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CORINTHIENS (1ere épître aux)

INTRODUCTION.

Cette lettre n'est pas, en réalité, la première que Paul ait écrite à l'Église de Corinthe. C'est au moins la seconde. (cf. 1Co 5:9) L'apôtre a eu avec les Corinthiens une correspondance active. 2Co 2:3 et suivant suppose une autre épître, intermédiaire, qui s'est perdue. La première et la deuxième lettres canoniques ne sont que la première et la deuxième en date de celles qui nous ont été conservées.

I Le contenu.

1. PLAN ET ANALYSE. Certains auteurs considèrent 1Co comme un modèle de composition. « Peut-on », écrit Godet, « se représenter une méthode plus ferme et plus sûre d'elle-même que celle d'après laquelle sont ordonnées les matières si diverses traitées dans notre épître ? Jamais, nous paraît-il, édifice intellectuel ne fut conçu et exécuté plus admirablement. » D'autres, par contre, se fondent principalement sur 1Co pour dénier à Paul tout talent d'écrivain ; au jugement de Renan, « Paul n'avait pas la patience qu'il faut pour écrire ; il était incapable de méthode ». Certains critiques invoquent la prétendue incohérence de 1Co pour en contester l'intégrité. Ces opinions extrêmes ne se justifient point. L'analyse de l'épître ne permet pas d'établir un plan strict et aussi parfaitement ordonné que celui d'un bon traité philosophique. C'est d'ailleurs le lot habituel de toutes les lettres authentiques, et particulièrement de celles où l'on rencontre une abondance de thèmes variés. Cependant, l'étude attentive montre que 1Co ne mène pas à l'aventure, de sujet en sujet. Le ton est donné habilement dès les premières lignes, et les parties se succèdent suivant un certain plan. D'autres épîtres pauliniennes, aux soucis moins variés, ont plus de cohésion ; mais toutes gardent la spontanéité et la liberté du véritable genre épistolaire, dont elles représentent une espèce originale et qui exige un soin particulier. La plupart, en effet, sont destinées à être lues dans une ou dans plusieurs communautés.

PREAMBULE, 1Co 1:1-9. Les préoccupations de l'apôtre et l'esprit dans lequel il écrit s'expriment dès le préambule,

(a) L'adresse (1Co 1:1-3) met en vedette les deux notions qui constituent le thème central de l'épître : la sainteté chrétienne et l'unité chrétienne. C'est à une Église divisée, à une Église menacée par l'immoralité, que l'apôtre s'adresse. Il ne pouvait trouver salutation initiale plus heureuse.

(b) L'action de grâces (1Co 1:4-9) manifeste autant de soin et d'à-propos. Alors que dans Galates, Paul affirmait son autorité apostolique menacée et ne remerciait point, alors que dans 1 et 2 Thess., l'apôtre satisfait d'une ; Église fidèle rendait grâces joyeusement, dans 1 Cor., il exprime sa reconnaissance, mais discrètement, pour des dons spirituels dont l'utilisation pourrait être plus sage.

1 re partie : LES DIVISIONS DANS L'ÉGLISE, 1Co 1:10-4:21.

(a) Ceux de Chloé ont appris à l'apôtre qu'il y a des partis dans l'Église. On se réclame de Paul, d'Apollos, de Céphas, de Christ, comme si Christ était divisé (1Co 1:10-16).

(b) L'origine de ces faits est une fausse sagesse qui détruit la puissance de l'Évangile et la folie de la croix (1Co 1:17-2:6).

(c) La vraie sagesse est en Dieu, Elle s'exprime et se communique dans un certain discernement, dont Paul a fait preuve, et qui permet de s'adapter à l'état spirituel de chacun (1Co 12:6-3:4)

(d) Les missionnaires de l'Évangile ne sont pas des sophistes qui se prêchent eux-mêmes. Il est déraisonnable de les opposer l'un à l'autre. Chacun n'est qu'un instrument du salut, un ouvrier dans une construction qui les dépasse tous (1Co 13:6-4:5).

(e) L'humilité est donc, pour tous, le plus élémentaire et le plus urgent des devoirs. Les Corinthiens sont un exemple des dissensions que l'orgueil peut produire. Ils appellent sur eux, tour à tour, le sarcasme, l'indignation et la pitié. Qu'ils prennent garde, car Paul pourrait venir ! (1Co 14:9,11)

2 e partie : TROIS QUESTIONS GRAVES AUX SOLUTIONS URGENTES, 1Co 5:1-6:20.

La nature et la valeur de son apostolat étant bien affirmées auprès de tous les Corinthiens, l'apôtre passe aussitôt. par une suite normale, aux problèmes de solution urgente.

(a) Le cas de l'incestueux (1Co 15:1,13). Un membre de la communauté vivait avec la seconde femme de son père. Paul condamne ce crime et l'indulgence de l'entourage. Faisant peut-être allusion à la loi romaine (Ramsay) qui interdisait de semblables unions, et qui était connue, sinon appliquée, à Corinthe, Paul déclare qu'un, tel fait ne serait pas toléré même chez les païens. Le coupable doit être livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur (verset 5). Il ne s'agit pas d'une simple excommunication, qui n'aurait pas de telles conséquences (malgré Maclean et ceux qui voient à tort, en 2Co 2 et 2Co 7, des allusions au cas de l'incestueux). Est-ce une malédiction où Satan est envisagé comme l'instrument de Dieu ? (Godet). Cela paraît peu probable, étant donné la construction de la phrase et la démonologie de Paul. Ce pourrait être l'adaptation chrétienne d'une formule d'imprécation (Lietzmann, Goguel), mais sans magisine païen cf. Ac 5:5,10 13:11, Ac Pétri2, Ac Johannis 86.

(b) La question des litiges (1Co 6:1,8). Paul condamne ceux qui, non contents d'avoir entre eux des différends, les portent devant des païens. Il ne s'agit sans doute pas de délits graves, relevant du magistrat romain, que Paul respecte, mais de cas d'arbitrage (Ramsay).

(c) La question des moeurs (6:9-20) était déjà soulevée par le cas de l'incestueux. Paul y revient pour définir la liberté chrétienne, et pour condamner l'antinomisme des libertins. Pécher contre le corps, c'est profaner le temple de l'Esprit.

3° partie : LES QUESTIONS POSÉES PAR LES CORINTHIENS, 1Co 7:1-15:56.

Les sujets sont de nature et d'importance diverses, d'où un certain désordre qui n'est pas imputable à l'apôtre uniquement.

(a) Le mariage (1Co 7:1-40) a des rapports naturels avec la question des moeurs qui vient d'être envisagée. Il ne semble pas que les Corinthiens se soient trouvés en danger d'ascétisme, mais plutôt de latitudinarisme. Les deux tendances ont pu se rencontrer inégalement ; il faut l'admettre si les verset 88,38 ont le sens probable adopté par la majorité des exégètes contemporains : il s'agirait ici de mariages ascétiques, de mariages blancs, que les conjoints pouvaient se sentir libres de prolonger tels quels ou bien de transformer en mariages effectifs. Paul, qui a des sympathies marquées pour l'attitude ascétique et préfère le célibat, a pourtant le bon sens de défendre le mariage ordinaire, à la fois contre ceux qui le proclament vil, en le supprimant, et contre ceux qui le déclarent nécessaire en l'avilissant. Il est bon pour chacun de rester dans la situation où il se trouve au moment de sa vocation, en attendant la venue proche du Seigneur.

(b) Les viandes sacrifiées (1Co 8:1-11:1). Les chrétiens ont-ils le droit de manger des viandes sacrifiées aux idoles ? A en juger par l'argumentation, parfois confuse, de l'apôtre, le point de vue des Corinthiens paraît avoir été celui-ci : Nous avons la connaissance, et nous savons qu'il y a un seul Dieu ; les rites païens n'ont aucun sens ; cous ne pouvons les sanctionner par des restrictions absurdes. Paul s'efforce de prouver à deux reprises (ch. 8 et 10) que la connaissance est insuffisante et doit être guidée par la charité. Lui-même en a donné l'exemple, ainsi que l'établit une longue incidente (ch. 9). On a cherché à opposer 8 à 10, et l'on a conclu, soit à deux compositions différentes du même auteur, soit à deux auteurs différents. On constate, cependant, les mêmes traits et la même confusion de part et d'autre. On sent que Paul hésite entre un avis de liberté totale, conforme à la thèse corinthienne sur l'inanité des idoles (1Co 8:4 10:15), et un avis d'abstention totale, fondé principalement sur la charité (1Co 8:13), mais, incidemment, sur la croyance aux démons (1Co 10:20-22, cf. 1Co 8:5). La confusion vient aussi de ce que des cas très différents sont mêlés : la participation à un repas sacré dans un temple païen (1Co 8:10) ; la consommation de viandes sacrifiées, chez un païen (1Co 10:27) ; la consommation chez soi de viandes restant des sacrifices et vendues au marché (1Co 10:25). Chacun de ces cas appelle un jugement différent.

(c) Le rôle et la tenue des femmes dans les assemblées. (1Co 11:2,16) Paul ne défend pas absolument aux femmes de prendre la parole dans les assemblées, mais il pose des conditions. Qu'elles se contentent de prier ou de faire part, à la communauté, d'une inspiration ; qu'elles se présentent toujours dans une tenue décente, avec le voile qui est la marque de leur subordination naturelle, et `qui arrête leur pouvoir séducteur, dangereux même pour les anges. (cf. Ge 6:2, Hén. et Jubil., passirn ) Il semble que l'apôtre s'irrite d'avoir à discuter sur un semblable thème, et il coupe court brusquement (1Co 11:16).

(d) La sainte Cène (1Co 11:17-34). Dans ces mêmes assemblées où des femmes ont, sans doute, outrepassé leurs droits, la licence a gagné jusqu'aux agapes et à la Cène. Au lieu d'unir, elles séparent, lorsque chacun mange ses provisions sans en faire part à ses frères moins aisés ; au lieu de sanctifier, elles corrompent, lorsqu'elles deviennent une occasion de festoyer ; au lieu de sauver des chrétiens indignes, elles sont pour eus une cause de maladie et de mort. Paul rappelle à ses lecteurs ce que fut la première Cène et dans quel esprit elle fut célébrée par Jésus.

(e) Les dons spirituels (1Co 12:1-14:40). Les Corinthiens étaient richement dotés en charismes (voir ce mot) ; et Paul en a rendu grâces à Dieu (1Co 1:5,7) ; mais si l'on en juge par sa réponse, ils devaient estimer que plus l'individu était hors de lui-même, dans un état de moindre conscience, plus le charisme dont il bénéficiait était excellent. Paul retourne de bout en bout cette règle d'appréciation. Les meilleurs dons ne sont pas ceux qui plongent en extase et qui séparent du monde, mais ceux ; qui sont utiles aux frères et qui rapprochent d'eux. Le don suprême est l'amour. Ce critère doit être observé dans les assemblées, où tout sera subordonné à l'intérêt général, où tout sera fait avec ordre.

(f) La résurrection (1Co 15:1,58). Peut-être Paul entreprend-il ce thème, le seul vraiment dogmatique de sa lettre, sans y avoir été invité. Il a entendu dire que certains nient la résurrection. Il s'efforce d'en montrer successivement : la certitude (1-34), la nature (35-52), la gloire (53-58). La foi en la résurrection se fonde sur le fait de la résurrection du Christ ; les deux sont solidaires. Paul demande, sans doute ironiquement (verset 29), à des gens qui le connaissent bien, pourquoi ces mêmes incrédules, cédant à une superstition païenne, pratiquent les rites magiques du baptême pour les morts ou du baptême, par procuration, des morts (Rendtorff, Leipoldt), à moins qu'il ne vise sérieusement, et en lui donnant son approbation, une adaptation chrétienne, plus ou moins spiritualisée, de ces pratiques (Anselme, Érasme, Renan, Reuss, etc.). La résurrection est caractérisée en images tirées de la nature : elle sera d'ordre spirituel. Le chapitre s'achève sur un chant de victoire.

CONCLUSION, 1Co 16:1,21.

Après des instructions, avis, exhortations et des salutations, Paul termine par une bénédiction et une déclaration d'amour chrétien. Le verset final est précédé de cet avertissement étrange (verset 22) : « Si quelqu'un n'aime point le Seigneur, qu'il soit anathème ! Maranatha... » Ce terme a-t-il quelque rapport avec ce qui précède, où figure-t-il isolément, comme un signe de ralliement, peut-être comme un sceau (Godet) ? Toutes les suppositions ont été faites. Les deux mots araméens dont cette expression est formée peuvent être maran atha ou marana tha. Dans le premier cas, on traduit : notre Seigneur est venu (Chrysostome) ou notre Seigneur est proche (Meyer, Béer, etc.) ; on peut ; aussi traduire ; notre Seigneur est le signe (Ch. Bruston). Dans le deuxième cas, plus probable, on aurait ici l'original araméen d'une prière courante dans l'Église primitive : Seigneur, viens ! (cf. Ap 22:20, Didaché 10:6).

2. LA LANGUE, LE STYLE ET LES IDÉES. (a) La langue et le style. On compte 91 « hapax » (Romains en a 96,2Co 92, Eph 38, Php 36, Col 34, Ga 33). La phrase est relativement courte et nette, comme il convient dans une lettre aussi pratique. Seuls quelques passages, celui des viandes par ex., ont des tournures embarrassées. Par contre, on trouve de fort belles envolées (ch. 13 et 15), où le style, emporté par l'inspiration, acquiert une aisance, une majesté, un rythme, une harmonie qui font honneur à la langue commune, assez pauvre en productions littéraires.

(b) Les idées. Les idées abstraites sont rares chez Paul, sans cesse préoccupé de réalisations ; elles le sont particulièrement ici. Pourtant, le chap. 15 permet de juger du développement et de l'état de sa pensée dans le domaine eschatologique. Alors qu'en 1 et 2Th le problème du moment de la parousie était au premier plan, sans qu'il fût peut-être soupçonné que les chrétiens, vivants ou morts, eussent à subir, pour cet événement, des modifications organiques importantes, dans 1Co 15 la question principale est celle de la nature de la résurrection. L'effort intellectuel et religieux de Paul se traduit par sa notion originale du corps spirituel, dont tous les hommes, vivants ou morts, doivent être revêtus au moment de la parousie (1Co 15:52). Cet effort se poursuivra, intense, jusqu'à 2 Cor., qui marquera un progrès nouveau (cf. art. 2 Cor., I, 1re p.). La mystique paulinienne s'élève, en 1Co 13, jusqu'au niveau des plus belles envolées johanniques. L'amour est présenté comme la vertu et le bien suprêmes. Les notions pratiques prépondérantes en 1Co ne sont aucunement négligeables. Par les horizons qu'elles ouvrent sur la mission chrétienne primitive, sur l'activité de l'apôtre, sur le milieu de cette activité, sur la vie intense et variée, pleine de risques, de problèmes, d'imprévus, d'une vaste communauté paulinienne, elles constituent l'introduction indispensable à l'ecclésiologie d'Èph., et le fondement d'une saine théorie de l'Église.

II L'authenticité et l'intégrité.

1. L'AUTHENTICITÉ ne fut jamais contestée que par un petit nombre d'extrémistes, dont les opinions bizarres n'ont guère que le mérite de leur étrangeté. Avec Romains, 2Cor., Galates, 1Co appartient au groupe des quatre grandes épîtres que Baur, le chef de l'école de Tubingue, considérait comme inattaquables.

A. Les témoignages des premiers siècles. Vers l'an 90, Clément de Rome, écrivant aux Corinthiens, se réfère expressément à la lettre de Paul. Le passage typique est celui-ci : « Reprenez l'épître du bienheureux apôtre Paul : Que vous a-t-il écrit, premièrement, au commencement de l'Évangile ? En vérité, il vous a donné des directions spirituelles sur lui-même, Céphas et Apollos, parce qu'alors déjà vous vous livriez à des préférences » (ch. 47). On rencontre des allusions à 1 Cor., dont certaines ont le caractère de citations, dans les épîtres d'Ignace, de Polycarpe, dans le Pasteur d'Hermas, l'épître à Diognète, la Didaché, dans les écrits de Justin Martyr. Les plus anciens Canons de l'Église (Muratori, vers 175) et de l'hérésie (Marcion, vers 140) renferment 1Co ; elle est utilisée, comme faisant partie de l'Écriture sainte, par Athénagore, Théophile, Irénée, Tertullien, Clément d'Alexandrie, etc.

B. La thèse de l'inauthenticité a été présentée par Bruno Bauer et Havet, qui font de 1Co un produit de la philosophie judéo-alexandrine. Elle a été reprise par Loman et l'école radicale hollandaise. Le Bernois Steck a supposé l'existence d'une société de faussaires constituée à Rome au II e siècle pour composer et éditer certains écrits, dont les épîtres pauliniennes, et, en particulier, celle-ci.

C. L'argumentation. On peut écarter immédiatement les preuves métaphysiques tirées soit du panthéisme hégélien (Bruno Bauer), soit du monisme matérialiste (Loman), et tendant à établir qu'une personnalité historique puissante, comme celle de Jésus ou de Paul, est impossible. L'argument tiré du silence des Actes sur les faits supposés par 1 et 2 Cor., n'a guère plus de poids ; bien d'autres événements ne sont pas relatés dans Ac ; l'auteur ne prétend pas tout raconter. On ne voit pas ce que la disparition de deux autres lettres aux Cor. peut prouver contre celles qui nous ont été conservées. Quant à certaines contradictions signalées en 1 Cor., ou bien entre 1 et 2 Cor., à supposer qu'elles soient réelles, on pourrait, tout au plus, invoquer les premières contre l'intégrité, mais non contre l'authenticité.

D. L'authenticité de 1Co est fondée solidement sur la critique interne et sur le témoignage des Pères. Les circonstances historiques supposées par l'épître, ses notions théoriques et pratiques, ses menus détails personnels ne se comprennent bien que dans une admission pleine et entière de l'authenticité paulinienne.

2. L'INTÉGRITÉ de 1Co a été contestée de deux manières.

A. 1Corinthiens serait formée d'un noyau paulinien et d'adjonctions très postérieures

Cette thèse, qui se confond, sur bien des points, avec celle de l'inauthenticité, et qui tombe alors sous les mêmes critiques, a été soutenue par Voelter, et récemment par Delafosse. Ce dernier a découvert dans 1 Cor., comme dans Romains et ailleurs, quatre couches successives : une assise paulinienne assez mince, un étage marcionite imposant (vers 150) et deux étages catholiques (de 150 à 200). Son critère est d'un simplisme étonnant. Partout où il discerne un élément judaïque, il prononce : messianisme, paulinisme ; partout où il distingue la tendance universaliste et le dualisme moral, il salue : marcionisme ; partout où l'Esprit est en cause, il décide : montanisme ; partout où il s'agit de rédemption ou de résurrection, il décrète : catholicisme. Le moindre changement de ton ou la moindre incidente sont l'indice d'une interpolation ou d'une stratification nouvelle. Aucune école critique n'a pris au sérieux cette méthode et cette argumentation, de pure fantaisie.

B. 1Corinthiens serait entièrement paulinienne, mais constituée par des fragments de lettres différentes

Ainsi présentée, la thèse de la non-intégrité n'a rien à faire avec celle de l'inauthenticité. Sous cette forme, elle associe généralement 1 et 2Co pour y voir le recueil, plus ou moins complexe et incohérent, de la correspondance paulinienne avec l'Église de Corinthe (Spitta, Kabisch, J. Weiss, Clemen, Loisy). Goguel a proposé le classement suivant : Lettre A la 1 re, cf (1Co 5:9). grouperait, dans l'ordre suivant : 2Co 6:14-7:1, 1Co 6:12,20 10:1,22 ; Lettre B (en réponse aux questions des Corinthiens) : 1Co 5:1-6,11 7:1-8,13 10:23-14:40 15:1-58 16:1-9,12. Lettre C (écrite à un moment où la situation de l'Église s'est aggravée) : 1Co 1:10-4:21 9:1,27 16:10-11 Lettre D (la lettre sévère) mentionnée en 2Co 2:3: 2Co 10:1-13:10 ; Lettre E (écrite alors que la situation est rétablie) : 2Co 1:1-6,13 7:2-8. Lettre F (adressée aux Églises d'Achaïe) : 2Co 9:1-15 le passage 1Co 16:15,18 rentrerait en B ou C ; le reste serait indéterminable.

L'argumentation de l'auteur se fonde principalement sur les incohérences, réelles ou supposées, de 1 et 2Co ; sa méthode consiste généralement à grouper en un seul écrit ce qui a trait aux mêmes sujets ; les résultats sont d'une précision déconcertante en leur complexité. Il paraît encore préférable de tenir certains défauts de plan, certaines absences de transitions, certaines répétitions ou certaines digressions, pour la rançon habituelle, et qui, du reste, a ses avantages et ses charmes, du genre épistolaire. On distingue d'ailleurs, en 1 Cor., un souci de composition (cf. I, 1°). Il serait étrange de dénier à un auteur le droit de traiter le même thème à diverses reprises, et surtout en plusieurs écrits. L'amalgame de six lettres et de fragments indéterminés en deux épîtres qui se tiennent est quelque chose de prodigieux, dont l'hypothèse paraît autrement onéreuse que celle de l'intégrité.

III La composition.

1. LES CIRCONSTANCES.

A. La situation de l'Église,

(a) Les partis divisaient la communauté corinthienne (1Co 1:12). La question du baptême y était sans doute pour quelque chose, le (1Co 1:13-16) baptisé ayant une tendance à se croire dépendant, peut-être magiquement, de celui qui l'avait baptisé. Paul rappelle qu'il y a un seul baptême, le baptême en Christ. Il mentionne, après ceux qui prétendent le suivre, et qui sont les premiers désavoués, les partisans d'Apollos. On a supposé qu'Apollos était plus ou moins responsable de cet état de division, qu'il prêchait un baptême d'initiation analogue à celui des cultes à mystères (Heinrici), qu'il fut un précurseur des gnostiques marcionites (Farrar). Les textes (1Co 3:6,8 16:12) montrent, au contraire, qu'il n'existait entre Apollos et Paul aucune opposition, aucune rivalité (B. Weiss, Schmiedel, Godet, Lietzmann). Avec ses talents extérieurs et sa science étendue, le docteur alexandrin avait groupé autour de sa personne un cercle d'admirateurs exclusifs et enthousiastes. Férus de beau langage et d'abstractions, ils paraissent visés dans le passage où Paul attaque la sagesse orgueilleuse (1Co 2:6-3:4). Par réaction contre ceux d'Apollos, un parti de Paul s'était constitué ; mais les principes n'étaient pas en cause.

Il en allait autrement du parti de Pierre, qui s'opposait aux deux autres. On ne voit pas qu'il soit visé particulièrement en 1Co 3:10-23, dont le ton n'est pas plus acerbe qu'en 1Co 3:5,9 ou 1Co 2:6-3:4, où il peut être question de ceux d'Apollos. C'est en dehors de l'épître qu'il faut rechercher ce que pouvaient être ceux de Pierre. Ils se vantaient de posséder la tradition chrétienne primitive. Ils se réclamaient de Pierre, le principal des témoins oculaires de la vie de Jésus. Peut-être Pierre était-il passé à Corinthe (cf. Eusèbe, H.E., II, 25 ; cf. 1Co 9:5). La plupart de ses partisans étaient probablement des judéo-chrétiens (Harnack, Bousset).

Les termes, le contexte et la construction du passage (1:12) rendent probable l'existence à Corinthe d'un quatrième parti : le parti de Christ. Certains auteurs ont tenté d'opposer la formule : « et moi de Christ » à celles qui précèdent, comme la formule de Paul, formule d'union proposée à tous les partis (Calvin, Eichhorn, Bleek, von Dob-schùtz, Reitzenstein, Lake). Cette opinion séduisante se heurte à l'ordonnance de la phrase, qui unit les quatre formules et ne permet pas d'opposer la dernière aux trois autres. Elle est visée en même temps que les autres, et particulièrement, par l'exclamation indignée : « Christ est-il divisé ? » ce qui veut dire également : Christ est-il un chef de parti ? Quelques auteurs, embarrassés par le texte et par l'explication à lui donner, ont conclu à l'interpolation du passage : « et moi, de Christ » (J. Weiss, Heinrici, Goguel). La majorité des critiques n'ont pas jugé que la difficulté du texte justifiât ce traitement, et ont admis l'existence d'un parti de Christ. Mais quel est ce parti ? Est-il celui des meilleurs qui, outrés du particularisme des autres, ne se réclament que du Christ (Rückert, Hofmann, Renan) ? Dans ce cas, pourquoi l'apôtre les blâme-t-il ? S'agit-il de pagano-chrétiens faisant de l'Évangile une philosophie morale et de Jésus un nouveau Socrate (Neander, Olshausen) ; de messianistes sectateurs, non de Jésus, mais du Christ juif (C. Schmidt, Godet) ; des partisans d'un certain Crispus (Perdelwitz) ? Ces hypothèses sont toutes plus ou moins fantaisistes. Christian Baur a le mérite d'avoir bien posé la question. Il a mis en avant un texte précis : 2Co 10:7, où Paul écrit : « Si quelqu'un prétend être de Christ, qu'il tienne compte de ceci : de même qu'il est de Christ, nous le sommes aussi. » Or, dans ce passage, Paul vise ses adversaires judaïsants les plus acharnés. Voilà sans doute la clé du mystère. Baur, emporté par sa doctrine des deux partis régnant dans l'Eglise, identifie ceux de Paul et ceux d'Apollos d'une part, ceux de Christ et ceux de Pierre d'autre part. Mais il est juste de maintenir les quatre termes. Reuss, B. Weiss considèrent le parti de Christ comme celui des judaïsants légalistes qui, au contraire des partisans de Pierre, ne respectent même pas les décisions du concile de Jérusalem. Ils prétendent relever directement du Christ. Paul, en 2 Cor., n'hésite pas à manier contre eux, tour à tour, l'ironie et l'invective ; il les appelle : apôtres éminentissimes et faux apôtres (2Co 11:5,13,15 12:11). Telle paraît être la solution la plus acceptable d'un problème délicat et complexe.

(b) L'antinomisme était, sans doute, après la division en partis, le danger qui menaçait le plus gravement l'Église. Une fausse conception de la liberté, favorisée par l'indiscipline et la légèreté grecques (voir Corinthe), avait pour conséquence un laisser-aller générai. Les vertus chrétiennes d'ordre et de contrôle personnel disparaissaient des assemblées et même des agapes. Un cas d'immoralité particulièrement grave était toléré dans l'Église. Il était temps que l'apôtre intervînt.

B. La situation de Paul.

Paul est à Éphèse, où il compte rester jusqu'à la Pentecôte (1Co 16:8). Il a reçu des Corinthiens une lettre (1Co 7:1) et une députation de trois personnes (1Co 16:17). Il a eu des renseignements sur les partis par les gens d'une maison corinthienne ou éphésienne : ceux de Chloé. Son intention est d'aller à Corinthe pour y prendre des mesures énergiques (1Co 4:21 11:34) et pour y séjourner quelque temps (1Co 16:5-7).

2. LES VOYAGES DE PAUL A CORINTHE. Le temps, le lieu de la composition des épîtres aux Corinthiens. Paul visita Corinthe pour la première fois et y fonda l'Église en 50-52. Il fit ensuite un séjour à Antioche (Ac 18:23) et entreprit son troisième voyage missionnaire qui le conduisit à Éphèse vers la fin de 54. Il y resta plus de deux ans (Ac 19:10), jusqu'à l'émeute de Démétrius (printemps 57 ?). Il n'est pas possible de dire où et quand il écrivit aux Corinthiens pour la première fois. Il est malaisé d'établir à quel moment de son séjour à Éphèse il composa 1 Cor. ; l'une des principales données du problème est la visite mentionnée en 2Co 2:1. La construction ne permet guère d'interpréter : « J'ai décidé que ma deuxième visite chez vous ne s'effectuerait pas dans le chagrin » (Heinrici, Drescher). 2Co 12:14 13:1 s'y opposent d'ailleurs, puisque cette visite annoncée ne serait pas la deuxième mais la troisième. La traduction normale est celle-ci : « J'ai décidé de ne pas vous faire une seconde visite pénible » (Schmiedel, Bachmann, Lietzmann, Goguel, etc.). Une visite pénible est donc supposée ; c'est la deuxième des trois que Paul fit en tout à Corinthe et dont deux seulement sont mentionnées en Act., encourageantes l'une et l'autre. Cette visite intermédiaire fut-elle effectuée avant la composition de 1Co (Bleek, Reuss, B. et J. Weiss, Zahn) ? 1Co 16:7 peut aussi bien faire allusion à un projet abandonné qu'à une visite antérieure (Bachmann, Goguel). La visite mentionnée en 2Co 2:1 fut décevante. L'affliction et l'angoisse de l'apôtre lui dictèrent ensuite une lettre qu'il écrivit en pleurant (2Co 2:4). Le ton de 1Co et l'absence d'allusions ne permettent guère de soutenir ni que cette visite ait été déjà faite, ni que ce soit cette lettre. La visite s'est effectuée après la composition de l'épître (Godet, Weizssecker, Pfleiderer, Jülicher, Bachmann, Goguel). Elle se trouve d'ailleurs annoncée en 1Co 4:21 11:34. De Corinthe, Paul gagna la Macédoine où il resta peu de temps. N'ayant pas reçu de meilleures nouvelles de l'Église, il évita l'Achaïe (2Co 1:15-16). De retour à Éphèse, il écrivit une lettre angoissée (2Co 2:4,7:6,8 12:21). C'est peu après qu'il dut quitter Éphèse, surpris par l'émeute de Démétrius, au printemps de 57. Si la Pentecôte mentionnée en 1Co 16:8 est celle de 57, 1Co daterait sans doute de fin 56 ou début de 57 ; mais comment situer tous les événements indiqués en quelques mois peu favorables aux voyages ? Cela paraît difficile. Peut-être vaut-il mieux considérer la Pentecôte mentionnée en 1Co 16:8 comme celle de 56. Paul aurait effectué ses voyages au début de l'été 56 ; il serait revenu à Éphèse pour y prolonger son séjour. Les données des Actes ne sont pas contredites. S'il en est ainsi, 1Co a été composée à Éphèse vers le début de 56, la lettre angoissée en l'été 56, et 2 Cor., de Macédoine, en l'été 57.

3. LES DESTINATAIRES ET LE BUT.

Sur les destinataires, cf. III 1° A, et art. Corinthe. La composition de 1Co a autant de motifs qu'une situation complexe et inquiétante pose de problèmes particuliers. Son but général est justement de remédier à cette situation. Ce fut seulement après deux autres lettres, et un an plus tard, que l'apôtre put faire à Corinthe le séjour prolongé qu'il avait projeté. 1Co 11 `en est pas moins l'une des plus remarquables parmi les épîtres de Paul, et celle, assurément, dont la valeur documentaire est la plus grande. Deux cimes s'y détachent sur le fond étonnamment complexe, mouvant et bariolé de la communauté corinthienne : l'une, à la masse imposante, aux puissants contreforts, est la résurrection (ch. 15) ; l'autre, fine, élancée, montant plus haut encore, dans un à pic vertigineux, vers les cieux éternels, est l'amour (ch. 13). Où trouver un tableau plus saisissant et plus inspirant ? H. Cl.

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    • Genèse 6

      2 les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent.

      Lévitique 15

      1 L'Eternel dit à Moïse et à Aaron :
      2 « Transmettez ces instructions aux Israélites : Tout homme qui a une blennorragie est par là même impur.
      3 Il est impur à cause de sa blennorragie. Que son corps laisse couler l’écoulement ou le retienne, il est impur.
      4 Tout lit sur lequel il couchera sera impur et tout objet sur lequel il s'assiéra sera impur.
      5 Si quelqu’un touche son lit, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      6 Si quelqu’un s’assied sur l'objet sur lequel lui-même s'est assis, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      7 Si quelqu’un touche son corps, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      8 S'il crache sur un homme pur, cet homme lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      9 Toute selle sur laquelle il voyagera sera impure.
      10 Si quelqu’un touche un objet qui a été sous lui, il sera impur jusqu'au soir et, si quelqu’un porte un tel objet, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      11 S’il touche quelqu’un sans s’être lavé les mains dans l'eau, cette personne lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impure jusqu'au soir.
      12 Tout vase de terre qu’il touchera sera brisé et tout vase de bois sera lavé dans l'eau.
      13 Lorsqu'il sera purifié de son écoulement, il comptera encore 7 jours pour sa purification, puis il lavera ses vêtements, lavera son corps avec de l'eau vive et il sera pur.
      14 Le huitième jour, il prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, ira devant l'Eternel à l'entrée de la tente de la rencontre et les donnera au prêtre.
      15 Le prêtre les offrira, l'un en sacrifice d'expiation et l'autre en holocauste. Il fera l'expiation pour lui devant l'Eternel à cause de son écoulement.
      16 » L'homme qui aura une éjaculation lavera tout son corps dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      17 On lavera dans l’eau tout vêtement et tout cuir touchés par le sperme, et ils seront impurs jusqu'au soir.
      18 Si une femme a couché avec un tel homme, ils se laveront tous les deux et seront impurs jusqu'au soir.
      19 » La femme qui aura un écoulement de sang restera 7 jours dans la souillure de ses règles. Si quelqu’un la touche, il sera impur jusqu'au soir.
      20 Tout lit sur lequel elle couchera pendant ses règles sera impur et tout objet sur lequel elle s'assiéra sera impur.
      21 Si quelqu’un touche son lit, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      22 Si quelqu’un touche un objet sur lequel elle s'est assise, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      23 S'il y a quelque chose sur le lit ou l'objet sur lequel elle s'est assise, celui qui y touchera sera impur jusqu'au soir.
      24 Si un homme couche avec elle, si la souillure des règles de cette femme vient sur lui, il sera impur pendant 7 jours et tout lit sur lequel il couchera sera impur.
      25 La femme qui aura un écoulement de sang pendant plusieurs jours en dehors de ses règles, ou dont les règles dureront plus que d’habitude, sera impure pendant toute la période de son écoulement, comme pendant ses règles.
      26 Tout lit sur lequel elle couchera pendant la durée de cet écoulement sera comme le lit de ses règles et tout objet sur lequel elle s'assiéra sera impur comme lors de ses règles.
      27 Si quelqu’un les touche, il sera impur. Il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      28 Lorsqu'elle sera purifiée de son écoulement, elle comptera encore 7 jours après lesquels elle sera pure.
      29 Le huitième jour, elle prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons et elle les apportera au prêtre à l'entrée de la tente de la rencontre.
      30 Le prêtre offrira l'un en sacrifice d'expiation et l'autre en holocauste, et il fera l'expiation pour elle devant l'Eternel à cause de l’écoulement qui la rendait impure.
      31 » Vous éloignerez les Israélites de ce qui les met en état d’impureté, ainsi ils ne mourront pas pour avoir rendu impure mon habitation au milieu d'eux. »
      32 Telle est la loi pour l’homme qui a une blennorragie ou qui est impur en raison d’une éjaculation,
      33 pour la femme qui a ses règles, pour l'homme ou la femme qui a un écoulement et pour l'homme qui couche avec une femme impure.

      Lamentations 1

      1 Comment ! Elle est assise solitaire, cette ville si peuplée, elle est pareille à une veuve ! Elle qui était grande parmi les nations, elle qui était une princesse parmi les provinces, la voilà maintenant astreinte à la corvée !
      2 Elle pleure durant la nuit et ses joues sont couvertes de larmes. Parmi tous ceux qui l'aimaient, pas un ne la console : tous ses amis l’ont trahie, ils sont devenus ses ennemis.
      3 Juda est en exil, accablé par la misère et un grand esclavage. Il habite au milieu des nations sans y trouver de repos. Tous ses persécuteurs l'ont rattrapé au beau milieu des détresses.
      4 Les chemins de Sion sont dans le deuil, car on ne va plus aux fêtes. Toutes ses portes sont désertes, ses prêtres gémissent, ses jeunes filles sont pleines de chagrin et elle-même est remplie d'amertume.
      5 Ses adversaires ont pris le dessus, ses ennemis sont tranquilles, car c’est l'Eternel qui l’a plongée dans le chagrin à cause du grand nombre de ses transgressions. Ses enfants ont marché en déportés devant l’adversaire.
      6 La fille de Sion a perdu toute sa splendeur. Ses chefs sont pareils à des cerfs qui n’ont rien trouvé à brouter et qui fuient, sans force, devant celui qui les pourchasse.
      7 Durant ces jours de misère et d’errance, Jérusalem s'est souvenue de tous les biens précieux dont elle jouissait par le passé. Quand sa population est tombée entre les mains de l’adversaire, il n’y a eu personne pour l’aider : ses ennemis l'ont regardée et ont ri de sa chute.
      8 Jérusalem a gravement péché. Voilà pourquoi elle inspire le dégoût. Tous ceux qui l'honoraient la méprisent, car ils ont vu sa nudité. Elle-même gémit et tourne le dos.
      9 Son impureté se trouve dans les pans de sa robe. Elle n’avait pas imaginé sa fin ; elle est tombée d'une manière étonnante et personne ne la console. « Vois ma misère, Eternel, face à l’arrogance de l’ennemi ! »
      10 L’adversaire a étendu la main sur tout ce qu'elle avait de précieux. En effet, Jérusalem a vu les nations pénétrer dans son sanctuaire, alors que tu leur avais interdit d’entrer dans ton assemblée.
      11 Toute sa population gémit, elle cherche du pain. Ils ont donné tout ce qu’ils avaient de précieux pour de la nourriture afin de retrouver des forces. « Vois, Eternel, regarde, car je suis méprisée !
      12 Que cela ne vous arrive pas, à vous qui passez sur le chemin ! Regardez et voyez s'il y a une souffrance pareille à la mienne, à celle qui me fait si mal, à celle que l'Eternel m'a infligée le jour où il a déversé toute l’ardeur de sa colère.
      13 D'en haut il a lancé un feu dans mes os et il les piétine. Il a tendu un piège sous mes pieds, il m'a fait tomber en arrière. Il m'a livrée à la dévastation, je suis constamment souffrante.
      14 Sa main a fait de mes transgressions une charge, elles se sont entremêlées, hissées sur ma nuque. Il a brisé ma force. Le Seigneur m'a livrée entre des mains auxquelles je suis incapable de résister.
      15 Le Seigneur a terrassé tous les guerriers qui étaient avec moi, il a convoqué contre moi un rassemblement pour briser mes jeunes hommes. Le Seigneur a écrasé au pressoir la jeune fille, la fille de Juda.
      16 C'est pour cela que je pleure. Mes yeux fondent en larmes car il s'est éloigné de moi, celui qui pourrait me consoler, celui qui aurait pu me redonner des forces. Mes fils sont désespérés car l'ennemi est puissant. »
      17 Sion a tendu les mains et personne ne l'a consolée ; l'Eternel a donné ses ordres contre Jacob aux adversaires qui l’entouraient et Jérusalem est devenue un objet d'horreur au milieu d'eux.
      18 « L'Eternel est juste, car je me suis révoltée contre ses ordres. Ecoutez donc, vous, tous les peuples, et voyez ma douleur ! Mes jeunes filles et mes jeunes hommes sont partis en déportation ;
      19 j'ai appelé mes amis et ils m'ont trompée ; mes prêtres et mes anciens ont expiré dans la ville, alors qu’ils cherchaient de la nourriture pour retrouver des forces.
      20 Regarde, Eternel, car je suis dans la détresse ! Je suis profondément tourmentée, profondément bouleversée, car j'ai été vraiment rebelle. Dehors, l'épée m’a privée d’enfants ; dedans, c’est la mort.
      21 On a entendu mes gémissements et personne ne m'a consolée. Tous mes ennemis ont appris mon malheur, et ils se sont réjouis de ce que tu en étais l’auteur. Tu as fait venir le jour que tu avais annoncé. Qu’ils deviennent eux aussi pareils à moi !
      22 Que toute leur méchanceté vienne devant toi ! Traite-les comme tu m'as traitée à cause de toutes mes transgressions, car mes soupirs sont nombreux et mon cœur est souffrant ! »

      Actes 5

      5 Quand Ananias entendit ces paroles, il tomba et expira. Une grande crainte s’empara de tous ceux qui l'apprirent.
      10 Elle tomba immédiatement aux pieds de l'apôtre et expira. Quand les jeunes gens rentrèrent, ils la trouvèrent morte et l'emportèrent pour l'enterrer à côté de son mari.

      Actes 13

      11 Maintenant, voici que la main du Seigneur est sur toi : tu seras aveugle et pour un temps tu ne verras pas le soleil. » L'obscurité et les ténèbres tombèrent immédiatement sur lui et il se tournait de tous côtés en cherchant quelqu’un pour le guider.

      Actes 18

      23 Après avoir passé quelque temps à Antioche, Paul se mit en route et parcourut successivement la Galatie et la Phrygie en fortifiant tous les disciples.

      Actes 19

      10 Cela dura 2 ans, si bien que tous les habitants de l'Asie, juifs et non juifs, entendirent la parole du Seigneur.

      1 Corinthiens 1

      1 De la part de Paul, appelé à être un apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et du frère Sosthène
      2 à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe, à ceux qui ont été conduits à la sainteté par Jésus-Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui, partout, font appel au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre :
      3 que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ !
      4 Je dis constamment à mon Dieu toute ma reconnaissance à votre sujet pour la grâce de Dieu qui vous a été accordée en Jésus-Christ.
      5 En effet, en lui vous avez été comblés de toutes les richesses, en particulier en ce qui concerne la parole et la connaissance,
      6 dans la mesure où le témoignage de Christ a été solidement établi parmi vous.
      7 Ainsi, il ne vous manque aucun don, à vous qui attendez le moment où notre Seigneur Jésus-Christ apparaîtra.
      8 C'est lui aussi qui vous affermira jusqu'à la fin pour que vous soyez irréprochables le jour de notre Seigneur Jésus-Christ.
      9 Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur.
      10 Je vous supplie, frères et sœurs, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de tenir tous le même langage. Qu'il n'y ait pas de divisions parmi vous, mais soyez parfaitement unis dans le même état d’esprit et dans la même pensée.
      11 En effet, mes frères et sœurs, j'ai appris à votre sujet, par l’entourage de Chloé, qu'il y a des rivalités entre vous.
      12 Je veux dire par là que chacun de vous affirme : « Moi, je me rattache à Paul ! » « Et moi, à Apollos ! » « Et moi, à Céphas ! » « Et moi, à Christ ! »
      13 Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ?
      14 Je remercie [Dieu] de ce que je n’ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Gaïus.
      15 Ainsi, personne ne peut dire que j’ai baptisé en mon nom.
      16 J'ai encore baptisé la famille de Stéphanas. Pour le reste, que je sache, je n'ai baptisé personne d'autre.
      17 De fait, ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Evangile, et cela sans recourir à la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas vidée de sa force.
      18 En effet, le message de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, il est la puissance de Dieu.
      19 Du reste, il est écrit : Je ferai disparaître la sagesse des sages et j'anéantirai l'intelligence des intelligents.
      20 Où est le sage ? Où est le spécialiste de la loi ? Où est le discoureur de l’ère actuelle ? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse de ce monde ?
      21 Puisque à travers cette sagesse le monde n'a pas connu Dieu en voyant sa sagesse, il a plu à Dieu de sauver les croyants à travers la folie de la prédication.
      22 Les Juifs demandent un signe miraculeux et les Grecs recherchent la sagesse.
      23 Or nous, nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les non-Juifs,
      24 mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, qu’ils soient juifs ou non.
      25 En effet, la folie de Dieu est plus sage que les hommes et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.
      26 Considérez, frères et sœurs, votre propre appel : il n'y a parmi vous ni beaucoup de sages selon les critères humains, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles.
      27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les fortes.
      28 Dieu a choisi les choses basses et méprisées du monde, celles qui ne sont rien, pour réduire à néant celles qui sont,
      29 afin que personne ne puisse faire le fier devant Dieu.
      30 C'est grâce à lui que vous êtes en Jésus-Christ, lui qui est devenu, par la volonté de Dieu, notre sagesse, notre justice, la source de notre sainteté et notre libérateur,
      31 afin, comme il est écrit, que celui qui veut éprouver de la fierté mette sa fierté dans le Seigneur.

      1 Corinthiens 2

      1 Pour ma part, frères et sœurs, lorsque je suis venu chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis venu vous annoncer le témoignage de Dieu,
      2 car j'avais décidé de ne connaître parmi vous rien d’autre que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.
      3 J'ai été faible, craintif et tout tremblant chez vous.
      4 Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse [humaine], mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance,
      5 afin que votre foi soit fondée non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
      6 C'est pourtant bien une sagesse que nous enseignons parmi les hommes mûrs, mais une sagesse qui n'est pas de ce temps ni des chefs de ce temps, qui sont voués à la destruction.
      7 Non, nous annonçons la sagesse de Dieu mystérieuse et cachée, celle que Dieu, avant tous les temps, avait préparée d’avance pour notre gloire.
      8 Cette sagesse, aucun des chefs de ce temps ne l'a connue, car, s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la gloire.
      9 Mais, comme il est écrit, ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, Dieu l'a préparé pour ceux qui l'aiment.
      10 Or, c'est à nous que Dieu l’a révélé, par son Esprit, car l'Esprit examine tout, même les profondeurs de Dieu.
      11 En effet, qui parmi les hommes connaît les pensées de l’homme, si ce n'est l'esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne peut connaître les pensées de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu.
      12 Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin de connaître les bienfaits que Dieu nous a donnés par sa grâce.
      13 Et nous en parlons non avec les paroles qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec celles qu’enseigne l’Esprit [saint]. Ainsi nous employons un langage spirituel pour exprimer ce qui est spirituel.
      14 Mais l'homme naturel n'accepte pas ce qui vient de l'Esprit de Dieu, car c'est une folie pour lui ; il est même incapable de le comprendre, parce que c'est spirituellement qu'on en juge.
      15 L'homme dirigé par l'Esprit, au contraire, juge de tout et n'est lui-même jugé par personne.
      16 En effet, qui a connu la pensée du Seigneur et pourrait l'instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ.

      1 Corinthiens 3

      1 Pour ma part, frères et sœurs, je n'ai pas pu vous parler comme à des personnes dirigées par l’Esprit, mais comme à des personnes dirigées par leur nature propre, comme à de petits enfants en Christ.
      2 Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter. D’ailleurs, même maintenant vous ne le pouvez pas
      3 parce que vous êtes encore animés par votre nature. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie, des disputes [et des divisions], n'êtes-vous pas dirigés par votre nature propre et ne vous conduisez-vous pas d'une manière tout humaine ?
      4 Quand l'un dit : « Moi, je me rattache à Paul » et un autre : « Moi, à Apollos », n’êtes-vous pas animés par votre nature ?
      5 Qui est donc Apollos et qui est Paul ? Ce sont des serviteurs par le moyen desquels vous avez cru, conformément à ce que le Seigneur a accordé à chacun.
      6 J'ai planté, Apollos a arrosé, mais c'est Dieu qui a fait grandir.
      7 Ainsi, ce n’est pas celui qui plante ni celui qui arrose qui compte, mais Dieu, qui donne la croissance.
      8 Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense en fonction de son propre travail.
      9 En effet, nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, la construction de Dieu.
      10 Conformément à la grâce que Dieu m'a donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre construit dessus. Cependant, que chacun fasse attention à la manière dont il construit dessus,
      11 car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, à savoir Jésus-Christ.
      12 Que l'on construise sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin ou de la paille,
      13 l'œuvre de chacun sera dévoilée : le jour du jugement la fera connaître, car elle se révélera dans le feu et l’épreuve du feu indiquera ce que vaut l'œuvre de chacun.
      14 Si l'œuvre que quelqu’un a construite sur le fondement subsiste, il recevra une récompense.
      15 Si son œuvre brûle, il perdra sa récompense ; lui-même sera sauvé, mais comme au travers d’un feu.
      16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ?
      17 Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes.
      18 Que personne ne se trompe lui-même : si quelqu'un parmi vous pense être sage selon les critères de l’ère actuelle, qu'il devienne fou afin de devenir sage,
      19 car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. En effet, il est écrit : Il prend les sages à leur propre ruse.
      20 Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages, il sait qu'elles sont sans valeur.
      21 Que personne ne mette donc sa fierté dans des hommes, car tout vous appartient,
      22 que ce soit Paul, Apollos, Céphas, le monde, la vie, la mort, le présent ou l'avenir. Tout est à vous,
      23 et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu.

      1 Corinthiens 4

      1 Ainsi donc, qu'on nous considère comme des serviteurs de Christ et des administrateurs des mystères de Dieu.
      2 Du reste, ce qu'on demande des administrateurs, c'est qu’ils soient trouvés fidèles.
      3 Pour ma part, il m'importe très peu d'être jugé par vous ou par un tribunal humain. Bien plus, je ne me juge pas non plus moi-même.
      4 Ma conscience, il est vrai, ne me reproche rien, mais ce n'est pas pour autant que je peux être considéré comme juste. Celui qui me juge, c'est le Seigneur.
      5 C'est pourquoi ne portez aucun jugement avant le moment fixé, avant le retour du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et il dévoilera les intentions des cœurs. Chacun recevra alors de Dieu la louange qui lui revient.
      6 Frères et sœurs, c’est à cause de vous que j'ai appliqué ces images à Apollos et à moi-même, afin que vous appreniez par notre exemple à ne pas aller [dans vos pensées] au-delà de ce qui est écrit et que personne ne s'enfle d'orgueil en prenant parti pour l'un contre l'autre.
      7 En effet, qui est celui qui te distingue ? Qu'as-tu que tu n'aies pas reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi faire le fier comme si tu ne l'avais pas reçu ?
      8 Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous êtes riches, vous avez commencé à régner sans nous. Si seulement vous pouviez régner en effet, pour que nous aussi nous puissions régner avec vous !
      9 En effet, il me semble que Dieu a fait de nous, apôtres, les derniers des hommes, des condamnés à mort en quelque sorte, puisque nous avons été donnés en spectacle au monde, aux anges et aux hommes.
      10 Nous sommes fous à cause de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés et nous sommes méprisés !
      11 Jusqu'à cette heure, nous souffrons de la faim, de la soif, du dénuement ; nous sommes maltraités, errants ;
      12 nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains. Injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous supportons ;
      13 calomniés, nous répondons avec bonté. Nous sommes devenus comme les balayures du monde, le déchet de tous, jusqu'à maintenant.
      14 Ce n'est pas pour vous faire honte que j'écris cela, mais je vous avertis comme mes enfants bien-aimés.
      15 En effet, même si vous aviez 10'000 maîtres en Christ, vous n'avez cependant pas plusieurs pères, puisque c'est moi qui vous ai donné la vie en Jésus-Christ par l'Evangile.
      16 Je vous en supplie donc : soyez mes imitateurs.
      17 Pour cela je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien-aimé et fidèle dans le Seigneur. Il vous rappellera quels sont mes principes de vie en Christ, tels que je les enseigne partout, dans toutes les Eglises.
      18 Quelques-uns se sont enflés d'orgueil en pensant que je ne viendrais pas chez vous.
      19 Mais je viendrai bientôt, si c'est la volonté du Seigneur, et je prendrai connaissance non des paroles, mais de la puissance de ceux qui se sont enflés d'orgueil.
      20 En effet, le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance.
      21 Que voulez-vous ? Que je vienne chez vous avec un bâton, ou avec amour et dans un esprit de douceur ?

      1 Corinthiens 5

      1 On entend généralement dire qu'il y a de l'immoralité sexuelle parmi vous, et une immoralité telle qu'on ne la mentionne même pas chez les non-croyants ; c'est au point que l'un de vous a pris la femme de son père.
      2 Et vous êtes enflés d'orgueil ! Vous auriez dû plutôt prendre le deuil, de sorte que l'auteur de cet acte soit exclu du milieu de vous !
      3 Quant à moi, absent de corps mais présent en esprit, j'ai déjà jugé l'auteur d'un tel acte comme si j'étais présent.
      4 Quand vous vous rassemblerez au nom de [notre] Seigneur Jésus[-Christ] – je serai avec vous en esprit –, avec la puissance de notre Seigneur Jésus-Christ
      5 livrez un tel homme à Satan pour la destruction de la nature pécheresse afin que l’esprit soit sauvé le jour du Seigneur Jésus.
      6 Vous n’avez vraiment pas de quoi être fiers ! Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte ?
      7 Purifiez-vous [donc] du vieux levain afin d’être une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain. En effet, Christ, notre agneau pascal, a été sacrifié [pour nous].
      8 Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, le levain du mal et de la méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité.
      9 Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas entretenir de relations avec ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle.
      10 Je ne parlais pas d'une manière absolue des gens de ce monde qui vivent dans l'immoralité ou sont toujours désireux de posséder plus, voleurs, idolâtres ; autrement, il vous faudrait sortir du monde.
      11 En fait, ce que je vous ai écrit, c'est de ne pas entretenir de relations avec quelqu'un qui, tout en se disant votre frère, vit dans l'immoralité sexuelle, est toujours désireux de posséder plus, idolâtre, calomniateur, ivrogne ou voleur, de ne pas même manger avec un tel homme.
      12 Est-ce à moi, en effet, de juger les gens de l’extérieur ? N'est-ce pas ceux de l’intérieur que vous devez juger ?
      13 Les gens de l’extérieur, Dieu les jugera. Chassez le méchant du milieu de vous.

      1 Corinthiens 6

      1 Lorsque l'un d'entre vous a un litige avec un autre, comment ose-t-il demander justice devant les injustes, et non devant les saints ?
      2 Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c’est par vous que le monde doit être jugé, êtes-vous incapables de rendre des jugements de faible importance ?
      3 Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Combien plus les affaires de la vie courante !
      4 Or si vous avez des litiges concernant les affaires de la vie courante, vous prenez pour juges des gens dont l'Eglise ne fait aucun cas !
      5 Je le dis à votre honte. Ainsi, il n'y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse juger entre ses frères et sœurs !
      6 Au contraire, un frère est en procès contre un frère, et cela devant des incroyants !
      7 C'est déjà pour vous un échec complet que d'avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne supportez-vous pas plutôt une injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ?
      8 Mais c'est vous au contraire qui commettez l'injustice et qui dépouillez les autres, et c'est envers des frères et sœurs que vous agissez ainsi !
      9 Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas du royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les travestis, ni les homosexuels,
      10 ni les voleurs, ni les hommes toujours désireux de posséder plus, ni les ivrognes, ni les calomniateurs, ni les exploiteurs n'hériteront du royaume de Dieu.
      11 Et c'est là ce que vous étiez, certains d'entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été déclarés saints, mais vous avez été déclarés justes au nom du Seigneur Jésus[-Christ] et par l'Esprit de notre Dieu.
      12 Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile ; tout m'est permis, mais je ne me laisserai pas dominer par quoi que ce soit.
      13 Les aliments sont pour le ventre et le ventre pour les aliments, et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'immoralité sexuelle : il est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps.
      14 Or Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance.
      15 Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres de Christ ? Prendrai-je les membres de Christ pour en faire les membres d'une prostituée ? Certainement pas !
      16 Ne savez-vous pas que celui qui s'unit à la prostituée est un seul corps avec elle ? En effet, il est dit : Les deux ne feront qu’un.
      17 Mais celui qui s'unit au Seigneur est un seul esprit avec lui.
      18 Fuyez l'immoralité sexuelle. Tout autre péché qu'un homme commet est extérieur à son corps, mais celui qui se livre à l'immoralité sexuelle pèche contre son propre corps.
      19 Ne le savez-vous pas ? Votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu. Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes,
      20 car vous avez été rachetés à un grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps [et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu].

      1 Corinthiens 7

      1 Au sujet de ce que vous m'avez écrit, il est bon pour l'homme de ne pas prendre de femme.
      2 Toutefois, pour éviter toute immoralité sexuelle, que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari.
      3 Que le mari rende à sa femme l’affection qu'il lui doit et que la femme agisse de même envers son mari.
      4 Ce n’est pas la femme qui est maîtresse de son corps, mais son mari. De même, ce n’est pas le mari qui est maître de son corps, mais sa femme.
      5 Ne vous privez pas l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vous consacrer [au jeûne et] à la prière ; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente à cause de votre manque de maîtrise.
      6 Je dis cela comme une concession, et non comme un ordre.
      7 Je voudrais que tous soient comme moi ; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre.
      8 A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il est bien pour eux de rester comme moi.
      9 Mais s'ils ne peuvent pas se maîtriser, qu'ils se marient, car il vaut mieux se marier que de brûler de désir.
      10 A ceux qui sont mariés j’adresse, non pas moi, mais le Seigneur, cette instruction : que la femme ne se sépare pas de son mari
      11 – si elle est séparée de lui, qu'elle reste sans se remarier ou qu'elle se réconcilie avec son mari – et que le mari ne divorce pas de sa femme.
      12 Aux autres, ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis : si un frère a une femme non croyante et qu'elle soit d'accord d'habiter avec lui, qu'il ne divorce pas d’elle ;
      13 et si une femme a un mari non croyant et qu'il soit d'accord d'habiter avec elle, qu'elle ne divorce pas de son mari.
      14 En effet, le mari non croyant bénéficie de la sainteté de sa femme, et la femme non croyante bénéficie de la sainteté de son mari ; autrement, vos enfants ne seraient pas purs, alors qu'en réalité ils sont saints.
      15 Si le non-croyant veut se séparer, qu'il le fasse ; le frère ou la sœur n’est pas lié dans un tel cas. Dieu nous a appelés à vivre en paix.
      16 En effet, comment peux-tu savoir, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou comment peux-tu savoir, mari, si tu sauveras ta femme ?
      17 Par ailleurs, que chacun vive selon la part que le Seigneur lui a attribuée, selon l'appel qu'il a reçu de Dieu. C'est ce que je prescris dans toutes les Eglises.
      18 Quelqu'un était-il circoncis quand il a été appelé ? Qu'il ne cherche pas à le cacher. Quelqu'un était-il incirconcis quand il a été appelé ? Qu'il ne se fasse pas circoncire.
      19 La circoncision n'est rien et l'incirconcision n'est rien non plus, mais ce qui compte, c'est le respect des commandements de Dieu.
      20 Que chacun reste dans la condition qui était la sienne lorsqu'il a été appelé.
      21 Etais-tu esclave quand tu as été appelé ? Ne t'en inquiète pas mais, si tu peux devenir libre, profites-en plutôt.
      22 En effet, l'esclave qui a été appelé par le Seigneur est un affranchi du Seigneur ; de même, l'homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ.
      23 Vous avez été rachetés à un grand prix : ne devenez pas esclaves des hommes.
      24 Frères et sœurs, que chacun reste devant Dieu dans la condition qui était la sienne lorsqu'il a été appelé.
      25 Au sujet des personnes non mariées, je n'ai pas d'ordre du Seigneur, mais je donne un avis, en homme qui a reçu du Seigneur la grâce d'être digne de confiance.
      26 Voici donc ce que j'estime bon, à cause des temps actuels de détresse : il est bon pour chacun de rester comme il est.
      27 Es-tu lié à une femme ? Ne cherche pas à rompre ce lien. N'es-tu pas lié à une femme ? Ne cherche pas de femme.
      28 Si toutefois tu te maries, tu ne pèches pas, et si la jeune fille se marie, elle ne pèche pas. Cependant, les personnes mariées connaîtront des souffrances dans leur vie, et je voudrais vous les épargner.
      29 Ce que je veux dire, frères et sœurs, c’est que le temps est court. Désormais, que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'en avaient pas,
      30 ceux qui pleurent comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent comme s'ils ne se réjouissaient pas, ceux qui achètent comme s'ils ne possédaient pas,
      31 et ceux qui jouissent de ce monde comme s'ils n'en jouissaient pas, car le monde dans sa forme actuelle passe.
      32 Or, je voudrais que vous soyez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié se préoccupe des affaires du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur,
      33 alors que celui qui est marié se préoccupe des affaires de ce monde, des moyens de plaire à sa femme.
      34 Il y a aussi une différence entre la femme non mariée et la jeune fille : celle qui n’est pas mariée se préoccupe des affaires du Seigneur, afin d'être sainte de corps et d'esprit, alors que celle qui est mariée se préoccupe des affaires de ce monde, des moyens de plaire à son mari.
      35 Je dis cela dans votre intérêt ; ce n'est pas pour vous imposer des contraintes, mais pour vous montrer ce qui est convenable et à même de vous attacher au Seigneur sans tiraillements.
      36 Si quelqu'un estime agir de façon inconvenante envers sa fiancée en la laissant dépasser la fleur de l’âge et si tel doit être le cas, qu'il fasse comme il le veut. Il ne pèche pas, qu'ils se marient.
      37 Quant à celui qui tient ferme dans son cœur, sans contrainte et avec l’exercice de sa propre volonté, et qui a décidé en lui-même de garder le célibat, il fait bien.
      38 Ainsi, celui qui se marie [avec sa fiancée] fait bien, et celui qui ne se marie pas fait mieux.
      39 Une femme est liée ? par la loi ? à son mari aussi longtemps qu'il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est libre de se remarier avec qui elle veut, à condition que ce soit dans le Seigneur.
      40 Cependant, à mon avis, elle est plus heureuse si elle reste comme elle est. Et moi aussi, je crois avoir l'Esprit de Dieu.

      1 Corinthiens 8

      1 En ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. – La connaissance rend orgueilleux, mais l'amour édifie.
      2 Si quelqu'un croit savoir quelque chose, il ne connaît encore rien comme il faudrait connaître.
      3 Mais si quelqu'un aime Dieu, il est connu de lui. –
      4 Donc, pour ce qui est de manger des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde et qu'il n'y a qu’un seul Dieu.
      5 En effet, il est vrai qu’il y a des êtres appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, et de fait il y a beaucoup de dieux et de seigneurs.
      6 Néanmoins, pour nous il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous vivons, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous vivons.
      7 Mais tous n'ont pas cette connaissance. Quelques-uns, marqués par la manière dont ils perçoivent encore les idoles, mangent de ces viandes comme leur étant sacrifiées, et leur conscience, qui est faible, en est souillée.
      8 Or ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu : si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus ; si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins.
      9 Veillez, toutefois, à ce que votre liberté ne devienne pas un obstacle pour les faibles.
      10 En effet, si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d'idoles, lui qui est faible, ne sera-t-il pas encouragé dans sa conscience à manger des viandes sacrifiées aux idoles ?
      11 Ainsi, à cause de ta connaissance le faible ira à sa perte, ce frère pour lequel Christ est mort !
      12 En péchant ainsi contre les frères et sœurs et en blessant leur conscience, qui est faible, c’est contre Christ que vous péchez.
      13 C'est pourquoi, si un aliment représente un piège pour mon frère, je ne mangerai jamais de viande afin de ne pas faire trébucher mon frère.

      1 Corinthiens 9

      1 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N'ai-je pas vu Jésus[-Christ] notre Seigneur ? N'êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur ?
      2 Si pour d'autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous, car vous êtes l’empreinte qui authentifie mon service en tant qu’apôtre dans le Seigneur.
      3 C'est là ma défense contre ceux qui m'accusent.
      4 N'avons-nous pas le droit de manger et de boire ?
      5 N'avons-nous pas le droit d'emmener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme le font les autres apôtres, les frères du Seigneur et Céphas ?
      6 Ou bien sommes-nous les seuls, Barnabas et moi, à ne pas avoir le droit de ne pas travailler ?
      7 Qui donc sert dans une armée à ses propres frais ? Qui plante une vigne et n'en mange pas le fruit ? Qui prend soin d’un troupeau et ne se nourrit pas du lait du troupeau ?
      8 Est-ce purement d'un point de vue humain que je dis cela ? La loi ne le dit-elle pas aussi ?
      9 En effet, il est écrit dans la loi de Moïse : Tu ne mettras pas de muselière au bœuf quand il foule le grain. Dieu s'inquiète-t-il des bœufs
      10 ou bien est-ce principalement à cause de nous qu’il parle ? Oui, c'est à cause de nous que cela a été écrit, car celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui bat le blé doit le faire avec l'espoir de recevoir sa part.
      11 Si nous avons semé pour vous les biens spirituels, est-ce trop si nous récoltons une part de vos biens matériels ?
      12 Si d'autres exercent ce droit sur vous, n'est-ce pas plutôt à nous d'en jouir ? Mais nous n'avons pas recouru à ce droit ; au contraire, nous supportons tout afin de ne pas créer d'obstacle à l'Evangile de Christ.
      13 Ne savez-vous pas que ceux qui assurent le service du culte sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l'autel reçoivent une part de ce qui est offert sur l'autel ?
      14 De même aussi, le Seigneur a prescrit à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile.
      15 Quant à moi, je n'ai eu recours à aucun de ces droits, et je n'écris pas cela pour qu'ils me soient accordés, car j'aimerais mieux mourir plutôt que de me laisser enlever ce sujet de fierté.
      16 Si j'annonce l'Evangile, il n’y a pour moi aucun sujet de fierté, car c’est une nécessité qui m'est imposée, et malheur à moi si je n'annonce pas l'Evangile !
      17 Si je le fais de bon cœur, j’en ai la récompense ; mais si je le fais malgré moi, c'est une charge qui m'est confiée.
      18 Quelle est donc ma récompense ? C'est d'offrir gratuitement l'Evangile [de Christ] que j'annonce, sans faire usage de mon droit de prédicateur de l'Evangile.
      19 En effet, bien que libre vis-à-vis de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin de gagner le plus grand nombre.
      20 Avec les Juifs, j'ai été comme un Juif afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi de Moïse, comme si j'étais sous la loi [– bien que n’étant pas moi-même sous la loi –] afin de gagner ceux qui sont sous la loi ;
      21 avec ceux qui sont sans la loi, comme si j'étais sans la loi – bien que je ne sois pas sans la loi de Dieu, puisque je me conforme à la loi de Christ – afin de gagner ceux qui sont sans la loi.
      22 J'ai été [comme] faible avec les faibles afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous afin d'en sauver de toute manière quelques-uns,
      23 et je fais cela à cause de l'Evangile afin d'avoir part à ses bénédictions.
      24 Ne savez-vous pas que les concurrents dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter.
      25 Tous les athlètes s'imposent toutes sortes de privations, et ils le font pour obtenir une couronne qui va se détruire ; mais nous, c’est pour une couronne indestructible.
      26 Moi donc, je cours, mais pas comme à l’aventure ; je boxe, mais non pour battre l'air.
      27 Au contraire, je traite durement mon corps et je le discipline, de peur d'être moi-même disqualifié après avoir prêché aux autres.

      1 Corinthiens 10

      1 Frères et sœurs, je ne veux pas vous laisser ignorer que nos ancêtres ont tous été sous la nuée et qu’ils ont tous passé à travers la mer ;
      2 ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer,
      3 ils ont tous mangé la même nourriture spirituelle
      4 et ils ont tous bu la même boisson spirituelle. En effet, ils buvaient à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était Christ.
      5 Mais la plupart d'entre eux n’ont pas été approuvés par Dieu, puisqu'ils sont morts dans le désert.
      6 Or ces faits sont arrivés pour nous servir d'exemples, afin que nous n'ayons pas de mauvais désirs comme eux en ont eu.
      7 Ne devenez pas idolâtres comme certains d'entre eux. En effet, il est écrit : Le peuple s'assit pour manger et pour boire ; puis ils se levèrent pour s’amuser.
      8 Ne nous livrons pas non plus à l’immoralité sexuelle comme certains d'entre eux l'ont fait, de sorte que 23'000 sont tombés en un seul jour.
      9 Ne provoquons pas Christ comme certains d'entre eux l'ont fait, si bien qu’ils sont morts, victimes des serpents.
      10 Ne murmurez pas comme certains d'entre eux l’ont fait, de sorte qu’ils sont morts sous les coups du destructeur.
      11 Tous ces faits leur sont arrivés pour servir d'exemples, et ils ont été écrits pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des temps.
      12 Ainsi donc, que celui qui croit être debout fasse attention à ne pas tomber !
      13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine. Dieu est fidèle, et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter.
      14 C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie.
      15 Je vous parle comme à des personnes intelligentes ; jugez vous-mêmes de ce que je dis.
      16 La coupe de bénédiction que nous bénissons n'est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons n'est-il pas la communion au corps de Christ ?
      17 Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes nombreux, nous formons un seul corps, car nous participons tous à un même pain.
      18 Voyez les Israélites : ceux qui mangent les animaux offerts en sacrifice ne sont-ils pas en communion avec l'autel ?
      19 Que veux-je donc dire ? Que la viande sacrifiée aux idoles aurait de l’importance, ou qu'une idole serait quelque chose ? Pas du tout.
      20 Mais ce que les non-Juifs sacrifient, ils le sacrifient à des démons, et non à Dieu ; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons.
      21 Vous ne pouvez pas boire à la coupe du Seigneur et à la coupe des démons ; vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur et à la table des démons.
      22 Ou bien voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que lui ?
      23 Tout [m’]est permis, mais tout n'est pas utile ; tout [m’]est permis, mais tout n'édifie pas.
      24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais plutôt celui de l’autre.
      25 Mangez de tout ce qui se vend au marché sans vous poser de question par motif de conscience,
      26 car la terre avec tout ce qu'elle contient appartient au Seigneur.
      27 Si un non-croyant vous invite et que vous acceptiez d’y aller, mangez de tout ce qu'on vous présentera sans vous poser de question par motif de conscience.
      28 Mais si quelqu'un vous dit : « C’est de la viande offerte aux idoles », n'en mangez pas à cause de celui qui vous a informés et par motif de conscience.
      29 Je parle ici non de votre conscience, mais de celle de l'autre personne. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère ?
      30 Si moi, je mange avec reconnaissance, pourquoi devrais-je être blâmé à propos d’un aliment pour lequel je remercie Dieu ?
      31 Ainsi donc, que vous mangiez, que vous buviez ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.
      32 Ne soyez une cause de faux pas ni pour les non-Juifs, ni pour les Juifs, ni pour l'Eglise de Dieu.
      33 Faites comme moi : je m'efforce en tout de plaire à tous, recherchant non mon avantage mais celui du plus grand nombre afin qu'ils soient sauvés.

      1 Corinthiens 11

      1 Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ.
      2 Je vous félicite de ce que vous vous souvenez de moi à tout point de vue et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai transmises.
      3 Je veux cependant que vous sachiez ceci : Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ.
      4 Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte déshonore son chef.
      5 Toute femme, en revanche, qui prie ou qui prophétise la tête non couverte déshonore son chef à elle. En effet, c'est exactement comme si elle était rasée.
      6 Si une femme n'a pas la tête couverte, qu'elle se tonde aussi les cheveux. Et s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux tondus ou d'être rasée, qu'elle se couvre donc la tête.
      7 L'homme n’est pas tenu de se couvrir la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu ; la femme, elle, est la gloire de l'homme.
      8 En effet, ce n’est pas l'homme qui a été tiré de la femme, mais la femme de l'homme ;
      9 et ce n’est pas l'homme qui a été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l'homme.
      10 Voilà pourquoi, à cause des anges, la femme doit porter sur la tête une marque d'autorité.
      11 Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'existe pas sans l'homme, ni l'homme sans la femme,
      12 car, de même que la femme a été tirée de l'homme, de même l'homme naît de la femme, et tout vient de Dieu.
      13 Jugez-en vous-mêmes : est-il convenable pour une femme de prier Dieu sans avoir la tête couverte ?
      14 La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter des cheveux longs,
      15 alors que c'est une gloire pour la femme d'en porter parce que la chevelure lui a été donnée pour servir de voile ?
      16 Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas une telle habitude, et les Eglises de Dieu non plus.
      17 En faisant la remarque suivante, je ne peux pas vous féliciter, car vous vous rassemblez non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires.
      18 Tout d'abord, j'apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions – et je le crois en partie.
      19 Il faut bien en effet qu'il y ait aussi des divisions parmi vous, afin que l'on puisse reconnaître ceux qui sont approuvés de Dieu au milieu de vous. –
      20 Ainsi donc, lorsque vous vous réunissez, ce n'est pas pour prendre part au repas du Seigneur,
      21 car, dès que vous vous mettez à table, chacun s'empresse de prendre son propre repas, de sorte que l'un a faim, tandis que l'autre est ivre.
      22 N'avez-vous pas des maisons pour manger et boire ? Ou bien méprisez-vous l'Eglise de Dieu et voulez-vous faire honte à ceux qui n'ont rien ? Que vous dire ? Faut-il vous féliciter ? Sur ce point, je ne vous félicite pas.
      23 En effet, j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis. Le Seigneur Jésus, la nuit où il a été arrêté, a pris du pain.
      24 Après avoir remercié Dieu, il l’a rompu et a dit : [ « Prenez, mangez. ] Ceci est mon corps qui est [rompu] pour vous. Faites ceci en souvenir de moi. »
      25 De même, après le repas, il a pris la coupe et a dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang. Faites ceci en souvenir de moi toutes les fois que vous en boirez. »
      26 En effet, toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne.
      27 C'est pourquoi, celui qui mange ce pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur.
      28 Que chacun donc s'examine lui-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe,
      29 car celui qui mange et boit [indignement], sans discerner le corps [du Seigneur], mange et boit un jugement contre lui-même.
      30 C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et que plusieurs sont morts.
      31 Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés.
      32 Mais quand nous sommes jugés, c’est le Seigneur qui nous corrige afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde.
      33 Ainsi, mes frères et sœurs, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres.
      34 Si quelqu'un a faim, qu'il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour attirer un jugement sur vous. Quant aux autres questions, je les réglerai quand je viendrai chez vous.

      1 Corinthiens 12

      1 En ce qui concerne les réalités spirituelles, je ne veux pas, frères et sœurs, que vous soyez dans l'ignorance.
      2 Vous savez comment, lorsque vous étiez étrangers au peuple de Dieu, vous vous laissiez irrésistiblement entraîner vers les idoles muettes.
      3 C'est pourquoi je vous le déclare, personne, s'il parle par l'Esprit de Dieu, ne dit : « Jésus est maudit ! » Et personne ne peut dire : « Jésus est le Seigneur ! » si ce n'est par le Saint-Esprit.
      4 Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ;
      5 diversité de services, mais le même Seigneur ;
      6 diversité d'actes, mais le même Dieu qui accomplit tout en tous.
      7 Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour le bien de tous.
      8 En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse ; à un autre une parole de connaissance, selon le même Esprit ;
      9 à un autre la foi, par le même Esprit ; à un autre des dons de guérisons, par le même Esprit ;
      10 à un autre la possibilité de faire des miracles ; à un autre la prophétie ; à un autre le discernement des esprits ; à un autre diverses langues ; à un autre l'interprétation des langues.
      11 Mais toutes ces choses, c’est un seul et même Esprit qui les accomplit, en les distribuant à chacun en particulier comme il le veut.
      12 Le corps forme un tout mais a pourtant plusieurs organes, et tous les organes du corps, malgré leur grand nombre, ne forment qu'un seul corps. Il en va de même pour Christ.
      13 En effet, que nous soyons juifs ou grecs, esclaves ou libres, nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps et nous avons tous bu à un seul Esprit.
      14 Ainsi, le corps n'est pas formé d'un seul organe, mais de plusieurs.
      15 Si le pied disait : « Puisque je ne suis pas une main, je n’appartiens pas au corps », ne ferait-il pas partie du corps pour autant ?
      16 Et si l'oreille disait : « Puisque je ne suis pas un œil, je n’appartiens pas au corps », ne ferait-elle pas partie du corps pour autant ?
      17 Si tout le corps était un œil, où serait l'ouïe ? S'il était tout entier l'ouïe, où serait l'odorat ?
      18 En fait, Dieu a placé chacun des organes dans le corps comme il l’a voulu.
      19 S'ils étaient tous un seul organe, où serait le corps ?
      20 Il y a donc plusieurs organes, mais un seul corps.
      21 L'œil ne peut pas dire à la main : « Je n'ai pas besoin de toi », ni la tête dire aux pieds : « Je n'ai pas besoin de vous. »
      22 Bien plus, les parties du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires,
      23 et celles que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus grand honneur. Ainsi nos organes les moins décents sont traités avec plus d'égards,
      24 tandis que ceux qui sont décents n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait,
      25 afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps mais que tous les membres prennent également soin les uns des autres.
      26 Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.
      27 Vous êtes le corps de Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.
      28 Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants, ensuite viennent les miracles, puis les dons de guérisons, les aptitudes à secourir, à diriger, à parler diverses langues.
      29 Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils enseignants ? Tous font-ils des miracles ?
      30 Tous ont-ils des dons de guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ?
      31 Aspirez aux dons les meilleurs. Je vais encore vous montrer la voie par excellence.

      1 Corinthiens 13

      1 Si je parle les langues des hommes, et même celles des anges, mais que je n'ai pas l'amour, je suis un cuivre qui résonne ou une cymbale qui retentit.
      2 Si j'ai le don de prophétie, la compréhension de tous les mystères et toute la connaissance, si j'ai même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, mais que je n'ai pas l'amour, je ne suis rien.
      3 Et si je distribue tous mes biens aux pauvres, si même je livre mon corps aux flammes, mais que je n'ai pas l'amour, cela ne me sert à rien.
      4 L'amour est patient, il est plein de bonté ; l'amour n'est pas envieux ; l'amour ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil,
      5 il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il ne soupçonne pas le mal,
      6 il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité ;
      7 il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.
      8 L'amour ne meurt jamais. Les prophéties disparaîtront, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra.
      9 En effet, nous connaissons partiellement et nous prophétisons partiellement,
      10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra.
      11 Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu un homme, j'ai mis fin à ce qui était de l'enfant.
      12 Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, de manière peu claire, mais alors nous verrons face à face ; aujourd'hui je connais partiellement, mais alors je connaîtrai complètement, tout comme j'ai été connu.
      13 Maintenant donc ces trois choses restent : la foi, l'espérance, l'amour ; mais la plus grande des trois, c'est l'amour.

      1 Corinthiens 14

      1 Recherchez l'amour. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à la prophétie.
      2 En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c'est en esprit qu'il dit des paroles mystérieuses.
      3 Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les encourage, les réconforte.
      4 Celui qui parle en langue s'édifie lui-même, alors que celui qui prophétise édifie l'Eglise.
      5 Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus important que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'interprète pour que l'Eglise reçoive une édification.
      6 Et maintenant, frères et sœurs, en quoi vous serais-je utile si je venais chez vous en parlant en langues au lieu de vous apporter une parole de révélation, de connaissance, de prophétie ou d'enseignement ?
      7 Si les objets inanimés qui rendent un son, comme une flûte ou une harpe, ne rendent pas des sons distincts, comment reconnaîtra-t-on la mélodie jouée sur eux ?
      8 Et si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat ?
      9 Il en va de même pour vous : si votre langue ne donne pas une parole intelligible, comment saura-t-on ce que vous dites ? En effet, vous parlerez en l'air.
      10 Si nombreuses que puissent être les diverses langues dans le monde, aucune [d’entre elles] n'est dépourvue de signification.
      11 Si donc je ne connais pas le sens d’une langue, je serai un étranger pour celui qui parle, et celui qui parle sera un étranger pour moi.
      12 Vous de même, puisque vous aspirez aux dons spirituels, cherchez à posséder avec abondance ceux qui édifient l'Eglise !
      13 C'est pourquoi, que celui qui parle en langue prie afin de pouvoir interpréter.
      14 En effet, si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence est stérile.
      15 Que faire donc ? Je prierai avec mon esprit, mais je prierai aussi avec mon intelligence ; je chanterai avec mon esprit, mais je chanterai aussi avec mon intelligence.
      16 En effet, si tu prononces une bénédiction avec ton esprit seulement, comment celui qui fait partie des simples auditeurs pourra-t-il répondre « Amen ! » à ta prière de reconnaissance, puisqu'il ne sait pas ce que tu dis ?
      17 Certes, tu prononces une belle prière de reconnaissance, mais l'autre n'est pas édifié.
      18 Je remercie [mon] Dieu de ce que je parle en langues plus que vous tous.
      19 Mais, dans l'Eglise, j’aime mieux dire 5 paroles avec mon intelligence afin d'instruire aussi les autres, plutôt que 10'000 paroles en langue.
      20 Frères et sœurs, ne raisonnez pas comme des enfants. Au contraire, pour le mal, soyez des bébés, mais par rapport au raisonnement, soyez des adultes.
      21 Il est écrit dans la loi : C'est par des hommes d'une autre langue et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple, et même ainsi, ils ne m'écouteront pas, dit le Seigneur.
      22 Par conséquent, les langues sont un signe non pour les croyants, mais pour les non-croyants ; la prophétie, quant à elle, est un signe non pour les non-croyants, mais pour les croyants.
      23 Si donc, alors que l'Eglise entière est rassemblée, tous parlent en langues et qu’il entre de simples auditeurs ou des non-croyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous ?
      24 En revanche, si tous prophétisent et qu’un non-croyant ou un simple auditeur entre, il est convaincu de péché par tous, il est jugé par tous ;
      25 [ainsi] les secrets de son cœur sont dévoilés, et il tombera alors le visage contre terre pour adorer Dieu en déclarant que Dieu est réellement au milieu de vous.
      26 Que faire donc, frères et sœurs ? Lorsque vous vous réunissez, chacun [de vous] peut apporter un cantique, un enseignement, une révélation, une langue ou une interprétation. Que tout se fasse pour l'édification.
      27 Y en a-t-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu'un interprète.
      28 S'il n'y a pas d'interprète, qu'on se taise dans l'Eglise et qu'on parle à soi-même et à Dieu.
      29 Quant aux prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres évaluent leur message.
      30 Et si un autre membre de l’assistance a une révélation, que le premier se taise.
      31 En effet, vous pouvez tous prophétiser l'un après l'autre, afin que tous soient instruits et que tous soient encouragés.
      32 L’esprit des prophètes est soumis aux prophètes,
      33 car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Eglises des saints,
      34 que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler, mais elles doivent se soumettre, comme le dit aussi la loi.
      35 Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leur mari à la maison, car il est inconvenant pour une femme de parler dans l'Eglise.
      36 Serait-ce de chez vous que la parole de Dieu est sortie ? Ou est-ce à vous seuls qu'elle est parvenue ?
      37 Si quelqu'un croit être prophète ou dirigé par l’Esprit, qu'il reconnaisse dans ce que je vous écris un commandement du Seigneur.
      38 Et si quelqu'un l'ignore, qu'il l'ignore !
      39 Ainsi donc, frères et sœurs, aspirez au don de prophétie et n'empêchez pas de parler en langues,
      40 mais que tout se fasse convenablement et avec ordre.

      1 Corinthiens 15

      1 Je vous rappelle, frères et sœurs, l'Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et dans lequel vous tenez ferme.
      2 C’est aussi par lui que vous êtes sauvés si vous le retenez dans les termes où je vous l'ai annoncé ; autrement, votre foi aurait été inutile.
      3 Je vous ai transmis avant tout le message que j'avais moi aussi reçu : Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ;
      4 il a été enseveli et il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Ecritures.
      5 Ensuite il est apparu à Céphas, puis aux douze.
      6 Après cela, il est apparu à plus de 500 frères et sœurs à la fois, dont la plupart sont encore vivants et dont quelques-uns sont morts.
      7 Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres.
      8 Après eux tous, il m'est apparu à moi aussi, comme à un enfant né hors terme.
      9 En effet, je suis le plus petit des apôtres et je ne mérite même pas d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu.
      10 Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n'a pas été sans résultat. Au contraire, j'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu [qui est] avec moi.
      11 Ainsi donc, que ce soit moi ou que ce soient eux, voilà le message que nous prêchons, et voilà aussi ce que vous avez cru.
      12 Or, si l'on prêche que Christ est ressuscité, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils dire qu'il n'y a pas de résurrection des morts ?
      13 S'il n'y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité.
      14 Et si Christ n'est pas ressuscité, alors notre prédication est vide, et votre foi aussi.
      15 Il se trouve même que nous sommes de faux témoins vis-à-vis de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité Christ. Or il ne l'a pas fait si les morts ne ressuscitent pas.
      16 En effet, si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n'est pas ressuscité.
      17 Or, si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est inutile, vous êtes encore dans vos péchés,
      18 et par conséquent ceux qui sont morts en Christ sont aussi perdus.
      19 Si c'est pour cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.
      20 Mais en réalité, Christ est ressuscité, précédant ainsi ceux qui sont morts.
      21 En effet, puisque la mort est venue à travers un homme, c'est aussi à travers un homme qu'est venue la résurrection des morts.
      22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ,
      23 mais chacun à son propre rang : Christ en premier, puis ceux qui appartiennent à Christ lors de son retour.
      24 Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir anéanti toute domination, toute autorité et toute puissance.
      25 En effet, il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds.
      26 Le dernier ennemi qui sera anéanti, c'est la mort.
      27 Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsque Dieu dit que tout lui a été soumis, il est évident que c’est à l’exception de celui qui lui a soumis toute chose.
      28 Lorsque tout lui aura été soumis, alors le Fils lui-même se soumettra à celui qui lui a soumis toute chose, afin que Dieu soit tout en tous.
      29 S’il en était autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent en aucun cas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?
      30 Et nous, pourquoi affrontons-nous à toute heure le danger ?
      31 Chaque jour je risque la mort, aussi vrai, frères et sœurs, que vous faites ma fierté en Jésus-Christ notre Seigneur.
      32 Si c'est dans une perspective purement humaine que j'ai combattu contre les bêtes à Ephèse, quel avantage m’en revient-il ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors mangeons et buvons, puisque demain nous mourrons.
      33 Ne vous y trompez pas, « les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs ».
      34 Revenez à votre bon sens, comme il convient, et ne péchez pas ; car certains d’entre vous ne connaissent pas Dieu, je le dis à votre honte.
      35 Mais quelqu'un dira : « Comment les morts ressuscitent-ils et avec quel corps reviennent-ils ? »
      36 Homme dépourvu de bon sens ! Ce que tu sèmes ne peut reprendre vie que s'il meurt.
      37 Et ce que tu sèmes, ce n'est pas la plante qui poussera ; c'est une simple graine, un grain de blé peut-être, ou d'une autre semence.
      38 Puis Dieu lui donne un corps, comme il le veut, et à chaque semence il donne un corps qui lui est propre.
      39 Les êtres vivants n'ont pas tous la même nature, mais autre est la nature des hommes, autre celle des quadrupèdes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons.
      40 Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres, mais l'éclat des corps célestes est différent de celui des corps terrestres.
      41 Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, et autre l'éclat des étoiles ; chaque étoile diffère même en éclat d'une autre étoile.
      42 C’est aussi le cas pour la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible, il ressuscite incorruptible.
      43 Il est semé méprisable, il ressuscite glorieux. Il est semé faible, il ressuscite plein de force.
      44 Il est semé corps naturel, il ressuscite corps spirituel. [S']il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel.
      45 C'est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est un esprit qui communique la vie.
      46 Mais ce n’est pas le spirituel qui vient en premier, c'est le naturel ; ce qui est spirituel vient ensuite.
      47 Le premier homme, tiré de la terre, est fait de poussière, le second homme, [le Seigneur, ] est du ciel.
      48 Tel est l'homme terrestre, tels sont aussi les hommes terrestres ; et tel est l'homme céleste, tels seront aussi les hommes célestes.
      49 Et de même que nous avons porté l'image de l’homme fait de poussière, nous porterons aussi l'image de celui qui est venu du ciel.
      50 Ce que je veux dire, frères et sœurs, c'est que notre nature actuelle ne peut pas hériter du royaume de Dieu, et que ce qui est corruptible n'hérite pas non plus de l'incorruptibilité.
      51 Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés,
      52 en un instant, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette. La trompette sonnera, alors les morts ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons transformés.
      53 Il faut en effet que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité et que ce corps mortel revête l'immortalité.
      54 Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira cette parole de l’Ecriture : La mort a été engloutie dans la victoire.
      55 Mort, où est ton aiguillon ? Enfer, où est ta victoire ?
      56 L'aiguillon de la mort, c'est le péché ; et ce qui donne sa puissance au péché, c'est la loi.
      57 Mais que Dieu soit remercié, lui qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !
      58 Ainsi, mes frères et sœurs bien-aimés, soyez fermes, inébranlables. Travaillez de mieux en mieux à l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas sans résultat dans le Seigneur.

      1 Corinthiens 16

      1 En ce qui concerne la collecte en faveur des saints, faites, vous aussi, comme je l'ai prescrit aux Eglises de la Galatie :
      5 Je viendrai chez vous après avoir traversé la Macédoine, car je vais passer par là.
      6 Il est possible que je séjourne quelque temps chez vous ou même que j’y passe l'hiver. Ainsi vous pourrez m’aider à poursuivre mon voyage là où je dois me rendre.
      7 Je ne veux pas, cette fois-ci, vous voir seulement en passant, mais j'espère rester quelque temps avec vous, si le Seigneur le permet.
      8 Cependant je resterai à Ephèse jusqu'à la Pentecôte,
      15 Voici encore une recommandation, frères et sœurs. Vous savez que la famille de Stéphanas est le premier fruit de l'Achaïe et qu'elle s'est consacrée au service des saints.
      17 Je me réjouis de la présence de Stéphanas, de Fortunatus et d'Achaïcus ; ils ont suppléé à votre absence,

      2 Corinthiens 1

      1 De la part de Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et du frère Timothée à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe et à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe :
      2 que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ !
      3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père plein de compassion et le Dieu de tout réconfort !
      4 Il nous réconforte dans toutes nos détresses afin que nous puissions réconforter ceux qui se trouvent dans la détresse, grâce à l’encouragement que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu.
      5 En effet, de même que les souffrances de Christ abondent pour nous, de même aussi, c’est par Christ que notre réconfort abonde.
      6 Si nous sommes dans la détresse, c'est pour votre réconfort et pour votre salut ; si nous sommes encouragés, c'est pour votre encouragement, pour vous permettre de supporter les mêmes souffrances que celles que nous endurons.
      15 C'est avec cette assurance que je voulais d'abord aller chez vous, afin que vous puissiez avoir une double grâce.
      16 Je voulais passer chez vous en me rendant en Macédoine, puis revenir de la Macédoine chez vous, avec l'espoir d’être soutenu par vous pour mon voyage en Judée.

      2 Corinthiens 2

      1 J'ai donc décidé en moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse.
      2 En effet, si je vous attriste, qui peut me réjouir, sinon celui que j'ai attristé ?
      3 J'ai écrit comme je l'ai fait pour ne pas être attristé, à mon arrivée, par ceux qui devaient me donner de la joie ; car en ce qui vous concerne, je suis convaincu que ma joie est aussi la vôtre, à vous tous.
      4 C'est dans une grande souffrance, le cœur angoissé et avec beaucoup de larmes que je vous ai écrit, non pas afin de vous attrister, mais afin que vous sachiez quel amour débordant j'ai pour vous.
      5 Si quelqu'un a été une cause de tristesse, ce n'est pas moi qu'il a attristé, c'est vous tous, du moins dans une certaine mesure, pour ne rien exagérer.
      6 Le blâme qui lui a été infligé par la majorité d’entre vous est suffisant pour cet homme.
      7 Maintenant, au contraire, vous devez plutôt lui pardonner et l'encourager, de peur qu'il ne soit accablé par une tristesse excessive.
      8 Je vous engage donc à faire preuve d'amour envers lui,
      9 car je vous ai aussi écrit dans le but de savoir, en vous mettant à l'épreuve, si vous êtes obéissants à tout point de vue.
      10 Or à qui vous pardonnez, je pardonne aussi ; et si j'ai pardonné quelque chose à quelqu’un, je l'ai fait à cause de vous, en présence de Christ,
      11 afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses intentions.
      12 Quand je suis arrivé à Troas pour annoncer l'Evangile de Christ, bien que le Seigneur m'y ait ouvert une porte, je n'avais pas l'esprit en repos parce que je n'avais pas trouvé mon frère Tite.
      13 C'est pourquoi j'ai pris congé d'eux et je suis parti pour la Macédoine.
      14 Que Dieu soit remercié, lui qui nous fait toujours triompher en Christ et qui propage partout, à travers nous, le parfum de sa connaissance !
      15 Nous sommes en effet pour Dieu la bonne odeur de Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent :
      16 pour les uns, un parfum de mort qui donne la mort, pour les autres, un parfum de vie qui donne la vie. – Et pour cette mission, qui donc est qualifié ? –
      17 En effet, nous ne falsifions pas la parole de Dieu, comme le font les autres, mais c'est avec pureté, c'est de la part de Dieu, en Christ et devant Dieu que nous parlons.

      2 Corinthiens 6

      14 Ne formez pas un attelage disparate avec des incroyants. En effet, quelle relation y a-t-il entre la justice et le mal ? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?
      15 Quel accord y a-t-il entre Christ et le diable ? Ou quelle part le croyant a-t-il avec l'incroyant ?
      16 Quel rapport peut-il y avoir entre le temple de Dieu et les idoles ? En effet, vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.
      17 C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur et je vous accueillerai.
      18 Je serai pour vous un père et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant.

      2 Corinthiens 7

      1 Puisque nous avons de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de tout ce qui souille notre corps et notre esprit et poursuivons jusqu’au bout la sainteté dans la crainte de Dieu.
      2 Faites-nous une place dans votre cœur ! Nous n'avons fait de tort à personne, nous n'avons ruiné personne, nous n'avons exploité personne.
      3 Ce n'est pas pour vous condamner que je parle ainsi, car j'ai déjà dit que vous êtes dans notre cœur à la vie et à la mort.
      4 J'ai une grande confiance en vous, j'ai toute raison d'être fier de vous ; je suis pleinement réconforté, débordant de joie au milieu de toutes nos difficultés.
      5 Depuis notre arrivée en Macédoine en effet, nous n'avons connu aucun repos ; nous étions au contraire pressés de toutes parts : luttes au-dehors, craintes au-dedans.
      6 Mais Dieu, qui réconforte ceux qui sont abattus, nous a encouragés par l'arrivée de Tite,
      7 et non seulement par son arrivée, mais encore par le réconfort qu'il avait reçu de vous. Il nous a raconté votre vive affection, vos larmes, votre zèle pour moi, de sorte que ma joie a été d'autant plus grande.
      8 Même si je vous ai attristés par ma lettre, je ne le regrette pas. Et si je l'ai regretté – car je vois que cette lettre vous a momentanément attristés –
      9 je me réjouis maintenant, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a amenés à changer d’attitude, car vous avez été attristés selon Dieu, si bien que vous n’avez subi aucun dommage de notre part.
      10 En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance qui conduit au salut et que l'on ne regrette jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort.
      11 Cette même tristesse selon Dieu, voyez quel empressement elle a produit en vous ! Quelles excuses, quelle indignation, quelle crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition ! Vous avez démontré à tout point de vue que vous étiez purs dans cette affaire.
      12 Si donc je vous ai écrit, ce n'était ni à cause de celui qui a commis le tort, ni à cause de celui qui l'a subi ; c'était afin de rendre évident à votre esprit, devant Dieu, votre empressement pour nous.
      13 Voilà ce qui nous a réconfortés. Mais nous n’avons pas seulement été réconfortés : nous avons été beaucoup plus encore réjouis de constater la joie de Tite, qui a eu l'esprit tranquillisé par vous tous.
      14 Si je me suis quelque peu vanté à votre sujet devant lui, je n'ai pas eu à en rougir ; mais, comme nous vous avons toujours dit la vérité, ce dont nous nous sommes montrés fiers auprès de Tite s'est aussi trouvé être la vérité.
      15 Et son affection pour vous est d'autant plus grande quand il se souvient de votre obéissance à tous et de l'accueil que vous lui avez réservé avec crainte et profond respect.
      16 Je me réjouis de pouvoir entièrement compter sur vous.

      2 Corinthiens 9

      1 Il est superflu que je vous écrive au sujet de ce service en faveur des saints.
      2 Je connais, en effet, votre bonne volonté : je m’en montre fier pour vous auprès des Macédoniens en affirmant que l'Achaïe est prête depuis l'année dernière, et votre zèle a stimulé la plupart d’entre eux.
      3 J'envoie cependant les frères afin que l'éloge que nous avons fait de vous ne soit pas démenti sur ce point et que vous soyez prêts, comme je l'ai affirmé.
      4 Je ne voudrais pas, si les Macédoniens m'accompagnent et ne vous trouvent pas prêts, que cette belle assurance tourne à notre honte, pour ne pas dire à la vôtre.
      5 J'ai donc jugé nécessaire d'encourager les frères à se rendre chez vous avant moi pour s'occuper de l’offrande que vous aviez promise. Ainsi, elle sera prête comme une vraie bénédiction, et non comme une manifestation de votre soif de posséder.
      6 Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment.
      7 Que chacun donne comme il l'a décidé dans son cœur, sans regret ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie.
      8 Dieu peut vous combler de toutes ses grâces afin que vous possédiez toujours à tout point de vue de quoi satisfaire à tous vos besoins et que vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne,
      9 comme il est écrit : Il a distribué ses bienfaits, il a donné aux pauvres ; sa justice subsiste à toujours.
      10 Que celui qui fournit de la semence au semeur et du pain pour sa nourriture vous fournisse et vous multiplie la semence, et qu'il augmente les fruits de votre justice.
      11 Ainsi vous serez enrichis à tout point de vue pour toutes sortes d’actes de générosité qui, par notre intermédiaire, feront monter des prières de reconnaissance vers Dieu.
      12 En effet, le service de cette collecte ne pourvoit pas seulement aux besoins des saints, il fait aussi abonder les prières de reconnaissance envers Dieu.
      13 A travers l’expérience qu’ils font de ce service, ils célèbrent la gloire de Dieu à cause de l’obéissance dont vous faites preuve dans votre adhésion à l'Evangile de Christ et de votre générosité dans la solidarité avec eux et avec tous.
      14 Et ils prient pour vous parce qu'ils ont une vive affection pour vous, à cause de la grâce surabondante que Dieu vous a faite.
      15 Que Dieu soit remercié pour son don incomparable !

      2 Corinthiens 10

      1 Moi Paul, je vous adresse un appel par la douceur et la bonté de Christ, moi qui suis humble quand je suis parmi vous mais plein de hardiesse envers vous quand je suis loin :
      2 je vous en prie, ne me forcez pas, lorsque je serai présent, à recourir avec hardiesse à l’assurance dont je compte faire preuve contre quelques-uns, contre ceux qui estiment que nous nous conduisons de façon purement humaine.
      3 Si en effet nous vivons dans la réalité humaine, nous ne combattons pas de façon purement humaine.
      4 En effet, les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas humaines, mais elles sont puissantes, grâce à Dieu, pour renverser des forteresses.
      5 Nous renversons les raisonnements et tout obstacle qui s'élève avec orgueil contre la connaissance de Dieu, et nous faisons toute pensée prisonnière pour qu'elle obéisse à Christ.
      6 Nous sommes aussi prêts à punir toute désobéissance dès que votre obéissance sera entière.
      7 Regardez les choses en face ! Si quelqu'un est convaincu d'appartenir à Christ, qu'il se dise bien en lui-même que, tout comme il est de Christ, nous le sommes aussi.
      8 Et même si je me montre un peu trop fier de l'autorité que le Seigneur nous a donnée, pour votre édification et non pour votre ruine, je n'en aurai pas honte.
      9 De fait, je ne veux pas avoir l'air de vous intimider par mes lettres.
      10 En effet, « ses lettres sont sévères et fortes – dit-on – mais quand il est présent, il est faible et sa parole est méprisable. »
      11 Que celui qui parle ainsi s’en rende bien compte : nous sommes dans nos actes, une fois présents, exactement tels que nous sommes en paroles dans nos lettres quand nous sommes absents.
      12 Nous n'oserions pas nous déclarer égaux ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui se recommandent eux-mêmes. Mais en fait, en se mesurant à leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent d'intelligence.
      13 Quant à nous, nous ne voulons pas nous montrer excessivement fiers, mais seulement dans la limite du champ d'action que Dieu nous a attribué en nous faisant parvenir jusqu'à vous.
      14 Nous ne dépassons pas nos limites, comme si nous n'étions pas venus jusqu'à vous ; car c'est bien jusqu'à vous que nous sommes arrivés avec l'Evangile de Christ.
      15 Ainsi nous ne nous vantons pas des travaux d'autrui qui sont en dehors de nos limites. Mais nous avons l'espérance, si votre foi augmente, de voir notre œuvre grandir encore parmi vous, dans notre propre champ d'action.
      16 Nous pourrons alors évangéliser les régions situées au-delà de chez vous sans nous vanter du travail déjà fait par d'autres dans leur propre champ d'action.
      17 Que celui qui veut éprouver de la fierté mette sa fierté dans le Seigneur.
      18 En effet, ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c'est celui que le Seigneur recommande.

      2 Corinthiens 11

      1 Si seulement vous pouviez supporter de ma part un peu de folie ! Mais oui, supportez-moi !
      2 En effet, je suis jaloux de vous, de la jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux pour vous présenter à Christ comme une vierge pure.
      3 Cependant, de même que le serpent a trompé Eve par sa ruse, j’ai peur que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité [et de la pureté] vis-à-vis de Christ.
      4 En effet, si quelqu'un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu ou un autre évangile que celui que vous avez accepté, vous le supportez très bien.
      5 Or j'estime n’avoir été en rien inférieur à ces super-apôtres.
      6 Si je suis incompétent du point de vue de l’éloquence, je ne le suis pas pour ce qui est de la connaissance, et nous l'avons clairement démontré parmi vous à tout point de vue et en toute occasion.
      7 Ou bien ai-je commis un péché en m'abaissant moi-même pour que vous soyez élevés quand je vous ai annoncé gratuitement l'Evangile de Dieu ?
      8 J'ai dépouillé d'autres Eglises en recevant d'elles un salaire pour vous servir.
      9 Et lorsque j'étais chez vous et que je me suis trouvé dans le besoin, je n'ai été à la charge de personne, car les frères venus de Macédoine ont pourvu à ce qui me manquait. En tout, je me suis bien gardé d'être à votre charge, et je m'en garderai encore.
      10 Par la vérité de Christ qui est en moi, j’affirme que personne ne m’enlèvera ce sujet de fierté dans les régions de l'Achaïe.
      11 Pourquoi ? Parce que je ne vous aime pas ? Dieu le sait !
      12 Mais j'agis ainsi, et je le ferai encore, pour enlever toute occasion à ceux qui en cherchent une de se montrer nos égaux sur un point dont ils se vantent.
      13 Ces hommes-là sont de prétendus apôtres, des ouvriers trompeurs déguisés en apôtres de Christ.
      14 Et ce n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière.
      15 Il n'est donc pas étrange que ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de la justice. Leur fin sera conforme à leurs actes.
      16 Je le répète, que personne ne me prenne pour un homme dépourvu de bon sens. Ou alors, acceptez-moi comme fou afin que moi aussi, je puisse me vanter un peu.
      17 Ce que je vais dire, je ne le dirai pas selon le Seigneur, mais comme par folie, avec l'assurance d'avoir des raisons de me vanter.
      18 Puisque beaucoup se vantent selon des critères purement humains, je me vanterai aussi.
      19 En effet, vous supportez volontiers les hommes dépourvus de bon sens, vous qui êtes raisonnables :
      20 vous supportez qu'on fasse de vous des esclaves, qu'on vous exploite, qu'on vous dépouille, qu'on vous traite avec arrogance, qu'on vous frappe au visage.
      21 J'ai honte de le dire, nous avons montré de la faiblesse pour cela. Cependant, tout ce qu'on peut oser dire – je parle comme un fou – moi aussi, j'ose le dire !
      22 Sont-ils hébreux ? Moi aussi. Sont-ils israélites ? Moi aussi. Ils sont de la descendance d'Abraham ? Moi aussi.
      23 Ils sont serviteurs de Christ ? – Je parle comme un fou. – Je le suis plus encore : j’ai bien plus connu les travaux pénibles, infiniment plus les coups, bien plus encore les emprisonnements, et j’ai souvent été en danger de mort.
      24 Cinq fois j'ai reçu des Juifs les quarante coups moins un,
      25 trois fois j'ai été fouetté, une fois j'ai été lapidé, trois fois j'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans la mer.
      26 Fréquemment en voyage, j'ai été en danger sur les fleuves, en danger de la part des brigands, en danger de la part de mes compatriotes, en danger de la part des non-Juifs, en danger dans les villes, en danger dans les déserts, en danger sur la mer, en danger parmi les prétendus frères.
      27 J'ai connu le travail et la peine, j’ai été exposé à de nombreuses privations de sommeil, à la faim et à la soif, à de nombreux jeûnes, au froid et au dénuement.
      28 Et, sans parler du reste, je suis assailli chaque jour par le souci que j’ai de toutes les Eglises.
      29 Qui est faible sans que je sois faible ? Qui vient à tomber sans que je brûle ?
      30 S'il faut se vanter, c'est de ma faiblesse que je me vanterai !
      31 Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus[-Christ] et qui est béni éternellement, sait que je ne mens pas.
      32 A Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens parce qu’il voulait m'arrêter.
      33 Cependant, on m'a fait descendre par une fenêtre dans une corbeille le long de la muraille et je lui ai échappé.

      2 Corinthiens 12

      1 Faut-il se vanter ? Cela ne [m’]est pas utile. J'en viendrai cependant à des visions et à des révélations du Seigneur.
      2 Je connais un homme en Christ qui, il y a 14 ans, a été enlevé jusqu'au troisième ciel. Etait-ce dans son corps ou à l’extérieur de son corps, je l’ignore, mais Dieu le sait.
      3 Et je sais que cet homme – était-ce dans son corps ou à l’extérieur de son corps, je l’ignore, mais Dieu le sait –
      4 a été enlevé au paradis et a entendu des paroles inexprimables qu'il n'est pas permis à un homme de redire.
      5 Je me vanterai d'un tel homme, mais de moi-même je ne me vanterai pas, sinon de mes faiblesses.
      6 Si je voulais me vanter, je ne serais pas déraisonnable, car je dirais la vérité, mais je m'en abstiens afin que personne n'ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu'il voit en moi ou à ce qu'il entend de moi.
      7 Et pour que je ne sois pas rempli d'orgueil à cause de ces révélations extraordinaires, j’ai reçu une écharde dans le corps, un ange de Satan pour me frapper et m'empêcher de m'enorgueillir.
      8 Trois fois j'ai supplié le Seigneur de l'éloigner de moi,
      9 et il m'a dit : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. » Aussi, je me montrerai bien plus volontiers fier de mes faiblesses afin que la puissance de Christ repose sur moi.
      10 C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les insultes, dans les détresses, dans les persécutions, dans les angoisses pour Christ, car quand je suis faible, c'est alors que je suis fort.
      11 J'ai été fou [en me vantant ainsi], mais vous m'y avez contraint. C'est par vous que j'aurais dû être recommandé, car je n'ai en rien été inférieur à ces super-apôtres, bien que je ne sois rien.
      12 Les marques de mon ministère d’apôtre ont été produites au milieu de vous par une persévérance à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles.
      13 En quoi avez-vous été moins bien traités que les autres Eglises, sinon en ce que je n'ai pas été à votre charge ? Pardonnez-moi cette injustice !
      14 Voici que pour la troisième fois je suis prêt à aller chez vous, et je ne serai pas à votre charge, car ce ne sont pas vos biens que je recherche, c'est vous-mêmes. En effet, ce n'est pas aux enfants de faire des réserves pour leurs parents, mais aux parents pour leurs enfants.
      15 Quant à moi, je ferai très volontiers des dépenses et je me dépenserai moi-même pour vous même si plus je vous aime, moins je suis aimé de vous.
      16 Soit ! Je n'ai pas été à votre charge, mais, fourbe comme je suis, je vous aurais pris par ruse !
      17 Vous ai-je exploités par l'un de ceux que je vous ai envoyés ?
      18 J'ai encouragé Tite à aller chez vous et avec lui j'ai envoyé le frère : est-ce que Tite a exigé quelque chose de vous ? N'avons-nous pas marché dans le même esprit, sur les mêmes traces ?
      19 Vous vous imaginez depuis longtemps que nous cherchons à nous justifier devant vous. C'est devant Dieu, en Christ, que nous parlons, et tout cela, bien-aimés, pour votre édification.
      20 J’ai peur, en effet, qu’à mon arrivée je ne vous trouve pas tels que je le voudrais et que vous ne me trouviez pas tel que vous le voudriez. J’ai peur de trouver des querelles, de la jalousie, de la colère, des rivalités, des médisances, des calomnies, de l'orgueil, des troubles.
      21 J’ai peur qu'à mon arrivée mon Dieu ne m'humilie de nouveau à votre sujet et que je n'aie à pleurer sur plusieurs de ceux qui ont péché précédemment et qui ne se sont pas détournés de l'impureté, l’immoralité sexuelle et la débauche auxquelles ils se sont livrés.

      2 Corinthiens 13

      1 Je vais venir chez vous pour la troisième fois. Toute affaire se réglera sur la déclaration de deux ou de trois témoins.
      2 Je l’ai déjà dit et je le répète, comme je l’ai fait lors de ma deuxième visite, et aujourd'hui que je suis absent [je l'écris encore] à ceux qui ont péché précédemment et à tous les autres : si je reviens chez vous, je ne ménagerai personne,
      3 puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi. En effet, lui n'est pas faible envers vous, mais il est puissant parmi vous.
      4 Oui, Christ a été crucifié à cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu. Nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu pour agir envers vous.
      5 Examinez-vous vous-mêmes pour savoir si vous êtes dans la foi ; mettez-vous vous-mêmes à l’épreuve. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? A moins peut-être que vous ne soyez disqualifiés.
      6 Mais j'espère bien que vous reconnaîtrez que nous, nous ne sommes pas disqualifiés.
      7 Cependant, je prie Dieu que vous ne fassiez rien de mal, non pour que nous paraissions nous-mêmes avoir réussi, mais afin que vous, vous pratiquiez le bien même si nous, nous semblons disqualifiés.
      8 En effet, nous n'avons pas de puissance contre la vérité, nous n'en avons que pour la vérité.
      9 Nous nous réjouissons chaque fois que nous sommes faibles alors que vous êtes forts. Ce que nous demandons dans nos prières, c'est votre perfectionnement.
      10 Voilà pourquoi j'écris cela étant absent : afin que, une fois présent, je n'aie pas à faire preuve de sévérité, conformément à l'autorité que le Seigneur m'a donnée pour construire et non pour démolir.

      Apocalypse 22

      20 Celui qui atteste ces choses dit : « Oui, je viens bientôt. » Amen ! Viens, Seigneur Jésus !
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