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Marc 2

    • 1 Chapitre 2. Opposition croissante des pharisiens

      1 à 12 Guérison d'un paralytique.

      Ou suivant le texte reçu et d'importants manuscrits : "qu'il était entré dans une maison."

      - Ce retour à Capernaüm eut lieu quelques jours après l'événement qui l'avait forcé de se tenir éloigné. (Marc 1.40-45)

      - Comparer Matthieu 9.2-8 ; Luc 5.7-26.

      2 Il y a, dans toutes les maisons un peu considérables de l'Orient, une vaste cour carrée et fermée, qui précède les appartements ; c'est ce qui est appelé ici : l'espace qui était devant la porte.

      Cette cour aussi bien que la maison, avait été envahie par la foule, et ne suffisait pas même à la contenir. Et c'est là que Jésus leur annonçait la parole.

      Ce dernier mot est pris dans un sens absolu : parole de Dieu, parole du royaume, l'Evangile. (Marc 4.33 ; Luc 1.2)

      3 Voir sur la guérison de ce paralytique Matthieu 9.2-8, notes, et comparez Luc 5.17-26.

      Marc place ce fait, comme Luc, après la guérison du lépreux et, comme Matthieu, avant la vocation de Lévi. Les trois évangélistes restent indépendants les uns des autres. Les récits de Marc et de Luc qui rapportent les mêmes détails ne présentent pas une seule expression commune.

      4 Pour comprendre cette opération difficile et qui dénote le dévouement des hommes qui portaient le malade, il faut se souvenir qu'en Orient le toit des maisons est plat et forme une sorte de terrasse où l'on se tient pendant les heures fraîches de la journée. On y monte par un escalier intérieur ; mais ce passage étant obstrué par la foule, les porteurs y parvinrent soit par un escalier extérieur, soit par le toit d'une maison voisine. (Matthieu 24.17)

      Arrivés sur la plate forme, ils enlevèrent quelques dalles, puis percèrent une ouverture (grec) dans la couche de bitume et de roseaux que recouvraient les dalles et, après avoir de la sorte pratiqué un passage au-dessus de la place où se tenait Jésus, ils descendirent le malade aux pieds du Sauveur, dans la salle d'où il parlait au peuple.

      5 D'abord, une parole de tendre compassion : Mon enfant, à laquelle Jésus ajoute d'après Matthieu : "prends courage !" Puis il fait au malade un don infiniment plus excellent que la guérison du corps, le pardon des péchés qui guérira son âme. (Voir sur ces paroles Matthieu 9.2, note.)

      Ici, comme au verset 9, et comme dans Matthieu, le verbe : sont pardonnés, est au présent dans le vrai texte. Jésus n'annonce pas le pardon, il le donne. Le texte reçu avec A, C, la plupart des majuscules ajoute : te (sont pardonnés).

      Matthieu présente la même variante. L'une et l'autre proviennent du désir d'harmoniser le texte des deux premiers évangiles avec celui de Luc, où ce pronom se lit dans tous les manuscrits.

      6 Marc, selon son habitude de peindre la scène, nous fait voir ces hommes assis et raisonnant dans leurs cœurs.
      7 D'après une variante de B, il faudrait traduire : "Celui-ci parle ainsi : il blasphème !" Le texte reçu dit ici : "Pourquoi celui-ci prononce-t-il ainsi des blasphèmes ?"

      Le sens reste à peu près le même ; mais le vrai texte est plus énergique. Ce mot : celui-ci a quelque chose de méprisant. (Voir sur ces paroles Matthieu 9.3, note.)

      Ces paroles, omises par Matthieu, conservées par Marc et Luc, motivent dans l'esprit des scribes, leur accusation de blasphème. Et leur raisonnement est sans réplique si Jésus n'est pas le Fils de Dieu. Cette qualité seule lui donne le droit ou l'autorité de pardonner les péchés. (verset 10)

      8 Les trois évangélistes sont unanimes à rapporter ce fait que Jésus connut les pensées de ses adversaires ; mais Marc, pour faire mieux encore ressortir là science divine par laquelle Jésus pénétrait dans les cœurs, remarque qu'il les connut par son esprit ou en son esprit.
      12 Voir sur les Marc 2.9-12,Matthieu 9.5-7, note, et sur le terme de fils de l'homme Matthieu 8.20, note. Marc seul ajoute : en présence de tous, afin de peindre plus vivement cette scène et l'étonnement des assistants.

      Matthieu se borne à noter les sentiments des foules : "elles furent remplies de crainte, et elles glorifièrent Dieu, qui a donné un tel pouvoir aux hommes."

      Marc rapporte une des paroles dans lesquelles s'exprimaient ces sentiments : Jamais nous n'avons vu chose pareille.

      Luc dit : "Ils furent tous saisis d'étonnement, et ils glorifiaient Dieu ; et ils furent remplis de crainte, disant : Nous avons vu des choses étranges aujourd'hui !"

      13 13 à 22 Vocation de Lévi. Question du jeûne.

      Comparer Matthieu 9.9-17 ; Luc 5.27-39.

      - Grec : Et il sortit de nouveau le long de la mer.

      Il sortit de CapernaĂĽm. (verset 1)

      De nouveau reporte la pensée sur Marc 1.16, où Jésus se trouvait déjà près de la mer.

      Marc seul rapporte ce trait concernant l'enseignement de Jésus en cette occasion, au milieu de cette foule qui venait à lui. Cela prépare le récit des verset 15 et 16 et explique la présence d'un grand nombre de péagers, aussi bien que des scribes et des pharisiens. (versets 15,16)

      Voir sur la vocation de LĂ©vi qui va suivre, Matthieu 9.9-13, notes.

      14 Celui que Marc et Luc appellent Lévi est appelé Matthieu dans le premier évangile. (Voir Matthieu 9.9 et l'introduction à cet évangile)

      - Marc seul nomme le père de Lévi, Alphée, qu'il ne faut pas confondre avec le père de Jacques le Mineur, comme l'ont fait déjà quelques Pères de l'Eglise.

      15 Grec : Et il arrive qu'il est à table.

      Le texte reçu, avec A, C, majuscules porte : il arriva, comme il était à table.

      - C'est Jésus qui était à table. Mais dans quelle maison ?

      La phrase de Marc pourrait s'entendre également de la maison de Jésus ou de celle de Lévi. Matthieu, par un sentiment de modestie qui se comprend, laisse également la question indécise.

      Mais le texte de Luc (Luc 5.29) ne permet aucun doute à cet égard : "Et Lévi, nous dit-il, lui fit un grand festin dans sa maison." Et cela est tout à fait conforme à la nature des choses. (Comparer Matthieu 9.10, note.)

      Marc seul a conservé ce détail important qu'un grand nombre de ces péagers et de ces pécheurs qui étaient présents suivaient Jésus, c'est-à-dire se rassemblaient autour de lui partout où ils pouvaient entendre sa parole. (verset 13, note.)

      16 Tel est le texte de Sin., B. Le texte reçu, avec la plupart des majuscules porte : "ils le suivaient. Et les scribes et les pharisiens, voyant, etc."

      Il est probable qu'on aura corrigé l'expression peu usitée de scribes des pharisiens. (grec)

      Par cette expression, l'évangéliste voulait désigner des scribes qui se rattachaient au parti des pharisiens, comme ils le faisaient pour la plupart, (Matthieu 23.2, note) ou pour mieux dire, des pharisiens qui se distinguaient de la masse de leur parti par leur qualité de scribes. Ils avaient suivi cette foule composée de disciples du Sauveur et de péagers qui s'était rendue dans la maison de Lévi. Le spectacle qui s'offrit à leurs yeux provoqua leurs critiques.

      Cette question est rendue avec quelques variantes dans les divers manuscrits. La texte reçu avec A, C, majuscules porte littéralement : Qu'est ce fait qu'il mange et boit,...c'est-à-dire : "qu'est-ce que cela signifie ?"

      B et un autre majuscules ont : Il mange avec les péagers et les pécheurs !

      Le texte que nous suivons est celui de Sin. et de D. Les mots et il boit manquent dans Sin., B, D.

      Quelle que soit la variante qu'on adopte, la phrase exprime l'étonnement et l'indignation. On comprend d'autant mieux un tel sentiment chez ces orgueilleux imbus de leur propre justice que, dans les mœurs orientales, manger et boire avec quelqu'un indique un degré de familiarité et d'intimité que cet acte n'implique pas dans nos idées modernes. Et pourtant, non seulement Jésus se met à table avec ces péagers et ces pécheurs, mais il va choisir au milieu d'eux l'un de ses apôtres, manifestant ainsi, par un fait éclatant, la puissance et la souveraineté de la grâce. Quelle réponse à ces pharisiens qui s'indignent de sa compassion pour les pécheurs !

      17 Voir sur ces paroles Matthieu 9.12,13, notes.

      Ici, comme dans le premier évangile, le texte reçu avec C et des majuscules porte : appeler à la repentance ; ces derniers mots sont empruntés à Luc.

      18 Quand Marc nous dit que les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient, ce n'est pas seulement une remarque historique qu'il fait sur les usages religieux de ces deux classes d'hommes (comparez Marc 7.3 et suivants et Luc 5.33) ; il veut dire que, dans ce moment même, ils se livraient au jeûne ; c'est ce qui occasionne la question posée à Jésus et lui donne plus d'actualité.

      - D'après Matthieu (Matthieu 9.14, note) ce sont les disciples de Jean qui adressent à Jésus cette question, mais en s'appuyant aussi de l'exemple des pharisiens ; selon Luc, ce sont ces derniers qui font la question ; enfin Marc l'attribue aux uns et aux autres, à moins qu'on n'admette, avec plusieurs interprètes, que le verbe ils viennent doit être pris dans le sens impersonnel : on vient.

      La question suivante, où le sujet est à la troisième personne, semble justifier cette interprétation.

      20 Comparer sur ces paroles Matthieu 9.15, note.

      Mais il faut remarquer ce dernier mot de Marc : en ce jour-là.

      Le texte reçu dit : en ces jours-là.

      C'est la correction d'un copiste qui a voulu mettre ces mots en harmonie avec ceux qui précédent : les jours viendront.

      Le vrai texte, en indiquant un jour précis, rappelle le tragique événement que Jésus vient d'annoncer : l'époux leur sera ôté.

      "Il ne faut qu'un jour pour ôter l'époux ; mais ils seront nombreux les jours où il sera ôté et absent." Bengel.

      21 Grec : La pièce (ou le remplissage) emporte, le nouveau du vieux, et il se produit une pire déchirure.
      22 Voir sur ces deux images Matthieu 9.16,17, notes, et Luc Luc 5.36-38, notes.

      Le texte reçu porte ici "autrement le vin nouveau rompt les outres et le vin se répand et les outres sont perdues."

      Les mots soulignés manquent, le premier dans Sin., B, C, le second dans B, D. En outre, Tischendorf omet, d'après le seul témoignage de D et de quelques copies de l'Itala, cette dernière phrase, qui dans Sin. et B se lit ainsi : mais le vin nouveau se met dans des outres neuves.

      Le texte reçu ajoute : doit être mis. Le même précepte se trouve dans les passages parallèles de Matthieu et de Luc.

      23 Voir sur ce récit Matthieu 12.1-8, notes, et comparez Luc 6.1-5.

      Les trois évangélistes rapportent ce trait, mais avec maintes divergences quant à la chronologie et aux détails ; tous trois aussi le mettent dans un rapport direct avec l'opposition du parti des pharisiens qui avait commencé à se manifester dans la guérison du paralytique, (verset 1 et suivants) dans le repas donné par Lévi, (verset 15 et suivants) dans la question du jeûne ; (verset 18 et suivants) tous trois enfin le font suivre d'une guérison le jour du sabbat. (Marc 3.1 et suivants)

      C'était, en effet, dans l'observation du sabbat que les adversaires cherchaient avec le plus d'ardeur des motifs d'accusations contre Jésus. La même attitude est marquée dans l'évangile de Jean.

      - Voici en quels termes Marc rend l'action des disciples : "et ils commencèrent à faire chemin en arrachant les épis ;" d'où Meyer conclut que l'intention des disciples n'était point de froisser ces épis pour en manger les grains, ce dont Marc ne parle pas ; ils voulaient seulement se frayer un chemin à travers les blés, ce que les pharisiens blâmèrent comme un travail le jour du sabbat.

      Ce théologien pense que c'est là le sens originel de la tradition apostolique que Marc seul aurait conservé. Mais ce n'est pas en arrachant les épis qu'on se fraie un chemin et il est plus naturel d'admettre que Jésus suivait un sentier tracé.

      D'ailleurs, si les disciples n'avaient pas arraché les épis pour les manger parce qu'ils avaient faim, comme le remarque Matthieu, que signifierait, dans la réponse de Jésus, l'observation que David se mit au-dessus d'une ordonnance de la loi quand il eut faim ? (verset 25)

      Le grec met souvent l'idée principale dans le participe, et nous sommes autorisés à traduire, en renversant la construction de l'original : chemin faisant, ils commencèrent à arracher.

      26 Voir Matthieu 12.4, note.

      On a prétendu que ce raisonnement ne prouvait rien dans le cas particulier,

      1° parce que l'action de David, citée en exemple, n'était pas une violation du sabbat, et

      2° parce que cette action, simple antécédent, ne saurait avoir la valeur d'un principe.

      Mais,

      1° quel que soit le commandement de la loi, du moment qu'il a été violé selon la lettre et accompli selon l'esprit, la démonstration reste la même. (Matthieu 12.7, note.)

      2° L'action de David devient un principe dès qu'elle est sanctionnée comme telle par l'autorité suprême de la Parole divine. Et quelle est la conscience droite qui ne la sanctionne à son tour ?

      - Marc place sous la sacrificature d'Abiathar le trait cité par Jésus. Or c'était Achimélec, père d'Abiathar, qui était alors sacrificateur ; (1Samuel 21.1-6) mais il fut bientôt mis à mort par Saul, et son fils, plus connu que lui sous le règne de David, lui succéda. (1Samuel 22.20)

      Pour expliquer cette erreur de mémoire, on a supposé que le père et le fils exerçaient ensemble la sacrificature, ou que l'un et l'autre portaient le nom d'Abiathar. Beaucoup plutôt faut-il admettre qu'il régnait, sur les rapports de ces deux hommes, quelque obscurité historique, car dans 2Samuel 8.17 et 1Chroniques 18.16 Achimélec est nommé comme fils d'Abiathar.

      27 Cette expression et il leur disait indique souvent, dans les évangiles, que Jésus reprend la parole et ajoute une instruction nouvelle relative au même sujet que celle qui précède.

      Cette parole remarquable, que Marc seul a conservée, est à la fois la consécration du sabbat et le principe de son interprétation.

      Le sabbat est fait pour l'homme, pour son bien, pour son repos, pour le développement de sa vie intérieure et les intérêts suprêmes de son âme ; donc c'est une institution digne de Dieu et de sa miséricorde ; et non l'homme pour le sabbat, car l'homme a été crée libre, pour l'obéissance de l'amour, et non pour la servitude d'une ordonnance cérémonielle.

      28 En sorte que, remarquable transition du principe qui précède à la grande vérité qui suit et qui n'en est que la conséquence.

      Si l'homme, tout homme, est, par sa destination, infiniment élevé au-dessus de l'institution du sabbat, combien plus le fils de l'homme, le chef de l'humanité, son représentant, son libérateur et son sauveur ! (Voir Matthieu 12.8, note, et sur ce terme fils de l'homme, Matthieu 8.20, note.)

      Par ces paroles JĂ©sus n'abolit pas la loi, il l'accomplit. (Comparer Matthieu 5.17, note.)

      - Ce mot même (du sabbat), qui n'est pas authentique dans Matthieu, l'est ici, et il donne plus de force encore à la déclaration du Sauveur, car les Juifs regardaient le sabbat comme la plus sainte de leurs institutions religieuses.

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