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APOCALYPSES

On désigne par ce nom une littérature religieuse florissante, surtout au sein du peuple juif aux alentours de l'ère chrétienne. Elle est de nature eschatologique, c'est-à-dire qu'elle a pour objet de dévoiler l'avenir réservé par Dieu à la nation juive et aux autres peuples de la terre. De là le nom d'apocalypse, qui signifie révélation Les révélations des Apocalypses n'ont pas trait à la vie religieuse et morale des personnes, au salut des âmes, mais aux choses dernières et aux catastrophes qui accompagneront la fin du monde. Les écrivains apocalyptiques prétendent puiser leurs inspirations et leurs oracles, non dans l'étude ou dans la méditation solitaire, mais dans un contact direct avec Dieu et ses anges. C'est au moyen de visions et d'extases qu'ils entrent en possession des vérités surnaturelles. Pour donner à leurs oeuvres un degré supérieur de certitude et d'autorité, ils en attribuent la rédaction à des hommes réputés pour leur piété et leur sagesse dans l'histoire d'Israël et particulièrement à ceux des temps les plus reculés de cette histoire, tels que : Hénoch, Noé, Daniel, Esdras, Baruch. La pseudonymie est un signe distinctif de l'Apocalyptique.

Par tous ces caractères, mais surtout par leur contenu eschatologique et leur prétention d'apporter des révélations nouvelles, les Apo diffèrent des livres apocryphes de l'A.T. et constituent une classe à part. On a défini les apocalypticiens des continuateurs des prophètes. Mais c'est méconnaître ce qui les distingue les uns des autres. Quoique le prophétisme ne nous soit plus connu aujourd'hui que par des écrits, il n'est pas cependant à l'origine une littérature. Ses moyens d'action furent la parole, la prédication vivante. Ce que les prophètes enseignaient à leurs auditeurs concernait non point un avenir éloigné, mais l'histoire présente et la situation actuelle du peuple. L'Apocalyptique, par contre, est d'essence littéraire dès sa naissance. Le recours aux extases et aux révélations n'est généralement qu'une pure convention. En réalité, les auteurs ont étudié les livres de leurs devanciers et surtout ceux des prophètes. Ils leur empruntent en les développant les thèmes, le langage, les images, les allégories, de sorte qu'il existe entre tous leurs ouvrages une grande analogie de style, d'expressions et de tournures littéraires. Cette parenté est d'autant plus frappante que l'objet des auteurs, préoccupés surtout de la description des choses finales, est beaucoup plus restreint que celui des prophètes. Tandis que l'attention de ces derniers est attirée et maintes fois détournée par les événements variables du jour, les premiers planent au-dessus du temps dans un monde imaginaire et conventionnel. L'aspect schématique propre à ces écrits provient de cette fixité de leurs traditions au double point de vue du fond et de la forme.

Les matériaux qu'emploient les Apo ne sont pas tous d'origine israélite. Les croyances des peuples païens, surtout les idées babyloniennes et iraniennes que les Juifs apprirent à connaître durant l'exil et en général par leur séjour à l'étranger, se reflètent à chaque page de leurs écrits. Plus tard, lors de la grande diaspora juive à travers tout l'empire romain, le judaïsme fut initié aussi à la science et à la philosophie de l'hellénisme et du monde romain. Tout cela laissa des traces dans sa religion, dans sa littérature et surtout dans les livres apocalyptiques. Des influences étrangères se font sentir sans conteste dans une série de sujets qu'ils traitent avec prédilection, tels que l'observation des phénomènes de la nature, principalement du monde astral, les mythes relatifs à la création et aux luttes de Dieu contre les monstres du chaos, la dernière levée de boucliers des puissances sataniques avant l'établissement du règne du Messie, la division de l'histoire de l'humanité en quatre périodes, etc. S'appuyant sur l'un ou l'autre de ces points, on a défini l'Apocalyptique une philosophie de l'histoire. On pourrait l'appeler aussi une cosmogonie, une philosophie de la nature. Mais il serait sans doute plus juste de dire qu'elle est un conglomérat de choses disparates, un réservoir où vinrent se déverser et se fondre en un tout peu harmonieux les croyances, les sciences, les philosophies, les mythologies et le folklore de toute l'antiquité. Ce ne fut pas un phénomène exclusivement juif : on retrouve des passages et des fragments apocalyptiques dans toutes les littératures religieuses, surtout dans les chapitres afférents à l'eschatologie : ainsi dans le parsisme, dans l'Inde, en Egypte et dans l'hellénisme (stoïcisme, livres sibyllins, Hésiode, Plutarque). Ce genre fut aussi cultivé plus tard dans l'Église chrétienne et l'Islam.

Le point essentiel de la doctrine apocalyptique, c'est la proximité du grand jour où Dieu établira son royaume sur la terre et jugera les hommes. La science apocalyptique s'efforce de calculer et de fixer ce moment, d'en discerner les signes précurseurs, c-à-d. les fléaux qui doivent s'abattre dans les derniers jours sur la nature et la société humaine, tels que les guerres, les discordes civiles, les tremblements de terre, les famines, les bouleversements du monde sidéral. Ces phénomènes annonciateurs de la fin sont dénommés « les douleurs de l'enfantement du Messie ». La création sera frappée par toutes ces calamités, parce qu'elle est foncièrement dégénérée. La terre a perdu sa fraîcheur première : il faut qu'elle disparaisse. Ce pessimisme qui va à rencontre de la foi des prophètes doit être ramené à des causes diverses. D'abord, le dualisme de la religion de l'Iran ne fut sans doute pas étranger à cette évolution. D'autre part, l'histoire même du peuple juif l'a, favorisé. Comme Israël était tombé dans la servitude politique et gémissait sous le joug étranger sans espoir de relèvement, les âmes pieuses en conclurent que Dieu s'était retiré de la nation juive, qu'il l'avait abandonnée à Satan et aux démons, et qu'un changement ne pouvait plus se produire que par une intervention directe du Dieu suprême qui exterminerait les Juifs renégats et les païens, adorateurs des faux dieux. Un point caractérise nettement le changement survenu dans la conscience religieuse du judaïsme, c'est la doctrine des deux éons : l'éon présent qui est passager, périssable et rempli de maux, et l'éon futur qui est éternel et plein de félicité.

Des différences notables se perçoivent dans les peintures eschatologiques des Apoc., surtout en ce qui concerne la participation du Messie au drame final. Parfois le Messie en est absent et Dieu seul est mis en scène. Quand le Messie paraît, on évoque à son sujet les souvenirs du roi David, et on considère son règne sous la forme politique et terrestre. Mais à côté de ce Messie juif surgit un être nouveau que les apocalypticiens ont confondu et ont cherché à amalgamer avec lui, sans toutefois y réussir complètement. C'est le Fils de l'Homme introduit pour la première fois dans la vision des quatre animaux de Daniel et que l'auteur désigne par le terme araméen de earnasch. Ce Fils d'Homme est d'origine non juive. Il possède des attributions diverses. Il est dépeint sous des couleurs transcendantes : c'est sur les nuages du ciel qu'il vient pour présider au jugement universel. Avant cet acte suprême a lieu un dernier soulèvement de toutes les forces adverses sous le commandement de Satan lui-même, appelé pour cette raison l'Antéchrist. Selon les uns, ce dernier est anéanti sur-le-champ par le Messie. Selon les autres, il est enchaîné pour un temps (voir l'Apocalypse johannique : le millénium). Relâché ensuite, il se révolte derechef contre Dieu et est exterminé définitivement avec tous les siens par le feu. Alors s'établiront de nouveaux cieux et une nouvelle terre, reproduction parfaite du paradis originel. Toutes choses seront remises en état, comme au premier jour de la création. Une correspondance mystérieuse règne entre le point de départ et le point d'arrivée de l'histoire du monde. Ce qui fut au commencement doit revenir et reviendra à la fin.

Bien que ces doctrines diverses manquent de coordination et soient loin de s'enchaîner en un système, elles forment néanmoins un ensemble caractéristique qu'on désigne couramment par ce nom d'Apocalyptique. Particulier d'abord au genre littéraire, ce terme s'emploie aussi par extension pour l'ensemble des croyances contenues dans ces écrits.

Quand on mesure l'Apocalyptique juive à l'idéal religieux du christianisme, on n'a pas de peine à reconnaître l'infériorité de la première. Sous prétexte de révéler au lecteur les mystères divins, elle le promène à travers les espaces illimités du monde et de l'histoire. Elle ignore la révélation chrétienne de l'universalité de l'amour divin et elle connaît moins encore le mystère de la croix. Les Apo sont des oeuvres d'école, d'une science théologique surannée et un peu prétentieuse, d'une inspiration souvent médiocre, parfois même douteuse. Néanmoins, elles ne sont pas sans avoir laissé des traces dans l'histoire religieuse postérieure. Plus d'une des idées chères à leurs auteurs ont pénétré dans le Canon du N.T. (évangiles synoptiques, épîtres pauliniennes) et dans l'Église chrétienne. A plus d'une époque leur lecture fut en bénédiction aux hommes. Dans les temps troublés où Israël risquait d'être absorbé par la culture grecque et de s'enliser dans l'immoralité, ces livres ont maintenu chez leurs lecteurs les traditions de pureté et de sainteté de la loi juive et entretenu dans leurs coeurs l'espoir en des jours meilleurs. Aussi, quand sonnèrent les heures de persécution pour l'Eglise chrétienne, devinrent-elles une lecture de prédilection pour les fidèles, qui y puisèrent courage et consolation. Avec les auteurs de ces livres ils se réfugiaient d'un présent enveloppé de ténèbres dans un avenir de lumière.

Sous un autre rapport encore l'Apocalyptique juive peut passer pour un acheminement vers le christianisme. Sans doute ces auteurs n'ont pas songé à abolir le mur qui séparait Israël du monde païen. Mais ils furent amenés à établir au sein même du judaïsme une séparation entre les Juifs restés fidèles et ceux qui reniaient leur foi. Et cette distinction des bons et des méchants, qui ne se couvrait plus avec celle des Juifs et des païens, prépara en une certaine mesure l'universalisme chrétien.

Le nombre des Apocalypses juives, qui virent le jour dans les derniers siècles de l'existence de la nation, est considérable. De beaucoup d'entre elles les noms seuls sont parvenus jusqu'à nous. Celles dont il va être question ci-après nous ont été conservées en entier ou par fragments.

Il convient de citer d'abord l'Apocalypse de Daniel, qui servit de modèle aux autres et qui eut les honneurs de la canonisation (voir Daniel).

Le Livre d'Hénoch. Cette Apoc, la plus étendue de toutes (elle contient 108 chap.), est un assemblage sans art et sans méthode de plusieurs écrits qui appartiennent à des époques et à des auteurs différents et qui traitent de sujets disparates. Après un exorde de cinq chap. qui touchent à tout ce qu'il plaît à l'auteur de mentionner, une première partie (ch. 6-36) parle des anges, de leur chute, de leur châtiment et de plusieurs visions d'Hénoch relatives aux merveilles du Ciel et de la Terre. Vient ensuite (37-71) le livre des Paraboles, dont le contenu est en majeure partie de nature eschatologique. Il traite du sort des justes et des pécheurs lors du jugement, de la participation du Fils de l'Homme à ce jugement, de l'Assomption d'Hénoch et de son intronisation comme Fils de l'Homme. Les chap. 72-83 contiennent le livre des ans et des mois. C'est un traité astronomique sur les lois des astres. Dans les chap. 83-go l'histoire du monde est révélée à Hénoch en songe et par des symboles comme celui des 70 pasteurs d'Israël. Les derniers chap. (91-108) donnent les exhortations d'Hénoch aux justes et aux impies, puis une Apo des semaines et un fragment noachique. On y a inséré en effet des prophéties de Noé qui se rapportent aux mêmes sujets : la destruction des anges et la cosmologie. Ces fragments dits noachique se trouvent aux chap. 6 à 11, 54 à 60, 65 à 69. Ils proviennent peut-être d'une Apo plus ancienne, a laquelle notre rédacteur a fait des emprunts et qui est sans doute tombée dans l'oubli à cause de l'intérêt plus considérable qui s'attachait à Hénoch.

Ainsi qu'il ressort de l'analyse du contenu, Hénoch expose la théologie et toutes les sciences historiques et naturelles qui s'enseignaient dans les écoles juives de son temps. C'est un essai de codification de toute cette sagesse scolastique. Mais elle ne procède pas uniquement du judaïsme et de l'inspiration de ses docteurs. Elle s'était développée sous l'influence des religions de l'Orient, en particulier de l'astrologie babylonienne et de l'eschatologie persane. Une gnose particulière, étrangère au nomisme synagogal, s'était infiltrée peu à peu dans certains cercles juifs adonnés aux doctrines mystiques. L'apocalyptique fut comme une fenêtre ouverte, par où un air frais d'Orient pénétra dans l'atmosphère de la casuistique juive. Parmi les importations orientales dans le judaïsme, il faut classer surtout la doctrine du Fils de l'Homme. On combina cette doctrine tant bien que mal avec le messianisme prophétique. Hénoch contient plus de détails sur le Fils de l'Homme que Daniel, mais il ne les a ni imaginés, ni ajoutés de son propre chef. Il a connu les mêmes traditions exotiques que Daniel et les a utilisées plus largement.

D'où vient qu'on attribua cette Apo à Hénoch ? D'après l'A.T., ce patriarche eut une fin mystérieuse, car il fut enlevé au ciel (Ge 5:24). Il était donc le personnage prédestiné pour assumer le rôle d'un initiateur à une gnose nouvelle. Comparable au Dante catholique dont il est le prototype juif, Hénoch, guidé par les anges, était censé avoir visité le ciel et l'enfer, tous les lieux où habitent les défunts, et avoir contemplé le sort qui leur était réservé. Nul mieux qu'un tel homme n'était à même d'instruire les mortels sur toutes les choses cachées, sur le passé et l'avenir.

L'époque de la rédaction d'Hénoch ne peut être établie qu'approximativement, au moyen de quelques indices plus ou moins sûrs. La vision des 70 pasteurs fait penser aux Macchabées. La grande corne, dont il y est question, désigne ou Judas Macchabée ou Hyrcan. La vision des dix semaines (chap. 91-93) donne un aperçu historique, qui s'arrête à la même époque. Dans les « Exhortations », il y a des allusions aux Pharisiens et aux Sadducéens, et aux luttes de ces partis qui caractérisent l'époque des Hasmonéens. Les Paraboles, la partie la plus récente du livre, appartiennent au déclin de la dynastie hasmonéenne. Elles sont écrites avant l'entrée en scène des Romains, dont l'auteur n'a pas connaissance. L'ancienne théologie, s'appuyant sur les passages relatifs au Fils de l'Homme, y voyait des interpolations chrétiennes et plaçait la rédaction de toute cette partie du livre après la naissance du christianisme.

Cet ouvrage fut très en faveur, non seulement dans les cercles apocalyptiques, mais encore dans l'Église naissante. Un écrit du N.T., l'épître de Jude (v. 14 et suivant) le cite formellement. Ailleurs dans le N.T. et chez les auteurs ecclésiastiques, les allusions indirectes à notre livre sont fréquentes.. L'original d'Hénoch paraît avoir été écrit en hébreu ou araméen. Il fut traduit en beaucoup de langues. Une version éthiopienne fut découverte et publiée dans la première moitié du siècle dernier. Cinquante ans plus tard on retrouva une partie considérable (ch. 1-36) de la version grecque. Une nouvelle traduction française d'après le texte éthiopien et annotée a été faite récemment par Francis Martin (Paris, 1906).

Nous possédons aussi un livre d'Hénoch en langue slave, composé primitivement en grec. Il reproduit le texte éthiopien, mais l'empreinte d'une main chrétienne est très visible en plusieurs endroits. Des remarques concernant le culte du Temple, les sacrifices qui s'y célèbrent et la recommandation de faire un pèlerinage aux lieux saints, prouvent que cette recension slave fut rédigée encore avant la destruction de Jérusalem en l'an 70.

L'Assomption de Moïse. Un grand nombre de livres apocryphes, attribués à Moïse, étaient répandus dans l'ancienne Église. Celui dont nous parlons ici était cité sous le nom d'Assomption (ou Ascension) de Moïse, parce qu'il racontait que Moïse, à la fin de sa carrière, fut emporté au ciel. Cependant, ce livre ne nous est parvenu qu'en un état très fragmentaire, et précisément la fin de l'ouvrage, relative à la disparition de Moïse, manque. Nous ne possédons plus que les premiers chapitres (1-12), qui rapportent les recommandations et paroles d'adieu du grand législateur à son successeur Josué. Il lui prédit toute l'histoire future d'Israël, entre autres l'entrée en Canaan, la ruine de Jérusalem et de son temple par Nabuchodonosor, l'exil et le retour, les règnes des Hasmonéens et d'Hérode le Grand. La durée de ce dernier est fixée à trente-quatre ans. Puis c'est la description de l'impiété des derniers temps. A ce moment, un lévite appelé d'un nom tout à fait énigmatique (Taxo) et ses sept fils donneront un bel exemple de fidélité. Enfin c'est l'apparition du royaume de Dieu et le châtiment des méchants. A en juger par ce fragment, l'Assomption fut d'abord un livre de prophétie ; Moïse y est appelé le grand prophète. Ce livre prophétique a sans doute existé d'abord seul, sans l'addition d'un récit de l'Assomption, et se terminait par une simple relation de la mort de Moïse. Les Pères de l'Église font mention d'un ouvrage appelé non Assomption mais Testament de Moïse (diatkèkè). Dans les milieux apocalypticiens,. on y aura ajouté plus tard la légende de l'Ascension, sans songer à élaguer dans les premiers chapitres les allusions à la mort de Moïse qu'on y trouve encore et qui nous renseignent sur l'état primitif des choses. En tout cas la spéculation des écoles juives s'est emparée du sujet de la disparition du grand prophète d'Israël et des circonstances spéciales où elle s'était produite, et cela avant l'ère chrétienne. Témoin l'épître de Jude, où il est question d'une dispute de l'ange Michaël et de Satan à propos du corps de Moïse, croyance empruntée à un livre apocryphe plus ancien. Les docteurs des trois premiers siècles estimaient que la citation de Jude provenait d'une « Assomption » ou d'une « Ascension » de Moïse.

Notre texte est une traduction latine fort défectueuse d'un original probablement grec. L'une des prophéties mises dans la bouche de Moïse peut servir à dater le livre. Les fils d'Hérode, est-il dit, régneront moins longtemps que leur père. L'aîné de ses trois fils (Archélaüs) ayant été déposé et exilé déjà en l'an 6 de notre ère, l'auteur se crut en droit de prédire la fin prochaine de toute la dynastie hérodienne. C'est donc à ce moment, à la nouvelle de la chute d'Archélaüs, qu'il a composé son livre. Il ne se doutait pas que le règne des deux autres fils devait encore se prolonger beaucoup. Plus on s'écarte de cette date de la fin d'Archélaüs, et moins il y avait lieu de relever la brièveté du règne des fils en comparaison de celui du père.

Apocalypse d'Esdras. La plus belle des Apocalypses juives, si l'on met Daniel à part, est sans contredit celle d'Esdras. On l'appelle aussi le 4 e Esdras, les livres canoniques d'Esdras, de Néhémie et un apocryphe attribué à Esdras étant désignés par la Vulgate comme les trois premiers livres d'Esdras. Le texte le plus ancien, c'est-à-dire l'original écrit sans doute en hébreu, et sa version grecque ne nous ont pas été conservés. Autrefois ce livre n'était connu que par une traduction latine fort imparfaite. Dans les temps modernes, on découvrit successivement de nombreuses versions : une arabe, une éthiopienne, une syriaque, une arménienne, une géorgienne, d'autres encore. Une lacune considérable du texte latin (au ch. 7) a pu être comblée grâce à un manuscrit de la bibliothèque d'Amiens provenant de Corbie. Le 4 e Esdras eut une grande vogue dans les cercles apocalypticiens juifs, où il servit de modèle aux auteurs d'écrits similaires (voir l'Apocalypse de Baruch). Le crédit dont il a joui dans l'Église chrétienne est attesté par le fait qu'il fut reçu temporairement dans le Canon. La Vulgate l'a placé à la fin de la collection. Il semble avoir été lu avec prédilection dès les premiers siècles par les chrétiens d'Espagne, en particulier par les Priscilliens. Un ms. latin qui date du VII e siècle a été trouvé récemment dans le nord de l'Espagne. Dans la liturgie mozarabique en usage chez un groupe de chrétiens espagnols dès avant le Moyen âge, se trouve inséré tout un fragment de notre Apoc, connu sous le nom d'Oraison d'Esdras.

L'Apocalypse d'Esdras se divise en sept parties :

La ruine du peuple d'Israël est un problème, car malgré ses défaillances, ce peuple vaut mieux que le reste du monde.

Dieu a des pensées d'amour à l'égard des Juifs, mais lui seul connaît le temps opportun pour les réaliser.

Les signes avant-coureurs de la fin et le jour du Jugement. Il y a sept degrés de félicité et de damnation. Les sept noms de Dieu. La grande prière d'Esdras.

4° à7° Les visions de Sion, de l'Aigle, du Messie, la glorification de Dieu, la rédaction miraculeuse de 84 livres et l'enlèvement d'Esdras. Les deux premiers et les deux derniers chapitres sont considérés par la Vulgate comme des Livres spéciaux et désignés par elle comme 5 e et 6 e livres d'Esdras. Plus que les autres, l'Apocalypse d'Esdras a gagné des lecteurs par son contenu édifiant et par la forme dramatique de l'exposé. Les sentiments profonds qu'elle exprime en font une lecture attachante, même pour le lecteur moderne. L'auteur ne s'arrête pas à l'aspect extérieur des choses, mais il désire en pénétrer le sens caché. Le coeur ulcéré par la destruction de la ville sainte, il agite, sans se lasser, le grand problème du mal et s'efforce de l'éclaircir par quantité d'images et de comparaisons. Ce n'est pas une étude abstraite, c'est un livre douloureux, plein d'émotion.

On ne peut assigner à ce livre une date précise. Si l'on en juge par les sentiments d'amertume que la destruction de Jérusalem a laissés dans son coeur, l'auteur appartient à la génération qui fut témoin de cet événement. Il a dû prendre la plume avant la fin du I er siècle de notre ère. Où, dans quelle province de l'empire, dans quelle ville (Rome ou ailleurs) a-t-il séjourné ? On ne saurait le dire. Quelques critiques ayant discerné dans l'ouvrage des conceptions divergentes, en ont inféré que l'auteur s'était servi de multiples sources pour le composer. Cette hypothèse paraît superflue, si l'on considère que les auteurs apocalypticiens ont pris de-ci de-là et amalgamé des matériaux très divers dans le cours des siècles. C'est là l'origine des incohérences, plus ou moins grandes, qu'on remarque dans toutes les Apo ; il est donc inutile d'y stipuler une pluralité de sources littéraires.

Esdras, qui avait restauré le peuple d'Israël et qui lui avait enseigné à nouveau les préceptes de Moïse, était le personnage dont il parut opportun d'inscrire le nom en tête de ce livre.

Souvent classé parmi les Pseudépigraphes (voir ce mot), le 4 e Esdras est désigné par l'abréviation Pseud. Esd dans le présent ouvrage.

L'Apocalypse de Baruch est proche parente de celle d'Esdras, bien que d'une inspiration et d'une valeur moindres. C'est une imitation de celle-ci, mais l'auteur n'a ni le talent, ni la chaleur de son prédécesseur. Elle se divise en sept parties :

elle traite d'abord de la destruction de Jérusalem par les Babyloniens ;

elle contient une complainte de l'auteur et la réponse que Dieu lui donne ;

des méditations sur la fin ;

une vision d'un cèdre et d'un cep de vigne qui représentent le Messie ;

l'auteur traduit son inquiétude concernant la fin dans une prière ;

6° à 7° mention de deux lettres dont l'une est adressée à neuf tribus et demie en exil en Assyrie, et l'autre aux deux tribus et demie exilées à Babylone.

Il est vraisemblable que cette oeuvre fut écrite primitivement en hébreu. L'auteur déclare lui-même qu'il la composa dans le voisinage de Jérusalem. Seule une traduction syriaque nous a été conservée. Elle fut découverte dans un ms. de Milan en 1871. Il y eut aussi une autre Apo grecque de Baruch, apparentée à la précédente, et dont nous avons une version abrégée en langue slave. On y traite du voyage que Baruch, guidé par un ange, fit dans les cieux.

L'auteur écrivit sous un nom d'emprunt conformément à la méthode apocalyptique. Son oeuvre est postérieure à l'Apocalypse d'Esdras. On peut en placer la rédaction dans les premières années du II e siècle de l'ère chrétienne. Baruch, connu dans l'histoire d'Israël par ce qu'en rapporte le livre de Jérémie, fut le disciple et l'ami du prophète, dont il partagea le sort. Il a tracé le portrait de son maître et édité ses prophéties. Il jouit d'une grande considération dans les Églises juive et chrétienne, où on lui attribua la composition d'une multitude d'écrits. Plusieurs docteurs de l'Église, comme Papias et Barnabas, en ont fait usage.

Le Livre des Jubilés, appelé aussi la Petite Genèse, reproduit, sous la forme d'un discours adressé à Moïse par un ange, l'histoire sacrée depuis la création jusqu'à l'institution de la Pâque (Ge 1 Ex 12). A cette histoire l'auteur ajoute de nombreux détails de nature historique ou législative dont les écoles juives avaient enrichi le texte biblique. Elles avaient érigé cette exégèse fantaisiste en une véritable science, connue sous les noms de Agada et de Halacha. Le but essentiel du livre des Jubilés est d'inculquer aux lecteurs l'origine divine et la sainteté des prescriptions mosaïques, et d'empêcher que le monde juif ne se laisse séduire par l'exemple des païens. Aussi n'est-ce qu'improprement qu'on peut ranger les Jubilés dans la catégorie des Apo ; leur caractère apocalyptique ne se manifeste qu'en ceci : c'est que toute l'histoire antérieure et future du peuple, inscrite sur des tables célestes, est révélée à Moïse, et qu'on lui fait connaître en même temps comment Dieu jugera ou récompensera ce peuple dans la suite. L'auteur relève avec soin à travers tout son exposé la division de l'histoire sacrée en périodes jubilaires de quarante-neuf années, périodes qui se décomposent en sept semaines d'années comprenant chacune sept ans. L'importance qu'il attribue à ce système chronologique a valu a son livre le titre de Jubilés.

Quant à l'époque de sa composition, on se base sur quelques allusions au règne de Jean Hyrcan. Il aurait donc été écrit vers la fin du II e siècle avant notre ère. C'est dans une traduction éthiopienne qu'il nous a été conservé. Cette dernière fut faite d'après une version grecque qui eut sans doute elle-même un original hébreu. Un tiers du livre existe en latin.

Les Testaments des douze Patriarches appartiennent à une classe de livres d'édification, dans lesquels les auteurs expriment leurs pensées sur l'histoire et la religion du peuple d'Israël. Ils les présentent comme étant les dernières volontés que les personnages célèbres d'autrefois, soit Abraham, soit Job, soit les douze fils de Jacob, avaient dictées à leurs descendants avant de mourir. Les Test. des douze Patriarches en particulier sont une imitation du Test, de Jacob qui se lit dans le chap. 49 de la Genèse. Comme leur père, les douze fils, sur le point de quitter la vie, font venir leurs enfants. Ils rappellent leur existence passée en l'illustrant de beaucoup d'anecdotes de provenance non biblique, mais agadique. Ils adressent ensuite de pressantes exhortations à leurs descendants et leur prédisent leurs destinées futures. Le point de vue religieux de l'auteur diffère tant soit peu du judaïsme officiel et légaliste des rabbins. Son idéal, il est vrai, n'est autre que la Loi. Il tient le sacerdoce en haute estime et le prise plus que la royauté. Il pousse même le rigorisme jusqu'à recommander les jeûnes et l'abstinence et il met en garde contre les désirs de la chair et du sang. Mais ces sentiments de l'écrivain sont dus à une inspiration intérieure et personnelle. Il prêche l'humilité, la droiture, la simplicité. Cet état d'âme l'apparente au groupe piétiste des Ébionim (les Pauvres d'Israël) dont la ferveur religieuse s'accommodait mal des moeurs dissolues de leurs compatriotes hellénisés de l'époque hasmonéenne. Un point intéressant de la psychologie de l'auteur, c'est son amour de la vie rurale et du travail champêtre. Il a en aversion l'agitation des cités et les occupations de leurs habitants, surtout le commerce, bien différent en cela de la juiverie moderne qui aime mieux se livrer au négoce qu'à l'agriculture.

Les premiers chrétiens ont trouvé dans notre livre des conceptions qui leur étaient sympathiques : non seulement la prédiction d'un Messie libérateur et de la proximité du royaume de Dieu, mais encore l'idée dualiste de l'histoire de l'humanité, l'opposition entre le siècle présent et le siècle à venir, le commandement de la crainte du Seigneur uni à l'amour du prochain, l'image des deux chemins ouverts devant chaque homme, etc. Dans ces circonstances, il n'est pas étonnant que les douze Test., bien que leur origine juive ne fasse pas de doute, aient alimenté aussi les méditations des prédicateurs chrétiens et que de ce chef le texte ait reçu des additions nombreuses. Ce fut une habitude répandue dans l'Église naissante d'adapter les anciens écrits du Judaïsme aux besoins du culte nouveau. Il n'est pas sûr, d'ailleurs, que l'original hébreu lui-même de notre livre n'ait pas été composé avec des matériaux de provenances diverses, étant donné qu'on y trouve des textes parallèles où le même événement est raconté deux fois. L'un des douze Test. (Nephthali) nous a été conservé en langue hébraïque. Outre le texte grec, il existe encore une version slave et une version arménienne dans laquelle une moitié environ des passages que la critique, déjà avant de connaître cette version, avait supposés être des interpolations chrétiennes, font défaut. La rédaction du livre peut être placée dans les années qui s'écoulèrent depuis les Hasmonéens jusqu'à la destruction de Jérusalem en 70.

Le Martyre d'Ésaïe. Dans la littérature patristique, il est souvent question d'un ou de plusieurs livres apocryphes qui circulaient sous le pseudonyme du prophète Ésaïe. On donnait à ces livres des titres différents : Martyre, Ascension, ou Vision d'Ésaïe. C'est au siècle dernier que le texte d'une version éthiopienne du Martyre fut publié. Ce texte, fort mal conservé, peut remonter jusqu'au V e siècle de notre ère et semble dériver d'une traduction grecque plus ancienne. La version éthiopienne est un ouvrage de compilation où des éléments d'origine juive et chrétienne sont mélangés. Elle peut dater du II e siècle Une première partie, écrite par un auteur juif, raconte le martyre d'Ésaïe et reproduit une ancienne légende d'après laquelle le prophète, pour échapper à la vengeance du roi Manassé, dont il avait dénoncé l'impiété, se retire au désert avec ses adhérents. Trahi par un Samaritain, il est arrêté et son corps est scié par le milieu. Il est probable qu'il y a une allusion à cette légende dans Heb 11:37 ; Justin et Tertullien la connaissent également. Dans la deuxième partie du livre (à partir du ch. 6) Ésaïe raconte ses visions : il lui fut donné de parcourir les sept cieux et de voir toute la vie de Jésus depuis sa naissance jusqu'à son retour au ciel. L'origine chrétienne de cette partie est certaine.

Oracles sibyllins. Des oracles de ce nom étaient colportés dans toute l'antiquité, tant en Orient que dans le monde de l'hellénisme et dans l'ancienne Rome. On les attribuait à des prophétesses appartenant à des époques et des peuplades différentes, et on leur donna le nom générique de Sibylles. L'origine et l'étymologie du mot nous sont inconnues. La plus célèbre des Sibylles de l'antiquité, pour le public cultivé de nos jours, est la Sibylle italienne de Cumes, chantée dans l'Enéide de Virgile. Les Sibylles avaient primitivement pour tâche d'annoncer aux individus comme aux cités des calamités de tous genres et de leur donner à ce sujet des exhortations et des avertissements qu'elles exprimaient en des termes obscurs.

L'idée qu'on se faisait de leur rôle se modifia lorsqu'on songea à rassembler par écrit de vieux oracles transmis jusqu'alors par la voie orale. Il se créa un genre littéraire, connu sous le nom de « Livres sibyllins », dont une grande partie (plus de 4.000 vers) est parvenue jusqu'à nous. Pour assurer à ces prédictions de l'autorité et en propager la lecture, on leur assigna une haute antiquité. On rapportait entre autres que quelques-uns de ces livres furent déjà offerts en vente à Tarquin l'Ancien et que depuis lors, jusqu'à l'époque impériale, les dirigeants de l'État y puisèrent leurs maximes politiques. Cette littérature sibylline, qui était née dans les pays de langue grecque et qui de là s'était répandue en Italie, passa aussi aux mains des Juifs hellénisants qui y virent un moyen précieux pour glorifier le judaïsme. En fin de compte elle fut cultivée également par les propagandistes de la religion chrétienne. Au Moyen âge son action ne fut pas encore éteinte, et l'on peut même en discerner des influences lointaines jusqu'au siècle dernier.

C'est la Sibylle juive qui offre le plus d'intérêt pour la théologie chrétienne. Les prophéties qu'on lui attribuait se sont conservées surtout dans les livres III-V de la collection. Il y a cependant dans ces livres, à côté des éléments juifs, beaucoup d'autres de provenance étrangère. L'auteur a intercalé dans ses élucubrations personnelles d'anciens oracles païens. Il met en scène l'histoire du peuple juif depuis Noé et le déluge jusqu'à l'établissement du règne messianique. Les traits les plus marquants de son oeuvre sont : la présentation des actions éclatantes du peuple d'Israël et des bénédictions dont il fut l'objet, comme ayant été annoncées d'avance par la Sibylle païenne, l'affirmation vigoureuse et convaincue du monothéisme juif, la dérision jetée sur l'idolâtrie, la description complaisante des châtiments réservés aux nations et la certitude triomphante de la venue prochaine du Messie juif.

Les livres sibyllins dont il est question ici se divisent en une série de morceaux plus ou moins étendus et dont la rédaction appartient à des époques différentes. Une grande partie du livre III doit être attribuée à un Juif d'Egypte qui a tenu la plume vers le milieu du II e siècle pré-chrétien. D'autres passages de ce livre et les livres IV et V reflètent des situations tout autres : on y trouve des allusions aux triumvirs romains, aux guerres civiles et à la domination de Rome sur l'Egypte.

G.B.

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Versets relatifs

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      Genèse 1

      Genèse 5

      Exode 12

      Lévitique 4

    • Genèse 1

      1 Au commencement Dieu créa le ciel et la terre.
      2 La terre était sans forme et vide, et l’obscurité couvrait l’océan primitif. Le souffle de Dieu se déplaçait à la surface de l’eau.
      3 Alors Dieu dit : « Que la lumière paraisse ! » et la lumière parut.
      4 Dieu constata que la lumière était une bonne chose, et il sépara la lumière de l’obscurité.
      5 Dieu nomma la lumière jour et l’obscurité nuit. Le soir vint, puis le matin ; ce fut la première journée.
      6 Dieu dit encore : « Qu’il y ait une voûte, pour séparer les eaux en deux masses ! »
      7 Et cela se réalisa. Dieu fit ainsi la voûte qui sépare les eaux d’en bas de celles d’en haut.
      8 Il nomma cette voûte ciel. Le soir vint, puis le matin ; ce fut la seconde journée.
      9 Dieu dit encore : « Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un lieu unique pour que le continent paraisse ! » Et cela se réalisa.
      10 Dieu nomma le continent terre et la masse des eaux mer, et il constata que c’était une bonne chose.
      11 Dieu dit alors : « Que la terre produise de la végétation : des herbes produisant leur semence, et des arbres fruitiers dont chaque espèce porte ses propres graines ! » Et cela se réalisa.
      12 La terre fit pousser de la végétation : des herbes produisant leur semence espèce par espèce, et des arbres dont chaque variété porte des fruits avec pépins ou noyaux. Dieu constata que c’était une bonne chose.
      13 Le soir vint, puis le matin ; ce fut la troisième journée.
      14 Dieu dit encore : « Qu’il y ait des lumières dans le ciel pour séparer le jour de la nuit ; qu’elles servent à déterminer les fêtes, ainsi que les jours et les années du calendrier ;
      15 et que du haut du ciel elles éclairent la terre ! » Et cela se réalisa.
      16 Dieu fit ainsi les deux principales sources de lumière : la grande, le soleil, pour présider au jour, et la petite, la lune, pour présider à la nuit ; et il ajouta les étoiles.
      17 Il les plaça dans le ciel pour éclairer la terre,
      18 pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière de l’obscurité. Dieu constata que c’était une bonne chose.
      19 Le soir vint, puis le matin ; ce fut la quatrième journée.
      20 Dieu dit encore : « Que les eaux grouillent d’une foule d’êtres vivants, et que les oiseaux s’envolent dans le ciel au-dessus de la terre ! »
      21 Dieu créa les grands monstres marins et toutes les espèces d’animaux qui se faufilent et grouillent dans l’eau, de même que toutes les espèces d’oiseaux. Et il constata que c’était une bonne chose.
      22 Dieu les bénit en disant : « Que tout ce qui vit dans l’eau se multiplie et peuple les mers ; et que les oiseaux se multiplient sur la terre ! »
      23 Le soir vint, puis le matin ; ce fut la cinquième journée.
      24 Dieu dit encore : « Que la terre produise toutes les espèces de bêtes : animaux domestiques, petites bêtes et animaux sauvages de chaque espèce ! » Et cela se réalisa.
      25 Dieu fit ainsi les diverses espèces d’animaux sauvages, d’animaux domestiques et de petites bêtes. Et il constata que c’était une bonne chose.
      26 Dieu dit enfin : « Faisons les êtres humains ; qu’ils soient comme une image de nous, une image vraiment ressemblante ! Qu’ils soient les maîtres des poissons dans la mer, des oiseaux dans le ciel et sur la terre, des gros animaux et des petites bêtes qui se meuvent au ras du sol ! »
      27 Dieu créa les êtres humains comme une image de lui-même ; il les créa homme et femme.
      28 Puis il les bénit en leur disant : « Ayez des enfants, devenez nombreux, peuplez toute la terre et dominez-la ; soyez les maîtres des poissons dans la mer, des oiseaux dans le ciel et de tous les animaux qui se meuvent sur la terre. »
      29 Et il ajouta : « Sur toute la surface de la terre, je vous donne les plantes produisant des graines et les arbres qui portent des fruits avec pépins ou noyaux. Leurs graines ou leurs fruits vous serviront de nourriture.
      30 De même, je donne l’herbe verte comme nourriture à tous les animaux terrestres, à tous les oiseaux, à toutes les bêtes qui se meuvent au ras du sol, bref à tout ce qui vit. » Et cela se réalisa.
      31 Dieu constata que tout ce qu’il avait fait était une très bonne chose. Le soir vint, puis le matin ; ce fut la sixième journée.

      Genèse 5

      24 Il vécut en communion avec Dieu, puis il disparut, car Dieu l’enleva auprès de lui.

      Exode 12

      1 Le Seigneur dit à Moïse et Aaron, en Égypte :
      2 « Ce mois-ci devra marquer pour vous le début de l’année, ce sera le premier mois.
      3 Allez dire à toute la communauté d’Israël : Le dixième jour de ce mois, procurez-vous un agneau ou un chevreau par famille ou par maison.
      4 Si une famille est trop petite pour consommer toute une bête, on s’entendra avec une famille voisine, selon le nombre de personnes qu’elle compte ; puis on choisira la bête d’après ce que chacun peut manger.
      5 L’agneau ou le chevreau qu’on prendra sera un mâle d’un an, sans défaut.
      6 On le gardera jusqu’au quatorzième jour du mois ; le soir de ce jour, dans l’ensemble de la communauté d’Israël, on égorgera la bête choisie.
      7 On prendra de son sang pour en mettre sur les deux montants et sur la poutre supérieure de la porte d’entrée, dans chaque maison où l’un de ces animaux sera mangé.
      8 On rôtira cette viande puis, pendant la nuit, on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères.
      9 On ne mangera pas de viande crue ou bouillie, seulement de la viande d’un animal rôti tout entier, avec tête, pattes et abats.
      10 On n’en gardera rien pour le lendemain. S’il en reste quelque chose le matin, on le brûlera.
      11 Voici dans quelle tenue on mangera ce repas : les vêtements serrés à la ceinture, les sandales aux pieds et le bâton à la main. On mangera rapidement. Telle sera la Pâque, célébrée pour moi, le Seigneur.
      12 « Pendant cette nuit, je passerai à travers l’Égypte et je ferai mourir tous les premiers-nés du pays, ceux des hommes comme ceux des bêtes. J’exécuterai ainsi ma sentence contre les dieux de l’Égypte, moi qui suis le Seigneur.
      13 Mais sur les maisons où vous vous tiendrez, le sang sera pour vous un signe protecteur ; je le verrai et je passerai sans m’arrêter chez vous. Ainsi vous échapperez au fléau destructeur, lorsque je punirai l’Égypte.
      14 « D’âge en âge vous commémorerez cet événement par une fête solennelle pour m’honorer, moi, le Seigneur : ce sera pour vous une règle irrévocable. »
      15 « Pendant sept jours, continua le Seigneur, vous mangerez du pain sans levain. Dès le premier jour, il ne doit plus y avoir de levain dans vos maisons. Si, du premier au septième jour, quelqu’un mange du pain levé, il sera exclu du peuple d’Israël.
      16 Le premier et le septième jour, vous vous réunirez en assemblée solennelle ; vous ne ferez alors aucun travail – vous préparerez seulement le repas de chacun de vous –.
      17 « Vous célébrerez cette fête des pains sans levain, rappel du jour précis où j’ai fait sortir votre peuple d’Égypte. Vous commémorerez cet événement d’âge en âge, c’est là une règle irrévocable :
      18 Dès le quatorzième jour du premier mois au soir, et jusqu’au soir du vingt et unième jour, vous mangerez des pains sans levain.
      19 Pendant sept jours, on ne devra pas trouver de levain dans vos maisons. Si quelqu’un, étranger ou Israélite, mange un aliment contenant du levain, il sera exclu de la communauté d’Israël.
      20 Vous ne devrez donc rien manger qui contienne du levain. Où que vous habitiez, vous mangerez du pain sans levain. »
      21 Moïse convoqua tous les anciens d’Israël et leur dit : « Allez vous procurer des agneaux ou des chevreaux pour vos familles et égorgez-les pour la fête de la Pâque.
      22 Prenez un bouquet de branches d’hysope, trempez-le dans le récipient contenant le sang de la victime, et mettez-en sur les deux montants et sur la poutre supérieure de la porte d’entrée. Dès lors, et jusqu’au matin, que personne ne sorte de sa maison.
      23 Le Seigneur va passer pour punir les Égyptiens, mais lorsqu’il verra le sang sur les montants et sur la poutre, il passera sans permettre au fléau destructeur de pénétrer dans vos maisons.
      24 Vous et vos descendants, vous observerez toujours ces prescriptions.
      25 Quand vous serez entrés dans le pays que le Seigneur a promis de vous donner, vous accomplirez cette cérémonie.
      26 Si vos enfants vous demandent ce qu’elle signifie,
      27 vous leur répondrez : “Il s’agit du sacrifice offert au Seigneur à l’occasion de la Pâque. Lorsque les Israélites étaient en Égypte, le Seigneur a porté la mort chez les Égyptiens, mais il a passé sans s’arrêter devant nos maisons, épargnant ainsi nos familles.” » Alors les Israélites s’inclinèrent jusqu’à terre pour adorer le Seigneur.
      28 Puis ils allèrent faire tout ce que le Seigneur avait ordonné à Moïse et à Aaron.
      29 Au milieu de la nuit, le Seigneur fit mourir tous les premiers-nés d’Égypte, aussi bien le fils aîné du Pharaon, roi d’Égypte, que le fils aîné du captif enfermé dans la prison, et que les premiers-nés du bétail.
      30 En cette nuit-là, le Pharaon, son entourage et tous les Égyptiens se levèrent, et il y eut de grands cris dans tout le pays, car il n’y avait pas une seule maison sans un mort.
      31 Le Pharaon, en pleine nuit, convoqua Moïse et Aaron et leur dit : « Quittez mon pays ! Partez, vous et vos Israélites ; allez rendre un culte au Seigneur, comme vous l’avez demandé.
      32 Prenez même tout votre bétail, comme vous l’avez dit, et allez-vous-en. Et puis demandez à votre Dieu de me bénir. »
      33 Les Égyptiens, croyant qu’ils allaient tous mourir, poussèrent les Israélites à quitter rapidement leur pays.
      34 C’est pour cette raison que les Israélites durent emporter leur pâte à pain avant qu’elle ait levé ; ils tenaient leur pétrin sur l’épaule, enveloppé dans leur manteau.
      35 Les Israélites avaient fait ce que Moïse leur avait dit : ils avaient demandé aux Égyptiens des objets d’or et d’argent et des vêtements.
      36 Le Seigneur avait amené les Égyptiens à les considérer avec faveur et à leur accorder ce qu’ils demandaient. C’est ainsi que les Israélites dépouillèrent les Égyptiens.
      37 Ensuite, de la ville de Ramsès, les Israélites se mirent en route pour Soukoth ; ils étaient environ six cent mille hommes, sans compter les femmes, les enfants et les vieillards.
      38 Une foule de gens d’origines diverses partirent en même temps qu’eux. Les moutons, chèvres et bœufs formaient des troupeaux considérables.
      39 Pour cuire la pâte à pain qu’ils avaient emportée d’Égypte, ils confectionnèrent des galettes plates ; en effet, ils avaient été expulsés d’Égypte sans pouvoir attendre que la pâte lève et sans pouvoir prendre de provisions de voyage.
      40 Le peuple d’Israël avait séjourné quatre cent trente ans en Égypte.
      41 Au bout de ces quatre cent trente ans, en ce jour mémorable, le peuple du Seigneur sortit d’Égypte en bon ordre.
      42 De même que le Seigneur veilla cette nuit-là pour faire sortir son peuple d’Égypte, de même, d’âge en âge, les Israélites doivent veiller cette nuit-là, car elle est consacrée au Seigneur.
      43 Le Seigneur dit encore à Moïse et à Aaron : « Voici la réglementation relative à la fête de la Pâque : “Aucun étranger n’a le droit de participer au repas.
      44 “Un esclave qu’on a acheté pourra participer au repas après avoir été circoncis.
      45 “Un résident étranger ou un ouvrier salarié n’ont pas le droit de participer au repas.
      46 “On mange la viande à l’intérieur de la maison ; il est interdit d’en emporter à l’extérieur. “On ne brise pas les os de l’animal.
      47 “Tous les membres de la communauté d’Israël célèbrent cette fête.
      48 “Si un étranger installé chez vous désire célébrer la Pâque en l’honneur du Seigneur, il faut que tous les hommes et garçons de sa famille soient circoncis. Ensuite il pourra participer à la célébration, comme les Israélites. “Aucun individu incirconcis ne peut participer au repas.
      49 “Les mêmes règles s’appliquent aux Israélites et aux étrangers installés dans votre pays.” »
      50 Tous les Israélites firent ce que le Seigneur avait ordonné à Moïse et à Aaron.
      51 En ce jour précis, le Seigneur fit sortir les Israélites d’Égypte en bon ordre.

      Lévitique 4

      1 Le Seigneur dit à Moïse
      2 de communiquer aux Israélites les prescriptions suivantes : « Quand un homme a péché par mégarde en commettant un acte interdit par un commandement du Seigneur, il faut procéder comme ceci :
      3 « Si c’est le grand-prêtre qui pèche et transmet sa culpabilité à tout le peuple, il doit offrir en sacrifice au Seigneur un taureau sans défaut pour obtenir le pardon des péchés.
      4 Il conduit le taureau au sanctuaire, à l’entrée de la tente de la rencontre ; il pose la main sur la tête de l’animal et l’égorge là, devant le Seigneur.
      5 Il prend de son sang et l’emporte dans la tente ;
      6 il trempe un doigt dans le sang et fait sept aspersions, devant le Seigneur, contre le côté visible du rideau du sanctuaire.
      7 Il met également du sang sur les angles relevés de l’autel où l’on brûle le parfum, dans le sanctuaire ; puis il va verser le reste du sang à la base de l’autel des sacrifices qui se dresse à l’entrée de la tente.
      8 Il prélève toutes les parties grasses de l’animal, à savoir toute la graisse qui recouvre les entrailles,
      9 les deux rognons avec la graisse qui y adhère ainsi qu’aux flancs, et le lobe du foie qu’il détache en même temps que les rognons
      10 – ce sont les mêmes parties que celles prélevées sur un animal offert en sacrifice de communion –. Le grand-prêtre les brûle sur l’autel des sacrifices.
      11 Ensuite il fait porter tout ce qui reste de l’animal, peau, viande, tête, pattes, entrailles avec leur contenu, dans un endroit pur hors du camp, là où sont déposées les cendres grasses de l’autel, et on le jette sur un feu de bois. C’est là même, sur le tas de cendres grasses, qu’il doit être brûlé. »
      13 « Si c’est la communauté d’Israël tout entière qui pèche par mégarde en commettant un acte interdit par un commandement du Seigneur, les Israélites se rendent ainsi coupables, bien qu’ils ne le sachent pas.
      14 Dès qu’ils découvrent la faute commise, ils doivent offrir un taureau pour obtenir le pardon de Dieu. Ils conduisent le taureau devant la tente de la rencontre ;
      15 les responsables de la communauté posent la main sur la tête de l’animal, et l’un d’entre eux l’égorge là, devant le Seigneur.
      16 Le grand-prêtre emporte un peu de son sang dans la tente ;
      17 il trempe un doigt dans le sang et fait sept aspersions, devant le Seigneur, contre le côté visible du rideau du sanctuaire.
    • Genèse 1

      1 Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
      2 Or la terre était informe et vide, et les ténèbres étaient à la surface de l'abîme, et l'Esprit de Dieu se mouvait sur les eaux.
      3 Et Dieu dit : Que la lumière soit ; et la lumière fut.
      4 Et Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres.
      5 Et Dieu nomma la lumière, jour ; et il nomma les ténèbres, nuit. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le premier jour.
      6 Puis Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux ; et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux.
      7 Et Dieu fit l'étendue, et sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue, d'avec les eaux qui sont au-dessus de l'étendue ; et cela fut ainsi.
      8 Et Dieu nomma l'étendue, cieux. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le second jour.
      9 Puis Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous des cieux se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse ; et cela fut ainsi.
      10 Et Dieu nomma le sec, terre ; et il nomma l'amas des eaux, mers ; et Dieu vit que cela était bon.
      11 Puis Dieu dit : Que la terre pousse de la végétation, des herbes portant semence, des arbres fruitiers portant du fruit selon leur espèce, qui aient leur semence en eux-mêmes sur la terre ; et cela fut ainsi.
      12 Et la terre produisit de la végétation, des herbes portant semence selon leur espèce, et des arbres portant du fruit, qui avaient leur semence en eux-mêmes, selon leur espèce ; et Dieu vit que cela était bon.
      13 Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le troisième jour.
      14 Puis Dieu dit : Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue des cieux, pour séparer le jour d'avec la nuit, et qu'ils servent de signes, et pour les saisons, et pour les jours, et pour les années ;
      15 Et qu'ils servent de luminaires dans l'étendue des cieux, pour éclairer la terre ; et cela fut ainsi.
      16 Et Dieu fit les deux grands luminaires ; le grand luminaire, pour dominer sur le jour, et le petit luminaire, pour dominer sur la nuit ; il fit aussi les étoiles.
      17 Et Dieu les mit dans l'étendue des cieux, pour éclairer la terre ;
      18 Et pour dominer sur le jour et sur la nuit, et pour séparer la lumière d'avec les ténèbres ; et Dieu vit que cela était bon.
      19 Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le quatrième jour.
      20 Puis Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des êtres vivants ; et que des oiseaux volent sur la terre devant l'étendue des cieux.
      21 Et Dieu créa les grands poissons, et tous les êtres vivants qui se meuvent, dont les eaux foisonnèrent, selon leurs espèces, et tout oiseau ailé, selon son espèce ; et Dieu vit que cela était bon.
      22 Et Dieu les bénit, en disant : Croissez et multipliez, et remplissez les eaux dans les mers ; et que les oiseaux multiplient sur la terre.
      23 Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le cinquième jour.
      24 Puis Dieu dit : Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bétail, reptiles et animaux de la terre selon leur espèce ; et cela fut ainsi.
      25 Et Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles du sol selon leur espèce ; et Dieu vit que cela était bon.
      26 Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
      27 Et Dieu créa l'homme à son image ; il le créa à l'image de Dieu ; il les créa mâle et femelle.
      28 Et Dieu les bénit ; et Dieu leur dit : Croissez et multipliez, et remplissez la terre, et l'assujettissez, et dominez sur les poissons de la mer et sur les oiseaux des cieux, et sur tout animal qui se meut sur la terre.
      29 Et Dieu dit : Voici je vous ai donné toute herbe portant semence, qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre qui a en soi du fruit d'arbre portant semence ; ce sera votre nourriture.
      30 Et à tous les animaux des champs, et à tous les oiseaux des cieux, et à tout ce qui se meut sur la terre, qui a en soi une âme vivante, j'ai donné toute herbe verte pour nourriture ; et cela fut ainsi.
      31 Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait, et voici, c'était très bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le sixième jour.

      Genèse 5

      24 Hénoc marcha donc avec Dieu, puis il disparut, car Dieu le prit.

      Exode 12

      1 Or l'Éternel parla à Moïse et à Aaron, au pays d'Égypte, en disant :
      2 Ce mois sera pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l'année.
      3 Parlez à toute l'assemblée d'Israël et dites : Qu'au dixième jour de ce mois ils prennent chacun un agneau ou un chevreau par maison de leurs pères, un agneau ou un chevreau par maison.
      4 Et si la maison est trop petite pour le manger, qu'on le prenne avec son voisin le plus rapproché de sa maison, d'après le nombre des personnes ; vous compterez pour l'agneau selon ce que chacun peut manger.
      5 Vous aurez un agneau ou chevreau sans défaut, mâle, âgé d'un an ; vous le prendrez d'entre les brebis ou d'entre les chèvres.
      6 Et vous le garderez jusqu'au quatorzième jour de ce mois, et toute la communauté d'Israël assemblée l'égorgera entre les deux soirs.
      7 Et ils prendront de son sang, et le mettront sur les deux poteaux, et sur le linteau de la porte des maisons où ils le mangeront.
      8 Et cette nuit-là, ils en mangeront la chair rôtie au feu ; ils la mangeront avec des pains sans levain et des herbes amères.
      9 N'en mangez rien à demi cuit, ni qui ait été bouilli dans l'eau ; mais qu'il soit rôti au feu, sa tête ainsi que ses jambes et ses entrailles.
      10 Vous n'en laisserez rien de reste jusqu'au matin ; et ce qui en restera au matin, vous le brûlerez au feu.
      11 Et voici comment vous le mangerez : vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main ; et vous le mangerez à la hâte ; c'est la Pâque (passage) de l'Éternel.
      12 Cette nuit-là je passerai dans le pays d'Égypte, et je frapperai tout premier-né dans le pays d'Égypte, depuis les hommes jusqu'aux bêtes ; et j'exercerai des jugements sur tous les dieux de l'Égypte. Je suis l'Éternel.
      13 Et le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point parmi vous de plaie de destruction, lorsque je frapperai le pays d'Égypte.
      14 Et ce jour-là vous sera en mémorial ; et vous le célébrerez comme une fête à l'Éternel, d'âge en âge ; vous le célébrerez comme une ordonnance perpétuelle.
      15 Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain ; et dès le premier jour vous ôterez le levain de vos maisons. Car toute personne qui mangera du pain levé, depuis le premier jour jusqu'au septième, sera retranchée d'Israël.
      16 Au premier jour, il y aura une sainte convocation ; vous en aurez aussi une au septième jour. Il ne se fera aucune oeuvre en ces jours-là ; on vous apprêtera seulement ce que chaque personne doit manger.
      17 Vous observerez donc la fête des pains sans levain ; car en ce même jour j'aurai retiré vos armées du pays d'Égypte. Vous observerez ce jour-là d'âge en âge comme une ordonnance perpétuelle.
      18 Au premier mois, au quatorzième jour du mois, vous mangerez, le soir, des pains sans levain, jusqu'au vingt et unième jour du mois, au soir.
      19 Pendant sept jours, il ne se trouvera point de levain dans vos maisons ; car toute personne qui mangera du pain levé, sera retranchée de l'assemblée d'Israël, que ce soit un étranger ou quelqu'un né dans le pays.
      20 Vous ne mangerez point de pain levé ; dans toutes vos demeures, vous mangerez des pains sans levain.
      21 Moïse appela donc tous les anciens d'Israël, et leur dit : Allez et prenez du menu bétail pour vos familles, et immolez la Pâque.
      22 Et vous prendrez un bouquet d'hysope ; vous le tremperez dans le sang qui sera dans le bassin, et vous aspergerez, du sang qui sera dans le bassin, le linteau et les deux poteaux ; et nul de vous ne sortira de la porte de sa maison, jusqu'au matin.
      23 Et l'Éternel passera pour frapper l'Égypte, et il verra le sang sur le linteau, et sur les deux poteaux ; et l'Éternel passera par-dessus la porte, et ne permettra point au destructeur d'entrer dans vos maisons pour frapper.
      24 Vous garderez ceci comme une ordonnance perpétuelle, pour vous et pour vos enfants.
      25 Et quand vous serez entrés au pays que l'Éternel vous donnera, comme il l'a dit, vous observerez cette cérémonie.
      26 Et quand vos enfants vous diront : Que signifie pour vous cette cérémonie ?
      27 Alors vous répondrez : C'est le sacrifice de la Pâque à l'Éternel, qui passa par-dessus les maisons des enfants d'Israël en Égypte, quand il frappa l'Égypte et qu'il préserva nos maisons. Alors le peuple s'inclina et se prosterna.
      28 Et les enfants d'Israël s'en allèrent, et firent comme l'Éternel l'avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi.
      29 Et il arriva qu'à minuit l'Éternel frappa tout premier-né dans le pays d'Égypte, depuis le premier-né de Pharaon, assis sur son trône, jusqu'aux premiers-nés des captifs qui étaient dans la prison, et tous les premiers-nés des bêtes.
      30 Et Pharaon se leva de nuit, lui et tous ses serviteurs, et tous les Égyptiens ; et il y eut un grand cri en Égypte, car il n'y avait point de maison où il n'y eût un mort.
      31 Il appela donc Moïse et Aaron, de nuit, et leur dit : Levez-vous ; sortez du milieu de mon peuple, vous et les enfants d'Israël ; allez, servez l'Éternel, comme vous l'avez dit.
      32 Prenez aussi vos brebis et vos boeufs, comme vous l'avez dit ; allez, et bénissez-moi aussi.
      33 Et les Égyptiens pressèrent le peuple, pour le faire vite sortir du pays ; car ils disaient : Nous sommes tous morts !
      34 Le peuple prit donc sa pâte, avant qu'elle fût levée, avec leurs huches liées dans leurs vêtements sur leurs épaules.
      35 Or, les enfants d'Israël avaient fait selon la parole de Moïse, et avaient demandé aux Égyptiens des objets d'argent et d'or, et des vêtements.
      36 Et l'Éternel avait fait trouver grâce au peuple aux yeux des Égyptiens, qui les leur avaient prêtés ; et ils dépouillèrent les Égyptiens.
      37 Et les enfants d'Israël partirent de Ramsès pour Succoth, au nombre d'environ six cent mille hommes de pied, sans les petits enfants.
      38 Un grand nombre d'étrangers montèrent aussi avec eux, ainsi que des brebis et des boeufs, un bétail très considérable.
      39 Et ils firent cuire en gâteaux sans levain la pâte qu'ils avaient emportée d'Égypte, car elle n'était pas levée ; car ils avaient été chassés d'Égypte, sans pouvoir s'attarder, et ils ne s'étaient même préparé aucune provision.
      40 Or, le séjour que les enfants d'Israël firent en Égypte, fut de quatre cent trente ans.
      41 Il arriva donc, au bout de quatre cent trente ans, il arriva, en ce même jour, que toutes les armées de l'Éternel sortirent du pays d'Égypte.
      42 C'est une nuit qu'on doit observer en l'honneur de l'Éternel, pour les avoir retirés du pays d'Égypte. Cette nuit-là doit être observée, en l'honneur de l'Éternel, par tous les enfants d'Israël, d'âge en âge.
      43 Et l'Éternel dit à Moïse et à Aaron : Voici l'ordonnance de la Pâque : Nul étranger n'en mangera.
      44 Quant à tout esclave, homme acquis à prix d'argent, tu le circonciras, et alors il en mangera.
      45 L'habitant étranger et le mercenaire n'en mangeront point.
      46 Elle sera mangée dans une même maison ; tu n'emporteras point de la chair hors de la maison, et vous n'en briserez aucun os.
      47 Toute l'assemblée d'Israël fera la Pâque.
      48 Et quand un étranger séjournera chez toi, et voudra faire la Pâque à l'Éternel, que tout mâle qui lui appartient, soit circoncis ; et alors il s'approchera pour la faire, et il sera comme celui qui est né au pays ; mais nul incirconcis n'en mangera.
      49 Il y aura une même loi pour celui qui est né dans le pays et pour l'étranger séjournant au milieu de vous.
      50 Et tous les enfants d'Israël firent comme l'Éternel avait commandé à Moïse et à Aaron ; ils firent ainsi.
      51 Il arriva donc, en ce même jour-là, que l'Éternel retira du pays d'Égypte les enfants d'Israël selon leurs armées.

      Lévitique 4

      1 L'Éternel parla encore à Moïse, en disant :
      2 Parle aux enfants d'Israël, en disant : Lorsque quelqu'un aura péché par erreur contre l'un des commandements de l'Éternel, sur ce qui ne doit pas être fait, et qu'il aura fait quelqu'une de ces choses ;
      3 Si c'est le sacrificateur ayant reçu l'onction qui a péché, rendant par là le peuple coupable, il offrira à l'Éternel, pour le péché qu'il aura commis, un jeune taureau sans défaut, en sacrifice pour le péché ;
      4 Il amènera le taureau à l'entrée du tabernacle d'assignation devant l'Éternel ; il appuiera sa main sur la tête du taureau, et il égorgera le taureau devant l'Éternel.
      5 Le sacrificateur ayant reçu l'onction prendra du sang du taureau et l'apportera dans le tabernacle d'assignation ;
      6 Et le sacrificateur trempera son doigt dans le sang, et fera sept fois aspersion du sang devant l'Éternel, en face du voile du sanctuaire.
      7 Puis le sacrificateur mettra du sang sur les cornes de l'autel des parfums d'aromates, qui est devant l'Éternel, dans le tabernacle d'assignation ; et il répandra tout le sang du taureau au pied de l'autel de l'holocauste, qui est à l'entrée du tabernacle d'assignation.
      8 Et il enlèvera toute la graisse du taureau du sacrifice pour le péché, la graisse qui couvre les entrailles, et toute la graisse qui tient aux entrailles,
      9 Et les deux rognons, la graisse qui est dessus, ce qui est sur les lombes, et la membrane qui recouvre le foie, et qu'il détachera près des rognons,
      10 Comme on enlève ces parties du taureau du sacrifice de prospérités ; et le sacrificateur les fera fumer sur l'autel de l'holocauste.
      11 Mais la peau du taureau, toute sa chair, avec sa tête, ses jambes, ses entrailles et ses excréments,
      12 Le taureau entier, il l'emportera hors du camp, dans un lieu pur, où l'on jette la cendre, et il le brûlera sur du bois, au feu ; il sera brûlé sur le tas de cendres.
      13 Et si c'est toute l'assemblée d'Israël qui a péché par erreur, et que la chose soit ignorée de l'assemblée ; s'ils ont fait contre l'un des commandements de l'Éternel des choses qui ne doivent point se faire, et qu'ils se soient rendus coupables,
      14 Et que le péché qu'ils ont commis soit connu, l'assemblée offrira un jeune taureau en sacrifice pour le péché, et on l'amènera devant le tabernacle d'assignation.
      15 Les anciens de l'assemblée appuieront leurs mains sur la tête du taureau devant l'Éternel, et on égorgera le taureau devant l'Éternel ;
      16 Le sacrificateur ayant reçu l'onction portera du sang du taureau dans le tabernacle d'assignation.
      17 Puis le sacrificateur trempera son doigt dans le sang, et en fera sept fois aspersion devant l'Éternel, en face du voile.
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