(hébreu ayyâl ; fém. ayyâlâh =biche).
Il semble que ce ruminant, probablement assez connu puisque souvent cité dans l'A.T., ait été une espèce de daim (dama) plutôt que de cerf proprement dit (cervus) : l'arabe iyyâl désigne le daim, qui se trouve encore aujourd'hui au Nord de la Palestine, mais qui devait être assez commun autrefois dans les régions boisées.
Il a donné son nom aux villes d'Ajalon. L'usage de sa viande était permis aux Hébreux (De 12:15,22 14:5 15:22 1Ro 4:23)
Les comparaisons de la Bible portent sur l'agilité caractéristique de cet animal, aussi bien le mâle (Esa 35:6, Ca 2:9,17 8:14) que la femelle (Ps 18:34, Hab 3:19), sur la grâce de la biche (Pr 5:19), sur leurs souffrances de la faim ou de la soif (La 1:6, Ps 42:2), sur la timidité des biches qui cherchent des retraites secrètes pour donner naissance à leurs faons (Job 39:4), et qui sous l'effet de la peur sont sujettes à les mettre bas subitement (allusion à ce fait dans Ps 29:9) ; très attachées à leurs petits, pour qu'elles les abandonnent quand l'herbe manque (Jer 14:6), il faut que la sécheresse soit extrême ! Elles sont encore citées dans le refrain de Ca 2:7 3:5 et dans un air de musique : « Biche de l'aurore » (Ps 22:1). Dans Ge 49:21, texte très incertain, la trad. « biche agile » doit demander la correction du nom suiv. : « qui produit des faons superbes » (Bbl. Cent.) au lieu d' « heureuses nouvelles » (Vers. Syn.) ; mais beaucoup de savants lisent avec LXX : « un térébinthe élancé qui produit des cimes superbes ». Voir Daim.