Dictionnaire Biblique de Top Bible

CANON DE L'A.T.

Quand nous parlons de Canon et de Canonicité, nous employons des termes qui, jusqu'au IV e siècle de l'ère chrétienne, n'avaient pas reçu le sens que nous leur attribuons aujourd'hui. « Canon » est un mot grec, signifiant baguette ou règle de charpentier, et qui, par extension, a pris le sens général de « règle » ; par ex., dans Ga 6:16 : « Paix sur tous ceux qui suivront cette règle » (grec canon). Finalement, ce mot a désigné une liste ou un catalogue de livres représentant cette règle et que l'autorité a déclaré être la sainte Écriture. Toutefois, bien que les mots canon et canonicité n'aient été pris dans leur sens moderne qu'à une époque récente, la chose existait depuis longtemps. Quatre siècles environ avant J. -C, la Thora (loi du Pentateuque) était reconnue, mais d'une façon que nous ne pouvons appeler canonique, pour cette seule raison qu'il y aurait là un anachronisme. Deux siècles avant J. -C, les prophètes avaient obtenu semblable « reconnaissance » ; tous les livres de l'A.T. étaient probablement composés un siècle avant l'ère chrétienne, et la plupart, sinon la totalité, sont déjà reconnus dans le N.T. comme Écriture sainte.

Lorsque nous entreprenons l'histoire du canon de l'Ancien Testament, il existe extrêmement peu de témoignages extérieurs dignes de foi pour nous guider. Tous les passages qui jettent quelque lumière sur le problème peuvent être imprimés en six ou sept pages. C'est pourquoi nous sommes ramenés à l'A.T. lui-même et à quelques allusions éparses, encore que significatives, qui se rencontrent dans des sources hébraïques ou grecques.

Il nous faudra commencer par la Bible hébraïque et non par la Bible française ; car l'ordonnance de cette dernière est inspirée par celle de la Vulgate, qui elle-même avait subi l'influence de la version grecque connue sous le nom des Septante (LXX), dans laquelle certains faits de haute importance sont déjà altérés. Par exemple, les livres de l'A.T. hébraïque sont divisés en trois parties, dénommées : « la Loi, les Prophètes et les Écrits ». La Bible française ignore cette division ; en outre, les noms et l'ordre de ses livres ne sont pas ceux de la Bible hébraïque, mais ceux de la Version des LXX : les prophètes, par exemple, sont relégués à la fin, tandis que Ruth apparaît après les Juges, les Lamentations après Jérémie, alors que, dans la Bible hébraïque, ces deux livres font partie de la dernière section, les « Écrits ». Dans l'ordre grec, suivi par les versions modernes, la critique a déjà été à l'oeuvre, en arrangeant librement les matériaux, surtout d'après les sujets, ce que la table de Segond ou de la Vers. Syn, met en évidence : « les livres historiques, les livres poétiques, les prophètes ». Mais cette disposition voile le fait, suggéré par l'ordre hébraïque, que certains livres, comme les Chroniques, furent écrits plus tard que d'autres, tels que les Rois, avec lesquels ils voisinent, et ont été introduits dans le Canon postérieurement à ceux-ci.

La division de la Bible hébraïque en trois parties a été expliquée de diverses manières : une explication, par exemple, est que ces trois parties impliquent différents degrés d'inspiration, la Thora étant regardée comme inspirée au plus haut degré et les Écrits au moindre ; mais l'explication véritable est probablement celle-ci, que les divisions marquent des stages successifs dans ce que nous pouvons appeler la reconnaissance canonique de la littérature sacrée. La Loi a reçu d'abord cette reconnaissance, vers 400 av. J. -C ; les Prophètes ont eu leur tour vers 200 et les Écrits cent ans environ av. J. -C. L'unité de l'ensemble, en dépit de sa division tripartite, a été entièrement reconnue, ce que prouve avec évidence le N.T., qui l'appelle « les Écritures » (Mt 22:29) ou « les saintes Écritures » (Ro 1:2,2Ti 3:15). Par contre, il est incontestable que le nom d' « Ancien Testament », par son contraste avec le « Nouveau Testament », apporté par Christ, (cf. 2Co 3:6,14) n'est pas juif, mais chrétien.

A l'intérieur de cette division en trois parties existent toutefois des subdivisions. Non pour la Thora : elle restait toujours elle-même, une et indivisible, et était regardée comme la base de tout. Mais les « prophètes » ont été partagés par les Massorètes en « prophètes antérieurs », comprenant les quatre livres historiques : Josué, Juges, Samuel et les Rois (chacun des deux derniers considéré comme un seul livre) et les « prophètes postérieurs », au nombre de quatre aussi : Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel et les douze (connus sous le nom de « petits prophètes » et réunis en un livre).

Ici se posent deux questions :

Pourquoi les livres historiques étaient-ils joints à la division prophétique ?

(a) On a prétendu qu'ils avaient été placés parmi les « prophètes », parce qu'ils sont en grande partie composés des actes des prophètes et racontent leurs carrières. Le livre de Samuel esquisse l'activité du prophète Samuel, tandis que celui des Rois donne une grande place à l'oeuvre d'Élie, d'Elisée (1Ro 1:7-2Ro 10), d'Ésaïe (2Ro 18 2Ro 19 2Ro 20).

(b) Une autre explication est celle-ci : ces livres ont été écrits par des prophètes. Ceci, quoique très improbable, est vrai du moins en ce sens que ces livres ont été écrits avec un but religieux et pour développer les vérités prêchées par les grands prophètes : Dieu dirigeant l'histoire, son amour pour Israël, le caractère impératif de la loi morale, et les peines inexorables qui suivent la désobéissance à cette loi.

Que devons-nous entendre par prophètes « antérieurs » et « postérieurs » ?

--Ces derniers sont les prophètes proprement dits : Ésaïe, Jérémie, Ézéchiel et les Douze. Le Talmud les place dans l'ordre suivant : Jérémie, Ézéchiel, Ésaïe et les Douze. Cela tient, a-t-on supposé, au fait que la dernière partie d'Ésaïe datait du temps de l'exil. On appelait ces prophètes « postérieurs », probablement parce que leur recueil a été fermé plus tard que la collection des livres historiques, en d'autres termes parce qu'ils ont atteint plus tard la « canonicité ». L'exil marque une très réelle coupure dans l'histoire d'Israël, et il semble avoir été une période d'activité littéraire considérable. C'est alors que les matériaux historiques qui ont servi de base aux livres des Juges, Samuel et Rois ont été rédigés par des hommes qui, écrivant sous l'influence du Deutéronome, découvert en 621 av. J. -C, cherchaient à pénétrer leurs contemporains des solennelles leçons renfermées dans ce grand livre et, pour cela, présentaient l'histoire de façon à faire ressortir ces leçons : sagesse de l'obéissance à la volonté de Dieu, folie et châtiment de la désobéissance. Cette collection des livres historiques a probablement précédé celle des livres prophétiques. Mais les écrivains y trouvaient un stimulant de plus à rassembler et à conserver les précieuses paroles des prophètes, si pleines d'enseignements, d'avertissements et d'inspiration. Beaucoup de ces paroles existaient déjà sous une forme écrite ; (cf. Esa 30:8, Jer 36:32) mais comme la voix du prophète vivant pouvait encore se faire entendre jusqu'à Malachie (450 av. J. -C.) et peut-être au delà, il est évident qu'une collection étendue des prophéties n'a pu exister que bien plus tard, et la date à laquelle elles ont atteint la dignité canonique a été postérieure encore.

La subdivision en « antérieurs » et « postérieurs », à laquelle a été ajoutée la mention de « petits » prophètes, réapparaît dans la troisième section de l'A.T., appelée « les Écrits »,

(a) Les trois grands livres : Psaumes, Proverbes et Job, étaient les « Écrits antérieurs », les Psaumes étant précédés de Ruth, parce que la fin de ce livre donne là généalogie de David ;

(b) venaient ensuite les « petits Écrits » : le Cantique, l'Ecclésiaste et les Lamentations ;

(c) enfin les « Écrits postérieurs » : Esther, Daniel, Esdras, Néhémie et les Chroniques. La liste ainsi formée donne corps à cette vérité, que les « Écrits antérieurs » contiennent beaucoup de matériaux primitifs, tandis que les « Écrits postérieurs » sont regardés par la critique moderne comme ayant une origine beaucoup plus récente et appartenant aux III e et II e siècles av. J. -C.

Une autre subdivision, plus généralement acceptée, de la troisième section est :

(a) les « Grands Écrits » (Psaumes, Proverbes, Job) ;

(b) les cinq rouleaux (Cant., Ruth, Lam., Eccl., Esth.), qu'on lisait aux diverses fêtes ;

(c) Daniel, Esd., Néh., Chron. Il est clair, d'après Mt 23:35, que les Chroniques étaient le dernier livre de l'A.T. familier à notre Seigneur, (cf. 2Ch 24:20 et suivant) tout comme il est le dernier livre de l'A.T. hébraïque.

Avant d'aborder la discussion de la formation du Canon, considérons ce que ce nom implique. Un Canon n'est pas une apparition soudaine, mais une croissance graduelle ; comme tel, il représente :

(a) une Église ;

(b) une littérature

(a) Une Église a besoin de soutiens pour sa vie religieuse. Elle peut en trouver dans la coutume, la tradition, les institutions et les voix de ses prêtres ou prophètes. Mais, à la longue, elle éprouve le besoin d'une autorité permanente, représentative de la volonté divine. Un Canon implique une Église, une communauté de croyants, que leurs besoins religieux stimulent à rassembler et conserver des écrits qui ont déjà fait la preuve de leur puissance. L'Église a adopté et sanctionné certains livres, parce qu'ils répondaient à ses besoins.

(b) Un Canon implique une littérature dans laquelle l'Église fait une sélection. Les Hébreux ont dû avoir, à une certaine époque, une littérature bien plus considérable que celle de l'A.T. Ce dernier lui-même y fait des allusions qui ne sont pas rares. Elle comprenait des hymnes de mariage, comme le Ps 45, des chants d'amour tels que le Cantique des Cantiques, et des complaintes pour les morts. Si la littérature hébraïque qui subsiste est inspirée par un but religieux, ce fait est dû, non seulement à l'inclination religieuse du génie hébreu, mais à la circonspection avec laquelle elle a été sélectionnée pour atteindre ce but. Nous trouvons de très bonne heure la trace d'un esprit préoccupé de retenir tout ce qui favorisait et développait la vie religieuse du peuple : cela est évident pour la poésie et les lois primitives, et plus tard il en fut de même pour les livres historiques et prophétiques.

Nous voyons encore des preuves de ce fait, d'une part dans le Décalogue et le Livre de l'Alliance (Ex 20, Ex 21 Ex 22 Ex 23), enchâssés dans le Pentateuque, d'autre part dans le chant de Débora (Jug 5) ; ce dernier est une ballade de guerre, mais aussi un hymne religieux : son but est indiqué par le verset 11 : « célèbrent les bienfaits de l'Éternel » ; et sans aucun doute, cet hymne est le plus remarquable parmi bien d'autres semblables. Au surplus nous trouvons plus d'une allusion à deux collections de chants analogues : l'une est le livre du Yachar (Jos 10:12 et suivant, 2Sa 1:18) ou du Juste (voir ce mot), qui semble avoir été un recueil de poèmes relatant les exploits ou la vie de quelques-uns des grands hommes des temps anciens ; l'autre est le « Livre des guerres de Jéhovah », dont nous possédons un court extrait dans No 21:14. Telle était la littérature primitive dans laquelle Israël put faire un choix, quand le temps fut venu de choisir. Il est évident aussi que des documents importants étaient soigneusement conservés (De 31:26,1Sa 10:25), tout comme plus tard on garda précieusement les Proverbes (cf. Pr 25:1) et les prophéties. Zacharie, par exemple, parle nettement des « premiers prophètes », c'est-à-dire de ceux d'avant l'exil (Za 1:4 7:7-12) ; et le livre des Rois est rempli d'allusions à des histoires, depuis longtemps disparues, des rois d'Israël et de Juda.

Il est incontestable que la Thora, c'est-à-dire le Pentateuque, fut la première partie de l'A.T. qui reçut la canonicité. Les Juifs la regardaient comme le Saint des saints, et elle fut traduite en grec avant le reste de l'A.T. Toutefois, la Thora se compose de différents éléments, soit historiques, soit relatifs aux lois, et certains d'entre eux devinrent, pourrait-on dire, canoniques de fait avant les autres. Le premier pas dans la direction d'une canonicité définitive de la Thora est représenté, en 621 av. J. -C, par l'acceptation publique du Deutéronome comme loi religieuse de la vie nationale. En cette année-là, un livre fut découvert qui est désigné non seulement comme le Livre de la Loi (2Ro 22:8), mais comme le Livre de l'Alliance (2Ro 23:2) et que la plupart des critiques modernes supposent être le livre du Deutéronome (voir ce mot), sûrement dans une forme plus abrégée que celle que nous possédons. Il est inutile d'entrer ici dans les raisons qui militent en faveur de cette opinion ; il suffit de constater que la réformation de Josias semble avoir été fondée, point par point, sur ce livre. Pour nous, le fait important c'est que le peuple s'engagea à obéir de tout son coeur aux préceptes du Livre (2Ro 23:3). On peut donc affirmer qu'à ce moment, dans l'Église juive, l'idée de canonicité était née. Les mots d' « Église » et de « canonicité » peuvent sans doute paraître peu appropriés ; mais ce que nous voulons établir, c'est que les vrais adorateurs de Jéhovah se sont placés eux-mêmes, de façon positive et solennelle, dans l'obligation de se conformer aux ordonnances d'un livre. Par cet acte, le principe de canonicité est implicitement établi. Le peuple avait fait le premier pas pour devenir « le peuple du Livre », et il l'avait fait parce que le Livre faisait appel à sa conscience, et qu'en ce Livre il voyait la Parole de Dieu.

C'est, comme nous l'avons vu, dans l'esprit du Deutéronome que fut rédigée durant l'exil l'histoire comprise entre les premiers temps des Juges et la chute de la monarchie en 586 (Juges-2 Rois) ; aussi le Deutéronome imprima-t-il une marque ineffaçable, non seulement sur la vie des Hébreux, mais sur leur littérature. Il est difficile de ne pas voir dans l'apparition de ce livre une preuve frappante de la grâce providentielle, s'exerçant exactement une génération avant que le peuple, emmené en exil, fût violemment séparé de tous les appuis extérieurs de sa foi. La grâce divine voulut que lui fût apporté un livre capable tout ensemble : de nourrir sa vie spirituelle dans le pays païen où il devait séjourner un demi-siècle, de constituer un centre de ralliement pour la conscience nationale, et de conserver au peuple son individualité religieuse, à un moment où elle était sérieusement en péril. Il perdit son royaume terrestre, mais il gagna une Bible qui, avec le temps, lui valut un royaume éternel.

La Loi.

Le deuxième degré dans l'évolution de la Thora vers la canonicité fut franchi quand Esdras « vint de Babylone avec la Loi de Dieu dans les mains » (Esd 7:6,14), en l'an 458 ou 397 av. J. -C, (ce point est incertain), et qu'il lut et expliqua cette Loi (apparemment les lois sacerdotales du Pentateuque) dans une grande assemblée qui dura une semaine (Ne 8:18). Comme autrefois, au temps de Josias, le peuple s'engagea à observer cette Loi (Ne 10:29) ; et cet engagement équivaut à une ratification canonique de la Thora, c'est-à-dire du Pentateuque, qui bientôt après dut exister en substance sous sa forme actuelle.

Il est significatif, pour toute l'histoire subséquente du judaïsme, que la Loi fut la première partie de l'A.T. à devenir canonique. Mais il convient de se rappeler que cela n'impliquait point, à l'origine, asservissement à la lettre ; car, même en 250 av. J. -C, quand la Thora fut traduite en grec, le texte de Ex 35 à Ex 40 n'était pas encore absolument fixé. Il ne faut pas oublier non plus que, précisément dans cette période de légalisme grandissant, furent écrits les livres généreux de Jonas et de Ruth, et sans nul doute aussi quelques-uns des Psaumes les plus universalistes et de la plus haute valeur spirituelle. Néanmoins la Loi conservait sa prépondérance, et son influence était telle que, même au temps du N.T., elle donnait son nom à la totalité de l'A.T., et d'autres parties de l'A.T. sont citées comme « la Loi ». (cf. Jn 10:34 15:25,1Co 14:21)

Les Prophètes.

La section de l'A.T. connue sous ce nom ne devint canonique que plus tard. La date exacte en est difficile à déterminer, mais elle doit être voisine de 200 av. J. -C. La collection prophétique semble présupposée par l'allusion de Da 9:8 (165 av. J. -C.) aux « Livres » qui contenaient une prophétie de Jérémie. Cette opinion est corroborée par le fait suivant--que nous découvrons dans le prologue à la traduction de l'Ecclésiastique par le petit-fils de l'auteur (Jésus, fils de Sirach) -- : déjà au moment où il écrivait (132 av. J. -C.), il existait une traduction grecque des livres prophétiques. Suivant une tradition qui peut renfermer un noyau de vérité, Néhémie fonda une bibliothèque où il réunit « les livres concernant les prophètes » (2Ma 2:13) ; en ce cas, le début de la collection prophétique remonterait à environ 450 av. J. -C, date qui est aussi approximativement celle de Malachie, l'un des derniers prophètes. L'exil avait prouvé la justesse des avertissements menaçants donnés par les premiers prophètes ; il renforçait la notion de leur valeur et la nécessité de rassembler ces avertissements. En outre, la disette de prophètes vivants développait le sentiment que les grands jours de la prophétie étaient passés, bien qu'on pût conserver un espoir de leur retour (Mal 4:5 et suivant, 1Ma 4:46 9). C'est ainsi que les grands messages des prophètes disparus prenaient toujours plus de prix, surtout pour des hommes vivant sous le règne de la Loi et du rite, et éprouvant le besoin d'une autre nourriture spirituelle.

Trois puissants motifs ont donc concouru à la formation du recueil prophétique :

(a) le désir de conserver de si importants souvenirs d'un grand passé ;

(b) les besoins de l'esprit religieux, qui réclamait la prophétie autant que la Thora ;

(c) la disparition de la prophétie. En présence de tous ces faits, nous croyons fondés à supposer que la collection prophétique fut close vers 200 av. J. -C. ; et nous pouvons y voir, une fois de plus, l'oeuvre de la grâce providentielle : car, lorsqu'à peine plus de trente ans après, Antiochus persécuta cruellement les Juifs et rendit la possession de la Thora punissable de mort, le recueil des prophètes était déjà là pour assurer l'individualité religieuse du peuple hébreu, assailli par la culture grecque et les glaives syriens.

Les Écrits.

A trois reprises, le Prologue de l'Ecclésiastique fait allusion à la division tripartite de l'A.T., mais de façon à faire penser que la troisième division (les Écrits) n'était pas encore tout à fait aussi fixée que les deux autres, car il mentionne « la Loi et les prophètes » (ou prophéties) et « les autres livres (ou le reste des livres) de nos pères ». Et le passage, déjà cité, de 2Ma 2:13, laisse entendre que la bibliothèque fondée par Néhémie contenait « les poèmes de David » (allusion probable au Psautier) et des « lettres de rois concernant des dons sacrés » (peut-être référence à Esdras et Néhémie). Une telle collection a dû être enrichie de beaucoup d'autres livres (Prov., Job, etc.) au cours des trois siècles suivants, et il y a sans doute du vrai dans cette affirmation, que « Judas a rassemblé toutes les Écritures que notre guerre avait dispersées » (2Ma 2:14). Ainsi la persécution d'Antiochus (168 av. J. -C.) a pu stimuler les Juifs à compléter la collection des trésors littéraires de leur religion, et « les Écrits » auraient été la contre-partie littéraire de la révolte des Macchabées. Une collection comprenant Daniel, écrit en 165 av. J. -C, n'a guère pu être close avant 140 ; mais, presque à coup sûr, vers 100 av. J. -C, la collection des « Écrits » a dû recevoir l'autorité canonique.

En cette occurrence, le témoignage du N.T. est d'une importance extrême. La référence, dans Lu 24:44, à « la Loi de Moïse, les prophètes et les Psaumes », ne prouve pas absolument que la troisième section, « les Écrits », fût dans son entier regardée comme livres saints ; mais l'allusion de Jésus, dans Mt 23:35, au sort de Zacharie (qui est relaté dans 2Ch 24:21), semble indiquer que sa Bible, comme la Bible hébraïque d'aujourd'hui, se terminait aux Chroniques et que, de son temps, les Écrits dans leur totalité étaient regardés comme canoniques. Ce fait est confirmé par les citations de l'A.T. dans le N.T., où apparaissent tous les livres de l'A.T., sauf Esther, l'Ecclésiaste, le Cantique, Esdras, Néhémie, Abdias, Nahum et Sophonie ; mais les cinq dernières exceptions sont sans importance, car Esdras et Néhémie vont avec les Chroniques, et les trois derniers noms appartiennent au recueil des petits prophètes, qu'on regardait comme un seul livre, et dont d'autres parties sont fréquemment citées. Par ailleurs, il y a dans le N.T. des citations de livres apocryphes ou apocalyptiques, ou des allusions à ces livres. (cf. 2Ti 3:8,1Co 2:9, Jude 1:9,14) Quelques-uns en ont déduit que la troisième division n'était pas encore fixée au temps du Christ. Le plus probable est que, sans être encore officiellement fixée, elle était bien reconnue tacitement comme telle dans l'opinion publique. Cette conclusion est suggérée par la manière dont le Nouveau Testament se réfère à l'Ancien comme « l'Écriture », « les Écritures », ou « les saintes Écritures ». (cf. Ga 3:8) Plus tard Josèphe (vers 100 ap. J. -C), dont le Canon est le même que le nôtre, dit que « bien qu'un temps si considérable ait passé, personne n'a jamais osé se permettre d'ajouter ou de retrancher ou de modifier une syllabe » ; le contexte donne à penser qu'il regardait le Canon comme fermé depuis près de quatre siècles. Nous pouvons donc sans crainte dire que « les Écrits » étaient pratiquement un recueil canonique au temps du Christ, et probablement une centaine d'années auparavant.

Mais la canonisation pratique n'est pas identique à la canonisation officielle. Celle-ci ne semble avoir eu lieu que deux siècles plus tard, au Synode de Jamnia (90 ou 118 ap. J. -C). Il y avait alors de bonnes raisons pour prendre la décision officielle : Jérusalem était tombée, le temple en ruines, le judaïsme en péril. Et à nouveau, comme il l'avait fait à deux reprises, le judaïsme sauva son existence en sauvant ses Écritures. A la faveur de la langue grecque, le christianisme s'étendait rapidement ; religion nouvelle, il était regardé comme un ennemi dangereux, qu'il fallait combattre énergiquement, et, avec l'extraordinaire vitalité qui n'a jamais fait défaut au judaïsme, il se montra à la hauteur des circonstances. Une Écriture dont sa vie dépendait devait être un recueil aux limites arrêtées, et au texte fixé, sans aucun doute possible. Ainsi, comme l'a dit Cornill, « l'établissement et la fermeture du Canon furent un acte nécessaire et conscient du judaïsme pour assurer sa propre conservation ; mais il ne faut pas oublier que les scribes ont seulement sanctionné le Canon, que ce n'est pas eux qui l'ont fait ». Les livres sur lesquels le sceau canonique fut finalement apposé avaient déjà, depuis des siècles, établi leur pouvoir en soutenant et en inspirant la foi du peuple hébreu et en nourrissant par d'innombrables voies sa vie religieuse. Même longtemps après cette date, des doutes s'élevèrent à propos de certains livres, en particulier l'Ecclésiaste, Esther et le Cantique ; mais ces doutes, qui souvent reposaient sur des motifs sans valeur, étaient surtout académiques et n'eurent pas assez d'influence pour ébranler l'autorité canonique de la collection dans son ensemble.

L'A.T. grec comprenait, outre des matériaux légendaires, quelques livres, comme les Macchabées et l'Ecclésiastique, qui sembleraient mériter de trouver place dans le Canon. Luther, par exemple, en jugeait ainsi pour les Macchabées. Mais les Juifs de Palestine, plus stricts que les Juifs alexandrins de langue grecque, semblent avoir été guidés par des principes sûrs en excluant les livres connus comme apocryphes.

Pour être admis dans le Canon, un livre devait :

(a) être écrit en hébreu ou en araméen : un livre grec, même bon, n'en avait aucune chance ;

(b) être ancien ou réputé tel : ainsi l'Ecclésiaste était associé au nom de Salomon ;

(c) enfin, pour les livres historiques, se rapporter à la période classique, que termina l'établissement du gouvernement sacerdotal (hiérocratie). Ce principe fit admettre Esdras et Néhémie et exclure 1 Macchabées.

L'esprit moderne ne s'accommoderait certainement pas de ces critères ; mais le résultat de leur application a été, en somme, entièrement satisfaisant. Les Apocryphes servent souvent à donner du relief à l'A.T. et nous aident à comprendre à quel point l'instinct juif a été sûr, qui a limité ses livres religieux à la littérature de l'A.T. Le principe en vertu duquel les Juifs de langue grecque admettaient les Apocryphes était sans nul doute l'édification, et ce fut aussi la pensée essentielle qui présida à la formation du Canon palestinien et produisit l'A.T. tel que nous le connaissons dans l'Église protestante. Ses livres ont été, durant des siècles, l'appui incontesté et précieux de la vie religieuse hébraïque. Ils ont vécu, parce qu'ils avaient le droit de vivre. Ils avaient aidé leurs lecteurs à vivre. Mis à l'épreuve, ils n'avaient pas été trouvés en défaut. J. -E. McF.

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    • Exode 20

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      3 « Tu n’adoreras pas d’autres dieux que moi.
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      5 tu ne t’inclineras pas devant des statues de ce genre, tu ne les adoreras pas. En effet, je suis le Seigneur ton Dieu, un Dieu exigeant. Si quelqu’un est en tort à mon égard, j’interviens contre lui et ses descendants, jusqu’à la troisième ou la quatrième génération ;
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      23 Vous ne vous fabriquerez pas d’idoles en argent ou en or, pour adorer d’autres dieux à côté de moi.
      24 Vous me construirez un autel de terre, sur lequel vous m’offrirez vos moutons, vos chèvres et vos bœufs en sacrifices complets ou en sacrifices de communion. Et moi, je viendrai vous bénir en tout endroit où je manifesterai ma présence.
      25 Si vous me construisez un autel de pierres, ne le faites pas en pierres de taille, car en taillant les pierres au ciseau, vous les rendriez impropres à un usage sacré.
      26 Vous ne me construirez pas un autel auquel on accède par des marches, afin que l’on n’aperçoive pas d’en bas la nudité de celui qui y monterait.” »

      Exode 21

      1 Le Seigneur ajouta : « Voici d’autres règles que tu exposeras aux Israélites :
      2 Quand vous achèterez un esclave hébreu, il sera esclave pour six ans ; la septième année il pourra s’en aller librement sans rien devoir à personne.
      3 S’il était célibataire quand il est devenu esclave, il s’en ira seul ; s’il était marié, sa femme s’en ira avec lui.
      4 Si c’est son maître qui lui donne une femme, et que celle-ci mette au monde des enfants, garçons ou filles, la femme et les enfants resteront propriété du maître, et l’homme s’en ira seul.
      5 Si par contre l’homme déclare aimer son maître, sa femme et ses enfants, et ne désire pas les quitter pour être libre,
      6 le maître en prendra Dieu à témoin ; il placera l’homme contre la porte ou contre le montant de porte de sa maison, et là, il lui percera l’oreille au moyen d’un poinçon. Dès lors l’homme sera pour toujours à son service.
      7 « Quand un homme vendra sa fille comme esclave, celle-ci ne retrouvera pas sa liberté dans les mêmes conditions qu’un esclave mâle.
      8 Si son maître l’a achetée pour en faire une de ses femmes, puis s’en désintéresse, il doit laisser le père la racheter ; il n’a pas le droit de la vendre à des étrangers : ce serait une trahison.
      9 S’il l’a achetée pour la donner à son fils, il la traitera selon le droit applicable aux filles.
      10 Si le maître prend une autre femme, il ne diminuera en rien ce qu’il doit à la première, en fait de nourriture, de vêtements ou de relations conjugales.
      11 S’il ne lui donne pas satisfaction dans ces trois domaines, elle pourra reprendre sa liberté sans rien devoir à personne. »
      12 « Celui qui frappe et tue un être humain doit être mis à mort.
      13 Toutefois s’il n’y a pas eu de guet-apens, s’il s’agit d’un accident que Dieu n’a pas empêché, l’auteur de l’accident pourra se réfugier dans un endroit que je vous indiquerai.
      14 Par contre, si dans un geste de haine un homme en tue un autre, par ruse, vous l’arrêterez pour le mettre à mort, même s’il s’est réfugié près de mon autel.
      15 « Celui qui frappe son père ou sa mère doit être mis à mort.
      16 « Celui qui enlève une personne doit être mis à mort, qu’il ait vendu sa victime ou qu’on la trouve encore chez lui.
      17 « Celui qui maudit son père ou sa mère doit être mis à mort. »
      18 « Supposons que, au cours d’une dispute, un homme en frappe un autre du poing ou avec une pierre, et que la victime ne meure pas mais doive seulement s’aliter ;
      19 si elle peut de nouveau se lever et se promener dehors, avec une canne, celui qui a frappé ne sera pas condamné, à condition de dédommager la victime pour son temps d’immobilisation et de payer les frais de guérison.
      20 « Si quelqu’un, à coups de bâton, bat à mort son esclave, homme ou femme, il doit être puni.
      21 Toutefois si la victime survit un jour ou deux, il ne doit pas être puni, car elle était sa propriété.
      22 « Si, au cours d’une dispute entre hommes, une femme enceinte est heurtée et que cela provoque un accouchement prématuré, mais sans conséquence grave pour la femme, le coupable devra payer, après arbitrage, l’indemnité réclamée par le mari.
      23 Mais s’il en résulte une conséquence grave pour la femme, le coupable sera puni : vie pour vie,
      24 œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied,
      25 brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, coup pour coup.
      26 « Si quelqu’un frappe son esclave, homme ou femme, et lui crève un œil, il accordera la liberté à la victime, en compensation de son œil.
      27 S’il lui casse une dent, il lui accordera de même la liberté, en compensation de sa dent.
      28 « Si un taureau tue à coups de cornes un homme ou une femme, on le mettra à mort en lui jetant des pierres. On ne pourra pas en manger la viande. Quant au propriétaire, il ne sera pas tenu pour responsable.
      29 Toutefois si le taureau avait déjà l’habitude de donner des coups de cornes et que le propriétaire, averti, ne l’ait pas surveillé, si alors l’animal cause la mort de quelqu’un, il sera tué à coups de pierres, et son propriétaire aussi sera mis à mort.
      30 Si on admet que le propriétaire puisse verser une rançon pour sauver sa vie, il devra payer à titre de compensation la somme qu’on lui imposera.
      31 Si le taureau tue à coups de cornes un enfant, garçon ou fille, les mêmes mesures seront applicables.
      32 Si le taureau tue un esclave, homme ou femme, le propriétaire de l’animal devra verser trente pièces d’argent au maître de la victime, et le taureau sera tué à coups de pierres.
      33 « Si un homme ouvre ou creuse une citerne, néglige de la recouvrir, et qu’un bœuf ou un âne tombe dedans,
      34 le propriétaire de la citerne devra verser une compensation en argent au propriétaire de l’animal. Mais dans ce cas, le cadavre de l’animal lui reviendra.
      35 « Si le taureau de quelqu’un blesse à mort le taureau d’un autre homme, on vendra le taureau vivant, puis les deux propriétaires se partageront l’argent et l’animal mort.
      36 Toutefois si le taureau était déjà connu pour donner des coups de cornes et que le propriétaire ne l’ait pas surveillé, celui-ci devra remplacer le taureau mort par un vivant. Mais dans ce cas, le cadavre de l’animal lui reviendra en entier. »
      37 « Si un homme vole un bœuf, un mouton ou une chèvre, puis qu’il tue ou vende l’animal, il devra donner cinq bœufs, ou quatre moutons, ou quatre chèvres comme compensation au propriétaire.

      Exode 22

      1 « Si un voleur est surpris la nuit en flagrant délit d’effraction et qu’il reçoive un coup mortel, on ne considérera pas cela comme un meurtre ;
      2 mais si la chose arrive alors que le soleil est levé, c’est un meurtre. Si un voleur n’a pas les moyens d’indemniser sa victime, il sera vendu comme esclave.
      3 « Si une bête volée, bœuf, âne, mouton ou chèvre, est retrouvée vivante chez le voleur, il devra alors restituer cette bête-là plus une autre. »
      4 « Si un homme laisse son bétail brouter le champ ou la vigne d’un autre propriétaire, il devra donner comme compensation les produits de son meilleur champ ou de sa meilleure vigne.
      5 « Si un homme brûle des buissons épineux et que le feu s’étende à des gerbes de blé, à des épis mûrs ou même à du blé encore en herbe, en tant que responsable de l’incendie, il devra indemniser le propriétaire.
      6 « Si un homme reçoit en dépôt d’un autre de l’argent ou des objets de valeur, et qu’un voleur s’en empare dans sa maison, le voleur, s’il est retrouvé, devra rembourser le double.
      7 Si le voleur n’est pas retrouvé, l’homme qui a reçu le dépôt prendra Dieu à témoin et jurera qu’il ne s’est pas emparé lui-même des biens de l’autre.
      8 Dans toute affaire litigieuse concernant un bœuf, un âne, un mouton ou une chèvre, un manteau ou n’importe quel objet perdu, les deux personnes revendiquant la propriété de l’animal ou de l’objet devront se présenter devant Dieu : celle que Dieu déclarera coupable devra restituer le double à l’autre.
      9 « Supposons qu’un homme confie à la garde de son voisin un âne, un bœuf, un mouton, une chèvre ou toute autre bête, et que la bête meure, se blesse ou soit enlevée par des pillards sans que personne en soit témoin ;
      10 le voisin devra alors prêter serment au nom du Seigneur et jurer qu’il ne s’est pas emparé lui-même du bien de l’autre. Le propriétaire de l’animal acceptera ce serment et le voisin n’aura pas de compensation à verser.
      11 Par contre, si le voisin s’est fait voler l’animal chez lui, il devra indemniser le propriétaire.
      12 Si l’animal a été tué par une bête sauvage, l’homme devra en apporter les restes comme preuve, et dès lors, il n’aura rien à rembourser.
      13 « Si un homme emprunte une bête à son voisin et que la bête se blesse ou meure en l’absence du propriétaire, l’emprunteur devra la rembourser.
      14 Par contre, si le propriétaire était présent, l’emprunteur n’aura rien à rembourser. Si la bête était prise en location, le prix de location sera considéré comme remboursement. »
      15 « Si un homme séduit une jeune fille qui n’est pas encore fiancée et qu’il couche avec elle, il devra l’épouser, en remettant au père le cadeau traditionnel.
      16 Si le père refuse de la lui accorder, le séducteur devra quand même lui verser l’équivalent en argent du cadeau traditionnel remis pour pouvoir épouser une jeune fille.
      17 « Vous ne devez pas laisser vivre une femme qui pratique la sorcellerie.
      18 « Celui qui s’accouple à un animal doit être mis à mort.
      19 « Celui qui offre des sacrifices à des dieux étrangers au lieu d’en offrir seulement au Seigneur doit être mis à mort.
      20 « Vous ne devez pas maltraiter ou exploiter les étrangers installés chez vous ; rappelez-vous que vous étiez aussi des étrangers en Égypte.
      21 N’opprimez pas non plus les veuves et les orphelins.
      22 Si vous les opprimez, ils m’appelleront à leur secours, moi, le Seigneur, et je vous assure que j’entendrai leur appel.
      23 Je me mettrai en colère et je vous ferai mourir à la guerre ; alors ce seront vos femmes qui deviendront veuves et vos enfants orphelins.
      24 « Si vous prêtez de l’argent à un compatriote pauvre, n’agissez pas comme les autres créanciers, ne lui réclamez pas d’intérêts.
      25 « Si vous prenez en gage le manteau de quelqu’un, rendez-le-lui avant le coucher du soleil,
      26 car il n’a que cela pour se couvrir et protéger son corps. S’il en est privé, dans quoi s’enveloppera-t-il pour se coucher ? Il m’appellera au secours et je l’entendrai, car je suis un Dieu bienveillant.
      27 « Vous ne devez ni m’insulter, moi, votre Dieu, ni maudire le chef de votre peuple.
      28 « Vous devez m’apporter sans retard la part qui me revient de vos moissons et de vos vendanges. « Vous devez me consacrer l’aîné de vos fils.
      29 « En ce qui concerne le premier petit d’une vache, d’une brebis ou d’une chèvre, on doit le laisser pendant sept jours auprès de sa mère ; le huitième jour, offrez-le-moi en sacrifice.
      30 « Vous devez m’appartenir sans restriction. Ne consommez donc pas la viande d’un animal qui a été déchiré par des bêtes sauvages ; jetez-la aux chiens. »

      Exode 23

      1 « Vous ne devez pas propager de faux bruits, ni porter un faux témoignage en faveur de malfaiteurs.
      2 Ne vous laissez pas entraîner par une majorité à faire ce qui est mal ; dans un procès, ne témoignez pas sous l’influence de la majorité, si elle cherche à fausser le cours de la justice.
      3 Ne favorisez personne lors d’un procès, même pas un pauvre.
      4 « Si vous rencontrez le bœuf ou l’âne égaré de votre ennemi, ramenez-le-lui.
      5 Si vous apercevez son âne effondré sous la charge qu’il porte, ne passez pas outre ; aidez plutôt votre ennemi à remettre la bête sur ses pattes.
      6 « Ne faussez pas le cours de la justice, même si c’est un indigent qui s’adresse à vous lors d’un procès.
      7 Ne prêtez pas l’oreille à des propos mensongers. Ne condamnez pas à mort un innocent ou un homme honnête, car moi, le Seigneur, je ne tiens pas pour innocent celui qui commet une telle injustice.
      8 Ne vous laissez pas corrompre par des cadeaux, car les cadeaux rendent aveugles même les plus clairvoyants et pervertissent les décisions des gens honnêtes.
      9 « N’opprimez pas les étrangers installés chez vous. Vous savez bien ce qu’ils peuvent éprouver, puisque vous avez été vous-mêmes des étrangers en Égypte. »
      10 « Pendant six années successives, vous pouvez ensemencer vos terres et en récolter les produits ;
      11 mais la septième année, vous devez laisser le sol complètement en repos. Vos compatriotes pauvres y trouveront de quoi se nourrir, puis les animaux sauvages mangeront le reste. Vous agirez de même avec vos vignes et vos oliviers.
      12 « Vous avez six jours dans la semaine pour accomplir votre ouvrage, mais le septième jour, vous cesserez toute activité, afin que vos bœufs et vos ânes puissent se reposer, et que les serviteurs et les étrangers puissent reprendre haleine.
      13 « Observez scrupuleusement ce que moi, le Seigneur, je vous ai ordonné. Veillez particulièrement à ne jamais invoquer des dieux étrangers ; qu’on ne vous entende même pas mentionner leurs noms. »
      14 « Chaque année vous devez célébrer trois fêtes en mon honneur.
      15 La première fête que vous célébrerez sera celle des pains sans levain : durant les sept jours fixés du mois d’Abib, vous mangerez du pain sans levain, comme je vous l’ai ordonné. C’est en effet au cours de ce mois-là que vous avez quitté l’Égypte. Vous ne viendrez pas à mon sanctuaire les mains vides.
      16 Vous célébrerez ensuite la fête des moissons, au moment où vous moissonnez les premiers produits des champs que vous cultivez. Et en automne, à la fin de l’année, vous célébrerez la fête de la récolte, lorsque vous aurez fini de récolter les produits de vos plantations.
      17 Chaque année, tous les hommes de votre peuple viendront donc se présenter trois fois devant moi, le Maître, le Seigneur.
      18 « Vous ne m’apporterez pas d’offrande contenant du levain pour accompagner des sacrifices d’animaux. Vous ne garderez pas la graisse des sacrifices du soir jusqu’au lendemain matin.
      19 Vous viendrez présenter les premiers produits de votre terre à mon sanctuaire, car je suis le Seigneur votre Dieu. Mais vous ne ferez pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère. »
      20 « Je vais envoyer un ange qui vous précédera et vous protégera le long du chemin ; il vous conduira dans le pays que je vous ai préparé.
      21 Prenez bien soin de lui obéir, de ne pas vous montrer insoumis ; il ne supporterait pas votre révolte, car il agit en mon nom.
      22 Si vous lui obéissez fidèlement, si vous accomplissez scrupuleusement ce que je vous ordonne, moi le Seigneur, je serai l’ennemi de vos ennemis et l’adversaire de vos adversaires.
      23 « Lorsque mon ange vous précédera pour vous conduire chez les Amorites, les Hittites, les Perizites, les Cananéens, les Hivites et les Jébusites, je détruirai ces peuples.
      24 Mais vous ne devrez pas vous incliner devant leurs dieux pour les adorer, ni imiter leurs cérémonies. Au contraire vous détruirez les statues de ces dieux et vous briserez leurs pierres dressées ;
      25 et c’est moi seul, le Seigneur votre Dieu, que vous adorerez. Alors je vous bénirai en vous accordant nourriture et boisson, et en vous préservant des maladies.
      26 Dans votre pays, il n’y aura plus de femme qui avorte ou qui souffre de stérilité, et je vous accorderai de vivre longtemps.
      27 « Voici ce que je provoquerai : à la nouvelle de votre approche, les nations seront terrifiées ; tous les peuples chez qui vous pénétrerez seront mis en déroute et vos ennemis tourneront tous le dos pour s’enfuir.
      28 J’enverrai aussi devant vous des frelons qui mettront en fuite les Hivites, les Cananéens et les Hittites, avant même votre arrivée.
      29 Cependant je ne ferai pas fuir tous ces peuples devant vous la même année ; s’il en était ainsi, le pays deviendrait un désert où les bêtes sauvages se multiplieraient à vos dépens.
      30 Je chasserai vos ennemis peu à peu, au fur et à mesure que vous deviendrez plus nombreux et que vous occuperez le pays.
      31 Finalement votre territoire s’étendra de la mer des Roseaux à la mer Méditerranée et du désert du Sinaï à l’Euphrate, car je livrerai en votre pouvoir les habitants de ces régions, afin que vous les chassiez.
      32 Vous ne conclurez aucune alliance avec eux ou avec leurs dieux.
      33 Vous ne leur permettrez pas de demeurer dans votre pays, afin qu’ils ne vous entraînent pas à commettre des fautes contre moi. En effet, si vous adoriez leurs dieux, vous seriez pris au piège de l’idolâtrie. »

      Exode 35

      1 Moïse rassembla toute la communauté d’Israël et leur dit : « Voici les commandements que le Seigneur a ordonné de mettre en pratique :
      2 “Il y a six jours dans la semaine pour travailler ; le septième jour est le sabbat, le jour du repos, que vous devez consacrer au Seigneur. Tout homme qui travaillera ce jour-là sera mis à mort.
      3 Où que vous habitiez, vous ne devrez même pas allumer un feu le jour du sabbat.” »
      4 Moïse continua de transmettre à la communauté d’Israël les ordres du Seigneur :
      5 « Recueillez parmi vous une contribution pour le Seigneur ; tous ceux qui le feront de bon cœur apporteront au Seigneur des dons de toutes sortes : or, argent, bronze,
      6 laine teinte en violet, rouge ou cramoisi, lin fin, laine de chèvre,
      7 peaux de béliers teintes en rouge, cuir solide, bois d’acacia,
      8 huile d’éclairage, essences aromatiques pour l’huile d’onction et le parfum à brûler,
      9 pierres de cornaline et autres pierres précieuses pour l’éfod et le pectoral du grand-prêtre.
      10 Tous les artisans habiles parmi vous se réuniront pour réaliser ce que le Seigneur a ordonné de faire :
      11 la demeure sacrée avec la tente et la couverture qui la protégeront, les crochets, les cadres, les traverses, les colonnes avec leurs socles ;
      12 le coffre sacré avec ses barres et son couvercle ; le rideau de séparation ;
      13 la table sacrée avec ses barres, ses accessoires et les pains offerts à Dieu ;
      14 le porte-lampes avec ses accessoires, ses lampes et l’huile d’éclairage ;
      15 l’autel du parfum avec ses barres, l’huile d’onction, le parfum à brûler, le rideau pour l’entrée de la demeure ;
      16 l’autel des sacrifices avec son grillage de bronze, ses barres et tous ses accessoires ; le bassin pour les purifications avec son support ;
      17 les tentures de la cour avec leurs colonnes et leurs socles, le rideau pour l’entrée de la cour ;
      18 les piquets de la demeure et ceux de la clôture de la cour avec les cordes correspondantes ;
      19 les vêtements d’apparat destinés au service dans le sanctuaire, et les vêtements sacrés qu’Aaron et ses fils revêtiront pour exercer leur ministère. »
      20 Les Israélites quittèrent Moïse.
      21 Ensuite tous les gens au cœur et à l’esprit généreux vinrent apporter au Seigneur leur contribution pour l’édification de la tente de la rencontre, pour la célébration du culte et pour la confection des vêtements sacrés.
      22 Les hommes et les femmes généreux vinrent avec toutes sortes de bijoux d’or, broches, boucles, anneaux ou colliers, et ils les offrirent au Seigneur avec le geste rituel de présentation.
      23 Ceux qui possédaient de la laine violette, rouge ou cramoisie, du lin fin, de la laine de chèvre, des peaux de béliers teintes en rouge ou du cuir solide, les apportèrent.
      24 Ceux qui avaient mis de côté pour le Seigneur de l’argent ou du bronze l’apportèrent ; ceux qui possédaient du bois d’acacia utilisable pour la réalisation des travaux l’apportèrent.
      25 Des femmes habiles apportèrent du lin fin et de la laine violette, rouge ou cramoisie qu’elles avaient filés de leurs propres mains.
      26 D’autres femmes habiles et qui avaient du goût pour cela filèrent de la laine de chèvre.
      27 Les chefs de la communauté apportèrent les pierres de cornaline et les autres pierres précieuses pour l’éfod et le pectoral du grand-prêtre,
      28 ainsi que les essences aromatiques et l’huile, pour les lampes, pour l’huile d’onction et pour le parfum à brûler.
      29 Tous les Israélites au cœur généreux, hommes ou femmes, apportèrent ainsi leur contribution volontaire au Seigneur, pour la réalisation des travaux que le Seigneur avait ordonnés à Moïse.
      30 Moïse dit aux Israélites : « Voyez, le Seigneur a choisi Bessalel, fils d’Ouri et petit-fils de Hour, de la tribu de Juda,
      31 et il l’a rempli de son Esprit pour le rendre très habile et intelligent. Bessalel connaît toutes sortes de techniques :
      32 il sait élaborer des projets, travailler l’or, l’argent et le bronze,
      33 ciseler les pierres précieuses et les monter, sculpter le bois, en un mot, il peut réaliser n’importe quel objet.
      34 Le Seigneur lui a aussi accordé, de même qu’à Oholiab, fils d’Ahissamak, de la tribu de Dan, le don d’enseigner ces techniques.
      35 Il leur a donné le talent d’exécuter tous les travaux du ciseleur de pierres précieuses, du dessinateur, du brodeur de laine violette, rouge ou cramoisie, du brodeur de lin, du tisseur, et de tout autre spécialiste ou artisan inventif.

      Exode 40

      1 Le Seigneur dit à Moïse :
      2 « Le premier jour du premier mois, tu feras dresser la tente de la rencontre, la demeure sacrée.
      3 On y déposera le coffre contenant le document de l’alliance, derrière le rideau de séparation, à l’abri des regards.
      4 On apportera la table sacrée et on y arrangera les pains qui me sont offerts ; on apportera le porte-lampes et on en allumera les lampes ;
      5 on placera l’autel d’or pour le parfum devant le coffre de l’alliance ; on fixera le rideau d’entrée de la demeure.
      6 On installera l’autel des sacrifices devant l’entrée de la tente ;
      7 on placera le bassin des purifications entre la tente et l’autel, et on le remplira d’eau.
      8 On dressera les tentures de la cour tout autour du sanctuaire, et on mettra le rideau à l’entrée de la cour.
      9 « Tu prendras l’huile d’onction et tu en verseras sur la demeure et tout ce qu’elle contient ; tu la consacreras ainsi avec tous ses accessoires. Dès lors elle sera vraiment à moi.
      10 Tu verseras aussi de l’huile sur l’autel des sacrifices et tous ses accessoires ; tu le consacreras ainsi, afin qu’il soit strictement réservé à mon service.
      11 Avec de l’huile également, tu consacreras le bassin et son support.
      12 « Tu conduiras Aaron et ses fils à l’entrée de la tente de la rencontre et tu leur feras prendre un bain rituel.
      13 Puis tu revêtiras Aaron de ses habits sacrés, et tu verseras de l’huile sur lui pour le consacrer comme prêtre à mon service.
      14 Tu diras aux fils d’Aaron de s’approcher et tu les revêtiras de leurs tuniques ;
      15 tu les consacreras avec de l’huile, tout comme leur père, pour qu’ils me servent en tant que prêtres. Par cette onction d’huile, ils seront, eux et leurs descendants, consacrés pour toujours comme prêtres. »
      16 Moïse exécuta scrupuleusement les ordres du Seigneur :
      17 le premier jour du premier mois, une année après le départ d’Égypte, on édifia le sanctuaire.
      18 Moïse fit dresser la demeure : on mit en place les socles, les cadres et les traverses, de même que les colonnes.
      19 On déploya les toiles de tente sur la demeure, puis on plaça la couverture protectrice par-dessus, comme le Seigneur l’avait ordonné à Moïse.
      20 Moïse prit les tablettes de pierre des dix commandements et les déposa dans le coffre ; on mit en place les barres du coffre et on recouvrit celui-ci de son couvercle.
      21 On l’introduisit dans le sanctuaire, puis on suspendit le rideau de séparation pour cacher le coffre, comme le Seigneur l’avait ordonné à Moïse.
      22 On plaça la table sacrée dans la tente, du côté nord, devant le rideau de séparation ;
      23 on y arrangea les pains offerts au Seigneur, comme le Seigneur l’avait ordonné à Moïse.
      24 On plaça le porte-lampes dans la tente, du côté sud, en face de la table ;
      25 on en alluma les lampes, devant le Seigneur, comme le Seigneur l’avait ordonné à Moïse.
      26 On plaça l’autel d’or dans la tente, devant le rideau de séparation ;
      27 on fit brûler dessus le parfum sacré, comme le Seigneur l’avait ordonné à Moïse.
      28 On fixa le rideau d’entrée de la demeure,
      29 puis on plaça l’autel des sacrifices près de l’entrée de la tente ; on y fit brûler un sacrifice complet et une offrande végétale, comme le Seigneur l’avait ordonné à Moïse.
      30 On plaça le bassin entre la tente et l’autel, et on le remplit d’eau, pour les purifications.
      31 Moïse, Aaron et ses fils utilisaient de cette eau pour se laver les mains et les pieds.
      32 Ils se purifiaient de cette manière chaque fois qu’ils devaient pénétrer dans la tente de la rencontre ou s’approcher de l’autel, comme le Seigneur l’avait ordonné à Moïse.
      33 Moïse fit dresser les tentures de la cour, tout autour du sanctuaire et de l’autel, et suspendre le rideau à l’entrée de la cour. Il mit ainsi un terme aux travaux.
      34 Alors la fumée vint recouvrir la tente de la rencontre et la glorieuse présence du Seigneur remplit la demeure sacrée,
      35 de telle sorte que Moïse ne put pas pénétrer dans la tente.
      36 Pour leurs déplacements successifs, les Israélites ne se mettaient en route que si la fumée s’élevait au-dessus de la demeure.
      37 Si la fumée ne bougeait pas, ils ne partaient pas ; ils attendaient le jour où elle s’élevait.
      38 Le Seigneur manifesta sa présence aux Israélites par la fumée qui enveloppait la demeure pendant le jour ou par le feu qui y brillait pendant la nuit, et cela tout au long du voyage.

      Lévitique 1

      11 il l’égorge devant le sanctuaire, au nord de l’autel. Les prêtres, fils d’Aaron, aspergent de son sang les côtés de l’autel.

      Nombres 21

      14 Il en est question dans le Livre des guerres du Seigneur, là où l’on parle de : « ... Vaheb en Soufa, avec ses affluents, l’Arnon

      Josué 10

      12 Le jour où le Seigneur livra les Amorites à l’armée d’Israël, Josué adressa une demande au Seigneur en présence de tous les Israélites. Il s’écria : « Soleil, arrête-toi au dessus de Gabaon ! Lune, immobilise-toi sur le val d’Ayalon ! »

      Juges 5

      1 Ce jour-là, Débora et Barac, fils d’Abinoam, chantèrent le cantique que voici :
      2 « En Israël, chacun est prêt pour la guerre le peuple s’est offert à combattre : Remerciez le Seigneur !
      3 Vous, les rois, vous, les souverains, prêtez une oreille attentive ! Je vais chanter pour le Seigneur, je vais célébrer le Seigneur, Dieu d’Israël.
      4 Seigneur, quand tu es venu du pays d’Édom, quand tu es descendu des monts de Séir la terre s’est mise à trembler, les nuages ont déversé leur eau, du ciel a ruisselé une pluie abondante,
      5 les montagnes ont vacillé devant toi, le Seigneur du Sinaï, le Dieu d’Israël.
      6 A l’époque de Chamgar, fils d’Anath, à l’époque de Yaël, les caravanes désertaient le pays, les voyageurs suivaient des chemins détournés.
      7 Il n’y avait plus de chefs, plus de chefs dans le pays d’Israël, jusqu’à ce que j’apparaisse, moi, Débora, et que je sois comme une mère pour Israël.
      8 On choisissait des dieux nouveaux et aussitôt la guerre éclatait. Mais à peine trouvait-on un bouclier ou une lance pour quarante mille hommes en Israël.
      9 Mon cœur est avec les commandants d’Israël et avec les engagés volontaires du peuple. Remerciez le Seigneur !
      10 Vous qui montez de blanches ânesses, vous qui êtes assis sur des tapis, vous qui cheminez sur les routes, proclamez-le !
      11 Près des abreuvoirs, ceux qui distribuent l’eau célèbrent les bienfaits du Seigneur, ses bienfaits envers les chefs d’Israël, lorsque le peuple a pris position aux portes de la ville.
      12 Réveille-toi, Débora, interviens ! Réveille-toi ! entonne un chant de guerre. Debout, Barac, fils d’Abinoam, ramène tes prisonniers !
      13 Les survivants ont rejoint les chefs, le peuple du Seigneur s’est rassemblé auprès de lui, comme des héros.
      14 Les vainqueurs des Amalécites sont venus d’Éfraïm. Benjamin les a suivis et s’est mêlé à leurs troupes. Le clan de Makir a fourni des chefs et la tribu de Zabulon des officiers.
      15 Les chefs d’Issakar ont rejoint Débora ; Issakar, fidèle à Barac, s’est précipité à sa suite dans la plaine. Mais dans les clans de Ruben on a tenu des discussions sans fin.
      16 Pourquoi êtes-vous restés près des enclos à écouter les bergers appeler leurs troupeaux ? Oui, dans les clans de Ruben on a tenu des discussions sans fin.
      17 Au Galaad, à l’est du Jourdain, les tribus n’ont pas bougé. La tribu de Dan est demeurée à proximité de ses navires, celle d’Asser est restée de même au bord de la mer, près de ses ports.
      18 Les gens de Zabulon, eux, tout comme ceux de Neftali, ont accepté d’affronter la mort sur les champs de bataille.
      19 Les rois ennemis, les rois de Canaan, ont lancé une attaque contre Taanak, près des sources de Méguiddo, mais ils n’ont obtenu ni butin ni argent !
      20 Du haut du ciel, les astres ont pris part à la bataille, en suivant leur chemin, ils ont combattu Sisra.
      21 Le torrent qui coule depuis si longtemps, le torrent de Quichon a balayé les ennemis. Marchons hardiment au combat !
      22 Alors les chevaux ont passé au galop, martelant le sol de leurs sabots.
      23 Maudissez la ville de Méroz proclame l’ange du Seigneur, maudissez-la, maudissez ses habitants, car ils ne sont pas venus à l’aide du Seigneur, ils n’ont pas combattu avec ses vaillants guerriers.
      24 Bénie soit, parmi toutes les femmes, Yaël, femme de Héber le Quénite, Oui, bénie soit-elle, parmi toutes les femmes qui habitent sous tente.
      25 Sisra lui demanda de l’eau, elle lui donna du lait, du lait crémeux dans une coupe magnifique.
      26 Puis d’une main elle empoigna un piquet, de l’autre elle saisit le marteau de l’ouvrier. Elle frappa Sisra, elle lui fendit le crâne, elle lui transperça la tête.
      27 Il s’affaisse devant elle, il s’écroule, il reste étendu à ses pieds sur le sol ; il s’affaisse, il s’écroule, il est mort.
      28 La mère de Sisra regarde par la fenêtre, à travers le treillis, elle se lamente : “Pourquoi son char se fait-il attendre ? Pourquoi tarde-t-il à venir ?”
      29 Elle se répète sans cesse la réponse de ses compagnes les plus sages :
      30 “Les soldats amassent le butin, sûrement, ils sont en train de le partager : une jeune fille ou deux pour chaque guerrier, des étoffes teintes et brodées pour Sisra, oui, une étoffe à double broderie pour entourer le cou du vainqueur.”
      31 Que tous tes ennemis, Seigneur, meurent comme est mort Sisra, mais que tes amis soient comme le soleil quand il se lève dans tout son éclat ! » Et le pays connut le repos que procure la paix pendant quarante ans.

      1 Samuel 10

      25 Ensuite, Samuel énuméra devant eux les droits et devoirs du roi, puis il les écrivit dans un livre qu’il déposa dans le sanctuaire. Enfin il renvoya les Israélites chez eux.

      2 Samuel 1

      18 Il ordonna de l’enseigner aux habitants de Juda. C’est la « Complainte de l’Arc ». La voici, telle qu’on la trouve dans le Livre du Juste :

      2 Chroniques 24

      20 Alors l’Esprit de Dieu s’empara du prêtre Zacharie, fils de Yoyada. Zacharie se dressa face à la foule et proclama : « Écoutez ce que Dieu déclare : “Pourquoi désobéissez-vous à mes commandements ? Vous n’en tirerez aucun profit ! Vous m’avez abandonné : eh bien, je vous abandonnerai, moi aussi !” »
      21 Le peuple complota contre Zacharie et, sur l’ordre du roi, se mit à lui lancer des pierres, dans la cour même du temple.

      Esdras 7

      14 Moi-même et mes sept conseillers, nous t’envoyons à Jérusalem et dans le district de Juda, pour voir comment la loi de ton Dieu, dont tu emportes le texte avec toi, y est respectée ;

      Néhémie 8

      18 Chacun des jours de la fête, du premier au dernier, on lut un passage dans le livre de la loi de Dieu ; la fête dura sept jours et se termina le huitième jour par une assemblée solennelle, selon la règle établie.

      Néhémie 10

      29 A eux se sont joints tous les autres citoyens, prêtres, lévites, portiers, chanteurs, employés subalternes du temple, et nous tous qui nous sommes tenus à l’écart des gens restés dans le pays durant l’exil et qui sommes demeurés fidèles à la loi de Dieu, de même que nos femmes et tous nos enfants, garçons et filles, en âge de comprendre.

      Psaumes 45

      1 Du répertoire du chef de chorale. Accompagnement sur guitares. Poème chanté appartenant au recueil de la confrérie de Coré. Chant d’amour.
      2 Je me sens bouillonnant d’inspiration pour le beau discours que j’ai à faire : je vais réciter mon poème pour le roi. Je voudrais le dire avec autant d’art que le graveur quand il trace ses lettres.
      3 Tu surpasses tout le monde en beauté, tu t’exprimes avec élégance. On voit bien que Dieu t’a béni pour toujours.
      4 Vaillant guerrier, mets ton épée au côté, signe de ta splendeur et de ta majesté.
      5 Tends ton arc, et bonne chance ! En selle pour la bonne cause, pour défendre les pauvres et le droit ! Ta main droite t’indiquera de grands exploits.
      6 Tes flèches sont acérées – on tombe sous tes coups, elles frappent au cœur tes ennemis.
      7 Ton trône est comme le trône de Dieu, établi pour toujours ; c’est avec justice que tu gouvernes ton royaume.
      8 Tu aimes le droit, tu détestes le crime. C’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a consacré en versant sur ta tête l’huile de fête, et t’a choisi plutôt que tes compagnons.
      9 La myrrhe, la cannelle et l’aloès parfument tous tes vêtements. De tes appartements décorés d’ivoire sort pour toi une musique joyeuse.
      10 Des princesses sont là, qui portent tes bijoux, à ta droite la reine parée de l’or le plus fin.
      11 Écoute, ma fille, regarde et sois bien attentive. Ne pense plus à ton peuple ni à la famille de ton père.
      12 Que le roi soit amoureux de ta beauté ! C’est lui qui est désormais ton seigneur. Incline-toi devant lui.
      13 Les gens de Tyr, les peuples les plus riches chercheront ta faveur en t’offrant des cadeaux.
      14 La princesse, resplendissante, fait son entrée dans sa robe brodée d’or.
      15 Vêtue de broderies aux mille couleurs, elle est conduite auprès du roi. A sa suite, des jeunes filles, ses compagnes, sont introduites pour toi.
      16 On les conduit parmi les cris de joie, elles entrent au palais du roi.
      17 O Roi, que tes fils, un jour, occupent le trône de tes ancêtres ! Tu les feras princes du monde entier.

      Proverbes 25

      1 Voici d’autres proverbes de Salomon rassemblés par des hommes de l’entourage d’Ézékias, roi de Juda.

      Esaïe 30

      8 Le Seigneur dit à Ésaïe : « Maintenant, inscris cela sur une tablette à écrire, devant les gens de Jérusalem ; grave-le sur un document. Dans l’avenir cela servira de témoignage perpétuel. »

      Jérémie 36

      32 Jérémie se procura donc un autre rouleau ; il le donna au secrétaire Baruc. Celui-ci y inscrivit ce que lui dictait Jérémie : tous les messages qui figuraient sur le livre brûlé par le roi Joaquim, et beaucoup d’autres du même genre.

      Daniel 9

      8 Oui, Seigneur, honte à nous, à nos rois, nos chefs et nos ancêtres, car nous t’avons désobéi !

      Zacharie 1

      4 N’imitez pas vos ancêtres. Autrefois les prophètes les ont exhortés de ma part à renoncer à leur mauvaise conduite et à leurs actions indignes, mais ils n’ont pas voulu écouter et ils ne m’ont pas obéi.

      Zacharie 7

      7 Autrefois déjà, les prophètes ont proclamé des avertissements semblables de la part du Seigneur ; c’était l’époque où les habitants de Jérusalem et des villes d’alentour vivaient dans la tranquillité, et où la région méridionale et le Bas-Pays étaient peuplés.

      Malachie 4

      Matthieu 22

      29 Jésus leur répondit : « Vous vous trompez parce que vous ne connaissez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu.

      Matthieu 23

      35 Et alors, c’est sur vous que retomberont les conséquences de tous les meurtres commis contre des innocents depuis le meurtre d’Abel le juste jusqu’à celui de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel.

      Luc 24

      44 Puis il leur dit : « Quand j’étais encore avec vous, voici ce que je vous ai déclaré : ce qui est écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, dans les livres des Prophètes et dans les Psaumes, tout cela devait se réaliser. »

      Jean 10

      34 Jésus répondit : « Il est écrit dans votre loi que Dieu a dit : “Vous êtes des dieux.”

      Jean 15

      25 Mais cela arrive pour que se réalise la parole écrite dans leur loi : “Ils m’ont haï sans raison.”

      Romains 1

      2 Dieu avait promis cette Bonne Nouvelle depuis longtemps dans les saintes Écritures, par l’intermédiaire de ses prophètes.

      1 Corinthiens 2

      9 Mais, comme le déclare l’Écriture : « Ce que nul homme n’a jamais vu ni entendu, ce à quoi nul homme n’a jamais pensé, Dieu l’a préparé pour ceux qui l’aiment. »

      1 Corinthiens 14

      21 Voici ce que déclare l’Écriture : « C’est par des hommes de langue étrangère que je m’adresserai à ce peuple, dit le Seigneur, je leur parlerai par la bouche d’étrangers. Même alors ils ne voudront pas m’entendre. »

      2 Corinthiens 3

      6 c’est lui qui nous a rendus capables d’être serviteurs de la nouvelle alliance, qui ne dépend pas d’une loi écrite mais de l’Esprit Saint. La loi écrite mène à la mort, mais l’Esprit mène à la vie.

      Galates 3

      8 L’Écriture a prévu que Dieu rendrait les non-Juifs justes à ses yeux à cause de leur foi. C’est pourquoi elle a annoncé d’avance à Abraham cette bonne nouvelle : « Dieu bénira toutes les nations de la terre à travers toi. »

      Galates 6

      16 Pour tous ceux qui se conduisent selon cette règle, je dis : que la paix et la bonté de Dieu leur soient accordées, ainsi qu’à l’ensemble du peuple de Dieu.

      2 Timothée 3

      8 De même que Jannès et Jambrès se sont opposés à Moïse, de même ces gens s’opposent à la vérité. Ce sont des hommes à l’esprit faussé et dont la foi ne vaut rien.
      15 Depuis ton enfance, en effet, tu connais les Saintes Écritures ; elles peuvent te donner la sagesse qui conduit au salut par la foi en Jésus-Christ.

      Jude 1

      9 Même l’archange Michel n’a pas fait cela. Dans sa querelle avec le diable, lorsqu’il lui disputait le corps de Moïse, Michel n’osa pas porter une condamnation insultante contre lui ; il lui dit seulement : « Que le Seigneur te punisse ! »
      14 C’est Hénok, septième descendant d’Adam en ligne directe, qui, il y a longtemps, a prophétisé à leur sujet en disant : « Écoutez : le Seigneur va venir avec ses saints anges par dizaines de milliers,
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