Dictionnaire Biblique de Top Bible

PALESTINE AU SIÈCLE DE JESUS-CHRIST

Voir Atlas 6

C'est l'histoire politique que nous nous proposons de traiter ici. SOURCES

La principale : Flavius Josèphe, Guerre juive, en 7 livres ; Antiquités juives, en 20 livres ; V Autobiographie ; le traité dit Contre Apion ou de l'ancienneté du peuple juif, en 2 livres (voir Josèphe). Les auteurs latins comme Tacite, Suétone, Dion Cassius nous apportent des renseignements précieux sur les relations de Rome et de la Judée (voir Th. Reinach, Textes d'auteurs grecs et latins relatifs au judaïsme). Bornons-nous à mentionner, à côté des dictionnaires et commentaires de la Bible, deux ouvrages capitaux : E. Schurer, Geschichte des jüdischen Volkes im Zeitalter Jesu Christi, en 3 volumes, et S. Dubnow, Weltgeschichte des jiidischen Volkes, en 10 volumes, dont le deuxième raconte la période qui va du début de la domination grecque en Palestine jusqu'à la ruine de Jérusalem et nous intéresse particulièrement ; l'original est écrit en russe, maïs il a été traduit en allemand par A. Steinberg.

1.

Arrivée des Romains en Palestine.

Voir Atlas 11 Voir Atlas 26

Alexandra, veuve d'Alexandre Jannée (voir Macchabées), était morte en 69 av. J. -C, laissant deux fils : Hyrcan II et Aristobule II ; leurs luttes fratricides devaient avoir les plus tragiques conséquences, puisque, afin d'y mettre un terme, ils firent appel à l'intervention des Romains, qui pénétrèrent ainsi pour la première fois dans le pays ; ce fut le commencement du drame qui, après des péripéties diverses et mouvementées, ne devait se terminer que par la catastrophe de l'an 70 ap. J. -C.

Au printemps de 63 av. J. -C, Pompée est à Damas, il répond favorablement à la demande d'intervention qui lui est adressée et met le siège devant Jérusalem ; la ville est prise, et ce fait va avoir pour la Judée des conséquences graves : désormais, elle sera vassale de Rome. Hyrcan II est nommé ethnarque et grand-prêtre, tandis qu'Antipater, père d'Hérode le Grand, alors gouverneur de l'Idumée, s'attache à lui et, sous l'autorité nominale d'Hyrcan, exerce en réalité le pouvoir et en profite pour faire pommer ses fils à des postes importants de l'administration du pays : Phasaël est administrateur de Jérusalem, et Hérode de la Galilée (63 av. J. -C). Après la bataille de Pharsale (9 août 48) et la mort de Pompée (28 sept. 48), Hyrcan et Antipater se jettent du côté de Jules César, qu'Antigone, dernier fils survivant d'Aristobule, cherche vainement à gagner à sa cause. César comble de ses faveurs Hyrcan et Antipater. Hérode, à ce moment-là, a 25 ans : il fait preuve d'une rare énergie dans la répression des brigands, et d'une réelle effronterie vis-à-vis des autorités qui auraient voulu le condamner à cause de ses procédés trop sommaires ; lorsque son père meurt empoisonné (43 av. J. -C), il fait mourir le coupable. Deux incidents compromettent momentanément les intérêts d'Hérode et de son frère : d'abord lorsque, devant Antoine, alors en Bithynie, apparaît une députation de la noblesse juive pour se plaindre d'Hérode ; ce dernier réussit à garder la faveur de son protecteur ; ensuite, lorsque Antigone, avec l'appui des Parthes, réussit à s'emparer du pays, il contraint Hérode à fuir. Antigone reste maître du pays et, pour une courte période, le pouvoir royal des Hasmonéens est rétabli en Palestine. Antigone ne possède pas les qualités nécessaires à un souverain chargé d'exercer l'autorité dans des circonstances aussi délicates, ni le patriotisme enflammé, ni le génie politique, tandis que, pour lui arracher le pouvoir qu'il convoite, Hérode déploie une activité extraordinaire. Il accourt auprès d'Antoine, qui est acheté à prix d'or, et cela d'autant plus facilement que le Romain comprend qu'il importe d'avoir en Judée un instrument docile des volontés de Rome, puisque Hyrcan est prisonnier des Parthes. Dans une séance solennelle du Sénat, Hérode est proclamé roi de Judée, allié et vassal de Rome ; mais il lui faudra encore deux années de guerre civile, ensanglantant la Judée, avant d'être réellement roi. En 39 commencèrent les luttes entre Antigone et Hérode ; elles furent terribles ; Hérode fut obligé de faire le siège de Jérusalem, qui commença au printemps de 38 av. J. -C, et c'est à ce moment-là qu'il interrompit les opérations militaires pour épouser Mariamme, fille d'Alexandre, fils lui-même de cet Aristobule II dont nous avons parlé et d'Alexandra, fille elle-même d'Hyrcan II : elle était donc la petite-fille d'Hyrcan par sa mère. Par ce mariage avec une princesse hasmonéenne (ils étaient fiancés depuis 5 ans), il entrait dans la famille royale des Macchabées et espérait ainsi se concilier l'appui des patriotes juifs. Après une résistance désespérée de 40 jours, la ville succomba, et il y eut des carnages atroces. Hérode eut fort à faire pour éviter le pillage de la cité et la profanation du temple. Sans l'appui du général romain Sosius, il n'aurait jamais pu s'emparer de Jérusalem : le gouverneur de Syrie envoya Antigone à Antioche où se trouvait Antoine qui, obéissant aux suggestions d'Hérode, le fit mettre à mort. < (Ce fut le premier Romain, écrit le géographe Strabon, qui fit décapiter un roi. Il ne voyait pas d'autre moyen d'amener les Juifs à accepter Hérode, qui avait remplacé Antigone ; les supplices mêmes ne pouvaient, en effet, les décider à le reconnaître comme roi, tant ils avaient gardé une haute opinion de son prédécesseur. Antoine pensa que le supplice ignominieux d'Antigone obscurcirait le souvenir qu'il avait laissé et atténuerait la haine qu'on avait pour Hérode. » Cette haine ne devait pas désarmer durant toute la vie du nouveau roi.

2.

Hérode le Grand (37-4 av. J. -C).

Ce titre de « Grand » qui lui est appliqué doit être compris comme signifiant l'aîné ou le premier du nom.

1° LA CONQUETE DU POUVOIR (37-25 av. J. -C).

Il est roi, et pourtant il lui faut encore, en réalité, conquérir son pouvoir. Robuste et endurant, de bonne heure accoutumé à l'effort, cavalier excellent et chasseur infatigable, il s'est, dès sa jeunesse, exercé au métier des armes ; sauvage et passionné, dur et inflexible, il est étranger aux sentiments délicats comme aussi aux impulsions de la tendresse ; quand son intérêt est en jeu, il intervient avec une main de fer, sans reculer devant les plus cruels sacrifices et les flots de sang. Il se montre prudent, habile, rusé même dans le choix des moyens, sachant discerner d'un coup d'oeil les mesures à employer ; intraitable envers tous ceux qui dépendent de lui, il est vis-à-vis des puissants du jour le plus parfait courtisan. Il comprend que jamais il ne pourra être quelque chose que grâce à l'appui de Rome ; son souci constant sera de garder cet appui nécessaire ; par Rome il arrive et par Rome il se maintient. Pour conquérir réellement le pouvoir, il faut qu'il se débarrasse de ses ennemis : le peuple, l'aristocratie sacerdotale, les derniers Hasmonéens.

Le peuple le déteste et le traite de demi-juif ; il ne voit en lui qu'un roi par la grâce de Rome, souillé du sang des Hasmonéens ; il n'est ni grand-prêtre, ni prêtre-roi, mais souverain purement temporel : ce n'est pas un Juif authentique choisi par des Juifs, mais un souverain moitié juif et moitié païen, imposé par l'étranger. Hérode supprime les résistances : les plus décidés de ses adversaires, il les brise ; les plus souples, il cherche à les gagner par ses faveurs. Ceux qui sont les premiers par la piété, les pharisiens, le détestent ; ils voient en lui » l'esclave iduméen ». Ceux qui occupent le premier rang et qui furent jadis les partisans d'Antigone, il les fait égorger en masse ; « parmi eux se trouvaient quarante-cinq hommes, appartenant aux meilleures familles ; il n'épargne pas les membres du sanhédrin, puis s'empare de la fortune de ses victimes » (Graetz). Enfin il a encore devant lui les derniers Hasmonéens : le vieil Hyrcan, grand-père de sa femme, puis la mère de sa femme, Alexandra, le fils de cette dernière, donc le propre frère de sa femme, nommé Aristobule III Hyrcan fut rappelé de Babylonie, où les Parthes l'avaient emmené prisonnier ; il fut traité d'abord avec respect, avant d'être mis à mort sous le prétexte qu'il avait trahi. Alexandra intrigua pour que son fils obtînt le souverain pontificat ; Hérode résista aussi longtemps qu'il put, mais Alexandra ayant réussi à gagner la faveur de Cléopâtre, Hérode fut obligé, contre son gré, d'accorder au jeune homme la dignité suprême. Le peuple éprouva une immense joie en voyant le fils de ses anciens rois, dans tout l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté, remplir avec noblesse ses augustes fonctions, mais Hérode en conçut une jalousie féroce et résolut de se débarrasser de lui. La scène se passe à Jérico : « Comme l'endroit était excessivement chaud, les convives sortirent tous ensemble en flânant et vinrent chercher au bord des piscines--il y en avait de fort grandes autour de la cour--un peu de fraîcheur contre les ardeurs du soleil de midi. Tout d'abord, ils regardèrent nager leurs familiers et leurs amis ; puis le jeune homme se joignit aux baigneurs, excité par Hérode ; alors, certains des amis du roi auxquels il avait donné ses instructions, à la faveur de l'obscurité croissante, pesant sans cesse sur le nageur et le faisant plonger comme par manière de jeu, le maintinrent sous l'eau jusqu'à ce qu'il fût asphyxié » (Jos., Ant., XV, 54 ; trad. Reinach). Cité devant Antoine pour se justifier de ce meurtre, Hérode acheta le Romain et réussit à se tirer de ce mauvais pas. Mais, avant de partir, il avait donné l'ordre à son oncle et beau-frère Joseph, tout à la fois frère de son père et mari de sa soeur, de mettre à mort sa femme, Mariamme, dans le cas où il ne reviendrait pas. Salomé, soeur d'Hérode, joua dans cette affaire un rôle particulièrement odieux, accusant son propre mari d'avoir eu des relations coupables avec Mariamme. On peut se représenter les sentiments d'Hérode, à son retour. Joseph est mis à mort, mais Mariamme s'irrite en apprenant l'ordre la concernant que le roi avait donné à son frère. De nouvelles difficultés se dressent sur son chemin : il se voit obligé, pour plaire à Cléopâtre, de lui céder de fort belles parties de son territoire, entre autres la région de Jérico, et, de plus, de faire la guerre au roi des Arabes : Hérode n'en retirait aucun profit car, à cette époque, il aurait aimé voler au secours de son protecteur Antoine, alors en lutte avec Octave. Ce ne fut pas sans courir de grands dangers qu'il put terminer la guerre contre les Arabes ; enfin il fut victorieux, mais un tremblement de terre causa de grands ravages dans le pays et coûta la vie à 30.000 personnes. Sur ces entrefaites, la bataille d'Actium (2 sept. 31 av. J. -C.) se terminait par la victoire d'Octave et l'effondrement de la puissance de son protecteur Antoine. Alors, sans hésiter, Hérode abandonne le vaincu pour se tourner du côté du vainqueur ; il s'empresse auprès de lui, lui narre un service qu'il vient de lui rendre : une troupe de gladiateurs, entretenue par Antoine en Syrie, aurait voulu passer en Egypte pour aider son patron à reprendre l'avantage ; unissant ses forces à celles du gouverneur de Syrie, il avait défait les rebelles. Avant de partir, il avait renouvelé l'ordre, déjà donné dans une précédente occasion, de mettre à mort Mariamme s'il ne revenait pas. Il accourut à Rhodes, se présenta devant Octave, se couvrit du masque de l'humilité, comme un humble vassal de Rome, montra que son concours avait été dans le passé profitable à Rome et qu'il en serait de même dans l'avenir. En politique avisé, Octave discerna ce qu'il y avait de vrai dans les affirmations du royal suppliant et lui rendit, avec la dignité royale, les territoires que Cléopâtre lui avait ravis. Mais, à son retour, ayant appris l'ordre que, pour la seconde fois, son mari avait donné de la mettre à mort s'il ne revenait pas, Mariamme ne lui cache pas son horreur. Et de nouveau Salomé joue son rôle de perfide calomniatrice. Mariamme est condamnée à mort et exécutée, non sans avoir, avant de marcher au supplice, été couverte d'injures par sa propre mère. « La plus belle fille de Juda, la belle Hasmonéenne, l'orgueil de la nation, marcha du tribunal à l'échafaud. Elle y monta calme et résolue, sans faiblesse et sans crainte, et resta digne de ses aïeux. Mariamme était l'image de la Judée, livrée à la hache du bourreau par l'intrigue et la haine. » (Graetz ; cf. Ant., XV, 236 ; l'historien juif trace de la princesse juive un portrait fort remarquable.)

2° LES ANNEES DE GLOIRE (25-13 av. J. -C).

En cette période de sa vie, le roi est au comble de la puissance : rien ne trouble ses relations avec Rome. Agrippa (Marcus Vipsanius Agrippa), le général, l'homme d'État, gendre d'Auguste, vient à Jérusalem rendre visite à Hérode. Ce dernier se montre habile politique et guerrier éprouvé dans la répression des désordres causés par les tribus arabes pillardes dans le voisinage de ses États, qu'il réussit à agrandir par l'adjonction de la Batanée, de l'Auranitide et de la Trachonite. Il est passionné pour les constructions somptueuses : il reconstruit Samarie de la manière la plus brillante ; il la nomme Sébaste-Auguste ; il transforme la tour sur la place du Temple, qui devient l'Antonia dont nous aurons l'occasion de reparler. A la place de la Tour de Straton, sur les bords de la mer Méditerranée, s'élève, après 10 ans de travaux, la ville fameuse de Césarée de Palestine ; son port est tout particulièrement remarquable : une digue puissante, qui s'avance bien avant dans la mer, est bâtie de matériaux amenés de fort loin. La plus célèbre de ses constructions est le Temple de Jérusalem (voir Temple). « Il fit part de son projet aux chefs de la nation, qui en furent effrayés. Ils craignaient qu'Hérode ne voulût seulement démolir l'ancien sanctuaire ou que la reconstruction ne traînât en longueur. Hérode les rassura en leur promettant de ne pas toucher au vieux temple avant que les matériaux du nouveau et les ouvriers ne fussent tous rassemblés. Des milliers de chariots amenèrent sur le chantier d'énormes pierres de taille, des blocs de marbre. Dix mille hommes, experts dans l'art de la construction, se mirent à l'oeuvre. Ce travail commença dans la 18 e année du règne d'Hérode (janvier 19 av. J. -C). L'intérieur du temple fut achevé en un an et demi. La construction des murs, des colonnades et des portiques demanda 8 ans, et, longtemps après, on travaillait encore aux parties extérieures. Le temple d'Hérode était un chef-d'oeuvre, que les contemporains ne pouvaient assez admirer. Il se distinguait du sanctuaire de Zorobabel par des proportions plus vastes et une splendeur plus grande. Au-dessus de l'entrée principale, Hérode avait, au grand scandale des pieux Israélites, fixé une aigle d'or, symbole de la puissance romaine » (Graetz, Hist, des Juifs). Malgré cela, comme aussi en dépit de sages mesures qu'il prend en allégeant les impôts en des temps particulièrement difficiles ou en intervenant en faveur des Juifs de Cyrénaïque ou de certaines régions de l'Asie Mineure pour que leurs privilèges soient respectés, la population le déteste : à cause des charges accablantes qui pèsent sur elle, des édifices païens qu'il fait élever en Palestine et dans les villes voisines, de son attitude de valet de Rome, de son système perfectionné d'espionnage, de son entourage de Grecs et de Romains, comme aussi à cause des forteresses qui se dressent pour rappeler à la nation qu'elle a perdu sa liberté : Hérodeïon, Masada, Machéronte, etc.

3° LE DECLIN (13-4 av. J. -C.)

est marqué par la plus épouvantable des tragédies dans le palais royal. Hérode s'était marié plusieurs fois ; chacune de ses femmes habitait, avec ses enfants, un quartier particulier du palais ; quelques-uns de ses enfants étaient mariés et avaient eux-mêmes des enfants (voir Hérodes [les], tableau généalogique). Il y avait là les fils de Mariamme, qui étaient de race royale, et Antipater, fils aîné du roi, sorti des rangs du peuple, d'abord exilé de la cour, puis rappelé ; il devait être un des mauvais génies de ce drame. A la suite d'atroces calomnies, les fils de Mariamme, Alexandre et Aristobule, sont condamnés à mort et étranglés à Samarie (7 av. J. -C). Antipater, désireux comme il l'avait été de mettre de côté ses frères, croit être alors parvenu à son but ; il complote la mort de son père, de concert avec son oncle Phéroras, frère du roi, et la ruine de deux de ses plus jeunes frères, Archélaüs et Philippe ; mais, à la mort de Phéroras, toute l'intrigue se découvre. Antipater est rappelé de Rome pour être jeté en prison en attendant que, de Rome, vienne l'autorisation de le faire mettre à mort. Secoué par tous ces événements, le roi tombe gravement malade, et le peuple, le croyant perdu, manifeste sa haine contre le despote. Deux docteurs de la loi poussent leurs disciples à enlever l'aigle d'or placée au-dessus de la porte principale du temple, symbole doublement odieux de soumission politique et de violation de la loi. L'aigle est arrachée vers midi, au moment où les fidèles sont le plus nombreux. Les mercenaires royaux s'emparent des 40 jeunes gens coupables de ce crime et des instigateurs, qui sont deux pharisiens. Cités devant le roi, ils font de courageuses déclarations. Le roi leur demande s'ils ont réellement osé abattre l'aigle d'or ; ils l'avouent. « --Qui vous l'a ordonné ? --La loi de nos pères. --Et pourquoi tant de joie au moment où vous allez être mis à mort ? --C'est qu'après notre mort nous jouirons d'une félicité plus parfaite. » Envoyés a Jérico, ils y furent sévèrement punis : les chefs brûlés vifs, les plus coupables des jeunes gens mis à mort par le bourreau, et les moins coupables frappés de diverses condamnations. La maladie du roi s'aggrave sans cesse ; un séjour aux célèbres eaux thermales de Callirhoé, sur les bords de la mer Morte, à une dizaine de kilomètres de Machéronte (voir plus loin), ne lui apporte aucun soulagement. Ramené à Jérico, il reçoit d'Auguste-l'autorisation de disposer à son gré d'Antipater ; le roi se hâte de profiter de la permission, d'autant plus qu'il a appris qu'Antipater cherche à corrompre son geôlier pour recouvrer sa liberté et, à la fin prochaine de son père, s'emparer du pouvoir : Hérode fait donc tuer Antipater. Il meurt lui-même à Jérico avant la Pâque de l'an 4 av. J. -C, et il est enterré en grande pompe dans la forteresse d'Hérodeïon, à 3 lieues au Sud de Jérusalem. (Sur Hérodeïon, voir plus loin, parag. 9, 3° et 5°.)

3.

Au lendemain de la mort d'Hérode.

1° CE QUI SE PASSE EN PALESTINE.

Pour entrer en vigueur, le testament d'Hérode devait être ratifié par l'empereur ; néanmoins, Archélaüs agit en roi ; bien qu'ayant fait au peuple les plus généreuses promesses, il fut obligé d'user de mesures cruelles pour ramener la paix, ce qui lui fit perdre sa popularité naissante. Alors se déchaîna ce qu'on appelle la guerre de Varus : elle fut provoquée par les exactions du trésorier d'Auguste, envoyé dans le pays pour confisquer les trésors d'Hérode ; ce Sabinus se vit bientôt assiégé dans le palais d'Hérode ; il appela à son secours Varus qui, après avoir soumis à son autorité le reste du pays, réussit sans trop de peine à terminer la campagne par la prise de Jérusalem. Il fit rechercher les véritables auteurs du soulèvement ; les plus compromis, au

nombre de 2.000, furent mis en croix, les autres gardés en prison. Quant à Sabinus, qui avait mauvaise conscience, il prit soin, avant l'arrivée de Varus, de quitter Jérusalem.

2° CE QUI SE PASSE A ROME.

Archélaüs, Antipas et Philippe sollicitent de l'empereur la validation du testament de leur père, en vertu duquel Archélaüs obtiendrait la couronne royale avec la Judée, la Samarie et l'Idumée ; Antipas, la Galilée et la Pérée ; Philippe, la Batanée, l'Auranitide et la Trachonite. Après de longues et violentes discussions, deux comparutions devant l'empereur et un temps de réflexion, Auguste fit connaître sa décision : le testament, tel que nous venons d'en déterminer les dispositions essentielles, était confirmé ; mais aucun des trois prétendants ne recevait la couronne royale : Archélaüs devenait ethnarque ; ses deux frères, tétrarques ; les revenus du premier étaient de 600 talents, ceux du second de 200 et ceux du troisième de 100 talents. Les villes de Gaza, Gadara et Hippos étaient enlevées à Archélaüs et jointes à la province de Syrie. Il faut mettre ici en évidence un fait d'une importance capitale : l'arrivée à Rome, sans doute entre les deux séances, d'une ambassade des Juifs, venus, avec l'autorisation de Varus, pour demander à l'empereur de les délivrer de tous les princes de la famille d'Hérode, contre lesquels ils prononcent un réquisitoire fortement motivé, et de bien vouloir les faire administrer par un gouverneur particulier, rattaché à la province de Syrie ; ils ne désirent qu'une chose : l'autonomie religieuse. C'est le point de vue des pharisiens, c'est-à-dire la prédominance des intérêts spirituels sur les intérêts civils, la possibilité de vivre conformément à leurs propres lois. D'après Josèphe, huit mille Juifs de Rome appuyèrent cette démarche.

4.

Les fils d'Hérode.

1° ARCHELAÜS.

Il avait été élevé à Rome ; il reçut, au moment de sa comparution devant l'empereur, le conseil de se comporter avec douceur dans ses relations avec ses administrés ; ethnarque (ce titre désignait un prince d'un rang plus élevé que le tétrarque), il recevrait la couronne royale, s'il savait s'en montrer digne. Il ne put, ni ne voulut le faire. Il paraît cependant avoir respecté les scrupules de ses administrés, en ne faisant pas frapper de monnaies portant des images choquantes pour la piété des Juifs. Il donna aussi, grâce à la construction d'un aqueduc, un grand développement aux plantations de palmiers qui constituaient une des richesses de Jérico. Comme il avait traité les Juifs et les Samaritains avec une égale cruauté, ses ennemis héréditaires s'unirent pour l'accuser auprès d'Auguste. N'ayant pu se justifier des accusations portées contre lui, il fut envoyé en exil en Gaule (6 ap. J. -C). Il est certain que sa cruauté fut le principal motif de cette sentence ; on peut supposer, d'après un passage de l'historien Dion Cassius, qu'il aura manqué de la souplesse qui distinguait ses frères, dont nous allons parler. Lui-même, aussi bien que sa femme Glaphyra, fut averti en songe de la destinée qui les attendait. Réduit en province romaine, son territoire fut désormais géré par des procurateurs, et sa fortune fut confisquée.

2° PHILIPPE (de 4 av. J. -C, à 34 ap. J. -C).

A la suite des calomnies d'Antipater, il avait été complètement déshérité par un précédent testament de son père Hérode, et c'est seulement dans le dernier qu'il obtenait les territoires qui lui furent dévolus par Auguste. Il pouvait, vis-à-vis de ses frères, se vanter de la pureté de sa descendance : tandis qu'ils étaient fils d'une Samaritaine, lui-même l'était d'une femme juive de Jérusalem. Il éleva, ou plutôt réédifia en l'embellissant, la ville de Panéas, qu'en l'honneur d'Auguste il nomma Césarée ou Césarée-Sébaste : c'est la Césarée de Philippe de nos évangiles (Mt 16:13, Mr 8:27). Il fit de même pour

Bethsaïda, bourgade de la basse Gaulanitide, non loin de l'embouchure du Jourdain dans le lac de Génézareth, sur la rive orientale du fleuve ; il lui donna le nom de Julias, en l'honneur de Julie, fille d'Auguste ; c'est la ville de Philippe, d'André et de Pierre, apôtres. Ce que nous savons encore de lui est tout à son honneur ; il menait un genre de vie mesuré et tranquille ; il passait sa vie dans ses États, d'où il ne sortait guère. Quand il se produisait en public, il ne se faisait entourer que d'une petite troupe de soldats d'élite, tant il avait confiance dans le respect et l'affection de ses administrés. Et de plus, dans ses voyages, il était accompagné de son siège de juge que l'on dressait partout où cela était nécessaire : il pouvait ainsi rendre la justice, sans faire perdre de temps aux plaignants. Nous savons peu de chose de sa vie de famille : il avait épouse sa nièce, fille de son frère Hérode et d'Hérodiade, cette Salomé qui dansa lors du festin qu'Hérode Antipas donna au jour anniversaire de sa naissance, festin qui se termina par la mort du Baptiste (Mt 14:6, Mr 6:22). Ses funérailles furent magnifiques ; il fut enseveli dans un sépulcre préparé d'avance par ses soins à Bethsaïda Julias. Les monnaies frappées par lui sont toutes païennes d'aspect ; au dire des numismates, elles furent les premières monnaies juives à porter une tête humaine, celle de l'empereur ; au revers, elles ont toutes l'image d'un temple tétrastyle.

3° HERODE ANTIPAS (de 4 av. J. -C, à 39 ap. J. -C).

Celui-ci, ainsi que son frère Philippe, paraît avoir abandonné son frère Archélaüs dans les circonstances relatées plus haut et montré vis-à-vis du pouvoir romain une obséquiosité satisfaisante ; aussi put-il conserver ses États tandis qu'Archélaüs les perdait. Celle de ses constructions qui intéresse le plus le lecteur du N.T. est Tibériade, dont la situation était fort remarquable ; les Juifs fidèles n'eurent pendant longtemps que de la répugnance pour elle, parce qu'elle était bâtie sur des tombeaux ; aussi, pour peupler la ville nouvelle, appelée du nom de Tibériade pour honorer l'empereur Tibère, fallut-il avoir recours à la violence. Il avait épousé la fille du roi des Arabes Arétas IV (2Co 11:32, Ac 9:24 et suivant) Rencontrant Hérodiade, il conçut pour elle une vive passion ; elle était la femme de son frère Hérode, simple particulier qui avait été rayé du testament de son père à la suite de la découverte d'un complot auquel avait pris part sa mère Mariamme, fille du grand-prêtre. Hérodiade accueillit ses ouvertures ; ils convinrent entre eux qu'elle irait habiter avec Hérode Antipas dès qu'il serait de retour de Rome. Son épouse légitime ayant eu vent de la trahison de son mari, se fit conduire à Machéronte, forteresse à l'Est de la mer Morte ; de là, elle se retira auprès de son père.

Cette union fut pour Antipas une source de malheurs. Elle scandalisait ses sujets parce que contraire à la loi : il y avait, en effet, double adultère. En outre, Hérodiade était tout à la fois sa belle-soeur comme femme de son frère, et sa nièce comme fille de son autre frère Aristobule, ce fils d'Hérode le Grand et de Mariamme, qui avait été mis à mort avec son frère Alexandre, comme il a été dit plus haut. Sur la mort de Jean-Baptiste, Josèphe (Ant., XVIII, 116-119) fournit des renseignements précieux, que voici en résumé : parlant de la défaite essuyée par les troupes d'Antipas auquel Arétas avait déclaré la guerre pour venger l'honneur de sa fille, outragée par la répudiation dont elle avait été la victime, Josèphe expose que, « à quelques-uns des Juifs, il paraissait que cette défaite devait être expliquée comme une punition méritée, en expiation du meurtre de Jean, surnommé le Baptiste. C'était un homme de bien qui exhortait les hommes à la vertu et au baptême, envisagé non pas comme un moyen de détourner de soi-même un châtiment, mais d'obtenir (ou de produire) la pureté du corps, attendu que leur âme avait été précédemment purifiée par la justice. Le grand succès que remportent les prédications de Jean fait craindre que, par ces discours mêmes, ils ne soient entraînés à quelque rébellion ; c'est à cause de ces appréhensions que Jean est d'abord jeté dans la prison de Machéronte, puis mis à mort. L'opinion des Juifs était que la destruction qui avait anéanti son armée n'était pas autre chose qu'un châtiment qui lui avait été infligé par Dieu qui avait voulu par là le rendre malheureux » (Jos., Ant., XVIII, 116ss). L'authenticité de ce passage a été contestée ; on y a vu une interpolation due à une main chrétienne. L'historien juif Simon Dubnow croit, au contraire, que ces lignes sont de la main de Josèphe, et il a certainement raison. Nous trouvons donc, dans Josèphe, des renseignements d'une réelle valeur ; Jean avait acquis sur le peuple une autorité extraordinaire, aussi bien par ses prédications qui attiraient les foules que par la sainteté de sa vie ; l'influence qu'il exerçait sur les masses populaires était telle que le tétrarque ne tarda pas à en prendre ombrage ; il craignit enfin que cet enthousiasme ne devînt le point de départ d'un soulèvement préjudiciable à la paix de l'Etat ; aussi, avant qu'il fût trop tard, fit-il mourir à Machéronte le prédicateur redouté. La grande popularité de Jean est attestée par nos évangiles (Mr 1:5 11:27,33). Jean fut jeté en prison par Hérode : « Mais Hérode le tétrarque, étant repris par Jean au sujet d'Hérodiade, femme de son frère, et de tous les autres crimes qu'il avait commis, ajouta encore à tous les autres celui de faire jeter Jean en prison » (Lu 3:19 et suivant). « Jean lui disait : Il ne t'est pas permis de prendre la femme de ton frère » (Mr 6:18). Les deux récits que nous possédons de sa mort se lisent Mt 14:1-12, Mr 6:21-29. D'après les renseignements de Josèphe, c'est à Machéronte qu'il aurait été mis à mort (voir Rev. Bbl. 1909, pp. 386SS, art. de F. -M. Abel). Cette ville, couronnée d'une forteresse, est pour Josèphe l'extrémité méridionale de la Pérée ; il en fait une description détaillée (G. ]., VIII, 66ss) ; à ses yeux sa situation naturelle comme l'industrie des hommes en ont fait une forteresse imprenable ; elle domine de plus de 1.100 m. les eaux de la mer Morte, que l'on aperçoit à une dizaine de km. à vol d'oiseau. Machéronte fut détruite une première fois par Gabinius, lors de la venue de Pompée en Palestine. Reconstruite par les soins d'Hérode, elle devait tomber au pouvoir des Romains lors de la dernière guerre (voir plus loin, 9, 5°). Antipas apparaît encore dans deux passages des évangile : Lu 13:31-33 23:1-16 (voir Jésus-Christ) ; bornons-nous à rappeler ici que si Jésus l'appelle un « renard », c'est à cause de sa ruse et de sa cruauté. Voici les derniers renseignements que nous possédons à son sujet (Jos., Ant., XVIII, 240SS) : l'ambition d'Hérodiade l'empêcha de passer dans le calme les dernières années de sa vie ; son frère Agrippa I er étant devenu roi, elle aurait aimé voir son mari porter la couronne royale ; elle chercha à le persuader d'aller mendier auprès de Caligula cette dignité ardemment convoitée. Pour tâcher de l'y décider, elle excita sa jalousie : si César avait fait d'un simple particulier un roi, hésiterait-il à donner le même titre à un tétrarque ? A ces assauts réitérés, Antipas opposait son désir de repos et sa méfiance de Rome, qu'il connaissait pour y avoir vécu dans sa jeunesse et y être retourné à maintes reprises ; mais il finit par céder aux objurgations de sa femme. Comparaissant devant l'empereur, il fut accusé par un messager qu'Agrippa avait dépêché à Rome, d'avoir, au temps de Tibère, été en relations avec Séjan et plus récemment avec Artaban, roi des Parthes ; cette dernière assertion était appuyée par l'affirmation qu'Antipas avait préparé des armements considérables, ce qui faisait supposer en lui des intentions guerrières. Au lieu d'obtenir la dignité royale, Antipas fut condamné à l'exil ; alors se passa une scène d'une incontestable grandeur : Caligula voulait laisser à Hérodiade la libre disposition de sa fortune personnelle et, supposant qu'elle ne serait pas disposée à partager le malheur de son époux, la remettre à la garde de son frère. Elle lui répondit : « Certes, toi, empereur, c'est avec magnanimité et comme il convient à ta race que tu viens de parler ; il y a quelque chose qui m'empêche de jouir de la faveur de ton présent, c'est l'amour que j'ai pour mon mari ; il ne serait pas juste que celle qui fut sa compagne dans le bonheur l'abandonnât dans le malheur. » L'empereur, âme vile s'il en fut jamais et perdu de vices et de crimes, n'était certes pas capable de comprendre la noblesse d'une telle attitude ; il l'envoya donc, elle aussi, en exil avec Hérode et fit présent de sa fortune à Agrippa. Ils moururent, soit en Espagne (d'après G.J.), soit à Lyon, ville des Gaules (d'après Ant.)

5.

Les procurateurs romains (6-41 ap. J. -C).

Pour la détermination exacte de leurs pouvoirs, voir Gouverneur, Archélaüs ayant été déposé en 6 ap, J. -C, la Judée et la Samarie furent, dès cette date, administrées par Rome ; il en fut de même de la tétrarchie de Philippe, de 34 à 37, c-à-d, de la mort de Philippe jusqu'au moment où Caligula fit présent de cette tétrarchie à Agrippa. Quant à celle d'Antipas, elle passa directement des mains du prince envoyé en exil à celles de son accusateur Agrippa. Voici les noms des procurateurs : Coponius, Marcus Ambibulus, Annius Rufus, Valerius Gratus, Ponce Pilate, Marcellus, Marullus. Ils ne restèrent pas longtemps en fonction, à l'exception de Valerius Gratus et de Ponce Pilate, qui furent envoyés dans leur province par Tibère ; c'était un procédé dont celui-ci usait souvent, de conserver longtemps aux mêmes fonctionnaires la charge d'administrer les provinces, pour éviter qu'elles ne fussent pressurées à nouveau par un autre gouverneur.

1° PONCE PILATE (26-36 ap. J. -C).

Tacite écrit, parlant de l'incendie de Rome dont on accusa les chrétiens (Ann., XV, 44) : « Ce nom leur vient du Christ qui, sous le règne de Tibère, fut condamné au supplice par le procurateur Ponce Pilate » (voir Rome). Le philosophe Philon, dans une lettre qu'il aurait écrite à Hérode Agrippa II, déclare que Pilate était d'un caractère indomptable et d'une dureté sans égard pour personne, et, quant à son gouvernement, il lui reproche sa vénalité, sa violence, ses pillages, les mauvais traitements qu'il faisait subir à ses administrés, ses vexations, ses exécutions capitales continuelles et prononcées sans jugement régulier, ses cruautés sans fin et insupportables. --L'affaire des aigles. Les procurateurs qui avaient précédé Pilate, voulant ménager les scrupules religieux des Juifs, avaient évité d'introduire dans Jérusalem les enseignes qui, surmontées d'un aigle, symbole de la puissance romaine, et ornées du médaillon de l'empereur (personnage divin), étaient particulièrement odieuses aux Juifs. Pilate, à la faveur de la nuit, les introduisit dans la ville. Le peuple ameuté se précipita à Césarée pour supplier Pilate de faire cesser ce scandale, se déclarant prêt à mourir plutôt qu'à subir un pareil outrage ; Pilate céda. --Le pillage du trésor du temple et la construction de l'aqueduc. Un peu plus tard, nouvelle émeute. Pilate pilla le trésor sacré et, à l'aide des sommes d'argent ainsi acquises, il amena l'eau à Jérusalem. Pour calmer le peuple, violemment irrité de cette profanation, il envoya ses soldats qui, déguisés en simples particuliers et armés de gourdins, se dispersèrent dans la foule ; comme elle refusait d'obéir et de se retirer, elle fut frappée à coups de bâtons. Ce n'est que par ces cruautés qu'elle fut réduite au silence. --Les Galiléens massacrés. Ce fait ne nous est connu que par Lu 13:1. Mais nous savons que, lors des discussions qui eurent lieu à Rome à l'occasion de la demande que firent les fils d'Hérode pour obtenir l'investiture du testament de leur père, on reproche à Archélaüs d'avoir fait massacrer autour du temple un grand nombre de Juifs venus pour la fête et qui furent immolés de la façon la plus barbare au moment où eux-mêmes allaient offrir leurs sacrifices. Les Galiléens avaient, il est vrai, un fort penchant aux séditions, et Pilate était aussi violent que cruel. --Les boucliers dorés. Dans une oeuvre historique perdue en partie, Philon racontait comment les persécuteurs des Juifs avaient péri de mort violente. (Ce thème devait être plus tard repris. par l'orateur chrétien Lactance, vers 312, dans son « Au sujet des morts des persécuteurs ».) Dans ce traité, il raconte que Pilate avait fait placer aux murs de sa demeure à Jérusalem (l'ancien palais d'Hérode) des boucliers richement dorés portant le nom de l'empereur. Le peuple en conçut une vive irritation et, comme Pilate refusait obstinément d'éloigner ces objets de scandale, quelques personnages haut placés et quatre des fils d'Hérode intervinrent auprès de lui, mais sans succès. Ils s'adressèrent à l'empereur Tibère qui, discernant les vrais mobiles de Pilate, donna l'ordre d'enlever ces boucliers et de les suspendre à Césarée dans le temple d'Auguste. Malheureusement, la date de cet événement n'est pas connue, parce qu'elle n'est pas fixée par Philon, mais les savants croient pouvoir la placer à une époque tardive de l'administration de Pilate. S'il en est réellement ainsi, nous aurions l'explication de ce que Luc dit (Lu 23:12) de l'inimitié de Pilate et d'Hérode, qui aura pris naissance à propos de la participation d'Hérode Antipas à l'ambassade auprès de Tibère ; elle cessa lors du procès de Jésus, Et si Pilate (voir Jésus-Christ) hésite aussi longtemps à condamner le Christ, c'est qu'il voudrait refuser aux Juifs ce qu'ils lui demandent, afin de ne pas faire plaisir à ceux qui l'ont accusé auprès de l'empereur ; lorsqu'il finit par céder, aux cris de la foule disant : « Si tu le relâches, tu n'es pas l'ami de César ! Quiconque se fait roi se déclare contre César ! » (Jn 19:12), c'est parce qu'il y entend, nettement exprimé, le grief que les Juifs porteront à Rome contre lui s'ils vont de nouveau s'y plaindre comme ils l'ont déjà fait. --Le massacre des Samaritains et la déposition de Pilate. Un faux prophète avait engagé les Samaritains à monter avec lui sur le mont Garizim et leur avait promis qu'il leur montrerait les vases sacrés enfouis par Moïse. A sa voix, ils se rassemblèrent dans une bourgade, Tirathana, quand une armée de soldats romains, sur l'ordre de Pilate, fit un massacre de ces malheureux, tandis que d'autres furent mis en fuite ou emmenés en captivité. Sur plainte portée devant Vitellius, légat de Syrie, Pilate fut envoyé à Rome pour se justifier : le gouverneur resta fort longtemps en voyage, près d'un an ! Quand il parvint à Rome, Tibère était mort et l'affaire n'eut pas de suite. On croit que Pilate mourut de mort violente ; Eusèbe affirme qu'il se serait suicidé. La légende s'est beaucoup occupée de lui : comme son corps semait partout la terreur, il aurait été transporté à Vienne en Gaule, puis à Lausanne, d'où il aurait été emmené jusque dans le voisinage de Lucerne ; de là le nom du mont Pilate.

6.

Les troubles sous Caligula.

Le pays jouit d'un peu de calme pendant un certain temps. Vitellius, père du futur empereur, légat propréteur de Syrie (35-39 ap. J. -C), vint à deux reprises à Jérusalem et y fit preuve de dispositions bienveillantes envers les Juifs. Il eut pour successeur Pétrone, qui administra la Syrie de 39 à 42 environ. (Il ne faut pas le confondre avec le Romain du même nom qui vivait à la cour de Néron et qui était appelé par lui « arbitre des élégances ».) La ville de Jamnia (voir Jabné) était alors peuplée en majorité de Juifs ; leurs concitoyens païens, autant pour les irriter que pour faire preuve de dévotion à l'empereur, lui élevèrent un autel, que les Juifs s'empressèrent de renverser. Pour tirer une éclatante vengeance de ceux-ci, Caligula donne l'ordre d'ériger sa statue dans le temple de Jérusalem : cet ordre doit s'exécuter avec le secours de l'armée. Les Juifs opposent à cette odieuse profanation une résistance acharnée. Comprenant à quel point il lui sera difficile, sinon impossible, de vaincre cette violente résistance, Pétrone cherche à gagner du temps : la préparation de la statue doit être faite avec tant de soin qu'il faudra bien des jours pour l'achever ; ensuite, l'époque, celle des récoltes, est défavorable. Caligula cède quand Pétrone lui écrit pour solliciter un délai ; puis il se ravise ; il exige que la statue soit dressée. Hérode Agrippa 1 er intervient et réussit à obtenir de l'empereur qu'il renonce à son projet. Sur une nouvelle démarche de Pétrone, la colère de Caligula s'enflamme ; ordre est envoyé au magistrat de se donner la mort. Les messagers, arrêtés par la tempête, arrivèrent en Palestine après que d'autres messagers eurent apporté la nouvelle de la mort de Caligula, assassiné le 24 janv. 41.

7.

Hérode Agrippa I er et ses enfants.

1° HERODE AGRIPPA I er.

Celui-ci était né en 10 av. J. -C, car c'est à 54 ans qu'il mourut, en 44 ap. J. -C. Il avait passé dix ans à Rome pour son éducation. Aussi longtemps que vécut sa mère, il dissimula ses penchants à la dissipation, dans la crainte d'attirer sur lui sa colère ; mais, après sa mort, il dépensa sa fortune en prodigalités et en largesses de tous genres, si bien qu'en peu de temps il fut réduit à la gêne : ce qui l'empêcha de vivre à Rome. Il épousa une noble femme, Cypros, sa cousine germaine, fille d'un frère aîné de son père. Il revint en Palestine ; sur l'intervention de sa femme, il obtint d'Hérode Antipas, son beau-frère parce qu'époux de sa soeur, la place d'intendant du marché de Tibériade. Malheureusement, tous les deux étaient grands buveurs et, dans la chaleur d'une dispute, ils en vinrent aux insultes et se séparèrent. Perdu de dettes, à bout d'expédients, poursuivi par ses créanciers, roulant dans sa tête des pensées de suicide, il finit par échouer à Rome et, grâce à la protection d'Antonia, mère du futur empereur Claude, qui avait été l'amie de sa mère, il reçut de Tibère la charge d'éducateur de son petit-fils nommé Tiberius Gemellus. Il s'attacha davantage encore au petit-fils de sa bienfaitrice, le futur empereur Caligula. Le chemin des honneurs semblait définitivement ouvert devant lui, quand une imprudence de langage le fit jeter en prison : il se laissa aller, devant son domestique, à des paroles regrettables par lesquelles il souhaitait la mort prochaine de « ce vieillard » (Tibère), mort qui mettrait Caligula (proche de lui quand il parlait) en possession de l'empire du monde. Dénoncé, il fut jeté en prison. La rigueur de sa captivité fut adoucie par les attentions de Caligula qui, devenu empereur par la mort de Tibère (16 mars 37), s'empressa de faire sortir de prison son ami et lui remit une chaîne d'or, en souvenir de la chaîne de fer qu'il avait portée dans sa prison : de cette chaîne, Agrippa fit hommage au Dieu des Juifs, en la faisant placer comme une pieuse offrande dans le temple de Jérusalem. Il est roi et reçoit peu à peu tous les territoires qui avaient autrefois formé le royaume de son grand-père, Hérode le Grand. Lorsque Caligula tomba sous les coups d'un assassin, Agrippa se souvint des bontés du défunt envers lui et lui rendit les premiers honneurs funèbres. S'il faut en croire Josèphe, il aurait joué un rôle considérable au moment de l'avènement de Claude, en s'entremettant entre le Sénat et ce dernier, intervention dont l'empereur le récompensa largement. Son pharisaïsme était finesse politique plutôt que conviction sincère, mais, ainsi que l'écrit J. Derenbourg (Essai sur l'Histoire et la Géographie de la Palestine) : « Le bonheur inattendu de sa situation paraît avoir affermi et corrigé un peu le caractère léger du roi... Cypros paraît avoir été... favorable aux pharisiens et a sans doute engagé Agrippa à une certaine déférence envers ce parti. » C'est aussi à l'influence de sa femme que le même auteur attribue le changement notable que nous voyons s'accomplir dans son attitude. Il fut généreux et habile ; Josèphe vante la douceur de son caractère et sa libéralité ; il en donne pour preuve la reconnaissance qu'il montra envers ceux qui avaient été bons pour lui durant ses années de misère. De plus, il intervint, de concert avec son frère Hérode de Chalcis (non mentionné dans le N.T.), en faveur des Juifs d'Alexandrie, et, d'une manière générale, de ceux de tout l'empire. Gallion, le proconsul d'Achaïe, obéit aux directives de l'empereur Claude, influencé par Hérode Agrippa, quand il refusa d'intervenir dans les querelles intestines des Juifs de Corinthe (Ac 18:12,17). C'est sous la protection de cette tolérance relative que Paul a pu exercer son ministère sans être moleste plus qu'il ne le fut par les autorités romaines. Agrippa prit deux initiatives intelligentes :

Il ordonna la construction, au Nord de Jérusalem, d'un mur qui entourait le quartier nommé Bézétha ou nouvelle ville ; c'est de ce côté que la cité pouvait être prise le plus facilement. Dut-il interrompre ce travail sur l'ordre de Rome ou le fit-il de son propre gré ? Nos sources ne sont pas d'accord sur ce point. (Voir Jérusalem [murs et portes], et la pl. VII)

Il tenta de se rapprocher des autres rois ses voisins, comme lui vassaux de Rome. Il les avait reçus chez lui, quand le légat de Syrie leur enjoignit de retourner chez eux : une entente s'établissant entre ces princes pouvait en effet constituer un danger pour Rome. Dans le N.T., il apparaît comme persécuteur de la jeune Église, faisant périr Jacques « frère de Jean » et mettre en prison Pierre, que la puissance de Dieu délivra au dernier moment (Ac 12:1,19). Le récit de sa mort se lit dans Ac 12:20-25 et dans Ant., XIX, 343SS ; les traits essentiels se retrouvent dans les deux narrations : l'habit magnifique, les acclamations flatteuses, une assemblée solennelle, une mort violente. Si Josèphe ne dit rien de l'hostilité de Tyr et de Sidon, ni du rôle de Blastus, le chambellan, il ajoute : « le roi ne réprima pas leurs propos et ne repoussa pas leurs flatteries impies », et il relève ce détail que le roi souffrait de douleurs abdominales.

En mourant, il laissait 4 enfants : Agrippa II, Bérénice, Mariamme, Drusille. Mariamme nous est peu connue et ne figure pas dans le N.T.

2° AGRIPPA II était trop jeune pour succéder à son père, au dire des conseillers de Claude qui détournèrent l'empereur de son dessein de lui confier le gouvernement de la Judée. Il reçut le royaume de son oncle (celui du Liban), puis l'échangea contre la tétrarchie de Philippe et celle de Lysanias, auxquelles il put joindre plus tard certaines parties de la Galilée. Sa résidence était Césarée de Philippe (voir art.) qu'il nomma Neronias pour honorer l'empereur. Au début de la guerre (voir plus loin, parag. 9), il chercha à amener les Juifs à renoncer à leur projet de révolte contre Rome ; Bérénice se joignit à lui dans cette tentative qui n'eut aucun succès. Dès lors il se mit du côté de Rome. Sa vie privée fut coupable ; Juvénal nous a conservé le souvenir de l'accusation d'inceste que l'on portait contre lui et sa soeur Bérénice (voir ce mot). Du haut de son palais de Jérusalem, il s'amusait à suivre les cérémonies religieuses qui se déroulaient dans le temple ; pour se débarrasser de cette curiosité déplacée, les prêtres avaient fait élever un mur, dont Agrippa leur avait demandé en vain la suppression. L'affaire fut portée à Rome ; mais, grâce à l'appui de l'impératrice Poppée, favorable au judaïsme, les Juifs eurent gain de cause. Du reste, son intérêt pour le peuple se montra par l'importance qu'il attachait à des choses sans valeur réelle. Ac 25:13 et suivant nous raconte que, venant à Césarée pour saluer Festus, il prit part à l'assemblée solennelle devant laquelle Paul fut appelé à présenter sa défense (Ac 26:1-32). C'est lui qui donne la parole à Paul et lui que l'apôtre interpelle. Il est souvent à Rome, par ex. en 75 ap. J. -C, alors que, grâce à l'amour qu'elle avait inspiré à Titus, Bérénice faillit devenir impératrice. Il mourut en 100 ap. J. -C.

8.

Les procurateurs romains de 44 à 66 ap. J. -C.

-Sous CUSPIUS FADUS (44- ?) eurent lieu de violents débats au sujet de la garde des vêtements du grand-prêtre, que Cuspius aurait voulu enlever aux prêtres, mais qui finalement leur resta, en vertu d'une décision de Rome.

-Sous TIBERE ALEXANDRE, Juif renégat, neveu de Philon, on crucifia les fils de Judas le Galiléen, dans la crainte qu'ils ne fomentassent la révolte comme l'avait fait leur père (Ac 5:37).

-A VENTIDIUS CUMANUS appartient le triste honneur d'ouvrir la série des procurateurs dont la brutalité et la cruauté devaient fatalement pousser les Juifs à la révolte de l'an 66.

-ANTONIUS FELIX (52-60). Tacite dit de lui : « Il exerça, avec les instincts d'un esclave et au milieu de tous les vices et de toutes les cruautés, la puissance d'un roi » (Hist., V, 9) et « il croyait, grâce à l'appui de Pallas, que l'impunité serait acquise à ses crimes » (Ann., XII, 54). Nombreuses furent les causes de troubles : d'abord les abominations des sicaires ou brigands qui poignardaient secrètement leurs ennemis ; les zélotes (voir ce mot) commencèrent la guerre civile ; les faux prophètes troublaient les esprits ; de violentes discordes s'élevaient entre Juifs et païens au sujet de l'égalité des droits des citoyens dans des villes comme Césarée. Ajoutons que son mariage avec une princesse juive, Drusille (voir ce mot), fut un effroyable scandale : les deux époux étaient mariés, et c'est sur ce double adultère que se fonda leur union. Sur les relations de Paul avec Félix, cf. Ac 23:23-24:27.

-PORCIUS FESTUS (40-42) trouva le pays bouleversé par les brigands qui incendiaient et pillaient tous les villages ; il intervint énergiquement, mais sans réussir à mettre fin à ces désordres ; il mourut en charge. Sur les relations de Paul avec lui, cf. Ac 24:27-26:32. C'est entre la mort de Festus et l'arrivée de son successeur qu'on mit à mort Jacques, frère du Seigneur (voir Jacques, parag. 3).

-L'administration d'ALBINUS (62-64) est dépeinte par Josèphe de la manière suivante : « Il n'y a pas un genre de scélératesse qu'il n'ait pratiqué ; il vola et pilla les biens des particuliers, accabla de contributions extraordinaires toute la nation ; ceux qui avaient été jetés en prison pouvaient, moyennant rançon payée par leurs parents, être délivrés de la prison, et nul n'était criminel que celui qui n'avait rien à donner. »

-GESSIUS FLORUS (64-66). « La patience... resta aux Juifs jusqu'à Gessius Florus ; c'est pendant qu'il était en charge que la guerre éclata » (Tac, Hist., V, 10). Il fut d'une insatiable cupidité ; il ne fit rien pour secourir les Juifs de Césarée, molestés par leurs compatriotes païens ; il pilla le trésor du temple : cet acte provoqua un soulèvement populaire qui fut étouffé dans le sang ; en vain Bérénice supplia-t-elle Florus de faire arrêter le carnage ; les soldats étaient si irrités qu'ils tuèrent sous ses yeux leurs captifs, et ce fut la guerre. Josèphe détermine la date précise de cet événement : 3 juin 66.

9.

La guerre des Juifs contre Rome (66-70).

1° DEBUTS DE LA GUERRE.

Un affront, fait par les soldats aux Juifs, provoqua des combats dans les rues de Jérusalem et une sanglante répression par Florus ; les Juifs coupèrent les portiques qui reliaient le temple a la forteresse : les Romains ne pouvaient plus intervenir rapidement dans les parvis en cas de troubles. (cf. Ac 21:34,37 22:24) Incapable de rétablir l'ordre, Florus se retira et Cestius Gallus intervint, en sa qualité de légat de Syrie. Profitant de dispositions plus conciliantes du peuple, Agrippa chercha à le détourner de la révolte et, pour y réussir, il lui adressa, sur le Xyste (voir ce mot), place publique devant le palais des Hasmonéens, un discours où il exposait combien cette guerre était une folie, puisque la puissance militaire de Rome était invincible ; Th. Reinach tient ce discours pour le plus remarquable dans l'oeuvre de Josèphe (G.J., II, 345SS), à la fois par l'habile rhétorique et par l'abondance et la précision des renseignements concernant l'empire romain et en particulier son organisation militaire. Le peuple semble touché, mais refuse de se soumettre à Florus. Les Juifs eux-mêmes sont divisés en partisans et adversaires de la paix ; parmi ces derniers se distinguent des groupes plus ou moins violents. Cestius Gallus entre en campagne avec son armée : il est battu et meurt peu après. Néron envoie Vespasien pour le remplacer.

2° CAMPAGNE DE GALILEE.

Pendant ce temps, dans les villes frontières, il y avait entre Juifs et païens des luttes sanglantes accompagnées de massacres effrayants par leur nombre et leurs cruautés. Aussi les Juifs se virent-ils forcés d'organiser la résistance : celle de la Galilée fut confiée à l'historien Josèphe ; choix malencontreux, car, ayant vécu à Rome, celui-ci était en secret ami des Romains, convaincu de leur force, et en outre totalement dépourvu de talents militaires. Il n'en vante pas moins ses prodiges de vaillance et d'ingéniosité dans la forteresse de Jotapata (Djéfat), qui succomba fin juin 67 ; Josèphe lui-même fut fait prisonnier. Amené devant Vespasien, il lui aurait dit : « Tu seras César... Tu n'es pas seulement mon maître, tu es celui de la terre, de la mer et de toute l'humanité. » Aussi fut-il l'objet de la bienveillance du général. Suétone fait allusion à cette prophétie. A la tête d'une armée évaluée à 60.000 hommes, Vespasien avait commencé à exécuter son plan de campagne : attaquer l'ennemi par le N. (la Galilée) avant de l'écraser à Jérusalem.

3° AVANT LE SIEGE.

Jean de Giscala, le zélote qui commandait à Jérusalem, y est bientôt rejoint par Simon Bar Giora, zélote lui aussi, tous deux partisans de la guerre à outrance ; ils vont rivaliser entre eux de violence, pour se disputer le pouvoir, en attendant qu'un troisième parti, celui d'Eléazar, fils de Simon, vienne encore augmenter le désordre. Après la Galilée, c'est la Pérée que soumettent les Romains : avec Jérusalem, seules trois forteresses tiennent encore : Hérodeïon (N. de Thékoa et S. -E, de Bethléhem), Masada (O. de la mer Morte) et Machéronte (S. de Callirhoé et E. de la mer Morte) ; elles ne sont pas mentionnées dans la Bible. Les nouvelles reçues de Rome amenèrent Vespasien à suspendre les opérations militaires. Néron avait été assassiné (9 juin 68 ap. J. -C) ; Galba s'était proclamé empereur ; puis, à sa mort, Othon avait été désigné par le Sénat ; les légions d'Occident avaient acclamé Vitellius ; alors les légions d'Orient, jalouses de cette prétention, saluèrent Vespasien du titre d'imperator ; il fut reconnu comme tel d'abord par l'Egypte, puis par tout l'Orient, en attendant que la mort de Vitellius le fît seul maître du monde (20 déc. 69 ap. J. -C). Il remit à son fils Titus, âgé de 28 ans, le commandement des troupes romaines. Au printemps, Titus fit voile d'Alexandrie à Césarée ; il atteignit Jérusalem peu avant la Pâque en l'an 70. C'est à ce moment-là qu'au dire d'Eusèbe (H.E., III, 5:2 - 3), les chrétiens quittèrent Jérusalem, avertis comme ils l'avaient été par les prophéties de Jésus (Lu 19:41-44 21:20-24). « Le peuple de l'Église de Jérusalem, grâce à une prophétie qui avait été révélée aux hommes notables qui s'y trouvaient, reçut l'avertissement de quitter la ville avant la guerre et d'aller habiter une certaine ville de Pérée que l'on nomme Pella. C'est là que se retirèrent les fidèles du Christ, sortis de Jérusalem. Ainsi la métropole des Juifs et tout le pays de Judée furent abandonnés par les saints. »

4° LE SIEGE DE JERUSALEM.

Pendant que les luttes intestines, qui ne devaient prendre fin qu'au moment où le danger devint extrême, continuent à affaiblir les Juifs et provoquent l'incendie de grands magasins d'approvisionnements, les Romains accroissent leurs forces et commencent par le N. leurs attaques à l'aide de béliers et de catapultes ; les Juifs se défendent avec des flèches, des brandons, des pierres, de l'huile bouillante et aussi des machines de guerre qu'ils avaient arrachées à Cestius lors de sa défaite. Celles des Romains furent brûlées par les Juifs, mais cela n'empêcha pas les Romains de s'emparer du mur N. dit mur d'Agrippa. A l'imitation de ce que Jules César avait fait à Alésia (Comm., VII, 69), Titus fit dresser un rempart qui, enserrant la ville entière, empêchait toute sortie des habitants ; une horrible famine, durant laquelle une mère aurait mangé son enfant, ravagea la cité. Quinze jours plus tard, la deuxième muraille tomba. L'attaque du temple commença ; le 5 juillet, la tour Antonia fut prise et rasée. A partir de ce moment-là, il ne fut plus possible d'offrir les oblations quotidiennes : il n'y avait plus personne pour se charger de ce ministère. C'est autour de la place du temple que se concentra la lutte : à l'incendie allumé par les Juifs répondit l'incendie allumé par les Romains (août 70). Avant que le temple eût été consumé, les soldats plantèrent leurs aigles dans le portique extérieur et saluèrent leur général du nom d'Imperator ; toute la ville fut livrée au pillage et le feu acheva de détruire ce que les armes avaient épargné.

5° FIN DE LA GUERRE.

C'est alors dans la ville haute que se transporta la lutte, que les Juifs ne poursuivaient pas avec la même vaillance. Le palais d'Hérode, avec ses trois tours, constituait une véritable forteresse ; sous les coups répétés des béliers, les murailles s'écroulèrent ; le 2 septembre. Rome fut victorieuse des dernières résistances ; le 26, toute la ville était en ruines (70). Ceux des habitants qui avaient échappé à la mort furent tués, réduits en esclavage, condamnés aux travaux forcés ou réservés pour les jeux du cirque. Il fallut encore s'emparer des dernières forteresses restées aux mains des insurgés : Hérodeïon, Machéronte, Masada ne furent prises que plus tard. C'est au gouverneur de Palestine, Lucilius Bassus, qui, après que Titus eut quitté le pays, avait été chargé de la direction des opérations militaires, qu'incomba la mission de s'emparer de ces trois foyers de résistance, demeurés encore aux mains des insurgés. La prise d'Hérodeïon ne paraît pas lui avoir coûté beaucoup d'efforts. Il en fut autrement de Machéronte ( « autrefois la seconde forteresse du pays après Jérusalem », écrit Pline, H.N., V, 16:72) ; elle finit pourtant par se rendre, dans les circonstances suivantes. Parmi les Juifs, l'un d'entre eux, nommé Éléazar, qui se distinguait dans les sorties et restait le dernier pour surveiller la rentrée de ses compagnons dans la forteresse, fut, un jour, victime de sa témérité : les Romains réussirent à se saisir de lui. En présence des assiégés, groupés sur le rempart, le général fit dépouiller de ses vêtements et battre de verges le jeune homme, ce qui lui arracha des cris de douleur ; les assistants étaient saisis d'horreur ; ils le furent davantage encore lorsqu'ils virent que l'on dressait une croix pour y clouer le malheureux ; Éléazar, de son côté, les suppliait de ne pas le livrer au plus lamentable de tous les trépas, mais de S'en remettre à la puissance et à la destinée de Rome, maintenant qu'elle avait soumis déjà tous leurs compatriotes. Les assiégés promirent de se rendre à merci si on leur assurait la vie sauve, à eux et à leur vaillant camarade. Ces conditions furent acceptées par le général romain. Plusieurs des habitants de la ville ne se considérèrent pas comme liés par cet accord et cherchèrent à se frayer un chemin à travers le camp des Romains : ce qui ne réussit qu'aux plus courageux d'entre eux. Quant à ceux qui demeurèrent en ville, les hommes (au nombre de 1.700) furent massacrés, et les femmes, ainsi que leurs enfants, réduits en esclavage. Éléazar et ceux qui avaient promis de rendre la forteresse purent partir en liberté, attendu que Bassus se considéra comme lié par l'accord qu'il avait conclu.

Après la mort de Bassus, Flavius Silva fut chargé de la direction des affaires militaires, qui n'étaient pas achevées puisque Masada tenait encore. Là commandait Éléazar, fils de Jaïr, descendant et probablement petit-fils de Judas le Galiléen (Ac 9:37), zélote ardent et chef courageux ; aussi les Romains durent-ils procéder à un siège difficile. Les opérations militaires étaient rendues fort pénibles par la nature du terrain : Masada, située sur un plateau, au sommet d'un rocher, dominait des ravins profonds ; elle n'était accessible que par deux seuls mauvais passages, qui permettaient l'escalade du rocher : elle constituait le plus précieux des refuges pour des patriotes fermement décidés à vendre chèrement leur vie. L'attaque fut longue : il fallut entourer Masada d'un rempart pour que personne ne pût échapper, avoir recours à l'incendie et aux béliers pour pratiquer les brèches nécessaires à l'envahissement de la forteresse ; les Romains ne manquèrent pas de mettre à profit les expériences tout récemment acquises lors du siège de Jérusalem. La voyant réduite à toute extrémité, Éléazar exhorta ses compagnons de lutte à tuer leurs femmes et leurs enfants pour les préserver du déshonneur et de l'esclavage, enfin à incendier la citadelle avant de se tuer l'un l'autre : ils épargneraient les approvisionnements pour montrer aux ennemis que s'ils avaient péri, ce n'était pas parce que les vivres manquaient, mais bien parce qu'ils avaient préféré la mort à la servitude. Si ce premier discours ne toucha pas les coeurs, il devait en être autrement du second qu'il leur adressa plus tard ; il affirmait que, puisque tel était le décret rendu par Dieu même contre toute la race juive, il fallait s'y soumettre et mourir. Alors, après avoir fait à leurs femmes et à leurs enfants de déchirants adieux, ils les firent mourir de leurs propres mains ; puis ils tirèrent au sort dix d'entre eux, qu'ils chargèrent de faire passer leurs frères de vie à trépas ; puis, de la même façon, ils désignèrent, parmi les dix restants, celui qui égorgerait les autres, avant de se jeter lui-même sur son épée et de tomber sans vie auprès des cadavres des siens. Les seuls survivants de cette scène atroce furent une femme âgée et une autre, parente d'Éléazar, avec ses cinq enfants, qui s'étaient cachés dans un aqueduc souterrain, pendant que les soldats étaient absorbés par leur sanglant labeur. Pénétrant dans l'enceinte fortifiée, les Romains, épouvantés par les ravages du feu, la solitude et l'impressionnant silence qui les environnaient, se mirent à pousser des cris perçants qui firent sortir de leur retraite les pauvres rescapés. Entendant de leurs bouches le récit de ces tragiques événements, les Romains eurent peine à y croire, mais, à leur entrée dans le palais royal qui en avait été le théâtre, ils durent se convaincre de sa réalité : aussi furent-ils remplis d'admiration « de la noblesse du dessein et de l'immuable mépris de la mort » dont ces héros leur avaient donné la preuve (2 mai 73 ap. J. -C).

Mais, avant que ces faits se fussent produits, Titus avait ordonné de célébrer de grands jeux à Césarée de Philippe, puis en l'honneur de l'anniversaire de son frère Domitien (24 oct. 70 ap. J. -C), à Césarée de Palestine, puis pour célébrer l'anniversaire de son père Vespasien (17 nov.), à Béryte, et ailleurs encore ; partout les prisonniers juifs, contraints au métier de gladiateurs, étaient appelés à lutter les uns contre les autres. Après avoir congédié les légions à Alexandrie, Titus prit le chemin de Rome, emmenant avec lui 700 des plus beaux captifs juifs, avec les chefs de l'insurrection, Jean de Giscala et Simon Bar Giora ; il atteignit la capitale vers la mi-juin 71 ap. J. -C. Cette même année, le Sénat décerna à Vespasien et à ses deux fils, Titus et Domitien, les honneurs d'un triomphe particulièrement solennel ; tandis que Jean de Giscala était condamné à la captivité perpétuelle, Simon, le jour même du triomphe, fut égorgé dans la prison. On voyait dans le cortège les dépouilles du temple, entre autres la table des pains de proposition, le chandelier aux sept branches et un rouleau de la loi. Ces précieux restes furent plus tard transportés, sur l'ordre de Vespasien, dans le temple par lui érigé en l'honneur de la déesse de la Paix (75 ap. J. -C), sauf le rouleau de la loi qui, avec les tentures de pourpre arrachées au temple de Jérusalem, orna le palais de l'empereur. L'arc de triomphe de Titus sur le Forum en perpétue le souvenir (fig. 268, 269). On ne connaît pas bien la destinée ultérieure de ces précieuses reliques ; on suppose que, lors du pillage de Rome par les Vandales en 455 ap. J. -C, elles furent transportées en Afrique par Genséric, avant d'être emportées par Bélisaire lorsqu'en 635 il mit fin au royaume vandale (voir Schürer, Gesch., I, 637). Enfin on frappa de nombreuses monnaies en l'honneur de cette victoire ; la plus caractéristique nous paraît être une monnaie d'airain (fig. 179) portant à l'avers la tête de Vespasien avec l'inscription : TITUS VESPASIANUS IMPERATOR PONTIFEX TK (ibunicia potestas) Cos. II (c-à-d. : pour la seconde fois consul) ; comme il fut nommé consul pour la seconde fois le I er janvier 72 et pour la troisième fois le 1 er janvier 74, la monnaie a donc été frappée entre 72 et 73 ap. J. -C Au revers, Titus a le pied sur un casque, ce qui symbolise la victoire qu'il vient de remporter. Il est représenté en costume militaire. De la main gauche, il tient un poignard. Les lettres S.C. signifient : en vertu d'une délibération du Sénat, parce que, pour frapper des monnaies de bronze, il fallait l'autorisation du Sénat, autorisation qui n'était pas nécessaire pour la frappe de monnaies d'or et d'argent. La femme assise et éplorée, c'est la Judée vaincue et captive. Ern. M.

Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !


Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com
  • versets sélectionnés
  • Vidéos et messages relatifs
  • Commentaires bibliques
  • Hébreu / Grec
  • Dictionnaire
  • Versets relatifs
  • Carte
  • Favoris
  • Partager

Pour ajouter un favori, merci de vous connecter : Se connecter

Générer un verset illustré
Logo TopChrétien carré

Télécharger l'image

Choisissez une image

Personnalisez le verset

Alignement : | | | Haut | Milieu | Bas

Taille :

Couleur :

Police :

Personnalisez la référence

Couleur :

Police :

Taille :

De légères variations de mise en page peuvent apparaitre sur l'image téléchargée.

Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !

Versets relatifs

    • Lévitique 1

      1 L'Eternel appela Moïse ; de la tente de la rencontre, il lui dit :
      2 « Transmets ces instructions aux Israélites : Lorsque quelqu'un parmi vous fera une offrande à l'Eternel, il offrira du bétail, du gros ou du petit bétail.
      3 » Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il offrira un mâle sans défaut ; il l'offrira à l'entrée de la tente de la rencontre, devant l'Eternel, pour obtenir sa faveur.
      4 Il posera sa main sur la tête de l'holocauste, qui sera accepté de l'Eternel pour lui servir d'expiation.
      5 Il égorgera le veau devant l'Eternel et les prêtres, les descendants d'Aaron, offriront le sang et le verseront sur tout le pourtour de l'autel qui est à l'entrée de la tente de la rencontre.
      6 Il enlèvera la peau de l'holocauste et le coupera en morceaux.
      7 Les descendants du prêtre Aaron mettront du feu sur l'autel et arrangeront du bois sur le feu.
      8 Les prêtres, les descendants d'Aaron, poseront les morceaux, la tête et la graisse sur le bois en feu placé sur l'autel.
      9 Il lavera les entrailles et les pattes avec de l'eau. Le prêtre brûlera toute l’offrande sur l'autel. C'est un holocauste, un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel.
      10 » Si son offrande est un holocauste de petit bétail, d'agneaux ou de chevreaux, il offrira un mâle sans défaut.
      11 Il l'égorgera du côté nord de l'autel, devant l'Eternel. Les prêtres, les descendants d'Aaron, en verseront le sang sur tout le pourtour de l'autel.
      12 Il le coupera en morceaux et le prêtre les posera, avec la tête et la graisse, sur le bois mis au feu sur l'autel.
      13 Il lavera les entrailles et les pattes avec de l'eau, et le prêtre sacrifiera le tout, il brûlera l’offrande sur l'autel. C'est un holocauste, un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel.
      14 » Si son offrande à l'Eternel est un holocauste d'oiseaux, il offrira des tourterelles ou de jeunes pigeons.
      15 Le prêtre sacrifiera l'oiseau sur l'autel. Il lui ouvrira la tête avec l'ongle, la brûlera sur l'autel et versera le sang contre un côté de l'autel.
      16 Il enlèvera le jabot avec ses plumes et le jettera près de l'autel, vers l’est, à l’endroit où l'on met les cendres.
      17 Il le déchirera par les ailes, sans les détacher. Le prêtre brûlera l'oiseau sur l'autel, sur le bois mis au feu. C'est un holocauste, un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur est agréable à l'Eternel.

      Lévitique 2

      1 » Lorsque quelqu'un apportera une offrande en cadeau à l'Eternel, son offrande sera de fleur de farine. Il versera de l'huile dessus et il y ajoutera de l'encens.
      2 Il l'apportera aux prêtres, aux descendants d'Aaron. Le prêtre prendra une poignée de cette fleur de farine arrosée d'huile avec tout l'encens et il brûlera cela sur l'autel comme souvenir. C'est une offrande dont l’odeur est agréable à l'Eternel.
      3 Ce qui restera de l'offrande sera pour Aaron et pour ses descendants. C'est une chose très sainte parmi les offrandes passées par le feu pour l'Eternel.
      4 » Si tu fais une offrande de ce qui est cuit au four, qu'on se serve de fleur de farine et que ce soient des gâteaux sans levain pétris à l'huile et des galettes sans levain arrosées d'huile.
      5 Si ton offrande est un gâteau cuit à la poêle, il sera de fleur de farine pétrie à l'huile, sans levain.
      6 Tu le couperas en morceaux et tu verseras de l'huile dessus. C'est une offrande.
      7 Si ton offrande est un gâteau cuit sur le gril, il sera fait de fleur de farine pétrie à l'huile.
      8 » Tu apporteras l'offrande qui sera faite à l'Eternel avec ces éléments-là ; elle sera remise au prêtre, qui la présentera sur l'autel.
      9 Le prêtre en prélèvera ce qui doit être offert comme souvenir et le brûlera sur l'autel. C'est une offrande dont l’odeur est agréable à l'Eternel.
      10 Ce qui restera de l'offrande sera pour Aaron et pour ses descendants ; c'est une chose très sainte parmi les offrandes passées par le feu pour l'Eternel.
      11 » Aucune des offrandes que vous présenterez à l'Eternel ne sera faite avec du levain. En effet vous ne brûlerez rien qui contienne du levain ou du miel parmi les offrandes passées par le feu pour l'Eternel.
      12 Vous pourrez en offrir à l'Eternel comme offrande de premiers produits, mais on n'en présentera pas sur l'autel comme offrande dont l’odeur est agréable.
      13 Tu mettras du sel sur toutes tes offrandes. Tu ne laisseras pas ton offrande manquer de sel, signe de l'alliance de ton Dieu. Sur toutes tes offrandes tu mettras du sel.
      14 » Si tu fais à l'Eternel une offrande des premières récoltes, tu présenteras des épis nouveaux, rôtis au feu et broyés, comme offrande de tes premières récoltes.
      15 Tu verseras de l'huile dessus et tu y ajouteras de l'encens. C'est une offrande.
      16 Le prêtre brûlera comme souvenir une portion des épis broyés et de l'huile, avec tout l'encens. C'est une offrande passée par le feu pour l'Eternel.

      Lévitique 5

      1 » Lorsque quelqu'un, après avoir été mis sous serment comme témoin, péchera en ne déclarant pas ce qu'il a vu ou ce qu'il sait, il restera chargé de sa faute.
      2 Lorsque quelqu'un, sans y prêter attention, touchera une chose impure comme le cadavre d'un animal impur, que ce soit d'une bête sauvage ou domestique ou bien d'un reptile, il deviendra lui-même impur et il se rendra coupable.
      3 Ou lorsque, sans y prêter attention, il touchera une souillure humaine quelconque et qu'il s'en aperçoive plus tard, il en sera coupable.
      4 Lorsque quelqu'un, en parlant à la légère, jurera de faire du mal ou du bien et que, sans y avoir prêté attention d'abord, il s'en aperçoive plus tard, il sera coupable.
      5 » Celui donc qui se rendra coupable de l'une de ces choses confessera son péché.
      6 Puis il offrira à l'Eternel en réparation pour le péché qu'il a commis une femelle de petit bétail, une brebis ou une chèvre, comme victime expiatoire. Et le prêtre fera pour lui l'expiation de son péché.
      7 S'il n'a pas de quoi se procurer une brebis ou une chèvre, il offrira à l'Eternel en réparation pour son péché deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l'un comme victime expiatoire, l'autre comme holocauste.
      8 Il les apportera au prêtre, qui sacrifiera d'abord celui qui doit servir de victime expiatoire. Le prêtre lui ouvrira la tête avec l'ongle près de la nuque, sans la séparer.
      9 Il fera sur un côté de l'autel l'aspersion du sang de la victime expiatoire et l’on versera le reste du sang au pied de l'autel. C'est un sacrifice d'expiation.
      10 Il fera de l'autre oiseau un holocauste, d'après les règles établies. C'est ainsi que le prêtre fera pour cet homme l'expiation du péché qu'il a commis, et le pardon lui sera accordé.
      11 » S'il n'a pas de quoi se procurer deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, il apportera en offrande pour son péché 2 litres de fleur de farine comme offrande d'expiation. Il ne mettra pas d'huile dessus et il n'y ajoutera pas d'encens, car c'est une offrande d'expiation.
      12 Il l'apportera au prêtre. Le prêtre en prendra une poignée comme souvenir et la brûlera sur l'autel, comme les offrandes passées par le feu pour l'Eternel. C'est une offrande d'expiation.
      13 C'est ainsi que le prêtre fera pour cet homme l'expiation du péché qu'il a commis envers une de ces choses, et le pardon lui sera accordé. Ce qui restera de l'offrande sera pour le prêtre, comme dans le cas de l'offrande en don. »
      14 L'Eternel dit à Moïse :
      15 « Lorsque quelqu'un commettra une infidélité et péchera involontairement envers ce qui est consacré à l'Eternel, il offrira en sacrifice de culpabilité à l'Eternel pour son péché un bélier sans défaut, pris dans le troupeau sur la base de ton estimation en pièces d'argent, d’après la valeur étalon du sanctuaire.
      16 Il donnera, en y ajoutant un cinquième, la valeur de ce dont il a frustré le sanctuaire, et il remettra cela au prêtre. Le prêtre fera pour lui l'expiation avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité, et le pardon lui sera accordé.
      17 » Lorsque quelqu'un péchera en faisant sans le savoir, contre l'un des commandements de l'Eternel, des choses qui ne doivent pas se faire, il se rendra coupable et sera chargé de sa faute.
      18 Il présentera au prêtre en sacrifice de culpabilité un bélier sans défaut, pris du troupeau d'après ton estimation. Le prêtre fera pour lui l'expiation de la faute qu'il a commise sans le savoir, et le pardon lui sera accordé.
      19 C'est un sacrifice de culpabilité. Cet homme s'était rendu coupable envers l'Eternel. »

      Lévitique 24

      1 L'Eternel dit à Moïse :
      2 « Ordonne aux Israélites de t'apporter pour le chandelier de l'huile pure d'olives concassées, afin d'entretenir constamment les lampes.
      3 C'est devant le voile qui cache le témoignage, dans la tente de la rencontre, qu'Aaron la préparera, pour que les lampes brûlent constamment, du soir au matin, en présence de l'Eternel. C'est une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations.
      4 Il arrangera les lampes sur le chandelier d'or pur pour qu'elles brûlent constamment devant l'Eternel.
      5 » Tu prendras de la fleur de farine et tu en feras 12 gâteaux. Chaque gâteau sera fait avec 4 litres et demi de fleur de farine.
      6 Tu les placeras en 2 piles, par pile, sur la table d'or pur devant l'Eternel.
      7 Tu mettras de l'encens pur sur chaque pile et il brûlera à la place du pain en l’honneur de l’Eternel, comme souvenir.
      8 Chaque jour de sabbat, sans exception, on rangera ces pains devant l'Eternel de la part des Israélites. C'est une alliance éternelle.
      9 Ils appartiendront à Aaron et à ses descendants et ils les mangeront dans un endroit saint, car ce sera pour eux une chose très sainte, prise sur les offrandes passées par le feu pour l'Eternel. C'est une prescription perpétuelle. »
      10 Le fils d'une femme israélite et d'un homme égyptien sortit au milieu des Israélites et se disputa dans le camp avec un Israélite.
      11 Le fils de la femme israélite blasphéma et maudit le nom de Dieu. On l'amena à Moïse. – Sa mère s'appelait Shelomith, elle était la fille de Dibri, de la tribu de Dan. –
      12 On le mit sous bonne garde jusqu'à ce que Moïse ait déclaré ce que l'Eternel ordonnerait.
      13 L’Eternel dit à Moïse :
      14 « Fais sortir le blasphémateur du camp. Tous ceux qui l'ont entendu poseront leurs mains sur sa tête et toute l'assemblée le lapidera.
      15 Tu transmettras ces instructions aux Israélites : ‘Celui qui maudira son Dieu supportera les conséquences de son péché.
      16 Celui qui blasphémera le nom de l'Eternel sera puni de mort. Toute l'assemblée le lapidera. Qu'il soit étranger ou israélite, il mourra pour avoir blasphémé le nom de Dieu.
      17 » Celui qui frappera un homme mortellement sera puni de mort ;
      18 celui qui frappera un animal mortellement le remplacera : vie pour vie.
      19 Si quelqu'un blesse son prochain, on lui fera comme il a fait :
      20 fracture pour fracture, *œil pour œil, dent pour dent ; on lui infligera la même blessure que celle qu’il a infligée à son prochain.
      21 Celui qui tuera un animal le remplacera, mais celui qui tuera un homme sera puni de mort.
      22 Vous aurez la même règle pour l'étranger que pour l’Israélite, car je suis l'Eternel, votre Dieu.’ »
      23 Moïse parla aux Israélites. Ils firent sortir le blasphémateur du camp et le lapidèrent. Les Israélites se conformèrent à l'ordre que l'Eternel avait donné à Moïse.

      Lévitique 26

      1 » Vous ne vous ferez pas de faux dieux, vous ne vous dresserez ni sculpture sacrée ni statue et vous ne placerez dans votre pays aucune pierre ornée de figures pour vous prosterner devant elle, car je suis l'Eternel, votre Dieu.
      2 Vous respecterez mes sabbats et vous traiterez mon sanctuaire avec déférence. Je suis l'Eternel.
      3 » Si vous suivez mes prescriptions, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique,
      4 je vous enverrai des pluies en leur saison, la terre donnera ses produits et les arbres des champs leurs fruits.
      5 Le battage du blé durera jusqu’à la vendange, et la vendange jusqu’aux semailles. Vous mangerez du pain à satiété et vous habiterez en sécurité dans votre pays.
      6 Je mettrai la paix dans le pays et personne ne troublera votre sommeil. Je ferai disparaître du pays les bêtes féroces et l'épée ne passera pas par votre pays.
      7 Vous poursuivrez vos ennemis et ils tomberont devant vous par l'épée.
      8 Ainsi, 5 parmi vous en poursuivront 100, et 100 parmi vous en poursuivront 10'000, et vos ennemis tomberont devant vous par l'épée.
      9 Je me tournerai vers vous, je vous donnerai des enfants et vous rendrai nombreux, et je maintiendrai mon alliance avec vous.
      10 Vous mangerez des anciennes récoltes et vous devrez les sortir pour faire place aux nouvelles.
      11 *J'établirai mon habitation au milieu de vous et je ne montrerai pas de dégoût envers vous.
      12 Je marcherai au milieu de vous, je serai votre Dieu et vous serez mon peuple.
      13 Je suis l'Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir d'Egypte, qui vous ai tirés de l’esclavage ; j'ai mis un terme à l’oppression qui pesait sur vous et je vous ai fait marcher la tête haute.
      14 » Mais si vous ne m'écoutez pas et ne mettez pas tous ces commandements en pratique,
      15 si vous méprisez mes prescriptions et si vous montrez du dégoût envers mes règles au point de ne pas mettre tous mes commandements en pratique et de rompre mon alliance,
      16 voici alors ce que je vous ferai : j'enverrai sur vous la terreur, le dépérissement et la fièvre qui épuisent le regard et rongent la vie. Vous sèmerez vos semences pour rien : ce sont vos ennemis qui les mangeront.
      17 Je me tournerai contre vous et vous serez battus devant vos ennemis. Ceux qui vous détestent domineront sur vous et vous fuirez sans même que l'on vous poursuive.
      18 » Si, malgré cela, vous ne m'écoutez pas, je vous punirai 7 fois plus pour vos péchés.
      19 Je briserai la force qui fait votre orgueil, je rendrai votre ciel pareil à du fer et votre terre pareille à du bronze.
      20 Votre force s'épuisera inutilement, votre terre ne donnera pas ses produits et les arbres de la terre ne donneront pas leurs fruits.
      21 » Si vous me résistez et ne voulez pas m'écouter, je vous frapperai 7 fois plus, conformément à vos péchés.
      22 J'enverrai contre vous les animaux sauvages ; ils vous priveront de vos enfants, détruiront votre bétail et vous réduiront à un petit nombre, si bien que vos chemins seront déserts.
      23 » Si, malgré cela, vous ne vous laissez pas corriger par moi et me résistez,
      24 je vous résisterai aussi et je vous frapperai encore 7 fois plus pour vos péchés.
      25 Je ferai venir contre vous l'épée chargée de venger l’alliance. Quand vous vous rassemblerez dans vos villes, j'enverrai la peste au milieu de vous et vous serez livrés aux mains de l'ennemi.
      26 Lorsque je vous priverai de pain, dix femmes cuiront votre pain dans un seul four et le rapporteront par rations. Vous mangerez et vous ne serez pas rassasiés.
      27 » Si, malgré cela, vous ne m'écoutez pas et me résistez,
      28 je vous résisterai aussi avec fureur et je vous punirai encore 7 fois plus pour vos péchés.
      29 Vous mangerez la chair de vos fils et de vos filles.
      30 Je détruirai vos hauts lieux, j'abattrai vos statues consacrées au soleil, je mettrai vos cadavres sur les cadavres de vos idoles et je montrerai du dégoût envers vous.
      31 Je ferai de vos villes des déserts, je dévasterai vos sanctuaires et je ne respirerai plus l'odeur de vos parfums apaisants.
      32 Je dévasterai moi-même le pays à un tel point que vos ennemis venus l’habiter seront stupéfaits.
      33 Je vous disperserai parmi les nations et je dégainerai l'épée pour vous poursuivre. Votre pays sera dévasté et vos villes seront désertes.
      34 » Alors le pays compensera ses sabbats durant toute la période où il sera dévasté et où vous serez dans le pays de vos ennemis ; oui, alors le pays se reposera et compensera ses sabbats.
      35 Durant toute la période où il sera dévasté, il aura le repos qu'il n'avait pas eu pendant vos sabbats, tandis que vous l'habitiez.
      36 Ceux parmi vous qui survivront, je remplirai leur cœur d’angoisse dans les pays de leurs ennemis ; le bruit d'une feuille agitée les poursuivra. Ils prendront la fuite comme on le fait devant l'épée et ils tomberont sans qu'on les poursuive.
      37 Ils trébucheront les uns sur les autres comme devant l'épée, sans qu'on les poursuive. Vous ne subsisterez pas en face de vos ennemis.
      38 Vous disparaîtrez parmi les nations et le pays de vos ennemis vous dévorera.
      39 Ceux parmi vous qui survivront seront frappés de dépérissement pour leurs fautes dans les pays de leurs ennemis ; ils seront aussi frappés de dépérissement pour les fautes de leurs ancêtres.
      40 » Ils confesseront leur faute et celle de leurs ancêtres, l’infidélité dont ils auront fait preuve envers moi et la résistance qu'ils m'auront opposée.
      41 C’est à cause de ces fautes que moi aussi je leur résisterai et les conduirai dans le pays de leurs ennemis. Alors leur cœur incirconcis s'humiliera et ils paieront la dette de leur faute.
      42 Je me souviendrai de mon alliance avec Jacob, je me souviendrai de mon alliance avec Isaac et de mon alliance avec Abraham, et je me souviendrai du pays.
      43 Le pays sera abandonné par eux et compensera ses sabbats durant la période où il restera dévasté loin d'eux. Ils paieront la dette de leur faute, parce qu'ils auront méprisé mes règles et qu’ils auront montré du dégoût envers mes prescriptions.
      44 Pourtant, lorsqu'ils seront dans le pays de leurs ennemis, je ne les rejetterai pas et je ne montrerai pas du dégoût envers eux au point de les exterminer, au point de rompre mon alliance avec eux, car je suis l'Eternel, leur Dieu.
      45 Je me souviendrai en leur faveur de l'ancienne alliance, par laquelle je les ai fait sortir d'Egypte aux yeux des nations pour être leur Dieu. Je suis l'Eternel. »
      46 Telles sont les prescriptions, les règles et les lois que l'Eternel établit entre lui et les Israélites par l’intermédiaire de Moïse sur le mont Sinaï.

      Matthieu 14

      1 A cette époque-là, Hérode le tétrarque entendit parler de Jésus,
      2 et il dit à ses serviteurs : « C'est Jean-Baptiste ! Il est ressuscité, et c'est pour cela qu'il a le pouvoir de faire des miracles. »
      3 En effet, Hérode avait fait arrêter Jean ; il l'avait enchaîné et mis en prison à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
      4 car Jean lui disait : « Il ne t'est pas permis de l'avoir pour femme. »
      5 Il voulait le faire mourir, mais il redoutait les réactions de la foule parce qu'elle considérait Jean comme un prophète.
      6 Or, lorsqu'on célébra l'anniversaire d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa au milieu des invités et plut à Hérode,
      7 de sorte qu'il promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait.
      8 A l'instigation de sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. »
      9 Le roi fut attristé, mais, à cause de ses serments et des invités, il ordonna de la lui donner
      10 et il envoya décapiter Jean dans la prison.
      11 Sa tête fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère.
      12 Les disciples de Jean vinrent prendre son corps et l'ensevelirent. Puis ils allèrent l'annoncer à Jésus.

      Matthieu 16

      13 Jésus arriva dans le territoire de Césarée de Philippe. Il demanda à ses disciples : « Qui suis-je, d’après les hommes, moi le Fils de l'homme ? »

      Marc 1

      5 Toute la région de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient vers lui. Reconnaissant publiquement leurs péchés, ils se faisaient baptiser par lui dans l’eau du Jourdain.

      Marc 6

      18 car Jean lui disait : « Il ne t'est pas permis d'avoir pour femme l'épouse de ton frère. »
      21 Cependant, un jour propice arriva lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un festin à ses grands, aux chefs militaires et aux personnalités de la Galilée.
      22 La fille d'Hérodiade entra dans la salle, elle dansa et plut à Hérode et à ses invités. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »
      23 Il ajouta avec serment : « Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'était la moitié de mon royaume. »
      24 Elle sortit et dit à sa mère : « Que demanderai-je ? » Sa mère répondit : « La tête de Jean-Baptiste. »
      25 Elle s'empressa aussitôt de rentrer vers le roi et lui fit cette demande : « Je veux que tu me donnes à l'instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. »
      26 Le roi fut attristé, mais, à cause de ses serments et des invités, il ne voulut pas refuser.
      27 Il envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d'apporter la tête de Jean-Baptiste. Le garde alla décapiter Jean dans la prison
      28 et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille et la jeune fille la donna à sa mère.
      29 Quand les disciples de Jean apprirent cette nouvelle, ils vinrent prendre son corps et le mirent dans un tombeau.

      Marc 8

      27 Jésus s'en alla avec ses disciples dans les villages voisins de Césarée de Philippe. Il leur posa en chemin cette question : « Qui suis-je, d’après les hommes ? »

      Marc 11

      27 Ils se rendirent de nouveau à Jérusalem et, pendant que Jésus se promenait dans le temple, les chefs des prêtres, les spécialistes de la loi et les anciens vinrent vers lui
      33 Alors ils répondirent à Jésus : « Nous ne savons pas. » Jésus leur répondit : « Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses. »

      Luc 3

      19 Cependant, Hérode le tétrarque, à qui Jean faisait des reproches au sujet d'Hérodiade, la femme de son frère [Philippe], et de toutes les mauvaises actions qu'il avait commises,

      Luc 13

      1 A ce moment-là, quelques personnes qui se trouvaient là racontèrent à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mélangé le sang avec celui de leurs sacrifices.
      31 Ce même jour, des pharisiens vinrent lui dire : « Va-t'en, pars d'ici, car Hérode veut te faire mourir. »
      32 Il leur répondit : « Allez dire à ce renard : ‘Voici, je chasse les démons et je fais des guérisons aujourd'hui et demain, et le troisième jour j'aurai fini.
      33 Mais il faut que je poursuive ma route aujourd'hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu'un prophète meure ailleurs qu'à Jérusalem.’

      Luc 19

      41 Quand il approcha de la ville et qu’il la vit, Jésus pleura sur elle et dit :
      42 « Si seulement tu avais toi aussi reconnu, aujourd’hui, ce qui peut te donner la paix ! Mais maintenant, cela est caché à tes yeux.
      43 Des jours viendront pour toi où tes ennemis t'entoureront d'ouvrages fortifiés, t'encercleront et te serreront de tous côtés.
      44 Ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où tu as été visitée. »

      Luc 21

      20 » Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez que sa destruction est proche.

      Luc 23

      1 Ils se levèrent tous et conduisirent Jésus devant Pilate.
      12 Ce jour-là, Pilate et Hérode devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant.

      Jean 19

      12 Dès ce moment-là, Pilate chercha à le relâcher, mais les Juifs criaient : « Si tu le relâches, tu n'es pas l'ami de l'empereur. Tout homme qui se fait roi se déclare contre l'empereur. »

      Actes 5

      37 Après lui est apparu Judas le Galiléen, à l'époque du recensement, et il a attiré du monde à sa suite. Lui aussi est mort et tous ses partisans ont été dispersés.

      Actes 9

      24 mais leur complot parvint à la connaissance de Saul. On gardait les portes jour et nuit afin de pouvoir le tuer.
      37 Elle tomba malade à cette époque-là et mourut. Après l'avoir lavée, on la déposa dans une chambre à l'étage.

      Actes 12

      1 A cette époque-là, le roi Hérode se mit à maltraiter des membres de l'Eglise,
      19 Hérode le fit rechercher, mais on ne le trouva pas. Il interrogea les gardes et donna l'ordre de les faire exécuter. Ensuite il quitta la Judée et descendit à Césarée pour y séjourner.
      20 Hérode était en conflit avec les Tyriens et les Sidoniens. Mais ils vinrent le trouver d'un commun accord et, après avoir gagné Blastus, le responsable de sa chambre, ils demandèrent la paix parce que leur région dépendait de celle du roi pour son ravitaillement.
      21 Le jour fixé, Hérode, habillé de sa tenue royale, était assis sur son trône et leur adressait publiquement un discours.
      22 Le peuple s'écria : « C'est la voix d'un dieu et non d'un être humain ! »
      23 Un ange du Seigneur le frappa immédiatement parce qu'il n'avait pas donné gloire à Dieu. Il mourut rongé par des vers.
      24 Quant à la parole de Dieu, elle se propageait de plus en plus.
      25 Une fois leur mission à Jérusalem accomplie, Barnabas et Saul repartirent, emmenant avec eux Jean, surnommé Marc.

      Actes 18

      12 Pendant que Gallion était gouverneur de l'Achaïe, les Juifs se soulevèrent d'un commun accord contre Paul et le conduisirent devant le tribunal
      17 Alors tous [les Grecs] s’emparèrent de Sosthène, le chef de la synagogue, et le frappèrent devant le tribunal sans que Gallion ne s'en soucie.

      Actes 21

      34 Cependant, dans la foule les uns criaient une chose, les autres une autre. Comme il ne pouvait rien apprendre de certain à cause du tumulte, il ordonna de conduire Paul dans la forteresse.
      37 Au moment où on allait le faire entrer dans la forteresse, Paul demanda au commandant : « M'est-il permis de te dire quelque chose ? » Le commandant répondit : « Tu sais le grec ?

      Actes 22

      24 Le commandant ordonna de faire entrer Paul dans la forteresse et de procéder à son interrogatoire par le fouet afin de savoir pour quel motif ils criaient ainsi contre lui.

      Actes 23

      23 Ensuite il appela deux officiers et dit : « Tenez prêts, dès neuf heures du soir, 200 soldats, 70 cavaliers et 200 archers pour aller jusqu'à Césarée.
      24 Préparez aussi des chevaux pour conduire Paul sain et sauf au gouverneur Félix. »
      25 Il écrivit la lettre suivante :
      26 « Claude Lysias au très excellent gouverneur Félix, salut !
      27 Cet homme dont les Juifs s'étaient emparés allait être tué par eux. Je suis alors intervenu avec des soldats et le leur ai arraché, car j'avais appris qu'il était romain.
      28 Voulant connaître le motif pour lequel ils l'accusaient, je l'ai amené devant leur tribunal.
      29 J'ai découvert qu'il était accusé au sujet de questions relatives à leur loi, mais qu'il n'avait commis aucune faute qui mérite la mort ou la prison.
      30 Puis, informé que les Juifs préparaient un complot contre lui, je te l'ai immédiatement envoyé en faisant savoir à ses accusateurs qu’ils devront porter plainte contre lui devant toi. [Adieu. ] »
      31 Conformément à l’ordre qu’ils avaient reçu, les soldats prirent Paul et le conduisirent pendant la nuit jusqu'à Antipatris.
      32 Le lendemain, ils laissèrent les cavaliers poursuivre la route avec lui et retournèrent à la forteresse.
      33 Arrivés à Césarée, les cavaliers remirent la lettre au gouverneur et lui présentèrent Paul.
      34 Après avoir lu la lettre, le gouverneur demanda de quelle province venait Paul. Apprenant qu'il était originaire de la Cilicie,
      35 il lui dit : « Je t'entendrai quand tes accusateurs seront venus. » Puis il ordonna de le garder dans le prétoire d'Hérode.

      Actes 24

      1 Cinq jours après, le grand-prêtre Ananias descendit à Césarée avec des anciens et un avocat du nom de Tertulle. Ils portèrent plainte contre Paul devant le gouverneur.
      2 Paul fut convoqué et Tertulle se mit à l'accuser en disant : « Grâce à toi, très excellent Félix, nous jouissons d'une paix profonde et cette nation a obtenu des réformes salutaires grâce à tes soins prévoyants ;
      3 partout et toujours, nous les accueillons avec une entière reconnaissance.
      4 Mais, pour ne pas te déranger davantage, je te prie, dans ta bienveillance, de nous écouter quelques instants.
      5 Nous avons découvert que cet homme est une peste ; il provoque des révoltes parmi tous les Juifs du monde. C'est un chef de la secte des Nazaréens,
      6 et il a même tenté de profaner le temple. Nous l'avons arrêté [et nous avons voulu le juger d’après notre loi,
      7 mais le commandant Lysias est arrivé. Il l'a arraché de nos mains avec une grande violence
      8 et a donné l’ordre à ses accusateurs de venir devant toi. ] Tu pourras toi-même, en l'interrogeant, reconnaître le bien-fondé de toutes les accusations que nous portons contre lui. »
      9 Les Juifs appuyèrent ce réquisitoire en déclarant que c'était bien exact.
      10 Lorsque le gouverneur lui fit signe de parler, Paul répondit : « Je sais que tu es juge de cette nation depuis de nombreuses années, et c'est avec confiance que je prends la parole pour défendre ma cause.
      11 Comme tu peux le vérifier, il n'y a pas plus de 12 jours que je suis monté à Jérusalem pour adorer Dieu.
      12 Ni dans le temple, ni dans les synagogues, ni dans la ville on ne m'a trouvé en train de discuter avec quelqu'un ou de provoquer un soulèvement de la foule.
      13 Ils ne peuvent pas prouver ce dont ils m'accusent maintenant.
      14 Je t'avoue bien que je sers le Dieu de mes ancêtres selon la voie qu'ils appellent une secte. Je crois tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes,
      15 et j'ai en Dieu l’espérance, comme ils l'ont eux-mêmes, qu'il y aura une résurrection des justes et des injustes.
      16 C'est pourquoi je m'efforce d'avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant les hommes.
      17 Après une absence de plusieurs années, je suis venu pour apporter des dons à ma nation et présenter des offrandes.
      18 C'est alors que quelques Juifs d'Asie m'ont trouvé dans le temple ; j’avais accompli la cérémonie de purification et il n’y avait ni attroupement ni tumulte.
      19 C'était à eux de se présenter devant toi et de m'accuser, s'ils avaient quelque chose contre moi.
      20 Ou bien, que ceux qui sont ici déclarent de quel crime ils m'ont trouvé coupable lorsque j'ai comparu devant le sanhédrin,
      21 à moins qu’il ne s’agisse uniquement de la parole que j'ai lancée au milieu d'eux : ‘C'est à cause de la résurrection des morts que je suis aujourd'hui mis en jugement devant vous.’ »
      22 Félix, qui était parfaitement au courant de ce qui concernait cet enseignement, les renvoya en disant : « Quand le commandant Lysias sera venu, j'examinerai votre affaire. »
      23 Il donna l'ordre à l’officier de garder Paul tout en lui laissant une certaine liberté et de n'empêcher aucun de ses proches de lui rendre des services [ou de venir le voir].
      24 Quelques jours plus tard, Félix vint avec sa femme Drusille, qui était juive, et il fit appeler Paul. Il l’écouta parler de la foi en Christ.
      25 Mais lorsque Paul discuta de la justice, de la maîtrise de soi et du jugement à venir, Félix fut effrayé et lui dit : « Retire-toi pour le moment. Quand j'en trouverai l'occasion, je te rappellerai. »
      26 Il espérait en même temps que Paul lui donnerait de l'argent [pour qu'il le relâche] ; c'est pourquoi il le faisait venir assez souvent pour s'entretenir avec lui.
      27 Deux ans passèrent ainsi et Félix eut pour successeur Porcius Festus. Dans le désir de plaire aux Juifs, Félix laissa Paul en prison.

      Actes 25

      1 Trois jours après son arrivée dans la province, Festus monta de Césarée à Jérusalem.
      2 Les chefs des prêtres et les personnalités juives portèrent plainte contre Paul devant lui. Ils lui demandèrent avec insistance
      3 la faveur de le faire venir à Jérusalem. Ils préparaient un guet-apens pour le tuer en chemin.
      4 Festus répondit alors que Paul était gardé à Césarée et que lui-même devait bientôt repartir.
      5 « Que ceux parmi vous qui sont compétents descendent avec moi, dit-il, et si cet homme a commis une faute, qu'ils l'accusent. »
      6 Festus ne passa que huit à dix jours parmi eux, puis il redescendit à Césarée. Le lendemain, il prit place au tribunal et donna l'ordre d'amener Paul.
      7 Quand celui-ci fut arrivé, les Juifs venus de Jérusalem l'entourèrent et portèrent contre lui de nombreuses et graves accusations qu'ils n'étaient pas en mesure de prouver.
      8 Paul présenta sa défense en disant : « Je n'ai commis aucune faute, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre l'empereur. »
      9 Dans le désir de plaire aux Juifs, Festus répondit à Paul : « Acceptes-tu de monter à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire en ma présence ? »
      10 Paul dit : « C’est devant le tribunal de l'empereur que je comparais, et c'est là que je dois être jugé. Je n'ai fait aucun tort aux Juifs, comme tu le sais très bien.
      11 Si j'ai commis une injustice ou un crime digne de mort, je ne refuse pas de mourir, mais si leurs accusations contre moi sont fausses, personne n'a le droit de me livrer à eux. J'en appelle à l'empereur. »
      12 Alors Festus répondit, après délibération avec le conseil : « Tu en as appelé à l'empereur, tu iras devant l'empereur. »
      13 Quelques jours plus tard, le roi Agrippa et Bérénice arrivèrent à Césarée pour saluer Festus.
      14 Comme ils passaient là plusieurs jours, Festus exposa le cas de Paul au roi et dit : « Il y a ici un homme que Félix a laissé en prison.
      15 Lorsque j'étais à Jérusalem, les chefs des prêtres et les anciens des Juifs ont porté plainte contre lui en demandant sa condamnation.
      16 Je leur ai répondu que ce n'est pas la coutume des Romains de livrer un homme [à la mort] avant que l'accusé n’ait été confronté avec ses accusateurs et qu'il n’ait eu l'occasion de se défendre contre leurs accusations.
      17 Ils sont donc venus ici et, sans plus attendre, j'ai siégé le lendemain au tribunal en donnant l'ordre d’amener cet homme.
      18 Les accusateurs se sont alors présentés, mais ils ne l'ont chargé d'aucun des délits que je supposais :
      19 ils avaient avec lui des discussions relatives à leur religion particulière et à un certain Jésus qui est mort et que Paul affirmait être vivant.
      20 Ne sachant quel parti prendre dans ce débat, je lui ai demandé s'il voulait aller à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire,
      21 mais Paul a fait appel pour que sa cause soit portée à la connaissance d’Auguste ; j'ai donc donné l'ordre de le garder jusqu'à ce que je l'envoie à l'empereur. »
      22 Agrippa dit à Festus : « Je voudrais entendre moi-même cet homme. » « Demain tu l'entendras », répondit-il.
      23 Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice vinrent en grande pompe et entrèrent dans la salle d'audience avec les commandants romains et les hommes importants de la ville. Sur l'ordre de Festus, Paul fut amené.
      24 Alors Festus dit : « Roi Agrippa, et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel toute la foule des Juifs s'est adressée à moi, tant à Jérusalem qu’ici, en criant qu'il ne devait plus vivre.
      25 Or, pour ma part, j'ai constaté qu'il n'a rien fait qui mérite la mort ; mais comme il en a appelé lui-même à Auguste, j'ai décidé de le faire partir.
      26 Cependant, je n'ai rien de précis à écrire à l'empereur sur son compte ; c'est pourquoi je l'ai fait comparaître devant vous et surtout devant toi, roi Agrippa, afin d'avoir quelque chose à écrire après cet interrogatoire.
      27 En effet, il me semble absurde d'envoyer un prisonnier sans indiquer de quoi on l'accuse. »

      Actes 26

      1 Agrippa dit à Paul : « Il t'est permis de parler pour ta défense. » Paul tendit la main et plaida sa cause ainsi :
      2 « Je m'estime heureux, roi Agrippa, d'avoir aujourd'hui à me défendre devant toi de toutes les accusations portées contre moi par des Juifs,
      3 car tu connais parfaitement leurs coutumes et leurs discussions. Je te prie donc de m'écouter avec patience.
      4 » Comment je me suis comporté dès ma jeunesse, tous les Juifs le savent, puisque j’ai vécu dès le début au milieu de mon peuple à Jérusalem.
      5 Me connaissant depuis longtemps, ils savent, s'ils veulent bien en témoigner, que j'ai vécu en pharisien, selon le parti le plus strict de notre religion.
      6 Et maintenant je suis traduit en justice parce que j'espère en la promesse que Dieu a faite à nos ancêtres.
      7 Cette promesse, nos douze tribus espèrent en obtenir l’accomplissement en rendant nuit et jour avec ardeur un culte à Dieu. Et c'est à cause de cette espérance, roi, que je suis accusé par des Juifs !
      8 Pourquoi donc vous semble-t-il incroyable que Dieu ressuscite des morts ?
      9 » Pour ma part, j'avais cru devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth.
      10 C'est ce que j'ai fait à Jérusalem. J'ai jeté en prison beaucoup de chrétiens, car j'en avais reçu le pouvoir des chefs des prêtres, et quand on les condamnait à mort, je votais contre eux.
      11 Dans toutes les synagogues, je les ai souvent fait punir et je les forçais à blasphémer. Dans l'excès de ma fureur contre eux, je les ai même persécutés jusque dans les villes étrangères.
      12 C'est ainsi que je me suis rendu à Damas avec les pleins pouvoirs et un mandat des chefs des prêtres.
      13 Vers le milieu du jour, roi, alors que j'étais en chemin, j’ai vu resplendir autour de moi et de mes compagnons de route une lumière venant du ciel, plus éblouissante que le soleil.
      14 Nous sommes tous tombés par terre et j’ai entendu une voix qui me disait en langue hébraïque : ‘Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il te serait dur de te rebeller contre les aiguillons.’
      15 J’ai répondu : ‘Qui es-tu, Seigneur ?’Et le Seigneur a dit : ‘Je suis Jésus, celui que tu persécutes.
      16 Mais lève-toi et tiens-toi debout, car je te suis apparu pour faire de toi le serviteur et le témoin de ce que tu as vu et de ce que je te montrerai.
      17 Je t'ai choisi du milieu de ce peuple et des non-Juifs, vers qui je t'envoie.
      18 Je t'envoie leur ouvrir les yeux pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et une part d’héritage avec les saints.’
      19 » C’est pourquoi, roi Agrippa, je n'ai pas résisté à la vision céleste.
      20 Aux habitants de Damas d'abord, puis à ceux de Jérusalem, dans toute la Judée et aux non-Juifs, j'ai annoncé qu’ils devaient se repentir et se tourner vers Dieu en adoptant une manière d’agir qui confirme leur changement d’attitude.
      21 Voilà pourquoi les Juifs m'ont arrêté dans le temple et ont essayé de me tuer.
      22 Mais, grâce à l'aide de Dieu, j'ai continué jusqu'à aujourd’hui de rendre témoignage devant les petits et les grands. Je ne dis rien d’autre que ce que les prophètes et Moïse ont déclaré devoir arriver :
      23 que le Messie souffrirait, qu’il serait le premier à ressusciter et qu’il annoncerait la lumière au peuple juif et aux non-Juifs. »
      24 Alors qu’il parlait ainsi pour sa défense, Festus dit à haute voix : « Tu es fou, Paul ! Ton grand savoir te fait déraisonner. »
      25 « Je ne suis pas fou, très excellent Festus, répliqua Paul. Ce sont au contraire des paroles de vérité et de bon sens que je prononce.
      26 Le roi est au courant de ces faits et je lui en parle librement car je suis persuadé qu'il n'en ignore rien. En effet, ce n'est pas en cachette que cela s'est passé.
      27 Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa ? Je sais que tu y crois. »
      28 Agrippa dit à Paul : « Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien ! »
      29 Paul répondit : « Que ce soit pour bientôt ou que ce soit pour plus tard, je prie Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m'écoutent aujourd'hui, vous deveniez comme moi, à l'exception de ces chaînes ! »
      30 [Quand Paul eut dit cela, ] le roi, le gouverneur, Bérénice et ceux qui étaient assis avec eux se levèrent
      31 et se retirèrent. Ils se disaient les uns aux autres : « Cet homme n'a rien fait qui mérite la mort ou la prison. »
      32 Agrippa dit à Festus : « Cet homme aurait pu être relâché s'il n'en avait pas appelé à l'empereur. »

      2 Corinthiens 11

      32 A Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens parce qu’il voulait m'arrêter.
Update Required To play the media you will need to either update your browser to a recent version or update your Flash plugin pour Firefox & Safari - Flash plugin pour Opera & Chrome.