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LUC (évangile de) 4.

IV Caractères.

1.

DE FOND.

1° EVANGILE UNIVERSALISTE.

La bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ s'adresse à tous les hommes. Cette universalité du message divin, évidemment proclamée par les quatre évangiles, inspire plus particulièrement celui de Luc.

(a) Au delà du judaïsme

En dehors de l'évangile de l'enfance, Luc apparaît assez affranchi des conceptions juives. Certes il ne les ignore ni ne les passe sous silence, car il reste fidèle à ses sources et à l'histoire pour constater que Jésus accomplit « toutes les Écritures » (Lu 24:27), « la loi de Moïse, les prophètes et les Psaumes » (Lu 24:44, division classique en 3 parties de l'A. T, hébreu), pour montrer l'Évangile surgissant de la piété des humbles et des pauvres d'Israël (Lu 1 et Lu 2, Lu 3:1-17 4:42,44 6 20 7:4-6 18-35 etc), pour dresser enfin dans sa réalité tragique le conflit provoqué par le judaïsme officiel (Lu 5:21,30 6:2,7 9:22 11:37 19:42 46 Lu 20, Lu 22 etc.) qui a « rejeté le dessein de Dieu à son égard » (Lu 7:30) et qui fera tomber Jérusalem sous le châtiment des nations (Lu 21:24).

Mais Luc ne s'intéresse guère aux rites ni aux discussions rabbiniques, ou tout au moins s'adapte-t-il aux lecteurs qu'il vise et qui, eux, n'y prendront pas d'intérêt : aussi ne reproduit-il pas, de Marc, les débats sur la pureté légale (Mr 7:1,23), sur le levain des pharisiens (Mr 8:14,21), sur le divorce (Mr 10:2,12), l'allusion au retour d'Élie (Mr 9:11,13), l'accusation contre Jésus d'avoir voulu détruire le temple (Mr 14:58 15:29 et suivant), même le costume de Jean-Baptiste, allusion implicite à Élie (Mr 1:6 parallèle Lu 3:3 et suivants, cf. 2Ro 1:8).

C'est sans doute par égard pour les païens qu'il ne conserve pas l'épisode de la Cananéenne, où l'attitude étrange de Jésus demandait explications (Mr 7:24-30 parallèle Mt 15:21,28) ; la suppression des autres épisodes de ce voyage de Jésus en pays païen, vers Tyr et Sidon (Mr 7:24-8:26), doit avoir des motifs particuliers pour chaque péricope, comme ceux qu'on a relevés plus haut (II, 2, 2°), et qui ont primé l'intérêt de Luc pour les païens. Par ailleurs il rapporte plusieurs déclarations sur le salut offert aux païens (Lu 2 32 4:25-27 24:47).

Il fait de même une place aux Samaritains, montrant l'Évangile porté dans leur province (Lu 9:51 17:11), et dans deux occasions un de ces « étrangers » méritant (Lu 10:30 17:15 et suivants).

Il a le souci des péagers, méprisés par les autorités juives non seulement pour les indélicatesses professionnelles qu'on leur reprochait à tort ou à raison, mais encore parce que n'étant pas des pratiquants du cérémonial israélite ils étaient tenus pour des « pécheurs » (Lu 3:12 15:1 18:9,14 19:2,10).

Quant aux pécheurs proprement dits, il montre de très grands coupables sauvés (Lu 7 37 15:11 23:40).

En fidèle disciple du Seigneur à travers l'apôtre Paul, il voit la grâce de Dieu dominant de très haut toutes barrières nationales ou confessionnelles : par exemple dans la condamnation de l'intolérance (Lu 9:49,55) ou l'attitude du père dans la parabole du fils aîné (Lu 15:25-32).

Aussi, tandis que Matthieu (Mt 1:1 et suivants) faisait partir d'Abraham, père des croyants d'Israël, la « généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham », Luc la fait remonter de « Jésus, fils de Joseph (à ce que l'on croyait)... », au delà d'Abraham, jusqu'à Adam, lui-même « fils de Dieu » (Lu 3:23-38). point de vue bien typique de l'Évangile destiné à l'humanité tout entière.

Il introduit l'apparition de Jean-Baptiste par la citation de Esa 40 commune aux quatre évangiles, mais lui seul la pousse jusqu'à : « toute créature verra le salut de Dieu » (Lu 3:6) ; et il ferme le ministère itinérant du Seigneur par la proclamation universaliste et miséricordieuse : « Le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui est perdu » (Lu 19:10).

(b) Parmi les pauvres

Ceux-ci sont de temps à autre mentionnés ou mis en scène, soit explicitement soit implicitement (Lu 1:53 2:7,8-24 4:18 6:20 16:20 et suivants) ; d'autre part, d'assez nombreux passages relatifs aux richesses en dénoncent principalement les méfaits.

Aussi a-t-on soutenu que notre évangéliste avait subi l'influence des Ébionites, et même utilisé une source provenant de ce groupement quasi monastique, qui condamnait l'argent par parti pris et faisait de la pauvreté une vertu en soi. C'est beaucoup exagérer le point de vue de Luc : la parole de Jésus qu'il rapporte sur les riches (Lu 18:25), à propos du jeune homme, est commune aux trois synoptiques ; dans la parabole du mauvais riche et de Lazare (Lu 16:19-31), celui-ci, au ciel, est « dans le sein d'Abraham », lequel avait été un riche sur la terre, et si Lazare est au ciel ce n'est pas parce que pauvre, mais, en contraste avec l'égoïste et matérialiste riche, parce que croyant, son nom de Lazare étant le seul nom propre imaginé par Jésus dans une parabole et devant donc avoir, pour les Juifs attentifs à la signification des noms de personnes, un sens intentionnel, et précisément c'est : « Dieu est mon aide » (voir Lazare).

Par ailleurs Luc est le seul à faire l'éloge du riche Joseph d'Arimathée (Lu 23:50 et suivant, cf. Jn 19:38). Sans doute, c'est lui qui nous fournit le plus grand nombre de paraboles et d'épisodes sur la richesse (riche insensé, Lu 12:16 ; économe infidèle, Lu 16:9,11, etc.), mais il n'en est pas ébionite pour cela. C'est exagérer aussi que de le désigner de l'épithète moderne, et tout anachronique, de « socialiste ». Il est vrai, sans doute, qu'on peut le rapprocher à cet égard du prophète Amos et de l'épître de Jacques ; la forme qu'il donne aux béatitudes, doublées des malédictions (Lu 6:20,26), semble en faire porter l'accent sur les situations matérielles (ce qui n'est qu'une apparence), et rappelle les invectives de ces deux auteurs contre les riches exploiteurs des malheureux (Am 2:6 4:1 5:11 8:4, etc., Jas 2:1,7-9 5:1,6). Mais, en général, le ton de Luc est au moins aussi favorable aux riches que celui de Marc ou de Matthieu : il ne relève pas comme eux l'ascétisme de Jean au désert (Mr 1:6 parallèle), ni leur expression péjorative : la séduction des richesses (Mr 4:19 parallèle), ni la mention des « champs » à abandonner pour l'Évangile (Mr 10:29 parallèle) ; lui seul conserve l'observation de Jésus sur celui qui est à table « plus grand » (humainement parlant) que celui qui le sert (Lu 22:27) ; lui seul présente les femmes dans l'aisance auxquelles Jésus dut quelque assistance (Lu 8:2 et suivant) ; lui-même Luc bénéficie certainement du patronage d'un riche : Théophile.

Comme dans les appels directs qu'il rapporte du Précurseur (Lu 3:10-14), il s'inspire, non de revendications égalitaires au nom de la seule justice outragée, mais de la charité supérieure célébrée par saint Paul, qui chez lui se manifeste dans une sorte de « sens social », humain autant que religieux : il vibre de sympathie pour toutes les victimes, de la pauvreté sans doute, mais encore, d'une façon générale, du péché.

(c) Les femmes

Dans la société antique, en Orient au moins autant qu'en Grèce et à Rome, la première des victimes était la femme, objet de mépris, d'injustices et de sévices, parmi les Juifs comme parmi les païens. Rien d'étonnant si l'humanité de Luc a souligné mieux que personne l'oeuvre du Sauveur rendant à la femme toute sa dignité, et son égalité avec l'homme devant Dieu.

Et en effet, tout en présentant la plupart des femmes qui paraissaient déjà dans Marc et Matthieu :

belle-mère de Pierre, Lu 4 38 parallèle ; fille de Jaïrus, Lu 8:42,49,55 parallèle ; femme malade, Lu 9:43,48 parallèle ; deux femmes supposées en train de moudre ensemble, Lu 17 33 parallèle ; pauvre veuve du temple, Lu 21:1,4 parallèle ; visiteuses de la croix et du tombeau, Lu 23:49-55 24:1,10 parallèle,
il en introduit de nouvelles, tout le long de l'évangile :
Elisabeth (Lu 1:24 et suivant), Marie (Lu 1:26 et suivants), Anne la prophétesse (Lu 2:36,38), la veuve de Naïn (Lu 7:12,15), la pécheresse (Lu 7:37,50), les compagnes qui assistaient Jésus (Lu 8:2 et suivant), Marthe et Marie (Lu 10:38,42), la femme anonyme qui bénit la mère de Jésus (Lu 11:27), l'infirme (Lu 13:11,13), la femme à la drachme (Lu 15:8 et suivant), la veuve victorieuse du juge (Lu 18:3,5), les « filles de Jérusalem » (Lu 23:27 et suivants).
Dans deux déclarations analogues de Jésus sur le choix à faire entre lui et les siens, Luc ajoute la mention de l'épouse à celles des parents et des enfants (comp. Lu 14:26 et Mt 10:37 Lu 18:29 et Mr 10:29 parallèle Mt 19:29). Ces observations, qui trouveraient d'autres exemples dans le 2 e volume de Luc (Ac 1:14 9:36 12:12 16:14-16 etc.), tendent à confirmer l'hypothèse déjà suggérée d'informations trouvées par lui chez le diacre Philippe, dont les quatre filles prophétesses (Ac 21:8 et suivant) devaient rappeler avec prédilection les souvenirs relatifs à tant de soeurs en la foi.

L'apôtre Paul, à son tour, devait dans ses voyages et dans ses épîtres rendre hommage aux femmes qui servaient Dieu dans l'Église. (cf. Ro 16 etc.)

Il est d'ailleurs tout à fait inexact de voir en Luc le point de départ du culte de Marie : deux réponses de Jésus comme celles de Lu 8:21 et Lu 11:28, en plaçant la famille spirituelle au-dessus de toute considération de parenté naturelle, démentent péremptoirement cette assertion.

Aux trois points de vue que nous venons de considérer, Luc est donc l'évangile qui fournit les plus frappantes illustrations de la grande parole de saint Paul : « Il n'y a plus ici ni Juif ni Grec, ni esclave ni libre, ni homme ni femme : vous êtes tous un en Jésus-Christ » (Ga 3:28).

2° ÉVANGILE DE LA PIÉTÉ PERSONNELLE,

(a) La famille

Comme le laisse prévoir sa sympathie pour la condition des humbles et de la femme, Luc nous montre aussi le Christ des relations sociales, domestiques ; lui seul parle des repas de Lu 7:36 10:38 14 1 19:6 24:30, lui seul conserve les images ou paraboles au cadre familial de Lu 11:5 13:25 15:8,11 10:34 et suivant.

Le grain de moutarde, qui est semé d'après Marc dans la terre, d'après Matthieu dans un champ, l'est, d'après Luc, dans un jardin (Lu 13:19).

L'affirmation rédemptrice de Jésus : « Aujourd'hui le salut est entré dans cette maison » (Lu 19:9), annonce les conversions en famille des païens qui croiront, eux et toute leur maison (Ac 16:15,31 etc.), et les réunions de frères qui se tiendront dans les maisons (Col 4:15 etc.).

(b) La prière

Bien entendu, tous les évangiles parlent souvent de la prière ; mais c'est chez Luc qu'elle tient la plus grande place. D'abord, par l'exemple de Jésus : 7 fois Luc est le seul à le montrer priant (voir Lu 3:21 5:16 6:12 9:18,29 11:1 23:34,46, cf. Lu 22:32).

Puis, par les exhortations du Maître (Lu 11 5 18:1,11 etc.).

Par là aussi, Luc se rapproche de Paul, qui connaît le Christ par prière et vision (Ac 18:9 27:23,2Co 12:2 3,8 etc.).

(c) La louange

C'est un des traits les plus frappants de la physionomie de Luc : lui qui note fréquemment les émotions de ses personnages : crainte, joie, voix forte, etc., il revient avec prédilection à l'expression des actions de grâces.

Quoique non juif, son évangile s'ouvre et se ferme avec l'adoration dans le temple (Lu 1:9 24:53) ; nous lui devons les hymnes passés dans nos liturgies et nos cultes :

le Gloria des anges (Lu 2:14), le Magnificat de Marie (Lu 1:46 et suivants), le Benedictus de Zacharie (Lu 1:68 et suivants), le Nunc dimittis de Siméon ; (Lu 2:29 et suivants) voir art. à ces divers titres.
Les expressions : « louer Dieu, bénir Dieu, donner gloire à Dieu, glorifier Dieu », sont presque spéciales à Luc, et extrêmement fréquentes chez lui.

Les termes « joie » et « se réjouir », qui sont 15 fois dans Matthieu et Marc réunis, se trouvent 31 fois dans Luc et les Actes. En cela il annonce l'Évangile de la chambre haute (Jn 13-17) et se rapproche encore de saint Paul (1 Thess., Phil., etc.).

(d) On voit donc en quel sens on a pu appeler Luc l'évangile de Paul

Il l'est en effet quant au ton général.

Il met en lumière, comme l'apôtre des païens, la foi et la repentance sans les oeuvres de la Loi, le pardon, le salut gratuit, l'action du Saint-Esprit (nommé 12 fois dans l'évangile et 41 dans les Ac ; comp. Mt 5 fois, Mr 4, Jn 4).

Il montre le Christ missionnaire faisant face à la résistance de son propre peuple, et la portée universelle de son Évangile, constatations dont saint Paul a fait la théorie dans Ro 9-11 et ailleurs.

Luc a modifié parfois le vocabulaire de ses sources pour se rapprocher, consciemment ou non, de celui de Paul : « grâce » au lieu de « récompense » (Lu 6 32 parallèle Mt 5:46), « miséricordieux » au lieu de « parfait » (6:36 parallèle Mt 5:48, cf. 2Co 8:3), etc. Mais son oeuvre n'en est pas pour cela un ouvrage de combat qui opposerait par exemple la théologie paulinienne à celle de Pierre dans Marc. Marc avait reçu de Pierre son information, Luc a reçu de Paul son inspiration ; l'un et l'autre ont voulu écrire l'histoire du Seigneur pour lui rendre témoignage et lui gagner des âmes consacrées, mais sans esprit de parti théologique ni ecclésiastique.

2.

DE FORME.

1° OEUVRE LITTERAIRE.

Un auteur inspiré de telles idées générales est évidemment doué d'une vive sensibilité. Elle s'exprime en effet dans la forme donnée à son oeuvre. Luc est un artiste. Il lui arrive, naturellement, de résumer et de fondre la fraîcheur du témoignage oral dans un résumé plus terne d'historien ultérieur (comp., par ex., Mr 1:35-39 parallèle Lc 4:42, 44) ; mais lorsqu'il reprend à son compte une tradition des synoptiques, il est généralement plus personnel que ses parallèles.

Il raconte avec effet, met en saillie les harmonies et les oppositions, expose des tableaux d'un pittoresque, d'un charme plus apprêtés sans doute que les qualités spontanées des descriptions de Marc, mais qui saisissent par leur grâce comme celles-ci saisissent par leur force.

De ce talent pictural de notre évangéliste provient sans doute la légende ancienne qui fait de Luc un peintre, auteur du portrait de la Vierge : c'est que personne n'a présenté Marie avec autant de relief que lui (voir Luc, parag. 5). Il a d'ailleurs exercé une profonde influence sur l'art chrétien, dont il est en somme l'initiateur : à ses récits vivants remonte l'idée des innombrables Annonciations, Visitations, Adorations des Bergers, Crèches et Saintes Familles, Présentations au Temple, Jésus parmi les Docteurs, Christ pleurant sur Jérusalem, Enfant Prodigue, Bon Samaritain, Chemin d'Emmaüs, etc.

Il ne dépeint pas seulement les situations, mais aussi les personnes : Zacharie, Anne, Zachée, Hérode Antipas, etc. S'il a moins de traits proprement descriptifs que Marc, il a beaucoup plus de traits de caractères : par exemple, il ne parle pas du vêtement de Jean-Baptiste (Mr 1:6), mais il ajoute ses exhortations appropriées aux uns et aux autres et l'impression éprouvée par la foule (Lu 3:10,15).

Il présente volontiers personnages ou situations en contraste, ce qui est encore un trait de tempérament dramatique, retenant souvent en cela, d'ailleurs, la maîtrise pédagogique de l'enseignement de Jésus lui-même :

Zacharie incrédule et Marie croyante (Lu 1:18,38), pécheresse humble et pharisien orgueilleux (Lu 7:37,47), les deux soeurs (Lu 10:38,42), les deux frères (Lu 15:12,29), le riche et Lazare (Lu 16:19,25), Juifs ingrats et Samaritain reconnaissant (Lu 17:17), pharisien et péager (Lu 18:10,14), etc.
Son antithèse fondamentale, qui de temps en temps affleure au cours de son évangile, oppose l'oeuvre de Satan à celle de Christ (Lu 4:13 10:17,20 13:16 22:3,31-53) ; un de ses fils conducteurs est l'hostilité grandissante des scribes et pharisiens contre Jésus : (Lu 11:52 12:1 13:15 etc.) en cela aussi il annonce le 4 e évangile.

Toutes ces qualités font de ce 3 e évangile un fidèle reflet de la vie, avec jeux d'ombre et de lumière, conflits ou ententes des caractères, oeuvre triomphante d'un Maître plein d'amour dans une humanité livrée aux tragédies de la vie présente. Voilà pourquoi Renan a pu le qualifier « le plus beau livre du monde ».

2° LE STYLE.

Le caractère le plus immédiatement apparent de sa langue en est la variété. Sans doute à la fois consciemment pour s'adapter à son sujet, et inconsciemment parce qu'il suit la forme de ses sources, il peut passer d'un grec aussi hébraïsant que la traduction des LXX à un grec classique comme celui de Xénophon. Dans les Actes, le passage est graduel de la Palestine aux pays païens ; mais dans l'évangile c'est brusquement que dès l'entrée la langue élégante de la préface cesse au verset 4, pour faire place dès le verset 5 à une langue intensément hébraïque : c'est très sensible, même en français. La forme de cette préface est celle de plus d'un historien antique, Hérodote, Thucydide, Polybe ; elle ressemble plus encore à celles des médecins de son temps (voir plus loin).

Quant aux éléments juifs, accentués surtout dans ch. 1-2, ils subsistent à des degrés divers dans tout l'évangile, mais avec le vocabulaire le plus riche du N.T. ; les termes grecs qui lui sont particuliers sont très nombreux (l'évangile, 300 ; avec les Actes, 715), beaucoup d'autres (environ 200) sont propres à lui et à saint Paul. Ces expressions, comme sa syntaxe et son style, l'avoisinent beaucoup plus aux écrivains classiques que les autres évangélistes, et témoignent de sa culture hellénique approfondie. La variété de sa langue est le fait d'un Grec cultivé, auteur de goût et de talent capable de reproduire strictement ses sources ou bien de les adapter librement quoique fidèlement ; qui a, de plus, subi quelque influence du Juif de la Dispersion saint Paul, et qui pour les citations de l'A. T, s'est servi de la traduction des LXX

3° LANGAGE MEDICAL.

On a parfois exagéré les traces, dans ses deux volumes, du vocabulaire et des observations d'un médecin. Pourtant, même après avoir écarté, comme il convient, les termes appartenant déjà aux LXX ou à telle autre source d'où Luc a pu les tirer, on conserve encore bien des traits de détail dont l'ensemble pourrait marquer un certain pli professionnel.

Luc n'écrit jamais paralytique (grec paralutikos), mot populaire de Marc et Matthieu, mais paralysé (grec paralélumménos), mot savant (Lu 5:18 etc.).

Seul il parle d'un hydropique (Lu 14:2).

Il modifie : « elle avait la fièvre » (Marc-Matthieu) en : « atteinte d'une fièvre violente » (Lu 4:38, comme Ac 28:8), et le simple « lépreux » (Marc-Matthieu) en « un homme plein de lèpre » (Lu 5:12).

Dans Lu 7:15 et Ac 9:40, « se mit sur son séant » est un verbe technique s'appliquant aux malades qui commencent à se soulever au lit. Lui seul garde la citation par Jésus du proverbe : « Médecin, guéris-toi toi-même » (Lu 4:23). Il conserve de Mr 5:26 la mention des médecins qu'avait supprimée Matthieu, mais il supprime l'observation, peu obligeante à leur égard, qu'entre leurs mains l'état de la malade avait plutôt empiré (Lu 8:43).

Plusieurs fois il précise la durée d'une maladie (Lu 13:11, etc.), deux fois l'âge du malade en le rattachant à son mal (Lu 8:42, Ac 4:22).

Il est le seul à rapporter que le Ressuscité ait mangé (Lu 24:41,43) et il fait faire allusion plus tard par Pierre à ce cas singulier (Ac 10:41).

Les descriptions proprement médicales sont assez fréquentes dans les Actes (Ac 3:7 9:8,18 19:12 28:6).

La préface de l'évangile, construite sur le type régulier des prologues grecs, offre d'étroites coïncidences avec celles des traités médicaux ; ainsi celui Sur l'ancienne médecine, attribué à Hippocrate (460-350 av. J. -C.) : « Que de gens ont entrepris de parler ou d'écrire sur la médecine, etc. », et surtout celui Sur la matière médicale, de Dioscoride, médecin militaire qui devait être originaire de Cilicie comme saint Paul et peut-être son contemporain : « Beaucoup d'anciens et aussi de modernes ayant écrit sur la préparation des remèdes, leurs vertus et la façon de les contrôler, je vais m'efforcer, très cher Horeïos, de t'offrir pour traiter ce sujet un zèle qui ne soit ni vide ni irréfléchi... » Notre évangile est bien résumé dans le dernier mot qu'à la fin de son 2 e volume Luc citera de son maître Paul : « que je les guérisse ! » (Ac 28:27). C'est la Bonne Nouvelle du divin Médecin, pour les plus infirmes, les plus indignes, les plus indigents.

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    • Lévitique 1

      Lévitique 2

      1

      L'offrande de farine. (Lévitique 2:1-11)
      L'offrande des premiers fruits. (Lévitique 2:12-16)

      Les offrandes de fleur de farine peuvent, dans un certain sens, être une image de Christ : Dieu nous a en effet présenté Jésus, comme étant le Pain de vie, pour nos âmes ; cela souligne aussi notre obligation de reconnaissance envers Dieu, ainsi que la pratique des bonnes œuvres, pour les bienfaits de Sa Providence. Le terme de « gâteau » était, et est toujours actuellement utilisé pour définir plusieurs sortes de mets. La plus grande partie de cette offrande était destinée à être consommée, à titre de nourriture et non brûlée. Les offrandes de gâteau ont été décrites après celles qui devaient être brûlées : si nous ne portons aucun intérêt au sacrifice de Jésus-Christ et si notre cœur n'est pas consacré à Dieu, aucune offrande de notre part, ne peut être acceptée par Lui.

      Le levain est le symbole de l'orgueil, de la malice et de l'hypocrisie ; le miel représente quant à lui, le plaisir sensuel. Le « levain » est en opposition directe avec l'humilité, l'amour et la sincérité, ces trois dernières choses étant approuvées par Dieu ; elles poussent les hommes à l'exercice de la piété et à la pratique des bonnes œuvres.

      Christ, dans Son sacrifice, était totalement dénué des différents « attributs » du levain ; Sa vie de souffrance et Son agonie étaient en totale opposition avec les plaisirs du monde. Son peuple est appelé à Le suivre et à Lui ressembler.

      12 Le sel est présent dans toutes les offrandes. Dans ce texte, Dieu laisse entendre aux Israélites que vu leur état de cœur, leurs sacrifices sont sans « saveur ». Tous les actes pieux doivent âtre accomplis avec un esprit vénéré. Le christianisme est le « sel » de la terre. Des instructions sont données au sujet de l'offrande des prémices. Si, après avoir eu une bonne récolte, un homme, dans un esprit de reconnaissance à Dieu, décide de Lui présenter une offrande, il doit alors Lui apporter ses premiers épis. Quelque soit l'offrande faite à Dieu, elle doit être composée de ce qu'il y a de meilleur, même si dans le cas du peuple d'Israël, certains épis n'étaient pas encore tout à fait mûrs. De l'huile et de l'encens devaient être ajoutés à cette offrande. La sagesse et l'humilité doivent agrémenter l'âme et le service des jeunes, afin de les rendre « agréables », par leurs « prémices », aux yeux de Dieu. Ce Dernier aime des premiers fruits de l'Esprit ainsi que la manifestation d'une piété et d'un engagement précoces.

      Le saint Amour divin est le « feu » par lequel toutes nos offrandes doivent être consumées. L'encens qui devait accompagner les offrandes, est une image de la médiation et de l'intercession de Christ, par Lequel, tout notre service pieux est agréé. Si toutes les ordonnances de ce texte sont aujourd'hui obsolètes, nous devons bénir Dieu de nous les avoir laissées dans Sa Parole.

      Toute cette excellence, dans les offrandes de l'époque, se retrouve en Christ, dans Son œuvre de Médiateur qui elle, est toujours d'actualité ! Notre dépendance à Son égard doit être entière : nous ne devons pas quitter Christ des yeux dans tout ce que nous accomplissons, si nous voulons que notre piété soit agréée par Dieu.

      Lévitique 4

      1

      L'offrande pour le péché involontaire, commis par le sacrificateur. (Lévitique 4:1-12)
      L'offrande pour le péché involontaire, commis par toute l'assemblée. (Lévitique 4:13-21)
      L'offrande pour le péché involontaire, commis par un chef. (Lévitique 4:22-26)
      L'offrande pour le péché involontaire, commis par quelqu'un du peuple. (Lévitique 4:27-35)

      Les offrandes brûlées, celles d'actions de grâce et les autres, ont été offertes, avant que la loi ne soit écrite, sur le mont Sinaï ; les patriarches, convaincus de la gravité du péché, voulaient en obtenir l'expiation. Mais le peuple Juif cherchait désormais, à son tour, à obtenir l'expiation de ses iniquités, par le biais des sacrifices : c'était en quelque sorte une image du sacrifice parfait, à venir, de Christ ; en ce futur Sacrifice, où Jésus s'est offert volontairement, le péché a été effacé.

      On suppose que les fautes mentionnées dans ce texte ont été commises au vu de tout le peuple. Il peut s'agir de délits que les Israélites ne devaient pas commettre. Les omissions sont parfois des péchés dignes d'être jugés : ce qui n'a pas été fait un jour, peut être réparé éventuellement plus tard ; mais un péché commis laisse des traces indélébiles.

      Les péchés mentionnés ici, ont peut être été commis par ignorance. Le texte mentionne en premier, ceux commis par les sacrificateurs. Il est évident que Dieu n'a jamais eu de serviteurs infaillibles en Son église, ici-bas : même le souverain sacrificateur était capable de chuter par ignorance !

      Toutes les prétentions inhérentes à une conduite parfaite sont manifestement une marque de l'Antéchrist. La bête qui était sacrifiée était mise hors du camp, pour être brûlée parmi les cendres. C'est une image de la repentance, rejetant les péchés, telles des choses détestables, que nos âmes doivent haïr. L'offrande était faite pour le péché. Ce que le peuple faisait à cette époque, nous devons le faire, pour nos péchés ; le corps du péché doit être détruit, Romains 6:6. L'apôtre rappelle cette image des sacrifices, en mentionnant celui parfait, de Christ, Heb 13:11-13.

      13 Si les conducteurs commettaient une faute, par l'intermédiaire du peuple, une offrande devait être faite, afin que la colère divine ne tombe pas sur les Israélites. Quand les sacrifices étaient offerts, les personnes concernées posaient leurs mains sur la victime expiatoire, tout en confessant leurs péchés. Les anciens devaient faire la même chose, quand les sacrifices étaient offerts pour expier les fautes communes à toute l'assemblée. La charge du péché était supportée par l'animal innocent. Quand l'offrande était terminée, il est indiqué dans le texte que l'expiation était faite et que le péché était pardonné.

      Le salut dans l'église est opéré grâce au sacrifice parfait de Christ, le Médiateur !

      22 Ceux qui dirigent les autres dans leur travail, sont responsables comme tous, devant l'Éternel, de leurs propres péchés. Tout péché, commis involontairement par un responsable, doit être indiqué à ce dernier, soit par l'examen de sa propre conscience, soit par les reproches de son entourage ; même le plus élevé des conducteurs devait se plier à cette règle et être reconnaissant envers les autres pour leur aide. Voici le genre de prière journalière que nous devrions tous faire : « Montre-moi, Seigneur, ce que je suis incapable de discerner, indique-moi mon égarement, mon ignorance ; si malgré tout, je tombe dans le péché, aide-moi à ne pas rester passif » !
      27 Ce texte décrit la procédure pour l'offrande de quelqu'un du peuple. Si, après avoir commis une faute par ignorance, éventuellement après avoir été tenté, nous voulons avoir notre péché expié, la seule solution se trouve en Christ, mort pour nous. Même les péchés commis par ignorance ont en effet besoin d'être expiés par un sacrifice ; les plus graves de ces péchés, comme les plus insignifiants, concernent la Justice divine. Personne n'échappe à cette loi, le riche comme le pauvre ; ils sont pécheurs tous deux, tout en étant au bénéfice du sacrifice de Jésus-Christ. Tous ces préceptes, relatifs aux offrandes pour les péchés, nous sensibilisent à haïr ces derniers et à rester vigilant à leur égard ; cela met aussi en valeur le sacrifice de Christ, « La » véritable Offrande, dont seul le sang est capable d'expier l'iniquité, d'une manière absolument parfaite, comparée à celle offerte par le sang des taureaux ou des chèvres.

      Si nous rejetons ce salut en Christ, malgré le fait d'avoir la Bible en mains, nous sommes victimes de notre orgueil, de notre paresse et de notre négligence. Nous avons souvent besoin de nous examiner nous-mêmes, par le biais de l'étude scrupuleuse des Écritures et de prières ferventes, étant persuadés que Dieu et l'Esprit peuvent nous convaincre. De cette façon, nous serons alors capables de détecter nos péchés commis par ignorance et d'en obtenir ensuite le pardon, par le sang de Christ.

      Esaïe 40

      1

      La prédication de l'évangile, la bonne nouvelle de la venue de Christ. (Esaïe 40:1-11)
      L'omnipotence de l'Éternel. (Esaïe 40:12-17)
      La folie de l'idolâtrie. (Esaïe 40:18-26)
      Propos contre l'incrédulité. (Esaïe 40:27-31)

      Toute la vie humaine est un combat, en particulier pour les chrétiens ; mais ce combat ne sera pas éternel. Les problèmes se dissipent par la présence de l'amour, quand le péché est pardonné. Dans l'expiation réalisée par la mort de Christ, la Miséricorde divine s'est exercée à la Gloire de l'Éternel, en toute Justice. En Christ, par ses souffrances, ceux qui confessent de tout cœur leurs péchés, reçoivent en abondance la Grâce divine, pour tous les péchés commis ; car Sa mort, conforme à la Volonté du Père, représente une valeur infinie.

      Dans ce texte, le prophète a fait allusion, au retour des Juifs de Babylone. Mais cet événement reste bien modeste, comparé à celui mentionné par le Saint-Esprit, dans le Nouveau Testament, quand Jean-Baptiste a annoncé la venue de Christ !

      Quand les mages d'Orient marchèrent dans le désert, pour rendre hommage à Jésus, leur chemin était aplani, et les obstacles écartés. Que le seigneur puisse ainsi « préparer notre cœur », par l'enseignement de Sa Parole et la conviction de Son Esprit, afin que toutes les pensées orgueilleuses et hautaines soient rejetées et remplacées par de sains désirs, que nos desseins sinueux et douteux deviennent directs et francs, que chaque entrave soit enlevée, en sorte que nous puissions être déjà prêts, ici-bas, à séjourner dans Son royaume merveilleux !

      Tout ce qui appartient à l'homme déchu, ou tout ce qu'il fait, est semblable à de l'herbe ou à une fleur vulnérable ! Que restera-t-il des titres et des possessions, de tous les biens périssables qu'un pécheur mortel aura acquis, au jour de sa condamnation ? La Parole de Dieu peut accomplir en nous ce que la chair est incapable de faire !

      La « bonne nouvelle » de la venue de Christ devait être répandue jusqu'aux confins de la terre. Satan est puissamment armé, mais notre Seigneur Jésus est Le plus fort. Il accomplira tous Ses desseins ! Christ est le bon Berger ; Il manifeste un tendre soin à l'encontre des jeunes convertis, des croyants « chétifs », et de ceux qui sont dans la tristesse. Toute plénitude réside en Sa Parole, et par la Providence, Il soulage toute peine, afin que les Siens soient affermis.

      Puissions-nous, en tant que « brebis », reconnaître la voix de notre Berger, et Le suivre !

      12 Toutes les créatures ici-bas, sont bien insignifiantes, comparées au Créateur ! Quand l'Éternel, par Son Esprit, a constitué le monde, personne ne L'a dirigé, conseillé, ni donné des directives. Les nations, confrontées à Sa grandeur, sont comme une « goutte d'eau » au fond d'un seau, quand on les considère, face à l'immensité de l'océan ; elles ne représentent qu'un grain de poussière dans le plateau d'une balance, incapable de faire basculer cette dernière, devant le poids de la terre entière !

      Tout cela magnifie l'Amour que Dieu témoigne envers le monde : Bien que ce dernier ne représente à Ses yeux que peu de chose, Il a voulu le racheter, par le don de Son Fils unique, Jean 3:16.

      Les services accomplis au sein de l'église n'apportent rien à Dieu. Notre âme doit, spirituellement, périr à jamais, le Fils unique du Père, de Son côté, a tout donné pour nous !

      18 Quels que soient ici-bas, des sujets que nous pouvons aimer avec excès, même sans les adorer, si le sentiment que nous éprouvons à leur égard dépasse celui que nous devons avoir envers de Dieu, nous les plaçons de ce fait à Son niveau, même si nous n'avons aucune image représentative à adorer.

      Celui qui est relativement « pauvre », au point de ne pouvoir offrir le moindre sacrifice spirituel à Dieu, risque de se détourner vers des dieux étrangers. Or ces idoles n'épargneront pas ses ressources, fussent-elles modestes !

      Nous avons tendance à « rechigner » à dépenser pour le service de notre Dieu. Pour prouver la grandeur de Dieu, le prophète mentionne la modicité des chefs des nations. Ceux qui ignorent ces vérités, sont aveugles !

      Dieu domine toute créature, et toutes les choses qu'Il a créées.

      Le prophète nous invite à réfléchir, à raisonner, pour discerner Celui qui a créé les cieux, afin de Lui rendre hommage. N'oublions-pas : Celui qui proclame toutes ces Promesses, s'engage à les exécuter !

      27 Le peuple de Dieu est réprimandé pour son incrédulité et son manque de confiance envers l'Éternel. Il aurait dû se rappeler que ses pères, qui portaient les noms de Jacob et d'Israël, avaient été conduits par un Dieu fidèle en toutes choses. Le fait, pour ce peuple, d'avoir de tels aïeux, représentait une véritable « alliance » avec Dieu.

      Bon nombre de tracasseries futiles et de vaines craintes, seraient insignifiantes, si elles étaient « déposées » devant le Seigneur. S'il est déjà malsain de constater en nous, la présence de mauvaises pensées, il n'y a rien de pire que de les exprimer sous forme de paroles blessantes.

      Les expériences vécues par les enfants d'Israël étaient suffisantes pour inhiber toutes craintes et méfiances. Là où la Grâce divine avait commencé d'opérer, Elle ne pouvait que continuer à parfaire son Œuvre.

      Dieu aidera ceux qui, dans une humble dépendance envers Sa Personne, chercheront à sortir victorieux de l'épreuve : Il leur donnera la force du « jour naissant » ! Munie de cette vigueur qu'accorde la Grâce divine, leur âme sera élevée au-dessus des préoccupations de ce monde. Elle accomplira alors avec joie, les commandements divins !

      Soyons vigilants à l'égard de toute incrédulité, de tout sentiment de fierté et d'autosuffisance. Si nous allons de l'avant, avec nos propres forces, nous finirons par défaillir et tomber inéluctablement ; si par contre, notre cœur et notre espérance sont tournés vers le ciel, nous serons alors comme « portés » au-dessus des difficultés et nous pourrons apprécier pleinement la valeur de l'appel de Jésus-Christ !

      Amos 2

      Amos 4

      1

      Israël est blâmé. (Am 4:1-5)
      L'impénitence du peuple révélée. (Am 4:6-13)

      Ce qui est obtenu par l'extorsion est généralement utilisé à des fins charnelles, et ce, pour satisfaire les convoitises. Ce qui est obtenu par l'oppression ne peut être apprécié avec grande satisfaction. Qu'ils sont malheureux ceux dont la confiance n'est pas basée sur la Parole ! Cela montre qu'ils croient seulement au mensonge ! Basons l'assurance de notre foi, notre espérance, et notre adoration, sur la garantie de la Parole de Dieu.

      Amos 5

      Amos 8

      4 Les riches et les puissants de la terre étaient les vrais responsables de l'oppression, ils étaient également les premiers à pratiquer l'idolâtrie. Ils étaient lassés des contraintes liées aux sabbats et aux nouvelles lunes, car aucun travail ne pouvait réellement être fait durant ces périodes. C'est un trait caractéristique de ceux qui se disent chrétiens.

      Le jour du sabbat et ses obligations sont de réels fardeaux pour les cœurs charnels. C'est un jour ennuyeux et profané. Mais comment pouvons-nous mieux passer notre temps qu'en communion avec Dieu ? Quand ces personnages vaquaient aux services religieux, leurs pensées étaient plutôt tournées vers leurs propres affaires et leurs commerces. Ils ne connaissaient pas réellement Dieu, se faisant ainsi ennemis d'eux-mêmes, aimant davantage les jours voués au commerce plutôt que ceux du sabbat, et préférant vendre du blé au lieu d'adorer le Créateur. Ils n'éprouvèrent aucun scrupule envers les autres : ils ont perdu toute notion de piété et d'honnêteté. Ils n'ont fait que tricher avec leurs partenaires commerciaux. Ils ont profité de l'ignorance de leurs voisins et de leurs nécessités, dans un trafic à leurs dépens.

      Puissions-nous dénoncer la fraude et la convoitise, qui, sous de nombreux aspects, sont une abomination aux yeux du Seigneur, de façon à voir retourner de nombreux commerciaux à un service digne de piété.

      Celui qui méprise ainsi le pauvre, fait honte au Seigneur ; car Celui-ci a créé le riche et le pauvre pour qu'ils cohabitent. Ceux qui ont acquis leurs richesses en ruinant les pauvres courent finalement à leur perte. Dieu se souviendra de leur iniquité.

      Tout cela est en quelque sorte le procès de l'homme injuste, qui court à la misère. Partout son sort ne sera que désolation et terreur. Ce jugement tombera sur lui au moment où il s'y attendra le moins.

      Nos aises et nos propres plaisirs sont bien incertains ; étant en peine vigueur, nous sommes, en réalité, comme morts. Que de gémissements seront perçus au jour douloureux qui fera suite au péché et aux plaisirs sensuels !

      Matthieu 1

      1

      Matthieu, surnommé Lévi, était avant sa conversion, un publicain, ou collecteur de taxes pour les Romains, à Capernaüm. Il est admis généralement qu'il a écrit son évangile avant tous les autres évangélistes. Le contenu de cet évangile, et les évidences mises en lumière par des écrivains antiques, montrent qu'il a été écrit essentiellement à l'usage de la nation juive.

      L'accomplissement de la prophétie était considéré par les Juifs comme quelque chose d'évident, et c'est là-dessus que s'appuie spécialement Matthieu. Nous trouvons là une sélection de quelques parties de la vie de notre Sauveur, passée ici-bas, et de ses discours qui conviennent bien pour éveiller la nation juive à la notion de ses péchés ; pour anéantir ses attentes erronées d'un royaume terrestre ; pour diminuer sa fierté et sa vanité ; pour lui apprendre la nature spirituelle et l'ampleur de l'évangile ; pour la préparer à l'admission du Païen dans l'église.

      * La généalogie de Jésus. (Matthieu 1:1-17) Un ange apparaît à Joseph. (Matthieu 1:18-25)

      Matthieu 1:1-17 Remarquons le but principal de cette généalogie de notre Sauveur, elle est digne d’intérêt : elle n’est pas l’objet d’une vaine gloire, comme c'est bien souvent le cas de celles des grands hommes. Elle prouve que notre Seigneur Jésus vient bien de la nation et de la famille d'où le Messie devait provenir. Des promesses, d’abord de bénédiction, ont été faites à Abraham et sa postérité, puis d'autorité, à David et à sa descendance. Il a été en effet promis à ces deux patriarches que Christ devait naître de leur descendance, Ge 12:3;22:18,2Samuel 7:12;Psaume 89:3;132:11.

      En conséquence, si Jésus n’eut été descendant de David, et d'Abraham, il n'aurait pas été le Messie. Ce fait est maintenant prouvé, d’après les registres généalogiques bien connus. Quand le Fils de Dieu a désiré revêtir notre nature, Il est venu ici-bas, partager notre condition d’abaissement et de misère ; mais Il était parfaitement exempt de tout péché. Quand nous lisons les différents noms de cette généalogie, nous ne devons pas oublier à quel point s'est abaissé le Seigneur de gloire, dans le but de sauver la race humaine.

      Matthieu 5

      1

      Le sermon de Christ sur la montagne. (Matthieu 5:1,2)
      Ceux qui sont bénis. (Matthieu 5:3-12)
      Exhortations et avertissements. (Matthieu 5:13-16)
      Christ est venu pour confirmer la loi. (Matthieu 5:17-20)
      Le sixième commandement. (Matthieu 5:21-26)
      Le septième commandement. (Matthieu 5:27-32)
      Le troisième commandement. (Matthieu 5:33-37)
      La loi relative à la vengeance. (Matthieu 5:38-42)
      Explications sur la loi de l'amour. (Matthieu 5:43-48)

      Personne ne trouvera le bonheur dans ce monde ni dans le Royaume des cieux, s'il ne le cherche pas en Christ, par Sa Parole.

      Christ allait enseigner à la foule, le mal qu'elle devait fuir, et le bien qu'elle devait rechercher.

      3 Notre Sauveur donne ici huit catégories de personnes, à même de recevoir des bénédictions ; ces dernières nous sont directement applicables, en tant que chrétiens.

      1. Heureux les « pauvres en esprit ». Ils adaptent leur mentalité à leur modeste condition. Ils sont humbles et vivent dans la simplicité. Ils connaissent leurs différents besoins, ils pleurent sur leur culpabilité, et ont « soif » d'un Rédempteur. Le Royaume de la Grâce est pour de telles personnes ; le Royaume de Gloire est pour eux !

      2. Heureux ceux qui pleurent. Il semble qu'il s'agisse ici d’un chagrin issu de la piété, celui qui produit la véritable repentance, la vigilance vis-à-vis du mal, un esprit contrit, une dépendance continuelle à la miséricorde de Dieu, en Jésus-Christ, avec une recherche constante du Saint-Esprit, et de la sanctification. Le ciel est la joie de notre Seigneur ; une montagne de joie, vers laquelle nous conduit notre chemin à travers une vallée de larmes. Ceux qui sont ainsi affligés seront consolés par « leur » Dieu !

      3. Heureux ceux qui sont pleins de douceur. Les doux, les débonnaires, sont ceux qui se soumettent en toute quiétude à Dieu ; ils peuvent supporter l'insulte : ils restent silencieux, ou répliquent par une réponse pleine de douceur ; ils savent, dans leur patience, garder leur âme, alors qu’ils ne savent garder d’autres choses qu’avec peine. Ces débonnaires sont heureux, même ici-bas. La douceur de caractère amène la richesse, le réconfort, et la sécurité, même en ce monde !

      4. Heureux ceux qui ont faim et soif de justice. Le terme « justice » concerne ici toutes les bénédictions spirituelles. Celles-ci sont acquises pour nous, par la Justice de Christ, confirmées par la fidélité de Dieu. Nos désirs de bénédictions spirituelles doivent être fervents. Bien que tous les désirs d’obtention de la Grâce ne soient pas perçu en tant que tels par le « monde », ils permettent de voir la Gloire de Dieu, car Il ne nous abandonnera pas, nous qui sommes l'œuvre de Ses propres mains !

      5. Heureux les miséricordieux. Nous devons non seulement supporter patiemment nos propres afflictions, mais nous devons aussi faire tout notre possible pour aider ceux qui sont dans la misère. Nous devons avoir compassion pour les âmes de ceux qui nous entourent, nous devons les aider ; nous devons éprouver de la pitié envers ceux qui pratiquent le péché, et chercher à les extirper de ce « feu dévorant ».

      6. Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. La sainteté et le bonheur sont ici mentionnés : ils forment un tout. Le cœur doit être purifié par la foi, et consacré à Dieu : « crée en moi un tel cœur pur, ô Dieu ». Nul, s’il n’est pas pur, n'est capable de discerner Dieu, et le ciel ne peut être le lieu de félicité des impurs. Dieu ne pouvant pas supporter l’iniquité des hommes, ces derniers sont incapables de voir Sa pureté.

      7. Heureux ceux qui procurent la paix. Ils l’aiment, ils la désirent, et se plaisent en elle ; ils recherchent la tranquillité. Ils gardent la paix lorsqu'elle n'est pas brisée, et travaillent à son rétablissement lorsqu'elle est rompue. Si ces « pacificateurs » sont bénis, malheur à ceux qui la rompent !

      8. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice. Cette parole est propre au Christianisme : elle est particulièrement soulignée, plus que le reste du texte. Malgré tout, rien dans nos souffrances ne nous permet de mériter quoi que ce soit, de la part de Dieu ; mais ce Dernier pourvoira de Sa Grâce, ceux qui perdent tout pour Lui, même leur vie ; en fin de compte, Il ne les délaissera jamais !

      Béni soit Jésus ! Combien ces enseignements sont différents de ceux des hommes, qui profèrent que l'orgueilleux est heureux et qui admirent celui qui est gai, riche, puissant, et victorieux. Puissions-nous trouver la Miséricorde auprès du Seigneur ; puissions-nous être considérés comme Ses enfants, héritiers de Son Royaume. Armés de ces joies et de cette espérance, nous pouvons affronter en toute sérénité les circonstances les plus douloureuses de l’existence !

    • Lévitique 1

      5 Celui qui offre l’animal l’égorge devant la tente. Ensuite, les prêtres, fils d’Aaron, présentent le sang au SEIGNEUR. Puis ils le versent sur tous les côtés de l’autel qui est à l’entrée de la tente de la rencontre.

      Lévitique 2

      1 « Si quelqu’un veut offrir au SEIGNEUR un produit de la terre, il doit prendre de la farine. Il met de l’huile dessus avec de l’encens.
      2 Puis il l’apporte aux prêtres, fils d’Aaron. L’un des prêtres prend une poignée de farine mélangée à l’huile, et tout l’encens. Un prêtre fait brûler sur l’autel cette partie de l’offrande qu’on appelle “souvenir”. C’est une offrande brûlée, et sa fumée de bonne odeur plaît au SEIGNEUR.
      3 Ce qui en reste est pour Aaron et ses fils. C’est une part uniquement réservée au SEIGNEUR. En effet, elle vient d’une offrande brûlée pour le SEIGNEUR.
      4 « Si c’est une offrande cuite au four, la pâte doit être sans levain. Vous apportez alors des gâteaux à l’huile ou des galettes arrosées d’huile.
      5 Si c’est une offrande cuite sur une plaque, elle doit être faite de farine mélangée avec de l’huile, mais sans levain.
      6 Celui qui apporte l’offrande la partage et verse encore de l’huile sur les morceaux. C’est une offrande tirée de la terre.
      7 Si c’est une offrande cuite dans une poêle, la farine doit être préparée dans l’huile.
      8 L’homme apporte l’offrande préparée de cette façon pour le SEIGNEUR. Il la présente à un prêtre qui approche de l’autel.
      9 Le prêtre prend la part qu’on appelle “souvenir” et il la brûle sur l’autel. C’est une offrande brûlée, et sa fumée de bonne odeur plaît au SEIGNEUR.
      10 Ce qui reste de l’offrande est pour Aaron et ses fils. C’est une part uniquement réservée au SEIGNEUR. En effet, elle vient d’une offrande brûlée pour le SEIGNEUR.
      11 « Vous n’offrirez jamais au SEIGNEUR une offrande préparée avec du levain. En effet, vous ne ferez jamais brûler pour le SEIGNEUR une offrande préparée avec du levain ou du miel.
      12 Vous pourrez en apporter au SEIGNEUR quand vous lui offrirez les premiers produits de la terre. Mais vous ne devez pas les brûler sur l’autel dans un sacrifice à la fumée de bonne odeur.
      13 « Vous mettrez du sel sur chaque offrande tirée de la terre. Vous n’oublierez jamais le sel sur votre offrande. En effet, il représente l’alliance que Dieu a établie avec vous. C’est pourquoi vous offrirez toujours du sel avec vos offrandes.
      14 « Quand vous apporterez au SEIGNEUR une offrande des premiers produits de la terre, vous commencerez par griller les épis au feu. Puis vous écraserez les grains. Au moment de les apporter,
      15 vous verserez de l’huile et vous mettrez de l’encens dessus. C’est une offrande tirée de la terre.
      16 Ensuite le prêtre brûlera la part qu’on appelle “souvenir” : une partie des grains et de l’huile avec tout l’encens. Ce qui est brûlé de cette façon appartient au SEIGNEUR. »

      Lévitique 4

      1 Le SEIGNEUR dit à Moïse
      2 de donner aux Israélites les enseignements suivants : « Quand quelqu’un a péché sans le vouloir, quand il a commis un acte interdit par un commandement du SEIGNEUR, voici ce qu’il faut faire.
      3 Supposons ceci : C’est le grand-prêtre qui a commis un péché, et par là, il a rendu le peuple coupable. Il doit alors offrir en sacrifice au SEIGNEUR un taureau sans défaut, pour recevoir le pardon des péchés.
      4 Il conduit l’animal devant le SEIGNEUR, à l’entrée de la tente de la rencontre. Il pose la main sur la tête du taureau et il l’égorge à cet endroit.
      5 Le grand-prêtre prend du sang du taureau et il l’emporte dans la tente de la rencontre.
      6 Il trempe un doigt dans le sang et, devant le SEIGNEUR, il lance sept fois un peu de sang sur le rideau du lieu très saint, sur sa partie visible.
      7 Ensuite, le grand-prêtre met du sang sur les coins relevés de l’autel du parfum qui se trouve devant le SEIGNEUR, dans la tente de la rencontre. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de l’autel des sacrifices qui se trouve à l’entrée de la tente.
      8 Il prend toutes les parties grasses du taureau : la graisse qui entoure les intestins et l’estomac,
      9 les deux reins avec la graisse qui les enveloppe et qui tient aux côtés de l’animal, enfin, la meilleure partie du foie. On l’enlève avec les reins.
      10 Ce sont les mêmes parties qu’on prend quand on offre un taureau en sacrifice de communion. Le grand-prêtre les brûle sur l’autel des sacrifices.
      11 Ensuite, la peau du taureau, la viande, la tête, les pattes, les intestins et l’estomac avec ce qu’ils contiennent,
      12 tout ce qui reste de l’animal, il le fait porter en dehors du camp. On porte ces restes dans un endroit pur, là où on met les cendres grasses, et on les brûle sur un feu de bois. C’est à cet endroit qu’il faut tout brûler, sur le tas des cendres grasses. »
      13 « Supposons ceci : C’est toute la communauté d’Israël qui a péché sans le vouloir et sans le savoir. Elle a fait un acte interdit par un commandement du SEIGNEUR. Dans ce cas, les Israélites sont devenus coupables.
      14 Quand ils se rendent compte de ce péché, ils doivent offrir un taureau pour recevoir le pardon de Dieu. Ils conduisent l’animal devant la tente de la rencontre.
      15 Les anciens de la communauté posent la main sur la tête du taureau, et l’un d’eux l’égorge à cet endroit, devant le SEIGNEUR.
      16 Le grand-prêtre emporte un peu de son sang dans la tente de la rencontre.
      17 Il trempe un doigt dans le sang et, devant le SEIGNEUR, il lance du sang sept fois sur le rideau du lieu très saint, sur sa partie visible.
      18 Ensuite, le grand-prêtre met du sang sur les coins relevés de l’autel qui se trouve devant le SEIGNEUR, dans la tente de la rencontre. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de l’autel des sacrifices qui se trouve à l’entrée de la tente.
      19 Il prend toutes les parties grasses du taureau et il les brûle sur l’autel.
      20 Avec ce taureau, il fait exactement la même chose qu’avec le taureau offert pour son péché à lui. Quand le grand-prêtre fait sur la communauté d’Israël le geste du pardon des péchés, Dieu pardonne à cette communauté.
      21 Ensuite, le grand-prêtre fait porter en dehors du camp tout ce qui reste de l’animal. On le brûle comme on a brûlé le premier taureau offert pour le péché du grand-prêtre. Voilà le sacrifice pour recevoir le pardon, quand la communauté d’Israël a commis un péché. »
      22 « Supposons ceci : C’est un chef du peuple qui a péché sans le vouloir. Il a fait un acte interdit par un commandement du SEIGNEUR son Dieu, et ainsi il est devenu coupable.
      23 Quand il se rend compte de ce péché, il doit offrir un bouc sans défaut.
      24 Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge devant le SEIGNEUR, là où on tue les animaux offerts en sacrifices complets. C’est un sacrifice pour recevoir le pardon des péchés.
      25 Le prêtre trempe un doigt dans le sang du bouc et il en met sur les coins relevés de l’autel des sacrifices. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de cet autel.
      26 Il brûle sur l’autel toutes les parties grasses, comme on le fait pour le sacrifice de communion. Quand le prêtre fait sur le chef le geste de pardon pour son péché, Dieu pardonne à ce chef. »
      27 « Supposons ceci : C’est n’importe quel Israélite qui a péché sans le vouloir. Il a fait un acte interdit par un commandement du SEIGNEUR, et ainsi il est devenu coupable.
      28 Quand il se rend compte de ce péché, il doit offrir une chèvre sans défaut pour recevoir le pardon de Dieu.
      29 Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge là où on égorge les animaux offerts en sacrifices complets.
      30 Le prêtre trempe un doigt dans le sang de la chèvre et il en met sur les coins relevés de l’autel des sacrifices. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de cet autel.
      31 Il enlève toutes les parties grasses de la chèvre, comme on le fait pour le sacrifice de communion. Le prêtre les brûle sur l’autel pour que la fumée de bonne odeur de ce sacrifice plaise au SEIGNEUR. Il fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Alors Dieu pardonne à cet homme.
      32 « Si le coupable offre un mouton en sacrifice pour recevoir le pardon, il doit amener une femelle sans défaut.
      33 Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge là où on égorge les animaux offerts en sacrifices complets.
      34 Le prêtre trempe un doigt dans le sang de l’animal et il en met sur les coins relevés de l’autel des sacrifices.
      35 Il enlève toutes les parties grasses du mouton, comme pour le sacrifice de communion. Le prêtre les brûle sur l’autel avec les autres sacrifices brûlés pour le SEIGNEUR. Il fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Alors Dieu pardonne à cet homme. »

      Esaïe 40

      1 Redonnez de l’espoir à mon peuple. Oui, redonnez-lui de l’espoir, dit votre Dieu.
      2 Rendez courage à Jérusalem. Annoncez-lui à haute voix : « Les travaux forcés sont terminés pour toi, tu as fini de réparer ta faute, le SEIGNEUR t’a fait payer le prix total de tous tes péchés. »
      3 Quelqu’un crie : « Dans le désert, ouvrez un chemin pour le SEIGNEUR. Dans ce lieu sec, faites une bonne route pour notre Dieu.
      4 Remplissez de terre le creux des vallées, abaissez les montagnes et les collines. Changez en plaines toutes les pentes, et les hauteurs en vallée.
      5 Alors la gloire du SEIGNEUR paraîtra, et tous les habitants de la terre la verront. Voilà l’ordre du SEIGNEUR. »
      6 Quelqu’un me dit : « Crie ! » Je demande : « Qu’est-ce que je dois crier ? » Il répond : « Ceci : les êtres humains sont comme l’herbe, ils ne sont pas plus solides que les fleurs des champs.
      7 Quand le souffle du SEIGNEUR passe sur elles, l’herbe sèche et la fleur tombe. – Oui, les êtres humains sont aussi fragiles que l’herbe. –
      8 L’herbe sèche et la fleur tombe, mais la parole de notre Dieu tient toujours. »
      9 Jérusalem, monte sur une haute montagne. Ville de Sion, crie de toutes tes forces. Toi qui apportes une bonne nouvelle, élève la voix, n’aie pas peur. Dis aux villes de Juda : « Voici votre Dieu !
      10 Voici le Seigneur DIEU. Il vient avec puissance. Il est assez fort pour gouverner. Il rapporte ce qu’il a gagné, il ramène la récompense de son travail.
      11 Comme un berger, il garde son troupeau, il le rassemble d’un geste de la main, il porte les agneaux dans ses bras, il conduit doucement les brebis qui allaitent leurs petits. »
      12 Qui a mesuré l’eau de la mer dans le creux de sa main ? Qui a calculé la grandeur du ciel en écartant les doigts ? Qui a mesuré la poussière de la terre en la mettant dans un seau ? Qui a pesé les montagnes avec des poids, et les collines sur une balance ?
      13 Qui a compris l’esprit du SEIGNEUR ? À qui Dieu a-t-il confié son projet ?
      14 Qui Dieu a-t-il consulté pour être éclairé, pour apprendre à bien juger, pour recevoir des leçons de sagesse, pour connaître ce qu’il faut comprendre ?
      15 Les peuples sont comme une goutte d’eau au bord d’un seau, comme un grain de sable sur une balance. Les peuples éloignés sont aussi légers que la poussière.
      16 Tous les animaux du Liban ne suffisent pas pour offrir au SEIGNEUR un sacrifice digne de lui. Tous ses arbres ne suffisent pas pour le feu de l’autel.
      17 Tous les peuples ne sont rien devant le SEIGNEUR, ils ne comptent pas pour lui, ils ne sont que du vent.
      18 À qui comparer Dieu ? À quoi peut-il ressembler ?
      19 À une statue ? C’est impossible ! Un artisan lui donne une forme, un autre la recouvre d’or et lui met des colliers d’argent.
      20 Celui qui est trop pauvre pour faire une telle offrande choisit un bois qui ne pourrit pas. Puis il cherche un bon artisan, capable de fabriquer une statue qui tienne debout.
      21 Vous ne savez pas cela ? Vous ne l’avez donc pas appris ? Est-ce qu’on ne vous a pas annoncé ces choses depuis le début ? Est-ce que vous n’avez pas compris quelles sont les bases du monde ?
      22 Le Seigneur a son siège royal au-dessus du cercle de la terre, et les êtres humains sont pour lui comme des sauterelles. Il a tendu le ciel comme un voile, il l’a déroulé comme une tente pour y habiter.
      23 Il détruit les chefs de ce monde, il réduit à zéro ceux qui le dirigent.
      24 Ils viennent à peine d’être nommés, ils viennent à peine de s’installer, ils n’ont pas encore pris racine, déjà le Seigneur souffle sur eux. Alors ils sèchent, et la tempête les emporte comme de la paille.
      25 Le Dieu saint demande : « À qui pouvez-vous me comparer ? Qui peut être égal à moi ? »
      26 Levez les yeux au ciel et voyez : Qui a créé les étoiles ? Qui les fait défiler en bon ordre comme des soldats ? Celui qui les appelle toutes par leur nom. Sa puissance et son pouvoir sont si grands qu’aucune étoile ne manque à l’appel.
      27 Israël, peuple de Jacob, pourquoi est-ce que tu te plains en disant : « Le SEIGNEUR ne voit pas ce qui m’arrive. Il ne défend pas mon droit. »
      28 Pourtant, le SEIGNEUR est Dieu depuis toujours et pour toujours. Tu ne sais pas cela ? Tu ne l’as donc pas entendu dire ? Il a créé toute la terre. Il ne manque jamais de force, il n’est jamais fatigué. Personne ne peut mesurer la profondeur de son intelligence.
      29 Il redonne des forces à celui qui en manque, il rend courage à celui qui est épuisé.
      30 Les jeunes eux-mêmes deviennent faibles et se fatiguent. Même les meilleurs tombent.
      31 Mais ceux qui mettent leur espoir dans le SEIGNEUR retrouvent des forces nouvelles. Ils s’envolent comme des aigles, ils courent sans se fatiguer, ils avancent sans s’épuiser.

      Amos 2

      6 Voici ce que le SEIGNEUR dit : « J’ai beaucoup de crimes à reprocher aux gens d’Israël. C’est pourquoi je ne changerai pas la décision que j’ai prise. Ils vendent l’innocent comme esclave, pour avoir de l’argent. Ils vendent le malheureux pour avoir une paire de sandales.

      Amos 4

      1 Vous, les femmes de Samarie, grasses comme les vaches du Bachan, écoutez cette parole : vous écrasez les pauvres par l’injustice, vous mettez à terre les malheureux et vous dites à vos maris : « Apporte donc à boire ! »

      Amos 5

      11 Vous écrasez le pauvre par l’injustice, vous lui prenez de force une part de sa récolte. Eh bien, à cause de cela, vous n’habiterez pas dans les maisons en pierres taillées que vous avez bâties, vous ne boirez pas le vin des belles vignes que vous avez plantées.

      Amos 8

      4 Écoutez bien, vous qui marchez sur la tête des pauvres, et qui voulez supprimer les gens simples du pays !

      Matthieu 1

      1 Voici la liste des ancêtres de Jésus-Christ : David est l’ancêtre de Jésus-Christ, et Abraham est l’ancêtre de David.

      Matthieu 5

      1 Jésus voit les foules qui sont venues. Il monte sur la montagne, il s’assoit et ses disciples viennent auprès de lui.
      2 Jésus prend la parole et il les enseigne en disant :
      3 « Ils sont heureux, ceux qui ont un cœur de pauvre, parce que le Royaume des cieux est à eux !
      4 Ils sont heureux, ceux qui pleurent, parce que Dieu les consolera !
      5 Ils sont heureux, ceux qui sont doux, parce qu’ils recevront la terre comme un don de Dieu !
      6 Ils sont heureux, ceux qui ont faim et soif d’obéir à Dieu, parce qu’ils seront satisfaits !
      7 Ils sont heureux, ceux qui sont bons pour les autres, parce que Dieu sera bon pour eux !
      8 Ils sont heureux, ceux qui ont le cœur pur, parce qu’ils verront Dieu !
      9 Ils sont heureux, ceux qui font la paix autour d’eux, parce que Dieu les appellera ses fils.
      10 Ils sont heureux, ceux qu’on fait souffrir parce qu’ils obéissent à Dieu. Oui, le Royaume des cieux est à eux !
      11 Vous êtes heureux quand on vous insulte, quand on vous fait souffrir, quand on dit contre vous toutes sortes de mauvaises paroles et de mensonges à cause de moi.
      12 Soyez dans la joie, soyez heureux, parce que Dieu vous prépare une grande récompense ! En effet, c’est ainsi qu’on a fait souffrir les prophètes qui ont vécu avant vous. »
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