TopFormation Les 7 miracles

Ezéchiel 21

    • 1

      1 à 5 Une forêt située dans les contrées du midi va être livrée à un incendie qui n'en laissera rien subsister.

      2

      Théman. Ce mot, qui signifie proprement la droite, désigne au point de vue israélite le côté du midi. Mais on appelait spécialement de ce nom une contrée et une ville du pays des Edomites ; ce nom a donc sans doute dans ce passage, un sens énigmatique, comme ceux de Canaan et de Liban (17.3-4). D'après ce qui suit, le prophète veut désigner par là le pays de Juda, situé au sud-ouest pour celui qui habite en Babylonie.

      Fais découler : comparez Amos 7.16.

      La forĂŞt : image du peuple de Juda.

      3

      Un feu : l'emblème de la guerre prochaine.

      Tout arbre vert, sec : tout habitant du pays, juste ou injuste (verset 8) ; comparez l'expression de Jésus Luc 23.31.

      Tout ce qui est à la face, littéralement : toute face ; tout ce qui couvre le sol.

      4

      Il ne s'éteindra point. Ce ne sera plus cette fois un châtiment passager, mais la ruine totale ; comparez 15.7-8.

      5

      Les auditeurs du prophète se plaignent en disant : Il a la manie du langage figuré, des proverbes. On ne sait jamais, quand il parle, ce qu'on doit prendre à la lettre.
      Peut-être était-ce l'emploi figuré du nom de Théman qui provoquait cette exclamation ; puis aussi les images : la forêt, le feu.

      6

      6 à 22 A ceux qui se plaignent de l'obscurité de la parole précédente, la suivante, en fait de clarté, ne laissera rien à désirer. Cette explication est une répétition, parfois littérale, de la parabole elle-même. L'épée de l'Eternel remplace ici le feu ; c'est évidemment l'emblème du courroux de Dieu s'exerçant par le moyen de l'armée étrangère qui envahira le pays.

      7

      Comparez verset 2.

      Les lieux saints : le temple et ses parvis. Cette expression est très naturelle dans la bouche de gens vivant loin de leur pays.

      8

      La population tout entière, justes et méchants, sera enlevée du pays par le jugement divin ; ce sera le grand châtiment national. Malgré cela, dans le détail Dieu peut toujours accorder des adoucissements aux individus qu'il protége (Jérémie, Daniel, par exemple).

      9

      Parce que je retranche, littéralement : parce que j'ai retranché. Le jugement est déjà un fait accompli pour Dieu qui l'a décrété.

      Ce verset est la reproduction de l'idée du verset 3.

      10

      Reproduction des derniers mots du verset 4.

      N'y rentrera plus : il n'y aura plus cette fois d'interruption, de répit, comme dans les châtiments précédents. C'est la fin.

      11

      Expression de l'angoisse à la vue du jugement qui s'avance. Ce n'est pas ici une simple figure de rhétorique. Le prophète éprouve réellement à l'avance toutes les douleurs du châtiment qu'il contemple en esprit.

      A te rompre les reins ; comme nous dirions vulgairement : à te rompre les poumons.

      12

      Une nouvelle : celle de l'approche de Nébucadnetsar qui vient punir le parjure de Sédécias ; comparez 24.15-27.

      13

      13 à 22 On a appelé, le morceau suivant le chant de l'épée. C'est un discours d'un souffle poétique très puissant, l'un des plus beaux passages de l'Ancien Testament. Il nous paraît se diviser en deux strophes bien distinctes : versets 13 à 18 et 19 à 22.

      13 à 18 L'épée préparée.

      14

      L'épée, l'épée. Ezéchiel voit le glaive de Dieu, qui est celui de Nébucadnetsar, suspendu sur Jérusalem, en quelque sorte comme David voyait sur Morija le glaive de l'ange exterminateur frappant le peuple (2Samuel 24.17).

      Aiguisée se rapporte au tranchant ; fourbie au plat du glaive, qui reluit au loin.

      15

      Ou bien nous réjouirons-nous ? Ce passage est très énigmatique. Voici, à ce qu'il nous paraît, son sens probable : Ou bien continuerons-nous à nous rassurer, à nous réjouir même, en répétant, comme nous l'avons fait jusqu'ici...

      Le sceptre de mon fils... On comprend que c'est ici l'un de ces dictons populaires qu'Ezéchiel aimait à citer (11.3 ; 18.2, etc.). C'était probablement une allusion à la bénédiction que Jacob mourant avait donnée en ces termes à son fils Juda, le père de la race royale : Le sceptre ne sera point ôté de Juda... Le sceptre chez les anciens était proprement une houlette, un bâton recourbé ; comparez 19.11-14. Par là s'expliquent les derniers mots : le sceptre national des rois de Juda est supérieur en dignité et en force à celui de toutes les autres nations ; Nébucadnetsar lui-même ne pourra le briser ; la royauté israélite peut mépriser toutes les autres.

      L'expression : mon fils, se trouve dans la bouche, de Jacob bénissant, Juda ; comparez Comparez Genèse 49.9. Mais cette fois, c'est avec l'épée de Nébucadnetsar aiguisée et fourbie par l'Eternel lui-même que ce sceptre de bois va se rencontrer... Il a beau être du bois le plus dur ; que deviendra-t-il dans ce choc ?

      16

      Nébucadnetsar et son armée ne viennent pas avec leur épée, mais avec l'épée aiguisée et fourbie que l'Eternel leur a mise en main. Le décret divin s'exécutera infailliblement (verset 9).

      17

      Frappe sur ta cuisse : geste de grande douleur.

      18

      L'épreuve : celle de l'épée ; les Chaldéens ont montré ce qu'ils pouvaient faire. On pourrait entendre aussi : le temps d'épreuve accordé à Israël est maintenant achevé.

      Si même ce sceptre méprise. Le roi de Juda a beau mépriser la puissance ennemie ; ce mépris insolent n'empêchera pas l'Eternel d'accomplir par elle son dessein arrêté.

      19

      Seconde de partie du discours. L'ordre donné à l'épée.

      L'Eternel s'adresse au prophète ; il doit lui-même donner à Nébucadnetsar l'ordre d'accomplir son œuvre de destruction : main contre main, geste servant à donner le signal.

      Que l'épée double, triple ses coups, proprement : se double, se triple. C'est l'impression du spectateur qui voit fonctionner l'épée. Elle lui paraît se multiplier, tant sont rapides ses mouvements.

      Qui tue un grand : sans doute le roi. Il est vrai que Sédécias n'a pas été tué. Mais le glaive figure ici l'armée victorieuse des Chaldéens et le courroux divin qui agit par elle. Sédécias a eu sa part dans ce jugement.

      Qui les enferme : tout le peuple qui, en voulant fuir, rencontre de tous côtés l'épée vengeresse.

      20

      Tableau du sauve-qui-peut général, dans lequel les fuyards tombent les uns sur les autres.

      21

      C'est le prophète qui excite le glaive à poursuivre les fuyards dans toutes les directions à la fois. Le prophète imite les commandements militaires.

      22

      L'Eternel déclare que le prophète, en donnant le signal tout à l'heure dans la vision (verset 19), n'a fait que préfigurer ce qu'il va faire lui-même en réalité, quand il donnera au roi de Babylone le signal du départ pour son expédition dévastatrice.

      23

      23 à 37 Dans cette troisième partie du chapitre, le prophète décrit l'exécution de l'ordre de l'Eternel, donné à son glaive vengeur, Nébucadnetsar. Celui-ci a entendu le signal. Il est parti de Babylone ; il arrive à la bifurcation des chemins qui conduisent, l'un à droite, dans la direction de Jérusalem, l'autre à gauche, vers le pays des Ammonites, qui a aussi provoqué sa colère ; par lequel des deux coupables commencera-t-il ? Il hésite. Il fait venir ses devins. Les présages décident pour Jérusalem ; elle sera frappée la première, mais non pour toujours (verset 32). Après cela viendra le tour d'Ammon (versets 33 à 37).

      En associant ainsi Ammon à Juda, le prophète a sans doute une double intention ; il veut, d'un côté, montrer par l'égalité du châtiment l'impartialité de la justice divine ; et de l'autre, en ne promettant à Ammon aucun relèvement (verset 37), faire ressortir par ce contraste la fidélité de Dieu à son alliance avec Juda.

      24

      Le prophète reçoit l'ordre de représenter par une figure, tracée sur une brique (comparez 4.1), l'arrivée prochaine du roi Nébucadnetsar. Il dessine un chemin partant de Babylone, puis il marque par un poteau l'endroit où ce chemin se bifurque, l'un des embranchements se dirigeant sur Jérusalem, l'autre conduisant à la capitale des Ammonites, Rabbath-Ammon (voir à Jérémie chapitre 49).

      Nebucadnetsar s'est arrêté là ; il consulte ses dieux pour savoir quel chemin il doit prendre et laquelle des deux villes il doit attaquer la première. L'oracle décide pour Jérusalem. Il est peu probable qu'Ezéchiel ait exécuté matériellement ce dessin ; c'est une manière dramatique d'exprimer la menace : que la ruine de Jérusalem précédera celle de Rabbath-Ammon

      JĂ©rusalem, ville forte : expression ironique.

      26

      Tirer des présages. Les rois d'Assyrie et de Chaldée ne faisaient rien sans consulter leurs dieux. Nébucadnetsar emploie ici trois moyens pour connaître leur volonté :

      1. Le présage des flèches (le moyen connu sous le nom de bélomancie). On place deux flèches dans un carquois en inscrivant sur le bois les noms des deux capitales ; puis, après avoir agité le carquois, on saisit chaque flèche d'une main et le nom indiqué sur celle qui se trouve dans la main droite, fournit la réponse. Ce moyen était pratiqué chez tous les peuples de l'Orient ; il l'a été chez les Arabes jusqu'à Mahomet, qui l'interdit.
      2. Les théraphim. Ce nom désigne proprement les dieux de la famille, les Pénates ; ici sans doute ceux de la maison royale de Chaldée ; ces divinités domestiques paraissent avoir été représentées sous une forme humaine (voir 1Samuel 19.13) ; nous ignorons de quelle manière on les consultait ; comparez Juges 17.5 ; 18.5.
      3. L'inspection du foie des victimes. Ce moyen était usité jusqu'en Occident ; les augures romains avaient établi toute une théorie sur le sens prophétique à attacher aux mouvements des entrailles ou à l'état du foie chez les victimes sacrées.

      27

      La flèche qui porte le nom de Jérusalem se trouve dans la main droite du roi ; c'est donc par cette ville qu'il va commencer.

      28

      Une divination mensongère. Ce n'est pas à la consultation de Nébucadnetsar que se rapporte cette expression ; c'est à la prophétie d'Ezéchiel lui-même. Ses auditeurs déclarent qu'elle est aussi mensongère que ces pronostics païens qui viennent d'être mentionnés. Et qu'allèguent-ils pour justifier cette accusation ? Ils ont les plus sacrés des serments, littéralement : les serments des serments ; forme de superlatif semblable aux expressions de : cieux des cieux, cantique des cantiques. Ce terme ne peut désigner, nous paraît-il, que les serments de l'Eternel envers la famille royale, la capitale et le peuple de Juda (comparez verset 15, note) et non, comme plusieurs l'entendent, les serments des peuples voisins, de l'Egypte en particulier (comparez Jérémie 27.3, note).

      Ils ont, c'est-Ă -dire : ils ont pour eux, en leur faveur.

      Il fera qu'ils se rappellent. Celui-là même qui leur a fait ces serments leur rappellera, par l'arrivée de Nébucadnetsar, la manière dont ils ont tenu le leur envers ce souverain ; comparez 17.16,18-19.

      29

      Parce que vous avez rappelé. Ils ont péché si effrontément dans ces derniers temps, que Jéhova n'a pu fermer les yeux plus longtemps sur leur conduite qu'il avait jusque-là supportée, et qu'il les a enfin livrés au roi de Chaldée.

      30

      Et toi... C'est à Sédécias sans doute que s'adresse cette allocution. On pourrait traduire, avec les LXX le mot chalal, par profane, maudit. Ce terme formerait une. belle antithèse avec le titre ordinaire de l'oint de l'Eternel, donné aux rois de Juda. Mais le sens habituel de ce mot est : transpercé. Nous avons donc traduit : livré à l'épée (comparez verset 34). Sans doute, Sédécias n'a pas été tué par le glaive ; il a eu seulement les yeux percés. Mais l'épée étant dans tout ce morceau l'emblème de la colère de Dieu, le roi a été atteint par elle comme tout son peuple.

      Au temps de l'iniquité finale : au temps où le péché doit aboutir au jugement final.

      31

      La tiare..., la couronne... Comme il n'est question ici que de la royauté, nous ne pensons pas que le terme de tiare doive être appliqué à la mitre du grand sacrificateur (Exode 28.4). Il s'agit plutôt de la tiare d'étoffe précieuse sur laquelle reposait la couronne d'or, emblème de la dignité royale. L'enlèvement de ces ornements signifie la destruction de la royauté en Juda. C'est ce qu'expriment énergiquement les mots suivants : tout sera changé ; littéralement : Ceci ne sera plus ceci ; parole qui est expliquée par les mots suivants : abaisser ce qui est bas ; abaisser ce qui est haut. Le prophète veut exprimer par là une révolution radicale, un renversement complet.

      32

      La triple répétition du verbe indique avec force cette idée du bouleversement le plus absolu. Les mots, ce ne sera plus elle (la couronne), rappellent l'expression : ce qui est haut, qui doit être abaissé (la royauté israélite).

      Les mots suivants : jusqu'à ce que vienne... ne peuvent avoir en vue que le Messie ; c'était à lui déjà que se rapportaient les mêmes expressions 17.22-24 (voir les notes). Depuis Sédécias, il n'y a plus eu de prince régnant en Juda jusqu'au Messie ; l'abolition de la royauté dès la captivité de Babylone a créé un interrègne auquel l'avènement du Messie a mis fin. Ce Messie, sorti de la famille royale profondément abaissée, a bientôt été élevé au-dessus de tous les rois. Les mots : jusqu'à ce que vienne celui à qui appartient..., paraissent faire allusion à la promesse de Jacob, Genèse 49.10 : jusqu'à ce que vienne le Silo, à qui appartient l'assemblée des peuples. Cette allusion est d'autant plus probable que c'est par la relation avec ce même oracle que s'est expliquée la parole obscure du verset 18 dans ce chapitre même.

      Le jugement, l'une des principales prérogatives de la royauté messianique ; comparez Esaïe 11.1 et suivants. ; Jean 5.22,27.

      33

      33 à 37 Ces versets décrivent le sort du peuple d'Ammon, dont la destruction suivra de près celle du peuple de Juda. L'historien Josèphe nous apprend en effet que, cinq ans après la ruine de Jérusalem, Nébucadnetsar conquit aussi le pays d'Ammon (Antiquités X, 9, 7). Le jugement de Dieu commence par sa propre maison (1Pierre 4.17 ; comparez Ezéchiel 9.6). Mais quand celle-ci tombe, c'est pour être relevée (verset 32) ; tandis que les ennemis de Dieu, qui se sont méchamment réjouis en contemplant le malheur de son peuple, sont frappés plus tard seulement, mais tombent sans retour (verset 37). C'est pour faire ressortir ce contraste, qu'Ezéchiel décrit le sort d'Ammon.

      Les fils d'Ammon. Cette nation, descendant de Lot et établie de l'autre côté du Jourdain, au nord du pays des Moabites (voir Jérémie 49.1-6, notes), s'était toujours montrée hostile aux Israélites, dont elle avait fréquemment envahi le territoire ; elle paraît avoir pris part au complot des peuples de l'Asie occidentale contre la souveraineté de Nébucadnetsar ; Jérémie 27.3.

      Pour leurs outrages. Ils avaient insulté en toute circonstance, et encore sans doute en dernier lieu, au malheur de Jérusalem (25.3,6 ; Sophonie 2.8).

      Dis : L'épée, l'épée... C'est le chant de l'épée qui recommence, comme au verset 14. Par là, le prophète veut marquer la communauté de sort entre Juda et Ammon.

      34

      On a pour toi des visions vaines. Ce sont les promesses mensongères dont les devins ammonites bercent leurs compatriotes, On se flattait sans doute que le conquérant, après avoir détruit Jérusalem, perdrait de vue les révoltés de l'autre côté du Jourdain. Mais il n'en sera rien. La tête des Ammonites sera ajoutée à celle des Juifs massacrés (comparez les termes identiques en parlant de Sédécias verset 30). Cette image signifie qu'ils succomberont à un jugement qui suivra immédiatement celui de Juda.

      35

      Rentre la tienne (ton épée) : car elle est incapable de lutter contre celle de l'Eternel. Il ne reste donc à ce peuple coupable qu'à subir les coups de celle-ci.

      Dans le lieu où tu as été créé : dans le pays même où Ammon avait toujours demeuré (sans avoir jamais été déporté) et qui sera cette fois envahi tout entier.

      37

      Ton sang sera au milieu du pays. Le sang des massacrés restera là sur la terre abandonnée, sans être nettoyé par personne (24.7).

      On ne se souviendra pas : en vain ce sang criera vengeance, aucun vengeur ne répondra. Tandis que Juda refleurira (verset 32), Ammon disparaîtra, oublié, du milieu des peuples. Cette parole s'applique à son existence comme nation ; Jérémie 49.6, ouvre une perspective de salut quant aux individus.

      Il est probable que ce peuple soit mis ici en parallèle avec Jérusalem comme représentant des nations païennes en général ; il en est fort souvent ainsi d'Edom, de Moab, de l'Assyrie, etc. Le prophète a choisi Ammon dans ce cas, parce que ce peuple a partagé alors le sort de Juda.

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