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CHANT

Le chant est-il antérieur à la parole (comme on le voit au vagissement du nouveau-né), ou est-il « la parole a la plus haute puissance » (Riemann), une création instinctive des adultes ? Les deux à la fois probablement. L'essentiel est qu'il soit, et de toute antiquité. Il a précédé les instruments ; il satisfait le besoin de musique chez ceux mêmes qui ne peuvent « jouer » ; on peut chanter quand on est seul et le chant unit les hommes entre eux. Plus d'un pouvait chanter qu'on a découragé dans sa jeunesse, ou simplement qui ne s'y est pas exercé : qui peut parler peut chanter, et le bègue même chante plus aisément qu'il ne parle...

1.

Le chant sert à l'âme individuelle qui, par lui, peut exprimer ce que les mots ne peuvent révéler : « L'adoration est un état de l'âme que le chant seul peut exprimer » (Vinet). Toute la littérature des Psaumes est là pour appeler la musique à l'aide des paroles. Bildad peut dire à Job : (Job 8:21) « Dieu remplit de chants d'allégresse la bouche de l'homme intègre. » Élihu, de même (Job 35:10), se plaint que « nul ne dise : Où est Dieu, qui inspire des chants d'allégresse pendant la nuit ? » Pour être autre chose qu'un cri tout animal, le chant requiert la participation de l'esprit et de l'intelligence (1Co 14:1). Pour que la louange éclate, il lui faut le chant, dont il est d'innombrables, et en toutes langues. Pour Jacques (Jas 5:12) la joie semble être le seul motif du chant ; mais la douleur aussi fait chanter : tous les peuples de tous les âges ont mis leurs peines dans des chansons... Et l'homme qui chante, solitaire, une strophe des cantiques de fête qui l'ont uni jadis à des frères, prolonge cette fête et en prépare de nouvelles pour eux et pour lui. Jésus, a quelques heures de sa mort, communie encore avec son peuple, en chantant « les Psaumes » de la Pâque (Ps 113 Ps 114 Ps 115 Ps 116 Ps 117 Ps 118 ; voir Mt 26:30). Paul et Silas, en prison, chantent des hymnes que tous entendent (Ac 16:25).

2.

Car le chant est collectif aussi. Laban reproche à Jacob (Ge 31:27) de s'être enfui « sans qu'on l'eût accompagné de chants, de tambours et de danses ». Israël chante à la sortie de la mer Rouge (Ex 15:1), à la découverte d'une source à Béer (No 21:17), à la victoire de Débora (Jug 5:1), à la sortie de Babylone (Esa 48:20, Ps 126:5), à la dédicace du Temple par Néhémie (Ne 12:27), à la victoire momentanée de quelques Juifs pieux (Esa 24:16) ; la délivrance définitive des élus ne se fera point sans des chants de triomphe (Esa 35:10). La venue du Messie est célébrée dans les familles pieuses que présente l'évangile de Luc, par des hymnes qui sont restés parmi les plus précieux trésors de l'Église (Lu 1:46-55 67-79 2:29-31) L'apôtre Paul accorde aux psaumes et cantiques des assemblées chrétiennes un grand rôle d'édification, d'instruction et d'exhortation (Eph 5:19, Col 3:18). Et la félicité céleste des élus dans la gloire s'exprime par les cantiques de l'éternité (Ap 5:9 Ap 14 Ap 15:3). L'absence du chant, c'est le signe du deuil. Amos (Am 8:3) en menace Béthel. Jérémie, le célibataire au coeur aimant, s'afflige à l'avance du temps où les fiancés et les époux de Juda ne chanteront plus ensemble (Jer 7:34 16:9 25:10, cf. Ap 18:22 et suivant) ; de même, pour lui, le retour du bonheur coïncide avec le retour du chant de ces mêmes époux ou fiancés (Jer 33:11). Par un miracle de foi et d'amour conjugal, dans sa maison désolée où l'on ne chante plus. Os entrevoit le temps où son épouse, rentrée en grâce, « chantera comme aux premiers temps de leur union » (Os 2:15). Mais comme dans Tyr (Eze 26:13), dans Jérusalem assiégée (La 5:14) il n'y a plus de chants. Dans Esa 16:10, même description ; et le Ps 137:4 montre les exilés incapables de chanter devant leurs vainqueurs les chants de la patrie perdue ; n'est-il pas des cas (2Sa 19:35, Pr 25:20) où le chant est plus qu'intempestif ? Et, d'autre part, Jésus décrit la morne apathie de ses contemporains (Mt 11:17) comme un état dans lequel ils ne veulent ni jouir de la vie avec lui, ni chanter des complaintes funèbres avec Jean-Baptiste... Tant de chanteurs et chanteuses professionnels (2Sa 19:25, Ec 2:8 etc.) avaient ôté de sa valeur au chant personnel !

3.

L'histoire du chant montre un progrès certain, dont on aurait tort de ne pas tenir compte aujourd'hui. Physiologiquement la voix des hommes diffère de celle des femmes.

--A. Il en résulte que des hommes chantant entre eux (théâtre des Grecs, couvents, casernes, chorales d'hommes, réunions d'Unions chrétiennes) ont pratiqué l'unisson. Lorsqu'un ténor et une basse chantent une même note, celle-ci a la même valeur tonale, peu différente de celle que donneraient deux ténors ou deux basses. Il en est de même si des femmes chantent entre elles, ou des enfants entre eux. Il y a une grande force dans l'unisson vrai (entre voix de même timbre) ; il fond les médiocrités ; il permet d'apprendre un air en peu de temps. Mais pourquoi n'en trouve-t-on pas un exemple dans Goudimel, et n'y en a-t-il que très peu dans Bach ? Celui-ci ne s'en sert que pour souligner un mot important : l'effet puissant est dû à sa rareté ; user continuellement de ce procédé, c'est en détruire la vertu et s'appauvrir (Scudo). On croit recommander l'emploi de l'unisson en disant qu'il est d'une exécution facile. Cela est vrai entre hommes ou entre femmes. Mais, dès que le choeur est mixte, la difficulté surgit, parce que des hommes et des femmes, qui chantent une note identique pour les yeux, en font deux en réalité, à l'octave. Or l'exactitude d'une octave est ardue à soutenir : on le voit sans peine en prenant deux violons ; combien plus avec les voix humaines, moins précises qu'un instrument ! L'unisson de voix d'hommes et de femmes n'est bon qu'en masse, et avec le soutien d'orgue ou d'orchestre puissant.

--B. Les données physiologiques sont là pour qu'on s'en serve. Les voix d'hommes se divisent en hautes (ténor) et basses ; celles des femmes aussi (soprano, alto). Cela fait quatre sortes de voix moyennes. Le choeur mixte, qui laisse chaque voix à sa place naturelle est, en réalité, le plus aisé à soutenir. Il est le terme d'une évolution qui remonte au plus haut Moyen âge. Il est accessible au plus petit nombre de chanteurs, et il supporte d'être employé par des masses ; il peut utiliser l'unisson momentané des hommes seuls, des femmes seules et des deux réunis, mais il reste l'ordre vocal par excellence.

Si, dans le culte, on a souvent recommandé l'unisson, c'est qu'on a cédé à la pression de moeurs anciennes, sans autorité actuelle. Pourquoi, parce que les moines, au couvent, et les prêtres, a la messe, chantent à l'unisson, nous faudrait-il y condamner les laïcs, parmi lesquels on compte quelques femmes ( !), à subir un régime qui ne convient qu'aux hommes, et dans un culte fort étranger à nos besoins ? La marque de la Réforme, c'est d'avoir suivi, non les moeurs cléricales avec leur unisson, mais l'art populaire, qui a toujours voulu des harmonies : instinct juste, devenu le symbole de la diversité des dons dans l'Église, le rythme pliant chacun à la même règle morale. L'écriture homophone à quatre voix =un accord par syllabe, est l'équivalent moderne de l'unisson des temps obscurs = une note par syllabe (Riemann). La mélodie a commencé par être confiée au ténor (=la voix qui la « tient »), les femmes l'accompagnant. Mais Goudimel déjà, pour les Huguenots (1564 et 1565), a donné plusieurs fois l'air aux femmes, les ténors rentrant au rang d'accompagnateurs et chevaliers servants. Lucas Osiander a fait de même en Allemagne pour le choral (1586). Aujourd'hui ce serait peut-être habile de rendre parfois la mélodie aux ténors, qui se croient inutiles s'ils ne mènent pas les affaires ; on en reverra peut-être au culte public... Il reste que l'écriture à quatre voix, avec air au soprano, est la plus favorable pour que chacun puisse chanter (Winterfeld). On l'apprend aux premières pages de la Réformation. Luther : « La voix (mélodie) va, droite et simple, selon sa nature ; les autres jouent autour d'elle... Quiconque ne sait y voir une oeuvre indiciblement merveilleuse de Dieu, n'est pas digne du nom d'homme ; il n'est bon qu'à ne plus entendre que braiement d'âne et grognement de truie » (1545). Viret, fort bon musicien : « Il semble que le plain-chant (=unisson) ne soit pas musique en comparaison de l'autre (à quatre voix). Quand on ne chante qu'à une voix, on ne peut juger de l'excellence de la musique » (1550). « Ainsi qu'un même oiseau ne peut exprimer toutes les voix des autres, ainsi un même homme ne peut exprimer tous les tons, tous les sons et toutes les parties de musique, mais sont contraints de s'assembler plusieurs pour y pourvoir » (1561). Le premier psautier de St-Gall (1601) apporte des harmonies à tous les airs « pour la récréation de l'homme du peuple ». Et lorsque Reichardt, de Berlin, vient dans la campagne zurichoise, vers 1800, il s'émerveille, à la saison des foins, d'entendre faneurs et faneuses chanter à quatre voix dans les prairies. « Mais, lui dit-on, nous voulons avoir ici le même plaisir qu'à l'église ! » Telle est la vraie tradition protestante populaire en France et en Suisse. Du fait que maint psautier n'imprime que l'air, conclura-t-on contre l'usage des quatre voix ? Que tirer alors du fait que de plus nombreuses éditions n'ont aucune musique ? Qu'on ne doit pas chanter du tout ? Bourgeois et Goudimel, puis Claudin le Jeune et d'autres en France, Walter puis Schütz, en Allemagne, ont toujours pourvu à des harmonies, ce qui est la forme normale du chant populaire et par conséquent du chant d'église protestant.

Une autre raison milite encore en faveur des quatre voix. Toute mélodie (la seule partie de la musique qu'on utilise avec l'unisson) a un certain ambit =distance entre la plus basse et la plus haute des notes. Les voix de femmes, plus souples, peuvent aller de do à mi (10 tons ; Recueil de Paris, n° 143 ; Laufer, 590 : « Non, rien en ma personne ») ; les basses auront de la peine à trouver ce mi sans forcer la voix ; l'effort ne sera pas beau. Avec l'écriture mixte, il y a « harmonie » et l'effet est saisissant. Si l'on baisse tous les airs, pour que les hommes puissent les chanter, on exclut la joie spéciale aux notes hautes et tous les chants reçoivent la même teinte sombre. Il faut, au contraire, consacrer tous les tons et toutes les notes au Créateur de toutes choses, ce qui n'est possible qu'avec les quatre voix.

4.

Le style varie, selon qu'on prend un Psaume huguenot ; un choral du XVI e siècle, avec les rythmes irréguliers, audacieux, de cette époque ; un choral grave, dogmatique, du XVII e ; un air mystique des piétistes du XVIII e ; un cantique des « réveils » des XIX e et XX e. Il n'y a pas de style uniforme, parce qu'il n'y a pas de répertoire privilégié ou honni : tout est bien qui exprime un sentiment vrai à un moment vrai de l'année (un choral de Pâques, à Noël, sonne faux) ou de la liturgie ( « C'est dans la paix », Paris 110, Lfr 129, au début du culte ; « Seigneur dirige tous mes pas », Paris 153, Lfr 138, dans une fête joyeuse ; « Reste avec nous, le jour décline », Paris 243, Lfr 142, au début du culte du matin, etc.). Et tout est bien qui est chanté avec conviction personnelle. C'est le privilège d'une assemblée de croyants de chanter des paroles de foi. Autre est le culte, célébré par des croyants, autre est le concert, exécuté devant une assistance et sans son concours. Faire venir au culte un artiste d'opéra qui, hier, chantait Don Juan et demain chantera Méphisto, et lui donner aujourd'hui un air du Messie de Hoendel, c'est créer un scandale. Mieux vaut se passer du soliste en renom et prendre, ou un air plus simple, ou un unisson de bonnes voix moyennes (Berlioz). L'Église protestante a trop peu demandé les services d'artistes pieux ; elle devrait veiller sur leur formation et leur offrir une place dans la liturgie. Mais les solistes ne pourront jamais remplacer l'assemblée, dont ils sont les délégués occasionnels. Le « choeur », même composé de croyants, ne saurait à lui seul assumer la part de l'harmonie, et ne laisser à l'assemblée que la mélodie. Le choeur a pour tâche de chanter tel cantique trop difficile pour les fidèles, et de soutenir ceux-ci dans leurs propres cantiques.

5.

Un dernier mot concerne le devoir d'élargir sans cesse le répertoire ordinaire, de peur d'usure. Il faut étudier le psautier comme la Bible, de telle sorte qu'il devienne familier à tous, texte et musique. Tous les avis contre les quatre voix et en faveur de l'unisson viennent d'un défaitisme inconscient ; on accepte la loi du moindre effort, on renonce à l'excellence pour l'assemblée. C'est un retour au cléricalisme, qui néglige les simples et ennoblit une catégorie de privilégiés, choristes et solistes. Demander beaucoup de tous, avec persévérance ; ne laisser inemployé aucun don d'aucun fidèle ; mettre l'idéal très haut, et le faire désirer de tous, c'est, en matière de chant d'église, la même discipline que pour l'ensemble de la morale. Chaque paroisse a donc ses exercices de chant, continus et non seulement avant une fête, comme elle a ses cultes réguliers, l'un soutenant l'autre, et le trésor des chants grandissant comme celui de la foi, de l'espérance et de la charité, pour tous et pour chacun. Il surfit pour cela de faire nôtre la prière de Bénédict Pictet (1706) : « Je prie le Seigneur qu'il nous apprenne à chanter ses louanges sur la terre, jusqu'à ce que nous les chantions dans le ciel. »

Voir Culte, Liturgie, Psaumes, Instruments de musique. L. M. -S.

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      Genèse 31

      27 Pourquoi t’es-tu enfui en cachette et m’as-tu ainsi trompé ? Si tu m’avais prévenu, je t’aurais accompagné au milieu de chants joyeux, au son du tambourin et de la lyre.

      Exode 15

      1 Moïse et les Israélites chantèrent en l’honneur du Seigneur le cantique que voici : Je veux chanter en l’honneur du Seigneur : il a remporté une victoire éclatante, il a jeté à la mer chevaux et cavaliers !

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      2 Samuel 19

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      21 Il finira par remplir ta bouche de rires et par mettre sur tes lèvres des cris de joie.

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      10 Mais pas un ne demande : « Où est Dieu, qui m’a fait, qui suscite nos chants au milieu de la nuit,

      Psaumes 113

      1 Alléluia, vive le Seigneur ! Vous qui êtes au service du Seigneur, acclamez le Seigneur ici présent, oui, acclamez-le.
      2 Qu’on remercie le Seigneur dès maintenant et pour toujours !
      3 Du lieu où le soleil se lève, jusque là-bas où il se couche, que tous glorifient le Seigneur !
      4 Il est au-dessus de toutes les nations, sa gloire monte plus haut que le ciel.
      5 Qui donc ressemble au Seigneur notre Dieu, lui qui réside tout là-haut,
      6 mais regarde ici-bas ? – Personne, ni dans le ciel ni sur la terre !
      7 Il remet debout le misérable qui était tombé à terre, il relève le malheureux abandonné sur un tas d’ordures,
      8 pour le mettre au premier rang, avec les nobles de son peuple.
      9 A la femme privée d’enfants il donne une maisonnée ; il fait d’elle une mère heureuse. Alléluia, vive le Seigneur !

      Psaumes 114

      1 Quand le peuple d’Israël sortit d’Égypte, quand les descendants de Jacob quittèrent ce peuple au parler étrange,
      2 Juda devint le sanctuaire du Seigneur et Israël son domaine.
      3 En les voyant, la mer s’enfuit, le Jourdain retourna en arrière.
      4 Les montagnes firent des bonds de bélier et les collines des sauts de cabri.
      5 Mer, qu’as-tu ainsi à t’enfuir, et toi, Jourdain, à retourner en arrière,
      6 vous, montagnes, à faire des bonds de bélier, et vous, collines, des sauts de cabri ?
      7 Terre, sois bouleversée devant le Seigneur, devant le Dieu de Jacob,
      8 lui qui change le roc en nappe d’eau, et le granit en source jaillissante.

      Psaumes 115

      1 Ce n’est pas à nous, Seigneur, non, ce n’est pas à nous que revient la gloire, mais à toi, pour ta bonté et ta fidélité.
      2 A quoi bon les païens demandent-ils : « Leur Dieu, que fait-il donc ? »
      3 Notre Dieu ? Il est au ciel, il réalise tout ce qu’il veut.
      4 Mais leurs idoles d’argent ou d’or ne sont que produits fabriqués par les hommes.
      5 Elles ont bien une bouche, mais elles ne soufflent mot. Elles ont bien des yeux, mais elles n’y voient rien ;
      6 des oreilles, mais elles n’entendent rien, un nez, mais elles ne sentent rien ;
      7 des mains, mais sans pouvoir toucher ; des pieds, mais sans pouvoir marcher. Et leur gorge n’émet aucun son.
      8 Que ceux qui les ont fabriquées deviennent comme elles, et quiconque aussi met sa confiance en elles !
      9 – Vous, les tribus d’Israël, faites confiance au Seigneur. – C’est lui leur secours et leur bouclier.
      10 – Vous les prêtres, descendants d’Aaron, faites confiance au Seigneur. – C’est lui leur secours et leur bouclier.
      11 – Vous les nouveaux fidèles, faites confiance au Seigneur. – C’est lui leur secours et leur bouclier.
      12 – Le Seigneur pense à nous, il veut accorder ses bienfaits. – Qu’il les accorde aux tribus d’Israël ! – Qu’il les accorde aux descendants d’Aaron !
      13 – Qu’il les accorde aux nouveaux fidèles, à tous, petits et grands.
      14 – Que le Seigneur augmente vos familles, les vôtres et celles de vos enfants !
      15 Soyez comblés de bienfaits par le Seigneur, lui qui a créé le ciel et la terre !
      16 Le ciel appartient au Seigneur, à lui seul, mais la terre, il l’a remise aux humains.
      17 Qui acclamera le Seigneur ? - Ce ne sont pas les morts, ceux qui sont tombés dans le grand silence.
      18 Mais nous, nous voulons dire merci au Seigneur, dès maintenant et pour toujours. Alléluia, vive le Seigneur !

      Psaumes 116

      1 J’aime le Seigneur, car il m’entend quand je l’appelle.
      2 Il a tendu vers moi une oreille attentive. Toute ma vie je ferai appel à lui.
      3 La Mort me tenait déjà enchaîné, le monde des ombres resserrait sur moi son étreinte ; j’étais pris de détresse et d’angoisse.
      4 Alors j’ai crié le nom du Seigneur : « Ah, Seigneur, sauve-moi la vie ! »
      5 Le Seigneur est bienveillant et fidèle, notre Dieu a le cœur plein d’amour.
      6 Le Seigneur garde ceux qui sont simples ; j’étais tombé bien bas et il m’a sauvé.
      7 Allons, je dois retrouver mon calme, car le Seigneur m’a fait du bien.
      8 Oui, tu m’as arraché à la mort, Seigneur, tu as séché mes larmes, tu m’as évité de faire le pas fatal.
      9 Sur cette terre destinée aux vivants, je marcherai donc sous le regard du Seigneur.
      10 J’ai gardé la foi, même quand je répétais : « Me voilà en bien triste état ! »
      11 J’étais si bouleversé que je disais : « On ne peut se fier à personne ! »
      12 Que puis-je rendre au Seigneur pour tout le bien qu’il m’a fait ?
      13 Je lèverai la coupe des délivrances, et je crierai le nom du Seigneur.
      14 Ce que j’ai promis au Seigneur, je le ferai en présence de tout son peuple.
      15 Le Seigneur voit avec douleur la mort de ses fidèles.
      16 Ah, Seigneur, je suis ton serviteur, oui, ton serviteur né de ta servante ! Tu as défait mes liens.
      17 Pour te louer, je t’offrirai un sacrifice et je proclamerai qui tu es.
      18 Ce que j’ai promis au Seigneur, je le ferai en présence de tout son peuple,
      19 dans les cours de son temple, au milieu de toi, Jérusalem. Alléluia, vive le Seigneur !

      Psaumes 117

      1 Acclamez le Seigneur, vous toutes les nations, chantez ses louanges, vous tous les peuples,
      2 car sa bonté pour nous est la plus forte. La fidélité du Seigneur est éternelle. Alléluia, vive le Seigneur !

      Psaumes 118

      1 Louez le Seigneur, car il est bon, et son amour n’a pas de fin.
      2 Tribus d’Israël, à vous de répéter : son amour n’a pas de fin.
      3 Descendants d’Aaron, à vous de répéter : son amour n’a pas de fin.
      4 Vous, ses nouveaux fidèles, à vous de répéter : son amour n’a pas de fin.
      5 Du fond de la détresse, j’ai appelé le Seigneur au secours, et il m’a répondu, il m’a rendu la liberté.
      6 Le Seigneur est pour moi, je n’ai peur de rien : Que peuvent me faire les hommes ?
      7 Le Seigneur est pour moi, il me porte secours ; je vois la défaite de ceux qui m’en voulaient.
      8 Mieux vaut recourir au Seigneur que de compter sur un homme !
      9 Mieux vaut recourir au Seigneur que de compter sur des gens influents !
      10 Les païens m’avaient tous encerclé ; grâce au Seigneur, je les ai repoussés.
      11 Leur cercle se refermait autour de moi, grâce au Seigneur, je les ai repoussés.
      12 Ils m’assaillaient comme un essaim d’abeilles, mais ils se sont éteints comme un feu de paille ; grâce au Seigneur, je les ai repoussés.
      13 On m’avait bousculé pour me faire tomber, mais le Seigneur est venu à mon aide.
      14 Ma grande force, c’est le Seigneur, il est venu à mon secours.
      15 Des cris de joie et de délivrance remplissent les tentes des fidèles : « La main droite du Seigneur est victorieuse,
      16 la main droite du Seigneur est haut levée, la main droite du Seigneur est victorieuse. »
      17 Je ne vais donc pas mourir, mais je vivrai, pour raconter ce que le Seigneur a fait.
      18 Il est vrai que le Seigneur m’a corrigé, mais il ne m’a pas laissé mourir.
      19 Ouvrez-moi les portes réservées aux fidèles, que j’entre pour louer le Seigneur !
      20 – Voici la porte qui mène auprès du Seigneur : que les fidèles entrent par là !
      21 Je te louerai, Seigneur, car tu m’as répondu, tu es venu à mon aide.
      22 La pierre dont les maçons ne voulaient pas est maintenant la principale, la pierre de l’angle.
      23 Cela vient du Seigneur ; pour nous, c’est une merveille.
      24 Ce jour de fête est l’œuvre du Seigneur ; crions notre joie, soyons dans l’allégresse.
      25 « Ah, Seigneur, viens à notre aide ! Ah, Seigneur, donne-nous la victoire ! »
      26 – Que Dieu bénisse celui qui entre ici au nom du Seigneur ! De l’intérieur de son temple, nous vous transmettons sa bénédiction.
      27 – Le Seigneur est le seul Dieu. Il nous a éclairés de sa lumière ! – Formez le cercle de la ronde jusqu’aux angles de l’autel.
      28 Seigneur, tu es mon Dieu, je veux te louer, mon Dieu, je veux proclamer ta grandeur :
      29 Louez le Seigneur, car il est bon et son amour n’a pas de fin.

      Psaumes 126

      5 Celui qui pleure quand il sème criera de joie quand il moissonnera.

      Psaumes 137

      4 – Mais comment pourrions-nous chanter un cantique du Seigneur sur une terre étrangère ?

      Proverbes 25

      20 Chanter des chansons à un homme malheureux, c’est comme enlever son manteau par un jour de froid ou mettre du vinaigre sur une plaie.

      Ecclésiaste 2

      8 J’ai amassé de l’argent et de l’or, trésors provenant des rois et des provinces qui m’étaient soumis. Des chanteurs et des chanteuses venaient me divertir, et j’ai été comblé autant qu’un homme peut le désirer en ayant quantité de femmes.

      Esaïe 16

      10 La joie bruyante a disparu de vos vergers ; dans vos vignes on n’entend plus les cris de joie, les ovations. Plus de vin dans les cuves, plus d’ouvriers au pressoir, plus de cris cadencés.

      Esaïe 24

      16 Nous entendons ce chant, qui vient du bout du monde : « Gloire au Dieu juste ! » Mais moi, je me dis : « C’en est fait de moi, oui, c’en est fait de moi. Quel malheur ! » Les traîtres sont à l’œuvre, ils trahissent à qui mieux mieux.

      Esaïe 35

      10 C’est par là que reviendront ceux qu’il aura délivrés. Ils arriveront à Sion en criant de bonheur. Une joie éternelle illuminera leur visage. Une joie débordante les inondera, tandis que chagrins et soupirs se seront évanouis.

      Esaïe 48

      20 Sortez de Babylone, vite, partez de là. Avec des cris de joie proclamez cette nouvelle jusqu’au bout du monde, annoncez-la, diffusez-la, dites : « Le Seigneur a libéré son serviteur, Israël. »

      Jérémie 7

      34 Dans les villes de Juda et les rues de Jérusalem, je ferai cesser les bruits de fête, les cris de joie et les chansons des jeunes mariés, car le pays deviendra un champ de ruines.

      Jérémie 16

      9 Car voici ce que je déclare, moi le Seigneur de l’univers et le Dieu d’Israël : “Je vais mettre fin aux bruits de fête, aux cris de joie et aux chants des jeunes mariés. Et vous resterez en vie pour voir cela !”

      Jérémie 25

      10 Je ferai disparaître de chez vous les bruits de fête, les cris de joie et les chansons des jeunes mariés, le bruissement des meules du moulin et la lumière de la lampe.

      Jérémie 33

      11 des bruits de fête et des cris de joie. On entendra de nouveau les chansons des jeunes mariés ; on entendra de nouveau des gens chanter ce cantique : Louez le Seigneur de l’univers car il est bon, et son amour n’a pas de fin. On entendra de nouveau le chant de ceux qui apportent leur sacrifice au temple. En effet, je rétablirai ce pays », déclare le Seigneur.

      Lamentations 5

      14 Les vieux ont cessé de siéger au conseil et les jeunes de pincer leur guitare.

      Ezéchiel 26

      13 Je mettrai fin à tes chants, on n’entendra plus le son de tes harpes.

      Osée 2

      15 Je lui ferai payer ainsi le temps qu’elle consacrait à Baal et aux dieux de cette espèce. Elle leur offrait des sacrifices, se parait d’anneaux et de colliers, elle courait après ses amants, et moi, elle m’oubliait, déclare le Seigneur.

      Amos 8

      3 Je le dis, moi le Seigneur Dieu : ce jour-là, les chants du palais royal deviendront des complaintes. Il y aura des tas de cadavres, on en jettera partout. Chut ! »

      Matthieu 11

      17 “Nous vous avons joué un air de danse sur la flûte et vous n’avez pas dansé ! Nous avons chanté des chants de deuil et vous ne vous êtes pas lamentés !”

      Matthieu 26

      30 Ils chantèrent ensuite les psaumes de la fête, puis ils s’en allèrent au mont des Oliviers.

      Luc 1

      46 Marie dit alors : « De tout mon être je veux dire la grandeur du Seigneur,
      47 mon cœur est plein de joie à cause de Dieu, mon Sauveur ;
      48 car il a bien voulu abaisser son regard sur moi, son humble servante. Oui, dès maintenant et en tous les temps, les humains me diront bienheureuse,
      49 car Dieu le Tout-Puissant a fait pour moi des choses magnifiques. Il est le Dieu saint,
      50 il est plein de bonté en tout temps pour ceux qui le respectent.
      51 Il a montré son pouvoir en déployant sa force : il a mis en déroute les hommes au cœur orgueilleux,
      52 il a renversé les rois de leurs trônes et il a placé les humbles au premier rang.
      53 Il a comblé de biens ceux qui avaient faim, et il a renvoyé les riches les mains vides.
      54 Il est venu en aide au peuple d’Israël, son serviteur : il n’a pas oublié de manifester sa bonté
      55 envers Abraham et ses descendants, pour toujours, comme il l’avait promis à nos ancêtres. »
      67 Zacharie, le père du petit enfant, fut rempli du Saint-Esprit ; il se mit à prophétiser en ces termes :

      Luc 2

      29 « Maintenant, Seigneur, tu as réalisé ta promesse : tu peux laisser ton serviteur mourir en paix.

      Actes 16

      25 Vers minuit, Paul et Silas priaient et chantaient pour louer Dieu ; les autres prisonniers les écoutaient.

      1 Corinthiens 14

      1 Cherchez donc avant tout à recevoir l’amour. Désirez aussi les dons spirituels, surtout celui de transmettre les messages reçus de Dieu.

      Ephésiens 5

      19 Encouragez-vous les uns les autres par des psaumes, des hymnes et de saints cantiques inspirés par l’Esprit ; chantez des cantiques et des psaumes pour louer le Seigneur de tout votre cœur.

      Colossiens 3

      18 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient de le faire devant le Seigneur.

      Jacques 5

      12 Surtout, mes frères, ne faites pas de serment : n’en faites ni par le ciel, ni par la terre, ni d’aucune autre façon. Dites simplement « oui » si c’est oui, et « non » si c’est non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement de Dieu.

      Apocalypse 5

      9 Ils chantaient un chant nouveau : « Tu es digne de prendre le livre et d’en briser les sceaux. Car tu as été mis à mort et, par ton sacrifice, tu as acquis pour Dieu des gens de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation.

      Apocalypse 14

      1 Je regardai encore : je vis l’Agneau qui se tenait sur le mont Sion et, avec lui, cent quarante-quatre mille personnes qui avaient son nom et le nom de son Père inscrits sur le front.
      2 J’entendis une voix qui venait du ciel et qui résonnait comme de grandes chutes d’eau, comme un fort coup de tonnerre. La voix que j’entendis était semblable au son produit par des harpistes, quand ils jouent de leur instrument.
      3 Ces milliers de gens chantaient un chant nouveau devant le trône, devant les quatre êtres vivants et les anciens. Personne ne pouvait apprendre ce chant sinon les cent quarante-quatre mille qui ont été rachetés de la terre.
      4 Ceux-là ne se sont pas souillés avec des femmes, ils se sont gardés purs. Ils suivent l’Agneau partout où il va ; ils ont été rachetés d’entre les humains pour être offerts les premiers à Dieu et à l’Agneau.
      5 Dans leur bouche, il n’y a jamais eu place pour le mensonge ; ils sont sans défaut.
      6 Puis je vis un autre ange qui volait très haut dans les airs ; il avait une Bonne Nouvelle éternelle qu’il devait annoncer aux habitants de la terre, aux gens de toute nation, toute tribu, toute langue et tout peuple.
      7 Il disait d’une voix forte : « Soumettez-vous à Dieu et rendez-lui gloire ! Car le moment est arrivé où il va juger l’humanité. Adorez celui qui a créé le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau ! »
      8 Un deuxième ange suivit le premier en disant : « Elle est tombée, elle est tombée la grande Babylone ! Elle a fait boire à toutes les nations le vin de sa furieuse immoralité ! »
      9 Un troisième ange suivit les deux premiers, en disant d’une voix forte : « Quiconque adore la bête et sa statue, et en reçoit la marque sur le front ou sur la main,
      10 boira lui-même le vin de la fureur de Dieu, versé pur dans la coupe de sa colère ! De tels êtres seront tourmentés dans le soufre enflammé devant les saints anges et devant l’Agneau.
      11 La fumée du feu qui les tourmente s’élève pour toujours. Ils sont privés de repos, de jour comme de nuit, ceux qui adorent la bête et sa statue, et quiconque reçoit la marque de son nom. »
      12 Voilà pourquoi ils doivent faire preuve de patience ceux qui appartiennent à Dieu, qui obéissent à ses commandements et sont fidèles à Jésus.
      13 Puis j’entendis une voix me dire du ciel : « Écris ceci : “Heureux ceux qui dès maintenant meurent au service du Seigneur !” – “Oui, heureux sont-ils, déclare l’Esprit. Ils pourront se reposer de leurs durs efforts, car le bien qu’ils ont fait les accompagne !” »
      14 Je regardai encore, et je vis un nuage blanc, et sur ce nuage était assis un être semblable à un homme. Il avait sur la tête une couronne d’or et à la main une faucille tranchante.
      15 Un autre ange sortit du temple et cria avec force à celui qui était assis sur le nuage : « Prends ta faucille et moissonne, car le moment est arrivé pour cela : la terre est mûre pour la moisson ! »
      16 Alors celui qui était assis sur le nuage fit passer sa faucille sur la terre et la terre fut moissonnée.
      17 Un autre ange sortit du temple céleste ; il avait, lui aussi, une faucille tranchante.
      18 Un autre ange encore, qui a autorité sur le feu, vint de l’autel. Il cria avec force à celui qui avait la faucille tranchante : « Prends ta faucille et coupe les grappes de la vigne de la terre : leurs raisins sont mûrs. »
      19 L’ange fit alors passer sa faucille sur la terre, coupa les grappes de la vigne de la terre et les jeta dans le grand pressoir de la colère de Dieu.
      20 On écrasa les raisins dans le pressoir hors de la ville ; du pressoir sortirent des flots de sang qui montèrent jusqu’à la bouche des chevaux et qui s’étendirent sur mille six cents unités de distance.

      Apocalypse 15

      3 Ils chantaient le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau : « Seigneur Dieu tout-puissant, que tes œuvres sont grandes et merveilleuses ! Roi des nations, que tes plans sont justes et vrais !

      Apocalypse 18

      22 On n’entendra plus jamais chez toi la musique des harpistes et des chanteurs, des joueurs de flûte et de trompette. On n’y trouvera plus aucun artisan quelconque ; on n’y entendra plus le bruit de la meule à blé.
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