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JOHANNISME

Un certain nombre de points sont à fixer tout d'abord.

DEFINITION ET DELIMITATION DU SUJET.

Que faut-il entendre par johannisme, ou théologie johannique ? S'agirait-il pour nous d'exposer la pensée religieuse de l'apôtre Jean telle qu'elle s'exprime, disons, dans l'épître, dans le prologue de l'évangile, et, éventuellement, dans l'Apocalypse, en laissant le soin d'étudier l'évangile dans son ensemble à ceux qui ont pour mission de nous renseigner sur la carrière et la prédication de Jésus ? Nous ne croyons pas à la possibilité d'une telle répartition. Il y a entre les écrits du groupe johannique, et tout particulièrement entre l'évangile et l'ép., une parenté si étroite, pour le fond comme pour la forme, qu'il faut les traiter comme un tout et y voir les documents d'une pensée qui, si fortement qu'elle ait été influencée par Jésus, n'en a pas moins conservé ses caractères propres et son originalité. Il est certain, d'autre part, que cette pensée s'allie à bien des éléments qui ne sont pas de la création de l'apôtre ; le johannisme, comme le paulinisme et l'Évangile lui-même, est né sur le terrain du judaïsme et en a gardé les croyances ; aussi, dans l'exposé qui va suivre, n'aurons-nous pas à nous préoccuper de relever toutes les affirmations doctrinales qui peuvent se rencontrer sous la plume de l'apôtre, mais seulement celles qui lui sont particulières ou qu'il a marquées de son empreinte personnelle.

NOS SOURCES.

Le groupe des écrits johanniques, tel que la tradition l'a constitué, comprend l'évangile, les trois ép. désignées sous les noms de 1, 2 et 3_Jean, et l'Apocalypse. Nous n'aurons guère à tenir compte de 2 et 3_Jean, qui sont de simples billets et qui, malgré leur incontestable intérêt historique, n'ajoutent rien d'essentiel à la connaissance que nous avons de la pensée de l'apôtre. Mais ferons-nous usage de l'Apocalypse ? On sait (voir art. spécial sur ce livre) que l'unanimité complète à son sujet ne se fit qu'assez tardivement dans l'ancienne Église et que, parmi les savants modernes, un grand nombre estiment que cet ouvrage est si différent de l'évangile et de l'épître et s'inspire de préoccupations qui leur sont si manifestement étrangères qu'il est impossible de l'attribuer au même auteur. Nous serions assez porté à penser que des liens plus nombreux qu'on ne le dit communément unissent ces divers écrits ; qu'ils s'adressent au même groupe d'Églises ; (cf. Ap 1-3) qu'ils emploient les mêmes expressions caractéristiques du vocabulaire johannique ; qu'on y perçoit la même tendance à relever partout les traces de la lutte tant de fois séculaire qui met aux prises le bien et le mal, la foi et l'incrédulité, la lumière et les ténèbres, l'Église et le monde, Dieu et Satan ; et que, s'il n'est pas absolument certain qu'ils soient de la même main, il y a des raisons sérieuses d'estimer qu'ils ont vu le jour dans le même milieu et appartiennent à la même famille spirituelle. Il faut pourtant bien convenir que le caractère très spécial de l'Apoc, empêche d'amalgamer ses tableaux aux récits de l'évangile et aux exhortations de l'ép., et qu'il est indiqué de l'étudier pour elle-même. Sans nous interdire d'avance toute allusion à ce livre énigmatique, c'est donc avant tout à l'évangile et à l'épître que nous emprunterons les éléments principaux de notre exposé.

INTERPRETATION DU LANGAGE JOHANNIQUE.

Nous croyons utile de rappeler dès le seuil de notre étude que la tournure d'esprit très particulière de l'apôtre Jean impose certaines précautions à celui qui entreprend de lui servir d'interprète. Ce serait certainement faire fausse route que d'étudier la pensée de Jean en usant des mêmes méthodes exégétiques que pour la pensée de Paul. Paul était un logicien ; ses idées se distinguent nettement les unes des autres et en même temps s'enchaînent par un lien toujours apparent, sinon toujours très solide ; aussi peut-on être certain, lorsque l'on trouve sous sa plume une énumération telle que celle de 1Co 1:30, que l'analyse grammaticale du passage en donnera la clé ; la disposition des mots dans le texte original et les conjonctions qui les relient avertissent d'emblée le lecteur qu'il a d'abord sous les yeux une affirmation générale : Christ devenu notre sagesse, puis que cette affirmation est reprise et justifiée par les trois termes suivants : justice, sanctification et rédemption, qui introduisent chacun une idée précise, différente de celle qui précède aussi bien que de celle qui suit. Autre est la mentalité johannique. Jean est un contemplatif et un intuitif ; il ne procède pas par déductions, mais par affirmations ; et ses affirmations se superposent plutôt qu'elles ne se succèdent ; elles se reproduisent tantôt d'une façon pure et simple et tantôt avec l'adjonction de quelque élément nouveau, grâce auquel le deuxième terme, tout en recouvrant le premier, le dépasse d'un côté ou de l'autre. Il faudra par conséquent se garder, soit dans l'interprétation exégétique, soit dans le traitement homilétique d'un texte de Jean, de tenir ses distinctions verbales pour des distinctions réelles ; la déclaration de Jn 14:6 : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » a un tout autre caractère que l'énumération paulinienne rappelée plus haut, et ce serait se fatiguer inutilement l'esprit que de vouloir découvrir à tout prix une progression logique de l'un à l'autre de ces termes. Il serait tout aussi vain, pensons-nous, de chercher dans les écrits de Jean les éléments d'un système que l'on s'appliquerait ensuite à reconstruire à grand renfort de « car » et de « donc ». Attendons-nous plutôt à y trouver un certain nombre d'intuitions fondamentales ou, si l'on préfère, d'expériences, dont l'ensemble constitue moins une démonstration qu'un témoignage et qui ont pour but, comme elles ont pour effet, de déterminer chez le lecteur l'attitude de la foi plutôt que de répondre à ses besoins intellectuels. Nous ne pouvons nous défendre de l'impression que ces ouvrages, où l'on a découvert parfois tant de métaphysique et de théologie, ont un caractère beaucoup plus pratique et plus directement religieux qu'on ne le croit généralement.

DIVISION DE NOTRE EXPOSE.

Elle nous sera fournie par l'apôtre lui-même qui, dans la conclusion de l'évangile, formule en ces termes les raisons qui l'ont déterminé à prendre la plume : « Ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jn 20:31). Nous avons tout lieu de croire, en effet, que ces quelques mots ne sont pas seulement le résumé de l'évangile mais celui de la prédication tout entière de l'apôtre ; cette prédication ou, mieux encore, ce témoignage avait pour but de mettre en lumière :

(a) le caractère divin de la personne et de la mission de Jésus,

(b) la certitude du salut qu'il apporte, sous la forme de la vie éternelle, à ceux qui croient en lui. La personne et l'oeuvre de Christ, tels sont les sujets sur lesquels nous aurons à fixer notre attention.

I LA PERSONNE DU SAUVEUR. Nous aurons à distinguer ici entre le témoignage que Jésus se rend à lui-même dans les discours rapportés par l'évangéliste et le témoignage qui lui est rendu par son disciple dans l'évangile et dans l'épître.

1. Le témoignage que Jésus se rend à lui-même. On constate à première vue, en lisant le 4 e évangile, que les discours qu'il renferme, loin de posséder la même variété et la même richesse que les propos rapportés par les Synoptiques, roulent sur un unique sujet ; quelle que soit l'occasion qui les fait naître, ces discours ou ces discussions n'ont qu'un thème, et ce thème c'est le témoignage que Jésus se rend à lui-même. Cherchons donc à en recueillir les éléments principaux :

A. L'ENVOYE DE DIEU. Ce qui frappe en premier lieu le lecteur de l'évangile, c'est l'insistance avec laquelle Jésus s'y donne pour un homme revêtu d'une mission divine. Assurément, il n'y a pas, sur ce point, contradiction entre les Synoptiques et Jean. Le Christ des Synoptiques possède à un haut degré la certitude d'agir au nom de Dieu et il n'hésite pas à exercer des droits que tous, autour de lui, regardaient comme des prérogatives divines ; (cf. Mr 2:10, Mt 10:40, Lu 10:16) mais tandis que les déclarations de ce genre sont plutôt rares chez les Synoptiques, il est à peine exagéré de dire que, chez Jean, on les trouve pour ainsi dire à chaque page. Inutile de rappeler tous les passages où se rencontre la locution : Celui qui m'a envoyé ou une expression analogue ; voir les ch. 5, 6, 7, 8, 12, 14, 17 et spécialement ce dernier, où l'idée de l'envoi de Jésus par le Père alterne avec celles de son prochain retour dans la gloire (verset 5) et de l'envoi de ses propres disciples (verset 18). Cette certitude que Jésus possède d'être un envoyé de Dieu est pour lui un soutien et un stimulant ; un soutien, parce que tant qu'il fait l'oeuvre pour laquelle il a été envoyé, il est à l'abri de tout danger (Jn 11:9), et un stimulant, parce que tant qu'il est au monde il doit faire l'oeuvre de Celui qui l'a envoyé (Jn 9:4 et suivant). D'autre part, la mission qu'il avait reçue de Dieu aurait dû lui ouvrir l'accès des coeurs ; il ne fait pas son oeuvre propre ; il ne cherche pas sa propre gloire et, pour cette raison, il devrait être cru sur parole et cela d'autant plus que sa qualité d'envoyé divin, bien loin de n'être attestée que par ses déclarations personnelles, l'est par le quadruple témoignage :

de Jean-Baptiste, qui l'a présenté à ses disciples comme l'agneau de Dieu (Jn 1:29) et qui n'a pas hésité à s'effacer devant lui (Jn 3:25,36, cf. Jn 5:31-35) ;

de l'Écriture et principalement de Moïse, qui ont annoncé sa venue (Jn 5:39-47) ;

de Dieu même, qui a confirmé sa mission par les oeuvres qu'il lui a donné le pouvoir d'accomplir et qui sont précisément des signes qui devraient lever tous les doutes (Jn 5:37 10:38 etc.) ;

des coeurs droits, qui reconnaissent immédiatement dans sa parole un message d'En-haut (Jn 7:17).

B. LE CHRIST.

Bien qu'écrit en dehors de Palestine, après la ruine de Jérusalem et pour des lecteurs qui n'ont pas de raisons spéciales de s'intéresser aux espérances juives, le 4 e évang, tient à relever que Jésus est le Christ et qu'en sa personne les promesses de Dieu à son peuple ont trouvé leur plein accomplissement. L'évangile, nous l'avons vu, fut écrit précisément pour établir de façon absolument certaine que Jésus était le Christ (Jn 20:31). Alors que les Synoptiques nous montrent Jésus réprimant avec énergie toute proclamation intempestive de sa messianité (Mr 1:25) et, même après l'entretien solennel de Césarée de Philippe, interdisant sévèrement à ses propres disciples de dire à personne qu'il fût le Christ (Mr 8:30), la messianité de Jésus, d'après Jean, est chose reconnue dès le début dans le groupe d'amis qui s'est formé autour de lui (Jn 1:41-45) ; et la Samaritaine a à peine mentionné le nom du Christ que Jésus lui répond : « Je le suis, moi qui te parle » (Jn 4:26, cf. 9:37 10:24 et suivant). Il faut remarquer, d'autre part, que chez les Synoptiques l'attente messianique--et c'est précisément ce qui motive les réticences et les précautions de Jésus--est encore étroitement liée aux espérances de restauration politique de la nation juive, alors que le Messie, chez Jean, a cessé d'être un libérateur juif ; il appartient à l'humanité et sa venue doit avoir pour effet d'abolir les privilèges religieux d'Israël (cf. Jn 2:19 4:21-24 et surtout Jn 12:20 et suivant). La tâche qui a été confiée à Jésus en tant que Christ n'est pas de glorifier ou d'affranchir une nation particulière ; il est le don de Dieu à un monde mauvais, plongé dans les ténèbres du péché et de la corruption (Jn 3:16), et c'est vers lui qu'un jour se tourneront tous les regards (Jn 12:32). Sa venue parmi nous est précisément la preuve suprême de l'amour de Dieu, non pour Israël seulement mais pour tous les hommes. Cette mission universelle implique de toute nécessité l'existence d'un lien étroit et même unique entre Dieu et celui qui en est chargé ; et ceci nous amène à considérer un troisième aspect sous lequel Jésus s'est présenté.

C. LE FILS DE L'HOMME ET LE FILS DE DIEU.

Jésus affirme l'existence du lien qui l'unit à Dieu et en indique la nature en appelant Dieu son Père et en se désignant lui-même comme le Fils de Dieu, ou même d'une façon plus absolue encore comme le Fils. Il faut noter à ce propos que, dans le 4 e évangile, le Père est ainsi nommé par rapport au Fils et non par rapport aux croyants ou à l'ensemble des êtres humains. Dans les Synoptiques, Jésus, pour se désigner, lorsqu'il ne parle pas à la première personne, se sert de préférence de l'expression le Fils de l'homme. Ce titre n'est pas inconnu de Jean, qui le met plusieurs fois dans la bouche de Jésus (Jn 1:51 3:13 6:27,62 8:28 12:23 13:31). Plusieurs de ces passages impliquent, comme dans les Synoptiques, un contraste entre la dignité du Fils de l'homme et sa situation présente ; on sent très bien que ce titre, tout en mettant celui qui le porte en relation avec l'humanité, (cf. Jn 5:27 : parce qu'il est fils d'homme) l'isole aussi du reste des hommes en lui donnant un nom qu'il est seul en droit de revendiquer. Le Fils de l'homme, chez Jean plus encore que chez les Synoptiques, est un personnage qui domine notre race ; son origine céleste est nettement affirmée : « Personne n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme, qui est dans le ciel » (Jn 3:13), c'est-à-dire celui qui, tout en vivant ici-bas, reste en rapport avec sa patrie céleste et avec Celui qui l'a envoyé. Sur sa tête les cieux sont ouverts et les anges montent et descendent pour lui communiquer les choses d'En-haut (Jn 1:51) ; sa mission est de faire connaître aux hommes les mystères du plan divin, les choses célestes (Jn 3:12) ; il doit être « élevé » afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle (Jn 3:15) ; à l'abaissement auquel il s'est volontairement soumis succédera le retour dans la gloire qu'il a momentanément abandonnée ; et ceux-là mêmes qui se scandalisent de ses prétentions et refusent de l'entendre davantage le verront de leurs yeux monter où il était auparavant (Jn 6:62).

Si ce titre de Fils de l'homme fait déjà ressortir le rang et la dignité uniques que Jésus revendique pour lui-même, c'est encore bien davantage le cas du titre de Fils de Dieu ou de Fils que Jésus se donne couramment. Les passages où ces termes se rencontrent sont si nombreux qu'il est superflu de les citer expressément. Deux ou trois de ces passages, où l'expression « le Fils de Dieu » est en apposition au mot Christ (Jn 11:27 20:31), pourraient faire penser qu'il s'agit ici d'une appellation honorifique se rattachant à la fonction messianique. Mais un coup d'oeil jeté sur les nombreux versets où le nom du Christ n'est pas mentionné fait constater qu'en appelant Dieu son Père et en se disant lui-même le Fils ou le Fils de Dieu, Jésus entend bien se donner pour un être qu'un rapport unique unit à Dieu. Sans doute, c'est un rapport de subordination et de dépendance (Jn 14:28) ; le Fils prie le Père et lui rend grâces, c'est le Père qui le dirige et lui montre d'heure en heure ce qu'il doit faire (Jn 5:19). Mais, d'autre part, le Fils est la révélation du Père (Jn 14:9,20,23,26) ; le Père a remis toutes choses entre ses mains (Jn 13:3) ; et Jésus va jusqu'à dire : « Le Père et moi, nous sommes un » (Jn 10:30, cf. Jn 17:22). Il n'est guère possible de ramener cette unité, comme on tente assez souvent de le faire, à une unité morale, à une parfaite communion de vues et de volonté, comme si Jésus voulait simplement affirmer qu'entre Dieu et lui, il n'y a ni désaccord, ni obstacle. Ses paroles vont incontestablement plus loin. Indépendamment de toutes ses autres déclarations, il suffit de lire ses derniers entretiens avec ses disciples pour voir à quel point il réclame des siens une obéissance qui n'est due qu'à Dieu et promet une aide qu'il est au pouvoir de Dieu seul d'accorder. De plus, deux paroles au moins nous empêchent absolument de réduire la conscience de Jésus à la simple conviction de son unité religieuse et morale avec Dieu ; ce sont celles dans lesquelles il affirme non seulement l'origine céleste de sa personne et de sa mission, mais sa préexistence, sa présence auprès de Dieu antérieurement à toute histoire humaine et même à toute création : « Avant qu'Abraham fût, je suis » (Jn 8:58) et « Rends moi la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jn 17:5). Il est certain que, par ces déclarations, Jésus s'attribue, soit par rapport à Dieu, soit par rapport au monde, une place et un rôle uniques. Jamais aucun prophète de l'A.T., jamais aucun chrétien, si convaincu fût-il d'avoir été dès l'éternité l'objet de l'élection divine, n'a tenu un langage approchant de celui que Jésus tient ici. Nous avons dans ces deux mots l'expression la plus haute de la conscience qu'il avait de la valeur unique de sa personne et de l'importance sans égale de sa mission.

2. Le témoignage de l'évangéliste.

Ce témoignage pourrait être recueilli tout au long de l'évangile. Mais comme l'évangéliste a tenu à exposer dès le prologue sa conception de la personne de Jésus et comme c'est là qu'il le fait de la façon la plus complète, c'est tout particulièrement à ce morceau que nous vouerons notre attention. Le prologue du 4 e évang, n'est pas, comme on le dit souvent, un fragment de pure théologie ou de philosophie religieuse, dans lequel l'auteur se livrerait à des spéculations hasardées sur les origines métaphysiques de l'histoire qu'il s'apprête à raconter. Si on le prend dans son ensemble, on voit que c'est bien plutôt un témoignage, une sorte de profession de foi destinée à faciliter au lecteur l'intelligence des tableaux qui vont passer sous ses yeux. Il y a correspondance étroite entre le prologue et l'épilogue déjà cité (Jn 20:31) aussi bien qu'entre le prologue de l'évangile et le début de l'ép., dont le caractère éminemment pratique ne saurait être contesté. (cf. 1Jn 1:1-4) Il est vrai qu'un lecteur moderne ne peut guère s'empêcher de relever dans ce morceau deux sortes d'affirmations, les unes d'ordre directement religieux et ayant trait à l'expérience personnelle de l'auteur, les autres d'ordre théologique et rendant compte de l'impression que la personne de Jésus avait produite sur lui et sur ses frères en la foi (voir verset 16 : Nous avons tous reçu). Mais il paraît peu probable que l'écrivain lui-même eût admis pareille distinction, et il est évident qu'à ses yeux l'action de Jésus et l'explication qu'il en donne sont étroitement liées ; cette explication n'était pas pour lui une simple conjecture, mais l'expression de la vérité même, et faisait partie intégrante de sa foi.

L'apôtre, pour exprimer ce que Jésus lui a apporté, fait usage de quatre termes, qui vont deux par deux, la vie et la lumière, la grâce et la vérité (voir spécialement v. 4 et v. 17). Nous l'avons déjà dit, ce serait une erreur de chercher à distinguer nettement ces quatre notions ; les deux formules ont le même sens et le second terme explique le premier bien plus qu'il n'y ajoute un élément nouveau, et chacun de ces mots, même considéré isolément, exprime la réalité tout entière. En Jésus, donc, Jean a trouvé la vie, la vraie vie ; c'est aussi le témoignage qu'il place dans la bouche de Pierre après la crise que provoqua le discours sur le pain de vie (Jn 6:68). Nous verrons plus tard ce qu'il entend par ce terme de vie ou de vie éternelle. Pour le moment, nous nous bornons à noter que, comme toute vie vient de Dieu, dire que Jésus nous apporte la vie revient à affirmer que, par son moyen, nous entrons en rapport avec Dieu ; en lui et par lui, la grâce divine, la miséricorde divine s'est approchée de nous ; s'il est en état de nous donner la vie, c'est qu'il est lui-même lumière et vérité et que nous trouvons en lui la révélation parfaite et définitive de Dieu. D'autres messagers divins, dont le prologue fait mention, Moïse, Jean-Baptiste, ont été des lumières, nous ont apporté certains dons de la grâce ; mais la plénitude de la lumière et de la grâce ne se trouve qu'en celui que Jean appelle le Fils unique de Dieu : « Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, celui qui est dans le sein du Père, lui nous l'a fait connaître » (verset 18).

Un être céleste est donc apparu en la personne de Jésus. Nous serait-il possible de marquer le rapport qui l'unit à Dieu autrement que par cet anthropomorphisme de Fils ou de Fils unique que nous venons de rappeler ? Jean le fait en lui donnant dès la première ligne du prologue le nom grec de Logos. Ses deux affirmations cardinales à ce sujet sont celles-ci : « le Logos était au commencement... » (verset 1) et « le Logos est devenu chair » (verset 14). Que signifie ce terme énigmatique, et d'abord comment faut-il le traduire ? Deux traductions sont possibles : la traduction traditionnelle de Parole ou de Verbe et la traduction plus philosophique de Raison. Le mot a les deux sens dans la langue grecque ; mais la première traduction a pour elle toutes les vraisemblances ; dans le N.T. tout entier, le terme logos n'a jamais d'autre sens que celui de mot ou de discours ; puis, l'auteur du 4 e évang, (voir Jean, évangile de) est un Juif et un Juif palestinien, et l'on sait le rôle que joue dans l'A. T, et dans la théologie du judaïsme la notion de la parole de Dieu ; enfin nous tenons pour évident qu'il y a analogie voulue entre le début de l'évangile et le premier chap, de la Genèse, où reviennent par huit fois ces mots : « Et Dieu dit... » Sans doute, il n'y a pas opposition ni même distinction très tranchée entre parole et raison ; le logos, en général, est ou bien la raison en activité et s'exprimant par le langage, ou bien la parole en tant que produit de la raison ; suivant le contexte l'un des sens pourra prédominer, sans que l'autre soit complètement exclu ; dans le cas qui nous occupe, nous estimons que c'est à bon droit que le sens de Parole a été généralement préféré.

En ce qui concerne cette Parole antérieurement à son incarnation, l'évangéliste affirme :

Sa divinité éternelle : « La Parole était au commencement, et la Parole était auprès de Dieu et la Parole était Dieu » (verset 1). On conteste parfois que les mots : au commencement, impliquent l'éternité de la Parole divine ; le commencement, ici comme dans la Genèse, ne peut signifier, dit-on, que le commencement du monde, les origines du temps ; mais il faut répondre que les trois était qui suivent ont une valeur descriptive plutôt que narrative, et que si dans la Genèse il s'agit bien d'un acte : Dieu créa, il s'agit ici d'un état : la Parole était. Elle était, elle existait quand toutes choses commencèrent, quand l'acte créateur se produisit. La Parole était non pas avec Dieu, comme disent nos traductions, mais auprès de Dieu, vers Dieu (grec pros, terme qui n'implique ni l'immanence complète ni la distinction absolue, mais une distinction tendant à l'unité), distincte de Dieu, mais unie à lui.

Son activité dans la création. C'est par elle que s'est manifestée la volonté créatrice de Dieu : « Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle » (verset 2), allusion évidente à Ge 1, où chaque création nouvelle est introduite par un ordre de Dieu.

Ses fonctions révélatrices. C'est par elle que Dieu se fait connaître. La même Parole qui retentit à la création pour tirer le monde du néant se fait entendre dans le coeur de l'homme pour lui révéler Dieu. Elle était la lumière des hommes (verset 4), et cette lumière a brillé et brille encore pour retirer de leurs ténèbres les hommes, qui, malheureusement, refusent de l'accueillir (verset 6). Il ne nous est pas possible de dire avec précision comment l'évangéliste concevait l'existence auprès de Dieu de cette Parole distincte de lui et pourtant inséparable de lui ; les termes auxquels la théologie eut recours pour exprimer cette relation : hypostase, personne, ne jettent aucune lumière sur le problème. Au reste, l'intention de l'évangéliste n'était pas de nous renseigner sur l'existence prétemporelle de la Parole, mais de nous préparer au grand fait de son incarnation

« La Parole est devenue chair » (verset 14). L'expression nous paraît choisie pour écarter l'idée que, par l'incarnation, la Parole aurait changé de nature. C'est le même être qui a été actif dans la création et qui est apparu ici-bas, qui a fait sa demeure parmi nous. Cet être est devenu chair ; il est devenu visible ; il a pris un corps ; il a vécu temporairement sur la terre ; mais c'est bien avec la Parole elle-même et non pas seulement avec un de ses agents que les témoins du Christ ont frayé ; c'est elle qu'ils ont contemplée et qui les a fait naître à la vie d'En-haut. L'incarnation implique-t-elle, comme on le dit parfois, un appauvrissement de la Parole, une sorte de diminution à laquelle elle aurait consenti en venant parmi nous ? Nous ne le pensons pas. En tout cas rien, dans les expressions de l'apôtre, n'est de nature à nous le faire supposer. Pour nous en tenir au prologue, nous constatons que l'évangéliste, après avoir affirmé l'incarnation de la Parole, ajoute immédiatement : « Elle a habité parmi nous... pleine de grâce et de vérité » et, dans une sorte de parenthèse qui retarde la marche de la phrase : « Nous avons contemplé sa gloire, une gloire semblable à celle d'un fils unique venant d'auprès de son père. » Cette gloire, invisible, sans doute, pour les incrédules, brillait de tout son éclat devant les yeux de la foi, qui n'eut aucune peine à la discerner. Le salut que nous apporte la Parole est un salut complet, parfait, définitif ; en elle se trouve non pas seulement un rayonnement, mais la plénitude de la vie éternelle (verset 16). Il est vrai que, dans le cours de l'évangile, sa gloire, qui est identique à la connaissance de sa vraie nature, apparaît comme voilée et ne se révèle que progressivement aux yeux des disciples ; il fallut la résurrection pour la leur révéler intégralement ; néanmoins elle était là, dès le commencement, tout entière ; même ici-bas, le Fils de l'homme continue à être celui qui est dans le ciel (Jn 3:13) ; le lien qui l'unit au Père est parfait (Jn 10:30 11:42 14:9 et suivant) ; si, à mainte reprise, Jésus parle de son élévation prochaine et de la glorification qui suivra (Jn 3:14 6:62 12:23,32 et surtout Jn 17:5), ce qui changera, ce sont ses rapports avec le monde et les dispositions du monde à son égard ; la gloire qu'il va obtenir n'est pas une béatitude qui lui manquait encore, mais la pleine reconnaissance de ce qu'il est et n'a jamais cessé d'être.

D'où Jean a-t-il tiré sa conception du Logos ? Est-ce un emprunt qu'il fait à la philosophie du temps, ou une notion biblique qu'il adapte à ses expériences et à ses convictions chrétiennes ? Les défenseurs de l'authenticité du 4 e évang, se prononcent, dans la règle, pour la deuxième hypothèse, et les adversaires pour la première, ceux-ci étant généralement d'avis que c'est le philosophe juif Philon d'Alexandrie qui a fourni ce terme et la conception qui s'y rattache. C'est un problème difficile à trancher et sur lequel, vraisemblablement, les avis se partageront toujours. Il nous paraît en outre que c'est une question secondaire. Cette question n'aurait réellement de l'importance que s'il était prouvé que la notion introduite dans le prologue a réagi sur la façon dont l'auteur a rapporté les faits ; si, par exemple, il mettait dans la bouche de Jésus des propos sur le Logos qu'il n'a certainement jamais tenus. Mais ce n'est en aucune façon le cas. Si forte que soit la différence entre les langages johannique et synoptique, il est certain que les affirmations fondamentales sont très voisines et que de multiples analogies peuvent être relevées entre le témoignage que Jésus se rend à lui-même chez les Synoptiques et celui que Jean met dans sa bouche. Le terme Logos ne se trouve que dans le prologue de l'évangile, au début de l'épître (1Jn 1:1) et dans un passage de l'Apo (Ap 19:13). De plus, ceux-là mêmes qui admettent une certaine dépendance de l'évangile à l'égard de Philon sont obligés de reconnaître qu'il y a de notables différences entre les conceptions des deux écrivains. Il y a peu d'affinité entre le Dieu de Philon, qui est le Dieu transcendant du judaïsme postérieur et du platonisme, et le Dieu Père du 4 e évang, dont la notion est si étroitement liée à l'A. T, et à l'enseignement de Jésus ; peu d'affinité entre le Logos de Philon, qui est surtout la raison divine, principe immanent de l'être divin, et le Logos johannique, véritable personne, capable de s'incarner dans un être humain ; peu d'affinité entre l'intérêt cosmologique qui s'attache au Logos de Philon, et la mission avant tout révélatrice et rédemptrice assignée au Logos du 4 e évangile ; peu d'affinité enfin entre le caractère abstrait et philosophique du Logos de Philon, qui sert d'intermédiaire entre Dieu et le monde de la matière, et le rôle historique du Logos de Jean, descendu ici-bas pour répondre à l'espérance messianique. Ces différences tendraient à prouver que si Jean a emprunté quelque chose à Philon, c'est tout au plus le terme de Logos ; encore cet emprunt purement verbal n'est-il nullement établi. Pourquoi veut-on qu'il ait été impossible à un Juif palestinien de se servir de ce mot à moins qu'il n'ait subi une influence étrangère ? Nous avons déjà signalé le rôle important que joue dans l'A. T, la notion de la parole de Dieu ; on connaît, d'autre part, la tendance, perceptible déjà dans les Psaumes et dans les Proverbes, (cf. Pr 8:22-31) à personnifier certains attributs divins. Pourquoi Jean ne serait-il pas, lui aussi, entré dans cette voie ? Et si l'on nous demandait ce qui aurait pu l'y engager, nous répondrions que les déclarations de Jésus, telles qu'elles étaient gravées dans son souvenir et telles qu'il les a consignées dans l'évangile, peuvent parfaitement l'y avoir conduit.

II L'OEUVRE DU SAUVEUR.

La notion du salut qui, dans la théologie paulinienne, se ramène à celle de la justification, se traduit, dans la théologie johannique, par la notion de vie ou de vie éternelle. Quelle est la portée de ce terme ? C'est ce que nous avons maintenant à déterminer en recherchant tout d'abord à quoi il s'oppose et quel est le mal auquel la vie éternelle doit porter remède.

1. Le monde sans Dieu.

Nous aurions pu dire tout simplement le monde (voir ce mot) ; car, dans le langage johannique, le monde est précisément ce qui s'oppose à Dieu, le royaume sur lequel Satan exerce sa domination. Que faut-il entendre par ce terme ? Pas le monde matériel ; il serait aussi inexact de dire que Jean fait de la matière le principe du mal que de prétendre que Paul voit dans le corps la source du péché ; ni l'un ni l'autre ne peuvent être taxés de dualisme. Le monde, au sens johannique, c'est l'humanité ; la chose ressort avec évidence des nombreux passages où il est question du péché du monde, du jugement du monde et surtout de l'amour dont le monde a été l'objet de la part de Dieu ; mais c'est l'humanité hostile à Dieu, asservie à Satan, travaillée, tourmentée, pervertie par les instincts mauvais dont l'anime celui qui la tient en son pouvoir et qui est appelé pour cette raison le prince de ce monde (Jn 14:30). Le monde, dans la conception de Jean, n'est pas ce champ mélangé de bon grain et d'ivraie dont nous parle l'une des paraboles de Jésus ; c'est un champ qui ne produit que de l'ivraie ; tout, dans sa vie, procède d'un principe mauvais ; il est tout entier au pouvoir du Malin (1Jn 5:19). Il résulte de ce fait qu'en plus d'un passage, sans que la notion primitive d'humanité soit totalement effacée, le terme monde devient synonyme de péché ; être du monde signifie appartenir au royaume du mal, tout comme, chez Paul, marcher selon la chair signifie vivre dans le péché. Mais sommes-nous sûrs, avant d'aller plus loin, que lorsque Jean parle du péché, il prend ce terme dans le sens où il est généralement employé dans le reste du N.T. ? Dans la Bible, le péché est présenté comme un acte de révolte ou tout au moins de désobéissance ; il est défini comme la transgression de la loi et classé ainsi parmi les phénomènes d'ordre moral ou volontaire. Or on rencontre parfois l'assertion que, pour Jean, le péché est un fait de nature, qu'il réside dans notre incapacité de créatures, appartenant à un ordre de choses passager et périssable, à nous élever à une vie supérieure, et qu'il n'impliquait aucune responsabilité spéciale jusqu'à la venue du Christ et à la résistance que les hommes lui ont opposée. « Si je n'étais pas venu et si je ne leur avais pas parlé, dit le Christ johannique, ils n'auraient pas de péché » (Jn 15:22). Il est certain que, pour Jean, le péché par excellence est l'incrédulité, le refus de reconnaître en Jésus le Sauveur et de se soumettre à sa parole ; c'est le péché auquel il n'y a pas de remède, parce qu'il consomme la rupture entre le pécheur et Dieu. Mais, précisément, d'où provient l'incrédulité ? De ce que la lumière fait défaut ? De ce que la révélation divine est entourée de tant d'obscurités qu'il est impossible aux âmes sincères de la discerner ? Nullement. C'est même l'une des thèses principales de l'évangile que l'incrédulité des Juifs a des causes morales. Dieu a suffisamment rendu témoignage à son envoyé pour que celui-ci soit en droit de les rendre responsables de leur égarement (Jn 5:41-47). La venue de Jésus a, sans doute, provoqué une crise ; mais, si elle a mis en lumière le péché, elle ne l'a pas créé ; il était là et n'attendait que l'occasion de se manifester (Jn 3:19-21). Et si nous demandons à Jean quel est le fond ou la nature intime de ce péché, il nous répond que pécher, c'est se vouloir soi-même, c'est rechercher sa propre gloire (Jn 5:44), c'est se laisser entraîner par ses propres convoitises (1Jn 2:16), c'est surtout refuser d'aimer ses frères. En péchant, on se met sous le joug du diable, dont on accomplit la volonté (Jn 8:44) ; d'où il résulte que le pécheur se sépare de Dieu ; il vit dans les ténèbres, c'est-à-dire qu'il est privé de la vraie connaissance de Dieu ; il vit dans le mensonge, c'est-à-dire dans ce qui trompe, qui séduit et qui passe ; pécher, c'est donc se condamner à périr. Monde, péché, condamnation, ténèbres, mensonge, mort, autant de termes qui s'appellent et qui décrivent autant d'aspects de la vie sans Dieu.

2. La vie éternelle.

Connaissant l'état de l'homme sans Dieu, nous sommes à même de comprendre ce que Jean entend par le salut ou, pour nous servir de sa propre expression, par la vie éternelle. Ce terme, si fréquent sous sa plume, se rencontre aussi chez les Synoptiques, où il est également synonyme de salut. Demander ce qu'il faut faire pour être sauvé ou pour hériter la vie éternelle revient exactement au même. Il y a toutefois cette différence entre les Synoptiques et Jean que lorsque les premiers emploient le terme de vie ou de vie éternelle, ils lui donnent régulièrement une portée eschatologique (Mt 18:8 19:16 25:46) ; la vie éternelle est la récompense de ceux qui auront servi le Christ avec fidélité. Cet aspect de la vie éternelle n'est pas inconnu de Jean ; l'évangile, sans y insister, annonce la résurrection (Jn 5:28 et suivant, cf. Jn 11:24 et suivant) ; l'épître rappelle à ses lecteurs que leur qualité d'enfants de Dieu, bien que réelle, n'éclate pas encore au grand jour (1Jn 3:2) ; néanmoins, ce qui caractérise très nettement l'enseignement johannique sur ce point, c'est qu'elle est un bien présent, dont les croyants sont dès maintenant en possession (Jn 3:36). En quoi consiste cette vie ? Jean ne la définit nulle part ; mais il n'est pas difficile de constater que ce qu'il entend par ce mot se rapproche beaucoup de ce que Paul appelle la rédemption, c-à-d, l'affranchissement des conséquences morales et religieuses, temporelles et éternelles du péché. Périr est dès à présent le sort auquel est condamné quiconque appartient au monde ; « le monde passe, avec sa convoitise » (1Jn 2:17) ; la vie dont il se vante n'est qu'une illusion ; la paix qu'il donne est une fausse paix (Jn 14:27) ; et celui qui lui appartient ne sait sur qui s'appuyer (Jn 6:68). Jésus, lui, donne la vie ; d'abord la vie qui demeure, qui est au-dessus de tous les accidents et que la mort même ne peut interrompre (Jn 11:25) ; et c'est aussi la vraie vie, celle qui donne conscience d'avoir pris pied dans la réalité, dans le « véritable » (1Jn 5:20) ; c'est la vie qui satisfait, qui ne laisse au fond du coeur aucun désir inassouvi ; quiconque la connaît ne va plus chercher ailleurs ce qu'il possède désormais en abondance ; en un mot, c'est la perfection du bonheur (Jn 4:13 et suivant). Cette vie est une force ; celui qui l'a reçue se sent supérieur au monde ; il a vaincu le Malin (1Jn 5:18) ; bien plus, il devient à son tour générateur de vie ; il exerce sur ceux qui l'entourent une action qui les arrache au monde et les met en contact avec la vie : « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein ». --Mais (Jn 7:38) cette vie, d'où vient-elle ? Qu'est-ce qui l'engendre en nous ? Jean répond à cette question en identifiant la vie et la lumière (Jn 1:4). Or, la lumière, c'est la vraie connaissance de Dieu ; celui qui est né de Dieu et qui, par conséquent, vit, c'est celui qui connaît Dieu (Jn 17:3). De quelle connaissance s'agit-il ici ? Évidemment pas d'une connaissance purement intellectuelle ; il ne suffit pas, pour vivre, d'avoir une notion correcte de Dieu et de savoir que Jésus est venu de sa part. Le mot connaître est employé ici dans son acception hébraïque ; c'est la connaissance pratique, résultant non d'un enseignement mais d'une relation personnelle. Connaître Dieu, dans le langage des prophètes, c'est l'avoir rencontré et, surtout, c'est lui obéir. De même, dans le langage johannique, connaître Dieu, c'est avoir cru à son amour et faire sa volonté. Vivre revient ainsi à aimer Dieu et à garder ses commandements ; quiconque en est là est sorti définitivement des ténèbres et a échappé à la puissance de la mort. Enfin, cette vie, qu'est-elle dans sa réalisation pratique ? Ne serait-elle qu'un sentiment indéfinissable de bien-être et de joie procédant de la certitude de l'amour de Dieu ? Comme elle est née de l'amour, elle se réalise et se manifeste dans l'amour. Jésus, chez Jean, fait de l'amour la marque distinctive de ceux qui lui appartiennent (Jn 13:35), et l'épître nous rappelle que « nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons nos frères » (1Jn 3:14 4:7). Il résulte de là que, comme nous avons pu établir une sorte d'équivalence entre les termes monde, péché, ténèbres, haine, mort, les termes vérité, lumière, amour, vie, sans être absolument synonymes, sont étroitement liés et décrivent le salut dans sa cause objective (lumière), dans sa réalisation subjective (vie), dans sa manifestation et ses effets (amour). Il nous reste à voir comment ce salut est l'oeuvre du Fils de Dieu et par quel moyen nous nous l'approprions.

3. L'oeuvre du Christ.

Pour saint Paul, toute l'oeuvre du Christ se concentre dans sa mort et sa résurrection ; la prédication de l'apôtre a pour but unique de présenter la croix et de tourner les regards de ses auditeurs vers le Christ crucifié. Ce point de vue, qui fut celui de toute l'Église primitive, est loin d'être étranger à Jean qui, en maint passage, fait allusion à l'oeuvre rédemptrice du Christ et à sa mort expiatoire. Jésus est désigné aux disciples de Jean-Baptiste comme « l'Agneau qui ôte le péché du monde » (Jn 1:29), et l'épître nous rappelle que si quelqu'un vient à tomber en faute, nous avons auprès du Père un intercesseur en la personne de Jésus, « qui est une victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais pour ceux du monde entier » (1Jn 2:2, cf. 1Jn 4:10 5:6). Néanmoins, ce n'est point sous cet. aspect que l'oeuvre du Christ est présentée en général dans les deux écrits qui servent de base à la présente étude. Dans la prière sacerdotale, Jésus s'exprime en ces termes : « J'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire » (Jn 17:4) ; il résulte de ce passage, comme, du reste, de l'ensemble de la prière que, dans la conception johannique, c'est le ministère de Jésus, ministère qui se poursuit aujourd'hui par l'intermédiaire de l'Esprit (Jn 14:15-21,28 16:12-16) ; qui constitue son oeuvre propre ; sa mort, heure douloureuse, qui marque le point culminant de sa carrière terrestre (Jn 12:23,28), ouvre en même temps une nouvelle phase de son existence ; c'est le point de départ de son élévation, la condition et le commencement de sa glorification. En quoi donc, a consisté son oeuvre ? Elle n'est définie nulle part plus clairement que dans la prière sacerdotale et notamment dans ce mot : « J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde » (Jn 17:6). C'est là le point essentiel. Christ est le Sauveur, celui qui donne la vie éternelle, parce qu'il apporte ou, mieux encore, qu'il est lui-même la parfaite révélation de Dieu. Sa tâche fut de vivre en qualité de Fils de Dieu parmi les hommes, afin qu'en le contemplant, ils en vinssent à connaître Dieu lui-même, dans son amour insondable et sa volonté sainte. L'envoi du Fils couronne et achève toutes les révélations de Dieu ; la série des prophètes, de Moïse à Jean-Baptiste, lui a frayé la voie ; tous furent d'authentiques messagers de Dieu ; tous furent éclairés d'une lumière divine dont le rayonnement guidait ceux qui consentaient à les suivre. Il est, lui, la lumière, la vérité ; lui seul peut dire : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14:6) parce qu'en lui seul Dieu s'est révélé dans la plénitude de sa grâce et de sa miséricorde ; ses disciples ont trouvé en lui le seul berger véritable ; il a été pour eux la porte, qui les a introduits dans le vrai bercail, où ils sont désormais en sécurité (Jn 10) ; c'est lui qui, en leur manifestant le Père, a fait d'eux tous des enfants de Dieu (1Jn 3:1). Il se trouve que, par cette oeuvre, Jésus a opéré parmi les hommes un jugement ou un triage que certains passages présentent comme le but même de sa venue (Jn 9:39) ; ceux qui sont « de Dieu » ou « de la vérité » ont immédiatement reconnu sa voix ; ceux qui sont « du monde » n'ont ni pu, ni voulu le reconnaître. Pour les premiers, il a été un libérateur ; la vérité qu'il leur a fait connaître les a affranchis (Jn 8:30 et suivants), les a dégagés de l'influence de ce monde, qui ne peut plus ni les séduire par ses plaisirs trompeurs, ni les effrayer par ses menaces et ses mauvais traitements (Jn 16:33). Quant à ceux qui sont « du monde », leur attitude à l'égard de Jésus est leur propre condamnation ; en demeurant incrédules, ils montrent ce qu'ils sont et à qui ils appartiennent ; ils sont les serviteurs ou les fils de celui qui est appelé le père du mensonge ou de l'opposition à Dieu, et leur châtiment est de rester ce qu'ils sont, de demeurer dans l'esclavage, attachés à ce qui périt pour périr eux-mêmes avec ce qu'ils ont recherché. Tel est aussi, d'après les ch. 13 à 16 de l'évangile, la double activité de l'Esprit qui, après le départ de Jésus, continuera son oeuvre ici-bas, affermissant les disciples, leur remettant en mémoire les choses que Jésus leur avait annoncées, leur en enseignant même de nouvelles, les rendant capables d'accomplir des oeuvres encore plus grandes que les siennes et, d'autre part, jugeant le monde et mettant en lumière sa condamnation.

Dans cette oeuvre, la mort de Jésus ne joue pas un rôle distinct de celui de sa vie ; avant même de les quitter, Jésus pouvait dire à ses disciples : « Vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée » (Jn 15:3, cf. Jn 13:10). Néanmoins, nous l'avons dit, la mort de Jésus est fréquemment relevée dans l'évangile et l'épître ; plus clairement que chez les Synoptiques, on voit dans l'évangile que Jésus y marchait consciemment dès le début de son ministère, mais elle est présentée sous un autre jour que dans le reste du N.T. D'une part, la croix est présentée comme une sorte de piédestal, qui, en élevant le Fils de l'homme, augmentera son pouvoir d'attraction. A cette hauteur où ses adversaires l'auront hissé, tout oeil le verra ; l'humanité tout entière dirigera ses regards vers lui et, dans sa mort même, à la fois si pleine de soumission à la volonté de Dieu et si royale, les hommes, enfin convaincus, reconnaîtront le Fils de Dieu (Jn 3:14 12:24-32). D'autre part, la mort de Jésus est pour les disciples la confirmation suprême de l'amour que leur maître leur portait. Pour les sauver, celui qui avait déjà consenti à prendre vis-à-vis d'eux l'attitude de l'esclave et à leur laver les pieds, acceptera la mort ignominieuse de la croix ; berger fidèle au troupeau dont la garde lui a été confiée, il combattra jusqu'à la mort pour le salut de ses brebis (Jn 10).

Telle est l'oeuvre de Jésus. Comment nous atteint-elle et par quel moyen nous l'approprions-nous ? La réponse de Jean est identique à celle de Paul : par la foi. Le salut est un don gratuit de l'amour de Dieu et nous ne pouvons que l'accepter avec confiance et reconnaissance. Il y a cependant une nuance entre la conception johannique et la conception paulinienne de la foi. Pour Jean, la foi est tout d'abord l'intelligence ou l'intuition de la vraie nature de Jésus ; croire en lui, c'est reconnaître en lui le Fils de Dieu et prendre vis-à-vis de lui l'attitude qu'entraîne une telle découverte. Pour Paul, la foi est avant tout confiance en Jésus et acceptation de l'oeuvre de réconciliation qu'il a accomplie en notre faveur. Mais il est évident qu'il n'y a pas opposition entre ces deux conceptions, dont la différence tient à la façon dont le salut s'était présenté à l'un et à l'autre ; il faut même dire qu'elles sont une dans le fond, puisque la foi, chez Paul et chez Jean, a le même objet et porte les mêmes fruits ; chez Jean, la foi, née de la contemplation du Christ, se traduit d'elle-même en amour (voir ce mot), et Paul, après avoir insisté sans se lasser sur la pleine suffisance de la foi, n'en déclare pas moins avec l'accent le plus convaincu : « Quand j'aurais toute la foi, jusqu'à transporter les montagnes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien » (1Co 13:2). BIBLIOGRAPHIE. --Consulter sur le sujet les ouvrages sur la théologie biblique du N.T. ; ils ne sont malheureusement pas très nombreux en français et nous ne pouvons guère citer que : Reuss, Hist. de la Théol. chrét. au siècle apost., 3 e éd. 1864. --J. Bovon, Théol. du N.T., 1893. --G. Fulliquet, La pensée relig. dans le N.T., 1893. Voir aussi M. Gogukl, Introd. N.T., t. II, ch. XII (1924), et la brochure de Jean de Saussure, L'oeuvre du Christ selon le 4e év., 1928.

Aug. Th.

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Versets relatifs

    • Genèse 1

      1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
      2 La terre n’était que chaos et vide. Il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme et l'Esprit de Dieu planait au-dessus de l’eau.
      3 Dieu dit : « Qu’il y ait de la lumière ! » et il y eut de la lumière.
      4 Dieu vit que la lumière était bonne, et il sépara la lumière des ténèbres.
      5 Dieu appela la lumière jour, et les ténèbres nuit. Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le premier jour.
      6 Dieu dit : « Qu'il y ait une étendue entre les eaux pour les séparer les unes des autres ! »
      7 Dieu fit l'étendue et sépara ainsi l’eau qui est au-dessous de l'étendue de celle qui est au-dessus. Cela se passa ainsi.
      8 Dieu appela l'étendue ciel. Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le deuxième jour.
      9 Dieu dit : « Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent à un seul endroit et que le sec apparaisse ! » Et cela se passa ainsi.
      10 Dieu appela le sec terre, et la masse des eaux mers. Dieu vit que c'était bon.
      11 Puis Dieu dit : « Que la terre produise de la verdure, de l'herbe à graine, des arbres fruitiers qui donnent du fruit selon leur espèce et qui contiennent leur semence sur la terre ! » Et cela se passa ainsi :
      12 la terre produisit de la verdure, de l'herbe à graine selon son espèce et des arbres qui donnent du fruit et contiennent leur semence selon leur espèce. Dieu vit que c'était bon.
      13 Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le troisième jour.
      14 Dieu dit : « Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel pour séparer le jour de la nuit ! Ils serviront de signes pour marquer les époques, les jours et les années,
      15 ainsi que de luminaires dans l'étendue du ciel pour éclairer la terre. » Et cela se passa ainsi :
      16 Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand pour présider au jour et le plus petit pour présider à la nuit. Il fit aussi les étoiles.
      17 Dieu les plaça dans l'étendue du ciel pour éclairer la terre,
      18 pour dominer sur le jour et la nuit et pour séparer la lumière des ténèbres. Dieu vit que c'était bon.
      19 Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le quatrième jour.
      20 Dieu dit : « Que l’eau pullule d'animaux vivants et que des oiseaux volent dans le ciel au-dessus de la terre ! »
      21 Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants capables de se déplacer : l’eau en pullula selon leur espèce. Il créa aussi tous les oiseaux selon leur espèce. Dieu vit que c'était bon,
      22 et il les bénit en disant : « Reproduisez-vous, devenez nombreux et remplissez les mers, et que les oiseaux se multiplient sur la terre ! »
      23 Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le cinquième jour.
      24 Dieu dit : « Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce : du bétail, des reptiles et des animaux terrestres selon leur espèce. » Et cela se passa ainsi.
      25 Dieu fit les animaux terrestres selon leur espèce, le bétail selon son espèce et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que c'était bon.
      26 Puis Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance ! Qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. »
      27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu. *Il créa l'homme et la femme.
      28 Dieu les bénit et leur dit : « Reproduisez-vous, devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-la ! Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se déplace sur la terre ! »
      29 Dieu dit aussi : « Je vous donne toute herbe à graine sur toute la surface de la terre, ainsi que tout arbre portant des fruits avec pépins ou noyau : ce sera votre nourriture.
      30 A tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel et à tout ce qui se déplace sur la terre, à ce qui est animé de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. » Et cela se passa ainsi.
      31 Dieu regarda tout ce qu'il avait fait, et il constata que c'était très bon. Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le sixième jour.

      Lévitique 4

      1 L'Eternel dit à Moïse :
      2 « Transmets ces instructions aux Israélites : Lorsque quelqu'un péchera involontairement contre l'un des commandements de l'Eternel en faisant des choses qui ne doivent pas se faire,
      3 si c'est le prêtre consacré par onction qui a péché et a rendu par là le peuple coupable, il offrira à l'Eternel, en sacrifice d'expiation pour le péché qu'il a commis, un jeune taureau sans défaut.
      4 Il amènera le taureau à l'entrée de la tente de la rencontre, devant l'Eternel. Il posera sa main sur la tête du taureau et l’égorgera devant l'Eternel.
      5 Le prêtre consacré par onction prendra du sang du taureau et l'apportera dans la tente de la rencontre.
      6 Il trempera son doigt dans le sang et il en fera 7 fois l'aspersion devant l'Eternel, en face du voile du sanctuaire.
      7 Le prêtre mettra du sang sur les cornes de l'autel des parfums odoriférants, qui est devant l'Eternel dans la tente de la rencontre. Il versera tout le sang du taureau au pied de l'autel des holocaustes, qui est à l'entrée de la tente de la rencontre.
      8 Il enlèvera toute la graisse du taureau expiatoire, la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée,
      9 les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons.
      10 Le prêtre enlèvera ces parties comme on les enlève du taureau dans le sacrifice de communion et il les brûlera sur l'autel des holocaustes.
      11 Mais la peau du taureau, toute sa viande avec sa tête, ses pattes, ses entrailles et ses excréments,
      12 le taureau entier, il l'emportera à l’extérieur du camp, dans un endroit pur où l'on jette les cendres, et il le brûlera au feu sur du bois ; c'est sur le tas de cendres qu’on le brûlera.
      13 » Si c'est toute l'assemblée d'Israël qui a péché involontairement, si sans y prêter attention elle a fait contre l'un des commandements de l'Eternel des choses qui ne doivent pas se faire et s’est ainsi rendue coupable,
      14 et si le péché commis vient à être découvert, l'assemblée offrira un jeune taureau en sacrifice d'expiation et on l'amènera devant la tente de la rencontre.
      15 Les anciens d'Israël poseront leurs mains sur la tête du taureau devant l'Eternel et l’on égorgera le taureau devant l'Eternel.
      16 Le prêtre consacré par onction apportera du sang du taureau dans la tente de la rencontre.
      17 Il trempera son doigt dans le sang et il en fera 7 fois l'aspersion devant l'Eternel, en face du voile.
      18 Il mettra du sang sur les cornes de l'autel qui est devant l'Eternel dans la tente de la rencontre. Puis il versera tout le sang au pied de l'autel des holocaustes, qui est à l'entrée de la tente de la rencontre.
      19 Il enlèvera toute la graisse du taureau et la brûlera sur l'autel.
      20 Il procédera avec ce taureau exactement comme pour le taureau expiatoire. C'est ainsi que le prêtre fera l’expiation pour eux, et le pardon leur sera accordé.
      21 Il emportera le taureau à l’extérieur du camp et il le brûlera comme le premier taureau. C'est un sacrifice d'expiation pour l'assemblée.
      22 » Si c'est un chef qui a péché, s’il a fait involontairement contre l'un des commandements de l'Eternel, son Dieu, des choses qui ne doivent pas se faire et s’est ainsi rendu coupable,
      23 et s’il vient à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice un bouc mâle sans défaut.
      24 Il posera sa main sur la tête du bouc et l’égorgera à l’endroit où l'on égorge les holocaustes devant l'Eternel. C'est un sacrifice d'expiation.
      25 Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime expiatoire, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera le sang au pied de l'autel des holocaustes.
      26 Il brûlera toute la graisse sur l'autel, comme la graisse du sacrifice de communion. C'est ainsi que le prêtre fera pour ce chef l'expiation de son péché, et le pardon lui sera accordé.
      27 » Si c'est quelqu'un du peuple qui a péché involontairement en faisant contre l'un des commandements de l'Eternel des choses qui ne doivent pas se faire et en se rendant ainsi coupable,
      28 et s’il vient à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice une chèvre, une femelle sans défaut, pour le péché qu'il a commis.
      29 Il posera sa main sur la tête de la victime expiatoire et l’égorgera à l’endroit où l'on égorge les holocaustes.
      30 Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera tout le sang au pied de l'autel.
      31 Le prêtre enlèvera toute la graisse, comme on enlève la graisse du sacrifice de communion, et il la brûlera sur l'autel ; son odeur sera agréable à l'Eternel. C'est ainsi que le prêtre fera l’expiation pour cet homme, et le pardon lui sera accordé.
      32 » Si c’est un agneau qu’il offre en sacrifice d'expiation, il offrira une femelle sans défaut.
      33 Il posera sa main sur la tête de la victime et l’égorgera en sacrifice d'expiation à l’endroit où l'on égorge les holocaustes.
      34 Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera tout le sang au pied de l'autel.
      35 Le prêtre enlèvera toute la graisse comme on enlève la graisse de l'agneau dans le sacrifice de communion, et il la brûlera sur l'autel comme un sacrifice passé par le feu pour l'Eternel. C'est ainsi que le prêtre fera pour cet homme l'expiation du péché qu'il a commis, et le pardon lui sera accordé.

      Proverbes 8

      22 » L'Eternel me possédait au commencement de son activité, avant ses œuvres les plus anciennes.
      23 J'ai été établie depuis l'éternité, dès le début, avant même que la terre existe.
      24 » J'ai été mise au monde quand il n'y avait pas de mer, pas de source chargée d'eau.
      25 Avant que les montagnes ne soient formées, avant que les collines n’existent, j'ai été mise au monde.
      26 Il n'avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, ni le premier grain de poussière du monde.
      27 » Lorsqu'il a disposé le ciel, j'étais là ; lorsqu'il a tracé un cercle à la surface de l'abîme,
      28 lorsqu'il a placé les nuages en haut et que les sources de l'abîme ont jailli avec force,
      29 lorsqu'il a fixé une limite à la mer pour que l’eau n'en franchisse pas les bords, lorsqu'il a tracé les fondations de la terre,
      30 j'étais à l'œuvre à ses côtés. Je faisais tous les jours son plaisir, jouant constamment devant lui,
      31 jouant dans le monde, sur sa terre, et trouvant mon plaisir parmi les hommes.

      Matthieu 10

      40 » Si quelqu’un vous accueille, c’est moi qu’il accueille, et celui qui m’accueille accueille celui qui m'a envoyé.

      Matthieu 18

      8 Si ta main ou ton pied te poussent à mal agir, coupe-les et jette-les loin de toi. Mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot que d'avoir deux pieds ou deux mains et d'être jeté dans le feu éternel.

      Matthieu 19

      16 Un homme s'approcha et dit à Jésus : « [Bon] Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »

      Matthieu 25

      46 Et ils iront à la peine éternelle, tandis que les justes iront à la vie éternelle. »

      Marc 1

      25 Jésus le menaça en disant : « Tais-toi et sors de cet homme. »

      Marc 2

      10 Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés,

      Marc 8

      30 Jésus leur recommanda sévèrement de n'en parler à personne.

      Luc 10

      16 Celui qui vous écoute m'écoute, celui qui vous rejette me rejette, et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé. »

      Jean 1

      1 Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu.
      4 En elle il y avait la vie, et cette vie était la lumière des êtres humains.
      29 Le lendemain, il vit Jésus s’approcher de lui et dit : « Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.
      41 Il rencontra d'abord son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie », ce qui correspond à Christ.
      42 Il le conduisit vers Jésus. Jésus le regarda et dit : « Tu es Simon, fils de Jonas, tu seras appelé Céphas », ce qui signifie Pierre.
      43 Le lendemain, Jésus décida de se rendre en Galilée. Il rencontra Philippe et lui dit : « Suis-moi. »
      44 Philippe était de Bethsaïda, la ville d'André et de Pierre.
      45 Philippe rencontra Nathanaël et lui dit : « Nous avons trouvé celui que Moïse a décrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé : Jésus de Nazareth, fils de Joseph. »
      51 Il ajouta : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez [désormais] le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme. »

      Jean 2

      2 Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples.
      16 Et il dit aux vendeurs de pigeons : « Enlevez cela d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce. »
      17 Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit : Le zèle de ta maison me dévore.
      19 Jésus leur répondit : « Détruisez ce temple et en 3 jours je le relèverai. »

      Jean 3

      1 Or, il y avait parmi les pharisiens un homme du nom de Nicodème, un chef des Juifs.
      2 Il vint de nuit trouver Jésus et lui dit : « Maître, nous savons que tu es un enseignant envoyé par Dieu, car personne ne peut faire ces signes miraculeux que tu fais si Dieu n'est pas avec lui. »
      12 Si vous ne croyez pas quand je vous parle des réalités terrestres, comment croirez-vous si je vous parle des réalités célestes ?
    • Genèse 1

      1 Au commencement 07225, Dieu 0430 créa 01254 08804 0853 les cieux 08064 0853 et la terre 0776.
      2 La terre 0776 était 01961 08804 informe 08414 et vide 0922 : il y avait des ténèbres 02822 à la surface 06440 de l’abîme 08415, et l’esprit 07307 de Dieu 0430 se mouvait 07363 08764 au-dessus 05921 06440 des eaux 04325.
      3 Dieu 0430 dit 0559 08799 : Que la lumière 0216 soit 01961 08799 ! Et la lumière 0216 fut.
      4 Dieu 0430 vit 07200 08799 0853 que 03588 la lumière 0216 était bonne 02896 ; et Dieu 0430 sépara 0914 08686 0996 la lumière 0216 d’avec 0996 les ténèbres 02822.
      5 Dieu 0430 appela 07121 08799 la lumière 0216 jour 03117, et il appela 07121 08804 les ténèbres 02822 nuit 03915. Ainsi, il y eut un soir 06153, et il y eut un matin 01242 : ce fut le premier 0259 jour 03117.
      6 Dieu 0430 dit 0559 08799 : Qu’il y ait une étendue 07549 entre 08432 les eaux 04325, et qu’elle sépare 0914 08688 les eaux 04325 d’avec les eaux 04325.
      7 Et Dieu 0430 fit 06213 08799 l’étendue 07549, et il sépara 0914 08686 les eaux 04325 qui 0834 sont au-dessous 08478 de l’étendue 07549 d’avec les eaux 04325 qui 0834 sont au-dessus 05921 de l’étendue 07549. Et cela fut ainsi 03651.
      8 Dieu 0430 appela 07121 08799 l’étendue 07549 ciel 08064. Ainsi, il y eut un soir 06153, et il y eut un matin 01242 : ce fut le second 08145 jour 03117.
      9 Dieu 0430 dit 0559 08799 : Que les eaux 04325 qui sont au-dessous du ciel 08064 se rassemblent 06960 08735 en 0413 un seul 0259 lieu 04725, et que le sec 03004 paraisse 07200 08735. Et cela fut ainsi.
      10 Dieu 0430 appela 07121 08799 le sec 03004 terre 0776, et il appela 07121 08804 l’amas 04723 des eaux 04325 mers 03220. Dieu 0430 vit 07200 08799 que cela était bon 02896.
      11 Puis Dieu 0430 dit 0559 08799 : Que la terre 0776 produise 01876 08686 de la verdure 01877, de l’herbe 06212 portant 02232 08688 de la semence 02233, des arbres 06086 fruitiers 06529 donnant 06213 08802 du fruit 06529 selon leur espèce 04327 et ayant en eux leur 0834 semence 02233 sur la terre 0776. Et cela fut ainsi.
      12 La terre 0776 produisit 03318 08686 de la verdure 01877, de l’herbe 06212 portant 02232 08688 de la semence 02233 selon son espèce 04327, et des arbres 06086 donnant 06213 08802 du fruit 06529 et ayant en eux leur semence 02233 selon leur espèce 04327. Dieu 0430 vit 07200 08799 que cela était bon 02896.
      13 Ainsi, il y eut un soir 06153, et il y eut un matin 01242 : ce fut le troisième 07992 jour 03117.
      14 Dieu 0430 dit 0559 08799 : Qu’il y ait des luminaires 03974 dans l’étendue 07549 du ciel 08064, pour séparer 0914 08687 le jour 03117 d’avec la nuit 03915 ; que ce soient des signes 0226 pour marquer les époques 04150, les jours 03117 et les années 08141 ;
      15 et qu’ils servent de luminaires 03974 dans l’étendue 07549 du ciel 08064, pour éclairer 0215 08687 la terre 0776. Et cela fut ainsi.
      16 Dieu 0430 fit 06213 08799 les deux 08147 grands 01419 luminaires 03974, le plus grand 01419 luminaire 03974 pour présider 04475 au jour 03117, et le plus petit 06996 luminaire 03974 pour présider 04475 à la nuit 03915 ; il fit aussi les étoiles 03556.
      17 Dieu 0430 les plaça 05414 08799 dans l’étendue 07549 du ciel 08064, pour éclairer 0215 08687 la terre 0776,
      18 pour présider 04910 08800 au jour 03117 et à la nuit 03915, et pour séparer 0914 08687 la lumière 0216 d’avec les ténèbres 02822. Dieu 0430 vit 07200 08799 que cela était bon 02896.
      19 Ainsi, il y eut un soir 06153, et il y eut un matin 01242 : ce fut le quatrième 07243 jour 03117.
      20 Dieu 0430 dit 0559 08799 : Que les eaux 04325 produisent en abondance 08317 08799 des animaux 08318 vivants 05315 02416, et que des oiseaux 05775 volent 05774 08787 sur 05921 la terre 0776 vers 06440 l’étendue 07549 du ciel 08064.
      21 Dieu 0430 créa 01254 08799 les grands 01419 poissons 08577 et tous les animaux 05315 vivants 02416 qui se meuvent 07430 08802, et que les eaux 04325 produisirent en abondance 08317 08804 selon leur espèce 04327 ; il créa aussi tout oiseau 05775 ailé 03671 selon son espèce 04327. Dieu 0430 vit 07200 08799 que cela était bon 02896.
      22 Dieu 0430 les bénit 01288 08762, en disant 0559 08800 : Soyez féconds 06509 08798, multipliez 07235 08798, et remplissez 04390 08798 les eaux 04325 des mers 03220 ; et que les oiseaux 05775 multiplient 07235 08799 sur la terre 0776.
      23 Ainsi, il y eut un soir 06153, et il y eut un matin 01242 : ce fut le cinquième 02549 jour 03117.
      24 Dieu 0430 dit 0559 08799 : Que la terre 0776 produise 03318 08686 des animaux 05315 vivants 02416 selon leur espèce 04327, du bétail 0929, des reptiles 07431 et des animaux 02416 terrestres 0776, selon leur espèce 04327. Et cela fut ainsi.
      25 Dieu 0430 fit 06213 08799 les animaux 02416 de la terre 0776 selon leur espèce 04327, le bétail 0929 selon son espèce 04327, et tous les reptiles 07431 de la terre 0127 selon leur espèce 04327. Dieu 0430 vit 07200 08799 que cela était bon 02896.
      26 Puis Dieu 0430 dit 0559 08799 : Faisons 06213 08799 l’homme 0120 à notre image 06754, selon notre ressemblance 01823, et qu’il domine 07287 08799 sur les poissons 01710 de la mer 03220, sur les oiseaux 05775 du ciel 08064, sur le bétail 0929, sur toute la terre 0776, et sur tous les reptiles 07431 qui rampent 07430 08802 sur la terre 0776.
      27 Dieu 0430 créa 01254 08799 l’homme 0120 à son image 06754, il le créa 01254 08804 à l’image 06754 de Dieu 0430, il créa 01254 08804 l’homme 02145 et la femme 05347.
      28 Dieu 0430 les bénit 01288 08762, et Dieu 0430 leur dit 0559 08799 : Soyez féconds 06509 08798, multipliez 07235 08798, remplissez 04390 08798 la terre 0776, et l’assujettissez 03533 08798 ; et dominez 07287 08798 sur les poissons 01710 de la mer 03220, sur les oiseaux 05775 du ciel 08064, et sur tout animal 02416 qui se meut 07430 08802 sur la terre 0776.
      29 Et Dieu 0430 dit 0559 08799 : Voici 02009, je vous donne 05414 08804 toute herbe 06212 portant 02232 08802 de la semence 02233 et qui est à la surface 06440 de toute la terre 0776, et tout arbre 06086 ayant en lui du fruit 06529 d’arbre 06086 et portant 02232 08802 de la semence 02233 : ce sera 01961 08799 votre nourriture 0402.
      30 Et à tout animal 02416 de la terre 0776, à tout oiseau 05775 du ciel 08064, et à tout ce qui se meut 07430 08802 sur la terre 0776, ayant en soi un souffle 05315 de vie 02416, je donne toute herbe 06212 verte 03418 pour nourriture 0402. Et cela fut ainsi.
      31 Dieu 0430 vit 07200 08799 tout ce qu 0834’il avait fait 06213 08804 et voici, cela était très 03966 bon 02896. Ainsi, il y eut un soir 06153, et il y eut un matin 01242 : ce fut le sixième 08345 jour 03117.

      Lévitique 4

      1 L’Eternel 03068 parla 01696 08762 à Moïse 04872, et dit 0559 08800:
      2 Parle 01696 08761 aux enfants 01121 d’Israël 03478, et dis 0559 08800 : Lorsque quelqu’un 05315 péchera 02398 08799 involontairement 07684 contre l’un 0259 02007 des commandements 04687 de l’Eternel 03068, en faisant 06213 08804 des choses qui ne doivent point se faire 06213 08735 ;
      3 Si c’est le sacrificateur 03548 ayant reçu l’onction 04899 qui a péché 02398 08799 et a rendu par là le peuple 05971 coupable 0819, il offrira 07126 08689 à l’Eternel 03068, pour le péché 02403 qu’il a commis 02398 08804, un jeune 01241 01121 taureau 06499 sans défaut 08549, en sacrifice d’expiation 02403.
      4 Il amènera 0935 08689 le taureau 06499 à l’entrée 06607 de la tente 0168 d’assignation 04150, devant 06440 l’Eternel 03068 ; et il posera 05564 08804 sa main 03027 sur la tête 07218 du taureau 06499, qu’il 06499 égorgera 07819 08804 devant 06440 l’Eternel 03068.
      5 Le sacrificateur 03548 ayant reçu l’onction 04899 prendra 03947 08804 du sang 01818 du taureau 06499, et l’apportera 0935 08689 dans la tente 0168 d’assignation 04150 ;
      6 il 03548 trempera 02881 08804 son doigt 0676 dans le sang 01818, et il en 01818 fera sept 07651 fois 06471 l’aspersion 05137 08689 devant 06440 l’Eternel 03068, en face 06440 du voile 06532 du sanctuaire 06944.
      7 Le sacrificateur 03548 mettra 05414 08804 du sang 01818 sur les cornes 07161 de l’autel 04196 des parfums 07004 odoriférants 05561, qui est devant 06440 l’Eternel 03068 dans la tente 0168 d’assignation 04150 ; et il répandra 08210 08799 tout le sang 01818 du taureau 06499 au pied 03247 de l’autel 04196 des holocaustes 05930, qui est à l’entrée 06607 de la tente 0168 d’assignation 04150.
      8 Il enlèvera 07311 08686 toute la graisse 02459 du taureau 06499 expiatoire 02403, la graisse 02459 qui couvre 03680 08764 les entrailles 07130 et toute celle 02459 qui y est attachée 07130,
      9 les deux 08147 rognons 03629, et la graisse 02459 qui les entoure, qui couvre les flancs 03689, et le grand lobe 03508 du foie 03516, qu’il détachera 05493 08686 près des rognons 03629.
      10 Le sacrificateur 03548 enlèvera 07311 08714 ces parties comme on les enlève du taureau 07794 dans le sacrifice 02077 d’actions de grâces 08002, et il les brûlera 06999 08689 sur l’autel 04196 des holocaustes 05930.
      11 Mais la peau 05785 du taureau 06499, toute sa chair 01320, avec sa tête 07218, ses jambes 03767, ses entrailles 07130 et ses excréments 06569,
      12 le taureau 06499 entier, il l’emportera 03318 08689 hors 02351 du camp 04264, dans un lieu 04725 pur 02889, où 0413 l’on jette 08211 les cendres 01880, et il le brûlera 08313 08804 au feu 0784 sur du bois 06086 : c’est sur le tas 08211 de cendres 01880 qu’il sera brûlé 08313 08735.
      13 Si c’est toute l’assemblée 05712 d’Israël 03478 qui a péché involontairement 07686 08799 et sans s’en apercevoir 01697 05956 08738 05869 06951, en faisant 06213 08804 contre l’un 0259 des commandements 04687 de l’Eternel 03068 des choses qui ne doivent point se faire 06213 08735 et en se rendant ainsi coupable 0816 08804,
      14 et que le péché 02403 qu’on a commis 02398 08804 vienne à être découvert 03045 08738, l’assemblée 06951 offrira 07126 08689 un jeune 01241 01121 taureau 06499 en sacrifice d’expiation 02403, et on l’amènera 0935 08689 devant 06440 la tente 0168 d’assignation 04150.
      15 Les anciens 02205 d’Israël 05712 poseront 05564 08804 leurs mains 03027 sur la tête 07218 du taureau 06499 devant 06440 l’Eternel 03068, et on égorgera 07819 08804 le taureau 06499 devant 06440 l’Eternel 03068.
      16 Le sacrificateur 03548 ayant reçu l’onction 04899 apportera 0935 08689 du sang 01818 du taureau 06499 dans la tente 0168 d’assignation 04150 ;
      17 il 03548 trempera 02881 08804 son doigt 0676 dans le sang 01818, et il en fera sept 07651 fois 06471 l’aspersion 05137 08689 devant 06440 l’Eternel 03068, en face 06440 du voile 06532.
      18 Il mettra 05414 08799 du sang 01818 sur les cornes 07161 de l’autel 04196 qui est devant 06440 l’Eternel 03068 dans la tente 0168 d’assignation 04150 ; et il répandra 08210 08799 tout le sang 01818 au pied 03247 de l’autel 04196 des holocaustes 05930, qui est à l’entrée 06607 de la tente 0168 d’assignation 04150.
      19 Il enlèvera 07311 08686 toute la graisse 02459 du taureau, et il la brûlera 06999 08689 sur l’autel 04196.
      20 Il fera 06213 08804 de ce taureau 06499 comme 06213 08804 du taureau 06499 expiatoire 02403 ; il fera 06213 08799 de même. C’est ainsi que le sacrificateur 03548 fera pour eux l’expiation 03722 08765, et il leur sera pardonné 05545 08738.
      21 Il emportera 03318 08689 le taureau 06499 hors 02351 du camp 04264, et il le brûlera 08313 08804 comme 08313 08804 le premier 07223 taureau 06499. C’est un sacrifice d’expiation 02403 pour l’assemblée 06951.
      22 Si c’est un chef 05387 qui a péché 02398 08799, en faisant 06213 08804 involontairement 07684 contre l’un 0259 des commandements 04687 de l’Eternel 03068, son Dieu 0430, des choses qui ne doivent point se faire 06213 08735 et en se rendant ainsi coupable 0816 08804,
      23 et qu’il vienne à découvrir 03045 08717 le péché 02403 qu’il a commis 02398 08804, il offrira 0935 08689 en sacrifice 07133 un bouc 08163 05795 mâle 02145 sans défaut 08549.
      24 Il posera 05564 08804 sa main 03027 sur la tête 07218 du bouc 08163, qu’il égorgera 07819 08804 dans le lieu 04725 où l’on égorge 07819 08799 les holocaustes 05930 devant 06440 l’Eternel 03068. C’est un sacrifice d’expiation 02403.
      25 Le sacrificateur 03548 prendra 03947 08804 avec son doigt 0676 du sang 01818 de la victime expiatoire 02403, il en mettra 05414 08804 sur les cornes 07161 de l’autel 04196 des holocaustes 05930, et il répandra 08210 08799 le sang 01818 au pied 03247 de l’autel 04196 des holocaustes 05930.
      26 Il brûlera 06999 08686 toute la graisse 02459 sur l’autel 04196, comme la graisse 02459 du sacrifice 02077 d’actions de grâces 08002. C’est ainsi que le sacrificateur 03548 fera pour ce chef l’expiation 03722 08765 de son péché 02403, et il lui sera pardonné 05545 08738.
      27 Si c’est quelqu 0259’un 05315 du peuple 0776 05971 qui a péché 02398 08799 involontairement 07684, en faisant 06213 08800 contre l’un 0259 des commandements 04687 de l’Eternel 03068 des choses qui ne doivent point se faire 06213 08735 et en se rendant ainsi coupable 0816 08804,
      28 et qu’il vienne à découvrir 03045 08717 le péché 02403 qu’il a commis 02398 08804, il offrira 0935 08689 en sacrifice 07133 une chèvre 08166 05795, une femelle 05347 sans défaut 08549, pour le péché 02403 qu’il a commis 02398 08804.
      29 Il posera 05564 08804 sa main 03027 sur la tête 07218 de la victime expiatoire 02403, qu 02403’il égorgera 07819 08804 dans le lieu 04725 où l’on égorge les holocaustes 05930.
      30 Le sacrificateur 03548 prendra 03947 08804 avec son doigt 0676 du sang 01818 de la victime, il en mettra 05414 08804 sur les cornes 07161 de l’autel 04196 des holocaustes 05930, et il répandra 08210 08799 tout le sang 01818 au pied 03247 de l’autel 04196.
      31 Le sacrificateur 03548 ôtera 05493 08686 toute la graisse 02459, comme on ôte 05493 08717 la graisse 02459 du sacrifice 02077 d’actions de grâces 08002, et il la brûlera 06999 08689 sur l’autel 04196, et elle sera d’une agréable 05207 odeur 07381 à l’Eternel 03068. C’est ainsi que le sacrificateur 03548 fera pour cet homme l’expiation 03722 08765, et il lui sera pardonné 05545 08738.
      32 S’il offre 0935 08686 un agneau 03532 en sacrifice 07133 d’expiation 02403, il offrira 0935 08686 une femelle 05347 sans défaut 08549.
      33 Il posera 05564 08804 sa main 03027 sur la tête 07218 de la victime 02403, qu’il égorgera 07819 08804 en sacrifice d’expiation 02403 dans le lieu 04725 où l’on égorge 07819 08799 les holocaustes 05930.
      34 Le sacrificateur 03548 prendra 03947 08804 avec son doigt 0676 du sang 01818 de la victime 02403, il en mettra 05414 08804 sur les cornes 07161 de l’autel 04196 des holocaustes 05930, et il répandra 08210 08799 tout le sang 01818 au pied 03247 de l’autel 04196.
      35 Le sacrificateur 03548 ôtera 05493 08686 toute la graisse 02459, comme on ôte 05493 08714 la graisse 02459 de l’agneau 03775 dans le sacrifice 02077 d’actions de grâces 08002, et il la brûlera 06999 08689 sur l’autel 04196, comme un sacrifice consumé par le feu 0801 devant l’Eternel 03068. C’est ainsi que le sacrificateur 03548 fera pour cet homme l’expiation 03722 08765 du péché 02403 qu’il a commis 02398 08804, et il lui sera pardonné 05545 08738.

      Proverbes 8

      22 L’Eternel 03068 m’a créée 07069 08804 la première 07225 de ses œuvres 01870, Avant 06924 ses œuvres 04659 les plus anciennes.
      23 J’ai été établie 05258 08738 depuis l’éternité 05769, Dès le commencement 07218, avant l’origine 06924 de la terre 0776.
      24 Je fus enfantée 02342 08797 quand il n’y avait point d’abîmes 08415, Point de sources 04599 chargées 03513 08737 d’eaux 04325 ;
      25 Avant que les montagnes 02022 soient affermies 02883 08717, Avant 06440 que les collines 01389 existent, je fus enfantée 02342 08797 ;
      26 Il n’avait encore fait 06213 08804 ni la terre 0776, ni les campagnes 02351, Ni le premier atome 07218 de la poussière 06083 du monde 08398.
      27 Lorsqu’il disposa 03559 08687 les cieux 08064, j’étais là ; Lorsqu’il traça 02710 08800 un cercle 02329 à la surface 06440 de l’abîme 08415,
      28 Lorsqu’il fixa 0553 08763 les nuages 07834 en haut 04605, Et que les sources 05869 de l’abîme 08415 jaillirent avec force 05810 08800,
      29 Lorsqu’il donna 07760 08800 une limite 02706 à la mer 03220, Pour que les eaux 04325 n’en franchissent 05674 08799 pas les bords 06310, Lorsqu’il posa 02710 08800 les fondements 04144 de la terre 0776,
      30 J’étais à l’œuvre 0525 auprès 0681 de lui, Et je faisais tous les jours 03117 ses délices 08191, Jouant 07832 08764 sans cesse 06256 en sa présence 06440,
      31 Jouant 07832 08764 sur le globe 08398 de sa terre 0776, Et trouvant mon bonheur 08191 parmi les fils 01121 de l’homme 0120.

      Matthieu 10

      40 Celui qui vous 5209 reçoit 1209 5740 me 1691 reçoit 1209 5736, et 2532 celui qui me 1691 reçoit 1209 5740, reçoit 1209 5736 celui qui m 3165’a envoyé 649 5660.

      Matthieu 18

      8 1161 Si 1487 ta 4675 main 5495 ou 2228 ton 4675 pied 4228 est pour toi une occasion de chute 4624 5719, coupe 1581 5657-les 846 et 2532 jette-les 906 5628 loin 575 de toi 4571 4675 ; mieux 2570 vaut 2076 5748 pour toi 4671 entrer 1525 5629 dans 1519 la vie 2222 boiteux 5560 ou 2228 manchot 2948, que 2228 d’avoir 2192 5723 deux 1417 pieds 4228 ou 2228 deux 1417 mains 5495 et d’être jeté 906 5683 dans 1519 le feu 4442 éternel 166.

      Matthieu 19

      16 Et 2532 voici 2400 5628, un 1520 homme s’approcha 4334 5631, et dit 2036 5627 à Jésus 846 : Maître 1320, que 5101 dois-je faire 4160 5661 de bon 18 pour 2443 avoir 2192 5725 la vie 2222 éternelle 166 ?

      Matthieu 25

      46 Et 2532 ceux-ci 3778 iront 565 5695 au 1519 châtiment 2851 éternel 166, mais 1161 les justes 1342 à 1519 la vie 2222 éternelle 166.

      Marc 1

      25 2532 Jésus 2424 le 846 menaça 2008 5656, disant 3004 5723: Tais-toi 5392 5682, et 2532 sors 1831 5628 1537 de cet homme 846.

      Marc 2

      10 Or 1161, afin 2443 que vous sachiez 1492 5762 que 3754 le Fils 5207 de l’homme 444 a 2192 5719 sur 1909 la terre 1093 le pouvoir 1849 de pardonner 863 5721 les péchés 266:

      Marc 8

      30 2532 Jésus leur 846 recommanda sévèrement 2008 5656 de 2443 ne dire 3004 5725 cela de 4012 lui 846 à personne 3367.

      Luc 10

      16 Celui qui vous 5216 écoute 191 5723 m 1700’écoute 191 5719, et 2532 celui qui vous 5209 rejette 114 5723 me 1691 rejette 114 5719 ; et 1161 celui qui me 1691 rejette 114 5723 rejette 114 5719 celui qui m 3165’a envoyé 649 5660.

      Jean 1

      1 Au 1722 commencement 746 était 2258 5713 la Parole 3056, et 2532 la Parole 3056 était 2258 5713 avec 4314 Dieu 2316, et 2532 la Parole 3056 était 2258 5713 Dieu 2316.
      4 En 1722 elle 846 était 2258 5713 la vie 2222, et 2532 la vie 2222 était 2258 5713 la lumière 5457 des hommes 444.
      29 Le lendemain 1887, il vit 991 5719 Jésus 2424 venant 2064 5740 à 4314 lui 846, et 2532 il dit 3004 5719 : Voici 2396 l’Agneau 286 de Dieu 2316, qui 3588 ôte 142 5723 le péché 266 du monde 2889.
      41 Ce fut lui 3778 qui rencontra 2147 5719 le premier 4413 son 2398 frère 80 Simon 4613, et 2532 il lui 846 dit 3004 5719 : Nous avons trouvé 2147 5758 le Messie 3323 ce 3739 qui signifie 2076 5748 3177 5746 Christ 5547.
      42 Et 2532 il le 846 conduisit 71 5627 vers 4314 Jésus 2424. 1161 Jésus 2424, l 846’ayant regardé 1689 5660, dit 2036 5627 : Tu 4771 es 1488 5748 Simon 4613, fils 5207 de Jonas 2495 ; tu 4771 seras appelé 2564 5701 Céphas 2786 ce 3739 qui signifie 2059 5743 Pierre 4074.
      43 Le lendemain 1887, Jésus 2424 voulut 2309 5656 se rendre 1831 5629 en 1519 Galilée 1056, et 2532 il rencontra 2147 5719 Philippe 5376. 2532 Il lui 846 dit 3004 5719 : Suis 190 5720-moi 3427.
      44 1161 Philippe 5376 était 2258 5713 de 575 Bethsaïda 966, de la ville 4172 d 1537’André 406 et 2532 de Pierre 4074.
      45 Philippe 5376 rencontra 2147 5719 Nathanaël 3482, et 2532 lui 846 dit 3004 5719 : Nous avons trouvé 2147 5758 celui de qui 3739 Moïse 3475 a écrit 1125 5656 dans 1722 la loi 3551 et 2532 dont les prophètes 4396 ont parlé, Jésus 2424 de 575 Nazareth 3478, fils 5207 de Joseph 2501.
      51 Et 2532 il lui 846 dit 3004 5719 3004 5719 5213 : En vérité 281, en vérité 281, vous verrez 3700 5695 désormais 575 737 le ciel 3772 ouvert 455 5757 et 2532 les anges 32 de Dieu 2316 monter 305 5723 et 2532 descendre 2597 5723 sur 1909 le Fils 5207 de l’homme 444.

      Jean 2

      2 et 1161 Jésus 2424 fut aussi 2532 invité 2564 5681 aux 1519 noces 1062 avec 2532 ses 846 disciples 3101.
      16 et 2532 il dit 2036 5627 aux vendeurs 4453 5723 de pigeons 4058 : Otez 142 5657 cela 5023 d’ici 1782, ne faites 4160 5720 pas 3361 de la maison 3624 de mon 3450 Père 3962 une maison 3624 de trafic 1712.
      17 1161 Ses 846 disciples 3101 se souvinrent 3415 5681 qu 3754’il est 2076 5748 écrit 1125 5772 : Le zèle 2205 de ta 4675 maison 3624 me 3165 dévore 2719 5627.
      19 Jésus 2424 leur 846 répondit 611 5662 2532 2036 5627: Détruisez 3089 5657 ce 5126 temple 3485, et 2532 en 1722 trois 5140 jours 2250 je le 846 relèverai 1453 5692.

      Jean 3

      1 Mais 1161 il y eut 2258 5713 un homme 444 d’entre 1537 les pharisiens 5330, nommé 3686 Nicodème 3530, un chef 758 des Juifs 2453,
      2 qui vint 2064 5627, lui 3778, auprès de 4314 Jésus 2424, de nuit 3571, et 2532 lui 846 dit 2036 5627 : Rabbi 4461, nous savons 1492 5758 que 3754 tu es 2064 un docteur 1320 venu 2064 5754 de 575 Dieu 2316 ; car 1063 personne 3762 ne peut 1410 5736 faire 4160 5721 ces 5023 miracles 4592 que 3739 tu 4771 fais 4160 5719, si 3362 Dieu 2316 n’est 5600 5753 avec 3326 lui 846.
      12 2532 Si 1487 vous ne croyez 4100 5719 pas 3756 quand je vous 5213 ai parlé 2036 5627 des choses terrestres 1919, comment 4459 croirez 4100 5692-vous quand 1437 je vous 5213 parlerai 2036 5632 des choses célestes 2032 ?
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