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Dictionnaire Biblique de Top Bible

JOHANNISME

Un certain nombre de points sont à fixer tout d'abord.

DEFINITION ET DELIMITATION DU SUJET.

Que faut-il entendre par johannisme, ou théologie johannique ? S'agirait-il pour nous d'exposer la pensée religieuse de l'apôtre Jean telle qu'elle s'exprime, disons, dans l'épître, dans le prologue de l'évangile, et, éventuellement, dans l'Apocalypse, en laissant le soin d'étudier l'évangile dans son ensemble à ceux qui ont pour mission de nous renseigner sur la carrière et la prédication de Jésus ? Nous ne croyons pas à la possibilité d'une telle répartition. Il y a entre les écrits du groupe johannique, et tout particulièrement entre l'évangile et l'ép., une parenté si étroite, pour le fond comme pour la forme, qu'il faut les traiter comme un tout et y voir les documents d'une pensée qui, si fortement qu'elle ait été influencée par Jésus, n'en a pas moins conservé ses caractères propres et son originalité. Il est certain, d'autre part, que cette pensée s'allie à bien des éléments qui ne sont pas de la création de l'apôtre ; le johannisme, comme le paulinisme et l'Évangile lui-même, est né sur le terrain du judaïsme et en a gardé les croyances ; aussi, dans l'exposé qui va suivre, n'aurons-nous pas à nous préoccuper de relever toutes les affirmations doctrinales qui peuvent se rencontrer sous la plume de l'apôtre, mais seulement celles qui lui sont particulières ou qu'il a marquées de son empreinte personnelle.

NOS SOURCES.

Le groupe des écrits johanniques, tel que la tradition l'a constitué, comprend l'évangile, les trois ép. désignées sous les noms de 1, 2 et 3_Jean, et l'Apocalypse. Nous n'aurons guère à tenir compte de 2 et 3_Jean, qui sont de simples billets et qui, malgré leur incontestable intérêt historique, n'ajoutent rien d'essentiel à la connaissance que nous avons de la pensée de l'apôtre. Mais ferons-nous usage de l'Apocalypse ? On sait (voir art. spécial sur ce livre) que l'unanimité complète à son sujet ne se fit qu'assez tardivement dans l'ancienne Église et que, parmi les savants modernes, un grand nombre estiment que cet ouvrage est si différent de l'évangile et de l'épître et s'inspire de préoccupations qui leur sont si manifestement étrangères qu'il est impossible de l'attribuer au même auteur. Nous serions assez porté à penser que des liens plus nombreux qu'on ne le dit communément unissent ces divers écrits ; qu'ils s'adressent au même groupe d'Églises ; (cf. Ap 1-3) qu'ils emploient les mêmes expressions caractéristiques du vocabulaire johannique ; qu'on y perçoit la même tendance à relever partout les traces de la lutte tant de fois séculaire qui met aux prises le bien et le mal, la foi et l'incrédulité, la lumière et les ténèbres, l'Église et le monde, Dieu et Satan ; et que, s'il n'est pas absolument certain qu'ils soient de la même main, il y a des raisons sérieuses d'estimer qu'ils ont vu le jour dans le même milieu et appartiennent à la même famille spirituelle. Il faut pourtant bien convenir que le caractère très spécial de l'Apoc, empêche d'amalgamer ses tableaux aux récits de l'évangile et aux exhortations de l'ép., et qu'il est indiqué de l'étudier pour elle-même. Sans nous interdire d'avance toute allusion à ce livre énigmatique, c'est donc avant tout à l'évangile et à l'épître que nous emprunterons les éléments principaux de notre exposé.

INTERPRETATION DU LANGAGE JOHANNIQUE.

Nous croyons utile de rappeler dès le seuil de notre étude que la tournure d'esprit très particulière de l'apôtre Jean impose certaines précautions à celui qui entreprend de lui servir d'interprète. Ce serait certainement faire fausse route que d'étudier la pensée de Jean en usant des mêmes méthodes exégétiques que pour la pensée de Paul. Paul était un logicien ; ses idées se distinguent nettement les unes des autres et en même temps s'enchaînent par un lien toujours apparent, sinon toujours très solide ; aussi peut-on être certain, lorsque l'on trouve sous sa plume une énumération telle que celle de 1Co 1:30, que l'analyse grammaticale du passage en donnera la clé ; la disposition des mots dans le texte original et les conjonctions qui les relient avertissent d'emblée le lecteur qu'il a d'abord sous les yeux une affirmation générale : Christ devenu notre sagesse, puis que cette affirmation est reprise et justifiée par les trois termes suivants : justice, sanctification et rédemption, qui introduisent chacun une idée précise, différente de celle qui précède aussi bien que de celle qui suit. Autre est la mentalité johannique. Jean est un contemplatif et un intuitif ; il ne procède pas par déductions, mais par affirmations ; et ses affirmations se superposent plutôt qu'elles ne se succèdent ; elles se reproduisent tantôt d'une façon pure et simple et tantôt avec l'adjonction de quelque élément nouveau, grâce auquel le deuxième terme, tout en recouvrant le premier, le dépasse d'un côté ou de l'autre. Il faudra par conséquent se garder, soit dans l'interprétation exégétique, soit dans le traitement homilétique d'un texte de Jean, de tenir ses distinctions verbales pour des distinctions réelles ; la déclaration de Jn 14:6 : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » a un tout autre caractère que l'énumération paulinienne rappelée plus haut, et ce serait se fatiguer inutilement l'esprit que de vouloir découvrir à tout prix une progression logique de l'un à l'autre de ces termes. Il serait tout aussi vain, pensons-nous, de chercher dans les écrits de Jean les éléments d'un système que l'on s'appliquerait ensuite à reconstruire à grand renfort de « car » et de « donc ». Attendons-nous plutôt à y trouver un certain nombre d'intuitions fondamentales ou, si l'on préfère, d'expériences, dont l'ensemble constitue moins une démonstration qu'un témoignage et qui ont pour but, comme elles ont pour effet, de déterminer chez le lecteur l'attitude de la foi plutôt que de répondre à ses besoins intellectuels. Nous ne pouvons nous défendre de l'impression que ces ouvrages, où l'on a découvert parfois tant de métaphysique et de théologie, ont un caractère beaucoup plus pratique et plus directement religieux qu'on ne le croit généralement.

DIVISION DE NOTRE EXPOSE.

Elle nous sera fournie par l'apôtre lui-même qui, dans la conclusion de l'évangile, formule en ces termes les raisons qui l'ont déterminé à prendre la plume : « Ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jn 20:31). Nous avons tout lieu de croire, en effet, que ces quelques mots ne sont pas seulement le résumé de l'évangile mais celui de la prédication tout entière de l'apôtre ; cette prédication ou, mieux encore, ce témoignage avait pour but de mettre en lumière :

(a) le caractère divin de la personne et de la mission de Jésus,

(b) la certitude du salut qu'il apporte, sous la forme de la vie éternelle, à ceux qui croient en lui. La personne et l'oeuvre de Christ, tels sont les sujets sur lesquels nous aurons à fixer notre attention.

I LA PERSONNE DU SAUVEUR. Nous aurons à distinguer ici entre le témoignage que Jésus se rend à lui-même dans les discours rapportés par l'évangéliste et le témoignage qui lui est rendu par son disciple dans l'évangile et dans l'épître.

1. Le témoignage que Jésus se rend à lui-même. On constate à première vue, en lisant le 4 e évangile, que les discours qu'il renferme, loin de posséder la même variété et la même richesse que les propos rapportés par les Synoptiques, roulent sur un unique sujet ; quelle que soit l'occasion qui les fait naître, ces discours ou ces discussions n'ont qu'un thème, et ce thème c'est le témoignage que Jésus se rend à lui-même. Cherchons donc à en recueillir les éléments principaux :

A. L'ENVOYE DE DIEU. Ce qui frappe en premier lieu le lecteur de l'évangile, c'est l'insistance avec laquelle Jésus s'y donne pour un homme revêtu d'une mission divine. Assurément, il n'y a pas, sur ce point, contradiction entre les Synoptiques et Jean. Le Christ des Synoptiques possède à un haut degré la certitude d'agir au nom de Dieu et il n'hésite pas à exercer des droits que tous, autour de lui, regardaient comme des prérogatives divines ; (cf. Mr 2:10, Mt 10:40, Lu 10:16) mais tandis que les déclarations de ce genre sont plutôt rares chez les Synoptiques, il est à peine exagéré de dire que, chez Jean, on les trouve pour ainsi dire à chaque page. Inutile de rappeler tous les passages où se rencontre la locution : Celui qui m'a envoyé ou une expression analogue ; voir les ch. 5, 6, 7, 8, 12, 14, 17 et spécialement ce dernier, où l'idée de l'envoi de Jésus par le Père alterne avec celles de son prochain retour dans la gloire (verset 5) et de l'envoi de ses propres disciples (verset 18). Cette certitude que Jésus possède d'être un envoyé de Dieu est pour lui un soutien et un stimulant ; un soutien, parce que tant qu'il fait l'oeuvre pour laquelle il a été envoyé, il est à l'abri de tout danger (Jn 11:9), et un stimulant, parce que tant qu'il est au monde il doit faire l'oeuvre de Celui qui l'a envoyé (Jn 9:4 et suivant). D'autre part, la mission qu'il avait reçue de Dieu aurait dû lui ouvrir l'accès des coeurs ; il ne fait pas son oeuvre propre ; il ne cherche pas sa propre gloire et, pour cette raison, il devrait être cru sur parole et cela d'autant plus que sa qualité d'envoyé divin, bien loin de n'être attestée que par ses déclarations personnelles, l'est par le quadruple témoignage :

de Jean-Baptiste, qui l'a présenté à ses disciples comme l'agneau de Dieu (Jn 1:29) et qui n'a pas hésité à s'effacer devant lui (Jn 3:25,36, cf. Jn 5:31-35) ;

de l'Écriture et principalement de Moïse, qui ont annoncé sa venue (Jn 5:39-47) ;

de Dieu même, qui a confirmé sa mission par les oeuvres qu'il lui a donné le pouvoir d'accomplir et qui sont précisément des signes qui devraient lever tous les doutes (Jn 5:37 10:38 etc.) ;

des coeurs droits, qui reconnaissent immédiatement dans sa parole un message d'En-haut (Jn 7:17).

B. LE CHRIST.

Bien qu'écrit en dehors de Palestine, après la ruine de Jérusalem et pour des lecteurs qui n'ont pas de raisons spéciales de s'intéresser aux espérances juives, le 4 e évang, tient à relever que Jésus est le Christ et qu'en sa personne les promesses de Dieu à son peuple ont trouvé leur plein accomplissement. L'évangile, nous l'avons vu, fut écrit précisément pour établir de façon absolument certaine que Jésus était le Christ (Jn 20:31). Alors que les Synoptiques nous montrent Jésus réprimant avec énergie toute proclamation intempestive de sa messianité (Mr 1:25) et, même après l'entretien solennel de Césarée de Philippe, interdisant sévèrement à ses propres disciples de dire à personne qu'il fût le Christ (Mr 8:30), la messianité de Jésus, d'après Jean, est chose reconnue dès le début dans le groupe d'amis qui s'est formé autour de lui (Jn 1:41-45) ; et la Samaritaine a à peine mentionné le nom du Christ que Jésus lui répond : « Je le suis, moi qui te parle » (Jn 4:26, cf. 9:37 10:24 et suivant). Il faut remarquer, d'autre part, que chez les Synoptiques l'attente messianique--et c'est précisément ce qui motive les réticences et les précautions de Jésus--est encore étroitement liée aux espérances de restauration politique de la nation juive, alors que le Messie, chez Jean, a cessé d'être un libérateur juif ; il appartient à l'humanité et sa venue doit avoir pour effet d'abolir les privilèges religieux d'Israël (cf. Jn 2:19 4:21-24 et surtout Jn 12:20 et suivant). La tâche qui a été confiée à Jésus en tant que Christ n'est pas de glorifier ou d'affranchir une nation particulière ; il est le don de Dieu à un monde mauvais, plongé dans les ténèbres du péché et de la corruption (Jn 3:16), et c'est vers lui qu'un jour se tourneront tous les regards (Jn 12:32). Sa venue parmi nous est précisément la preuve suprême de l'amour de Dieu, non pour Israël seulement mais pour tous les hommes. Cette mission universelle implique de toute nécessité l'existence d'un lien étroit et même unique entre Dieu et celui qui en est chargé ; et ceci nous amène à considérer un troisième aspect sous lequel Jésus s'est présenté.

C. LE FILS DE L'HOMME ET LE FILS DE DIEU.

Jésus affirme l'existence du lien qui l'unit à Dieu et en indique la nature en appelant Dieu son Père et en se désignant lui-même comme le Fils de Dieu, ou même d'une façon plus absolue encore comme le Fils. Il faut noter à ce propos que, dans le 4 e évangile, le Père est ainsi nommé par rapport au Fils et non par rapport aux croyants ou à l'ensemble des êtres humains. Dans les Synoptiques, Jésus, pour se désigner, lorsqu'il ne parle pas à la première personne, se sert de préférence de l'expression le Fils de l'homme. Ce titre n'est pas inconnu de Jean, qui le met plusieurs fois dans la bouche de Jésus (Jn 1:51 3:13 6:27,62 8:28 12:23 13:31). Plusieurs de ces passages impliquent, comme dans les Synoptiques, un contraste entre la dignité du Fils de l'homme et sa situation présente ; on sent très bien que ce titre, tout en mettant celui qui le porte en relation avec l'humanité, (cf. Jn 5:27 : parce qu'il est fils d'homme) l'isole aussi du reste des hommes en lui donnant un nom qu'il est seul en droit de revendiquer. Le Fils de l'homme, chez Jean plus encore que chez les Synoptiques, est un personnage qui domine notre race ; son origine céleste est nettement affirmée : « Personne n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme, qui est dans le ciel » (Jn 3:13), c'est-à-dire celui qui, tout en vivant ici-bas, reste en rapport avec sa patrie céleste et avec Celui qui l'a envoyé. Sur sa tête les cieux sont ouverts et les anges montent et descendent pour lui communiquer les choses d'En-haut (Jn 1:51) ; sa mission est de faire connaître aux hommes les mystères du plan divin, les choses célestes (Jn 3:12) ; il doit être « élevé » afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle (Jn 3:15) ; à l'abaissement auquel il s'est volontairement soumis succédera le retour dans la gloire qu'il a momentanément abandonnée ; et ceux-là mêmes qui se scandalisent de ses prétentions et refusent de l'entendre davantage le verront de leurs yeux monter où il était auparavant (Jn 6:62).

Si ce titre de Fils de l'homme fait déjà ressortir le rang et la dignité uniques que Jésus revendique pour lui-même, c'est encore bien davantage le cas du titre de Fils de Dieu ou de Fils que Jésus se donne couramment. Les passages où ces termes se rencontrent sont si nombreux qu'il est superflu de les citer expressément. Deux ou trois de ces passages, où l'expression « le Fils de Dieu » est en apposition au mot Christ (Jn 11:27 20:31), pourraient faire penser qu'il s'agit ici d'une appellation honorifique se rattachant à la fonction messianique. Mais un coup d'oeil jeté sur les nombreux versets où le nom du Christ n'est pas mentionné fait constater qu'en appelant Dieu son Père et en se disant lui-même le Fils ou le Fils de Dieu, Jésus entend bien se donner pour un être qu'un rapport unique unit à Dieu. Sans doute, c'est un rapport de subordination et de dépendance (Jn 14:28) ; le Fils prie le Père et lui rend grâces, c'est le Père qui le dirige et lui montre d'heure en heure ce qu'il doit faire (Jn 5:19). Mais, d'autre part, le Fils est la révélation du Père (Jn 14:9,20,23,26) ; le Père a remis toutes choses entre ses mains (Jn 13:3) ; et Jésus va jusqu'à dire : « Le Père et moi, nous sommes un » (Jn 10:30, cf. Jn 17:22). Il n'est guère possible de ramener cette unité, comme on tente assez souvent de le faire, à une unité morale, à une parfaite communion de vues et de volonté, comme si Jésus voulait simplement affirmer qu'entre Dieu et lui, il n'y a ni désaccord, ni obstacle. Ses paroles vont incontestablement plus loin. Indépendamment de toutes ses autres déclarations, il suffit de lire ses derniers entretiens avec ses disciples pour voir à quel point il réclame des siens une obéissance qui n'est due qu'à Dieu et promet une aide qu'il est au pouvoir de Dieu seul d'accorder. De plus, deux paroles au moins nous empêchent absolument de réduire la conscience de Jésus à la simple conviction de son unité religieuse et morale avec Dieu ; ce sont celles dans lesquelles il affirme non seulement l'origine céleste de sa personne et de sa mission, mais sa préexistence, sa présence auprès de Dieu antérieurement à toute histoire humaine et même à toute création : « Avant qu'Abraham fût, je suis » (Jn 8:58) et « Rends moi la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jn 17:5). Il est certain que, par ces déclarations, Jésus s'attribue, soit par rapport à Dieu, soit par rapport au monde, une place et un rôle uniques. Jamais aucun prophète de l'A.T., jamais aucun chrétien, si convaincu fût-il d'avoir été dès l'éternité l'objet de l'élection divine, n'a tenu un langage approchant de celui que Jésus tient ici. Nous avons dans ces deux mots l'expression la plus haute de la conscience qu'il avait de la valeur unique de sa personne et de l'importance sans égale de sa mission.

2. Le témoignage de l'évangéliste.

Ce témoignage pourrait être recueilli tout au long de l'évangile. Mais comme l'évangéliste a tenu à exposer dès le prologue sa conception de la personne de Jésus et comme c'est là qu'il le fait de la façon la plus complète, c'est tout particulièrement à ce morceau que nous vouerons notre attention. Le prologue du 4 e évang, n'est pas, comme on le dit souvent, un fragment de pure théologie ou de philosophie religieuse, dans lequel l'auteur se livrerait à des spéculations hasardées sur les origines métaphysiques de l'histoire qu'il s'apprête à raconter. Si on le prend dans son ensemble, on voit que c'est bien plutôt un témoignage, une sorte de profession de foi destinée à faciliter au lecteur l'intelligence des tableaux qui vont passer sous ses yeux. Il y a correspondance étroite entre le prologue et l'épilogue déjà cité (Jn 20:31) aussi bien qu'entre le prologue de l'évangile et le début de l'ép., dont le caractère éminemment pratique ne saurait être contesté. (cf. 1Jn 1:1-4) Il est vrai qu'un lecteur moderne ne peut guère s'empêcher de relever dans ce morceau deux sortes d'affirmations, les unes d'ordre directement religieux et ayant trait à l'expérience personnelle de l'auteur, les autres d'ordre théologique et rendant compte de l'impression que la personne de Jésus avait produite sur lui et sur ses frères en la foi (voir verset 16 : Nous avons tous reçu). Mais il paraît peu probable que l'écrivain lui-même eût admis pareille distinction, et il est évident qu'à ses yeux l'action de Jésus et l'explication qu'il en donne sont étroitement liées ; cette explication n'était pas pour lui une simple conjecture, mais l'expression de la vérité même, et faisait partie intégrante de sa foi.

L'apôtre, pour exprimer ce que Jésus lui a apporté, fait usage de quatre termes, qui vont deux par deux, la vie et la lumière, la grâce et la vérité (voir spécialement v. 4 et v. 17). Nous l'avons déjà dit, ce serait une erreur de chercher à distinguer nettement ces quatre notions ; les deux formules ont le même sens et le second terme explique le premier bien plus qu'il n'y ajoute un élément nouveau, et chacun de ces mots, même considéré isolément, exprime la réalité tout entière. En Jésus, donc, Jean a trouvé la vie, la vraie vie ; c'est aussi le témoignage qu'il place dans la bouche de Pierre après la crise que provoqua le discours sur le pain de vie (Jn 6:68). Nous verrons plus tard ce qu'il entend par ce terme de vie ou de vie éternelle. Pour le moment, nous nous bornons à noter que, comme toute vie vient de Dieu, dire que Jésus nous apporte la vie revient à affirmer que, par son moyen, nous entrons en rapport avec Dieu ; en lui et par lui, la grâce divine, la miséricorde divine s'est approchée de nous ; s'il est en état de nous donner la vie, c'est qu'il est lui-même lumière et vérité et que nous trouvons en lui la révélation parfaite et définitive de Dieu. D'autres messagers divins, dont le prologue fait mention, Moïse, Jean-Baptiste, ont été des lumières, nous ont apporté certains dons de la grâce ; mais la plénitude de la lumière et de la grâce ne se trouve qu'en celui que Jean appelle le Fils unique de Dieu : « Personne ne vit jamais Dieu ; le Fils unique, celui qui est dans le sein du Père, lui nous l'a fait connaître » (verset 18).

Un être céleste est donc apparu en la personne de Jésus. Nous serait-il possible de marquer le rapport qui l'unit à Dieu autrement que par cet anthropomorphisme de Fils ou de Fils unique que nous venons de rappeler ? Jean le fait en lui donnant dès la première ligne du prologue le nom grec de Logos. Ses deux affirmations cardinales à ce sujet sont celles-ci : « le Logos était au commencement... » (verset 1) et « le Logos est devenu chair » (verset 14). Que signifie ce terme énigmatique, et d'abord comment faut-il le traduire ? Deux traductions sont possibles : la traduction traditionnelle de Parole ou de Verbe et la traduction plus philosophique de Raison. Le mot a les deux sens dans la langue grecque ; mais la première traduction a pour elle toutes les vraisemblances ; dans le N.T. tout entier, le terme logos n'a jamais d'autre sens que celui de mot ou de discours ; puis, l'auteur du 4 e évang, (voir Jean, évangile de) est un Juif et un Juif palestinien, et l'on sait le rôle que joue dans l'A. T, et dans la théologie du judaïsme la notion de la parole de Dieu ; enfin nous tenons pour évident qu'il y a analogie voulue entre le début de l'évangile et le premier chap, de la Genèse, où reviennent par huit fois ces mots : « Et Dieu dit... » Sans doute, il n'y a pas opposition ni même distinction très tranchée entre parole et raison ; le logos, en général, est ou bien la raison en activité et s'exprimant par le langage, ou bien la parole en tant que produit de la raison ; suivant le contexte l'un des sens pourra prédominer, sans que l'autre soit complètement exclu ; dans le cas qui nous occupe, nous estimons que c'est à bon droit que le sens de Parole a été généralement préféré.

En ce qui concerne cette Parole antérieurement à son incarnation, l'évangéliste affirme :

Sa divinité éternelle : « La Parole était au commencement, et la Parole était auprès de Dieu et la Parole était Dieu » (verset 1). On conteste parfois que les mots : au commencement, impliquent l'éternité de la Parole divine ; le commencement, ici comme dans la Genèse, ne peut signifier, dit-on, que le commencement du monde, les origines du temps ; mais il faut répondre que les trois était qui suivent ont une valeur descriptive plutôt que narrative, et que si dans la Genèse il s'agit bien d'un acte : Dieu créa, il s'agit ici d'un état : la Parole était. Elle était, elle existait quand toutes choses commencèrent, quand l'acte créateur se produisit. La Parole était non pas avec Dieu, comme disent nos traductions, mais auprès de Dieu, vers Dieu (grec pros, terme qui n'implique ni l'immanence complète ni la distinction absolue, mais une distinction tendant à l'unité), distincte de Dieu, mais unie à lui.

Son activité dans la création. C'est par elle que s'est manifestée la volonté créatrice de Dieu : « Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle » (verset 2), allusion évidente à Ge 1, où chaque création nouvelle est introduite par un ordre de Dieu.

Ses fonctions révélatrices. C'est par elle que Dieu se fait connaître. La même Parole qui retentit à la création pour tirer le monde du néant se fait entendre dans le coeur de l'homme pour lui révéler Dieu. Elle était la lumière des hommes (verset 4), et cette lumière a brillé et brille encore pour retirer de leurs ténèbres les hommes, qui, malheureusement, refusent de l'accueillir (verset 6). Il ne nous est pas possible de dire avec précision comment l'évangéliste concevait l'existence auprès de Dieu de cette Parole distincte de lui et pourtant inséparable de lui ; les termes auxquels la théologie eut recours pour exprimer cette relation : hypostase, personne, ne jettent aucune lumière sur le problème. Au reste, l'intention de l'évangéliste n'était pas de nous renseigner sur l'existence prétemporelle de la Parole, mais de nous préparer au grand fait de son incarnation

« La Parole est devenue chair » (verset 14). L'expression nous paraît choisie pour écarter l'idée que, par l'incarnation, la Parole aurait changé de nature. C'est le même être qui a été actif dans la création et qui est apparu ici-bas, qui a fait sa demeure parmi nous. Cet être est devenu chair ; il est devenu visible ; il a pris un corps ; il a vécu temporairement sur la terre ; mais c'est bien avec la Parole elle-même et non pas seulement avec un de ses agents que les témoins du Christ ont frayé ; c'est elle qu'ils ont contemplée et qui les a fait naître à la vie d'En-haut. L'incarnation implique-t-elle, comme on le dit parfois, un appauvrissement de la Parole, une sorte de diminution à laquelle elle aurait consenti en venant parmi nous ? Nous ne le pensons pas. En tout cas rien, dans les expressions de l'apôtre, n'est de nature à nous le faire supposer. Pour nous en tenir au prologue, nous constatons que l'évangéliste, après avoir affirmé l'incarnation de la Parole, ajoute immédiatement : « Elle a habité parmi nous... pleine de grâce et de vérité » et, dans une sorte de parenthèse qui retarde la marche de la phrase : « Nous avons contemplé sa gloire, une gloire semblable à celle d'un fils unique venant d'auprès de son père. » Cette gloire, invisible, sans doute, pour les incrédules, brillait de tout son éclat devant les yeux de la foi, qui n'eut aucune peine à la discerner. Le salut que nous apporte la Parole est un salut complet, parfait, définitif ; en elle se trouve non pas seulement un rayonnement, mais la plénitude de la vie éternelle (verset 16). Il est vrai que, dans le cours de l'évangile, sa gloire, qui est identique à la connaissance de sa vraie nature, apparaît comme voilée et ne se révèle que progressivement aux yeux des disciples ; il fallut la résurrection pour la leur révéler intégralement ; néanmoins elle était là, dès le commencement, tout entière ; même ici-bas, le Fils de l'homme continue à être celui qui est dans le ciel (Jn 3:13) ; le lien qui l'unit au Père est parfait (Jn 10:30 11:42 14:9 et suivant) ; si, à mainte reprise, Jésus parle de son élévation prochaine et de la glorification qui suivra (Jn 3:14 6:62 12:23,32 et surtout Jn 17:5), ce qui changera, ce sont ses rapports avec le monde et les dispositions du monde à son égard ; la gloire qu'il va obtenir n'est pas une béatitude qui lui manquait encore, mais la pleine reconnaissance de ce qu'il est et n'a jamais cessé d'être.

D'où Jean a-t-il tiré sa conception du Logos ? Est-ce un emprunt qu'il fait à la philosophie du temps, ou une notion biblique qu'il adapte à ses expériences et à ses convictions chrétiennes ? Les défenseurs de l'authenticité du 4 e évang, se prononcent, dans la règle, pour la deuxième hypothèse, et les adversaires pour la première, ceux-ci étant généralement d'avis que c'est le philosophe juif Philon d'Alexandrie qui a fourni ce terme et la conception qui s'y rattache. C'est un problème difficile à trancher et sur lequel, vraisemblablement, les avis se partageront toujours. Il nous paraît en outre que c'est une question secondaire. Cette question n'aurait réellement de l'importance que s'il était prouvé que la notion introduite dans le prologue a réagi sur la façon dont l'auteur a rapporté les faits ; si, par exemple, il mettait dans la bouche de Jésus des propos sur le Logos qu'il n'a certainement jamais tenus. Mais ce n'est en aucune façon le cas. Si forte que soit la différence entre les langages johannique et synoptique, il est certain que les affirmations fondamentales sont très voisines et que de multiples analogies peuvent être relevées entre le témoignage que Jésus se rend à lui-même chez les Synoptiques et celui que Jean met dans sa bouche. Le terme Logos ne se trouve que dans le prologue de l'évangile, au début de l'épître (1Jn 1:1) et dans un passage de l'Apo (Ap 19:13). De plus, ceux-là mêmes qui admettent une certaine dépendance de l'évangile à l'égard de Philon sont obligés de reconnaître qu'il y a de notables différences entre les conceptions des deux écrivains. Il y a peu d'affinité entre le Dieu de Philon, qui est le Dieu transcendant du judaïsme postérieur et du platonisme, et le Dieu Père du 4 e évang, dont la notion est si étroitement liée à l'A. T, et à l'enseignement de Jésus ; peu d'affinité entre le Logos de Philon, qui est surtout la raison divine, principe immanent de l'être divin, et le Logos johannique, véritable personne, capable de s'incarner dans un être humain ; peu d'affinité entre l'intérêt cosmologique qui s'attache au Logos de Philon, et la mission avant tout révélatrice et rédemptrice assignée au Logos du 4 e évangile ; peu d'affinité enfin entre le caractère abstrait et philosophique du Logos de Philon, qui sert d'intermédiaire entre Dieu et le monde de la matière, et le rôle historique du Logos de Jean, descendu ici-bas pour répondre à l'espérance messianique. Ces différences tendraient à prouver que si Jean a emprunté quelque chose à Philon, c'est tout au plus le terme de Logos ; encore cet emprunt purement verbal n'est-il nullement établi. Pourquoi veut-on qu'il ait été impossible à un Juif palestinien de se servir de ce mot à moins qu'il n'ait subi une influence étrangère ? Nous avons déjà signalé le rôle important que joue dans l'A. T, la notion de la parole de Dieu ; on connaît, d'autre part, la tendance, perceptible déjà dans les Psaumes et dans les Proverbes, (cf. Pr 8:22-31) à personnifier certains attributs divins. Pourquoi Jean ne serait-il pas, lui aussi, entré dans cette voie ? Et si l'on nous demandait ce qui aurait pu l'y engager, nous répondrions que les déclarations de Jésus, telles qu'elles étaient gravées dans son souvenir et telles qu'il les a consignées dans l'évangile, peuvent parfaitement l'y avoir conduit.

II L'OEUVRE DU SAUVEUR.

La notion du salut qui, dans la théologie paulinienne, se ramène à celle de la justification, se traduit, dans la théologie johannique, par la notion de vie ou de vie éternelle. Quelle est la portée de ce terme ? C'est ce que nous avons maintenant à déterminer en recherchant tout d'abord à quoi il s'oppose et quel est le mal auquel la vie éternelle doit porter remède.

1. Le monde sans Dieu.

Nous aurions pu dire tout simplement le monde (voir ce mot) ; car, dans le langage johannique, le monde est précisément ce qui s'oppose à Dieu, le royaume sur lequel Satan exerce sa domination. Que faut-il entendre par ce terme ? Pas le monde matériel ; il serait aussi inexact de dire que Jean fait de la matière le principe du mal que de prétendre que Paul voit dans le corps la source du péché ; ni l'un ni l'autre ne peuvent être taxés de dualisme. Le monde, au sens johannique, c'est l'humanité ; la chose ressort avec évidence des nombreux passages où il est question du péché du monde, du jugement du monde et surtout de l'amour dont le monde a été l'objet de la part de Dieu ; mais c'est l'humanité hostile à Dieu, asservie à Satan, travaillée, tourmentée, pervertie par les instincts mauvais dont l'anime celui qui la tient en son pouvoir et qui est appelé pour cette raison le prince de ce monde (Jn 14:30). Le monde, dans la conception de Jean, n'est pas ce champ mélangé de bon grain et d'ivraie dont nous parle l'une des paraboles de Jésus ; c'est un champ qui ne produit que de l'ivraie ; tout, dans sa vie, procède d'un principe mauvais ; il est tout entier au pouvoir du Malin (1Jn 5:19). Il résulte de ce fait qu'en plus d'un passage, sans que la notion primitive d'humanité soit totalement effacée, le terme monde devient synonyme de péché ; être du monde signifie appartenir au royaume du mal, tout comme, chez Paul, marcher selon la chair signifie vivre dans le péché. Mais sommes-nous sûrs, avant d'aller plus loin, que lorsque Jean parle du péché, il prend ce terme dans le sens où il est généralement employé dans le reste du N.T. ? Dans la Bible, le péché est présenté comme un acte de révolte ou tout au moins de désobéissance ; il est défini comme la transgression de la loi et classé ainsi parmi les phénomènes d'ordre moral ou volontaire. Or on rencontre parfois l'assertion que, pour Jean, le péché est un fait de nature, qu'il réside dans notre incapacité de créatures, appartenant à un ordre de choses passager et périssable, à nous élever à une vie supérieure, et qu'il n'impliquait aucune responsabilité spéciale jusqu'à la venue du Christ et à la résistance que les hommes lui ont opposée. « Si je n'étais pas venu et si je ne leur avais pas parlé, dit le Christ johannique, ils n'auraient pas de péché » (Jn 15:22). Il est certain que, pour Jean, le péché par excellence est l'incrédulité, le refus de reconnaître en Jésus le Sauveur et de se soumettre à sa parole ; c'est le péché auquel il n'y a pas de remède, parce qu'il consomme la rupture entre le pécheur et Dieu. Mais, précisément, d'où provient l'incrédulité ? De ce que la lumière fait défaut ? De ce que la révélation divine est entourée de tant d'obscurités qu'il est impossible aux âmes sincères de la discerner ? Nullement. C'est même l'une des thèses principales de l'évangile que l'incrédulité des Juifs a des causes morales. Dieu a suffisamment rendu témoignage à son envoyé pour que celui-ci soit en droit de les rendre responsables de leur égarement (Jn 5:41-47). La venue de Jésus a, sans doute, provoqué une crise ; mais, si elle a mis en lumière le péché, elle ne l'a pas créé ; il était là et n'attendait que l'occasion de se manifester (Jn 3:19-21). Et si nous demandons à Jean quel est le fond ou la nature intime de ce péché, il nous répond que pécher, c'est se vouloir soi-même, c'est rechercher sa propre gloire (Jn 5:44), c'est se laisser entraîner par ses propres convoitises (1Jn 2:16), c'est surtout refuser d'aimer ses frères. En péchant, on se met sous le joug du diable, dont on accomplit la volonté (Jn 8:44) ; d'où il résulte que le pécheur se sépare de Dieu ; il vit dans les ténèbres, c'est-à-dire qu'il est privé de la vraie connaissance de Dieu ; il vit dans le mensonge, c'est-à-dire dans ce qui trompe, qui séduit et qui passe ; pécher, c'est donc se condamner à périr. Monde, péché, condamnation, ténèbres, mensonge, mort, autant de termes qui s'appellent et qui décrivent autant d'aspects de la vie sans Dieu.

2. La vie éternelle.

Connaissant l'état de l'homme sans Dieu, nous sommes à même de comprendre ce que Jean entend par le salut ou, pour nous servir de sa propre expression, par la vie éternelle. Ce terme, si fréquent sous sa plume, se rencontre aussi chez les Synoptiques, où il est également synonyme de salut. Demander ce qu'il faut faire pour être sauvé ou pour hériter la vie éternelle revient exactement au même. Il y a toutefois cette différence entre les Synoptiques et Jean que lorsque les premiers emploient le terme de vie ou de vie éternelle, ils lui donnent régulièrement une portée eschatologique (Mt 18:8 19:16 25:46) ; la vie éternelle est la récompense de ceux qui auront servi le Christ avec fidélité. Cet aspect de la vie éternelle n'est pas inconnu de Jean ; l'évangile, sans y insister, annonce la résurrection (Jn 5:28 et suivant, cf. Jn 11:24 et suivant) ; l'épître rappelle à ses lecteurs que leur qualité d'enfants de Dieu, bien que réelle, n'éclate pas encore au grand jour (1Jn 3:2) ; néanmoins, ce qui caractérise très nettement l'enseignement johannique sur ce point, c'est qu'elle est un bien présent, dont les croyants sont dès maintenant en possession (Jn 3:36). En quoi consiste cette vie ? Jean ne la définit nulle part ; mais il n'est pas difficile de constater que ce qu'il entend par ce mot se rapproche beaucoup de ce que Paul appelle la rédemption, c-à-d, l'affranchissement des conséquences morales et religieuses, temporelles et éternelles du péché. Périr est dès à présent le sort auquel est condamné quiconque appartient au monde ; « le monde passe, avec sa convoitise » (1Jn 2:17) ; la vie dont il se vante n'est qu'une illusion ; la paix qu'il donne est une fausse paix (Jn 14:27) ; et celui qui lui appartient ne sait sur qui s'appuyer (Jn 6:68). Jésus, lui, donne la vie ; d'abord la vie qui demeure, qui est au-dessus de tous les accidents et que la mort même ne peut interrompre (Jn 11:25) ; et c'est aussi la vraie vie, celle qui donne conscience d'avoir pris pied dans la réalité, dans le « véritable » (1Jn 5:20) ; c'est la vie qui satisfait, qui ne laisse au fond du coeur aucun désir inassouvi ; quiconque la connaît ne va plus chercher ailleurs ce qu'il possède désormais en abondance ; en un mot, c'est la perfection du bonheur (Jn 4:13 et suivant). Cette vie est une force ; celui qui l'a reçue se sent supérieur au monde ; il a vaincu le Malin (1Jn 5:18) ; bien plus, il devient à son tour générateur de vie ; il exerce sur ceux qui l'entourent une action qui les arrache au monde et les met en contact avec la vie : « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein ». --Mais (Jn 7:38) cette vie, d'où vient-elle ? Qu'est-ce qui l'engendre en nous ? Jean répond à cette question en identifiant la vie et la lumière (Jn 1:4). Or, la lumière, c'est la vraie connaissance de Dieu ; celui qui est né de Dieu et qui, par conséquent, vit, c'est celui qui connaît Dieu (Jn 17:3). De quelle connaissance s'agit-il ici ? Évidemment pas d'une connaissance purement intellectuelle ; il ne suffit pas, pour vivre, d'avoir une notion correcte de Dieu et de savoir que Jésus est venu de sa part. Le mot connaître est employé ici dans son acception hébraïque ; c'est la connaissance pratique, résultant non d'un enseignement mais d'une relation personnelle. Connaître Dieu, dans le langage des prophètes, c'est l'avoir rencontré et, surtout, c'est lui obéir. De même, dans le langage johannique, connaître Dieu, c'est avoir cru à son amour et faire sa volonté. Vivre revient ainsi à aimer Dieu et à garder ses commandements ; quiconque en est là est sorti définitivement des ténèbres et a échappé à la puissance de la mort. Enfin, cette vie, qu'est-elle dans sa réalisation pratique ? Ne serait-elle qu'un sentiment indéfinissable de bien-être et de joie procédant de la certitude de l'amour de Dieu ? Comme elle est née de l'amour, elle se réalise et se manifeste dans l'amour. Jésus, chez Jean, fait de l'amour la marque distinctive de ceux qui lui appartiennent (Jn 13:35), et l'épître nous rappelle que « nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons nos frères » (1Jn 3:14 4:7). Il résulte de là que, comme nous avons pu établir une sorte d'équivalence entre les termes monde, péché, ténèbres, haine, mort, les termes vérité, lumière, amour, vie, sans être absolument synonymes, sont étroitement liés et décrivent le salut dans sa cause objective (lumière), dans sa réalisation subjective (vie), dans sa manifestation et ses effets (amour). Il nous reste à voir comment ce salut est l'oeuvre du Fils de Dieu et par quel moyen nous nous l'approprions.

3. L'oeuvre du Christ.

Pour saint Paul, toute l'oeuvre du Christ se concentre dans sa mort et sa résurrection ; la prédication de l'apôtre a pour but unique de présenter la croix et de tourner les regards de ses auditeurs vers le Christ crucifié. Ce point de vue, qui fut celui de toute l'Église primitive, est loin d'être étranger à Jean qui, en maint passage, fait allusion à l'oeuvre rédemptrice du Christ et à sa mort expiatoire. Jésus est désigné aux disciples de Jean-Baptiste comme « l'Agneau qui ôte le péché du monde » (Jn 1:29), et l'épître nous rappelle que si quelqu'un vient à tomber en faute, nous avons auprès du Père un intercesseur en la personne de Jésus, « qui est une victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais pour ceux du monde entier » (1Jn 2:2, cf. 1Jn 4:10 5:6). Néanmoins, ce n'est point sous cet. aspect que l'oeuvre du Christ est présentée en général dans les deux écrits qui servent de base à la présente étude. Dans la prière sacerdotale, Jésus s'exprime en ces termes : « J'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire » (Jn 17:4) ; il résulte de ce passage, comme, du reste, de l'ensemble de la prière que, dans la conception johannique, c'est le ministère de Jésus, ministère qui se poursuit aujourd'hui par l'intermédiaire de l'Esprit (Jn 14:15-21,28 16:12-16) ; qui constitue son oeuvre propre ; sa mort, heure douloureuse, qui marque le point culminant de sa carrière terrestre (Jn 12:23,28), ouvre en même temps une nouvelle phase de son existence ; c'est le point de départ de son élévation, la condition et le commencement de sa glorification. En quoi donc, a consisté son oeuvre ? Elle n'est définie nulle part plus clairement que dans la prière sacerdotale et notamment dans ce mot : « J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde » (Jn 17:6). C'est là le point essentiel. Christ est le Sauveur, celui qui donne la vie éternelle, parce qu'il apporte ou, mieux encore, qu'il est lui-même la parfaite révélation de Dieu. Sa tâche fut de vivre en qualité de Fils de Dieu parmi les hommes, afin qu'en le contemplant, ils en vinssent à connaître Dieu lui-même, dans son amour insondable et sa volonté sainte. L'envoi du Fils couronne et achève toutes les révélations de Dieu ; la série des prophètes, de Moïse à Jean-Baptiste, lui a frayé la voie ; tous furent d'authentiques messagers de Dieu ; tous furent éclairés d'une lumière divine dont le rayonnement guidait ceux qui consentaient à les suivre. Il est, lui, la lumière, la vérité ; lui seul peut dire : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14:6) parce qu'en lui seul Dieu s'est révélé dans la plénitude de sa grâce et de sa miséricorde ; ses disciples ont trouvé en lui le seul berger véritable ; il a été pour eux la porte, qui les a introduits dans le vrai bercail, où ils sont désormais en sécurité (Jn 10) ; c'est lui qui, en leur manifestant le Père, a fait d'eux tous des enfants de Dieu (1Jn 3:1). Il se trouve que, par cette oeuvre, Jésus a opéré parmi les hommes un jugement ou un triage que certains passages présentent comme le but même de sa venue (Jn 9:39) ; ceux qui sont « de Dieu » ou « de la vérité » ont immédiatement reconnu sa voix ; ceux qui sont « du monde » n'ont ni pu, ni voulu le reconnaître. Pour les premiers, il a été un libérateur ; la vérité qu'il leur a fait connaître les a affranchis (Jn 8:30 et suivants), les a dégagés de l'influence de ce monde, qui ne peut plus ni les séduire par ses plaisirs trompeurs, ni les effrayer par ses menaces et ses mauvais traitements (Jn 16:33). Quant à ceux qui sont « du monde », leur attitude à l'égard de Jésus est leur propre condamnation ; en demeurant incrédules, ils montrent ce qu'ils sont et à qui ils appartiennent ; ils sont les serviteurs ou les fils de celui qui est appelé le père du mensonge ou de l'opposition à Dieu, et leur châtiment est de rester ce qu'ils sont, de demeurer dans l'esclavage, attachés à ce qui périt pour périr eux-mêmes avec ce qu'ils ont recherché. Tel est aussi, d'après les ch. 13 à 16 de l'évangile, la double activité de l'Esprit qui, après le départ de Jésus, continuera son oeuvre ici-bas, affermissant les disciples, leur remettant en mémoire les choses que Jésus leur avait annoncées, leur en enseignant même de nouvelles, les rendant capables d'accomplir des oeuvres encore plus grandes que les siennes et, d'autre part, jugeant le monde et mettant en lumière sa condamnation.

Dans cette oeuvre, la mort de Jésus ne joue pas un rôle distinct de celui de sa vie ; avant même de les quitter, Jésus pouvait dire à ses disciples : « Vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai annoncée » (Jn 15:3, cf. Jn 13:10). Néanmoins, nous l'avons dit, la mort de Jésus est fréquemment relevée dans l'évangile et l'épître ; plus clairement que chez les Synoptiques, on voit dans l'évangile que Jésus y marchait consciemment dès le début de son ministère, mais elle est présentée sous un autre jour que dans le reste du N.T. D'une part, la croix est présentée comme une sorte de piédestal, qui, en élevant le Fils de l'homme, augmentera son pouvoir d'attraction. A cette hauteur où ses adversaires l'auront hissé, tout oeil le verra ; l'humanité tout entière dirigera ses regards vers lui et, dans sa mort même, à la fois si pleine de soumission à la volonté de Dieu et si royale, les hommes, enfin convaincus, reconnaîtront le Fils de Dieu (Jn 3:14 12:24-32). D'autre part, la mort de Jésus est pour les disciples la confirmation suprême de l'amour que leur maître leur portait. Pour les sauver, celui qui avait déjà consenti à prendre vis-à-vis d'eux l'attitude de l'esclave et à leur laver les pieds, acceptera la mort ignominieuse de la croix ; berger fidèle au troupeau dont la garde lui a été confiée, il combattra jusqu'à la mort pour le salut de ses brebis (Jn 10).

Telle est l'oeuvre de Jésus. Comment nous atteint-elle et par quel moyen nous l'approprions-nous ? La réponse de Jean est identique à celle de Paul : par la foi. Le salut est un don gratuit de l'amour de Dieu et nous ne pouvons que l'accepter avec confiance et reconnaissance. Il y a cependant une nuance entre la conception johannique et la conception paulinienne de la foi. Pour Jean, la foi est tout d'abord l'intelligence ou l'intuition de la vraie nature de Jésus ; croire en lui, c'est reconnaître en lui le Fils de Dieu et prendre vis-à-vis de lui l'attitude qu'entraîne une telle découverte. Pour Paul, la foi est avant tout confiance en Jésus et acceptation de l'oeuvre de réconciliation qu'il a accomplie en notre faveur. Mais il est évident qu'il n'y a pas opposition entre ces deux conceptions, dont la différence tient à la façon dont le salut s'était présenté à l'un et à l'autre ; il faut même dire qu'elles sont une dans le fond, puisque la foi, chez Paul et chez Jean, a le même objet et porte les mêmes fruits ; chez Jean, la foi, née de la contemplation du Christ, se traduit d'elle-même en amour (voir ce mot), et Paul, après avoir insisté sans se lasser sur la pleine suffisance de la foi, n'en déclare pas moins avec l'accent le plus convaincu : « Quand j'aurais toute la foi, jusqu'à transporter les montagnes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien » (1Co 13:2). BIBLIOGRAPHIE. --Consulter sur le sujet les ouvrages sur la théologie biblique du N.T. ; ils ne sont malheureusement pas très nombreux en français et nous ne pouvons guère citer que : Reuss, Hist. de la Théol. chrét. au siècle apost., 3 e éd. 1864. --J. Bovon, Théol. du N.T., 1893. --G. Fulliquet, La pensée relig. dans le N.T., 1893. Voir aussi M. Gogukl, Introd. N.T., t. II, ch. XII (1924), et la brochure de Jean de Saussure, L'oeuvre du Christ selon le 4e év., 1928.

Aug. Th.

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    • Genèse 1

      1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
      2 La terre n’était que chaos et vide. Il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme et l'Esprit de Dieu planait au-dessus de l’eau.
      3 Dieu dit : « Qu’il y ait de la lumière ! » et il y eut de la lumière.
      4 Dieu vit que la lumière était bonne, et il sépara la lumière des ténèbres.
      5 Dieu appela la lumière jour, et les ténèbres nuit. Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le premier jour.
      6 Dieu dit : « Qu'il y ait une étendue entre les eaux pour les séparer les unes des autres ! »
      7 Dieu fit l'étendue et sépara ainsi l’eau qui est au-dessous de l'étendue de celle qui est au-dessus. Cela se passa ainsi.
      8 Dieu appela l'étendue ciel. Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le deuxième jour.
      9 Dieu dit : « Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent à un seul endroit et que le sec apparaisse ! » Et cela se passa ainsi.
      10 Dieu appela le sec terre, et la masse des eaux mers. Dieu vit que c'était bon.
      11 Puis Dieu dit : « Que la terre produise de la verdure, de l'herbe à graine, des arbres fruitiers qui donnent du fruit selon leur espèce et qui contiennent leur semence sur la terre ! » Et cela se passa ainsi :
      12 la terre produisit de la verdure, de l'herbe à graine selon son espèce et des arbres qui donnent du fruit et contiennent leur semence selon leur espèce. Dieu vit que c'était bon.
      13 Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le troisième jour.
      14 Dieu dit : « Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel pour séparer le jour de la nuit ! Ils serviront de signes pour marquer les époques, les jours et les années,
      15 ainsi que de luminaires dans l'étendue du ciel pour éclairer la terre. » Et cela se passa ainsi :
      16 Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand pour présider au jour et le plus petit pour présider à la nuit. Il fit aussi les étoiles.
      17 Dieu les plaça dans l'étendue du ciel pour éclairer la terre,
      18 pour dominer sur le jour et la nuit et pour séparer la lumière des ténèbres. Dieu vit que c'était bon.
      19 Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le quatrième jour.
      20 Dieu dit : « Que l’eau pullule d'animaux vivants et que des oiseaux volent dans le ciel au-dessus de la terre ! »
      21 Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants capables de se déplacer : l’eau en pullula selon leur espèce. Il créa aussi tous les oiseaux selon leur espèce. Dieu vit que c'était bon,
      22 et il les bénit en disant : « Reproduisez-vous, devenez nombreux et remplissez les mers, et que les oiseaux se multiplient sur la terre ! »
      23 Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le cinquième jour.
      24 Dieu dit : « Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce : du bétail, des reptiles et des animaux terrestres selon leur espèce. » Et cela se passa ainsi.
      25 Dieu fit les animaux terrestres selon leur espèce, le bétail selon son espèce et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que c'était bon.
      26 Puis Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance ! Qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. »
      27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu. *Il créa l'homme et la femme.
      28 Dieu les bénit et leur dit : « Reproduisez-vous, devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-la ! Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se déplace sur la terre ! »
      29 Dieu dit aussi : « Je vous donne toute herbe à graine sur toute la surface de la terre, ainsi que tout arbre portant des fruits avec pépins ou noyau : ce sera votre nourriture.
      30 A tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel et à tout ce qui se déplace sur la terre, à ce qui est animé de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. » Et cela se passa ainsi.
      31 Dieu regarda tout ce qu'il avait fait, et il constata que c'était très bon. Il y eut un soir et il y eut un matin. Ce fut le sixième jour.

      Lévitique 4

      1 L'Eternel dit à Moïse :
      2 « Transmets ces instructions aux Israélites : Lorsque quelqu'un péchera involontairement contre l'un des commandements de l'Eternel en faisant des choses qui ne doivent pas se faire,
      3 si c'est le prêtre consacré par onction qui a péché et a rendu par là le peuple coupable, il offrira à l'Eternel, en sacrifice d'expiation pour le péché qu'il a commis, un jeune taureau sans défaut.
      4 Il amènera le taureau à l'entrée de la tente de la rencontre, devant l'Eternel. Il posera sa main sur la tête du taureau et l’égorgera devant l'Eternel.
      5 Le prêtre consacré par onction prendra du sang du taureau et l'apportera dans la tente de la rencontre.
      6 Il trempera son doigt dans le sang et il en fera 7 fois l'aspersion devant l'Eternel, en face du voile du sanctuaire.
      7 Le prêtre mettra du sang sur les cornes de l'autel des parfums odoriférants, qui est devant l'Eternel dans la tente de la rencontre. Il versera tout le sang du taureau au pied de l'autel des holocaustes, qui est à l'entrée de la tente de la rencontre.
      8 Il enlèvera toute la graisse du taureau expiatoire, la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée,
      9 les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons.
      10 Le prêtre enlèvera ces parties comme on les enlève du taureau dans le sacrifice de communion et il les brûlera sur l'autel des holocaustes.
      11 Mais la peau du taureau, toute sa viande avec sa tête, ses pattes, ses entrailles et ses excréments,
      12 le taureau entier, il l'emportera à l’extérieur du camp, dans un endroit pur où l'on jette les cendres, et il le brûlera au feu sur du bois ; c'est sur le tas de cendres qu’on le brûlera.
      13 » Si c'est toute l'assemblée d'Israël qui a péché involontairement, si sans y prêter attention elle a fait contre l'un des commandements de l'Eternel des choses qui ne doivent pas se faire et s’est ainsi rendue coupable,
      14 et si le péché commis vient à être découvert, l'assemblée offrira un jeune taureau en sacrifice d'expiation et on l'amènera devant la tente de la rencontre.
      15 Les anciens d'Israël poseront leurs mains sur la tête du taureau devant l'Eternel et l’on égorgera le taureau devant l'Eternel.
      16 Le prêtre consacré par onction apportera du sang du taureau dans la tente de la rencontre.
      17 Il trempera son doigt dans le sang et il en fera 7 fois l'aspersion devant l'Eternel, en face du voile.
      18 Il mettra du sang sur les cornes de l'autel qui est devant l'Eternel dans la tente de la rencontre. Puis il versera tout le sang au pied de l'autel des holocaustes, qui est à l'entrée de la tente de la rencontre.
      19 Il enlèvera toute la graisse du taureau et la brûlera sur l'autel.
      20 Il procédera avec ce taureau exactement comme pour le taureau expiatoire. C'est ainsi que le prêtre fera l’expiation pour eux, et le pardon leur sera accordé.
      21 Il emportera le taureau à l’extérieur du camp et il le brûlera comme le premier taureau. C'est un sacrifice d'expiation pour l'assemblée.
      22 » Si c'est un chef qui a péché, s’il a fait involontairement contre l'un des commandements de l'Eternel, son Dieu, des choses qui ne doivent pas se faire et s’est ainsi rendu coupable,
      23 et s’il vient à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice un bouc mâle sans défaut.
      24 Il posera sa main sur la tête du bouc et l’égorgera à l’endroit où l'on égorge les holocaustes devant l'Eternel. C'est un sacrifice d'expiation.
      25 Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime expiatoire, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera le sang au pied de l'autel des holocaustes.
      26 Il brûlera toute la graisse sur l'autel, comme la graisse du sacrifice de communion. C'est ainsi que le prêtre fera pour ce chef l'expiation de son péché, et le pardon lui sera accordé.
      27 » Si c'est quelqu'un du peuple qui a péché involontairement en faisant contre l'un des commandements de l'Eternel des choses qui ne doivent pas se faire et en se rendant ainsi coupable,
      28 et s’il vient à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice une chèvre, une femelle sans défaut, pour le péché qu'il a commis.
      29 Il posera sa main sur la tête de la victime expiatoire et l’égorgera à l’endroit où l'on égorge les holocaustes.
      30 Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera tout le sang au pied de l'autel.
      31 Le prêtre enlèvera toute la graisse, comme on enlève la graisse du sacrifice de communion, et il la brûlera sur l'autel ; son odeur sera agréable à l'Eternel. C'est ainsi que le prêtre fera l’expiation pour cet homme, et le pardon lui sera accordé.
      32 » Si c’est un agneau qu’il offre en sacrifice d'expiation, il offrira une femelle sans défaut.
      33 Il posera sa main sur la tête de la victime et l’égorgera en sacrifice d'expiation à l’endroit où l'on égorge les holocaustes.
      34 Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera tout le sang au pied de l'autel.
      35 Le prêtre enlèvera toute la graisse comme on enlève la graisse de l'agneau dans le sacrifice de communion, et il la brûlera sur l'autel comme un sacrifice passé par le feu pour l'Eternel. C'est ainsi que le prêtre fera pour cet homme l'expiation du péché qu'il a commis, et le pardon lui sera accordé.

      Proverbes 8

      22 » L'Eternel me possédait au commencement de son activité, avant ses œuvres les plus anciennes.
      23 J'ai été établie depuis l'éternité, dès le début, avant même que la terre existe.
      24 » J'ai été mise au monde quand il n'y avait pas de mer, pas de source chargée d'eau.
      25 Avant que les montagnes ne soient formées, avant que les collines n’existent, j'ai été mise au monde.
      26 Il n'avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, ni le premier grain de poussière du monde.
      27 » Lorsqu'il a disposé le ciel, j'étais là ; lorsqu'il a tracé un cercle à la surface de l'abîme,
      28 lorsqu'il a placé les nuages en haut et que les sources de l'abîme ont jailli avec force,
      29 lorsqu'il a fixé une limite à la mer pour que l’eau n'en franchisse pas les bords, lorsqu'il a tracé les fondations de la terre,
      30 j'étais à l'œuvre à ses côtés. Je faisais tous les jours son plaisir, jouant constamment devant lui,
      31 jouant dans le monde, sur sa terre, et trouvant mon plaisir parmi les hommes.

      Matthieu 10

      40 » Si quelqu’un vous accueille, c’est moi qu’il accueille, et celui qui m’accueille accueille celui qui m'a envoyé.

      Matthieu 18

      8 Si ta main ou ton pied te poussent à mal agir, coupe-les et jette-les loin de toi. Mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot que d'avoir deux pieds ou deux mains et d'être jeté dans le feu éternel.

      Matthieu 19

      16 Un homme s'approcha et dit à Jésus : « [Bon] Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »

      Matthieu 25

      46 Et ils iront à la peine éternelle, tandis que les justes iront à la vie éternelle. »

      Marc 1

      25 Jésus le menaça en disant : « Tais-toi et sors de cet homme. »

      Marc 2

      10 Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés,

      Marc 8

      30 Jésus leur recommanda sévèrement de n'en parler à personne.

      Luc 10

      16 Celui qui vous écoute m'écoute, celui qui vous rejette me rejette, et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé. »

      Jean 1

      1 Au commencement, la Parole existait déjà. La Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu.
      4 En elle il y avait la vie, et cette vie était la lumière des êtres humains.
      29 Le lendemain, il vit Jésus s’approcher de lui et dit : « Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.
      41 Il rencontra d'abord son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie », ce qui correspond à Christ.
      42 Il le conduisit vers Jésus. Jésus le regarda et dit : « Tu es Simon, fils de Jonas, tu seras appelé Céphas », ce qui signifie Pierre.
      43 Le lendemain, Jésus décida de se rendre en Galilée. Il rencontra Philippe et lui dit : « Suis-moi. »
      44 Philippe était de Bethsaïda, la ville d'André et de Pierre.
      45 Philippe rencontra Nathanaël et lui dit : « Nous avons trouvé celui que Moïse a décrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé : Jésus de Nazareth, fils de Joseph. »
      51 Il ajouta : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez [désormais] le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme. »

      Jean 2

      2 Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples.
      16 Et il dit aux vendeurs de pigeons : « Enlevez cela d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce. »
      17 Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit : Le zèle de ta maison me dévore.
      19 Jésus leur répondit : « Détruisez ce temple et en 3 jours je le relèverai. »

      Jean 3

      1 Or, il y avait parmi les pharisiens un homme du nom de Nicodème, un chef des Juifs.
      2 Il vint de nuit trouver Jésus et lui dit : « Maître, nous savons que tu es un enseignant envoyé par Dieu, car personne ne peut faire ces signes miraculeux que tu fais si Dieu n'est pas avec lui. »
      12 Si vous ne croyez pas quand je vous parle des réalités terrestres, comment croirez-vous si je vous parle des réalités célestes ?
      13 Personne n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme [qui est dans le ciel].
      14 » Et tout comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut aussi que le Fils de l'homme soit élevé
      15 afin que quiconque croit en lui [ne périsse pas mais qu'il] ait la vie éternelle.
      16 En effet, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle.
      19 Et voici quel est ce jugement : la lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière parce que leur manière d’agir était mauvaise.
      20 En effet, toute personne qui fait le mal déteste la lumière, et elle ne vient pas à la lumière pour éviter que ses actes soient dévoilés.
      21 Mais celui qui agit conformément à la vérité vient à la lumière afin qu'il soit évident que ce qu’il a fait, il l’a fait en Dieu. »
      25 Or, une discussion surgit entre les disciples de Jean et un Juif au sujet de la purification.
      36 Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu reste au contraire sur lui. »

      Jean 4

      7 Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »
      10 Jésus lui répondit : « Si tu savais quel est le cadeau de Dieu et qui est celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, tu lui aurais toi-même demandé à boire et il t'aurait donné de l'eau vive. »
      13 Jésus lui répondit : « Toute personne qui boit de cette eau-ci aura encore soif.
      21 « Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
      26 Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »

      Jean 5

      6 Jésus le vit couché et, sachant qu'il était malade depuis longtemps, il lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
      18 Voilà pourquoi les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir : parce que non seulement il violait le sabbat, mais il appelait aussi Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu.
      19 Jésus reprit donc la parole et leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu'il voit le Père accomplir. Tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.
      20 En effet, le Père aime le Fils et lui montre tout ce que lui-même fait, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement.
      27 Et il lui a donné [aussi] le pouvoir de juger, parce qu'il est le Fils de l'homme.
      28 Ne vous en étonnez pas, car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix et
      31 » Si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage n'est pas valable.
      32 C'est un autre qui témoigne en ma faveur, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai.
      33 Vous avez envoyé une délégation vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité.
      34 Pour ma part, ce n'est pas d'un homme que je reçois le témoignage, mais je dis cela afin que vous soyez sauvés.
      35 Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière.
      37 et le Père qui m'a envoyé a rendu lui-même témoignage à mon sujet. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez pas vu son visage
      39 Vous étudiez les Ecritures parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle. Ce sont elles qui rendent témoignage à mon sujet,
      40 et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
      41 » Je ne reçois pas ma gloire des hommes.
      42 Mais je vous connais : vous n'avez pas l'amour de Dieu en vous.
      43 Je suis venu au nom de mon Père et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez.
      44 Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres et qui ne recherchez pas la gloire qui vient de Dieu seul ?
      45 Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père ; celui qui vous accuse, c'est Moïse, celui en qui vous avez mis votre espérance.
      46 En effet, si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, puisqu'il a écrit à mon sujet.
      47 Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? »

      Jean 6

      27 Travaillez, non pour la nourriture périssable, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, celle que le Fils de l'homme vous donnera, car c'est lui que le Père, Dieu lui-même, a marqué de son empreinte. »
      62 Si vous voyiez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant !
      68 Simon Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.

      Jean 7

      17 Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il saura si mon enseignement vient de Dieu ou si je parle de ma propre initiative.
      38 Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de lui, comme l’a dit l'Ecriture. »

      Jean 8

      28 Jésus leur dit donc : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous reconnaîtrez que moi, je suis et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis ce que mon Père m'a enseigné.
      30 Comme Jésus disait cela, beaucoup crurent en lui.
      44 Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge.
      58 Jésus leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham soit né, je suis. »

      Jean 9

      4 Il faut que je fasse, tant qu'il fait jour, les œuvres de celui qui m'a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler.
      39 Puis Jésus dit : « Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient pas voient et pour que ceux qui voient deviennent aveugles. »

      Jean 10

      1 » En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n'entre pas dans l'enclos des brebis par la porte mais s'y introduit par un autre endroit est un voleur et un brigand.
      2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis.
      3 Le gardien lui ouvre et les brebis écoutent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent et il les conduit dehors.
      4 Lorsqu'il les a [toutes] fait sortir, il marche devant elles et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix.
      5 Elles ne suivront pas un étranger, mais elles fuiront au contraire loin de lui, parce qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
      6 Jésus leur dit cette parabole, mais ils ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
      7 Jésus leur dit encore : « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis.
      8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés.
      9 C’est moi qui suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira, et il trouvera de quoi se nourrir.
      10 Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu'elles l'aient en abondance.
      11 » Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
      12 Le simple salarié, quant à lui, n'est pas le berger et les brebis ne lui appartiennent pas. Lorsqu'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et prend la fuite ; alors le loup s'en empare et les disperse.
      13 [Le simple salarié s'enfuit] car il travaille pour de l’argent et ne se soucie pas des brebis.
      14 Moi, je suis le bon berger. Je connais mes brebis et elles me connaissent,
      15 tout comme le Père me connaît et comme je connais le Père. Je donne ma vie pour mes brebis.
      16 J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos ; celles-là aussi, il faut que je les amène ; elles écouteront ma voix et il y aura un seul troupeau, un seul berger.
      17 Le Père m'aime, parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite.
      18 Personne ne me l'enlève, mais je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner et j'ai le pouvoir de la reprendre. Tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père. »
      19 Ces paroles provoquèrent de nouveau une division parmi les Juifs.
      20 Beaucoup d'entre eux disaient : « Il a un démon, il est fou. Pourquoi l'écoutez-vous ? »
      21 D'autres disaient : « Ce ne sont pas les paroles d'un démoniaque. Un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ? »
      22 On célébrait alors à Jérusalem la fête de la dédicace. C'était l'hiver.
      23 Jésus marchait dans le temple, sous le portique de Salomon.
      24 Les Juifs l'entourèrent et lui dirent : « Jusqu'à quand nous laisseras-tu dans l'incertitude ? Si tu es le Messie, dis-le-nous franchement. »
      25 Jésus leur répondit : « Je vous l'ai dit et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père témoignent en ma faveur,
      26 mais vous ne croyez pas parce que vous ne faites pas partie de mes brebis, [comme je vous l'ai dit].
      27 Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent.
      28 Je leur donne la vie éternelle. Elles ne périront jamais et personne ne pourra les arracher à ma main.
      29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous et personne ne peut les arracher à la main de mon Père.
      30 Le Père et moi, nous sommes un. »
      31 Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider.
      32 Jésus leur dit : « Je vous ai fait voir beaucoup de belles œuvres qui viennent de mon Père. A cause de laquelle me lapidez-vous ? »
      33 Les Juifs lui répondirent : « Ce n'est pas pour une belle œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, parce que toi, qui es un être humain, tu te fais Dieu. »
      34 Jésus leur répondit : « N'est-il pas écrit dans votre loi : J'ai dit : ‘Vous êtes des dieux’ ?
      35 S’il est vrai qu’elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée et si l'Ecriture ne peut pas être annulée,
      36 comment pouvez-vous dire à celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde : ‘Tu blasphèmes’, et cela parce que j'ai affirmé : ‘Je suis le Fils de Dieu’ ?
      37 Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas !
      38 Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez à ces œuvres afin de savoir et de reconnaître que le Père est en moi et que je suis en lui. »
      39 Voilà pourquoi ils cherchaient encore à l'arrêter, mais il leur échappa.
      40 Jésus retourna de l'autre côté du Jourdain, à l'endroit où Jean avait d'abord baptisé, et il y resta.
      41 Beaucoup de gens vinrent vers lui ; ils disaient : « Jean n'a fait aucun signe miraculeux, mais tout ce qu'il a dit à propos de cet homme était vrai. »
      42 Et là, beaucoup crurent en lui.

      Jean 11

      9 Jésus répondit : « N'y a-t-il pas douze heures de jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne trébuche pas, parce qu'il voit la lumière de ce monde ;
      24 « Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, le dernier jour. »
      25 Jésus lui dit : « C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt ;
      27 Elle lui dit : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde. »
      42 Pour ma part, je savais que tu m'écoutes toujours, mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé. »

      Jean 12

      20 Il y avait des non-Juifs parmi ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête.
      23 Jésus leur répondit : « L'heure où le Fils de l'homme va être élevé dans sa gloire est venue.
      24 En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.
      28 Père, révèle la gloire de ton nom ! » Une voix vint alors du ciel : « J'ai révélé sa gloire et je la révélerai encore. »
      32 Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. »

      Jean 13

      3 Jésus savait que le Père avait tout remis entre ses mains, qu'il était venu de Dieu et qu'il retournait vers Dieu.
      10 Jésus lui dit : « Celui qui s'est baigné n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur, et vous êtes purs, mais pas tous. »
      31 Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : « Maintenant, la gloire du Fils de l'homme a été révélée et la gloire de Dieu a été révélée en lui.
      35 C'est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres. »

      Jean 14

      6 Jésus lui dit : « C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient au Père qu’en passant par moi.
      9 Jésus lui dit : « Il y a si longtemps que je suis avec vous et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ?
      15 » Si vous m'aimez, respectez mes commandements.
      16 Quant à moi, je prierai le Père et il vous donnera un autre défenseur afin qu'il reste éternellement avec vous :
      17 l'Esprit de la vérité, que le monde ne peut pas accepter parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas. [Mais] vous, vous le connaissez, car il reste avec vous et il sera en vous.
      18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous.
      19 Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez parce que je vis et que vous vivrez aussi.
      20 Ce jour-là, vous saurez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et moi en vous.
      21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime ; celui qui m'aime sera aimé de mon Père et moi aussi, je l'aimerai et je me ferai connaître à lui. »
      23 Jésus lui répondit : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole et mon Père l'aimera ; nous viendrons vers lui et nous établirons domicile chez lui.
      26 mais le défenseur, l'Esprit saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
      27 » Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble pas et ne se laisse pas effrayer.
      28 Vous avez entendu que je vous ai dit : ‘Je m'en vais et je reviens vers vous.’Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais auprès du Père, car mon Père est plus grand que moi.
      30 Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde vient, et il n'a rien en moi.

      Jean 15

      3 Déjà vous êtes purs à cause de la parole que je vous ai annoncée.
      22 Si je n'étais pas venu et ne leur avais pas parlé, ils ne seraient pas coupables, mais maintenant ils n'ont aucune excuse pour leur péché.

      Jean 16

      12 » J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les supporter maintenant.
      33 Je vous ai dit cela afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez à souffrir dans le monde, mais prenez courage : moi, j'ai vaincu le monde. »

      Jean 17

      3 Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.
      4 J’ai révélé ta gloire sur la terre, j'ai terminé ce que tu m'avais donné à faire.
      5 Maintenant, Père, révèle toi-même ma gloire auprès de toi en me donnant la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde existe.
      6 » Je t'ai fait connaître aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.
      22 Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée afin qu'ils soient un comme nous sommes un

      Jean 20

      31 Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom.

      1 Corinthiens 1

      30 C'est grâce à lui que vous êtes en Jésus-Christ, lui qui est devenu, par la volonté de Dieu, notre sagesse, notre justice, la source de notre sainteté et notre libérateur,

      1 Corinthiens 13

      2 Si j'ai le don de prophétie, la compréhension de tous les mystères et toute la connaissance, si j'ai même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, mais que je n'ai pas l'amour, je ne suis rien.

      1 Jean 1

      1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché concernant la parole de la vie, nous vous l’annonçons.
      2 La vie, en effet, s’est manifestée ; nous l'avons vue, nous en sommes témoins et nous vous l’annonçons, cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous.
      3 Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons [à vous aussi] afin que vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or, c’est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ que nous sommes en communion,
      4 et nous vous écrivons cela afin que notre joie soit complète.

      1 Jean 2

      2 Il est lui-même la victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.
      16 En effet, tout ce qui est dans le monde – la convoitise qui est dans l’homme, la convoitise des yeux et l’orgueil dû aux richesses – vient non du Père, mais du monde.
      17 Or le monde passe, sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.

      1 Jean 3

      1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! [Et nous le sommes ! ] Si le monde ne vous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu, lui.
      2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons un jour n'a pas encore été révélé. [Mais] nous savons que, lorsque Christ apparaîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est.
      14 Quant à nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons les frères et sœurs. Celui qui n'aime pas [son frère] reste dans la mort.

      1 Jean 4

      10 Et cet amour consiste non pas dans le fait que nous, nous avons aimé Dieu, mais dans le fait que lui nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés.

      1 Jean 5

      18 Nous savons que, si quelqu’un est né de Dieu, il ne pèche pas. Au contraire, celui qui est né de Dieu se garde lui-même et le mauvais ne le touche pas.
      19 Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier est sous la puissance du mal,
      20 mais nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu et nous a donné l'intelligence pour connaître le vrai Dieu ; et nous sommes unis au vrai Dieu si nous sommes unis à son Fils Jésus-Christ. C'est lui qui est le vrai Dieu et la vie éternelle.

      Apocalypse 1

      1 Révélation de Jésus-Christ. Dieu la lui a donnée pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt et l’a fait connaître en envoyant son ange à son serviteur Jean.
      2 Celui-ci l’a attesté, tout ce qu’il a vu est la parole de Dieu et le témoignage de Jésus-Christ.
      3 Heureux celui qui lit et ceux qui écoutent les paroles de la prophétie et gardent ce qui s’y trouve écrit, car le moment est proche !
      4 De la part de Jean aux sept Eglises qui sont en Asie : que la grâce et la paix vous soient données de la part de [Dieu, ] celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône
      5 et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né d'entre les morts et le chef des rois de la terre ! A celui qui nous aime, qui nous a lavés de nos péchés par son sang
      6 et qui a fait de nous un royaume, des prêtres pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la domination aux siècles des siècles ! Amen !
      7 Le voici qui vient avec les nuées. Tout œil le verra, même ceux qui l'ont transpercé, et toutes les familles de la terre pleureront amèrement sur lui. Oui. Amen !
      8 « Je suis l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant. »
      9 Moi Jean, votre frère et votre compagnon dans la persécution, le royaume et la persévérance en Jésus-Christ, j'étais dans l'île appelée Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus-Christ.
      10 Je fus saisi par l'Esprit le jour du Seigneur et j'entendis derrière moi une voix forte comme le son d'une trompette.
      11 Elle disait : « Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie-le aux sept Eglises : à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie et à Laodicée. »
      12 Je me retournai pour savoir quelle était la voix qui me parlait. M’étant donc retourné, je vis sept chandeliers d'or,
      13 et au milieu des [sept] chandeliers quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme. Il était habillé d'une longue robe et portait une écharpe en or sur la poitrine.
      14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige. Ses yeux étaient comme une flamme de feu,
      15 ses pieds étaient semblables à du bronze ardent, comme s’ils avaient été embrasés dans une fournaise, et sa voix ressemblait au bruit de grandes eaux.
      16 Il tenait dans sa main droite sept étoiles, de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants et son visage était comme le soleil lorsqu'il brille dans toute sa force.
      17 Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa alors sa main droite sur moi en disant : « N'aie pas peur. Je suis le premier et le dernier,
      18 le vivant. J'étais mort et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je détiens les clés de la mort et du séjour des morts.
      19 Ecris donc ce que tu as vu, ce qui est et ce qui doit arriver ensuite.
      20 Quant au mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite et des sept chandeliers d'or, le voici : les sept étoiles sont les anges des sept Eglises et les sept chandeliers sont les sept Eglises.

      Apocalypse 2

      1 » Ecris à l'ange de l'Eglise d'Ephèse : ‘Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d'or :
      2 Je connais tes œuvres, ton travail et ta persévérance. Je sais que tu ne peux pas supporter les méchants. Tu as mis à l’épreuve ceux qui se prétendent apôtres sans l’être, et tu les as trouvés menteurs.
      3 Oui, tu as de la persévérance, tu as souffert à cause de mon nom et tu ne t'es pas lassé.
      4 Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour.
      5 Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi et pratique tes premières œuvres. Sinon, je viendrai [bientôt] à toi et j'enlèverai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne changes d’attitude.
      6 Cependant, tu as ceci pour toi : tu détestes les œuvres des Nicolaïtes, tout comme je les déteste, moi aussi.
      7 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises : Au vainqueur je donnerai à manger du fruit de l'arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu.’
      8 » Ecris à l'ange de l'Eglise de Smyrne : ‘Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort et qui est revenu à la vie :
      9 Je connais [tes œuvres, ] ta détresse et ta pauvreté – et pourtant tu es riche – ainsi que les calomnies de ceux qui se disent juifs et ne le sont pas mais qui sont une synagogue de Satan.
      10 Ne redoute pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter quelques-uns d’entre vous en prison afin que vous soyez mis à l'épreuve, et vous aurez dix jours de détresse. Sois fidèle jusqu'à la mort et je te donnerai la couronne de vie.
      11 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises : Le vainqueur n'aura pas à souffrir de la seconde mort.’
      12 » Ecris à l'ange de l'Eglise de Pergame : ‘Voici ce que dit celui qui tient l'épée aiguë à deux tranchants :
      13 Je connais [tes œuvres et] l’endroit où tu es établi : là se trouve le trône de Satan. Tu es fermement attaché à mon nom et tu n'as pas renié la foi en moi, même durant les jours où Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, là où Satan est établi.
      14 Mais j'ai certaines choses contre toi : tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à tendre un piège aux Israélites pour qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles et se livrent à l’immoralité sexuelle.
      15 Ainsi, toi aussi, tu as des gens attachés de la même manière à la doctrine des Nicolaïtes.
      16 Repens-toi donc, sinon je viendrai bientôt à toi et je les combattrai avec l'épée de ma bouche.
      17 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises : Au vainqueur je donnerai [à manger] de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc. Sur ce caillou est écrit un nom nouveau que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit.’
      18 » Ecris à l'ange de l'Eglise de Thyatire : ‘Voici ce que dit le Fils de Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu et dont les pieds sont semblables à du bronze ardent :
      19 Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton service et ta persévérance. Je sais que tes dernières œuvres sont plus nombreuses que les premières.
      20 Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses faire Jézabel, cette femme qui se prétend prophétesse. Elle enseigne et égare mes serviteurs pour qu'ils se livrent à l’immoralité sexuelle et mangent des viandes sacrifiées aux idoles.
      21 Je lui ai donné du temps pour changer d’attitude, mais elle ne veut pas se détourner de son immoralité.
      22 Voici, je vais la jeter sur un lit et envoyer un grand tourment à ceux qui commettent l’adultère avec elle, s'ils ne se repentent pas de leurs œuvres.
      23 Je frapperai de mort ses enfants, et toutes les Eglises reconnaîtront que je suis celui qui examine les reins et les cœurs, et je traiterai chacun de vous conformément à ses œuvres.
      24 Quant à vous, les autres croyants de Thyatire, qui n'acceptez pas cet enseignement et qui n'avez pas connu les profondeurs de Satan – comme ils les appellent – je vous dis : Je ne mettrai pas sur vous d'autre fardeau.
      25 Seulement, ce que vous avez, tenez-le fermement jusqu'à ce que je vienne.
      26 Au vainqueur, à celui qui accomplit mes œuvres jusqu'à la fin, je donnerai autorité sur les nations.
      27 Il les dirigera avec un sceptre de fer, comme on brise les vases d'argile, ainsi que moi-même j'en ai reçu le pouvoir de mon Père,
      28 et je lui donnerai l'étoile du matin.
      29 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises.’

      Apocalypse 3

      1 » Ecris à l'ange de l'Eglise de Sardes : ‘Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, mais tu es mort.
      2 Sois vigilant et affermis le reste, qui est sur le point de mourir, car je n'ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu.
      3 Rappelle-toi donc comment tu as accepté et entendu la parole, garde-la et repens-toi. Si tu ne restes pas vigilant, je viendrai comme un voleur, sans que tu saches à quelle heure je viendrai te surprendre.
      4 Cependant, tu as à Sardes quelques personnes qui n'ont pas souillé leurs vêtements ; elles marcheront avec moi en vêtements blancs parce qu'elles en sont dignes.
      5 Le vainqueur sera habillé de vêtements blancs ; je n'effacerai pas son nom du livre de vie et je le reconnaîtrai devant mon Père et devant ses anges.
      6 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises.’
      7 » Ecris à l'ange de l'Eglise de Philadelphie : ‘Voici ce que dit le Saint, le Véritable, celui qui a la clé de David, celui qui ouvre et personne ne pourra fermer, celui qui ferme et personne ne pourra ouvrir :
      8 Je connais tes œuvres. Voici, j'ai mis devant toi une porte ouverte que personne ne peut refermer, parce que tu as peu de puissance et que tu as gardé ma parole sans renier mon nom.
      9 Je te donne des membres de la synagogue de Satan qui se prétendent juifs sans l’être et qui mentent. Je les ferai venir se prosterner à tes pieds et reconnaître que je t'ai aimé.
      10 Parce que tu as gardé mon ordre de persévérer, je te garderai aussi à l'heure de la tentation qui va venir sur le monde entier pour mettre à l’épreuve les habitants de la terre.
      11 Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.
      12 Du vainqueur je ferai un pilier dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus jamais. J'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, celui de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel, d'auprès de mon Dieu, ainsi que mon nom nouveau.
      13 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises.’
      14 » Ecris à l'ange de l'Eglise de Laodicée : ‘Voici ce que dit l'Amen, le témoin fidèle et véritable, l'auteur de la création de Dieu :
      15 Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Si seulement tu étais froid ou bouillant !
      16 Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n'es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche.
      17 En effet, tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi et je n'ai besoin de rien, et tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu.
      18 Je te conseille donc d'acheter chez moi de l'or purifié par le feu afin que tu deviennes vraiment riche, des vêtements blancs afin que tu sois habillé et qu'on ne voie plus la honte de ta nudité, ainsi qu’un remède à appliquer sur tes yeux afin que tu voies.
      19 Moi, je reprends et je corrige tous ceux que j'aime. Aie donc du zèle et repens-toi !
      20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi.
      21 Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, tout comme moi aussi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
      22 Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises.’ »

      Apocalypse 19

      13 Il était habillé d'un vêtement trempé de sang. Son nom est « la Parole de Dieu ».
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