Dictionnaire Biblique de Top Bible

RÉVÉLATION

(Hébr. gâlâh ; grec apokalupsis, du verbe apokalupteïn =révéler, découvrir, d'où apocalypse =révélation.)

Le mot révélation signifie au sens large toute action par laquelle une chose cachée est dévoilée aux sens de l'homme, découverte à son esprit, rendue évidente à son sens intérieur (Pr 25:9, Mt 10:26). Toute connaissance nouvelle est, à la bien prendre, une révélation. Dans le domaine religieux, révélation et connaissance de Dieu sont des notions corrélatives : on peut, à cet égard, parler de la révélation de Dieu que donnent la nature (Ps 19:2,5, Ro 1:20) et la conscience humaine (Ro 2:14).

La Bible emploie ce terme (ou celui de manifestation révélatrice) pour parler des choses qui passent du monde invisible dans le monde visible : le retour du Christ (Lu 17:30,1Co 1:17, Col 3:4 etc.), la manifestation des enfants de Dieu dans leur gloire quand Jésus sera manifesté (Ro 8:18 et suivant, Col 3:4,1Pi 5:1 4:13), l'apparition du royaume de Dieu (Lu 19:11, Mr 9:1), la fin du monde avec la manifestation de l'Homme d'iniquité et le jugement de Dieu (2Th 2:3, Ro 2:5). La venue du Christ sur la terre, envisagée comme la réalisation d'un arrêt divin préexistant, et son apparition après la résurrection sont aussi appelées des révélations (1Pi 1:20,1Ti 3:16, Mr 16:12-14, Jn 21:1-14, Ac 10:40). Mais il y a en outre nombre de passages où, tant dans l'A. T, que dans le N.T., le mot révélation est employé pour indiquer le cas où Dieu communique ses intentions et sa volonté, non par des apparitions visibles, mais par sa parole (1Sa 2:27 3:17,21 9:15 Am 3:7 Esa 22:14 Matthieu 16:17 1Co 2:10 Eph 3:5 1Pi 1:12 etc.) et aussi par « son bras » (Esa 52:10 53:1, Ps 98:1, etc., ici la « révélation » voisine avec le « prodige »). Jésus révèle le Père (Mt 11:27, Jn 17:6). En lui la révélation par la parole et la révélation par les actes se confondent ; c'est par ce double moyen qu'il manifeste sa gloire et celle de Dieu (Jn 2:11 14:8 et suivant).

Nous voici arrivés au sens du mot révélation qui fait l'originalité même de la Bible : Dieu se manifestant à Israël, lui parlant, le dirigeant par ses messagers. Tout l'ensemble de cette initiative divine au sein de l'histoire du peuple élu est désigné, en théologie, par le mot révélation. C'est cette notion que nous allons maintenant étudier, en l'envisageant sous les aspects suivants :

son affirmation,

sa possibilité,

ses moyens,

sa crédibilité,

sa méthode,

son aboutissement.

1.

Affirmation.

La Bible renferme l'affirmation très nette et souvent répétée que Dieu s'est révélé aux hommes. On peut même dire que ce qui distingue à première vue la Bible des divers livres religieux de l'antiquité c'est que, dans les écritures saintes des autres peuples, l'homme cherche Dieu et l'appelle, tandis que d'un bout à l'autre de la Bible Dieu cherche l'homme et lui parle.

Écartons d'abord une notion trop simpliste de l'action de Dieu dans l'histoire d'Israël. Edouard Naville (Archéol. de l'A.T., 1914) a dit très justement : « Pour la mentalité des anciens peuples une pensée n'existe pas indépendamment de son expression extérieure : elle doit être énoncée. Dans bien des cas, en traduisant ces textes anciens dans un langage moderne nous devrions dire « il pense » au lieu de « il dit ». Le mot « dit » n'exprime souvent qu'une activité de l'esprit, une pensée, un désir ou toute autre action mentale. » La justesse de cette remarque apparaît clairement dans des passages comme Ge 1:26 3:22 6:7. Il en est de même dans bien d'autres cas où l'expression « Dieu a dit », « l'Éternel a dit », doit être simplement interprétée comme ceci : « Dieu a inspiré », « l'Éternel a suggéré », l'homme en faisant telle chose a considéré qu'il agissait sous l'action de Dieu ou qu'il accomplissait un acte conforme à sa volonté. Si nous voulions donner dans les textes bibliques un sens absolu à tous les passages où se trouve « Dieu dit », nous devrions aussi donner un sens absolu aux inscriptions des peuples voisins d'Israël, où la même expression se rencontre. Ainsi, la stèle de Mésa (voir ce mot) s'exprime tout comme certains annalistes hébreux ; seulement ici c'est le dieu Kamos qui parle au roi de Moab : « Kamos me dit... », « alors Kamos me dit... », etc. Cette remarque faite par scrupule scientifique, il n'en demeure pas moins que la Bible est toute pleine d'interventions de Dieu, de révélations émanant de lui. On y sent que, sous une forme ou sous une autre, Dieu mène l'histoire, qu'il appelle et qu'il instruit ses ouvriers, portant à la connaissance de l'intelligence ou de la conscience humaine des vérités que ni l'une ni l'autre n'aurait pu découvrir par elle-même. Dieu enseigne dans sa révélation ce qui, suivant l'expression biblique, n'aurait pu « monter au coeur de l'homme ».

Nous ne pouvons songer à donner ici tous les passages de la Bible qui attestent cette intervention révélatrice de Dieu, sous des formes variées et par les messagers les plus divers, depuis la préhistoire (Ge 2:16 3:14-19 6:13,21 etc.), en passant par la période patriarcale (Ge 12:1-3 13:14-17 15:1-6 17:1-21 etc.) et le temps de Moïse (Ex 3:6-19 7:1-19 14:26 19,20), jusqu'au ministère des prophètes (1Ro 17:2 et suivant, Am 3:7, Esa 7:3 et suivant, Jer 1:2, Eze 1:3, Da 2:19 et suivant, cf. 1Pi 1:10-12) et à l'époque de Jésus et de ses apôtres (cf. Lu 1 et Lu 2, Mt 1 et Mt 2, Mt 11:25,27, Lu 10:21 et suivant, Mt 16:17, Jn 15:15 16:12 et suivant, etc., Ga 1:12,15-17,2Co 12:1, Ga 2:2, Eph 3:3,1Co 2:10, Ro 16:25, Ga 3:23, Eph 1:17,1Co 14:30, etc., et l'ensemble de l'Apocalypse dont le nom signifie révélation). Si l'Ancien et le Nouveau Testaments réunis portent encore aujourd'hui le nom de Bible, c'est-à-dire « le livre par excellence », c'est parce que l'expérience des siècles les a fait considérer comme le recueil des révélations de Dieu à l'humanité.

2.

Possibilité.

La révélation--intervention surnaturelle du Créateur pour éclairer et pour orienter sa créature--n'a aucun sens pour quiconque ne croit pas que Dieu est la personne parfaite, c'est-à-dire une personnalité toute-puissante et toute-libre. Mais on ne voit pas pour quelles raisons celui qui croit que Dieu est la personnalité puissante et libre par excellence tiendrait pour impossible la révélation. Serait-ce au nom de la fixité des lois de la nature ? Mais qui donc connaît toutes ces lois, toutes les résultantes de leurs combinaisons, et à qui Dieu a-t-il dit qu'il s'était fait esclave de leur jeu, tel que nous le connaissons avec nos lumières imparfaites ? Mettrons-nous le Créateur au-dessous de sa créature, qui peut, elle, avec sa courte science, affirmer sa liberté en obligeant les lois à se contredire, à se plier à des desseins qui ne sont pas conformes à leur cours naturel ? (voir Miracle). Et dans le domaine moral mettrons-nous aussi le Créateur au-dessous de sa créature en lui interdisant ce que peut un père de famille qui poursuit l'éducation de son enfant et qui intervient dans sa vie pour l'instruire, le préserver, l'attirer vers le bien, le porter dans les moments où sa force est défaillante, le mettre à même de faire les expériences qui formeront sa personnalité ? Refuser à Dieu le pouvoir de se révéler quand et comme il veut, c'est l'isoler dans une grandeur imaginaire, le faire inférieur à l'homme qu'il a créé à son image, le lier à la nature qui est son oeuvre, d'un mot c'est le nier en tant que Dieu ; et voilà pourquoi l'on n'a jamais vu une forme quelconque de théisme retenir les hommes et les amener à un progrès effectif. De ceux qui avaient cru trouver dans ces systèmes la satisfaction de leurs besoins religieux, les uns ont abandonné la religion elle-même, les autres sont allés au christianisme.

Du côté de l'homme, tout concourt aussi à manifester les possibilités de la révélation. Que nous enseigne sa nature physique ? Bergson a montré de façon lumineuse que la pensée n'est pas le produit du cerveau, que le travail du cerveau ne correspond pas à la totalité de la conscience, en sorte que la mort du cerveau n'entraîne pas la mort de la conscience, mais qu'au contraire la vie mentale déborde la vie cérébrale et que le cerveau se borne à traduire en mouvements une petite partie de ce qui se passe dans la conscience, d'où il suit que là survivance après la mort du corps devient vraisemblable même pour la philosophie dont l'observation patiente se tient en dehors de toute métaphysique. Le cerveau se trouve donc impressionné par infiniment plus d'idées et d'influences qu'il n'en peut enregistrer, « l'esprit déborde le cerveau de toute part ». De quel droit, dès lors, nierions-nous que l'Esprit de Dieu puisse se trouver au nombre des agents qui impressionnent le cerveau et entrer ainsi par le travail du cerveau dans ce que Bergson appelle le « cadre moteur de la vie » ? Et de même que nous constatons qu'une intoxication passagère du cerveau par l'alcool ou l'opium, à plus forte raison l'intoxication durable de l'aliénation, peuvent entraîner une perturbation complète, un abaissement, une dissolution de la vie mentale (cf. Bergson, Energie spirituelle, p. 80), ne pourrions-nous pas constater aussi qu'une illumination venue d'en haut et impressionnant le cerveau peut, au lieu de la troubler, sublimer la vie mentale et introduire un élément divin dans le cadre moteur de la vie ? Or, non seulement l'homme peut, comme on vient de le voir, subir ces influences, mais il les souhaite ; sa personnalité, pleine d'idéalisme inassouvi et soumise au péché par des instincts dominateurs, appelle la manifestation divine. L'histoire des religions comme la confession de consciences individuelles sont là pour en témoigner. Ce n'est pas seulement l'Hébreu, c'est l'homme qui dit à Dieu par la voix du psalmiste : « Mon coeur me dit de ta part : Cherchez ma face. Je chercherai ta face, ô Éternel » (Ps 27:8). Cette réalité humaine a inspiré l'invocation de saint Augustin : « Tu nous as faits pour toi-même, ô Seigneur, et notre coeur est inquiet tant qu'il ne repose pas en toi. » Pourquoi cette inquiétude ? Parce que tout en nous se révolte à la pensée que le péché pourrait avoir le dernier mot ici-bas et que, d'autre part, notre expérience nous enseigne que livrés à nous-mêmes nous ne pouvons pas le vaincre, l'extirper de la terre ; il faut donc, vu les hontes, les angoisses et les douleurs du monde, qu'une puissance salutaire intervienne, fasse une trouée qui nous libère ; il faut une révélation d'en haut. Celle-ci n'est pas seulement possible, elle est nécessaire, elle est postulée. L'appel à Dieu du prophète Ésaïe rend bien le cri qui sort des entrailles de l'humanité : « Oh ! si tu déchirais les cieux et si tu descendais ! »

3.

Moyens.

On demande : par quels moyens Dieu peut-il communiquer avec les hommes ? Il serait plus sage de dire : est-il un seul moyen qui soit interdit au Créateur lorsqu'il veut communiquer avec sa créature ? De quel droit limite-t-on son pouvoir ? Si un père de famille, qui sait que les tempéraments de ses enfants et leur développement sont divers, adapte ses moyens d'éducation aux fins qu'il poursuit, combien plus le Père céleste doit-il, avec les ressources illimitées que lui assurent sa toute-sagesse et sa toute-puissance, diversifier les formes de son action pour mener à bien ses desseins d'amour !

Nous distinguons ici, aussitôt, deux catégories de moyens :

(a) L'intervention directe, impérative : la vocation. Dieu arrête un homme sur son chemin et cet homme, subjugué par un contact inattendu, retourné par un appel qui lui vient du dehors, qui s'impose à lui par vision ou audition, subit l'influence, s'incline dans l'adoration et entre dans une vie nouvelle qui fait de lui un révélateur des volontés divines. Inspiré, il devient inspirateur. Tels les personnages qui nous sont familiers dans l'histoire biblique : Abraham, Moïse, Samuel, Amos, Ésaïe, Jérémie, Saul de Tarse. Quand Jésus, au bord du lac de Galilée, dit à Pierre et à Jean : « Suivez-moi ! », il accomplit dans le cadre de sa vie historique l'acte générateur par lequel Dieu s'est assuré ses ouvriers tout le long du développement de la révélation biblique. La révélation ici intervenue est de l'ordre absolu ; elle a pour but de rendre visible l'invisible, sensible le spirituel. L'homme n'est pas un pur esprit, sa certitude n'est emportée que quand tout son être peut être convaincu. Si les disciples, au matin de Pâques, ont été mis en présence du tombeau vide, si Jésus leur a accordé des apparitions pendant quarante jours, c'est parce qu'il savait que si pour eux la résurrection n'avait été qu'une affirmation spirituelle, ils n'auraient pas marché. A plus forte raison, les hommes de l'ancienne alliance avaient-ils besoin de voir l'invisible dans des manifestations où Dieu, si j'ose dire, venait à eux de l'extérieur, s'adressait à leurs sens. Nous ne sommes pas en mesure de dire exactement ce qui s'est passé à Caran, au désert de Madian, au Sinaï, dans les vocations des juges ou des prophètes, non plus que dans tous les cas où l'A. T, parle d'apparitions divines ou de « signes », mais nous pouvons tenir pour certain qu'on ne saurait ramener l'ensemble de ces apparitions à des phénomènes spirituels et intérieurs sans manquer à l'élémentaire psychologie ; c'est mal connaître l'homme que de s'imaginer que pour lui une idée nouvelle devient une idée-force tant qu'elle n'est qu'une abstraction. La première fois qu'elle se propose à lui, pour qu'elle s'impose à lui, il faut qu'elle se pose devant lui. Il y a quelque chose de vrai dans le dicton du bon sens populaire : « Je ne crois que ce que je vois. » L'homme a besoin de voir pour croire, c'est-à-dire que le monde invisible et suprasensible s'incarne et, ne serait-ce qu'à titre de symbole (voir ce mot), rend assimilables à son être de chair les réalités qui le dépassent. Pour rendre accessible à l'homme la réalité de l'amour de Dieu il a fallu la vue du Crucifié pendu au Calvaire. Quand l'homme peut dire : « J'ai vu, j'ai entendu, j'ai touché » (Ac 10:41,1Jn 1:1,1Co 15:8), il n'y a point de raisonnement qui le puisse ébranler. Cet ordre de certitude qui n'est pas communicable donne à celui qui la possède une assurance, un ascendant, contre lesquels la contradiction ne peut rien. Il se fera tuer plutôt que d'abjurer. A cette catégorie de certitude appartiennent, d'une façon générale, les miracles dont les hommes de Dieu ont été les objets et les témoins. A ce propos, Rothe a écrit une parole profonde, qu'on ne saurait trop méditer : « C'est pour la révélation elle-même, au moment même où elle s'effectue, que le miracle est important, puisqu'une révélation ne saurait s'accomplir sans miracles, et non pas pour nous qui avons vu passer dans la conscience générale ce que le miracle révélateur était primitivement destiné à annoncer. Ce n'est pas dans l'intérêt de la dogmatique que j'admets le miracle, mais parce que je ne puis m'en passer pour expliquer certains faits de 1 histoire. Bien loin de rompre les mailles du tissu historique, ils me permettent de franchir les profondes lacunes qu'il présente. » Par miracles révélateurs nous devons entendre ici la révélation par l'intervention directe et surnaturelle de Dieu dans l'histoire. La vie d'Israël, le temps de Jésus et des apôtres ont été baignés dans la lumière de cette révélation-là : Dieu saisissable dans ses actes. On peut discuter ici ou là tel récit de miracle, telle interprétation d'annaliste hébreu, mais l'ensemble demeure. La Bible est pleine de surnaturel ; elle en vit. On ne saurait l'en dépouiller sans la vider de l'atmosphère où ses acteurs respirent ; alors se poserait la question par où le miracle éconduit serait de nouveau ramené : comment ces acteurs ont-ils pu agir, être parmi les autres hommes des porteurs de la vérité, vivre saintement, enthousiasmer par leur martyre, donner à l'humanité le branle d'où le monde moderne est sorti, s'ils étaient des hommes de mentalité moins saine que le reste du genre humain, c'est-à-dire des hallucinés ?

(b) L'intervention subjective, par les rêves, les transes de l'extase, la réponse à la prière, à la méditation soutenue. Interventions divines par phénomènes intérieurs où l'Esprit de Dieu est à l'oeuvre et dans lesquelles le sujet n'est pas pris à l'improviste, à l'état de passivité, mais où sa participation mentale est, sinon toujours consciente, du moins toujours active. S'il a des visions, s'il entend des voix, s'il reçoit des réponses, s'il se sent ravir au-dessus de lui-même, il se rend compte que tout cela se passe à l'intérieur de son âme. Il s'agit ici de phénomènes de l'ordre de ceux que la psychothérapie moderne appelle « des représentations mentales vives ». Quiconque reçoit ainsi des révélations de Dieu--révélations qui voisinent avec l'intuition--sait que ces interventions divines ont été préparées en lui et qu'il s'est élevé lui-même, par l'effort de son âme, à la rencontre de Dieu. Jérémie, Ézéchiel, Daniel, saint Jean dans l'extase de Patmos, saint Paul quand il a entendu la parole révélatrice :

« Ma grâce te suffit », ont connu cet ordre-là de révélation. Et de même Moïse, qui nous apparaît dans sa vie comme un géant de la prière. Quand Jésus s'isolait sur la montagne et y passait la nuit en prière, c'était pour puiser en son Père la puissance révélatrice qu'il épanchait ensuite sur ses disciples.

Les révélations de la première catégorie sont une irruption dans la vie de l'homme, elles le terrassent. Pour obtenir les révélations de la seconde catégorie, l'homme se met dans la possibilité de les recevoir. Elles sont pour lui des exaucements. Ensemble, et sous des formes infiniment variées, dont le comment garde un élément de mystère, comme toute chose à laquelle Dieu participe, ces deux catégories nous expliquent ce qu'on doit entendre par les moyens de révélation dont Dieu s'est servi et que la Bible nous rapporte.

4.

Crédibilité.

De l'antique bacchant qui se disait enthéos =divinement inspiré, jusqu'au grand hystérique qui gesticule dans les hôpitaux de Sainte-Anne ou de la Salpêtrière, sans oublier le faux prophète qui prétendait apporter au roi d'Israël une « parole de Dieu », l'histoire de l'humanité est tout encombrée par les donneurs d'oracles. La plupart sont sincères. Lesquels méritent crédit ?

La conjugaison de l'activité mentale et de l'activité pragmatique est, pour la psychothérapie moderne, le critère le plus sûr en matière de diagnostic pathologique. Le manque d'adaptation à la réalité de la révélation apportée par un mystique quelconque oriente l'hypothèse du psychiatre vers le trouble mental. Cette constatation nous conduit, pour ce qui est du domaine religieux, à la conclusion que la révélation ne vaut en tant que manifestation divine que dans la mesure où celui qui l'apporte la justifie par la santé morale et sociale de ses actes. Par définition même, une révélation (acte de lever le voile), si elle est d'origine divine, doit avoir pour effet d'élargir l'horizon moral et religieux et d'y apporter plus de lumière. Le premier bénéficiaire de cette surnaturelle intensification des moyens mentaux et moraux doit être celui-là même qui en est l'objet.

Voici Mahomet, qui a connu la religion et la morale des deux Testaments ; il se donne comme porteur d'une révélation nouvelle supérieure. En réalité, le Coran nous présente, au point de vue éthique et spirituel, un stade fort inférieur à celui de l'Évangile. Le Coran est une régression vers la vie charnelle ; et le prophète d'Allah, dans sa pragmatique, ne s'est point fait faute d'en tirer profit. En dépit des progrès rapides de sa religion, dont l'activité missionnaire, sans coûter des millions, multiplie ses victoires grâce au dévouement des sectateurs de l'islam en Asie et en Afrique, Mahomet, grand visionnaire, initiateur religieux, politique de génie et puissant meneur d'hommes, n'a pas été un révélateur. Voici des gens qui, tout en restant sur le fondement évangélique, se sont retirés du monde, désintéressés de la peine des hommes, enfermés dans un égoïsme contemplatif. Quand, l'imagination surexcitée par des exercices dévots, ils croient entendre des voix célestes et se prennent pour des organes de la révélation, ne ressemblent-ils pas à ces enfants qui écoutent dans une conque le mugissement de la mer, sans se douter que la coquille leur renvoie simplement le bruissement de leurs artères ? Si l'on prend, au contraire, des vies comme celle de Jeanne d'Arc, de Catherine de Sienne, de sainte Thérèse, de saint François d'Assise, etc., on y peut signaler des choses étranges, mais la hauteur morale, la valeur de l'activité pratique de ces grands mystiques obligent de s'incliner devant l'illumination divine qui leur a été accordée. Le monde a été meilleur du fait qu'ils ont vécu : ils n'étaient donc pas des hallucinés.

Si maintenant nous nous tournons vers la Bible, nous y constatons au plus haut point l'accord entre la vie mentale et la vie pragmatique chez les porteurs de la révélation. Tous ont été des hommes d'action. Non seulement les lumières apportées par les témoins de Dieu dans l'histoire attestent un progrès continu--c'est comme un jour qui se lève--, mais nous les voyons vivre d'une vie tellement en harmonie avec l'enseignement révélé qu'ils apportent, que nous sommes contraints de croire non seulement à leur sincérité et à leur courage, mais au fait qu'ils ont représenté sur la terre une vie supérieure à laquelle ils n'ont pu atteindre que parce qu'ils avaient été touchés par l'Esprit. Comparez aux hommes parmi lesquels ils vivaient des individualités comme Moïse, Elie, Jérémie, Jean-Baptiste, saint Pierre, saint Paul, et vous aurez tôt fait de vous apercevoir que l'ordinaire humain ne suffit pas pour expliquer de pareilles vies. Dieu était là ; et, comme Jésus le dira un jour : la sagesse a été justifiée par ses enfants.

Si la révélation relative s'incarnait relativement dans les hommes de la Bible, co-ouvriers de Dieu pour le salut de l'humanité, que dirons-nous de l'apparition de Jésus-Christ, couronnement de la préparation révélatrice de vingt siècles chez les Abrahamides et réalisation vivante de ce que les prophètes d'Israël avaient annoncé ? « On ne retrouve jamais chez Jésus, dit Strauss, des échos d'un passé douloureux, comme chez saint Paul, Augustin, Luther ; Jésus était une belle nature qui se développa d'elle-même et s'accusa toujours plus, sans qu'aucune conversion fût nécessaire. » Cet hommage rendu à la personne du Christ par un des plus célèbres adversaires de la révélation surnaturelle dans l'histoire, fournit à cette révélation, sans qu'il le veuille, la preuve décisive de sa crédibilité. Puisque Jésus, parmi les types les plus hauts de l'humanité, a été le seul qui n'ait pas eu besoin de se convertir, puisqu'il a établi la maîtrise morale de Dieu sur lui-même et par lui sur les autres, il a, d'une façon unique et inexplicable par les moyens accoutumés, atteint le but que Dieu s'était proposé en créant le monde. Il s'est manifesté dans sa personne la révélation intégrale de Dieu : « Qui m'a vu a vu le Père » (Jn 14:9). Dès lors, il n'y a plus rien à révéler, et la religion par laquelle Jésus unit les hommes à Dieu est bien la religion définitive. Après la clarté diffuse des cultes rituels, après l'aube et l'aurore grandissante de la révélation dans l'A.T., le soleil s'est levé et nous pouvons à sa lumière apprendre à connaître toutes choses (Rothe). En même temps qu'il manifeste une vie dont la sainteté n'a jamais été atteinte et dont l'influence régénératrice donne la paix à notre âme, Jésus nous dit qu'il la tient de Dieu et qu'elle est surnaturelle. C'est bien le moins que nous le croyions.

5.

Méthode.

Il suffit de lire la Bible d'une lecture courante pour se rendre compte que la révélation qu'elle renferme ne s'y présente ni comme une philosophie ni comme une doctrine--encore qu'elle renferme une philosophie profonde et une doctrine concluante--mais qu'elle se manifeste dans des faits et dans les vérités qui reposent sur ces faits. La révélation est une histoire progressive des initiatives de Dieu et des réactions de l'homme dans le cadre de la vie d'un peuple.

Comment les rapports ont-ils commencé ? Mystère. Les premières pages de la Genèse en disent pourtant assez pour que nous ne puissions confondre l'humanité primitive avec l'humanité sauvage actuelle qui n'est qu'une dégénérescence. Il n'y a aucune raison de douter que l'humanité a commencé comme l'enfant, innocente et influençable, et que dans le début de son développement normal, Dieu, son père, a pu nouer avec elle des rapports qui étaient un commencement de religion. Nier cela sans raison, c'est réduire la révélation à une perception instinctive--dont il faudrait encore expliquer l'origine--et, en fait, ramener la religion à des concepts humains. Or, comme le péché, la tendance au mal dans l'homme et les attaches de celui-ci avec l'animalité sont des faits d'expérience, tout concourt à nous faire supposer que si l'homme, malgré ses dispositions naturelles, cherche Dieu et l'appelle, c'est qu'il l'a une première fois rencontré.

De cette révélation primitive contrariée et interrompue par la Chute, est sortie, par un immense détour, l'histoire des religions humaines jusqu'à la vocation d'Abraham. Là commence une marche ascendante qui différencie totalement l'histoire religieuse d'Israël de l'histoire religieuse de ses voisins et parents. « Pourquoi, dit fort bien Wellhausen, Kamos, le dieu de Moab, ne s'est-il pas mué en Dieu de vérité et en créateur du ciel et de la terre ? » Ce qui est vrai de Kamos est vrai de tous les dieux adorés en Édom, en Phénicie, en Caldée. Cette constatation suffit pour prouver la réalité de la révélation divine de l'A. T, ainsi que son caractère historique et progressif à travers l'évolution et les révolutions du peuple hébreu.

La révélation de l'A. T, n'était pourtant, suivant le mot de Paul, que « l'ombre des biens à venir », tant il est vrai que la lumière apportée par la révélation du N.T. en Christ a été le point culminant, l'accomplissement de tout ce qui avait existé avant lui. « Après avoir parlé à nos pères en divers temps et de diverses manières par les prophètes, Dieu, en ces derniers temps, nous a parlé par son Fils » (Heb 1:1). Cette thèse inaugurale de la lettre aux Hébreux résume parfaitement ce qu'a été la révélation dans la nouvelle alliance. Pas plus qu'on ne peut s'expliquer le processus de l'idée de Dieu en Israël sans une révélation continue, on ne peut s'expliquer la personne du Christ par l'histoire humaine et le jeu des forces naturelles. La plus sûre philosophie est celle qui, devant la psychologie du Christ, devant ses actes et devant son oeuvre, postule la révélation de Dieu : la Parole incarnée en Jésus-Christ. En effet, Jésus, dans sa morale, ne ressemble pas plus aux autres hommes qu'Israël, dans sa religion, ne ressemble aux autres peuples.

La révélation, diffuse dans les religions païennes, précise et directe dans l'histoire israélite, --Dieu ayant pris, en limitant sa révélation à l'expérience d'un peuple, le meilleur moyen pour éviter qu'elle ne se perdît dans le sable de l'humanité universelle et ne se corrompît dans la multiplicité des interprétations que lui aurait donnée la diversité des races et de leur génie--la révélation nous est parvenue par un livre. Ici encore la méthode de Dieu apparaît dans sa toute-sagesse. Les traditions orales sont toujours flottantes, le temps les amplifie, l'imagination les défigure. La révélation de Dieu, d'abord actes et paroles, est devenue écriture

Grâce à la révélation qu'elle renferme, la Bible ne ressemble pas plus aux autres livres qu'Israël ne ressemble aux autres peuples ou que Jésus homme ne ressemble aux autres hommes. L'élément divin est là. Seulement, si nous voulons en tirer le bénéfice il faut nous souvenir :

que la Bible n'est pas le compte rendu, le procès-verbal d'une révélation, mais le récit de l'histoire dans laquelle cette révélation a agi ; 2 ° que Dieu dans sa révélation à travers l'histoire hébraïque a parlé à chaque époque le langage que cette époque pouvait comprendre, en sorte que telle révélation, adéquate aux besoins de tel stade, n'est point par cela même adaptée au stade suivant. Il en est de la révélation dans sa pédagogie comme de la science dans ses recherches : la vérité se fait jour par une succession de moyens sans cesse dépassés. C'est la loi du progrès qui régit l'évolution des hommes. Nier que la révélation ait été progressive, donner une valeur absolue à tout ce qu'elle a apporté, appliquer à Abraham la même mesure qu'à saint Paul, c'est compromettre la révélation dans son cours, en confondant ses éléments permanents, éternels et justes, comme on en rencontre étape après étape depuis le début de la Bible, avec les enseignements dispensés à chaque période du développement pour les besoins immédiats de ce développement, mais qui, si on veut les maintenir opérants dans toutes les périodes subséquentes, ne manifestent plus que des expériences périmées et perdent jusqu'à leur élément de justice. Un seul livre dans la Bible est à l'épreuve de tous les temps et porte la révélation absolue : c'est celui qui nous présente la personne du Christ en qui s'est incarnée la parfaite révélation de Dieu.

Du fait d'avoir vécu à l'époque où cette révélation s'est produite et d'avoir pénétré dans son intimité, du fait d'avoir été choisis comme porteurs de cette révélation dans leur activité et dans leurs écrits, l'ensemble des auteurs du N.T. ont bénéficié--tranchons le mot--d'une inspiration qui ne s'est plus jamais retrouvée au même degré et qui fait de leurs écrits les écrits normatifs de la religion évangélique. Si quelqu'un en doute, qu'il lise la littérature du II e siècle ; qu'il sonde « l'abîme sans fond ». Schaff) qui sépare les oeuvres des Pères de l'Église des oeuvres des apôtres. Comme on l'a fait remarquer, « la plus belle production du II e siècle, l'Épître à Diognète, est incomparablement inférieure à n'importe quel livre du Nouveau Testament ; il n'y a pas de descente plus rapide dans l'histoire que celle qui suit immédiatement l'âge apostolique. Nous passons tout à coup d'écrits dont la puissance créatrice est inégalée, à des écrits d'une pauvreté intellectuelle marquée... La distinction habituellement faite entre les livres canoniques et le reste est absolument justifiée » (Gwatkin).

Avec le N.. T. l'ère de la révélation est close. Cette révélation sera le point de départ du développement religieux et social au sein des Églises chrétiennes qui se poursuit depuis vingt siècles et se poursuivra encore par l'illumination accordée aux témoins de Jésus-Christ. La raison humaine, la tradition chrétienne, les institutions ecclésiastiques pourront, si on en use avec discernement, aider puissamment à ce progrès dans lequel les Églises s'efforcent de s'assimiler tout le contenu moral, social et religieux de la révélation. Mais c'est toujours à la révélation biblique qu'il faut en revenir, puisque aussi bien notre but est la stature parfaite du Christ, du Christ des Écritures.

Il ne s'agit pas ici de fournir une théorie particulière de l'inspiration (voir ce mot). L'inspiration des Écritures, dépositaires de la révélation, participe du mystère de la vie. On la constate, on ne la définit pas. La régénération spirituelle de ceux qui y croient est son garant ; leur activité en tant qu'imitateurs de Christ assure son autorité. Aussi, malgré tous les assauts qui ont été menés contre elle, cette inspiration spéciale et unique de la Bible a-t-elle été proclamée à travers tous les âges par les Églises chrétiennes, héritières et dispensatrices de la révélation.

6.

Aboutissement.

A quoi pouvons-nous reconnaître que la révélation a abouti ? Nous avons vu au cours de cette étude que la révélation avait pour but non d'apporter aux hommes une philosophie plus vraie, une doctrine plus haute, une morale plus sûre, des expériences plus étendues, mais qu'en faisant tout cela elle visait plus loin que tout cela et qu'elle prétendait apporter à l'homme la délivrance de son péché, l'émancipation ; l'unir à son Sauveur par l'énergie divine, faire de lui l'enfant de Dieu, son adorateur, le co-ouvrier de ses desseins sur la terre, en attendant qu'il soit l'héritier de sa gloire dans le ciel. D'un mot, la révélation prétendait rendre à l'homme, toujours troublé tant qu'il cherche sa fin en lui-même, sa fin en Dieu. Autant dire que par la révélation l'homme retrouve la destinée que la Chute lui avait fait perdre. Par le Christ, en qui la révélation s'accomplit et se communique, l'homme est moralement en santé, spirituellement en force, temporellement en triomphe, puisque, « si l'homme extérieur se détruit, l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour », et que celui qui croit a, dès ici-bas, « la vie éternelle » (2Co 4:16, Jn 6:47). Cet état de l'homme, transformé par la révélation du Christ, fait naître en lui un sentiment qu'Adolphe Monod a admirablement exprimé dans son cantique :

Que ne puis-je, ô mon Dieu, Dieu de ma délivrance, Remplir de ta louange et la terre et les cieux, Les prendre pour témoins de ma reconnaissance, Et dire au monde entier combien je suis heureux !

Une page de Bergson (ouvr. cit., p. 24) montre ici combien la philosophie la plus moderne et la plus avertie rejoint aisément, sur le terrain des réalités psychologiques et morales, les expériences de la foi : « Les philosophes qui ont spéculé sur la signification de la vie et sur la destinée de l'homme n'ont pas assez remarqué que la nature a pris la peine de nous renseigner là-dessus elle-même. Elle nous avertit par un signe précis que notre destination est atteinte. Ce signe est la joie. Je dis la joie, je ne dis pas le plaisir... La joie annonce toujours que la vie a réussi, qu'elle a gagné du terrain, qu'elle a remporté une victoire : toute grande joie a un accent triomphal. Or, si nous tenons compte de cette indication et si nous suivons cette nouvelle ligne de faits, nous trouvons que partout où il y a joie, il y a création : plus riche est la création, plus profonde est la joie. La mère qui regarde son enfant est joyeuse, parce qu'elle a conscience de l'avoir créé, physiquement et moralement. »

La constatation que Bergson fait ici, Jésus l'avait faite il y a deux mille ans lorsque, parlant des destinées célestes de ses rachetés, pour le moment livrés aux tribulations sur la terre, il disait : « Quand une femme enfante elle souffre parce que son heure est venue, mais quand l'enfant est né elle ne se souvient plus de son angoisse dans la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. De même, vous êtes maintenant dans la douleur, mais je vous reverrai, votre coeur se réjouira et personne ne vous ravira votre joie » (Jn 16:21 et suivant). Personne. La joie fondée sur les choses de la terre est relative, le monde la détruit. La joie qui naît du sentiment que notre destinée est atteinte dans la communion du Christ est absolue, parce qu'en Christ la vie n'a pas de fin. Voilà pourquoi Jésus, la veille de sa mise en croix, après avoir expliqué à ses disciples qu'ils étaient désormais alimentés de son Esprit comme le sarment est pénétré par la sève du cep, conclut : « Je vous ai dit ces choses afin que ma joie soit avec vous, et que votre joie soit parfaite » (Jn 15:11). La joie du chrétien, même dans le sacrifice, dans le dépouillement, sa mort triomphante même dans la plus douloureuse agonie, sont des preuves suprêmes que la révélation aboutit à former ici-bas de nouvelles créatures, déjà citoyennes des cieux. St Paul a chanté cet aboutissement dans l'hymne à la joie qui clôt le chap. 8 de l'épître aux Romains. Alex. W.

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    • Genèse 1

      26 Dieu dit : « Faisons les êtres humains à notre image, et qu’ils nous ressemblent vraiment ! Qu’ils commandent aux poissons dans la mer, aux oiseaux dans le ciel, aux animaux domestiques et à toutes les petites bêtes qui se déplacent sur le sol ! »

      Genèse 2

      16 Le SEIGNEUR Dieu donne cet ordre à l’homme : « Tu peux manger les fruits de tous les arbres du jardin.

      Genèse 3

      14 Alors le SEIGNEUR Dieu dit au serpent : « Puisque tu as fait cela, je te maudis : parmi tous les animaux, tu avanceras sur ton ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.
      22 Le SEIGNEUR Dieu se dit : « Eh bien, l’homme est devenu comme un dieu : il connaît ce qui est bien ou mal. Maintenant, il ne faut pas qu’il prenne aussi les fruits de l’arbre de la vie. S’il en mangeait, il vivrait pour toujours. »

      Genèse 6

      7 Le SEIGNEUR se dit : « Je vais faire disparaître de la terre les humains que j’ai créés, les grands animaux, les petites bêtes, et même les oiseaux. Vraiment, je regrette de les avoir faits. »
      13 Alors Dieu dit à Noé : « J’ai décidé d’en finir avec les humains. Le monde est rempli de violence à cause d’eux. Je vais donc les détruire avec la terre.
      21 Et toi, prends toute sorte de nourriture, mets-la de côté. Ainsi vous aurez ce qu’il faut pour manger, eux et toi. »

      Genèse 12

      1 Le SEIGNEUR dit à Abram : « Quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père. Puis va dans le pays que je vais te montrer.
      2 Je ferai naître de toi un grand peuple, je te bénirai et je rendrai ton nom célèbre. Je bénirai les autres par toi.
      3 Je bénirai ceux qui te béniront, je maudirai celui qui te maudira. Par toi, je bénirai toutes les familles de la terre. »

      Genèse 13

      14 Après le départ de Loth, le SEIGNEUR dit à Abram : « Regarde bien autour de toi, vers le nord et vers le sud, vers l’est et vers l’ouest.

      Genèse 15

      1 Après cela, le SEIGNEUR se montre à Abram. Il lui dit : « N’aie pas peur, Abram ! Je te protégerai, et je te donnerai une grande récompense. »

      Genèse 17

      1 Quand Abram a 99 ans, le SEIGNEUR se montre à lui. Il dit à Abram : « Je suis le Dieu tout-puissant. Vis sous mon regard et fais toujours ce qui me plaît.

      Exode 3

      6 Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. » Moïse se cache le visage parce qu’il a peur de regarder Dieu.
      7 Le SEIGNEUR continue : « J’ai vu la misère de mon peuple en Égypte. Je l’ai entendu crier sous les coups de ses chefs égyptiens. Oui, je connais ses souffrances.
      8 Je suis donc descendu pour le délivrer du pouvoir des Égyptiens. Je veux l’emmener d’Égypte dans un pays beau et grand qui déborde de lait et de miel. C’est le pays des Cananéens, des Hittites, des Amorites, des Perizites, des Hivites et des Jébusites.
      9 En effet, les cris des Israélites sont montés jusqu’à moi, et j’ai vu aussi comment les Égyptiens les écrasent.
      10 Alors maintenant, je t’envoie vers le roi d’Égypte. Va et fais sortir de son pays les Israélites, mon peuple. »
      11 Moïse répond à Dieu : « Moi ? Est-ce que je suis capable d’aller trouver le roi d’Égypte pour faire sortir les Israélites de son pays ? »
      12 Dieu lui dit : « Je serai avec toi. C’est moi qui t’envoie. Voici la preuve : quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple d’Israël, vous me servirez sur cette montagne. »
      13 Moïse dit à Dieu : « Bon ! Je vais donc aller trouver les Israélites. Je leur dirai : “Le Dieu de vos ancêtres m’envoie vers vous.” Mais ils vont me demander ton nom. Qu’est-ce que je dois répondre ? »
      14 Dieu dit à Moïse : « JE SUIS QUI JE SUIS. Voici ce que tu diras aux Israélites : “JE SUIS m’a envoyé vers vous.” »
      15 « Puis tu leur diras encore : “Celui qui m’a envoyé vers vous s’appelle LE SEIGNEUR. Il est le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.” C’est mon nom pour toujours. C’est le nom par lequel vous pourrez faire appel à moi de génération en génération.
      16 Maintenant, pars ! Réunis les anciens d’Israël et dis-leur : “Le SEIGNEUR, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob s’est montré à moi. Il m’a dit : J’ai décidé d’agir pour vous aider, parce que les Égyptiens vous font souffrir.
      17 Alors je vais vous retirer de ce pays où vous êtes dans la misère. Je vous conduirai dans le pays des Cananéens, des Hittites, des Amorites, des Perizites, des Hivites et des Jébusites. Ce pays déborde de lait et de miel.”
      18 Les Israélites vont t’écouter, et avec les anciens du peuple, tu iras trouver le roi d’Égypte. Vous lui direz : “Le SEIGNEUR, le Dieu des Hébreux, s’est montré à nous. Maintenant, nous devons marcher pendant trois jours et aller dans le désert pour offrir des sacrifices au SEIGNEUR notre Dieu.”
      19 Mais je le sais, le roi d’Égypte ne vous laissera pas partir, sauf s’il est vraiment obligé de le faire.

      Exode 7

      1 Alors le SEIGNEUR lui dit : « Je t’établis auprès de lui comme un dieu, et ton frère Aaron sera ton porte-parole.

      Exode 14

      19 L’ange de Dieu qui marchait devant les Israélites va se placer derrière eux. La colonne de fumée qui était devant eux passe aussi derrière eux.
      26 Le SEIGNEUR dit à Moïse : « Lève ta main sur la mer. L’eau va revenir sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. »

      Lévitique 8

      1 Le SEIGNEUR dit à Moïse :
      2 « Réunis Aaron et ses fils à l’entrée de la tente de la rencontre. Fais apporter les vêtements sacrés et l’huile de consécration. Fais amener le taureau du sacrifice pour recevoir le pardon des péchés, les deux béliers et le panier des pains sans levain.
      3 Ensuite, rassemble tout le peuple d’Israël à cet endroit. »
      4 Moïse obéit au SEIGNEUR : il réunit les Israélites à l’entrée de la tente de la rencontre.
      5 Alors Moïse dit à la communauté : « Maintenant, je vais faire ce que le SEIGNEUR a commandé. »
      6 Puis il demande à Aaron et à ses fils d’avancer. Il leur fait prendre un bain pour se rendre purs.
      7 Il met un premier vêtement à Aaron, il lui attache la ceinture. Il lui met le vêtement de dessus avec l’éfod qu’il attache dans son dos.
      8 Il place sur sa poitrine la pochette où il met les objets sacrés appelés Ourim et Toummim.
      9 Moïse pose le turban sur la tête d’Aaron et il fixe l’insigne de sa consécration. C’est un bijou en or en forme de fleur placé sur le devant du turban, comme le SEIGNEUR l’a commandé à Moïse.
      10 Moïse prend l’huile de consécration et il s’en sert pour consacrer la tente de la rencontre et tout ce qu’elle contient.
      11 Il lance sept fois un peu d’huile pour consacrer l’autel, tous ses ustensiles, le bassin des purifications et son support.
      12 Il consacre aussi Aaron en versant de l’huile sur sa tête.
      13 Ensuite, Moïse fait avancer les fils d’Aaron. Il leur met leurs vêtements et leurs ceintures, puis il leur pose une tiare sur la tête, comme le SEIGNEUR l’a commandé à Moïse.
      14 Il fait amener le taureau qui sera offert en sacrifice pour recevoir le pardon des péchés. Aaron et ses fils posent la main sur sa tête.
      15 Moïse égorge l’animal. Il prend du sang et il en met sur les coins relevés de l’autel pour le rendre pur. Puis il verse le reste du sang au pied de l’autel. Voilà comment Moïse consacre l’autel. Ensuite, celui-ci pourra servir aux sacrifices pour recevoir le pardon des péchés.
      16 Puis Moïse prend certains morceaux : toute la graisse qui enveloppe les intestins et l’estomac du taureau, la meilleure partie du foie, les deux reins avec la graisse qui les entoure et qui tient aux côtés de l’animal. Il brûle tout cela sur l’autel.
      17 Les restes du taureau, la peau, la viande et les intestins, on les jette au feu en dehors du camp, comme le SEIGNEUR l’a commandé à Moïse.
      18 Ensuite, Moïse fait amener le bélier qui sera offert en sacrifice complet. Aaron et ses fils posent la main sur la tête de l’animal.
      19 Moïse égorge le bélier et il verse son sang sur tous les côtés de l’autel.
      20 Puis il découpe l’animal en morceaux et il les brûle avec la tête et les parties grasses.
      21 Il lave les intestins, l’estomac et les pattes et il les brûle sur l’autel avec le reste du bélier. C’est un sacrifice complet, et sa fumée de bonne odeur plaît au SEIGNEUR. C’est un sacrifice brûlé, comme le SEIGNEUR l’a commandé à Moïse.
      22 Enfin, Moïse fait amener le deuxième bélier. Son sacrifice va marquer le moment où les prêtres commenceront leur service. Aaron et ses fils posent la main sur la tête du bélier.
      23 Moïse l’égorge. Il prend du sang et il en met au bas de l’oreille droite d’Aaron, sur le pouce de sa main droite et sur le pouce de son pied droit.
      24 Moïse fait avancer les fils d’Aaron. Il met du sang au bas de leur oreille droite, sur le pouce de leur main droite et sur le pouce de leur pied droit. Puis il verse le sang qui reste sur tous les côtés de l’autel.
      25 Ensuite, Moïse prend les parties grasses du bélier : la queue, la graisse qui enveloppe les intestins et l’estomac, la meilleure partie du foie, les deux reins avec la graisse qui les entoure, enfin, la cuisse droite.
      26 Dans le panier des pains sans levain placé devant le SEIGNEUR, Moïse prend un gâteau sans levain, un gâteau à l’huile et une galette. Il les met sur les morceaux gras et sur la cuisse droite.
      27 Il place tous ces dons dans les mains d’Aaron et dans les mains de ses fils. Il leur dit de les offrir au SEIGNEUR avec le geste de présentation.
      28 Ensuite, Moïse reprend ces offrandes de leurs mains et il les brûle sur l’autel, au-dessus du sacrifice complet. Voilà le sacrifice offert le jour où les prêtres commencent leur service. Sa fumée de bonne odeur plaît au SEIGNEUR.
      29 Alors Moïse prend la poitrine du bélier et il l’offre au SEIGNEUR avec le geste de présentation. Cette part du bélier offert le jour où les prêtres commencent leur service est pour Moïse. Le SEIGNEUR lui a donné cet ordre.
      30 Ensuite, Moïse prend l’huile de consécration et du sang qui est sur l’autel. Il en lance sur Aaron et sur ses vêtements, puis sur ses fils et sur leurs vêtements. Voilà comment Aaron, ses fils et leurs vêtements sont consacrés.
      31 Moïse dit à Aaron et à ses fils : « Faites cuire la viande du deuxième bélier à l’entrée de la tente de la rencontre. Vous la mangerez vous-mêmes à cet endroit, avec le pain préparé pour cette cérémonie, selon l’ordre que je vous ai donné.
      32 S’il reste de la viande ou du pain, vous les jetterez au feu.
      33 Vous resterez à l’entrée de la tente de la rencontre pendant sept jours. Vous ne partirez pas avant la fin du septième jour. En effet, la cérémonie qui marque le moment où vous allez commencer à servir le SEIGNEUR dure sept jours.
      34 Ce qu’on a fait aujourd’hui, le SEIGNEUR a commandé de le faire pour que vous receviez le pardon de vos péchés.
      35 Vous resterez donc à l’entrée de la tente de la rencontre, jour et nuit pendant ces sept jours. Vous obéirez à ce commandement du SEIGNEUR, sinon vous mourrez. Voilà ce que Dieu m’a commandé. »
      36 Aaron et ses fils font tout ce que le SEIGNEUR leur a commandé par l’intermédiaire de Moïse.

      1 Samuel 2

      27 Un homme de Dieu vient trouver Héli et lui dit : « Voici ce que dit le SEIGNEUR : Quand tes ancêtres étaient en Égypte, esclaves du roi d’Égypte, je me suis fait connaître à eux,

      Psaumes 19

      2 Le ciel raconte la gloire de Dieu, toutes les étoiles annoncent ce qu’il a fait.
      5 Mais leur message parcourt toute la terre, et il se répand jusqu’au bout du monde. Là-haut, Dieu a planté une tente pour le soleil.

      Psaumes 27

      8 Je pense à ce que tu as dit : « Cherchez mon visage ! » SEIGNEUR, c’est ton visage que je cherche.

      Psaumes 98

      1 Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau, car il a fait des choses magnifiques. Par sa force et sa puissance sainte, il a remporté la victoire.

      Proverbes 25

      9 Si tu te disputes avec ton voisin, règle ton problème avec lui, mais ne raconte pas ce qu’un autre t’a confié.

      Esaïe 7

      3 Alors le SEIGNEUR a dit à Ésaïe : « Prends avec toi ton fils Chéar-Yachoub. Va trouver Akaz. Il est au bout du canal du réservoir supérieur, sur la route qui conduit au champ des Blanchisseurs.

      Esaïe 22

      14 Mais le SEIGNEUR de l’univers m’a fait entendre ce message : « Je le jure, cette faute ne sera pas pardonnée de toute votre vie. » Voilà ce que dit le Seigneur, DIEU de l’univers.

      Esaïe 52

      10 Devant tous les peuples, il montre sa puissance sainte. Et jusqu’au bout du monde, on verra comment notre Dieu nous sauve.

      Esaïe 53

      1 Qui a cru à la nouvelle que nous avons apprise ? Qui a reconnu la puissance du SEIGNEUR ?

      Jérémie 1

      2 La treizième année où Josias, fils d’Amon, était roi de Juda, le SEIGNEUR a adressé sa parole à Jérémie pour la première fois.

      Ezéchiel 1

      Daniel 2

      19 Alors pendant la nuit, une vision fait connaître à Daniel le sens du rêve mystérieux. Et Daniel se met à chanter la louange du Dieu qui est au ciel.

      Amos 3

      7 De la même façon, le Seigneur DIEU n’agit pas sans faire connaître ses intentions à ses serviteurs les prophètes.

      Matthieu 1

      1 Voici la liste des ancêtres de Jésus-Christ : David est l’ancêtre de Jésus-Christ, et Abraham est l’ancêtre de David.
      2 Abraham est le père d’Isaac. Isaac est le père de Jacob. Jacob est le père de Juda et ses frères.
      3 Juda est le père de Pérès et de Zéra, leur mère est Tamar. Pérès est le père de Hesron. Hesron est le père de Ram.
      4 Ram est le père d’Amminadab. Amminadab est le père de Nachon. Nachon est le père de Salma.
      5 Salma est le père de Booz, la mère de Booz est Rahab. Booz est le père d’Obed, la mère d’Obed est Ruth. Obed est le père de Jessé.
      6 Jessé est le père du roi David. David est le père de Salomon, la mère de Salomon était la femme d’Urie.
      7 Salomon est le père de Roboam. Roboam est le père d’Abia. Abia est le père d’Asa.
      8 Asa est le père de Josaphat. Josaphat est le père de Joram. Joram est le père d’Ozias.
      9 Ozias est le père de Yotam. Yotam est le père d’Akaz. Akaz est le père d’Ézékias.
      10 Ézékias est le père de Manassé. Manassé est le père d’Amon. Amon est le père de Josias.
      11 Josias est le père de Yekonia et ses frères. À ce moment-là, on emmène les Israélites prisonniers à Babylone.
      12 Après cela, Yekonia est le père de Chéaltiel. Chéaltiel est le père de Zorobabel.
      13 Zorobabel est le père d’Abihoud. Abihoud est le père d’Éliakim. Éliakim est le père d’Azor.
      14 Azor est le père de Sadoc. Sadoc est le père d’Akim. Akim est le père d’Élioud.
      15 Élioud est le père d’Éléazar. Éléazar est le père de Matthan. Matthan est le père de Jacob.
      16 Jacob est le père de Joseph. Joseph a pris Marie pour femme, et Marie est la mère de Jésus, qu’on appelle Christ.
      17 Voici le total : il y a 14 générations depuis Abraham jusqu’à David. Il y a 14 générations depuis David jusqu’à ce qu’on emmène les Israélites prisonniers à Babylone. Ensuite, il y a encore 14 générations jusqu’au Christ.
      18 Voici comment Jésus-Christ est né. Marie, sa mère, est promise en mariage à Joseph. Mais, avant d’habiter avec Joseph, Marie attend un enfant par la puissance de l’Esprit Saint.
      19 Joseph, son fiancé, est un homme juste. Il ne veut pas accuser Marie devant tout le monde, alors il décide de la renvoyer en secret.
      20 Au moment où il pense à cela, l’ange du Seigneur se montre à lui dans un rêve. L’ange lui dit : « Joseph, fils de David, n’aie pas peur de prendre chez toi Marie, ta femme. Oui, l’enfant qui est dans son ventre vient de l’Esprit Saint.
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