L’amour véritable envers les enfants de Dieu se
distingue de l’affection naturelle ou de certaines estimes, car
il est uni à l'amour de Dieu et associé à l'obéissance à Ses
commandements.Le Saint-Esprit qui professe l'amour fraternel, enseigne
également l'obéissance ; celui qui, par habitude, commet le
péché ou néglige la pratique de ses devoirs, ne peut pas aimer
véritablement les enfants de Dieu.
Du fait que les commandements de Dieu sont justes et saints,
étant également de bonnes « règles à observer » pour la liberté
et la joie spirituelle, ceux qui sont « nés de nouveau » et qui
les aiment, ne les trouvent pas pénibles, regrettant toutefois
de ne pas pouvoir mieux servir le Seigneur. Être au service de
Dieu exige le désintéressement de soi ; les véritables chrétiens
appliquent des principes qui leur font surmonter l’épreuve. Bien
que cette dernière soit parfois à l’origine d’un conflit
intérieur acerbe, et que l’enfant de Dieu régénéré puisse chuter,
il se relèvera et renouvellera son combat avec résolution.
Tous, exceptés les croyants, sont asservis, d'une manière ou
d'une autre, aux diverses coutumes, opinions, ou intérêts de ce
monde. La foi est à l’origine de la victoire contre le monde,
elle constitue le moyen, l'instrument, l'armure spirituelle par
laquelle nous sommes vainqueurs. Dans la foi et par la foi, nous
sommes unis à Christ, dans le mépris des vains attraits de ce
monde. La foi sanctifie le cœur, et le purifie des convoitises
sensuelles par lesquelles le monde attire les âmes et domine sur
elles.
L’homme dans lequel demeure l'Esprit de Grâce est plus grand que
celui qui n’est attiré que par le monde. Le véritable chrétien
est vainqueur du monde, par la foi ; il voit, par les différents
exemples de la conduite du Seigneur Jésus ici-bas, qu'il faut
renoncer à ce monde et qu'il faut chercher à le vaincre. Un
enfant de Dieu ne peut pas se satisfaire du monde, mais il
regarde au-delà, ne cherchant qu’à accéder au ciel. Nous devons
tous, selon l'exemple de Christ, vaincre le monde, ou bien
c'est ce dernier qui nous mènera à la ruine...
Les commandements de Dieu sont très pénibles à ceux qui ne l'aiment pas, (verset 3) et qui sont incapables de les accomplir. (Romains 8.7)
Quant aux enfants de Dieu, la seule chose qui pourrait les leur rendre pénibles (Grec : "pesants"), ce serait l'opposition du monde, (1Jean 2.15,16, note) soit au dehors, soit au dedans d'eux ; mais tout ce qui est né de Dieu, (verset 1) ce qui est animé de son Esprit, pénétré de son amour, remporte la victoire sur le monde, sur ses séductions ou ses menaces. (1Jean 4.4)
Et le moyen par lequel nous remportons cette victoire, c'est notre foi, (verset 4) mais une foi qui a pour objet le Fils de Dieu (verset 1, comparez Jean 20.31), le tout-puissant Sauveur auquel elle nous unit intimement. Notre chef a déjà vaincu le monde et il nous rend participants de sa victoire. (Jean 16.33)
- Par ces mots, Jean revient au grand principe exprimé à verset 1, et, après avoir ainsi attribué toutes choses à la foi, il va en montrer le fondement.