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MARC (évangile de) 2.

II Contenu.

ANALYSE.

Marc est avant tout une narration. On ne peut guère y trouver un « plan » qu'en dépouillant ce terme de son sens technique, celui de construction de l'esprit, pour y voir un simple exposé des événements. Ce plan est donc chronologique, par définition ; et il est géographique, parce qu'il suit un ministère exercé en divers lieux, au cours de séjours et de déplacements. Il n'y faut pas chercher, comme dans une oeuvre littéraire, les divisions proportionnées et symétriques correspondant à des idées ; il suffit de s'en tenir à la marche générale de l'histoire, marquée par les traits dominants des périodes successives.

INTRODUCTION, Mr 1:1-13.

Titre remarquablement bref annonçant le sujet (Mr 1:1), puis brusque apparition : de Jean-Baptiste au désert de Judée (Mr 1:2,8) ; de Jésus, baptisé par lui, et tenté par Satan (Mr 1:9-13).

I MINISTÈRE AUPRES DES FOULES, EN GALILEE, Mr 1:14-8:26.

C'est l'oeuvre populaire de Jésus, prêchant l'Évangile du Royaume et multipliant les guérisons.

1. Autorité de Maître, Mr 1 14-3:6. L'extraordinaire nouveauté de son enseignement, de ses actes et de son autorité jaillît d'une accumulation d'épisodes significatifs :

(a) première activité, à Capernaüm et dans toute la contrée ; premiers disciples ; grande sensation parmi le peuple (Mr 1:14,45) ;

(b) premiers conflits, avec les chefs religieux : scribes et pharisiens (Mr 2:1-3:6).

2. Programme de Chef, Mr 3:7,35.

Jésus, menacé, développe son oeuvre et se prépare des successeurs :

(a) tout en poursuivant ses tournées qui lui valent une renommée grandissante non seulement en Galilée, mais de la Judée à la Phénicie (Mr 3:7, 12),

(b) il appelle douze disciples à « être avec lui », pour les former (Mr 3:13,19), --ce qui provoque

(c) double conflit, avec les hommes du temple et avec sa propre famille (Mr 3:30,35).

3. Prédication du Royaume, Mr 4:1,34.

Jésus enseigne les foules par la méthode des paraboles, et les explique à ses disciples sur leur demande.

4. Miracles de toute-puissance, Mr 4:35-6:6. Quittant par eau la Galilée, Jésus

(a) apaise la tempête (Mr 4:35,41),

(b) guérît en pays païen le démoniaque « Légion » (Mr 5:1,20),

(c) de retour à Capernaüm opère une guérison apparemment involontaire et une résurrection (Mr 5:31,43),

(d) mais à Nazareth se heurte à la résistance de ses concitoyens (Mr 6:1-6).

5. Mission des Douze, Mr 6:6-29 Jésus continue d'étendre son rayon d'action :

(a) il envoie les Douze prêcher la repentance et guérir (Mr 6:6-13) ;

(b) le bruit de sa popularité trouble Hérode, ce qui amène le récit rétrospectif du crime de ce gouverneur qui a fait mourir Jean-Baptiste (Mr 6:13-29).

6. Suprêmes appels, Mr 6:30-8:26. Au retour de la mission des Douze,

(a) Jésus ne peut plus se soustraire à l'empressement de la foule, à laquelle il donne au delà du lac de nombreux enseignements couronnés par le miracle de la multiplication des Pains (Mr 6:30-44) ;

(b) de la montagne où Jésus est allé prier seul, il revient aux Douze en marchant sur les eaux, et retrouve la multitude enthousiaste dont il guérit de nombreux malades (Mr 6:45-56) ;

(c) dans une grave discussion soulevée par les pharisiens sur les observances rituelles, Jésus condamne leur tradition qui annule la parole de Dieu, et pour la foule et les disciples il rappelle que la seule souillure qui importe est celle du coeur (Mr 7:1-23) ;

(d) il opère deux guérisons en pays païen (Mr 7:24-37) ;

(e) une nouvelle version de la multiplication des pains, donnée comme une répétition du fait (Mr 8:1-10) et suivie aussi d'une discussion avec les pharisiens, d'une instruction aux disciples et d'une guérison (Mr 8:11,26), témoigne de l'importance capitale que la tradition attachait à ce miracle dans le ministère du Seigneur.

II MINISTÈRE AUPRÈS DES DOUZE, DE GALILEE EN JUDEE, Mr 8:27-10:52.

Jésus quitte définitivement la Galilée et se dirige vers Jérusalem ; dans cette période, son oeuvre est présentée surtout comme un enseignement, soit en paroles soit en action, destiné à ses disciples soit directement par ses instructions réitérées, soit indirectement par les incidents du voyage ; cet enseignement est désormais l'Evangile du Messie, dominé par la perspective de son martyre à Jérusalem, qu'à trois reprises Jésus leur annonce explicitement, sans d'ailleurs être compris.

-1ere PREDICTION, Mr 8:27-9:29.

(a) Épisode du chemin de Césarée, (Mr 8:27-9:1) le point tournant du ministère : Jésus, ayant obtenu des Douze la proclamation de sa messianité, définit aussitôt celle-ci comme impliquant sa mise à mort par les chefs juifs et sa résurrection, et comme appelant ses disciples au sacrifice.

(b) La transfiguration (Mr 9:2-13), confirmation divine de l'oeuvre du Fils, effraye les trois intimes de Jésus, qui n'en saisissent pas le sens.

(c) Les autres disciples, en présence de l'enfant épileptique, n'ont pu le guérir, faute de foi (Mr 9:14,29).

-2 e PREDICTION, Mr 9:30-10:31.

(a) Par elle, Jésus veut justifier son incognito en traversant la Galilée à son départ (Mr 9:30-32) ;

(b) à Capernaüm, les Douze, qui se sont disputé le premier rang, reçoivent les leçons du Maître : le petit enfant, la tolérance, les scandales (Mr 9:33-50) ;

(c) en Pérée, trois incidents de route instructifs : sainteté du mariage, les petits enfants, le jeune riche (Mr 10:1,31).

-3e PREDICTION, Mr 10:32,52.

(a) Jésus fait cette troisième annonce devant les craintes de ses disciples désorientés (Mr 10:32-34) ;

(b) la demande intéressée de deux d'entre eux et l'indignation des autres provoquent une leçon du Maître sur le service, qui culmine dans la grande déclaration de sa mission rédemptrice (Mr 10:35-45) ;

(c) une guérison d'aveugle se rattache à la traversée de Jérico, à la fin du ministère itinérant (Mr 10:46,52).

III MINISTÈRE AUPRÈS DU TEMPLE, A JERUSALEM, ch. 11-13.

Dans la capitale, le ministère de Jésus se concentre naturellement au sanctuaire de la piété israélite, qui aurait dû recevoir son Roi, et où les oppositions des chefs religieux vont au contraire machiner sa perte.

1. Entrée a Jérusalem, Mr 11:1,26.

(a) Manifestation messianique dans les acclamations des pèlerins (Mr 11:1,11), suivie de deux actes symboliques chargés de condamnation pour son peuple :

(b) malédiction du figuier (Mr 11:12-14,20-26), et

(c) purification du temple (Mr 11:15-19).

2. Discussions dans le temple, Mr 11:27-12:44. Les divers partis se relayent pour lui tendre des pièges ; Jésus tranche sans réplique leurs quatre questions : l'autorité, l'impôt, la résurrection, le 1 er commandement, puis prend à son tour trois offensives : parabole des vignerons, question sur le fils de David, dénonciation des scribes, --ce dernier sujet rattaché, en frappant contraste, au tableau de l'offrande de la veuve.

3. Instructions sur les choses finales, ch. 13. C'est encore au temple, objet de la naïve admiration des disciples, que se rattache cet enseignement de Jésus, leur annonçant les troubles à venir, la ruine de Jérusalem, l'avènement du Fils de l'homme, et concluant par l'exhortation : Veillez !

IV MINISTERE DE LA PASSION, DE LA MORT ET DE LA RESURRECTION, ch. 14-16.

Dernières journées ; les épisodes s'enchaînent étroitement.

1. En contraste avec l'hommage à Béthanie, le complot des prêtres et la trahison de Judas (Mr 14:1,11).

2. Institution de la Cène, et avertissement aux Douze et à Pierre (Mr 14:12,31).

3. Gethsémané : l'agonie et l'arrestation (Mr 14:32,52).

4. Comparution devant Caïphe et reniement de Pierre (Mr 14:53,72).

5. Comparution devant Pilate et condamnation (Mr 15:1,20).

6. Crucifiement et sépulture (Mr 15:21,47).

7. Résurrection (Mr 16:1-8) et apparitions (Mr 16:9-20).

Cette analyse révèle l'angle même de vision du premier témoignage apostolique, ouvert par Pierre dès le début de l'Église : (Ac 1:21 et suivant) celui des compagnons de vie de Jésus depuis le baptême de Jean jusqu'à l'ascension, et témoins de sa résurrection ; celui de la prédication résumée du même Pierre chez Corneille et qui ressemble fort à un sommaire de l'évangile de Marc (Ac 10:36-42). Constatations favorables à la tradition sur cet évangile.

L'analyse met ensuite en relief, comme nous l'avons dit, une ligne générale chronologique et géographique : le ministère du Christ, préparé en Judée, s'exerce largement en Galilée et dans les régions environnantes, se déplace de Galilée en Judée et s'y consomme dans la capitale. Cette suite est logique, non point au sens systématique (ce que Papias justifiait Marc de n'être pas), mais parce que les événements se succèdent suivant les lois internes des causes et des effets. Toutefois, comme il s'agit surtout de causes spirituelles et morales, il vaut mieux dire : suite psychologique, très apparente par endroit et toujours plus ou moins perceptible ; c'est ainsi qu'on voit s'y préciser graduellement : la messianité de Jésus et la nécessité de son sacrifice ; la foi des disciples, d'abord spontanée puis plus tard réfléchie ; la réponse des foules, depuis les acclamations de la Galilée jusqu'aux cris de mort devant Pilate ; l'hostilité des chefs qui aboutit au crime. Mais il serait exagéré d'attribuer à Marc l'esquisse d'une progression ou même simplement d'une évolution. En ce qui concerne les autorités juives, c'est de très bonne heure (dès Mr 3:6) qu'on les voit prendre position contre Jésus dans une coalition de partis décidée à le faire périr. Sa messianité est déjà proclamée en termes exprès au ch. I er (verset 11, voir verset 24 2:10-28), tandis que la foi des Douze reste jusqu'à la fin inextricablement mélangée de conceptions charnelles intéressées (II e part.), qui expliquent leur débâcle devant la défaite apparente de leur Maître (Mr 14:50,66), même après sa résurrection, le chap. 16 ne rapporte pas les émotions sans doute triomphales des témoins qui vont en porter la nouvelle, mais il constate chez leurs auditeurs effroi, étonnement, incrédulité (Mr 16:8-13). Seule la dernière phrase (verset 20) parle des exploits dont le Seigneur les rend capables après son ascension ; mais cette remarque, qui relève de la philosophie de l'histoire, appartient à l'appendice dont il va maintenant être question. Incontestablement il y a eu évolution dans les esprits, au cours de tous ces événements ; mais lorsqu'il en note divers moments, l'évangéliste se montre fidèle narrateur et non point créateur d'un système préconçu.

L'APPENDICE.

Suivant les manuscrits, l'évangile a trois fins différentes, quelquefois combinées,

(a) Il se termine à 16:8 dans les deux plus anciens manuscrits grecs du IV e -V e siècle (B,), la Vers. Syr. Sin., 9 évang, arméniens sur les 10 plus anciens connus, et ailleurs encore. Le ms. B, contre son habitude, a laissé ensuite une colonne en blanc, comme si quelque chose devait manquer. Mais les divisions des évangiles, rattachées à Ammonius et à Eusèbe (voir Bible, parag. 4) semblent aussi s'arrêter à Mr 16:8 ; et Eusèbe lui-même déclarait que si certains exemplaires avaient là un texte additionnel, les plus exacts finissaient par les mots : « car elles avaient peur » (Quoest. ad Mar.)

(b) Les verset 9,20, reproduits dans nos Bibles (entre crochets dans les éditions modernes à cause de leur absence de ces plus anciens manuscrits), apparaissent dans la plupart des autres manuscrits grecs (déjà A, W, D) et des antiques versions. Irénée en tout cas, peut-être après d'autres, cite ce passage comme étant de Marc ; mais ces témoignages représentent surtout la Gaule, alors que les autres centres chrétiens ont l'une des deux autres finales, et que leurs autorités (Tertullien, Cyprien, Origène) ne disent rien de celle-ci. De plus, certains des manuscrits qui donnent ces versets 9,20 les marquent d'un signe ou de l'observation qu'ils manquent dans d'autres.

(c) La troisième forme de conclusion consiste en ces deux courtes phrases à la suite du verset 8 : « Tout ce qui leur avait été commandé, elles le firent connaître aux compagnons de Pierre. Ensuite Jésus lui-même fit porter par eux, de l'orient jusqu'à l'occident, la prédication sainte et incorruptible du salut éternel. » Cette fin se trouve seule dans un ms. de l'antique Vers, latin, et introduite dans divers manuscrits des VII° et VIII° siècle, des évang, coptes, etc., entre le verset 8 et la fin habituelle 6, celle-ci précédée alors de la mention : « On trouve aussi, après : « car elles avaient peur », etc. »

D'emblée cette troisième forme apparaît comme inauthentique. Le style n'en est pas celui de Marc. Elle a visiblement pour objectif de suppléer par une finale triomphante à l'impression de défaite donnée par le verset 8. Sa présence dans la Vers. latin lui assigne une origine reculée au cours du II° siècle, peut-être à Rome ; mais elle ne se répandit guère et ne pénétra pas dans les écrits des Pères, sans doute parce que fort inférieure à la conclusion habituelle de nos v. 9, 20.

Ces v. 9, 20 eux-mêmes peuvent-ils être attribués à l'évangéliste ? On a vu que malgré leur antiquité, attestée par Irénée, les témoignages de l'Église ne leur sont pas très favorables. La comparaison avec les synoptiques ne l'est pas davantage : le parallélisme étroit de Matthieu et de Luc avec Marc cesse brusquement dans leurs parallèle avec ce verset 8 (Mt 28:8, Lu 24:6) ; alors qu'ici la peur empêche les femmes de rien dire à personne, Matthieu et Luc les montrent portant la nouvelle du tombeau vide, mais leurs narrations désormais indépendantes l'une de l'autre comme aussi de Mr 16:9,20 ont perdu ici la source d'information commune qu'ils avaient en Marc.

Le contenu même de ces versets 9,20 les éloigne de Marc. On n'y trouve plus ni ses récits détaillés, ni ses paragraphes et phrases juxtaposés par un simple et, mais une rédaction condensée, une variété plus soignée des transitions : après cela (verset 12), plus tard (verset 15), etc. Le passage ne se rattache pas au verset 8 : son premier verbe, apparut (verset 9), est sans sujet dans le texte grec ; Marie-Madeleine, toute seule, est présentée comme un personnage nouveau (verset 9), alors qu'elle vient d'être mentionnée trois fois (Mr 15:40-47 16:1) et qu'elle est l'une des femmes effrayées du verset 8 ; il n'est plus question ni de Pierre ni d'apparition en Galilée, comme le verset 7 le présageait.

Le but du narrateur est surtout didactique : il tend à montrer le lent essor de la foi des disciples (voir 11, 13, 14, 16, 17, 20) et l'historien devient enfin théologien, en montrant le Seigneur Jésus, après son ascension, assis à la droite de Dieu et agissant avec les Onze (verset 19 et suivant). On pense à Jean plutôt qu'à Marc ; du reste on retrouve dans ces versets 9, 20 des réminiscences des trois autres évangile, des Act., peut-être même de certaines épîtres et de l'apocr. évangile de Pierre. Il est clair que ce fragment n'appartenait pas à Marc et c'est pour cela qu'il est généralement désigné comme « l'appendice » de cet évangile.

Dut-il être rédigé pour suppléer à son évidente lacune, ou appartenait-il à un document indépendant, ce qui expliquerait mieux la coupure abrupte après le verset 8 ? A l'appui de cette dernière hypothèse on a produit deux considérations.

Le ms. W donne l'appendice, mais interrompu, entre v. 14 et v. 15, par une importante addition dont parlait déjà Jérôme (Dial. e. Pel., 2:15) ; après le reproche de Jésus aux Onze pour leur incrédulité, « ceux-ci s'excusèrent, disant : Ce siècle méchant et incrédule est sous le pouvoir de Satan qui, par le moyen des esprits impurs, ne permet pas de comprendre la vérité et la puissance de Dieu ; c'est pourquoi révèle maintenant ta justice. Ils parlèrent ainsi au Christ. Et le Christ leur répondit : Elle est remplie, la mesure des années de la domination de Satan ; déjà s'approchent d'autres choses terribles, et pour les pécheurs j'ai été livré à la mort afin qu'ils se convertissent à la vérité et ne pèchent plus, et qu'ils héritent de la gloire, spirituelle et incorruptible, de la justice qui est dans le ciel. » Suit la mission confiée aux Onze. Ce supplément améliore la continuité du récit, et s'il en avait fait partie primitivement, les autres manuscrits l'auraient conservé ; c'est donc une intercalation ultérieure, comme le confirme du reste le rôle attribué aux esprits et à Satan.

S'il faut donc faire abstraction de ce supplément, ne faudrait-il pas par ailleurs faire état d'une note de l'unique ancien ms. arménien (de l'an 989) qui possède les versets 9,20 ? L'évang, semble s'y terminer, comme dans les autres, avec le verset 8, suivi des ornements en rouge marquant la fin d'un livre ; mais le verset 9 est repris à l'alinéa, sans autre espacement, de la même écriture, et dans l'interligne on lit une surcharge en rouge, de la même main aussi : « Du presbytre Ariston. » On a pensé qu'il s'agit du presbytre (ou ancien) Aristion, disciple direct de Jésus dont parle Papias, auteur de « traditions » et de « récits des paroles du Seigneur » (dans Eus., H.E., III, 39:8 et suivant). Les deux formes du nom sont équivalentes, et dans les récits de Papias plus ou moins inspirés d'Aristion l'histoire de Justus Barsabas (cf. Ac 1:23 et suivant) qui aurait bu du poison impunément expliquerait la curieuse prophétie de Mr 16:18. Bien des auteurs, attribuant donc l'appendice de Marc à cet ancien, qui d'après la tradition avait appartenu à l'entourage de l'apôtre Jean à Éphèse, rendent compte aussi par là de son ton quelque peu johannique. Contre l'hypothèse d'un document indépendant milite pourtant le fait que l'appendice est constitué dans sa plus grande partie d'emprunts aux évangiles et aux Actes ; mais Aristion pourrait être à l'origine d'une de ses sources, par exemple pour les versets 14,18.

Si l'appendice pas plus que la conclusion brève n'appartient à l'évangile de Marc que penser de sa fin abrupte ? Un accident aurait-il empêché l'achèvement de l'ouvrage ? pas la mort de Pierre en tout cas, car Marc connaissait fort bien son témoignage aux apparitions du Ressuscité ; celle de Marc lui-même eût été une coïncidence bien singulière pour arrêter un ouvrage sur une conjonction car dans le grec, et un évang, du Messie ressuscité sur la frayeur des visiteuses au tombeau vide. Aussi admet-on généralement que Marc avait bien terminé son livre, et que sa fin authentique se sera perdue de si bonne heure qu'aucune copie n'en aura survécu. Les différences entre les conclusions de Matthieu et de Luc en indiquant que leur source commune, Marc leur manquait ici, nous interdisent tout sérieux essai de reconstitution de sa conclusion ; seule l'indication de Mr 16:7 (cf. Mr 14:28) donne à penser qu'il s'y trouvait l'apparition annoncée de Jésus en Galilée, sans doute à Pierre. Des critiques modernes croient que cette page fut supprimée volontairement, à cause, pensent-ils, de traditions divergentes sur le lieu des apparitions du Ressuscité, soit en Galilée seulement (Marc primitif), soit en Judée seulement, (Luc, Jn 20, appendice de Mc) soit en Galilée et en Judée. (Matthieu, Jn 21) Mais le procédé radical de la mutilation volontaire semble bien peu conforme aux habitudes de ce temps, plus enclin au contraire à juxtaposer et combiner des traditions différentes, lesquelles, en l'espèce, n'étaient pas inconciliables. La supposition la plus simple paraît encore la plus vraisemblable : ce qui manque de Marc devait tenir sur le dernier feuillet, et il est connu que la dernière feuille d'un manuscrit est toujours la plus exposée à s'abîmer ou disparaître. Il paraît extraordinaire que cet accident ait pu survenir avant toute copie du manuscrit initial ; mais, comme nous l'avons vu, l'évangile de Marc ne fut pas, aux premiers siècles, estimé à sa juste valeur, et les premières copies qu'on en fit peuvent avoir été relativement tardives.

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      Lévitique 1

      1 Le Seigneur appela Moïse ; de la tente de la rencontre, il lui ordonna
      2 de communiquer aux Israélites les prescriptions suivantes : « Quand l’un de vous veut offrir un animal en sacrifice au Seigneur, il peut le choisir dans un troupeau de gros ou de petit bétail.
      3 « S’il offre en sacrifice complet une tête de gros bétail, il doit prendre un taureau sans défaut : il le conduit à l’entrée de la tente de la rencontre, afin d’obtenir la faveur du Seigneur ;
      4 il pose la main sur la tête de l’animal, qui est ainsi accepté comme offrande pour obtenir le pardon ;
      5 il égorge l’animal devant le sanctuaire. Les prêtres, fils d’Aaron, présentent son sang au Seigneur, puis en aspergent les côtés de l’autel dressé à l’entrée de la tente.
      6 L’homme ôte la peau du taureau et le découpe en morceaux.
      7 Les prêtres allument du feu sur l’autel et y disposent des bûches ;
      8 au-dessus ils placent les morceaux de viande, avec la tête et les parties grasses.
      9 Les entrailles et les pattes de l’animal sont lavées, puis un des prêtres brûle le tout sur l’autel, en sacrifice entièrement consumé, dont le Seigneur apprécie la fumée odorante.
      10 « Si quelqu’un offre en sacrifice complet une tête de petit bétail, il doit prendre un bélier ou un bouc sans défaut :
      11 il l’égorge devant le sanctuaire, au nord de l’autel. Les prêtres, fils d’Aaron, aspergent de son sang les côtés de l’autel.
      12 L’homme découpe l’animal en morceaux, en détachant la tête et les parties grasses. Un des prêtres place tous ces morceaux sur les bûches enflammées de l’autel.
      13 Les entrailles et les pattes sont lavées. Le prêtre les présente alors au Seigneur, puis brûle le tout sur l’autel. C’est un sacrifice entièrement consumé, dont le Seigneur apprécie la fumée odorante.
      14 « Si quelqu’un offre un oiseau en sacrifice complet au Seigneur, il doit prendre une tourterelle ou un pigeon.
      15 Le prêtre apporte l’oiseau devant l’autel, détache sa tête et la brûle sur l’autel ; ensuite il fait couler son sang le long des côtés de l’autel.
      16 Il arrache le jabot avec son contenu et le jette à l’est de l’autel, là où sont déposées les cendres grasses.
      17 Après avoir fendu l’oiseau en deux, entre les ailes, mais sans séparer les deux moitiés, il le brûle sur les bûches enflammées de l’autel. C’est un sacrifice entièrement consumé, dont le Seigneur apprécie la fumée odorante. »

      Lévitique 16

      1 Après la mort des deux fils d’Aaron, survenue au moment où ils se présentaient devant le Seigneur, le Seigneur dit à Moïse :
      2 « Ordonne à ton frère Aaron de ne pas franchir à n’importe quel moment le rideau de séparation pour pénétrer dans le lieu très saint, où se trouvent le coffre et son couvercle sacré ; s’il le faisait, il risquerait de mourir lorsque j’apparais dans la fumée, au-dessus du couvercle du coffre.
      3 « Pour se rendre au lieu saint, Aaron doit prendre avec lui un taureau destiné à un sacrifice pour obtenir le pardon de Dieu, et un bélier destiné à un sacrifice complet.
      4 Il doit se couvrir le corps d’une tunique de lin et d’un caleçon de lin, et porter une ceinture de lin et un turban de lin ; toutefois, comme ces habits sont sacrés, il doit se baigner avant de les revêtir.
      5 La communauté d’Israël doit lui remettre deux boucs destinés au sacrifice pour le pardon et un bélier destiné à un sacrifice complet.
      6 « Aaron offre le taureau destiné au sacrifice pour son propre péché, puis il effectue le geste rituel du pardon en faveur de lui-même et de sa famille.
      7 Il amène ensuite les deux boucs devant le Seigneur, à l’entrée de la tente de la rencontre,
      8 et il tire au sort pour déterminer lequel revient au Seigneur et lequel revient à Azazel.
      9 Il présente le bouc attribué par le sort au Seigneur et l’offre en sacrifice pour le pardon.
      10 Quant au bouc attribué à Azazel, il sert au rituel du pardon des péchés : on le place vivant devant le Seigneur, avant de l’envoyer à Azazel dans le désert.
      11 « Aaron commence donc par offrir le taureau destiné au sacrifice pour son propre péché, puis il effectue le geste rituel du pardon en faveur de lui-même et de sa famille. Après avoir égorgé ce taureau,
      12 il remplit une cassolette de braises prélevées sur l’autel qui se trouve dans le sanctuaire, prend deux poignées de parfum en poudre, et emporte le tout au-delà du rideau de séparation, dans le lieu très saint.
      13 Là, devant le Seigneur, il dépose le parfum sur les braises ; la fumée qui s’en dégage enveloppe le coffre du document de l’alliance avec son couvercle sacré, et ainsi Aaron ne s’expose pas à mourir.
      14 Il trempe un doigt dans le sang du taureau et fait une aspersion sur le côté oriental du couvercle du coffre, puis sept autres aspersions devant le coffre.
      15 Ensuite, il égorge le bouc destiné au sacrifice pour le pardon des péchés du peuple, il en emporte le sang au-delà du rideau de séparation et l’utilise comme celui du taureau pour faire des aspersions sur le couvercle et devant le coffre.
      16 Il effectue dans le lieu très saint le geste rituel qui purifie celui-ci de l’état d’impureté causé par les désobéissances et les fautes des Israélites ; puis il agit de la même façon dans le reste de la tente de la rencontre, car elle se dresse au milieu de gens impurs.
      17 Personne ne doit se trouver dans la tente à partir du moment où Aaron entre dans le lieu très saint pour la cérémonie de purification et jusqu’à ce qu’il en ressorte. Après qu’Aaron a effectué le geste rituel du pardon en faveur de lui-même, de sa famille et de l’ensemble d’Israël,
      18 il quitte la tente et s’avance vers l’autel situé devant elle ; il effectue sur celui-ci le geste rituel de la purification, puis il prend un peu de sang du taureau et du bouc et en dépose sur chacun des angles relevés de l’autel.
      19 Il trempe un doigt dans le sang et fait sept aspersions sur l’autel ; il le purifie ainsi de l’état d’impureté causé par les péchés des Israélites et lui rend son caractère sacré.
      20 « Quand Aaron a terminé la cérémonie de purification du lieu très saint, du reste de la tente de la rencontre, et de l’autel, il fait amener le bouc encore vivant.
      21 Il pose les deux mains sur la tête de l’animal et énumère sur lui tous les péchés, désobéissances et fautes des Israélites, pour en charger celui-ci. Ensuite il l’envoie en plein désert, sous la conduite d’un homme désigné à cet effet.
      22 Le bouc emporte ainsi tous les péchés d’Israël dans une contrée aride. « Dès que le bouc a été envoyé dans le désert,
      23 Aaron regagne la tente de la rencontre, où il ôte et dépose les vêtements de lin qu’il portait pour pénétrer dans le lieu très saint.
      24 Il prend un bain dans un endroit réservé du sanctuaire, revêt ses autres habits et va offrir les deux sacrifices complets, pour lui-même et pour le peuple ; après quoi il effectue le geste rituel du pardon des péchés, en faveur de lui-même et du peuple.
      25 Puis il brûle sur l’autel les morceaux gras des animaux offerts en sacrifices pour le pardon.
      26 « L’homme qui a conduit au désert le bouc attribué à Azazel, doit laver ses vêtements et prendre un bain avant de regagner le camp.
      27 Le taureau et le bouc offerts pour le pardon, et dont le sang a été utilisé dans le sanctuaire pour la cérémonie de purification, doivent être transportés hors du camp, où l’on jette au feu leur peau, leur viande et leurs boyaux.
      28 L’homme qui s’en est occupé doit laver ses vêtements et prendre un bain avant de regagner le camp.
      29 « Et voici une prescription que vous devez observer en tout temps : le dixième jour du septième mois, jeûnez et interrompez toute activité, aussi bien vous, les Israélites, que les étrangers installés chez vous.
      30 En effet, c’est le jour où l’on effectue sur vous le geste rituel du pardon des péchés et de la purification et où vous êtes ainsi purifiés de toutes vos fautes devant le Seigneur.
      31 Vous devez en faire un jour de repos complet et de jeûne. Cette prescription est valable pour toujours.
      32 « Plus tard, les gestes rituels du pardon et de la purification seront effectués par le prêtre qui aura été consacré par l’onction d’huile et installé pour succéder à son père comme grand-prêtre. Il revêtira les habits sacrés de lin,
      33 pour présider la cérémonie de purification du lieu très saint, de la tente de la rencontre et de l’autel, et la cérémonie du pardon en faveur des prêtres et de l’ensemble d’Israël.
      34 « C’est une prescription valable en tout temps ; vous devez l’observer afin d’obtenir, une fois par année, le pardon de tous les péchés des Israélites. » Aaron exécuta tous les ordres que le Seigneur avait donnés à Moïse.

      Matthieu 28

      8 Elles quittèrent rapidement le tombeau, remplies tout à la fois de crainte et d’une grande joie, et coururent porter la nouvelle aux disciples de Jésus.

      Marc 1

      1 Ici commence la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, le Fils de Dieu.
      2 Dans le livre du prophète Ésaïe, il est écrit : « Je vais envoyer mon messager devant toi, dit Dieu, pour t’ouvrir le chemin.
      3 C’est la voix d’un homme qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, faites-lui des sentiers bien droits ! »
      4 Ainsi, Jean le Baptiste parut dans le désert ; il lançait cet appel : « Changez de comportement, faites-vous baptiser et Dieu pardonnera vos péchés. »
      5 Tous les habitants de la région de Judée et de la ville de Jérusalem allaient à lui ; ils confessaient publiquement leurs péchés et Jean les baptisait dans la rivière, le Jourdain.
      6 Jean portait un vêtement fait de poils de chameau et une ceinture de cuir autour de la taille ; il mangeait des sauterelles et du miel sauvage.
      7 Il déclarait à la foule : « Celui qui vient après moi est plus puissant que moi ; je ne suis pas même digne de me baisser pour délier la courroie de ses sandales.
      8 Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau, mais lui, il vous baptisera avec le Saint-Esprit. »
      9 Alors, Jésus vint de Nazareth, localité de Galilée, et Jean le baptisa dans le Jourdain.
      10 Au moment où Jésus sortait de l’eau, il vit le ciel s’ouvrir et l’Esprit Saint descendre sur lui comme une colombe.
      11 Et une voix se fit entendre du ciel : « Tu es mon Fils bien-aimé ; je mets en toi toute ma joie. »
      12 Tout de suite après, l’Esprit le poussa dans le désert.
      13 Jésus y resta pendant quarante jours et il fut tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages et les anges le servaient.
      14 Après que Jean eut été mis en prison, Jésus se rendit en Galilée ; il y proclamait la Bonne Nouvelle venant de Dieu.
      15 « Le moment fixé est arrivé, disait-il, car le Royaume de Dieu s’est approché ! Changez de comportement et croyez la Bonne Nouvelle ! »
      16 Jésus marchait le long du lac de Galilée lorsqu’il vit deux pêcheurs, Simon et son frère André, qui pêchaient en jetant un filet dans le lac.
      17 Jésus leur dit : « Venez avec moi et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. »
      18 Aussitôt, ils laissèrent leurs filets et le suivirent.
      19 Jésus s’avança un peu plus loin et vit Jacques et son frère Jean, les fils de Zébédée. Ils étaient dans leur barque et réparaient leurs filets.
      20 Aussitôt Jésus les appela ; ils laissèrent leur père Zébédée dans la barque avec les ouvriers et allèrent avec Jésus.
      21 Jésus et ses disciples se rendirent à la ville de Capernaüm. Au jour du sabbat, Jésus entra dans la synagogue et se mit à enseigner.
      22 Les gens qui l’entendaient étaient impressionnés par sa manière d’enseigner ; car il n’était pas comme les maîtres de la loi, mais il leur donnait son enseignement avec autorité.
      23 Or, dans cette synagogue, il y avait justement un homme tourmenté par un esprit mauvais. Il cria :
      24 « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous détruire ? Je sais bien qui tu es : le Saint envoyé de Dieu ! »
      25 Jésus parla sévèrement à l’esprit mauvais et lui donna cet ordre : « Tais-toi et sors de cet homme ! »
      26 L’esprit secoua rudement l’homme et sortit de lui en poussant un grand cri.
      27 Les gens furent tous si étonnés qu’ils se demandèrent les uns aux autres : « Qu’est-ce que cela ? Un nouvel enseignement donné avec autorité ! Cet homme commande même aux esprits mauvais et ils lui obéissent ! »
      28 Et, très vite, la renommée de Jésus se répandit dans toute la région de la Galilée.
      29 Ils quittèrent la synagogue et allèrent aussitôt à la maison de Simon et d’André, en compagnie de Jacques et Jean.
      30 La belle-mère de Simon était au lit, parce qu’elle avait de la fièvre ; dès que Jésus arriva, on lui parla d’elle.
      31 Il s’approcha d’elle, lui prit la main et la fit lever. La fièvre la quitta et elle se mit à les servir.
      32 Le soir, après le coucher du soleil, les gens transportèrent vers Jésus tous les malades et ceux qui étaient possédés d’un esprit mauvais.
      33 Toute la population de la ville était rassemblée devant la porte de la maison.
      34 Jésus guérit beaucoup de gens qui souffraient de toutes sortes de maladies et il chassa aussi beaucoup d’esprits mauvais. Il ne laissait pas parler les esprits mauvais, parce qu’ils savaient, eux, qui il était.
      35 Très tôt le lendemain, alors qu’il faisait encore nuit noire, Jésus se leva et sortit de la maison. Il s’en alla hors de la ville, dans un endroit isolé ; là, il se mit à prier.
      36 Simon et ses compagnons partirent à sa recherche ;
      37 quand ils le trouvèrent, ils lui dirent : « Tout le monde te cherche. »
      38 Mais Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins. Je dois prêcher là-bas aussi, car c’est pour cela que je suis venu. »
      39 Et ainsi, il alla dans toute la Galilée ; il prêchait dans les synagogues de la région et il chassait les esprits mauvais.
      40 Un lépreux vint à Jésus, se mit à genoux devant lui et lui demanda son aide en disant : « Si tu le veux, tu peux me rendre pur. »
      41 Jésus fut rempli de pitié pour lui ; il étendit la main, le toucha et lui déclara : « Je le veux, sois pur ! »
      42 Aussitôt, la lèpre quitta cet homme et il fut pur.
      43 Puis, Jésus le renvoya immédiatement en lui parlant avec sévérité.
      44 « Écoute bien, lui dit-il, ne parle de cela à personne. Mais va te faire examiner par le prêtre, puis offre le sacrifice que Moïse a ordonné, pour prouver à tous que tu es guéri. »
      45 L’homme partit, mais il se mit à raconter partout ce qui lui était arrivé. A cause de cela, Jésus ne pouvait plus se montrer dans une ville ; il restait en dehors, dans des endroits isolés. Et l’on venait à lui de partout.

      Marc 2

      1 Quelques jours plus tard, Jésus revint à Capernaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison.
      2 Une foule de gens s’assembla, si bien qu’il ne restait plus de place, pas même dehors devant la porte. Jésus leur donnait son enseignement.
      3 Quelques hommes arrivèrent, lui amenant un paralysé porté par quatre d’entre eux.
      4 Mais ils ne pouvaient pas le présenter à Jésus, à cause de la foule. Ils ouvrirent alors le toit au-dessus de l’endroit où était Jésus ; par le trou qu’ils avaient fait, ils descendirent le paralysé étendu sur sa natte.
      5 Quand Jésus vit la foi de ces hommes, il dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
      6 Quelques maîtres de la loi, qui étaient assis là, pensaient en eux-mêmes :
      7 « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il fait insulte à Dieu. Qui peut pardonner les péchés ? Dieu seul le peut ! »
      8 Jésus devina aussitôt ce qu’ils pensaient et leur dit : « Pourquoi avez-vous de telles pensées ?
      9 Est-il plus facile de dire au paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, ou de dire : “Lève-toi, prends ta natte et marche” ?
      10 Mais je veux que vous le sachiez : le Fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés. » Alors il adressa ces mots au paralysé :
      11 « Je te le dis, lève-toi, prends ta natte, et rentre chez toi ! »
      12 Aussitôt, tandis que tout le monde le regardait, l’homme se leva, prit sa natte et partit. Ils furent tous frappés d’étonnement ; ils louaient Dieu et disaient : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil ! »
      13 Jésus retourna au bord du lac de Galilée. Une foule de gens venaient à lui et il leur donnait son enseignement.
      14 En passant, il vit Lévi, le fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Jésus lui dit : « Suis-moi ! » Lévi se leva et le suivit.
      15 Jésus prit ensuite un repas dans la maison de Lévi. Beaucoup de collecteurs d’impôts et autres gens de mauvaise réputation étaient à table avec lui et ses disciples, car nombreux étaient les hommes de cette sorte qui le suivaient.
      16 Et les maîtres de la loi qui étaient du parti des Pharisiens virent que Jésus mangeait avec tous ces gens ; ils dirent à ses disciples : « Pourquoi mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les gens de mauvaise réputation ? »
      17 Jésus les entendit et leur déclara : « Les personnes en bonne santé n’ont pas besoin de médecin, ce sont les malades qui en ont besoin. Je ne suis pas venu appeler ceux qui s’estiment justes, mais ceux qui se sentent pécheurs. »
      18 Un jour, les disciples de Jean-Baptiste et les Pharisiens jeûnaient. Des gens vinrent alors demander à Jésus : « Pourquoi les disciples de Jean-Baptiste et ceux des Pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne le font pas ? »
      19 Et Jésus leur répondit : « Pensez-vous que les invités d’une noce peuvent refuser de manger pendant que le marié est avec eux ? Bien sûr que non ! Tant que le marié est avec eux, ils ne peuvent pas refuser de manger.
      20 Mais le temps viendra où le marié leur sera enlevé ; ce jour-là, ils jeûneront.
      21 « Personne ne coud une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement ; sinon, la nouvelle pièce arrache une partie du vieux vêtement et la déchirure s’agrandit encore.
      22 Et personne ne verse du vin nouveau dans de vieilles outres ; sinon, le vin fait éclater les outres : le vin est perdu et les outres aussi. Mais non ! Pour le vin nouveau, il faut des outres neuves ! »
      23 Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples se mirent à cueillir des épis le long du chemin.
      24 Les Pharisiens dirent alors à Jésus : « Regarde, pourquoi tes disciples font-ils ce que notre loi ne permet pas le jour du sabbat ? »
      25 Jésus leur répondit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David un jour où il se trouvait en difficulté, parce que lui-même et ses compagnons avaient faim ?
      26 Il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains offerts à Dieu. Abiatar était le grand-prêtre en ce temps-là. Notre loi permet aux seuls prêtres de manger ces pains, mais David en prit et en donna aussi à ses compagnons. »
      27 Jésus leur dit encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme ; l’homme n’a pas été fait pour le sabbat.
      28 Voilà pourquoi, le Fils de l’homme est maître même du sabbat. »

      Marc 3

      1 Ensuite, Jésus retourna dans la synagogue. Il y avait là un homme dont la main était paralysée.
      2 Les Pharisiens observaient attentivement Jésus pour voir s’il allait le guérir le jour du sabbat, car ils voulaient l’accuser.
      3 Jésus dit à l’homme dont la main était paralysée : « Lève-toi, là, devant tout le monde. »
      4 Puis il demanda à ceux qui regardaient : « Que permet notre loi ? de faire du bien le jour du sabbat ou de faire du mal ? de sauver la vie d’un être humain ou de le laisser mourir ? » Mais ils ne voulaient pas répondre.
      5 Jésus les regarda tous avec indignation ; il était en même temps profondément attristé qu’ils refusent de comprendre. Il dit alors à l’homme : « Avance ta main. » Il l’avança et sa main redevint saine.
      6 Les Pharisiens sortirent de la synagogue et se réunirent aussitôt avec des membres du parti d’Hérode pour décider comment ils pourraient faire mourir Jésus.
      7 Jésus se retira avec ses disciples au bord du lac de Galilée et une foule nombreuse le suivit. Les gens arrivaient de Galilée et de Judée,
      8 de Jérusalem, du territoire d’Idumée, du territoire situé de l’autre côté du Jourdain et de la région de Tyr et de Sidon. Ils venaient en foule à Jésus parce qu’ils avaient appris tout ce qu’il faisait.
      9 Alors Jésus demanda à ses disciples de lui préparer une barque afin que la foule ne l’écrase pas.
      10 En effet, comme il guérissait beaucoup de gens, tous ceux qui souffraient de maladies se précipitaient sur lui pour le toucher.
      11 Et quand ceux que les esprits mauvais tourmentaient le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Tu es le Fils de Dieu ! »
      12 Mais Jésus leur recommandait sévèrement de ne pas dire qui il était.
      13 Puis Jésus monta sur une colline ; il appela les hommes qu’il voulait et ils vinrent à lui.
      14 Il forma ainsi le groupe des douze qu’il nomma apôtres. Il fit cela pour les avoir avec lui et les envoyer annoncer la Bonne Nouvelle,
      15 avec le pouvoir de chasser les esprits mauvais.
      16 Voici ces douze : Simon – Jésus lui donna le nom de Pierre –,
      17 Jacques et son frère Jean, tous deux fils de Zébédée – Jésus leur donna le nom de Boanergès, qui signifie « les hommes semblables au tonnerre » –,
      18 André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques le fils d’Alphée, Thaddée, Simon le nationaliste,
      19 et Judas Iscariote, celui qui trahit Jésus.
      20 Jésus se rendit ensuite à la maison. Une telle foule s’assembla de nouveau que Jésus et ses disciples ne pouvaient même pas manger.
      21 Quand les membres de sa famille apprirent cela, ils se mirent en route pour venir le prendre, car ils disaient : « Il a perdu la raison ! »
      22 Les maîtres de la loi qui étaient venus de Jérusalem disaient : « Béelzébul, le diable, habite en lui ! » Et encore : « C’est le chef des esprits mauvais qui lui donne le pouvoir de chasser ces esprits ! »
      23 Alors Jésus les appela et leur parla en utilisant des images : « Comment Satan peut-il se chasser lui-même ?
      24 Si les membres d’un royaume luttent les uns contre les autres, ce royaume ne peut pas se maintenir ;
      25 et si les membres d’une famille luttent les uns contre les autres, cette famille ne pourra pas se maintenir.
      26 Si donc Satan lutte contre lui-même, s’il est divisé, son pouvoir ne peut pas se maintenir mais prend fin.
      27 « Personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et s’emparer de ses biens, s’il n’a pas d’abord ligoté cet homme fort ; mais après l’avoir ligoté, il peut s’emparer de tout dans sa maison.
      28 Je vous le déclare, c’est la vérité : les êtres humains pourront être pardonnés de tous leurs péchés et de toutes les insultes qu’ils auront faites à Dieu.
      29 Mais celui qui aura fait insulte au Saint-Esprit ne recevra jamais de pardon, car il est coupable d’un péché éternel. »
      30 Jésus leur parla ainsi parce qu’ils déclaraient : « Un esprit mauvais habite en lui. »
      31 La mère et les frères de Jésus arrivèrent alors ; ils se tinrent en dehors de la maison et lui envoyèrent quelqu’un pour l’appeler.
      32 Un grand nombre de personnes étaient assises autour de Jésus et on lui dit : « Écoute, ta mère, tes frères et tes sœurs sont dehors et ils te demandent. »
      33 Jésus répondit : « Qui est ma mère et qui sont mes frères ? »
      34 Puis il regarda les gens assis en cercle autour de lui et dit : « Voyez : ma mère et mes frères sont ici.
      35 Car celui qui fait la volonté de Dieu est mon frère, ma sœur ou ma mère. »

      Marc 4

      1 Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord du lac de Galilée. Une foule nombreuse s’assembla autour de lui, si bien qu’il monta dans une barque et s’y assit. La barque était sur le lac et les gens étaient à terre, près de l’eau.
      2 Il leur enseignait beaucoup de choses en utilisant des paraboles et il leur disait dans son enseignement :
      3 « Écoutez ! Un jour, un homme s’en alla dans son champ pour semer.
      4 Or, tandis qu’il lançait la semence, une partie des grains tomba le long du chemin : les oiseaux vinrent et les mangèrent.
      5 Une autre partie tomba sur un sol pierreux où il y avait peu de terre. Les grains poussèrent aussitôt parce que la couche de terre n’était pas profonde.
      6 Quand le soleil fut haut dans le ciel, il brûla les jeunes plantes : elles se desséchèrent parce que leurs racines étaient insuffisantes.
      7 Une autre partie des grains tomba parmi des plantes épineuses. Celles-ci grandirent et étouffèrent les bonnes pousses, qui ne produisirent rien.
      8 Mais d’autres grains tombèrent dans la bonne terre ; les plantes poussèrent, se développèrent et produisirent des épis : les uns portaient trente grains, d’autres soixante et d’autres cent. »
      9 Et Jésus dit : « Écoutez bien, si vous avez des oreilles pour entendre ! »
      10 Quand ils furent seuls avec Jésus, ceux qui l’entouraient d’habitude et les douze disciples le questionnèrent au sujet des paraboles.
      11 Il leur répondit : « Vous avez reçu, vous, le secret du Royaume de Dieu ; mais les autres n’en entendent parler que sous forme de paraboles,
      12 et ainsi “Ils peuvent bien regarder mais sans vraiment voir, ils peuvent bien entendre mais sans vraiment comprendre, sinon ils reviendraient à Dieu et Dieu leur pardonnerait !” »
      13 Puis Jésus leur dit : « Vous ne comprenez pas cette parabole ? Alors comment comprendrez-vous toutes les autres paraboles ?
      14 Le semeur sème la parole de Dieu.
      15 Certains sont comme le bord du chemin où tombe la parole : dès qu’ils l’ont entendue, Satan arrive et arrache la parole semée en eux.
      16 D’autres reçoivent la semence dans des sols pierreux : aussitôt qu’ils entendent la parole, ils l’acceptent avec joie.
      17 Mais ils ne la laissent pas s’enraciner en eux, ils ne s’y attachent qu’un instant. Et alors, quand survient la détresse ou la persécution à cause de la parole de Dieu, ils renoncent bien vite à la foi.
      18 D’autres encore reçoivent la semence parmi des plantes épineuses : ils ont entendu la parole,
      19 mais les préoccupations de ce monde, l’attrait trompeur de la richesse et les désirs de toutes sortes pénètrent en eux, ils étouffent la parole et elle ne produit rien.
      20 D’autres, enfin, reçoivent la semence dans de la bonne terre : ils entendent la parole, ils l’accueillent et portent des fruits, les uns trente, d’autres soixante et d’autres cent. »
      21 Puis Jésus leur dit : « Quelqu’un apporte-t-il la lampe pour la mettre sous un seau ou sous le lit ? N’est-ce pas plutôt pour la mettre sur son support ?
      22 Tout ce qui est caché paraîtra au grand jour, et tout ce qui est secret sera mis en pleine lumière.
      23 Écoutez bien, si vous avez des oreilles pour entendre ! »
      24 Jésus leur dit encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! Dieu mesurera ce qu’il vous donne avec la mesure que vous employez vous-mêmes et il y ajoutera encore.
      25 Car celui qui a quelque chose recevra davantage ; mais à celui qui n’a rien on enlèvera même le peu qui pourrait lui rester. »
      26 Jésus dit encore : « Voici à quoi ressemble le Royaume de Dieu : Un homme lance de la semence dans son champ.
      27 Ensuite, il va dormir durant la nuit et il se lève chaque jour, et pendant ce temps les graines germent et poussent sans qu’il sache comment.
      28 La terre fait pousser d’elle-même la récolte : d’abord la tige des plantes, puis l’épi vert, et enfin le grain bien formé dans l’épi.
      29 Dès que le grain est mûr, l’homme se met au travail avec sa faucille, car le moment de la moisson est arrivé. »
      30 Jésus dit encore : « A quoi pouvons-nous comparer le Royaume de Dieu ? Au moyen de quelle parabole allons-nous en parler ?
      31 Il ressemble à une graine de moutarde ; quand on la sème dans la terre, elle est la plus petite de toutes les graines du monde.
      32 Mais après qu’on l’a semée, elle monte et devient la plus grande de toutes les plantes du jardin. Elle pousse des branches si grandes que les oiseaux peuvent faire leurs nids à son ombre. »
      33 Ainsi, Jésus donnait son enseignement en utilisant beaucoup de paraboles de ce genre ; il le donnait selon ce que ses auditeurs pouvaient comprendre.
      34 Il ne leur parlait pas sans utiliser des paraboles ; mais quand il était seul avec ses disciples, il leur expliquait tout.
      35 Le soir de ce même jour, Jésus dit à ses disciples : « Passons de l’autre côté du lac. »
      36 Ils quittèrent donc la foule ; les disciples emmenèrent Jésus dans la barque où il se trouvait encore. D’autres barques étaient près de lui.
      37 Et voilà qu’un vent violent se mit à souffler, les vagues se jetaient dans la barque, à tel point que, déjà, elle se remplissait d’eau.
      38 Jésus, à l’arrière du bateau, dormait, la tête appuyée sur un coussin. Ses disciples le réveillèrent alors en criant : « Maître, nous allons mourir : cela ne te fait donc rien ? »
      39 Jésus, réveillé, menaça le vent et dit à l’eau du lac : « Silence ! calme-toi ! » Alors le vent tomba et il y eut un grand calme.
      40 Puis Jésus dit aux disciples : « Pourquoi avez-vous si peur ? N’avez-vous pas encore confiance ? »
      41 Mais ils éprouvèrent une grande frayeur et ils se dirent les uns aux autres : « Qui est donc cet homme, pour que même le vent et les flots lui obéissent ? »

      Marc 5

      1 Puis ils arrivèrent de l’autre côté du lac de Galilée, dans le territoire des Géraséniens.
      2 Jésus descendit de la barque et, aussitôt, un homme sortit du milieu des tombeaux et vint à sa rencontre. Cet homme était possédé par un esprit mauvais
      3 et il vivait parmi les tombeaux. Personne ne pouvait plus le tenir attaché, même avec une chaîne ;
      4 souvent, en effet, on lui avait mis des fers aux pieds et des chaînes aux mains, mais il avait rompu les chaînes et brisé les fers. Personne n’était assez fort pour le maîtriser.
      5 Continuellement, la nuit comme le jour, il errait parmi les tombeaux et sur les collines, en poussant des cris et en se blessant lui-même avec des pierres.
      6 Il vit Jésus de loin ; alors il accourut, se jeta à genoux devant lui,
      7 et cria avec force : « Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t’en conjure, au nom de Dieu, ne me tourmente pas ! »
      8 – Jésus lui disait en effet : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! » –
      9 Jésus l’interrogea : « Quel est ton nom ? » Il répondit : « Mon nom est “Multitude”, car nous sommes nombreux. »
      10 Et il le suppliait avec insistance de ne pas envoyer les esprits mauvais hors de la région.
      11 Il y avait là un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture près de la colline.
      12 Les esprits adressèrent cette prière à Jésus : « Envoie-nous dans ces porcs, laisse nous entrer en eux ! »
      13 Jésus le leur permit. Alors les esprits mauvais sortirent de l’homme et entrèrent dans les porcs. Tout le troupeau – environ deux mille porcs – se précipita du haut de la falaise dans le lac et s’y noya.
      14 Les hommes qui gardaient les porcs s’enfuirent et portèrent la nouvelle dans la ville et dans les fermes. Les gens vinrent donc voir ce qui s’était passé.
      15 Ils arrivèrent auprès de Jésus et virent l’homme qui avait été possédé d’une multitude d’esprits mauvais : il était assis, il portait des vêtements et était dans son bon sens. Et ils prirent peur.
      16 Ceux qui avaient tout vu leur racontèrent ce qui était arrivé à l’homme possédé et aux porcs.
      17 Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.
      18 Au moment où Jésus montait dans la barque, l’homme guéri lui demanda de pouvoir rester avec lui.
      19 Jésus ne le lui permit pas, mais il lui dit : « Retourne chez toi, dans ta famille, et raconte-leur tout ce que le Seigneur a fait dans sa bonté pour toi. »
      20 L’homme s’en alla donc et se mit à proclamer dans la région des Dix Villes tout ce que Jésus avait fait pour lui ; et tous ceux qui l’entendirent furent remplis d’étonnement.
      21 Jésus revint en barque de l’autre côté du lac. Une grande foule s’assembla autour de lui alors qu’il se tenait au bord de l’eau.
      22 Un chef de la synagogue locale, nommé Jaïrus, arriva. Il vit Jésus, se jeta à ses pieds
      23 et le supplia avec insistance : « Ma petite fille est mourante, dit-il. Je t’en prie, viens et pose les mains sur elle afin qu’elle soit sauvée et qu’elle vive ! »
      24 Jésus partit avec lui. Une grande foule l’accompagnait et le pressait de tous côtés.
      25 Il y avait là une femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans.
      26 Elle avait été chez de nombreux médecins, dont le traitement l’avait fait beaucoup souffrir. Elle y avait dépensé tout son argent, mais cela n’avait servi à rien ; au contraire, elle allait plus mal.
      27 Elle avait entendu parler de Jésus. Elle vint alors dans la foule, derrière lui, et toucha son vêtement.
      28 Car elle se disait : « Si je touche au moins ses vêtements, je serai guérie. »
      29 Sa perte de sang s’arrêta aussitôt et elle se sentit guérie de son mal.
      30 Au même moment, Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna au milieu de la foule et demanda : « Qui a touché mes vêtements ? »
      31 Ses disciples lui répondirent : « Tu vois que la foule te presse de tous côtés, et tu demandes encore : “Qui m’a touché ?” »
      32 Mais Jésus regardait autour de lui pour voir qui avait fait cela.
      33 La femme tremblait de peur parce qu’elle savait ce qui lui était arrivé ; elle vint alors se jeter à ses pieds et lui avoua toute la vérité.
      34 Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a guérie. Va en paix, délivrée de ton mal. »
      35 Tandis que Jésus parlait ainsi, des messagers vinrent de la maison du chef de la synagogue et lui dirent : « Ta fille est morte. Pourquoi déranger encore le Maître ? »
      36 Mais Jésus ne prêta aucune attention à leurs paroles et dit à Jaïrus : « N’aie pas peur, crois seulement. »
      37 Il ne permit alors à personne de l’accompagner, si ce n’est à Pierre, à Jacques et à son frère Jean.
      38 Ils arrivèrent chez le chef de la synagogue, où Jésus vit des gens très agités, qui pleuraient et se lamentaient à grands cris.
      39 Il entra dans la maison et leur dit : « Pourquoi toute cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte, elle dort. »
      40 Mais ils se moquèrent de lui. Alors il les fit tous sortir, garda avec lui le père, la mère et les trois disciples, et entra dans la chambre de l’enfant.
      41 Il la prit par la main et lui dit : « Talitha koum ! » – ce qui signifie « Fillette, debout, je te le dis ! » –
      42 La fillette se leva aussitôt et se mit à marcher – elle avait douze ans –. Aussitôt, tous furent frappés d’un très grand étonnement.
      43 Mais Jésus leur recommanda fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit : « Donnez-lui à manger. »

      Marc 6

      1 Jésus quitta cet endroit et se rendit dans la ville où il avait grandi ; ses disciples l’accompagnaient.
      2 Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Ses nombreux auditeurs furent très étonnés. Ils disaient : « D’où a-t-il tout cela ? Qui donc lui a donné cette sagesse et le pouvoir d’accomplir de tels miracles ?
      3 N’est-ce pas lui le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne vivent-elles pas ici parmi nous ? » Et cela les empêchait de croire en lui.
      4 Alors Jésus leur dit : « Un prophète est estimé partout, excepté dans sa ville natale, sa parenté et sa famille. »
      5 Jésus ne put faire là aucun miracle, si ce n’est qu’il posa les mains sur quelques malades et les guérit.
      6 Et il s’étonnait du manque de foi des gens de sa ville. Ensuite, Jésus parcourut tous les villages des environs pour y donner son enseignement.
      7 Il appela ses douze disciples et se mit à les envoyer deux par deux. Il leur donna le pouvoir de soumettre les esprits mauvais
      8 et leur fit ces recommandations : « Ne prenez rien avec vous pour le voyage, sauf un bâton ; ne prenez pas de pain, ni de sac, ni d’argent dans votre poche.
      9 Mettez des sandales, mais n’emportez pas deux chemises. »
      10 Il leur dit encore : « Quand vous arriverez quelque part, restez dans la maison où l’on vous invitera jusqu’au moment où vous quitterez l’endroit.
      11 Si les habitants d’une localité refusent de vous accueillir ou de vous écouter, partez de là et secouez la poussière de vos pieds : ce sera un avertissement pour eux. »
      12 Les disciples s’en allèrent donc proclamer à tous qu’il fallait changer de comportement.
      13 Ils chassaient beaucoup d’esprits mauvais et guérissaient de nombreux malades après leur avoir versé quelques gouttes d’huile sur la tête.
      14 Or, le roi Hérode entendit parler de Jésus, car sa réputation s’était répandue partout. Certains disaient : « Jean-Baptiste est revenu d’entre les morts ! C’est pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
      15 Mais d’autres disaient : « C’est Élie. » D’autres encore disaient : « C’est un prophète, pareil à l’un des prophètes d’autrefois. »
      16 Quand Hérode entendit tout ce qui se racontait, il se dit : « C’est Jean-Baptiste ! Je lui ai fait couper la tête, mais il est revenu à la vie ! »
      17 En effet, Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de le jeter en prison, enchaîné. C’était à cause d’Hérodiade, qu’Hérode avait épousée bien qu’elle fût la femme de son frère Philippe.
      18 Car Jean disait à Hérode : « Il ne t’est pas permis de prendre la femme de ton frère ! »
      19 Hérodiade était remplie de haine contre Jean et voulait le faire exécuter, mais elle ne le pouvait pas.
      20 En effet, Hérode craignait Jean, car il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait. Quand il l’écoutait, il était très embarrassé ; pourtant il aimait l’écouter.
      21 Cependant, une occasion favorable se présenta pour Hérodiade le jour de l’anniversaire d’Hérode. Celui-ci donna un banquet aux membres de son gouvernement, aux chefs de l’armée et aux notables de Galilée.
      22 La fille d’Hérodiade entra dans la salle et dansa ; elle plut à Hérode et à ses invités. Le roi dit alors à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. »
      23 Et il lui fit ce serment solennel : « Je jure de te donner ce que tu demanderas, même la moitié de mon royaume. »
      24 La jeune fille sortit et dit à sa mère : « Que dois-je demander ? » Celle-ci répondit : « La tête de Jean-Baptiste. »
      25 La jeune fille se hâta de retourner auprès du roi et lui fit cette demande : « Je veux que tu me donnes tout de suite la tête de Jean-Baptiste sur un plat ! »
      26 Le roi devint tout triste ; mais il ne voulut pas lui opposer un refus, à cause des serments qu’il avait faits devant ses invités.
      27 Il envoya donc immédiatement un soldat de sa garde, avec l’ordre d’apporter la tête de Jean-Baptiste. Le soldat se rendit à la prison et coupa la tête de Jean.
      28 Puis il apporta la tête sur un plat et la donna à la jeune fille, et celle-ci la donna à sa mère.
      29 Quand les disciples de Jean apprirent la nouvelle, ils vinrent prendre son corps et le mirent dans un tombeau.
      30 Les apôtres revinrent auprès de Jésus et lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
      31 Cependant, les gens qui allaient et venaient étaient si nombreux que Jésus et ses disciples n’avaient même pas le temps de manger. C’est pourquoi il leur dit : « Venez avec moi dans un endroit isolé pour vous reposer un moment. »
      32 Ils partirent donc dans la barque, seuls, vers un endroit isolé.
      33 Mais beaucoup de gens les virent s’éloigner et comprirent où ils allaient ; ils accoururent alors de toutes les localités voisines et arrivèrent à pied à cet endroit avant Jésus et ses disciples.
      34 Quand Jésus sortit de la barque, il vit cette grande foule ; son cœur fut rempli de pitié pour ces gens, parce qu’ils ressemblaient à un troupeau sans berger. Et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses.
      35 Il était déjà tard, lorsque les disciples de Jésus s’approchèrent de lui et lui dirent : « Il est déjà tard et cet endroit est isolé.
      36 Renvoie ces gens pour qu’ils aillent dans les fermes et les villages des environs acheter de quoi manger. »
      37 Jésus leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! » Mais ils lui demandèrent : « Voudrais-tu que nous allions dépenser deux cents pièces d’argent pour acheter du pain et leur donner à manger ? »
      38 Jésus leur dit : « Combien avez-vous de pains ? Allez voir. » Ils se renseignèrent et lui dirent : « Nous avons cinq pains, et aussi deux poissons. »
      39 Alors, Jésus leur donna l’ordre de faire asseoir tout le monde, par groupes, sur l’herbe verte.
      40 Les gens s’assirent en rangs de cent et de cinquante.
      41 Puis Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel et remercia Dieu. Il rompit les pains et les donna aux disciples pour qu’ils les distribuent aux gens. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.
      42 Chacun mangea à sa faim.
      43 Les disciples emportèrent les morceaux de pain et de poisson qui restaient, de quoi remplir douze corbeilles.
      44 Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.
      45 Aussitôt après, Jésus fit monter ses disciples dans la barque pour qu’ils passent avant lui de l’autre côté du lac, vers la ville de Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule.
      46 Après l’avoir congédiée, il s’en alla sur une colline pour prier.
      47 Quand le soir fut venu, la barque était au milieu du lac et Jésus était seul à terre.
      48 Il vit que ses disciples avaient beaucoup de peine à ramer, parce que le vent soufflait contre eux ; alors, tard dans la nuit, il se dirigea vers eux en marchant sur l’eau, et il allait les dépasser.
      49 Quand ils le virent marcher sur l’eau, ils crurent que c’était un fantôme et poussèrent des cris.
      50 En effet, tous le voyaient et étaient terrifiés. Mais aussitôt, il leur parla : « Courage ! leur dit-il. C’est moi ; n’ayez pas peur ! »
      51 Puis il monta dans la barque, auprès d’eux, et le vent tomba. Les disciples étaient remplis d’un étonnement extrême,
      52 car ils n’avaient pas compris le miracle des pains : leur intelligence était incapable d’en saisir le sens.
      53 Ils achevèrent la traversée du lac et touchèrent terre dans la région de Génésareth.
      54 Ils sortirent de la barque et, aussitôt, on reconnut Jésus.
      55 Les gens coururent alors dans toute la région et se mirent à lui apporter les malades sur leurs nattes, là où ils entendaient dire qu’il était.
      56 Partout où Jésus allait, dans les villes, les villages ou les fermes, les gens venaient mettre leurs malades sur les places publiques et le suppliaient de les laisser toucher au moins le bord de son manteau ; tous ceux qui le touchaient étaient guéris.

      Marc 7

      1 Les Pharisiens et quelques maîtres de la loi venus de Jérusalem s’assemblèrent autour de Jésus.
      2 Ils remarquèrent que certains de ses disciples prenaient leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire sans les avoir lavées selon la coutume.
      3 En effet, les Pharisiens et tous les autres Juifs respectent les règles transmises par leurs ancêtres : ils ne mangent pas sans s’être lavé les mains avec soin
      4 et quand ils reviennent du marché, ils ne mangent pas avant de s’être purifiés. Ils respectent beaucoup d’autres règles traditionnelles, telles que la bonne manière de laver les coupes, les pots, les marmites de cuivre [et les lits].
      5 Les Pharisiens et les maîtres de la loi demandèrent donc à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas les règles transmises par nos ancêtres, mais prennent-ils leur repas avec des mains impures ? »
      6 Jésus leur répondit : « Ésaïe avait bien raison lorsqu’il prophétisait à votre sujet ! Vous êtes des hypocrites, ainsi qu’il l’écrivait : “Ce peuple, dit Dieu, m’honore en paroles, mais de cœur il est loin de moi.
      7 Le culte que ces gens me rendent est sans valeur, car les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des prescriptions humaines.”
      8 Vous laissez de côté les commandements de Dieu, dit Jésus, pour respecter les règles transmises par les hommes. »
      9 Puis il ajouta : « Vous savez fort bien rejeter le commandement de Dieu pour vous en tenir à votre propre tradition !
      10 Moïse a dit en effet : “Respecte ton père et ta mère”, et aussi “Celui qui maudit son père ou sa mère doit être mis à mort.”
      11 Mais vous, vous enseignez que si un homme déclare à son père ou à sa mère : “Ce que je pourrais te donner pour t’aider est Corban” – c’est-à-dire “offrande réservée à Dieu” –,
      12 il n’a plus besoin de rien faire pour son père ou sa mère, vous le lui permettez.
      13 De cette façon, vous annulez l’exigence de la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup d’autres choses semblables. »
      14 Puis Jésus appela de nouveau la foule et dit : « Écoutez-moi, vous tous, et comprenez ceci :
      15 Rien de ce qui entre du dehors en l’homme ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui le rend impur. [
      16 Écoutez bien, si vous avez des oreilles pour entendre ! ] »
      17 Quand Jésus eut quitté la foule et fut rentré à la maison, ses disciples lui demandèrent le sens de cette image.
      18 Et il leur dit : « Êtes-vous donc, vous aussi, sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui entre du dehors en l’homme ne peut le rendre impur,
      19 car cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, et sort ensuite de son corps ? » Par ces paroles, Jésus déclarait donc que tous les aliments peuvent être mangés.
      20 Et il dit encore : « C’est ce qui sort de l’homme qui le rend impur.
      21 Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que viennent les mauvaises pensées qui le poussent à vivre dans l’immoralité, à voler, tuer,
      22 commettre l’adultère, vouloir ce qui est aux autres, agir méchamment, tromper, vivre dans le désordre, être jaloux, dire du mal des autres, être orgueilleux et insensé.
      23 Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans de l’homme et le rendent impur. »
      24 Jésus partit de là et se rendit dans le territoire de Tyr. Il entra dans une maison et il voulait que personne ne sache qu’il était là, mais il ne put pas rester caché.
      25 En effet, une femme, dont la fille était tourmentée par un esprit mauvais, entendit parler de Jésus ; elle vint aussitôt vers lui et se jeta à ses pieds.
      26 Cette femme était non juive, née en Phénicie de Syrie. Elle pria Jésus de chasser l’esprit mauvais hors de sa fille.
      27 Mais Jésus lui dit : « Laisse d’abord les enfants manger à leur faim ; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. »
      28 Elle lui répondit : « Pourtant, Maître, même les chiens, sous la table, mangent les miettes que les enfants laissent tomber. »
      29 Alors Jésus lui dit : « A cause de cette réponse, tu peux retourner chez toi : l’esprit mauvais est sorti de ta fille. »
      30 Elle retourna donc chez elle et, là, elle trouva son enfant étendue sur le lit : l’esprit mauvais l’avait quittée.
      31 Jésus quitta ensuite le territoire de Tyr, passa par Sidon et revint vers le lac de Galilée à travers le territoire des Dix Villes.
      32 On lui amena un homme qui était sourd et avait de la peine à parler, et on le supplia de poser la main sur lui.
      33 Alors Jésus l’emmena seul avec lui, loin de la foule ; il mit ses doigts dans les oreilles de l’homme et lui toucha la langue avec sa propre salive.
      34 Puis il leva les yeux vers le ciel, soupira et dit à l’homme : « Effata ! » – ce qui signifie « Ouvre-toi ! » –
      35 Aussitôt, les oreilles de l’homme s’ouvrirent, sa langue fut libérée et il se mit à parler normalement.
      36 Jésus recommanda à tous de n’en parler à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils répandaient la nouvelle.
      37 Et les gens étaient impressionnés au plus haut point ; ils disaient : « Tout ce qu’il fait est vraiment bien ! Il fait même entendre les sourds et parler les muets ! »

      Marc 8

      1 En ce temps-là, une grande foule s’était de nouveau assemblée. Comme elle n’avait rien à manger, Jésus appela ses disciples et leur dit :
      2 « J’ai pitié de ces gens, car voilà trois jours qu’ils sont avec moi et ils n’ont plus rien à manger.
      3 Si je les renvoie chez eux le ventre vide, ils se trouveront mal en chemin, car plusieurs d’entre eux sont venus de loin. »
      4 Ses disciples lui répondirent : « Où pourrait-on trouver de quoi les faire manger à leur faim, dans cet endroit désert ? »
      5 Jésus leur demanda : « Combien avez-vous de pains ? » Et ils répondirent : « Sept. »
      6 Alors, il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis il prit les sept pains, remercia Dieu, les rompit et les donna à ses disciples pour les distribuer à tous. C’est ce qu’ils firent.
      7 Ils avaient encore quelques petits poissons. Jésus remercia Dieu pour ces poissons et dit à ses disciples de les distribuer aussi.
      8 Chacun mangea à sa faim. Les disciples emportèrent sept corbeilles pleines des morceaux qui restaient.
      9 Or, il y avait là environ quatre mille personnes. Puis Jésus les renvoya,
      10 monta aussitôt dans la barque avec ses disciples et se rendit dans la région de Dalmanoutha.
      11 Les Pharisiens arrivèrent et commencèrent à discuter avec Jésus pour lui tendre un piège. Ils lui demandèrent de montrer par un signe miraculeux qu’il venait de Dieu.
      12 Jésus soupira profondément et dit : « Pourquoi les gens d’aujourd’hui réclament-ils un signe miraculeux ? Je vous le déclare, c’est la vérité : aucun signe ne leur sera donné ! »
      13 Puis il les quitta, remonta dans la barque et partit vers l’autre côté du lac.
      14 Les disciples avaient oublié d’emporter des pains, ils n’en avaient qu’un seul avec eux dans la barque.
      15 Jésus leur fit alors cette recommandation : « Attention ! Gardez-vous du levain des Pharisiens et du levain d’Hérode. »
      16 Les disciples se mirent à discuter entre eux parce qu’ils n’avaient pas de pain.
      17 Jésus s’en aperçut et leur demanda : « Pourquoi discutez-vous parce que vous n’avez pas de pain ? Ne comprenez-vous pas encore ? Ne saisissez-vous pas ? Avez-vous l’esprit bouché ?
      18 Vous avez des yeux, ne voyez-vous pas ? Vous avez des oreilles, n’entendez-vous pas ? Ne vous rappelez-vous pas :
      19 quand j’ai rompu les cinq pains pour les cinq mille hommes, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous emportées ? » – « Douze », répondirent-ils.
      20 « Et quand j’ai rompu les sept pains pour les quatre mille personnes, demanda Jésus, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous emportées ? » – « Sept », répondirent-ils.
      21 Alors Jésus leur dit : « Et vous ne comprenez pas encore ? »
      22 Ils arrivèrent à Bethsaïda ; là, on amena à Jésus un aveugle et on le pria de le toucher.
      23 Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village. Puis il lui mit de la salive sur les yeux, posa les mains sur lui et lui demanda : « Peux-tu voir quelque chose ? »
      24 L’aveugle leva les yeux et dit : « Je vois des gens, je les vois comme des arbres, mais ils marchent. »
      25 Jésus posa de nouveau les mains sur les yeux de l’homme ; celui-ci regarda droit devant lui : il était guéri, il voyait tout clairement.
      26 Alors Jésus le renvoya chez lui en lui disant : « N’entre pas dans le village. »
      27 Jésus et ses disciples partirent ensuite vers les villages proches de Césarée de Philippe. En chemin, il leur demanda : « Que disent les gens à mon sujet ? »
      28 Ils lui répondirent : « Certains disent que tu es Jean-Baptiste, d’autres que tu es Élie, et d’autres encore que tu es l’un des prophètes. » –
      29 « Et vous, leur demanda Jésus, qui dites-vous que je suis ? » Pierre lui répondit : « Tu es le Messie. »
      30 Alors, Jésus leur ordonna sévèrement de n’en parler à personne.
      31 Ensuite, Jésus se mit à donner cet enseignement à ses disciples : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup ; les anciens, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi le rejetteront ; il sera mis à mort, et après trois jours, il se relèvera de la mort. »
      32 Il leur annonçait cela très clairement. Alors Pierre le prit à part et se mit à lui faire des reproches.
      33 Mais Jésus se retourna, regarda ses disciples et reprit sévèrement Pierre : « Va-t’en loin de moi, Satan, dit-il, car tu ne penses pas comme Dieu mais comme les êtres humains. »
      34 Puis Jésus appela la foule avec ses disciples et dit à tous : « Si quelqu’un veut venir avec moi, qu’il cesse de penser à lui-même, qu’il porte sa croix et me suive.
      35 En effet, celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour la Bonne Nouvelle la sauvera.
      36 A quoi sert-il à un homme de gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ?
      37 Que pourrait-il donner pour racheter sa vie ?
      38 Si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles face aux gens d’aujourd’hui, infidèles et rebelles à Dieu, alors le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. »

      Marc 9

      1 Jésus leur dit encore : « Je vous le déclare, c’est la vérité : quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront pas avant d’avoir vu le Royaume de Dieu venir avec puissance. »
      2 Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les conduisit sur une haute montagne où ils se trouvèrent seuls. Il changea d’aspect devant leurs yeux ;
      3 ses vêtements devinrent d’un blanc si brillant que personne sur toute la terre ne pourrait les blanchir à ce point.
      4 Soudain les trois disciples virent Élie et Moïse qui parlaient avec Jésus.
      5 Pierre dit alors à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici. Nous allons dresser trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
      6 En fait, il ne savait pas que dire, car ses deux compagnons et lui-même étaient très effrayés.
      7 Un nuage survint et les couvrit de son ombre, et du nuage une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! »
      8 Aussitôt, les disciples regardèrent autour d’eux, mais ils ne virent plus personne ; Jésus seul était avec eux.
      9 Tandis qu’ils descendaient de la montagne, Jésus leur recommanda de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, jusqu’à ce que le Fils de l’homme se relève d’entre les morts.
      10 Ils retinrent cette recommandation, mais ils se demandèrent entre eux : « Que veut-il dire par “se relever d’entre les morts” ? »
      11 Puis ils interrogèrent Jésus : « Pourquoi les maîtres de la loi disent-ils qu’Élie doit venir d’abord ? »
      12 Il leur répondit : « Élie doit en effet venir d’abord pour tout remettre en ordre. Mais pourquoi les Écritures affirment-elles aussi que le Fils de l’homme souffrira beaucoup et qu’on le traitera avec mépris ?
      13 Quant à moi, je vous le déclare : Élie est déjà venu, et les gens l’ont traité comme ils l’ont voulu, ainsi que les Écritures l’annoncent à son sujet. »
      14 Quand ils arrivèrent près des autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait et des maîtres de la loi qui discutaient avec eux.
      15 Dès que les gens virent Jésus, ils furent tous très surpris, et ils accoururent pour le saluer.
      16 Jésus demanda à ses disciples : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
      17 Un homme dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, car il est tourmenté par un esprit mauvais qui l’empêche de parler.
      18 L’esprit le saisit n’importe où, il le jette à terre, l’enfant a de l’écume à la bouche et grince des dents, son corps devient raide. J’ai demandé à tes disciples de chasser cet esprit, mais ils ne l’ont pas pu. »
      19 Jésus leur déclara : « Gens sans foi que vous êtes ! Combien de temps encore devrai-je rester avec vous ? Combien de temps encore devrai-je vous supporter ? Amenez-moi l’enfant. »
      20 On le lui amena donc. Dès que l’esprit vit Jésus, il secoua rudement l’enfant ; celui-ci tomba à terre, il se roulait et avait de l’écume à la bouche.
      21 Jésus demanda au père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Et le père répondit : « Depuis sa petite enfance.
      22 Et souvent l’esprit l’a poussé dans le feu ou dans l’eau pour le faire mourir. Mais aie pitié de nous et viens à notre secours, si tu peux ! »
      23 Jésus répliqua : « Si tu peux, dis-tu. Mais, tout est possible pour celui qui croit. »
      24 Aussitôt, le père de l’enfant s’écria : « Je crois, aide-moi, car j’ai de la peine à croire ! »
      25 Jésus vit la foule accourir près d’eux ; alors, il menaça l’esprit mauvais et lui dit : « Esprit qui rend muet et sourd, je te le commande : sors de cet enfant et ne reviens plus jamais en lui ! »
      26 L’esprit poussa des cris, secoua l’enfant avec violence, et sortit. Le garçon paraissait mort, de sorte que beaucoup de gens disaient : « Il est mort. »
      27 Mais Jésus le prit par la main, le fit lever et l’enfant se tint debout.
      28 Quand Jésus fut rentré à la maison et que ses disciples furent seuls avec lui, ils lui demandèrent : « Pourquoi n’avons-nous pas pu chasser cet esprit ? »
      29 Et Jésus leur répondit : « C’est par la prière seulement qu’on peut faire sortir ce genre d’esprit. »
      30 Ils partirent de là et traversèrent la Galilée. Jésus ne voulait pas qu’on sache où il était.
      31 Voici, en effet, ce qu’il enseignait à ses disciples : « Le Fils de l’homme sera livré aux mains des hommes, ceux-ci le mettront à mort ; et trois jours après, il se relèvera de la mort. »
      32 Mais les disciples ne comprenaient pas la signification de ces paroles et ils avaient peur de lui poser des questions.
      33 Ils arrivèrent à Capernaüm. Quand il fut à la maison, Jésus questionna ses disciples : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
      34 Mais ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir lequel était le plus grand.
      35 Alors Jésus s’assit, il appela les douze disciples et leur dit : « Si quelqu’un veut être le premier, il doit être le dernier de tous et le serviteur de tous. »
      36 Puis il prit un petit enfant et le plaça au milieu d’eux ; il le serra dans ses bras et leur dit :
      37 « Celui qui reçoit un enfant comme celui-ci par amour pour moi, me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit ne reçoit pas seulement moi-même, mais aussi celui qui m’a envoyé. »
      38 Jean dit à Jésus : « Maître, nous avons vu un homme qui chassait les esprits mauvais en usant de ton nom, et nous avons voulu l’en empêcher, parce qu’il n’appartient pas à notre groupe. »
      39 Mais Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car personne ne peut accomplir un miracle en mon nom et tout de suite après dire du mal de moi.
      40 Car celui qui n’est pas contre nous est pour nous.
      41 Et celui qui vous donnera à boire un verre d’eau parce que vous appartenez au Christ, je vous le déclare, c’est la vérité : il recevra sa récompense. »
      42 « Celui qui fait tomber dans le péché un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui attache au cou une grosse pierre et qu’on le jette dans la mer.
      43 Si c’est à cause de ta main que tu tombes dans le péché, coupe-la ; il vaut mieux pour toi entrer dans la vraie vie avec une seule main que de garder les deux mains et d’aller en enfer, dans le feu qui ne s’éteint pas. [
      44 Là, “les vers qui rongent les corps ne meurent pas et le feu ne s’éteint jamais.” ]
      45 Si c’est à cause de ton pied que tu tombes dans le péché, coupe-le ; il vaut mieux pour toi entrer dans la vraie vie avec un seul pied que de garder les deux pieds et d’être jeté en enfer. [
      46 Là, “les vers qui rongent les corps ne meurent pas et le feu ne s’éteint jamais.” ]
      47 Et si c’est à cause de ton œil que tu tombes dans le péché, arrache-le ; il vaut mieux pour toi entrer dans le Royaume de Dieu avec un seul œil que de garder les deux yeux et d’être jeté en enfer.
      48 Là, “les vers qui rongent les corps ne meurent pas et le feu ne s’éteint jamais.”
      49 En effet, chacun sera salé de feu.
      50 « Le sel est une bonne chose ; mais si le sel perd son goût particulier, comment le lui rendrez-vous ? Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix les uns avec les autres. »

      Marc 10

      1 Jésus partit de là et se rendit dans le territoire de la Judée, puis de l’autre côté du Jourdain. De nouveau, une foule de gens s’assemblèrent près de lui et il se mit à leur donner son enseignement, comme il le faisait toujours.
      2 Quelques Pharisiens s’approchèrent de lui pour lui tendre un piège. Ils lui demandèrent : « Notre loi permet-elle à un homme de renvoyer sa femme ? »
      3 Jésus leur répondit par cette question : « Quel commandement Moïse vous a-t-il donné ? »
      4 Ils dirent : « Moïse a permis à un homme d’écrire une attestation de divorce et de renvoyer sa femme. »
      5 Alors Jésus leur dit : « Moïse a écrit ce commandement pour vous parce que vous avez le cœur dur.
      6 Mais au commencement, quand Dieu a tout créé, “il les fit homme et femme”, dit l’Écriture.
      7 “C’est pourquoi, l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme,
      8 et les deux deviendront un seul être.” Ainsi, ils ne sont plus deux mais un seul être.
      9 Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni. »
      10 Quand ils furent dans la maison, les disciples posèrent de nouveau des questions à Jésus à ce propos.
      11 Il leur répondit : « Si un homme renvoie sa femme et en épouse une autre, il commet un adultère envers la première ;
      12 de même, si une femme renvoie son mari et épouse un autre homme, elle commet un adultère. »
      13 Des gens amenèrent des enfants à Jésus pour qu’il pose les mains sur eux, mais les disciples leur firent des reproches.
      14 Quand Jésus vit cela, il s’indigna et dit à ses disciples : « Laissez les enfants venir à moi ! Ne les en empêchez pas, car le Royaume de Dieu appartient à ceux qui sont comme eux.
      15 Je vous le déclare, c’est la vérité : celui qui ne reçoit pas le Royaume de Dieu comme un enfant ne pourra jamais y entrer. »
      16 Ensuite, il prit les enfants dans ses bras ; il posa les mains sur chacun d’eux et les bénit.
      17 Comme Jésus se mettait en route, un homme vint en courant, se jeta à genoux devant lui et lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? »
      18 Jésus lui dit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, à part Dieu seul.
      19 Tu connais les commandements : “Ne commets pas de meurtre ; ne commets pas d’adultère ; ne vole pas ; ne prononce pas de faux témoignage contre quelqu’un ; ne prends rien aux autres par tromperie ; respecte ton père et ta mère.” »
      20 L’homme lui répondit : « Maître, j’ai obéi à tous ces commandements depuis ma jeunesse. »
      21 Jésus le regarda avec amour et lui dit : « Il te manque une chose : va vendre tout ce que tu as et donne l’argent aux pauvres, alors tu auras des richesses dans le ciel ; puis viens et suis-moi. »
      22 Mais quand l’homme entendit cela, il prit un air sombre et il s’en alla tout triste parce qu’il avait de grands biens.
      23 Jésus regarda ses disciples qui l’entouraient et leur dit : « Qu’il est difficile aux riches d’entrer dans le Royaume de Dieu ! »
      24 Les disciples furent troublés par ces paroles. Mais Jésus leur dit encore : « Mes enfants, qu’il est difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu !
      25 Il est difficile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille, mais il est encore plus difficile à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu. »
      26 Les disciples étaient de plus en plus étonnés, et ils se demandèrent les uns aux autres : « Mais qui donc peut être sauvé ? »
      27 Jésus les regarda et leur dit : « C’est impossible aux hommes, mais non à Dieu, car tout est possible à Dieu. »
      28 Alors Pierre lui dit : « Écoute, nous avons tout quitté pour te suivre. »
      29 Jésus lui répondit : « Je vous le déclare, c’est la vérité : si quelqu’un quitte, pour moi et pour la Bonne Nouvelle, sa maison, ou ses frères, ses sœurs, sa mère, son père, ses enfants, ses champs,
      30 il recevra cent fois plus dans le temps où nous vivons maintenant : des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des champs, avec des persécutions aussi ; et dans le monde futur, il recevra la vie éternelle.
      31 Mais beaucoup qui sont maintenant les premiers seront les derniers, et ceux qui sont maintenant les derniers seront les premiers. »
      32 Ils étaient en chemin pour monter à Jérusalem. Jésus marchait devant ses disciples, qui étaient inquiets, et ceux qui les suivaient avaient peur. Jésus prit de nouveau les douze disciples avec lui et se mit à leur parler de ce qui allait bientôt lui arriver.
      33 Il leur dit : « Écoutez, nous montons à Jérusalem, où le Fils de l’homme sera livré aux chefs des prêtres et aux maîtres de la loi. Ils le condamneront à mort et le livreront aux païens.
      34 Ceux-ci se moqueront de lui, cracheront sur lui, le frapperont à coups de fouet et le mettront à mort. Et, après trois jours, il se relèvera de la mort. »
      35 Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, vinrent auprès de Jésus. Ils lui dirent : « Maître, nous désirons que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons. » –
      36 « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » leur dit Jésus.
      37 Ils lui répondirent : « Quand tu seras dans ton règne glorieux, accorde-nous de siéger à côté de toi, l’un à ta droite, l’autre à ta gauche. »
      38 Mais Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe de douleur que je vais boire, ou recevoir le baptême de souffrance que je vais recevoir ? »
      39 Et ils lui répondirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « Vous boirez en effet la coupe que je vais boire et vous recevrez le baptême que je vais recevoir.
      40 Mais ce n’est pas à moi de décider qui siègera à ma droite ou à ma gauche ; ces places sont à ceux pour qui Dieu les a préparées. »
      41 Quand les dix autres disciples entendirent cela, ils s’indignèrent contre Jacques et Jean.
      42 Alors Jésus les appela tous et leur dit : « Vous le savez, ceux qu’on regarde comme les chefs des peuples les commandent en maîtres, et les grands personnages leur font sentir leur pouvoir.
      43 Mais cela ne se passe pas ainsi parmi vous. Au contraire, si l’un de vous veut être grand, il doit être votre serviteur,
      44 et si l’un de vous veut être le premier, il doit être l’esclave de tous.
      45 Car le Fils de l’homme lui-même n’est pas venu pour se faire servir, mais il est venu pour servir et donner sa vie comme rançon pour libérer une multitude de gens. »
      46 Ils arrivèrent à Jéricho. Lorsque Jésus sortit de cette ville avec ses disciples et une grande foule, un aveugle appelé Bartimée, le fils de Timée, était assis au bord du chemin et mendiait.
      47 Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! »
      48 Beaucoup lui faisaient des reproches pour qu’il se taise, mais il criait encore plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
      49 Jésus s’arrêta et dit : « Appelez-le. » Ils appelèrent donc l’aveugle et lui dirent : « Courage, lève-toi, il t’appelle. »
      50 Alors il jeta son manteau, sauta sur ses pieds et vint vers Jésus.
      51 Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui répondit : « Maître, fais que je voie de nouveau. »
      52 Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a guéri. » Aussitôt, il put voir, et il suivait Jésus sur le chemin.

      Marc 11

      1 Quand ils approchèrent de Jérusalem, près des villages de Bethfagé et de Béthanie, ils arrivèrent au mont des Oliviers. Jésus envoya en avant deux de ses disciples :
      11 Jésus entra dans Jérusalem et se rendit dans le temple. Après avoir tout regardé autour de lui, il partit pour Béthanie avec les douze disciples, car il était déjà tard.
      12 Le lendemain, au moment où ils quittaient Béthanie, Jésus eut faim.
      13 Il vit de loin un figuier qui avait des feuilles, et il alla regarder s’il y trouverait des fruits ; mais quand il fut près de l’arbre, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues.
      14 Alors Jésus dit au figuier : « Que personne ne mange plus jamais de tes fruits ! » Et ses disciples l’entendirent.
      15 Ils arrivèrent ensuite à Jérusalem. Jésus entra dans le temple et se mit à chasser ceux qui vendaient ou qui achetaient à cet endroit ; il renversa les tables des changeurs d’argent et les sièges des vendeurs de pigeons,
      16 et il ne laissait personne transporter un objet à travers le temple.
      17 Puis il leur enseigna ceci : « Dans les Écritures, Dieu déclare : “On appellera ma maison maison de prière pour tous les peuples.” Mais vous, ajouta-t-il, vous en avez fait une caverne de voleurs ! »
      18 Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi apprirent cela et ils cherchaient un moyen de faire mourir Jésus ; en effet, ils avaient peur de lui, parce que toute la foule était impressionnée par son enseignement.
      19 Le soir venu, Jésus et ses disciples sortirent de la ville.
      20 Tôt le lendemain, tandis qu’ils passaient le long du chemin, ils virent le figuier : il était complètement sec jusqu’aux racines.
      26 Mais si vous ne pardonnez pas aux autres, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus le mal que vous avez fait. ] »
      27 Ils revinrent à Jérusalem. Pendant que Jésus allait et venait dans le temple, les chefs des prêtres, les maîtres de la loi et les anciens vinrent auprès de lui.
      28 Ils lui demandèrent : « De quel droit fais-tu ces choses ? Qui t’a donné autorité pour les faire ? »
      29 Jésus leur répondit : « Je vais vous poser une seule question ; si vous me donnez une réponse, alors je vous dirai de quel droit je fais ces choses.
      30 Qui a envoyé Jean baptiser ? Est-ce Dieu ou les hommes ? Répondez-moi. »
      31 Mais ils se mirent à discuter entre eux et se dirent : « Si nous répondons : “C’est Dieu qui l’a envoyé”, il nous demandera : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru Jean ?”
      32 Mais pouvons-nous dire : “Ce sont les hommes qui l’ont envoyé...” ? » – Ils avaient peur de la foule, car tous pensaient que Jean avait été un vrai prophète. –
      33 Alors ils répondirent à Jésus : « Nous ne savons pas. » – « Eh bien, répliqua Jésus, moi non plus, je ne vous dirai pas de quel droit je fais ces choses. »

      Marc 12

      1 Puis Jésus se mit à leur parler en utilisant des paraboles : « Un homme planta une vigne ; il l’entoura d’un mur, creusa la roche pour le pressoir à raisin et bâtit une tour de garde. Ensuite, il loua la vigne à des ouvriers vignerons et partit en voyage.
      2 Au moment voulu, il envoya un serviteur aux ouvriers vignerons pour recevoir d’eux sa part de la récolte.
      3 Mais ils saisirent le serviteur, le battirent et le renvoyèrent les mains vides.
      4 Alors le propriétaire envoya un autre serviteur ; celui-là, ils le frappèrent à la tête et l’insultèrent.
      5 Le propriétaire en envoya encore un autre, et, celui-là, ils le tuèrent ; et ils en traitèrent beaucoup d’autres de la même manière : ils battirent les uns et tuèrent les autres.
      6 Le seul homme qui restait au propriétaire était son fils bien-aimé. Il le leur envoya en dernier, car il pensait : “Ils auront du respect pour mon fils.”
      7 Mais ces vignerons se dirent les uns aux autres : “Voici le futur héritier ! Allons, tuons-le, et la vigne sera à nous !”
      8 Ils saisirent donc le fils, le tuèrent et jetèrent son corps hors de la vigne.
      9 « Eh bien, que fera le propriétaire de la vigne ? demanda Jésus. Il viendra, il mettra à mort les vignerons et confiera la vigne à d’autres.
      10 Vous avez sûrement lu cette parole de l’Écriture ? “La pierre que les bâtisseurs avaient rejetée est devenue la pierre principale.
      11 Cela vient du Seigneur, pour nous, c’est une merveille !” »
      12 Les chefs des Juifs cherchaient un moyen d’arrêter Jésus, car ils savaient qu’il avait dit cette parabole contre eux. Mais ils avaient peur de la foule ; ils le laissèrent donc et s’en allèrent.
      13 On envoya auprès de Jésus quelques Pharisiens et quelques membres du parti d’Hérode pour le prendre au piège par une question.
      14 Ils vinrent lui dire : « Maître, nous savons que tu dis la vérité ; tu n’as pas peur de ce que pensent les autres et tu ne tiens pas compte de l’apparence des gens, mais tu enseignes la vérité sur la conduite qui plaît à Dieu. Dis-nous, notre loi permet-elle ou non de payer des impôts à l’empereur romain ? Devons-nous les payer, oui ou non ? »
      15 Mais Jésus savait qu’ils cachaient leur véritable pensée ; il leur dit alors : « Pourquoi me tendez-vous un piège ? Apportez-moi une pièce d’argent, je voudrais la voir. »
      16 Ils en apportèrent une, et Jésus leur demanda : « Ce visage et ce nom gravés ici, de qui sont-ils ? » – « De l’empereur », lui répondirent-ils.
      17 Alors Jésus leur dit : « Payez donc à l’empereur ce qui lui appartient, et à Dieu ce qui lui appartient. » Et sa réponse les remplit d’étonnement.
      18 Quelques Sadducéens vinrent auprès de Jésus. – Ce sont eux qui disent qu’il n’y a pas de résurrection. – Ils l’interrogèrent de la façon suivante :
      19 « Maître, Moïse nous a donné ce commandement écrit : “Si un homme, qui a un frère, meurt et laisse une femme sans enfants, il faut que son frère épouse la veuve pour donner des descendants à celui qui est mort.”
      20 Or, il y avait une fois sept frères. Le premier se maria et mourut sans laisser d’enfants.
      21 Le deuxième épousa la veuve, et il mourut sans laisser d’enfants. La même chose arriva au troisième frère,
      22 et à tous les sept, qui épousèrent successivement la femme et moururent sans laisser d’enfants. Après eux tous, la femme mourut aussi.
      23 Au jour de la résurrection, quand les morts se relèveront, de qui sera-t-elle donc la femme ? Car tous les sept l’ont eue comme épouse ! »
      24 Jésus leur répondit : « Vous vous trompez, et savez-vous pourquoi ? Parce que vous ne connaissez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu.
      25 En effet, quand ils se relèveront d’entre les morts, les hommes et les femmes ne se marieront pas, mais ils vivront comme les anges dans le ciel.
      26 Pour ce qui est des morts qui reviennent à la vie, n’avez-vous jamais lu dans le livre de Moïse le passage qui parle du buisson en flammes ? On y lit que Dieu dit à Moïse : “Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.”
      27 Dieu, ajouta Jésus, est le Dieu des vivants, et non des morts. Ainsi, vous êtes complètement dans l’erreur. »
      28 Un maître de la loi les avait entendus discuter. Il vit que Jésus avait bien répondu aux Sadducéens ; il s’approcha donc de lui et lui demanda : « Quel est le plus important de tous les commandements ? »
      29 Jésus lui répondit : « Voici le commandement le plus important : “Écoute, Israël ! Le Seigneur notre Dieu est le seul Seigneur.
      30 Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toute ta force.”
      31 Et voici le second commandement : “Tu dois aimer ton prochain comme toi-même.” Il n’y a pas d’autre commandement plus important que ces deux-là. »
      32 Le maître de la loi dit alors à Jésus : « Très bien, Maître ! Ce que tu as dit est vrai : Le Seigneur est le seul Dieu, et il n’y a pas d’autre Dieu que lui.
      33 Chacun doit donc aimer Dieu de tout son cœur, de toute son intelligence et de toute sa force ; et il doit aimer son prochain comme lui-même. Cela vaut beaucoup mieux que de présenter à Dieu toutes sortes d’offrandes et de sacrifices d’animaux. »
      34 Jésus vit qu’il avait répondu de façon intelligente ; il lui dit alors : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. » Après cela, personne n’osait plus lui poser de questions.
      35 Alors que Jésus enseignait dans le temple, il posa cette question : « Comment les maîtres de la loi peuvent-ils dire que le Messie est descendant de David ?
      36 Car David, guidé par le Saint-Esprit, a dit lui-même : “Le Seigneur Dieu a déclaré à mon Seigneur : Viens siéger à ma droite, je veux contraindre tes ennemis à passer sous tes pieds.”
      37 David lui-même l’appelle “Seigneur” : comment le Messie peut-il alors être aussi descendant de David ? » La foule, nombreuse, écoutait Jésus avec plaisir.
      38 Voici ce qu’il enseignait à tous : « Gardez-vous des maîtres de la loi qui aiment à se promener en longues robes et à recevoir des salutations respectueuses sur les places publiques ;
      39 ils choisissent les sièges les plus en vue dans les synagogues et les places d’honneur dans les grands repas.
      40 Ils prennent aux veuves tout ce qu’elles possèdent et, en même temps, font de longues prières pour se faire remarquer. Ils seront jugés d’autant plus sévèrement ! »
      41 Puis Jésus s’assit en face des troncs à offrandes du temple, et il regardait comment les gens y déposaient de l’argent. De nombreux riches donnaient beaucoup d’argent.
      42 Une veuve pauvre arriva et mit deux petites pièces de cuivre, d’une valeur de quelques centimes.
      43 Alors Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je vous le déclare, c’est la vérité : cette veuve pauvre a mis dans le tronc plus que tous les autres.
      44 Car tous les autres ont donné de l’argent dont ils n’avaient pas besoin ; mais elle, dans sa pauvreté, a offert tout ce qu’elle possédait, tout ce dont elle avait besoin pour vivre. »

      Marc 14

      1 On était à deux jours de la fête de la Pâque et des pains sans levain. Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi cherchaient un moyen d’arrêter Jésus en cachette et de le mettre à mort.
      11 Ils furent très contents de l’entendre et lui promirent de l’argent. Et Judas se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
      12 Le premier jour de la fête des pains sans levain, le jour où l’on sacrifiait les agneaux pour le repas de la Pâque, les disciples de Jésus lui demandèrent : « Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ? »
      28 Mais, ajouta Jésus, quand je serai de nouveau vivant, j’irai vous attendre en Galilée. »
      31 Mais Pierre répliqua encore plus fort : « Je ne prétendrai jamais que je ne te connais pas, même si je dois mourir avec toi. » Et tous les autres disciples disaient la même chose.
      32 Ils arrivèrent ensuite à un endroit appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. »
      50 Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent.
      52 mais il abandonna le drap et s’enfuit tout nu.
      53 Ils emmenèrent Jésus chez le grand-prêtre, où s’assemblèrent tous les chefs des prêtres, les anciens et les maîtres de la loi.
      66 Pierre se trouvait encore en bas dans la cour, quand arriva une des servantes du grand-prêtre.
      72 A ce moment même, un coq chanta pour la seconde fois, et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante deux fois, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. » Alors, il se mit à pleurer.

      Marc 15

      1 Tôt le matin, les chefs des prêtres se réunirent en séance avec les anciens et les maîtres de la loi, c’est-à-dire tout le Conseil supérieur. Ils firent ligoter Jésus, l’emmenèrent et le livrèrent à Pilate.
      20 Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau rouge et lui remirent ses vêtements. Puis ils l’emmenèrent au-dehors pour le clouer sur une croix.
      21 Un certain Simon, de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, passait par là alors qu’il revenait des champs. Les soldats l’obligèrent à porter la croix de Jésus.
      40 Quelques femmes étaient là, elles aussi, et regardaient de loin. Parmi elles, il y avait Marie du village de Magdala, Marie, la mère de Jacques le jeune et de Joses, et Salomé.
      41 Elles avaient suivi Jésus et l’avaient servi quand il était en Galilée. Il y avait là également plusieurs autres femmes qui étaient montées avec lui à Jérusalem.
      42 Le soir était déjà là, quand arriva Joseph, qui était d’Arimathée. Joseph était un membre respecté du Conseil supérieur, et il espérait, lui aussi, la venue du Royaume de Dieu. C’était le jour de la préparation, c’est-à-dire la veille du sabbat. C’est pourquoi Joseph alla courageusement demander à Pilate le corps de Jésus.
      44 Mais Pilate fut étonné d’apprendre qu’il était déjà mort. Il fit donc appeler le capitaine et lui demanda si Jésus était mort depuis longtemps.
      45 Après avoir reçu la réponse de l’officier, il permit à Joseph d’avoir le corps.
      46 Joseph acheta un drap de lin, il descendit le corps de la croix, l’enveloppa dans le drap et le déposa dans un tombeau qui avait été creusé dans le rocher. Puis il roula une grosse pierre pour fermer l’entrée du tombeau.
      47 Marie de Magdala et Marie la mère de Joses regardaient où on mettait Jésus.

      Marc 16

      1 Quand le jour du sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie mère de Jacques, et Salomé achetèrent des huiles parfumées pour aller embaumer le corps de Jésus.
      2 Très tôt le dimanche matin, au lever du soleil, elles se rendirent au tombeau.
      3 Elles se disaient l’une à l’autre : « Qui va rouler pour nous la pierre qui ferme l’entrée du tombeau ? »
      4 Mais quand elles regardèrent, elles virent que la pierre, qui était très grande, avait déjà été roulée de côté.
      5 Elles entrèrent alors dans le tombeau ; elles virent là un jeune homme, assis à droite, qui portait une robe blanche, et elles furent effrayées.
      6 Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ; vous cherchez Jésus de Nazareth, celui qu’on a cloué sur la croix ; il est revenu de la mort à la vie, il n’est pas ici. Regardez, voici l’endroit où on l’avait déposé.
      7 Allez maintenant dire ceci à ses disciples, y compris à Pierre : “Il va vous attendre en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »
      8 Elles sortirent alors et s’enfuirent loin du tombeau, car elles étaient toutes tremblantes de crainte. Et elles ne dirent rien à personne, parce qu’elles avaient peur. [
      9 Après que Jésus eut passé de la mort à la vie tôt le dimanche matin, il se montra tout d’abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept esprits mauvais.
      10 Elle alla le raconter à ceux qui avaient été avec lui. Ils étaient tristes et pleuraient.
      11 Mais quand ils entendirent qu’elle disait : « Jésus est vivant, je l’ai vu ! », ils ne la crurent pas.
      12 Ensuite, Jésus se montra d’une manière différente à deux disciples qui étaient en chemin pour aller à la campagne.
      13 Ils revinrent et le racontèrent aux autres, qui ne les crurent pas non plus.
      14 Enfin, Jésus se montra aux onze disciples pendant qu’ils mangeaient ; il leur reprocha de manquer de foi et de s’être obstinés à ne pas croire ceux qui l’avaient vu vivant.
      15 Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier annoncer la Bonne Nouvelle à tous les êtres humains.
      16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; mais celui qui ne croira pas sera condamné.
      17 Et voici à quels signes on pourra reconnaître ceux qui auront cru : ils chasseront des esprits mauvais en mon nom ; ils parleront des langues nouvelles ;
      18 s’ils prennent des serpents dans leurs mains ou boivent du poison, il ne leur arrivera aucun mal ; ils poseront les mains sur les malades et ceux-ci seront guéris. »
      19 Après leur avoir ainsi parlé, le Seigneur Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu.
      20 Les disciples partirent pour annoncer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur les aidait dans ce travail et confirmait la vérité de leur prédication par les signes miraculeux qui l’accompagnaient. ]

      Luc 24

      6 Il n’est pas ici, mais il est revenu de la mort à la vie. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit lorsqu’il était encore en Galilée :

      Jean 20

      1 Tôt le dimanche matin, alors qu’il faisait encore nuit, Marie de Magdala se rendit au tombeau. Elle vit que la pierre avait été ôtée de l’entrée du tombeau.
      2 Elle courut alors trouver Simon Pierre et l’autre disciple, celui qu’aimait Jésus, et leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. »
      3 Pierre et l’autre disciple partirent et se rendirent au tombeau.
      4 Ils couraient tous les deux ; mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
      5 Il se baissa pour regarder et vit les bandes de lin posées à terre, mais il n’entra pas.
      6 Simon Pierre, qui le suivait, arriva à son tour et entra dans le tombeau. Il vit les bandes de lin posées à terre
      7 et aussi le linge qui avait recouvert la tête de Jésus ; ce linge n’était pas avec les bandes de lin, mais il était enroulé à part, à une autre place.
      8 Alors, l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier au tombeau, entra aussi. Il vit et il crut.
      9 En effet, jusqu’à ce moment les disciples n’avaient pas compris l’Écriture qui annonce que Jésus devait se relever d’entre les morts.
      10 Puis les deux disciples s’en retournèrent chez eux.
      11 Marie se tenait près du tombeau, dehors, et pleurait. Tandis qu’elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le tombeau ;
      12 elle vit deux anges en vêtements blancs assis à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus, l’un à la place de la tête et l’autre à la place des pieds.
      13 Les anges lui demandèrent : « Pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répondit : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a mis. »
      14 Cela dit, elle se retourna et vit Jésus qui se tenait là, mais sans se rendre compte que c’était lui.
      15 Jésus lui demanda : « Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Elle pensa que c’était le jardinier, c’est pourquoi elle lui dit : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et j’irai le reprendre. »
      16 Jésus lui dit : « Marie ! » Elle se tourna vers lui et lui dit en hébreu : « Rabbouni ! » – ce qui signifie « Maître » –.
      17 Jésus lui dit : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va dire à mes frères que je monte vers mon Père qui est aussi votre Père, vers mon Dieu qui est aussi votre Dieu. »
      18 Alors, Marie de Magdala se rendit auprès des disciples et leur annonça : « J’ai vu le Seigneur ! » Et elle leur raconta ce qu’il lui avait dit.
      19 Le soir de ce même dimanche, les disciples étaient réunis dans une maison. Ils en avaient fermé les portes à clé, car ils craignaient les autorités juives. Jésus vint et, debout au milieu d’eux, il leur dit : « La paix soit avec vous ! »
      20 Cela dit, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur.
      21 Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »
      22 Après ces mots, il souffla sur eux et leur dit : « Recevez le Saint-Esprit !
      23 Ceux à qui vous pardonnerez leurs péchés obtiendront le pardon ; ceux à qui vous refuserez le pardon ne l’obtiendront pas. »
      24 Or, l’un des douze disciples, Thomas – surnommé le Jumeau – n’était pas avec eux quand Jésus vint.
      25 Les autres disciples lui dirent : « Nous avons vu le Seigneur. » Mais Thomas leur répondit : « Si je ne vois pas la marque des clous dans ses mains, si je ne mets pas mon doigt à la place des clous et ma main dans son côté, je ne croirai pas. »
      26 Une semaine plus tard, les disciples de Jésus étaient de nouveau réunis dans la maison, et Thomas était avec eux. Les portes étaient fermées à clé, mais Jésus vint et, debout au milieu d’eux, il dit : « La paix soit avec vous ! »
      27 Puis il dit à Thomas : « Mets ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté. Cesse de douter et crois ! »
      28 Thomas lui répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
      29 Jésus lui dit : « C’est parce que tu m’as vu que tu as cru ? Heureux sont ceux qui croient sans m’avoir vu ! »
      30 Jésus a fait encore, devant ses disciples, beaucoup d’autres signes miraculeux qui ne sont pas racontés dans ce livre.
      31 Mais ce qui s’y trouve a été écrit pour que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu. Et si vous croyez en lui, vous aurez la vie par lui.

      Jean 21

      1 Quelque temps après, Jésus se montra de nouveau à ses disciples, au bord du lac de Tibériade. Voici dans quelles circonstances il leur apparut :
      2 Simon Pierre, Thomas – surnommé le Jumeau –, Nathanaël – qui était de Cana en Galilée –, les fils de Zébédée, et deux autres disciples de Jésus, étaient ensemble.
      3 Simon Pierre leur dit : « Je vais à la pêche. » Ils lui dirent : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Ils partirent donc et montèrent dans la barque. Mais ils ne prirent rien cette nuit-là.
      4 Quand il commença à faire jour, Jésus se tenait là, au bord de l’eau, mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
      5 Jésus leur dit alors : « Avez-vous pris du poisson, mes enfants ? » – « Non », lui répondirent-ils.
      6 Il leur dit : « Jetez le filet du côté droit de la barque et vous en trouverez. » Ils jetèrent donc le filet, et ils n’arrivaient plus à le retirer de l’eau, tant il était plein de poissons.
      7 Le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » Quand Simon Pierre entendit ces mots : « C’est le Seigneur », il remit son vêtement de dessus, car il l’avait enlevé pour pêcher, et il se jeta à l’eau.
      8 Les autres disciples revinrent en barque, en tirant le filet plein de poissons : ils n’étaient pas très loin du bord, à cent mètres environ.
      9 Lorsqu’ils furent descendus à terre, ils virent là un feu avec du poisson posé dessus, et du pain.
      10 Jésus leur dit : « Apportez quelques-uns des poissons que vous venez de prendre. »
      11 Simon Pierre monta dans la barque et tira à terre le filet plein de gros poissons : cent cinquante-trois en tout. Et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se déchira pas.
      12 Jésus leur dit : « Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? », car ils savaient que c’était le Seigneur.
      13 Jésus s’approcha, prit le pain et le leur partagea ; il leur donna aussi du poisson.
      14 C’était la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples, depuis qu’il était revenu d’entre les morts.
      15 Après le repas, Jésus demanda à Simon Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » – « Oui, Seigneur, répondit-il, tu sais que je t’aime. » Jésus lui dit : « Prends soin de mes agneaux. »
      16 Puis il lui demanda une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » – « Oui, Seigneur, répondit-il, tu sais que je t’aime. » Jésus lui dit : « Prends soin de mes brebis. »
      17 Puis il lui demanda une troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut attristé de ce que Jésus lui avait demandé pour la troisième fois : « M’aimes-tu ? » et il lui répondit : « Seigneur, tu sais tout ; tu sais que je t’aime ! » Jésus lui dit : « Prends soin de mes brebis.
      18 Oui, je te le déclare, c’est la vérité : quand tu étais jeune, tu attachais toi-même ta ceinture et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras les bras, un autre attachera ta ceinture et te mènera où tu ne voudras pas aller. »
      19 Par ces mots, Jésus indiquait de quelle façon Pierre allait mourir et servir ainsi la gloire de Dieu. Puis Jésus lui dit : « Suis-moi ! »
      20 Pierre se retourna et vit derrière eux le disciple que Jésus aimait – celui qui s’était penché vers Jésus pendant le repas et lui avait demandé : « Seigneur, qui est celui qui va te trahir ? » –
      21 Pierre le vit donc et dit à Jésus : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? »
      22 Jésus lui répondit : « Si je désire qu’il vive jusqu’à ce que je revienne, que t’importe ? Toi, suis-moi ! »
      23 La nouvelle se répandit alors parmi les croyants que ce disciple ne mourrait pas. Pourtant Jésus n’avait pas dit à Pierre : « Il ne mourra pas », mais il avait dit : « Si je désire qu’il vive jusqu’à ce que je revienne, que t’importe ? »
      24 C’est ce même disciple qui témoigne de ces faits et les a mis par écrit, et nous savons que son témoignage est vrai.
      25 Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses. Si on les racontait par écrit l’une après l’autre, je pense que le monde entier ne pourrait pas contenir les livres qu’on écrirait.

      Actes 1

      21 Il faut donc qu’un homme se joigne à nous pour témoigner de la résurrection du Seigneur Jésus. Cet homme doit être l’un de ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a parcouru le pays avec nous, à partir du moment où Jean l’a baptisé jusqu’au jour où il nous a été enlevé pour aller au ciel. »
      23 On proposa alors deux hommes : Joseph, appelé Barsabbas, surnommé aussi Justus, et Matthias.

      Actes 10

      36 Il a envoyé son message au peuple d’Israël, la Bonne Nouvelle de la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous les hommes.
      37 Vous savez ce qui est arrivé d’abord en Galilée, puis dans toute la Judée, après que Jean a prêché et baptisé.
      38 Vous savez comment Dieu a répandu la puissance du Saint-Esprit sur Jésus de Nazareth. Vous savez aussi comment Jésus a parcouru le pays en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui.
      39 Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. On l’a fait mourir en le clouant sur la croix.
      40 Mais Dieu lui a rendu la vie le troisième jour ; il lui a donné d’apparaître,
      41 non à tout le peuple, mais à nous que Dieu a choisis d’avance comme témoins. Nous avons mangé et bu avec lui après que Dieu l’a relevé d’entre les morts.
      42 Il nous a commandé de prêcher au peuple et d’attester qu’il est celui que Dieu a établi pour juger les vivants et les morts.
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