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PROPHÈTE 8.

VIII Comment Jésus a accompli les prophètes.

Le caractère original, l'inspiration essentielle de l'enseignement des prophètes, par rapport aux doctrines des philosophes et des initiateurs religieux du monde païen, c'est que leur morale est avant tout sociale. L'idéal de vie humaine qu'ils prêchent n'est pas en fonction de l'individu seulement, mais en fonction d'un milieu. La loi de Moïse s'adresse non à l'Israélite, mais à Israël : « Ecoute, Israël.  » Si l'Hébreu doit se courber sous le commandement de Jéhovah, s'il doit être pieux et moral, c'est afin que son Dieu satisfait de lui puisse bénir la nation dont il est un des membres et la conduire vers sa glorieuse destinée. Le but poursuivi par l'action divine et par le ministère des hommes de Dieu est de constituer au sein de la masse humaine, ignorante et pervertie, un milieu social où la vérité soit connue, où le vrai Dieu soit adoré, où sa loi soit obéie, et qui puisse, par ses moeurs et par sa foi, devenir l'embryon du Royaume de Dieu parmi les hommes.

Quand la royauté israélite et le sacerdoce eurent trahi la volonté de Jéhovah et ramené le peuple aux errements moraux et cultuels des autres nations, les prophètes proclamèrent la déchéance des royaumes d'Israël et de Juda, ils annoncèrent qu'un reste seulement serait sauvé, et que l'envoyé de Dieu, un Emmanuel (Esa 7-12), un Messie dont la venue coïnciderait avec un évangile de grâce (Esa 61) et une nouvelle effusion de l'Esprit (Joe 2) fonderait par une alliance nouvelle (Jer 31) un nouvel Israël, purifié, sanctifié, au sein duquel l'humanité, en quête de son origine divine, verrait enfin des créatures en qui serait rétablie l'image du créateur. C'est ce nouveau milieu idéal, régénéré, que les prophètes à partir du VIII e siècle dépeignent sous les images les plus diverses, depuis Osée qui esquisse l'ère messianique (Os 14:4,8), Abdias qui parle de la montagne sainte où « la royauté appartiendra à Jéhovah » (Ab 1:15), jusqu'au livre de Daniel où on lit : « Les saints du Très-Haut recevront le royaume, ils posséderont le royaume à jamais, d'éternité en éternité » (Da 7).

Les fervents jéhovistes crurent que le retour de l'Exil marquait l'inauguration de ce royaume. La sélection qui venait de s'opérer à ce moment-là parmi les exilés, l'ardeur réformatrice des fondateurs du judaïsme purent d'abord le faire croire, mais l'illusion, pour les clairvoyants, fut de courte durée. Il est aisé de voir par la prédication de Jean-Baptiste que la nation juive, quand Jésus parut, était, à sa manière, revenue à l'endurcissement que manifestait Israël au temps des anciens prophètes. Le Royaume de Dieu était encore à fonder.

Pour la troisième fois, après Moïse, après les prophètes, Jésus reprend la tâche. Il confirme le ministère de Jean-Baptiste ; comme lui, il prêche la repentance et le baptême. Il prêche la venue du Royaume et s'affirme comme le Messie. En guérissant les malades, il se manifeste le chef divin d'un nouveau milieu social où Dieu règne. En chassant les démons, il démontre que le Royaume de Dieu « s'est approché » (Lu 10:9), que le pouvoir de Satan, qu'il a vaincu dans sa vie morale et démasqué dans sa prédication publique, est désormais dominé par une autre puissance venue d'en haut. Dans son espoir de rassembler les enfants d'Israël « comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes » (Mt 23:37), Jésus s'est écrié :

Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair (Lu 10:18).

Hélas, ce n'est pas jusqu'en enfer que Satan a été précipité ; il a été retenu sur la terre. Il a ameuté contre Jésus non seulement les pervers et les incrédules, les grands et le sacerdoce, mais même les pharisiens, les fervents de la Thora dont Jésus avait escompté l'appui :

En ne se faisant pas baptiser par Jean, ils ont annulé le dessein de Dieu à leur égard (Lu 7:30).

Puisque l'Israël selon la chair se dérobe-- « vous ne l'avez pas voulu ! » (Mt 23:37) --, Jésus entre résolument dans la voie crucifiante et fonde l'Israël selon l'Esprit. Il choisit pour cela ses douze apôtres. Cette compagnie des Douze, en qui Jésus crée la première cellule du Royaume de Dieu, est à ses yeux le véritable « reste », le « faible reste » qu'avaient entrevu les prophètes (Esa 10 et 1, Jer 33:3,6, etc.). Il met ces Douze à part ; il les consacre dans son sermon sur la montagne (voir art.), dont la loi, impraticable à la lettre pour l'individu isolé dans le monde hostile à Dieu (Mt 5), est toute conçue en vue d'un milieu spécial, du nouvel Israël qui réalisera, qui réalise déjà maintenant dans la personne des apôtres le Royaume de Dieu sur la terre. C'est parce que Jésus voit dans le collège des apôtres auxquels bientôt se joint un cercle intime, le « reste » sauvé, régénéré, en qui Dieu vient d'établir son règne sur la terre, qu'il répond à Jean-Baptiste que l'activité du Royaume de Dieu ici-bas a déjà commencé et qu'il porte déjà ses fruits (Mt 11). C'est aussi pour cela qu'il répond aux pharisiens qui lui demandent quand viendra le Royaume de Dieu : « Le Royaume de Dieu est au milieu de vous » (Lu 17:20). A mesure qu'approche l'heure rédemptrice qui permettra l'extension du Royaume par l'effusion de l'Esprit, Jésus se consacre toujours plus aux entretiens intimes avec ses disciples. Il les isole, il les éclaire, il leur explique « le mystère du Royaume de Dieu » (Mr 4:10,34 Mt 13:10, Lu 8:9, cf. Lu 6:20 9:18 16:1, Mr 7:24-31 8:27, etc.). Le dernier soir, il les unit dans la sainte Cène ; ressuscité, il en fait les missionnaires du monde.

Allez ! Enseignez toutes les nations (Mt 28:19).

Notre Père qui es aux cieux, que ton règne vienne ! (Mt 6)

Après avoir montré comment Jésus est resté fidèle au prophétisme dans la façon dont il a conçu et réalisé la fondation de son Royaume, il reste à indiquer avec quelle sûreté l'intuition inspirée des prophètes les avait amenés à entrevoir et à caractériser en des prédictions éparses le chemin par lequel le Messie à venir devait passer pour établir son Royaume parmi les hommes.

Comme il traversait Jérico pour la dernière fois, Jésus a dit à ses disciples :

Voici, nous montons à Jérusalem. Eh bien ! toutes les choses qui ont été écrites par les prophètes au sujet du Fils de l'homme vont recevoir leur accomplissement (Lu 18:31).

Sur le chemin d'Emmaüs, il reproche à deux disciples qu'il venait d'aborder d'avoir :

-un coeur lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Puis, commençant par Moïse et continuant par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait (Lu 24:25-27).

Ainsi Jésus a eu le clair sentiment d'être venu en ce monde pour servir d'aboutissement à la prophétie messianique. « Je suis venu, a-t-il dit, accomplir les prophètes » (Mt 5:17). L'a-t-il fait ?

Que signifie le mot « accomplir » ? Dans Plutarque : réaliser Dans Hérodote : porter à la perfection. Dans Aristote : féconder. Examinons ce triple sens. Comme un prisme triangulaire décompose le rayon du soleil, le mot « accomplir », avec son triple sens, va nous permettre de voir comment Jésus a exaucé la prophétie messianique.

1° « Je suis venu réaliser les prophètes. » Jésus a-t-il été le prophète incarnant dans sa personne les caractères que ses précurseurs lui avaient à l'avance attribués ? Oui.

De la première page de la Bible hébraïque, annonçant que « la postérité de la femme écraserait la tête du serpent » (Ge 3:15, cf. Lu 10:18), jusqu'au dernier oracle annonçant à Jérusalem :

« Voici ton Roi qui vient à toi » (Zac 9:9, Jn 12:15),

tous les traits marqués par les prophètes :

Pacificateur portant le sceptre de Juda (Ge 49:10, Lu 19:42, Mt 5:9), Successeur de Moïse (De 18:15, Jn 14:5 5:46), Fils de David au trône éternel (2Sa 7:16, Mr 11:10), Emmanuel (Esa 7:14, Mt 1:23). Prince de la Paix (Esa 9:5, Lu 1:79 2:14 19:42, Jn 16:33), Enfant de Bethléhem (Mic 5:1, Lu 2:4-7), Germe de justice (Jer 23:5 et suivant, Mt 5:6,16,20), bon Berger (Eze 34:23 et suivant, Jn 10:1,16), Messie porteur de l'Évangile (Esa 61:1, Jn 4:25, Mr 1:14). Homme de douleur (Esa 53:3 et suivant, Mt 20:28, Lu 24:26), Soleil de justice apportant la guérison dans ses rayons (Mal 4:2, Lu 1:78 Mt 11:5), Roi humble monté sur le poulain d'une ânesse (Za 9:9, Mr 11:7), Dieu au milieu d'Israël, répandant son Esprit sur toute chair, (cf. Joe 2:28,29, Jn 14:16, Mt 28:19) Pierre lancée d'en haut, sans le secours d'aucune main, et renversant la puissance des empires du paganisme, (cf. Da 2:34, Lu 20:18) Fils de l'homme au règne impérissable (Da 7:14, Mr 13:26, Lu 1:33), Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jn 1:29-37 Esa 53:7),
ont été accomplis à la lettre dans l'apparition du Fils de Dieu sur la terre.

Ces caractères, et bien d'autres encore, donnant à l'avance la physionomie du Christ, nous mettent en présence d'un phénomène sans analogue dans la littérature des hommes ; phénomène que les lois ordinaires de l'histoire n'expliquent pas, mais dans lequel on retrouve la marque du dessein de Dieu dans l'évolution de la pensée d'Israël et la preuve de l'inspiration de l'A.T.

2° « Je suis venu porter à la perfection les prophètes. » Nourri des saints livres depuis son enfance, Jésus, en grandissant, s'est pénétré de la pensée des prophètes ; son âme a été enflammée par leurs appels, orientée par leurs oracles, et c'est pour entreprendre la carrière du Messie annoncé qu'il se rend au baptême où il reçoit la maîtrise de l'Esprit (Mt 3:13-17, Mr 1:9-11, Lu 3:2 et suivant, Jn 1:32-34). Dès l'entrée de son ministère, Jésus déclare qu'il vient apporter un témoignage (Jn 3:11 33). Il accepte pour lui le titre de prophète (Jn 3:2, Mt 21:11). Il se montre prophète par le discernement miraculeux, le don de seconde vue qu'il possède (Jn 1 et 4) et par son pouvoir sur la nature. Il atteste qu'en tant que prophète il est venu reprendre, compléter, fondre en un Evangile, incarner dans sa personne l'enseignement des prophètes et en étendre à l'infini la portée. Et c'est ce qu'il fait. Dans son activité révélatrice, qui n'est pas un enseignement systématique, mais, sous les formes les plus variées dans ses paroles et dans ses actes, un appel constant à la conscience, Jésus part des principes de Moïse : Dieu est unique, Dieu est vivant, la morale est fondée sur la religion (Ex 20). Puis il confirme les oracles d'Amos, prédicateur de la justice ; d'Osée, prédicateur de l'amour ; d'Esaïe, prédicateur de la sainteté ; de Michée, prédicateur du culte en esprit (Mic 6) ; de Jérémie, qui annonce la nouvelle alliance inscrite dans les coeurs (Jer 31) ; d'Ezéchiel, prédicateur de la responsabilité individuelle (Eze 18) ; du second Esaïe, annonciateur des souffrances expiatoires du Messie (Esa 53) ; du livre de Daniel, révélant la venue du royaume de Dieu (ch. 7) et la récompense céleste des justes (Da 12, cf. Mt 13:43). Jésus ne se contente pas de reprendre les traits épars de l'enseignement des prophètes. Il les unit, les complète, les présente en un Evangile avec autorité. La puissance d'en haut, qui s'emparait des prophètes aux heures de révélation, les élevait à une inspiration qui les faisait qualifier de Voyants et d'Hommes de l'Esprit Mais cette inspiration était intermittente, emportée, inégale. Ils entrevoyaient les oracles de Jéhovah. C'est assez de les lire pour se rendre compte du caractère partiel de leur révélation : Esaïe prêche Emmanuel et la victoire finale du Messie, mais il ne voit pas le Messie souffrant, rédempteur ; son regard sur l'histoire ne porte pas au delà de la destruction de l'Assyrie ; Jérémie annonce la nouvelle alliance, celle du coeur, mais il ne parle pas de l'expiation nécessaire et s'arrête moins à la personne du Messie qu'à l'oeuvre messianique elle-même ; Ezéchiel conditionne la venue du règne messianique par l'organisation rituelle ; Zacharie croit que le Messie est Zorobabel ; le 2 e Esaïe arrive avec peine à individualiser le Serviteur souffrant et ne parle pas de l'effusion de l'Esprit ; Joe annonce que l'Esprit sera répandu sur toute chair, mais il passe sous silence l'oeuvre rédemptrice qui permettra la Pentecôte, etc.

Ainsi, chaque prophète apporte, si j'ose dire, une couleur du soleil, mais aucun la lumière intégrale ; Jésus seul la réunit en un faisceau. Les prophètes, déterminés par le temps et l'espace, ne voient que les vérités perceptibles sur leur chemin ; Jésus, qui vient de Dieu, est au carrefour de tous -les chemins ; il en voit l'harmonie et l'aboutissement. Les autres avaient des visions sur Dieu, lui a la vision de Dieu : de là la plénitude et l'autorité de son verbe. Les autres apportaient des messages partiels et des révélations relatives ; toujours maître de lui et sûr de sa parole, Jésus déclare : « Nu ! ne connaît le Père que le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler » (Mt 11:27) ; comme Fils unique du Père, il surpasse les autres prophètes de toute son autorité divine : « Moïse et les anciens ont dit... ; mais moi, je vous dis... » (Mt 5). Ce qui fait la souveraine et définitive maîtrise de son message évangélique, c'est que cet Evangile embrasse tout l'ensemble des dispensations du Dieu de qui, lui-même, il procède.

Mais Jésus fait plus que porter à sa perfection l'enseignement prophétique : il l'incarne, il le démontre, il le montre réalisé dans sa propre vie. Certes, les prophètes d'Israël ont dominé leur siècle, mais l'oracle qu'ils apportaient les a, à son tour, dominés. Leur personnalité en était subjuguée, non transformée. La force divine qui était en eux les conduisait plutôt qu'elle ne les pénétrait. Ils étaient les hommes de l'Esprit, non des hommes spirituels. Les actes étranges accomplis par Osée, par Esaïe, les contradictions de l'âme de Jérémie, les maladies, les découragements, les mutismes extatiques du visionnaire Ezéchiel, les mouvements de violence que nous relevons chez d'autres et l'intermittence de leur action, nous montrent assez que les prophètes étaient, comme dit Jacques, « des hommes de la même nature que nous ». Le fait que l'A. T, n'a gardé de la plupart d'entre eux que les discours et non les actes prouve qu'ils se distinguèrent de leurs contemporains et agirent sur eux davantage par l'inspiration de leur parole que par l'ascendant de leur vie.

Le cas de Jésus est tout autre. Il n'est pas seulement, à la suite des prophètes et plus haut que les prophètes, l'annonciateur de messages révélés : il se présente lui-même comme une révélation continue. Les autres étaient mus par l'Esprit ; lui, il est l'Esprit (2Co 3:17). Les autres étaient les hommes de Dieu ; lui, il est l'Homme-Dieu. Sa personne est l'expression parfaite de l'enseignement prophétique porté à sa perfection ; et parce que cette personne sainte est l'expression parfaite de la filialité par rapport à Dieu, Jésus prophète révèle tout à la fois ce que doit être l'homme dans sa stature intégrale et ce qu'est Dieu. Ce qu'est Dieu... En vain, les docteurs de la théologie ont essayé de nous représenter Dieu en le qualifiant de grands mots : Infini, Eternel, Parfait, Tout-présent, Tout-scient, Tout-puissant, etc., mots qui ne nous rendent Dieu ni intelligible ni sensible parce qu'ils arrivent, froids, de la sphère lointaine de l'absolu, vers nous qui vivons dans la sphère du relatif. Le Dieu qui nous échappe dans son essence intime, mais qui nous est connaissable par voie morale, nous devient accessible et objet d'expérience dans la personne de Jésus : « Qui m'a vu a vu le Père... Celui qui m'aime sera aimé de mon Père, nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui » (Jn 14:9,23). Ainsi, par la communion avec le Christ, l'essence de Dieu lui-même se communique à la nature humaine pour l'éclairer, l'inspirer, la sauver. Voilà la bonne nouvelle : l'Évangile. Désormais, les prophètes sont exaucés : « Vivre, c'est Christ. »

Débordant les besoins de l'âme individuelle et les voeux de la religion particulariste des Juifs, la parole révélatrice du Christ s'étend à la période à venir sur laquelle les prophètes n'avaient pu donner que quelques indications générales. Elle prescrit de communiquer son Evangile rédempteur à toute créature, dans tous les temps, et fixe les conditions dans lesquelles le règne de Dieu s'étendra sur toute la terre. Quand Jésus a achevé de parler, la conscience humaine a achevé d'interroger. Tout est dit. Sous l'effusion de l'Esprit du Christ, la voie est ouverte par le progrès indéfini vers l'idéal auquel l'humanité aspire : « Dieu tout en tous.  » C'est ainsi que Jésus, portant à la perfection la révélation des voyants d'Israël, se manifeste celui en qui les disciples d'Emmaüs ont salué « le prophète puissant en oeuvres et en paroles » (Lu 24:19).

3° « Je suis venu pour féconder les prophètes » , c'est-à-dire « pour faire porter son fruit à l'oeuvre de mes devanciers ».

Comment Jésus a-t-il accompli cette tâche ? En reprenant la vocation des prophètes et en la sublimant par une absolue sainteté.

Comme les prophètes, en tant que représentant du Dieu de justice et d'amour, et voulant les hommes pour Dieu, Jésus fait face à l'humanité, il la trouble, il lui reproche sa vie mauvaise, et, après les prophètes, il porte les conséquences de cette attitude héroïque.

Comme Moïse, il ordonne, il exhorte, il supplie, il se jette en médiateur entre son peuple coupable et la colère divine qui menace de frapper. Comme Amos, il parle en justicier, ameute contre lui les forces conjurées de l'orgueil et de la propre justice et se voit chassé par les chefs attitrés du peuple élu. Comme Jérémie, qui voulait inscrire la nouvelle alliance dans les coeurs, il est méconnu, méprisé, trahi, emprisonné, martyrisé. Mais c'est ici qu'éclate la différence entre l'oeuvre des prophètes et l'oeuvre de Jésus-Christ : les voyants d'Israël étaient des médiateurs humains, et tout leur héroïsme n'empêchait pas qu'ils fussent « de la terre » comme les autres hommes et pécheurs au même titre que les foules auxquelles s'adressait par eux le Verbe divin. Ils ont réussi par leur fidélité magnifique à se passer de main en main le flambeau de la vérité et à former le petit noyau de fidèles qui devait un jour constituer le berceau du Messie ; mais leur martyre n'a pu que provoquer, parmi le cercle étroit de leurs disciples, une stimulante pitié. Jésus au contraire, second Adam, pur de la tare originelle, vainqueur de la tentation au désert et rempli de l'Esprit qui lui donnait la maîtrise sur la nature, Jésus s'était mis, par sa sainteté absolue, dans une condition morale sur laquelle le mal et la mort n'ont plus de prise--car la mort est le salaire du péché. « Je mets devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. Choisis la vie... afin que tu sois heureux... dans le pays que Jéhovah, ton Dieu, te donne » (De 30:15,19 4:40), avait dit le premier des prophètes. Avons-nous bien compris, dans notre théologie chrétienne, que le bien et la vie sont indissolublement liés et constituent avec le bonheur la trinité spirituelle où s'exprime la personne même de Dieu ? J'imagine que si Satan avait compris cela, il n'aurait pas risqué la suprême partie qui fit monter Jésus au Calvaire. Le Christ, étant pur, avait le droit de ne pas souffrir, le pouvoir de ne pas mourir. Un moment, le divin prophète a espéré gagner son peuple par sa parole et par ses oeuvres : « Jérusalem, que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! » (Mt 23:37). Mais quand il a vu les puissances infernales entraîner contre lui les Juifs pour le combat mortel, Jésus, maintenant jusqu'au bout la vocation médiatrice des prophètes, comme il avait volontairement accepté de souffrir, a volontairement accepté de mourir (Mr 14:36, Jn 12:27 10:18). C'est là la coupe qui lui fit, en Gethsémané, suer une sueur de sang. Il se rend à Jérusalem, « tueuse de prophètes » (Lu 13:34), dévoile les intentions homicides de ses adversaires dans la parabole des vignerons (Mr 12:1,12), se compare lui-même au « grain » qui doit « mourir » pour que le fruit qu'il porte en lui éclose (Jn 12:24) et, couronné d'épines, donne sa vie sur la croix. Mais le martyre accepté par Jésus provoque dans la nature, dans l'humanité, dans le ciel même une contradiction telle, que le tombeau a rendu son cadavre, que les pécheurs ont eu l'âme brisée de repentance, et que l'Esprit de Dieu, répondant au dernier soupir de Golgotha, est venu le jour de la Pentecôte fonder l'humanité nouvelle, sauvée, régénérée, victorieuse. « Tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption », avait dit la prophétie antique (Ps 16:10). C'est bien cela. Et Pierre a bien traduit quand il a dit : « Tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption » (Ac 2:27). Amour divin et vie, sainteté et vie sont inséparables. C'est pourquoi la puissance de Satan s'épuise au Calvaire, tandis que la sainteté salutaire du Christ triomphe dans sa résurrection. Ainsi Jésus de Nazareth, expiant dans sa chair sainte les péchés de tous les hommes, y compris ceux des voyants d'Israël (Jn 12:33), a exaucé les voeux de ses précurseurs, couronné leur labeur et instauré sur la terre le Royaume de Dieu, en semant la vie éternelle dans le sillon sur lequel les prophètes hébreux étaient tombés sans même savoir quel serait leur lendemain. La résurrection de Jésus ressuscite l'humanité. Prophète accomplissant les prophètes, il a lancé dans le monde une nouvelle lignée de prophètes, les éveilleurs spirituels qui, depuis dix-neuf siècles, surgissent un peu partout dans l'Église, l'obligent à tenir les yeux levés vers le Vivant, y provoquent les floraisons de l'Esprit. Sainte filiation des voyants de la Nouvelle Alliance, ils préparent, de résurrection en résurrection, l'avènement du Christ glorifié, comme les voyants de l'Ancienne Alliance avaient préparé son berceau. BIBLIOGRAPHIE. --Les prophètes d'Israël ont suscité dans la littérature théologique un si grand nombre d'ouvrages, de monographies, d'articles et de commentaires, qu'on ne saurait donner ici la liste de ces publications sans encombrer inutilement les colonnes du Dictionnaire. En outre, les problèmes d'histoire et de religion soulevés par les écrits des prophètes, lesquels s'étendent sur plusieurs siècles, présentent une telle complexité qu'on ne saurait répartir strictement les auteurs en écoles sans courir le risque de classifications arbitraires. Les publications indiquées ci-dessous dans leur ordre chronologique n'ont d'autre intention que d'esquisser la marche de la science biblique dans l'étude du prophétisme hébreu au cours du siècle écoulé (1833-1934). On y trouvera des ouvrages qui ont marqué dans l'histoire de la critique, et les livres qui, parce qu'ils ont été composés ou traduits en français, sont à la portée de tous nos lecteurs.

G.F. OEhler, Théol. de l'A. T, (traduction de H. de Rougemont), 1876 ;

Ed. Reuss, La Bible : les Prophètes, 1876 ;

Ch. Bruston, Hist, de la litt, proph. des Hébr., 1881 ;

A. Kuenen, Relig. nation, et relig. univ. (trad. M. Vernes), 1884 ;

C. Piepenbrino, Théol. de l'A.T., 1886 ;

Renan, Hist, du peuple d'Isr., t. II et III, 1889-1892 ;

E. Archinard, Isr. et ses voisins asiatiques, 1890 ;

J. Darmesteter, Les proph. d'Isr., 1891 ;

L. Gautier, La mission d'Ézéchiel, 1891 ;

A. Westphal, Les Sources du Pentateuque, t. II, 1892 ;

Kirkpatrick, The Doctrine of the Prophets, 1892 ;

W. Roeertson Smith, The Prophets of Israël, 2 B éd., 1895 ;

C. Piepenbring, Hist, du peuple d'Isr., 1898 ;

JJ.P. Valeton Les Israélites (dans la traduction du Manuel d'Hist, des rel de Chantepie de la Saussaye), 1904 ;

Cheyne, Jeremiah, his Life and Time, 1904 ;

Ch. Bruston, Vraie et fausse crit. bibl, 1905 ; B. Stade, Bibl. Theol. d. A.T., 1905.

L. Gautier, Introd. A.T., 1906 ; Gunkel, Elias, 1906.

Ed. Bruston, Le proph. Jérémie, 1906.

Ch. Mercier, Les proph. d'Israël, 1908.

E. McFadyen, Introd, to the O.T., 1909.

A. Causse, Les proph. d'Israël et les relig. de l'Orient, 1913.

Th. Reinach, Le judaïsme prophétique et les espérances actuelles de l'humanité, 1920.

J. Skinner, Prophecy and Religion, 1922.

A. Westphal, Jéhovah, 1903, 4° éd., 1922.

A. Causse, Les pauvres d'Israël, 1922.

Ch. Jean, Le milieu biblique av. J. -C, 1923.

Th. Robinson, Prophecy and the Prophets in ancient Israël, 1923.

A. Westphal, Les Prophètes, 1924.

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L. Gautier, Etudes (ouvr. posthume), 1927.

A. Bertholet, Hist. Civ. Isr., 1920 (trad. Marty, 1929).

L. BAECK, Le judaïsme (dans Clemen : Les religions du monde, trad. Marty), 1930.

L. Desnoyers, Hist, du peuple hébreu des Juges à la captivité, 1930.

Chaîne, Introd, à la lecture des Prophètes, 1932 ; A. Loisy, La Relig. d'Israël 3°éd., 1933.

A. Parrot, Villes enfouies, 1934.

La bibliographie complète du Deutéronome dans son rapport avec les prophètes est fournie par A.R. Siebens dans : L'origine du Deutéronome, 1929. ALEX W.

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      8 « N’oublie jamais de me consacrer le jour du sabbat.
      9 Tu as six jours pour travailler et faire tout ton ouvrage.
      10 Le septième jour, c’est le sabbat qui m’est réservé, à moi, le Seigneur ton Dieu ; tu ne feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni tes enfants, ni tes serviteurs ou servantes, ni ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi.
      11 Car en six jours j’ai créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, puis je me suis reposé le septième jour. C’est pourquoi moi, le Seigneur, j’ai béni le jour du sabbat et je veux qu’il me soit consacré.
      12 « Respecte ton père et ta mère, afin de jouir d’une longue vie dans le pays que moi, le Seigneur ton Dieu, je te donne.
      13 « Tu ne commettras pas de meurtre.
      14 « Tu ne commettras pas d’adultère.
      15 « Tu ne commettras pas de vol.
      16 « Tu ne prononceras pas de faux témoignage contre ton prochain.
      17 « Tu ne convoiteras rien de ce qui appartient à ton prochain, ni sa maison, ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne. »
      18 Tous les Israélites entendirent les coups de tonnerre et la sonnerie de trompette, tous virent les éclairs et la montagne fumante ; ils se mirent à trembler de peur et se tinrent à distance.
      19 Ils dirent à Moïse : « Parle-nous toi-même, et nous t’écouterons ; mais que Dieu ne nous parle pas directement, sinon nous mourrons. »
      20 Moïse leur répondit : « Ne craignez rien ! Si Dieu s’est approché de vous, c’est pour vous mettre à l’épreuve ; il veut que vous reconnaissiez son autorité et que vous ne commettiez pas de péché. »
      21 Les Israélites restèrent donc à distance, tandis que Moïse s’approchait de l’épais nuage où se tenait Dieu.
      22 Le Seigneur dit à Moïse : « Voici ce que tu transmettras de ma part aux Israélites : “Vous l’avez vu, c’est du haut du ciel que je me suis adressé à vous.
      23 Vous ne vous fabriquerez pas d’idoles en argent ou en or, pour adorer d’autres dieux à côté de moi.
      24 Vous me construirez un autel de terre, sur lequel vous m’offrirez vos moutons, vos chèvres et vos bœufs en sacrifices complets ou en sacrifices de communion. Et moi, je viendrai vous bénir en tout endroit où je manifesterai ma présence.
      25 Si vous me construisez un autel de pierres, ne le faites pas en pierres de taille, car en taillant les pierres au ciseau, vous les rendriez impropres à un usage sacré.
      26 Vous ne me construirez pas un autel auquel on accède par des marches, afin que l’on n’aperçoive pas d’en bas la nudité de celui qui y monterait.” »

      Lévitique 2

      1 « Si quelqu’un veut apporter au Seigneur une offrande végétale, il doit prendre de la farine sur laquelle il verse de l’huile et dépose de l’encens ;
      2 il l’apporte aux prêtres, fils d’Aaron. On y prélève une poignée de farine mêlée d’huile, et tout l’encens. L’un des prêtres brûle sur l’autel cette partie de l’offrande appelée “mémorial”. Le Seigneur apprécie la fumée odorante de ce qui est ainsi consumé.
      3 Le reste de l’offrande revient à Aaron et à ses fils : c’est une part strictement réservée au Seigneur, parce qu’elle provient d’un présent qui lui a été offert.
      4 « S’il s’agit d’une offrande cuite au four, on ne peut apporter que des gâteaux à l’huile sans levain ou des galettes sans levain arrosées d’huile.
      5 S’il s’agit d’une offrande cuite sur la plaque, elle doit consister en farine pétrie avec de l’huile, mais sans levain ;
      6 on la rompt en morceaux sur lesquels on verse encore de l’huile. C’est une offrande végétale.
      7 S’il s’agit d’une offrande cuite dans la poêle, elle doit être composée de farine et d’huile.
      8 On amène l’offrande ainsi préparée pour le Seigneur, et on la remet au prêtre, qui l’apporte à l’autel.
      9 Il en prélève la part appelée “mémorial” et la brûle sur l’autel. Le Seigneur apprécie la fumée odorante de ce qui est ainsi consumé.
      10 Le reste de l’offrande revient à Aaron et à ses fils : c’est une part strictement réservée au Seigneur, parce qu’elle provient d’un présent qui lui a été offert.
      11 « Aucune offrande destinée au Seigneur ne doit contenir de levain. On n’utilisera jamais de levain ou de miel dans la préparation d’une offrande qui sera consumée pour le Seigneur.
      12 On peut lui en offrir lorsqu’on lui apporte les premiers produits de la nature, mais on ne doit pas en brûler sur l’autel dans une offrande à la fumée odorante.
      13 « On doit déposer du sel sur chaque offrande végétale. Jamais on ne négligera d’en mettre, car le sel symbolise l’alliance conclue par Dieu avec vous. C’est pourquoi une offrande de sel sera jointe à tout sacrifice.
      14 « Lorsque vous apporterez au Seigneur une offrande des premiers produits de vos terres, vous commencerez par griller des épis au feu, puis vous en écraserez les grains. Au moment de l’apporter,
      15 vous verserez de l’huile et déposerez de l’encens dessus. Ce sera une offrande végétale.
      16 Le prêtre en brûlera la part appelée “mémorial”, à savoir une partie du grain et de l’huile, avec tout l’encens. Ce qui est ainsi consumé, c’est ce qui appartient au Seigneur. »

      2 Samuel 7

      16 Un de tes descendants régnera toujours après toi, car le pouvoir royal de ta famille sera inébranlable.” »

      Psaumes 16

      10 Non, Seigneur, tu ne m’abandonnes pas à la mort, tu ne permets pas que moi, ton fidèle, je m’approche de la tombe.

      Esaïe 1

      1 Révélation concernant le royaume de Juda et la ville de Jérusalem. Ésaïe, fils d’Amots, la reçut du Seigneur à l’époque des rois Ozias, Yotam, Ahaz et Ézékias de Juda.

      Esaïe 7

      1 C’était l’époque où Ahaz, fils de Yotam et petit-fils d’Ozias, était roi de Juda. Le roi Ressin de Syrie vint avec Péca, fils de Remalia et roi d’Israël, pour attaquer Jérusalem. Mais leur tentative allait échouer.
      2 On informa Ahaz, le descendant de David, et sa cour que les Syriens avaient établi leur camp sur le territoire d’Éfraïm. Le roi et son peuple furent secoués par cette nouvelle comme les arbres de la forêt par le vent.
      3 Le Seigneur dit alors à Ésaïe : « Prends avec toi ton fils Chéar-Yachoub et va voir Ahaz ; il est à l’extrémité du canal du réservoir supérieur, sur le chemin qui mène au champ des Blanchisseurs.
      4 Tu lui diras : “Attention ! Garde ton calme, n’aie pas peur et ne te laisse pas intimider par la brûlante colère de Ressin le Syrien et du fils de Remalia. Ce ne sont que deux bouts de tisons fumants.
      5 Je sais que les Syriens, ainsi que Péca et les troupes d’Éfraïm, ont des projets agressifs contre toi. Ils ont dit :
      6 ‘En avant contre le royaume de Juda ! Faisons-lui peur, forçons-le à se joindre à nous, et imposons-lui comme roi le fils de Tabéel.’
      7 Mais voici ce que le Seigneur Dieu déclare : ‘Cela n’a aucune chance d’arriver.
      8 Car Damas est la capitale de la Syrie, et Ressin n’est chef qu’à Damas ; D’ici soixante-cinq ans il n’y aura plus de peuple d’Éfraïm.’Car Samarie est la capitale d’Éfraïm, et Péca n’est chef qu’à Samarie. Vous ne pourrez tenir bon qu’en vous tenant au Seigneur.” »
      10 Le Seigneur ajouta cet autre message pour Ahaz :
      11 « Demande au Seigneur ton Dieu un signe de son appui. Qu’il te le donne au fond du monde des morts ou là haut dans le ciel. »
      12 Mais Ahaz répondit : « Non, je ne demanderai rien ; je ne veux pas mettre le Seigneur à l’épreuve. »
      13 Alors Ésaïe lui dit : « Écoutez-moi, toi et ta famille, les descendants de David. On dirait que cela ne vous suffit pas d’épuiser la patience des hommes, et qu’il vous faut aussi épuiser la patience de mon Dieu.
      14 Eh bien, le Seigneur vous donne lui-même un signe : la jeune femme va être enceinte et mettre au monde un fils. Elle le nommera Emmanuel, “Dieu avec nous”.
      15 L’enfant sera nourri de crème et de miel, jusqu’à ce qu’il soit capable de refuser ce qui est mauvais et de choisir ce qui est bon.
      16 Avant même que le petit garçon soit en âge de faire cette différence, le territoire dont les deux rois te font si peur sera abandonné par ses habitants.
      17 Mais pour toi, pour ton peuple et pour ta dynastie, le Seigneur va faire venir un temps qu’on n’avait plus connu depuis le jour où le royaume d’Israël s’est séparé du royaume de Juda. – C’est une allusion à l’intervention du roi d’Assyrie. – »
      18 Un de ces jours, le Seigneur, d’un coup de sifflet, fera venir les mouches qui se trouvent là-bas, dans le delta du Nil, ainsi que les abeilles qui sont en Assyrie.
      19 Toutes, elles viendront se poser dans les ravins abrupts et les fentes des rochers, dans tous les fourrés et à tous les points d’eau.
      20 Un de ces jours, le Seigneur louera un rasoir de l’autre côté de l’Euphrate – allusion au roi d’Assyrie –, il marquera votre déshonneur en vous rasant la tête et tous les poils du corps, sans oublier la barbe.
      21 En ce temps-là aussi, chacun élèvera une vache et deux chèvres,
      22 qui produiront tant de lait qu’on pourra manger de la crème. Tous ceux qui seront restés au pays se nourriront de crème et de miel.
      23 En ce temps-là encore, un champ de mille pieds de vigne, valant mille pièces d’argent, sera abandonné aux épines et aux ronces.
      24 On viendra y chasser avec un arc et des flèches. Oui, le pays tout entier ne sera plus qu’épines et ronces.
      25 Quant aux coteaux qu’on cultivait à la houe, on n’osera plus s’y rendre, par crainte des épines et des ronces. On y laissera paître les bœufs et passer les moutons.

      Esaïe 8

      1 Pour obéir à un ordre du Seigneur, je pris une tablette à écrire de grandes dimensions, et j’y gravai en lettres usuelles “A celui qui s’appelle Vite-au-butin-Fonce-au-pillage”.
      2 Je montrai alors la tablette à deux témoins dignes de foi, Ouria, le prêtre, et Zacharie, fils de Yebérékia.
      3 Puis je passai la nuit avec la prophétesse, ma femme. Elle devint enceinte et mit au monde un fils. Alors le Seigneur me donna cet ordre : « Donne-lui comme nom “Vite-au-butin-Fonce-au-pillage”.
      4 Car avant même que l’enfant sache dire “Papa” ou “Maman”, on aura apporté au roi d’Assyrie les richesses de Damas et le butin pris à Samarie. »
      5 Le Seigneur me dit encore :
      6 « Ce peuple dédaigne les eaux du canal de Siloé, qui coulent tout doucement ; et il perd courage face aux deux rois Ressin et Péca.
      7 C’est pourquoi je vais faire monter jusqu’à lui les flots abondants et violents de l’Euphrate – le roi d’Assyrie et le poids de sa puissance –. L’Euphrate sortira de son lit, submergera ses rives,
      8 se répandra en inondation, débordera sur Juda et lui montera jusqu’au cou. Il étendra au loin ses rives sur toute la largeur de ton pays, Emmanuel. »
      9 Peuples, vous avez beau faire alliance, c’est la terreur qui vous attend. Soyez attentifs, vous les pays lointains : Vous pouvez bien vous armer, la terreur vous attend. Oui, vous pouvez bien vous armer, la terreur vous attend.
      10 Faites donc des projets, ils tomberont en miettes. Palabrez tant que vous voudrez, vos plans ne verront pas le jour, car il y a Emmanuel, “Dieu avec nous”.
      11 Le Seigneur me saisit et m’avertit de ne pas imiter le comportement de ce peuple. Voici ce qu’il me déclara :
      12 « N’imitez pas ces gens quand ils parlent de menaces contre l’ordre établi, n’ayez pas peur de ce qui leur fait peur, ne le redoutez pas. »
      13 C’est le Seigneur de l’univers qu’il faut reconnaître comme Dieu ; c’est de lui qu’il faut avoir peur, c’est lui qu’il faut redouter.
      14 Pour les deux familles d’Israël il peut être un refuge, mais aussi la pierre sur laquelle on bute, le rocher qui fait tomber. Beaucoup s’y heurteront et, dans leur chute, se casseront les reins. Il peut être un piège où se prendront les habitants de Jérusalem. Beaucoup s’y empêtreront les pieds et ne pourront se dégager.
      16 Je place mon message à l’abri, je mets sous clé les instructions que j’ai à transmettre ; je ne les confie qu’à mes disciples.
      17 J’attends le Seigneur. Pour l’instant, il se détourne des descendants de Jacob, mais je compte patiemment sur lui.
      18 Moi-même et les enfants que le Seigneur m’a donnés, nous servons de signes et de présages en Israël au nom du Seigneur de l’univers, qui a sa demeure sur le mont Sion.
      19 Certains déclarent : « Consultez les esprits des morts, qui chuchotent et murmurent en prédisant l’avenir. Il est normal, disent-ils, qu’un peuple consulte ceux qui sont ses dieux, qu’il s’adresse aux morts en faveur des vivants. » Si l’on vous dit cela,
      20 vous répondrez : « C’est aux instructions et aux messages du Seigneur qu’il faut revenir. » Celui qui n’adoptera pas ce mot d’ordre ne verra pas l’aurore.
      21 On passe dans le pays, accablé, l’estomac vide. Exaspéré par la faim, on en vient à maudire et son roi et son Dieu. On se tourne vers le ciel,
      22 puis on regarde la terre, et l’on ne voit que détresse, obscurité, sombre oppression, nuit sans la moindre lueur.
      23 Celui que cette nuit étreint ne peut s’en échapper.

      Esaïe 9

      1 Le peuple qui marche dans la nuit voit une grande lumière. Sur ceux qui vivent au pays des ténèbres, une lumière se met à luire.
      2 Seigneur, tu fais grandir la nation, tu rends sa joie immense. On se réjouit en ta présence comme on se réjouit à la moisson, comme on crie de joie en partageant le butin.
      3 Ainsi que tu le fis autrefois, quand tu mis les Madianites en déroute, tu brises aujourd’hui le joug de l’oppression qui pèse sur ton peuple, la barre qui écrase ses épaules, le gourdin dont on le frappe.
      4 Et toute botte ennemie martelant le sol, tout manteau roulé taché de sang s’enflamment et deviennent la proie du feu.
      5 Car un enfant nous est né, un fils nous est donné. Dieu lui a confié l’autorité. On lui donne ces titres : Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père pour toujours, Prince de la paix.
    • Genèse 3

      15 Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t'écrasera la tête, et toi tu la blesseras au talon.

      Genèse 49

      10 Le sceptre ne s'écartera point de Juda, ni le bâton de législateur d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne le Silo (repos, pacificateur) ; à lui, l'obéissance des peuples !

      Exode 20

      1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant :
      2 Je suis l'Éternel ton Dieu, qui t'ai retiré du pays d'Égypte, de la maison de servitude.
      3 Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face.
      4 Tu ne te feras point d'image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont là-haut dans les cieux, ni ici-bas sur la terre, ni dans les eaux sous la terre ;
      5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car je suis l'Éternel ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants, jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent,
      6 Et qui fais miséricorde jusqu'à mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements.
      7 Tu ne prendras point le nom de l'Éternel ton Dieu en vain ; car l'Éternel ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain.
      8 Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier ;
      9 Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton oeuvre ;
      10 Mais le septième jour est le repos de l'Éternel ton Dieu ; tu ne feras aucune oeuvre en ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes ;
      11 Car l'Éternel a fait en six jours les cieux et la terre, la mer et tout ce qui est en eux, et il s'est reposé le septième jour ; c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.
      12 Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l'Éternel ton Dieu te donne.
      13 Tu ne tueras point.
      14 Tu ne commettras point adultère.
      15 Tu ne déroberas point.
      16 Tu ne diras point de faux témoignage contre ton prochain.
      17 Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui soit à ton prochain.
      18 Or, tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette, et voyait les éclairs et la montagne fumante. Le peuple donc, voyant cela, tremblait et se tenait loin.
      19 Et ils dirent à Moïse : Parle-nous toi-même, et nous écouterons ; mais que Dieu ne parle point avec nous, de peur que nous ne mourions.
      20 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point, car Dieu est venu pour vous éprouver, et afin que sa crainte soit devant vous, en sorte que vous ne péchiez point.
      21 Le peuple donc se tint loin ; et Moïse s'approcha de l'obscurité où était Dieu.
      22 Et l'Éternel dit à Moïse : Tu diras ainsi aux enfants d'Israël : Vous avez vu que je vous ai parlé des cieux.
      23 Vous ne ferez point, à côté de moi, des dieux d'argent, et vous ne ferez point des dieux d'or.
      24 Tu me feras un autel de terre, sur lequel tu sacrifieras tes holocaustes et tes sacrifices de prospérité, tes brebis et tes taureaux. En tout lieu où je ferai célébrer mon nom, je viendrai à toi et je te bénirai.
      25 Que si tu me fais un autel de pierres, tu ne les emploieras point taillées ; car si tu levais sur elles ton fer, tu les souillerais.
      26 Et tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité n'y soit pas découverte.

      Lévitique 2

      1 Quand quelqu'un fera à l'Éternel une offrande en don, son offrande sera de fleur de farine, sur laquelle il versera de l'huile, et mettra de l'encens.
      2 Il l'apportera aux fils d'Aaron, les sacrificateurs ; et le sacrificateur prendra une poignée de la fleur de farine arrosée d'huile, avec tout l'encens, et il fera fumer son mémorial sur l'autel. C'est un sacrifice fait par le feu, d'agréable odeur à l'Éternel.
      3 Ce qui restera de l'offrande sera pour Aaron et pour ses fils ; c'est une chose très sainte parmi les sacrifices faits par le feu à l'Éternel.
      4 Et quand tu feras une offrande en don de ce qui est cuit au four, ce sera des gâteaux sans levain, de fine farine, pétris à l'huile, et des galettes sans levain, ointes d'huile.
      5 Et si ton offrande est une oblation cuite sur la plaque, elle sera de fine farine, pétrie à l'huile, sans levain.
      6 Tu la rompras en morceaux, et tu verseras de l'huile dessus ; c'est une oblation.
      7 Et si ton offrande est une oblation cuite à la poêle, elle sera faite de fine farine avec de l'huile.
      8 Tu apporteras l'oblation qui sera faite de ces choses à l'Éternel, et on la présentera au sacrificateur, qui l'apportera à l'autel.
      9 Et le sacrificateur prélèvera de l'oblation son mémorial, et le fera fumer sur l'autel. C'est un sacrifice fait par le feu, d'agréable odeur à l'Éternel.
      10 Ce qui restera de l'oblation sera pour Aaron et pour ses fils ; c'est une chose très sainte, parmi les sacrifices faits par le feu à l'Éternel.
      11 Quelque oblation que vous offriez à l'Éternel, elle ne sera point faite avec du levain ; car vous ne ferez fumer ni levain ni miel en sacrifice fait par le feu à l'Éternel.
      12 Vous pourrez les offrir à l'Éternel comme offrande des prémices ; mais ils ne seront point mis sur l'autel comme offrande d'agréable odeur.
      13 Tu saleras de sel toutes tes oblations ; et tu ne laisseras point ton offrande manquer du sel, signe de l'alliance de ton Dieu ; sur toutes tes offrandes tu offriras du sel.
      14 Et si tu offres une oblation des premiers fruits à l'Éternel, tu offriras, comme oblation de tes premiers fruits, des épis rôtis au feu, du grain nouveau, broyé.
      15 Tu y mettras de l'huile, et tu y ajouteras de l'encens ; c'est une oblation.
      16 Et le sacrificateur fera fumer son mémorial, une partie du grain broyé et de l'huile, avec tout l'encens. C'est un sacrifice fait par le feu à l'Éternel.

      2 Samuel 7

      16 Ainsi ta maison et ton règne seront assurés à jamais devant tes yeux ; ton trône sera à jamais affermi.

      Psaumes 16

      10 Car tu n'abandonneras pas mon âme au Sépulcre ; tu ne permettras point que ton saint voie la corruption.

      Esaïe 1

      1 La vision d'Ésaïe, fils d'Amots, qu'il a vue touchant Juda et Jérusalem, aux jours d'Ozias, de Jotham, d'Achaz et d'Ézéchias, rois de Juda.

      Esaïe 7

      1 Or il arriva, au temps d'Achaz, fils de Jotham, fils d'Ozias, roi de Juda, que Retsin, roi de Syrie, et Pékach, fils de Rémalia, roi d'Israël, montèrent contre Jérusalem pour l'assiéger ; mais ils ne purent l'assiéger.
      2 Et l'on vint dire à la maison de David : Le Syrien campe en Éphraïm. Alors le coeur d'Achaz et le coeur de son peuple furent ébranlés, comme les arbres des forêts sont ébranlés par le vent.
      3 Puis l'Éternel dit à Ésaïe : Sors au-devant d'Achaz, toi et Shéarjashub, ton fils, vers le bout de l'aqueduc du haut étang, vers la chaussée du champ du foulon.
      4 Et dis-lui : Prends garde, et reste tranquille ; ne crains rien, et que ton coeur ne s'alarme pas devant ces deux bouts de tisons fumants, devant l'ardente colère de Retsin, de la Syrie et du fils de Rémalia,
      5 Parce que la Syrie médite du mal contre toi, avec Éphraïm et le fils de Rémalia, et qu'ils disent :
      6 Montons contre Juda, frappons-le de terreur et battons la ville en brèche, et établissons-y roi le fils de Tabéal !
      7 Ainsi a dit le Seigneur, l'Éternel : Cela n'aura point d'effet, cela ne se fera point.
      8 Car la tête de la Syrie, c'est Damas ; et la tête de Damas, c'est Retsin ; et dans soixante-cinq ans, Éphraïm sera mis en pièces et ne sera plus un peuple.
      9 Et la tête d'Éphraïm, c'est Samarie ; et la tête de Samarie, le fils de Rémalia. Que si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas.
      10 L'Éternel parla encore à Achaz, et lui dit :
      11 Demande un signe à l'Éternel ton Dieu ; demande-le soit dans les lieux bas, soit dans les lieux élevés.
      12 Et Achaz dit : Je n'en demanderai point, et je ne tenterai point l'Éternel.
      13 Alors Ésaïe dit : Écoutez, ô maison de David ! Est-ce trop peu pour vous de lasser les hommes, que vous lassiez aussi mon Dieu ?
      14 C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, la vierge sera enceinte ; elle enfantera un fils, et lui donnera le nom d'Emmanuel (Dieu avec nous).
      15 Il mangera de la crème et du miel, jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien.
      16 Mais, avant que l'enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le pays dont tu redoutes les deux rois, sera abandonné.
      17 L'Éternel fera venir sur toi, sur ton peuple et sur la maison de ton père, des jours tels qu'il n'y en a pas eu de semblables, depuis le jour qu'Éphraïm se sépara d'avec Juda, savoir le roi d'Assyrie.
      18 En ce jour-là, l'Éternel sifflera pour appeler les mouches qui sont au bout des fleuves d'Égypte, et les guêpes du pays d'Assur.
      19 Elles viendront et se poseront toutes dans les vallées désertes, dans les fentes des rochers, dans tous les buissons et dans tous les pâturages.
      20 En ce jour-là, le Seigneur rasera avec un rasoir qu'il aura loué au-delà du fleuve (avec le roi d'Assyrie), la tête et les poils des pieds, et il enlèvera aussi la barbe.
      21 En ce jour-là, chacun nourrira une jeune vache et deux brebis ;
      22 Et elles produiront tant de lait qu'il mangera de la crème ; car tous ceux qui seront laissés de reste dans le pays, mangeront de la crème et du miel.
      23 En ce jour-là, tout lieu qui contiendra mille ceps de vigne, valant mille sicles d'argent, sera réduit en ronces et en épines.
      24 On y viendra avec la flèche et avec l'arc ; car tout le pays ne sera que ronces et épines.
      25 Et dans toutes les montagnes que l'on cultivait à la bêche, on ne viendra plus, par crainte des ronces et des épines ; mais on y mettra les boeufs en pâture, et elles seront foulées par les brebis.

      Esaïe 8

      1 L'Éternel me dit : Prends une grande table, et y écris en caractères lisibles : Pillage prompt, ravage soudain.
      2 Je pris donc avec moi des témoins dignes de foi, Urie, le sacrificateur, et Zacharie, fils de Jébérékia.
      3 Et je m'approchai de la prophétesse : elle conçut et enfanta un fils. Et l'Éternel me dit : Appelle-le : Maher-Shalal-Hash-Baz (Pillage prompt, ravage soudain).
      4 Car, avant que l'enfant sache crier : Mon père ! ma mère ! on enlèvera devant le roi d'Assyrie les richesses de Damas et le butin de Samarie.
      5 L'Éternel me parla encore, et me dit :
      6 Parce que ce peuple a méprisé les eaux de Siloé qui coulent doucement, pour se réjouir de Retsin et du fils de Rémalia ;
      7 A cause de cela, voici, le Seigneur va faire venir sur eux les eaux du fleuve, grandes et fortes, le roi d'Assur et toute sa gloire. Il s'élèvera partout au-dessus de son lit, et se répandra par-dessus toutes ses rives.
      8 Il passera sur Juda ; il débordera, il inondera ; il atteindra jusqu'au cou. Et ses ailes étendues rempliront la largeur de ton pays, ô Emmanuel !
      9 Peuples, faites du bruit, et soyez brisés ! Prêtez l'oreille, vous tous habitants des pays éloignés ! Équipez-vous, et soyez brisés ; équipez-vous, et soyez brisés !
      10 Formez un dessein, et il sera dissipé ; parlez, et votre parole n'aura point d'effet : car Dieu est avec nous (Emmanuel) !
      11 Car ainsi m'a dit l'Éternel, lorsque sa main me saisit, et qu'il m'avertit de ne point marcher dans la voie de ce peuple :
      12 Ne dites point : Conjuration ! toutes les fois que ce peuple dit : Conjuration ! Ne craignez pas ce qu'il craint, et ne soyez pas effrayés.
      13 Sanctifiez l'Éternel des armées ; que lui soit votre crainte et votre frayeur.
      14 Il sera un sanctuaire, mais aussi une pierre d'achoppement et une pierre de chute pour les deux maisons d'Israël ; un piège et un filet pour les habitants de Jérusalem.
      15 Plusieurs y trébucheront et tomberont ; ils se briseront ; ils seront enlacés et pris.
      16 Enveloppe cet oracle ; scelle cette révélation parmi mes disciples !
      17 Je m'attendrai à l'Éternel, qui cache sa face à la maison de Jacob : je m'attends à lui !
      18 Me voici, moi et les enfants que l'Éternel m'a donnés, nous sommes des signes et des présages en Israël, de la part de l'Éternel des armées qui habite en la montagne de Sion.
      19 Et si l'on vous dit : "Consultez les évocateurs d'esprits et les devins, ceux qui chuchotent et qui murmurent", dites : Un peuple n'ira-t-il pas vers son Dieu ? Pour les vivants, s'adressera-t-il aux morts ?
      20 A la loi et au témoignage ! Et si le peuple ne parle pas ainsi, point d'aurore pour lui !
      21 Il sera errant dans le pays, accablé et affamé ; et dans sa faim il s'irritera, et maudira son roi et son Dieu, et tournera les yeux en haut.
      22 Puis il regardera vers la terre, et voici la détresse et l'obscurité, de sombres angoisses : il sera repoussé dans les ténèbres.

      Esaïe 9

      1 Mais il ne fera pas toujours sombre, là où l'angoisse avait régné. Comme, au premier temps, Dieu a humilié la terre de Zabulon et la terre de Nephthali ; ainsi, dans l'avenir, il couvrira de gloire la terre voisine de la mer, au-delà du Jourdain, la contrée des Gentils.
      2 Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, et la lumière a resplendi sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort.
      3 Tu as multiplié la nation ; tu as augmenté sa joie ; ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit dans la moisson, comme on s'égaie en partageant le butin.
      4 Car tu as brisé le joug dont il était chargé, le bâton qui frappait ses épaules, le bâton de son oppresseur, comme tu fis à la journée de Madian.
      5 Toute chaussure qu'on porte dans la mêlée, et le vêtement roulé dans le sang, seront brûlés et dévorés par les flammes.
    • Genèse 3

      Genèse 49

      Exode 20

      Lévitique 2

      2 Samuel 7

      Psaumes 16

      10 Car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts ; Tu ne permettras pas que ton ami, ton serviteur, Doive subir la corruption.

      Esaïe 1

      Esaïe 7

      Esaïe 8

      Esaïe 9

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