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ROIS (livre des)

1.

Division, nom, sujet.

La division actuelle en 2 livres était inconnue des Juifs encore à l'époque où Jérôme traduisit la Bible en latin (IV e siècle de notre ère). Elle vient des LXX, passa dans la Vulgate, et seulement depuis 1517 dans la Bible hébraïque (édition de Bomberg). La version grecque compte 4 livres des règnes (Basileiôn), et Jérôme 4 livres des règnes ou des rois (Regnorum ou Regum)  ; ce sont les 2 livres actuels de Samuel et les 2 des Rois. Notre ouvrage est donc en réalité unique.

Partant de la fin du règne de David (1Ro 1-2), il consacre les chapitres suivants (3-11) au règne de Salomon. Les destinées des deux royaumes d'Israël et de Juda jusqu'à la chute du premier sont exposées parallèlement dans la partie centrale du livre, de beaucoup la plus étendue (1Ro 12:1 à 2Ro 17:41). Les derniers chapitres (2Ro 18 à 25) continuent l'histoire de Juda de 722 à 586, c'est-à-dire jusqu'à la prise de Jérusalem par Nébucadnetsar, la déportation et (sorte d'appendice : 2Ro 25:27-30) la mise en liberté du roi captif Jéhojakin.

2.

But du livre.

Tout le long de l'ouvrage, le procédé d'exposition est aussi simple que rigide : chaque règne est raconté séparément ; puis ces petites biographies royales sont rangées par ordre chronologique d'après la date de l'avènement de chaque souverain. Il en résulte certaines étrangetés : ainsi Josaphat est devenu roi de Juda après qu'en Israël Achab a commencé de régner ; dans la vie d'Achab, il est donc plusieurs fois question de Josaphat avant qu'on sache qu'il occupait le trône de Jérusalem. En outre, toutes les biographies sont coulées dans un moule uniforme. Pour chaque roi d'Israël on indique au début la durée de son règne, et l'année du règne du souverain de Juda coïncidant avec celle de son avènement ; à la fin, en mentionnant sa mort, on renvoie aux sources à consulter pour ce le reste de ses actions » (plus amples renseignements). Le cadre est le même pour les règnes Judéens, mais en outre on mentionne au début l'âge de chaque nouveau monarque, le nom de sa mère, et à la fin le lieu de sa sépulture.

Plus frappant encore est le soin du rédacteur à caractériser chaque règne. On constate aisément qu'il juge le roi suivant sa fidélité plus ou moins grande aux prescriptions du code deutéronomique, et dans les termes mêmes de cette loi. Il reproche à peu près exclusivement à ceux des souverains qui « firent le mal aux yeux de l'Éternel » des manquements aux règles du culte. Cela montre combien, contrairement aux intentions des prophètes, l'élément cultuel de la réforme introduite sous Josias avait prédominé.

Les trois principales infidélités sont en effet :

a) de n'avoir pas aboli les hauts-lieux après la construction du temple ; ex. : Roboam (1Ro 14:21 à 34) ;

b) d'avoir rompu avec le sanctuaire et le clergé de Jérusalem, « péché de Jéroboam, fils de Nébat », imputé littéralement à cinq rois (1Ro 15:26,34 16:19 26 31), et, en d'autres termes, « suivant l'exemple de ses pères », à neuf de leurs successeurs (2Ro 8:18,27 16:2 21:2-20 23:32,37 24:9-19) ;

c) d'avoir adoré des dieux étrangers, « le péché d'Achab » ou « le péché des rois d'Israël ».

Par contre, des louanges sont adressées à ceux des rois de Juda qui ont combattu les cultes des hauts-lieux (2Ro 18:3 22:2 23:25) ; l'éloge subit une restriction lorsque le souverain a toléré ces sanctuaires que condamne le Deutéronome (1Ro 15:11-14 22:43 et suivant, 2Ro 12:3 14:3 15:3,34).

Il importe de noter que, quand bien même les jugements formulés à propos des rois de Juda présentent quelque variété (quelques-uns ont « fait ce qui est droit aux yeux de l'Éternel »), le rédacteur leur reproche à tous de n'avoir pas aboli les hauts-lieux. Font seuls exception Ézéchias et Josias, auxquels, par erreur, est attribuée à peu près la même initiative réformatrice. L'infidélité commune à tous les rois d'Israël est plus grave encore : tous, même Zimri qui régna 3 jours, ont commis le péché de Jéroboam I er, c'est-à-dire ont rompu avec le temple de Jérusalem. De très bonne foi, le rédacteur commet en ce qui les concerne le même anachronisme que pour les rois de Juda antérieurs à Josias : il juge les siècles passés d'après une loi qu'ils avaient foncièrement ignorée, et pour cause ; le culte des hauts-lieux, l'adoration des images, le sacerdoce accessible à tous, les dates variées des fêtes locales, tout cela, au temps de Jéroboam, avait libre cours aussi bien qu'avant l'apparition de la royauté en Israël.

« Nos pères n'ont pas obéi aux paroles de ce livre. » Telle pourrait être l'épigraphe de l'ouvrage sur tous les ancêtres de Josias, à la seule exception d'Ézéchias ; l'auteur est obligé de porter une sentence défavorable, parce qu'il les juge d'après les paroles du « livre », le Deutéronome.

Même inspiration dans les discours attribués à certains des personnages dont l'histoire est racontée, en particulier aux prophètes, qui y interviennent parfois assez inopinément. Même couleur, à plus forte raison encore, dans les considérations personnelles que l'auteur formule çà et là, par exemple quand il définit les causes de la ruine du royaume septentrional (2Ro 17:18,21-23 etc.). Il va jusqu'à citer expressément « le livre de la Loi de Moïse » (De 24:16,2Ro 14:6). C'est dans les termes mêmes de la loi découverte en 621 que Salomon fait part au roi de Tyr, Hiram, de son intention d'élever un temple à l'Éternel (1Ro 5:2-5, De 12:8-11).

Le choix des matières traitées trahit aussi le point de vue très spécial qui domine tout l'ouvrage. On constate une disproportion singulière entre les diverses biographies. Pour la plus grande partie, elles se réduisent au cadre commun à tous les rois, à des données statistiques, aux appréciations stéréotypées et à des renseignements tenant en peu de lignes, alors même qu'il s'agit de souverains aussi importants qu'Omri ou Jéroboam II entre autres. Nous sommes loin d'une histoire générale des deux royaumes.

Le tableau des éléments plus développés, reliés entre eux par ces biographies sommaires et quasi uniformes, achève de caractériser l'esprit qui présida à l'élaboration du livre. Ce sont (abstraction faite de 1Ro 1 et 2 qui se rattache à l'histoire de David et dont les sources ne sont autres que celles du livre de Samuel) :

le règne de Salomon (1Ro 3:11) ;

la séparation des deux royaumes, définie par l'abandon du temple dont les Israélites du N. se rendent coupables (1Ro 12-14) ;

les histoires d'Élie et d'Elisée, champions de l'Éternel, en lutte contre la pénétration du culte de Baal en terre israélite (1Ro 17 à 2Ro 10) ;

Athalie et Joas (2Ro 11 2Ro 12) ; la chute d'Athalie entraîne l'abolition du culte de Baal en Juda ; Joas instaure une nouvelle administration du temple ;

les changements opérés dans le sanctuaire par Achaz (2Ro 16) ;

Ézéchias et Ésaïe, épisodes merveilleux qui culminent dans la délivrance de Jérusalem assiégée par Sanchérib (2Ro 18 à 20) ;

la réforme de Josias (2Ro 22 et 2Ro 23).

L'intérêt de l'auteur gravite ainsi essentiellement autour du temple et de la lutte entreprise par les prophètes contre le paganisme ; plus du tiers de son livre est rempli par les histoires d'Élie, d'Elisée et d'Athalie. En définitive, il a voulu composer une histoire religieuse de la période royale, du point de vue du Deutéronome. C'est à titre très exceptionnel qu'il a admis certains récits profanes un peu développés, soit dans la biographie de Salomon, soit à l'état de rares fragments dans les histoires d'Élie et d'Elisée. Pour l'histoire profane, la note finale insérée après chaque règne a soin de renvoyer à d'autres ouvrages. Ces vues essentiellement religieuses et pratiques donnent le secret de l'interprétation exacte requise par le livre des Rois.

3.

Sources : procédés présidant à leur utilisation.

Tandis que les livres qui précèdent celui des Rois dans le canon biblique ne renvoient que fort rarement à d'autres textes auxquels ils empruntent de brèves citations (No 21:14, citant le « livre des guerres de l'Éternel » ; Jos 10:13,2Sa 1:18, extraits du « livre du Juste »), les notes finales de l'histoire des règnes mentionnent trois sources auxquelles l'auteur a puisé :

le livre des faits et gestes de Salomon (1Ro 11:41) ;

le livre des annales (ou chroniques) des rois de Juda : 15 références, de 1Ro 14:29 à 2Ro 24:5 ;

le livre des annales (ou chroniques) des rois d'Israël : 18 fois invoqué, de 1Ro 14:19 à 2Ro 15:31.

S'agit-il d'annales officielles, rédigées par un fonctionnaire royal, secrétaire (scribe, sôpher, cf. 2Ro 25:3) ou bien archiviste (mazkîr, cf. 1Ro 4:3), comme les chroniques ou mémoires des rois de Perse, conservées dans la « maison du trésor » que les auteurs des livres d'Esdras et d'Esther (Ne 12:23, Est 2:23) désignent comme ici, sous le nom de sépher dibré hayyâmîm ? L'existence de documents semblables n'est pas incompatible avec les changements presque continuels de dynasties dans le royaume du Nord. On sait, par exemple, que les rois de Perse continuèrent les chroniques des rois caldéens par eux détrônés (Esd 4:15) ; des inscriptions cunéiformes rapportent que Cyrus fit même rédiger celle du règne de Nabonid. Mais le caractère officiel des recueils auxquels l'auteur des Rois se réfère semble peu compatible avec la possibilité pour le premier venu d'aller les consulter comme on l'y invite. C'étaient apparemment des exposés qui, sous un titre imposant, gardaient une allure plus populaire, en utilisant peut-être et abrégeant les pièces mêmes de la chancellerie royale.

Les « annales des rois de Juda » sont citées pour la dernière fois à propos de Jojakim, qui régna jusqu'en 597. Mais on ne peut pas savoir à quelle époque exacte les premières pages en avaient été rédigées. En remarquant que l'auteur du livre biblique des Chroniques parle indifféremment des « annales des rois de Juda et d'Israël » ou « d'Israël et de Juda », on pourrait attribuer les trois titres des sources citées par le livre des Rois comme désignant trois sections d'un seul et même ensemble relatif aux deux royaumes. Mais la date tardive où fut compilé l'ouvrage du Chroniqueur ne permet guère de supposer qu'après les tribulations de l'exil et du retour il ait encore puisé directement aux mêmes documents que l'auteur des Rois. Les « annales des rois de Juda » ont fourni à celui-ci des données statistiques plus étendues que celles « des rois d'Israël » ; elles semblent donc bien avoir eu une existence indépendante.

Au surplus, notre écrivain a-t-il à proprement parler utilisé des sources auxquelles il n'a recours que pour renvoyer ses lecteurs les consulter s'ils veulent connaître les faits, spécialement ceux de l'histoire profane, qu'il s'abstient de narrer lui-même ? On n'est pas rigoureusement fondé à affirmer que les « annales » contenaient aussi l'histoire religieuse des règnes et furent mises à contribution dans cet ordre d'idées. Mais l'hypothèse reste fort vraisemblable. Comme les autres historiographes de l'époque deutéronomique, le rédacteur du livre des Rois aurait donc seulement retouché des ouvrages antérieurs au sien. Son rôle aurait consisté :

à entremêler l'histoire des rois d'Israël à celle des rois de Juda ;

à supprimer ou résumer tout ce qui n'intéressait pas directement l'histoire religieuse ;

à formuler ses appréciations et jugements, ainsi que certaines modifications de détail, le tout conditionné par les exigences de la loi deutéronomique.

Tel qu'il est, écrit tardivement, racontant les événements de deuxième ou de troisième main, ce livre garde néanmoins une réelle valeur historique. Cela ressortirait en particulier d'une comparaison suivie avec la compilation tardive et autrement tendancieuse des Chroniques. Mais, même considéré en soi, le travail de notre écrivain nous apporte directement ou par l'intermédiaire des « annales » l'utilisation de sources anciennes, quelques-unes très voisines des faits. La reconstitution de ces sources atteint parfois un degré de vraisemblance comparable à la solidité de la plupart des résultats aujourd'hui acquis par la critique de l'historiographie israélite relative aux temps antérieurs (Hexateuque, Juges, Samuel), car l'auteur a su respecter les différences de style, de points de vue, d'esprit, de traditions qui existaient entre ces documents.

On est ainsi amené à reconnaître qu'il utilisa pour son récit du règne de Salomon :

Certains actes officiels de l'époque (1Ro 4:1,6,7-19).

Une chronique anecdotique de ce règne, dont le noyau primitif doit remonter à deux générations seulement après Salomon, c'est-à-dire encore au IX e siècle, 1Ro 5:12-32 7:1-12 13-51 8:1-13 9:11-14,16-17,24 9:26-28 10:16-20,28 11:7 11:14-28,40. Embellissements ultérieurs : le songe et le jugement de Salomon (1Ro 3:4-13,16-28) la reine de Séba (1Ro 10:1,10,13 etc.). Chronique et amplifications auront formé le « livre des Actes de Salomon », expressément visé dans 1Ro 11:41.

Dans l'histoire d'Élie et d'Elisée (1Ro 17 2Ro 10), on reconnaît trois couches de traditions :

Des mémoires sur Achab et Jéhu, écrits probablement vers l'an 800 par un auteur fort bien informé et aussi littéraire que celui de 2Sa 9-20. C'est de l'histoire vivante et vécue, remarquablement impartiale (1Ro 20 et 1Ro 22,2Ro 9 et 2Ro 10 ; en détacher quelques additions reconnaissables à leur allure vague, incolore, conventionnelle : 1Ro 20:13,14-22-28 22:28,35,38 2Ro 9:7-10),

Une biographie populaire du prophète Élie, très idéalisée, mais remarquable par son coloris littéraire et la grandeur tout épique qu'elle confère aux épisodes narrés. Ces pages sont postérieures aux précédentes, mais ne se concevraient pas après l'apparition d'Amos en 760. Ce sont : 1Ro 17-19 21, chapitres auxquels s'ajoute peut-être 2Ro 1:2-8,17

Un recueil de traditions sur Elisée : 2Ro 2:1,8,15 13:14,21, de valeur religieuse et littéraire très inégale, et en général très inférieure à celle du cycle d'Élie. Le héros est surtout exalté comme thaumaturge. Les récits les moins suspects sont compris dans 2Ro 3 6:24-7:20. La plupart de ces éléments ressortissent au folklore. L'ensemble était achevé avant 722, peut-être vers 750 ; ce cycle émane d'un milieu populaire religieusement arriéré, resté étranger ou réfractaire au mouvement du grand prophétisme.

Les récits relatifs à Athalie, Joas, Amatsia (2Ro 11-16) laissent reconnaître l'utilisation d'au moins trois documents, car la déposition d'Athalie en combine visiblement deux, d'origine judéenne : l'un explique l'événement comme une révolution militaire et politique, l'autre en fait une explosion de sentiments religieux et populaires ; et d'autre part l'histoire de la guerre entre Israël et Juda sous Amatsia (2Ro 14:8,14) ne peut provenir que du royaume du Nord. Ces pages d'historiographie furent rédigées entre 760 et 621.

Pour le règne d'Ézéchias (2Ro 18 à 20), on discerne également trois sources :

une chronique fort exacte, reconnaissant qu'Ézéchias fut défait par Sanchérib (2Ro18:14,16) ;

un récit populaire, déjà très idéalisé, célébrant la retraite de Sanchérib qui accomplit une prédiction d'Ésaïe (2Ro 18:17,19 19:36 et suivant) ;

une série de traditions encore plus merveilleuses sur la maladie et la guérison d'Ézéchias, suivies d'une ambassade de Mérodac-Baladan (2Ro 20).

Il est possible que primitivement la chronique seule ait figuré dans le livre des Rois. Le deuxième document est postérieur non seulement à 621, mais aussi, semble-t-il, à Ézéchiel, de qui doit provenir l'image comparant l'Egypte à un roseau (Eze 29:6). En tout cas, le troisième suppose la déportation en Babylonie, au moins celle de 597, et paraît même trahir l'influence du Deutéro-Esaïe (2Ro 20:16 et suivant).

Par contre les chap. 22-23, réforme de Josias, doivent provenir de la main même de l'auteur, qui aura été témoin de ce grand événement.

En résumé, les sources sont nombreuses et le plus souvent reproduites avec fidélité. Plusieurs d'entre elles assurent au livre une sérieuse valeur historique.

4.

Chronologie.

Ses données chronologiques comprennent :

les années de règne, durée de pouvoir de chaque roi ;

les synchronismes entre les règnes en Israël et en Juda.

Ces deux séries de chiffres ne concordent pas. Si les totaux sont sensiblement égaux pour la période comprise entre la séparation des deux royaumes et la chute de Samarie : 258 et 260 ans, les nombres partiels diffèrent parfois considérablement. De ces deux ordres d'indications, les années de règne ont à priori le plus de chances de reposer sur une tradition ancienne, les contemporains se rappelant sans beaucoup de peine la durée du règne de chacun de leurs rois. Au contraire, les synchronismes trahissent des calculs faits après coup, suivant une chronologie divergente.

D'autre part, les années de règne donnent, d'abord depuis la séparation des deux royaumes jusqu'à la mort simultanée de Joram d'Israël et d'Achazia de Juda, tués par Jéhu à Jizréel, ensuite de Jéhu jusqu'à la chute de Samarie :

Pour Israël Pour Juda

Jusqu'à Jéhu... 98 ans 95 ans

De Jéhu à la fin de Samarie.. 143 ans 7 mois 165 ans

________________________

Totaux... 241 ans 7 mois 200 ans

Aucun de ces chiffres ne s'accorde avec les données absolument sûres que fournit la chronologie assyrienne et qui sont : pour l'avènement de Jéhu (mention de son tribut sur l'obélisque de Salmanasar III) : 842 ; pour la prise de Samarie : 722/721. Entre ces deux dates, il n'y eut donc que 121 ans, au lieu de 143 et 7 mois ou 165 des années de règne, et des 170 des synchronismes. Nous savons encore, par les inscriptions assyriennes, que le tribut de Ménahem se place en 738 ; entre cette année-là et celle de la prise de Samarie, on compte 16 ans, contre les 31 que donnent les années de règne et les 38 des synchronismes.

Pour expliquer ces désaccords, on a supposé des fautes de copistes, des corrections inexactes (synchronismes), ou que, dans l'un des royaumes, la dernière année d'un souverain et la première de son successeur n'en faisaient qu'une, l'autre royaume datant du nouveau règne l'année seulement qui suivait celle de la mort du roi précédent (système babylonien). On remarque aussi que les années partirent tantôt du printemps, tantôt de l'automne. Toutes ces observations ou conjectures ne sauraient suffire à trancher la difficulté. Il semble qu'en fait on n'ait guère compté en Israël d'après les années de règne avant le VII e siècle (cf. Jér., puis Ezéch.) ; auparavant, on prenait surtout pour point de repère un événement fortuit, resté fameux, tremblement de terre (Am 1:1) ; mort d'un roi (Esa 6:1 14:28), siège (Esa 20:1), et seulement par exception un avènement (1Ro 14:25,2Ro 12:7). Il semble en résulter que les données traditionnelles sur les anciens règnes présentaient des lacunes, que l'on chercha à combler au moyen d'évaluations approximatives, par exemple en comptant par générations, en tout cas jusqu'à l'époque des Juges. Le problème ne peut donc aboutir à une solution satisfaisante. On retiendra seulement deux conclusions :

Les synchronismes ont été calculés par un auteur autre que celui des années de règne. Dès lors, ou les années de règne sont attribuables au rédacteur même du livre des Rois, et les synchronismes furent ajoutés après coup à son oeuvre achevée ; ou les années de règne remontent aux « annales », et notre auteur aurait la paternité des synchronismes, ce qui s'expliquerait assez vraisemblablement dans son oeuvre de fusion entre Annales des rois d'Israël et Annales des rois de Juda.

La chronologie réelle de la période royale ne peut partir que des données sûres résultant de la liste assyrienne des éponymes. Cette grande inscription énonce pour 228 années (893-666) une série de personnages d'après lesquels chacune reçoit un nom ; ce sont en majeure partie des rois, éponymes pour la seconde année de leurs règnes respectifs. La liste mentionne aussi les principaux événements de l'année. Elle concorde en partie avec le canon de Ptolémée demeuré célèbre, qui date de 150 environ ap. J. -C, et qui donne la durée de tous les règnes de Babylone et de Perse depuis Nabonassar (747) jusqu'à Alexandre le Grand, mort en 323. Grâce aux éclipses mentionnées dans ces deux documents, l'astronomie permet d'en contrôler la rigoureuse exactitude. Il suffit enfin de ramener leurs chiffres à notre numération chronologique fondée sur l'ère chrétienne.

De la sorte, la première date sûrement établie pour l'histoire d'Israël est celle de la bataille de Karkar (854), à laquelle Achab participa. Puis viennent : le tribut de Jéhu (842), celui de Ménahem (738), l'hommage de Ménahem à Tiglath-Piléser à Damas (732), la prise de Samarie (722/721), le siège de Jérusalem par Sanchérib (701), la première année de Nébucadnetsar (604), la ruine de Jérusalem (586). Il ne reste plus qu'à insérer dans les mailles de ce réseau les règnes des rois d'Israël et de Juda, en modifiant par des conjectures vraisemblables les nombres d'années que donne le livre des Rois. Ainsi avons-nous procédé pour les dates attribuées à chaque souverain dans l'article qui lui est consacré. Comp. art. Chronol. de l'A.T.

5.

Date de rédaction.

Étant donné le coloris si authentiquement deutéronomiste, le livre ne peut pas avoir été composé avant la réforme de 621. D'autre part il est antérieur au code sacerdotal, qui apparaîtra avec Esdras en 458, car il ignore tous les éléments caractéristiques de cette législation, par exemple la distinction entre prêtres et lévites, la descendance aaronide du clergé, l'existence d'un sanctuaire central pour tout Israël avant la construction du temple de Salomon. Seules quelques rares interpolations très récentes trahissent l'influence du code sacerdotal (dans la description du temple).

Entre 621 et 458 se place la date capitale de 586. prise de Jérusalem, fin de l'existence proprement nationale du peuple de l'Éternel, qui ne se relèvera guère plus, au retour de l'exil, qu'à l'état de communauté religieuse. Notre livre est-il antérieur ou postérieur à ce tournant décisif ? De nombreux passages supposent la déportation comme un fait accompli ; ex. : 2Ro : 24 et 25, récit des débuts de l'exil ; 1 Ro 5:4 et suivant, où Palestine et Syrie sont appelées pays d'au-delà de l'Euphrate. Plusieurs prédictions décrivent l'exil de visu : 2Ro 22:15-20.

Mais ces différents passages semblent bien appartenir à un rédacteur moins ancien que l'auteur du grand ensemble. Si l'on convient d'appeler celui-ci RD, l'amplificateur animé du même esprit pourrait se désigner par RD 2 (cf. Bible de Kautzsch : Dt, Dt 2).

Cette hypothèse repose sur trois observations :

Des traits comme 1Ro 11:36, qui ne peuvent remonter à l'auteur, ne sauraient davantage dater d'après 586, sans tomber dans une cruelle ironie.

Salomon avant la construction du temple est tour à tour blâmé et excusé (1Ro 3:2 et suivant) pour son attitude à l'égard des hauts-lieux. Mêmes divergences entre 2Ro 17:18,21-23 et v. 7-17 : causes de la chute de l'Israël du Nord.

Certains passages supposant l'exil viennent de toute évidence en surcharge : 1Ro 5:4 9:1-9, 2Ro 17:19.

La première rédaction est donc très vraisemblablement comprise entre 621 et 586. Pouvant encore espérer le salut national par la fidèle observation de la loi, l'auteur vise à obtenir cet urgent résultat. Peut-être remontera-t-on au règne même de Josias, entre 621 et 608, après la réforme, mais avant le désastre de Méguiddo. L'ouvrage alors composé se serait achevé sur le récit de la réapparition de la loi.

Survient 586. Toute espérance subit le plus terrible des démentis. RD 2 s'attache alors à mettre les livres des Rois en harmonie avec la douloureuse réalité ; cf. 2Ro 21:7-15 22:15-20 24:2,4, 1Ro 8:46 9:6 et suivant, 2Ro 17:19 et suivant, etc. Les synchronismes, la notice 1Ro 6:1, les récits populaires 2Ro 18:17-20 19 peuvent aussi lui appartenir.

Cette seconde rédaction deutéronomiste fut achevée après la libération de Jojakin (561) et même, semble-t-il, après sa mort. On salue ce petit fait comme un gage de la délivrance prochaine, mais le livre ne s'achève pas moins sur une note désolée qui fait penser aux disciples d'Emmaüs. Wellhausen appelait le livre des Rois : « la grande confession de la nation exilée se remémorant son passé ».

Comme additions post-exiliques notons des retouches dans les synchronismes, deux petits midrachîm (contes à la manière de Ru ou de Jonas, dans 1Ro 13 et 2Ro 1), etc. Les remaniements, de peu d'importance, duraient encore lorsque fut entreprise la traduction grecque des LXX Jq. M.

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    • Cette partie de la Bible n'est pas disponible dans cette version.

      Exode 2

      Nombres 21

      Deutéronome 2

      Josué 10

      2 Samuel 1

      2 Samuel 9

      2 Samuel 10

      2 Samuel 11

    • Exode 2

      1 Un homme de la tribu de Lévi épousa une femme de la même tribu.
      2 La femme devint enceinte, puis mit au monde un garçon. Elle vit que l’enfant était beau et le cacha durant trois mois.
      3 Ensuite, ne pouvant plus le tenir caché, elle prit une corbeille en tiges de papyrus, la rendit étanche avec du bitume et de la poix, y déposa l’enfant et alla placer la corbeille parmi les roseaux au bord du Nil.
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      11 Un jour Moïse, devenu adulte, alla voir ses frères de race. Il fut témoin des corvées qui leur étaient imposées. Soudain il aperçut un Égyptien en train de frapper un de ses frères hébreux.
      12 Moïse regarda tout autour de lui et ne vit personne ; alors il tua l’Égyptien et enfouit le corps dans le sable.
      13 Il revint le lendemain et trouva deux Hébreux en train de se battre. Il demanda à celui qui avait tort : « Pourquoi frappes-tu ton compatriote ? » –
      14 « Qui t’a nommé chef pour juger nos querelles ? répliqua l’homme. As-tu l’intention de me tuer comme tu as tué l’Égyptien ? » Voyant que l’affaire était connue, Moïse eut peur.
      15 Le Pharaon lui-même en entendit parler et chercha à le faire mourir. Alors Moïse s’enfuit et alla se réfugier dans le pays de Madian. Là, il s’assit près d’un puits.
      16 Le prêtre de Madian, Jéthro, avait sept filles. Elles vinrent puiser de l’eau et remplir les abreuvoirs pour donner à boire aux moutons et aux chèvres de leur père.
      17 Mais des bergers arrivèrent et chassèrent les jeunes filles. Alors Moïse prit leur défense et donna à boire à leur troupeau.
      18 Elles retournèrent chez leur père, qui leur demanda : « Pourquoi rentrez-vous si tôt aujourd’hui ? » –
      19 « Un Égyptien nous a protégées contre les bergers, répondirent-elles, et il a même puisé l’eau pour donner à boire à notre troupeau. » –
      20 « Où est donc cet homme ? leur demanda le père. Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ici ? Allez le chercher pour qu’il mange avec nous. »
      21 Moïse accepta de s’installer chez cet homme. Jéthro lui donna pour épouse sa fille Séfora.
      22 Celle-ci mit au monde un fils ; alors Moïse déclara : « Puisque je suis devenu un réfugié dans un pays étranger, je lui donne le nom de Guerchom – “Réfugié-là” –. »
      23 Longtemps après, le roi d’Égypte mourut. Les Israélites, du fond de leur esclavage, se mirent à gémir et à crier, et leur appel au secours monta jusqu’à Dieu.
      24 Dieu entendit leur plainte et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob.
      25 Il regarda les Israélites et se rendit compte de leur situation.

      Nombres 21

      14 Il en est question dans le Livre des guerres du Seigneur, là où l’on parle de : « ... Vaheb en Soufa, avec ses affluents, l’Arnon

      Deutéronome 2

      1 Ensuite nous avons fait demi-tour et nous sommes repartis par le désert en direction de la mer des Roseaux, comme le Seigneur me l’avait ordonné. Nous avons passé beaucoup de temps aux alentours de la région montagneuse de Séir.
      2 Un jour, le Seigneur m’a dit
      3 que nous devions prendre la direction du nord, car nous avions passé suffisamment de temps dans cette région.
      4 Il m’a demandé de vous donner les instructions suivantes : « Vous allez traverser la région de Séir, où demeurent vos cousins, les descendants d’Ésaü. Ils auront peur de vous ; pourtant gardez-vous
      5 de les attaquer, car je ne vous attribuerai rien dans leur territoire, pas même un endroit pour y poser le pied. En effet, c’est aux descendants d’Ésaü que j’ai donné en partage la région montagneuse de Séir.
      6 Vous leur payerez en argent la nourriture et même l’eau dont vous aurez besoin. »
      7 – Et, en effet, le Seigneur votre Dieu vous a bénis dans tout ce que vous avez entrepris, et il a veillé sur vous lors de la traversée de ce grand désert. Durant quarante ans, il a été avec vous, et vous n’avez manqué de rien. –
      8 Nous avons renoncé à passer par la région de Séir, où demeurent nos cousins, les descendants d’Ésaü. Nous avons aussi évité la route du fond de la vallée et les localités d’Élath et d’Ession-Guéber. Nous avons changé de direction pour traverser le désert de Moab.
      9 Le Seigneur m’a dit : « Ne provoquez pas les Moabites, n’engagez pas de combat contre eux, car je ne vous attribuerai rien dans leur territoire. En effet, c’est à eux, descendants de Loth, que j’ai donné en partage le pays d’Ar. » –
      10 Auparavant le pays d’Ar était habité par les Émites, un peuple puissant, nombreux et d’aussi grande taille que les descendants d’Anac.
      11 Certains les prenaient pour des Refaïtes, comme les Anaquites, mais les Moabites les appelaient Émites.
      12 Quant à la région de Séir, elle était peuplée auparavant de Horites, que les descendants d’Ésaü dépossédèrent et exterminèrent pour s’installer à leur place. Les Israélites agirent de la même façon dans le pays que le Seigneur leur donna et qu’ils occupèrent. –
      13 « Et maintenant, mettez-vous en route, a ordonné le Seigneur, et traversez le torrent de Zéred. » C’est ce que nous avons fait.
      14 Trente-huit ans s’étaient écoulés entre le départ de Cadès-Barnéa et le passage du Zéred. A cette époque, toute la génération de ceux qui étaient aptes à combattre au moment du départ avait disparu, comme le Seigneur le leur avait juré.
      15 Le Seigneur lui-même intervint contre eux pour les supprimer jusqu’au dernier.
      16 Lorsque toute cette génération du peuple eut disparu,
      17 le Seigneur m’a dit ceci :
      18 « Vous allez maintenant franchir la frontière de Moab et traverser le pays d’Ar.
      19 Vous arriverez en face du pays des Ammonites. Ne provoquez pas ceux-ci, ne les attaquez pas, car je ne vous attribuerai rien dans leur territoire. En effet, ils sont aussi des descendants de Loth, et c’est à eux que j’ai donné ce territoire en partage. » –
      20 On considérait que cette région appartenait aux Refaïtes. Auparavant, en effet, elle était peuplée de Refaïtes que les Ammonites appelaient Zamzoumites.
      21 C’était un peuple puissant, nombreux et d’aussi grande taille que les descendants d’Anac. Mais le Seigneur les extermina à l’arrivée des Ammonites, qui les dépossédèrent et s’installèrent à leur place.
      22 Le Seigneur agit de la même façon en faveur des Édomites, descendants d’Ésaü, qui habitent la région de Séir : il extermina les Horites à l’arrivée des Édomites qui les dépossédèrent et s’installèrent à leur place ; et ils y sont encore aujourd’hui.
      23 Quant aux Avites, qui demeuraient dans les localités de la région de Gaza, les gens venus de Kaftor les exterminèrent et s’installèrent à leur place. –
      24 Ensuite le Seigneur a ordonné : « Mettez-vous en route et traversez le torrent de l’Arnon. Je vais livrer en votre pouvoir le roi amorite Sihon, de Hèchebon, et son pays. Commencez la conquête, déclarez-lui la guerre !
      25 Dès aujourd’hui, je vais faire en sorte que toutes les nations du monde vivent dans la crainte et même la frayeur à votre égard. Aussitôt qu’elles entendront parler de vous, elles trembleront d’angoisse. »
      26 Du désert de Quedémoth, j’ai envoyé des messagers au roi Sihon, de Hèchebon, avec cette proposition pacifique :
      27 « Nous désirons traverser ton pays. Nous nous déplacerons uniquement sur la route, sans nous en écarter ni à droite ni à gauche.
      28 Nous te payerons en argent la nourriture et l’eau dont nous aurons besoin. Laisse-nous simplement traverser ton pays ;
      29 les descendants d’Ésaü, qui habitent la région de Séir, et les Moabites, qui habitent le pays d’Ar, nous ont bien autorisés à traverser le leur. Nous franchirons ensuite le Jourdain pour gagner le pays que le Seigneur notre Dieu nous donne. »
      30 Mais le roi Sihon nous a refusé l’autorisation de passer chez lui ; en effet le Seigneur votre Dieu l’avait rendu totalement inflexible, pour vous permettre de vous emparer de son pays, que vous occupez encore aujourd’hui.
      31 Le Seigneur m’a dit : « Écoute, dès maintenant je livre Sihon et son pays en ton pouvoir. Commencez la conquête par ce territoire. »
      32 Sihon et toute son armée se sont mis en campagne et sont venus nous combattre à Yahas.
      33 Le Seigneur notre Dieu nous a donné la victoire : nous les avons battus, lui, ses fils et toute son armée.
      34 Aussitôt après, nous nous sommes emparés de toutes ses villes ; nous les avons complètement détruites, et nous y avons exterminé les hommes, les femmes et les enfants ; nous n’avons laissé aucun survivant.
      35 Nous nous sommes contentés de prendre comme butin le bétail, ainsi que les biens trouvés dans les villes conquises.
      36 De la ville d’Aroër sur l’Arnon et de l’autre ville située dans la même vallée, jusqu’au pays de Galaad, aucune ville ne fut assez forte pour nous résister. Le Seigneur notre Dieu les a toutes livrées en notre pouvoir.
      37 Mais nous n’avons pas touché au territoire des Ammonites : nous avons respecté toute la région située sur la rive du cours du Yabboc, de même que les villes dans la région montagneuse, et les endroits que le Seigneur notre Dieu avait ordonné d’épargner.

      Josué 10

      13 Le soleil s’arrêta et la lune s’immobilisa jusqu’à ce que la nation d’Israël ait pris le dessus sur ses ennemis. Comme il est écrit dans le Livre du Juste, le soleil s’arrêta au milieu du ciel, il interrompit sa course vers le couchant pendant un jour entier.

      2 Samuel 1

      18 Il ordonna de l’enseigner aux habitants de Juda. C’est la « Complainte de l’Arc ». La voici, telle qu’on la trouve dans le Livre du Juste :

      2 Samuel 9

      1 Un jour, David demanda : « Reste-t-il un survivant de la famille de Saül ? J’aimerais le traiter avec bonté, à cause de Jonatan. »
      2 Or la famille de Saül avait eu un serviteur nommé Siba ; on le fit venir devant le roi. David lui demanda : « Es-tu bien Siba ? » – « Oui, Majesté », répondit-il.
      3 « Ne reste-t-il plus personne de la famille de Saül, que je puisse traiter avec la bonté de Dieu ? » reprit le roi. « Il reste un fils de Jonatan, déclara Siba ; il a les jambes estropiées. » –
      4 « Où est-il ? » demanda le roi. « Il se trouve chez Makir, fils d’Ammiel, à Lo-Dabar », répondit Siba.
      5 David envoya quelqu’un le chercher à Lo-Dabar.
      6 Lorsque Mefibaal, fils de Jonatan et petit-fils de Saül, arriva chez David, il se jeta le visage contre terre devant le roi. David l’interrogea : « Es-tu bien Mefibaal ? » – « C’est bien moi, Majesté », répondit-il.
      7 « N’aie pas peur ! lui dit David. A cause de ton père Jonatan, je veux te traiter avec bonté. Je te rendrai toutes les terres qui appartenaient à ton grand-père Saül, et de plus tu mangeras tous les jours à ma table. »
      8 Mefibaal s’inclina et dit : « Pourquoi le roi se préoccupe-t-il de moi, un pauvre chien crevé ? »
      9 Cependant le roi fit venir Siba, serviteur de Saül, et lui dit : « J’ai donné à Mefibaal, le petit-fils de ton maître, tout ce qui appartenait à Saül et à sa famille.
      10 Toi, tes fils et tes serviteurs, vous travaillerez la terre pour lui, afin de fournir à sa famille ce qui leur servira de nourriture. Quant à Mefibaal, il mangera tous les jours à ma table. » Siba, qui avait quinze fils et vingt serviteurs,
      11 dit au roi : « Tout ce que le roi m’a ordonné, je le ferai. Toutefois Mefibaal a l’habitude de manger à ma table, puisqu’il est l’un des descendants de Saül. »
      12 Mefibaal avait un jeune fils, Mika, et il disposait pour son service personnel de tous ceux qui habitaient la maison de Siba.
      13 Du fait qu’il boitait des deux pieds, il s’installa à Jérusalem, pour pouvoir aller chaque jour manger à la table du roi.

      2 Samuel 10

      1 Quelque temps après, le roi des Ammonites mourut et son fils Hanoun lui succéda.
      2 David se dit : « Je veux traiter Hanoun, fils de Nahach, avec bonté, tout comme son père l’a fait à mon égard. » Il envoya donc quelques-uns de ses ministres présenter ses condoléances à Hanoun, à l’occasion de la mort de son père. Lorsque les ministres de David arrivèrent dans le pays des Ammonites,
      3 les princes ammonites dirent à leur maître Hanoun : « T’imagines-tu que c’est seulement pour honorer la mémoire de ton père que David envoie des ministres t’apporter ses condoléances ? N’est-ce pas plutôt pour qu’ils jouent les espions en parcourant la ville, afin de pouvoir un jour s’en emparer ? »
      4 Alors Hanoun fit arrêter les ministres de David : on leur rasa la moitié de la barbe, on leur coupa les vêtements à mi-hauteur, au niveau des fesses, et on les renvoya.
      5 David en fut informé. Il envoya des messagers à la rencontre de ses ministres, qui étaient écrasés de honte. Le roi leur faisait dire : « Restez à Jéricho jusqu’à ce que vos barbes aient repoussé. Alors seulement vous reviendrez ici. »
      6 Les Ammonites comprirent qu’ils s’étaient rendus odieux à David. Ils prirent donc à leur solde vingt mille soldats des États syriens de Beth-Rehob et de Soba, mille hommes de l’armée du roi de Maaka et douze mille de Tob.
      7 Dès que David l’apprit, il dépêcha sur les lieux le général Joab avec toute l’armée de métier.
      8 Les Ammonites allèrent se ranger en ordre de bataille près de la porte de leur capitale. Les Syriens de Soba et de Beth-Rehob, ainsi que les soldats de Tob et de Maaka, occupaient une autre position dans la campagne.
      9 Joab constata qu’il devait faire face à deux fronts, l’un devant lui et l’autre derrière. Il choisit les meilleurs soldats d’Israël et les plaça en face des Syriens.
      10 Il confia le reste de l’armée à son frère Abichaï et le plaça en face des Ammonites.
      11 Il dit à son frère : « Si les Syriens sont plus forts que moi, tu viendras à mon secours. Si au contraire les Ammonites sont plus forts que toi, c’est moi qui viendrai à ton secours.
      12 Montre-toi courageux, combattons avec vaillance pour notre peuple et les villes de notre Dieu. Et que le Seigneur agisse comme il le jugera bon. »
      13 Joab et sa troupe s’avancèrent pour combattre les Syriens ; ceux-ci s’enfuirent devant lui.
      14 Quand les Ammonites virent les Syriens en fuite, ils s’enfuirent eux-mêmes devant Abichaï et rentrèrent dans leur ville. Alors Joab mit fin à la campagne contre les Ammonites et regagna Jérusalem.
      15 Les Syriens, constatant qu’ils avaient été battus par les Israélites, rassemblèrent toutes leurs troupes.
      16 Hadadézer envoya des messagers mobiliser les Syriens habitant au-delà de l’Euphrate. Ceux-ci arrivèrent à Hélam ; à leur tête se trouvait Chobak, commandant en chef de l’armée de Hadadézer.
      17 David en fut informé ; il rassembla toute l’armée israélite, passa le Jourdain et se rendit à Hélam. Les Syriens se placèrent en ordre de bataille, face à David. Ils attaquèrent,
      18 mais ils furent mis en fuite par les Israélites. David et ses troupes tuèrent sept cents attelages de chevaux et quarante mille cavaliers ; ils blessèrent le général Chobak lui-même, qui mourut là.
      19 Lorsque tous les rois soumis à Hadadézer virent qu’ils avaient été battus par les Israélites, ils firent la paix avec eux et se soumirent à eux. Et les Syriens n’osèrent plus porter secours aux Ammonites.

      2 Samuel 11

      1 Au printemps suivant – c’est la saison où, d’habitude, les rois partent pour la guerre –, le roi David envoya le général Joab, à la tête de l’armée d’Israël et de ses officiers, combattre les Ammonites ; ils ravagèrent leur pays et assiégèrent la capitale Rabba. David, lui, était resté à Jérusalem.
      2 Or un après-midi, après s’être reposé, David se leva et alla se promener sur le toit en terrasse du palais. De là, il aperçut une femme qui se baignait. Elle était très belle.
      3 Il fit prendre des renseignements sur elle ; on lui dit : « C’est Batchéba, la fille d’Éliam et la femme d’Urie le Hittite. »
    • Exode 2

      1 Or, un homme de la maison de Lévi alla prendre pour femme une fille de Lévi.
      2 Et cette femme conçut, et enfanta un fils ; et, voyant qu'il était beau, elle le cacha trois mois.
      3 Mais, ne pouvant le tenir caché plus longtemps, elle prit un coffret de joncs, et l'enduisit de bitume et de poix ; ensuite elle y mit l'enfant, et le posa dans les roseaux sur la rive du fleuve.
      4 Et sa soeur se tint là, à distance, pour savoir ce qui lui arriverait.
      5 Or, la fille de Pharaon descendit au fleuve pour se baigner ; et ses femmes se promenaient sur le bord du fleuve ; et elle vit le coffret au milieu des roseaux, et envoya sa servante pour le prendre.
      6 Et elle l'ouvrit et vit l'enfant ; et voici, c'était un petit garçon, qui pleurait. Elle en fut touchée de compassion, et dit : C'est un des enfants des Hébreux.
      7 Alors la soeur de l'enfant dit à la fille de Pharaon : Irai-je t'appeler une nourrice d'entre les femmes des Hébreux, et elle t'allaitera cet enfant ?
      8 Et la fille de Pharaon lui répondit : Va. Et la jeune fille s'en alla, et appela la mère de l'enfant.
      9 La fille de Pharaon lui dit : Emporte cet enfant et allaite-le-moi, et je te donnerai ton salaire. Et la femme prit l'enfant, et l'allaita.
      10 Et quand l'enfant eut grandi, elle l'amena à la fille de Pharaon, qui l'adopta pour son fils ; et elle le nomma Moïse (sauvé des eaux), parce que, dit-elle, je l'ai retiré des eaux.
      11 Or il arriva, en ces jours-là, lorsque Moïse fut devenu grand, qu'il sortit vers ses frères, et vit leurs durs travaux. Il vit aussi un Égyptien qui frappait un Hébreu d'entre ses frères ;
      12 Alors il regarda çà et là, et voyant qu'il n'y avait personne, il tua l'Égyptien, et le cacha dans le sable.
      13 Et il sortit le second jour, et voici, deux hommes hébreux se querellaient, et il dit à celui qui avait tort : Pourquoi frappes-tu ton prochain ?
      14 Mais il répondit : Qui t'a établi prince et juge sur nous ? Est-ce que tu veux me tuer, comme tu as tué l'Égyptien ? Et Moïse craignit, et il dit : Certainement, le fait est connu.
      15 Or, Pharaon, ayant appris ce fait, chercha à faire mourir Moïse. Mais Moïse s'enfuit de devant Pharaon, et s'arrêta au pays de Madian, et il s'assit auprès d'un puits.
      16 Or, le sacrificateur de Madian avait sept filles, qui vinrent puiser de l'eau et remplir les auges, pour abreuver le troupeau de leur père.
      17 Mais les bergers vinrent, et les chassèrent. Alors Moïse se leva et les secourut, et abreuva leur troupeau.
      18 Et quand elles furent revenues chez Réuël leur père, il leur dit : Pourquoi êtes-vous revenues sitôt aujourd'hui ?
      19 Elles répondirent : Un homme égyptien nous a délivrées de la main des bergers, et même il nous a puisé de l'eau abondamment, et a abreuvé le troupeau.
      20 Alors il dit à ses filles : Et où est-il ? Pourquoi avez-vous laissé cet homme ? Appelez-le, et qu'il mange du pain.
      21 Et Moïse consentit à demeurer avec cet homme, qui donna Séphora, sa fille, à Moïse.
      22 Et elle enfanta un fils, et il le nomma Guershom (étranger là), car, dit-il, j'ai séjourné dans un pays étranger.
      23 Or, il arriva, longtemps après, que le roi d'Égypte mourut ; et les enfants d'Israël, qui gémissaient à cause de la servitude, crièrent, et le cri de leur servitude monta vers Dieu.
      24 Et Dieu entendit leurs gémissements ; et Dieu se souvint de son alliance avec Abraham, avec Isaac, et avec Jacob.
      25 Et Dieu regarda les enfants d'Israël, et Dieu connut leur état.

      Nombres 21

      14 C'est pourquoi il est dit, au livre des batailles de l'Éternel : Vaheb en Supha, et les torrents de l'Arnon,

      Deutéronome 2

      1 Puis nous retournâmes et partîmes pour le désert dans la direction de la mer Rouge, comme l'Éternel me l'avait dit ; et nous tournâmes longtemps autour de la montagne de Séir.
      2 Et l'Éternel me parla, en disant :
      3 Vous avez assez fait le tour de cette montagne ; tournez-vous vers le Nord ;
      4 Et commande au peuple, et dis-lui : Vous allez passer sur la frontière de vos frères, les enfants d'Ésaü, qui demeurent en Séir, et ils auront peur de vous. Mais soyez bien sur vos gardes ;
      5 N'ayez point de démêlé avec eux ; car je ne vous donnerai pas même de leur pays pour y poser la plante du pied ; car j'ai donné à Ésaü la montagne de Séir en héritage.
      6 Vous achèterez d'eux les vivres pour de l'argent, et vous mangerez ; vous achèterez d'eux aussi l'eau pour de l'argent, et vous boirez.
      7 Car l'Éternel ton Dieu t'a béni dans toutes les oeuvres de tes mains ; il a connu ta marche par ce grand désert ; l'Éternel ton Dieu a été avec toi pendant ces quarante ans ; tu n'as manqué de rien.
      8 Nous nous détournâmes donc de nos frères, les enfants d'Ésaü, qui demeuraient à Séir, et du chemin de la campagne, d'Élath et d'Etsjonguéber ; puis nous nous tournâmes, et nous passâmes dans la direction du désert de Moab.
      9 Alors l'Éternel me dit : N'attaque point les Moabites, et n'entre point en guerre avec eux ; car je ne te donnerai rien de leur pays en héritage, parce que j'ai donné Ar en héritage aux enfants de Lot.
      10 (Les Emim y habitaient auparavant ; peuple grand, et nombreux, et de haute taille, comme les Anakim ;
      11 Ils étaient réputés Rephaïm (géants) comme les Anakim ; mais les Moabites les appelaient Emim.
      12 Les Horiens demeuraient aussi auparavant à Séir ; mais les descendants d'Ésaü les dépossédèrent et les détruisirent de devant eux ; et ils habitèrent à leur place, comme l'a fait Israël au pays de son héritage que l'Éternel lui a donné.)
      13 Maintenant levez-vous et passez le torrent de Zéred. Et nous passâmes le torrent de Zéred.
      14 Or, le temps que nous avons marché, depuis Kadès-Barnéa jusqu'au passage du torrent de Zéred, a été de trente-huit ans, jusqu'à ce que toute la génération des gens de guerre ait été consumée du milieu du camp, comme l'Éternel le leur avait juré.
      15 Et même la main de l'Éternel a été sur eux pour les détruire du milieu du camp, jusqu'à ce qu'ils aient été consumés.
      16 Et, lorsque tous les hommes de guerre eurent été consumés et furent morts du milieu du peuple,
      17 L'Éternel me parla, en disant :
      18 Tu vas aujourd'hui passer Ar, la frontière de Moab ;
      19 Et tu t'approcheras vis-à-vis des enfants d'Ammon ; ne les attaque point, et n'aie point de démêlé avec eux ; car je ne te donnerai rien du pays des enfants d'Ammon en héritage, parce que je l'ai donné en héritage aux descendants de Lot.
      20 (Ce pays aussi était réputé pays de Rephaïm ; les Rephaïm y habitaient auparavant, et les Ammonites les appelaient Zamzummim ;
      21 C'était un peuple grand, nombreux, et de haute taille, comme les Anakim ; mais l'Éternel les détruisit devant eux, et ils les dépossédèrent, et habitèrent à leur place.
      22 C'est ainsi qu'il avait fait pour les descendants d'Ésaü, qui demeuraient à Séir, quand il détruisit les Horiens devant eux ; et ils les dépossédèrent, et habitèrent à leur place, jusqu'à ce jour.
      23 Quant aux Avviens, qui demeuraient dans des villages jusqu'à Gaza, les Caphthorim, sortis de Caphtor, les détruisirent et habitèrent à leur place.)
      24 Levez-vous, partez, et passez le torrent de l'Arnon. Vois, j'ai livré entre tes mains Sihon, roi de Hesbon, l'Amoréen, avec son pays ; commence à en prendre possession, et entre en guerre avec lui.
      25 Aujourd'hui je commencerai à répandre la crainte et la terreur de ton nom sur les peuples qui sont sous tous les cieux ; en sorte qu'entendant parler de toi, ils trembleront, et seront effrayés à cause de toi.
      26 Alors j'envoyai, du désert de Kedémoth, des messagers à Sihon, roi de Hesbon, avec des paroles de paix, pour lui dire :
      27 Permets que je passe par ton pays ; je marcherai toujours par le grand chemin, sans me détourner ni à droite ni à gauche ;
      28 Tu me vendras des vivres, pour de l'argent, afin que je mange ; et tu me donneras de l'eau, pour de l'argent, afin que je boive ; que j'y passe seulement de mes pieds,
      29 Comme me l'ont permis les enfants d'Ésaü, qui demeurent à Séir, et les Moabites, qui demeurent à Ar, jusqu'à ce que je passe le Jourdain, pour entrer au pays que l'Éternel notre Dieu nous donne.
      30 Mais Sihon, roi de Hesbon, ne voulut point nous laisser passer chez lui ; car l'Éternel ton Dieu avait endurci son esprit et roidi son coeur, afin de le livrer entre tes mains, comme tu le vois aujourd'hui.
      31 Et l'Éternel me dit : Vois, j'ai commencé de te livrer Sihon et son pays ; commence à t'emparer de son pays, pour le posséder.
      32 Sihon sortit donc à notre rencontre, lui et tout son peuple, pour combattre à Jahats.
      33 Mais l'Éternel notre Dieu nous le livra, et nous le battîmes, lui, ses fils, et tout son peuple.
      34 Dans ce même temps, nous prîmes toutes ses villes, et nous vouâmes à l'interdit toutes les villes, les hommes, les femmes et les petits enfants ; nous ne laissâmes personne de reste.
      35 Nous pillâmes seulement pour nous le bétail et le butin des villes que nous avions prises.
      36 Depuis Aroër, qui est sur le bord du torrent de l'Arnon, et la ville qui est dans la vallée, jusqu'à Galaad, il n'y eut pas une cité qui fût trop haute pour nous ; l'Éternel notre Dieu nous les livra toutes ;
      37 Seulement tu ne t'es point approché du pays des enfants d'Ammon, de toute la rive du torrent de Jabbok, des villes de la montagne, et de tout ce que l'Éternel notre Dieu nous avait défendu d'occuper.

      Josué 10

      13 Et le soleil s'arrêta, et la lune aussi, jusqu'à ce que la nation se fût vengée de ses ennemis. Cela n'est-il pas écrit dans le livre du Juste ? Le soleil s'arrêta au milieu des cieux, et ne se hâta point de se coucher, environ un jour entier.

      2 Samuel 1

      18 Qu'il ordonna d'enseigner aux enfants de Juda, la complainte de l'Arc ; voici, elle est écrite au livre du Juste :

      2 Samuel 9

      1 Alors David dit : Ne reste-t-il donc personne de la maison de Saül, afin que je lui fasse du bien pour l'amour de Jonathan ?
      2 Or il y avait dans la maison de Saül un serviteur nommé Tsiba, qu'on appela auprès de David ; et le roi lui dit : Es-tu Tsiba ? Et il répondit : Ton serviteur !
      3 Et le roi dit : N'y a-t-il plus personne de la maison de Saül, pour que j'use envers lui d'une bonté selon Dieu ? Et Tsiba répondit au roi : Il y a encore un fils de Jonathan, qui est perclus des pieds.
      4 Le roi lui dit : Où est-il ? Et Tsiba répondit au roi : Il est dans la maison de Makir, fils d'Ammiel, à Lodébar.
      5 Alors le roi David envoya et le fit amener de la maison de Makir, fils d'Ammiel de Lodébar.
      6 Or quand Méphibosheth, le fils de Jonathan, fils de Saül, fut venu vers David, il se jeta sur sa face et se prosterna. Et David dit : Méphibosheth ! Il répondit : Voici ton serviteur.
      7 Et David lui dit : Ne crains point, car certainement je te ferai du bien pour l'amour de Jonathan, ton père ; et je te rendrai toutes les terres de Saül, ton père ; et toi, tu mangeras toujours à ma table.
      8 Alors Méphibosheth se prosterna et dit : Qu'est ton serviteur, que tu aies regardé un chien mort tel que moi ?
      9 Puis le roi appela Tsiba, serviteur de Saül, et lui dit : J'ai donné au fils de ton maître tout ce qui appartenait à Saül et à toute sa maison.
      10 Tu cultiveras donc pour lui ces terres-là, toi et tes fils et tes serviteurs, et tu en recueilleras les fruits, afin que le fils de ton maître ait du pain à manger. Et Méphibosheth, le fils de ton maître, mangera toujours à ma table. Or Tsiba avait quinze fils et vingt serviteurs.
      11 Et Tsiba dit au roi : Ton serviteur fera tout ce que le roi, mon seigneur, commande à son serviteur. Et Méphibosheth, dit le roi, mangera à ma table comme un des fils du roi.
      12 Or Méphibosheth avait un jeune fils, nommé Mica ; et tous ceux qui demeuraient dans la maison de Tsiba étaient serviteurs de Méphibosheth.
      13 Et Méphibosheth demeurait à Jérusalem, parce qu'il mangeait toujours à la table du roi. Il était boiteux des deux pieds.

      2 Samuel 10

      1 Après cela, le roi des enfants d'Ammon mourut, et Hanun, son fils, régna à sa place.
      2 Et David dit : J'userai de bonté envers Hanun, fils de Nachash, comme son père a usé de bonté envers moi. David envoya donc ses serviteurs pour le consoler au sujet de son père ; et les serviteurs de David vinrent au pays des enfants d'Ammon.
      3 Mais les chefs d'entre les enfants d'Ammon dirent à Hanun, leur seigneur : Penses-tu que ce soit pour honorer ton père que David t'envoie des consolateurs ? N'est-ce pas pour reconnaître exactement la ville, pour l'épier, et la détruire, que David envoie ses serviteurs vers toi ?
      4 Hanun prit donc les serviteurs de David, et leur fit raser la moitié de la barbe, et couper la moitié de leurs habits jusqu'aux hanches ; puis il les renvoya.
      5 Et cela fut rapporté à David, qui envoya au-devant d'eux ; car ces hommes étaient dans une grande confusion. Et le roi leur fit dire : Tenez-vous à Jérico jusqu'à ce que votre barbe ait repoussé, et alors vous reviendrez.
      6 Or les enfants d'Ammon, voyant qu'ils s'étaient mis en mauvaise odeur auprès de David, envoyèrent lever à leur solde vingt mille hommes de pied chez les Syriens de Beth-Réhob et chez les Syriens de Tsoba, et mille hommes chez le roi de Maaca, et douze mille hommes chez les gens de Tob.
      7 David, l'ayant appris, envoya Joab et toute l'armée, les plus vaillants hommes.
      8 Alors les enfants d'Ammon sortirent, et se rangèrent en bataille à l'entrée de la porte ; et les Syriens de Tsoba, et de Réhob, et ceux de Tob et de Maaca, étaient à part dans la campagne.
      9 Et Joab, voyant que leur armée était tournée contre lui devant et derrière, choisit d'entre tous ceux d'Israël des hommes d'élite, et les rangea contre les Syriens.
      10 Et il donna la conduite du reste du peuple à Abishaï, son frère, qui les rangea contre les enfants d'Ammon.
      11 Et il lui dit : Si les Syriens sont plus forts que moi, tu me viendras en aide ; et si les enfants d'Ammon sont plus forts que toi, j'irai te délivrer.
      12 Sois vaillant, et combattons vaillamment pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu ; et que l'Éternel fasse ce qui lui semblera bon.
      13 Alors Joab et le peuple qui était avec lui, s'approchèrent pour livrer bataille aux Syriens, et ils s'enfuirent devant lui.
      14 Et les enfants d'Ammon, voyant que les Syriens avaient pris la fuite, s'enfuirent aussi devant Abishaï, et rentrèrent dans la ville. Et Joab s'en retourna de la poursuite des enfants d'Ammon, et vint à Jérusalem.
      15 Mais les Syriens, voyant qu'ils avaient été battus par ceux d'Israël, se rallièrent.
      16 Et Hadarézer envoya, et fit venir les Syriens d'au delà du fleuve, et ils vinrent à Hélam ; et Shobac, chef de l'armée de Hadarézer, les conduisait.
      17 Cela fut rapporté à David, qui assembla tout Israël, passa le Jourdain, et vint à Hélam. Et les Syriens se rangèrent en bataille contre David, et combattirent contre lui.
      18 Mais les Syriens s'enfuirent devant Israël ; et David défit sept cents chars des Syriens et quarante mille cavaliers. Il frappa aussi Shobac, chef de leur armée, qui mourut là.
      19 Et quand tous les rois, soumis à Hadarézer, virent qu'ils avaient été battus par Israël, ils firent la paix avec les Israélites, et leur furent assujettis ; et les Syriens craignirent de donner encore du secours aux enfants d'Ammon.

      2 Samuel 11

      1 L'an d'après, au temps où les rois se mettaient en campagne, David envoya Joab, et avec lui ses serviteurs et tout Israël ; et ils ravagèrent le pays des enfants d'Ammon et assiégèrent Rabba. Mais David demeura à Jérusalem.
      2 Et il arriva, sur le soir, que David se leva de dessus son lit ; et comme il se promenait sur la plate-forme du palais royal, il vit de cette plate-forme une femme qui se baignait, et cette femme était fort belle à voir.
      3 Et David envoya demander qui était cette femme, et on lui dit : N'est-ce pas Bath-Shéba, fille d'Éliam, femme d'Urie, le Héthien ?
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