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Dictionnaire Biblique de Top Bible

APOCRYPHES

(les livres apocryphes de l'A.T.). On désigne de ce nom un certain nombre d'écrits qui ne figurent pas dans la Bible hébraïque, mais qui ont été introduits dans sa traduction grecque, dite version des LXX, d'où ils ont passé dans la Bible latine et dans toutes les Bibles anciennes et modernes jusqu'au début du XIX e siècle. Apocryphe est la transcription d'un mot grec qui veut dire « caché ». On cachait des livres sacro-saints, qu'on tenait à dérober aux profanes. On cachait aussi des ouvrages d'origine incertaine et de valeur douteuse qu'on tenait plus ou moins pour suspects. C'est en cette acception défavorable que le terme d'apocryphe a été appliqué aux écrits de l'A.T. dont nous parlons. Il va sans dire que ceux qui les ont ajoutés à la Bible ne leur accolaient point cette épithète ; ils n'en ont pas fait non plus un groupe à part. Les tenant en la même estime que le reste des livres saints, ils les y ont mêlés étroitement et les ont dispersés dans les diverses parties du recueil sacré. Par ex., un des plus anciens manuscrits des LXX, le Vaticanus, donne le 3 e livre d'Esdras entre les Chroniques et Esdras, la Sagesse de Salomon et la Sagesse de Sirach entre Job et Esther, Judith et Tobit après Esther, Baruch après Jérémie, la Lettre de Jérémie après les Lamentations.

La liberté avec laquelle on traitait ainsi les Écritures ne surprendra pas, si l'on se souvient qu'à l'époque où la Bible fut traduite en grec, ni le contenu ni l'ordre n'en étaient définitivement fixés. On la complétait encore en Palestine, au milieu du II e siècle av. J. -C. Les Juifs d'Egypte, qui formaient une colonie nombreuse et puissante, ne se firent donc pas scrupule d'ajouter aux livres saints qui leur venaient de la métropole, d'autres écrits qu'ils jugeaient précieux et capables d'édifier les fidèles. L'Église chrétienne primitive sanctionna en quelque sorte leur procédé, puisqu'elle adopta la Bible grecque. Et elle ne fit que suivre l'exemple des Juifs d'Alexandrie lorsqu'à l'A.T. elle ajouta le Nouveau.

D'assez bonne heure, des doutes furent exprimés sur tel ou tel des livres saints qui n'appartenaient pas à la Bible hébraïque. C'est ainsi qu'un ami d'Origène, Julius Africanus, voulait exclure l'Histoire de Suzanne, incorporée dans la traduction grec de Daniel. Ces protestations isolées eurent peu d'écho.

Le premier docteur chrétien qui songea à contester l'ensemble des écrits introduits par les LXX dans le recueil des Saintes Écritures, et qui les traita d'apocryphes, fut Jérôme, l'auteur de la Vulgate (IV e siècle). Chargé par le pape Damase d'une révision de la Bible latine, dont il circulait des copies diverses et plus ou moins altérées, il recourut aux sources et fut amené à suspecter tous les livres de l'A.T. qui ne se trouvent pas dans le canon hébreu ; il déclara dans son Prologus galeatus (préface aux livres de Samuel et des Rois) que ces écrits devaient être rangés parmi les apocryphes et n'appartenaient pas au canon. Néanmoins, il n'osa pas rompre avec la coutume et les admit dans sa traduction. Les idées de Jérôme furent vivement combattues dans l'Église, en particulier par Augustin, et la tradition ancienne fut confirmée : tous les livres admis par les LXX demeurèrent réputés canoniques.

Au XVI e siècle, beaucoup d'écrivains protestants se rallièrent plus ou moins aux vues de Jérôme. Luther admit bien dans sa Bible allemande tous les Apocryphes, mais il les rejeta à la fin de l'A.T. et les fit précéder de cette notice : « Livres qui ne doivent pas être estimés à l'égal de la Sainte Écriture, mais qui pourtant sont utiles et bons à lire. » L'Église luthérienne s'en tint à cette façon de voir. Les calvinistes jugèrent les Apocryphes avec plus de sévérité. Robert Olivétan, dans sa traduction française de la Bible (1535), les donne en appendice, comme Luther, avec cet avertissement : « Les livres qui précèdent (l'A.T.) se trouvent en langue hébraïque et sont reçus de tous. Les suivants sont dits apocyphes... ils n'existent plus ni en hébreu ni en caldéen et ne sont reçus ni tenus pour légitimes ni par les Hébreux, ni par l'Église, ainsi que réfère saint Jérôme. Ils ont été corrompus et falsifiés en maints passages. » La révision de 1588 est plus nette encore : « Ces livres ne sont pas divinement inspirés, comme le reste des Saintes Écritures, et ne doivent pas être produits publiquement en l'Église pour servir de règle aux articles de foi, ni même aux points de vérité de l'histoire sainte. »

L'Église catholique demeura fidèle à la pensée d'Augustin. Le célèbre concile de Trente (1546) proclama la canonicité des livres apocryphes contenus dans la Vulgate, à l'exception toutefois des 3 e et 4 e livres d'Esdras et de la Prière de Manassé. Quelques docteurs essayèrent, plus tard, de faire une distinction entre les livres de l'A.T. hébreu et les Apocryphes, en donnant à ceux-ci l'appellation de deutérocanoniques. Mais cette tentative eut peu de succès, et le concile du Vatican (1870) confirma le décret du concile de Trente.

La polémique qui s'établit entre le catholicisme et la Réforme, au sujet des Apocryphes, amena les protestants à les traiter avec une sévérité croissante. En Hollande, il fut très sérieusement question de les exclure de la Bible. Il y parut même une édition qui ne les contenait pas (Leyde 1665). Les partisans de la coutume eurent de la peine à faire décider leur maintien par le Synode de Dordrecht. Les Bibles protestantes continuèrent à les imprimer, mais en leur infligeant des préfaces de plus en plus dures. « Ces livres, disait David Martin, en 1707, sont lus de fort peu de monde, et si on en excepte l'Ecclésiastique, la Sapience, le I er livre des Macchabées et le ch. 7 du 2 e, tout le reste ne vaut presque pas la peine d'être lu. »

Dans de telles conditions, il était inévitable que le maintien des Apocryphes dans les Bibles protestantes finît par apparaître comme un scandale. Ce sentiment se manifesta avec une force particulière en Ecosse, au début du XIX e siècle, dans des milieux fortement attachés au dogme de l'inspiration littérale des Écritures. On y jugea intolérable que la parole humaine fût associée, dans un même volume, à la Parole de Dieu. Tel fut aussi l'avis de quelques Sociétés bibliques locales, affiliées à la Société Biblique de Londres, et elles réussirent à obtenir de cette dernière que les Apocryphes fussent exclus de toutes ses éditions (1826). Les Sociétés bibliques du continent persistèrent, pour la plupart, à les imprimer, mais il parut de plus en plus des éditions qui ne les donnaient pas, et le nombre de leurs lecteurs alla sans cesse en diminuant. En France tout au moins, ils sont à peu près abandonnés, à l'heure actuelle, et on ne les trouve plus guère que dans une publication spéciale de la Société Biblique de Paris (1909).

Que faut-il penser des griefs formulés contre les Apocryphes ? Le plus important--et sans lequel sans doute on n'eût jamais eu l'idée d'en chercher d'autres--c'est l'absence de ces livres de la Bible hébraïque. Mais pourquoi les Juifs de langue grecque n'auraient-ils pas eu le droit, aussi bien que leurs coreligionnaires de Palestine, d'avoir leurs écrits sacrés ? Les chrétiens ne se sont-ils pas cru autorisés à ajouter le N.T. à l'Ancien ? Au surplus, ils adoptèrent, dès l'origine, non pas la Bible hébraïque, mais la Bible grecque, avec son ordre et son contenu particuliers. On aurait compris que la Réforme, voulant retourner aux sources les plus anciennes, eût abandonné la Bible des LXX pour lui substituer celle des Hébreux. Mais ce n'est pas le parti qui fut adopté. On garda la Bible grecque, avec sa disposition spéciale des matières, en y retranchant les écrits qui ne figuraient pas dans le canon hébr., ce qui donna à la Bible protestante un certain air de Bible expurgée.

Pour renforcer leur position, les partisans de l'exclusion des Apocryphes avancèrent d'autres arguments. Ces livres, disaient-ils, n'ont pas été reçus de tous, et ils citaient naturellement l'opinion de Jérôme. Mais ils oubliaient volontiers deux faits essentiels :

la thèse de l'auteur de la Vulgate n'avait été admise que par une petite minorité, et elle a été condamnée par l'Église ;

beaucoup de livres de l'A.T. et du N.T., en dehors des Apocryphes, ont été plus ou moins contestés, par ex. chez les Juifs, Ézéchiel, Esther, le Cantique des cantiques et l'Ecclésiaste ; chez les chrétiens, l'Apocalypse, l'épître aux Hébreux, les Pastorales et jusqu'à l'év. de Jean. On appauvrirait sérieusement la Bible, si l'on n'y voulait maintenir que les écrits reçus partout et par tous.

On a encore élevé des objections contre le contenu des Apocryphes : on a critiqué leur morale, leur piété, leurs dogmes et jusqu'à leurs miracles. Reproches injustes ou tout au moins exagérés. Les Apocryphes sont des écrits parfaitement sains et qui peuvent être mis sans aucun inconvénient entre les mains de tous. Ils ont des conseils d'une prudence parfois poussée jusqu'à l'égoïsme, mais ce trait se retrouve ailleurs aussi dans l'A.T. La piété qu'ils expriment n'est peut-être pas toujours héroïque, mais elle est simple, sans trop de mièvrerie ni de formalisme. Leur dogmatique diffère fort peu de celle des livres du canon hébreu. Elle n'apporte guère comme nouveautés que l'affirmation très nette de la résurrection (2Ma 7) et celle de l'immortalité de l'âme (Sagesse de Sal. en particulier Sag 2:23 3:9 5:16), idées qui étaient étrangères à l'antique religion d'Israël (la résurrection apparaît timidement dans le livre de Da 12:2, et dans un chap. tardif de Esa 26:19).

On a beaucoup reproché aux Apocryphes quelques passages qui semblaient confirmer des doctrines spécifiquement catholiques : l'intercession des anges (Tob 12:12) et des saints (2Ma 15:14, Bar 3:4), la rédemption des âmes après la mort et l'efficacité des prières pour les trépassés (2Ma 12:42-45), et enfin le mérite des oeuvres (Tob 4:7 12:8-14, Sir 3:30). Mais cette dernière idée remplit l'A.T. et apparaît même dans le Nouveau (Jas 2:24). Quant à l'intercession des anges, elle n'est pas dans le texte allégué : (Tob 12:12) n'affirme rien de plus que Ap 8:4 (les anges portent à Dieu les prières des hommes). En ce qui concerne l'expiation pour les morts, mentionnée occasionnellement (2Ma 12:45), elle n'est certes pas plus choquante que le baptême pour les morts (1Co 15:29). Les raisons mises en avant pour écarter les Apocryphes ne semblent donc pas décisives. Il n'en est aucune qu'on ne pût faire valoir aussi bien contre tel ou tel des autres livres du canon.

On doit reconnaître toutefois que les Apocryphes ne sont pas ce qu'il y a de plus précieux dans le recueil sacré. Ils ne se distinguent pas par leur puissance spirituelle. Leurs auteurs sont des épigones, plus imitateurs que créateurs. Ils vivent sur la révélation de l'ancien Israël bien plus qu'ils ne la continuent. Le souffle prophétique leur fait presque entièrement défaut. Si leur exclusion est fort regrettable au point de vue historique, elle ne fait perdre à la Bible rien d'essentiel au point de vue religieux.

Ni les manuscrits des LXX ni les éditeurs modernes ne sont d'accord soit sur le nombre des Apocryphes, soit sur l'ordre dans lequel il convient de les ranger. Ceux que le concile de Trente a proclamés canoniques sont les suivants : Tobit (ou Tobie), Judith, Additions à Esther, Sagesse de Salomon (ou Sapience), Sagesse de Jésus fils de Sirach (ou Ecclésiastique), Baruch, avec la Lettre de Jérémie, Additions à Daniel, 1 et 2 Macchabées. On ajoute généralement à cette liste la Prière de Manassé et le 3 e livre d'Esdras (admis tous deux en appendice dans la Vulgate), souvent aussi 3 Macchabées, et quelques fois 4 Esdras (appendice de la Vulgate) et 4 Macchabées. Nous ne retiendrons pas ces deux derniers livres ; voir pour l'un Apocalypses et pour l'autre Pseudépigraphes.

Les Apocryphes peuvent être classés comme suit, d'après leur caractère littéraire :

A. Livres historiques : 1 et 2Mac

B. Récits patriotiques et religieux : 3Mac ; Tobit ; Judith ; Additions à Est ; 3Esdras ; Suzanne ; Bel ; le Dragon (ces trois derniers sont des additions à Daniel).

C. Écrits lyriques et prophétiques : Prière d'Azarias (addition à Daniel) ; Prière de Manassé ; Baruch ; Lettre de Jérémie.

D. Livres d'enseignement moral et religieux : Sagesse de Jésus fils de Sirach ; Sagesse de Salomon.

Le I er livre des Mac. « Macchabée », dérivé probablement de l'hébreu maqqaba (marteau), était le surnom de Judas, l'un des fils du prêtre Mattathias, protagoniste de l'insurrection juive contre les rois de Syrie. Ce nom a été étendu aux membres de sa famille, puis à sa dynastie et enfin aux martyrs du judaïsme quels qu'ils fussent (d'où la désignation de 3 et 4 Mac, livres qui n'ont aucun rapport avec la race de Judas). 1Mac raconte l'histoire du peuple juif pendant quarante années (de l'avènement d'Antiochus Épiphane à Jean Hyrcan, 175-135 av. J. -C). Il fait le récit des luttes qui lui assurèrent l'indépendance pour plus d'un siècle. C'est un des meilleurs livres d'histoire de la Bible. Chronologie uniforme et précise. Narration simple, claire, suivie, sans exagérations ni légendes, et remarquablement impartiale. L'auteur anonyme, qui vivait très près des événements qu'il rapporte, et qui a pu en connaître des témoins, paraît s'être exactement renseigné. Quoique ses dires ne soient pas exempts d'erreurs de détail, ils semblent dignes de foi. Ses indications géographiques sont justes et ses assertions concordent avec celles des historiens païens. On peut douter cependant de l'authenticité des pièces diplomatiques dont il cite un assez grand nombre (lettre du roi de Sparte Arius au grand-prêtre Onias, lettres des Romains à Judas et à ses frères Jonathan et Simon, etc.). Ces documents, comme les discours des personnages mis en scène, paraissent avoir été librement reconstitués. Certains même ont dû être forgés de toutes pièces. Le livre, très probablement écrit en hébreu ou en araméen (d'après le style et aussi d'après les témoignages d'Origène et de Jérôme), a dû voir le jour vers la fin du II e siècle ou le commencement du I er siècle avant notre ère.

Le 2° livre des Mac. ne fait pas suite au I er. Il raconte les événements survenus entre 176 et 161 av. J. -C. Le récit proprement dit est précédé de deux lettres adressées aux Juifs d'Egypte par les Juifs de Palestine, pour les engager à célébrer la fête de la Purification du Temple, instituée par Judas Macchabée (1Ma 4:41 et suivants, 2Ma 10:1-8). Ces documents sont apocryphes et ne sont probablement pas de l'auteur de l'histoire proprement dite. L'histoire elle-même, qui commence ch. 2:19, se donne comme l'abrégé d'un grand ouvrage composé par Jason de Cyrène. Ce n'est là vraisemblablement qu'un artifice littéraire. Le récit n'a aucune des qualités de celui de 1Mac Il est déparé par des inexactitudes et des exagérations manifestes : qu'on lise seulement 10:18-23, où 9.000 hommes s'étant réfugiés dans deux tours, Judas en tue 20.000, après qu'un certain nombre se sont échappés ! Seuls les ch. 3 et 4, qui racontent les intrigues des familles sacerdotales à Jérusalem et qui expliquent fort bien l'intervention des rois de Syrie dans les affaires intérieures de la Judée, avec les persécutions qui s'ensuivirent, présentent une réelle valeur historique. Signalons, à un autre point de vue, les récits de martyres, principalement celui du ch. 7, qui ont été certainement dramatisés, mais qui ne manquent pas de grandeur. Ils ont ému et réconforté beaucoup de chrétiens à travers les siècles. Le livre, écrit dans une bonne langue grecque, mais qui pèche pourtant par l'abus de la rhétorique, paraît dater des environs de l'ère chrétienne. Son auteur a dû être un pharisien, très zélé pour la Loi, très attaché aux principes théocratiques, fortement imbu du mépris et de la haine de l'étranger. Son ignorance de la topographie de la Palestine autorise à penser qu'il vivait dans la « diaspora » (voir ce mot), en Egypte probablement. Le 3e livre des Mac. est un conte plutôt qu'une histoire. Il raconte les persécutions que le roi d'Egypte Philopator (226-204 av. J. -C.) aurait fait subir aux Juifs établis dans ce pays. Il se distingue par une rhétorique fort ampoulée et par des récits de miracles fantastiques. Son origine peut être placée après celle de 2 Mac, un peu avant la destruction du Temple par Titus (70 ap. J. -C). L'auteur, anonyme, est resté inconnu, comme ceux des deux livres précédents. Tobit est une charmante nouvelle, qui eut beaucoup de succès dans l'antiquité, et qui plaît aujourd'hui encore. Elle nous fait pénétrer dans la vie intime d'une digne et pieuse famille juive, qui aurait vécu dans la déportation à Ninive. Elle fut écrite très probablement en gr, par un auteur inconnu. On n'en peut déterminer avec quelque certitude ni le lieu ni la date, qui semble en tout cas antérieure à l'ère chrétienne. Judith aussi est un conte, dû à un auteur anonyme, qui voulait exalter les sentiments patriotiques et religieux des Juifs. L'héroïne, Judith, une belle et pieuse Israélite, sort de sa ville assiégée et, simulant la trahison, pénètre dans le camp du général assyrien Holopherne. Ayant conquis le chef païen par son intelligence et son charme, elle réussit, par la protection divine, à lui couper la tête, un jour que le sommeil de l'ivresse l'avait terrassé, et elle ramène le sanglant trophée dans la place de Betyloua. Ce dramatique récit, qui a inspiré maintes tragédies, a dû être composé en hébreu ou en araméen (Jérôme affirme l'avoir lu dans cette langue), aux environs de l'an 100 av. J. -C.

Les Additions à Esther se composent de sept fragments divers intercalés dans ce livre, peut-être par son traducteur grec. Celui-ci a pu les puiser dans la tradition car l'histoire d'Esther a inspiré tout un cycle de légendes. Les « Additions » sont antérieures à Josèphe, qui les a utilisées dans les Antiquités juives (fin du I er siècle). On n'en peut préciser autrement la date. Dans le présent ouvrage, les références relatives à ce livre suivent la numérotation de ces morceaux telle que la donne l'édition française de la Soc. Biblique de Paris (Apocr.)

Le Troisième livre d'Esdras est, semble-t-il, un fragment d'une traduction grec qui comprenait les livres des Chroniques, d'Esdras et de Néhémie. Cette version, plus élégante que celle des LXX, a été utilisée par Josèphe, qui l'a connue dans sa forme actuelle. La partie qui en subsiste comprend la fin de 2 Chr., Esdras et la fin de Néhémie. Elle se ramène au texte hébr., auquel elle ajoute trois morceaux, dont deux fort courts et insignifiants. L'autre, qui occupe deux chap. (3 et 4), peut s'intituler « Les trois pages de Darius ». Trois jeunes gardes du corps de ce souverain se livrent à un tournoi oratoire, chacun faisant l'éloge de ce qu'il estime être le plus puissant en ce monde : le vin, --le roi, --les femmes et la vérité. Il y a de l'ingéniosité dans ces développements, et même de l'éloquence, surtout dans l'éloge de la vérité. Ce fragment a été composé très probablement en grec ; on ne peut dire s'il appartenait primitivement au texte grec de 3 Esdras, ou s'il y a été interpolé. 3 Esdras est désigné par l'abréviation Apocr. Esd dans le présent ouvrage. Additions à Daniel. Cinq fragments assez courts, dont les trois premiers : Suzanne, Bel et le Dragon, n'ont aucun rapport avec le livre de Daniel. Ils y ont été ajoutés (ordinairement à la fin) parce que Daniel en est le héros. « Suzanne » est un joli conte bien connu, qui met en lumière la chasteté d'une jeune femme juive et la sagesse de Daniel encore enfant. « Bel » et « le Dragon » tournent en dérision le culte des idoles. La prière d'Azarias et le Cantique des trois jeunes gens (cf. Da 1:6 et suivants) sont un ou deux morceaux lyriques intercalés entre Da 3:23 et 3:24. Il n'est pas sûr qu'ils aient été composés tout exprès pour illustrer le contexte où nous les trouvons, ni qu'ils soient de l'auteur de la version grec de Daniel. Peut-être même sont-ils la traduction d'un original hébreu. Ni la date, ni l'auteur, ni le lieu d'origine des « Additions à Daniel » ne sauraient être précisés. Le plus probable, c'est qu'ils sont contemporains de la vers. grec du livre hébr., ou un peu antérieurs.

La prière de Manassé est une brève composition lyrique (15 versets), inspirée par 2Ch 33:12-16. Il ne peut s'agir en aucune façon du texte authentique de la prière que mentionne le passage cité.

Le livre de Baruch est un petit écrit en cinq courts chap., attribué à Baruch, secrétaire du prophète Jérémie. (cf. Jer 32:12 36:4-26) Il se compose de trois morceaux : le premier (en prose) est une confession des péchés d'Israël, précédée d'une notice sur le « livre de Baruch » ; le deuxième (en vers) est un éloge de la Sagesse ; le troisième (en vers également) contient trois chants sur la captivité et le retour. L'origine de ces fragments sans unité réelle est inconnue. Ils sont postérieurs, en tout cas, au livre de Daniel, que le premier a imité et dont il a même reproduit textuellement quelques lignes.

La Lettre de Jérémie, adressée aux captifs qui vont être emmenés à Babylone, est une composition apocryphe suggérée par Jer 29. Elle s'applique surtout à démontrer le néant des idoles. Elle imite Esa 41 Esa 42 Esa 43 Esa 44 Jer 10 Ps 115 Ps 135. L'origine en est inconnue.

La Sagesse de Jésus fils de Sirach (ou Siracide), que les Latins ont nommée l'Ecclésiastique, est le plus gros des livres apocryphes (51 ch.). L'auteur, qui se désigne lui-même (50:27), s'appelait Jésus, fils de Sirach (texte grec) ou Siméon, fils de Jésus, fils d'Éléazar, fils de Sira (texte hébr.). Il paraît avoir dirigé, à Jérusalem, une école de « sagesse », c-à-d. d'enseignement moral et religieux, et il a écrit son livre pour conserver le souvenir de ses leçons. Le contenu de l'ouvrage est analogue à celui des Proverbes. Il est en général plus religieux. Cependant il lui arrive de descendre à des sujets très terre à terre : il donne des conseils sur la politesse et même des prescriptions sur l'indigestion et la colique ! Sa morale est saine et ferme, mais souvent assez dure et voisine de l'égoïsme. Ayant observé les hommes avec soin, il a conservé sur eux peu d'illusions, et moins encore sur les femmes. Il invite ses lecteurs à se défier de leurs semblables, et même de leurs amis. La fin du traité est consacrée à l'éloge des « Pères », depuis Adam jusqu'à Simon, fils d'Onias, auquel est consacré un assez long développement. On a l'impression que l'auteur a vu de ses yeux officier ce grand-prêtre (219-199 av. J. -C). Cela permettrait de placer la composition du livre au début du II e siècle avant notre ère. Cette date est également suggérée par la préface du traducteur grec, qui se donne comme le petit-fils de l'auteur, et qui déclare s'être fixé en Egypte la trente-huitième année du roi Évergète (170-116), soit en 132. La Sagesse de Sirach fut écrite en hébreu et en vers, suivant l'usage adopté pour ce genre littéraire (voir Proverbe). Le texte original, que Jérôme encore a connu, disparut ensuite. Il a été retrouvé en partie, au cours des dernières années du XIX e siècle, dans une antique synagogue du Caire. Les feuillets exhumés, dont beaucoup sont en mauvais état, appartiennent à quatre manuscrits différents et donnent environ les deux tiers de l'ouvrage.

La Sagesse de Salomon (ou Sapience) ne provient certainement pas du fils de David, mais elle lui ferait honneur. C'est, de tous les Apocryphes, celui qui contient le plus de pensée et de poésie. La première partie (ch. 1-9) est d'une grande beauté : elle est consacrée à l'éloge de la « Sagesse », qui est célébrée magnifiquement. Dans la deuxième partie (10-19), l'auteur semble s'être proposé de montrer les révélations de la Sagesse dans l'histoire d'Israël, mais, arrivé à la sortie d'Egypte, il s'embarque dans des subtilités parfois ingénieuses mais fort alambiquées, et il s'y noie. Il y a cependant, là encore, une page extrêmement remarquable sur la grandeur et la bonté de Dieu (Sag 11:20 - 12:2 12:11-18). L'auteur est un Juif demeuré fortement attaché à sa religion et à son peuple, mais qui s'est nourri de la philosophie grecque. Il lui a emprunté notamment l'idée de l'immortalité de l'âme, qu'il développe avec beaucoup d'éclat. Mais il est plutôt poète que dialecticien : l'art de systématiser sa pensée n'est pas son fort. A ce point de vue, il est bien resté israélite. Il vivait probablement à Alexandrie, au I er siècle av. notre ère. C'est un précurseur de Philon. On a cru reconnaître dans le N.T. quelques échos de son livre (cf. Ro 1:18-32 et Sag 13 -14). La langue originale est certainement le grec.

SOURCES LES PLUS IMPORTANTES. --Le texte grec se trouve dans toutes les éditions des LXX Il a été publié à part, par Fritzsche, Libri Apo cryphi Veteris Testament, Leipzig 1871. Le commentaire le plus étendu qui en ait été donné est le Kurzgefasstes exegetisches Handbuch zu den Apohryphen des A. T. de Fritzsche et Grimm, 6 vol., Leipzig 1851-1860. Traductions : en français, la Bible de Reuss (6e et 7e p.), Paris 1878-1S79 (avec introd. et comment.) ; la Vers. Crampon 1905 ; les Livres Apocr. de VA.T., Soc. Bibl. de Paris 1909 (avec introd. et notes) ; en allemand, die Apokryphcn des A.T., sous la direction de Kautzsch, Tubingue 1900 (avec introd. et notes) ; en anglais, the Apocrypha and Pseudepi-grapha of the O.T., par R. -H. Charles, 2 vol., Oxford 1913 (trad. annotée), et W.O. OEsterley, The Books of the Apocrypha, 3 e éd., London 1916. L. R.

Pour le N.T., voir Évangiles apocryphes.

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      Lévitique 2

      1 » Lorsque quelqu'un apportera une offrande en cadeau à l'Eternel, son offrande sera de fleur de farine. Il versera de l'huile dessus et il y ajoutera de l'encens.
      2 Il l'apportera aux prêtres, aux descendants d'Aaron. Le prêtre prendra une poignée de cette fleur de farine arrosée d'huile avec tout l'encens et il brûlera cela sur l'autel comme souvenir. C'est une offrande dont l’odeur est agréable à l'Eternel.
      3 Ce qui restera de l'offrande sera pour Aaron et pour ses descendants. C'est une chose très sainte parmi les offrandes passées par le feu pour l'Eternel.
      4 » Si tu fais une offrande de ce qui est cuit au four, qu'on se serve de fleur de farine et que ce soient des gâteaux sans levain pétris à l'huile et des galettes sans levain arrosées d'huile.
      5 Si ton offrande est un gâteau cuit à la poêle, il sera de fleur de farine pétrie à l'huile, sans levain.
      6 Tu le couperas en morceaux et tu verseras de l'huile dessus. C'est une offrande.
      7 Si ton offrande est un gâteau cuit sur le gril, il sera fait de fleur de farine pétrie à l'huile.
      8 » Tu apporteras l'offrande qui sera faite à l'Eternel avec ces éléments-là ; elle sera remise au prêtre, qui la présentera sur l'autel.
      9 Le prêtre en prélèvera ce qui doit être offert comme souvenir et le brûlera sur l'autel. C'est une offrande dont l’odeur est agréable à l'Eternel.
      10 Ce qui restera de l'offrande sera pour Aaron et pour ses descendants ; c'est une chose très sainte parmi les offrandes passées par le feu pour l'Eternel.
      11 » Aucune des offrandes que vous présenterez à l'Eternel ne sera faite avec du levain. En effet vous ne brûlerez rien qui contienne du levain ou du miel parmi les offrandes passées par le feu pour l'Eternel.
      12 Vous pourrez en offrir à l'Eternel comme offrande de premiers produits, mais on n'en présentera pas sur l'autel comme offrande dont l’odeur est agréable.
      13 Tu mettras du sel sur toutes tes offrandes. Tu ne laisseras pas ton offrande manquer de sel, signe de l'alliance de ton Dieu. Sur toutes tes offrandes tu mettras du sel.
      14 » Si tu fais à l'Eternel une offrande des premières récoltes, tu présenteras des épis nouveaux, rôtis au feu et broyés, comme offrande de tes premières récoltes.
      15 Tu verseras de l'huile dessus et tu y ajouteras de l'encens. C'est une offrande.
      16 Le prêtre brûlera comme souvenir une portion des épis broyés et de l'huile, avec tout l'encens. C'est une offrande passée par le feu pour l'Eternel.

      Lévitique 3

      1 » Lorsque quelqu'un offrira à l'Eternel un sacrifice de communion, s'il offre du gros bétail, mâle ou femelle, il l'offrira sans défaut devant l'Eternel.
      2 Il posera sa main sur la tête de la victime et l’égorgera à l'entrée de la tente de la rencontre. Les prêtres, les descendants d'Aaron, verseront le sang sur tout le pourtour de l'autel.
      3 De ce sacrifice de communion, il offrira en sacrifice passé par le feu pour l'Eternel la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée,
      4 les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons.
      5 Les descendants d'Aaron brûleront cela sur l'autel, par-dessus l'holocauste qui sera sur le bois mis au feu. C'est un sacrifice passé par le feu, dont l’odeur est agréable à l'Eternel.
      6 » S'il offre du petit bétail, mâle ou femelle, en sacrifice de communion à l'Eternel, il l'offrira sans défaut.
      7 S'il offre en sacrifice un agneau, il le présentera devant l'Eternel.
      8 Il posera sa main sur la tête de la victime et l’égorgera devant la tente de la rencontre. Les descendants d'Aaron en verseront le sang sur tout le pourtour de l'autel.
      9 De ce sacrifice de communion, il offrira en sacrifice passé par le feu pour l'Eternel la graisse, la queue entière, qu'il séparera près de l'échine, la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée,
      10 les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons.
      11 Le prêtre brûlera cela sur l'autel. C'est l'aliment d'un sacrifice passé par le feu pour l'Eternel.
      12 » Si son offrande est une chèvre, il la présentera devant l'Eternel.
      13 Il posera sa main sur la tête de sa victime et l’égorgera devant la tente de la rencontre. Les descendants d'Aaron en verseront le sang sur tout le pourtour de l'autel.
      14 De la victime, il offrira en sacrifice passé par le feu pour l'Eternel la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée,
      15 les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons.
      16 Le prêtre brûlera cela sur l'autel. Toute la graisse est l'aliment d'un sacrifice passé par le feu, dont l’odeur est agréable à l'Eternel.
      17 » C'est une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations, partout où vous habiterez : vous ne mangerez ni graisse ni sang. »

      Lévitique 7

      1 » Voici la loi du sacrifice de culpabilité. C'est une chose très sainte.
      2 C'est à l’endroit où l'on égorge l'holocauste que sera égorgée la victime pour le sacrifice de culpabilité. On versera son sang sur tout le pourtour de l'autel.
      3 On offrira toute sa graisse : la queue, la graisse qui couvre les entrailles,
      4 les deux rognons et la graisse qui les entoure, celle qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie qu'on détachera près des rognons.
      5 Le prêtre brûlera cela sur l'autel en sacrifice passé par le feu devant l'Eternel. C'est un sacrifice de culpabilité.
      6 Tout homme parmi les prêtres en mangera. Il le mangera dans un endroit saint. C'est une chose très sainte.
      7 Il en va pour le sacrifice de culpabilité comme pour le sacrifice d'expiation ; la loi est la même pour ces deux sacrifices : la victime sera pour le prêtre qui fera l'expiation.
      8 Le prêtre qui offrira l'holocauste de quelqu'un aura pour lui la peau de l'holocauste qu'il a offert.
      9 Toute offrande cuite au four, préparée sur le gril ou à la poêle sera pour le prêtre qui l'a offerte.
      10 Toute offrande pétrie à l'huile ou sèche sera pour tous les descendants d'Aaron, sans distinction.
      11 » Voici la loi du sacrifice de communion qu'on offrira à l'Eternel.
      12 Si quelqu'un l'offre par reconnaissance, il offrira avec le sacrifice de communion des gâteaux sans levain pétris à l'huile, des galettes sans levain arrosées d'huile et des gâteaux de fleur de farine pétris à l'huile.
      13 A ces gâteaux il ajoutera du pain levé pour son offrande, pour accompagner son sacrifice de reconnaissance et de communion.
      14 On présentera à titre de prélèvement pour l'Eternel une portion de chaque offrande. Elle sera pour le prêtre qui a versé le sang de la victime du sacrifice de communion.
      15 La viande du sacrifice de reconnaissance et de communion sera mangée le jour où il est offert ; on n'en laissera rien jusqu'au matin.
      16 Si quelqu'un offre un sacrifice pour l'accomplissement d'un vœu ou comme offrande volontaire, la victime sera mangée le jour où il l'offrira et ce qui en restera sera mangé le lendemain.
      17 Ce qui restera de la viande de la victime le troisième jour sera brûlé au feu.
      18 Dans le cas où quelqu’un mangerait de la viande de son sacrifice de communion le troisième jour, le sacrifice ne sera pas accepté. Il ne sera pas porté au compte de celui qui l'a offert ; ce sera une chose infecte et celui qui en mangera restera chargé de sa faute.
      19 La viande qui a touché quelque chose d'impur ne sera pas mangée : elle sera brûlée au feu. Toute personne pure peut manger de la viande ;
      20 mais si quelqu’un, alors qu’il se trouve en état d'impureté, mange de la viande du sacrifice de communion qui appartient à l'Eternel, il sera exclu de son peuple.
      21 Et si quelqu’un touche quelque chose d'impur – une impureté humaine, un animal impur ou n’importe quelle abomination impure – et mange de la viande du sacrifice de communion qui appartient à l'Eternel, il sera exclu de son peuple. »
      22 L'Eternel dit à Moïse :
      23 « Transmets ces instructions aux Israélites : Vous ne mangerez aucune graisse de bœuf, d'agneau ou de chèvre.
      24 La graisse d'une bête trouvée morte ou déchiquetée pourra servir à n’importe quel usage, mais vous ne la mangerez pas.
      25 Si quelqu’un mange de la graisse des animaux qu’on offre à l'Eternel en sacrifices passés par le feu, il sera exclu de son peuple.
      26 Vous ne mangerez pas de sang d'oiseau ni de bétail, où que vous habitiez.
      27 Si quelqu’un mange du sang, il sera exclu de son peuple. »
      28 L'Eternel dit à Moïse :
      29 « Transmets ces instructions aux Israélites : Celui qui offrira à l'Eternel un sacrifice de communion apportera à l'Eternel une offrande prise sur son sacrifice de communion.
      30 Il apportera de ses propres mains ce qui doit être passé par le feu pour l'Eternel, la graisse qui est sur la poitrine, et il fera avec la poitrine le geste de présentation devant l'Eternel.
      31 Le prêtre brûlera la graisse sur l'autel et la poitrine sera pour Aaron et pour ses descendants.
      32 Vous donnerez au prêtre la cuisse droite à titre de prélèvement sur vos sacrifices de communion ;
      33 le descendant d'Aaron qui offrira le sang et la graisse du sacrifice de communion aura comme part la cuisse droite.
      34 En effet, je prends sur les sacrifices de communion offerts par les Israélites la poitrine avec laquelle on fait le geste de présentation et la cuisse prélevée, et je les donne au prêtre Aaron et à ses descendants, par une prescription perpétuelle que respecteront les Israélites.
      35 Telle est la part d'Aaron et de ses descendants dans les sacrifices passés par le feu pour l'Eternel, dès le jour où ils seront présentés pour être à mon service en tant que prêtres.
      36 C'est ce que l'Eternel ordonne aux Israélites de leur donner dès le jour de leur onction. Ce sera une prescription perpétuelle pour eux au fil des générations. »
      37 Telle est la loi pour l'holocauste, l'offrande, le sacrifice d'expiation, le sacrifice de culpabilité, la consécration et le sacrifice de communion.
      38 L'Eternel la prescrivit à Moïse sur le mont Sinaï, le jour où il ordonna aux Israélites de présenter leurs offrandes à l'Eternel dans le désert du Sinaï.

      2 Chroniques 33

      12 Lorsqu'il fut dans la détresse, il implora l'Eternel, son Dieu, et il s'humilia profondément devant le Dieu de ses ancêtres.
      13 Il lui adressa des prières et l'Eternel se laissa fléchir : il exauça ses supplications et le ramena à Jérusalem dans son royaume. Manassé reconnut alors que c’est l'Eternel qui est Dieu.
      14 Après cela, il construisit à l’extérieur de la ville de David, à l'ouest, vers Guihon dans la vallée, une muraille qui se prolongeait jusqu'à la porte des poissons et faisait le tour de la colline de l’Ophel. Il la fit très haute. Il mit aussi des chefs militaires dans toutes les villes fortifiées de Juda.
      15 Il enleva les dieux étrangers et l'idole de la maison de l'Eternel, ainsi que tous les autels qu'il avait construits sur la montagne de la maison de l'Eternel et à Jérusalem, et il les jeta à l’extérieur de la ville.
      16 Il restaura l'autel de l'Eternel, y offrit des sacrifices de communion et de reconnaissance et ordonna à Juda de servir l'Eternel, le Dieu d'Israël.

      Esther 3

      1 Après ces événements, le roi Assuérus accorda plus d’importance et de pouvoir à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite. Il lui donna une position supérieure à celle de tous les princes de son entourage.
      2 Tous les serviteurs du roi qui se tenaient à la porte du roi pliaient le genou et se prosternaient devant Haman, car cela correspondait aux ordres du roi à son sujet. Mardochée, cependant, ne pliait pas le genou et ne se prosternait pas.
      3 Les serviteurs du roi qui se tenaient à la porte du roi lui dirent : « Pourquoi enfreins-tu l’ordre du roi ? »
      4 Comme ils le lui répétaient chaque jour et qu'il ne les écoutait pas, ils informèrent Haman de son attitude pour voir s’il persisterait dans sa décision. En effet, il leur avait dit qu'il était juif.
      5 Haman s’aperçut qu’effectivement Mardochée ne pliait pas le genou et ne se prosternait pas devant lui, et il fut rempli de colère.
      6 Cependant, il ne jugea pas suffisant de porter la main contre Mardochée seul. En effet, on lui avait révélé à quel peuple celui-ci appartenait et il chercha à exterminer tous les Juifs installés dans tout le royaume d'Assuérus, à savoir le peuple de Mardochée.
      7 La douzième année du règne d’Assuérus, le premier mois, c’est-à-dire le mois de Nisan, on jeta le « pour » – c'est-à-dire le sort – devant Haman pour chaque jour et chaque mois successivement, et le sort désigna le douzième mois, c’est-à-dire celui d'Adar.
      8 Haman dit alors au roi Assuérus : « Il y a dans l’ensemble des provinces de ton royaume un peuple unique, bien que dispersé, qui reste bien à part parmi les peuples. Il a des lois différentes de celles de tous les autres peuples et n'applique pas celles du roi. Le roi n’a aucun intérêt à le laisser tranquille.
      9 Si donc tu le juges bon, qu'on donne par écrit l'ordre de les faire disparaître. Ce sont 300 tonnes d'argent que je remettrai aux fonctionnaires pour le trésor du roi. »
      10 Le roi retira l’anneau de sa main et le donna à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite qui était l’adversaire des Juifs,
      11 et il lui dit : « L'argent et ce peuple sont à ta disposition. Fais-en ce que tu voudras. »
      12 On convoqua les secrétaires du roi le treizième jour du premier mois et l'on écrivit un message en tout point conforme aux ordres d’Haman et adressé aux satrapes du roi, aux gouverneurs de chaque province et aux chefs de chaque peuple, à chaque province dans son écriture et à chaque peuple dans sa langue. Le message fut écrit au nom du roi Assuérus et l’on y apposa l’empreinte du roi.
      13 Les lettres furent envoyées par l’intermédiaire de coursiers dans toutes les provinces du roi. Elles disaient qu’il fallait en un seul jour – le treizième du douzième mois, c’est-à-dire le mois d'Adar – exterminer, massacrer et supprimer tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, et procéder au pillage de leurs biens.
      14 Une copie du document devait être donnée avec force de loi à chaque province et être communiquée à tous les peuples afin qu’ils soient prêts pour ce jour-là.
      15 Les coursiers partirent sans tarder, sur ordre du roi. L'édit fut aussi proclamé à Suse, la capitale, et, tandis que le roi et Haman s’installaient pour boire, la ville de Suse était plongée dans la consternation.

      Psaumes 115

      1 Non pas à nous, Eternel, non pas à nous, mais à ton nom donne gloire, à cause de ta bonté, à cause de ta vérité !
      2 Pourquoi les nations diraient-elles : « Où donc est leur Dieu ? »
      3 Notre Dieu est au ciel, il fait tout ce qu’il veut.
      4 *Leurs idoles, ce n’est que de l’argent et de l’or ; elles sont faites par la main des hommes.
      5 Elles ont une bouche mais ne parlent pas, elles ont des yeux mais ne voient pas,
      6 elles ont des oreilles mais n’entendent pas, elles ont un nez mais ne sentent pas,
      7 elles ont des mains mais ne touchent pas, des pieds mais ne marchent pas ; leur gosier ne produit aucun son.
      8 Ils leur ressemblent, ceux qui les fabriquent, tous ceux qui se confient en elles.
      9 Israël, confie-toi en l’Eternel ! Leur secours et leur bouclier, c’est lui.
      10 Famille d’Aaron, confie-toi en l’Eternel ! Leur secours et leur bouclier, c’est lui.
      11 Vous qui craignez l’Eternel, confiez-vous en l’Eternel ! Leur secours et leur bouclier, c’est lui.
      12 L’Eternel se souvient de nous : il bénira. Il bénira la communauté d’Israël, il bénira la famille d’Aaron,
      13 il bénira ceux qui craignent l’Eternel, petits et grands.
      14 L’Eternel vous fera prospérer, vous et vos enfants.
      15 Soyez bénis par l’Eternel, qui a fait le ciel et la terre !
      16 Le ciel appartient à l’Eternel, mais il a donné la terre aux hommes.
      17 Ce ne sont pas les morts qui célèbrent l’Eternel, ce ne sont pas ceux qui descendent dans le monde du silence,
      18 mais nous, nous bénirons l’Eternel, dès maintenant et pour toujours. Louez l’Eternel !

      Psaumes 135

      1 Louez l’Eternel ! Louez le nom de l’Eternel, louez-le, serviteurs de l’Eternel,
      2 qui vous tenez dans la maison de l’Eternel, dans les parvis de la maison de notre Dieu !
      3 Louez l’Eternel, car il est bon, chantez en l’honneur de son nom, car il est beau !
      4 L’Eternel s’est choisi Jacob, Israël, pour qu’il lui appartienne.
      5 Oui, je sais que l’Eternel est grand, que notre Seigneur surpasse tous les dieux.
      6 Tout ce que l’Eternel veut, il le fait, dans le ciel et sur la terre, dans les mers et dans tous les abîmes.
      7 Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, il produit les éclairs et la pluie, il tire le vent de ses trésors.
      8 Il a frappé les premiers-nés de l’Egypte, depuis les hommes jusqu’aux animaux.
      9 Il a réalisé des signes et des miracles au milieu de toi, Egypte, contre le pharaon et contre tous ses serviteurs.
      10 Il a frappé des nations nombreuses et tué des rois puissants :
      11 Sihon, le roi des Amoréens, Og, le roi du Basan, et tous les rois de Canaan.
      12 Puis il a donné leur pays en héritage, en héritage à Israël, son peuple.
      13 Eternel, ton nom subsiste éternellement. Eternel, ton souvenir dure de génération en génération.
      14 Oui, *l’Eternel jugera son peuple, et il aura pitié de ses serviteurs.
      15 *Les idoles des nations, ce n’est que de l’argent et de l’or ; elles sont faites par la main des hommes.
      16 Elles ont une bouche mais ne parlent pas, elles ont des yeux mais ne voient pas,
      17 elles ont des oreilles mais n’entendent pas, elles n’ont pas de souffle dans leur bouche.
      18 Ils leur ressemblent, ceux qui les fabriquent, tous ceux qui se confient en elles.
      19 Communauté d’Israël, bénissez l’Eternel ! Famille d’Aaron, bénissez l’Eternel !
      20 Famille de Lévi, bénissez l’Eternel ! Vous qui craignez l’Eternel, bénissez l’Eternel !
      21 De Sion, que l’on bénisse l’Eternel qui habite Jérusalem ! Louez l’Eternel !

      Esaïe 26

      19 Que tes morts reviennent à la vie ! Que mes cadavres se relèvent ! Réveillez-vous et exprimez votre joie, vous qui êtes couchés dans la poussière ! Oui, ta rosée est une rosée vivifiante et la terre redonnera le jour aux défunts.

      Esaïe 41

      1 Iles, faites silence pour m'écouter ! Que les peuples renouvellent leur force, qu'ils s’avancent pour parler ! Approchons-nous ensemble pour le jugement.
      2 Qui a fait surgir de l'est celui que la justice appelle à sa suite ? Qui lui a livré des nations et soumis des rois ? Qui a transformé leur épée en poussière, et leur arc en un fétu de paille qui s'envole ?
      3 Il s'est lancé à leur poursuite, il circule en paix sur un sentier que ses pieds n'avaient jamais touché.
      4 Qui a accompli cela ? Qui l’a mis en œuvre ? C'est celui qui a convoqué les générations dès le commencement : c’est moi, l'Eternel, qui suis le premier, et je serai encore le même avec les générations à venir.
      5 Les îles le voient, et elles ont peur, les extrémités de la terre tremblent : ils s’approchent, ils viennent.
      6 Ils s'aident mutuellement et chacun dit à son frère : « Courage ! »
      7 Le sculpteur encourage l’orfèvre, celui qui travaille au marteau encourage celui qui frappe sur l'enclume. Il affirme que la soudure est bonne, puis il fixe l'idole avec des clous pour qu'elle ne soit pas branlante.
      8 Mais toi, Israël, tu es mon serviteur. Jacob, tu es celui que j'ai choisi, le descendant de mon ami Abraham.
      9 Je t’ai pris aux extrémités de la terre, je t'ai appelé d'une région lointaine et t'ai dit : « Tu es mon serviteur. » Je t’ai choisi et ne te rejette pas.
      10 N’aie pas peur, car je suis moi-même avec toi. Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu. Je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens par ma main droite, la main de la justice.
      11 Ils seront couverts de honte et humiliés, tous ceux qui sont furieux contre toi ; ils seront réduits à rien, ils disparaîtront, ceux qui t’intentent un procès.
      12 Tu auras beau les chercher, tu ne les trouveras plus, ceux qui te combattaient ; ils seront réduits à rien, réduits au néant, ceux qui te faisaient la guerre.
      13 En effet, c’est moi, l'Eternel, ton Dieu, qui empoigne ta main droite et qui te dis : « N’aie pas peur ! Je viens moi-même à ton secours. »
      14 N’aie pas peur, vermisseau de Jacob, faible reste d'Israël ! Je viens à ton secours, déclare l'Eternel. Celui qui te rachète, c’est le Saint d'Israël.
      15 Je vais faire de toi un traîneau de battage tout neuf, garni de pointes. Tu écraseras, tu broieras les montagnes et tu rendras les collines semblables à la bale du blé.
      16 Tu les secoueras et le vent les emportera, un tourbillon les dispersera, mais toi, tu trouveras ta joie dans l'Eternel, tu feras ton sujet de fierté du Saint d'Israël.
      17 Les plus humbles et les plus pauvres cherchent de l'eau, mais il n'y en a pas, et leur langue est desséchée par la soif. Moi, l'Eternel, je répondrai à leurs prières. Moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas.
      18 Je ferai jaillir des fleuves sur les collines et des sources au milieu des vallées. Je changerai le désert en étang et la terre aride en cours d'eau.
      19 Je ferai pousser dans le désert le cèdre, l'acacia, le myrte et l'olivier. Je placerai pêle-mêle dans la plaine aride le cyprès, l'orme et le buis.
      20 Ils le verront et ainsi ils reconnaîtront, ils constateront et comprendront tous ensemble que c’est la main de l'Eternel qui a fait cela, que c’est le Saint d'Israël qui l’a créé.
      21 Plaidez votre cause, dit l'Eternel. Présentez des arguments pour votre défense, dit le roi de Jacob.
      22 Qu'ils les présentent ! Qu'ils nous révèlent ce qui doit arriver ! Quelles prédictions avez-vous déjà faites ? Révélez-le ! Nous y réfléchirons et saurons ainsi si elles se sont accomplies. Ou bien annoncez-nous l'avenir !
      23 Révélez ce qui arrivera plus tard ! Nous reconnaîtrons alors que vous êtes des dieux. Faites seulement quelque chose, que ce soit bien ou mal, pour que nous le voyions et l’examinions ensemble !
      24 En réalité, vous êtes moins que rien et votre activité est plus que vide. C'est une erreur monstrueuse que de vous choisir.
      25 Je l'ai fait surgir du nord et il est venu ; depuis l'est, il recourt à mon nom ; il écrase les gouverneurs comme de la boue, tout comme le potier piétine l'argile.
      26 Qui l'a révélé dès le début pour que nous le sachions, longtemps à l'avance pour que nous puissions dire : « C'est juste » ? Personne ne l'a révélé, personne ne l'a annoncé et personne n'a entendu vos paroles.
      27 J’ai été le premier à dire à Sion : « Les voici », à donner à Jérusalem un messager de bonnes nouvelles.
      28 Je regarde, mais personne ne se présente : personne parmi eux qui puisse donner un avis et qui puisse répondre si je l'interroge.
      29 Ils ne sont tous que tromperie, ils ne fabriquent que du vide, leurs idoles ne sont que du vent, c’est le désert.

      Esaïe 42

      1 *Voici mon serviteur, celui que je soutiendrai, celui que j’ai choisi et qui a toute mon approbation. J'ai mis mon Esprit sur lui ; il révélera le droit aux nations.
      2 Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton et ne fera pas entendre sa voix dans les rues.
      3 Il ne cassera pas le roseau abîmé et n'éteindra pas la mèche qui fume encore, mais c’est en toute vérité qu’il révélera le droit.
      4 Il ne faiblira pas et ne se relâchera pas jusqu'à ce qu'il ait instauré le droit sur la terre. Les îles placeront leur attente dans sa loi.
      5 Voici ce que dit l'Eternel, le Dieu qui a créé le ciel et l’a déployé, qui a disposé la terre et tout ce qu’elle produit et qui donne la respiration à ceux qui la peuplent, le souffle à ceux qui y marchent :
      6 Moi, l'Eternel, je t'ai appelé en toute justice et je te tiendrai fermement par la main. Je te garderai et je t'établirai pour que tu sois l’alliance du peuple, la lumière des nations,
      7 pour que tu ouvres les yeux des aveugles, pour que tu fasses sortir le détenu de prison et de leur cachot les habitants des ténèbres.
      8 Je suis l'Eternel, voilà quel est mon nom, et je ne donnerai pas ma gloire à un autre ni la louange qui m’est due aux sculptures sacrées.
      9 Les premiers événements se sont produits et je vous en révèle de nouveaux ; avant qu'ils ne soient en germe, je vous les annonce.
      10 Chantez un cantique nouveau en l’honneur de l'Eternel, chantez ses louanges depuis les extrémités de la terre, vous qui naviguez sur la mer et vous qui la remplissez, îles et habitants des îles !
      11 Que le désert et ses villes fassent entendre leur voix, ainsi que les villages occupés par Kédar ! Que les habitants de Séla expriment leur allégresse ! Que du sommet des montagnes retentissent des cris de joie !
      12 Qu'on donne gloire à l'Eternel et que dans les îles on proclame ses louanges !
      13 L'Eternel sort, pareil à un héros, son zèle passionné le fait surgir comme un homme de guerre. Il pousse des cris, des cris de guerre, il montre sa force contre ses ennemis.
      14 J'ai longtemps gardé le silence, je me suis tu, je me suis retenu de parler, mais désormais, je vais crier comme une femme en train d’accoucher, je serai haletant et je soufflerai tout à la fois.
      15 Je dévasterai montagnes et collines et j'en ferai sécher toute la verdure ; je changerai les fleuves en îles et je mettrai les étangs à sec.
      16 Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu'ils ne connaissent pas, je les conduirai par des sentiers qu'ils ignoraient ; je changerai les ténèbres en lumière devant eux et je redresserai les passages tortueux. Voilà ce que je ferai, et je ne les abandonnerai pas.
      17 Ils reculeront, couverts de honte, ceux qui placent leur confiance dans les sculptures sacrées, ceux qui disent aux statues en métal fondu : « C’est vous qui êtes nos dieux ! »
      18 Sourds, écoutez ! Aveugles, regardez et voyez !
      19 Qui est aveugle ? N’est-ce pas mon serviteur ? Y a-t-il plus sourd que mon messager, celui que j'envoie ? Y a-t-il plus aveugle que le bénéficiaire de mon alliance de paix, plus aveugle que le serviteur de l'Eternel ?
      20 Tu as vu beaucoup de choses, mais tu n'y as pas prêté attention. Il a ouvert les oreilles, mais il n'a rien entendu.
      21 L'Eternel a pris plaisir, à cause de sa justice, à rendre la loi grande et magnifique,
      22 et c'est un peuple pillé et dépouillé ! On les a tous enchaînés dans des trous, plongés dans des cachots. On les pille et personne ne les délivre, on les dépouille et personne n’ordonne de rendre ce qu’on leur a pris.
      23 Qui de vous prêtera l'oreille à cela ? Qui se montrera attentif pour écouter, à l'avenir ?
      24 Qui a livré Jacob au pillage et Israël aux pillards ? N'est-ce pas l'Eternel ? C’est que nous avons péché contre lui. Ils n'ont pas voulu marcher dans ses voies et n'ont pas écouté son enseignement.
      25 Alors, il a déversé sur son peuple toute l'ardeur de sa colère et la violence de la guerre. Elle l'a embrasé de tous côtés, mais Israël n'a rien compris. Elle l'a incendié, mais il ne l'a pas pris à cœur.

      Esaïe 43

      1 Maintenant, voici ce que dit l'Eternel, celui qui t'a créé, Jacob, celui qui t'a façonné, Israël : N’aie pas peur, car je t’ai racheté. Je t'ai appelé par ton nom : tu m’appartiens !
      2 Si tu traverses de l’eau, je serai moi-même avec toi ; si tu traverses les fleuves, ils ne te submergeront pas. Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas et la flamme ne te fera pas de mal.
      3 En effet, je suis l'Eternel, ton Dieu, le Saint d'Israël, ton sauveur. J’ai donné l'Egypte en rançon pour toi, l'Ethiopie et Saba à ta place.
      4 Parce que tu as de la valeur à mes yeux, parce que tu as de l’importance et que je t'aime, je donne des hommes à ta place, des peuples en échange de ta vie.
      5 N’aie pas peur, car je suis moi-même avec toi. Je ramènerai ta descendance de l'est et je te rassemblerai de l'ouest.
      6 Je dirai au nord : « Donne ! » et au sud : « Ne retiens personne ! Ramène mes fils des pays lointains et mes filles de l’extrémité de la terre,
      7 tous ceux qui portent mon nom, que j'ai créés pour ma gloire, que j'ai façonnés, que j'ai faits. »
      8 Fais sortir le peuple aveugle qui pourtant a des yeux, et les sourds qui pourtant ont des oreilles.
      9 Que toutes les nations se rassemblent, que les peuples se réunissent. Lequel d’entre eux a révélé ces choses ? Lesquels nous ont annoncé les premiers événements ? Qu'ils présentent leurs témoins et se défendent, qu'on puisse écouter et dire : « C'est vrai ! »
      10 C’est vous qui êtes mes témoins, déclare l'Eternel, ainsi que mon serviteur, celui que j'ai choisi afin que vous sachiez, croyiez et reconnaissiez qui je suis : avant moi jamais aucun dieu n’a été formé et après moi jamais aucun autre n’existera.
      11 C'est moi, moi seul qui suis l'Eternel, et il n'y a aucun sauveur en dehors de moi.
      12 C'est moi qui ai fait des révélations, qui ai sauvé, qui ai annoncé les événements, ce n'est pas un de vos dieux étrangers. Vous êtes donc mes témoins, déclare l'Eternel, que c'est moi qui suis Dieu.
      13 Je le suis depuis le début, et personne ne peut délivrer qui que ce soit de mon pouvoir. Quand j'agis, qui pourrait s'y opposer ?
      14 Voici ce que dit l'Eternel, celui qui vous rachète, le Saint d'Israël : à cause de vous, j'envoie l'ennemi contre Babylone et je fais couler tous les fuyards, même les Babyloniens, sur leurs bateaux dont ils sont fiers.
      15 Je suis l'Eternel, votre Saint, le créateur d'Israël, votre roi.
      16 Voici ce que dit l'Eternel, celui qui ouvre un chemin dans la mer et un passage dans l’eau puissante,
      17 qui fait partir en campagne des chars et des chevaux, une armée et de puissants guerriers : ils se couchent tous ensemble pour ne plus se relever, ils sont anéantis, éteints comme une mèche.
      18 Ne pensez plus aux premiers événements, ne cherchez plus à comprendre ce qui est ancien !
      19 Je vais faire une chose nouvelle, qui est déjà en germe. Ne la remarquerez-vous pas ? Je vais tracer un chemin en plein désert et mettre des fleuves dans les endroits arides.
      20 Les animaux sauvages, les chacals et les autruches me rendront gloire parce que j'aurai donné de l’eau dans le désert, des fleuves dans les endroits arides, pour faire boire mon *peuple, celui que j’ai choisi.
      21 Le peuple que je me suis formé proclamera mes louanges.
      22 Ce n’est pas à moi que tu as fait appel, Jacob ! Oui, tu t’es fatigué de moi, Israël !
      23 Tu ne m'as pas offert tes agneaux en holocauste et tu ne m’as pas honoré par tes sacrifices. Je ne t'ai pas importuné pour que tu me fasses des offrandes, je ne t'ai pas fatigué pour recevoir de l'encens.
      24 Tu n'as pas acheté des plantes aromatiques pour moi et tu ne m'as pas rassasié de la graisse de tes sacrifices. Tu m'as seulement importuné par tes péchés, tu m'as fatigué par tes fautes.
      25 Pourtant c'est moi, moi qui efface tes transgressions à cause de moi-même, et je ne me souviendrai plus de tes péchés.
      26 Réveille mes souvenirs, plaidons ensemble, parle toi-même pour te défendre !
      27 Ton premier ancêtre, déjà, a péché et tes interprètes se sont rebellés contre moi.
      28 Voilà pourquoi j’ai déshonoré les responsables du sanctuaire, j’ai voué Jacob à la destruction et Israël aux insultes.

      Esaïe 44

      1 Ecoute maintenant, Jacob, mon serviteur, Israël, toi que j'ai choisi !
      2 Voici ce que dit l'Eternel, celui qui t'a fait et qui t'a façonné depuis le ventre de ta mère, celui qui est ton soutien : N’aie pas peur, Jacob mon serviteur, Jeshurun, toi que j'ai choisi.
      3 En effet, je verserai de l’eau sur la terre qui a soif et des ruisseaux sur le terrain sec ; je déverserai mon Esprit sur ta descendance et ma bénédiction sur tes rejetons.
      4 Ils pousseront au milieu de l'herbe comme les saules près des cours d'eau.
      5 L’un dira : « J’appartiens à l'Eternel », l’autre voudra porter le nom de Jacob, un autre écrira sur sa main : « Propriété de l'Eternel ! » et prendra avec fierté le nom d'Israël.
      6 Voici ce que dit l'Eternel, le roi d'Israël et celui qui le rachète, l'Eternel, le maître de l’univers : Je suis le premier et le dernier. En dehors de moi, il n'y a pas de Dieu.
      7 Qui est pareil à moi ? Qu’il le proclame, qu'il le révèle et m’expose tout ce qui s’est passé depuis que j'ai fondé le peuple ancien ! Qu'on révèle aussi l'avenir et ce qui doit arriver !
      8 Ne tremblez pas, n’ayez pas peur ! Ne te l'ai-je pas depuis longtemps annoncé et révélé ? Vous êtes mes témoins : y a-t-il un autre Dieu en dehors de moi ? Il n'y a pas d'autre rocher, je n'en connais pas.
      9 Ceux qui fabriquent des sculptures sacrées ne sont tous que vide et celles qui font leur plus grand plaisir ne servent à rien. Du reste, elles en témoignent elles-mêmes : elles ne voient rien et ne savent rien, si bien qu’ils seront couverts de honte.
      10 Qui est-ce qui façonne un dieu ou coule une sculpture sacrée pour n'en retirer aucune utilité ?
      11 Tous ses associés seront couverts de honte. Les artisans ne sont eux-mêmes que des êtres humains. Qu’ils se rassemblent là, qu'ils se présentent tous, et tous ensemble ils seront tremblants et couverts de honte.
      12 Pour confectionner une hache, le forgeron travaille avec des braises, et il la façonne à coups de marteau, il la travaille d'un bras vigoureux. Cependant, il suffit qu’il ait faim et le voilà sans force, qu’il n’ait pas bu d’eau et le voilà épuisé.
      13 Le charpentier étire le ruban à mesurer, il fait un tracé à la craie et travaille le bois au ciseau, tout en faisant des marques au compas. Il le travaille sur le modèle d’un homme, d’un être humain dans toute sa beauté, pour qu'il soit installé dans un temple.
      14 Pour cela, il se coupe des cèdres, il se procure des chênes et de grands arbres qu’il choisit bien vigoureux dans la forêt, il plante des pins que la pluie fait grandir.
      15 L’homme utilise ces arbres pour faire du feu : il en prend une partie pour se chauffer, il en brûle aussi pour faire cuire son pain. Cependant, il les utilise aussi pour se fabriquer un dieu qu'il adore, il en fait une statue devant laquelle il se prosterne !
      16 Il brûle la moitié de son bois afin de pouvoir manger de la viande, préparer un rôti et se rassasier. Il l’utilise aussi pour se chauffer et dit : « Ah ! Je me chauffe, je vois la flamme ! »
      17 Et avec le reste il se fait un dieu, une sculpture sacrée ! Il se prosterne devant lui et l’adore, il lui adresse des prières en s’écriant : « Sauve-moi, car c’est toi qui es mon dieu ! »
      18 Ils n'ont ni discernement ni intelligence, car on leur a fermé les yeux pour qu'ils ne voient pas et le cœur pour qu'ils ne fassent pas preuve de bon sens.
      19 Il ne se met pas à réfléchir, il n'a ni le discernement ni l’intelligence de se dire : « J'ai brûlé une moitié du bois, j'ai cuit du pain sur ses braises, j'y ai rôti de la viande pour la manger, et avec le reste je ferais une horreur ! Je me prosternerais devant un morceau de bois ! »
      20 Il se nourrit de cendres, son cœur s’est laissé tromper et l'égare. Il est incapable de se délivrer lui-même et de dire : « N'est-ce pas une fausseté que j'ai dans la main ? »
      21 Souviens-toi de cela, Jacob ! Souviens-t’en, Israël, car tu es mon serviteur. Je t'ai façonné pour que tu sois mon serviteur, Israël, je ne t'oublierai pas.
      22 J'ai effacé tes transgressions comme un nuage, tes péchés comme la brume. Reviens vers moi, car je t'ai racheté.
      23 Ciel, réjouis-toi, car l'Eternel a agi ! Profondeurs de la terre, criez d’allégresse ! Montagnes, éclatez en cris de joie, et vous aussi, forêts, avec tous vos arbres ! En effet, l'Eternel a racheté Jacob, il a montré sa splendeur en Israël.
      24 Voici ce que dit l'Eternel, celui qui te rachète, celui qui t'a façonné dès le ventre de ta mère : C’est moi, l'Eternel, qui suis l’auteur de tout. Tout seul j’ai déployé le ciel, par moi-même j’ai disposé la terre.
      25 Je fais échec aux signes des faiseurs de prédictions et je frappe de folie les devins ; je fais reculer les sages et montre la stupidité de leur savoir.
      26 Je confirme la parole de mon serviteur et je mets à exécution les décisions annoncées par mes messagers. Je dis à propos de Jérusalem : « Elle sera habitée » et à propos des villes de Juda : « Elles seront reconstruites et je relèverai leurs ruines. »
      27 Je dis aux profondeurs de la mer : « Asséchez-vous ! Je vais faire disparaître vos courants. »
      28 Je dis à propos de Cyrus : « Il est mon berger et il *accomplira toute ma volonté. Il dira à Jérusalem : ‘Sois reconstruite !’et au temple : ‘Que tes fondations soient posées !’ »

      Jérémie 10

      1 « Ecoutez la parole que l'Eternel vous adresse, communauté d'Israël !
      2 Voici ce que dit l’Eternel : N'imitez pas la conduite des nations, ne vous laissez pas effrayer par les signes du ciel parce que les nations sont effrayées par eux.
      3 En effet, les coutumes des peuples sont vides de sens. C’est du bois qu’on coupe dans la forêt : la main de l'ouvrier le travaille avec la hache,
      4 on l'embellit avec de l'argent et de l'or, on le fixe avec des clous et des marteaux pour qu'il ne bouge pas.
      5 Ces dieux ressemblent à un poteau massif : ils ne parlent pas. Il faut bien qu’on les porte, puisqu’ils ne peuvent pas marcher ! N’ayez pas peur d’eux, car ils ne peuvent faire aucun mal ; ils sont même incapables de faire du bien.
      6 » Personne n'est semblable à toi, Eternel ! Tu es grand, et ta puissance contribue à la grandeur de ta réputation.
      7 *Qui pourrait ne pas te craindre, roi des nations ? Oui, c’est à toi que la crainte est due, car parmi tous les sages des nations et dans tous leurs royaumes, personne n'est semblable à toi.
      8 Tous, sans exception, sont idiots et stupides. L’instruction des idoles, ce n’est que du bois !
      9 On fait venir des lames d'argent de Tarsis, et de l'or d'Uphaz. L'ouvrier et la main de l'orfèvre les travaillent. Les habits de ces dieux sont de pourpre violette et rouge, tous sont l’œuvre d'habiles artisans.
      10 Mais c’est l'Eternel qui est le vrai Dieu. Lui, il est un Dieu vivant, et il est roi pour l’éternité. La terre tremble devant sa colère, et les nations ne supportent pas sa fureur.
      11 » Vous leur tiendrez ce langage : ‘Les dieux qui n'ont pas fait le ciel et la terre disparaîtront de la terre et de dessous le ciel.
      12 C’est lui qui a fait la terre par sa puissance. Il a fondé le monde par sa sagesse, il a déployé le ciel par son intelligence.
      13 A sa voix, l’eau gronde dans le ciel. Il fait monter les nuages des extrémités de la terre, il déclenche les éclairs et la pluie, il tire le vent de ses trésors.
      14 Tout homme est dépassé, même les plus savants. Tout orfèvre est honteux de sa sculpture sacrée, car son idole n’est que mensonge : le souffle de la vie n’habite pas dans les idoles.
      15 Elles sont sans consistance, ridicules. Quand ce sera le moment d’intervenir contre elles, elles disparaîtront.
      16 Celui qui est le bien de Jacob n'est pas comme elles, car c'est lui qui a tout façonné. Israël est la tribu qui lui appartient. L'Eternel, le maître de l’univers, voilà quel est son nom.’
      17 » Ramasse tes affaires qui traînent par terre, toi qui te trouves en état de siège,
      18 car voici ce que dit l’Eternel : ‘Cette fois-ci je vais expédier au loin les habitants du pays. Je vais provoquer leur détresse pour qu'on les capture.’ »
      19 « Malheur à moi ! Je suis brisée ! Ma plaie est douloureuse ! Et moi qui disais : ‘C'est une calamité, mais je la supporterai’ !
      20 Ma tente est dévastée, tous mes cordages sont coupés. Mes fils m'ont quittée, ils ne sont plus là. Je n'ai personne qui dresse de nouveau ma tente, qui relève mes abris en toile. »
      21 C’est que les bergers ont été stupides : ils n'ont pas cherché l'Eternel. Voilà pourquoi ils n'ont pas agi intelligemment, voilà pourquoi tous leurs troupeaux sont dispersés.
      22 C’est le bruit d’une rumeur, elle arrive, c'est un grand tremblement qui vient du pays du nord pour réduire les villes de Juda en un désert, en un repaire de chacals.
      23 Je sais, Eternel, que l’être humain n’a pas autorité sur la voie qu’il suit. Ce n'est pas à l'homme qui marche de diriger ses pas.
      24 Corrige-moi, Eternel, mais dans une juste mesure et non dans ta colère ! Sinon, tu m’affaiblirais trop.
      25 Déverse ta fureur sur les nations qui ne te connaissent pas, sur les peuples qui ne font pas appel à toi ! En effet, ils dévorent Jacob, ils le dévorent, ils l’exterminent et dévastent son domaine.

      Jérémie 29

      1 Voici le contenu de la lettre que le prophète Jérémie envoya de Jérusalem au reste des anciens en exil, aux prêtres, aux prophètes et à tout le peuple, à ceux que Nebucadnetsar avait emmenés en exil de Jérusalem à Babylone.
      2 C’était après le départ de Jérusalem du roi Jéconia, de la reine, des eunuques, des chefs de Juda et de Jérusalem, des charpentiers et des serruriers.
      3 Il la remit à Eleasa, fils de Shaphan, et à Guemaria, fils de Hilkija, que Sédécias, roi de Juda, avait envoyés à Babylone auprès de Nebucadnetsar, roi de Babylone. Elle disait :
      4 « Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël, à tous les exilés que j'ai emmenés de Jérusalem à Babylone :
      5 Construisez des maisons et habitez-les, plantez des jardins et mangez-en les fruits !
      6 Mariez-vous et ayez des fils et des filles, donnez des femmes en mariage à vos fils et des maris à vos filles, pour qu'elles mettent au monde des fils et des filles ! Augmentez en nombre là où vous êtes et ne diminuez pas !
      7 Recherchez le bien-être de la ville où je vous ai exilés et intercédez auprès de l'Eternel en sa faveur, parce que votre propre bien-être est lié au sien.
      8 » En effet, voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël : Ne vous laissez pas tromper par vos prophètes, ceux qui vivent parmi vous, ni par vos devins, et ne faites pas attention aux rêves que vous faites !
      9 En effet, ce sont des mensonges qu'ils vous prophétisent comme si cela venait de moi. Je ne les ai pas envoyés, déclare l'Eternel.
      10 En revanche, voici ce que dit l’Eternel : Dès que 70 ans seront passés pour Babylone, j’interviendrai en votre faveur, j’accomplirai ce que je vous ai promis en vous ramenant ici.
      11 En effet, moi, je connais les projets que je forme pour vous, déclare l'Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance.
      12 Alors vous m’appellerez et vous partirez, vous me prierez et je vous exaucerai.
      13 Vous me chercherez et vous me trouverez, parce que vous me chercherez de tout votre cœur.
      14 Je me laisserai trouver par vous, déclare l'Eternel, et je ramènerai vos déportés. Je vous rassemblerai de toutes les nations et de tous les endroits où je vous ai chassés, déclare l'Eternel, et je vous ferai revenir à l'endroit d'où je vous ai fait partir en exil.
      15 Cependant vous dites : ‘Dieu nous a donné des prophètes à Babylone !’
      16 » Voici ce que dit l’Eternel au sujet du roi qui occupe le trône de David, de toute la population qui habite cette ville, de vos frères qui ne sont pas partis avec vous en exil,
      17 voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers : Je vais envoyer contre eux l'épée, la famine et la peste, et je les rendrai pareils à des figues avariées, immangeables en raison de leur mauvaise qualité.
      18 Je les poursuivrai avec l'épée, la famine et la peste ; je ferai d’eux une source de terreur pour tous les royaumes de la terre, un sujet de malédiction, de consternation, de moquerie et d’insulte dans toutes les nations où je les chasserai.
      19 Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas écouté mes paroles, déclare l'Eternel, eux à qui j'ai envoyé mes serviteurs les prophètes. Je les ai envoyés, inlassablement, mais vous n’avez pas écouté, déclare l'Eternel.
      20 Quant à vous, tous les exilés que j'ai envoyés de Jérusalem à Babylone, écoutez la parole de l'Eternel !
      21 » Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël, sur Achab, fils de Kolaja, et sur Sédécias, fils de Maaséja, qui vous prophétisent des faussetés comme si cela venait de moi : Je vais les livrer entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone, et il les fera mourir sous vos yeux.
      22 On se servira d'eux pour prononcer une malédiction chez tous les exilés de Juda qui se trouvent à Babylone. On dira : ‘Que l'Eternel te traite comme Sédécias et comme Achab, que le roi de Babylone a fait brûler vivants !’
      23 Et cela arrivera parce qu'ils ont commis une folie en Israël : ils se sont livrés à l'adultère avec la femme de leur prochain et ont dit des faussetés en prétendant que cela venait de moi, alors que je ne leur avais pas donné d'ordre. Moi, je le sais et j'en suis témoin, déclare l'Eternel. »
      24 L’Eternel ordonna à Jérémie d’annoncer à Shemaeja le Néchélamite :
      25 « Voici ce que dit l’Eternel, le maître de l’univers, le Dieu d'Israël : Tu as envoyé en ton propre nom des lettres à toute la population de Jérusalem, au prêtre Sophonie, fils de Maaséja, et à tous les prêtres. Celles-ci disaient :
      26 ‘L'Eternel t'a désigné comme prêtre à la place du prêtre Jehojada afin qu'il y ait des inspecteurs dans la maison de l'Eternel pour surveiller tout homme qui délire et adopte un comportement de prophète, et afin que tu le mettes en prison et dans un carcan.
      27 Maintenant, pourquoi n’adresses-tu pas des menaces à Jérémie d'Anathoth, qui prophétise parmi vous ?
      28 En effet, il nous a envoyé ce message à Babylone : Votre exil va durer. Construisez des maisons et habitez-les, plantez des jardins et mangez-en les fruits !’ »
      29 Cependant, le prêtre Sophonie lut cette lettre au prophète Jérémie.
      30 Alors la parole de l'Eternel fut adressée à Jérémie :
      31 « Envoie le message suivant à tous les exilés : ‘Voici ce que dit l’Eternel au sujet de Shemaeja le Néchélamite : Parce que Shemaeja s’est mis à vous communiquer des prophéties sans que moi, je ne l'aie envoyé et qu'il vous a donné un sentiment de confiance trompeur,
      32 voici ce que dit l’Eternel : Je vais intervenir contre Shemaeja le Néchélamite et contre sa descendance. Aucun des siens n'habitera au milieu de ce peuple et ne verra le bien que je ferai à mon peuple, déclare l'Eternel, car par ses paroles il a appelé les autres à se détourner de l'Eternel.’ »

      Jérémie 32

      12 J’ai remis le contrat de vente à Baruc, fils de Nérija et petit-fils de Machséja, en présence de Hanameel, le fils de mon oncle, des témoins qui avaient signé le contrat de vente et de tous les Judéens qui se trouvaient dans la cour de la prison.

      Jérémie 36

      4 Jérémie appela Baruc, fils de Nérija, et celui-ci écrivit dans un livre, sous sa dictée, toutes les paroles que l'Eternel lui avait dites.

      Daniel 1

      6 Il y avait parmi eux des Judéens : Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria.

      Daniel 3

      23 Quant aux trois hommes en question, Shadrak, Méshak et Abed-Nego, ils tombèrent ligotés au milieu de la fournaise ardente.
      24 Le roi Nebucadnetsar fut alors effrayé et se leva subitement. Il prit la parole et dit à ses conseillers : « N'avons-nous pas jeté trois hommes ligotés au milieu du feu ? » Ils répondirent au roi : « Certainement, roi ! »

      Daniel 12

      2 Beaucoup de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte, pour l'horreur éternelle.

      Romains 1

      18 La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui par leur injustice tiennent la vérité prisonnière,
      19 car ce qu'on peut connaître de Dieu est évident pour eux, puisque Dieu le leur a fait connaître.
      20 En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient depuis la création du monde, elles se comprennent par ce qu’il a fait. Ils sont donc inexcusables,
      21 puisque tout en connaissant Dieu, ils ne lui ont pas donné la gloire qu’il méritait en tant que Dieu et ne lui ont pas montré de reconnaissance ; au contraire, ils se sont égarés dans leurs raisonnements et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.
      22 Ils se vantent d'être sages, mais ils sont devenus fous,
      23 et ils ont remplacé la gloire du Dieu incorruptible par des images qui représentent l'homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles.
      24 C'est pourquoi Dieu les a livrés à l'impureté par les désirs de leur cœur, de sorte qu'ils déshonorent eux-mêmes leur propre corps,
      25 eux qui ont remplacé la vérité de Dieu par le mensonge et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen !
      26 C'est pour cette raison que Dieu les a livrés à des passions déshonorantes : leurs femmes ont remplacé les rapports sexuels naturels par des relations contre nature ;
      27 de même, les hommes ont abandonné les rapports naturels avec la femme et se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres ; ils ont commis homme avec homme des actes scandaleux et ont reçu en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement.
      28 Comme ils n'ont pas jugé bon de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur intelligence déréglée, de sorte qu'ils commettent des actes indignes.
      29 Ils sont remplis de toute sorte d'injustice, [d’immoralité sexuelle, ] de méchanceté, de soif de posséder et de mal. Leur être est plein d'envie, de meurtres, de querelles, de ruses, de fraudes et de perversité. Rapporteurs,
      30 ils sont aussi médisants, ennemis de Dieu, arrogants, orgueilleux, vantards, ingénieux pour faire le mal, rebelles à leurs parents.
      31 Dépourvus d’intelligence, de loyauté, d’affection, ils sont [irréconciliables, ] sans pitié.
      32 Et bien qu'ils connaissent le verdict de Dieu déclarant dignes de mort les auteurs de tels actes, non seulement ils les commettent, mais encore ils approuvent ceux qui agissent de même.

      1 Corinthiens 15

      29 S’il en était autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent en aucun cas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?

      Jacques 2

      24 Vous voyez [donc] que l'homme est déclaré juste sur la base de ses actes, et pas seulement de la foi.

      Apocalypse 8

      4 La fumée des parfums monta de la main de l'ange devant Dieu avec les prières des saints.
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