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Dictionnaire Biblique de Top Bible

CHRONOLOGIE DU NOUVEAU TESTAMENT (2)

II CHRONOLOGIE DES TEMPS APOSTOLIQUES.

1.

LA PRIMITIVE ÉGLISE.

On célébrait la Pentecôte cinquante jours après le 16 nisan, jour où se faisait l'offrande de la gerbe d'épis nouveaux. S'il y a eu coïncidence du 15 nisan et du sabbat, l'année de la mort de Jésus, la Pentecôte de cette année a dû être un dimanche, comme l'entend la tradition chrétienne. L'envoi du Saint-Esprit aux apôtres a fait d'une vieille fête de la moisson le jour de naissance de l'Église. Nous parlerons maintenant des dates qui comptent pour l'histoire de la communauté judéo-chrétienne de Jérusalem, en réservant les questions de chronologie paulinienne pour les deux paragraphes suivants.

La persécution que l'Église eut à souffrir de la part d'Hérode Agrippa I er (Ac 12:1) peut être datée assez exactement. Ce prince, petit-fils d'Hérode le Grand, avait obtenu de la faveur de Caligula, lors de l'avènement de celui-ci (mars 37), l'ancienne tétrarchie de Philippe, celle de Lysanias, puis vers 40 celle dont Hérode Antipas s'était vu déposséder. Après l'assassinat de Caligula (janvier 41), il reçut encore de Claude la Samarie et la Judée, et se trouva ainsi à la tête de tous les États qui avaient formé le royaume de son grand-père. Lorsque la mort le surprit, nous dit Josèphe (Ant., XIX, 8:2 ; G.J., II, 11:6), il régnait depuis trois ans accomplis sur toute la Judée (ici Judée signifie Palestine). Cela nous porte à l'année 44. La persécution ne peut pas être antérieure à 41, puisque c'est alors seulement que la Judée fut incorporée au royaume d'Agrippa. Elle semble, d'après les Actes, ne pas avoir précédé de beaucoup la fin cruelle du persécuteur, revenu de Jérusalem à Césarée (Ac 12:19). Si l'on en croit Josèphe, Agrippa fut frappé du mal qui devait l'emporter au moment où il donnait un spectacle en l'honneur de l'empereur. Nous savons que le retour de Claude, qui était parti en 43 pour la Grande-Bretagne, fut célébré à Rome par des jeux au commencement de l'année 44 (Dion Cass., LX, 23). En admettant que cet exemple a été suivi par Agrippa à quelques mois de distance, on peut faire de la Pâque pendant laquelle Pierre fut arrêté celle de la même année. Quoique mentionnée dans les Actes avant la persécution, la famine prédite par Agabus (Ac 11:27 et suivants) doit se placer un peu plus tard. L'auteur sacré note qu'elle arriva sous Claude (Ac 11:28), ce qui ne signifie pas que le fléau sévit dans tout l'empire en même temps, car dans ce cas on n'aurait pas pu se venir en aide d'une province ou d'une ville à l'autre. Nous savons par les historiens profanes qu'il y eut en effet de grandes disettes pendant le règne de cet empereur (Tacite, Ann., XII, 43 ; Suétone, Claud., 18 ; Dion Cass., LX, 11), et par Josèphe (Ant., XX, 5:2) que la Judée fut atteinte à l'époque du procurateur Tibère Alexandre, peut-être déjà sous son prédécesseur Cuspius Fadus, mais de toute façon en 45 au plus tôt. C'est après la mort d'Agrippa I er que le régime procuratorien fut rétabli et cette fois étendu à la Palestine entière (Ant., XIX, 9:2 ; G.J., II 11:6). Il semble que Luc, après avoir rassemblé dans sa notice d'Actes Ac 11:19-30 tout ce qu'il avait à dire de la fondation de l'Église d'Antioche, du travail de Barnabas et de Paul dans cette Église, de la prophétie d'Agabus et des mesures prises par les chrétiens d'Antioche pour secourir leurs frères de Jérusalem, revienne un peu en arrière pour raconter comment ceux-ci furent persécutés par le roi hérodien, peu de temps avant sa mort. Les derniers mots du ch. 12 reprennent le fil de la chronologie en signalant le retour des deux porteurs du secours envoyé à la communauté-mère.

Agrippa avait fait mettre à mort un des apôtres, « Jacques frère de Jean » (Ac 12:2). Certains critiques voudraient nous persuader que le texte portait primitivement : « Jacques et Jean son frère ». Il suivrait de là que la conférence dont Paul parle au ch. 2 des Galates, et à laquelle Jean prit part, devrait forcément avoir eu lieu avant 44. C'est pourquoi nous avons à toucher un mot d'une opinion qui intéresse surtout ce qu'on appelle le « problème johannique ». La trace du précoce martyre de Jean aurait été soigneusement effacée du récit des Actes à une époque où l'on croyait déjà que le disciple bien-aimé était mort à Éphèse après une longue vieillesse. Le principal appui de cette thèse subversive est un texte attribué à Papias et ainsi conçu : « Jean le théologien et Jacques son frère furent tués par les Juifs. » Mais ce texte n'a pour témoin que la citation qui en est faite dans une compilation historique du V e siècle, connue elle-même par des extraits qui datent de 600 à 800, puis dans un des manuscrits, d'une chronique du IX e siècle (ici sous cette forme : « Jean fut tué par les Juifs »). Il s'agit donc d'une notice dont le vrai contexte est inconnu, la teneur primitive douteuse, et dans l'histoire de laquelle une confusion entre Jean-Baptiste et Jean l'apôtre pourrait bien avoir joué un rôle, comme aussi l'idée que la parole de Jésus aux fils de Zébédée (Mr 10:39) avait dû s'accomplir par la mort violente des deux frères. Les. compilateurs de qui nous tenons ce problématique fragment, tout en le rapportant à Jean l'apôtre, ne songent point à y voir la preuve d'une fin si prompte de sa carrière. Et si saint Irénée et ses contemporains, qui possédaient l'ouvrage de Papias. aujourd'hui perdu, y avaient lu l'énoncé d'un fait aussi inconciliable avec la tradition relative au séjour et à l'activité de Jean en Asie, comment cette tradition aurait-elle pu s'accréditer ? Irénée n'aurait pas pu dire que Papias (né au plus tôt dans les années 70 !) avait été un des auditeurs, de l'apôtre. Et surtout Eusèbe ne se serait pas abstenu, dans le chapitre où il conteste cette affirmation d'Irénée (H.E., III, 39), de recourir à l'argument péremptoire que Papias lui-même lui aurait fourni par sa prétendue mention du double, martyre de l'an 44. Il convient donc d'écarter sans hésitation une hypothèse qui ajoute indûment à un passage bien clair des Actes ce que voudraient. y trouver les négateurs de l'authenticité de l'évangile de Jean (voir ce mot). D'après Josèphe (Ant., XX, 9:1), Jacques le frère du Seigneur fut lapidé par ordre du grand-prêtre Ananos, fils de celui que le N.T. appelle Annas (Anne), et cela pendant le temps qui s'écoula entre la mort du procurateur Festus et l'arrivée de son successeur Albinus. Un autre récit de Josèphe (G.J., VI, 5:3) noua, apprend qu'Albinus était à son poste lors de la fête des Tabernacles de l'année 62. C'est donc cette année au plus tard, et assez probablement cette année même, --la mort de Festus ne pouvant guère être antérieure, --que Jacques aurait été exécuté. Cependant Hégésippe, qui fait de ce martyre un récit détaillé (conservé par Eusèbe, H.E., II, 23), en rapproche la date de celle de l'investissement de Jérusalem par Vespasien.

C'est en 66 qu'éclata la grande guerre juive. La ruine du temple et de la ville sainte, annoncée par Jésus, se consomma dans les mois d'août et septembre 70. La communauté judéo-chrétienne, avertie d'En-haut d'avoir à fuir la cité condamnée, et se souvenant des instructions du Seigneur (Mr 13:14 et suivants et parallèle), s'était retirée à Pella, en Pérée, avant le commencement du siège (Eusèbe, H.E., III, 5:3). Elle ne fut pas atteinte par la catastrophe, et ceux de ses adhérents qui voulurent ensuite revenir en Judée ne furent pas empêchés., de le faire. Mais le temps de sa primauté était fini.

2.

SAINT PAUL DEVANT GALLION.

Il y a, dans la chronologie paulinienne, un point fixe qu'il faut marquer d'abord, et à partir duquel on peut ensuite compter, soit en arrière, soit en avant.

Nous savons par Ac 18:12 qu'étant à Corinthe, le grand apôtre eut à comparaître devant Gallion, proconsul d'Achaïe. Une inscription de Delphes, publiée en 1905 par M. E. Bourguet, permet d'établir avec assez d'exactitude la date de ce proconsulat. Cette inscription est mutilée, mais ce qui reste du texte laisse voir qu'elle reproduit une lettre de l'empereur Claude aux Delphiens. A la ligne 6, Junius Gallion est nommé avec le titre de proconsul. Le chiffre de 26, qu'on lit à la ligne 2, ne peut être que celui des acclamations impériales de Claude : vingt-six fois déjà, il avait été salué empereur à la suite de victoires des armées romaines. Ce renseignement permet de dater la lettre avec une précision suffisante. Voici comment. L'inscription de l' Aqua Claudia, à Rome, atteste que lorsque fut inauguré l'aqueduc qui porte son nom, Claude en était à sa 27 e acclamation impériale. Or, cette inauguration eut lieu le I er août 52 (Frontin, De Aquis, I, 13). Ainsi, la lettre aux Delphiens est sûrement antérieure à ce jour. D'autre part, une inscription de la ville de Kys, en Carie, porte la mention de la 26 e acclamation de Claude avec celle de la 12 e année de sa puissance tribunitienne, laquelle va du 25 janvier 52 au 25 janvier 53. Il y a donc coïncidence d'une partie au moins de cette année et du temps où le nombre des acclamations s'élevait à 26. Le terminus ad quem que nous venons d'établir (1er août 52) demeurant acquis, il se pourrait que Claude eût reçu pour la 26 e fois le titre d 'imperator avant d'entrer dans la 12 e année de son tribunat. Mais cette supposition est rendue extrêmement improbable par d'autres textes épigraphiques, où l'on voit la 22 e, puis la 24 e acclamation figurer dans la titulature de Claude au cours de sa II e année de pouvoir tribunitien. La vingt-troisième est naturellement supposée, et il faut encore réserver un intervalle pour la 25 e. Donc la lettre de Claude a dû être écrite pendant un temps qui a pour limite certaine, d'un côté, le I er août de l'année 52, et pour limite très probable, de l'autre, le commencement de cette année, ou plutôt la fin de l'hiver 51 à 52, puisque les opérations militaires n'étaient guère reprises avant le retour du printemps.

Cela étant, de quelle date à quelle autre Gallion a-t-il exercé ses fonctions proconsulaires en Achaïe ? Les gouverneurs de provinces sénatoriales, qui portaient tous le titre de proconsul, étaient nommés pour une année. Le cas exceptionnel d'une prorogation peut d'autant moins être envisagé ici que Gallion supportait mal le climat de la Grèce (Sénèque, Ep. mor., 104:1). Tibère avait décidé que les magistrats chargés d'un gouvernement provincial auraient à quitter Rome avant le I er juin, date à laquelle Claude substitua le I er avril, puis le milieu du même mois, ou plus exactement le 13, jour des ides d'avril (Dion Cass., LVII, 14 ; LX, 11 et 17). C'est à cette dernière disposition que Gallion a dû se conformer. On peut donc admettre qu'il était à son poste vers le milieu de mai. De quelle année ? Il a été proconsul de 51 à 52 suivant les uns, de 52 à 53 selon les autres. La première opinion nous paraît être la bonne. Il est assez clair que ce proconsulat n'était pas à son début quand le rescrit impérial fut communiqué aux Delphiens. En effet, si Gallion y est nommé, c'est sans doute parce qu'il avait eu à s'occuper des affaires de Delphes et probablement parce qu'il en avait fait rapport à l'empereur. Cela suppose des pourparlers et une correspondance qui ne trouvent pas bien leur place entre la venue du nouveau proconsul, entré en charge au printemps, et l'expédition de la lettre impériale, car enfin le I er août est un terme extrême : ce n'est pas la date même de la 27 e acclamation, mais une date où celle-ci était chose faite. Par contre, si Gallion a quitté son poste en mai 52, rien n'empêche que son nom figure sur une pièce officielle dont la date soit de peu antérieure à la fin de son gouvernement.

Reste à savoir à quel moment de l'année 51 à 52 Paul a comparu devant le magistrat romain. La façon même dont Luc introduit le récit de cette affaire (Ac 18:12) donne à penser qu'il s'agit d'un nouveau proconsul. C'est parce que Gallion est nouveau venu que les Juifs espèrent lui arracher une sentence contre l'apôtre. C'est parce que la magistrature de Gallion ne touche pas alors à sa fin que Paul peut ensuite rester à Corinthe un temps assez long (Ac 18:18) sans être inquiété. Ces considérations nous invitent à placer l'accusation juive à un moment peu éloigné de l'entrée en charge du proconsul, en juin par exemple ou au commencement de juillet 51, et l'embarquement de Paul pour la Syrie en automne, avant la mauvaise saison qu'évitaient autant que possible ceux qui se proposaient de naviguer. Ainsi on a l'espace voulu, quelque chose comme trois mois, entre sa comparution et son départ. Tirons maintenant parti du texte qui dit que Paul demeura à Corinthe un an et six mois (Ac 18:11). Si ces dix-huit mois comprennent la totalité du séjour, ainsi qu'on l'admet en général, il en résulte que Paul est arrivé à Corinthe au printemps de l'année 50. S'ils se rapportent seulement à la partie du séjour qui a précédé l'épisode de Gallion, c'est depuis le milieu de l'année 51 qu'il faut compter en remontant, et l'arrivée de Paul coïncide avec le début de 50. L'écart est de peu d'importance.

Ce résultat reçoit une confirmation qui n'est pas à négliger. Paul fit à Corinthe, dans les premiers temps de son séjour, la connaissance d'Aquilas et de Priscille, Juifs du Pont chassés de Rome par un édit de Claude (Ac 18:2), le même dont la mention se trouve dans Suétone (Claud., 25). Un historien chrétien du V e siècle, Orose (Hist. adv. paganos, VII, 6), donne pour date à cet édit la 9 e année de Claude (25 janv. 49-25 janv. 50). Il est vrai qu'il dit emprunter cette indication à Josèphe, et qu'elle ne figure pas dans les oeuvres de cet auteur. Mais quelle que soit l'origine du renseignement, il prend une valeur singulière par son accord avec la conclusion à laquelle on est amené par une tout autre voie. Si c'est en 49 qu'un décret d'expulsion a obligé Aquilas et Priscille à quitter Rome, ils devaient être, comme le disent les Actes, établis depuis peu à Corinthe quand Paul y arriva, trois mois au plus tard après le début de l'année 50.

3.

LES PRINCIPALES ETAPES DE LA CARRIERE DE SAINT PAUL.

Les dix-huit mois (si ce n'est plus) du premier séjour de Paul à Corinthe sont compris dans ce qu'on est convenu d'appeler son deuxième voyage missionnaire (Ac 15:36-18:22). Pour juger du temps écoulé entre le départ d'Antioche et l'arrivée à Corinthe, il faut tenir compte et de la longueur de l'itinéraire parcouru et de l'importance des travaux accomplis ; il faut compléter le récit des Actes à l'aide des lettres adressées aux Églises de Galatie et de Macédoine, dont la fondation date d'alors ; il faut noter, par exemple, que Paul s'arrêta à Thessalonique assez longtemps pour y recevoir par deux fois les dons des nouveaux chrétiens de Philippes (Php 4:16). L'intervalle doit bien être d'une douzaine de mois. Paul s'est donc mis en route vers le commencement de 49 ou la fin de 48, dans ce dernier cas assez tôt pour pouvoir franchir les défilés du Taurus avant le gros de l'hiver.

De toute façon, c'est en 48 que nous placerons la conférence de Jérusalem, ainsi que le conflit d'Antioche, qui apparemment l'a suivie de près. Entre Ga 2 et Ac 15, il y a des différences qui ne sont pas toutes faciles à expliquer ; mais les concordances l'emportent : même question, traitée entre les mêmes hommes, et pour l'essentiel même accord. Ce sont bien deux récits du même événement. On ne peut sans arbitraire identifier le voyage à Jérusalem dont parle Ga 2 avec celui qui est mentionné Ac 11:30 et Ac 12:25. Là, les circonstances sont tout autres : Barnabas et Paul ne vont à Jérusalem que pour porter un secours de la part de l'Église d'Antioche, et ce secours est remis aux anciens ; les apôtres ne sont même pas nommés. En outre, le silence de l'épître aux Galates sur la grande réunion racontée Ac 15 ne s'expliquerait que dans le cas où cette épître daterait d'avant cette réunion. Et alors, il faudrait admettre qu'elle a pour destinataires les habitants de la Pisidie et de la Lycaonie évangélisés lors du premier voyage de Paul (Ac 13 et Ac 14). Ces contrées faisaient partie, c'est vrai, de la Galatie au sens administratif, de la province romaine de la Galatie. Mais il vaut mieux ne pas avoir à chercher là les Galates auxquels Paul s'adresse dans son épître (3:1), car cette hypothèse « sud-galatique » se soutient mal. Les habitants de Lystre ou d'Antioche de Pisidie auraient été plutôt surpris de s'entendre appeler du même nom que les descendants des envahisseurs celtes fixés à Ancyre, Pessinonte et Tavium, sous prétexte qu'ils étaient gouvernés par le même légat propréteur. Nous ne croyons pas non plus à la possibilité de rapprocher Ga 2 de Ac 18:22. Dans ce dernier texte, les mots « étant monté et ayant salué l'Église » paraissent bien indiquer une visite de Paul à Jérusalem. Mais à cette époque il s'était séparé de Barnabas (Ac 15:39). Et rien ne donne à penser que cette visite ait marqué dans l'histoire de ses relations avec les premiers apôtres.

C'est donc en remontant à partir de 48, date du concile apostolique (Ga 2 =Ac 15), qu'il faut compter les quatorze ans après lesquels Paul dit être allé à Jérusalem avec Barnabas (Ga 2:1). La traduction « après » ou « au bout de », communément admise ici pour la préposition dia avec le génitif, est rejetée par M. Ch. Bruston. Selon lui, Paul écrirait avant le concile apostolique ; il voudrait dire que « pendant » les quatorze ans écoulés entre sa première venue à Jérusalem et le moment où il écrit, il y est retourné une fois, une seule, à savoir dans la circonstance rapportée par Ac 11:30. Mais lorsque la même préposition, suivie aussi d'une indication numérique de durée, a le sens de « pendant », « en l'espace de » (Ac 1:3, Mt 26:61), on veut parler d'une action qui se poursuit ou se répète durant tout le temps indiqué, et non d'une action qui tomberait à un moment donné de cette période. Le sens « après un intervalle de » est classique (Hérodote, VI, 118, « après vingt ans ») ; ici c'est le seul qui convienne.

La vraie difficulté est celle-ci : Paul compte-t-il dix-sept ans ou seulement quatorze, entre sa conversion et la conférence de Jérusalem ? Après la phrase relative à la conversion et à ses suites immédiates (Ga 1:15 et suivants), viennent trois « ensuite » qui s'enchaînent : « ensuite, trois ans après, je montai à Jérusalem » (Ga 1:18) ; « ensuite, je me rendis dans les régions de la Syrie et de la Cilicie » (Ga 1:21) ; « ensuite, au bout de quatorze ans, de nouveau je montai à Jérusalem » (Ga 2:1). Le deuxième marque la succession des faits, mais n'entre pas dans le compte des années. Le troisième, numériquement déterminé comme le premier, introduit le récit d'une nouvelle entrevue des apôtres. Cette indication reporte donc plus naturellement le lecteur à la mention de la première entrevue qu'au point de départ de l'énumération. Aussi admettrons-nous, quoique l'autre manière de compter ne puisse être péremptoirement exclue, que les quatorze ans de Ga 2:1 ne doivent pas comprendre les trois ans de Ga 1:18, mais s'y ajouter. Nous aurions donc 3 + 14 =17, et 48--17 = 31, date de la conversion. Il convient cependant de remarquer que l'usage des anciens permettait de dire « après trois années » du moment qu'on en était à la troisième selon le calendrier, et alors même qu'une seule des trois, celle du milieu, se trouvait entière, les deux autres n'étant représentées que par des fractions. Quand il s'agit de la résurrection de notre Seigneur, dont le corps devait rester dans le tombeau du vendredi soir au dimanche matin, « après trois jours » (Mr 8:31 9:31 10:34) ne signifie pas autre chose que « le troisième jour ». Ainsi, dans le cas qui nous occupe, la date qu'on obtient en soustrayant 17 de 48 correspond à un maximum possible d'intervalle. Mais on a des chances de serrer la réalité de plus près, en diminuant d'une unité, comme le font certains chronologistes, chacun des deux chiffres cités par l'apôtre, en comptant donc deux ans au lieu de trois, treize au lieu de quatorze, et quinze en tout au lieu de dix-sept ; ce qui ferait remonter la conversion de Paul non pas à 31 ap. J. -C, mais seulement à 33.

Ni les Actes ni les épîtres ne nous fournissent le moyen de préciser davantage. Si l'apparition qui a converti Saul de Tarse est mise par saint Paul à la suite de celles qui avaient été accordées à ses prédécesseurs dans l'apostolat (1Co 15:5,8), il n'en résulte pas nécessairement qu'elle doive avoir eu lieu à une date très rapprochée de la mort du Christ. Les événements racontés dans les premiers chapitres des Actes, y compris la mort d'Etienne, la persécution qui suivit, et l'évangélisation de la Samarie par les disciples que la persécution avait dispersés, paraissent plutôt réclamer un intervalle assez long. Le Sauveur ayant été crucifié au printemps de l'an 30, ce n'est qu'à la rigueur qu'on peut dater de l'année suivante la conversion de Saul le persécuteur. Pour la placer en 31, plus précisément en automne de cette année, on s'est appuyé sur un passage de l'Ascension d'Ésaïe, pseudépigraphe dont la partie chrétienne date du II e siècle. On y lit (9:16) que le Fils de l'homme restera 545 jours (dix-huit mois) dans ce monde après sa résurrection. Irénée a recueilli la même donnée chez les gnostiques (Adv. hoer., I, 3:2, 30:14). Suivant une hypothèse adoptée par Harnack, cette croyance proviendrait de ce qu'il s'était écoulé dix-huit mois entre la résurrection et l'apparition à Paul, envisagée comme la dernière de celles du Christ ressuscité. C'est peut-être faire bien de l'honneur à une telle tradition que de lui attribuer une origine historique. Nous nous bornerons donc à maintenir la possibilité de la conversion en 31, tout en donnant la préférence à la manière de compter qui retarde cet événement d'un à deux ans.

Mais on invoque souvent, en faveur d'une date plus tardive encore, un argument tiré de l'épisode de la fuite de Damas (Ac 9:23,25,2Co 11:32 et suivant). Selon notre estimation, cet épisode, à la suite duquel Paul vint à Jérusalem pour la première fois après sa conversion, se placerait en 34 (trois ans après 31) ou mieux en 35 (deux ans après 33). Mais la mention de « l'ethnarque du roi Arétas », dans le texte de 2 Cor., est interprétée par bien des auteurs comme établissant que ce roi nabatéen (Arétas IV, père de la première femme d'Hérode Antipas) était alors en possession de la ville de Damas. On juge peu vraisemblable qu'il ait pu s'en emparer de force, mais on suppose-qu'il l'aurait reçue amiablement de l'empereur Caligula. Ainsi l'évasion dans la corbeille serait postérieure à la mort de Tibère (37), et la conversion de Paul devrait être retardée en conséquence. Mais il n'y a d'autre preuve de cette prétendue cession que l'absence de l'effigie de Caligula et de celle de Claude dans la série des monnaies de Damas. Preuve trop négative pour appuyer suffisamment une telle hypothèse. Nous ignorons du reste la nature exacte des pouvoirs que possédait ledit ethnarque, comme aussi la nature exacte des circonstances qui ont rendu possible l'organisation du guet-apens auquel Paul n'échappa qu'à si grand'peine. Si l'on veut que cette affaire soit en rapport avec une éclipse de l'autorité romaine à Damas, pourquoi ce phénomène, d'assez peu de durée pour que les historiens n'en disent mot, ne se serait-il pas produit à une date antérieure à 37 ? Tout ce qu'on peut conclure, au point de vue chronologique, du bref passage où Paul évoque cette périlleuse aventure des premiers temps de son apostolat, c'est qu'elle date d'avant la mort d'Arétas, qui survint en 40. Et cette conclusion n'est guère utile pour nous, car nous n'avons pas besoin d'autant de marge qu'elle nous en laisse.

Nous avons parlé plus haut de la famine prédite par Agabus. C'est en 45 ou en 46 que Barnabas et Paul ont dû venir à Jérusalem avec l'offrande fraternelle de l'Église d'Antioche. Nombreux sont les critiques qui nient ce voyage, le considérant comme exclu par les déclarations de l'épître aux Galates. Il est vrai que Paul ne mentionne qu'une visite faite par lui aux apôtres entre sa conversion et la conférence apostolique. Mais s'il prend Dieu à témoin de l'exactitude de son dire (Ga 1:20), ce n'est point pour assurer que l'énumération de ses voyages à Jérusalem sera complète. Il veut prouver qu'il tient son mandat de Dieu et non des hommes (Ga 1:11 et suivant). Cette preuve est faite puisqu'il n'a vu Pierre et Jacques que trois ans après s'être converti, et qu'il n'a pas attendu leur approbation pour prêcher l'Évangile. Cependant les « colonnes de l'Église » ont expressément reconnu la validité de sa mission, et il veut aussi qu'on le sache. C'est pourquoi il parle ensuite de l'entrevue de 48. Mais quand il dit : « Je montai de nouveau à Jérusalem » (Ga 2:1), rien ne force à croire que ce de nouveau signifie pour la seconde fois. Il ne serait guère utile à son dessein de noter qu'on l'a vu une fois à Jérusalem dans l'intervalle, à un moment où Pierre n'y était probablement pas. (cf. Ac 12:17) S'il mentionne sa promesse d'intéresser les Églises des Gentils au sort de la communauté primitive, c'est que cette promesse, à laquelle il n'a pas manqué de faire honneur (Ga 2:10), a la valeur d'un gage d'union. Il n'est pas obligé pour cela de rappeler que déjà auparavant il était venu avec Barnabas, comme délégué de l'Église d'Antioche, alors qu'il ne s'agissait que de secourir des frères durement éprouvés.

De 45/46 à 48, on a le temps voulu pour le voyage missionnaire raconté aux ch. 13 et 14 des Actes, et pour le séjour de quelque durée que Paul et Barnabas firent à Antioche (14:28) avant de se rendre à la conférence de Jérusalem. Après les nouvelles pérégrinations qui remplissent l'année 49, vient l'important séjour à Corinthe dont on peut, grâce au synchronisme que nous avons étudié, faire le pivot de la chronologie paulinienne, et qui s'étend selon nous du début ou du printemps de 50 à l'automne de 51. De retour à Antioche, Paul y resta un « certain temps » (Ac 18:22), c'est-à-dire sans doute y séjourna pendant l'hiver de 51 à 52. Puis il se remit en route et parcourut la Galatie et la Phrygie, « fortifiant tous les disciples » (Ac 18:23). On ne nous dit pas combien cette tournée apostolique prit de mois, mais il nous paraît excessif de la faire durer jusqu'au printemps de l'année suivante. Disons seulement que l'année 52 devait être à son déclin quand, des hautes régions de l'Asie Mineure, Paul arriva à Éphèse.

Le séjour qu'il fit dans cette ville fut long, riche en travaux et en combats (Ac 19,1Co 15:32 16:9,2Co 1:8 et suivants), et coupé par un voyage à Corinthe (2Co 2:1 12:14 13:1 et suivant). Dans son discours de Milet, adressé aux anciens de l'Église d'Éphèse, il évalue à trois ans la durée de son ministère au milieu d'eux (Ac 20:31). L'auteur des Actes indique trois mois de prédication à la synagogue (Ac 19:8) et deux ans d'enseignement à l'école de Tyrannus (Ac 19:10). Mais il est possible que ces deux chiffres n'embrassent pas la totalité du séjour : il faudrait y ajouter le temps que Paul resta en Asie après avoir envoyé Timothée et Éraste en Macédoine (Ac 19:22). D'autre part, en disant « trois ans », l'apôtre peut arrondir son total. On ne doit pas être loin de compte en admettant que cette période éphésienne a commencé en 52 (automne) et s'est terminée en 55 (printemps), ce qui fait deux années et demie.

En Macédoine, où il passa ensuite après un arrêt à Troas, (Ac 20:18,2Co 2:12 et suivant) Paul paraît avoir déployé une grande activité, malgré le tourment d'esprit que lui causait la crise corinthienne et malgré les difficultés que lui suscitaient comme partout les ennemis de son oeuvre (2Co 7:5). Il s'occupa de la collecte en faveur des saints de Jérusalem, à laquelle les Églises de Macédoine contribuèrent généreusement (2Co 8:1 et suivants). Il travailla aussi parmi les païens : c'est alors, semble-t-il, qu'il porta l'Évangile jusqu'aux confins de l'Illyrie, sinon jusqu'à l'intérieur de ce pays (Ro 15:19). Rejoint entre temps par Tite, qui lui apportait des nouvelles rassurantes de Corinthe (2Co 7:6 et suivant), il l'y renvoya (2Co 8:6), probablement avec la lettre que nous appelons la seconde aux Corinthiens. A la fin de l'année, il se rendit lui-même en Grèce, c'est-à-dire sans doute à Corinthe, et y séjourna trois mois (Ac 20:2 et suivant), qui doivent correspondre à l'hiver de 55 à 56. Revenu en Macédoine, il s'embarqua à Néapolis, port de Philippes, « après les jours des azymes » (Ac 20:6). Si l'on était certain que ce départ eut lieu le lendemain même du 21 nisan, dernier jour des solennités pascales, on pourrait, en tenant compte des cinq jours de traversée de Néapolis à Troas, puis des sept jours d'arrêt dans cette ville, remonter à partir du lundi, jour où Paul quitta Troas (verset 7), jusqu'au jour où la Pâque avait été célébrée cette année ; et l'astronomie pourrait intervenir pour déterminer de quelle année il s'agit, avec toutes les réserves qu'appelle le caractère peu rigoureux des observations lunaires sur lesquelles se fondait le comput juif. Mais rien ne prouve que l'apôtre et ses compagnons ne se soient pas embarqués quelques jours seulement après la fin de la fête. On n'est pas absolument sûr, d'ailleurs, de la façon dont les cinq et les sept jours d'intervalle doivent être comptés. Il est question plus loin de la hâte de Paul, qui voulait être à Jérusalem avant la Pentecôte. Cette hâte se comprend d'autant mieux si d'abord il ne s'était pas autrement pressé--c'est bien ce que semble indiquer son séjour d'une semaine à Troas--, ou avait été retardé par les circonstances. Qu'il soit ou non arrivé à temps, son arrestation dut suivre d'assez près son arrivée (Ac 21:17 et suivants, 27 et suivants). Elle se placerait donc aux environs de la Pentecôte de l'an 56.

Paul était prisonnier depuis deux ans quand le procurateur Félix fut remplacé par Festus (Ac 24:27). Si nos estimations sont justes, ce changement a eu lieu en 58. Mais plusieurs chronologistes, pour les raisons que nous allons dire, croient devoir le mettre à une date antérieure, et avancer en conséquence celle de l'emprisonnement de Paul. Josèphe raconte (Ant., XX, 8:9) que Félix, rappelé à Rome et accusé par les Juifs devant Néron, fut acquitté à cause du crédit dont jouissait son frère Pallas. Le retour de Félix aurait ainsi précédé la disgrâce de Pallas, qui se produisit peu avant le 13 février 55, jour où Britannicus devait avoir quatorze ans (Tacite, Ann., XIII, 14:15 ; Suétone, Claud.. Mais comme le règne de Néron a commencé le 13 octobre 54, on ne voit pas la possibilité de faire tenir entre cette date et le milieu de février tous les événements qui se sont passés en Palestine après la mort de Claude, puis le rappel du procurateur, son voyage à Rome, son procès. Il faut croire que Pallas avait gardé assez d'influence, même après sa chute, pour pouvoir aider l'un des siens à se tirer d'une mauvaise affaire. A moins encore que son intervention n'ait été imaginée pour expliquer un non-lieu dont les Juifs avaient dû être extrêmement mortifiés. Ce que dit Josèphe du rôle de Pallas dans le procès de Félix ne saurait donc nous obliger à reporter plus tôt les événements de cette partie de la vie de Paul.

Mais on en appelle aussi à la Chronique d'Eusèbe, dont l'édition latine, due à saint Jérôme, donne pour date au remplacement de Félix par Festus la 2 e année de Néron (la date encore plus hâtive indiquée par la version arménienne de la Chronique, à savoir la 14 e année de Claude, est contredite par Eusèbe lui-même, H.E., II, 22:1). Il s'agirait alors de l'année 55 /56, et l'arrestation de Paul se trouverait remonter à la Pentecôte de 54. Voici cependant qui nous empêche de nous fier ici à Eusèbe. Au moment où Paul fut arrêté, le tribun crut avoir affaire à un Égyptien qui s'était mis quelque temps auparavant à la tête d'une révolte (Ac 21:38). Josèphe raconte la tentative de cet aventurier (Ant., XX, 8:6 ; G.J., II, 13:5) ; il la place après l'avènement de Néron, donc pas avant octobre 54. Conséquence : Félix ne peut avoir été remplacé en 55 /56. car si tel était le cas, Paul, deux ans plus tôt, aurait été pris pour l'auteur d'une sédition qui n'avait pas encore éclaté. Ce n'est pas tout. L'entrée en charge de Félix peut être fixée assez exactement à l'année 52. Josèphe (Ant., XX, 7:1) la mentionne juste avant de noter l'achèvement de la 12 e année du principat de Claude (janvier 53). D'après Tacite (Ann., XII, 54), Félix avait déjà gouverné une partie de la Palestine du temps de Cumanus ; mais Josèphe, ici plus précis et plus circonstancié, le fait venir de Rome seulement après la révocation de son prédécesseur (que Tacite raconte aussi comme un des événements de l'année 52). Dès lors est-il possible que Paul, comparaissant devant Félix en 54, lui ait dit qu'il gouvernait la nation juive « depuis plusieurs années » ? (Ac 24:10) Même si c'est là une formule de politesse, elle se comprend mieux deux ans plus tard.

Quelques-uns admettent cependant qu'Eusèbe est en retard d'une année et compte l'année 56/57 pour la 2 e de Néron. L'emprisonnement de Paul tomberait alors en 55, date qui se rapprocherait déjà davantage des vraisemblances historiques. Seulement le synchronisme de Gallion empêche de faire commencer le troisième voyage avant l'année 52 ; et ce voyage, ou plutôt cette grande période d'activité qui comprend le séjour à Éphèse, ne peut pas se réduire à trois ans et une fraction. Une année de plus est nécessaire. Il est à peu près sûr, d'un autre côté, que le rappel de Félix n'est pas postérieur à 60. En effet, il ne faut pas compter moins de deux ans pour les événements qui se sont passés sous le successeur de Félix, Festus. Et c'est en 62 au plus tard que celui-ci mourut, puisque Albinus, qui lui succéda, était déjà en Palestine en automne de cette année. Comme les fonctions de Félix ont débuté en 52, et qu'on doit bien leur attribuer une longueur totale d'au moins six ans, le flottement se limite entre 58 et 60. Ceux qui optent pour la date moyenne de 59 doivent mettre l'arrestation en 57. C'est possible en comptant trois années pleines pour le séjour à Éphèse, et en allongeant de quelques mois, soit le voyage d'Antioche à Éphèse (Ac 18:23 et Ac 19:1), de manière que Paul n'arrive dans cette ville qu'au printemps de 53, soit la phase Troas-Macédoine (2Co 2:12,13, Ac 20:1-2), qui aurait commencé en 55 et rempli presque toute l'année 56. La supputation à laquelle nous nous sommes arrêté nous paraît avoir l'avantage de ne pas trop distendre les intervalles, sans toutefois avoir l'inconvénient de les resserrer trop.

Le départ de Paul pour Rome, décidé dès que Festus, nouvellement entré en charge, l'eut entendu en appeler à César (Ac 25:12), eut lieu dans l'automne de la même année, qui est pour nous l'année 58. Le jeûne de Kippour était passé quand le navire qui portait l'apôtre et ses compagnons toucha à Beaux-Ports, sur la côte méridionale de l'île de Crète (Ac 27:8 et suivant). Les trois mois de séjour à Malte après la tempête et l'échouage, puis le voyage de Malte à Syracuse et de Syracuse à Rome (28:1,15), nous amènent à la fin de février ou au commencement de mars de l'année 59. Et deux ans après, en 61, s'achève le temps pendant lequel Paul fut gardé à domicile par un soldat (Ac 28:16,30).

La tradition très ferme de l'ancienne Église est que les apôtres Pierre et Paul ont subi tous deux le martyre à Rome, sous Néron. Il n'y a aucune raison valable d'en douter, mais la date de leur mort ne peut pas être fixée avec certitude, et quand Denys de Corinthe (cité par Eusèbe, H.E., II, 25:8) déclare qu'ils ont rendu témoignage « dans le même temps », on n'est pas sûr que cette simultanéité doive s'entendre à la lettre.

Une opinion qui s'exprime souvent est que Paul a été condamné et exécuté au bout de ses deux ans de captivité mitigée. Mais si la carrière de l'apôtre s'était terminée à ce moment-là et de cette façon, l'auteur des Actes l'aurait su, puisqu'il parle de ces deux ans comme d'une période close et révolue. Et il n'aurait pu moins faire que d'indiquer d'un mot ce dénouement tragique, qu'on ne pouvait espérer cacher en le taisant, à supposer qu'on en eût envie. Selon toute apparence, Luc se proposait de reprendre dans un autre livre son récit interrompu. On ne sait ce qui l'a empêché de donner cette suite à son ouvrage, mais c'était une bonne manière de l'amorcer que de dire brièvement comment Paul, arrivé à Rome, y vécut en attendant l'issue de son procès. Seulement, si ce procès--le premier--n'avait pas abouti à un élargissement suivi d'une nouvelle phase d'activité missionnaire, il n'eût pas été raisonnable de laisser en suspens une histoire qui allait toucher à sa fin. La mention du voyage en Espagne, qui se trouve dans l'épître de saint Clément aux Corinthiens sous la forme d'une périphrase d'ailleurs assez claire (V, 7), puis en termes exprès dans le fragment de Muratori, ne doit pas reposer uniquement sur le texte où Paul annonce son intention de se rendre dans ce pays (Ro 15:24,28). Aurait-on même conclu à tort du projet formé au projet exécuté, il n'est guère croyable que cette conclusion eût pu être tirée et se faire accepter si l'on n'avait su que l'apôtre, libéré après une première captivité, était parti pour de nouveaux voyages. Enfin, les épîtres pastorales apportent en faveur de cette libération un témoignage dont toute la valeur ne dépend pas, quoi qu'on en dise, de la question préalable de leur authenticité ; car si ces lettres étaient l'oeuvre d'un faussaire, il les aurait mieux accréditées en les mettant en rapport avec des circonstances réelles et connues qu'en leur donnant un cadre historique fictif.

Resterait à savoir si Paul, revenu à Rome, est mort dans la persécution qui suivit l'incendie de juillet 64, ce que beaucoup d'auteurs admettent pour lui comme pour Pierre, ou s'il faut songer à une autre date. Clément romain parle d'abord du martyre des deux apôtres (V, 3-7), puis de celui d'une « grande foule d'élus » qui vint s'adjoindre à eux (VI, 1,2). Il est clair que, par cette foule, l'évêque de Rome entend les victimes de l'horrible exécution collective dont l'incendie fut le prétexte (Tacite, Ann., XV, 44). Mais son langage n'est pas de nature à ce qu'on en puisse tirer des conclusions précises au sujet de l'époque de la mort des apôtres. Et quand il fait allusion au témoignage rendu par Paul « devant ceux qui gouvernent », ces expressions font penser à un jugement régulier plutôt qu'à des supplices où les chrétiens furent conduits en masse. On considérera aussi le texte de Caïus (cité par Eusèbe, H.E., II, 25:7), qui atteste vers 200 la localisation distincte des tombeaux apostoliques, et encore la tradition relative à la manière dont Pierre et Paul auraient péri : le premier crucifié, le second décapité, comme un condamné dont la qualité de citoyen romain aurait été reconnue. Tout cela donne quelque consistance à l'idée que Paul au moins serait mort à une date postérieure à la persécution de 64 ; non pas antérieure, car on ne voit pas qu'auparavant la « superstition nouvelle » (Suétone, Nero, 16) ait été un motif de condamnation. Signalons la date indiquée par Eusèbe (Chronique, éd. hiéronymienne) : 14 e année de Néron (67/68). Mais il en fait à la fois celle du double martyre de Pierre et de Paul et celle de la persécution néronienne qu'on rapporte d'après Tacite à l'année 64. Néron étant mort le 9 juin 68, nous nous bornerons à dire que la fin glorieuse des deux apôtres ne peut se placer ni avant 64, ni après 68.

Tableau récapitulatif.

Nativité : 7 ou 6 av. notre ère.

Début du ministère public : 27 ou 28 ap. J. -C.

Passion de notre Seigneur : 30.

Conversion de saint Paul : (31) 33.

Premier voyage de Paul à Jérusalem : (34) 35.

Persécution d'Hérode

Agrippa : 44.

Secours apporté par Barnabas et Paul à Jérusalem : 45 ou 56.

Conférence de Jérusalem : 48.

Paul à Corinthe : 50-51

Comparution devant Gallion : été 51.

Paul à Éphèse : 52-55.

Arrestation à Jérusalem : 56.

Captivité à Césarée : 56-58.

Arrivée à Rome : 59.

Fin du récit des Actes : 61 ?.

Mort des apôtres Pierre et Paul : entre 64 et 68.

Ruine de Jérusalem : 70.

BIBLIOGRAPHIE

--On a pris le parti de ne mentionner ici, à quelques exceptions près, que des ouvrages, articles et monographies qui ont paru ou ont été réédités depuis 1900 (pour la chronologie paulinienne : depuis 1905, date de la publication de l'inscription de Delphes). Et encore, parmi les très nombreuses publications postérieures qui intéressent la chronologie du N.T., s'est-on borné à faire un choix, soit pour compléter l'indication des références utilisées dans le présent article, soit pour signaler des travaux d'une importance particulière.

-Ch. Babut, Le proconsul Gallion et saint Paul. Rev. d'hist. et de litt. relig., II, 1911.

-A. Brassac, Une inscription de Delphes et la chronologie de saint Paul. Rev. bibl. internat., X, janv. et avril 1913.

-Ch. Brusïon, Les dates principales de la vie de saint Paul, de sa conversion à sa première épître (et autres et. de chronol. paulin.). Rev. Montaub., XXII, 1913.

-E. Cavaignac, Chronologie, 1925.

-A. Deissmann, Paulus, 1911.

-J.K. Fotheringham, Astronomical Evidence for the date of the Crucifixion. Journ. of theol. Stud., XII, oct. 1910.

-F. Godet, Introd. N.T., 2 vol., 1893-1897 ; Comment, sur l'év. de saint Jean, 3 vol., 4 e éd., 1901-1903.

-JYI Goguel, Essai sur la chronol. paulinienne. RHR, LXV, 1912 ; Notes d'hist. évangélique. Le problème chronologique. Ibid., LXXIV, 1916 ; Introd. N.T. (en cours de publication depuis 1922 ; voir en particulier le chap. de chronologie paulinienne du t. IV, 1re part., p. 81ss) ; Jean-Baptiste, 1928.

-E. Jacquier, Introd. au Nouv.T., 4 vol. (chacun rééd. plusieurs fois) ; Les Actes des apôtres, 1926.

-M. -J. Lagrange, Du Sinaï à Jérusalem, Rev. Bbl., oct. 1897 (voir p. 618) ; Évangile selon saint Marc, 4 e éd., 1929 (et Comment., sur Matthieu Luc Jn. chacun rééd. plusieurs fois) ; Ép. aux Galates, 2 e éd., 1926 ; L'Évangile de J. -C, 1928.

-A. Loisy, Les livres du N.T., 1922 (aperçu chronol., p. 16-17 ; voir aussi Comment, du même auteur).

-A.J. Maclean, Art. Chronol. of the N.T., DB, 6 e éd., 1924.

-Th. MoilM-sen, Le droit public romain, trad. franc, (voir t. III, p. 274SS, sur les gouverneurs de provinces ; t. V, p. 6oss, sur l'année : impériale tribunitienne).

-F. Prat, La chronologie de l'âge apostolique. Recherches de science religieuse, III, 1912 ; La théologie de saint Paul, t. I, 13 e éd., 1927 (Note A : La chronologie de l'apostolat de P.)

-CH. Turner, Chronol. of the N.T., HDB, t. I, 1898.

-A. Westfhal, Jésus de Nazareth D'après les témoins de sa vie, 2. vol.,. 1914 ; Les apôtres, 1918.

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Versets relatifs

    • Lévitique 9

      1 Le huitième jour, Moïse appela Aaron et ses fils, ainsi que les anciens d'Israël.
      2 Il dit à Aaron : « Prends un jeune veau pour le sacrifice d'expiation et un bélier pour l'holocauste, tous deux sans défaut, et sacrifie-les devant l'Eternel.
      3 Tu transmettras ces instructions aux Israélites : ‘Prenez un bouc pour le sacrifice d'expiation, un veau et un agneau âgés d'un an et sans défaut pour l'holocauste,
      4 un bœuf et un bélier pour le sacrifice de communion, afin de les sacrifier devant l'Eternel, ainsi qu’une offrande pétrie à l'huile. En effet, aujourd'hui l'Eternel vous apparaîtra.’ »
      5 Ils amenèrent devant la tente de la rencontre ce que Moïse avait ordonné, et toute l'assemblée s'approcha et se tint devant l'Eternel.
      6 Moïse dit : « Vous ferez ce que l'Eternel a ordonné et la gloire de l'Eternel vous apparaîtra. »
      7 Il dit à Aaron : « Approche-toi de l'autel. Offre ton sacrifice d'expiation et ton holocauste et fais l'expiation pour toi et pour le peuple ; offre aussi le sacrifice du peuple et fais l'expiation pour lui, comme l'Eternel l'a ordonné. »
      8 Aaron s'approcha de l'autel et égorgea le veau pour son sacrifice d'expiation.
      9 Ses fils lui présentèrent le sang. Il trempa son doigt dans le sang, en mit sur les cornes de l'autel et versa le sang au pied de l'autel.
      10 Il brûla sur l'autel la graisse, les rognons et le grand lobe du foie de la victime expiatoire, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse.
      11 Mais il brûla dans un feu à l’extérieur du camp la viande et la peau.
      12 Aaron égorgea l'holocauste. Ses fils lui présentèrent le sang et il le versa sur le pourtour de l'autel.
      13 Ils lui présentèrent l'holocauste coupé par morceaux avec la tête et il les brûla sur l'autel.
      14 Il lava les entrailles et les pattes et les brûla sur l'autel, par-dessus l'holocauste.
      15 Ensuite, Aaron offrit le sacrifice du peuple. Il prit le bouc pour le sacrifice expiatoire du peuple, l'égorgea et l'offrit en expiation, comme la première victime.
      16 Il offrit l'holocauste en le sacrifiant conformément à la règle.
      17 Il présenta l'offrande, en prit une poignée et la brûla sur l'autel, en plus de l'holocauste du matin.
      18 Il égorgea le bœuf et le bélier en sacrifice de communion pour le peuple. Ses fils lui présentèrent le sang et il le versa sur le pourtour de l'autel.
      19 Ils lui présentèrent la graisse du bœuf et du bélier, la queue, la graisse qui couvre les entrailles, les rognons et le grand lobe du foie ;
      20 ils mirent les graisses sur les poitrines et il brûla les graisses sur l'autel.
      21 Aaron fit devant l'Eternel le geste de présentation avec les poitrines et la cuisse droite, comme Moïse l'avait ordonné.
      22 Aaron leva ses mains vers le peuple et le bénit. Puis il descendit, après avoir offert le sacrifice d'expiation, l'holocauste et le sacrifice de communion.
      23 Moïse et Aaron entrèrent dans la tente de la rencontre. Lorsqu'ils en sortirent, ils bénirent le peuple et la gloire de l'Eternel apparut à tout le peuple.
      24 Un feu sortit de devant l'Eternel et brûla l'holocauste et les graisses sur l'autel. Tout le peuple le vit, et ils poussèrent des cris de joie et se jetèrent le visage contre terre.

      Lévitique 13

      1 L'Eternel dit à Moïse et à Aaron :
      2 « Lorsqu'un homme aura sur la peau une grosseur, une dartre ou une tache blanche qui ressemblera à une plaie de lèpre sur sa peau, on l'amènera au prêtre Aaron ou à l'un de ses descendants qui seront prêtres.
      3 Le prêtre examinera la plaie qui est sur la peau. Si le poil de la plaie est devenu blanc et que la plaie paraisse former un creux dans la peau, c'est une plaie de lèpre. Le prêtre qui aura fait l'examen déclarera cet homme impur.
      4 S'il y a sur la peau une tache blanche qui ne paraisse pas former un creux dans la peau et que le poil ne soit pas devenu blanc, le prêtre enfermera pendant 7 jours celui qui a la plaie.
      5 Le prêtre l'examinera le septième jour. Si la plaie lui paraît ne pas avoir fait de progrès et ne pas s'être étendue sur la peau, il l'enfermera une deuxième fois pendant 7 jours.
      6 Le prêtre l'examinera une deuxième fois le septième jour. Si la plaie est devenue pâle et ne s'est pas étendue sur la peau, il déclarera cet homme pur : c'est une dartre. L’homme lavera ses vêtements et il sera pur.
      7 Mais si la dartre s'est étendue sur la peau après qu'il s'est montré au prêtre pour être déclaré pur, il se fera examiner une deuxième fois par le prêtre.
      8 Le prêtre l'examinera. Si la dartre s'est étendue sur la peau, il le déclarera impur. C'est la lèpre.
      9 » Lorsqu'il y aura sur un homme une plaie de lèpre, on l'amènera au prêtre.
      10 Le prêtre l'examinera. S'il y a sur la peau une grosseur blanche, si cette grosseur a fait blanchir le poil et qu’elle porte une trace de chair vive,
      11 c'est une lèpre durable dans la peau de cet homme. Le prêtre le déclarera impur. Il ne l'enfermera pas, car il est impur.
      12 Si la lèpre fait une éruption sur la peau et couvre toute la peau de celui qui a la plaie, depuis la tête jusqu'aux pieds, partout où le prêtre pourra porter ses regards, il l'examinera.
      13 Quand il aura vu que la lèpre couvre tout le corps, il déclarera pur celui qui a la plaie. Comme il est devenu entièrement blanc, il est pur.
      14 Mais le jour où l'on apercevra sur lui de la chair vive, il sera impur.
      15 Lorsque le prêtre aura vu la chair vive, il le déclarera impur. La chair vive est impure, c'est la lèpre.
      16 Si la chair vive change et devient blanche, il ira vers le prêtre.
      17 Le prêtre l'examinera et, si la plaie est devenue blanche, il déclarera pur celui qui a la plaie : il est pur.
      18 » Lorsqu'un homme aura eu sur la peau un ulcère qui a été guéri
      19 et qu’apparaîtra, à la place où était l'ulcère, une grosseur blanche ou une tache d'un blanc rougeâtre, il se montrera au prêtre.
      20 Le prêtre l'examinera. Si la tache paraît former un creux dans la peau et que le poil soit devenu blanc, le prêtre le déclarera impur. C'est une plaie de lèpre, qui a fait éruption dans l'ulcère.
      21 Si le prêtre voit qu'il n'y a pas de poil blanc dans la tache, qu'elle ne forme pas un creux dans la peau et qu'elle est devenue pâle, il enfermera cet homme pendant 7 jours.
      22 Si la tache s'est étendue sur la peau, le prêtre le déclarera impur. C'est une plaie de lèpre.
      23 Mais si la tache est restée à la même place et ne s'est pas étendue, c'est une cicatrice de l'ulcère. Le prêtre le déclarera pur.
      24 » Lorsqu'un homme aura eu sur la peau une brûlure par le feu et qu’apparaîtra sur la trace de la brûlure une tache blanche ou d'un blanc rougeâtre, le prêtre l'examinera.
      25 Si le poil est devenu blanc dans la tache et qu'elle paraisse former un creux dans la peau, c'est la lèpre qui a fait éruption dans la brûlure. Le prêtre déclarera cet homme impur. C'est une plaie de lèpre.
      26 Si le prêtre voit qu'il n'y a pas de poil blanc dans la tache, qu'elle ne forme pas de creux dans la peau et qu'elle est devenue pâle, il enfermera cet homme pendant 7 jours.
      27 Le prêtre l'examinera le septième jour. Si la tache s'est étendue sur la peau, il le déclarera impur. C'est une plaie de lèpre.
      28 Mais si la tache est restée à la même place, ne s'est pas étendue sur la peau et est devenue pâle, c'est la boursouflure de la brûlure. Le prêtre le déclarera pur, car c'est la cicatrice de la brûlure.
      29 » Lorsqu'un homme ou une femme aura une plaie à la tête ou au menton,
      30 le prêtre examinera la plaie. Si elle paraît former un creux dans la peau et qu'il y ait du poil jaunâtre et mince, le prêtre déclarera cette personne impure. C'est la teigne, la lèpre de la tête ou du menton.
      31 Si le prêtre voit que la plaie de la teigne ne paraît pas former un creux dans la peau et qu'il n'y a pas de poil noir, il enfermera pendant 7 jours celui qui a la plaie de la teigne.
      32 Le prêtre examinera la plaie le septième jour. Si la teigne ne s'est pas étendue, s'il n'y a pas de poil jaunâtre et si elle ne paraît pas former un creux dans la peau,
      33 celui qui a la teigne se rasera, mais il ne rasera pas la place où est la teigne. Le prêtre l'enfermera une deuxième fois pendant 7 jours.
      34 Le prêtre examinera la teigne le septième jour. Si la teigne ne s'est pas étendue sur la peau et si elle ne paraît pas former un creux dans la peau, le prêtre le déclarera pur. L’homme lavera ses vêtements et il sera pur.
      35 Mais si la teigne s'est étendue sur la peau après qu'il a été déclaré pur, le prêtre l'examinera.
      36 Et si la teigne s'est étendue sur la peau, le prêtre n'aura pas à rechercher s'il y a du poil jaunâtre : l’homme est impur.
      37 Si la teigne lui paraît ne pas avoir fait de progrès et que du poil noir ait poussé, la teigne est guérie. L’homme est pur et le prêtre le déclarera pur.
      38 » Lorsqu'un homme ou une femme aura sur la peau des taches, des taches blanches,
      39 le prêtre l'examinera. S'il y a sur la peau des taches d'un blanc pâle, ce ne sont que des taches qui ont fait éruption sur la peau. La personne est pure.
      40 » Lorsqu'un homme perd ses cheveux, c'est un chauve. Il est pur.
      41 S'il perd ses cheveux du côté du visage, c'est un chauve par-devant. Il est pur.
      42 Mais s'il y a dans la partie chauve de devant ou de derrière une plaie d'un blanc rougeâtre, c'est la lèpre qui a fait éruption dans cette partie chauve.
      43 Le prêtre l'examinera. Si, dans la partie chauve de derrière ou de devant, la plaie forme une grosseur d'un blanc rougeâtre, semblable à la lèpre sur la peau du corps,
      44 c'est un homme lépreux, il est impur. Le prêtre le déclarera impur. Sa plaie est à la tête.
      45 » Le lépreux atteint de la plaie portera des vêtements déchirés et aura la tête nue ; il se couvrira la barbe et criera : ‘Impur ! Impur !’
      46 Aussi longtemps qu'il aura la plaie, il sera impur. Il est impur. Il habitera seul et sa tente sera à l’extérieur du camp.
      47 » Lorsqu'il y aura sur un vêtement une plaie de lèpre – qu’il s’agisse d’un vêtement de laine ou de lin,
      48 d’une chaîne ou d’une trame de lin ou de laine, d’une peau ou d’un objet en cuir –
      49 et que la plaie sera verdâtre ou rougeâtre sur le vêtement ou sur la peau, dans la chaîne ou la trame, ou sur n’importe quel objet en cuir, c'est une plaie de lèpre et on la montrera au prêtre.
      50 Le prêtre examinera la plaie et enfermera pendant 7 jours ce qui en est attaqué.
      51 Il examinera la plaie le septième jour. Si la plaie s'est étendue sur le vêtement, dans la chaîne ou la trame, sur la peau ou l’objet en cuir, c'est une plaie de lèpre durable. L'objet est impur.
      52 Le prêtre brûlera le vêtement, la chaîne ou la trame de laine ou de lin, l'objet en cuir sur lequel se trouve la plaie, car c'est une lèpre durable. On brûlera l’objet au feu.
      53 Mais si le prêtre voit que la plaie ne s'est pas étendue sur le vêtement, la chaîne, la trame ou l'objet en cuir,
      54 il ordonnera de laver ce qui est attaqué de la plaie et il l'enfermera une deuxième fois pendant 7 jours.
      55 Le prêtre examinera la plaie après qu'elle aura été lavée. Si la plaie n'a pas changé d'aspect et ne s'est pas étendue, l'objet est impur. On le brûlera au feu ; c'est une partie de l'endroit ou de l'envers qui a été rongée.
      56 Si le prêtre voit que la plaie est devenue pâle une fois lavée, il l'arrachera du vêtement ou de la peau, de la chaîne ou de la trame.
      57 Si elle paraît encore sur le vêtement, la chaîne, la trame ou l'objet en cuir, c'est une éruption de lèpre : on brûlera au feu ce qui est attaqué de la plaie.
      58 Le vêtement, la chaîne, la trame ou l'objet en cuir qui a été lavé et d'où la plaie a disparu sera lavé une deuxième fois et il sera pur. »
      59 Telle est la loi sur la plaie de la lèpre, lorsqu'elle attaque les vêtements de laine ou de lin, la chaîne ou la trame, ou n’importe quel objet en cuir. C’est d’après cette loi qu’on les déclarera purs ou impurs.

      Lévitique 16

      1 L'Eternel parla à Moïse après la mort des deux fils d'Aaron qui étaient morts en se présentant devant l'Eternel.
      2 L'Eternel dit à Moïse : « Dis à ton frère Aaron de ne pas entrer à n’importe quel moment dans la partie du sanctuaire située derrière le voile, devant le propitiatoire qui recouvre l'arche, sinon il mourrait. En effet, j'apparaîtrai dans la nuée sur le propitiatoire.
      3 » Voici de quelle manière Aaron entrera dans le sanctuaire. Il prendra un jeune taureau pour le sacrifice d'expiation et un bélier pour l'holocauste.
      4 Il mettra la tunique sacrée de lin et portera sur son corps des caleçons de lin. Il mettra une ceinture de lin et se couvrira la tête d'une tiare de lin. Ce sont les vêtements sacrés dont il s’habillera après avoir lavé son corps dans l'eau.
      5 Il recevra de l'assemblée des Israélites deux boucs pour le sacrifice d'expiation et un bélier pour l'holocauste.
      6 Aaron offrira son taureau expiatoire et il fera l'expiation pour lui et pour sa famille.
      7 Il prendra les deux boucs et les placera devant l'Eternel, à l'entrée de la tente de la rencontre.
      8 Il tirera au sort entre les deux boucs : l’un sera pour l'Eternel et l’autre pour Azazel.
      9 Il fera approcher le bouc tiré au sort pour l'Eternel et il l'offrira en sacrifice d'expiation.
      10 Le bouc tiré au sort pour Azazel sera placé vivant devant l'Eternel, afin de servir à faire l'expiation et d’être lâché dans le désert pour Azazel.
      11 » Aaron offrira son taureau expiatoire et fera l'expiation pour lui et pour sa famille. Il égorgera son taureau expiatoire.
      12 Il prendra un brûle-parfum plein de charbons ardents pris sur l'autel devant l'Eternel et deux poignées de parfum odoriférant en poudre, et il portera ces éléments derrière le voile.
      13 Il mettra le parfum sur le feu devant l'Eternel, afin que la nuée du parfum couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, et il ne mourra pas.
      14 Il prendra du sang du taureau et fera l'aspersion avec son doigt sur le devant du propitiatoire, du côté est ; il fera avec son doigt 7 fois l'aspersion du sang devant le propitiatoire.
      15 » Il égorgera le bouc expiatoire pour le peuple et en portera le sang derrière le voile. Il fera avec ce sang comme il a fait avec le sang du taureau : il en fera l'aspersion sur le propitiatoire et devant le propitiatoire.
      16 » C'est ainsi qu'il fera l'expiation pour le sanctuaire à cause des impuretés des Israélites et de toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché. Il fera de même pour la tente de la rencontre, qui est établie avec eux au milieu de leurs impuretés.
      17 Il n'y aura personne dans la tente de la rencontre lorsqu'il entrera pour faire l'expiation dans le sanctuaire, jusqu'à ce qu'il en sorte. Il fera l'expiation pour lui et sa famille, ainsi que pour toute l'assemblée d'Israël.
      18 Lorsqu’il sortira, il ira vers l'autel qui est devant l'Eternel et il fera l'expiation pour l'autel. Il prendra du sang du taureau et du bouc, et il en mettra sur les cornes du pourtour de l'autel.
      19 Il fera avec son doigt 7 fois l'aspersion du sang sur l'autel. Il le purifiera et le reconsacrera à cause des impuretés des Israélites.
      20 » Lorsque Aaron aura fini de faire l'expiation pour le sanctuaire, pour la tente de la rencontre et pour l'autel, il fera approcher le bouc vivant.
      21 Il posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant et confessera sur lui toutes les fautes des Israélites et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché ; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert avec l'aide d'un homme prêt pour cette fonction.
      22 Le bouc emportera sur lui toutes leurs fautes dans une terre aride, il sera chassé dans le désert.
      23 » Aaron entrera dans la tente de la rencontre ; il quittera les vêtements de lin qu'il avait mis en entrant dans le sanctuaire et les déposera là.
      24 Il lavera son corps avec de l'eau dans un endroit saint et reprendra ses vêtements. Puis il sortira, offrira son holocauste et l'holocauste du peuple, et fera l'expiation pour lui et pour le peuple.
      25 Il brûlera sur l'autel la graisse de la victime expiatoire.
      26 Celui qui aura chassé le bouc pour Azazel lavera ses vêtements et lavera son corps dans l'eau ; après cela, il rentrera dans le camp.
      27 » On emportera à l’extérieur du camp le taureau expiatoire et le bouc expiatoire dont on a porté le sang dans le sanctuaire pour faire l'expiation, et l'on brûlera au feu leur peau, leur viande et leurs excréments.
      28 Celui qui les brûlera lavera ses vêtements et lavera son corps dans l'eau ; après cela, il rentrera dans le camp.
      29 » C'est pour vous une prescription perpétuelle : le dixième jour du septième mois, vous vous humilierez, vous ne ferez aucun travail, ni l’Israélite ni l'étranger en séjour parmi vous.
      30 En effet, ce jour-là on fera l'expiation pour vous afin de vous purifier : vous serez purifiés de tous vos péchés devant l'Eternel.
      31 Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous vous humilierez. C'est une prescription perpétuelle.
      32 » Celui qui fera l’expiation, c’est le prêtre désigné par onction et établi dans ses fonctions pour succéder à son père en tant que grand-prêtre ; il mettra des vêtements de lin, des vêtements sacrés.
      33 Il fera l'expiation pour le saint sanctuaire, il fera l'expiation pour la tente de la rencontre et pour l'autel, et il fera l'expiation pour les prêtres et pour tout le peuple de l'assemblée.
      34 Ce sera pour vous une prescription perpétuelle : une fois par année se fera l'expiation pour les Israélites, à cause de leurs péchés. » On fit ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse.

      Lamentations 2

      1 Comment ! A cause de sa colère, le Seigneur maintient de sombres nuages sur la fille de Sion ! Il a précipité du ciel sur la terre la fierté d'Israël ! Il ne s'est pas souvenu de son marchepied, le jour de sa colère !
      2 Le Seigneur a englouti sans pitié tous les domaines de Jacob. Dans sa fureur, il a démoli les forteresses de la fille de Juda, il les a précipitées par terre. Il a profané le royaume et ses chefs.
      3 Dans son ardente colère, il a abattu toute la force d'Israël. Il a retiré sa main droite en présence de l'ennemi. Il a allumé en Jacob comme un feu dont les flammes dévorent tout ce qui l’entoure.
      4 Il a tendu son arc comme un ennemi, sa main droite s'est dressée comme celle d'un assaillant. Il a fait disparaître tout ce qui plaisait aux regards, il a déversé sa fureur comme un feu sur la tente de la fille de Sion.
      5 Le Seigneur a été comme un ennemi : il a englouti Israël, il a englouti tous ses palais, il a détruit ses forteresses. Il a rempli la fille de Juda de plaintes et de gémissements.
      6 Il est passé en force, comme on force la clôture d’un jardin, il a détruit son lieu de rencontre. L'Eternel a fait oublier dans Sion les fêtes et les sabbats et, dans sa violente colère, il a rejeté le roi et le prêtre.
      7 Le Seigneur a repoussé son autel, détesté son sanctuaire. Il a livré entre les mains de l'ennemi les murs des palais de Sion. Des cris ont retenti dans la maison de l'Eternel, comme un jour de fête.
      8 L'Eternel avait projeté de détruire les murs de la fille de Sion. Il a étendu le ruban à mesurer, il n'a pas retiré sa main pour l’empêcher de tout engloutir. Il a plongé dans le deuil remparts et murailles : ensemble ils dépérissent.
      9 Ses portes se sont enfoncées dans la terre, il a démoli et brisé ses verrous. Son roi et ses chefs sont dispersés parmi les nations. Il n'y a plus de loi. Même ses prophètes ne reçoivent plus aucune vision de l'Eternel.
      10 Les anciens de la fille de Sion sont assis par terre, ils restent silencieux ; ils ont couvert leur tête de poussière, ils se sont habillés de sacs. Les jeunes filles de Jérusalem baissent la tête vers la terre.
      11 Mes yeux s’épuisent dans les larmes, je suis profondément tourmenté, ma bile se déverse par terre à cause du désastre qui frappe la fille de mon peuple. Des enfants et des nourrissons tombaient en défaillance sur les places de la ville.
      12 Ils disaient à leur mère : « Où y a-t-il du blé et du vin ? » tandis qu’ils tombaient en défaillance comme des blessés dans les rues de la ville, qu’ils rendaient l'âme sur la poitrine de leur mère.
      13 Que dois-je te dire ? A quoi te comparer, fille de Jérusalem ? Quel exemple te donner pour te consoler, vierge, fille de Sion ? En effet, ton désastre est aussi grand que la mer. Qui pourra te guérir ?
      14 Tes prophètes ont eu pour toi des visions sans valeur ni saveur ; ils n'ont pas dévoilé ta faute afin de changer ton sort. Ils t'ont communiqué des messages mensongers et trompeurs.
      15 Tous les passants applaudissent en te voyant. Ils sifflent, ils secouent leur tête au sujet de la fille de Jérusalem : « Est-ce bien la ville que l’on présentait comme une beauté parfaite, la joie de toute la terre ? »
      16 Tous tes ennemis ouvrent la bouche contre toi, ils sifflent, ils grincent des dents. Ils disent : « Nous l'avons engloutie ! C'est bien le jour que nous attendions. Nous l'avons atteint, nous le voyons ! »
      17 L'Eternel a mis en œuvre ce qu'il avait décidé. Il a accompli sa parole, celle qu'il avait depuis longtemps ordonnée. Il a démoli sans pitié, il a fait de toi la joie de l'ennemi, il a relevé la force de tes adversaires.
      18 Le cœur des vaincus crie vers le Seigneur. Muraille de la fille de Sion, laisse couler tes larmes jour et nuit, comme un torrent ! Ne te donne aucun répit et que ton œil n'ait pas de repos !
      19 Lève-toi, crie ta détresse dans la nuit, au début de tes insomnies ! Déverse ton cœur comme de l'eau devant le Seigneur ! Lève tes mains vers lui pour la vie de tes enfants qui meurent de faim à tous les coins de rue !
      20 « Vois, Eternel ! Regarde qui tu as traité de cette manière ! Fallait-il que des femmes dévorent ceux qu’elles ont mis au monde, les petits enfants dont elles ont pris soin avec tendresse ? Fallait-il que prêtres et prophètes soient massacrés dans le sanctuaire du Seigneur ?
      21 Les enfants et les vieillards sont couchés par terre dans les rues, mes jeunes filles et mes jeunes hommes sont tombés sous les coups d'épée. Tu les as tués, le jour de ta colère, tu les as massacrés sans pitié.
      22 Tu convoques comme pour un jour de fête ceux qui me terrorisent de tous côtés. Le jour de la colère de l’Eternel, il n'y a eu ni rescapé ni survivant. Ceux dont j’avais pris soin avec tendresse et que j’avais élevés, mon ennemi les a exterminés. »

      Matthieu 26

      61 « Celui-ci a dit : ‘Je peux détruire le temple de Dieu et le reconstruire en trois jours.’ »

      Marc 8

      31 Alors il commença à leur enseigner qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, par les chefs des prêtres et par les spécialistes de la loi, qu'il soit mis à mort et qu'il ressuscite trois jours après.

      Marc 9

      31 car il enseignait ses disciples et il leur disait : « Le Fils de l'homme sera livré entre les mains des hommes ; ils le feront mourir et, trois jours après avoir été mis à mort, il ressuscitera. »

      Marc 10

      34 Ils se moqueront de lui, cracheront sur lui, le fouetteront et le feront mourir, et trois jours après il ressuscitera. »
      39 Jésus leur répondit : « Vous boirez en effet la coupe que je vais boire et vous serez baptisés du baptême dont je vais être baptisé.

      Marc 13

      14 » Lorsque vous verrez l'abominable dévastation [dont a parlé le prophète Daniel] établie là où elle ne doit pas être – que celui qui lit fasse attention – alors, que ceux qui seront en Judée s'enfuient dans les montagnes,

      Actes 1

      3 Après avoir souffert, il se présenta à eux vivant et leur en donna de nombreuses preuves : pendant 40 jours, il se montra à eux et parla de ce qui concerne le royaume de Dieu.

      Actes 9

      23 Au bout d'un certain temps, les Juifs se concertèrent pour le supprimer,
      25 Cependant, une nuit, les disciples le prirent et le descendirent le long de la muraille, assis dans une corbeille.

      Actes 11

      19 Ceux qui avaient été dispersés lors de la persécution survenue après la mort d'Etienne allèrent jusqu'en Phénicie, dans l'île de Chypre et à Antioche ; mais ils n’annonçaient la parole qu’aux Juifs.
      20 Cependant, certains d'entre eux, qui étaient originaires de Chypre et de Cyrène, vinrent à Antioche et s'adressèrent [aussi] aux non-Juifs pour leur annoncer la bonne nouvelle du Seigneur Jésus.
      21 La main du Seigneur était avec eux et un grand nombre de personnes crurent et se tournèrent vers le Seigneur.
      22 La nouvelle en parvint aux oreilles des membres de l'Eglise de Jérusalem et ils envoyèrent Barnabas jusqu'à Antioche.
      23 A son arrivée, lorsqu’il vit la grâce de Dieu, il en éprouva de la joie. Il les encourageait tous à rester attachés au Seigneur d'un cœur ferme,
      24 car c'était un homme de bien, plein d'Esprit saint et de foi. Une foule assez nombreuse s'attacha au Seigneur.
      25 Barnabas se rendit ensuite à Tarse pour aller chercher Saul.
      26 Quand il l'eut trouvé, il l'amena à Antioche. Pendant toute une année, ils participèrent aux réunions de l'Eglise et ils enseignèrent beaucoup de personnes. C’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens.
      27 A cette époque-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche.
      28 L'un d'eux, du nom d’Agabus, se leva et annonça par l'Esprit qu'il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, sous l'empereur Claude.
      29 Les disciples décidèrent d'envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères et sœurs qui habitaient la Judée.
      30 C’est ce qu’ils firent en l’envoyant aux anciens par l'intermédiaire de Barnabas et de Saul.

      Actes 12

      1 A cette époque-là, le roi Hérode se mit à maltraiter des membres de l'Eglise,
      2 et il fit mourir par l'épée Jacques, le frère de Jean.
      17 De la main, il leur fit signe de se taire et il [leur] raconta comment le Seigneur l'avait tiré de la prison. Il ajouta : « Annoncez-le à Jacques et aux frères et sœurs. » Puis il sortit et s'en alla dans un autre endroit.
      19 Hérode le fit rechercher, mais on ne le trouva pas. Il interrogea les gardes et donna l'ordre de les faire exécuter. Ensuite il quitta la Judée et descendit à Césarée pour y séjourner.
      25 Une fois leur mission à Jérusalem accomplie, Barnabas et Saul repartirent, emmenant avec eux Jean, surnommé Marc.

      Actes 13

      1 Il y avait dans l'Eglise d'Antioche des prophètes et des enseignants : Barnabas, Siméon appelé le Noir, Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque, et Saul.
      2 Pendant qu'ils rendaient un culte au Seigneur et qu'ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit : « Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour la tâche à laquelle je les ai appelés. »
      3 Alors, après avoir jeûné, prié et posé les mains sur eux, ils les laissèrent partir.
      4 Envoyés par le Saint-Esprit, Barnabas et Saul descendirent à Séleucie, d'où ils embarquèrent pour l'île de Chypre.
      5 Arrivés à Salamine, ils annoncèrent la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Ils avaient aussi Jean pour aide.
      6 Ensuite, ils traversèrent [toute] l'île jusqu'à Paphos, où ils trouvèrent un magicien, un prétendu prophète juif appelé Bar-Jésus.
      7 Il faisait partie de l'entourage du gouverneur Sergius Paulus, un homme intelligent. Ce dernier fit appeler Barnabas et Saul et exprima le désir d'entendre la parole de Dieu.
      8 Mais Elymas le magicien – c'est en effet ce que signifie son nom – s'opposait à eux et cherchait à détourner le gouverneur de la foi.
      9 Alors Saul, appelé aussi Paul, rempli du Saint-Esprit, fixa les regards sur lui et dit :
      10 « Homme plein de toute sorte de ruse et de méchanceté, fils du diable, ennemi de toute justice, ne vas-tu pas cesser de pervertir les voies droites du Seigneur ?
      11 Maintenant, voici que la main du Seigneur est sur toi : tu seras aveugle et pour un temps tu ne verras pas le soleil. » L'obscurité et les ténèbres tombèrent immédiatement sur lui et il se tournait de tous côtés en cherchant quelqu’un pour le guider.
      12 Quand il vit ce qui était arrivé, le gouverneur crut, frappé qu’il était par l'enseignement du Seigneur.
      13 Paul et ses compagnons embarquèrent à Paphos pour se rendre à Perge en Pamphylie, mais Jean se sépara d'eux et retourna à Jérusalem.
      14 De Perge ils poursuivirent leur route et arrivèrent à Antioche de Pisidie. Ils entrèrent dans la synagogue le jour du sabbat et s'assirent.
      15 Après la lecture de la loi et des prophètes, les chefs de la synagogue leur firent dire : « Frères, si vous avez quelques mots d’encouragement à adresser au peuple, parlez ! »
      16 Paul se leva, fit un signe de la main et dit : « Israélites et vous qui craignez Dieu, écoutez !
      17 Le Dieu de ce peuple, [d'Israël, ] a choisi nos ancêtres. Il a fait grandir le peuple pendant son séjour en Egypte et il l'en a fait sortir par sa puissance.
      18 Il les a supportés près de 40 ans dans le désert
      19 et, après avoir détruit sept nations dans le pays de Canaan, il [leur] a accordé leur territoire comme propriété.
      20 Après cela, durant 450 ans environ, il leur a donné des juges, jusqu'au prophète Samuel.
      21 Ils ont alors demandé un roi, et Dieu leur a donné pendant 40 ans Saül, fils de Kis, de la tribu de Benjamin.
      22 Puis il l'a rejeté et leur a donné pour roi David, auquel il a rendu ce témoignage : J'ai trouvé David, fils d'Isaï, un homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés.
      23 » C'est de la descendance de David que Dieu, conformément à sa promesse, a amené à Israël un Sauveur qui est Jésus.
      24 Avant sa venue, Jean avait prêché le baptême de repentance à tout le peuple d'Israël.
      25 Et, lorsqu’il terminait sa course, Jean disait : ‘Je ne suis pas celui que vous pensez, mais le voici qui vient après moi et je ne suis pas digne de détacher ses sandales.’
      26 » Mes frères, descendants d'Abraham et vous qui craignez Dieu, c'est à vous que cette parole de salut a été envoyée.
      27 En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs n'ont pas reconnu qui était Jésus, mais en le condamnant ils ont accompli les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat.
      28 Bien que n’ayant rien trouvé en lui qui mérite la mort, ils ont demandé à Pilate de le faire mourir.
      29 Après avoir accompli tout ce qui est écrit à son sujet, ils l'ont descendu de la croix et l'ont déposé dans un tombeau.
      30 Mais Dieu l'a ressuscité.
      31 Il est apparu pendant plusieurs jours à ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem et qui sont [maintenant] ses témoins auprès du peuple.
      32 » Et nous, nous vous annonçons cette bonne nouvelle : la promesse faite à nos ancêtres,
      33 Dieu l'a accomplie pour nous, leurs descendants, en ressuscitant Jésus, conformément à ce qui est écrit dans le Psaume 2 : Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui.
      34 Il l'a ressuscité, de telle sorte qu'il ne retournera pas à la décomposition ; c'est ce qu'il a déclaré en disant : Je vous donnerai les grâces saintes et sûres promises à David.
      35 C'est pourquoi il dit encore ailleurs : Tu ne permettras pas que ton saint connaisse la décomposition.
      36 Or, après avoir dans sa propre génération été au service de la volonté de Dieu, David est mort, a rejoint ses ancêtres et a connu la décomposition.
      37 En revanche, celui que Dieu a ressuscité ne l'a pas connue.
      38 » Sachez-le donc, mes frères : c'est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé
      39 et c’est par lui que toute personne qui croit est libérée de toutes les fautes dont vous ne pouviez pas être libérés par la loi de Moïse.
      40 Ainsi, faites attention qu'il ne vous arrive pas ce qui est dit dans les prophètes :
      41 Regardez, vous qui êtes pleins de mépris, soyez étonnés et disparaissez, car je vais faire à votre époque une œuvre que vous ne croiriez pas si on vous la racontait. »
      42 Lorsqu'ils sortirent [de la synagogue des Juifs], les non-Juifs les invitèrent à parler du même sujet le sabbat suivant.
      43 Quand l'assemblée se dispersa, beaucoup de Juifs et de non-Juifs pieux convertis au judaïsme suivirent Paul et Barnabas, qui s'entretinrent avec eux et les convainquirent de rester attachés à la grâce de Dieu.
      44 Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour écouter la parole de Dieu.
      45 Quand ils virent cette foule, les Juifs furent remplis de jalousie, et ils s'opposaient à ce que disait Paul [en le contredisant et] en l'insultant.
      46 Paul et Barnabas leur dirent avec assurance : « C'était à vous d’abord que la parole de Dieu devait être annoncée mais, puisque vous la rejetez et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, nous nous tournons vers les non-Juifs.
      47 En effet, tel est l’ordre que le Seigneur nous a donné : Je t'ai établi pour être la lumière des nations, pour apporter le salut jusqu'aux extrémités de la terre. »
      48 Les non-Juifs se réjouissaient en entendant cela, ils célébraient la parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent.
      49 La parole du Seigneur se propageait dans tout le pays.
      50 Mais les Juifs excitèrent les femmes pieuses de la haute société et les personnalités de la ville, ils provoquèrent une persécution contre Paul et Barnabas et les chassèrent de leur territoire.
      51 Paul et Barnabas secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds et allèrent à Iconium.
      52 Quant aux disciples, ils étaient remplis de joie et du Saint-Esprit.

      Actes 14

      1 A Iconium de même, Paul et Barnabas entrèrent dans la synagogue des Juifs, et ils parlèrent de telle manière qu'une grande foule de Juifs et de non-Juifs crurent.
      2 Mais les Juifs restés incrédules excitèrent l'esprit des non-Juifs et provoquèrent leur hostilité contre les frères.
      3 Paul et Barnabas restèrent donc assez longtemps à Iconium ; ils parlaient avec assurance, appuyés sur le Seigneur qui rendait témoignage à la parole de sa grâce en permettant qu'il se fasse par leur intermédiaire des signes miraculeux et des prodiges.
      4 La population de la ville se divisa : les uns étaient du côté des Juifs, les autres du côté des apôtres.
      5 Alors que les non-Juifs et les Juifs, avec leurs chefs, se préparaient à les maltraiter et à les lapider,
      6 Paul et Barnabas, avertis de la situation, se réfugièrent dans les villes de la Lycaonie, à Lystre, à Derbe et dans les environs.
      7 Là aussi, ils annoncèrent la bonne nouvelle.
      8 A Lystre, un homme impotent des pieds se tenait assis ; il était infirme de naissance et n'avait jamais marché.
      9 Il écoutait Paul parler. Celui-ci fixa les regards sur lui et, voyant qu'il avait la foi pour être sauvé,
      10 il lui dit d'une voix forte : « Lève-toi droit sur tes pieds ! » Il se leva d'un bond et se mit à marcher.
      11 A la vue de ce que Paul avait fait, la foule se mit à dire tout haut en lycaonien : « Les dieux sont descendus vers nous sous une forme humaine. »
      12 Ils appelaient Barnabas Zeus, et Paul Hermès, parce que c'était lui qui prenait la parole.
      13 Le prêtre de Zeus, dont le temple était à l'entrée de la ville, amena des taureaux avec des guirlandes vers les portes. Il voulait, de même que la foule, offrir un sacrifice.
      14 Quand ils apprirent cela, les apôtres Barnabas et Paul déchirèrent leurs vêtements et se précipitèrent vers la foule
      15 en s'écriant : « Pourquoi faites-vous cela ? Nous aussi, nous sommes des êtres humains de la même nature que vous, et nous vous apportons une bonne nouvelle en vous appelant à renoncer à ces idoles sans consistance pour vous tourner vers le Dieu vivant qui a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve.
      16 Dans les générations passées, il a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies.
      17 Pourtant, il n'a pas cessé de rendre témoignage à ce qu'il est par le bien qu'il fait : il vous envoie du ciel les pluies et les saisons fertiles, il vous comble de nourriture et remplit votre cœur de joie. »
      18 C’est à peine s’ils purent, par ces paroles, empêcher la foule de leur offrir un sacrifice.
      19 Alors arrivèrent d'Antioche et d'Iconium des Juifs qui gagnèrent la foule. Après avoir lapidé Paul, ils le traînèrent hors de la ville, pensant qu'il était mort.
      20 Cependant, quand les disciples l'entourèrent, il se leva et entra dans la ville. Le lendemain, il partit pour Derbe avec Barnabas.
      21 Après avoir évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Iconium et à Antioche.
      22 Ils fortifiaient l'esprit des disciples, les encourageaient à persévérer dans la foi et disaient : « C'est à travers beaucoup de difficultés qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. »
      23 Ils désignèrent des anciens dans chaque Eglise et, après avoir prié et jeûné, ils les confièrent au Seigneur en qui ils avaient cru.
      24 Traversant ensuite la Pisidie, ils vinrent en Pamphylie.
      25 Ils annoncèrent la parole à Perge, puis ils descendirent à Attalie.
      26 De là ils embarquèrent pour Antioche, leur point de départ, où on les avait confiés à la grâce de Dieu pour la tâche qu'ils venaient d'accomplir.
      27 Après leur arrivée, Paul et Barnabas réunirent l'Eglise et racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux et comment il avait ouvert la porte de la foi aux non-Juifs.
      28 Ils restèrent assez longtemps avec les disciples.

      Actes 15

      1 Quelques hommes venus de Judée enseignaient les frères en disant : « Si vous n'êtes pas circoncis selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. »
      2 Paul et Barnabas eurent un vif débat et une vive discussion avec eux. Les frères décidèrent alors que Paul, Barnabas et quelques-uns d’entre eux monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens pour traiter cette question.
      3 Envoyés donc par l'Eglise, ils traversèrent la Phénicie et la Samarie en racontant la conversion des non-Juifs, et ils causèrent une grande joie à tous les frères et sœurs.
      4 Arrivés à Jérusalem, ils furent accueillis par l'Eglise, les apôtres et les anciens, et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux.
      5 Alors quelques croyants issus du parti des pharisiens se levèrent en disant qu'il fallait circoncire les non-Juifs et leur ordonner de respecter la loi de Moïse.
      6 Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette question.
      7 Il y eut une longue discussion. Pierre se leva alors et leur dit : « Mes frères, vous savez que, dès les premiers jours, Dieu a fait un choix parmi nous : il a décidé que les non-Juifs entendraient par ma bouche la parole de l'Evangile et croiraient.
      8 Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage en leur donnant le Saint-Esprit comme à nous.
      9 Il n'a fait aucune différence entre eux et nous, puisqu'il a purifié leur cœur par la foi.
      10 Maintenant donc, pourquoi provoquer Dieu en imposant aux disciples des exigences que ni nos ancêtres ni nous n'avons été capables de remplir ?
      11 Nous croyons au contraire que c'est par la grâce du Seigneur Jésus que nous sommes sauvés, tout comme eux. »
      12 Toute l'assemblée garda le silence et l'on écouta Barnabas et Paul raconter tous les signes miraculeux et les prodiges que Dieu avait accomplis par leur intermédiaire au milieu des non-Juifs.
      13 Lorsqu'ils eurent fini de parler, Jacques prit la parole et dit : « Mes frères, écoutez-moi !
      14 Simon a raconté comment dès le début Dieu est intervenu pour choisir parmi les nations un peuple qui porte son nom.
      15 Cela s'accorde avec les paroles des prophètes, puisqu’il est écrit :
      16 Après cela, je reviendrai, je relèverai de sa chute la tente de David, je réparerai ses ruines et je la redresserai ;
      17 alors le reste des hommes cherchera le Seigneur, ainsi que toutes les nations appelées de mon nom, dit le Seigneur qui fait [tout] cela
      18 et de qui cela est connu de toute éternité.
      19 » C'est pourquoi, je pense qu'on ne doit pas créer de difficultés aux non-Juifs qui se tournent vers Dieu,
      20 mais qu’il faut leur écrire d’éviter les souillures des idoles, l'immoralité sexuelle, les animaux étouffés et le sang.
      21 En effet, depuis bien des générations, dans chaque ville des hommes prêchent la loi de Moïse, puisqu'on la lit chaque sabbat dans les synagogues. »
      22 Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, ainsi qu'à toute l'Eglise, de choisir parmi eux Jude, appelé Barsabas, et Silas, des hommes estimés parmi les frères, et de les envoyer à Antioche avec Paul et Barnabas.
      23 Ils les chargèrent du message que voici : « Les apôtres, les anciens et les frères aux frères et sœurs d'origine non juive qui sont à Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut !
      24 Nous avons appris que des hommes partis de chez nous, mais sans aucun ordre de notre part, vous ont troublés par leurs discours et vous ont ébranlés [en vous disant de vous faire circoncire et de respecter la loi].
      25 C'est pourquoi nous avons décidé, d'un commun accord, de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul,
      26 ces hommes qui ont livré leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus-Christ.
      27 Nous avons donc envoyé Jude et Silas qui vous annonceront de vive voix les mêmes choses.
      28 En effet, il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne pas vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire :
      29 vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de l'immoralité sexuelle. Vous agirez bien en évitant tout cela. Adieu. »
      30 Ils prirent donc congé de l’Eglise et allèrent à Antioche, où ils réunirent l’assemblée et lui remirent la lettre.
      31 On en fit la lecture et tous se réjouirent de l'encouragement qu'elle leur apportait.
      32 Jude et Silas, qui étaient eux-mêmes prophètes, encouragèrent les frères et les fortifièrent en leur parlant longuement.
      33 Au bout de quelque temps, ceux-ci les laissèrent retourner en paix vers ceux qui les avaient envoyés.
      34 [Toutefois Silas trouva bon de rester. ]
      35 Paul et Barnabas restèrent à Antioche ; ils enseignaient et annonçaient avec beaucoup d'autres la bonne nouvelle de la parole du Seigneur.
      36 Quelques jours plus tard, Paul dit à Barnabas : « Retournons visiter nos frères et sœurs dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir comment ils vont. »
      37 Barnabas voulait emmener aussi Jean, surnommé Marc,
      38 mais Paul estimait qu'il ne fallait pas prendre avec eux celui qui les avait quittés depuis la Pamphylie et ne les avait pas accompagnés dans leur tâche.
      39 Ce désaccord fut assez vif pour qu'ils se séparent l'un de l'autre. Barnabas prit Marc avec lui et embarqua pour l'île de Chypre.
      40 Paul choisit Silas et partit, confié par les frères à la grâce du Seigneur.
      41 Il traversa la Syrie et la Cilicie en fortifiant les Eglises.

      Actes 16

      1 Il se rendit ensuite à Derbe et à Lystre. Il y avait là un disciple appelé Timothée, fils d'une femme juive croyante et d'un père grec.
      2 Les frères de Lystre et d'Iconium rendaient un bon témoignage de lui.
      3 Paul voulut l'emmener avec lui ; il le prit et le circoncit à cause des Juifs qui étaient dans ces régions, car tous savaient que son père était grec.
      4 Dans les villes où ils passaient, ils transmettaient aux frères les décisions prises par les apôtres et les anciens de Jérusalem en recommandant de les respecter.
      5 Les Eglises se fortifiaient dans la foi et augmentaient en nombre chaque jour.
      6 Empêchés par le Saint-Esprit d'annoncer la parole en Asie, ils traversèrent la Phrygie et la Galatie.
      7 Arrivés près de la Mysie, ils se préparaient à entrer en Bithynie, mais l'Esprit [de Jésus] ne le leur permit pas.
      8 Ils traversèrent alors la Mysie et descendirent à Troas.
      9 Pendant la nuit, Paul eut une vision ; un Macédonien lui apparut et le supplia : « Passe en Macédoine, secours-nous ! »
      10 Suite à cette vision de Paul, nous avons aussitôt cherché à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle.
      11 Après avoir embarqué à Troas, nous avons fait voile directement vers Samothrace, et le lendemain vers Néapolis.
      12 De là nous sommes allés à Philippes qui est la première ville du district de Macédoine et une colonie. Nous avons passé quelques jours dans la ville même.
      13 Le jour du sabbat, nous nous sommes rendus à l’extérieur de la ville, au bord d'une rivière où nous pensions trouver un lieu de prière. Nous nous sommes assis et avons parlé aux femmes qui étaient réunies.
      14 L'une d'elles s’appelait Lydie. C’était une marchande de pourpre originaire de la ville de Thyatire, qui craignait Dieu. Elle nous écoutait et le Seigneur a ouvert son cœur pour qu'elle soit attentive à ce que disait Paul.
      15 Après avoir été baptisée avec sa famille, elle nous a invités en disant : « Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison et logez-y », et elle a fortement insisté pour que nous acceptions.
      16 Alors que nous nous rendions au lieu de prière, une jeune esclave qui avait un esprit de divination est venue à notre rencontre. Par ses prédictions, elle procurait un grand profit à ses maîtres.
      17 Elle s’est mise à nous suivre, Paul et nous, en criant : « Ces hommes sont les serviteurs du Dieu très-haut et ils nous annoncent le chemin du salut. »
      18 Elle a fait cela pendant plusieurs jours. Paul, agacé, s’est retourné et a dit à l'esprit : « Je t'ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir d'elle. » Il est sorti au moment même.
      19 Quand les maîtres de la servante ont vu disparaître l'espoir de leur gain, ils se sont emparés de Paul et Silas et les ont traînés sur la place publique devant les magistrats.
      20 Ils les ont présentés aux juges en disant : « Ces hommes sèment le trouble dans notre ville. Ce sont des Juifs
      21 et ils annoncent des coutumes qu'il ne nous est pas permis d’accepter ni de suivre, à nous qui sommes romains. »
      22 La foule s’est aussi soulevée contre eux, et les juges ont fait arracher leurs vêtements et ordonné qu'on les batte à coups de fouet.
      23 Après les avoir roués de coups, ils les ont jetés en prison en recommandant au gardien de la prison de les surveiller de près.
      24 Face à une telle consigne, le gardien les a jetés dans la prison intérieure et a emprisonné leurs pieds dans des entraves.
      25 Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les écoutaient.
      26 Tout à coup, il y a eu un tremblement de terre si violent que les fondations de la prison ont été ébranlées. Toutes les portes se sont immédiatement ouvertes et les liens de tous les prisonniers ont été détachés.
      27 Lorsque le gardien de la prison s’est réveillé et a vu les portes de la prison ouvertes, il a tiré son épée, prêt à se tuer car il croyait que les prisonniers s'étaient enfuis.
      28 Mais Paul a crié d'une voix forte : « Ne te fais pas de mal, car nous sommes tous ici. »
      29 Alors le gardien a demandé de la lumière, est entré précipitamment et s’est jeté tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas.
      30 Il les a fait sortir et a dit : « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? »
      31 Paul et Silas ont répondu : « Crois au Seigneur Jésus[-Christ] et tu seras sauvé, toi et ta famille. »
      32 Et ils lui ont annoncé la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison.
      33 A cette heure-là de la nuit, le gardien les a emmenés pour laver leurs plaies. Il a immédiatement été baptisé, lui et tous les siens.
      34 Après les avoir conduits chez lui, il leur a servi à manger. Il se réjouissait avec toute sa famille d'avoir cru en Dieu.
      35 Quand il a fait jour, les juges ont envoyé leurs agents dire au gardien de la prison : « Relâche ces hommes. »
      36 Le gardien a rapporté ces paroles à Paul : « Les juges ont fait dire de vous relâcher. Sortez donc maintenant et partez dans la paix ! »
      37 Mais Paul a dit aux agents : « Après nous avoir fait battre en public et sans jugement alors que nous sommes romains, ils nous ont jetés en prison, et maintenant ils nous feraient sortir en secret ? Il n'en est pas question. Qu'ils viennent eux-mêmes nous remettre en liberté ! »
      38 Les agents ont rapporté ces paroles aux juges, qui ont été effrayés en apprenant que Paul et Silas étaient romains.
      39 Ils sont venus leur présenter des excuses et les ont libérés en leur demandant de quitter la ville.
      40 Une fois sortis de la prison, ils sont entrés chez Lydie et, après avoir vu et encouragé les frères et sœurs, ils sont partis.

      Actes 17

      1 Paul et Silas passèrent par Amphipolis et Apollonie et arrivèrent à Thessalonique, où les Juifs avaient une synagogue.
      2 Paul y entra, conformément à son habitude. Pendant trois sabbats, il discuta avec eux à partir des Ecritures
      3 en expliquant et démontrant que le Messie devait souffrir et ressusciter. « Ce Jésus que je vous annonce, disait-il, c'est lui qui est le Messie. »
      4 Quelques-uns d'entre eux furent convaincus et se joignirent à Paul et à Silas, ainsi qu'un grand nombre de non-Juifs qui craignaient Dieu et beaucoup de femmes importantes.
      5 Cependant, les Juifs restés incrédules prirent avec eux quelques vauriens qui traînaient sur les places, provoquèrent des attroupements et semèrent ainsi le trouble dans la ville. Puis ils se rendirent à la maison de Jason et cherchèrent Paul et Silas pour les amener vers le peuple.
      6 Ne les ayant pas trouvés, ils traînèrent Jason et quelques frères devant les magistrats de la ville en criant : « Ces gens qui ont bouleversé le monde sont aussi venus ici,
      7 et Jason les a accueillis. Ils agissent tous contre les édits de l'empereur en prétendant qu'il y a un autre roi, Jésus. »
      8 Par ces paroles ils troublèrent la foule et les magistrats,
      9 qui ne relâchèrent Jason et les autres qu'après avoir obtenu d'eux une caution.
      10 Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Dès leur arrivée, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs.
      11 Ces derniers avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique. Ils accueillirent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Ecritures pour voir si ce qu'on leur disait était exact.
      12 Beaucoup d'entre eux crurent donc ainsi que, parmi les non-Juifs, un grand nombre de femmes en vue et d’hommes.
      13 Mais quand les Juifs de Thessalonique apprirent que Paul annonçait la parole de Dieu aussi à Bérée, ils y vinrent pour agiter [et troubler] la foule.
      14 Alors les frères firent aussitôt partir Paul du côté de la mer, tandis que Silas et Timothée restaient à Bérée.
      15 Ceux qui accompagnaient Paul le conduisirent jusqu'à Athènes. Puis ils repartirent, chargés de transmettre à Silas et à Timothée l'ordre de le rejoindre au plus tôt.
      16 Pendant que Paul les attendait à Athènes, son esprit était profondément indigné à la vue de cette ville pleine d'idoles.
      17 Il s'entretenait donc dans la synagogue avec les Juifs et les non-Juifs qui craignaient Dieu, et chaque jour sur la place publique avec ceux qu'il rencontrait.
      18 Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui. Les uns disaient : « Que veut dire ce discoureur ? » D'autres, parce qu'il annonçait Jésus et la résurrection, disaient : « Il semble qu'il annonce des divinités étrangères. »
      19 Alors ils l’attrapèrent et le conduisirent à l'Aréopage en disant : « Pourrions-nous savoir quel est ce nouvel enseignement que tu apportes ?
      20 En effet, tu nous fais entendre des choses étranges. Nous voudrions donc savoir ce que cela veut dire. »
      21 Or tous les Athéniens et les étrangers qui résidaient là ne passaient leur temps qu'à dire ou à écouter les dernières nouveautés.
      22 Paul, debout au milieu de l'Aréopage, dit : « Athéniens, je vous trouve à tout point de vue extrêmement religieux.
      23 En effet, en parcourant votre ville et en examinant les objets de votre culte, j'ai même découvert un autel avec cette inscription : ‘A un dieu inconnu’ ! Celui que vous révérez sans le connaître, c'est celui que je vous annonce.
      24 Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve est le Seigneur du ciel et de la terre, et il n'habite pas dans des temples faits par la main de l'homme.
      25 Il n'est pas servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, le souffle et toute chose.
      26 Il a fait en sorte que tous les peuples, issus d'un seul homme, habitent sur toute la surface de la terre, et il a déterminé la durée des temps et les limites de leur lieu d’habitation.
      27 Il a voulu qu'ils cherchent le Seigneur et qu'ils s'efforcent de le trouver en tâtonnant, bien qu'il ne soit pas loin de chacun de nous.
      28 En effet, c’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être, comme l’ont aussi dit quelques-uns de vos poètes : ‘Nous sommes aussi de sa race.’
      29 Ainsi donc, puisque nous sommes de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité ressemble à de l'or, à de l'argent ou à de la pierre, sculptés par l'art et l'imagination de l’être humain.
      30 Sans tenir compte des temps d'ignorance, Dieu annonce maintenant à tous les êtres humains, partout où ils se trouvent, qu'ils doivent changer d’attitude,
      31 parce qu'il a fixé un jour où il jugera le monde avec justice par l'homme qu'il a désigné. Il en a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant. »
      32 Lorsqu'ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent et les autres dirent : « Nous t'entendrons là-dessus une autre fois. »
      33 Ainsi Paul se retira du milieu d'eux.
      34 Quelques-uns cependant se joignirent à lui et crurent. Parmi eux figuraient Denys l'aréopagite, une femme du nom de Damaris et d'autres avec eux.

      Actes 18

      1 Après cela, Paul partit d'Athènes et se rendit à Corinthe.
      2 Il y trouva un Juif du nom d’Aquilas, originaire du Pont, qui venait d’arriver d'Italie avec sa femme Priscille parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de quitter Rome. Il se lia avec eux ;
      3 comme il avait le même métier, il resta chez eux et ils travaillèrent ensemble : ils étaient fabricants de tentes.
      4 Chaque sabbat, Paul discourait dans la synagogue et persuadait des Juifs et des Grecs.
      5 Quand Silas et Timothée arrivèrent de la Macédoine, pressé par l’Esprit, il attestait aux Juifs que Jésus est le Messie.
      6 Mais comme ils s'opposaient à lui et l’insultaient, Paul secoua ses vêtements et leur dit : « Que votre sang retombe sur votre tête ! J'en suis pur. Dès maintenant, j'irai vers les non-Juifs. »
      7 Il sortit de là et se rendit chez un dénommé [Titius] Justus, un homme qui craignait Dieu et dont la maison était contiguë à la synagogue.
      8 Cependant Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur, ainsi que toute sa famille. Beaucoup de Corinthiens écoutèrent Paul ; ils crurent aussi et furent baptisés.
      9 Le Seigneur dit à Paul dans une vision pendant la nuit : « N’aie pas peur, mais parle et ne te tais pas,
      10 car je suis moi-même avec toi et personne ne s’attaquera à toi pour te faire du mal. En effet, j'ai un peuple nombreux dans cette ville. »
      11 Il s’établit là un an et six mois, enseignant la parole de Dieu parmi les Corinthiens.
      12 Pendant que Gallion était gouverneur de l'Achaïe, les Juifs se soulevèrent d'un commun accord contre Paul et le conduisirent devant le tribunal
      13 en disant : « Cet homme incite les gens à servir Dieu d'une manière contraire à la loi. »
      14 Paul allait ouvrir la bouche lorsque Gallion dit aux Juifs : « S'il s'agissait d'une injustice ou d'une mauvaise action, je vous écouterais comme il convient, Juifs.
      15 Mais s'il s'agit de discussions sur une parole, sur des noms et sur votre loi, cela vous regarde : je ne veux pas être juge de ces affaires. »
      16 Et il les renvoya du tribunal.
      17 Alors tous [les Grecs] s’emparèrent de Sosthène, le chef de la synagogue, et le frappèrent devant le tribunal sans que Gallion ne s'en soucie.
      18 Paul resta encore assez longtemps à Corinthe. Ensuite il prit congé des frères et sœurs et embarqua pour la Syrie avec Priscille et Aquilas. Il s'était fait raser la tête à Cenchrées, car il avait fait un vœu.
      19 Ils arrivèrent à Ephèse où Paul laissa ses compagnons. Lui-même entra dans la synagogue et s'entretint avec les Juifs,
      20 qui lui demandèrent de prolonger son séjour [chez eux]. Mais il refusa
      21 et prit congé d'eux en disant : « [Il faut absolument que je célèbre la fête prochaine à Jérusalem. ] Je reviendrai vers vous, si Dieu le veut. » Et il partit d'Ephèse en bateau.
      22 Il débarqua à Césarée et monta à Jérusalem pour saluer l'Eglise, puis il descendit à Antioche.
      23 Après avoir passé quelque temps à Antioche, Paul se mit en route et parcourut successivement la Galatie et la Phrygie en fortifiant tous les disciples.

      Actes 19

      1 Pendant qu'Apollos était à Corinthe, Paul arriva à Ephèse après avoir traversé les hautes provinces de l'Asie. Il rencontra quelques disciples
      2 et leur dit : « Avez-vous reçu le Saint-Esprit lorsque vous avez cru ? » Ils lui répondirent : « Nous n'avons même pas entendu parler d'un Saint-Esprit. »
      3 Il demanda : « Quel baptême avez-vous donc reçu ? » Ils répondirent : « Le baptême de Jean. »
      4 Alors Paul dit : « Jean a baptisé du baptême de repentance, en disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire en Jésus [le Messie]. »
      5 Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus.
      6 Lorsque Paul posa les mains sur eux, le Saint-Esprit vint sur eux et ils se mirent à parler en langues et à prophétiser.
      7 Il y avait une douzaine d’hommes en tout.
      8 Ensuite Paul entra dans la synagogue où il parla avec assurance. Pendant 3 mois, il discuta de ce qui concerne le royaume de Dieu et il s'efforça de persuader ceux qui l'écoutaient.
      9 Cependant, quelques-uns restaient endurcis et incrédules et disaient du mal de la voie du Seigneur devant la foule. Alors il les quitta, prit les disciples à part et enseigna chaque jour dans l'école d'un dénommé Tyrannus.
      10 Cela dura 2 ans, si bien que tous les habitants de l'Asie, juifs et non juifs, entendirent la parole du Seigneur.
      11 Dieu faisait des miracles extraordinaires par l’intermédiaire de Paul,
      12 au point qu'on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps ; les maladies les quittaient et les esprits mauvais sortaient [d’eux].
      13 Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent de prononcer le nom du Seigneur Jésus sur ceux qui avaient des esprits mauvais ; ils disaient : « Nous vous conjurons par le Jésus que Paul prêche ! »
      14 Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, un Juif chef des prêtres.
      15 L'esprit mauvais leur répondit : « Je connais Jésus et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ? »
      16 Alors l'homme qui avait l'esprit mauvais en lui se jeta sur eux, les maîtrisa tous et les maltraita de telle sorte qu'ils s'enfuirent de cette maison nus et blessés.
      17 Cela fut connu de tous les habitants d’Ephèse, juifs et non juifs ; la crainte s'empara de tous et on célébrait la grandeur du nom du Seigneur Jésus.
      18 Beaucoup de croyants venaient reconnaître publiquement ce qu'ils avaient fait.
      19 Un grand nombre de ceux qui avaient pratiqué la magie apportèrent leurs livres et les brûlèrent devant tout le monde. On en estima la valeur à 50'000 pièces d'argent.
      20 C'est ainsi que la parole du Seigneur se propageait et gagnait en puissance.
      21 Après ces événements, Paul forma le projet d'aller à Jérusalem en traversant la Macédoine et l'Achaïe. « Quand j'y serai allé, disait-il, il faudra aussi que je me rende à Rome. »
      22 Il envoya en Macédoine deux de ses aides, Timothée et Eraste, et resta lui-même encore quelque temps en Asie.
      23 A cette époque, il se produisit un grand trouble au sujet de la voie du Seigneur.
      24 En effet, un orfèvre du nom de Démétrius fabriquait des temples d'Artémis en argent et procurait un gain considérable aux artisans.
      25 Il les rassembla avec ceux qui exerçaient une activité similaire et dit : « Vous savez que notre prospérité dépend de cette industrie.
      26 Or, vous voyez et entendez dire que non seulement à Ephèse, mais dans presque toute l'Asie, ce Paul a persuadé et détourné une grande foule en disant que les dieux fabriqués par la main de l’homme ne sont pas des dieux.
      27 Cela risque non seulement de discréditer notre activité, mais aussi de réduire à néant l’importance du temple de la grande déesse Artémis et même de dépouiller de sa majesté celle que toute l'Asie et le monde entier vénèrent. »
      28 A ces mots, ils furent remplis de colère et se mirent à crier : « Grande est l'Artémis des Ephésiens ! »
      29 Toute la ville fut dans l'agitation. Ils se précipitèrent tous ensemble au théâtre en entraînant avec eux Gaïus et Aristarque, des Macédoniens compagnons de voyage de Paul.
      30 Paul voulait se présenter devant le peuple, mais les disciples l'en empêchèrent,
      31 et même quelques Asiarques qui étaient ses amis envoyèrent quelqu'un vers lui pour l’inviter à ne pas se rendre au théâtre.
      32 Les uns criaient une chose, les autres une autre, car la confusion régnait dans l'assemblée et la plupart ne savaient pas pourquoi ils s'étaient réunis.
      33 Alors on fit sortir de la foule Alexandre, que les Juifs poussaient en avant, et Alexandre fit signe de la main qu'il voulait parler au peuple.
      34 Mais quand ils reconnurent qu'il était juif, tous crièrent d'une seule voix pendant près de deux heures : « Grande est l'Artémis des Ephésiens ! »
      35 Cependant le secrétaire de la ville put calmer la foule : « Ephésiens, dit-il, quelle est la personne qui ignore que la ville d'Ephèse est la gardienne du temple de la grande [déesse] Artémis et de sa statue tombée du ciel ?
      36 C'est un fait incontestable ! Vous devez vous calmer et ne rien faire avec précipitation.
      37 En effet, vous avez amené ces hommes ici alors qu’ils ne sont coupables ni de sacrilège ni de blasphème envers notre déesse.
      38 Si donc Démétrius et les artisans qui l’accompagnent ont à se plaindre de quelqu'un, il y a des jours d'audience et des gouverneurs : qu'ils portent plainte.
      39 Et si vous avez d'autres réclamations, cela se réglera dans une assemblée légale.
      40 Nous risquons en effet d'être accusés de révolte pour ce qui s'est passé aujourd'hui, puisqu'il n'existe aucun motif qui nous permette de justifier cet attroupement. » Avec ces paroles, il congédia l'assemblée.

      Actes 20

      1 Lorsque le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples [et les encouragea], puis il prit congé d'eux et partit pour la Macédoine.
      2 Il parcourut cette région en adressant de nombreuses paroles d'encouragement aux croyants et se rendit en Grèce
      6 De notre côté, après la fête des pains sans levain, nous avons embarqué à Philippes et, au bout de 5 jours, nous les avons rejoints à Troas où nous avons passé 7 jours.
      18 Lorsqu'ils sont arrivés vers lui, il leur a dit : « Vous savez de quelle manière je me suis toujours comporté avec vous, depuis le jour où j’ai mis le pied en Asie :
      31 Restez donc vigilants et souvenez-vous que durant 3 ans, nuit et jour, je n'ai pas cessé d'avertir avec larmes chacun de vous.

      Actes 21

      17 A notre arrivée à Jérusalem, les frères et sœurs nous ont accueillis avec joie.
      38 Tu n'es donc pas cet Egyptien qui s'est révolté dernièrement et qui a emmené 4000 rebelles dans le désert ? »

      Actes 24

      10 Lorsque le gouverneur lui fit signe de parler, Paul répondit : « Je sais que tu es juge de cette nation depuis de nombreuses années, et c'est avec confiance que je prends la parole pour défendre ma cause.
      27 Deux ans passèrent ainsi et Félix eut pour successeur Porcius Festus. Dans le désir de plaire aux Juifs, Félix laissa Paul en prison.

      Actes 25

      12 Alors Festus répondit, après délibération avec le conseil : « Tu en as appelé à l'empereur, tu iras devant l'empereur. »

      Actes 27

      8 Nous avons longé l’île avec peine et sommes arrivés à un endroit appelé Beaux-Ports près de la ville de Lasée.

      Actes 28

      16 A notre arrivée à Rome, [l’officier a remis les prisonniers au chef de la garde, mais] on a permis à Paul d'habiter dans un logement particulier avec le soldat qui le gardait.
      30 Paul est resté deux années entières dans une maison qu'il avait louée. Il accueillait tous ceux qui venaient le voir.

      Romains 15

      19 par la puissance des signes et des prodiges et par la puissance de l'Esprit de Dieu. Ainsi, depuis Jérusalem et en rayonnant jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment propagé l'Evangile de Christ.
      24 [je le ferai] quand je me rendrai en Espagne. J'espère en effet vous voir en passant et recevoir votre aide pour me rendre là-bas une fois que j'aurai satisfait, du moins en partie, mon désir d'être avec vous.
      28 Dès que j'aurai réglé cette affaire et que je leur aurai remis ces dons, je partirai pour l'Espagne et je passerai chez vous.

      1 Corinthiens 15

      5 Ensuite il est apparu à Céphas, puis aux douze.
      32 Si c'est dans une perspective purement humaine que j'ai combattu contre les bêtes à Ephèse, quel avantage m’en revient-il ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors mangeons et buvons, puisque demain nous mourrons.

      2 Corinthiens 1

      8 En ce qui concerne la détresse que nous avons connue en Asie, nous ne voulons en effet pas vous laisser ignorer, frères et sœurs, que nous avons été accablés à l'extrême, au-delà de nos forces, au point que nous désespérions même de rester en vie.

      2 Corinthiens 2

      1 J'ai donc décidé en moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse.
      12 Quand je suis arrivé à Troas pour annoncer l'Evangile de Christ, bien que le Seigneur m'y ait ouvert une porte, je n'avais pas l'esprit en repos parce que je n'avais pas trouvé mon frère Tite.
      13 C'est pourquoi j'ai pris congé d'eux et je suis parti pour la Macédoine.

      2 Corinthiens 7

      5 Depuis notre arrivée en Macédoine en effet, nous n'avons connu aucun repos ; nous étions au contraire pressés de toutes parts : luttes au-dehors, craintes au-dedans.
      6 Mais Dieu, qui réconforte ceux qui sont abattus, nous a encouragés par l'arrivée de Tite,

      2 Corinthiens 8

      1 Par ailleurs, frères et sœurs, nous vous faisons connaître la grâce que Dieu a accordée aux Eglises de la Macédoine :
      6 Nous avons donc encouragé Tite à parachever, chez vous aussi, ce geste de générosité, comme il l'avait d’ailleurs commencé.

      2 Corinthiens 11

      32 A Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens parce qu’il voulait m'arrêter.

      Galates 1

      11 Je vous le déclare, frères et sœurs : l'Evangile que j'ai annoncé ne vient pas de l’homme.
      15 Mais [Dieu] m'avait mis à part dès le ventre de ma mère et m'a appelé par sa grâce.
      18 Trois ans plus tard, je suis monté à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, et je suis resté quinze jours chez lui.
      20 En vous écrivant cela, je l’affirme devant Dieu, je ne mens pas.
      21 Je suis allé ensuite dans les régions de la Syrie et de la Cilicie.

      Galates 2

      1 Quatorze ans plus tard, je suis monté de nouveau à Jérusalem avec Barnabas ; j'avais aussi pris Tite avec moi.
      2 J’y suis monté à la suite d'une révélation et je leur ai présenté l'Evangile que je prêche parmi les non-Juifs ; je l'ai exposé en privé à ceux qui sont les plus considérés afin de ne pas courir ou avoir couru pour rien.
      3 Or Tite, qui était avec moi et qui est grec, n’a même pas été contraint de se faire circoncire,
      4 malgré les prétendus frères qui s'étaient furtivement glissés parmi nous pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l'intention de nous asservir.
      5 Nous ne leur avons pas cédé un seul instant, afin que la vérité de l'Evangile soit maintenue pour vous.
      6 Quant à ceux qui sont les plus considérés – ce qu'ils étaient autrefois m’importe peu, Dieu ne fait pas de favoritisme – ils ne m'ont rien imposé de plus.
      7 Au contraire, ils ont vu que l'Evangile m'avait été confié pour les incirconcis comme à Pierre pour les circoncis
      8 – car celui qui a fait de Pierre l'apôtre des circoncis a aussi fait de moi l'apôtre des non-Juifs –
      9 et ils ont reconnu la grâce qui m'avait été accordée. Jacques, Céphas et Jean, qui sont considérés comme des piliers, nous ont alors donné la main d'association, à Barnabas et à moi, afin que nous allions, nous vers les non-Juifs, eux vers les circoncis.
      10 Ils nous ont seulement recommandé de nous souvenir des pauvres, ce que j'ai eu bien soin de faire.
      11 Mais lorsque Pierre est venu à Antioche, je me suis ouvertement opposé à lui, parce qu'il était condamnable.
      12 En effet, avant la venue de quelques personnes de l'entourage de Jacques, il mangeait avec les non-Juifs, mais après leur arrivée, il s’est esquivé et s’est tenu à l'écart par crainte des circoncis.
      13 Les autres Juifs ont pratiqué avec lui ce double jeu, de telle sorte que même Barnabas a été entraîné dans leur hypocrisie.
      14 Quand j'ai vu qu'ils ne marchaient pas droit, puisqu’ils ne respectaient pas la vérité de l'Evangile, j'ai dit à Pierre devant tous : « Si toi, qui es juif, tu vis à la manière des non-Juifs et non à la manière des Juifs, pourquoi veux-tu forcer les non-Juifs à se comporter comme des Juifs ?
      15 » Nous, nous sommes des Juifs de naissance, et non des pécheurs issus des autres nations.
      16 Cependant, nous savons que ce n'est pas sur la base des œuvres de la loi que l'homme est déclaré juste, mais au moyen de la foi en Jésus-Christ. Ainsi, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ afin d'être déclarés justes sur la base de la foi en Christ et non des œuvres de la loi, puisque personne ne sera considéré comme juste sur la base des œuvres de la loi.
      17 » Mais si, en cherchant à être déclarés justes en Christ, nous avons été trouvés pécheurs nous aussi, cela signifie-t-il que Christ serait un serviteur du péché ? Certainement pas !
      18 En effet, si je reconstruis ce que j'ai détruit, je me présente moi-même comme coupable,
      19 puisque c'est la loi qui m’a amené à mourir à la loi afin de vivre pour Dieu.
      20 J'ai été crucifié avec Christ ; ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans mon corps, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est donné lui-même pour moi.
      21 Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; en effet, si la justice s'obtient par la loi, alors Christ est mort pour rien. »
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