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MARC (évangile de) 5.

V Valeur historique et religieuse.

L'évangile se présente donc, dans l'ensemble, non pas comme une anthologie d'anecdotes relatives à Jésus, mais comme le déroulement général de sa carrière unique entre toutes. C'est le plus ancien des témoignages venus jusqu'à nous de l'Église primitive et dont nous avons ailleurs reconnu l'autorité (Év. syn., t. I, pp. 400, 401). Sans doute l'exactitude historique peut n'en être pas toujours absolue dans le détail, et l'évangéliste a pu grouper certains matériaux par sujets, introduire en certains récits le reflet des préoccupations de l'Église de son temps (comme les amplifications apocalyptiques du discours eschatologique confondant plus ou moins la ruine de Jérusalem et l'avènement du Christ), voire laisser échapper--lui ou quelque copiste--un lapsus facile à rectifier (Abiathar au lieu d'Abimélec, Mr 2:26). Mais d'aussi légères déformations, bien explicables au cours des trois ou quatre décades écoulées entre les faits et leur narration, ne sauraient en entamer la valeur profonde. C'est le simple et vivant exposé, sans prétentions littéraires ni développements théologiques de parti, des faits extraordinaires encore tout récents d'où étaient issues l'Eglise et la mission chrétiennes, et tout rempli de souvenirs des plus intimes disciples du Seigneur, qui, après avoir participé personnellement, dans l'ignorante candeur de leur noviciat, à cette surhumaine histoire, avaient été rendus capables par l'inspiration divine d'en devenir les humbles et fervents continuateurs. Dans sa spontanéité, sa fraîcheur de souvenir, l'évangile de Marc est l'écrit le plus proche de la vie de Jésus, le témoin le plus sûr que nous puissions consulter. Lors des premières rédactions évangéliques, ce fut le document le plus consulté et le plus utilisé, puisqu'il entra presque tout entier dans Luc et Matthieu, fut connu de Jean (cf. Mr 6:37 et Jn 6:7, Mr 14:5 et Jn 12:5, etc.) et même de l'apocryphe évangile de Pierre, qui paraît le citer plus directement qu'il ne fait pour Matthieu et pour Luc.

1.

LES FAITS.

1. LE CADRE DU MINISTERE DE JESUS.

Dépositaire avant tout d'un témoignage apostolique, Marc n'a pas mis son intérêt dans la documentation extérieure, historique et sociale ; mais même à ce point de vue il nous est des plus précieux, par les données fort nombreuses quoique incidentes qu'il fournit en passant, avec son information précise. Il abonde en menus détails de la vie courante, . souvent rendus en termes expressifs qui lui sont propres, et dressant en un vivant relief l'entourage de Jésus : agriculture, commerce, pêche, domestiques, malfaiteurs, juges, armées, maladies, médecine, sépulture, cérémonies, alimentation, vêtements, logements, ustensiles, chauffage, monnaies, divisions du temps, animaux, etc. Les deux sections de Marc ont pour théâtre deux régions, Galilée et Judée, avec deux centres, Capernaüm et Jérusalem, quelques villes ou villages (Nazareth, Bethsaïda, Jérico, Béthanie, etc.) et mentions occasionnelles de contrées voisines (Tyr et Sidon, Décapole, Idumée, etc.), au delà de la mer de Galilée, du désert de Judée ou du fleuve du Jourdain. A vrai dire, les déplacements de Jésus sont souvent résumés, avec le minimum de noms d'endroits, et plus volontiers décrits que localisés ; ses tournées au bord du lac pivotent autour de Capernaüm ; les circonstances le décident parfois à se retirer à l'écart, avant de se rendre volontairement à la capitale. Sans définir les conditions politiques dont Jésus a dû tenir compte, le récit confirme pleinement ce qu'on en peut connaître par ailleurs : en Galilée gouvernait le « roi » Hérode (Mr 6:14), le tétrarque hostile, gouverneur païen sous ses dehors juifs ; Jésus était relativement en sûreté dans la tétrarchie de Philippe au delà du lac, dans le territoire de Césarée de Philippe, comme en Phénicie. Il savait du reste que le péril serait beaucoup plus grave à Jérusalem, où les autorités juives le livreraient aux autorités païennes (Mr 10:33), au pouvoir d'un César (Mr 12:17) dont le procurateur le ferait mourir d'un supplice romain. --Quant (Mr 8:34) aux pouvoirs ecclésiastiques, ce sont en Galilée les chefs de synagogues (Mr 5:22,35-38) à Jérusalem les principaux prêtres (Mr 8:31 14:1 15:1) ; dans les deux provinces, les scribes, instructeurs religieux (Mr 2:6 11:18) ; des deux grandes sectes, les Pharisiens paraissent en Galilée comme en Judée (Mr 2:16 7:1 12:13), les Sadducéens à Jérusalem seulement (Mr 12:18). Au cours de la Passion, les scribes pharisiens se fondent à l'arrière-plan et l'action passe aux mains des prêtres Sadducéens qui dominent le Temple : dès que Jésus y entre, il se heurte à la hiérarchie (Mr 11:18), qui prépare sa mort, lui fait poser par une délégation du Sanhédrin la question de son autorité (Mr 11:27 et suivants), puis par une délégation de Pharisiens et d'Hérodiens (prêtres politiciens) celle de l'impôt (Mr 12:13 et suivants), puis reprend l'offensive au sujet de la résurrection (Mr 12:18), négocie l'arrestation avec Judas (Mr 14:1,11), lui fournit une troupe (Mr 14:43) où l'on remarque un serviteur du grand-prêtre (Mr 14:47) ; c'est chez ce dernier que Jésus est amené, jugé par le Sanhédrin, condamné sous la pression de son clergé (Mr 14:53-64), livré au gouverneur romain, et ce sont les prêtres qui portent les accusations (Mr 15:3) ; si le libéralisme du Christ avait scandalisé le conservatisme des scribes, ce sont ses prétentions divines qui lui ont aliéné les prêtres, et ceux-ci l'ont condamné non pour son indépendance à l'égard de la Loi (Mr 14:58 et suivant), mais pour sa prétendue usurpation messianique (Mr 14:63 et suivant). Il y a dans ce déplacement des responsabilités, indépendamment de la condamnation officielle par le tribunal romain, la marque d'une profonde connaissance de la complexe situation religieuse du temps. --L'évangéliste se montre aussi au courant de ses conditions sociales : en Galilée, surtout des ruraux, autour des bourgs, travailleurs des champs ou du lac, « la foule » qui est le personnage principal dans les relations de Jésus ; et dans cette foule enthousiaste et mélangée, des péagers, fonctionnaires du poste central de Capernaüm, et des pécheurs en général, foule dont le Christ a compassion (Mr 2:17 6:34), à laquelle il accorde guérisons, simples instructions imagées, alors que les grands sont massés en ville (à Tibériade) autour des plaisirs d'Antipas ; --en (Mr 6:21) Judée et à Jérusalem, où pour la première fois dans l'évangile apparaissent les pauvres (Mr 10:21,46 12:42 14:5-7), Jésus n'a guère avec lui, à part quelques amis nommés ou anonymes, que les pèlerins venus de Galilée ; au procès, la foule est menée par les prêtres (Mr 15:11) ; pour le condamné, le supplicié, objet de moqueries, aucune sympathie du public, hors l'hommage de l'officier romain et la fidélité des saintes femmes... Rapproché (Mr 15:39 et suivants) des autres sources de renseignements qu'on possède sur la Palestine de cette époque, le tableau constitué par tant de traits épars en reçoit et leur apporte d'éclatantes confirmations d'où se dégage l'exactitude historique de notre évangile.

2. LE MINISTERE DE JESUS.

Dans ce cadre bien déterminé se place désormais avec la plus naturelle vraisemblance l'oeuvre brève mais définitive du Christ comme nous l'avons vue ressortir de l'analyse du livre.

Précédé par la mission de Jean-Baptiste, qui accomplit la prophétie messianique (Mr 1:2 et suivants), consacré Sors de son baptême comme « Fils bien-aimé de Dieu » (Mr 1:11), c'est bien en Messie juif que Jésus ouvre son ministère. Il répète la prédication de Jean, mais il l'approfondit : (Mr 1:15) n'attendant pas ses auditeurs dans le désert (Mr 1:5), il va les chercher dans la populeuse Galilée (Mr 1:14-17) ; il confirme ses appels mieux que par un acte symbolique comme le baptême : par sa puissance réelle sur les malades (Mr 1:27), tout en répudiant dès le début les hommages compromettants des détraqués nerveux, considérés comme victimes des démons (Mr 1:34 3:11 5:7). Dès le début il s'applique le titre de Fils de l'homme, qui tout en le solidarisant avec l'humanité (cf. Eze 2:1-3, etc., Da 7:13) le met à part comme l'homme-type, l'homme normal, détenteur de droits divins tels que le pardon des péchés, l'appréciation des règles du sabbat, les rétributions futures (Mr 2:10-28 8:38 et suivant). Mais ses dons extraordinaires demeurent inexplicables aux témoins : son village de Nazareth s'étonne et lui en veut (Mr 6:2 et suivant), sa famille le croit fou (Mr 3:21), les scribes venus de Jérusalem l'accusent de possession satanique (Mr 3:22 et suivants). Il décrit les aspects du Royaume de Dieu en des paraboles que ni la foule ni même les disciples ne comprennent dans leur portée spirituelle (Mr 4:10,33). Entre temps, le bruit court que c'est un prophète, égal à ceux de l'A.T., peut-être Élie lui-même au retour annoncé, ou bien, après le martyre de Jean, sa réapparition miraculeuse (Mr 6:14 8:28 9:11). Les disciples eux-mêmes partagent l'incertitude du public (Mr 4:41) ; tout le long du ministère en Galilée Jésus a souvent réprimé ou fui les acclamations populaires (Mr 1:44 5:43 6:45 7:24,36 9:30). on ne l'y voit pas se définir ouvertement comme le Messie, et personne n'en répand la découverte sensationnelle.

C'est aux Douze qu'elle était réservée, mais ils ne devaient la proclamer que sur la question directe de leur Maître relative à sa personne ; la réponse lapidaire de Pierre : « Tu es le Christ ! » (Mr 8:29) marque décisivement l'éveil de leur foi en Lui : désormais ils appartiennent au Christ (Mr 9:41) ; et celui-ci leur parle de sa gloire céleste (Mr 8:38), dont une sorte d'anticipation est révélée aux trois disciples témoins de sa transfiguration : plus grand que les prophètes, même qu'Élie et Moïse, Jésus est le Fils bien-aimé de Dieu (Mr 9:7), à l'avance apparu pour eux dans un rayonnement d'En-haut. Seulement, cette grandiose révélation du ciel se double des tragiques perspectives de la terre : de la confession de foi de Pierre, Jésus a tout de suite tiré les inévitables conséquences, voulues dans le plan de Dieu, en annonçant aux Douze ses souffrances et sa mort (Mr 8:34), sinistre prédiction à laquelle il revient plusieurs fois par la suite, en la complétant de l'assurance de sa résurrection (Mr 9:9,12,31 10:33 et suivant). Mais le profil de la croix pour leur Maître, qui les entraînerait à sa suite comme eux-mêmes porteurs de croix (Mr 8:34 et suivants), les inquiète sans les convaincre : ils semblent avoir peur de comprendre (Mr 9:10,32) ; c'est alors au contraire qu'ils se jettent à l'extrême opposé, vers les espérances de grandeur et de domination, et le Seigneur cherche à les ramener aux lois fondamentales du Royaume de Dieu, celles du service et du sacrifice, dont lui-même va donner l'exemple rédempteur (Mr 9:33-35 10:21,24,29-31 35-45).

Une fois quittée la Galilée, plus de risques d'engouements politiques en faveur du rabbi populaire ; donc plus de raisons pour garder la réserve sur sa personne révélatrice de Dieu. Sa messianité est connue des disciples et de la grande foule qui les accompagne (Mr 10:46), évidemment les pèlerins de la Pâque. A Jérico retentit pour la première fois le titre messianique de Fils de David (Mr 10:47 et suivant) ; en vue de Jérusalem ce sont les acclamations messianiques des fidèles (Mr 11:10), bientôt suivies des conflits : leçon du temple, leçon du figuier (Mr 11:12,25). Au cours des discussions avec les chefs juifs, Jésus se qualifie clairement de Fils bien-aimé de Dieu, et d'Héritier (Mr 12:6), il fait allusion à sa messianité par sa question sur le Christ Fils de David (Mr 12:35 et suivants). A l'adjuration du grand-prêtre : « C'est toi qui es le Christ, le Fils du Dieu béni ? » il répond nettement : « Je le suis », et s'associe aux visions messianiques de Daniel (Mr 14:61). C'est en qualité de Messie qu'il est condamné, comme l'exprime en termes intelligibles au juge romain l'épithète « le roi des Juifs » (Mr 15:2,9,12,26). et les suprêmes outrages des passants contre « le Christ, roi d'Israël », les railleries des témoins à propos du secours d'Élie (Mr 15:32,36) montrent à quel point tous les Juifs mêlés au drame le sentaient dominé par l'évocation du Messie que décidément cet homme avait prétendu incarner. Dans le témoignage même de l'officier païen, tout remué par le spectacle de la mort d'un héros (un « fils de Dieu »), l'évangéliste voit sans doute un hommage du paganisme pieux à celui « qui était véritablement le Fils de Dieu » (Mr 15:39).

La fin de Marc s'étant perdue (voir ci-dessus, II, 2), l'évangile ne mène pas le lecteur jusqu'à l'apparition du Christ ressuscité ; mais le récit de l'ensevelissement du Crucifié et de la visite des femmes au tombeau établit avec une précision absolue le fait qu'au surlendemain du supplice ce tombeau était vide, et que « Jésus de Nazareth » allait être vu par ses disciples, ressuscité, comme il le leur avait annoncé.

Telle est la trame simple et psychologique dans sa dramatique progression, que nous vaut le plus ancien recueil évangélique sur le ministère de Jésus. Aucune âme chrétienne ne la suivra sans ressentir avec une émotion profonde la valeur historique et religieuse de son témoignage.

2.

LES IDÉES.

Le point de vue objectif du narrateur des actes de Jésus ne pouvait donner une grande place au développement de la pensée du Seigneur. Si mince que puisse paraître toutefois la théologie d'un évangile écrit sans préoccupation dogmatique, les paroles du Maître inextricablement unies à son activité et ses diverses instructions conservées par Marc nous ouvrent des points de vue révélateurs sur l'essentiel tout au moins de sa doctrine.

1. LA DOCTRINE DANS MARC.

1° Dieu.

Le Dieu de Jésus-Christ, dans Marc est tout-puissant (Mr 10:27 12 24 14:36) et, dans l'absolu, il est le seul Être bon (Mr 10:18). La parabole des vignerons le décrit comme Maître, ayant le droit d'exiger le service (Mr 12:2) et le pouvoir de châtier les rebelles (Mr 12:9). Elle montre aussi en Dieu le Père de Jésus, envoyé de sa part aux hommes (Mr 12:6 et suivant) ; trois autres fois le Christ désigne Dieu comme son Père ou comme le Père (Mr 8:38 13 32 14:36) ; une seule fois comme le Père des hommes en général, duquel le pardon est conditionné par le pardon qu'ils s'accordent entre eux (Mr 11:25 et suivant). Il convient enfin de rattacher à la volonté de Dieu l'expression consacrée : « Il fallait... » ; elle établit que les souffrances du Messie et sa victoire (Mr 8:31) faisaient partie du plan rédempteur divin.

2° Jésus.

Comme nous l'avons noté, le titre de Fils de l'Homme que s'attribue Jésus affirme par là, quoique ce ne fût pas une désignation proprement messianique, son autorité dans le Royaume de Dieu (Mr 2:10,28) ; toutefois il l'emploie le plus souvent à propos de sa Passion (Mr 8:31 9:12,31 10:33), voulue d'En-haut, de sa résurrection (Mr 8:31 9:9,31) et de sa gloire future (Mr 14:62 13:26 8:38), mettant ainsi dans cette expression la relation nécessaire entre lui et le salut des hommes qu'il apportait au monde, telle qu'elle se définit dans son programme de Sauveur : « Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie pour la rançon d'e plusieurs » (Mr 10:45). L'image de la rançon pour le pécheur est ensuite complétée par le symbole de la communion en son corps et en son sang, sceau de l'alliance avec Dieu (Mr 14:22,25). Quant au titre de Fils de Dieu, Jésus ne se l'attribue jamais ; il le reçoit seulement, soit de la voix du ciel, qui le désigne comme l'unique objet de l'amour divin, remplissant sa mission d'En-haut à la satisfaction de Dieu (Mr 1:11 9:7), soit des témoignages de malades démoniaques (Mr 3:11 5:7 ; cf. le Saint de Dieu, Mr 12:4), soit dans l'adjuration du grand-prêtre acceptée par Jésus (Mr 14:61), soit enfin dans le cri du centenier (Mr 15:39) ; la qualité de Fils de Dieu ressort en tout cas des paroles mêmes de Jésus citées au paragraphe précédent, où il désigne Dieu tout spécialement comme son Père. La proclamation du ciel au baptême et à la transfiguration, comme la déclaration rédemptrice de Jésus peuvent renfermer l'idée de la préexistence du Christ, mais seulement implicite (Mr 1:11 9:7 10:45). L'ensemble de ces passages montre d'abord la subordination au Père de Celui qui le prie, qui ignore le jour et l'heure suprêmes (Mr 13:32), puis la conscience en Jésus d'une harmonie profonde entre la volonté du Père et la sienne (Mr 14:36), enfin la remise à Jésus par le Père du droit de juger au dernier jour (Mr 8:38 9:1). Voir Jésus-Christ (noms et titres de).

3° Le Royaume de Dieu.

Cette expression, qu'emploie Marc était la plus générale dans le langage messianique juif. C'est le point de départ des appels de Jean-Baptiste (Mr 1:15). Les conditions d'appartenance au Royaume sont la conduite, l'état d'âme : repentance (Mr 1:4,15), renoncement (Mr 9:47 10:23 et suivants), humilité (Mr 10:14 et suivant), amour pour Dieu et pour le prochain suivant le sommaire de la Loi (Mr 12:28,34). Mais le mystère du Royaume implique les souffrances, la résurrection et le triomphe glorieux du Christ ; et il faut prévoir le temps nécessaire au développement du Royaume (Mr 4:26-29,30-32). Certaines manifestations peuvent en être prochaines (Mr 9:1), et il peut traverser des crises comme en décrivent les tableaux eschatologiques (Mr 13), mais le Seigneur transporte aussi la perspective du Royaume de Dieu dans la gloire du ciel (Mr 14:25). Voir Royaume de Dieu.

4° Salut et jugement.

Aussi, tout en affirmant certaines sanctions divines déjà dans la vie présente, Jésus reporte-t-il nettement la vie éternelle au siècle à venir (Mr 10:29 et suivant). Les conditions de l'acquisition de ce salut, ce sont les relations personnelles avec lui-même : suivre avec lui la voie du sacrifice, n'avoir pas honte de lui dans le monde pervers (Mr 8:34-38), entretenir sous son influence la repentance et la foi qui obtient le pardon de Dieu (Mr 1:15 2:5 6:12) ; à cet égard, les malades guéris par Jésus grâce à leur foi représentent le pécheur sauvé (Mr 5:34 10:52). La part du Seigneur dans le salut ne se borne point, du reste, aux appels et à l'exemple de Jésus de Nazareth : il faudra le don de sa propre vie en rançon, de son propre sang comme sacrifice de la nouvelle alliance ; le cycle intégral de son oeuvre rédemptrice est : service, sacrifice, salut (Mr 10:45 14:24). Quant au jugement futur, il est indiqué dans Marc par la certitude qu'un jour tout sera mis en lumière (Mr 4:22), que le Fils de l'homme aura honte des infidèles (Mr 8:38), que le péché non dominé mènera à la géhenne (Mr 9:43,48), que chacun sera salé de feu (Mr 9:49), et que Dieu fera périr les révoltés (Mr 12:9).

On voit combien la valeur religieuse de tous ces éléments doctrinaux réside en ce qu'ils sont inséparables de la personne même de Jésus-Christ ; c'est pourquoi ils constituent déjà un noyau fort important de la doctrine chrétienne.

2. L'INDEPENDANCE DOCTRINALE DE MARC.

On est donc loin aujourd'hui des théories critiques qui naguère considéraient Marc comme un ouvrage de théologie polémique soit à l'appui, soit à l'encontre du paulinisme. Même en se contentant d'y déceler des idées tributaires de la pensée de saint Paul, on exagère, bien souvent l'influence du grand apôtre sur l'évangéliste. La nécessité de la mort du Messie n'est point une conception spécifiquement paulinienne : ne suffit-il pas que Jésus l'ait affirmée ? (cf. Esa 53) Les condamnations par Jésus des pratiques juives dans Marc (Mr 2:23-3:6 7:1,23) restent sur le terrain pratique des discussions de cas précis, indépendamment de la théorie paulinienne sur le régime de la Loi aboli par le régime de la foi (Ga 3). La citation par Jésus de Esa 6:9 et suivant à propos des paraboles et de l'incompréhension des foules (Mr 4 : et suivant) ne se réduit point à la théorie paulinienne de l'endurcissement d'Israël (Ro 9-11,11:8), car il y a loin de la situation de fait devant laquelle se trouvait Jésus et qui devait le mener au Calvaire, au système de l'apôtre qui doit aboutir à l'évangélisation des païens. Qu'on voie plus simplement dans ce passage d'Esaïe l'expérience décevante de tout messager de Dieu parmi les hommes, et l'on comprendra pourquoi ce passage se trouve--sans portée théologique particulière--si souvent cité dans le N.T. (Mr 4:11 8:18, Mt 13:14, Lu 8:10, Jn 12:40, Ac 28:28 et suivant, Ro 11:8). On peut sans doute, à la rigueur, tirer argument, en faveur de la mission de Paul auprès des païens, de textes comme (Mr 7:27 9:38 13:10). mais cela n'autorise nullement à y voir une apologie intentionnelle de l'apôtre. On peut relever l'analogie des formules de Mr 11:5 et de Ga 4:4 (le temps accompli), ou de Mr 14:36 et de Ga 4:6 (les seules mentions bibliques du terme : abba), ou de l'opposition de la chair et de l'esprit dans Mr 14:38 et Ga 5:13 et suivant, Ro 8, etc. ; mais ces rencontres occasionnelles de locutions religieuses déjà répandues correspondent en chaque cas à des situations différentes. Les rapprochements les plus intéressants pourraient être celui de la malédiction du figuier (Mr 11:12,20) avec la notion paulinienne de la malédiction de la Loi (Ro 7 etc.), ou celui de la déchirure du voile du temple (Mr 15:38) avec le deutéro-paulinisme de l'épître aux Hébreux (Heb 10:20) ; mais il s'agit alors de faits qui ont pu influer sur les doctrines, et non de doctrines ayant pu créer les faits. La langue même de Marc est indépendante de celle de Paul ; les termes comme les idées qu'ils ont en commun appartenaient au patrimoine de la chrétienté primitive. L'influence de la pensée de Paul sur la doctrine dans Marc est donc à peu près insignifiante.

Une analogie avec Marc a déjà été signalée, à propos de l'analyse de l'évangile, dans deux des premiers discours de Pierre (Ac 1:21 et suivant Ac 10:37,43) : de Pierre, précisément, informateur de Marc. En dehors de ces passages les résumés des discours de Pierre rédigés par l'auteur des Actes diffèrent du contenu de la prédication du même Pierre d'après son interprète Marc : ceux des Act., dont la rédaction a subi, elle, à travers Luc, une indéniable influence paulinienne, sont des discussions scripturaires avec des Juifs (sauf justement la prédication chez Corneille), tandis qu'à Rome Marc entendait Pierre parler en témoin devant des auditeurs en majorité païens. Du reste, même dans les discours des 1 er et suivant chapitres des Ac on retrouverait quelques idées maîtresses de Marc comme celle du dessein divin relatif à la Passion (Ac 2:23), ou comme la conception de Jésus serviteur (le grec d'Ac 3:13,26 dit même : enfant), Saint de Dieu (Ac 3:14, cf. Mr 12:4), pierre de l'angle (Ac 4:11, cf. Mr 12:10), etc. De toutes ces comparaisons, la valeur religieuse comme la valeur historique de notre évangile ressort de plus en plus apparente et sensible.

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      5 Tous les habitants de la Judée et de Jérusalem se rendaient auprès de lui. Ils confessaient leurs péchés et Jean les plongeait dans les eaux du Jourdain.
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      34 Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies et d’infirmités. Il chasse aussi un grand nombre de démons auxquels il défend de parler, car ils savent parfaitement à qui ils ont affaire.
      44 Attention ! ne parle à personne de ce qui t’est arrivé, mais va tout de suite te faire examiner par l’un des prêtres et offre, pour ta guérison, ce que Moïse a prescrit dans ce cas. Cela leur prouvera qui je suis.

      Marc 2

      5 Lorsque Jésus voit leur confiance en lui, il dit au paralysé : — Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés.
      6 Or, il y a dans l’assistance quelques interprètes de la loi qui se disent en eux-mêmes : —
      10 Eh bien, vous saurez que le Fils de l’homme a les pleins pouvoirs sur la terre pour accorder le pardon des péchés.
      11 C’est pourquoi, poursuit-il en s’adressant au paralysé, je te l’ordonne : lève-toi, emporte ton brancard et rentre chez toi.
      12 Sur le champ, l’homme saute sur ses pieds, il saisit son brancard et sort de la maison devant tout le monde. Tous sont stupéfaits et comme hors d’eux-mêmes. Ils rendent gloire à Dieu disant : — Jamais nous n’avons rien vu de pareil !
      13 Une autre fois, Jésus s’en était allé du côté du lac (de Génézareth). Les foules accouraient, et il leur parlait pour les instruire.
      14 En passant un peu plus loin, il aperçut Lévi, le fils d’Alphée, installé à son poste de péage : — Viens, lui dit-il, suis-moi. Lévi se leva, quitta son comptoir et se joignit à lui.
      15 Puis Jésus fut invité à manger dans la maison de Lévi. Il était à table avec un grand nombre de collègues de Lévi, de ces péagers de mauvaise réputation, ainsi que d’autres gens à la réputation douteuse, car ces gens-là étaient nombreux à l’accompagner.
      16 Se trouvaient là quelques interprètes de la loi, du parti des pharisiens. En le voyant manger en pareille compagnie, avec des pécheurs et des employés du péage, ils s’adressèrent à ses disciples : — Comment votre maître peut-il manger avec ces péagers et pécheurs ?
      17 Jésus entendit leurs propos et leur dit : — Ceux qui sont en bonne santé peuvent se passer de médecin, mais ce sont les malades qui en ont besoin. Je suis venu appeler à la conversion ceux qui vivent dans le péché, et non pas les gens pieux et respectables.
      18 Les disciples de Jean et les pharisiens observaient strictement les jours de jeûne. Certains d’entre eux vinrent demander à Jésus : — Comment se fait-il que tes disciples ne jeûnent jamais alors que ceux de Jean et les pharisiens respectent les jeûnes (réglementaires) ?
      19 Jésus leur répondit : — Avez-vous déjà vu les invités d’une noce qui renoncent au repas en présence du marié ? De même, vous ne pouvez attendre des invités à la grande fête des noces qu’ils jeûnent pendant que l’Époux est avec eux.
      20 Mais le temps viendra bien où il leur sera arraché : ce sera pour eux le moment de jeûner !
      21 Personne, continua-t-il, ne va raccommoder un vieux manteau en y recousant un morceau de tissu neuf et non foulé. Sinon, la pièce rapportée, en se rétrécissant, tirerait sur la vieille étoffe et en arracherait une partie. Finalement, la déchirure serait pire qu’avant.
      22 De même, personne ne verse du moût qui fermente encore dans de vieilles outres, sinon le vin nouveau les fait éclater : l’un comme l’autre seraient perdus. Non : pour du vin nouveau, il faut des outres neuves.
      23 Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé, et ses disciples, tout en marchant, se mirent à égrener des épis.
      24 Les pharisiens le firent remarquer à Jésus : — Regarde ce qu’ils font ! De quel droit se permettent-ils de faire ce qui est défendu le jour du sabbat ?
      25 Il leur répondit : — N’avez-vous jamais lu ce qu’a fait David lorsqu’il fut pressé par la faim, lui et ses compagnons d’armes ?
      26 C’était à l’époque où Abiathar était grand-prêtre. David entra dans la maison de Dieu, mangea des pains consacrés à Dieu que seuls les prêtres avaient le droit de manger. Et il en donna aussi à ceux qui étaient avec lui.
      27 Et Jésus d’ajouter : — Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat.
      28 C’est pourquoi le Fils de l’homme est aussi maître du sabbat.

      Marc 3

      1 Un autre jour, il entra de nouveau dans une synagogue. Il s’y trouvait un homme avec une main paralysée.
      2 (Les adversaires de Jésus) étaient là et le surveillaient attentivement pour voir s’il guérirait cet homme un jour de sabbat. Ainsi, ils pourraient l’accuser formellement (de violer le sabbat).
      3 Jésus dit à l’homme qui avait la main infirme : — Lève-toi et tiens-toi ici, devant tous.
      4 Puis il s’adressa aux autres : — Est-ce qu’il est permis de faire une bonne action le jour du sabbat ou d’en commettre une mauvaise ? Peut-on sauver une vie ou faut-il la laisser se détruire ?
      5 Profond silence ! Jésus promena son regard sur eux. Il fut profondément attristé par tant d’aveuglement et indigné par la dureté de leurs cœurs. Il dit à l’homme : — Étends ton bras. Il le fit, et sa main fut guérie.
      6 Immédiatement, les pharisiens quittèrent la synagogue et allèrent se concerter avec les hérodiens sur les moyens de le faire mourir.
      11 Lorsque des gens qui étaient sous l’emprise d’esprits mauvais le voyaient, ils se prosternaient devant lui. Les esprits impurs s’écriaient : « Tu es le Fils de Dieu ! »
      21 Quand les gens de sa famille l’apprirent, ils vinrent pour le ramener de force avec eux. On chuchotait en effet : « Il est devenu fou ».
      22 Les interprètes de la loi venus de Jérusalem discutaient et disaient qu’il était sous l’emprise de Béelzébul. Il pouvait chasser les démons, prétendaient-ils, parce qu’il avait partie liée avec leur chef.

      Marc 4

      1 Un autre jour, Jésus était de nouveau en train d’enseigner au bord du lac. Autour de lui, la foule s’assembla si nombreuse qu’il fut obligé de s’installer dans une barque et d’aller vers le large pendant que les gens restaient face au lac, le long du rivage.
      2 Il leur apprenait bien des choses sous forme de paraboles. Pendant qu’il les enseignait, il raconta l’histoire suivante : —
      3 Écoutez bien, leur dit-il : le semeur vient de sortir pour aller semer.
      4 Pendant qu’il jette sa semence, il arrive que des grains tombent au bord du chemin ; les oiseaux viennent et les mangent.
      5 D’autres tombent sur un sol rocailleux où ils ne trouvent qu’une mince couche de terre ; ils ne tardent pas à lever, parce que la terre sur laquelle ils sont tombés n’est pas profonde.
      6 Mais quand le soleil monte haut dans le ciel et qu’il darde ses rayons, les petits plants sont vite brûlés et, comme ils n’ont guère de racines, ils dessèchent et meurent.
      7 D’autres grains tombent au milieu des ronces ; celles-ci grandissent et étouffent les jeunes pousses avant qu’elles n’aient produit leur fruit.
      8 D’autres encore tombent dans la bonne terre et forment des épis qui croissent et se développent jusqu’à maturité, avec un rendement de trente, soixante ou même cent pour un.
      9 Et Jésus d’ajouter : « Que celui qui est capable d’écouter s’efforce de bien comprendre ce que je viens de dire ».
      10 Lorsqu’ils furent seuls avec lui, ses intimes ainsi que les douze le questionnèrent sur le sens des paraboles qu’il venait de raconter.
      11 Il leur dit : — Vous avez reçu le privilège de comprendre les vérités cachées du règne de Dieu, mais pour les autres, pour ceux du dehors, tout cela n’est qu’histoires et images,
      12 de sorte qu’ils ont beau regarder de tous leurs yeux, ils ne saisissent pas ; ils ont beau écouter attentivement, ils ne comprennent pas ; de peur qu’un jour, ils ne se convertissent et ne reçoivent le pardon de leurs fautes.
      13 Puis il leur dit : — Vraiment, vous ne comprenez pas cette parabole ? Comment alors pourrez-vous comprendre toutes les autres paraboles ?
      14 Le semeur, c’est celui qui sème la parole.
      15 Certains hommes se trouvent « le long du chemin » où elle est semée : à peine l’ont-ils entendue que Satan vient arracher la parole que le semeur a déposée dans leur cœur.
      16 Puis il y a ceux qui reçoivent la semence « dans des endroits rocailleux » : quand ils entendent la parole, ils l’acceptent tout de suite avec joie,
      17 mais comme ils sont inconstants, ils ne lui permettent pas de s’enraciner en eux, de sorte qu’elle n’a qu’une influence éphémère. Si les difficultés surviennent, s’ils doivent souffrir ou subir la persécution à cause de cette parole, aussitôt ils vacillent dans leur foi et font défection.
      18 D’autres reçoivent la semence « parmi les ronces », ce sont ceux qui écoutent bien la parole,
      19 mais dans leur cœur s’insinuent, en même temps, les soucis de ce monde, l’attrait trompeur des richesses et toutes sortes d’autres désirs. Tout cela étouffe la parole entendue, qui ne porte aucun fruit dans leur vie.
      20 Enfin, il y a ceux qui reçoivent la semence « dans la bonne terre » : ce sont ceux qui écoutent la parole, qui l’assimilent et en qui elle porte du fruit. Un grain en donne trente, un autre soixante, un autre cent.
      21 Il leur dit aussi : — Est-ce qu’on apporte une lampe allumée pour la mettre sous une mesure à grains ou sous un lit ? Sa place n’est-elle pas sur son support ?
      22 Chaque mystère doit être dévoilé un jour. Si des choses ont été cachées, c’est pour être découvertes. Tout ce qui a été tenu secret est destiné à paraître au grand jour.
      23 Que celui qui est capable d’écouter s’efforce de bien comprendre ce que je viens de dire.
      24 Et il ajouta : — Faites bien attention à ce que vous entendez, car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous servez, et vous recevrez même un surplus.
      25 Car on donnera à celui qui sait conserver ce qu’il a, mais à celui qui ne garde rien, on ôtera même ce qu’il a reçu.
      26 Il dit aussi : — Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui a répandu de la semence dans son champ.
      27 À présent, qu’il dorme ou qu’il veille, au fil des jours et des nuits, le grain germe et la plante grandit sans qu’il s’en occupe. Il ne prend pas garde à la manière dont cela se passe.
      28 La terre travaille toute seule pour faire pousser le blé : d’abord la tige, puis l’épi vert et enfin les grains de blé.
      29 Et lorsque le grain est mûr, l’homme n’a plus qu’à y mettre la faucille, car la moisson est à point.
      30 Il continua en disant : — À quoi pourrions-nous encore comparer le règne de Dieu ? Par quelle nouvelle image pourrions-nous le représenter ?
      31 Tenez : il en est de lui comme d’un grain de moutarde : lorsque vous le jetez en terre, c’est la plus minuscule des semences du monde.
      32 Mais une fois semée, elle monte et devient plus grande que toutes les plantes du jardin. Elle pousse des rameaux si grands que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre.
      33 Par beaucoup de paraboles de ce genre, il annonçait à ses auditeurs la parole (de Dieu) en s’adaptant à leurs facultés de compréhension.
      34 C’est pourquoi il employait toujours des images en leur parlant et, lorsqu’il était seul avec ses disciples, il leur donnait l’explication de toutes ces paraboles.
      35 Ce même jour, à la tombée de la nuit, il leur dit : — Passons de l’autre côté du lac.
      36 Ils renvoyèrent la foule et emmenèrent Jésus dans la barque. D’autres bateaux les accompagnaient.
      37 Or, voilà que, soudain, un vent violent se déchaîne, les vagues se jettent contre la barque. L’eau commence à la remplir.
      38 Pendant ce temps, Jésus dort à l’arrière du bateau, la tête posée sur un coussin. Les disciples le secouent pour le réveiller : — Maître, lui crient-ils, tu ne vois pas que nous sommes en train de périr ? Tu ne t’en soucies pas ?
      39 Alors, il se lève, lance au vent un ordre impératif et crie à la mer : — Silence ! Tais-toi ! Le vent tombe, l’orage cesse. Un grand calme se répand sur les eaux.
      40 Puis il dit à ses disciples : — Pourquoi avez-vous eu si peur ? Qu’est-il arrivé à votre foi ? N’avez-vous pas encore confiance ?
      41 Mais eux sont saisis d’une grande crainte et ils chuchotent entre eux : « Qui peut bien être cet homme, pour que même le vent et les eaux du lac lui obéissent ? »

      Marc 5

      7 et lui crie de toutes ses forces : — Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t’en supplie, au nom de Dieu, laisse-moi tranquille, ne me tourmente pas !
      22 Survient un des chefs de la synagogue nommé Jaïrus. En voyant Jésus, il tombe à genoux devant lui
      34 Jésus lui dit : — Ma fille, ta foi t’a sauvée. Pars tranquille et sois guérie de ton mal.
      35 Pendant qu’il parle encore, des messagers arrivent de chez le chef de la synagogue pour lui dire : — Ta fille est morte, inutile de continuer à importuner le Maître.
      43 Jésus leur recommande instamment de n’en parler à personne et il leur ordonne de faire manger la jeune fille.

      Marc 6

      2 Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. La plupart de ses auditeurs étaient fort surpris : — D’où tire-t-il cela ? murmuraient-ils. Qui lui a donné cette sagesse ? Comment peut-il accomplir tous ces miracles ?
      12 Ils partirent donc et appelèrent les gens à changer de vie.
      14 Entre-temps, la réputation de Jésus se répandait partout. Son nom était dans toutes les bouches. Même le roi Hérode entendit parler de lui. On disait : — C’est Jean le Baptiseur ressuscité d’entre les morts ! Voilà pourquoi cette puissance qui opère des miracles agit par lui.
      21 Un jour pourtant, l’occasion favorable se présenta à Hérodiade pour l’exécution de son dessein. Pour fêter son anniversaire, Hérode organisa une grande fête à laquelle il invita les hauts dignitaires de sa cour, les officiers supérieurs et tous les notables de Galilée.
      34 Au moment de débarquer, Jésus aperçut une foule nombreuse. En la voyant, son cœur fut saisi de pitié, car ces gens étaient là comme des moutons sans berger. Et il se mit à leur parler longuement pour les instruire.
      37 Mais Jésus leur répondit : — Donnez-leur vous-mêmes à manger. Ils lui répliquèrent : — Voyons, comment veux-tu que nous allions acheter des pains, il faudrait bien deux cents deniers pour les faire manger !
      45 Aussitôt après cela, Jésus obligea ses disciples à remonter dans la barque pour passer avant lui sur la rive opposée du lac, vers Betsaïda, pendant qu’il congédierait lui-même la foule.

      Marc 7

      1 Une délégation de pharisiens et d’interprètes de la loi, venue de Jérusalem, se rassembla autour de Jésus.
      23 Toutes ces vilenies viennent de l’intérieur, ce sont elles qui souillent l’homme et le rendent impur.
      24 En partant de là, Jésus se rendit dans la région de Tyr. Il entra dans une maison et ne voulut pas qu’on sache qu’il était là, mais il ne réussit pas à cacher sa présence.
      27 Jésus répondit : — Il faut permettre aux enfants de la maison de se rassasier d’abord : ce n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. —
      36 Jésus recommanda aux assistants de n’en rien dire à personne, mais plus il le leur défendait, plus ils en parlaient.

      Marc 8

      18 Vous avez des yeux, mais vous ne voyez pas ; vous avez des oreilles, mais vous n’entendez pas ! Avez-vous tout oublié ?
      28 Ils lui répondirent : — Pour les uns, tu es Jean-Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, l’un des prophètes.
      29 Alors, il leur demanda : — Et vous, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : — Tu es le Christ, le Messie promis !
      31 À partir de ce moment, il commença à leur apprendre que le Fils de l’homme devait beaucoup souffrir, qu’il serait rejeté par les chefs des Juifs, les grands-prêtres et les interprètes de la loi, qu’on le ferait mourir et qu’il ressusciterait trois jours après.
      34 Là-dessus, Jésus appela la foule ainsi que ses disciples et leur dit : — Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il suive la trace de mes pas.
      35 En effet, celui qui est préoccupé de sauver sa vie (d’ici-bas), perdra sa vie (véritable), mais celui qui acceptera de perdre sa vie (ici-bas), par amour pour moi et pour l’Évangile, trouvera la (vraie) vie.
      36 Si un homme gagnait le monde entier au prix de sa vie, à quoi cela lui servirait-il ?
      37 Que pourrait-il bien donner pour la racheter ?
      38 Si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu des hommes infidèles et pervers de ce temps, le Fils de l’homme, à son tour, aura honte de lui quand il apparaîtra, environné de la gloire de son Père et escorté des saints anges.

      Marc 9

      1 — Oui, vraiment, je vous le déclare, ajouta-t-il, quelques-uns de ceux qui sont ici présents ne mourront pas avant d’avoir vu le règne de Dieu faire puissamment irruption dans ce monde.
      7 Entre-temps, un nuage se forma et les enveloppa. Une voix en sortit : — Celui-ci est mon Fils, celui que j’aime, écoutez-le.
      9 Pendant qu’ils descendaient de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu’ils venaient de voir, avant que le Fils de l’homme ne soit ressuscité d’entre les morts.
      10 Ils obéirent à cet ordre, tout en se demandant entre eux ce que voulaient dire ces mots : ressusciter d’entre les morts.
      11 Ils lui demandèrent : — Pourquoi les interprètes de la loi disent-ils qu’avant (l’arrivée du Messie), Élie doit d’abord venir ? —
      12 Certes, leur répondit-il, Élie doit venir d’abord pour remettre toutes choses en ordre, mais comment se fait-il que, d’après l’Écriture, le Fils de l’homme doive beaucoup souffrir et être traité avec mépris ?
      30 En partant de là, ils traversèrent la Galilée, mais Jésus désirait y passer sans se faire connaître,
      31 car il voulait se consacrer à l’instruction de ses disciples. Il leur répétait : — Le Fils de l’homme va être livré entre les mains des hommes. Ils le feront mourir, mais trois jours après qu’il aura été mis à mort, il ressuscitera.
      32 Eux ne comprenaient cependant pas le sens de ces paroles et ils n’osaient pas le questionner à ce sujet.
      33 Ils arrivèrent à Capernaüm. Quand ils furent rentrés à la maison, Jésus leur demanda : — De quoi avez-vous discuté en route ?
      34 Silence embarrassé, car durant le trajet, ils avaient discuté pour savoir à qui d’entre eux devait revenir la première place.
      35 Jésus s’assit, appela les douze et leur dit : — Si quelqu’un désire occuper la première place, qu’il prenne la dernière et se fasse le serviteur de tous.
      38 Jean lui dit : — Maître, nous avons vu quelqu’un qui chasse les démons en ton nom et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas. —
      41 Et même, si quelqu’un vous donne à boire, ne fût-ce qu’un verre d’eau, parce que vous appartenez au Christ, vraiment, je vous l’assure, son geste ne sera pas oublié. Il en sera récompensé.
      43 Si ta main te fait tomber dans le péché, coupe-la : mieux vaut entrer dans la vie avec une seule main que d’aller avec les deux dans l’enfer où le feu ne s’éteint jamais.
      47 Si c’est ton œil qui te pousse au mal et qui risque de causer ta chute, arrache-le et jette-le au loin : mieux vaut entrer borgne dans le royaume de Dieu que d’être jeté avec les deux yeux dans l’enfer
      48 où le ver rongeur ne meurt point et où le feu ne s’éteint jamais.
      49 En effet, chacun doit être (purifié) par le feu et (préparé pour Dieu comme on prépare l’offrande du sacrifice) avec du sel.

      Marc 10

      14 Lorsque Jésus s’en aperçoit, il se fâche et leur dit : — Laissez donc ces petits enfants venir vers moi et n’essayez pas de les en empêcher, car le royaume de Dieu appartient à ceux qui leur ressemblent.
      18 Pourquoi m’appelles-tu bon ? lui demande Jésus. Nul n’est bon, sauf Dieu.
      21 Jésus pose sur cet homme un regard plein d’affection et lui dit : — Une chose te manque… Va ! Vends tout ce que tu possèdes, donnes-en le produit aux pauvres, cela te fera un trésor au ciel. Ensuite, viens faire route avec moi.
      23 Jésus parcourt lentement du regard le cercle de ses disciples, puis il leur dit : — Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses, et qui y sont attachés, d’entrer dans le royaume de Dieu !
      24 Cette affirmation surprend les disciples, mais Jésus insiste : — Oui, mes enfants, vous ne savez à quel point il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu.
      27 Jésus les regarde droit dans les yeux et leur dit : — Oui, c’est tout à fait impossible aux hommes, mais non pas à Dieu, car pour Dieu, tout est possible.
      29 C’est vrai, lui répond Jésus, et je vous le promets : personne n’aura quitté maison, frères, sœurs, mère, père, enfants ou terres à cause de moi et de la Bonne Nouvelle
      33 Comme vous le voyez, nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands-prêtres et aux interprètes de la loi. Ils le condamneront à mort et le remettront entre les mains des étrangers
      35 Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de lui et lui disent : — Maître, nous avons une demande à t’adresser et nous voudrions que tu nous l’accordes, quelle qu’elle soit. —
      45 Car le Fils de l’homme lui-même n’est pas venu pour se faire servir, mais pour servir et donner sa vie pour payer la rançon de beaucoup d’hommes.
      46 Entre-temps, ils arrivent à Jéricho. Lorsque Jésus et ses disciples sortent de la ville, une foule nombreuse les accompagne. Le fils de Timée, Bartimée, un mendiant aveugle, est assis à sa place habituelle près de la route.
      47 Lorsqu’il entend dire que c’est Jésus de Nazareth, il se met à crier : — Jésus, Fils de David, aie pitié de moi !
      52 Va, lui dit Jésus, ta foi t’a guéri. À l’instant, il recouvre la vue et se joint à Jésus pour le suivre.

      Marc 11

      5 Des gens qui sont là les interpellent : — Holà ! Que faites-vous ? Qu’est-ce qui vous prend de détacher cet ânon ?
      10 Béni soit le règne qui commence, le règne de David, notre Père ! Gloire à Dieu au plus haut des cieux !
      12 Le lendemain, après avoir quitté Béthanie avec eux, il a faim.
      18 Lorsque la nouvelle parvient aux oreilles des chefs des prêtres et des interprètes de la loi, ils n’ont plus qu’une pensée : trouver un moyen de le faire disparaître discrètement. En effet, ils ont peur de lui et craignent son influence, car tout le peuple est frappé d’admiration pour son enseignement.
      20 Le lendemain matin, ils remarquent, en passant, que le figuier est devenu tout sec, des racines aux branches.
      25 Si vous êtes en train de prier et que vous avez du ressentiment contre quelqu’un, pardonnez les offenses qu’on peut vous avoir faites, pour que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne, lui aussi, vos offenses.
      27 Ils retournent à Jérusalem. Pendant que Jésus va et vient dans la cour du temple, les chefs des prêtres, les interprètes de la loi et les anciens s’approchent de lui et lui demandent : —

      Marc 12

      2 À la fin des vendanges, il envoie un de ses serviteurs aux vignerons pour percevoir d’eux la part de la vendange qui lui revient.
      4 Alors, le propriétaire leur envoie un deuxième serviteur ; ils l’accueillent avec une volée de pierres, le blessent à la tête et le renvoient après l’avoir insulté et lui avoir fait subir toutes sortes d’outrages.
      6 Il ne lui reste maintenant plus qu’une personne : son propre fils bien-aimé. À la fin, il tente sa dernière chance. Il le leur envoie, se disant : C’est mon fils, sûrement qu’ils le respecteront.
      9 À votre avis, que va faire le propriétaire de la vigne ? Il viendra certainement lui-même, fera exécuter les vignerons et louera le vignoble à d’autres.
      10 N’auriez-vous jamais lu ces paroles de l’Écriture :
      13 Cependant, ils ne tardent pas à lui envoyer une délégation de pharisiens accompagnés de quelques membres du parti d’Hérode pour lui tendre un piège et lui arracher, si possible, quelque parole compromettante.
      17 Et Jésus leur répond : — Rendez à César ce qui appartient à César, et donnez à Dieu ce qui revient à Dieu. Ils en restent tout décontenancés.
      18 Ensuite, les sadducéens, ceux qui nient la résurrection des morts, viennent le trouver. Ils lui posent une question : —
      24 Jésus leur dit : — Vous êtes complètement dans l’erreur, parce que vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu.
      28 À ce moment-là, un interprète de la loi, qui a entendu leur discussion et qui a remarqué avec quel à-propos Jésus a répondu aux sadducéens, s’approche et lui demande : — Quel est le commandement le plus important ?
      34 Jésus, voyant qu’il a donné une réponse judicieuse, lui dit : — Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. Après cela, personne n’osa plus l’importuner avec des questions.
      35 Plus tard, pendant qu’il enseignait dans la cour du temple, Jésus posa, à son tour, une question : — Comment les interprètes de la loi peuvent-ils prétendre que le Messie est un descendant de David ?
      42 Elle y mit deux piécettes de cuivre valant quelques centimes.

      Marc 13

      1 Lorsque Jésus s’éloigna du temple, un de ses disciples s’exclama : — Regarde, Maître, quelles belles pierres ! Quel édifice magnifique !
      2 Jésus lui répondit : — Oui, regarde bien ces grandes constructions : il ne restera pas une pierre sur l’autre, tout sera démoli.
      3 Puis il alla s’asseoir sur les pentes du mont des Oliviers, en face du temple. Pierre, Jacques, Jean et André le prirent à part et lui demandèrent : —
      4 Quand cela arrivera-t-il ? Et quel signe nous permettra de savoir que tous ces événements seront près de s’accomplir ?
      5 Là-dessus, Jésus commença un discours : — Soyez sur vos gardes, leur dit-il, et faites bien attention que personne ne vous induise en erreur.
      6 En effet, plusieurs viendront et se présenteront sous mon nom en disant : « Je suis le Messie », et ils induiront en erreur bien des gens.
      7 Quand vous entendrez parler de guerres et de menaces de conflits au près et au loin, ne vous laissez pas troubler : toutes ces choses doivent nécessairement arriver, mais la fin (du monde) ne viendra que plus tard.
      8 En effet, on verra se dresser race contre race, État contre État. Il y aura, tantôt ici et tantôt là, des tremblements de terre, de terribles famines et des calamités de toutes sortes. Ce ne seront que les premières douleurs de l’enfantement (d’un monde nouveau).
      9 Quant à vous, soyez sur vos gardes : on vous traduira en justice, on vous fera fouetter dans les synagogues, vous comparaîtrez devant des gouverneurs et des souverains à cause de moi, pour être mes témoins devant eux.
      10 Il faut avant tout que la Bonne Nouvelle soit proclamée à toutes les nations.
      11 Quand on vous emmènera pour vous traîner devant les tribunaux, ne vous inquiétez pas de ce que vous aurez à dire, n’essayez pas de préparer vos réponses à l’avance, mais dites simplement ce qui vous sera inspiré au moment même : les paroles que vous prononcerez ne viendront pas de vous, mais de l’Esprit saint qui parlera par votre bouche.
      12 Les hommes livreront leurs propres frères à la mort, les pères dénonceront leurs enfants, les enfants se mettront à accuser leurs parents et les feront condamner à mort.
      13 Il viendra un temps où le monde entier vous haïra, parce que vous portez mon nom. Mais celui qui tiendra ferme jusqu’au bout sera sauvé.
      14 Quand vous verrez l’horrible profanation usurpant une place qui ne lui revient pas (attention ! lecteur, réfléchis bien à ce que cela signifie) alors, ce sera le moment pour les habitants de la Judée de s’enfuir dans les montagnes.
      15 Que celui qui sera sur le toit en terrasse ne perde pas de temps à rentrer dans sa maison pour emporter quelque bien,
      16 que celui qui se trouvera dans les champs ne retourne pas sur ses pas pour chercher son manteau.
      17 Oui, ces temps seront durs pour les femmes qui attendront un enfant et pour celles qui auront à nourrir un bébé !
      18 Priez Dieu pour que votre fuite n’ait pas lieu en hiver
      19 car, en ces jours-là, la détresse sera plus terrible que toutes celles qu’on a connues depuis que Dieu a créé le monde, et jamais plus on ne verra pareille souffrance.
      20 Vraiment, si le Seigneur n’avait fixé une limite à ces jours, personne n’en réchapperait, mais il a abrégé ce temps de calamité par amour pour ceux qu’il a choisis pour qu’ils soient à lui.
      21 Si alors quelqu’un vous dit : « Voyez, le Christ est ici ! », ou : « Tenez, il est là ! », ne le croyez pas.
      22 De faux christs se lèveront, ainsi que de faux prophètes. Ils feront de grands miracles et produiront des signes extraordinaires pour que, si la chose était possible, même ceux que Dieu a choisis soient induits en erreur.
      23 Vous voilà prévenus, je vous ai tout annoncé d’avance pour que vous soyez sur vos gardes.
      24 Cependant, à cette même époque, après ces jours d’angoisse, le soleil se couvrira de ténèbres, la lune perdra sa clarté,
      25 les étoiles quitteront leur cours et tomberont du firmament ; les forces qui agissent dans le ciel seront bouleversées et le cosmos entier sera désorganisé.
      26 Alors, on verra apparaître le Fils de l’homme revenant sur les nuées, dans toute sa puissance et sa gloire.
      27 Il enverra ses anges d’un bout de la terre à l’autre pour rassembler, des quatre points cardinaux, ceux que Dieu a choisis.
      28 Que le figuier vous serve d’enseignement. Retenez cette image : quand ses rameaux deviennent souples et que ses feuilles poussent, vous en concluez que l’été est proche.
      29 Ainsi, vous aussi, quand vous verrez se produire tous ces événements, vous pouvez être certains que le Fils de l’homme est proche, il est comme aux portes de la ville.
      30 Je vous déclare solennellement que cette race ne passera pas avant que toutes ces choses ne se réalisent.
      31 Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront jamais.
      32 Personne ne sait quel jour et à quelle heure cela se produira : ni les anges du ciel ni même le Fils, non, personne sauf le Père.
      33 Ayez constamment les yeux ouverts, soyez vigilants et prêts, puisque vous ne savez pas quand viendra l’heure décisive.
      34 Tout se passera comme lorsqu’un homme part pour un long voyage : il quitte sa maison et en confie la responsabilité à ses serviteurs, il leur délègue son autorité et assigne à chacun sa tâche, il recommande à celui qui garde la porte d’être constamment vigilant à son poste.
      35 Veillez donc, vous de même, de peur qu’en arrivant à l’improviste, le maître de la maison ne vous trouve endormis.
      36 En effet, vous ne savez pas quand il reviendra : le soir, au milieu de la nuit, à l’aube ou dans la matinée.
      37 Je ne vous dis qu’une chose, et je la dis à tous : veillez !

      Marc 14

      1 On était à deux jours des fêtes de la Pâque et des pains sans levain. Les grands-prêtres et les interprètes de la loi cherchaient par quel moyen ils pourraient s’emparer de Jésus et le faire disparaître.
      5 Si on l’avait vendu, on en aurait tiré plus de trois cents deniers, qu’on aurait pu distribuer aux pauvres. Bref, ils ne lui ménagent pas leur reproches.
      11 Sa proposition les réjouit, et ils promirent de lui donner de l’argent. Dès lors, il chercha une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
      22 Au cours du repas, Jésus prend du pain et, après avoir demandé à Dieu de le bénir, il le brise et en distribue les morceaux à ses disciples en disant : — Prenez, c’est mon corps.
      24 Alors, il leur dit : — C’est mon sang par lequel Dieu scelle sa nouvelle alliance. Il va être versé pour beaucoup d’hommes.
      25 Vraiment, je vous l’assure : je ne boirai plus de ce fruit de la vigne avant le jour où je le boirai sous une forme nouvelle dans le royaume de Dieu.
      36 Père, implore-t-il, pour toi, tout est possible. Détourne de moi cette coupe, écarte cette épreuve. Toutefois, ne fais pas ce que je désire, mais que ta volonté soit faite.
      38 Veillez et priez pour ne pas céder à la tentation. Certes, l’esprit est plein de bonne volonté, mais la nature humaine est faible.
      43 À peine achève-t-il ces mots, que survient Judas, l’un des douze. Il est suivi d’une troupe armée d’épées et de gourdins, envoyée par les chefs des prêtres, les interprètes de la loi et les anciens.
      47 Mais l’un des assistants dégaine son épée, donne un coup au serviteur du grand-prêtre et lui coupe l’oreille.
      53 Jésus est conduit chez le grand-prêtre chez qui les chefs des prêtres, les anciens et les interprètes de la loi se réunissent au grand complet.
      54 Pierre, qui s’est hasardé à suivre Jésus à distance, parvient à se glisser jusque dans l’intérieur de la cour du grand-prêtre. Il se mêle aux gardes et s’assied près du feu pour se réchauffer.
      55 Pendant ce temps, les chefs des prêtres et tout le Conseil supérieur cherchent un témoignage contre Jésus permettant de le condamner à mort. Ils n’en trouvent cependant aucun.
      56 Certes, beaucoup de gens sont là et déposent contre lui toutes sortes d’accusations mensongères, mais leurs témoignages ne concordent pas.
      57 Enfin, quelques-uns se lèvent pour porter contre lui ce faux témoignage : —
      58 Nous l’avons entendu dire : « Je démolirai ce temple fait de main d’homme et, en trois jours, j’en reconstruirai un autre, qui ne sera pas fait de main d’homme ».
      59 Mais même là-dessus, leurs dépositions ne concordent pas.
      60 Alors, le grand-prêtre se lève au milieu de l’assemblée et prend lui-même l’interrogatoire en mains. — Eh bien, demande-t-il à Jésus, tu n’as rien à répondre à ce que ces gens-là viennent de déposer contre toi ?
      61 Mais Jésus garde le silence. Le grand-prêtre poursuit son interrogatoire : — Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ?
      62 Et Jésus répond : — Oui, je le suis ! Et, un jour, vous reverrez tous le Fils de l’homme siégeant à la droite du Dieu tout-puissant et revenant en gloire sur les nuées du ciel.
      63 À ces mots, le grand-prêtre déchire sa tunique en signe de consternation et s’écrie : — Qu’avons-nous encore besoin de témoins ?
      64 Vous avez entendu comme il a blasphémé contre Dieu ! Qu’en dites-vous ? Quel est votre verdict ? Alors, tous, à l’unanimité, le déclarent coupable de crime et passible de la peine de mort.

      Marc 15

      1 Dès l’aube, les chefs des prêtres délibèrent avec les anciens et les interprètes de la loi en assemblée plénière du Conseil supérieur, pour statuer sur le sort de Jésus. Ils le font ligoter avec des chaînes et l’emmènent pour le remettre entre les mains de Pilate.
      2 Celui-ci commence son interrogatoire en lui demandant : — Ainsi donc, tu es le roi des Juifs ! Jésus lui répond : — Tu le dis toi-même !
      3 Les chefs des prêtres multiplient leurs accusations contre lui.
      9 Pilate leur demande : — Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?
      11 Mais les chefs des prêtres travaillent la foule et l’incitent à demander plutôt la libération de Barabbas.
      12 Pilate leur redemande : — Dans ce cas, que voulez-vous que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ?
      26 Au-dessus de sa tête, on avait fixé un écriteau indiquant le motif de sa condamnation et portant ces mots : « Le roi des Juifs ».
      32 Lui, le Messie ? Le « roi d’Israël » ? Allons donc ! Qu’il descende maintenant de la croix pour que nous puissions voir et croire ! Même ceux qui étaient crucifiés à ses côtés lui lançaient des insultes.
      36 L’un d’eux courut tremper une éponge dans du vin aigre, la piqua au bout d’un bambou et la présenta à Jésus pour qu’il boive. — Laissez-moi faire, dit-il à ses compagnons ! Voyons si Élie va venir le tirer de là.
      38 Au même moment, le grand rideau du temple (qui séparait le lieu saint du lieu très-saint) se déchira en deux, de haut en bas.
      39 En voyant Jésus mourir ainsi, l’officier romain qui se tenait en face de la croix s’écria : — Cet homme était certainement fils de Dieu !

      Luc 8

      10 Si bien que, tout en regardant, ils ne voient rien ; tout en entendant, ils ne comprennent rien.

      Jean 6

      7 Rien que pour donner à chacun un petit morceau de pain, il faudrait disposer du salaire de près d’une année de travail, lui répond Philippe.

      Jean 12

      5 Pourquoi ce gaspillage ? Ce parfum vaut une fortune ! Si on l’avait vendu, on aurait pu donner aux pauvres le salaire d’une année de travail.
      40 Dieu les a aveuglés et il a endurci leurs cœurs, afin que leurs yeux ne voient pas, que leur intelligence ne saisisse pas, pour qu’ils ne se convertissent pas et que je ne puisse les guérir.

      Actes 1

      21 Que l’on choisisse donc l’un des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous,

      Actes 2

      23 Eh bien, cet homme a été livré entre vos mains. Notez bien que Dieu en avait décidé ainsi dans son plan et qu’il avait prévu que cela arriverait. Une fois qu’il était en votre pouvoir, qu’en avez-vous fait ? Vous l’avez tué en le faisant crucifier par la main des hommes qui ne connaissent pas Dieu.

      Actes 3

      13 C’est notre Dieu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos ancêtres qui vient ici de manifester la gloire de son serviteur Jésus, de ce Jésus même que vous avez livré aux Romains, et que vous avez renié devant Pilate au moment même où celui-ci s’était décidé à le remettre en liberté.
      14 Oui, vous avez repoussé celui qui était saint et juste. À sa place, vous avez réclamé comme une faveur la libération d’un assassin.
      26 C’est pour vous, en premier lieu, que Dieu a ressuscité son serviteur. Il l’a envoyé pour vous apporter de grandes bénédictions, elles seront vôtres à une condition : que chacun de vous se détourne de sa mauvaise voie.

      Actes 4

      11 Dans l’Écriture, il est question d’une pierre mise au rebut par les constructeurs et qui est devenue la pierre la plus importante, celle qui tient tout l’édifice. La pierre, c’est Jésus, et les constructeurs, c’est vous.

      Actes 10

      37 Vous avez sans doute appris ce qui s’est passé et comment cette Bonne Nouvelle s’est répandue dans toute la Judée. C’est dans la Galilée que tout a commencé après le temps où Jean appelait les foules à se faire baptiser.
      43 Tous les prophètes ont parlé de lui en disant que Dieu pardonnerait les péchés à tout homme qui se réclamerait de lui et placerait sa confiance en lui.

      Actes 28

      28 Et Paul ajouta : — Sachez-le donc : ce salut qui vient de Dieu est maintenant offert aux peuples qui ne sont pas juifs. Eux du moins, ils l’écouteront et l’accepteront.

      Romains 7

      1 Mes frères, vous connaissez bien la loi juive ; en tout cas, vous possédez tous suffisamment de notions juridiques pour savoir qu’une personne est soumise à la loi seulement de son vivant. Si elle meurt, la loi perd toute emprise sur elle.
      2 Ainsi, par exemple, une femme mariée est liée légalement à son mari tant que celui-ci est en vie. S’il vient à mourir, elle est dégagée de la loi matrimoniale qui l’unissait à lui.
      3 Si, du vivant de son époux, elle se donnait à un autre homme, elle serait taxée d’adultère. Après le décès de son conjoint, elle est légalement libre et ne commet donc pas d’adultère en épousant quelqu’un d’autre.
      4 Il en est de même pour vous, mes frères : la mort subie par le Christ est aussi la vôtre, puisque vous êtes devenus un avec lui. Cette mort a creusé un fossé infranchissable entre la loi et vous. Si vous êtes morts, le lien qui vous unissait à la loi est donc rompu. La loi n’a plus de pouvoir sur vous. Vous êtes par conséquent libres d’appartenir à un autre, de contracter une union avec lui, je veux dire : avec le Christ, le Ressuscité, qui vous a arrachés à la mort avec lui. Unis à lui, vous pouvez à présent porter des fruits pour Dieu et accomplir ce qui lui est agréable.
      5 Lorsque, livrés à nous-mêmes, nous croyions mener notre vie selon notre bon plaisir, c’étaient en fait nos instincts corrompus qui nous dictaient notre comportement. La loi ne réussissait qu’à exciter et attiser nos passions. Les désirs coupables, exaspérés par l’interdiction, nous poussaient au mal. Ils étaient si actifs dans nos membres que les fruits de notre vie nous destinaient à la mort.
      6 Mais maintenant, nous avons été soustraits au pouvoir de la loi. Oui, le tyran n’a pu retenir ses esclaves : la mort nous a fait sortir de la prison où la loi nous gardait captifs. À présent, nous possédons une nouvelle vie. Nous sommes libres de servir Dieu, et nous le servons, non plus comme sous le régime périmé du code légal, en étant assujettis à des prescriptions écrites, mais d’une manière spirituelle, avec les forces que nous donne l’Esprit du Christ en nous.
      7 Faudrait-il en conclure que « loi et péché sont une seule et même chose » ? Certes non ! Mais, par la loi, j’ai appris à identifier le péché et à prendre conscience de ma culpabilité. Par exemple, je n’aurais pas su que c’est mal de désirer ce que les autres possèdent, si la loi ne m’avait pas dit : Tu ne convoiteras pas. Je ne me serais jamais senti coupable sans cette déclaration.
      8 Mais alors, le péché qui était en moi a trouvé dans le commandement une occasion de se manifester ; il s’en est forgé une arme contre moi. L’interdiction même lui a servi pour susciter en moi toutes sortes de convoitises, la défense n’a fait qu’exciter mes mauvais désirs. Or, là où il n’y a pas de loi, le péché est inerte.
      9 Ah ! autrefois, avant d’être soumis à la loi, je vivais tranquille. Mais dès que survint le commandement, le péché s’éveilla à la vie –
      10 et moi, je mourus. Je pris conscience d’être un pécheur, c’est-à-dire un condamné à mort. Ainsi, la loi qui devait me servir de guide sur le chemin de la vie m’a, en fait, mené vers la condamnation et la mort.
      11 En réalité, le commandement devint l’instrument du mal qui a saisi cette occasion pour me séduire et me tuer,
      12 car la loi en elle-même est sainte et chaque commandement est saint, juste et bon.
      13 Est-il donc possible que quelque chose de bon en soi ait des conséquences si néfastes ? Le bien peut-il me faire mourir ? Évidemment non ! L’auteur de ce crime, c’est le péché. Sa véritable nature devait être démasquée. Or, en me donnant la mort par une bonne chose, il a montré son vrai visage : grâce au commandement, il est apparu dans toute sa virulence. Sa nature foncièrement maléfique a donc paru au grand jour.
      14 Nous savons que la loi a été inspirée par l’Esprit de Dieu. Elle est donc spirituelle, mais moi, je ne le suis pas. Je préfère laisser mes propres pensées me diriger. Et voilà pourquoi je suis comme un homme livré à lui-même, à la merci du péché, comme un esclave entre ses mains.
      15 Vraiment, je ne me comprends pas moi-même : mon comportement me désoriente et je ne reconnais pas mes propres actes : ma façon d’agir me paraît étrangère à moi-même. Je fais, non ce que ma volonté a décidé, mais ce que je déteste et que mon sens moral réprouve.
      16 Par mes convictions intimes, je rends hommage à la loi, mon être profond l’approuve et en reconnaît l’excellence. Mais c’est plus fort que moi. Je ne puis faire autrement.
      17 Le véritable acteur, ce n’est donc plus moi, mais le péché qui s’est installé en moi. C’est lui qui me pousse irrésistiblement à de mauvaises actions.
      18 Par expérience, je sais qu’en moi, c’est-à-dire dans mon être naturel, n’habite rien de bon. Ce n’est pas la bonne volonté qui me manque, mais plutôt la force de réaliser mes bonnes intentions.
      19 Je n’arrive pas à accomplir le bien que je me propose et je commets, malgré moi, le mal que j’étais pourtant décidé à éviter.
      20 Si donc je fais ce que je ne veux pas, je ne suis pas vraiment maître de moi-même. Celui qui me gouverne et me fait agir, ce n’est plus mon moi, c’est le péché qui a élu domicile en moi.
      21 Je vis en constante contradiction avec moi-même : je voudrais faire le bien, mais je constate que seul le mal est à ma portée, et je ne puis résister à ses sollicitations.
      22 Mon être intérieur adhère de tout cœur à la loi divine, il en approuve joyeusement les exigences.
      23 Cependant, je suis bien obligé de constater, en mon corps, l’empreinte d’une autre loi. Mes facultés humaines sont régies par un principe opposé à celui de ma raison et qui me met sans cesse en conflit avec la loi de ma conscience. Et cette force mauvaise me domine si bien que je me retrouve prisonnier sous la férule du péché qui est à l’œuvre dans mes membres.
      24 Quel déchirement terrible ! Infortuné que je suis ! Qui me libérera de l’emprise de ma nature pécheresse ? Qui affranchira mon corps de l’esclavage des mauvais instincts ?
      25 Dieu merci ! Il existe une issue : Dieu lui-même m’a délivré par Jésus-Christ notre Seigneur. (En résumé,) livré à moi-même et à mes propres forces, je suis, d’un côté, lié à la loi de Dieu par ma conscience et ma raison, mais d’un autre côté, je suis, dans ce que je vis concrètement, esclave de la loi du péché.

      Romains 8

      1 Mais maintenant, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui appartiennent à Jésus-Christ. Si nous sommes unis à lui, nous n’avons donc à redouter aucune sentence contraire,
      2 car nous vivons à présent sous un nouveau régime : celui du Saint-Esprit. Cet Esprit nous donne la vie qui était dans le Christ Jésus et nous introduit dans la communion avec lui. Cette puissance vivifiante de l’Esprit me soulève hors du cercle vicieux du péché et de la mort ; cet ordre nouveau me permet d’échapper au régime du mal qui me menait à la ruine.
      3 Car ce que la loi s’est révélé incapable de réaliser, Dieu lui-même l’a fait. Les commandements, en effet, n’ont pu produire en nous une vie sainte : la résistance de notre être instinctif les paralysait. L’impuissance de la loi est due à la faiblesse humaine : ma volonté égoïste est plus forte que les préceptes, mon désir de jouissance leur ôte toute force. Voilà pourquoi Dieu a envoyé son propre Fils sous la forme d’un simple homme, revêtu d’un corps semblable à notre corps accessible au péché. Dans cette chair pareille à la nôtre, Jésus a triomphé du péché, et notre nature pécheresse s’est vue condamnée et désarmée. En offrant sa vie en sacrifice pour le péché, il a brisé le joug du mal.
      4 Désormais, une vie juste, conforme aux exigences de la loi, devient possible – à condition de ne plus mener notre existence d’après les normes usuelles, suivant les impulsions de l’homme livré à lui-même, mais de placer toute notre conduite sous le contrôle de l’Esprit de Dieu.
      5 Aussi longtemps que l’homme veut disposer seul de sa vie, il ne parvient pas à se détacher de lui-même : tous ses désirs, ses intérêts et ses plans tournent autour de sa personne. Livré à lui-même, il tend vers ce qui est conforme à la nature de l’homme non régénéré. Mais ceux qui suivent les suggestions de l’Esprit se préoccupent de ce que Dieu désire et concentrent leur recherche sur les richesses spirituelles.
      6 Or, suivre la pente de l’homme livré à lui-même, se laisser mener par ses instincts, c’est aller à la mort, mais rechercher la pensée de l’Esprit, obéir à ses directives, voilà ce qui nous conduit à la vie et à la paix.
      7 La vieille nature de l’homme livré à lui-même est opposée à Dieu. L’homme qui la suit ne se soucie guère d’accomplir la volonté de Dieu exprimée dans sa loi ; il ne veut ni ne peut s’y soumettre.
      8 C’est pourquoi, aussi longtemps que l’homme vit pour lui-même, pour la satisfaction des désirs de son être naturel, il ne peut être approuvé de Dieu. Ceux qui suivent leurs tendances instinctives ne sauraient lui plaire.
      9 Mais vous, vous n’êtes plus au service de vos penchants naturels. Vous vivez sous le contrôle de l’Esprit de Dieu, vous suivez ses injonctions, si du moins il a fait sa demeure en vous. Évidemment, si quelqu’un n’a pas l’Esprit du Christ en lui, il ne fait pas partie des siens, ce n’est pas un vrai chrétien.
      10 Si, par contre, le Christ vit en vous (par son Esprit), vous êtes devenus des hommes nouveaux, votre corps a beau rester mortel à cause du péché, votre être intérieur est vivifié par l’Esprit parce que vous avez été déclarés justes.
      11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, alors celui qui a donné à Jésus une vie nouvelle fera aussi revivre vos corps mortels par son Esprit qui demeure maintenant en vous.
      12 Voilà pourquoi, chers frères, nous ne sommes plus tributaires de nos instincts. Si nous avons des obligations, ce n’est plus envers l’homme livré à lui-même : nous ne sommes plus obligés d’accomplir ce qu’il exige de nous.
      13 Si vous continuez à suivre ses impulsions et à le laisser régner en vous, vous marchez vers la mort. Par contre, si, par la puissance du Saint-Esprit, vous livrez à la mort les actes mauvais que vous accomplissez dans votre corps charnel, vous vivrez réellement.
      14 Car ceux qui se laissent diriger par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
      15 En effet, vous n’avez pas reçu un esprit servile ; l’Esprit qui vous a été donné ne vous transforme pas en esclaves, il ne vous ramène pas sous la férule de la crainte, il vous a introduits de plein droit dans la famille de Dieu, il a fait de vous les fils adoptifs de Dieu, ce qui nous permet de l’appeler : « Père, mon cher Père ».
      16 C’est encore l’Esprit saint qui atteste à notre esprit : « Oui, tu es un enfant de Dieu ».
      17 Enfants de Dieu ? Mais alors, nous sommes aussi ses héritiers. Nous aurons donc part à tous les trésors de Dieu, exactement comme le Christ, et tout ce que Dieu donne à son Fils sera aussi nôtre. Oui, si maintenant nous sommes unis à lui, si nous portons ses souffrances, nous serons aussi à ses côtés, associés à sa gloire dans le monde nouveau.
      18 J’estime d’ailleurs qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire à venir qui sera bientôt révélée. En comparaison de l’avenir magnifique que Dieu nous a préparé, les contrariétés de cette vie pèsent moins que rien.
      19 Une profonde nostalgie étreint toute la création. Elle attend avec un ardent désir la révélation (de la gloire) des fils de Dieu. Toutes les créatures aspirent à l’avènement de ce jour où Dieu manifestera la vraie nature de ses enfants.
      20 Car jusqu’à ce jour, la création, livrée au pouvoir du néant, tourne à vide : tout dépérit et meurt. Elle n’est pour rien dans cet état de choses ; contre son gré, sans aucune faute de sa part, mais par solidarité avec celui qui a failli, elle vit une existence sans but. Elle garde néanmoins un espoir :
      21 elle aussi sera délivrée un jour de son asservissement aux puissances de mort ; la tyrannie des perpétuels changements et les décadences inéluctables cesseront, et elle connaîtra la liberté dont les enfants de Dieu glorifiés jouiront.
      22 Nous le savons bien, en effet : jusqu’à présent un profond gémissement monte de la création. Oui, tous les êtres soupirent et souffrent dans une sorte de travail d’enfantement universel jusqu’à ce qu’un monde nouveau soit né.
      23 Ils ne sont pas les seuls : nous aussi, nous soupirons au plus profond de nous-mêmes et nous vivons dans une certaine tension, car nous avons seulement reçu l’Esprit divin comme un acompte. Ce cadeau de bienvenue offert par Dieu nous donne un avant-goût de la gloire future. Aussi attendons-nous avec patience à être établis (de plein droit) fils adoptifs de Dieu. Cette condition de vrais fils entraînera aussi pour nous la libération totale et la transformation de notre corps.
      24 Nous sommes bien sauvés dès à présent, mais la pleine réalisation de notre salut est encore à venir, elle est l’objet de notre espérance. Mais qui dit espérance dit attente. Espérer s’oppose donc à posséder, à voir. En effet, ce que je vois réalisé, ai-je encore besoin de l’espérer ?
      25 Espérer, c’est se porter vers l’invisible. Et nous attendons la réalisation de nos espérances avec la patience qui persévère en toute confiance.
      26 Ce même Esprit (qui nourrit notre espérance) nous soutient. Il nous prend en charge avec nos faiblesses et nous aide dans nos limitations présentes ; il vient à notre secours quand nous prions. De nous-mêmes, nous ne connaissons guère nos droits et nos devoirs en nous approchant de Dieu : nous ne savons pas prier efficacement, nous ne trouvons pas les paroles justes. Alors, l’Esprit lui-même intervient et plaide en notre faveur. C’est lui qui intercède en nous, sans paroles, dans ces soupirs qui montent du plus profond de nos cœurs.
      27 Et Dieu, qui lit dans les cœurs et y scrute les pensées les plus secrètes, comprend le langage de l’Esprit. Il connaît ses aspirations. Il sait discerner le sens de ces soupirs, car l’Esprit intercède pour nous, son peuple, en harmonie avec la volonté de Dieu.
      28 Nous savons, du reste, que les intentions bienveillantes de Dieu sont à l’origine de tout ce qui nous arrive : Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, car c’est conformément à son plan qu’ils ont été appelés (au salut).
      29 En effet, ceux que Dieu a enveloppés d’avance dans son plan d’amour, il les a aussi destinés, depuis le commencement, à porter son image. Il a décidé de faire d’eux ses enfants au même titre que son propre Fils et de les façonner pour qu’ils lui ressemblent, afin qu’il soit l’aîné d’une nombreuse famille de frères.
      30 Ceux à qui Dieu a réservé d’avance une telle destinée, il les a aussi appelés à venir à lui, ceux auxquels il a adressé son appel ont aussi été déclarés justes, et ceux qu’il a fait accéder à cette justice et à cette vie nouvelle ont été revêtus de la beauté de la sainteté, Dieu leur a accordé leur part de la gloire (céleste).
      31 Que dire de plus ? Si Dieu se place ainsi de notre côté, qui peut tenir contre nous ?
      32 Il n’a même pas épargné son propre Fils, mais l’a sacrifié pour nous sauver tous : comment ne nous donnerait-il pas aussi tout (ce dont il désire nous combler) ?
      33 Qui osera encore accuser les élus de Dieu ? Dieu lui-même les déclare justes et les acquitte.
      34 Qui pourrait les condamner ? Celui qui a subi la peine de mort pour eux, c’est Jésus-Christ. Bien plus, il est ressuscité ! Il est assis à la droite de Dieu et il plaide notre cause.
      35 Qu’est-ce qui pourra s’interposer entre l’amour du Christ et nous ? Nos soucis ou nos épreuves ? Lorsque nous sommes persécutés, que nous manquons de pain, d’habits ou d’argent, est-ce parce qu’il ne nous aime plus ? Quand nous sommes exposés au danger ou menacés d’une mort violente, est-ce le signe que Dieu nous a abandonnés ?
      36 Non, car l’Écriture nous rapporte cette prière : Parce que nous t’appartenons, Seigneur, nous sommes journellement en danger de mort. On nous considère comme des brebis destinées à l’abattoir.
      37 Mais dans tous ces combats, celui qui nous a tant aimés est près de nous ; avec lui nous restons vainqueurs et nous allons de victoire en victoire.
      38 Oui, j’en ai l’absolue certitude, rien ne pourra nous arracher à l’amour de Dieu : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les puissances infernales, ni les dangers présents ni l’incertitude de l’avenir. Aucune autre force de l’univers,
      39 qu’elle vienne d’en-haut ou de l’abîme, aucune autre créature, non, rien au monde ne peut ériger une séparation entre nous et l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur et dont nous jouissons en communion avec lui.

      Romains 9

      1 (J’en viens à présent à un point qui me tient particulièrement à cœur.) Ce que je dis est la pure vérité. Le Christ le sait, et ma conscience éclairée par le Saint-Esprit me le confirme.
      2 Un grand chagrin m’oppresse, j’éprouve une profonde tristesse et une douleur incessante dans mon cœur.
      3 Oui, j’en arriverais à souhaiter d’être moi-même banni de la communion avec le Christ, si cela pouvait contribuer au salut de mes frères juifs auxquels je suis uni par les liens du sang.
      4 (Quels privilèges sont les leurs !) Ils portent le nom d’Israël ( « vainqueur de Dieu »), Dieu les a traités comme des fils adoptifs. Ils jouissent de sa glorieuse présence. (N’est-il pas près d’eux dans le temple ?) Il a fait une alliance avec eux à plusieurs reprises, il leur a fait connaître sa volonté par ses commandements, il a établi leur culte et leur a assuré ses promesses.
      5 Les patriarches font partie de ce peuple, de grands hommes de Dieu sont parmi leurs ancêtres et même le Christ est issu de leur race, lui qui règne en tant que Dieu sur toutes choses : qu’il soit loué et béni à jamais ! Amen.
      6 (Israël s’est endurci,) mais cela ne veut pas dire que les promesses de Dieu soient devenues caduques. En effet, ceux qui sont issus du patriarche Israël ne font pas tous partie du véritable Israël de Dieu,
      7 comme les descendants d’Abraham ne sont pas tous des « fils d’Abraham », c’est-à-dire des enfants de Dieu, par le seul fait de leur naissance dans la famille du patriarche. Car Dieu a dit à Abraham : Les enfants d’Isaac seront ta véritable descendance ; eux seuls porteront ton nom,
      8 ce qui revient à dire que pour faire partie des enfants de Dieu, il ne suffit pas d’avoir Abraham pour ancêtre ; ce qui importe, c’est la promesse de Dieu : seuls les enfants nés selon l’esprit de cette promesse sont la véritable descendance d’Abraham.
      9 Car Dieu a donné sa promesse en ces termes : L’an prochain, à la même époque, je reviendrai, et Sara aura un fils.
      10 Un autre exemple : Rébecca. Ses enfants avaient un seul et même père : notre ancêtre Isaac.
      11 Avant leur naissance, par conséquent avant qu’ils n’aient fait ni bien ni mal, et pour bien prouver que Dieu avait déjà fixé son plan et
      12 que tout dépend, non du comportement des hommes ni de leurs mérites, mais du libre choix de Dieu, il fut dit à Rébecca : L’aîné servira le cadet,
      13 ce qui s’accorde avec cet autre texte de l’Écriture : Je me suis attaché à Jacob et séparé d’Esaü.
      14 Cela ne paraît-il pas étrange ? Dieu serait-il injuste ? Nullement.
      15 N’a-t-il pas dit expressément à Moïse : Je ferai grâce à qui je veux faire grâce et j’aurai pitié de qui je veux avoir pitié ?
      16 Les bénédictions de Dieu ne dépendent donc pas de nos efforts ; l’homme a beau vouloir les acquérir et faire tout son possible pour les avoir : tout découle de la compassion divine.
      17 Nous lisons dans l’Écriture que Dieu dit au pharaon : Je t’ai fait monter sur le trône pour montrer en toi ma puissance, afin que soit publié sur la terre entière qui je suis.
      18 Ainsi donc, Dieu use de compassion envers qui il veut et il endurcit qui il veut.
      19 J’entends ton objection : « Pourquoi alors Dieu fait-il des reproches ? Pourquoi accuse-t-il, puisque personne ne peut résister à sa volonté ? »
      20 Mais, pauvre mortel, qui es-tu donc pour critiquer Dieu, pour discuter avec lui ou lui demander des comptes ? Le vase demandera-t-il au potier : « Pourquoi m’as-tu façonné ainsi ? »
      21 N’est-il pas libre de faire de son argile ce qui lui plaît ? N’a-t-il pas le droit de fabriquer, avec la même glaise, un vase d’ornement et une jarre pour l’usage courant ?
      22 Dieu n’aurait-il pas le droit de montrer aussi son courroux et de faire connaître sa puissance ? Qu’as-tu alors à redire si, au lieu de détruire les objets de sa colère déjà mûrs pour le jugement, il continue à les supporter avec une infinie patience ?
      23 Il révèle du même coup aux objets de sa compassion les ressources infinies de sa grâce ; ainsi toute la richesse de sa gloire se déploie aux yeux de ceux qu’il destine à la partager un jour,
      24 c’est-à-dire à nos yeux ; ne sommes-nous pas ces « objets de sa compassion », nous qu’il a appelés, non seulement d’entre les Juifs, mais aussi d’entre les non-Juifs ?
      25 Rappelez-vous ce que dit le prophète Osée : Ceux qui, autrefois, n’étaient pas mon peuple seront nommés mon peuple ; celle que jadis personne n’aimait sera appelée ma bien-aimée.
      26 Au lieu même où on leur avait dit : Vous n’êtes pas mon peuple, on leur dira alors : Vous êtes les fils du Dieu vivant.
      27 Ésaïe, de son côté, déclare au sujet d’Israël : Même si ses enfants étaient aussi nombreux que le sable des grèves, seul un reste sera sauvé,
      28 car le Seigneur exécutera pleinement et promptement sa sentence sur la terre.
      29 Dans un autre passage, Ésaïe dit encore : Si l’Éternel des armées célestes ne nous avait laissé quelques descendants, nous en serions au même point que Sodome, nous aurions péri comme Gomorrhe.
      30 Que conclure ? Des peuples de tous les pays qui ne se souciaient pas de plaire à Dieu, ont été agréés par lui ; sans le chercher, ils ont trouvé comment être déclarés justes devant lui : en lui faisant confiance.
      31 Israël, par contre, qui a fait de grands efforts pour obtenir l’agrément divin en accomplissant les prescriptions de la loi, a manqué son but.
      32 Pourquoi ? Parce qu’au lieu de faire confiance à Dieu, les Israélites ont tenu à présenter des œuvres méritoires, ils ont voulu être sauvés grâce à leurs efforts. Ils ont buté contre la pierre dont parle l’Écriture :
      33 Voici, je place en Sion une pierre sur laquelle on tombera, un rocher auquel on se heurtera ; mais celui qui placera sa confiance en lui ne sera pas déçu.

      Romains 10

      1 Chers amis, je souhaite de tout cœur que mes frères israélites parviennent au salut et je le demande instamment à Dieu,
      2 car je sais par expérience qu’ils ont une véritable passion pour Dieu, et je suis témoin de leur zèle ardent pour sa cause. Leur passion n’est malheureusement pas fondée sur une vraie connaissance de Dieu, leur zèle est mal éclairé, mal orienté, de sorte qu’ils passent à côté de l’essentiel
      3 parce qu’ils n’arrivent pas à comprendre que c’est Dieu qui nous déclare justes en nous attribuant sa justice ; ils cherchent toujours à être justes par leurs propres moyens. Ils ne se soumettent donc pas à la justice offerte par Dieu.
      4 La loi devait conduire vers celui qui en est l’accomplissement : le Messie. Maintenant que le Christ a paru, le rôle de la loi a pris fin. À présent, la justice est donnée à tous ceux qui placent leur confiance en lui.
      5 Moïse écrit : L’homme qui veut s’assurer la faveur de Dieu par l’accomplissement de la loi devra obéir parfaitement à tout ce qu’elle ordonne : ainsi seulement il accédera à la vie.
      6 Le langage de la foi est tout différent : Pourquoi te proposer l’impossible ? Pourquoi vouloir escalader le ciel ? Le Christ n’en est-il pas descendu ?
      7 Pourquoi te demander : Qui ira dans l’abîme ? Le Christ n’est-il pas ressuscité des morts ?
      8 Que dit donc la justice reçue par la foi ? La parole de Dieu est toute proche de toi, Elle est dans ta bouche et dans ton cœur. Or, il ne s’agit de rien d’autre que de la parole que nous annonçons et à laquelle il suffit de croire.
      9 En effet, si de « ta bouche », tu professes que Jésus est Seigneur, et si, de tout « ton cœur », tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé,
      10 car celui qui, de tout son cœur, a placé sa confiance en Dieu, a été déclaré juste par lui. Celui qui, de sa bouche a rendu témoignage à sa foi, Dieu l’a sauvé.
      11 C’est aussi ce que dit l’Écriture : Quiconque attend tout de Dieu et place en lui sa confiance ne sera pas déçu.
      12 S’il est dit « quiconque », c’est donc que Dieu ne fait pas de différence entre Juifs et non-Juifs. Il est le Maître du monde, le Seigneur de tous, et il distribue généreusement ses trésors à tous ceux qui les lui demandent,
      13 car il est écrit : Quiconque l’invoquera comme Seigneur sera sauvé.
      14 Mais comment l’invoquer si l’on n’a pas appris à croire en lui et à lui faire confiance ? Et d’où viendrait cette foi si l’on n’a jamais entendu parler de lui ? Et comment en entendre parler, s’il n’y a pas de messagers pour proclamer la Bonne Nouvelle ?
      15 Mais encore : comment quelqu’un s’arrogera-t-il la charge de proclamer l’Évangile s’il n’a reçu aucun ordre de mission ? Qu’il est beau, est-il écrit, de voir venir les messagers de bonnes nouvelles, c’est-à-dire les prédicateurs de l’Évangile.
      16 Malheureusement, tous n’ont pas accepté cet Évangile. Ésaïe déjà se plaignait : Seigneur, qui ajoute foi à ce que nous prêchons ?
      17 Donc, la foi naît lorsqu’on entend prêcher l’Évangile, et le message qui suscite la foi, c’est celui qui, sur l’ordre du Christ, s’appuie sur sa parole et sur sa venue.
      18 Mais alors, les Israélites n’auraient-ils pas entendu prêcher l’Évangile ? Certes si (car il est écrit) : La voix (des prédicateurs de la Bonne Nouvelle) a retenti par toute la terre. Leur parole est parvenue jusqu’aux confins du monde habité.
      19 Je demande alors : les Juifs n’auraient-ils pas compris ce message ? Moïse déjà nous donne la réponse : Je vous rendrai jaloux des gens des autres pays qui, à vos yeux, sont des peuples sans valeur, j’exciterai votre envie par ceux que vous jugerez inintelligents. (Si donc les peuples inintelligents ont compris le message, Israël, à plus forte raison, a pu le comprendre.)
      20 Ésaïe pousse la hardiesse jusqu’à dire : J’ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis révélé à ceux qui ne se souciaient pas de moi et ne me demandaient rien.
      21 Parlant d’Israël, par contre, Dieu dit : À longueur de journée, j’ai tendu mes mains vers un peuple rebelle, vers une nation incrédule et récalcitrante.

      Romains 11

      1 On peut donc se demander : « Dieu aurait-il définitivement rejeté son peuple ? » Certainement pas ! Ne suis-je pas moi-même israélite, de la race d’Abraham, de la tribu de Benjamin ?
      2 Non, Dieu n’a pas repoussé ce peuple qu’il avait choisi comme sien depuis si longtemps. Rappelez-vous l’histoire d’Élie dans l’Écriture. Se présentant devant Dieu, le prophète se plaint d’Israël :
      3 Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont démoli tes autels. J’ai survécu, moi seul, et voilà qu’ils en veulent à ma vie.
      4 Et que lui répond Dieu ? (Tu n’es pas seul.) Il reste sept mille hommes que j’ai préservés pour moi et qui ne se sont pas prosternés devant les images de Baal.
      5 Il en est de même aujourd’hui. À présent encore subsiste un reste de fidèles, un petit nombre de croyants que Dieu, dans sa grâce, a choisis pour les sauver.
      6 Si donc cela provient de la grâce, les œuvres ne jouent plus de rôle, car si nos mérites avaient quelque poids, parler de grâce serait un non-sens.
      7 Quelle est donc, au juste, la situation actuelle ? Ce que le peuple d’Israël cherchait avec beaucoup de zèle, il ne l’a pas trouvé ; un reste seulement, une minorité choisie par Dieu, l’a découvert. Les autres sont devenus de plus en plus insensibles, ils se sont endurcis contre la vérité.
      8 Dieu a frappé leur esprit de torpeur, leurs yeux de cécité et leurs oreilles de surdité, et il en est ainsi jusqu’à aujourd’hui.
      9 C’est bien (de ce même jugement) que parle David : Que leur table devienne pour eux un piège, un filet, une cause de chute, un juste châtiment.
      10 Que leurs yeux s’enténèbrent jusqu’à perdre la vue, Et qu’ils courbent sans cesse le dos.
      11 Je demande alors : si le peuple d’Israël est tombé si bas, est-ce pour être irrémédiablement et définitivement perdu ? Au contraire, grâce à sa chute, le salut est devenu accessible à tous les peuples afin d’exciter son émulation.
      12 Car si son faux pas a été, pour les autres peuples, la source de riches bénédictions, et si son appauvrissement a fait la fortune du monde, quels bienfaits entraîneront son retour à Dieu et sa totale participation au salut !
      13 Je m’adresse ici particulièrement aux chrétiens d’autres origines. Je suis apôtre des non-Juifs, missionnaire parmi eux, et j’en suis fier. Je veux consacrer toutes mes forces à ma tâche afin de faire honneur à mon ministère.
      14 Car je pense que, même pour le peuple juif, il a une grande importance. Peut-être, en présentant l’Évangile aux autres peuples, parviendrai-je à rendre jaloux ceux de ma race et à stimuler leur émulation, afin d’en conduire au moins quelques-uns au salut.
      15 Par leur mise à l’écart, le reste du monde a trouvé accès auprès de Dieu. Combien plus leur réintégration contribuera-t-elle à susciter la vie au sein de la mort !
      16 En effet : Si les prémices du pain offert à Dieu sont saintes, toute la pâte le devient. Si la racine est dédiée à Dieu, les branches aussi lui appartiennent.
      17 Il est vrai : quelques branches ont été coupées. Toi qui n’es pas juif, tel une branche d’olivier sauvage, tu as été greffé à leur place sur le tronc. Tu participes donc à toute la vie de l’arbre tout autant que les vraies branches ; sa racine puise pour toi, sa sève te nourrit.
      18 Tu n’as cependant pas la moindre raison de t’enorgueillir ou de te croire meilleur que les anciens rameaux. Si tu étais tenté de les mépriser, souviens-toi que ce n’est pas toi qui portes la racine, mais c’est elle qui te porte.
      19 « Oui, objecteras-tu peut-être, mais ces branches ont été coupées afin que je puisse être greffé à leur place ».
      20 Fort bien ! Les Juifs ont été retranchés. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas placé leur confiance en Dieu. Tu occupes leur place, et c’est à ta foi que tu le dois. Mais n’en tire pas gloire ! Sois plutôt sur tes gardes.
      21 Car si Dieu n’a pas épargné les branches naturelles, il ne t’épargnera pas non plus.
      22 Considère donc à la fois la bonté et la sévérité de Dieu. Sa sévérité s’est appesantie sur ceux qui sont tombés ; sa bonté se manifeste à ton égard ; elle reposera sur toi aussi longtemps que tu t’y cramponneras et que tu persévéreras dans le bien. Sinon, toi aussi, tu seras retranché.
      23 En ce qui concerne les Israélites, s’ils ne s’obstinent pas dans leur incrédulité, ils pourront à leur tour être regreffés. Dieu en a le pouvoir.
      24 Si toi, qui appartenais à un olivier sauvage, tu en as été coupé pour être greffé, contrairement à ta nature, sur un olivier cultivé, combien sera-t-il plus facile de regreffer des rameaux nobles sur leur arbre d’origine !
      25 J’aimerais, chers frères, vous confier un secret resté caché jusqu’ici, afin que vous ne persistiez pas dans l’erreur en croyant tout savoir. Une sorte d’endurcissement est tombé sur une partie d’Israël. Ils sont devenus insensibles au message de Dieu et le resteront jusqu’au jour où le nombre total de tous les peuples (destinés à entrer en possession du salut) sera complet.
      26 Dans ces conditions, tout Israël parviendra au salut. Il est écrit : De Sion viendra le Libérateur qui éloignera de Jacob toute désobéissance.
      27 Ce sera là ma véritable alliance avec eux, Lorsque j’enlèverai leurs péchés.
      28 Dans le temps présent, les Juifs sont devenus ennemis de Dieu parce qu’ils refusent l’Évangile. Vous en bénéficiez. Cependant, l’élection divine n’en est pas devenue caduque pour autant. Ils restent élus, et Dieu les aime encore, ne fut-ce qu’à cause de leurs ancêtres.
      29 Car si Dieu, dans sa grâce, fait des cadeaux, s’il appelle des hommes, il ne le regrette pas : ses dons et ses vocations sont irrévocables.
      30 Les Juifs passent maintenant par l’itinéraire que vous avez suivi : autrefois, vous avez désobéi à Dieu, vous avez refusé de l’écouter ; à présent, parce qu’Israël a désobéi à son tour, vous avez obtenu son pardon, vous avez fait l’expérience que Dieu a compassion de vous.
      31 Ils désobéissent actuellement à Dieu, vous assurant ainsi l’accès à sa grâce. Cela leur arrive pour qu’ils bénéficient à leur tour de sa miséricorde, maintenant que Dieu vous a manifesté sa pitié.
      32 Car Dieu a emprisonné tous les hommes dans leur propre désobéissance afin de pouvoir témoigner sa bienveillance à tous.
      33 Merveilleuse complexité des plans de Dieu ! Quelles richesses de grâce ! Quelle profonde sagesse ! Quelle science illimitée ! Que ses décisions sont insondables et ses chemins mystérieux !
      34 Qui oserait se targuer de comprendre toute la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ?
      35 Qui lui a fait des dons pour devoir être payé de retour ?
      36 Tout vient de lui, tout vit par lui et pour lui : source, centre et but de l’univers, à lui soit la gloire à jamais ! Amen.

      Galates 3

      1 Ah ! mes pauvres amis galates ! Que vous êtes donc insensés ! Qui vous a fascinés ainsi ? On dirait que vous avez été ensorcelés ! Ne vous ai-je pas dépeint Jésus-Christ, le crucifié, comme s’il avait été cloué à la croix sous vos yeux ? Où est restée votre compréhension de sa mort ?
      2 Je ne vous poserai qu’une seule question : comment avez-vous reçu le Saint-Esprit ? Était-ce parce que vous aviez accompli strictement les œuvres exigées par la loi, parce que vous aviez observé toutes les ordonnances rituelles, ou bien plutôt parce que vous avez accueilli avec foi le message de la Bonne Nouvelle ?
      3 Manquez-vous à ce point d’intelligence ? Vous avez commencé votre vie chrétienne avec l’Esprit de Dieu, et vous voulez la parachever par vos propres efforts ? Croyez-vous que vous atteindrez la perfection par des pratiques toutes matérielles ?
      4 Avoir fait tant d’expériences exaltantes pour rien ! Auriez-vous vraiment reçu de si grandes bénédictions inutilement ? Valait-il la peine de tant souffrir pour tout oublier ensuite ? J’ai peine à le croire ! Et encore, si c’était pour rien !
      5 Lorsque le Seigneur vous donne son Esprit, lorsqu’il agit puissamment parmi vous, opérant des prodiges étonnants, pourquoi le fait-il ? Parce que vous avez observé la loi juive ? N’est-ce pas plutôt parce qu’après avoir entendu prêcher l’Évangile, vous l’avez accepté avec foi ?
      6 Voyez Abraham ! Son expérience a été identique à la vôtre : il a fait confiance à Dieu et a pris ses paroles au sérieux, c’est pourquoi il a été en règle avec Dieu : son acte de confiance lui a valu d’être considéré comme juste.
      7 Ainsi, seuls ceux qui placent toute leur confiance en Dieu sont les vrais fils d’Abraham.
      8 Cela est consigné depuis longtemps dans l’Écriture. L’écrivain sacré savait d’avance que Dieu accepterait les non-Juifs sur la base de leur foi. C’est pourquoi nous trouvons dans la Bible cette promesse faite il y a plusieurs siècles à Abraham et dans laquelle tout l’Évangile est contenu : Je te bénis, et tu seras une source de bénédictions pour toutes les nations.
      9 Par conséquent, tous ceux qui s’approchent de Dieu avec confiance et qui se reposent sur lui ont part à la bénédiction de l’homme de foi que fut Abraham. Ceux qui se remettent entre les mains de Dieu jouissent de la faveur divine.
      10 Par contre, ceux qui se fatiguent à observer une loi, se fiant à leurs principes moraux pour être sauvés, se condamnent à être déçus. En effet, ceux qui en restent aux œuvres, comptant sur leurs efforts et leurs mérites pour être en règle avec Dieu, demeurent sous un régime de malédiction. Ils tombent sous le coup de cette parole : Maudit soit quiconque n’accomplit pas intégralement tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, maudit soit celui qui ne persévère pas dans la pratique de tout ce qu’elle exige.
      11 Personne ne trouvera la vie véritable et ne sera déclaré juste devant Dieu en obéissant aux commandements de la loi. Cela découle avec évidence de cette autre parole de l’Écriture : Celui qui place sa confiance en Dieu sera déclaré juste, sa foi sera pour lui source de vie.
      12 Or, le principe légal n’a rien à voir avec un acte de confiance. Sous le régime de la loi, la foi ne joue aucun rôle. Tout obéit à la règle : C’est par l’accomplissement de toutes ces prescriptions qu’on trouvera la vie.
      13 Mais à présent, le Christ nous a affranchis de l’esclavage du régime légal. Il a payé cher notre liberté, car il a pris sur lui la malédiction divine. En effet, n’est-il pas écrit : Maudit soit quiconque est pendu au gibet ?
      14 Il l’a fait pour que la bénédiction d’Abraham s’étende à tous les peuples qui entrent en communion avec lui. C’est donc bien par la foi que nous recevons le don de l’Esprit promis par Dieu.
      15 Chers frères, permettez-moi de prendre un exemple dans la vie quotidienne. Lorsqu’un homme, et ce n’est pourtant qu’un homme, a rédigé ses dernières volontés en bonne et due forme, une fois que ce testament est signé et légalisé, personne n’a plus le droit de l’annuler ou de le modifier par l’adjonction de clauses nouvelles.
      16 Or, c’est sous la forme d’un testament que Dieu a donné ses promesses à Abraham. Il est dit textuellement qu’il les a faites à lui et à son héritier. Notons en passant qu’il n’est pas dit « à ses héritiers », comme s’il s’agissait de plusieurs bénéficiaires. Le terme est bien au singulier : et à ton héritier. Cela ne peut se rapporter qu’à un seul : au Christ.
      17 Eh bien, je dis ceci : un acte a été passé solennellement par Dieu, en bonne et due forme, il est donc juridiquement valable, et la loi, survenue 430 ans plus tard, ne saurait le casser. Elle ne peut donc pas annuler la promesse.
      18 Mais si l’héritage du salut dépendait de l’accomplissement de la loi, il ne reposerait plus sur la promesse et les croyants ne pourraient pas en bénéficier. Or, c’est bien par une promesse que Dieu a accordé sa faveur à Abraham ; l’héritage lui a été assuré comme un cadeau.
      19 Alors, direz-vous : « Pourquoi la loi ? Quel est son rôle ? » Elle a été surajoutée pour mettre en évidence les transgressions de l’ordre divin et rendre les hommes conscients de leur péché. C’était une mesure transitoire qui devait rester en vigueur jusqu’à la venue de « l’héritier » d’Abraham que concernait la promesse. La loi était donc une sorte d’intérim. Elle a d’ailleurs été promulguée par des anges et remise aux mains d’un médiateur (Moïse). Or, quand il est question d’un médiateur, c’est que deux parties sont en présence.
      20 Dans un testament, par contre, un médiateur n’a aucun rôle à jouer. Mais, en donnant sa promesse, Dieu était seul à agir : il s’est engagé, lui seul, sans aucun intermédiaire.
      21 « La loi serait-elle donc en contradiction avec les promesses divines ? » Pas le moins du monde. Ah ! sans doute, s’il avait été donné une loi capable de procurer la vraie vie et s’il existait des gens observant parfaitement cette loi, ils seraient approuvés de Dieu. Dans ce cas, la loi serait effectivement un moyen d’être à l’abri de tout reproche.
      22 Mais les choses sont tout autres. D’après le témoignage de l’Écriture, l’humanité entière vit sous la domination du péché. Seuls les croyants participent à la bénédiction promise. Par la foi en Jésus-Christ, les dons de Dieu sont devenus accessibles à tous ceux qui croient en lui.
      23 Avant l’ère de la foi, nous étions enfermés comme dans une prison, étroitement gardés par la loi, notre geôlière. Nous attendions la foi qui devait être révélée.
      24 On pourrait dire aussi que la loi était la gouvernante chargée de nous surveiller et de nous éduquer jusqu’au jour où elle pourrait nous mener à l’école du Christ. Elle nous a donc préparés à être déclarés justes par le moyen de la foi.
      25 Depuis que la foi est venue, la gouvernante n’a plus de raison d’être. Nous ne sommes plus soumis à son autorité.
      26 Maintenant, vous tous qui croyez en Jésus-Christ, vous êtes fils de Dieu à cause de votre foi, vous êtes admis dans la communion de Jésus-Christ.
      27 Oui, vous tous, lorsque vous avez été baptisés pour le Christ, immergés dans une communion spirituelle avec lui, vous vous êtes revêtus du Christ, vous avez pris sa ressemblance, son caractère.
      28 Maintenant, il n’y a plus de place pour les discriminations faites par les hommes : plus de différence entre Juif et Grec, serviteur et maître, homme et femme. Toutes ces distinctions humaines tombent. Unis au Christ, vous ne faites plus qu’un.
      29 Si donc vous lui appartenez, vous êtes aussi la vraie descendance d’Abraham et aussi, par conséquent, ses héritiers, comme Dieu l’a promis.

      Galates 4

      4 Mais, lorsque les temps de notre minorité furent révolus, au terme fixé par Dieu, il envoya son Fils qui naquit d’une femme, comme tous les hommes, et se soumit à la juridiction de la loi.
      6 Nous sommes bien des fils. Un fait le prouve : Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit s’adresse à Dieu, comme Jésus-Christ, en l’appelant Abba, c’est-à-dire : Père, cher Père.

      Galates 5

      13 Oui, mes frères, c’est à une pleine liberté que vous avez été appelés. Mais cela ne signifie pas qu’il faille en abuser et laisser libre cours à vos instincts ! Que votre liberté ne serve pas de prétexte pour vivre comme des hommes livrés à eux-mêmes et pour assouvir vos convoitises. Qu’au contraire, l’amour vous incite à vous rendre serviteurs les uns des autres.

      Hébreux 10

      20 Il en a frayé le chemin, un chemin nouveau qui nous mène à la vie au-delà du voile du sanctuaire. Il a pu l’inaugurer parce qu’il a pris sur lui la nature humaine (et qu’il a offert) son corps (en sacrifice).
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