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PAUL (ses voyages) 3.

III Le deuxième voyage missionnaire.

Barnabas fut aussi généreux que Pierre et ne tint point rigueur à Paul d'une leçon qui, pour si dure qu'elle fût, était incontestablement méritée. La preuve en est qu'il accepta d'entreprendre avec Paul un second voyage missionnaire dans les régions qu'ils avaient déjà visitées. Ce projet ne devait pas se réaliser.

L'obstacle ne fut pas une rancune quelconque, une divergence de caractère ou de principe, mais la personne de Jean-Marc, le cousin de Barnabas, qui avait abandonné la mission au cours du premier voyage. Sans doute avait-il regretté son attitude, puisqu'il était prêt à se joindre aux missionnaires, et qu'il avait persuadé Barnabas de le prendre. Mais Paul, instruit par une première expérience, opposa un veto formel. Il dut partir seul. Nous ne sommes pas en mesure de juger sa rigueur. Sans doute ne croyait-il pas la vocation missionnaire de Jean-Marc assez assise. Toujours est-il que ces hommes étaient au-dessus des petitesses qu'on leur prête quelquefois, par des analogies fictives avec de moins grands qu'eux. Ils restèrent en bons termes et sur le pied d'une affection cordiale. (cf. 1Co 9:6, Col 4:10, Phm 1:24,2Ti 4:11) Leur divergence de points de vue ne créa pas un dissentiment.

Tandis que Barnabas s'embarquait pour Chypre avec Jean-Marc, Paul, accompagné de Silas, se rendait en Asie Mineure par la voie de terre, en traversant la Syrie et la Cilicie. Les deux missionnaires franchirent les monts Amanus qui dominent Antioche. Ils passèrent ainsi par le défilé des Portes Syriennes, sur la voie qu'Alexandre le Grand avait suivie dans l'autre sens, après sa victoire d'Issus. Ils durent ensuite gagner la côte méditerranéenne et la longer du sud au nord, d'Alexandria (aujourd'hui Alexandrette [fig. 218, 219]) à Issus où, en 333, Alexandre le Grand défit complètement Darius Codoman, ouvrant l'Orient du même coup aux armes et à la civilisation grecques. A partir d'Issus, la côte, qui se creuse en un golfe profond, change complètement de direction, et c'est vers le S. -O, que les voyageurs la suivirent, traversant diverses villes, dont Adana, qui porte encore aujourd'hui le même nom. Ils arrivèrent ainsi à Tarse (fig. 209-213). De là, ils franchirent le Taurus, par la célèbre voie que les Tarsiotes avaient creusée par endroits au flanc de la montagne à pic, dans le roc. Les Romains y avaient travaillé pour l'élargir et pour l'entretenir ; mais c'était néanmoins un itinéraire pénible et dangereux. Après la traversée d'un étroit défilé, les fameuses Portes Ciliciennes (fig. 214, 215), les voyageurs montaient encore pour redescendre enfin vers les steppes de la Lycaonie, à travers la large bande de territoire qui reliait la Comagène à la Cilicie occidentale (Cilicie raboteuse, Cilicia tracheia ou aspera). Caligula les avait réunies sous le sceptre d'un roitelet de la Comagène, fidèle vassal de Rome, qui prit le nom d'Antiochus IV, avec Samosate sur l'Euphrate comme capitale. Déjà Auguste avait détaché la Cilicie occidentale de la Province romaine pour l'offrir à Archélaüs de Cappadoce. La Cilicie ne fut rétablie dans son intégrité que par Vespasien.

Paul retrouva les communautés fondées en dernier lieu, à la limite extrême de son premier voyage : Derbe et Lystres. Il acquit à Lystres un fidèle collaborateur en la personne de Timothée, fils d'une Juive fidèle et d'un père grec (Ac 16:1). Le jeune homme, à demi-juif, désirait sans doute être circoncis. Paul, pour bien marquer son esprit de conciliation, ne le lui déconseilla point, et, s'il faut en croire l'indication probable des Actes, il le circoncit lui-même (verset 3). De Lystres, Paul et Silas, accompagnés de Timothée, poussèrent à Iconium (fig. 216, 217) et à Antioche de Pisidie. Ils publiaient et annonçaient partout la décision prise au concile de Jérusalem (verset 4).

Ensuite, lisons-nous dans les Actes, ils traversèrent la Phrygie et la région galatique (Ac 16:6). Ici se pose un problème extrêmement intéressant, mais fort embrouillé : qu'est cette région galatique ? Deux solutions opposées se présentent avec un degré presque égal de probabilité. Il convient de choisir entre elles avec prudence et retenue. On ne peut le faire sans égard à l'épître aux Galates et à son contenu.

Pendant longtemps, il était généralement admis que la contrée visitée par Paul était la véritable Galatie, habitée par de vrais Galates, c'est-à-dire par des Celtes. C'est encore l'opinion la plus répandue. Cependant, il faut signaler que, dès la fin du XVIII° siècle, Schmidt avait fait observer que la Galatie pouvait être aussi bien la province romaine de ce nom, englobant les territoires visités par Paul et Barnabas pendant le premier voyage. Ce serait exclusivement ce pays, déjà évangélisé, que l'apôtre aurait revu au cours de son second voyage ; c'est aux Églises de cette région qu'il écrirait dans son épître. Le grand succès de cette hypothèse date de Renan ; elle a été adoptée par des auteurs de tendances fort diverses, tels que Ramsay, J. Weiss, Zahn, Clemen, Pfleiderer, von Soden. Elle est dite de la Galatie du sud. L'autre thèse, plus ancienne, est celle de la Galatie du nord ; on peut citer, parmi ses partisans modernes, des auteurs aussi différents que Reuss, Godet, Mommsen, Hilgenfeld, Holsten, Lipsius, Julicher, Bousset, Blass, Moffatt, Lagrange, Loisy, Goguel (voir Galates, ép. aux).

Le nom même de la Galatie (voir ce mot) est grec et dérive de celui des Gaulois qui envahirent l'Asie Mineure vers 278 av. J. -C. Les Romains les appelaient Gallogroeci, pour les distinguer de ceux qui habitaient la Gaule et l'Italie du nord. Ces Gaulois, après avoir guerroyé en Macédoine et en Thrace, passèrent en Asie Mineure, sur l'invitation de Nicomède, roi de Bithynie. Au bout d'une cinquantaine d'années de luttes et d'aventures diverses, ils finirent par se fixer dans le N. -E, de la Phrygie, au milieu d'une population pacifique, et ils restèrent les maîtres du pays. Ils comprenaient trois peuplades : les Trocmées, les Tectosages et les Tolistoboges. Ces derniers étaient une branche des tribus celtes qui occupaient la région de Toulouse. Strabon donne ces détails sur leur répartition : les Trocmées occupèrent les régions du Pont et de la Cappadoce, avec Tavium pour capitale ; les Tectosages s'établirent sur le territoire voisin de la Grande Phrygie, avec Ancyre, l'Angora d'aujourd'hui, pour capitale ; les Tolistoboges occupèrent la région comprise entre la Bithynie et la Phrygie Mineure, avec Pessinus ou Pessinonte pour capitale. L'une de leurs villes, plus au Sud, reçut le nom de Tolisochôrion (la petite Toulouse), et, si l'apôtre Paul est bien venu dans cette région galatique, c'est peut-être l'une des premières localités qu'il rencontra.

Le premier usage du terme Galatie est incontestablement la désignation du pays occupé par ces tribus gauloises, mêlées naturellement à une forte proportion de Phrygiens autochtones. Par la guerre ou la diplomatie, les Galates réussirent à étendre leur territoire. Vers 160 av. J. -C, ils acquirent une partie de la Lycaonie, avec Iconium et Lystres. Ils firent alliance avec les Romains sous Pompée, en 64, et leur chef Deiotarius reçut en présent la Basse Arménie. La Galatie fut divisée pendant quelque temps en deux royaumes ou deux principautés, qui furent réunies, en 36 av. J. -C, sous la domination d'Amyntas. La Galatie comprit alors, en plus du premier territoire occupé par les tribus gauloises : au Nord-E., une partie de la Paphlagonie ; au Sud, la Pisidie, la Pamphylie et la Lycaonie. Après la bataille d'Actium, en 31 av. J. -C, Octave donna au roi Amyntas une partie de la Cilicie, et le fit le gardien du Taurus. Amyntas gouverna selon les méthodes romaines, mais lorsqu'il mourut, en 25 av. J. -C, son vaste royaume était dans un tel état d'anarchie qu'Auguste résolut d'en transformer la plus grande partie en province romaine, et de confier le Taurus à Archélaüs, de Cappadoce. La province, gouvernée par un seul magistrat romain, fut la nouvelle Galatie. Elle comprenait la Galatie primitive, la Paphlagonie et le Pont-galatique, la Phrygie-galatique et la Lycaonie-galatique. Dès lors, la Galatie peut être entendue comme la province romaine. Faut-il l'envisager ainsi dans le passage des Actes où il est question du voyage de Paul ? (Ac 16:6,8) Nous lisons tout d'abord : « Ils traversèrent la Phrygie et la région galatique.  » Ramsay, Souter pensent qu'il faut traduire : ils traversèrent « la région phrygo-galatique », c'est-à-dire la région phrygienne faisant partie de la province de Galatie, soit : la contrée qui s'étendait vers le S. -E., jusqu'à Antioche de Pisidie et Iconium. Il s'agirait uniquement des pays évangélisés par Paul et Barnabas lors du premier voyage. La conclusion paraît bien hâtive, car presque toute la Galatie romaine, y compris le premier territoire des envahisseurs celtiques, aurait pu s'appeler région phrygo-galatique. D'autre part, comme l'a fait observer J. Weiss, cette traduction est inadmissible. Il faudrait pouvoir lire : « la région galatique de la Phrygie », tandis que le texte établit une distinction nette entre la Phrygie et « la région galatique ». Cette distinction est favorable à la thèse de la Galatie du N., cette contrée qui, depuis longtemps, se distinguait de la Phrygie et qui serait désignée sous ce nom : « la région galatique ». La suite de la phrase paraît être en accord avec ce point de vue. En effet, avec J. Weiss et la majorité des commentateurs, il convient de faire rapporter « ayant été empêchés » à ce qui précède. Ils suivirent donc cet itinéraire (Phrygie et région galatique) parce que l'Esprit les empêcha d'aller en Asie. Or, la province d'Asie, dont Éphèse était la capitale, se trouvait de toute façon sur le trajet de Paul. Elle comprenait, en plus des régions maritimes, la plus grande partie de la Phrygie, la Grande Phrygie, à laquelle fut laissée une certaine autonomie, tandis que la Petite Phrygie, dont Gordium fut autrefois la capitale, fut partagée entre la Galatie et la Bithynie. L'usage du terme « Asie » était assez lâche. Il pouvait désigner tout le continent asiatique (Philon, Strabon), la péninsule d'Asie Mineure, la province romaine, ou, simplement, la région côtière, voire même Éphèse et ses environs (cf. Ac 2:9 20:16-18 27:2 ; Tertullien, adv. Prax., i ; Eusèbe, H.E., V, 1:3) ; cf. J. Weiss, Kleinasien, dans RE

L'explication suivante paraît donc la plus acceptable : de Lystres et d'Iconium, les villes mentionnées dans Ac 16:1 et suivant, Paul aurait pu se rendre à Éphèse, la métropole de la province ou de la région d'Asie ; mais, toujours docile à la voix mystique, à l'Esprit qui le lui interdit, il prend la direction du nord. Il passe de la Phrygie, comprise dans la province de Galatie, à la Phrygie, incluse dans la province d'Asie ; pour l'auteur des Actes, qui ne s'attache pas à la terminologie romaine, c'est toujours la Phrygie. Suivant la route qui contourne un puissant massif de montagnes, Paul arrive à Amorion, sur la frontière de la vraie Galatie, du pays galate proprement dit. Il y pénètre. Jusqu'où ? Nous ne savons. L'expression : « ils traversèrent », qui se rapporte aussi bien à la région galatique qu'à la Phrygie, ne permet pas de préciser. Il faudrait pouvoir établir dans quel sens la région fut traversée. Paul a pu simplement parcourir le territoire le plus voisin de la Grande Phrygie, c'est-à-dire celui des Tolistoboges, par Pessinus et Germa, peut-être jusqu'à Gordium, sur le fleuve Sangarios, aux confins des deux provinces de Bithynie et de Galatie, dans l'ancienne Phrygie. L'examen de l'épître aux Galates est également nécessaire pour tirer au clair ce problème embrouillé. On y trouve des raisons pour et contre chacune des deux hypothèses, mais il semble pourtant que la thèse de la Galatie du nord soit celle qui gagne le plus à cet examen.

On trouve dans Ga 1:21 un usage régional de l'expression « Syrie », appliquée non pas à toute la Province dont faisaient également partie la Cilicie orientale et la Phénicie, mais à la région dont Antioche était la capitale. Il n'est donc pas exact, comme on l'a prétendu en en tirant argument contre la thèse de la Galatie du nord, que Paul s'en tienne aux désignations officielles. On peut estimer, par analogie, que la Galatie, c'est pour lui la vraie, celle des Celtes, comme la Syrie, c'est la vraie, celle de Damas et d'Antioche. --Barnabas est mentionné dans Ga 2, et l'on a dit : il ne peut l'être que s'il s'agit de la Galatie du sud, puisque c'est la seule qu'il ait parcourue. Mais il est cité à côté de Pierre, et englobé dans le même blâme, et c'est la seule fois dans la lettre. Paul, s'adressant à des Églises qui certainement gardaient à Barnabas, l'un de leurs fondateurs, une vive gratitude, aurait eu plus de tact. De même, il n'aurait pas prétendu être le seul fondateur des Églises galates. La mention de Barnabas implique simplement qu'on a entendu parler de lui comme de Pierre d'ailleurs, et l'argument se retourne contre la thèse de la Galatie du sud. On a invoqué encore Ga 2:5, où Paul écrit à ses lecteurs qu'il a tenu bon pour eux à la conférence de Jérusalem, et l'on a dit : c'est que ces gens ont été convertis au cours du premier voyage, avant cette conférence. Mais il est permis de penser que l'on a affaire ici à un jugement plus général. A Jérusalem, Paul a tenu bon pour tous les pagano-chrétiens : passés, présents et à venir. Dans Ga 4:14, Paul rappelle à ses lecteurs qu'ils l'ont reçu comme un ange de Dieu, et l'on a dit : c'est une allusion à l'épisode de Lystres ; Paul a été pris pour Hermès, le messager des dieux. Mais, dans le texte, Paul ne blâme pas ses lecteurs de l'avoir ainsi reçu ; il les en félicite. Telle ne fut pas son attitude à Lystres, où l'accueil des habitants lui apparut comme un sacrilège.

Dans Ga 4:13, Paul déclare que c'est à cause d'une maladie qu'il a, pour la première fois, évangélisé les Galates. Ce détail ne cadre nullement avec le récit du premier voyage missionnaire. Dans Ga 4:14, Paul rappelle à ses lecteurs, pour faire honte à leur tiédeur présente, qu'ils l'ont reçu avec enthousiasme. Tel ne paraît pas avoir été le cas au cours du premier voyage missionnaire, où Paul a rencontré partout, au milieu de succès certains, une très violente opposition. Le thème principal de la lettre implique que les destinataires étaient en grande majorité païens, ce qui paraît plus facile à imaginer en Galatie celtique, où les juifs étaient rares, qu'en Galatie du S., où les colonies juives étaient nombreuses et constituèrent le premier terrain de l'évangélisation paulinienne. Enfin, l'usage de la tutelle sous la forme indiquée dans Ga 4:2 était à la fois galate et romain, mais pas grec. Il pouvait donc être invoqué plus utilement dans la Galatie celtique que dans les régions du S., de culture hellénistique.

Entre les deux thèses, celle de la Galatie du N. nous paraît donc la plus sûre. Mais il faut reconnaître que la relation des Actes comporte de sérieuses lacunes et que, de toute manière, on ne peut les combler sans faire une large part à la conjecture. La suite du récit nous conduit, sans transition, très à l'Ouest du territoire des Galates, sur les confins de la Mysie, d'où Paul esquisse une pointe vers la Bithynie. Pourquoi n'aurait-il pas essayé d'y aller de la Galatie qui y confine ? Mystère, qui n'est d'ailleurs pas le seul. L'étrangeté d'un itinéraire n'est pas une raison suffisante pour le déclarer impossible, surtout quand le voyageur est un homme qui ne s'est pas fixé un plan ne varietur, mais qui se laisse guider pas ses inspirations. C'est bien ce qui est arrivé. Nous lisons, en effet, dans les Actes que Paul, Silas et Timothée, arrivés en Mysie, essayèrent de se rendre en Bithynie ; mais « l'esprit de Jésus ne le leur permit pas ». Il convient d'ailleurs de faire observer, une fois de plus, que le récit des Actes utilise couramment les désignations régionales (Phrygie, Galatie, Mysie, Asie) et que la région de Bithynie, sujette comme d'autres à bien des variations au cours d'une histoire troublée, ne recouvrait pas la province de ce nom. Cette simple considération fait aussi mieux comprendre les brèves indications des Actes sur l'itinéraire paulinien. Paul et ses compagnons se dirigent alors vers la mer Egée, à travers la Mysie. Ils suivent la vallée du Scamandre, longent les pentes boisées de l'Ida, pour aboutir enfin à Troas.

Alexandreia Troas était l'une des plus importantes cités de la province d'Asie. Fondée par Antigone, à une distance assez considérable des ruines de l'antique Troie, elle prit un rapide essor avec Lysimaque en 300 av. J. -C. Elle devint cité libre sous les monarques Séleucides et le resta sous la domination romaine. Croyant à leur origine troyenne, suivant la légende d'Énée chantée par Virgile, les Romains la favorisaient. Au dire de Suétone, Jules César aurait même songé à y transférer la capitale de l'Empire. Auguste en fit une colonie romaine.

Il est probable que Paul prêcha l'Evangile à Troas et qu'il y constitua une Église ; mais il est probable aussi que des chrétiens s'y trouvaient déjà lorsqu'il arriva. C'est là que Paul rencontra Luc, le médecin, dont le récit, à la première personne du pluriel, commence aussitôt après dans le livre des Actes. On a supposé, mais sur un bien faible indice, que Paul fut l'hôte de Carpus, mentionné en ces termes dans 2Ti 4:13 : « Le manteau que j'ai laissé à Troas chez Carpus, apporte-le ! »

C'est à Troas que Paul eut la vision du Macédonien. Dans un rêve ou, simplement, dans une vision nocturne, Paul vit, sans doute, un homme vêtu d'une chlamyde et portant un chapeau à coiffe haute, à larges bords, suivant l'usage macédonien. Cet étranger lui dit : « Passe en Macédoine ; viens nous secourir ! » Ramsay a supposé que ce Macédonien était le médecin Luc (voir Luc, parag. 1) ; c'est ensuite, en effet, que le récit des Actes, dont la composition est attribuée à Luc, commence à utiliser la première personne du pluriel (premier « fragment nous », du départ de Troas à Philippes inclus). Mais ce n'est pas une raison suffisante. D'ailleurs, d'une part il n'est pas du tout certain que Luc fût macédonien ; la tradition, contestable il est vrai, veut qu'il fût d'Antioche ; d'autre part il est peu probable que, dans cette éventualité, il portât le costume provincial. Si Paul est venu à Troas au terme de l'Asie, face à l'Europe, c'est que, depuis quelque temps déjà, il se sentait poussé à évangéliser l'Occident. Ce n'est pas tout d'un coup que cette idée a surgi dans son esprit, mais graduellement. Elle a gagné le subconscient, d'où le rêve ou la vision a surgi, pour traduire et pour éclairer une décision profonde, prise en collaboration avec l'Esprit, engageant la personne et la vie irrévocablement. La valeur de ces visions ou rêves-vocations est de révéler et, en même temps, d'affirmer, de fortifier, des états intérieurs. La vision du Macédonien ne crée pas la vocation nouvelle de l'apôtre, mais elle la scelle en la manifestant et en la confirmant. Aussi, immédiatement après (aussitôt), Paul cherche à passer en Macédoine (Ac 16:10).

Le voyage de Troas à Néapolis, le port le plus voisin de la côte macédonienne, s'effectua en deux jours, la durée minima. Lorsque plus tard, se dirigeant vers Jérusalem, Paul fit le voyage inverse, il lui fallut cinq jours (Ac 20:6). La rapidité de ce premier voyage s'explique par l'action combinée des vents du S. et de la brise des Dardanelles. Ainsi, pendant toute la traversée, le navire a le vent en poupe. En une journée, les voyageurs naviguent droit sur Samothrace, qui était, à l'époque, l'un des foyers des cultes à mystères. Mais Paul ne s'en soucie point. Son but est la Macédoine, et dès le lendemain le voyage reprend, se poursuit et s'achève dans les mêmes conditions favorables.

Néapolis, aujourd'hui Cavalla, était bâtie sur un promontoire avec un double port, de part et d'autre. La via Egnatia, l'une des grandes voies impériales, y aboutissait. Elle partait de Dyrrachium, la Durazzo d'aujourd'hui, sur l'Adriatique et passait par Lychnidas (aujourd'hui Ochrida, sur le lac du même nom), Thessalonique, Amphipolis et Philippes. Il en reste encore des traces : l'une des routes principales de l'Albanie et de la Macédoine grecque emprunte son parcours ; elle s'appelle encore, en traversant la Salonique actuelle, rue Egnatia.

Paul et ses compagnons ne s'arrêtèrent pas à Néapolis, mais, empruntant la voie Egnatia, ils firent route vers Philippes, la grande ville de la région, à une douzaine de km. La route s'élève d'abord rapidement sur une pente abrupte, pour aboutir à un plateau d'où, bientôt, l'on découvre la vallée du Gangas, affluent du Strymon et, dans le lointain, au fond de la vallée, Philippes.

Philippes, comme son port Néapolis, était de fondation athénienne et s'appelait Cranides. Ses habitants exploitaient les mines d'or du mont Pangée, qui domine la cité. En 358, Philippe de Macédoine mit la main sur cette ville, dont l'or l'intéressait autant que la situation d'ailleurs très favorable et vraiment stratégique. La cité de Philippes devint romaine en 168. Jusqu'en 146, la Macédoine comprit quatre districts si bien séparés qu'un habitant de l'un ne pouvait ni posséder ni se marier dans l'autre. Mais, en 146, la Macédoine devint province romaine et son régime intérieur se trouva unifié.

Philippes n'était la capitale ni de la Macédoine ni même du district auquel elle fut rattachée en 168. On lit pourtant dans le texte non ponctué des Actes : (Ac 16:12) « qui est la première du district de Macédoine ville colonie ». Faut-il corriger avec Blass, appuyé par Goguel : « ville du premier district de Macédoine » ? Il est toujours téméraire de corriger un texte, et on ne doit le faire qu'à la dernière extrémité. Faut-il traduire, ce qui n'a guère de sens : « la première ville de Macédoine, que l'on rencontre en venant de Néapolis » ? (Lechler, Reuss). Hillard imagine que Philippes était alors le centre administratif de ce district, ce qui est une erreur, car d'une part ce centre était Amphipolis, d'autre part Philippes était sous un régime particulier. C'est là qu'Antoine et Octave avaient remporté la victoire sur Brutus et Cassius, en 42 av. J. -C. Cette année même, Philippes avait été érigée en « colonie de droit italique » (colonia juris italici). Les généraux vainqueurs y établirent un grand nombre de leurs vétérans. Après Actium, en 31 av. J. -C, Auguste y envoya un nouveau contingent. Avec sa population latine prédominante, avec son administration autonome, Philippes représentait, en terre grecque, la cité romaine, « la première ville coloniale de la province de Macédoine ». C'est bien ainsi qu'il convient de traduire, avec Meyer, Holtzmann, Barde, etc.

Les missionnaires étaient arrivés à Philippes un jour de semaine. Ils attendirent le premier sabbat pour annoncer l'Évangile. Faute de synagogue, les quelques Juifs et les prosélytes se réunissaient au bord de la rivière Gangas, à environ 2 km. de la ville. Paul et ses compagnons s'y rendirent par la voie Egnatienne, encore visible de nos jours ; ils franchirent ainsi le champ de bataille de Philippes et passèrent sous l'arc de triomphe élevé par les vétérans en mémoire de cet événement ; on en voit encore les piliers. Peu après, ils arrivèrent sur les bords du Gangas et ne trouvèrent que quelques femmes réunies. Parmi ces femmes, il y avait une prosélyte originaire de Thyatire : Lydie, marchande de pourpre. Elle fut gagnée par la prédication de l'Évangile et ouvrit sa maison aux missionnaires. Elle se fit baptiser avec tous les siens.

On ne sait pas combien de temps Paul et ses compagnons restèrent à Philippes. Les Actes nous donnent seulement quelques détails sur l'issue de ce séjour. La prédication de l'apôtre ne fut pas sans succès, et les liens d'affection qui l'unirent toujours à l'Église de Philippes montrent que son action fut profonde sur la première communauté chrétienne d'Europe. Quelque temps après, comme les missionnaires allaient au lieu de réunion et de prière, ils rencontrèrent une jeune fille, une jeune esclave qui leur donna des marques bruyantes d'approbation. Elle avait un don de seconde vue et prédisait l'avenir. Elle pouvait, sans doute, changer sa voix, et parler comme si les sons venaient d'une autre personne ou d'un autre monde. On disait qu'elle avait un esprit Python, comme la prophétesse d'Apollon, la Pythie de Delphes. Ses maîtres exploitaient habilement cette veine ; la jeune servante, attirée sans doute par la prédication de l'apôtre, renouvela souvent ses témoignages d'admiration, si bien que Paul, obsédé et peut-être indigné par les louanges de cette pauvre malade, que l'on considérait comme une possédée, intima l'ordre à l'esprit malin de la quitter. A la parole soudaine, impérieuse de l'apôtre parlant au nom de Jésus-Christ, la jeune fille fut effectivement libérée ; du même coup, ses talents anormaux disparurent. Les maîtres de la servante, voyant avec cette guérison s'évanouir une source de gain, voulurent se venger de Paul et de ses compagnons. Prétextant l'intérêt général, ils ameutèrent la foule contre ces étrangers qui cherchaient à ruiner les coutumes locales et la religion officielle en introduisant un nouveau culte ; ils les rendirent odieux à la foule romaine, en révélant leur qualité de Juifs, car c'était peu après la promulgation de l'édit de Claude. Paul et Silas furent saisis et traînés devant les magistrats, les duumvirs, qui les condamnèrent à la fustigation. La sentence exécutée, Paul et Silas furent jetés en prison. Les Actes racontent leur délivrance merveilleuse pendant la nuit, et la conversion du geôlier. Certains auteurs, dont Goguel, considèrent que presque tous les détails de l'arrestation, de l'emprisonnement et de la délivrance de Paul sont inventés. Leur argumentation repose sur l'impression que la logique du récit laisserait à désirer. La condamnation de Paul et de Silas ne serait pas motivée par le dommage causé aux maîtres de l'esclave guérie, mais par l'accusation d'avoir prêché, étant Juifs, des opinions contraires aux usages romains. C'est le crime contre la religion d'État qui leur est reproché. Donc, l'histoire de la pythonisse est inventée. De même pour l'épisode de la délivrance merveilleuse, qui ne jouerait aucun rôle dans la marche des événements. Les excuses des magistrats, le lendemain, lorsqu'ils apprennent que Paul et Silas sont citoyens romains, résulteraient d'une transposition des faits. En réalité, on se trouverait devant un simple arrêté d'expulsion. Ces conjectures ne sont pas plus probables que le récit lui-même, car les événements se déroulent rarement suivant un plan d'une logique parfaite, et les règles de l'unité de temps et d'action sont si souvent violées que leur observation serait plutôt un signe de composition artificielle et devrait être tenue pour suspecte. La déviation du chef d'accusation se conçoit d'ailleurs très bien comme une habileté des maîtres de l'esclave.

Après avoir reçu les excuses des duumvirs, Paul et Silas allèrent à la maison de Lydie et y exhortèrent les frères convoqués. Puis ils se mirent en route sur la voie Egnatia, vers l'ouest, passant ainsi à l'endroit où ils se réunissaient pour la prière, sur les rives du Gangas. Luc et Timothée restaient à Philippes pour y poursuivre l'oeuvre missionnaire. La voie Egnatia, pavée sur ce parcours avec des dalles de marbre, traverse une plaine fertile et atteint la vallée du Strymon. C'est là, sur un rocher presque environné par le fleuve, que s'élevait la ville d'Amphipolis, la capitale du district oriental de la province de Macédoine. Située à un carrefour important de routes, son nom primitif était Ennea Odoï =les g chemins. Lorsqu'il traversa la ville, Xerxès fit enterrer vivants 9 jeunes gens et 9 jeunes filles, un couple par chemin. C'est à Amphipolis qu'après sa victoire sur Persée Paul-Émile accorda la liberté aux Macédoniens, en l'an 168 av. J. -C. Les Actes paraissent indiquer que les missionnaires ne firent que passer et ne s'arrêtèrent pas jusqu'à Thessalonique (Ac 17:1). Le fait que 1Th 1:7 4:10 mentionnent des croyants dans toute la Macédoine ne s'oppose pas nécessairement à ce détail, auquel il est permis d'ajouter foi.

De la via Egnatia, après Amphipolis, on apercevait, sur l'autre bord du golfe du Strymon, la Stagyre chalcidienne, où naquit Aristote, et peut-être le tombeau d'Euripide, au croisement du chemin qui conduit vers le lac de Volvi. La voie passait à une certaine distance des lacs de Volvi et de Basilia (Aig Vasil), grandes lagunes, aux abords marécageux, où viennent se baigner des buffles à demi-sauvages.

Les missionnaires passèrent à Apollonie, peut-être la Pollina d'aujourd'hui ; puis, traversant le plateau aride de la Chalcidique, ils poursuivirent leur route vers Thessalonique. Ils découvrirent, d'une hauteur, la rade immense, prolongement du golfe Thermaïque, avec ses eaux généralement calmes et d'un bleu intense. La ville s'étage en arc de cercle au flanc de la colline abrupte, dans la blancheur de ses maisons à terrasses, que le soleil fait resplendir. De l'autre côté du golfe, vers l'Ouest et souvent dans la brume, s'étendent les marais de l'Axios. Vers le S. -O., enfin, couronnant tout ce paysage, la masse prodigieuse de l'Olympe : elle s'élève à 3.000 m. au-dessus de la mer, d'où elle paraît jaillir. Sa base et sa région moyenne sont généralement enveloppées de nuées, si bien que la cime neigeuse semble flotter dans l'azur du ciel, très haut pardessus l'azur de la mer. On comprend que les Grecs aient fait de cette cime éthérée, qui paraît suspendue aux cieux, la demeure des dieux immortels.

La ville fut fondée par Cassandre, beau-frère d'Alexandre le Grand, qui lui donna le nom de sa femme : Thessalonique (ainsi nommée par son père, Philippe, en souvenir d'une victoire en Thessalie : Thessalo-nikê). Lorsqu'en 146 la Macédoine devint romaine, Thessalonique fut la capitale du second district et, plus tard, la capitale de la province entière. Cicéron y fut quelque temps en exil. La victoire d'Antoine et d'Octave à Philippes sauva Thessalonique du pillage promis aux soldats de Brutus et de Cassius par leurs chefs. Délivrée et promue au rang de ville libre, la cité reconnaissante éleva aux vainqueurs un arc de triomphe. Ce n'est pas celui que l'on peut voir, en assez bon état, à l'extrémité orientale de la rue Egnatia et qui date seulement de Galère, mais celui dont les ruines se dressaient encore, il y a une cinquantaine d'années, à l'extrémité occidentale de la même rue, la porte du Vardar. Des bas-reliefs représentaient des personnages consulaires drapés dans leurs toges. Une inscription grecque, actuellement au British Muséum, donnait les noms des sept magistrats ou politarques, désignation qui se trouve justement dans le livre des Actes (politarkhaï, traduction magistrats, 17:6). Détail curieux, 4 des 7 politarques énumérés portaient des noms que l'on retrouve dans les Actes ou les épîtres comme désignant des amis ou compagnons macédoniens de Paul.

Au temps de Paul, Thessalonique (voir ce mot) était une grande cité commerciale et cosmopolite. La colonie juive, qui devait au XV e siècle devenir prépondérante avec l'afflux des émigrants chassés d'Espagne par la persécution d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon, était déjà nombreuse et prospère.

La durée du séjour de Paul à Thessalonique n'est pas indiquée nettement. On lit simplement (Ac 17:2) que l'apôtre discuta avec les Juifs trois sabbats. On peut se demander, avec Lake et Moffatt, si ces trois sabbats ne se rapportent pas uniquement à l'enseignement de Paul dans la synagogue, sans que la durée totale du séjour soit par là spécifiée. Paul était avec Silas ; Timothée n'est pas mentionné, soit qu'il fût resté à Philippes, soit qu'il ait eu à Thessalonique un rôle effacé. L'apôtre fut reçu par un Juif du nom de Jésus, qui se faisait appeler Jason. Paul recruta des adeptes non seulement parmi les Juifs, mais encore et surtout parmi les païens (cf. 1 et 2 Thess.). Son séjour fut assez long pour qu'il pût avoir cette action et aussi pour qu'il reçût à deux reprises un présent des Philippiens (Php 4:16) ; ce séjour dura donc probablement plus de deux ou trois semaines. Les circonstances du départ de Paul sont rapportées brièvement par les Actes. Les Juifs ameutèrent la basse plèbe, qui manifesta devant la maison de Jason. Paul et Silas n'étaient pas là. Jason et quelques frères furent appréhendés et conduits devant les politarques, sous l'accusation insidieuse d'annoncer un autre roi que César : Jésus (Ac 17:7). La résidence du propréteur était voisine ; l'autorité romaine pouvait être informée ; c'est d'elle que dépendaient les libertés de la cité. Les politarques furent émus comme la foule. Mais ils virent à qui ils avaient affaire, des deux parts. Ils ne voulurent pas sacrifier à des vauriens des citoyens honorablement connus ; ils relâchèrent les accusés, après avoir exigé d'eux une caution, par mesure de prudence. Craignant sans doute un nouveau complot, les frères, émus pour leurs missionnaires, eux-mêmes inquiets pour la communauté naissante, les firent partir de nuit pour Bérée (Ac 17:10).

C'était sans doute l'automne de l'année 50. Paul et Silas quittèrent la ville par la porte occidentale et se trouvèrent bientôt dans la grande - steppe marécageuse de l'Axios, le Vardar actuel. C'est l'une des régions les plus malsaines du monde. Le paludisme y sévit sous des formes graves et souvent pernicieuses. C'est là que l'armée de Xerxès fut battue à l'avance, en y campant ; les guerriers d'Athènes et de Sparte n'eurent qu'à achever la défaite. Pareille aventure faillit arriver en 1916 à l'armée française d'Orient ; mais la science moderne maniée avec énergie et méthode permet une défense efficace, là où les anciens étaient désarmés. Les missionnaires quittèrent bientôt la via Egnatia ; ils obliquèrent à gauche, vers le S. -O., gagnant les contreforts de l'Olympe, qui, après le désert empesté de l'Axios, sont un paradis. En deux journées de marche, ils arrivèrent ainsi, par une région de plus en plus accidentée, sur le plateau verdoyant de Bérée (aujourd'hui Verria). Cette ville reculée, comme l'appelle Cicéron, n'était pour Paul qu'une retraite provisoire, et son éloignement de Thessalonique une épreuve (1Th 2:18), dont il sut tirer le meilleur parti, en évangélisant. Il le fit d'abord à la synagogue et reçut un accueil favorable. Des Juifs et des païens, dont quelques femmes grecques de haut rang, se convertirent. Tout allait bien, quand les Juifs de Thessalonique avertis se hâtèrent d'intervenir. Paul, spécialement visé et plus compromettant pour la communauté, partit, laissant Silas et Timothée pour continuer l'oeuvre entreprise. Il fallait, cette fois, quitter la Macédoine. Paul se rendit à Athènes, sans doute par la voie de mer (Ac 17:14 ; et cod. D, v. 15) : le texte habituel paraît déjà l'impliquer ; le texte occidental est explicite ; il y a donc peu de raison d'en douter. Il n'était pas indispensable de s'embarquer à Thessalonique, que Paul devait naturellement éviter. L'apôtre a pu partir de l'un des petits ports de la rive occidentale du golfe Thermaïque (peut-être Méthone), ou gagner tout de suite un port plus important, d'où il s'est embarqué pour Athènes. Le trajet habituel consistait à longer les côtes de la Thessalie et de l'Eubée à l'Est, à doubler le promontoire de l'Eubée et le cap Sunion, pour débarquer au Pirée, le principal port d'Athènes (voir ce mot).

La ville de Thémistocle et de Périclès avait sans doute beaucoup perdu de sa gloire passée. Les légions de Sylla l'avaient mise au pillage, mais sans la détruire. Ses admirables monuments avaient été respectés. Pendant longtemps encore elle resta, des cités de l'intelligence, la plus renommée. Cicéron, Brutus, Antoine, Horace, Virgile y étudièrent. Elle demeura ville libre.

De la culture grecque, dont il avait bénéficié à Tarse, Paul pouvait apprécier les beautés. Le sceptique Renan et le catholique Baumann s'accordent à penser que Paul n'avait pour elles aucun sens et qu'il les considérait en barbare. Ce n'est pas du tout certain. Son indignation, son exaspération, que mentionne Ac 17:16, parce qu'il voit toute la ville sous les idoles, n'est pas nécessairement d'un iconoclaste, mais d'une âme religieuse, qui voit le moins de religion là où devrait en régner le plus. Cet état d'esprit est d'ailleurs fort bien rendu par l'admirable discours de l'Aréopage. Paul a su découvrir, dans toutes les manifestations du paganisme, l'élan secret, l'aspiration profonde, ce qui vient de Dieu et ce qui va vers Dieu. Peut-être a-t-il médité sur l'autel de la Pitié, que seuls d'entre les peuples les Athéniens avaient dressé. Il s'est arrêté un jour devant l'inscription : Au dieu inconnu ! Elle a été pour lui un trait de lumière et lui a fourni l'exorde de sa prédication. Loisy pense que l'inscription devait être au pluriel, « aux dieux inconnus », et il invoque Pausanias ; mais Diogène de Laërte, dans sa Vie d'Êpiménide, mentionne des autels « au dieu inconnu » ; le singulier, comme le pluriel, pouvaient se rencontrer à Athènes (voir Dieu inconnu).

Bien que les Juifs fussent peu nombreux, c'est parmi eux que, suivant sa coutume, Paul a commencé à évangéliser. Il ne semble pas qu'il ait eu grand écho, ni grande opposition. L'indifférence du milieu avait peut-être gagné sur eux. Paul s'adresse directement aux païens. Il se mêle à la foule des flâneurs sur la place publique ; il engage la conversation avec eux ; il réussit à éveiller leur intérêt peut-être amusé. « Que nous veut ce moineau (cet oiseau qui ramasse des graines, ce bavard, ce diseur de riens) ? » disent-ils (voir Discoureur). Pour en avoir le coeur net, on le conduit sur l'Aréopage et on le met en demeure de s'expliquer... C'est alors que Paul prononce le discours qui, suivant Harnack, porte bien la marque de son génie et a été reconstitué d'après des données sûres. C'est un exemple typique de la méthode missionnaire positive, constructive, chère à l'apôtre : il se fait tout à tous, pour en gagner quelques-uns à Christ. Pourtant, l'esprit léger des Athéniens ne ménagea que peu de succès à cette parole profonde. La plupart se moquèrent dès qu'il fut question de résurrection, et Paul dut achever sans doute assez brusquement. Le milieu n'était pas favorable à la foi. Pendant longtemps, les Athéniens restèrent réfractaires ; plus d'un siècle après, devenus chrétiens, ils se rétractaient en masse, trop peu convaincus pour lutter jusqu'au sang.

Paul quitta bientôt ce terrain peu propice pour un milieu plus favorable : Corinthe. Il s'y rendit probablement par terre. C'était un voyage de deux jours. La route longe la mer par Eleusis et Mégare ; puis elle suit la haute falaise de l'isthme resserré, que perce maintenant un canal. A l'extrémité de l'isthme, entre les deux mers, s'élève une colline abrupte, au flanc de laquelle s'étage Corinthe, du côté du golfe (voir Corinthe). Paul y arriva sans doute vers la fin de l'année 50. Il se sentait fatigué, déçu par son insuccès d'Athènes, et peut-être malade (1Co 2:3). Baumgarten, Barde ont supposé qu'il fit alors le voeu de ne pas se couper les cheveux, en signe d'humiliation, jusqu'à son départ de Corinthe. Clemen explique différemment le passage invoqué : (Ac 18:18) Paul aurait fait le voeu de se raser la tête s'il réussissait à Corinthe. D'après Neander et Reuss, il s'agirait, au départ de Corinthe, non de l'accomplissement, mais de l'inauguration d'un voeu : celui de ne pas se raser de nouveau avant l'arrivée en Palestine. Cette substitution de l'avenir au passé paraît peu conforme à l'usage grammatical. Par contre, ce même usage permet fort bien, comme l'ont vu Stokes et Goguel, d'attribuer le voeu ainsi réalisé, non à Paul, mais à Aquilas. Dans les deux cas, d'ailleurs, la construction est lourde, et l'incidente curieusement amenée. S'il s'agit d'Aquilas, dans une histoire dont Paul est le héros, ce détail est étrange ; s'il s'agit de Paul, tel qu'on le connaît, il l'est peut-être davantage. Sans méconnaître l'intérêt des circonstances atténuantes invoquées en faveur de Paul, il paraît préférable de plaider pour lui non coupable et, puisque la chose est possible, de ne pas attribuer cette faiblesse à un homme de sa valeur et de son esprit.

Les débuts de l'activité de Paul à Corinthe furent facilités par la connaissance qu'il fit d'Aquilas et de Priscille. Chassés de Rome par l'édit de Claude, en 49, ils étaient à Corinthe depuis un an (voir Aquilas). Un intérêt commun pour l'industrie des tentes les rapprocha de Paul, qui vint habiter chez eux (Ac 18:3) ; ils purent collaborer dans le travail matériel comme dans l'activité spirituelle. Il est probable qu'Aquilas, qui possédait une maison à Éphèse, n'était pas, comme Paul, un modeste artisan, mais un riche commerçant de tentes. Paul exerçant son état, mais fidèle à son apostolat, se mit à annoncer l'Évangile. Il commença par la synagogue (Ac 18:4), suivant sa méthode habituelle ; puis, l'opposition s'étant manifestée, il se tourna vers les Gentils (verset 6 ; cf. 1Th 2:16).

Carte : 2° Grand voyage

Antioche de Syrie ; séparation de Paul et Barnabas. --Voyage (Ac 15:36-40) en Syrie-Cilicie. --Derbe (Ac 15:41), Lystre, Iconium, Antioche de Pisidie. --Traversée (Ac 16:1-5) de la Phrygie et du pays galatique (Ac 16:6), probablement par Amorium, Pessinus, Germa, Gordium. --Traversée de la Mysie ; arrivée à Troas (Ac 16:7), --Troas ; appel du Macédonien. --Départ (Ac 16:8,10) de Troas ; Samothrace ; débarquement à Néapolis. --Séjour (Ac 16:11) à Philippes. --De (Ac 16:12,40) Philippes à Thessalonique par Amphipolis et Apollonie. --Thessalonique. --Bérée. --De (Ac 17:1) (Ac 17:1,9) (Ac 17:10,14) Bérée à Athènes par mer (Ac 17:14), peut-être de Méthone. --Athènes. --Corinthe. --Corinthe (Ac 17:15-34), (Ac 18:1-17) Cenchrées, Ephèse, Césarée. --De (Ac 18:18-22) Césarée, sans doute, à Antioche, par mer, après crochet possible à Jérusalem (Ac 18:22).

Le succès de sa prédication et l'amitié d'Aquilas et Priscille fixèrent Paul à Corinthe. Lorsque Silas et Timothée le rejoignent (Ac 18:5), il ne songe plus à partir. Il écrit en 51 la première des lettres que nous ayons de lui : 1 Thess, (voir art.). Peu après l'arrivée de Silas et de Timothée, Paul rompt avec la synagogue (Ac 18:6) ; mais il ne cesse pas de faire du prosélytisme parmi les Juifs. Preuve en est l'incident qui précéda de peu son départ de Corinthe. Il est même possible qu'un complot ait été déjà fomenté contre Paul peu après la rupture (Ac 18:9 et suivant). L'ordre du récit des Actes paraît indiquer que Paul vint alors habiter chez Titius Justus. On a supposé que Priscille et Aquilas n'avaient pas la place de le loger. La maison de Titius était proche de la synagogue. Sans doute faut-il y voir plus qu'une coïncidence. Paul s'est établi là dans l'intention tactique d'atteindre plus aisément les familiers de la synagogue déjà touchés ou ébranlés par la prédication chrétienne. La maison de Titius Justus devint comme une synagogue chrétienne dressée en face de la synagogue juive. Le succès fut considérable. L'archisynagôgos lui-même, celui qui présidait les cérémonies et qui recueillait les aumônes, qui veillait à l'observation de la loi, Crispus et toute sa maison se rallièrent à la synagogue chrétienne. C'est peut-être après cet événement que les irréductibles complotèrent contre Paul et qu'il eut besoin d'être rassuré par le Seigneur (Ac 18:9 et suivant). Sa prédication atteignit d'autres milieux très différents, et il semble que l'élément prédominant fut la plèbe païenne (1Co 1:26), où se trouvaient beaucoup d'esclaves et d'affranchis. D'après Athénée (III e siècle ap. J. -C), il y aurait eu 400.000 esclaves à Corinthe. Rien d'étonnant qu'une communauté aussi mêlée, dans une ville dont la corruption était proverbiale, ait donné plus tard les plus graves sujets d'inquiétude à l'apôtre (voir Corinthiens). Les méthodes missionnaires de Paul ont peut-être subi à Corinthe une modification. L'échec partiel d'Athènes, où pourtant sa dialectique s'était surpassée, lui avait montré la faiblesse des arguments et des raisonnements en certaines occasions. Il ne croit plus à la sagesse humaine, à sa propre sagesse, ou en tout cas moins que jamais ; il s'oublie entièrement lui-même ; il ne veut plus savoir que Jésus-Christ, Jésus-Christ crucifié (1Co 2:1 et suivant). Commencée dans la faiblesse, sa prédication a été une prédication d'esprit et de puissance. Il a fait l'expérience paradoxale et décisive dont il parle dans 2Co 12:10 : « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort ! » Il semble aller de soi que sa prédication ne s'est pas limitée à la description et aux leçons de la croix. Il affirme simplement que la croix est mise plus que jamais au centre de ses préoccupations et de son enseignement. Ses deux lettres aux Corinthiens supposent des connaissances religieuses étendues et approfondies et, en particulier, un usage courant de l'A.T. Si l'on songe que Paul s'adresse à une communauté formée en majorité d'anciens païens, on se rend compte de l'effort assidu, intense et persévérant d'instruction et d'éducation qu'il a dû fournir pour mener ses lecteurs à de telles connaissances ; on se persuade aisément que sa prédication a été riche et variée, autant que profonde et forte.

Paul resta un an et demi à Corinthe. Même si les 18 mois dont il est fait mention ne se rapportent qu'à la durée de l'enseignement dans la maison de Titius Justus, il faudrait sans doute en ajouter seulement quelques-uns pour avoir la durée totale du séjour de Paul à Corinthe. Vers la fin, Paul écrit une seconde lettre aux Thessaloniciens. Les circonstances de son départ sont relatées dans les Actes (Ac 18:12,18). La haine des Juifs n'avait pu que s'accroître dans la mesure où les succès de Paul étaient plus grands, non seulement à Corinthe, mais dans la région : (cf. 2Co 1:1) à Cenchrées, le port de la mer Egée, et peut-être jusqu'à Patraï, la Patras d'aujourd'hui qui était alors la seule ville importante du Péloponèse en dehors de Corinthe.

Au printemps de 52 vint à Corinthe un nouveau proconsul, Junius Gallion, le frère de Sénèque, renommé pour son amabilité et pour sa distinction. Les Juifs crurent le moment venu d'agir, en mettant à profit l'inexpérience présumée du nouveau magistrat. Ils se saisirent de Paul et le traînèrent au tribunal, en l'accusant de faire de la propagande contre le judaïsme. Gallion, s'il avait pris cette accusation au sérieux, aurait pu édicter contre Paul une peine sévère ; mais il refusa d'y voir autre chose qu'une plainte ridicule et sans objet. Il renvoya les accusateurs et ne fit pas un signe lorsque les assistants infligèrent à Sosthène, le nouveau chef de la synagogue, qui avait présenté la plainte, une correction méritée (Ac 18:17). Paul venait d'échapper à un danger réel. Peut-être fut-il informé que les Juifs exaspérés complotaient de nouveau contre lui. Toujours est-il que, quelque temps après, il se décida à quitter Corinthe. Il partit avec Aquilas et Priscille, peut-être aussi avec Silas et Timothée. Il se rendit à Cenchrées, où se place l'exécution d'un voeu qu'il est permis d'attribuer à Aquilas plutôt qu'à lui (voir plus haut).

Paul et ses compagnons s'embarquèrent à Cenchrées. Ils firent voile vers Egine, le cap Sunion, les Cyclades et arrivèrent à Éphèse. Priscille et Aquilas restèrent à Éphèse. L'apôtre ne fit que toucher terre. Il en profita cependant pour prêcher une fois dans la synagogue ; mais il ne céda point à la démarche des Juifs qui le pressaient de rester plus longtemps. Il partit, en promettant de revenir (Ac 18:21). Le navire fit voile vers Césarée, où il ne semble pas que Paul ait séjourné. Est-il alors monté à Jérusalem ? Le mot Jérusalem, que l'on trouve ici dans diverses traductions, n'est pas dans le texte (Ac 18:22). D'autre part, les verbes monter et descendre ne peuvent guère se rapporter ici qu'à la capitale. Toujours est-il que l'apôtre repartit bientôt pour Antioche, où son séjour se prolongea un certain temps (Ac 18:23).

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    • Actes 2

      9 Parmi nous, il y en a qui viennent du pays des Parthes, de Médie et d’Élam. Il y a des habitants de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et de la province d’Asie,

      Actes 15

      36 Quelque temps après, Paul dit à Barnabas : « Retournons visiter les frères dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir comment ils vont. »
      37 Barnabas voulait emmener avec eux Jean surnommé Marc ;
      38 mais Paul estimait qu’il ne fallait pas le faire, parce qu’il les avait quittés en Pamphylie et ne les avait plus accompagnés dans leur mission.
      39 Ils eurent une si vive discussion qu’ils se séparèrent. Barnabas prit Marc avec lui et s’embarqua pour Chypre,
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      41 Il traversa la Syrie et la Cilicie, en fortifiant la foi des Églises.

      Actes 16

      1 Paul arriva à Derbe, puis à Lystre. Il y avait là un croyant appelé Timothée ; il était fils d’une Juive devenue chrétienne, mais son père était grec.
      2 Les frères qui vivaient à Lystre et à Iconium en disaient beaucoup de bien.
      3 Paul désira l’avoir comme compagnon de voyage et le prit donc avec lui. Il le circoncit, à cause des Juifs qui se trouvaient dans ces régions, car tous savaient que son père était grec.
      4 Dans les villes où ils passaient, ils communiquaient aux croyants les décisions prises par les apôtres et les anciens de Jérusalem et leur demandaient d’obéir à ces décisions.
      5 Les Églises se fortifiaient dans la foi et augmentaient en nombre de jour en jour.
      6 Le Saint-Esprit les empêcha d’annoncer la parole de Dieu dans la province d’Asie, de sorte qu’ils traversèrent la Phrygie et la Galatie.
      7 Quand ils arrivèrent près de la Mysie, ils eurent l’intention d’aller en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas.
      8 Ils traversèrent alors la Mysie et se rendirent au port de Troas.
      10 Aussitôt après cette vision, nous avons cherché à partir pour la Macédoine, car nous étions certains que Dieu nous avait appelés à porter la Bonne Nouvelle aux habitants de cette contrée.
      11 Nous avons embarqué à Troas d’où nous avons gagné directement l’île de Samothrace, puis, le lendemain, Néapolis.
      12 De là, nous sommes allés à Philippes, ville du premier district de Macédoine et colonie romaine. Nous avons passé plusieurs jours dans cette ville.
      40 Une fois sortis de prison, Paul et Silas se rendirent chez Lydie. Après avoir vu les frères et les avoir encouragés, ils partirent.

      Actes 17

      1 Ils passèrent par Amphipolis et Apollonie, et arrivèrent à Thessalonique où les Juifs avaient une synagogue.
      2 Selon son habitude, Paul s’y rendit. Trois sabbats de suite, il discuta des Écritures avec les gens qui se trouvaient là ;
      7 Jason les a reçus chez lui ! Tous ces gens agissent d’une façon contraire aux lois de l’empereur, car ils prétendent qu’il y a un autre roi, appelé Jésus. »
      9 Jason et les autres durent alors payer une caution aux autorités avant d’être relâchés.
      10 Dès que la nuit fut venue, les frères firent partir Paul et Silas pour Bérée. Quand ils y arrivèrent, ils se rendirent à la synagogue des Juifs.
      14 Les frères firent aussitôt partir Paul en direction de la mer ; mais Silas et Timothée restèrent à Bérée.
      15 Ceux qui conduisaient Paul le menèrent jusqu’à Athènes. Puis ils retournèrent à Bérée avec les instructions de Paul pour Silas et Timothée ; il leur demandait de le rejoindre le plus tôt possible.
      16 Pendant que Paul attendait Silas et Timothée à Athènes, il était profondément indigné de voir à quel point cette ville était pleine d’idoles.
      17 Il discutait dans la synagogue avec les Juifs et les non-Juifs qui adoraient Dieu, et sur la place publique, chaque jour, avec les gens qu’il pouvait y rencontrer.
      18 Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent aussi à parler avec lui. Les uns demandaient : « Que veut dire ce bavard ? » – « Il semble annoncer des dieux étrangers », déclaraient d’autres en entendant Paul prêcher Jésus et la résurrection.
      19 Ils le prirent alors avec eux, le menèrent devant le conseil de l’Aréopage et lui dirent : « Pourrions-nous savoir quel est ce nouvel enseignement dont tu parles ?
      20 Tu nous fais entendre des choses étranges et nous aimerions bien savoir ce qu’elles signifient. »
      21 – Tous les Athéniens, en effet, et les étrangers qui vivaient parmi eux passaient leur temps uniquement à dire ou écouter les dernières nouveautés. –
      22 Paul, debout au milieu de l’Aréopage, dit alors : « Athéniens, je constate que vous êtes des hommes très religieux à tous points de vue.
      23 En effet, tandis que je parcourais votre ville et regardais vos monuments sacrés, j’ai trouvé même un autel avec cette inscription : “A un dieu inconnu.” Eh bien, ce que vous adorez sans le connaître, je viens vous l’annoncer.
      24 Dieu, qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, est le Seigneur du ciel et de la terre, et il n’habite pas dans des temples construits par les hommes.
      25 Il n’a pas besoin non plus que les humains s’occupent de lui fournir quoi que ce soit, car c’est lui qui donne à tous la vie, le souffle et tout le reste.
      26 A partir d’un seul homme, il a créé tous les peuples et les a établis sur la terre entière. Il a fixé pour eux le moment des saisons et les limites des régions qu’ils devaient habiter.
      27 Il a fait cela pour qu’ils le cherchent et qu’en essayant tant bien que mal, ils parviennent peut-être à le trouver. En réalité, Dieu n’est pas loin de chacun de nous,
      28 car : “C’est par lui que nous vivons, que nous bougeons et que nous sommes.” C’est bien ce que certains de vos poètes ont également affirmé : “Nous sommes aussi ses enfants.”
      29 Puisque nous sommes ses enfants, nous ne devons pas penser que Dieu soit semblable à une idole d’or, d’argent ou de pierre, produite par l’art et l’imagination de l’homme.
      30 Or Dieu ne tient plus compte des temps où les humains étaient ignorants, mais il les appelle maintenant tous, en tous lieux, à changer de comportement.
      31 Il a en effet fixé un jour où il jugera le monde entier avec justice, par un homme qu’il a désigné. Il en a donné la preuve à tous en relevant cet homme d’entre les morts ! »
      32 Lorsqu’ils entendirent Paul parler d’une résurrection des morts, les uns se moquèrent de lui et les autres dirent : « Nous t’écouterons parler de ce sujet une autre fois. »
      33 C’est ainsi que Paul les quitta.
      34 Quelques-uns, pourtant, se joignirent à lui et crurent : parmi eux, il y avait Denys, membre du conseil de l’Aréopage, une femme nommée Damaris, et d’autres encore.

      Actes 18

      1 Après cela, Paul partit d’Athènes et se rendit à Corinthe.
      2 Il y rencontra un Juif appelé Aquilas, né dans la province du Pont : il venait d’arriver d’Italie avec sa femme, Priscille, parce que l’empereur Claude avait ordonné à tous les Juifs de quitter Rome. Paul alla les trouver
      3 et, comme il avait le même métier qu’eux – ils fabriquaient des tentes –, il demeura chez eux pour y travailler.
      4 A chaque sabbat, Paul prenait la parole dans la synagogue et cherchait à convaincre aussi bien les Juifs que les Grecs.
      5 Quand Silas et Timothée furent arrivés de Macédoine, Paul put consacrer tout son temps à prêcher ; il attestait devant les Juifs que Jésus est le Messie.
      6 Mais les Juifs s’opposaient à lui et l’insultaient ; alors il secoua contre eux la poussière de ses vêtements et leur dit : « Si vous êtes perdus, ce sera par votre propre faute. Je n’en suis pas responsable. Dès maintenant, j’irai vers ceux qui ne sont pas juifs. »
      7 Il partit alors de là et se rendit chez un certain Titius Justus qui adorait Dieu et dont la maison était à côté de la synagogue.
      8 Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur, ainsi que toute sa famille. Beaucoup de Corinthiens, qui entendaient Paul, crurent aussi et furent baptisés.
      9 Une nuit, Paul eut une vision dans laquelle le Seigneur lui dit : « N’aie pas peur, mais continue à parler, ne te tais pas,
      10 car je suis avec toi. Personne ne pourra te maltraiter, parce que nombreux sont ceux qui m’appartiennent dans cette ville. »
      11 Paul demeura un an et demi à Corinthe ; il y enseignait à tous la parole de Dieu.
      12 A l’époque où Gallion était le gouverneur romain de l’Achaïe, les Juifs s’unirent contre Paul. Ils l’amenèrent devant le tribunal
      13 et déclarèrent : « Cet homme cherche à persuader les gens d’adorer Dieu d’une façon contraire à la loi. »
      14 Paul allait prendre la parole, quand Gallion répondit aux Juifs : « S’il s’agissait d’un crime ou d’une faute grave, je prendrais naturellement le temps de vous écouter, vous les Juifs.
      15 Mais puisqu’il s’agit de discussions à propos de mots, de noms et de votre propre loi, cela ne regarde que vous. Je refuse d’être juge de telles affaires ! »
      16 Et il les renvoya du tribunal.
      17 Alors, tous se saisirent de Sosthène, le chef de la synagogue, et se mirent à le battre devant le tribunal. Mais Gallion ne s’en souciait pas.
      18 Paul resta encore assez longtemps à Corinthe. Puis il quitta les frères et s’embarqua pour la Syrie avec Priscille et Aquilas. Auparavant, il s’était fait raser la tête à Cenchrées, car il avait fait un vœu.
      19 Ils arrivèrent à Éphèse où Paul laissa Priscille et Aquilas. Il se rendit à la synagogue et y discuta avec les Juifs.
      20 Ils lui demandèrent de rester plus longtemps, mais il ne le voulut pas.
      21 Il les quitta en disant : « Je reviendrai chez vous, si Dieu le veut. » Et il partit d’Éphèse en bateau.
      22 Après avoir débarqué à Césarée, il alla d’abord à Jérusalem pour y saluer l’Église, puis il se rendit à Antioche.
      23 Il y passa quelque temps et repartit. Il traversa successivement la Galatie et la Phrygie, en fortifiant la foi de tous les disciples.

      Actes 20

      6 Quant à nous, nous nous sommes embarqués à Philippes après la fête des pains sans levain et, cinq jours plus tard, nous les avons rejoints à Troas où nous avons passé une semaine.
      16 Paul, en effet, avait décidé de passer devant Éphèse sans s’y arrêter, afin de ne pas perdre de temps dans la province d’Asie. Il se hâtait pour être à Jérusalem si possible le jour de la Pentecôte.

      Actes 27

      2 Nous avons embarqué sur un bateau d’Adramytte, qui devait se diriger vers les ports de la province d’Asie, et nous sommes partis. Aristarque, un Macédonien de Thessalonique, était avec nous.

      1 Corinthiens 1

      26 Considérez, frères, qui vous êtes, vous que Dieu a appelés : il y a parmi vous, du point de vue humain, peu de sages, peu de puissants, peu de gens de noble origine.

      1 Corinthiens 2

      1 Quand je suis allé chez vous, frères, pour vous révéler le plan secret de Dieu, je n’ai pas usé d’un langage compliqué ou de connaissances impressionnantes.
      3 C’est pourquoi, je me suis présenté à vous faible et tout tremblant de crainte ;

      1 Corinthiens 9

      6 Ou bien serions-nous les seuls, Barnabas et moi, à devoir travailler pour gagner notre vie ?

      2 Corinthiens 1

      1 De la part de Paul, qui par la volonté de Dieu est apôtre de Jésus-Christ, et de la part de Timothée, notre frère. A l’Église de Dieu qui est à Corinthe et à tous ceux qui appartiennent au peuple de Dieu dans l’Achaïe entière :

      2 Corinthiens 12

      10 C’est pourquoi je me réjouis des faiblesses, des insultes, des détresses, des persécutions et des angoisses que j’endure pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort.

      Galates 1

      21 Ensuite, je suis allé dans les régions de Syrie et de Cilicie.

      Galates 2

      1 Quatorze ans plus tard, je suis retourné à Jérusalem avec Barnabas ; j’ai également emmené Tite avec moi.
      2 J’y suis allé pour obéir à une révélation divine. Dans une réunion privée que j’ai eue avec les personnes les plus influentes, je leur ai expliqué la Bonne Nouvelle que je prêche aux non-Juifs. Je ne voulais pas que mon travail passé ou présent s’avère inutile.
      3 Eh bien, Tite mon compagnon, qui est grec, n’a pas même été obligé de se faire circoncire,
      4 malgré des faux frères qui s’étaient mêlés à nous et voulaient le circoncire. Ces gens s’étaient glissés dans notre groupe pour espionner la liberté qui nous vient de Jésus-Christ et nous ramener à l’esclavage de la loi.
      5 Pas un seul instant nous ne leur avons cédé, afin de maintenir pour vous la vérité de la Bonne Nouvelle.
      6 Mais les personnes considérées comme les plus influentes – en fait, ce qu’elles étaient ne m’importe pas, car Dieu ne juge pas sur les apparences –, ces personnes, donc, ne m’imposèrent pas de nouvelles prescriptions.
      7 Au contraire, elles virent que Dieu m’avait chargé d’annoncer la Bonne Nouvelle aux non-Juifs, tout comme il avait chargé Pierre de l’annoncer aux Juifs.
      8 Car Dieu a fait de moi l’apôtre destiné aux autres nations, tout comme il a fait de Pierre l’apôtre destiné aux Juifs.
      9 Jacques, Pierre et Jean, qui étaient considérés comme les colonnes de l’Église, reconnurent que Dieu m’avait confié cette tâche particulière ; ils nous serrèrent alors la main, à Barnabas et à moi, en signe d’accord. Ainsi, nous avons convenu tous ensemble que, pour notre part, nous irions travailler parmi les non-Juifs et qu’ils iraient, eux, parmi les Juifs.
      10 Ils nous demandèrent seulement de nous souvenir des pauvres de leur Église, à Jérusalem, ce que j’ai pris grand soin de faire.
      11 Mais quand Pierre vint à Antioche, je me suis opposé à lui ouvertement, parce qu’il avait tort.
      12 En effet, avant l’arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les frères non juifs. Mais après leur arrivée, il prit ses distances et cessa de manger avec les non-Juifs par peur des partisans de la circoncision.
      13 Les autres frères juifs se comportèrent aussi lâchement que Pierre, et Barnabas lui-même se laissa entraîner par leur hypocrisie.
      14 Quand j’ai vu qu’ils ne se conduisaient pas d’une façon droite, conforme à la vérité de la Bonne Nouvelle, j’ai dit à Pierre devant tout le monde : « Toi qui es Juif, tu as vécu ici à la manière de ceux qui ne le sont pas, et non selon la loi juive. Comment peux-tu donc vouloir forcer les non-Juifs à vivre à la manière des Juifs ? »
      15 Nous sommes, nous, juifs de naissance et non originaires d’autres nations qui ignorent la loi divine.
      16 Cependant, nous savons que l’homme est reconnu juste par Dieu uniquement à cause de sa foi en Jésus-Christ et non parce qu’il obéit en tout à la loi de Moïse. C’est pourquoi, nous aussi, nous avons cru en Jésus-Christ afin d’être reconnus justes à cause de notre foi au Christ et non pour avoir obéi à cette loi. Car personne ne sera reconnu juste par Dieu pour avoir obéi en tout à la loi.
      17 Mais si, alors que nous cherchons à être reconnus justes grâce au Christ, il se trouve que nous sommes pécheurs autant que les non-Juifs, cela signifie-t-il que le Christ sert la cause du péché ? Certainement pas !
      18 En effet, si je reconstruis le système de la loi que j’ai détruit, je refais de moi un être qui désobéit à la loi.
      19 Or, en ce qui concerne la loi, je suis mort, d’une mort provoquée par la loi elle-même, afin que je puisse vivre pour Dieu. J’ai été mis à mort avec le Christ sur la croix,
      20 de sorte que ce n’est plus moi qui vis, mais c’est le Christ qui vit en moi. Car ma vie humaine, actuelle, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et a donné sa vie pour moi.
      21 Je refuse de rejeter la grâce de Dieu. En effet, si c’est au moyen de la loi que l’on peut être rendu juste aux yeux de Dieu, alors le Christ est mort pour rien.

      Galates 4

      2 En fait, il est soumis à des personnes qui prennent soin de lui et s’occupent de ses affaires jusqu’au moment fixé par son père.
    • Actes 2

      9 Parthes, Mèdes, Élamites, et ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont et l'Asie,

      Actes 15

      36 Quelques jours après, Paul dit à Barnabas : Retournons visiter nos frères, dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir en quel état ils sont.
      37 Et Barnabas voulait prendre avec lui Jean, surnommé Marc.
      38 Mais il ne semblait pas raisonnable à Paul de prendre avec eux celui qui les avait abandonnés en Pamphylie, et qui ne les avait pas accompagnés dans l'ouvre.
      39 Il y eut donc une contestation, en sorte qu'ils se séparèrent l'un de l'autre, et que Barnabas, prenant Marc avec lui, s'embarqua pour l'île de Cypre.
      40 Mais Paul, ayant choisi Silas, partit après avoir été recommandé à la grâce de Dieu par les frères ;
      41 Et il traversa la Syrie et la Cilicie, fortifiant les Églises.

      Actes 16

      1 Paul arriva à Derbe et à Lystra, et il y avait là un disciple, nommé Timothée, fils d'une femme juive fidèle, et d'un père grec.
      2 Les frères de Lystra et d'Iconium lui rendaient un bon témoignage.
      3 Paul voulut qu'il l'accompagnât ; et l'ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient en ces lieux ; car tous savaient que son père était Grec.
      4 Et comme ils allaient de ville en ville, ils recommandaient aux fidèles de garder les ordonnances qui avaient été établies par les apôtres et par les anciens de Jérusalem.
      5 Ainsi, les Églises étaient affermies dans la foi, et elles croissaient en nombre de jour en jour.
      6 Lorsqu'ils eurent traversé la Phrygie et la Galatie, le Saint-Esprit les empêcha d'annoncer la Parole en Asie.
      7 Et étant venus en Mysie, ils se disposaient à aller en Bithynie ; mais l'Esprit ne le leur permit pas.
      8 Alors franchissant la Mysie, ils descendirent à Troas.
      10 Aussitôt après cette vision, nous nous disposâmes à passer en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer l'Évangile.
      11 Étant donc partis de Troas, nous tirâmes droit vers Samothrace, et le lendemain à Néapolis ;
      12 Et de là à Philippes, qui est une colonie et la première ville de ce quartier de la Macédoine ; et nous y séjournâmes quelques jours.
      40 Et eux, étant sortis de la prison, entrèrent chez Lydie ; et ayant vu les frères, ils les consolèrent, et ensuite ils partirent.

      Actes 17

      1 Paul et Silas, ayant passé par Amphipolis et par Apollonia, vinrent à Thessalonique, où était la synagogue des Juifs.
      2 Et Paul, selon sa coutume, entra vers eux, et pendant trois jours de sabbat, les entretint des Écritures,
      7 Et Jason les a reçus chez lui ; et ils sont tous rebelles aux ordonnances de César, en disant qu'il y a un autre roi, qu'ils nomment Jésus.
      9 Et, ayant reçu caution de Jason et des autres, ils les laissèrent aller.
      10 Et aussitôt les frères firent partir de nuit, pour Bérée, Paul et Silas, qui étant arrivés, entrèrent dans la synagogue des Juifs.
      14 Et aussitôt les frères firent partir Paul, comme pour aller du côté de la mer, mais Silas et Timothée demeurèrent là, à Bérée.
      15 Et ceux qui accompagnaient Paul, le menèrent jusqu'à Athènes, et, après avoir reçu des ordres, pour que Silas et Timothée vinssent au plus tôt vers lui, ils partirent.
      16 Pendant que Paul les attendait à Athènes, il avait le coeur outré, en voyant cette ville toute remplie d'idoles.
      17 Il s'entretenait donc dans la synagogue avec les Juifs et avec ceux qui servaient Dieu, et tous les jours sur la place publique avec ceux qui s'y rencontraient.
      18 Et quelques philosophes épicuriens et stoïciens conféraient avec lui ; et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? Et les autres : Il semble qu'il annonce des divinités étrangères. Car il leur annonçait la bonne nouvelle de Jésus et de la résurrection.
      19 Et l'ayant pris, ils le menèrent à l'aréopage, en disant : Pourrions-nous savoir quelle est cette nouvelle doctrine que tu annonces ?
      20 Car nous t'entendons dire certaines choses étranges ; nous voudrions donc savoir ce que cela peut être.
      21 Or, tous les Athéniens et les étrangers qui demeuraient parmi eux, ne s'occupaient qu'à dire et à écouter quelque nouvelle.
      22 Alors Paul, se tenant au milieu de l'aréopage, dit : Hommes athéniens, je remarque qu'en toutes choses vous êtes singulièrement religieux.
      23 Car en passant, et en regardant vos divinités, j'ai trouvé même un autel sur lequel il y a cette inscription : AU DIEU INCONNU. Celui donc que vous honorez, sans le connaître, c'est celui que je vous annonce.
      24 Le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui y sont, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans les temples bâtis de mains d'hommes.
      25 Il n'est point servi par les mains des hommes, comme s'il avait besoin de quelque chose, lui qui donne à tous la vie, la respiration et toutes choses.
      26 Et il a fait d'un seul sang toutes les races des hommes, pour habiter sur toute la face de la terre, ayant déterminé la durée précise et les bornes de leur habitation ;
      27 Pour chercher le Seigneur, pour voir si en le cherchant à tâtons, ils le trouveraient, quoiqu'il ne soit pas loin de chacun de nous.
      28 Car en Lui nous avons la vie, le mouvement et l'être ; comme l'ont dit aussi quelques-uns de vos poètes : Car de Lui nous sommes aussi la race.
      29 Étant donc de la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l'or, ou à de l'argent, ou à de la pierre taillée par l'art et l'industrie des hommes.
      30 Mais Dieu, ayant laissé passer ces temps d'ignorance, annonce maintenant aux hommes, que tous, en tous lieux, se convertissent ;
      31 Parce qu'il a fixé un jour, où il doit juger le monde avec justice, par l'Homme qu'il a établi, ce dont il a donné à tous une preuve certaine, en le ressuscitant des morts.
      32 Quand ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns se moquèrent, et les autres dirent : Nous t'entendrons une autre fois sur cela.
      33 Ainsi Paul sortit du milieu d'eux.
      34 Il y en eut cependant quelques-uns qui se joignirent à lui, et qui crurent ; entre lesquels Denis, juge de l'aréopage, et une femme nommée Damaris, et d'autres avec eux.

      Actes 18

      1 Après cela, Paul étant parti d'Athènes, vint à Corinthe.
      2 Et ayant trouvé là un Juif, nommé Aquilas, originaire du Pont, qui était nouvellement venu d'Italie avec Priscille sa femme, parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de sortir de Rome, il alla vers eux.
      3 Et comme il était du même métier, il demeura chez eux, et y travaillait, et ils étaient faiseurs de tentes de leur métier.
      4 Or il discourait dans la synagogue, tous les jours de sabbat, et il persuadait les Juifs et les Grecs.
      5 Et quand Silas et Timothée furent venus de Macédoine, Paul pressé par l'Esprit, rendait témoignage aux Juifs du Christ Jésus.
      6 Mais, comme ils s'opposaient à lui, et l'injuriaient, il secoua ses habits, et leur dit : Que votre sang retombe sur votre tête ; j'en suis net ; dès à présent, j'irai vers les Gentils.
      7 Et étant sorti de là, il entra chez un nommé Justus, craignant Dieu, et dont la maison était contiguë à la synagogue.
      8 Et Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa maison ; et plusieurs Corinthiens, qui écoutaient, crurent, et furent baptisés.
      9 Et le Seigneur, dans une vision de nuit, dit à Paul : Ne crains point ; mais parle, et ne te tais point ;
      10 Car je suis avec toi, et personne ne mettra les mains sur toi, pour te faire du mal ; car j'ai un grand peuple dans cette ville.
      11 Il y demeura donc un an et six mois, enseignant parmi eux la parole de Dieu.
      12 Or, Gallion étant proconsul d'Achaïe, les Juifs s'élevèrent d'un commun accord contre Paul, et l'amenèrent au tribunal,
      13 En disant : Celui-ci persuade aux hommes de servir Dieu d'une manière contraire à la Loi.
      14 Et comme Paul allait ouvrir la bouche, Gallion dit aux Juifs : S'il s'agissait, ô Juifs, de quelque injustice ou de quelque crime, je vous écouterais, autant qu'il serait raisonnable ;
      15 Mais s'il s'agit de disputes relatives à une doctrine, et à des noms, et à votre loi, vous y aviserez vous-mêmes, car je ne veux point être juge de ces choses.
      16 Et il les renvoya du tribunal.
      17 Alors tous les Grecs, ayant saisi Sosthène, chef de la synagogue, le battaient devant le tribunal, et Gallion ne s'en mettait point en peine.
      18 Cependant Paul étant encore resté à Corinthe assez longtemps, prit congé des frères, et s'embarqua pour la Syrie avec Priscille et Aquilas ; il se fit auparavant couper les cheveux à Cenchrées, à cause d'un voeu qu'il avait fait.
      19 Puis il arriva à Éphèse, et y laissa ses compagnons, mais étant entré dans la synagogue, il discuta avec les Juifs,
      20 Qui le prièrent de demeurer plus longtemps avec eux ; mais il n'y consentit pas.
      21 Et il prit congé d'eux, en leur disant : Il faut absolument que je célèbre la fête prochaine à Jérusalem ; mais je reviendrai vous voir, s'il plaît à Dieu ; et il partit d'Éphèse.
      22 Étant débarqué à Césarée, il monta à Jérusalem ; et après avoir salué l'Église, il descendit à Antioche.
      23 Et ayant passé là quelque temps, il en partit, et parcourut de ville en ville la Galatie et la Phrygie, fortifiant tous les disciples.

      Actes 20

      6 Pour nous, après les jours des pains sans levain, nous nous embarquâmes à Philippes, et en cinq jours nous les rejoignîmes à Troas, où nous demeurâmes sept jours.
      16 Car Paul avait résolu de passer Éphèse, pour ne pas perdre de temps en Asie, parce qu'il se hâtait d'être à Jérusalem, si cela était possible, le jour de la Pentecôte.

      Actes 27

      2 Et étant montés sur un vaisseau d'Adramytte, nous partîmes, devant toucher aux lieux du littoral de l'Asie, ayant avec nous Aristarque, Macédonien de Thessalonique.

      1 Corinthiens 1

      26 Considérez, frères, que parmi vous, qui avez été appelés, il n'y a pas beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles.

      1 Corinthiens 2

      1 Pour moi, frères, quand je suis venu auprès de vous, je ne suis point venu pour vous annoncer le témoignage de Dieu avec la pompe du discours, ou de la sagesse.
      3 J'ai été moi-même auprès de vous dans la faiblesse, dans la crainte et dans un grand tremblement.

      1 Corinthiens 9

      6 Ou, n'y a-t-il que moi seul et Barnabas, qui n'ayons pas le droit de ne point travailler ?

      2 Corinthiens 1

      1 Paul, apôtre de Jésus-Christ, par la volonté de Dieu, et Timothée, notre frère, à l'Église de Dieu qui est à Corinthe, et à tous les Saints qui sont dans toute l'Achaïe.

      2 Corinthiens 12

      10 C'est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort.

      Galates 1

      21 J'allai ensuite dans les pays de Syrie et de Cilicie ;

      Galates 2

      1 Quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, et je pris aussi Tite avec moi.
      2 Or, j'y montai d'après une révélation, et je leur exposai, et en particulier aux plus considérés, l'Évangile que je prêche parmi les Gentils ; de peur que je ne courusse ou que je n'eusse couru en vain.
      3 Et même Tite, qui était avec moi, quoiqu'il fût Grec, ne fut point obligé de se faire circoncire.
      4 Et cela à cause des faux frères introduits furtivement, qui s'étaient insinués, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, afin de nous réduire en servitude ;
      5 Nous ne consentîmes, pas même un seul moment, à nous soumettre à eux, afin que la vérité de l'Évangile fût maintenue parmi vous.
      6 Quant à ceux qui sont comptés pour quelque chose, (il ne m'importe point quels ils ont été autrefois, car Dieu ne fait point acception de personne,) les plus considérés, ils ne m'ont rien communiqué.
      7 Au contraire, quand ils virent que l'Évangile m'avait été confié pour les incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis,
      8 (Car celui qui a agi efficacement dans Pierre, pour le rendre apôtre des Juifs, a aussi agi efficacement en moi, pour les Gentils,) ayant reconnu la grâce qui m'avait été donnée,
      9 Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d'association, afin que nous allassions, nous vers les Gentils, et eux vers les circoncis.
      10 Seulement nous devions nous souvenir des pauvres ; et je me suis appliqué à le faire.
      11 Or, quand Pierre vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il méritait d'être repris.
      12 Car, avant que quelques personnes fussent venues de la part de Jacques, il mangeait avec les Gentils ; mais dès qu'elles furent arrivées, il s'en retira et s'en sépara, craignant ceux de la circoncision.
      13 Et avec lui les autres Juifs dissimulèrent aussi, de sorte que Barnabas même fut entraîné par leur dissimulation.
      14 Mais, quand je vis qu'ils ne marchaient pas droit, selon la vérité de l'Évangile, je dis à Pierre, en présence de tous : Si toi qui es Juif, tu vis comme les Gentils, et non comme les Juifs, pourquoi obliges-tu les Gentils à judaïser ?
      15 Nous, Juifs de naissance, et non pécheurs d'entre les Gentils,
      16 Sachant que l'homme est justifié non par les oeuvres de la loi, mais par la foi en Jésus-Christ, nous avons nous-mêmes cru en Jésus-Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ, et non par les oeuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi.
      17 Mais si, en cherchant à être justifiés par Christ, nous étions nous-mêmes trouvés pécheurs, Christ serait-il donc un ministre de péché ? Nullement !
      18 Car, si je rebâtis les choses que j'ai détruites, je me déclare moi-même un prévaricateur ;
      19 Car je suis mort à la loi par la loi même, afin de vivre pour Dieu.
      20 Je suis crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi, mais c'est Christ qui vit en moi ; et si je vis encore dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé, et qui s'est donné lui-même pour moi.
      21 Je n'anéantis point la grâce de Dieu ; car si la justice vient de la loi, Christ est donc mort en vain.

      Galates 4

      2 Mais il est sous des tuteurs et des curateurs jusqu'au temps marqué par le père.
    • Actes 2

      9 Nous venons de chez les Parthes, dirent les uns. — Nous, de chez les Mèdes. — Et nous, de chez les Élamites. — Nous habitons la Mésopotamie. — Nous, la Judée…— La Cappadoce…— Le Pont…— La province d’Asie…—

      Actes 15

      36 Après quelque temps, Paul dit à Barnabas : — Viens, nous allons refaire le tour de toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur et rendre visite aux frères pour voir où ils en sont.
      37 Barnabas fut d’accord et proposa d’emmener aussi Jean, surnommé Marc.
      38 Mais Paul s’y refusa net : il estimait qu’il ne convenait pas de reprendre comme compagnon celui qui les avait quittés en plein travail en Pamphilie sans achever l’œuvre avec eux.
      39 On se mit à insister, à s’obstiner ; la discussion s’échauffa, et chacun finit par partir de son côté. Barnabas s’embarqua avec Marc pour l’île de Chypre.
      40 Paul, de son côté, choisit Silas et partit avec lui, après que les frères lui eurent souhaité bon voyage en le confiant à la grâce du Seigneur.
      41 Il parcourut la Syrie et la Cilicie, apportant aux Églises un nouveau courage et de nouvelles forces.

      Actes 16

      1 Paul se rendit ensuite à Derbe, puis à Lystre. Il y trouva un (jeune) disciple nommé Timothée ; sa mère était une chrétienne d’origine juive, son père était grec.
      2 Il était très aimé des frères de Lystre aussi bien que de ceux d’Iconium ; tous en disaient beaucoup de bien.
      3 Paul décida de se l’adjoindre comme collaborateur. Il le prit donc avec lui et le fit circoncire, par égard pour les Juifs de ces régions (parmi lesquels il aurait à travailler et qui) tous, en effet, savaient que son père était grec.
      4 Dans toutes les villes où ils passaient, ils transmettaient et expliquaient aux frères les décisions prises par les apôtres et les responsables de Jérusalem, en leur demandant de s’y conformer.
      5 C’est ainsi que les Églises s’affermissaient dans la foi et voyaient augmenter chaque jour le nombre de leurs membres.
      6 Comme le Saint-Esprit empêchait Paul et ses compagnons d’annoncer la parole dans la province d’Asie, ils traversèrent la Phrygie et la Galatie.
      7 Parvenus aux confins de la Mysie, ils se proposaient d’aller en Bithynie, mais là encore, l’Esprit de Jésus s’opposa à leur projet.
      8 Ils passèrent en bordure de la Mysie et descendirent au port de Troas.
      10 À la suite de cette vision de Paul, nous avons aussitôt cherché une occasion de passer en Macédoine, car nous en tirions la conclusion que Dieu lui-même nous appelait à prêcher la Bonne Nouvelle dans cette contrée.
      11 Nous nous sommes embarqués à Troas et nous avons mis directement le cap sur l’île de Samothrace. Le lendemain, nous avons atteint le port de Néapolis.
      12 De là, nous avons continué à pied jusqu’à la colonie romaine de Philippes, la ville principale de ce district de la Macédoine. Nous y avons passé quelque temps.
      40 À leur sortie de prison, Paul et Silas se rendirent chez Lydie, où ils retrouvèrent tous les frères. Ils les encouragèrent et leur adressèrent des exhortations et, après avoir fait leurs adieux, ils reprirent la route.

      Actes 17

      1 Ils traversèrent Amphipolis puis Apollonie, et gagnèrent Thessalonique où les Juifs avaient une synagogue.
      2 Selon son habitude, Paul s’y rendit et, pendant trois sabbats, il y prit la parole en se basant sur les Écritures.
      7 Voilà qu’ils sont venus jusqu’ici, et c’est Jason qui les a reçus chez lui. Ce sont des agitateurs publics qui n’obéissent pas aux édits de César : ils défient son autorité puisqu’ils prétendent qu’il y a un autre roi, un certain Jésus.
      9 Les autorités de la ville s’inquiétèrent et ne relâchèrent Jason et les autres chrétiens qu’après avoir exigé d’eux une caution.
      10 Dès qu’il fit nuit, les frères se hâtèrent de faire partir Paul et Silas en direction de Bérée. À peine arrivés, ils se rendirent à la synagogue des Juifs.
      14 Devant ce soulèvement, sans tarder, les frères firent partir Paul. Ils le conduisirent en direction de la côte pour lui faire prendre la mer. Silas et Timothée restèrent à Bérée.
      15 Mais les frères chargés d’escorter Paul l’amenèrent jusqu’à Athènes. L’apôtre leur demanda d’inviter Silas et Timothée à venir le rejoindre au plus tôt, puis les laissa repartir.
      16 Pendant que Paul attendait ses compagnons à Athènes, il fut bouleversé jusqu’au fond de l’âme en voyant à quel point cette ville était remplie d’idoles. L’indignation s’empara de son cœur.
      17 Il saisit l’occasion d’en parler à la synagogue, avec les Juifs et les autres gens convertis au judaïsme. De plus, il en discutait chaque jour sur la place publique avec les premiers venus qu’il rencontrait.
      18 Il tomba, entre autres, sur des philosophes épicuriens et stoïciens qui l’entreprirent et engagèrent une discussion assez serrée avec lui. — Qu’est-ce que ce radoteur peut bien vouloir dire avec ses sornettes ? s’exclamaient les uns. — Il a l’air de faire de la propagande pour de nouvelles divinités importées de l’étranger, affirmaient d’autres, car ils l’avaient entendu parler de Jésus et de la résurrection.
      19 Alors, ils décidèrent de l’emmener à l’aréopage (devant le conseil de la cité) pour lui demander des explications : — Pourrions-nous savoir, au juste, en quoi consiste ce nouvel enseignement que tu propages ?
      20 Tu parles de choses étranges qui nous paraissent originales. Nous voudrions bien savoir ce que tout cela signifie et de quoi il s’agit.
      21 Il faut dire que tous les Athéniens, tant les habitants que les étrangers domiciliés dans la ville, passaient le plus clair de leur temps à glaner ou à colporter les dernières nouvelles.
      22 Paul, debout au centre de l’aréopage, commença : — Citoyens d’Athènes, j’ai pu constater de mes propres yeux que vous êtes, à tous égards, très soucieux d’honorer les divinités. Vous êtes certainement les plus religieux des hommes.
      23 En effet, en parcourant les rues de votre ville et en examinant vos monuments sacrés, j’ai découvert, entre autres, un autel portant comme inscription : « À un dieu inconnu ». Eh bien ! précisément, ce dieu que vous révérez ainsi sans le connaître, moi je viens vous l’annoncer.
      24 C’est le Dieu qui a créé l’univers et toute la multitude d’êtres qui le peuplent. Il est le Seigneur, Maître du ciel et de la terre. Il n’habite donc pas des temples bâtis de main d’hommes.
      25 Rien ne lui manque, il n’a donc pas besoin de se faire servir par les hommes. Au contraire, c’est lui qui donne à tous les êtres la vie, l’air qu’ils respirent et tout le reste.
      26 À partir d’un seul homme, il a créé tout le genre humain. Il lui a donné en partage toute la surface de la terre, en fixant à chaque peuple la durée de son existence et l’étendue de son domaine.
      27 Par tout cela, il invitait les hommes à le chercher. Il voulait qu’ils s’efforcent de le découvrir, comme à tâtons, et qu’ils essaient d’entrer en contact avec lui. Car en réalité, il n’est pas loin de chacun de nous.
      28 En effet, c’est en lui que nous vivons, que nous agissons, que nous existons. C’est bien ce que certains de vos poètes ont reconnu : « Nous aussi, nous sommes de descendance divine ».
      29 Si donc nous sommes « de descendance divine », comment pouvons-nous imaginer que la divinité puisse se représenter par des statues en or, en argent ou en pierre, sculptées par les mains d’un artiste au gré de son imagination ?
      30 Mais Dieu, dans sa bonté, ferme les yeux sur ces temps d’ignorance où les hommes ne savaient rien de lui. Aujourd’hui, par contre, il fait annoncer à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils doivent changer.
      31 Il a, en effet, déjà fixé un jour où il jugera le monde entier en toute justice. Il a désigné, comme juge suprême, un homme qu’il a lui-même accrédité : en effet, il a donné à tous une raison péremptoire de croire en lui, car il l’a ressuscité d’entre les morts.
      32 Lorsqu’ils entendirent parler de résurrection des morts, les uns commencèrent à ricaner, d’autres lui dirent : — Nous t’écouterons là-dessus une autre fois.
      33 C’est ainsi que Paul se retira de leur assemblée.
      34 Cependant, quelques auditeurs le suivirent et devinrent croyants : par exemple Denys, un membre du conseil municipal, Damaris, une femme de la haute société, et d’autres avec eux.

      Actes 18

      1 Après cela, Paul partit d’Athènes et se rendit à Corinthe.
      2 Il y fit la connaissance d’un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont. Il venait d’arriver d’Italie avec sa femme Priscille, car tous les Juifs avaient été expulsés de Rome par un décret de l’empereur Claude. Paul entra en relations avec eux et devint leur ami.
      3 Comme ils étaient du même métier que lui, c’est-à-dire qu’ils fabriquaient des toiles de tente, ils le prirent comme associé et le logèrent chez eux.
      4 Chaque sabbat, Paul se rendait à la synagogue et y prenait la parole. Des Juifs et des Grecs se laissèrent convaincre par lui.
      5 Quand Silas et Timothée arrivèrent de la Macédoine, il consacra tout son temps au ministère de la parole. Il démontrait aux Juifs, témoignages à l’appui, que Jésus était bien le Christ, le Messie promis.
      6 Mais bientôt, ceux-ci firent obstruction, ils l’injurièrent et répandirent des calomnies sur son compte. Alors, Paul, en signe de protestation, secoua contre eux la poussière de ses vêtements en déclarant : — Si vous êtes perdus, ce sera de votre faute. Je n’en suis pas responsable. À partir de maintenant, je me tourne en toute bonne conscience vers les non-Juifs.
      7 En quittant la salle, il entra chez un nommé Titius Justus, un homme converti au judaïsme, dont la maison se trouvait juste à côté de la synagogue.
      8 D’ailleurs, Crispus, le président de la synagogue, accepta de croire au Seigneur avec toute sa famille. Beaucoup de Corinthiens qui avaient entendu Paul devinrent aussi croyants et se firent baptiser.
      9 Une nuit, le Seigneur lui-même apparut à Paul dans une vision et lui dit : — Tu n’as rien à craindre ! Continue à parler hardiment. Ne te laisse pas réduire au silence,
      10 car je suis avec toi, et nul ne pourra te nuire. En effet, dans cette ville, il y a beaucoup de gens qui m’appartiennent.
      11 Alors, Paul se fixa à Corinthe et, pendant un an et demi, il y enseigna la parole de Dieu.
      12 Un nouveau gouverneur, Gallion, fut placé à la tête de la province d’Achaïe. Aussitôt, les Juifs, tous ensemble, vinrent se saisir de Paul et l’entraînèrent devant le tribunal du gouverneur.
      13 Ils portèrent plainte contre lui en ces termes : — Cet homme cherche à persuader les gens de servir et d’adorer Dieu d’une façon contraire à la loi.
      14 Paul se préparait à répondre, quand Gallion lui-même dit aux Juifs : — Écoutez-moi, ô Juifs : s’il s’agissait d’un délit, d’un crime ou de quelque autre méfait punissable, j’accueillerais bien entendu votre plainte et je prendrais le temps de l’examiner comme il convient.
      15 Mais comme il s’agit de discussions sur des questions doctrinales, des textes religieux et des formules de votre loi particulière, cela vous regarde ; je ne veux pas juger ces sortes d’affaires.
      16 Là-dessus, il les fit évacuer de la salle d’audience.
      17 Alors, la foule s’en prit à Sosthène, le chef de la synagogue, et le roua de coups devant le tribunal, sans que Gallion s’en mette en peine.
      18 Après cet incident, Paul resta encore assez longtemps à Corinthe, puis il fit ses adieux aux frères et s’embarqua pour la Syrie, emmenant avec lui Priscille et Aquilas. Avant de quitter le port de Cenchrées, Paul se fit raser la tête en accomplissement d’un vœu.
      19 On débarqua à Éphèse, où Paul laissa ses compagnons. Il profita de l’escale pour se rendre à la synagogue et s’entretenir avec les Juifs de la ville.
      20 On le pria de prolonger son séjour, mais il n’avait pas l’intention de s’attarder là.
      21 Il les quitta en leur promettant : — Je reviendrai à Éphèse vous voir une autre fois, s’il plaît à Dieu. Il repartit donc d’Éphèse
      22 et fit route jusqu’à Césarée. De là, il monta à Jérusalem pour saluer l’Église, puis il redescendit à Antioche,
      23 où il passa quelque temps. Bientôt, il se remit en route et parcourut systématiquement les villes de la Galatie et de la Phrygie pour encourager tous les disciples et affermir leur foi.

      Actes 20

      6 Paul et moi, nous nous sommes embarqués à Philippes après la fête de la Pâque et après une traversée de cinq jours, nous les avons rejoints à Troas où nous nous sommes arrêtés pendant une semaine.
      16 Paul avait, en effet, décidé de dépasser Éphèse sans s’y arrêter pour ne pas risquer de s’attarder dans la province d’Asie. Il n’avait qu’une hâte : être, si possible, à Jérusalem pour le jour de la Pentecôte.

      Actes 27

      2 Nous nous sommes embarqués sur un navire d’Adramytte, en partance pour les ports d’Asie Mineure. Nous avons levé l’ancre accompagnés d’Aristarque de Thessalonique en Macédoine.

      1 Corinthiens 1

      26 Regardez donc votre propre communauté, frères, vous qui avez répondu à l’appel de Dieu. Sont-ils nombreux ceux que le monde considère comme des savants ? Y a-t-il beaucoup de gens réputés sages, de personnalités influentes, de membres des classes dirigeantes ? Non, certes !

      1 Corinthiens 2

      1 C’est pourquoi moi aussi, frères, lorsque je suis arrivé chez vous, je ne suis pas venu apporter le témoignage de Dieu avec des paroles sublimes ou de brillantes démonstrations.
      3 De plus, lorsque je suis arrivé chez vous, j’avais pleinement conscience de mon insuffisance ; je me sentais faible et craintif et, durant mon séjour au milieu de vous, j’étais plein d’inquiétude.

      1 Corinthiens 9

      6 Ou bien, Barnabas et moi-même serions-nous les seuls à devoir travailler pour gagner notre pain ?

      2 Corinthiens 1

      1 Paul, apôtre de Jésus-Christ, par la volonté de Dieu, et notre frère Timothée, à l’Église de Dieu qui est à Corinthe ainsi qu’à tous ceux qui, dans la Grèce entière, ont voué leur vie à Dieu :

      2 Corinthiens 12

      10 Aussi, je trouve ma joie dans les souffrances, les infirmités, les insultes, les détresses, les privations, les persécutions et les angoisses, puisque c’est au service du Christ et pour lui que je les endure. C’est lorsque je me sens faible que je suis réellement fort.

      Galates 1

      21 Ensuite, je suis allé dans les régions de la Syrie et de la Cilicie.

      Galates 2

      1 Quatorze ans plus tard, je suis remonté à Jérusalem en compagnie de Barnabas et de Tite que j’avais pris avec moi.
      2 J’avais entrepris ce voyage pour obéir à une révélation divine. Dans un entretien particulier avec les responsables les plus considérés de l’Église, je leur ai exposé l’Évangile que j’ai coutume de prêcher parmi les non-Juifs : « Ai-je fait fausse route, leur ai-je demandé, dans mes courses passées et présentes ? » Je ne voulais évidemment pas que tout le travail accompli soit inutile et je ne tenais pas non plus à continuer de courir éventuellement en vain.
      3 Quelle a été leur réponse ? Un fait prouve leur accord avec moi : Tite, mon compagnon grec d’origine païenne, n’a pas été obligé de se soumettre au rite de la circoncision.
      4 D’ailleurs, cette question ne se serait même pas posée si certains faux frères ne s’étaient pas subrepticement introduits dans l’Église pour nous espionner. Ils voulaient voir si, oui ou non, nous obéissions à la loi juive. Ils s’étaient glissés parmi nous pour nous épier et pour remettre en question la liberté dont nous jouissons dans la communion avec Jésus-Christ, leur but étant de nous ramener sous l’esclavage des règles et ordonnances juives.
      5 Mais nous n’avons reconnu aucune autorité ni fait la moindre concession à ces intrus, fut-ce par déférence ou à titre temporaire, car la vérité de l’Évangile était en jeu, et j’étais décidé à la maintenir intégralement à cause de vous (et de tous les non-Juifs).
      6 Quelle a été, à cet égard, l’attitude des apôtres dirigeants, de ceux dont l’autorité est reconnue par tous ? (Peu m’importe, au fond, leur autorité et la position qu’ils occupent. Ce qu’ils ont été autrefois n’entre pas non plus en ligne de compte. Dieu ne s’arrête pas à de telles considérations et je ne veux pas non plus leur prêter plus d’attention qu’elles ne méritent.) Toujours est-il que ces apôtres, qui jouissent de la considération générale, n’ont rien eu à ajouter à mon Évangile, aucune obligation nouvelle à m’imposer.
      7 Au contraire ! Ils se sont rendu compte que l’évangélisation des non-Juifs m’avait été confiée au même titre que celle des Juifs à Pierre.
      8 Celui qui a préparé Pierre pour un apostolat parmi les Juifs m’a aussi qualifié pour un ministère parmi les non-Juifs. La même force nous assiste l’un et l’autre.
      9 Donc, lorsque Jacques, Pierre et Jean, ceux qui sont considérés comme les « piliers » de l’Église, ont reconnu la grâce qui m’a été accordée, ils nous ont donné la main, à Barnabas et à moi, en signe de parfait accord et de communion. Nous avons convenu que nous irions vers les peuples non juifs tandis qu’eux se consacreraient à l’évangélisation des Juifs.
      10 Ils n’ont exprimé qu’un seul souhait : que nous nous souvenions de leurs pauvres, ce que je n’ai jamais manqué de faire.
      11 Cependant, plus tard, lorsque Pierre est venu à Antioche, j’ai dû prendre personnellement position contre lui. Je lui ai tenu tête, car il était manifestement dans son tort et méritait d’être repris.
      12 En effet, avant l’arrivée de certaines personnes de l’entourage de Jacques, il prenait ses repas avec les non-Juifs convertis. Puis, quand ces gens sont arrivés, il a subitement pris peur et s’est esquivé, évitant de fréquenter les frères non juifs. Par crainte des « judaïsants », partisans de la circoncision, il s’est tenu complètement à l’écart des chrétiens non juifs.
      13 Les autres Juifs convertis, imitant sa conduite, se sont mis, eux aussi, à cacher leurs véritables convictions, au point que Barnabas lui-même s’est laissé entraîner avec eux à la dissimulation.
      14 Je voyais clairement qu’ils quittaient le droit chemin et ne marchaient plus selon la vérité enseignée par l’Évangile. J’ai alors dit ouvertement à Pierre, dans une réunion de l’Église (afin d’être entendu par tous) : « Si toi qui es juif, tu te sens libre de suivre les coutumes non juives et t’estimes dégagé des ordonnances légales du judaïsme, pourquoi veux-tu contraindre les non-Juifs convertis à respecter les coutumes juives ? »
      15 De naissance, nous appartenons bien au peuple juif, nous ne faisons pas partie de ces « pécheurs étrangers », de ces « pécheurs de païens » (comme on dit).
      16 Cependant, nous avons compris qu’aucun homme ne gagnera l’approbation divine par la pratique d’œuvres légales. Personne ne sera justifié en accomplissant ce que la loi commande. Seuls ceux qui croient en Jésus-Christ sont acceptés par Dieu et déclarés justes. C’est pourquoi, nous aussi, nous avons placé notre confiance en Jésus-Christ. Nous avons trouvé la vie véritable et la faveur divine, non pas en respectant la loi, mais en plaçant notre confiance en Jésus-Christ, car, comme il est écrit : Nul n’obtient d’être déclaré juste devant Dieu en accomplissant ce qu’ordonne la loi.
      17 Mais si, maintenant, nous aussi, qui cherchons l’acquittement de notre culpabilité et l’approbation divine dans la communion avec le Christ, nous sommes trouvés en faute, serait-ce le Christ qui nous aurait incités à pécher ? Cela est impossible ! Si on nous traite de « pécheurs », ce reproche atteint le Christ lui-même qui, dans ce cas, servirait donc la cause du péché. Jamais de la vie !
      18 Ah ! certes, si je me mettais à réédifier ce (système de justification par la loi) que j’ai renversé, je me constituerais par là transgresseur.
      19 Mais (je ne suis pas près de le faire car,) en réalité, c’est (en cherchant à accomplir) la loi, c’est par l’Ancien Testament (qui m’a conduit au Christ) que je suis mort à la loi ; (j’ai trouvé ma condamnation dans la loi) et je suis libre de vivre pour Dieu, c’est à lui que ma vie appartient désormais. La mort du Christ en croix a été aussi la mienne. Je reste crucifié avec lui,
      20 et si je continue à vivre, ce n’est plus mon ancien moi qui continue à vivre, c’est le Christ vivant qui agit et reproduit sa vie en moi. Le reste de mon existence sur terre est une vie vécue dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé jusqu’à mourir pour moi, à ma place.
      21 Je ne fais pas fi de ce don de Dieu et je me garde bien de négliger la grâce divine comme si elle était superflue, car vraiment, si l’on pouvait s’assurer l’acquittement de ses fautes en obéissant à une loi, alors, le Christ n’aurait pas eu besoin de mourir : sa mort perdrait tout son sens.

      Galates 4

      2 il reste soumis à l’autorité de tuteurs et d’intendants jusqu’au terme fixé par son père.
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