4
Il y avait des géants sur la terre à cette époque-là. Ce fut aussi le cas après que les fils de Dieu se furent unis aux filles des hommes et qu'elles leur eurent donné des enfants. C’étaient les célèbres héros de l'Antiquité.
5
» Les défunts tremblent au-dessous de l’eau et des créatures qui l’habitent.
1
» Tout espoir de le vaincre est trompeur. A son seul aspect n'est-on pas terrassé ?
2
Si personne n'est assez courageux pour l'exciter, qui donc pourrait me résister en face ?
3
*Qui m’a donné le premier pour que je le paie en retour ? Tout ce qui est sous le ciel m'appartient.
4
» Je veux encore parler de ses membres, de sa puissance et de la beauté de sa constitution.
5
Qui l’a dépouillé de son habit ? Qui pourra pénétrer entre ses mâchoires ?
6
Qui a ouvert les portes de sa gueule ? Autour de ses dents, c’est la terreur !
7
Ses fiers et puissants boucliers sont étroitement et solidement liés.
8
Ils sont si serrés que l'air ne passe pas entre eux.
9
Collés l’un contre l’autre, ils sont imbriqués, inséparables.
10
» Ses éternuements dégagent de la lumière ; ses yeux sont pareils aux paupières de l'aurore.
11
Des flammes jaillissent de sa bouche, des étincelles de feu s'en échappent.
12
Une fumée sort de ses narines, comme d’une marmite qui bout ou d’un chaudron surchauffé.
13
Son souffle allume des charbons, de sa gueule sort une flamme.
14
La force se loge dans son cou. Devant lui on bondit d’épouvante.
15
» Les éléments de son corps tiennent solidement ensemble, comme coulés d’une pièce, inébranlables.
16
Son cœur est aussi résistant que la pierre, aussi résistant que la pierre de meule du bas.
17
Quand il se lève, les plus puissants ont peur et s’enfuient, affolés.
18
L’approcher avec l'épée est inefficace, tout comme avec la lance, le javelot et la cuirasse.
19
A ses yeux, le fer n’est que de la paille et le bronze du bois pourri.
20
La flèche ne le fait pas fuir, les pierres de la fronde sont des brins de paille pour lui.
21
Il ne voit dans la massue qu’un brin de paille, il rit au sifflement du javelot.
22
» Sous son ventre se trouvent des pointes aiguës : on dirait une herse qu'il traîne sur de la vase.
23
Il fait bouillonner le fond de la mer comme une marmite, il l'agite comme un vase rempli de parfum.
24
Il laisse après lui un sentier lumineux, les flots prennent une teinte blanche.
25
Sur la terre personne n'est son maître ; il a été créé pour n’éprouver aucune peur.
26
Il défie tout ce qui est grand, il est le roi des plus fiers animaux. »
10
Mes yeux sont usés par la souffrance ; tous les jours, je fais appel à toi, Eternel, je tends les mains vers toi.
25
Voici la mer, immense et vaste : là vivent, innombrables, des animaux, petits et grands.
26
Les bateaux la sillonnent, tout comme le léviathan, que tu as formé pour qu’il y joue.
3
Parle ! Tu annonceras : Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel : Je t’en veux, pharaon, roi d'Egypte, crocodile monstrueux couché au milieu du Nil, qui dis : ‘Mon Nil est à moi, c'est moi qui l'ai fait !’
4
» Je mettrai un crochet à tes mâchoires, j'attacherai les poissons de ton Nil à tes écailles et je te retirerai du milieu de ton Nil, avec tous les poissons de ton Nil attachés à tes écailles.
5
Je te jetterai dans le désert, toi et tous les poissons de ton Nil. Tu tomberas à la surface des champs, sans être relevé ni ramassé. Je te donnerai en guise de nourriture aux bêtes de la terre et aux oiseaux du ciel.
La bible annotée Commentaire de Matthew Henry
Dieu ne règne pas seulement dans les lieux élevés, comme Bildad vient de le dire (25.2), mais dans les lieux les plus profonds.
Au-dessous des eaux, qui sont plus basses déjà que la terre.
Dans ce texte, beaucoup d'exemples saisissants nous sont donnés, relatifs à la sagesse et à la gloire de Dieu, particulièrement dans la création et la préservation du monde naturel. Si nous regardons la terre et l'eau qui nous entourent, nous ne pouvons que constater l'œuvre du Tout-Puissant. Si nous songeons à l'enfer, bien qu'il soit hors de portée de notre vue, nous pouvons concevoir que Dieu y ait aussi manifesté Sa puissance. Si nous regardons les cieux, nous percevons encore l'œuvre de Dieu. Par Son Esprit, cet Esprit éternel qui se mouvait à la surface des eaux, par le souffle de sa bouche, Psaume 33:6, Il a non seulement fait les cieux, mais Il les a rendus magnifiques. Par Sa Rédemption, toutes les autres merveilles qu'Il a accomplies sont éclipsées ; nous pouvons nous approcher de Lui, goûter à Sa grâce, apprendre à L'aimer et à marcher dans les délices de Ses sentiers. L'objet de controverse entre Job et ses amis, résidait dans le fait que ces derniers pensaient injustement que le patriarche était victime de ses fautes ou de ses crimes « odieux ». Il est clair que ces hommes ne possédaient pas les bonnes notions du mal et de la juste rétribution du péché ; ils ne prenaient pas non plus conscience de la Grâce de Dieu, apte à purifier Son peuple. De son côté, Job s'est englué dans une vaine polémique. Par contre, son espérance était plus perceptible. Toutefois, dans son état, il n'apparaît pas qu'il ait cherché à se justifier devant Dieu. Tout ce qu'il reconnaît, c'est d'avoir été renié, malgré ses plaintes et ses terribles souffrances ; toutes ces doléances prouvent leur bien fondé, en amenant le patriarche à s'humilier devant Dieu.