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SUCCESSION APOSTOLIQUE

Sur la montagne où Jésus avait assigné le rendez-vous suprême à ses disciples en Galilée (Mt 28:10,16,20), rendez-vous qu'il faut probablement assimiler à l'apparition aux cinq cents frères dont parle saint Paul (1Co 15:8), le Maître a dit : « Allez, enseignez toutes les nations, en les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et en leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé ; et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. » De ces paroles, dont l'amplitude (toutes les nations, jusqu'à la fin du monde) manifeste que Jésus investissait ainsi d'apostolicité et de catholicité non seulement les onze présents devant lui, mais tous ceux qui, à côté d'eux et après eux, feraient oeuvre d'évangélistes, l'Église romaine, jouant sur le mot « catholique », qui ne désigne nullement une Église spéciale mais proprement l'universalité du message chrétien, a tiré sa doctrine de la succession apostolique. Au nom de cette succession dont le premier anneau est, pour elle, saint Pierre, premier pape, elle prétend exclure de l'apostolicité toutes les Églises chrétiennes qui ne se sont point rattachées au souverain pontife de Rome (cf. Ecclesia, 1927, p. 770).

Cette façon de présenter les choses, défendue avec une érudition et une habileté croissantes par l'Église romaine, est tout à fait étrangère au siècle créateur et normatif de la société chrétienne, le siècle apostolique.

Comment le siècle apostolique nous présente-t-il l'origine de l'Église ? Il nous la montre, dès l'entrée, libre de toute attache avec le monde sacerdotal. Jésus, son fondateur, est le fils d'un artisan, artisan lui-même. Les disciples dont il s'entoure et dont il fait le collège des Douze sont des hommes de métier ; aucun prêtre parmi eux. Les prérogatives qu'il leur donne (Lu 9:1 et suivants, cf. Mr 6:7 et suivants), il les étend aux soixante-dix disciples (Lu 10:1 et suivants) ; l'autorité spirituelle qu'il confère à Pierre (Mt 16:19), il la reconnaît à toute la communauté chrétienne (Mt 18:18). L'Église de Jérusalem apparaît dès ses débuts comme une société que Jésus aurait voulu constituer en Royaume de Dieu sur la terre, sa famille, destinée à inaugurer dans le monde un régime nouveau, une fraternité qui met en commun ses biens, sa foi, son espérance. Elle n'a rien d'une Église composée de clercs et de laïques ; on n'y voit rien qui rappelle la succession apostolique, et quand elle se donne un chef après la persécution qui suivit le martyre d'Etienne (Ac 8:4), ce chef n'est pas l'un des Douze, mais Jacques, un frère du Seigneur. La première expansion du christianisme hors de Palestine n'est pas non plus rattachée à une action concertée du collège des Douze. Nous la voyons naître fortuitement de la dispersion des chrétiens à une époque où les apôtres n'ont pas quitté Jérusalem (Ac 8:1). Philippe, le diacre, évangélise spontanément la Samarie (Ac 8:5 et suivant). Des amis d'Etienne « annoncent la parole » en Phénicie, à Chypre, en Syrie (Ac 11:19) ; parmi eux, des Cypriotes et des Cyrénéens apportent l'Évangile aux Grecs... Ainsi (Ac 11:20) furent fondées l'Eglise d'Antioche et plus loin celle de Rome, sans qu'aucun des Douze y eût participé.

L'autorité de Pierre à Jérusalem, qui fut prépondérante dans les premiers jours, n'avait rien de la charge épiscopale. L'Église de Jérusalem est gouvernée par des anciens, organisation que lui passe la synagogue. Quant aux Églises pauliniennes, elles ont des prophètes et des catéchètes appelés didascales ; pas d'organisation régulière ; les fidèles se groupent autour de personnalités marquantes : Paul, Apollos, Stéphanas, etc (1Co 1:12 16:15). Quand les évêques interviennent, ce sont de simples « surveillants », comme l'indique leur nom (épiscopoï) , « agents exécutifs de l'association chrétienne » (E. de Faye). Ils sont d'ailleurs plusieurs à l'oeuvre dans la même Église, nommés entre les « saints » et les « diacres » dans l'adresse de la lettre de Paul aux Philippiens (Php 1:1). Les Actes et les épîtres témoignent de la façon la plus claire que la formation des Églises du premier siècle s'accomplit non par les soins d'un collège épiscopal, d'une charge dont Jésus aurait revêtu les Douze et dont ceux-ci auraient assuré la continuité par la succession apostolique, mais que les communautés chrétiennes sont nées au gré des événements par la propagande fraternelle, l'action des charismes (voir ce mot) et la contagion de l'Esprit. Pierre avait annoncé ce privilège de la communauté messianique en disant que la repentance et le baptême au nom de Jésus auraient pour conséquence le « pardon des péchés » et le « don de l'Esprit » (Ac 2:38). Ce don ouvrait la source des charismes, c'est-à-dire des grâces spirituelles : la « parole de sagesse », la « parole de connaissance », les « dons de guérison », le « pouvoir de miracles », la « prophétie », le « discernement des esprits », la « glossolalie », le « don d'interprétation ». Tous ces charismes sont l' « oeuvre d'un seul et même Esprit, qui distribue ses dons à chacun en particulier comme il le veut » (1Co 12:8 et suivants). La façon dont ces dons se présentent marque dans la plupart des cas leur spontanéité. Dans ces communautés de croyants où la sève spirituelle déborde, pas de sacerdoce : des ministères ; un minimum d'ordre : point d'ordination. Au sein de l'effervescence où s'accomplissent les vastes semailles de l'Esprit, la part des Douze est si petite que les Actes et les épîtres ne disent pas un mot de la plupart d'entre eux et que la tradition elle-même, si fertile en légendes, n'arrive pas à les faire sortir de leur effacement.

Il ne s'agit point ici de sous-estimer leur rôle, mais de le préciser et, en le précisant, de le grandir. Jésus les a choisis, les a constitués en collège, les a attachés à sa personne, les a instruits, leur a fait partager ses souffrances et ses espoirs, les a entraînés à l'apostolat, leur a montré et jusqu'à un certain point confié son pouvoir sur les puissances mauvaises, les a liés dans leur cénacle par le mémorial de la Cène, leur a donné par sa résurrection et par la Pentecôte l'impulsion spirituelle et leur a confié en partant les destinées premières de l'Évangile dans le monde. Pourquoi ? Pour créer une caste sacerdotale ? Non ! Si c'était cela, il l'aurait dit. Ce qu'il a voulu en formant cette petite association des premiers élus de la vie nouvelle, c'est faire d'elle la « cellule génératrice du Royaume de Dieu » (de Faye) et mettre en eux, par la Pentecôte, le « germe de force expansive » qui devait se développer dans l'Église. Jésus accomplissant les prophéties a vu en eux le « reste » d'Israël annoncé par les prophètes et destiné à devenir les prémices du nouvel Israël. Ils ne sont pas chargés de gouverner l'Église, ils sont l'Église dans son premier noyau.

De fait, c'est bien tels qu'ils nous apparaissent dans leur activité. Après la disparition de leur Maître, ils font revivre son souvenir, prêchent son Évangile, manifestent au milieu des foules de Palestine les charismes de l'Esprit qui se communique de proche en proche. Jésus devient vivant pour les masses, l'Esprit descend, les communautés naissent. Ce n'est pas de l'organisation ecclésiastique, encore moins du sacerdoce hiérarchique, c'est bien plus que cela : l'enfantement d'un monde nouveau. Au début, l'Église de Jérusalem, théâtre des grands événements constitutifs du christianisme, est toute-transportée. Pierre et Jean y accomplissent des miracles ; Etienne, son prophète, meurt dans des conditions qui rappellent la mort de Jésus. Après la persécution déchaînée par le martyre de ce prédicateur de l'Esprit, la communauté de Jérusalem, affaiblie, semble réduite à ses éléments judéo-chrétiens ; elle se groupe autour de Jacques le Juste. A l'ombre du temple qui paralyse son développement, elle s'infléchit vers le retour au légalisme juif. Il semble que les premiers acteurs de l'épopée chrétienne s'y soient trouvés à l'étroit. Philippe le diacre s'établit à Césarée. Les Douze s'éloignent. On retrouve Pierre, gagné au pagano-christianisme, à Antioche, puis à Corinthe ; enfin, très probablement, il rejoint à Rome l'apôtre des Gentils, tandis que la communauté judéo-chrétienne de Jérusalem épie Paul et se méfie de lui, en attendant qu'elle l'abandonne au moment du danger. Elle expiera sa faute en achevant de mourir dans l'hérésie ébionite. Le paulinisme triomphera ; ii marquera de son empreinte Pierre, puis Jean, et gagnera à l'Évangile les Aryens incirconcis, exauçant la parole de Jésus aux Sémites : « Le royaume de Dieu vous sera ôté et sera donné à une nation qui en produira les fruits » (Mt 21:43). Toute la floraison d'Églises de Syrie, d'Asie Mineure, d'Europe, les seules dont le N.T. 110us raconte les premiers pas, remonte sans doute aux Douze comme à la cellule initiale du monde chrétien, mais elles sont nées en dehors de l'initiative des Douze, elles n'auront pas été organisées par eux, et tout leur développement primitif réfutera la thèse que l'épiscopat des Douze est à la base de l'Église avec le miracle de l'eucharistie, la papauté de Pierre et sa succession apostolique (Ecclesia, p. 95).

Dès le II° siècle, l'Église était tombée dans un état d'affaissement spirituel qui menaçait sa destinée. A la lutte menée par l'apôtre Paul et ses émules pour la liberté chrétienne, les charismes et la primauté de l'Esprit, avaient succédé le légalisme doctrinal, les débats théologiques, les combats contre les hérésies, en particulier contre les spéculations gnostiques, les divisions intestines, les rivalités d'Églises métropolitaines ou de chefs. La nécessité d'un retour vigoureux vers les origines s'imposait. On crut l'opérer en recourant à un « canon traditionnel » confié à la garde d'un ordre hiérarchique. Le principe de cette institution se trouve déjà dans Clément de Rome. Fervent admirateur de l'organisation de l'Empire et porté à l'allégorie quand il s'agit de l'A.T., Clément ne voit d'autre salut pour sortir du désordre ecclésiastique que de constituer fortement un clergé dont il va chercher le type à la fois dans la discipline militaire : éparques, chiliarques, hécatontarques, pentécontarques, et dans la préfiguration qu'offre à l'Église du Messie l'organisation lévitique : les lévites juifs figureraient les diacres, les prêtres figureraient les presbytres, le grand-prêtre... ; ici, une hésitation : est-ce le Christ, est-ce l'évêque que figurerait le souverain pontife ? Ce qu'il y a de certain, c'est que déjà pour lui, Clément, le culte chrétien est l'affaire d'une hiérarchie de clercs en dehors des laïques. Il croit cet ordre hiérarchique institué par le Christ. Tertullien reprend l'idée de l'ordre épiscopal et le présente comme inauguré par saint Jean en Asie. Pour lui l'Église est fondée sur la distinction de la plebs et de l' ordo. Une fois cette distinction faite, il n'y avait plus qu'à lui laisser développer ses conséquences. Hégésippe, qui pourtant, par son attachement aux pratiques légales du judaïsme, s'avérait d'une orthodoxie fort douteuse, rendit un signalé service à la cause de la succession apostolique en voyageant d'Églises en Églises pour dresser les listes d'évêques. La foi n'est pure, à son gré, que si l'on peut vérifier la succession des évêques qui l'ont transmise depuis les apôtres. Episcopos, id est apostolos, dira Cyprien. A Rome, Hégésippe eut la joie de pouvoir établir la succession de l'origine à Anicet (155-166). L'intention de ce premier témoin de l'institution cléricale était uniquement de préserver la pureté de la doctrine et l'observation des principes donnés par les apôtres et par le Christ, « La vérité est ce qui existe a primordio, l'hérésie est ce qui est récent » (Tertullien). Mais en fait, par l'autorité absolue qu'il donne au clergé et par l'importance exclusive qu'il accorde à la succession épiscopale, il ouvre la porte à toutes les innovations que, sous le nom d' « apostoliques », évêques et papes introduiront dans le christianisme sous prétexte de tirer les conséquences des principes posés par le Christ et ses disciples.

Ce n'est point tout. Paul avait défendu la liberté des charismes spirituels et leur caractère démocratique (1Co 12) ; avec la doctrine de la succession apostolique, les charismes deviennent l'affaire du clergé. La prétention épiscopale d'accaparer les dons spirituels, d'en disposer, de les transmettre par un geste de prêtre fut une aberration qui passe bien des hérésies ; siècle après siècle, cette prétention dressera contre l'autorité romaine des milieux chrétiens qui appartiendront à l'élite spirituelle de l'Église du Christ. Peut-être devons-nous déjà discerner dans 3Jean, 2° épître de l'Ancien, disciple et successeur de l'apôtre Jean (voir Jean, 2 e et 3 e ép.), une première forme de l'antagonisme naissant entre l'évêque, « qui aime à être le premier dans l'Église », et les évangélistes johanniques, qui représentent la liberté des charismes, l'autonomie souveraine de l'Esprit. (cf. 3Jn 1:9 et suivant) Une fois les prêtres maîtres des laïques et les évêques maîtres des prêtres, il s'agissait de savoir qui serait maître des évêques et où serait la métropole infaillible de la foi. Ce fut la polémique pascale qui fournit l'occasion.

Déjà on aurait pu se rendre compte que la fidélité chrétienne et le don de l'Esprit ne marchent pas forcément avec l'épiscopat monarchique. Dans l'Apocalypse, la réprimande à l'Église de Sardes (Ap 3:1,4) montre que l'épiscopat, même sous sa forme primitive, ne savait pas toujours maintenir la vie de l'Église, et que c'est non pas un collège d'évêques mais un noyau de fidèles qui maintenait dans la paroisse les enseignements du Christ. Que la succession apostolique ne garantît pas non plus la vérité pour ce qui concerne les faits évangéliques, nous le voyons, dès le II° siècle, dans Irénée, qui enseigne que le ministère de Jésus a duré au moins vingt ans, et dans les débats sur la date de la fête de Pâques, où Polycarpe, évêque de Smyrne, et Anicet, évêque de Rome (155-166), ne purent se mettre d'accord, prétendant, avec la même ardeur, posséder chacun la tradition authentique des apôtres. Le débat se poursuit sur ce sujet et sur d'autres entre l'Orient et l'Occident. Qui donc aura le dernier mot ? Rome, capitale du monde, d'où partaient les ordres du pouvoir administratif et ceux de la discipline militaire à laquelle on aimait à comparer l'obéissance des milices du Christ, n'était-elle pas la métropole où Paul et Pierre avaient enseigné, où ils avaient subi le martyre ? Le prestige de son magistère s'affirmait toujours plus. L'évêque Victor (189-195), grand batailleur contre les hérésies gnostique, montaniste et monar-chianiste, profite de la querelle pascale qui agitait toute la chrétienté pour affirmer avec éclat la primauté romaine. Vers 191, il intervient en Asie et somme Polycrate, évêque d'Éphèse, de se rallier à l'usage d'Occident. Polycrate, entouré des évêques asiates, répond que c'est l'Orient qui est fidèle à la tradition apostolique et déclare avec dignité : « Moi... qui compte 65 ans dans le Seigneur, qui ai conversé avec les frères du monde entier, qui ai lu d'un bout à l'autre les saintes Écritures, je ne perdrai pas la tête, quoi que l'on fasse pour m'effrayer. » Victor avait donc menacé. Devant le refus de Polycrate et pour établir décidément la suprématie de l'épiscopat de l'Église de Rome qui devenait de plus en plus, de par sa situation dans l'Empire, le centre des relations interecclésiastiques, Victor, se sentant soutenu, prend « une initiative plus hardie » (Batiffol) et fait savoir à tous les milieux chrétiens que les Églises asiates sont désormais rejetées de la communion catholique. Cette excommunication déplut. Irénée protesta, ralliant à ses protestations l'ensemble des évêques, et Victor n'insista plus sur la sanction ; mais il avait eu gain de cause sur le fond : il avait impressionné. Dire avec Renan, à propos de ce conflit : la papauté était née et bien née, ou avec Batiffol : la catholicité était née et bien née, c'est anticiper. La papauté ne sera pas encore née au temps de l'évêque romain Etienne (254-257), ce deuxième Victor qui fulminera contre l'Afrique et l'Asie Mineure à l'occasion de la controverse baptismale, et auquel l'évêque de Carthage, Cyprien, fera savoir qu'il n'a pas à élever une voix prépondérante : « Nous n'entendons juger personne, ni séparer de la communion ceux qui pensent autrement ; aucun de nous ne se pose en évêque des évêques, ni ne recourt à une terreur tyrannique pour contraindre ses collègues à l'adhésion. » Il lui écrit directement : « Chaque évêque a, dans l'administration de son Église, le libre arbitre de sa volonté et ne doit compte de ses actes qu'à Dieu. » Et Cyprien se sépare d'Etienne en invoquant l'autorité de sa chaire épiscopale dans laquelle il s'estime, lui aussi, héritier de saint Pierre. Pour Cyprien comme pour Etienne, tout candidat auquel l'imposition des mains des évêques « a donné l'épiscopat » est successeur des apôtres, et pour lui vaut la parole du Christ aux Douze : « Qui vous écoute, m'écoute. » Mais alors l'Église va-t-elle s'épuiser en irréductibles conflits ? La contradiction qui existe ici entre les attitudes et les principes ne pourra être résolue que par la papauté imposée à l'ensemble des évêques. Victor avait fort bien vu cette conséquence forcée de la succession apostolique. Il voulut en tirer profit. Aussi peut-on affirmer sans courir le risque d'être contredit que ce qui est « né et bien né » avec lui c'est l'autoritarisme persécuteur de Rome. Et de fait, l'excommunication lancée par Victor va être reprise après lui et fulminer plus tard de Rome, au nom de la succession apostolique, contre tous ceux qui refuseront de se soumettre au souverain pontife de la ville impériale. C'est pour n'avoir pas voulu se courber devant son magistère que, dès avant le Moyen âge et jusqu'à nos jours, de fidèles disciples du Christ ont été persécutés comme hérétiques et rejetés hors de l'Église, cependant qu'à l'intérieur de l'Église les membres du clergé qui, sans se révolter, montrent quelque indépendance et, dans leur volonté de réformer l'Église, croient pouvoir triompher de Rome par « une obéissance qui l'épuisé », sont suspectés, isolés, brisés et s'en vont grossir, dans des fonctions où l'autorité romaine les ensevelit, la liste du martyrologe ignoré. C'est encore à cause de sa succession apostolique que Rome ne peut entrer en contact avec une démocratie sans que ce contact devienne un conflit. Le pape étant un vice-Dieu sur la terre, ce ne sont pas seulement les questions de doctrine religieuse qui lui appartiennent, mais aussi les questions d'enseignement. Toute formation de l'esprit appartient à l'Église, à la succession apostolique ; et la lui enlever, pour si peu que ce soit, puisqu'elle a reçu l'infaillibilité morale, est un crime de lèse-divinité. « Donne-moi les âmes, disait Dupanloup à l'État, et je t'abandonne tout le reste. » Mais qu'est donc ce reste ? Le gendarme, l'impôt et la caserne. Aucune démocratie consciente de ses devoirs n'acceptera ce marché. Voilà pourquoi l'Église romaine, malgré ses efforts de propagande, ses vertus d'obéissance et ses chants de victoire, perd du terrain dans la société moderne et, ce qui est plus grave pour sa responsabilité, en fait perdre au christianisme.

Nous ne pouvons ici qu'effleurer le sujet. Mais avant de conclure, revenons aux ministères dans le siècle apostolique et à l'Ordre romain.

Si, comme l'affirme l'Église romaine, il n'y avait « pas de doctrine des apôtres hors du catholicisme et pas de catholicisme hors de la succession des évêques », Jésus n'aurait pas manqué de donner sur ce point un enseignement précis et concluant. Or, il ne l'a pas fait. Les rares textes invoqués par l'Église romaine (Mt 16:19 18:18, Lu 22:19, Jn 20:23 21:15,19, Ac 8:14,17, etc.) sont tous susceptibles d'une interprétation différente de la sienne et doivent être interprétés différemment, si l'on veut les maintenir en harmonie avec l'ensemble de l'enseignement de Jésus, lequel peut se résumer dans ses déclarations solennelles à ses disciples et au peuple qui le suivaient : « Vous, ne vous faites pas appeler maître, car un seul est votre Maître, et pour vous, vous êtes tous frères ; ne donnez à personne le nom de père, un seul est votre Père, le Père céleste ; et ne vous faites pas appeler directeurs, car vous n'avez qu'un Directeur, le Christ... Qui s'élève sera abaissé » (Mt 23:8 et suivants). Par ces paroles et par l'ensemble de ses enseignements, Jésus a institué une démocratie spirituelle, un groupement de frères.

Si certains d'entre eux, en particulier les apôtres, jouissent d'une autorité exceptionnelle, cette autorité n'est point en vertu d'une charge épiscopale que Jésus leur aurait confiée, mais elle vient de l'estime où les mettait le fait que l'un avait occupé une situation de premier plan parmi les Douze : Pierre, qu'un autre avait été son intime ami : Jean, qu'un autre enfin était son propre frère : Jacques. C'est à ces divers titres que ces hommes sont regardés comme des « colonnes » parmi les frères et que Paul a recours à eux pour leur exposer la situation où le mettent les agissements de « faux frères ». Il est heureux de recevoir d'eux « la main d'association », mais s'il n'avait rencontré leur approbation, il ne se fût point courbé sous leur verdict, car il n'estime pas que leur passé leur confère le droit de légiférer dans des cas qui ne regardent que sa propre conscience (Ga 2:6). Paul, si respectueux de tout ce qui venait de Jérusalem et qui fit durant son apostolat les concessions les plus fraternelles pour gagner la confiance et l'appui de l'Église judéo-chrétienne, se serait-il exprimé ainsi si les Douze avaient reçu de Jésus le magistère ecclésiastique, le pouvoir exclusif de fonder l'Église sur le miracle du rite sacrificiel qui transforme l'hostie en corps de Christ ? Et si l'on se reporte de Ga 2 à Ac 15, sans entrer dans l'examen critique qui permet d'affirmer que dans ce dernier texte, postérieur à l'épître, le conflit a été fort atténué, que voyons-nous ? Une question vitale pour la jeune Église chrétienne, portée non devant les Douze mais devant une assemblée générale, discutée selon le mode parlementaire, et tranchée, sur l'avis de Jacques qui n'était pas des Douze et qui paraît avoir présidé au débat, par une lettre qui n'émane pas du collège des apôtres mais qui doit son autorité à ce qu'elle a été envoyée au nom de l'Église tout entière (Ac 15:22). On le voit, l'épiscopat tel que le présente la doctrine romaine est entièrement étranger à l'Église primitive ; il ne remonte pas aux apôtres. Ceux-ci furent au sein de la communauté souveraine « les primi inter pares, les premiers dépositaires de la parole du Christ, les témoins de sa vie et de sa résurrection » ; leur dignité est d'autant éminente qu'elle est toute morale et d'ordre spirituel. Cette dignité-là ne se transmet pas.

Auprès d'eux, vers l'an 50, à l'époque où la prééminence passait de Pierre à Jacques, apparaissent dans l'Église de Jérusalem les anciens (presbuteroï), le conseil presbytéral de la communauté. Ce sont les notables de l'association chrétienne qui administrent ses intérêts financiers ou doctrinaux (Ac 11 et Ac 15) et qui se groupent autour du plus considéré d'entre eux, en 1 espèce le frère même du Seigneur. Rien ne rattache les presbytres ni à une charge conférée par les Douze ni à l'épiscopat. Ils sont une émanation de l'autorité judiciaire et religieuse de la communauté juive, à laquelle l'Église de Jérusalem resta toujours intimement liée.

Quant au mot épiscope (évêque), que nous rencontrons pour la première fois dans l'épître aux Philippiens (Php 1:1), J. Réville, dans son ouvrage sur l'origine de l'épiscopat, a fort bien établi qu'il ne remonte pas aux apôtres, qu'il ne sort pas non plus du presbytérat, mais qu'il s'appliquait primitivement aux fonctions « généralement désignées sous le nom tout semblable d'épimélète dans la société ambiante de cette époque ». Les épiscopoï de Philippes, administrateurs, censeurs, inspecteurs--quel que soit le terme moderne qu'on préfère--sont dans les associations religieuses chrétiennes ce que les épimélètes, ou suivant la terminologie helléniste les épiscopes, sont dans toute espèce d'association privée du temps. « Dans des associations toutes morales comme les premières communautés chrétiennes, le contrôle administratif matériel se doublait nécessairement d'un contrôle moral. » Voilà ce qu'il importe de mettre en lumière, parce que cela seul permet de comprendre la formation de l'épiscopat. L 'Ecclesia est une confraternité, où l'ordre, sans doute, devra amener une organisation, une distribution des pouvoirs et des fonctions, mais dans le maintien de la liberté spirituelle et de l'égalité fraternelle parmi les rachetés de Jésus-Christ. C'est bien ainsi que l'a compris saint Pierre dans son épître (1Pi 5:1,4), et c'est sur ce fondement que Paul établit sa notion d'Église (voir ce mot), ensemble des saints et corps de Christ (1Co 3,2Co 6, Ga 2 et 3, Col 1 et 2, etc.).

Après les écrits du N.T., nous pouvons suivre les progrès de l'organisation de l'Église dans la Didachè (Doctrine des douze apôtres), sorte de manuel du chrétien, d'origine syro-palestinienne, retrouvée à Constantinople en 1875 et qui date des environs de 80 à 100 (fig. 274). La doctrine romaine nous dit que ce document parle de la « hiérarchie stable des épiscopes ». C'est une erreur. Les évêques ne sont encore nullement des dignitaires de l'Église, successeurs des apôtres. Ce sont des administrateurs, déjà des surveillants spirituels mais de formation et d'autorité purement locale. Ils sont élus par les fidèles et n'ont point de caractère sacerdotal. Au temps de la Didachè l'Église est une par l'unité de l'Esprit, non par l'organisation ecclésiastique. La foi est entretenue non seulement par les presbytres et les évêques, mais par des prédicateurs itinérants, prophètes, apôtres ou simples témoins de la tradition évangélique. On les contrôle, mais ils sont les bienvenus et rien ne les subordonne à une autorité sacerdotale quelconque. Nous sommes encore en plein dans le règne de la souveraineté de l'Esprit. L'épître de Clément (Mort en 96) aux Corinthiens nous montre que l'épiscopat de l'Église de Corinthe était encore plural de son temps et que les droits de la communauté y demeuraient toujours intangibles. Il croit que les premiers évêques ont été choisis par les apôtres, mais veut que les autres soient élus par les notables, « par le consentement de toute l'Église » (44:3) ; donc rien n'existait encore de la succession romaine. D'ailleurs ces nominations démocratiques n'allaient pas toutes seules. Tertullien, en plein III° siècle, n'écrit-il pas que « la nomination des évêques était une occasion de schisme » ? (De baptismo, 17).

Ce n'est point ici le lieu de poursuivre cette étude, sans quoi il serait intéressant de montrer comment, dans la première partie du II° siècle, Ignace est amené, par les craintes que lui inspirent les troubles dans les Églises d'Asie, à souhaiter que les fidèles se groupent autour d'évêques ayant les presbytres comme conseillers et les diacres comme agents. C'est l'acheminement vers l'épiscopat monarchique. Mais nous en sommes encore loin. La preuve qu'Ignace nous présente l'idéal vers lequel il aspire plutôt que la réalité de son temps, c'est que l'évêque Polycarpe, dans sa lettre aux Philippiens (vers 155), ne se présente nullement au nom de son autorité épiscopale et ne mentionne même pas les évêques de l'Église de Philippes. Il écrit : « Polycarpe et ceux qui sont avec lui presbytres, à l'Église de Dieu qui réside à Philippes. »

Prenons maintenant la question par le côté ordination. La doctrine romaine définit l'Ordre ; le sacrement qui, par le rite reçu dans l'Église, confère le pouvoir d'exercer les fonctions saintes, notamment celle d'offrir le corps et le sang du Sauveur et de remettre les péchés (Ecclesia, p. 137) ; « l'Ordre a été institué par Jésus-Christ... Il a donné à ses douze apôtres la plénitude du sacerdoce... Les apôtres se continuent dans l'épiscopat... seul l'évêque peut communiquer à d'autres [aux prêtres] ce pouvoir [consacrer l'Eucharistie] par l'ordination [imposition des mains]. »

Une chaîne ne vaut que si elle accroche. Il en est de même de l'ordination. Nous venons de voir que la chaîne de l'épiscopat monarchique n'accroche pas.

Pour ce qui est de l'ordination en elle-même, nous ne la trouvons nulle part dans l'enseignement de Jésus. Jésus, qui impose les mains aux enfants et aux malades, n'a pas imposé les mains à ses disciples lorsqu'il les a envoyés prêcher et accomplir des miracles, ni lorsqu'il leur a donné l'ordre d'enseigner et de baptiser, ni lorsqu'il leur a dit en instituant la sainte Cène : « Faites ceci en mémoire de Moi. »

Quant à la succession apostolique par l'imposition des mains : la consécration, le récit des Actes met son point de départ non pas dans le collège des apôtres qui prirent la Cène avec Jésus, mais dans le milieu syrien où Paul exerçait son ministère.

Nous voyons les Douze imposer les mains aux diacres qui n'étaient pas destinés au service de la parole (Ac 6:6), aux convertis de Samarie pour qu'ils reçoivent le Saint-Esprit (Ac 8:17) ; mais la première imposition des mains en vue de la prédication de l'Evangile est donnée à Damas, et c'est un simple disciple nommé Ananias qui est chargé de cet acte par le Seigneur. Or, il s'agissait ici d'introduire saint Paul dans l'apostolat ! (Ac 9:17)

Plus tard, la première consécration ayant un caractère ecclésiastique est donnée pour la mission en terre païenne à Barnabas et à Saul dans l'Église d'Antioche, par des fidèles que leurs lumières ou un don spécial de l'Esprit avaient rendus capables d'enseigner leurs frères dans la vérité chrétienne. Fort de cette consécration, Paul annonce l'Évangile, fonde des communautés et organise le ministère dans l'Église primitive. A son tour, il consacre Timothée (2Ti 1:6), l'établit « prédicateur, apôtre et docteur » (2Ti 1:11), le charge après lui de choisir des chefs de communautés (1Ti 3:1,7,14), de confier la prédication de l'Évangile à des « hommes fidèles et capables » (2Ti 2:2), et lui recommande de n'imposer les mains à personne avec précipitation (1Ti 5:22).

En tout cas, si nous voulons nous en tenir à ce que le N.T. nous raconte, nous constatons que la prétendue succession apostolique part non de Pierre et de Jérusalem ou de Rome, mais de Paul et de l'Église d'Antioche.

Cette imposition des mains, par laquelle la société des croyants confère un ministère évangélique et appelle sur celui qui le reçoit les forces spirituelles nécessaires pour l'accomplir, s'est perpétuée dans l'Église depuis les jours d'Antioche. Les milieux chrétiens qui voient en elle la véritable succession apostolique sont bien plus dans le vrai que le clergé qui prétend s'en attribuer le privilège par la voie d'une ordination épiscopale dont la continuité et la moralité sont également indémontrables (voir Noël).

Il suffit d'étudier les textes pour voir que Paul a eu sur la conduite ecclésiastique comme sur la pensée théologique de Pierre une action décisive, et que Pierre lui-même, fort éloigné de s'attribuer une suprématie qu'il aurait reçue du Seigneur, exhorte les anciens, dans sa première lettre, non en vicaire de Christ et chef du clergé de l'Église, mais simplement comme un « ancien parmi les anciens », et comme un « témoin des souffrances du Christ » (1Pi 5:1).

En résumé : l'évêque (surveillant) dont il est question dans le N.T. 11'est autre chose qu'un pasteur de paroisse et n'a rien à faire du tout avec l'épiscopat traditionnel (cf. Calvin, Instit., IV, 23).

Il est très suggestif de constater que l'Église romaine n'a pu établir son système hiérarchique qu'en éliminant saint Paul : « Saint Paul, écrit Batiffol, est le missionnaire par excellence, mais il n'aura pas d'imitateurs dans les générations qui suivront la génération des apôtres », et en éliminant Paul au profit de Pierre : « L'évêque de Rome était le successeur non pas de Pierre et de Paul, mais de Pierre seul ; il tenait sa place, il était assis dans sa chaire. » Or, nous avons vu que l'Église de Rome était déjà fondée, et même que sa foi était « renommée dans le monde entier », avant qu'aucun des Douze s'y fût rendu (Ro 1:8). Nous savons en outre :

que Paul y arriva le premier parmi les apôtres, car il prend soin de dire aux Corinthiens qu'il n'allait pas évangéliser sur le champ de travail d'autrui (2Co 10:15 et suivants) ;

que les anciens historiens ecclésiastiques parlent du séjour à Rome de Paul et de Pierre ;

que Linus, premier évêque de Rome, était l'ami de Paul (voir Linus) ;

que le N.T. ne parle que de l'action de Paul dans l'Église de Rome.

La succession apostolique romaine, qui ne se justifie pas au point de vue des textes du N.T., ne se justifie pas davantage au point de vue psychologique. On lit dans le Livre de Piété de la Jeune Fille (617e éd., 1916, p. 469) : « Respectez le prêtre ; sans lui, vous n'auriez pas J. -C. Qui est-ce qui l'a mis là, dans ce tabernacle ? Le Prêtre. --Qui est-ce qui a reçu votre âme à son entrée dans la vie ? Le Prêtre. --Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage ? Le Prêtre. --Qui la préparera à paraître devant Dieu ? Le Prêtre, toujours le Prêtre. --Et si cette âme vient à mourir, qui la ressuscitera, qui lui rendra le calme et la paix ? Encore le Prêtre. --Vous ne pouvez pas vous rappeler un seul bienfait de Dieu sans rencontrer, à côté de ce souvenir, l'image du Prêtre. --A quoi servirait une maison remplie d'or, si vous n'aviez personne pour en ouvrir la porte ? Le Prêtre a la clef des trésors célestes : c'est lui qui ouvre la porte ; il est l'économe du bon Dieu, l'administrateur de ses biens. Allez vous confesser à la Sainte Vierge ou à un ange, vous absoudront-ils ? Non. Vous donneront-ils le corps et le sang de N. -S. ? Non. La Sainte Vierge ne peut pas faire descendre son divin Fils dans l'hostie. Vous auriez deux cents anges là, qu'ils ne pourraient vous absoudre. Un prêtre, tout simple soit-il, le peut ; il peut vous dire : Allez en paix, je vous pardonne. »

On le voit, ce que René Pintard a écrit de la dévotion du grand siècle convient à tous les siècles depuis le concile de Trente, et en particulier au nôtre, avec son infaillible Pontificat. Le théo-centrisme a fait place à « l'ecclésiolâtrie, adoration de l'Église par elle-même, subordination de tout à elle, même des souffrances du Christ. Le Calvaire ne semble avoir de valeur, aux yeux de ces dévots, que dans la mesure où il prépare la messe ; le Christ, de vertu que dans la mesure où il préfigure le prêtre » (Foi et Vie, 1933, p. 40).

Une caste de surhommes, dotée d'une telle puissance, ne peut être mélangée au reste de l'humanité ni dans les années de son instruction, ni dans l'exercice de son ministère. Le plus grand soin doit être apporté à ce qu'aucun intrus ne s'immisce dans cette sainte hiérarchie. Le célibat l'a mise hors de la filiation humaine. L'ordination par l'imposition des mains transmet à l'ordiné le pouvoir sacré que possédait l'ordinant. Ce sacrement opère par sa vertu propre et demeure opérant quel que soit le caractère de celui qui officie, « Ce n'est pas le cadavre qu'il faut regarder, dit le curé d'Ars, quel que soit le prêtre c'est toujours l'instrument dont le bon Dieu se sert... » On peut voir ici une admirable forme de l'humilité. Il n'empêche que nous touchons au point psychologique où la succession apostolique romaine contredit le plus violemment l'institution chrétienne. Jésus, et après lui Paul et Jean, ont bien opposé deux humanités, la naturelle et la surnaturelle ; mais l'une était selon la chair et l'autre selon l'Esprit ; ce qui les séparait, c'était une nouvelle naissance. La succession apostolique instituée par le catholicisme établit aussi deux humanités, mais ce n'est plus la nouvelle naissance qui les distingue : l'une est la plebs mineure, la laïcité, l'autre est la caste sacerdotale qui, par le sacrement, constitue proprement l'Église dans ses pouvoirs eucharistique et divin. Elle crée l'homme-miracle. Mais le miracle, lorsqu'il n'est pas conditionné par la valeur morale de celui qui l'opère, n'est que magie, et nous retombons avec lui dans la catégorie des faits observés par les historiens des religions naturelles. Ce qui distingue la religion chrétienne des autres religions, c'est précisément que Jésus a mis tout l'accent sur la personnalité et non sur la fonction. Avec lui, la régénération est le point de départ de tout dans l'activité ecclésiastique, elle est la raison d'être de ses mandataires. Pas un seul mot dans les évangiles ne permet d'admettre que Jésus ait mis entre les mains de ses disciples un instrument autorisant l'homme naturel à accomplir les oeuvres de l'Esprit. L'Église catholique, avec les prérogatives de sa caste sacerdotale et l'autorité suffisante de son opus operatum, s'est substituée à Jésus-Christ ; elle se prévaut d'un pouvoir qu'il n'a pas donné. Elle s'est attribué, suivant le mot de R. Will, « l'absoluité des choses divines ». Elle est, selon Guardini, le Christ lui-même, le Christ devenu communion (Rev. Strasb., 1932, p. 472). C'est à bon droit que Vinet appelle à cet égard le système romain : « une grande transaction avec l'homme naturel ; car à quoi tient de toute sa force l'homme naturel, sinon d'abord à substituer le faire à l'être, ou les oeuvres à la foi, et puis le mérite à la grâce, ou l'homme lui-même à Dieu ? Ce que l'Évangile est venu lui arracher, le catholicisme veut le lui rendre. De là le sacrifice, de là le prêtre, la hiérarchie, l'Église, le système tout entier. »

Voir Apôtre, Clefs (pouvoir des), Linus, Imposition des mains.

Alex. W.

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    • Matthieu 16

      19 Je te donnerai les clés du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre aura été lié au ciel et ce que tu délieras sur la terre aura été délié au ciel. »

      Matthieu 18

      18 Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre aura été lié au ciel et tout ce que vous délierez sur la terre aura été délié au ciel.

      Matthieu 21

      43 C'est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à un peuple qui en produira les fruits.

      Matthieu 23

      8 Mais vous, ne vous faites pas appeler maîtres, car un seul est votre maître, [c'est le Christ, ] et vous êtes tous frères.

      Matthieu 28

      10 Alors Jésus leur dit : « N’ayez pas peur ! Allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. »
      16 Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée.
      20 et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. »

      Marc 6

      7 Alors il appela les douze et commença à les envoyer deux à deux, et il leur donna autorité sur les esprits impurs.

      Luc 9

      1 Jésus rassembla les douze [apôtres] et leur donna puissance et autorité pour chasser tous les démons et guérir les maladies.

      Luc 10

      1 Après cela, le Seigneur désigna encore 70 autres disciples et les envoya devant lui deux par deux dans toutes les villes et dans tous les endroits où lui-même devait aller.

      Luc 22

      19 Ensuite il prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le leur donna en disant : « Ceci est mon corps qui est donné pour vous. Faites ceci en souvenir de moi. »

      Jean 1

      2 Elle était au commencement avec Dieu.
      3 Tout a été fait par elle et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle.

      Jean 20

      23 Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. »

      Jean 21

      15 Lorsqu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : « Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que j’ai de l’amour pour toi. » Jésus lui dit : « Nourris mes agneaux. »
      19 Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre révélerait la gloire de Dieu. Puis il lui dit : « Suis-moi. »

      Actes 2

      38 Pierre leur dit : « Changez d’attitude et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit.

      Actes 6

      6 Ils les présentèrent aux apôtres et ils posèrent les mains sur eux en priant.

      Actes 8

      1 Saul approuvait l’exécution d'Etienne. Ce jour-là, une grande persécution éclata contre l'Eglise de Jérusalem et tous, à l’exception des apôtres, se dispersèrent dans les diverses régions de Judée et de Samarie.
      4 Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu et annonçaient la bonne nouvelle de la parole.
      5 Philippe descendit dans la ville de Samarie et y prêcha le Christ.
      14 Les apôtres qui étaient à Jérusalem apprirent que les habitants de la Samarie avaient fait bon accueil à la parole de Dieu, et ils leur envoyèrent Pierre et Jean.
      17 Alors Pierre et Jean posèrent les mains sur eux et ils reçurent le Saint-Esprit.

      Actes 9

      17 Ananias partit. Une fois entré dans la maison, il posa les mains sur Saul en disant : « Saul mon frère, le Seigneur, [le Jésus] qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais, m'a envoyé pour que tu retrouves la vue et que tu sois rempli du Saint-Esprit. »

      Actes 11

      1 Les apôtres et les frères qui étaient en Judée apprirent que les non-Juifs avaient eux aussi fait bon accueil à la parole de Dieu.
      2 Et lorsque Pierre monta à Jérusalem, ceux qui étaient circoncis lui adressèrent des reproches
      3 en disant : « Tu es entré chez des incirconcis et tu as mangé avec eux ! »
      4 Pierre se mit à leur exposer dans l’ordre tout ce qui s'était passé. Il dit :
      5 « J'étais dans la ville de Jaffa et, pendant que je priais, j'ai eu en extase une vision : un objet qui ressemblait à une grande nappe attachée aux quatre coins descendait du ciel et venait jusqu'à moi.
      6 Je l'ai examiné attentivement et j'ai vu les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages et les reptiles ainsi que les oiseaux du ciel.
      7 Puis j'ai entendu une voix qui me disait : ‘Lève-toi, Pierre, tue et mange !’
      8 Mais j'ai dit : ‘Certainement pas, Seigneur, car jamais rien de souillé ni d'impur n'est entré dans ma bouche.’
      9 Pour la deuxième fois la voix s'est fait entendre du ciel : ‘Ce que Dieu a déclaré pur, toi, ne le considère pas comme impur.’
      10 Cela est arrivé trois fois, puis tout a été retiré dans le ciel.
      11 Et voilà qu'à l'instant même, trois hommes envoyés de Césarée vers moi sont arrivés à la maison où j'étais.
      12 L'Esprit m'a dit de partir avec eux sans hésiter. Les six frères que voici m'ont accompagné et nous sommes entrés dans la maison de Corneille.
      13 Cet homme nous a raconté comment il avait vu l'ange se présenter à lui dans sa maison et [lui] dire : ‘Envoie quelqu'un à Jaffa et fais venir Simon, surnommé Pierre ;
      14 il te dira un message par lequel tu seras sauvé, toi et toute ta famille.’
      15 Lorsque j'ai commencé à parler, le Saint-Esprit est descendu sur eux, comme sur nous au début.
      16 Et je me suis souvenu de cette parole du Seigneur : ‘Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit.’
      17 Puisque Dieu leur a accordé le même don qu'à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, qui étais-je, moi, pour m'opposer à Dieu ? »
      18 Après avoir entendu cela, ils se calmèrent et se mirent à célébrer la gloire de Dieu en disant : « Dieu a donc aussi accordé aux non-Juifs la possibilité de changer d’attitude afin d’avoir la vie. »
      19 Ceux qui avaient été dispersés lors de la persécution survenue après la mort d'Etienne allèrent jusqu'en Phénicie, dans l'île de Chypre et à Antioche ; mais ils n’annonçaient la parole qu’aux Juifs.
      20 Cependant, certains d'entre eux, qui étaient originaires de Chypre et de Cyrène, vinrent à Antioche et s'adressèrent [aussi] aux non-Juifs pour leur annoncer la bonne nouvelle du Seigneur Jésus.
      21 La main du Seigneur était avec eux et un grand nombre de personnes crurent et se tournèrent vers le Seigneur.
      22 La nouvelle en parvint aux oreilles des membres de l'Eglise de Jérusalem et ils envoyèrent Barnabas jusqu'à Antioche.
      23 A son arrivée, lorsqu’il vit la grâce de Dieu, il en éprouva de la joie. Il les encourageait tous à rester attachés au Seigneur d'un cœur ferme,
      24 car c'était un homme de bien, plein d'Esprit saint et de foi. Une foule assez nombreuse s'attacha au Seigneur.
      25 Barnabas se rendit ensuite à Tarse pour aller chercher Saul.
      26 Quand il l'eut trouvé, il l'amena à Antioche. Pendant toute une année, ils participèrent aux réunions de l'Eglise et ils enseignèrent beaucoup de personnes. C’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens.
      27 A cette époque-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche.
      28 L'un d'eux, du nom d’Agabus, se leva et annonça par l'Esprit qu'il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, sous l'empereur Claude.
      29 Les disciples décidèrent d'envoyer, chacun selon ses moyens, un secours aux frères et sœurs qui habitaient la Judée.
      30 C’est ce qu’ils firent en l’envoyant aux anciens par l'intermédiaire de Barnabas et de Saul.

      Actes 15

      1 Quelques hommes venus de Judée enseignaient les frères en disant : « Si vous n'êtes pas circoncis selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez pas être sauvés. »
      2 Paul et Barnabas eurent un vif débat et une vive discussion avec eux. Les frères décidèrent alors que Paul, Barnabas et quelques-uns d’entre eux monteraient à Jérusalem vers les apôtres et les anciens pour traiter cette question.
      3 Envoyés donc par l'Eglise, ils traversèrent la Phénicie et la Samarie en racontant la conversion des non-Juifs, et ils causèrent une grande joie à tous les frères et sœurs.
      4 Arrivés à Jérusalem, ils furent accueillis par l'Eglise, les apôtres et les anciens, et ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux.
      5 Alors quelques croyants issus du parti des pharisiens se levèrent en disant qu'il fallait circoncire les non-Juifs et leur ordonner de respecter la loi de Moïse.
      6 Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette question.
      7 Il y eut une longue discussion. Pierre se leva alors et leur dit : « Mes frères, vous savez que, dès les premiers jours, Dieu a fait un choix parmi nous : il a décidé que les non-Juifs entendraient par ma bouche la parole de l'Evangile et croiraient.
      8 Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage en leur donnant le Saint-Esprit comme à nous.
      9 Il n'a fait aucune différence entre eux et nous, puisqu'il a purifié leur cœur par la foi.
      10 Maintenant donc, pourquoi provoquer Dieu en imposant aux disciples des exigences que ni nos ancêtres ni nous n'avons été capables de remplir ?
      11 Nous croyons au contraire que c'est par la grâce du Seigneur Jésus que nous sommes sauvés, tout comme eux. »
      12 Toute l'assemblée garda le silence et l'on écouta Barnabas et Paul raconter tous les signes miraculeux et les prodiges que Dieu avait accomplis par leur intermédiaire au milieu des non-Juifs.
      13 Lorsqu'ils eurent fini de parler, Jacques prit la parole et dit : « Mes frères, écoutez-moi !
      14 Simon a raconté comment dès le début Dieu est intervenu pour choisir parmi les nations un peuple qui porte son nom.
      15 Cela s'accorde avec les paroles des prophètes, puisqu’il est écrit :
      16 Après cela, je reviendrai, je relèverai de sa chute la tente de David, je réparerai ses ruines et je la redresserai ;
      17 alors le reste des hommes cherchera le Seigneur, ainsi que toutes les nations appelées de mon nom, dit le Seigneur qui fait [tout] cela
      18 et de qui cela est connu de toute éternité.
      19 » C'est pourquoi, je pense qu'on ne doit pas créer de difficultés aux non-Juifs qui se tournent vers Dieu,
      20 mais qu’il faut leur écrire d’éviter les souillures des idoles, l'immoralité sexuelle, les animaux étouffés et le sang.
      21 En effet, depuis bien des générations, dans chaque ville des hommes prêchent la loi de Moïse, puisqu'on la lit chaque sabbat dans les synagogues. »
      22 Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, ainsi qu'à toute l'Eglise, de choisir parmi eux Jude, appelé Barsabas, et Silas, des hommes estimés parmi les frères, et de les envoyer à Antioche avec Paul et Barnabas.
      23 Ils les chargèrent du message que voici : « Les apôtres, les anciens et les frères aux frères et sœurs d'origine non juive qui sont à Antioche, en Syrie et en Cilicie, salut !
      24 Nous avons appris que des hommes partis de chez nous, mais sans aucun ordre de notre part, vous ont troublés par leurs discours et vous ont ébranlés [en vous disant de vous faire circoncire et de respecter la loi].
      25 C'est pourquoi nous avons décidé, d'un commun accord, de choisir des délégués et de vous les envoyer avec nos bien-aimés Barnabas et Paul,
      26 ces hommes qui ont livré leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus-Christ.
      27 Nous avons donc envoyé Jude et Silas qui vous annonceront de vive voix les mêmes choses.
      28 En effet, il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne pas vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire :
      29 vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de l'immoralité sexuelle. Vous agirez bien en évitant tout cela. Adieu. »
      30 Ils prirent donc congé de l’Eglise et allèrent à Antioche, où ils réunirent l’assemblée et lui remirent la lettre.
      31 On en fit la lecture et tous se réjouirent de l'encouragement qu'elle leur apportait.
      32 Jude et Silas, qui étaient eux-mêmes prophètes, encouragèrent les frères et les fortifièrent en leur parlant longuement.
      33 Au bout de quelque temps, ceux-ci les laissèrent retourner en paix vers ceux qui les avaient envoyés.
      34 [Toutefois Silas trouva bon de rester. ]
      35 Paul et Barnabas restèrent à Antioche ; ils enseignaient et annonçaient avec beaucoup d'autres la bonne nouvelle de la parole du Seigneur.
      36 Quelques jours plus tard, Paul dit à Barnabas : « Retournons visiter nos frères et sœurs dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir comment ils vont. »
      37 Barnabas voulait emmener aussi Jean, surnommé Marc,
      38 mais Paul estimait qu'il ne fallait pas prendre avec eux celui qui les avait quittés depuis la Pamphylie et ne les avait pas accompagnés dans leur tâche.
      39 Ce désaccord fut assez vif pour qu'ils se séparent l'un de l'autre. Barnabas prit Marc avec lui et embarqua pour l'île de Chypre.
      40 Paul choisit Silas et partit, confié par les frères à la grâce du Seigneur.
      41 Il traversa la Syrie et la Cilicie en fortifiant les Eglises.

      Romains 1

      8 Tout d'abord, je dis à mon Dieu par Jésus-Christ toute ma reconnaissance au sujet de vous tous parce que dans le monde entier on parle de votre foi.

      1 Corinthiens 1

      12 Je veux dire par là que chacun de vous affirme : « Moi, je me rattache à Paul ! » « Et moi, à Apollos ! » « Et moi, à Céphas ! » « Et moi, à Christ ! »

      1 Corinthiens 3

      1 Pour ma part, frères et sœurs, je n'ai pas pu vous parler comme à des personnes dirigées par l’Esprit, mais comme à des personnes dirigées par leur nature propre, comme à de petits enfants en Christ.
      2 Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter. D’ailleurs, même maintenant vous ne le pouvez pas
      3 parce que vous êtes encore animés par votre nature. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie, des disputes [et des divisions], n'êtes-vous pas dirigés par votre nature propre et ne vous conduisez-vous pas d'une manière tout humaine ?
      4 Quand l'un dit : « Moi, je me rattache à Paul » et un autre : « Moi, à Apollos », n’êtes-vous pas animés par votre nature ?
      5 Qui est donc Apollos et qui est Paul ? Ce sont des serviteurs par le moyen desquels vous avez cru, conformément à ce que le Seigneur a accordé à chacun.
      6 J'ai planté, Apollos a arrosé, mais c'est Dieu qui a fait grandir.
      7 Ainsi, ce n’est pas celui qui plante ni celui qui arrose qui compte, mais Dieu, qui donne la croissance.
      8 Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense en fonction de son propre travail.
      9 En effet, nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, la construction de Dieu.
      10 Conformément à la grâce que Dieu m'a donnée, j'ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre construit dessus. Cependant, que chacun fasse attention à la manière dont il construit dessus,
      11 car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, à savoir Jésus-Christ.
      12 Que l'on construise sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin ou de la paille,
      13 l'œuvre de chacun sera dévoilée : le jour du jugement la fera connaître, car elle se révélera dans le feu et l’épreuve du feu indiquera ce que vaut l'œuvre de chacun.
      14 Si l'œuvre que quelqu’un a construite sur le fondement subsiste, il recevra une récompense.
      15 Si son œuvre brûle, il perdra sa récompense ; lui-même sera sauvé, mais comme au travers d’un feu.
      16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ?
      17 Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira, car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes.
      18 Que personne ne se trompe lui-même : si quelqu'un parmi vous pense être sage selon les critères de l’ère actuelle, qu'il devienne fou afin de devenir sage,
      19 car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. En effet, il est écrit : Il prend les sages à leur propre ruse.
      20 Et encore : Le Seigneur connaît les pensées des sages, il sait qu'elles sont sans valeur.
      21 Que personne ne mette donc sa fierté dans des hommes, car tout vous appartient,
      22 que ce soit Paul, Apollos, Céphas, le monde, la vie, la mort, le présent ou l'avenir. Tout est à vous,
      23 et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu.

      1 Corinthiens 12

      1 En ce qui concerne les réalités spirituelles, je ne veux pas, frères et sœurs, que vous soyez dans l'ignorance.
      2 Vous savez comment, lorsque vous étiez étrangers au peuple de Dieu, vous vous laissiez irrésistiblement entraîner vers les idoles muettes.
      3 C'est pourquoi je vous le déclare, personne, s'il parle par l'Esprit de Dieu, ne dit : « Jésus est maudit ! » Et personne ne peut dire : « Jésus est le Seigneur ! » si ce n'est par le Saint-Esprit.
      4 Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ;
      5 diversité de services, mais le même Seigneur ;
      6 diversité d'actes, mais le même Dieu qui accomplit tout en tous.
      7 Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour le bien de tous.
      8 En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse ; à un autre une parole de connaissance, selon le même Esprit ;
      9 à un autre la foi, par le même Esprit ; à un autre des dons de guérisons, par le même Esprit ;
      10 à un autre la possibilité de faire des miracles ; à un autre la prophétie ; à un autre le discernement des esprits ; à un autre diverses langues ; à un autre l'interprétation des langues.
      11 Mais toutes ces choses, c’est un seul et même Esprit qui les accomplit, en les distribuant à chacun en particulier comme il le veut.
      12 Le corps forme un tout mais a pourtant plusieurs organes, et tous les organes du corps, malgré leur grand nombre, ne forment qu'un seul corps. Il en va de même pour Christ.
      13 En effet, que nous soyons juifs ou grecs, esclaves ou libres, nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps et nous avons tous bu à un seul Esprit.
      14 Ainsi, le corps n'est pas formé d'un seul organe, mais de plusieurs.
      15 Si le pied disait : « Puisque je ne suis pas une main, je n’appartiens pas au corps », ne ferait-il pas partie du corps pour autant ?
      16 Et si l'oreille disait : « Puisque je ne suis pas un œil, je n’appartiens pas au corps », ne ferait-elle pas partie du corps pour autant ?
      17 Si tout le corps était un œil, où serait l'ouïe ? S'il était tout entier l'ouïe, où serait l'odorat ?
      18 En fait, Dieu a placé chacun des organes dans le corps comme il l’a voulu.
      19 S'ils étaient tous un seul organe, où serait le corps ?
      20 Il y a donc plusieurs organes, mais un seul corps.
      21 L'œil ne peut pas dire à la main : « Je n'ai pas besoin de toi », ni la tête dire aux pieds : « Je n'ai pas besoin de vous. »
      22 Bien plus, les parties du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires,
      23 et celles que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus grand honneur. Ainsi nos organes les moins décents sont traités avec plus d'égards,
      24 tandis que ceux qui sont décents n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait,
      25 afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps mais que tous les membres prennent également soin les uns des autres.
      26 Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.
      27 Vous êtes le corps de Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.
      28 Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants, ensuite viennent les miracles, puis les dons de guérisons, les aptitudes à secourir, à diriger, à parler diverses langues.
      29 Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils enseignants ? Tous font-ils des miracles ?
      30 Tous ont-ils des dons de guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ?
      31 Aspirez aux dons les meilleurs. Je vais encore vous montrer la voie par excellence.

      1 Corinthiens 15

      8 Après eux tous, il m'est apparu à moi aussi, comme à un enfant né hors terme.

      2 Corinthiens 6

      1 Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous encourageons vivement à ne pas accueillir la grâce de Dieu sans résultat.
      2 En effet, il dit : Au moment favorable je t'ai exaucé, le jour du salut je t'ai secouru. Voici maintenant le moment favorable, voici maintenant le jour du salut.
      3 En rien et pour personne nous ne voulons représenter un obstacle, afin que notre service soit sans reproche.
      4 Au contraire, nous nous recommandons nous-mêmes à tout point de vue comme serviteurs de Dieu par une grande persévérance dans les souffrances, les détresses, les angoisses,
      5 sous les coups, dans les prisons, les émeutes, les travaux pénibles, les privations de sommeil et de nourriture.
      6 Nous nous recommandons aussi par la pureté, la connaissance, la patience, la bonté, par l'Esprit saint, par un amour sincère,
      7 par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice,
      8 que ce soit au milieu de la gloire ou du déshonneur, au milieu d'une mauvaise ou d'une bonne réputation. Nous sommes considérés comme des imposteurs, quoique disant la vérité ;
      9 comme des inconnus, quoique bien connus ; comme des mourants, et pourtant nous vivons. Nous sommes comme condamnés, et pourtant pas mis à mort ;
      10 comme attristés, et pourtant nous sommes toujours joyeux ; comme pauvres, et pourtant nous en enrichissons beaucoup ; comme n'ayant rien, alors que nous possédons tout.
      11 Nous vous avons parlé ouvertement, Corinthiens, nous vous avons largement ouvert notre cœur.
      12 Vous n'y êtes pas à l'étroit, mais c'est votre cœur qui s'est rétréci.
      13 Rendez-nous la pareille – je vous parle comme à mes enfants – ouvrez-nous, vous aussi, votre cœur !
      14 Ne formez pas un attelage disparate avec des incroyants. En effet, quelle relation y a-t-il entre la justice et le mal ? Ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?
      15 Quel accord y a-t-il entre Christ et le diable ? Ou quelle part le croyant a-t-il avec l'incroyant ?
      16 Quel rapport peut-il y avoir entre le temple de Dieu et les idoles ? En effet, vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.
      17 C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur et je vous accueillerai.
      18 Je serai pour vous un père et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant.

      2 Corinthiens 10

      15 Ainsi nous ne nous vantons pas des travaux d'autrui qui sont en dehors de nos limites. Mais nous avons l'espérance, si votre foi augmente, de voir notre œuvre grandir encore parmi vous, dans notre propre champ d'action.

      Galates 2

      1 Quatorze ans plus tard, je suis monté de nouveau à Jérusalem avec Barnabas ; j'avais aussi pris Tite avec moi.
      2 J’y suis monté à la suite d'une révélation et je leur ai présenté l'Evangile que je prêche parmi les non-Juifs ; je l'ai exposé en privé à ceux qui sont les plus considérés afin de ne pas courir ou avoir couru pour rien.
      3 Or Tite, qui était avec moi et qui est grec, n’a même pas été contraint de se faire circoncire,
      4 malgré les prétendus frères qui s'étaient furtivement glissés parmi nous pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l'intention de nous asservir.
      5 Nous ne leur avons pas cédé un seul instant, afin que la vérité de l'Evangile soit maintenue pour vous.
      6 Quant à ceux qui sont les plus considérés – ce qu'ils étaient autrefois m’importe peu, Dieu ne fait pas de favoritisme – ils ne m'ont rien imposé de plus.
      7 Au contraire, ils ont vu que l'Evangile m'avait été confié pour les incirconcis comme à Pierre pour les circoncis
      8 – car celui qui a fait de Pierre l'apôtre des circoncis a aussi fait de moi l'apôtre des non-Juifs –
      9 et ils ont reconnu la grâce qui m'avait été accordée. Jacques, Céphas et Jean, qui sont considérés comme des piliers, nous ont alors donné la main d'association, à Barnabas et à moi, afin que nous allions, nous vers les non-Juifs, eux vers les circoncis.
      10 Ils nous ont seulement recommandé de nous souvenir des pauvres, ce que j'ai eu bien soin de faire.
      11 Mais lorsque Pierre est venu à Antioche, je me suis ouvertement opposé à lui, parce qu'il était condamnable.
      12 En effet, avant la venue de quelques personnes de l'entourage de Jacques, il mangeait avec les non-Juifs, mais après leur arrivée, il s’est esquivé et s’est tenu à l'écart par crainte des circoncis.
      13 Les autres Juifs ont pratiqué avec lui ce double jeu, de telle sorte que même Barnabas a été entraîné dans leur hypocrisie.
      14 Quand j'ai vu qu'ils ne marchaient pas droit, puisqu’ils ne respectaient pas la vérité de l'Evangile, j'ai dit à Pierre devant tous : « Si toi, qui es juif, tu vis à la manière des non-Juifs et non à la manière des Juifs, pourquoi veux-tu forcer les non-Juifs à se comporter comme des Juifs ?
      15 » Nous, nous sommes des Juifs de naissance, et non des pécheurs issus des autres nations.
      16 Cependant, nous savons que ce n'est pas sur la base des œuvres de la loi que l'homme est déclaré juste, mais au moyen de la foi en Jésus-Christ. Ainsi, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ afin d'être déclarés justes sur la base de la foi en Christ et non des œuvres de la loi, puisque personne ne sera considéré comme juste sur la base des œuvres de la loi.
      17 » Mais si, en cherchant à être déclarés justes en Christ, nous avons été trouvés pécheurs nous aussi, cela signifie-t-il que Christ serait un serviteur du péché ? Certainement pas !
      18 En effet, si je reconstruis ce que j'ai détruit, je me présente moi-même comme coupable,
      19 puisque c'est la loi qui m’a amené à mourir à la loi afin de vivre pour Dieu.
      20 J'ai été crucifié avec Christ ; ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans mon corps, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est donné lui-même pour moi.
      21 Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; en effet, si la justice s'obtient par la loi, alors Christ est mort pour rien. »

      Galates 3

      1 Galates sans intelligence ! Qui vous a fascinés [pour que vous n'obéissiez plus à la vérité], vous aux yeux de qui Jésus-Christ a été décrit comme crucifié ?
      2 Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : est-ce en pratiquant les œuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit ou en écoutant l'Evangile avec foi ?
      3 Manquez-vous à ce point de bon sens ? Après avoir commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant finir par vos propres forces ?
      4 Avez-vous tant souffert pour rien ? Si du moins c'est pour rien.
      5 Celui qui vous accorde l'Esprit et qui accomplit des miracles parmi vous le fait-il donc parce que vous pratiquez les œuvres de la loi ou parce que vous écoutez avec foi ?
      6 Tout comme Abraham eut confiance en Dieu et que cela lui fut compté comme justice,
      7 reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont les fils d'Abraham.
      8 Or l'Ecriture prévoyait que Dieu considérerait les non-Juifs comme justes sur la base de la foi, et elle a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi !
      9 Ainsi ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant.
      10 En effet tous ceux qui dépendent des œuvres de la loi sont sous la malédiction, car il est écrit : Maudit soit tout homme qui ne reste pas fidèle à tout ce qui est écrit dans le livre de la loi pour le mettre en pratique.
      11 De plus, il est évident que personne n'est déclaré juste devant Dieu dans le cadre de la loi, puisqu'il est dit : Le juste vivra par la foi.
      12 Or, la loi ne s’appuie pas sur la foi ; elle dit au contraire : L’homme qui mettra ces règles en pratique vivra par elles.
      13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi en devenant malédiction pour nous, puisqu’il est écrit : Tout homme pendu au bois est maudit.
      14 C'est ainsi qu’en Jésus-Christ la bénédiction d'Abraham touche aussi les non-Juifs et que nous recevons par la foi l'Esprit qui avait été promis.
      15 Frères et sœurs – je parle ici selon les règles humaines – quand un testament est établi par un homme, personne ne peut l'annuler ni lui ajouter quelque chose.
      16 Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa descendance. Il n'est pas dit : « et aux descendances », comme s'il s'agissait de plusieurs, mais c’est d’une seule qu’il s'agit : à ta descendance, c'est-à-dire à Christ.
      17 Voici ce que je veux dire : un testament que Dieu a établi, la loi survenue 430 ans plus tard ne peut l’annuler et rendre ainsi la promesse sans effet.
      18 En effet, si l'héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse, or c'est par une promesse que Dieu a accordé sa grâce à Abraham.
      19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée ensuite à cause des transgressions, jusqu'à ce que vienne la descendance à qui la promesse avait été faite ; elle a été promulguée par des anges, au moyen d'un médiateur.
      20 Un médiateur n’intervient pas quand il y a une seule partie, or là, Dieu est seul.
      21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Certainement pas ! Si une loi qui puisse procurer la vie avait été donnée, la justice viendrait réellement de la loi.
      22 Mais l'Ecriture a déclaré le monde entier prisonnier du péché afin que ce qui avait été promis soit accordé par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient.
      23 Avant que la foi vienne, nous étions prisonniers sous la garde de la loi en vue de la foi qui devait être révélée.
      24 Ainsi la loi a été le guide chargé de nous conduire à Christ afin que nous soyons déclarés justes sur la base de la foi.
      25 Depuis que la foi est venue, nous ne sommes plus soumis à ce guide.
      26 Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ ;
      27 en effet, vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous vous êtes revêtus de Christ.
      28 Il n'y a plus ni Juif ni non-Juif, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ.
      29 Si vous appartenez à Christ, vous êtes donc la descendance d'Abraham [et] vous êtes héritiers conformément à la promesse.

      Colossiens 1

      1 De la part de Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et du frère Timothée
      2 aux saints qui sont à Colosses, nos fidèles frères et sœurs en Christ : que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ !
      3 Nous disons constamment toute notre reconnaissance à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, lorsque nous prions pour vous.
      4 En effet, nous avons été informés de votre foi en Jésus-Christ et de l’amour que vous avez pour tous les saints
      5 à cause de l'espérance qui vous est réservée au ciel. Cette espérance, vous en avez déjà entendu parler par la parole de la vérité, l'Evangile.
      6 Il est parvenu jusqu'à vous tout comme dans le monde entier, où il porte des fruits et progresse. C'est d’ailleurs aussi le cas parmi vous depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu dans la vérité,
      7 suivant l’enseignement que vous avez reçu d'Epaphras, notre bien-aimé compagnon de service. Il est pour vous un fidèle serviteur de Christ,
      8 et il nous a appris de quel amour l'Esprit vous anime.
      9 Voilà pourquoi nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous. Nous demandons que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toutes sagesse et intelligence spirituelles,
      10 pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui plaire entièrement. Vous aurez pour fruits toutes sortes d’œuvres bonnes et vous progresserez dans la connaissance de Dieu,
      11 vous serez fortifiés à tout point de vue par sa puissance glorieuse pour être toujours et avec joie persévérants et patients,
      12 et vous exprimerez votre reconnaissance au Père qui nous a rendus capables de prendre part à l'héritage des saints dans la lumière.
      13 Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé,
      14 en qui nous sommes rachetés, pardonnés de nos péchés.
      15 Le Fils est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.
      16 En effet, c’est en lui que tout a été créé dans le ciel et sur la terre, le visible et l’invisible, trônes, souverainetés, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.
      17 Il existe avant toutes choses et tout subsiste en lui.
      18 Il est la tête du corps qu’est l'Eglise ; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier.
      19 En effet, Dieu a voulu que toute sa plénitude habite en lui.
      20 Il a voulu par Christ tout réconcilier avec lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans le ciel, en faisant la paix à travers lui, par son sang versé sur la croix.
      21 Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis de Dieu par vos pensées et par vos œuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés
      22 par la mort [de son Fils] dans son corps de chair pour vous faire paraître devant lui saints, sans défaut et sans reproche.
      23 Mais il faut que vous restiez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l'Evangile que vous avez entendu, qui a été proclamé à toute créature sous le ciel et dont moi, Paul, je suis devenu le serviteur.
      24 Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous et je supplée dans ma vie à ce qui manque aux peines infligées à Christ pour son corps, c’est-à-dire l'Eglise.
      25 C'est d'elle que je suis devenu le serviteur, conformément à la charge que Dieu m'a confiée pour vous : annoncer pleinement la parole de Dieu,
      26 le mystère caché de tout temps et à toutes les générations, mais révélé maintenant à ses saints.
      27 En effet, Dieu a voulu leur faire connaître la glorieuse richesse de ce mystère parmi les non-Juifs, c’est-à-dire Christ en vous, l'espérance de la gloire.
      28 C'est lui que nous annonçons, en avertissant et en instruisant toute personne en toute sagesse, afin de présenter à Dieu toute personne devenue adulte en [Jésus-]Christ.
      29 C'est à cela que je travaille en combattant avec sa force qui agit puissamment en moi.

      Colossiens 2

      1 Je veux, en effet, que vous sachiez à quel point il est grand, le combat que je soutiens pour vous, pour ceux qui sont à Laodicée et pour tous ceux qui n'ont jamais vu mon visage.
      2 Je combats ainsi afin que, unis dans l'amour, ils soient encouragés dans leur cœur et qu’ils soient enrichis d'une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, aussi bien du Père que de Christ.
      3 C’est en lui que sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance.
      4 Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants.
      5 En effet, même si je suis absent de corps, je suis avec vous en esprit, et je vois avec joie le bon ordre qui règne parmi vous et la fermeté de votre foi en Christ.
      6 Ainsi donc, tout comme vous avez accueilli le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui ;
      7 soyez enracinés et fondés en lui, affermis dans la foi telle qu’elle vous a été enseignée, et soyez-en riches en exprimant votre reconnaissance à Dieu.
      8 Faites attention : que personne ne vous prenne au piège par la philosophie, par des tromperies sans fondement qui s'appuient sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires qui régissent le monde, et non sur Christ.
      9 En effet, c’est en lui qu’habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
      10 Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité.
      11 C'est en lui aussi que vous avez été circoncis d'une circoncision qui n'est pas faite par la main de l'homme, mais de la circoncision de Christ, qui consiste à vous dépouiller du corps de votre nature pécheresse.
      12 Vous avez en effet été ensevelis avec lui par le baptême et vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance du Dieu qui l'a ressuscité.
      13 Vous qui étiez morts en raison de vos fautes et de l'incirconcision de votre corps, il vous a rendus à la vie avec lui. Il nous a pardonné toutes nos fautes,
      14 il a effacé l'acte rédigé contre nous qui nous condamnait par ses prescriptions, et il l'a annulé en le clouant à la croix.
      15 Il a ainsi dépouillé les dominations et les autorités et les a données publiquement en spectacle en triomphant d'elles par la croix.
      16 Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou à propos d'une fête, d'un nouveau mois ou du sabbat :
      17 tout cela n’était que l'ombre des choses à venir, mais la réalité est en Christ.
      18 Que personne, par son goût d’une fausse humilité et du culte des anges, ne vous prive de la victoire. Plongé dans ses visions, un tel homme est sans raison enflé d’orgueil sous l’effet de ses pensées tout humaines,
      19 et il ne s'attache pas à celui qui est la tête. C’est pourtant d’elle que tout le corps, bien nourri et solidement assemblé par ses articulations et ses liens, tire la croissance que Dieu donne.
      20 Si vous êtes morts avec Christ aux principes élémentaires qui régissent le monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous soumettez-vous à toutes ces règles :
      21 « Ne prends pas ! Ne goûte pas ! Ne touche pas ! » ?
      22 Elles ne concernent que des choses destinées à disparaître dès qu’on en fait usage. Il s’agit bien là de commandements et d’enseignements humains !
      23 Ils ont, en vérité, une apparence de sagesse, car ils indiquent un culte volontaire, de l'humilité et le mépris du corps, mais ils sont sans aucune valeur et ne servent qu'à la satisfaction personnelle.

      1 Timothée 3

      1 Cette parole est certaine : si quelqu'un aspire à la charge de responsable, c’est une belle tâche qu’il désire.

      1 Timothée 5

      22 Ne pose les mains sur personne avec précipitation et ne t’associe pas aux péchés d'autrui. Toi-même, garde-toi pur.

      2 Timothée 1

      6 C'est pourquoi, je te le rappelle, ranime la flamme du don de Dieu que tu as reçu lorsque j’ai posé mes mains sur toi.
      11 pour lequel j'ai été établi prédicateur et apôtre, chargé d’enseigner [les non-Juifs].

      2 Timothée 2

      2 Ce que tu as entendu de moi en présence de nombreux témoins, confie-le à des personnes fidèles qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres.

      1 Pierre 5

      1 Voici [donc] les recommandations que j’adresse à ceux qui sont anciens parmi vous, moi qui suis ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ et participant de la gloire qui doit être révélée :

      3 Jean 1

      2 Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tout point de vue et sois en bonne santé, à l’image de ton âme.
      9 J'ai écrit [quelques mots] à l'Eglise, mais Diotrèphe, qui aime être le premier parmi eux, ne nous accueille pas.

      Apocalypse 3

      1 » Ecris à l'ange de l'Eglise de Sardes : ‘Voici ce que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, mais tu es mort.
      4 Cependant, tu as à Sardes quelques personnes qui n'ont pas souillé leurs vêtements ; elles marcheront avec moi en vêtements blancs parce qu'elles en sont dignes.
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