TopFormation Les 7 miracles

Ezéchiel 37

    • 1

      Aucune nouvelle introduction ne lie ce morceau aux précédents, ce qui prouve qu'il en est simplement la continuation.

      La main de l'Eternel... Ces mots indiquent l'action surnaturelle par laquelle l'esprit d'Ezéchiel est transporté dans une sphère supérieure, afin d'y contempler le tableau que lui présente l'Esprit-Saint.

      Au milieu de la plaine. L'article la ferait penser que c'était celle où Dieu l'avait transporté lorsqu'il lui aurait parlé pour la première fois (3.22-23).

      2

      Ils étaient fort secs. La plaine ressemblait à un champ de bataille qui aurait été autrefois jonché de cadavres ; mais le dernier vestige de la vie avait disparu de ces corps, dont il ne restait plus même les squelettes ; car les os étaient dispersés.

      3

      L'Eternel adresse cette question au prophète, parce qu'il sait qu'elle correspond exactement à celle qui est au fond du cœur des Israélites (verset 11). C'est le moyen de les associer plus directement à la scène qui va se passer.

      Toi, tu le sais. Le prophète confesse par là deux choses, l'une : que toute possibilité humaine est écartée ; l'autre : que rien, non pas même cette résurrection, n'est impossible à Dieu.

      4

      Jéhova déclare sa volonté, et cette volonté énoncée par la parole du prophète sera le moyen de l'exécution.

      5

      Les mots : Je vais faire entrer en vous l'esprit, désignent le résultat final de l'œuvre dont les degrés vont être décrits.

      L'esprit. Ce mot désigne en hébreu trois choses :

      1. l'Esprit de Dieu, principe de toute vie physique et morale ; Genèse 1.2 ; Psaumes 33.6 ; 104.30
      2. le souffle de vie dans chaque homme ; Esaïe 2.22
      3. le vent, symbole extérieur de la respiration humaine et de la vie divine ; Jean 3.8 (où le mot grec pneuma répond au mot hébreu rouach).
      De là vient que plusieurs interprètes traduisent ici ce mot par vent ou par souffle.

      7

      7 et 8 Exécution de la première partie de l'ordre divin.

      Le son est celui qui résulte du mouvement subit de tous ces os inanimés, et le bruit retentissant est celui qu'ils produisent en s'emboîtant pour former des squelettes. Ces squelettes, une fois reconstitués, en se couvrant de muscles qu'enveloppe aussitôt une chair revêtue de peau, arrivent à l'état de cadavres.

      9

      9 et 10 La seconde partie de l'exécution.

      L'esprit. Comme Dieu au jour de la création fit pénétrer un souffle de vie dans le corps de l'homme, déjà tout formé, ainsi son esprit pénètre tous ces corps pour leur rendre la vie. Cette action ressemblait à celle d'un vent qui serait venu des quatre côtés de la plaine simultanément, et aurait pénétré ces corps gisants sur le sol.

      Ces hommes tués. Ils ressemblaient à des cadavres couvrant un champ de bataille.

      11

      11 Ă  14 L'explication.

      Voici, ils disent. Les exilés avaient adressé déjà des paroles semblables à Ezéchiel ; comparez 33.10. La ruine de Jérusalem une fois consommée, il leur paraissait complètement impossible que le peuple fût rétabli. Ils avaient passé, comme cela arrive souvent, de la sécurité au désespoir. Ils se comparaient eux-mêmes à des ossements dénués de tout reste de vie ; et c'était peut-être de leur propre bouche que l'Eternel avait tiré l'image dont il venait de se servir pour relever leur espérance.

      12

      Vos tombeaux. Ce mot désigne la Babylonie où les Juifs sont captifs. L'image ne cadre plus complètement avec la précédente, celle des os secs jonchant la plaine ; elle ajoute à l'idée de dispersion celle d'esclavage. Si même Israël se reconstituait en Babylonie, il ne pourrait pourtant pas sortir de cet empire qui le retient captif comme dans une prison.

      13

      L'empire chaldéen s'écroulera, et par là Israël recouvrera sa liberté : l'incroyable s'accomplira. De là les derniers mots : O mon peuple. Le mot mon explique tout.

      14

      Je mettrai mon Esprit en vous. Ces mots correspondent à la seconde partie de l'œuvre décrite (versets 9 et 10) ; Il est absolument impossible, en les rapprochant de la promesse 36.26-27, de les rapporter à autre chose qu'à une œuvre spirituelle qui suivra le rétablissement extérieur et national. Nous avons déjà vu, 36.24-25, ces deux œuvres prédites dans le même ordre.

      Je vous donnerai du repos. La traduction ordinaire : je vous placerai sur votre sol, n'est conforme ni au contexte, ni à la forme du verbe. Pour le vrai sens de celui-ci, comparez Deutéronome 12.10. Quant au contexte, il exige que ces mots soient rapportés, non au moment du retour, mais à l'état de paix et de bonheur parfait qui a été décrit, 36.28-36, comme devant glorieusement couronner la régénération morale du peuple.

      Encore ici donc, comme au chapitre 36, sont indiqués trois degrés distincts dans le rétablissement du peuple :

      1. Un rétablissement temporel (la reconstitution des corps ; les muscles, la chair, la peau). C'est le retour de la captivité après la chute de Babylone. Le peuple recouvre son existence nationale avec les organes nécessaires à sa prospérité terrestre. Mais ce n'est pas encore là la vraie vie ; celle-ci, l'Esprit seul peut la donner aux nations comme aux individus.
      2. Le renouvellement spirituel. On peut constater sans doute un commencement d'amélioration morale après l'exil ; le peuple rompt entièrement avec l'idolâtrie et avec tous les vices qui en résultaient. Mais il est évident que cette amélioration relative ne répond que très imparfaitement à l'énergie de l'expression du verset 14 et à la grandeur imposante du tableau qui termine la vision (verset 40) ; comparez aussi les expressions parallèles 36.26. C'est la vie d'en-haut, l'habitation de Dieu réalisée par le Saint-Esprit, qui est ici promise au peuple. Cette pentecôte aurait dû avoir lieu, selon le cours normal des choses, à la venue du Messie. Mais l'incrédulité de la nation a empêché l'accomplissement du plan divin ; la pentecôte a été une œuvre limitée à un petit nombre d'individus israélites qui ont accepté le Messie ; elle s'est étendue ensuite aux païens croyants. Faudrait-il conclure de là que la promesse est absolument retirée à Israël ? Nullement ; car les dons et la vocation de Dieu sont irrévocables (Romains 11.29). Le jour viendra où Israël, regardant enfin à Celui qu'il a percé, recevra la plénitude de l'Esprit, et où la fidélité de Dieu se glorifiera pleinement en lui. A ce moment s'appliquera à lui, bien plus complètement encore qu'à l'Israël exilé en Babylonie, le terme d'ossements fort secs ; mais l'accomplissement de la vision reprendra son cours à ce nouveau stage de l'histoire, et cette fois il ira jusqu'au bout ; et d'abord jusqu'à la Pentecôte complète.
      3. L'ère du bonheur final ; elle n'est qu'indiquée sommairement au verset 14, par la raison qu'elle avait été magnifiquement décrite au chapitre 36, depuis le verset 28.
      Il est difficile de croire que saint Paul ne fasse pas allusion à cette prophétie, quand il applique à la conversion finale du peuple juif et à l'influence qu'elle doit exercer sur toute la gentilité chrétienne l'expression de résurrection d'entre les morts, Romains 11.15. C'est également à ce tableau que paraît penser Jésus, quand, au chapitre 5 de l'évangile de Jean, il décrit le Fils opérant par sa parole l'œuvre de la résurrection spirituelle au milieu de l'humanité plongée dans la mort (Jean 5.19-27).

      15

      15 à 28 C'est ici la conclusion de toutes les promesses précédentes. Israël rétabli ne sera plus divisé en deux royaumes ; le nouveau David le réunira tout entier sous un sceptre unique et un nouveau sanctuaire, dans lequel Dieu habitera au milieu de son peuple, sera son centre spirituel à toujours.

      15 à 17 Le prophète représente par un acte symbolique le fait qu'il est chargé d'annoncer au peuple.

      16

      Un bâton. Littéralement : un bois. Mais ce n'est pas ici un morceau de bois quelconque ; on voit plus loin (verset 19) que ce bâton se trouve être un bâton de commandement, l'emblème du pouvoir, un sceptre ; comparez 21.15, note. L'acte du prophète rappelle celui de Moïse, Nombres 17.1-13, lorsqu'il plaça dans le sanctuaire douze verges portant chacune le nom du chef de l'une des douze tribus.

      A Juda et aux fils d'Israël... Ce bâton était destiné à représenter la tribu et le royaume de Juda avec les tribus qui y étaient restées attachées ; c'étaient celles de Siméon, de Benjamin et la plus grande partie des Lévites.

      A Joseph. De Joseph étaient issues les deux tribus d'Ephraïm et de Manassé. Comme la première avait été la tribu la plus puissante du royaume des dix tribus, c'est elle qui est choisie pour représenter ce royaume ; seulement au nom d'Ephraïm est substitué celui de Joseph, conformément au rôle considérable souvent attribué à ce patriarche, par exemple dans la bénédiction de Jacob à ses fils (Genèse chapitre 49), où Joseph est honoré à l'égal de Juda. Comparez Psaumes 72.16 ; 78.67 ; 80.2 ; 81.6.

      Et de toute la maison d'Israël. La majeure partie des tribus avaient suivi celle d'Ephraïm quand elle s'était séparée de Juda au temps de Roboam.

      18

      18 et 19 L'explication du symbole.

      Le bâton de Joseph qui est dans la main d'Ephraïm. On voit bien ici que le bâton est envisagé comme l'emblème du pouvoir. La tribu d'Ephraïm et par là la descendance de Joseph dominait dans le pays des dix tribus ; comparez Osée 6.4.

      Je les joindrai à celui-ci. Ce sont Ephraïm et ses tribus qui seront jointes à Juda, et non pas l'inverse ; car Juda reste la tribu choisie de Dieu pour exercer ]a royauté. La séparation des dix tribus était une révolte.

      Un seul bâton : un seul royaume.

      Un dans ma main : comme les deux bâtons étaient un dans la main du prophète (verset 17), les deux royaumes doivent n'en former plus qu'un dans celle de l'Eternel qui y exercera lui-même le pouvoir (34.9-16).

      20

      20 Ă  28 L'Ă©tat de choses nouveau sous ce gouvernement divin.

      Il résulte de ce verset, particulièrement des mots à leurs yeux, que dans ce cas-ci l'acte symbolique a été réellement exécuté.

      Les deux bâtons apparaissent maintenant étroitement unis aux regards du peuple, et le prophète part de ce symbole actuel et visible pour pousser jusqu'au bout le développement de la promesse.

      21

      Le retour de la captivité.

      22

      La réunion des deux royaumes en un seul Etat.

      Après l'exil, la Galilée repeuplée fut de nouveau réunie à la Judée ; elle est demeurée dès lors avec celle-ci sous une seule et même direction. Mais la prophétie va plus loin encore ; elle se rapporte au rétablissement final de l'unité nationale dans les temps du Messie.

      Un même roi. Le verset 24 prouve qu'il s'agit du Messie dont la présence sera un lien indissoluble entre les différentes parties d'Israël.

      23

      Purification spirituelle du peuple.

      De toutes leurs rébellions. La leçon reçue signifierait : de toutes leurs demeures, ce qui ne pourrait, s'expliquer que d'une manière un peu forcée. La simple transposition d'une lettre permet de traduire comme nous l'avons fait.

      24

      Le nouveau David : c'est par son ministère que Dieu exercera sa souveraineté.

      25

      La durée éternelle de cet état de choses.

      26

      L'établissement d'un nouveau sanctuaire au milieu de la nation restaurée, sanctifiée et multipliée.

      Les expressions de ce verset sont la reproduction des termes mĂŞmes de LĂ©vitique 26.9,11.

      27

      Mon habitation. Ce terme dit en un sens plus que celui de sanctuaire. Après que le nouveau sanctuaire aura été élevé, Dieu ne le laissera pas vide ; il en fera son habitation, comme de l'ancien.

      Au-dessus d'eux : allusion à la situation du temple sur la montagne de Sion, d'où cet édifice dominait la ville. Mais la pensée réelle est celle de la vivante présence du Seigneur, qui planera sur son peuple.

      Je serai leur Dieu... Comparez LĂ©vitique 26.12.

      28

      De son sanctuaire l'Eternel répandra la sainteté sur tout son peuple, et la vue de cette nation sanctifiée ouvrira les yeux des païens, qui reconnaîtront en Jéhova le vrai Dieu, leur Dieu.

      Il est bien probable que dans la pensée d'Ezéchiel ce sanctuaire est celui dont il donnera description dans les chapitres 40 à 48 ; il décrit, 46.1-5, l'entrée solennelle de Jéhova dans ce parfait sanctuaire.

      D'après la marche naturelle des choses, cette transformation sainte du peuple rétabli devait produire la conversion des païens ; mais par la faute des Juifs l'ordre a été renversé. Les premiers sont devenus les derniers. Il n'en est pas moins vrai qu'un jour ces derniers (les Juifs) redeviendront les premiers. L'influence de la conversion des Juifs sur l'Eglise de la gentilité sera immense (Romains 11.12,15).

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