Étant donné les difficultés relatives au mariage et au
divorce, qui régnaient à l'époque où fut rédigée cette épître, le
fait de rester célibataire représentait la meilleure solution !
Néanmoins, l'apôtre ne condamne pas le mariage.Quel contraste entre ces recommandations de Paul et celles de ceux
qui interdisaient à tous de se marier...
L’apôtre exhorte tous les chrétiens à manifester une « sainte
indifférence » envers les pensées philosophiques de ce monde.
- En ce qui concerne la famille : ils ne doivent pas chercher à
« construire leur bonheur » sur des bases d’origine païennes.
- Pour ce qui est des afflictions : ils ne doivent pas céder
à la peine engendrée par les souffrances qu’endure cette terre :
même dans la peine, le cœur peut rester dans la joie spirituelle.
- En ce qui concerne les plaisirs ici-bas : ils ne trouveront
aucune paix, ni repos durable.
- Au sujet de leur profession ici-bas : ceux qui prospèrent et
accroissent leurs richesses, doivent estimer que tout ce qu’ils
possèdent leur est accordé par le Seigneur : tout Lui appartient.
- Quant à toutes les inquiétudes du monde : ils ne doivent pas
s’en soucier outre mesure, afin de ne pas être soumis à toutes
sortes d’afflictions.
Toutes les valeurs de ce monde sont éphémères : aucune n’est
vraiment garantie. Tout finira par disparaître ici-bas. Il est
sage de prendre conscience des différents intérêts qui dirigent le
monde ; s’ils prennent par contre la première place en notre cœur,
nous laissant soucieux, anxieux et perplexe, c’est un péché.
Par ces quelques recommandations, l'apôtre répond à la question de
savoir s'il était bon de se marier. La meilleure condition de vie
pour tout homme, est celle qui préserve au mieux son âme, qui le
garde des soucis et des pièges de ce monde. Examinons les
bénédictions dont nous jouissons, les pièges dans lesquels nous
tombons : puissions-nous jouir et améliorer les premières, et nous
écarter le plus possible de toute blessure causée par ces
derniers. Quels que soient nos soucis, gardons encore du temps
pour honorer le Seigneur !
La parole même du prophète, à laquelle Pierre fait allusion, est tout ce ou il y a de plus propre à produire cette impression : "Je ferai miséricorde à Lo-Rouhama (qui n'a point obtenu miséricorde) ; et Je dirai à Lo-Ami (qui n'est pas mon peuple) : Tu es mon peuple. Et il me dira : Mon Dieu !"