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OSÉE

Le premier des douze « petits prophètes ». L'une des plus grandes personnalités de l'A.T. Il a fait jaillir dans le monde des âmes une source d'eau vive que rien, par la suite, n'a pu tarir.

1.

La personne d'Osée.

Nous avons sur elle un petit nombre de renseignements précis. Il était fils d'un nommé Bééri (Os 11), et sa femme s'appelait Gomer, fille (c-à-d, probablement originaire) de Diblaïm (Os 13). Conformément à une habitude chère aux prophètes, il avait appelé ses enfants de noms symboliques (Os 1:5,6,9) par lesquels s'exprimait son profond pessimisme en présence de la situation morale et politique de la nation où il vivait : Jizréel (écho lointain et sévère du massacre par lequel Jéhu avait exterminé la famille d'Achab, 2Ro 9 et 2Ro 10) ; Lo-Ruhama (celle dont on n'a pas pitié) ; Lo-Ammi (pas mon peuple). D'autre part, Os 2:1 paraît signifier que le ménage du prophète fut troublé par des événements douloureux (voir plus bas, parag. 3).

Quelques indications plus générales sur la personnalité d'Osée ressortent d'une étude attentive de son livre. Comme Amos, il prophétise dans le royaume du Nord, mais, à la différence de son prédécesseur, qui était venu des montagnes de Juda, il appartient, lui, selon toute vraisemblance, au terroir d'Israël. Il cite en effet uniquement des localités ressortissant au royaume des Dix Tribus, et les spécialistes croient pouvoir reconnaître chez lui quelques formes particulières à l'hébreu septentrional. On est en droit aussi d'affirmer avec certitude qu'il est un rural. Il parle des « villes » d'une manière abstraite et dédaigneuse (Os 8:14 13:10) et de la vie des champs, au contraire, avec une compréhension et une poésie qui font penser aux paraboles de l'Évangile. Il connaît le monde des plantes (Os 2:15 9:10 10:1,4) et les labeurs de la culture et de la moisson (Os 10:11,12) ; il est familier avec le travail des bêtes domestiques (Os 10:11 11:4) et avec le vol des oiseaux (Os 7 8:1) ; il a vu les animaux sauvages et la menace qu'ils font peser sur les habitants de la campagne (Os 5:14 13:7 et suivant). Enfin et surtout, comme tout bon citoyen des champs, il est sensible à la rosée (Os 6:4), à la pluie fécondante (Os 6:3), au vent d'Orient qui dessèche toutes choses (Os 13:5). Déjà là se marque la qualité de son âme sensible et vibrante.

--On a soutenu qu'il appartenait à une famille sacerdotale. Mais sa sévérité à l'égard des prêtres rend cette hypothèse peu probable. Par contre il n'y a pas lieu de douter qu'il ait porté officiellement (à la différence d'Amos) le nom de prophète (Os 9:7). Mais il a condamné le prophétisme vulgaire avec la même force que le sacerdotalisme (Os 4:5) et les noms qu'il a donnés à ses enfants semblent bien montrer que, dès le début, il s'est distingué des bandes de prophètes courtisans qui gagnaient leur vie à prophétiser le bonheur. En tout cas, la passion qui anime ses oracles, la souffrance qu'ils expriment, la puissance spirituelle qui s'en dégage prouvent que dans l'âme de ce prophète « de profession » habitait une admirable « vocation ».

2.

L'époque d'Osée.

La suscription du livre mentionne, comme contemporains du prophète, Ozias, Achaz, Ézéchias, rois de Juda, et Jéroboam, fils de Joas, roi d'Israël (Os 11). Comme toute l'activité d'Osée a eu pour théâtre le royaume du Nord, il est normal de penser que les noms des rois de Juda sont ici adventices, ajoutés par un copiste de bonne volonté à l'usage des lecteurs Judéens du livre, à une époque postérieure. Quant au Jéroboam fils de Joas, roi d'Israël, que la suscription cite in fine, c'est le personnage connu dans l'histoire sous le nom de Jéroboam II le dernier grand roi des Dix Tribus, dont le gouvernement fut marqué par des succès'politiques et un essor économique remarquables, et qui mourut, après un règne de 40 ans, en 744. Il semble d'ailleurs probable que les mots : « au temps de Jéroboam » ne concernent que le contenu des chap. 1-3 d'Osée, lesquels alors seraient de peu antérieurs à 744.

--Les chap. 4-14, par contre, se révèlent comme étant en pleine harmonie avec la période excessivement troublée qui s'ouvre pour Israël avec l'assassinat, après six mois seulement de règne, de Zacharie, fils de Jéroboam II A ce moment, les facteurs extérieurs viennent se joindre aux dissensions intestines pour affaiblir le royaume un moment si prospère. C'était l'affaiblissement de la puissance assyrienne qui avait valu aux petites nations de l'Asie Antérieure quelques années de tranquillité. Mais l'avènement de l'énergique Tiglath-Piléser III (745-727) rend à la grande puissance mésopotamienne sa vigueur combative. Et pendant ce temps, à Samarie, les révolutions de palais se succèdent. Challoum, meurtrier et successeur de Zacharie, ne règne qu'un mois. Il est remplacé par Ménahem, qui garde le pouvoir 10 ans mais est obligé de verser un lourd tribut au roi d'Assyrie triomphant. Pékahia, son fils, au bout de 2 ans, est victime d'une nouvelle conspiration qui met sur le trône Pékah, fils de Rémalia. Celui-ci a la désastreuse idée d'entreprendre (735). de concert avec Retsin, de Damas, une guerre fratricide contre le royaume de Juda. Appelé au secours par les Jérusalémites affolés, Tiglath-Piléser, se hâte de profiter de l'occasion, et il enlève au royaume d'Israël une bonne partie de son territoire, emmenant les habitants en captivité. Ceci n'est du reste qu'une préface à des événements plus graves. Pékah, assassiné par les partisans de la soumission à l'Assyrie, est remplacé par Osée, fils d'Ela, qui paie d'abord fidèlement tribut aux vainqueurs, mais qui ne sait pas résister aux intrigues politiques provoquées dans toute la région par la mort de Tiglath-Piléser, et qui attire ainsi sur son pays une nouvelle attaque assyrienne, dont l'aboutissement sera, en 722, sous Sargon, la chute définitive de Samarie (2Ro 15 et 2Ro 17).

--Il est impossible de savoir si Osée le prophète a connu ces heures sinistres de l'effondrement de son peuple., Les oracles que nous avons de lui n'en parlent pas. Mais tout au long des derniers chapitres de son livre on sent venir la catastrophe. Et l'on ne pourrait rien comprendre aux sombres prophéties qui remplissent ces pages si l'on ignorait les troubles que traversait Israël à l'époque où elles furent écrites.

3.

Le livre d'Osée.

Comme nous l'avons constaté précédemment (parag. 2), le livre qui porte le nom d'Osée est composé de deux parties distinctes : d'un côté les chap. -1-3, sans doute antérieurs à 744 ; et de l'autre les chap. 4-14, s'échelonnant sur les années 743-725 environ.

Les chap. 1-3 posent un des problèmes critiques les plus délicats de l'A.T. L'histoire de cette « femme de prostitution » que le prophète épouse sur l'ordre de Yahvé, qu'il chasse ensuite à cause de son inconduite, mais à qui finalement, après un temps d'épreuve, il pardonne, la réinstallant dans ses prérogatives d'épouse et de mère, cette histoire reproduit-elle des faits réels qui auraient eu pour théâtre le ménage d'Osée, ou n'est-elle qu'une allégorie destinée à présenter sous un jour saisissant l'infidélité d'Israël ? Luther défendait la première interprétation, Calvin soutenait la seconde, et les avis ont été longtemps très partagés sur ce point. Il semblait cependant que, sous l'influence de Wellhausen notamment, la théorie allégorique était de plus en plus abandonnée et que l'unanimité était sur le point de se faire sur la réalité des événements relatés dans ces trois chap., lorsque des études récentes ont de nouveau tout remis en question. Après avoir critiqué vigoureusement (dans son Introduction) l'interprétation allégorique, le professeur Lucien Gautier ne craignait pas d'avouer, sur la fin de sa vie, que de graves hésitations lui étaient venues à ce sujet.

--Peut-être cependant la difficulté d'interprétation que mettent en lumière ces oscillations de la recherche historique n'est-elle qu'apparente, et destinée à s'évanouir si, avec le prof. Paul Humbert, une distinction nécessaire est établie entre le chap. I er, qui mentionne des faits réels, de l'ordre biographique, et les chap. 2-3, qui contiennent des exhortations de forme allégorique. La plupart des difficultés des deux opinions contraires disparaissent dès l'instant qu'une telle distinction est adoptée. Ainsi les « allégoristes » avaient toujours échoué à expliquer le fait que le nom de la femme d'Osée dans 13 n'avait aucune signification symbolique ; mais cette objection n'a plus de force si nous admettons le caractère autobiographique du chap. 1 er. Inversement, les « réalistes » étaient impuissants à expliquer, dans les chap. 2 et 3, la coexistence de deux histoires de femme infidèle, analogues dans leur contexture générale, mais historiquement difficiles à concilier ; cette difficulté n'existe plus dès que les chap, en question sont considérés comme allégoriques ; parlant à l'âme de son peuple, le prophète utilise sous deux formes différentes le même thème de la femme infidèle à la fois punie et aimée.

--La répartition des chap. 1-3 d'Osée entre deux éléments, l'un autobiographique, l'autre symbolique, nous paraît donc s'imposer. Mais il y aurait, d'autre part, exagération certaine à pousser cette distinction jusqu'à la séparation absolue, et à isoler complètement l'un de l'autre ces deux éléments qui, si distincts qu'ils soient, demeurent solidaires. Littérairement parlant il n'y a pas, entre eux, solution de continuité : le prophète commence par parler de lui-même et de sa famille ; puis, par un mouvement de pensée qui n'est peut-être pas très conforme aux exigences de notre logique, mais qui semble assez dans la ligne du génie oriental, il en vient à adresser un appel véhément à la conscience et au coeur de son peuple. Insensiblement l'autobiographie a coulé en allégorie. Au point de vue spirituel aussi les liens sont étroits entre le chap. 1 er et ce qui le suit. N'est-ce pas le fait autobiographique discrètement mentionné dans 12 qui explique, au moins en grande partie, les magnifiques allégories des chap. 2 et 3 ? S'il n'avait pas souffert par sa femme, Osée aurait-il compris si profondément les sentiments de Yahvé souffrant par son peuple ? S'il n'avait pas éprouvé une telle indignation contre l'épouse infidèle, aurait-il su mettre des accents si pathétiques dans la bouche de Yahvé trompé par la nation infidèle ? S'il n'avait pas aimé Gomer d'un amour espérant contre toute espérance, aurait-il pu parler d'une manière si émouvante des perspectives d'un retour d'Israël à son Dieu ? « On ne peut pas supposer que tout le contenu de ces chapitres soit une étude abstraite de psychologie des émotions. C'est une expérience humaine actuelle qui donne à Osée la clef de la vérité divine » (Cheyne).

--Dans le séculaire débat qui a pour objet la signification du début du livre d'Osée, nous en venons par conséquent à adopter une position synthétique : dans l'esprit du prophète, c'est l'allégorie qui est l'essentiel. Il n'écrit pas pour se raconter lui-même, mais pour accomplir son ministère de prophète en parlant à son peuple. Mais il s'appuie pour cela sur des faits personnels, qu'il indique avec une extrême sobriété. Les deux éléments biographique et symbolique se complètent et s'éclairent mutuellement : les merveilleuses pensées des chap. 2 et 3 ont leurs racines dans les faits rappelés au chap. I er ; et à son tour, l'étrange affirmation de 12, qui nous montre l'Éternel ordonnant à son serviteur de prendre une femme de prostitution, s'illumine si nous nous rendons compte qu'aux yeux du prophète ébloui, une série d'événements qui lui a apporté de si hautes révélations divines ne peut qu'avoir été voulue de Dieu entièrement et dès ses tout premiers débuts. (La lecture des chap. 1-3 est grandement facilitée si l'on retranche quelques passages visiblement interpolés comme Os 1:7 2:1-3 et peut-être Os 2:21 et suivant. Quant à Os 2:8 et suivant, sa place normale est à la suite de Os 2:15)

La seconde partie du livre d'Osée (chap. 4-14) est toute différente de la première. Ce n'est plus un récit s'achevant en une allégorie prestigieuse ; c'est une série de courts oracles qui se succèdent le plus souvent sans lien, et dont l'aspect entrecoupé correspond bien à la période troublée qui les a vus naître et à la nature passionnée du prophète qui les a prononcés. Les invectives les plus sévères voisinent avec les effusions les plus tendres. Et les efforts tentés pour retrouver dans ce chaos un plan n'ont abouti qu'à des résultats tout à fait décevants. Le plus probable est qu'à une exception près, les oracles nous sont donnés dans leur ordre chronologique, tels qu'ils sont sortis, tout brûlants, de l'âme du prophète.

--Le texte de ces chap, est extrêmement difficile à interpréter. D'une part il est rempli d'allusions à des faits que nous ne connaissons pas et de jeux de mots intraduisibles ; et d'autre part il est matériellement en très mauvais état : les fautes de copie, peut-être aussi les gloses interprétatives, y sont nombreuses ; la traduction des LXX, mauvaise elle-même, est d'un secours médiocre, et les tentatives de correction des exégètes n'aboutissent pas toujours à des résultats satisfaisants. En plusieurs endroits, il faut simplement renoncer à comprendre. --D'une façon générale, les historiens sont d'accord pour éliminer comme postérieures la plupart des mentions de Juda qui parsèment le livre. (Os 4:15 5:5,10,12,13,14 6:4,11 8:14 10:11 12:1-3)

Ces mentions donnent presque toujours l'impression de survenir artificiellement, et elles étonnent dans une prédication entièrement consacrée à agir sur l'Israël du Nord. Il est donc naturel d'y voir des adjonctions dues à un annotateur judéen postérieur, désireux d'annexer en quelque sorte Osée à son pays. Cet annotateur (qui était peut-être plusieurs) paraît avoir quelquefois ajouté des phrases entières, quelquefois substitué simplement le mot de Juda à celui d'Israël.

--Les chercheurs sont moins unanimes au sujet des fragments contenant des promesses, c'est-à-dire essentiellement les chap, 11 et 14. K. Marti et Cheyne, notamment, nient l'authenticité de ces passages qu'ils estiment impossibles à concilier avec les autres prophéties, toutes plus menaçantes les unes que les autres, d'Osée. Mais une telle logique paraît trop rigoureuse, et pas assez conforme à la réalité psychologique. D'une même âme, lorsqu'elle est passionnée comme celle d'Osée surtout, peuvent bien jaillir successivement les accents de l'indignation qui condamne et ceux de la tendresse qui espère. Des contrastes analogues se rencontrent chez Jérémie, dans l'épître aux Philippiens, dans l'Évangile lui-même. Selon ses dispositions intérieures du moment, selon les réactions de ses auditeurs, un prophète peut fort bien jeter à certains moments le feu et la flamme de la condamnation, et d'autres fois essayer d'obtenir la conversion de ses auditeurs par une prédication d'amour. Et par suite il n'y a pas lieu, sous prétexte qu'elles ne rendent pas le même son que les autres, de rejeter les paroles dites de promesses. Il convient seulement d'admettre que l'oracle eschatologique du chap. 14 n'est probablement pas à sa place chronologique. Il doit dater d'une période où la situation était moins grave que celle supposée par le chap. 13. On l'aura mis à la fin du livre pour que celui-ci, conformément à la règle générale, se termine sur une note d'espérance.

4.

Le message d'Osée.

On a dit souvent que, par opposition avec Amos, le prédicateur de la justice de Dieu, Osée était le chantre de l'amour divin. Cette affirmation est exacte, à condition toutefois de ne pas envisager l'amour divin sous le seul angle de la compassion, de l'indulgence et de la tendresse. Car le livre d'Osée fait entendre, dans la bouche de l'Éternel, des grondements d'indignation, des condamnations impitoyables, qui égalent et peut-être même dépassent tout ce qu'a pu exprimer Amos. Osée croit de toutes ses forces à l'amour de Dieu, mais comme il voit le plus souvent cet amour bafoué par les infidélités du peuple, il en résulte chez lui des explosions de colère qui n'effacent pas, mais parfois tendent à submerger les déclarations plus tendres. « L'amour de Dieu est une chose terrible. » Ces mots d'un de ses meilleurs commentateurs, G.A. Smith, rendent bien l'impression que donne la lecture du livre d'Osée. On pourrait aussi parler, ici plus que partout ailleurs, de la sainte jalousie (voir ce mot, parag. II) de Dieu à l'égard de sa créature. L'Eternel souffre et condamne parce qu'il aime.

--Ce message de l'amour divin indigné et souffrant était psychologiquement nécessaire au moment où il a retenti. Il fallait en effet que la prédication austère du Dieu juste apportée par Amos fût complétée. Mais comment eût-elle pu l'être sans danger si l'amour de Dieu avait été prêché uniquement sous sa forme indulgente et tendre ? Israël eût alors été ramené à sa conception ancienne d'un Dieu facile et toujours bienveillant pour son peuple. Au lieu qu'en entendant Osée, il apprend à connaître le véritable caractère de Dieu qui aime son peuple d'une manière inouïe, mais qui, précisément à cause de cela, exige de lui fidélité, ou du moins repentance sincère. --Pour exprimer les droits que l'amour de Dieu a sur Israël, Osée emploie diverses images, celle de la relation du père vis-à-vis de son fils (Os 11:1-4), celle du Créateur (Os 8:14), celle de l'Alliance (Os 6:7, cf. Os 8:1-12). Mais la parabole à laquelle il a recours le plus souvent, non seulement dans les chap. 1-3, mais aussi dans le reste du livre, c'est celle du mariage, de l'union conjugale qui unit deux êtres par le tréfonds de leur personne, et dont toute violation est un crime.

Dieu est l'époux d'Israël, et par conséquent toute infidélité à Dieu est un adultère, une prostitution. Inlassablement Osée revient sur cette pensée, interprétant à sa lumière le passé et le présent de la nation. Prostitution, l'adhésion au culte des Baals consentie par les Hébreux arrivant en Palestine sous le prétexte que c'était des Baals que venaient « le blé, le moût et l'huile » (Os 4:7). Prostitution, l'actuel culte des hauts-lieux (Os 4:13). Prostitution, l'adoration des idoles (Os 4 17 8:4 10:5 11:2) Prostitution, la mauvaise conduite et les paroles mensongères (Os 7:13). Maintes fois d'ailleurs la dénonciation de cette prostitution symbolique se mue en indignation contre la prostitution réelle qui était pratiquée jusque dans les lieux de culte et qui paraît à cette époque avoir une grande extension parmi le peuple (Os 4:12-14 ; [cf. le passage si profond où Osée montre les effets stérilisants de l'inconduite dans la vie des individus et de la nation, Os 9:10-14]). Ajoutons à tout cela la polémique ardente contre les alliances étrangères, considérées, elles aussi, comme une grave infidélité à l'Éternel (Os 5:13 7:11 8:9 10:4,6 12:2 14:3), et les attaques lancées contre la royauté débauchée et impie, qui a été établie sans le consentement de Yahvé et qui usurpe sa place (Os 7:3-7 8:4 13:10 ; [cf. aussi Os 9:9 10:9, si du moins, comme certains le pensent, l'expression : jour de Guibéa, se rapporte à la fondation de la royauté ; d'autres voient là plutôt une allusion au scandale de Jug 20:13 et suivants. M. Humbert, avec les LXX, fait de Guibéa un nom commun : les collines ; nous aurions alors ici une allusion au culte des hauts-lieux]).

Mentionnons encore les invectives contre les prêtres infidèles à leur mission et avides (Os 4:1,10 6:9), celles contre les prophètes trompeurs également (Os 4:5), et nous aurons une idée des principaux sujets d'indignation d'Osée. Toutes ces infidélités méritent un châtiment. Et la parole du prophète ne tarit pas quand elle décrit les catastrophes que le péché du peuple attirera sur lui. Le lion qui déchire (Os 5:14), l'aigle qui fond sur sa proie (Os 8:1), la tempête qui dévaste (Os 8:7), le filet de l'oiseleur (Os 9:8), la plante vénéneuse dans le sillon des champs (Os 10:4), le dur travail du labour (Os 10:11), les attaques de la panthère et de l'ourse (Os 13:7 et suivant), le vent d'orient qui dessèche (Os 13:15), la carie et la teigne qui rongent (Os 5:13), autant d'images qui lui servent à décrire la calamité qui, voulue de Dieu, va frapper l'Israël infidèle.

N'y a-t-il donc aucune espérance ? S'il n'y en avait aucune, l'Éternel ne serait pas un Dieu d'amour. A côté de l'indignation habite en lui une infinie tendresse pour le peuple qui est le sien. Et les plus beaux passages d'Osée sont ceux où il décrit, dans le passé et dans le présent, cette affection impénitente de Yahvé pour Israël. Comme un père, Yahvé a aimé son peuple au temps de sa jeunesse (Os 11:1), il a guidé ses premiers pas chancelants (Os 11:3). Comme un cultivateur qui use envers ses bêtes de tendres ménagements, Yahvé a aidé Israël dans les passages difficiles, il a relâché le joug qui lui faisait mal, il l'a abondamment nourri (Os 11:4). Maintenant encore, les épouvantables iniquités du peuple ne parviennent pas à empêcher le Dieu qui aime de sentir passer en lui les vagues de l'amour qui veut pardonner : « Mon coeur s'agite au dedans de moi ; toutes mes compassions sont émues. Non, je n'agirai pas selon mon ardente colère. Car je suis Dieu, et non pas homme... » (Os 11:9).

--Seulement, pour que la délivrance désirée par Dieu se produise, il faut que certaines conditions soient, par le peuple, réalisées. Profondément imbu des principes qui sont la gloire du prophétisme hébreu, Osée ne saurait laisser croire que Dieu puisse pardonner sans que le pécheur « revienne ». A de certains moments, ce retour d'Israël apparaît, chez notre prophète, comme conditionné par un nouveau séjour au désert (Os 2:9 3:3 12:10), et dans cette idée se manifeste la nostalgie des Israélites pieux pour lesquels le passé se partage en deux périodes, celle de Moïse, des tentes, des troupeaux et du culte sans cérémonial, qui est l'âge d'or de la foi ; et celle de la vie en Canaan, avec « le vin, le moût et l'huile » mais aussi avec les Baals, avec les sacrifices païens, avec les idoles. Osée se montre ici le frère spirituel des Naziréens et des Récabites, ces protestataires de l'idéal nomade, qui eurent sans aucun doute une grande influence pour le maintien de la foi yahviste.

Mais il suit aussi parfois une ligne moins archaïque. Il formule des exigences d'ordre moral qui s'apparentent avec celles d'Amos, et que reprendront les prophètes postérieurs : « Semez la justice, moissonnez la miséricorde ; défrichez-vous un champ nouveau ! » (Os 10:12, cf. Jer 4:3). Il donne, de la repentance qui devrait être celle du peuple, une description à la fois très actuelle de forme et éternelle d'inspiration : « Israël, reviens à l'Éternel ton Dieu... Apportez avec vous des paroles et revenez à l'Éternel. Dites : Pardonne-nous nos iniquités. Nous t'offrirons l'hommage de nos lèvres. L'Assyrien et la cavalerie de l'Egypte ne seront plus nos sauveurs. Et nous ne dirons plus à l'ouvrage de nos mains : Notre Dieu ! » (Os 14:1,3). Enfin, sous-jacente à toute la prédication d'Osée se trouve l'invitation pressante et mille fois répétée à connaître l'Éternel (Os 4:1,6 5:4 2:10-23 11:3 6:6 8:2). Cette connaissance n'est pas conçue uniquement comme quelque chose d'intellectuel ; c'est un attachement à l'Éternel, une intimité avec lui semblable à celle de l'amour conjugal, une obéissance à sa volonté, une vie selon son esprit. Car « Yahvé aime la piété et non les sacrifices, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes » (Os 6:6). Malheureusement le peuple n'a pas cette connaissance.

Malgré ses prétentions et ses bons mouvements passagers, (Os 8:2) il ne sert pas Dieu de cette manière. Quand, sous le coup du malheur, il fait mine de revenir à l'Eternel, c'est une repentance superficielle qui se dissipe comme la rosée (Os 6:1,6). Et c'est pour cela que les menaces de mort se multiplient à l'horizon et que la destruction semble désormais inévitable. « Les rachèterai-je du séjour des morts ; les délivrerai-je de la mort ? O mort, où est ta peste ? O séjour des morts, où est ta destruction ? Plus de compassion ! » (Os 13:14 : c'est le passage cité, avec un sens tout à fait différent d'ailleurs, par saint Paul dans 1Co 15:55).

Toutes les données psychologiques et religieuses de la parabole de l'enfant prodigue se trouvent donc dans le message d'Osée. Mais on sent qu'à de certains moments il ne croît plus au retour possible, non pas par la faute du Père, mais par celle de l'absent. De là le son sauvage que rendent certaines pages de son livre. Il reste cependant que, sous une forme abrupte, ce livre est le premier qui ait révélé au monde la véritable réalité de l'Amour de Dieu. Dans l'activité de Jérémie, dans les évangiles, dans la 1 re ép. de Jean, retentiront des échos de cette parole et de cette expérience. Et Paul exprimera la pensée profonde de son lointain prédécesseur lorsqu'il écrira dans son épître aux Romains : « Ne_sais-tu pas que c'est la bonté de Dieu qui t'appelle à la repentance ? » (Ro 2:4). A. AL

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    • Lévitique 1

      1 Le SEIGNEUR appelle Moïse et, depuis la tente de la rencontre, il lui commande
      2 de donner aux Israélites les enseignements suivants : « Quand l’un de vous veut offrir un animal en sacrifice au SEIGNEUR, il peut le choisir parmi les bœufs, les moutons ou les chèvres.
      3 « S’il offre en sacrifice complet un animal pris parmi les bœufs, il doit choisir un taureau sans défaut. Il le conduit à l’entrée de la tente de la rencontre pour que le SEIGNEUR accepte son offrande.
      4 Il pose la main sur la tête de l’animal. Alors le SEIGNEUR accepte son offrande et il lui pardonne ses péchés.
      5 Celui qui offre l’animal l’égorge devant la tente. Ensuite, les prêtres, fils d’Aaron, présentent le sang au SEIGNEUR. Puis ils le versent sur tous les côtés de l’autel qui est à l’entrée de la tente de la rencontre.
      6 L’homme enlève la peau de l’animal et le coupe en morceaux.
      7 Les prêtres allument le feu sur l’autel et ils mettent des morceaux de bois dessus.
      8 Ils mettent les morceaux de viande avec la tête et les parties grasses sur le bois.
      9 L’homme lave les intestins, l’estomac et les pattes de l’animal. Ensuite un prêtre brûle tout cela sur l’autel. C’est un sacrifice complètement brûlé, et sa fumée de bonne odeur plaît au SEIGNEUR.
      10 « Si quelqu’un offre en sacrifice complet un animal pris parmi les moutons et les chèvres, il doit présenter un bélier ou un bouc sans défaut.
      11 Il l’égorge devant le SEIGNEUR, au nord de l’autel. Alors les prêtres, fils d’Aaron, versent le sang sur tous les côtés de l’autel.
      12 On coupe l’animal en morceaux, avec la tête et les parties grasses. Un prêtre met tous ces morceaux sur le bois qui brûle sur l’autel.
      13 L’homme lave les intestins, l’estomac et les pattes de l’animal. Ensuite, le prêtre les présente au SEIGNEUR, puis il brûle tout cela sur l’autel. C’est un sacrifice complètement brûlé, et sa fumée de bonne odeur plaît au SEIGNEUR.
      14 « Si quelqu’un offre un oiseau au SEIGNEUR en sacrifice complet, il doit apporter une tourterelle ou un pigeon.
      15 Le prêtre présente l’oiseau devant l’autel. Il lui tord le cou et il brûle sa tête sur l’autel. Ensuite, il fait couler le sang sur le côté de l’autel.
      16 Il enlève la poche de nourriture de l’oiseau avec ce qu’elle contient, et il la jette à côté de l’autel, à l’est, là où on met les cendres grasses.
      17 Il coupe l’oiseau en deux entre les ailes, mais il ne sépare pas les deux moitiés. Puis il le brûle sur le feu de l’autel. C’est un sacrifice complètement brûlé, et sa fumée de bonne odeur plaît au SEIGNEUR. »

      Lévitique 13

      1 Le SEIGNEUR dit à Moïse et à Aaron :
      2 « Quelquefois, on voit sur la peau de quelqu’un une grosseur, une dartre ou une tache brillante. Quand cela devient une maladie de peau semblable à la lèpre, il faut amener cette personne au prêtre Aaron, ou à l’un des prêtres qui sont de la famille d’Aaron.
      3 Le prêtre examine l’endroit malade. Les poils sont devenus blancs à cet endroit, et il y a un trou dans la peau. Alors c’est un cas de lèpre. Après l’examen, le prêtre déclare que la personne est impure.
      4 Au contraire, c’est une tache brillante et blanche. Il n’y a pas de trou dans la peau ni de poil blanc. Alors le prêtre met la personne malade à l’écart pendant sept jours.
      5 Le septième jour, il refait un examen. Il voit que la tache n’a pas changé et ne s’est pas agrandie sur la peau. Il met alors la personne malade à l’écart une deuxième fois, pendant sept jours.
      6 À la fin de cette semaine-là, il regarde encore la tache. Elle n’est plus brillante, elle ne s’est pas agrandie. Le prêtre déclare que la personne est pure. C’est une maladie de peau qui n’est pas grave. Cette personne doit seulement laver ses vêtements pour être pure.
      7 Au contraire, le mal s’étend après que le prêtre l’a examinée et l’a déclarée pure. La personne retourne chez le prêtre.
      8 Le prêtre l’examine encore une fois. Quand il voit que le mal s’est étendu sur la peau, il déclare que cette personne est impure. C’est une sorte de lèpre.
      9 « Voici un autre cas : Une personne a comme une sorte de lèpre. On l’amène au prêtre.
      10 Le prêtre l’examine. Il y a une grosseur blanche sur la peau. Les poils sont blancs, et on voit la chair sans peau.
      11 Alors c’est un cas de lèpre qui dure. Le prêtre déclare que cette personne est impure. Ce n’est pas utile de la mettre à l’écart : on voit bien qu’elle est impure.
      12 Au contraire, sa peau se couvre de boutons, de la tête aux pieds, d’après ce que le prêtre peut voir.
      13 Il l’examine donc en détail. Il constate alors que les boutons couvrent tout le corps. Il déclare que cette maladie ne rend pas impur. La personne est pure parce que tout son corps est devenu blanc.
      14 Mais le jour où on voit la chair de la personne malade sans la peau, cette personne devient impure.
      15 Le prêtre examine l’endroit où on voit la chair et il déclare que la personne est impure. La chair sans la peau est impure. C’est une sorte de lèpre.
      16 Mais l’endroit où on voit la chair redevient blanc. Alors la personne retourne chez le prêtre.
      17 Celui-ci l’examine. Il voit que la plaie est blanche de nouveau. Il déclare qu’elle ne rend pas impur : cette personne est pure.
      18 « Voici un autre cas : Une personne avait un furoncle, mais elle est guérie.
      19 À l’endroit du furoncle, une grosseur blanche se forme, ou une tache brillante, rouge clair. La personne va trouver le prêtre.
      20 Celui-ci examine l’endroit malade. La tache semble faire un trou dans la peau. Les poils sont devenus blancs. Le prêtre déclare que cette personne est impure. C’est une sorte de lèpre qui se développe sur la cicatrice du furoncle.
      21 Mais quand le prêtre l’examine, il ne trouve pas de poil blanc. La plaie ne forme pas de trou dans la peau, elle ne brille pas. Il met la personne malade à l’écart pendant sept jours.
      22 Ensuite, le mal s’est étendu sur la peau. Le prêtre déclare que la personne est impure. C’est une sorte de lèpre.
      23 Au contraire, la tache n’a pas changé. Elle ne s’est pas agrandie. C’est donc simplement la cicatrice du furoncle. Le prêtre déclare alors que cette personne est pure.
      24 « Voici un autre cas : Une personne a été brûlée. Une tache brillante et blanche ou rouge clair se forme à l’endroit de la brûlure.
      25 Le prêtre examine l’endroit malade. Les poils sont devenus blancs, et on voit un trou dans la peau. Alors c’est une sorte de lèpre qui se développe à l’endroit de la brûlure. Le prêtre déclare que cette personne est impure. C’est une sorte de lèpre.
      26 Mais quand le prêtre l’examine, il ne trouve pas de poil blanc. La tache ne forme pas de trou dans la peau. Elle ne brille pas. Le prêtre met la personne malade à l’écart pendant sept jours.
      27 Le septième jour, le prêtre voit que la tache s’est agrandie sur la peau. Alors il déclare que cette personne est impure. C’est une sorte de lèpre.
      28 Au contraire, il voit que la tache n’a pas changé. Elle ne s’est pas étendue et elle ne brille plus. C’est donc une simple grosseur causée par la brûlure. Le prêtre déclare que la personne est pure. Il s’agit seulement de la cicatrice de la brûlure.
      29 « Voici un autre cas : Un homme ou une femme a une maladie de peau sur la tête ou au menton.
      30 Le prêtre examine l’endroit malade. Il y a un trou dans la peau. Les poils n’ont plus leur couleur normale et il n’y en a pas beaucoup. Le prêtre déclare que cette personne est impure. C’est la teigne, une maladie qui attaque la peau sur la tête ou au menton.
      31 Au contraire, quand le prêtre l’examine, il voit qu’il n’y a pas de trou dans la peau. Pourtant, les poils n’ont pas leur couleur normale. Le prêtre met le malade à l’écart pendant sept jours.
      32 Le septième jour, le prêtre examine de nouveau l’endroit malade. Le mal ne s’est pas étendu. Les poils ont leur couleur normale, il n’y a pas de trou dans la peau.
      33 Alors la personne doit se raser, sauf sur la partie malade. Puis le prêtre la met à l’écart une deuxième fois, pendant sept jours.
      34 À la fin de cette semaine-là, le prêtre examine de nouveau l’endroit malade. Le mal ne s’est pas étendu sur la peau et il n’y a pas de trou. Le prêtre déclare que cette personne est pure. Elle doit seulement laver ses vêtements pour être pure.
      35 Au contraire, le mal s’étend après que le prêtre a déclaré cette personne pure.
      36 Il l’examine de nouveau. Si le mal s’est étendu sur la peau, le prêtre n’a même pas besoin de chercher si les poils n’ont pas leur couleur normale : la personne est impure.
      37 Mais l’endroit malade n’a pas changé. Les poils repoussent et leur couleur est normale. La teigne est donc guérie, et la personne est pure. Alors le prêtre déclare qu’elle est pure.
      38 « Voici un autre cas : Un homme ou une femme a des taches blanches sur la peau.
      39 Le prêtre l’examine. Si les taches sont blanches et ne brillent pas, cette maladie qui s’est développée n’est pas grave, et la personne est pure.
      40 « Quand un homme perd ses cheveux et devient chauve, il reste pur.
      41 S’il perd ses cheveux sur le devant et a le front nu, il reste pur.
      42 Mais si un homme perd ses cheveux, et si une tache rouge clair apparaît au sommet de la tête ou sur le front, alors c’est une sorte de lèpre.
      43 Le prêtre l’examine. Il trouve dans la partie malade une grosseur rouge clair qui ressemble à la lèpre.
      44 Cet homme est comme un lépreux et il est impur. Le prêtre déclare qu’il est impur. Le mal l’a touché à la tête.
      45 « L’homme qui a cette maladie doit porter des vêtements déchirés. Il ne se peigne pas. Il couvre le bas de son visage. Il doit crier : “Impur ! Impur !”
      46 Il reste impur tant qu’il est malade. C’est pourquoi il doit habiter à l’écart, en dehors du camp. »
      47 « Supposons ceci : Des taches de moisi apparaissent sur des vêtements en laine ou en lin,
      48 sur des tissus de lin ou de laine, sur des peaux ou des objets en cuir.
      49 Les taches sont vertes ou rouges. Alors ce sont des taches de moisi qu’il faut montrer à un prêtre.
      50 Le prêtre examine la tache, puis il met l’objet taché de côté pendant sept jours.
      51 Le septième jour, il l’examine de nouveau. Si la tache s’est étendue sur l’objet, c’est du moisi qu’on ne peut pas enlever. L’objet est impur.
      52 Alors le prêtre brûle le vêtement, le tissu de laine ou de lin ou l’objet en cuir. On ne peut pas enlever cette tache de moisi, il faut donc brûler l’objet.
      53 Au contraire, quand le prêtre l’examine, il voit que la tache ne s’est pas étendue.
      54 Il commande qu’on lave l’objet, puis il le met de côté encore pendant sept jours.
      55 Il l’examine de nouveau quand on a lavé la tache. Si la tache n’a pas changé, et même si elle ne s’est pas étendue, l’objet est impur. On doit le brûler, le moisi est à l’endroit ou à l’envers, peu importe.
      56 Au contraire, quand le prêtre examine la tache, il voit qu’elle a diminué après le lavage. Il découpe la partie tachée du vêtement, de la peau ou du tissu.
      57 Mais la tache peut apparaître de nouveau plus tard sur le vêtement, sur le tissu ou sur l’objet en cuir. C’est que le moisi se développe de nouveau. Alors on brûle l’objet taché.
      58 « Supposons ceci : On a lavé un objet moisi, vêtement, tissu ou cuir. Si la tache a disparu, il faut le laver une deuxième fois pour le rendre pur. »
      59 Voilà les enseignements au sujet des taches de moisi sur les vêtements de laine, de lin, sur des tissus ou sur des objets en cuir. Ces règles permettent de déclarer qu’un objet taché est pur ou impur.

      Juges 20

      13 Livrez-nous maintenant ces bandits de Guibéa. Nous les ferons mourir et de cette façon, nous arracherons le mal du peuple d’Israël. » Mais les Benjaminites ne veulent pas écouter leurs frères israélites.

      Jérémie 4

      3 Voici ce que le SEIGNEUR dit aux gens de Juda et de Jérusalem : « Défrichez pour vous un champ nouveau, ne semez plus parmi les épines !

      Lamentations 1

      1 Hélas ! la voici abandonnée, cette ville autrefois si peuplée ! Elle est comme une veuve, celle qui était si célèbre parmi tous les peuples. La voilà esclave, celle qui était une reine parmi les provinces !
      2 Elle passe ses nuits à pleurer, et ses joues sont couvertes de larmes. Parmi ceux qui l’aimaient, personne ne la console. Tous ses amis l’ont trahie, ils sont maintenant ses ennemis.
      3 Toute la population de Juda est en exil, elle est écrasée de misère, sous le poids d’un dur esclavage. Elle vit parmi les autres peuples, mais elle ne trouve pas où s’installer. Ceux qui la poursuivaient l’ont rattrapée dans un chemin sans issue.
      4 Les routes qui vont à Sion sont en deuil, personne ne vient plus pour les jours de fête, ses places publiques sont vides. Ses prêtres gémissent, ses jeunes filles sont dans la tristesse, Sion elle-même est remplie d’une douleur amère.
      5 Ses adversaires ont été les plus forts, ses ennemis sont bien tranquilles. C’est le SEIGNEUR qui la fait souffrir à cause de ses nombreuses fautes. Ses jeunes enfants, prisonniers, s’en vont, poussés par les vainqueurs.
      6 La ville de Sion voit partir tout ce qui faisait sa grandeur. Ses ministres sont comme des animaux qui ne trouvent pas d’herbe à manger. Ils s’enfuient sans force devant ceux qui les poursuivent.
      7 Jérusalem, dans son malheur, ne sait pas où aller. Alors, elle se souvient de toutes les choses précieuses qu’elle possédait autrefois. Quand son peuple est tombé au pouvoir de ses ennemis, personne n’est venu l’aider. Ses ennemis la regardaient et ils riaient parce qu’elle était détruite.
      8 Jérusalem a commis des fautes graves, c’est pourquoi elle est devenue une ordure. Tous ceux qui la respectaient la méprisent, parce qu’ils la voient toute nue. Elle, elle tourne le dos et gémit.
      9 Tout le monde voit sur elle qu’elle est impure. Elle n’avait pas prévu ce qui allait arriver. Elle est étonnée d’être tombée si bas, et personne ne la console. Elle dit : « SEIGNEUR, regarde ma misère, car mon ennemi se vante de sa force. »
      10 Les vainqueurs ont pris tous les trésors de Jérusalem. Cette ville a même vu les autres peuples entrer dans son lieu saint. Pourtant, SEIGNEUR, tu leur avais défendu d’entrer dans ton assemblée.
      11 Tous ses habitants gémissent, ils cherchent de la nourriture. Ils donnent ce qu’ils ont de plus précieux pour avoir à manger, pour reprendre des forces. Jérusalem dit : « SEIGNEUR, regarde et vois combien je suis méprisée. »
      12 Vous tous qui passez par ici, ce malheur ne vous a pas atteints. Regardez et voyez : est-ce qu’il y a une douleur pareille à ma douleur, pareille à celle que le SEIGNEUR a fait tomber sur moi le jour où sa violente colère a éclaté ?
      13 De là-haut, il a envoyé un feu, qu’il a fait descendre dans mon corps. Il a tendu un piège sous mes pieds et m’a fait tomber en arrière. Il a fait de moi une personne isolée, sans cesse malade.
      14 Il voit de près toutes mes fautes. Il les a attachées ensemble et les fait peser sur mes épaules. Le Seigneur a diminué mes forces, il m’a livré à des gens contre lesquels je ne peux pas me défendre.
      15 Le Seigneur a rejeté avec mépris tous les combattants courageux qui étaient chez moi. Il a réuni une armée contre moi pour briser mes jeunes soldats. Il m’a écrasée comme du raisin au pressoir, moi, la belle Jérusalem, ville de Juda.
      16 Voilà pourquoi je pleure. Mes yeux sont noyés de larmes, car celui qui peut me consoler et me rendre la vie est loin de moi. Mes enfants sont perdus, parce que l’ennemi a été le plus fort.
      17 Sion tend les mains, mais il n’y a personne pour la consoler ! Le SEIGNEUR a donné l’ordre aux voisins d’Israël d’attaquer ce peuple. Au milieu d’eux, Jérusalem est devenue une ordure.
      18 « Le SEIGNEUR a eu raison d’agir ainsi, car je me suis révoltée contre ses ordres. Écoutez donc, tous les peuples, et voyez ma douleur. Mes jeunes filles et mes jeunes gens ont été déportés.
      19 J’ai appelé ceux qui m’aimaient, mais ils ne veulent plus de moi. Mes prêtres et mes anciens sont morts dans la ville, pendant qu’ils cherchaient à manger pour reprendre des forces.
      20 SEIGNEUR, regarde mon malheur ! Mon corps tremble de fièvre, et je suis toute bouleversée, car je me suis vraiment révoltée ! Dans les rues, l’épée m’a enlevé mes enfants, à la maison, on se croirait chez les morts.
      21 On m’entend gémir, personne ne me console ! Mes ennemis ont tous appris mon malheur. Ils se réjouissent de ce que tu m’as fait. Fais donc venir le jour que tu as annoncé, pour qu’ils deviennent comme moi !
      22 Regarde bien toute leur méchanceté et traite-les comme tu m’as traitée à cause de tous mes péchés ! Oui, je passe mon temps à gémir et je suis bien malade. »
    • Lévitique 1

      1 Or l'Eternel appela Moïse, et lui parla du Tabernacle d'assignation, en disant :
      2 Parle aux enfants d'Israël, et leur dis : Quand quelqu'un d'entre vous offrira à l'Eternel une offrande d'une bête à quatre pieds, il fera son offrande de gros ou de menu bétail.
      3 Si son offrande pour un holocauste est de gros bétail, il offrira un mâle sans tare ; il l'offrira de son bon gré, à l'entrée du Tabernacle d'assignation, devant l'Eternel.
      4 Et il posera sa main sur la tête de l'holocauste, et il sera agréé pour lui, afin de faire propitiation pour lui.
      5 Puis on égorgera le veau devant l'Eternel, et les fils d'Aaron Sacrificateurs en offriront le sang, et ils répandront le sang tout autour sur l'autel, qui est à l'entrée du Tabernacle d'assignation.
      6 Et on égorgera l'holocauste, et on le coupera par pièces.
      7 Et les fils d'Aaron Sacrificateurs mettront le feu sur l'autel, et arrangeront le bois sur le feu.
      8 Et les fils d'Aaron Sacrificateurs arrangeront les pièces, la tête, et la fressure au dessus du bois qui sera au feu sur l'autel.
      9 Mais il lavera avec de l'eau le ventre et les jambes, et le Sacrificateur fera fumer toutes ces choses sur l'autel ; c'est un holocauste, un sacrifice fait par feu, en bonne odeur à l'Eternel.
      10 Que si son offrande pour l'holocauste est de menu bétail, d'entre les brebis ou d'entre les chèvres, il offrira un mâle sans tare.
      11 Et on l'égorgera à côté de l'autel vers le Septentrion devant l'Eternel, et les fils d'Aaron Sacrificateurs en répandront le sang sur l'autel tout autour.
      12 Puis on le coupera par pièces, avec sa tête, et sa fressure ; et le Sacrificateur les arrangera sur le bois qui sera au feu qui est sur l'autel.
      13 Mais il lavera avec de l'eau le ventre et les jambes. Puis le Sacrificateur offrira toutes ces choses, et les fera fumer sur l'autel ; c'est un holocauste, un sacrifice fait par feu d'agréable odeur à l'Eternel.
      14 Que si son offrande pour l'holocauste à l'Eternel est d'oiseaux, il fera son offrande de tourterelles, ou de pigeonneaux.
      15 Et le Sacrificateur l'offrira sur l'autel, et lui entamera la tête avec l'ongle, afin de la faire fumer sur l'autel, et il en épreindra le sang au côté de l'autel.
      16 Et il ôtera son jabot avec sa plume, et les jettera près de l'autel vers l'Orient, où seront les cendres.
      17 Il l'entamera donc avec ses ailes sans le diviser ; et le Sacrificateur le fera fumer sur l'autel, au dessus du bois qui sera au feu ; c'est un holocauste, un sacrifice fait par feu d'agréable odeur à l'Eternel.

      Lévitique 13

      1 L'Eternel parla aussi à Moïse et à Aaron, en disant :
      2 L'homme qui aura dans la peau de sa chair une tumeur, ou gâle, ou bouton, et que cela paraîtra dans la peau de sa chair comme une plaie de lèpre, on l'amènera à Aaron Sacrificateur, ou à un de ses fils Sacrificateurs.
      3 Et le Sacrificateur regardera la plaie qui est dans la peau de sa chair, et si le poil de la plaie est devenu blanc, et si la plaie, à la voir, est plus enfoncée que la peau de sa chair, c'est une plaie de lèpre ; le Sacrificateur donc le regardera, et le jugera souillé.
      4 Mais si le bouton est blanc en la peau de sa chair, et qu'à le voir il ne soit point plus enfoncé que la peau, et si son poil n est pas devenu blanc, le Sacrificateur fera enfermer pendant sept jours celui qui a la plaie.
      5 Et le Sacrificateur la regardera le septième jour, et s'il aperçoit que la plaie se soit arrêtée, et qu'elle n'ait point crû dans la peau, le Sacrificateur le fera renfermer pendant sept autres jours.
      6 Et le Sacrificateur la regardera encore le septième jour suivant, et s'il aperçoit que la plaie s'est retirée, et qu'elle ne s'est point accrue sur la peau, le Sacrificateur le jugera net ; c'est de la gâle, et il lavera ses vêtements, et sera net.
      7 Mais si la gâle a crû en quelque sorte que ce soit sur la peau, après qu'il aura été examiné par le Sacrificateur pour être jugé net, et qu'il aura été examiné pour la seconde fois par le Sacrificateur ;
      8 Le Sacrificateur le regardera encore, et s'il aperçoit que la gâle ait crû sur la peau, le Sacrificateur le jugera souillé ; c'est de la lèpre.
      9 Quand il y aura une plaie de lèpre en un homme ; on l'amènera au Sacrificateur.
      10 Lequel le regardera ; et s'il aperçoit qu'il y ait une tumeur blanche en la peau, et que le poil soit devenu blanc, et qu'il paraisse de la chair vive en la tumeur ;
      11 C'est une lèpre invétérée en la peau de sa chair, et le Sacrificateur le jugera souillé, et ne le fera point enfermer ; car il est jugé souillé.
      12 Si la lèpre boutonne fort dans la peau, et qu'elle couvre toute la peau de la plaie, depuis la tête de cet homme jusqu'à ses pieds, autant qu'en pourra voir le Sacrificateur ;
      13 Le Sacrificateur le regardera, et s'il aperçoit que la lèpre ait couvert toute la chair de cet homme, alors il jugera net [celui qui a] la plaie ; la plaie est devenue toute blanche ; il est net.
      14 Mais le jour auquel on aura aperçu de la chair vive, il sera souillé.
      15 Alors le Sacrificateur regardera la chair vive, et le jugera souillé ; la chair vive est souillée ; c'est de la lèpre.
      16 Que si la chair vive se change, et devient blanche, alors il viendra vers le Sacrificateur.
      17 Et le Sacrificateur le regardera, et s'il aperçoit que la plaie soit devenue blanche, le Sacrificateur jugera net [celui qui a] la plaie : il est net.
      18 Si la chair a eu en sa peau un ulcère, qui soit guéri ;
      19 Et qu'à l'endroit où était l'ulcère il y ait une tumeur blanche, ou une pustule blanche-roussâtre, il sera regardé par le Sacrificateur.
      20 Le Sacrificateur donc la regardera, et s'il aperçoit qu'à la voir elle soit plus enfoncée que la peau, et que son poil soit devenu blanc, alors le Sacrificateur le jugera souillé ; c'est une plaie de lèpre, la lèpre a boutonné dans l'ulcère.
      21 Que si le Sacrificateur la regardant aperçoit que le poil ne soit point devenu blanc, et qu'elle ne soit point plus enfoncée que la peau ; mais qu'elle se soit retirée, le Sacrificateur le fera enfermer pendant sept jours.
      22 Que si elle s'est étendue en quelque sorte que ce soit sur la peau, le Sacrificateur le jugera souillé ; c'est une plaie.
      23 Mais si le bouton s'arrête en son lieu, ne croissant point, c'est un feu d'ulcère ; ainsi le Sacrificateur le jugera net.
      24 Que si la chair a en sa peau une inflammation de feu, et que la chair vive de la partie enflammée soit un bouton blanc-roussâtre, ou blanc [seulement] ;
      25 Le Sacrificateur le regardera, et s'il aperçoit que le poil soit devenu blanc dans le bouton, et qu'à le voir il soit plus enfoncé que la peau, c'est de la lèpre, elle a boutonné dans l'inflammation ; le Sacrificateur donc le jugera souillé ; c'est une plaie de lèpre.
      26 Mais si le Sacrificateur le regardant aperçoit qu'il n'y a point de poil blanc au bouton, et qu'il n'est point plus bas que la peau, et qu'il s'est retiré, le Sacrificateur le fera enfermer pendant sept jours.
      27 Puis le Sacrificateur le regardera le septième jour, [et] si [le bouton] a crû en quelque sorte que ce soit dans la peau, le Sacrificateur le jugera souillé ; c'est une plaie de lèpre.
      28 Que si le bouton s'arrête en son lieu sans croître sur la peau, et s'est retiré, c'est une tumeur d'inflammation ; et le Sacrificateur le jugera net ; c'est un feu d'inflammation.
      29 Si l'homme ou la femme a une plaie en la tête, ou [l'homme] en la barbe,
      30 Le Sacrificateur regardera la plaie, et si à la voir elle est plus enfoncée que la peau, ayant en soi du poil jaunâtre délié, le Sacrificateur le jugera souillé ; c'est de la teigne, c'est une lèpre de tête, ou de barbe.
      31 Et si le Sacrificateur regardant la plaie de la teigne, aperçoit, qu'à la voir elle n'est point plus enfoncée que la peau, et n'a en soi aucun poil noir, le Sacrificateur fera enfermer pendant sept jours [celui qui a] la plaie de la teigne ;
      32 Et le septième jour le Sacrificateur regardera la plaie, et s'il aperçoit que la teigne ne s'est point étendue, et qu'elle n'a [aucun] poil jaunâtre, et qu'à voir la teigne elle ne soit pas plus enfoncée que la peau ;
      33 [Celui qui a la plaie de la teigne] se rasera, mais il ne rasera point [l'endroit] de la teigne, et le Sacrificateur fera enfermer pendant sept autres jours [celui qui a] la teigne.
      34 Puis le Sacrificateur regardera la teigne au septième jour, et s'il aperçoit que la teigne ne s'est point étendue sur la peau, et qu'à la voir elle n'est point plus enfoncée que la peau, le Sacrificateur le jugera net, et cet homme lavera ses vêtements, et sera net.
      35 Mais si la teigne croît en quelque sorte que ce soit dans la peau, après sa purification,
      36 Le Sacrificateur la regardera ; et s'il aperçoit que la teigne ait crû dans la peau, le Sacrificateur ne cherchera point de poil jaunâtre ; il est souillé.
      37 Mais s'il aperçoit que la teigne se soit arrêtée, et qu il y soit venu du poil noir, la teigne est guérie ; il est net, et le Sacrificateur le jugera net.
      38 Et si l'homme ou la femme ont dans la peau de leur chair des boutons, des boutons, [dis-je], qui soient blancs,
      39 Le Sacrificateur les regardera, et s'il aperçoit que dans la peau de leur chair il y ait des boutons retirés et blancs, c'est une tache blanche qui a boutonné dans la peau ; il est donc net.
      40 Si l'homme a la tête pelée, il est chauve, [et néanmoins] il est net.
      41 Mais si sa tête est pelée du côté de son visage, il est chauve, [et néanmoins] il est net.
      42 Et si dans la partie pelée ou chauve, il y a une plaie blanche-roussâtre, c'est une lèpre qui a bourgeonné dans sa partie pelée ou chauve.
      43 Et le Sacrificateur le regardera, et s'il aperçoit que la tumeur de la plaie soit blanche-roussâtre dans sa partie pelée ou chauve, semblable à la lèpre de la peau de la chair ;
      44 L'homme est lépreux, il est souillé ; le Sacrificateur ne manquera pas de le juger souillé : sa plaie est en sa tête.
      45 Or le lépreux en qui sera la plaie, aura ses vêtements déchirés, et sa tête nue, et il sera couvert sur la lèvre de dessus, et il criera : le souillé, le souillé.
      46 Pendant tout le temps qu'il aura cette plaie, il sera jugé souillé ; il est souillé, il demeurera seul, et sa demeure sera hors du camp.
      47 Et si le vêtement est infecté de la plaie de la lèpre, soit vêtement de laine, soit vêtement de lin ;
      48 Ou dans la chaîne, ou dans la trame du lin, ou de la laine, ou aussi dans la peau, ou dans quelque ouvrage que ce soit de pelleterie.
      49 Et si cette plaie est verte, ou roussâtre dans le vêtement, ou dans la peau, ou dans la chaîne, ou dans la trame, ou dans quelque chose que ce soit de peau, ce sera une plaie de lèpre, et elle sera montrée au Sacrificateur.
      50 Et le Sacrificateur regardera la plaie, et fera enfermer pendant sept jours [celui qui a] la plaie.
      51 Et au septième jour il regardera la plaie ; si la plaie est crue au vêtement, ou en la chaîne, ou en la trame, ou en la peau, ou en quelque ouvrage que ce soit de pelleterie, la plaie est une lèpre rongeante, elle est souillée.
      52 Il brûlera donc le vêtement, la chaîne, ou la trame de laine, ou de lin, et toutes les choses de peau, qui auront cette plaie ; car c'est une lèpre rongeante, cela sera brûlé au feu.
      53 Mais si le Sacrificateur regarde, et aperçoit que la plaie ne soit point crue au vêtement, ou en la chaîne, ou en la trame, ou en quelque [autre] chose qui soit faite de peau ;
      54 Le Sacrificateur commandera qu'on lave la chose où est la plaie, et il le fera enfermer pendant sept autres jours.
      55 Que si le Sacrificateur, après qu'on aura fait laver la plaie, la regarde, et s'il aperçoit que la plaie n'ait point changé sa couleur, et qu'elle ne soit point accrue, c'est une chose souillée, tu la brûleras au feu ; c'est une enfonçure en son envers, ou en son endroit pelé.
      56 Que si le Sacrificateur regarde, et aperçoit que la plaie se soit retirée après qu'on l'a fait laver, il la déchirera du vêtement, ou de la peau, ou de la chaîne, ou de la trame.
      57 Que si elle paraît encore au vêtement, ou dans la chaîne, ou dans la trame, ou dans quelque chose que ce soit de peau, c'est une lèpre qui a boutonné ; vous brûlerez au feu la chose où est la plaie.
      58 Mais si tu as lavé le vêtement, ou la chaîne, ou la trame, ou quelque chose de peau, et que la plaie s'en soit allée, il sera encore lavé ; puis il sera net.
      59 Telle est la loi de la plaie de la lèpre au vêtement de laine, ou de lin, ou en la chaîne, ou en la trame, ou en quelque chose que ce soit de peau, pour la juger nette, ou souillée.

      Juges 20

      13 Maintenant donc livrez-nous ces méchants hommes qui sont à Guibha, afin que nous les fassions mourir, et que nous ôtions le mal du milieu d'Israël. Mais les Benjamites ne voulurent point écouter la voix de leurs frères les enfants d'Israël.

      Jérémie 4

      3 Car ainsi a dit l'Eternel à ceux de Juda et de Jérusalem : défrichez-vous les terres, et ne semez point sur les épines.

      Lamentations 1

      1 [Aleph. ] Comment est-il arrivé que la ville si peuplée se trouve si solitaire ? que celle qui était grande entre les nations est devenue comme veuve ? que celle qui était Dame entre les Provinces a été rendue tributaire ?
      2 [Beth. ] Elle ne cesse de pleurer pendant la nuit, et ses larmes sont sur ses joues ; il n'y a pas un de tous ses amis qui la console ; ses intimes amis ont agi perfidement contre elle, ils sont devenus ses ennemis.
      3 [Guimel. ] La Judée a été emmenée captive tant elle est affligée, et tant est grande sa servitude ; elle demeure maintenant entre les nations, et ne trouve point de repos ; tous ses persécuteurs l'ont attrapée entre ses détroits.
      4 [Daleth. ] Les chemins de Sion mènent deuil de ce qu'il n'y a plus personne qui vienne aux fêtes solennelles ; toutes ses portes sont désolées, ses Sacrificateurs sanglotent, ses vierges sont accablées de tristesse ; elle est remplie d'amertume.
      5 [He. ] Ses adversaires ont été établis pour chefs, ses ennemis ont prospéré ; car l'Eternel l'a plongée dans l'affliction à cause de la multitude de ses crimes, ses petits enfants ont marché captifs devant l'adversaire ;
      6 [Vau. ] Et tout l'honneur de la fille de Sion s'est retiré d'elle ; ses principaux sont devenus semblables à des cerfs qui ne trouvent point de pâture, et ils ont marché destitués de force, devant celui qui [les] poursuivait.
      7 [Zajin. ] Jérusalem dans les jours de son affliction et de son pauvre état s’est souvenue de toutes ses choses désirables qu’elle avait depuis si longtemps, lorsque son peuple est tombé par la main de l’ennemi, sans qu’aucun la secourût ; les ennemis l’ont vue, et se sont moqués de ses sabbats.
      8 [Heth. ] Jérusalem a grièvement péché ; c'est pourquoi on a branlé la tête contre elle ; tous ceux qui l'honoraient l'ont méprisée, parce qu'ils ont vu son ignominie ; elle en a aussi sangloté, et s'est retournée en arrière.
      9 [Teth. ] Sa souillure était dans les pans de sa robe, [et] elle ne s'est point souvenue de sa fin ; elle a été extraordinairement abaissée, et elle n'a point de consolateur. Regarde, ô Eternel ! mon affliction, car l'ennemi s'est élevé [avec orgueil].
      10 [Jod. ] L'ennemi a étendu sa main sur toutes ses choses désirables ; car elle a vu entrer dans son Sanctuaire les nations au sujet desquelles tu avais donné cet ordre : Elles n'entreront point dans ton assemblée.
      11 [Caph. ] Tout son peuple sanglote, cherchant du pain ; ils ont donné leurs choses désirables pour des aliments, afin de se faire revenir le coeur ; regarde, ô Eternel ! et contemple ; car je suis devenue méprisée.
      12 [Lamed. ] Cela ne vous touche-t-il point ? Vous tous passants, contemplez, et voyez s'il y a une douleur, comme ma douleur, qui m'a été faite, à moi que l'Eternel a accablée de douleur au jour de l'ardeur de sa colère.
      13 [Mem. ] Il a envoyé d'en haut le feu dans mes os, lequel les a tous gagnés ; il a tendu un rets à mes pieds, et m'a fait aller en arrière ; il m'a rendue désolée [et] languissante pendant tout le jour.
      14 [Nun. ] Le joug de mes iniquités est tenu serré par sa main ; ils sont entortillés, [et] appliqués sur mon cou ; il a fait déchoir ma force ; le Seigneur m’a livrée entre les mains [de ceux] dont je ne pourrai point me relever.
      15 [Samech. ] Le Seigneur a abattu tous les [hommes] forts que j'avais au milieu de moi ; il a appelé contre moi ses gens assignés, pour mettre en pièces mes gens d'élite. Le Seigneur a tiré le pressoir sur la vierge de la fille de Juda.
      16 [Hajin. ] A cause de ces choses je pleure, [et] mon oeil, mon oeil se fond en eau ; car le consolateur qui me faisait revenir le coeur est loin de moi ; mes enfants sont désolés, parce que l'ennemi a été le plus fort.
      17 [Pe. ] Sion se déchire de ses mains, et personne ne la console ; l'Eternel a mandé contre Jacob ses ennemis à l'entour de lui ; Jérusalem est devenue entre eux, comme une femme séparée à cause de sa souillure.
      18 [Tsadi. ] L'Eternel est juste, car je me suis rebellée contre son commandement. Ecoutez, je vous prie, vous tous peuples, et regardez ma douleur ; mes vierges et mes gens d'élite sont allés en captivité.
      19 [Koph. ] J'ai appelé mes amis, mais ils m'ont trompée. Mes Sacrificateurs, et mes Anciens sont morts dans la ville ; car ils ont cherché à manger pour eux, afin de se faire revenir le coeur.
      20 [Resch. ] Regarde, ô Eternel ! car je suis dans la détresse ; mes entrailles bruient, mon coeur palpite au dedans de moi, parce que je n'ai fait qu'être rebelle ; au dehors l’épée m’a privée d’enfants ; au dedans il y a comme la mort.
      21 [Scin. ] On m'a ouïe sangloter, [et] je n'ai personne qui me console ; tous mes ennemis ont appris mon malheur, et s’en sont réjouis, parce que tu l’as fait ; tu amèneras le jour que tu as assigné, et ils seront dans mon état.
      22 [Thau. ] Que toute leur malice vienne en ta présence, et fais-leur comme tu m'as fait à cause de tous mes péchés ; car mes sanglots sont en grand nombre, et mon coeur est languissant.
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