Ceux qui tirent profit du Christianisme, pour leurs
intérêts ici-bas, seront déçus ; par contre, ceux qui Le
considèrent comme une véritable vocation, trouveront qu’Il
concrétise de nombreuses promesses divines, tant pour la vie
actuelle, que pour celle à venir.Celui qui exerce la piété sera heureux dans l’au-delà ; s'il se
contente de sa condition ici-bas, cela doit lui suffire ; tous
ceux qui sont vraiment pieux vivent dans le contentement.
Lorsque nous traversons la plus grande détresse, nous ne pouvons
pas être plus pauvres que lorsque nous sommes arrivés en ce
monde ; un linceul, un cercueil et une tombe sont tout ce que
l'homme le plus riche du monde peut garder ! Si la nature sait
nous contenter avec peu, la Grâce divine le fait encore mieux !
Les nécessités de la vie doivent être les bornes de ce que
désire un véritable chrétien ; il fera tout son possible pour
s'en contenter.
Nous voyons dans ce texte tout le mal qu’engendre la cupidité.
Il n'est pas dit : « ceux qui sont riches, » mais, « ceux qui
veulent s'enrichir ; » les personnes qui placent leur cœur dans
les richesses, sont inévitablement passionnées et déterminées
dans leur poursuite effrénée. Elles donnent ainsi à Satan
l'occasion de les tenter, en utilisant principalement des moyens
malhonnêtes et diverses mauvaises pratiques, en vue de faire
croître leurs gains. Le diable peut aussi les occuper à de
multiples emplois, leur donnant ainsi telle masse d'affaires à
traiter qu'elles n'ont plus le temps ni l'envie de s’occuper de
l’état de leur âme, au niveau spirituel ; tout cela conduit au
péché, à la dépression, voire à la folie.
À quels péchés les hommes ne sont-ils pas conduits, par amour
de l'argent ! Il est possible de posséder ce dernier, sans
éprouver une avidité immodérée ; l’amour démesuré du gain ne
peut que pousser au mal... Toute méchanceté, tout vice, d'une
manière ou d'une autre, proviennent de l'amour de l'argent. Nous
ne pouvons pas regarder autour de nous sans en percevoir les
tristes preuves, en particulier dans des périodes de prospérité,
où l’on constate vraiment une baisse de la foi.
Ainsi (B. C) ; donc (Sin., A).
Puisque rien ne demeure de ces choses visibles auxquelles s'attachent nos convoitises, puisque la justice qui vient de Christ et la vie nouvelle qu'il nous communique peuvent seules subsister, combien ne devons-nous pas chercher à avoir une sainte conduite et une vraie piété !
Ces deux mots sont au pluriel dans le grec : saintes conduites, piétés, sans doute afin d'en marquer d'autant mieux les applications diverses à tous les détails de la vie.
Plusieurs commentateurs (Spitta von Soden, Kühl) les relient aux premiers mots du verset suivant. Ils construisent la phrase comme suit : "Quels ne devez-vous pas être ! attendant dans une sainte conduite et dans la piété, et hâtant l'avènement du jour de Dieu."
Les véritables chrétiens s'attendent à de « nouveaux cieux » et une « nouvelle terre » ; ces nouveaux éléments seront exempts de la vanité et du péché qui polluent le monde d’à présent. Seuls ceux qui sont revêtus de la Justification en Christ, et qui sont sanctifiés par le Saint-Esprit, seront admis à demeurer en ces nouveaux lieux.
Celui qui a promis est fidèle Heb 10:23*. Ceux dont les péchés sont pardonnés, et qui ont fait la paix avec Dieu, seront les seuls qui connaîtront le véritable bonheur, en toute sécurité. c'est pourquoi il nous faut rechercher la paix, et ce avec tous les hommes, ainsi que la sainteté. N'escomptez jamais être trouvé détendu, en ce jour terrible de jugement divin, si vous êtes paresseux et désœuvré au jour où vous devez terminer la tâche qui vous a été assignée. Seul le chrétien assidu sera heureux au jour du Seigneur.
Notre Seigneur viendra soudainement, Il nous rappellera bientôt à Lui ; serons-nous trouvés oisifs ? Apprenez à faire bon usage de la patience de notre Seigneur, qui retarde encore Sa venue. Les orgueilleux, les matérialistes et les corrompus, cherchent à extraire des Écritures ce qui paraît convenir à leurs mauvaises doctrines. Par leur contenu, relatif au retour du Seigneur, les épîtres de Paul, comme le reste des Écritures, ne doivent pas être délaissées : les hommes, livrés à eux-mêmes, finissent par pervertir chaque don de Dieu.
Cherchons plutôt à avoir notre esprit préparé à recevoir ce qui est parfois difficile à comprendre dans la Parole, en mettant d’abord en pratique ce qui nous est plus facile à assimiler. Nous devons rester circonspects dans nos interprétations personnelles des passages difficiles, et rester soumis à l'autorité de Jésus-Christ, avant que nous puissions recevoir et comprendre pleinement toutes les vérités de l'Évangile ; il est en effet très dangereux de réfuter ces dernières...
Quelles que soient les opinions et les pensées des hommes, si elles ne sont pas conformes à la loi divine, le croyant doit les répudier et les écarter. Ceux qui se sont égarés dans l'erreur, finissent par tomber, victimes de leur propre inconstance. Pour éviter un tel cheminement, nous devons chercher à grandir dans la Grâce, dans la foi, la vertu, et la connaissance de Christ.
Efforçons-nous de connaître Christ de mieux en mieux, Le connaître de façon à Lui ressembler et à mieux l'aimer. Telle est cette « connaissance de Christ », que l'apôtre Paul recherchait, et qu'il désirait atteindre ; ceux qui goûtent aux joies de la communion avec le Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, pourront, par Sa Grâce, le remercier et Le louer, dans la pleine assurance de toujours pouvoir le faire, éternellement.
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.