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ÉVANGILE

En latin evangelium ; du grec euag-gelion =bonne nouvelle (de eu =bien et aggeleln =annoncer \agg, en grec ancien, se prononçait angi). Ce mot a plusieurs sens :

le bon message du salut proclamé par Jésus-Christ : l'Évangile ;

les écrits contenant ce bon message, dans le récit de son oeuvre et le résumé de son enseignement : les Évangiles ;

les péricopes liturgiques (passages lus pendant les offices ou servant de textes de prédication), lorsqu'elles sont tirées d'un des quatre évangiles : l'évangile du jour (par opposition à l'épître) ; le recueil de tous les évangiles de l'année s'appelle un évangéliaire. Seules les deux premières significations nous intéressent ici.

I L'Évangile.

1.

Chez les auteurs grecs et dans les LXX

Désignation consacrée du contenu du christianisme, le terme d'Évangile est en quelque sorte la transfiguration d'un mot profane et même païen. Originairement, comme on le voit chez Homère, l'euaggelion comportait le sens intéressé, bien caractéristique de l'Orient, de gratification pour le messager qui a pris la peine d'apporter une bonne nouvelle ; ainsi, l'Amalécite qui vient faire connaître à David la mort de Saül s'attend à une récompense pour la nouvelle qu'il croit heureuse, mais il est mis à mort « pour prix d'un tel message » (2Sa 4:10 1:1,16). Les auteurs grecs désignent plus souvent par le pluriel (euag-gelia) les offrandes d'actions de grâces aux dieux pour une bonne nouvelle ; certaines de ces « évan-gélies » sont restées fameuses dans l'histoire des fêtes, par ex. celle où Éphèse célébrait la découverte de ses carrières de marbre ; les écrivains classiques parlent de « sacrifier cent boeufs (grec hécatombe) à la déesse pour la bonne nouvelle », de « couronner quelqu'un pour une bonne nouvelle », etc. Ensuite, par extension, l'euaggelion porte sur la bonne nouvelle elle-même, aussi bien que les mots dérivés : euaggelia (fém.), euaggelizeïn (=annoncer une bonne nouvelle), euaggelos (=bon messager). Il s'agit d'informations heureuses ou favorables : le retour d'Ulysse, si longtemps attendu ; la prise de Troie, après dix ans de siège ; l'anniversaire de l'empereur Auguste, qualifié de dieu et de sauveur, est fêté comme « le commencement pour le monde des bonnes nouvelles qu'il apportait » ; ailleurs c'est la proclamation d'un empereur, d'un mariage, d'un heureux événement dans la famille impériale, etc. Tous ces documents font allusion à des avantages matériels, même l'hommage au « dieu et sauveur » Auguste. Tels sont aussi, dans l'A. T, grec (1Sa 31:9,2Sa 18:19,20,25,27,31 1Ro 1:42 2Ro 7:9, Jer 20:15), divers messages dénommés « évangiles » : victoire, naissance, etc. ; en tous ces textes les termes grecs rendent exactement l'hébreu bissar (verbe au mode piel) ou besorâ, qui dans une quarantaine de passages s'applique à quelque nouvelle réjouissante (sauf dans 1Sa 4:17, où elle est désastreuse).

Or voici la nouveauté sans pareille de la Révélation, déjà dans l'A.T. : elle proclame la faveur divine prête à sauver l'humanité. Incroyable message pour l'homme naturel, pour les âmes pieuses message bienheureux, qui va monopoliser dans la langue religieuse l'euaggelion grec comme elle a déjà spécialisé le bissar hébreu, en les transposant définitivement dans le plan spirituel. Les psalmistes annoncent (grec, évangélisent) la justice et le salut de Dieu (Ps 40:10 96:2). Mais c'est surtout chez le grand prophète de l'Exil, le second Ésaïe, qu'apparaît le pressentiment de l'Évangile chrétien : pour les captifs de Babylone il fait retentir la bonne nouvelle de leur prochain affranchissement par la toute-puissance de l'Éternel (Esa 40:9 et suivant) ; il évoque un messager portant en hâte à Jérusalem assise sur ses ruines la bonne nouvelle de paix et de bonheur : Dieu va lui ramener ses enfants et rentrer dans Sion (Esa 52:7 et suivants, cf. Na 1:15) ; il montre l'Oint (Messie) de Jéhovah chargé de donner aux humbles la bonne nouvelle de la délivrance et de la grâce de Dieu (Esa 61:1 et suivants). Ces promesses prophétiques, en posant des conditions morales et religieuses à la restauration d'Israël, ne séparaient pas les grâces spirituelles des temporelles ; mais si ces dernières furent bientôt réalisées, par l'édit libérateur de Cyrus, l'espérance du grand anonyme ne cessa de s'élever, de plus en plus fervente, vers le Serviteur de l'Éternel qui devait accomplir la rédemption du monde pécheur (voir Ésaïe II). Aussi l'a-t-on appelé « l'Évangéliste de l'Exil ; ce titre n'est point usurpé : celui auquel on le décerne a bien été le porteur d'une bonne nouvelle. Sans doute ce n'est pas encore, dans toute sa plénitude, l'Évangile par excellence, l'Évangile de Jésus-Christ et des apôtres ; mais c'en est comme le prélude » (L. Gautier).

2.

Dans le Nouveau Testament.

Voilà pourquoi ces trois proclamations du second Ésaïe sont prises comme textes de la Bonne Nouvelle proprement dite : la première introduit, dans nos quatre évangiles, Jean précurseur de Jésus (Mr 1:2 et suivant, Mt 3:3, Lu 3:4 et suivants, Jn 1:23, cf. Esa 40:3 et suivants), la deuxième est appliquée par l'apôtre Paul à la mission chrétienne (Ro 10:15, cf. Esa 52:7), et la troisième est choisie par le Seigneur lui-même pour caractériser son programme de Messie dès le début de son ministère (Lu 4:17-21, cf. Esa 61:1 et suivant).

Les plus anciens textes écrits où apparaisse ainsi l'Évangile au sens chrétien sont naturellement les épîtres de saint Paul, antérieures à la composition de nos évangiles ; et l'emploi qu'il en fait est significatif : alors que le verbe évangéliser, au sens familier, ne se trouve qu'une seule fois sous sa plume, dans la première de ses lettres connues de nous (1Th 3:6: « Timothée nous a donné de bonnes nouvelles de votre foi... »), par ce même verbe il désigne à vingt reprises différentes le message chrétien, qu'il exprime plus souvent encore par le nom d'évangile. Celui-ci revient jusqu'à soixante fois dans ses diverses épîtres (celle à Ti exceptée) et déjà huit fois dans les deux plus anciennes, celles aux Thess., dont tout un long passage roule sur la prédication qui lui est confiée de « l'évangile de Dieu » (1Th 2:2,4,8,9). C'est dire qu'à peine vingt ans après la mort de Jésus, l'expression était déjà consacrée dans les Églises et que saint Paul l'avait adoptée avec la prédilection d'un apôtre envoyé aux païens pour leur apporter l'ineffable message, à la fois bon et nouveau, celui de leur délivrance. « Le christianisme primitif a su, par l'une des plus remarquables créations du génie de la langue grecque, lui donner une expression adéquate en l'appelant évangile. » (Deissmann). L'Évangile, c'est le message chrétien en général, puissance divine de salut universel (Ro 1:16), c'est l'objet de la prédication apostolique, que (Php 1:7,12,16) Paul appelait quelquefois notre Évangile (1Th 1:5,2Th 2:14) ou mon Évangile (Ro 2:16), équivalant à « la prédication du nom de Jésus-Christ » (Ro 16:25), à l'enseignement de sa mort rédemptrice et de sa résurrection (1Co 15:1,3) ; Paul écrit aussi l' Évangile de Dieu, c'est-à-dire donné par Dieu, et remis aux apôtres chargés de l'annoncer (Ro 1:1), ce qui leur confère un vrai « sacerdoce », ou service liturgique (Ro 15:16) ; il dit encore Y Évangile du Christ (1Th 3:2,1Co 9:12), par où il se peut qu'il entende le témoignage relatif au Christ plutôt que l'enseignement même du Christ ; mais les deux points de vue pouvaient aussi se compléter dans la prédication primitive et par conséquent être exprimés ensemble par le même vocable. Souvent l'apôtre précise un aspect particulier de la Bonne Nouvelle : la vérité de l'Évangile, le mystère de l'Évangile, la foi de l'Évangile (Ga 2:14, Eph 6:19, Phi 1:27), etc., ou bien l'Évangile du salut, de la paix, de la gloire (Eph 1:13 6:15,2Co 4:4,1Ti 1:11), etc. Parlant du salut gratuit par la foi, aux Galates que les judaïsants avaient circonvenus, il déclare énergiquement qu'il n'existe pas un autre Évangile (Ga 1:6,9).

Les évangiles synoptiques utilisent dans le même sens le substantif et le verbe, bien qu'en des proportions beaucoup plus limitées et moins variées. Nous avons déjà vu saint Luc attribuer à Jésus la citation du verbe dans Ésaïe ; lui-même il l'applique fréquemment à la prédication du Seigneur (Lu 8:1 9:6 etc.), et avant elle à la proclamation céleste de la naissance du Sauveur (Lu 2:10), d'où il suit que l'absence dans son évangile du substantif, qu'il emploie dans les Actes (Ac 15:7 20:24), ne peut être qu'accidentelle. Dans Marc et Matthieu, l'Évangile représente comme dans les épîtres le témoignage à l'oeuvre de Jésus, et cela dès le premier verset de Marc qui malgré son apparence de titre : « Commencement de l'Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu », ne porte pas sur le livre même (Il ne serait pas dit : commencement, de cet évangile), mais sur le christianisme, dont le ministère du Seigneur est en effet le commencement. De même, dans le commentaire que fait Jésus de l'hommage du parfum (Mr 14:9 parallèle Mt 26:13), il s'agit sans doute de la future prédication apostolique ; la façon dont est introduit ici « cet Évangile », expression courante dans l'Église au temps des rédacteurs évangéliques, peut avoir été prêtée à Jésus par anticipation, dans une prophétie quelque peu générale pour une circonstance aussi particulière. Mais nous ne pouvons suivre les critiques qui, dans toutes les occasions où Jésus emploie le terme, le mettent semblablement au compte du rédacteur ; on ne voit pas pourquoi le Maître n'aurait jamais pu parler de l'Évangile, sous prétexte que cette Bonne Nouvelle devait être plus tard, aux yeux des apôtres, l'oeuvre rédemptrice de son sacrifice, de sa mort et de sa résurrection. Ce dernier fait prouve que le contenu de la Bonne Nouvelle devait s'enrichir en conséquence de ces événements d'une portée infinie ; mais il n'en est pas moins vrai que, dès l'apparition du prophète de Galilée, son message du « Royaume des cieux » Mt 4:17) était une véritable Bonne Nouvelle (Mr 1:14 et suivant), « l'Évangile du Royaume » (Mt 4:23 9:35), que cet Évangile impliquait le renoncement des siens à ce qui pouvait les en détourner (Mr 8:35 10:29), et qu'ils devaient prêcher ce message aux nations (Mr 13:10 parallèle Mt 24:14). Puisque ce terme, éminemment messianique, évoquait déjà chez les prophètes l'idée même de la délivrance que Dieu devait assurer au monde, c'est son absence totale, dans le langage du Sauveur, qui plutôt que sa présence paraîtrait inexplicable. Assurément, du vivant de Jésus, il n'avait pas encore acquis toute sa pleine valeur chrétienne ; mais cette différence de perspective marque simplement le progrès normal de la foi chez les disciples du Messie galiléen, qui ne deviendront les témoins du Rédempteur du Calvaire et de Pâques que lorsqu'ils auront reçu l'Esprit de la Pentecôte.

La Bonne Nouvelle, en son origine, n'est point exposé didactique ; elle est appel sonore de héraut (grec kèrusseïn). Elle ne recouvre pas tout le ministère évangélique ; parfois elle se distingue nettement des instructions : « Jésus enseignait le peuple et annonçait l'Évangile » (Lu 20:1, cf. Mt 4:23 9:35) ; ailleurs c'est l' « enseignement » lui-même qui fait retentir le joyeux carillon des Béatitudes : « Heureux... » (Mt 5:2 et suivants).

L'élan spontané, explosif, clamait l'Évangile :

de Dieu (Mr 1:14), révélation du Père céleste initiateur du salut ;

du Royaume (Mt 24:14), révélation de la famille humaine objet du salut ;

de Jésus-Christ Fils de Dieu (Mr 1:1), révélation du Rédempteur auteur du salut. Chantre de ce triple cantique, cantique nouveau de l'amour de Dieu pour l'homme, le Fils de l'homme, le Fils de Dieu ne l'aurait-il vraiment pas chanté, dans les termes mêmes, comme la Bonne Nouvelle ? Dans son Église, en effet, la notion d'Évangile allait absorber bientôt, avec la prédication, l'enseignement caté-chétique, la doctrine et la morale ; mais ces cristallisations inévitables de la communauté ne doivent point nous faire perdre de vue, dans sa fraîcheur première, la grande Nouvelle du bonheur et du bien en Dieu, apportée par l'Être saint au monde désorienté, dégradé, désespéré.

II Les Évangiles.

C'est par une transition presque insensible que ce beau nom de l'oeuvre du Sauveur s'est appliqué plus tard aux narrations de son ministère. Nous avons vu qu'il ne doit pas avoir ce sens dans Mr 1:1. De même dans Ap 14:8, « l'Évangile éternel » que « l'ange porte (litt., un ange ayant l'Évangile) au milieu du ciel », n'est pas un livre, mais un message, la bonne nouvelle qui d'après Ap 10:7 a été annoncée (litt., évangélisée) aux serviteurs de Dieu et qui d'après Ap 14:6 doit être annoncée (litt., évangélisée) à tous les habitants de la terre ; il s'agit du jugement dernier imminent, bonne nouvelle pour les fidèles au seuil de l'éternité : d'où l'épithète d'Évangile « éternel ». Quant aux titres que portent en grec dans les anciens manuscrits, et en français dans toutes nos Bibles, les quatre premiers livres du N.T. - : « Évangile selon saint Matthieu, etc. », il paraît fort probable qu'ils n'appartenaient pas à l'écrit original (aucun livre du N.T. n'a dû être d'abord publié sous un titre quelconque), mais qu'ils furent ajoutés plus tard par quelque copiste. C'est d'autant plus vraisemblable pour nos évangiles, notamment pour les trois premiers, parus sans doute avant l'an 80, qu'en aucun texte du I er siècle le terme d'évangile ne désigne un ouvrage, et que les passages les plus anciens où ce sens soit admissible appartiennent à la Didachè, aux environs de l'an 100 ; encore y est-il douteux, car en prescrivant la prière, « comme le Seigneur l'a commandé dans son Évangile », ou la répréhension fraternelle, ou les aumônes, « comme vous avez cela dans l'évangile », « ... dans l'évangile de notre Seigneur » (Didach 8:2, cf. 11:3 15:3, 4), l'auteur peut aussi bien faire allusion à l'enseignement du Christ qu'à l'un de nos évangiles. Dans la lettre d'Ignace (Mort en 155) aux chrétiens de Philadelphie, un passage dont la traduction est d'ailleurs discutée (8:2) désigne indiscutablement par euaggelion le livre ou les livres de la vie de Jésus ; peut-être un autre, au chap. 5, fait-il encore allusion à ces derniers, lorsqu'il distingue deux classes dans le N.T. : « l'évangile » et « les apôtres » (c-à-d, leurs épîtres). Le pluriel euaggelia est très clair dans l'épître à Diognète, parlant de la « foi aux évangiles » (11:6), et dans Justin Martyr (environ 150 à 160), parlant des « souvenirs des apôtres, qu'on appelle évangiles » (Apol., I, 66:3) ; quand il emploie ailleurs le singulier : « dans l'évangile » (Dial. Tryph., 10:2 100:1), l'équivoque redevient possible. Mais à partir de cette époque, où commençait à s'affirmer l'autorité canonique des quatre évangiles, le sens d'évangile-document devient de plus en plus général. De la même manière, le titre d' « évangéliste » (voir ce mot), qui désigne dans le N.T. les premiers porteurs de la Bonne Nouvelle à certaines régions, devait ensuite, avec Hippolyte et Origène, s'appliquer aux auteurs de nos évangiles ; et un papyrus chrétien du VI e siècle appellera l'oraison dominicale la prière « évangélique », c'est-à-dire qui se trouve dans les évangiles. Parmi les écrits qui se multiplièrent au II e siècle autour de traditions et de légendes souvent invraisemblables et même fantastiques relatives à Jésus et à sa famille, un certain nombre portent aussi le nom d'évangiles, quoique l'Église chrétienne ne les ait pas admis comme Écritures saintes (voir Évang, apocryphes).

Le titre de protévangile (=premier évangile) a été attribué à l'un d'eux (protév. de Jacques), parce qu'il se limite à l'enfance et l'adolescence de Jésus ; le même terme s'emploie aussi

dans le sens primitif du mot Évangile, lorsque par Protévangile on désigne soit les prophéties messianiques de l'ancienne alliance en général, soit en particulier la première promesse rédemptrice, celle de Ge 3:15. D'une façon analogue, le tableau du Messie dans Esa 53 a été appelé, soit « l'Évangile avant l'Évangile », soit « le cinquième évangile ».

Dans les titres de nos évangiles, les formules « selon saint Matthieu, saint Mc », etc. (grec kata), variables suivant les manuscrits, sont aussi dues à des copistes, fidèles échos des convictions de leurs milieux sur l'origine des livres en question. A strictement parler, ce n'était ni une affirmation ni une négation quant à l'identité de l'évangéliste ; la préposition exprimait la conformité à un certain type et équivalait à : « évangile rédigé suivant l'enseignement de... ». Sans doute, pour les chrétiens des quatre premiers siècles qui leur ont donné ces titres, la formule présumait bien qu'ils étaient l'oeuvre de celui dont ils portaient le nom, comme l'histoire d'Hérodote était intitulée « selon Hérodote » ; mais un évangile n'appartenait pas à Marc, à Matthieu, de la même manière qu'une épître appartenait à Paul, à Jacques, ce qui autorisait alors à dire « épître de Paul, de Jacques » ; quelque chose du sens original d'Évangile se conservait derrière le nom du document : les quatre évangiles étaient, d'après Irénée, l' « Évangile de Dieu », transmis par les apôtres, mais « l'Évangile tétramorphe » (Adv. Hoer., III, 11:8), c'est-à-dire sous quatre formes différentes, et c'est par l'expression : « selon... » qu'on entendait marquer ce qui distinguait chacune de ces formes. A propos de ce chiffre de quatre évangiles, qui venait d'être fixé définitivement dans l'Église, Irénée (vers 180) accumulait les spéculations symboliques : chiffre conforme à la pensée divine ; il y a quatre vents et quatre régions du monde, ainsi il y a quatre évangiles pour l'extension de l'Église dans le monde. Celle-ci, comme un temple, repose sur leurs quatre colonnes. Ils correspondent encore aux quatre alliances de Dieu, avec Adam, Noé, Moïse et Jésus, etc. Eusèbe à son tour les appellera « le quadrige sacré ».

Pour caractériser leurs physionomies respectives, Irénée va jusqu'à chercher le symbole des quatre évangiles canoniques dans les quatre « animaux » (grec zôa ; litt., êtres vivants) de l'Apocalypse (Ap 4:7), inspirés eux-mêmes des chérubins de la vision d'Ézéchiel (1:10). La Parole éternelle et créatrice, dont le trône est au-dessus des chérubins, (cf. Ps 80:2) inspire un évangile unique, mais à quatre faces qui représentent sa disposition quadruple : le lion, la puissance souveraine ; le taureau, le sacrifice ; l'homme, la nature humaine ; l'aigle, l'Esprit sur l'Église. C'est dans les premières pages de chaque évangile qu'Irénée veut trouver la justification de ces types : la royauté du Fils unique dans Jn 1, son sacrifice dans Lu 1, sa naissance humaine dans Mt 1 ; l'Esprit de prophétie dans Mr 1. Ces rapprochements sont tellement artificiels que les successeurs en inventent d'autres, parfois aussi contestables ; Augustin, estimant puéril de caractériser un ouvrage par son début, entreprend de le faire d'après le point de vue général de l'auteur. Finalement, les principales combinaisons imaginées par les différents Pères de l'Église peuvent se ramener au tableau suivant, dont la dernière colonne est celle qui nous intéresse le plus, parce qu'elle est devenue l'interprétation populaire entrée dans l'art du Moyen âge, et qui se retrouve aujourd'hui dans les attributs iconographiques de la plupart des églises.

  Irénée Augustin Pseudo-Athanaze Jérôme
 
Matthieu  Homme  Lion  Homme  Homme
 
Marc  Aigle  Homme  Taureau  Lion
 
Luc  Taureau  Taureau  Lion  Taureau
 
Jean  Lion  Aigle  Aigle  Aigle

Si l'on tient à tirer parti de cette symbolique, tout arbitraire qu'elle soit, l'interprétation la moins défectueuse pourrait encore être une cinquième, qu'on utilise quelquefois aujourd'hui dans les leçons destinées à la jeunesse :

Matthieu : Taureau Evangile du Christ accomplissant l'A. T
 
Marc : Lion Evangile du Christ tout-puissant
 
Luc : Homme Evangile Evangile du Christ au coeur humain
 
Jean : Aigle   Evangile du Christ éternel

Peut-être serrerons-nous de plus près encore la réalité si nous distinguons en nos évangiles des portraits de Jésus : Messie dans Marc missionnaire dans Luc Roi dans Matthieu, Rédempteur dans Jean (Westphal, J.N. d'après Tém., I, pp. 112-117), ou bien encore si nous y voyons l'oeuvre du Christ en rapport avec :

le passé, réalisation de l'espérance juive, d'après Matthieu ;

le présent, manifestation d'autorité suprême devant les Romains, d'après Marc ;

l'avenir, perspective du salut pour les nations, d'après Lc ;

l'éternité, communion parfaite en Dieu le Père, d'après Jn. Ces points de vue complémentaires les uns des autres (voir les art. consacrés à chaque évangile) fournissent un aperçu de leurs individualités propres aussi bien que de leur accord fondamental, qui les a fait comparer aussi à un chant à quatre voix dont les mélodies peuvent se faire entendre séparément, mais qui se fondent en un ensemble de parfaite harmonie.

Conclusion.

Un phénomène analogue s'est donc produit pour les livres normatifs de l'ancienne et de la nouvelle alliance. De même que la Thora (=Loi), instruction divine révélée, était devenue le nom des ouvrages renfermant cette révélation : les livres de la Loi, --de même l'Évangile, bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ, est devenu le nom des livres renfermant la proclamation de ce salut : les Évangiles. Cette distinction élémentaire n'est pas sans conséquence pour une juste appréciation des origines de la doctrine et de l'Église chrétiennes. Lorsque le catholicisme prétend l'Église antérieure à la doctrine, il ne peut étayer sa thèse que sur la confusion entre les évangiles et l'Évangile. Il dira, par exemple : « Les Évangiles ont été composés dans l'Église et pour l'Église. C'est elle qui les a reçus, approuvés, distingués... Les Évangiles disparaîtraient, que l'Église serait encore l'Église. Car l'Église a existé avant les Évangiles, l'esprit avant la lettre, la religion d'autorité avant la religion d'un livre, si haut qu'on le place. L'Église n'est pas fondée sur les Evangiles écrits, ceux-ci sont nés alors qu'elle rayonnait déjà de jeunesse et de vie. » (Huby, L'Évangile et les Évangiles, Paris, Grasset 1929, pp. 8, 9). Tant qu'il s'agit des évangiles, ces observations sont tout à fait exactes : ils sont un fruit de l'Église chrétienne ; mais--et c'est ici le point essentiel--l'Église chrétienne est elle-même le fruit de l'Évangile, le résultat dans la société de la prédication apostolique témoignage à la révélation de Jésus-Christ. L'Église a donc, sans doute, précédé les Évangiles, mais elle a été précédée par l'Évangile ; en produisant les Évangiles elle n'a rien créé qui lui fût personnel : elle-même création de Jésus-Christ dans la personne de ses fidèles, elle a simplement rendu nécessaire et possible la transmission écrite de leurs témoignages à son divin Chef (voir Évang, synopt., conclusion). Or l'Évangile de Jésus (sa doctrine du Royaume de Dieu) et l'Évangile des apôtres (leur doctrine de la personne du Christ) ne sont nullement deux types différents d'Évangile, nullement deux étapes successives dans l'histoire du christianisme, mais deux expressions inséparables du même Évangile ; car c'est « un fait historique d'une importance cardinale que l'Évangile de Jésus soit devenu le culte rendu au Seigneur Jésus-Christ » (Deissmann). Et c'est parce que le témoignage des évangiles, comme aussi celui des Actes et des épîtres, est authentique et conforme à la révélation de Jésus, que tous les retours au N.T. par delà l'histoire de l'Église ont retrouvé dans les évangiles l'Évangile primitif lui-même, dégagé des traditions et superfétations ecclésiastiques. Si l'Église chrétienne n'est pas fondée sur les évangiles, elle est fondée sur l'Évangile, que nous ont conservé les évangiles, les épîtres, le.N.T. tout entier.

L'Évangile est donc bien le fondement de l'Église chrétienne. Il est davantage : il est le message qu'elle doit au monde. C'est en ces termes mêmes que la Conférence mondiale sur la Foi et la Constitution de l'Église, assemblée à Lausanne en août 1927, s'est trouvée mise en présence de la sublime vocation de l'Église chrétienne. « C'est bien sur ce point, y a déclaré le prof. Deissmann, qu'il nous faut insister avec le plus d'énergie : le sens primitif du mot chrétien evangelium est celui de la bonne nouvelle apportée par Jésus de Nazareth du Royaume de Dieu qui va venir, de la domination royale du Dieu vivant qui est sur le point de s'établir dans ce monde et qui concentre en elle-même les deux idées du jugement et de la Rédemption. Ce message se trouve être inséparablement uni avec l'exigence formelle de la transformation intérieure de chaque individu... L'Évangile de Jésus n'a pas été et n'est pas le principe théologique d'une nouvelle école, ni une philosophie de l'histoire, ni le programme d'une conception du monde toute théorique... L'Évangile de Jésus est une proclamation religieuse, la trompette de l'archange, un saisissant appel à la repentance, une consolation bienheureuse, toujours et avant tout un appel pratique, qui veut transformer les hommes et les amener au Dieu vivant, et non pas les enseigner seulement... C'est dire qu'il nous faut vivre nous-mêmes dans l'idée que le Royaume de Dieu est proche, que Dieu vient à nous avec son pouvoir absolu, comme juge et comme rédempteur, et qu'il faut en conséquence nous préparer intérieurement à cette venue de Dieu par la metanoïa, par le changement du coeur... Au temps des Césars, c'était bien l'âme de l'humanité d'alors, de cette humanité malheureuse, chargée de tares, de souffrances et d'angoisses, qui se reflétait dans ce seul mot : évangile ! l'heureuse « légende », la rédemption conçue comme une joie divine ! N'en doit-il pas être de même aujourd'hui encore, à l'heure où l'Église de Jésus-Christ porte l'antique message du Maître à l'individu et au monde ? Ce ne sont pas des paragraphes qu'elle rédige, c'est une trompette qu'elle fait retentir... Cette évangélisation parlera du caractère effrayant du péché et de la splendeur de la grâce. Mais parce que la grâce l'emporte sur le péché, elle finira toujours par dire la bonne nouvelle, l'Évangile ! » Jn L.

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      2 Before Ephraim and Benjamin and Manasseh, stir up your might! Come to save us!

      Psaumes 96

      2 Sing to Yahweh! Bless his name! Proclaim his salvation from day to day!

      Esaïe 40

      3 The voice of one who calls out, "Prepare the way of Yahweh in the wilderness! Make a level highway in the desert for our God.
      9 You who tell good news to Zion, go up on a high mountain. You who tell good news to Jerusalem, lift up your voice with strength. Lift it up. Don't be afraid. Say to the cities of Judah, "Behold, your God!"

      Esaïe 52

      7 How beautiful on the mountains are the feet of him who brings good news, who publishes peace, who brings good news of good, who publishes salvation, who says to Zion, "Your God reigns!"

      Esaïe 53

      1 Who has believed our message? To whom has the arm of Yahweh been revealed?
      2 For he grew up before him as a tender plant, and as a root out of dry ground. He has no good looks or majesty. When we see him, there is no beauty that we should desire him.
      3 He was despised, and rejected by men; a man of suffering, and acquainted with disease. He was despised as one from whom men hide their face; and we didn't respect him.
      4 Surely he has borne our sickness, and carried our suffering; yet we considered him plagued, struck by God, and afflicted.
      5 But he was pierced for our transgressions. He was crushed for our iniquities. The punishment that brought our peace was on him; and by his wounds we are healed.
      6 All we like sheep have gone astray. Everyone has turned to his own way; and Yahweh has laid on him the iniquity of us all.
      7 He was oppressed, yet when he was afflicted he didn't open his mouth. As a lamb that is led to the slaughter, and as a sheep that before its shearers is mute, so he didn't open his mouth.
      8 He was taken away by oppression and judgment; and as for his generation, who considered that he was cut off out of the land of the living and stricken for the disobedience of my people?
      9 They made his grave with the wicked, and with a rich man in his death; although he had done no violence, neither was any deceit in his mouth.
      10 Yet it pleased Yahweh to bruise him. He has caused him to suffer. When you make his soul an offering for sin, he shall see his seed. He shall prolong his days, and the pleasure of Yahweh shall prosper in his hand.
      11 After the suffering of his soul, he will see the light and be satisfied. My righteous servant will justify many by the knowledge of himself; and he will bear their iniquities.
      12 Therefore will I divide him a portion with the great, and he shall divide the spoil with the strong; because he poured out his soul to death, and was numbered with the transgressors; yet he bore the sin of many, and made intercession for the transgressors.

      Esaïe 61

      1 The Spirit of the Lord Yahweh is on me; because Yahweh has anointed me to preach good news to the humble. He has sent me to bind up the brokenhearted, to proclaim liberty to the captives, and release to those who are bound;

      Jérémie 20

      15 Cursed is the man who brought news to my father, saying, A boy is born to you; making him very glad.

      Ezéchiel 1

      10 As for the likeness of their faces, they had the face of a man; and the four of them had the face of a lion on the right side; and the four of them had the face of an ox on the left side; the four of them also had the face of an eagle.

      Nahum 1

      15 Behold, on the mountains the feet of him who brings good news, who publishes peace! Keep your feasts, Judah! Perform your vows, for the wicked one will no more pass through you. He is utterly cut off.

      Matthieu 1

      1 The book of the genealogy of Jesus Christ , the son of David, the son of Abraham.
      2 Abraham became the father of Isaac. Isaac became the father of Jacob. Jacob became the father of Judah and his brothers.
      3 Judah became the father of Perez and Zerah by Tamar. Perez became the father of Hezron. Hezron became the father of Ram.
      4 Ram became the father of Amminadab. Amminadab became the father of Nahshon. Nahshon became the father of Salmon.
      5 Salmon became the father of Boaz by Rahab. Boaz became the father of Obed by Ruth. Obed became the father of Jesse.
      6 Jesse became the father of King David. David became the father of Solomon by her who had been the wife of Uriah.
      7 Solomon became the father of Rehoboam. Rehoboam became the father of Abijah. Abijah became the father of Asa.
      8 Asa became the father of Jehoshaphat. Jehoshaphat became the father of Joram. Joram became the father of Uzziah.
      9 Uzziah became the father of Jotham. Jotham became the father of Ahaz. Ahaz became the father of Hezekiah.
      10 Hezekiah became the father of Manasseh. Manasseh became the father of Amon. Amon became the father of Josiah.
      11 Josiah became the father of Jechoniah and his brothers, at the time of the exile to Babylon.
      12 After the exile to Babylon, Jechoniah became the father of Shealtiel. Shealtiel became the father of Zerubbabel.
      13 Zerubbabel became the father of Abiud. Abiud became the father of Eliakim. Eliakim became the father of Azor.
      14 Azor became the father of Sadoc. Sadoc became the father of Achim. Achim became the father of Eliud.
      15 Eliud became the father of Eleazar. Eleazar became the father of Matthan. Matthan became the father of Jacob.
      16 Jacob became the father of Joseph, the husband of Mary, from whom was born Jesus , who is called Christ.
      17 So all the generations from Abraham to David are fourteen generations; from David to the exile to Babylon fourteen generations; and from the carrying away to Babylon to the Christ, fourteen generations.
      18 Now the birth of Jesus Christ was like this; for after his mother, Mary, was engaged to Joseph, before they came together, she was found pregnant by the Holy Spirit.
      19 Joseph, her husband, being a righteous man, and not willing to make her a public example, intended to put her away secretly.
      20 But when he thought about these things, behold, an angel of the Lord appeared to him in a dream, saying, "Joseph, son of David, don't be afraid to take to yourself Mary, your wife, for that which is conceived in her is of the Holy Spirit.
      21 She shall bring forth a son. You shall call his name Jesus, for it is he who shall save his people from their sins."
      22 Now all this has happened, that it might be fulfilled which was spoken by the Lord through the prophet, saying,
      23 "Behold, the virgin shall be with child, and shall bring forth a son. They shall call his name Immanuel"; which is, being interpreted, "God with us."
      24 Joseph arose from his sleep, and did as the angel of the Lord commanded him, and took his wife to himself;
      25 and didn't know her sexually until she had brought forth her firstborn son. He named him Jesus.

      Matthieu 3

      3 For this is he who was spoken of by Isaiah the prophet, saying, "The voice of one crying in the wilderness, make ready the way of the Lord. Make his paths straight."

      Matthieu 4

      17 From that time, Jesus began to preach, and to say, "Repent! For the Kingdom of Heaven is at hand."
      23 Jesus went about in all Galilee, teaching in their synagogues, preaching the Good News of the Kingdom, and healing every disease and every sickness among the people.

      Matthieu 5

      2 He opened his mouth and taught them, saying,

      Matthieu 9

      35 Jesus went about all the cities and the villages, teaching in their synagogues, and preaching the Good News of the Kingdom, and healing every disease and every sickness among the people.

      Matthieu 24

      14 This Good News of the Kingdom will be preached in the whole world for a testimony to all the nations, and then the end will come.

      Matthieu 26

      13 Most certainly I tell you, wherever this Good News is preached in the whole world, what this woman has done will also be spoken of as a memorial of her."

      Marc 1

      1 The beginning of the Good News of Jesus Christ, the Son of God.
      2 As it is written in the prophets, "Behold, I send my messenger before your face, who will prepare your way before you.
      3 The voice of one crying in the wilderness, 'Make ready the way of the Lord! Make his paths straight!'"
      4 John came baptizing in the wilderness and preaching the baptism of repentance for forgiveness of sins.
      5 All the country of Judea and all those of Jerusalem went out to him. They were baptized by him in the Jordan river, confessing their sins.
      6 John was clothed with camel's hair and a leather belt around his waist. He ate locusts and wild honey.
      7 He preached, saying, "After me comes he who is mightier than I, the thong of whose sandals I am not worthy to stoop down and loosen.
      8 I baptized you in water, but he will baptize you in the Holy Spirit."
      9 It happened in those days, that Jesus came from Nazareth of Galilee, and was baptized by John in the Jordan.
      10 Immediately coming up from the water, he saw the heavens parting, and the Spirit descending on him like a dove.
      11 A voice came out of the sky, "You are my beloved Son, in whom I am well pleased."
      12 Immediately the Spirit drove him out into the wilderness.
      13 He was there in the wilderness forty days tempted by Satan. He was with the wild animals; and the angels were serving him.
      14 Now after John was taken into custody, Jesus came into Galilee, preaching the Good News of the Kingdom of God,
      15 and saying, "The time is fulfilled, and the Kingdom of God is at hand! Repent, and believe in the Good News."
      16 Passing along by the sea of Galilee, he saw Simon and Andrew the brother of Simon casting a net into the sea, for they were fishermen.
      17 Jesus said to them, "Come after me, and I will make you into fishers for men."
      18 Immediately they left their nets, and followed him.
      19 Going on a little further from there, he saw James the son of Zebedee, and John, his brother, who were also in the boat mending the nets.
      20 Immediately he called them, and they left their father, Zebedee, in the boat with the hired servants, and went after him.
      21 They went into Capernaum, and immediately on the Sabbath day he entered into the synagogue and taught.
      22 They were astonished at his teaching, for he taught them as having authority, and not as the scribes.
      23 Immediately there was in their synagogue a man with an unclean spirit, and he cried out,
      24 saying, "Ha! What do we have to do with you, Jesus, you Nazarene? Have you come to destroy us? I know you who you are: the Holy One of God!"
      25 Jesus rebuked him, saying, "Be quiet, and come out of him!"
      26 The unclean spirit, convulsing him and crying with a loud voice, came out of him.
      27 They were all amazed, so that they questioned among themselves, saying, "What is this? A new teaching? For with authority he commands even the unclean spirits, and they obey him!"
      28 The report of him went out immediately everywhere into all the region of Galilee and its surrounding area.
      29 Immediately, when they had come out of the synagogue, they came into the house of Simon and Andrew, with James and John.
      30 Now Simon's wife's mother lay sick with a fever, and immediately they told him about her.
      31 He came and took her by the hand, and raised her up. The fever left her, and she served them.
      32 At evening, when the sun had set, they brought to him all who were sick, and those who were possessed by demons.
      33 All the city was gathered together at the door.
      34 He healed many who were sick with various diseases, and cast out many demons. He didn't allow the demons to speak, because they knew him.
      35 Early in the morning, while it was still dark, he rose up and went out, and departed into a deserted place, and prayed there.
      36 Simon and those who were with him followed after him;
      37 and they found him, and told him, "Everyone is looking for you."
      38 He said to them, "Let's go elsewhere into the next towns, that I may preach there also, because I came out for this reason."
      39 He went into their synagogues throughout all Galilee, preaching and casting out demons.
      40 A leper came to him, begging him, kneeling down to him, and saying to him, "If you want to, you can make me clean."
    • Genèse 3

      15 Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.

      1 Samuel 4

      17 Celui qui apportait la nouvelle dit en réponse : Israël a fui devant les Philistins, et le peuple a éprouvé une grande défaite ; et même tes deux fils, Hophni et Phinées, sont morts, et l'arche de Dieu a été prise.

      1 Samuel 31

      9 Ils coupèrent la tête de Saül, et enlevèrent ses armes. Puis ils firent annoncer ces bonnes nouvelles par tout le pays des Philistins dans les maisons de leurs idoles et parmi le peuple.

      2 Samuel 4

      10 celui qui est venu me dire : Voici, Saül est mort, et qui croyait m'annoncer une bonne nouvelle, je l'ai fait saisir et tuer à Tsiklag, pour lui donner le salaire de son message ;

      2 Samuel 18

      19 Achimaats, fils de Tsadok, dit : Laisse-moi courir, et porter au roi la bonne nouvelle que l'Éternel lui a rendu justice en le délivrant de la main de ses ennemis.
      20 Joab lui dit : Ce n'est pas toi qui dois porter aujourd'hui les nouvelles ; tu les porteras un autre jour, mais non aujourd'hui, puisque le fils du roi est mort.

      Psaumes 40

      10 (40 : 11) Je ne retiens pas dans mon coeur ta justice, Je publie ta vérité et ton salut ; Je ne cache pas ta bonté et ta fidélité Dans la grande assemblée.

      Psaumes 80

      2 (80 : 3) Devant Éphraïm, Benjamin et Manassé, réveille ta force, Et viens à notre secours !

      Psaumes 96

      2 Chantez à l'Éternel, bénissez son nom, Annoncez de jour en jour son salut !

      Esaïe 40

      3 Une voix crie : Préparez au désert le chemin de l'Éternel, Aplanissez dans les lieux arides Une route pour notre Dieu.
      9 Monte sur une haute montagne, Sion, pour publier la bonne nouvelle ; Élève avec force ta voix, Jérusalem, pour publier la bonne nouvelle ; Élève ta voix, ne crains point, Dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu !

      Esaïe 52

      7 Qu'ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne !

      Esaïe 53

      1 Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l'Éternel ?
      2 Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée ; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.
      3 Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.
      4 Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé ; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
      5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités ; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
      6 Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie ; Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous.
      7 Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Il n'a point ouvert la bouche.
      8 Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment ; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu'il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple ?
      9 On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu'il n'eût point commis de violence Et qu'il n'y eût point de fraude dans sa bouche.
      10 Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours ; Et l'oeuvre de l'Éternel prospérera entre ses mains.
      11 A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.
      12 C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands ; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, Et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les coupables.

      Esaïe 61

      1 L'esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, Car l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ;

      Jérémie 20

      15 Maudit soit l'homme qui porta cette nouvelle à mon père : Il t'est né un enfant mâle, Et qui le combla de joie !

      Ezéchiel 1

      10 Quand à la figure de leurs faces, ils avaient tous une face d'homme, tous quatre une face de lion à droite, tous quatre une face de boeuf à gauche, et tous quatre une face d'aigle.

      Nahum 1

      15 (2 : 1) Voici sur les montagnes Les pieds du messager qui annonce la paix ! Célèbre tes fêtes, Juda, accomplis tes voeux ! Car le méchant ne passera plus au milieu de toi, Il est entièrement exterminé...

      Matthieu 1

      1 Généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham.
      2 Abraham engendra Isaac ; Isaac engendra Jacob ; Jacob engendra Juda et ses frères ;
      3 Juda engendra de Thamar Pharès et Zara ; Pharès engendra Esrom ; Esrom engendra Aram ;
      4 Aram engendra Aminadab ; Aminadab engendra Naasson ; Naasson engendra Salmon ;
      5 Salmon engendra Boaz de Rahab ; Boaz engendra Obed de Ruth ;
      6 Obed engendra Isaï ; Isaï engendra David. Le roi David engendra Salomon de la femme d'Urie ;
      7 Salomon engendra Roboam ; Roboam engendra Abia ; Abia engendra Asa ;
      8 Asa engendra Josaphat ; Josaphat engendra Joram ; Joram engendra Ozias ;
      9 Ozias engendra Joatham ; Joatham engendra Achaz ; Achaz engendra Ézéchias ;
      10 Ézéchias engendra Manassé ; Manassé engendra Amon ; Amon engendra Josias ;
      11 Josias engendra Jéchonias et ses frères, au temps de la déportation à Babylone.
      12 Après la déportation à Babylone, Jéchonias engendra Salathiel ; Salathiel engendra Zorobabel ;
      13 Zorobabel engendra Abiud ; Abiud engendra Éliakim ; Éliakim engendra Azor ;
      14 Azor engendra Sadok ; Sadok engendra Achim ; Achim engendra Éliud ;
      15 Éliud engendra Éléazar ; Éléazar engendra Matthan ; Matthan engendra Jacob ;
      16 Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ.
      17 Il y a donc en tout quatorze générations depuis Abraham jusqu'à David, quatorze générations depuis David jusqu'à la déportation à Babylone, et quatorze générations depuis la déportation à Babylone jusqu'au Christ.
      18 Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble.
      19 Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.
      20 Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit ;
      21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
      22 Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète :
      23 Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.
      24 Joseph s'étant réveillé fit ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui.
      25 Mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

      Matthieu 3

      3 Jean est celui qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète, lorsqu'il dit : C'est ici la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers.

      Matthieu 4

      17 Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche.
      23 Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple.

      Matthieu 5

      2 Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna, et dit :

      Matthieu 9

      35 Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité.

      Matthieu 24

      14 Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.

      Matthieu 26

      13 Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait.

      Marc 1

      1 Commencement de l'Évangile de Jésus Christ, Fils de Dieu.
      2 Selon ce qui est écrit dans Ésaïe, le prophète : Voici, j'envoie devant toi mon messager, Qui préparera ton chemin ;
      3 C'est la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers.
      4 Jean parut, baptisant dans le désert, et prêchant le baptême de repentance, pour la rémission des péchés.
      5 Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui ; et, confessant leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans le fleuve du Jourdain.
      6 Jean avait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
      7 Il prêchait, disant : Il vient après moi celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier, en me baissant, la courroie de ses souliers.
      8 Moi, je vous ai baptisés d'eau ; lui, il vous baptisera du Saint Esprit.
      9 En ce temps-là, Jésus vint de Nazareth en Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.
      10 Au moment où il sortait de l'eau, il vit les cieux s'ouvrir, et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe.
      11 Et une voix fit entendre des cieux ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j'ai mis toute mon affection.
      12 Aussitôt, l'Esprit poussa Jésus dans le désert,
      13 où il passa quarante jours, tenté par Satan. Il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
      14 Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l'Évangile de Dieu.
      15 Il disait : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle.
      16 Comme il passait le long de la mer de Galilée, il vit Simon et André, frère de Simon, qui jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs.
      17 Jésus leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes.
      18 Aussitôt, ils laissèrent leurs filets, et le suivirent.
      19 Étant allé un peu plus loin, il vit Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui, eux aussi, étaient dans une barque et réparaient les filets.
      20 Aussitôt, il les appela ; et, laissant leur père Zébédée dans la barque avec les ouvriers, ils le suivirent.
      21 Ils se rendirent à Capernaüm. Et, le jour du sabbat, Jésus entra d'abord dans la synagogue, et il enseigna.
      22 Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes.
      23 Il se trouva dans leur synagogue un homme qui avait un esprit impur, et qui s'écria :
      24 Qu'y a-t-il entre nous et toi, Jésus de Nazareth ? Tu es venu pour nous perdre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu.
      25 Jésus le menaça, disant : Tais-toi, et sors de cet homme.
      26 Et l'esprit impur sortit de cet homme, en l'agitant avec violence, et en poussant un grand cri.
      27 Tous furent saisis de stupéfaction, de sorte qu'il se demandaient les uns aux autres : Qu'est-ce que ceci ? Une nouvelle doctrine ! Il commande avec autorité même aux esprits impurs, et ils lui obéissent !
      28 Et sa renommée se répandit aussitôt dans tous les lieux environnants de la Galilée.
      29 En sortant de la synagogue, ils se rendirent avec Jacques et Jean à la maison de Simon et d'André.
      30 La belle-mère de Simon était couchée, ayant la fièvre ; et aussitôt on parla d'elle à Jésus.
      31 S'étant approché, il la fit lever en lui prenant la main, et à l'instant la fièvre la quitta. Puis elle les servit.
      32 Le soir, après le coucher du soleil, on lui amena tous les malades et les démoniaques.
      33 Et toute la ville était rassemblée devant sa porte.
      34 Il guérit beaucoup de gens qui avaient diverses maladies ; il chassa aussi beaucoup de démons, et il ne permettait pas aux démons de parler, parce qu'ils le connaissaient.
      35 Vers le matin, pendant qu'il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria.
      36 Simon et ceux qui étaient avec lui se mirent à sa recherche ;
      37 et, quand ils l'eurent trouvé, ils lui dirent : Tous te cherchent.
      38 Il leur répondit : Allons ailleurs, dans les bourgades voisines, afin que j'y prêche aussi ; car c'est pour cela que je suis sorti.
      39 Et il alla prêcher dans les synagogues, par toute la Galilée, et il chassa les démons.
      40 Un lépreux vint à lui ; et, se jetant à genoux, il lui dit d'un ton suppliant : Si tu le veux, tu peux me rendre pur.
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