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COLOSSIENS (épître aux)

Introduction : Les épîtres de la captivité

On désigne ainsi les quatre lettres pauliniennes : Col., Philém., Éph., Philip-piens. La dernière est indépendante. Les trois premières ont des rapports certains.

Col et Phm La situation est la même. Paul est prisonnier (Col 4:3,18, Phm 1:1,9,10,18). Archippe, Aristarque, Démas, Épaphras, Luc, Marc, Onésime, Timothée sont mentionnés de part et d'autre. Onésime, l'esclave de Philémon, est désigné dans Col 4:9, comme habitant Colosses ou en étant originaire. Philémon et Appie, auxquels Paul écrit en particulier, ne figurent pas dans Col. ; mais Archippe, salué dans l'adresse de Phm comme compagnon d'armes de l'apôtre, est mentionné en Col 4:17, comme exerçant un ministère, et, sans doute, à Colosses. Paul compte être libéré prochainement. Il se rendra chez Philémon, c-à-d. vraisemblablement à Colosses (Phm 1:22).

Col et Eph La situation est également la même. Paul est prisonnier (Eph 3:1 4:1). L'envoi de Tychique est mentionné des deux parts en termes presque identiques (Col 4:7,9, Eph 6:21,22). Les rapports de sujets et de termes sont plus fréquents que dans tout autre groupe de deux écrits du N.T.

I Le contenu.

1. LE PLAN.

La spontanéité d'une lettre ordinaire est à peu près incompatible avec la fixation d'un plan strict. Les lettres pauliniennes, faites pour être lues dans les communautés, sont une espèce originale du genre épistolaire. On y retrouve certaines directives, et, parfois, dans une grande liberté d'exposition et d'expression, un cadre général, plus ou moins bien tracé. Ainsi, l'on distingue, dans Col., trois parties précédées d'un préambule et suivies d'une conclusion.

Elles peuvent se caractériser, très librement, comme :

didactique ;

polémique ;

pratique.

PRÉAMBULE (Col 1:1-14).

La salutation initiale (Col 1:1,12). Qqs manuscrits récents (K, P), suivis par le T. R., font adresser l'épître aux Colossiens. Godet y voit une corruption populaire et primitive, adoptée par l'apôtre ; on peut, en préférant le témoignage des manuscrits les plus anciens, supposer une erreur de copiste.

L'action de grâces (Col 1:3-8) renseigne indirectement sur les qualités des lecteurs, tandis que

l'intercession (Col 1:9-11) indique déjà ce qui leur fait défaut.

Une reprise de l'action de grâces, (Col 1:12-14) en mentionnant le Christ, introduit la I re partie.

I PARTIE DIDACTIQUE (Col 1:14-29).

La personne du Christ (Col 1:15-19) a une valeur universelle dans l'ordre de la création comme dans celui de la rédemption ; toute plénitude habite en lui.

L'oeuvre du Christ (Col 1:20-29) est le rassemblement, la réconciliation de toutes choses en lui et avec Dieu, l'universelle paix par le sang de sa croix. La conversion des païens est l'une des phases de son triomphe. Sur ce point, l'apôtre identifie sa tâche missionnaire avec l'oeuvre du Christ ; d'où l'intérêt qu'il porte à ses lecteurs et la validité de sa lettre.

II PARTIE POLÉMIQUE (Col 2:1,23).

Les Colossiens ont tout pleinement en Christ. La croix est, pour eux, le moyen d'une entière délivrance (verset 8,15). Qu'ils aient donc une pleine certitude ; qu'ils résistent aux suggestions de quelques visionnaires orgueilleux et charnels, dont les discours trompeurs et la vaine philosophie masquent le retour aux prescriptions élémentaires, en même temps que le formalisme et l'hypocrisie (v. 1-8, 16-23).

III PARTIE PRATIQUE (Col 3:1-4:6).

La mort et la résurrection du Christ, assimilées par le chrétien, sont le principe des vertus chrétiennes (Col 3:1-4,9,10). L'apôtre en indique un certain nombre, au gré de ses préoccupations du moment et de ses associations d'idées, tantôt sous la forme négative de la défense (Col 3:5-8), tantôt sous la forme positive du commandement (Col 3:12 et suivant).

CONCLUSION (Col 4:7-18).

Tychique, auquel Paul associe Onésime, donnera aux Colossiens des renseignements complémentaires (voir 7- 9). Après des salutations (verset 10,14) et des recommandations finales (voir 16, 18a), l'épître s'achève par une bénédiction (verset 18).

2. LA LANGUE, LE STYLE ET LES IDÉES.

La langue est celle des autres lettres pauliniennes, avec des particularités sans importance : 34 « hapax », une certaine rareté de quelques particules, une abondance relative de termes composés, la fréquence du mot : tout. Le style est généralement plus embarrassé, moins nerveux que celui des épîtres antérieures.

Au point de vue des idées. Col se caractérise par le développement de sa christologie. Le Christ a la préexistence (Col 1:15,17), l'universelle suprématie (Col 1:17,18 2:10,15), la divinité (Col 1:15 2:9). Son oeuvre est créatrice et rédemptrice. Sa rédemption aune portée cosmique (Col 1:16,17,20) ; elle prépare et réalise l'accomplissement de tous les plans de Dieu.

II L'authenticité et l'intégrité.

1. L'AUTHENTICITÉ.

A. Les témoignages des premiers siècles sont nombreux et certains, à partir de Marcion et de Justin Martyr (vers 140).

B. La thèse de l'inauthenticité, émise incidemment par Evanson (1792), a été développée par Baur (1845) : Col serait un écrit gnosticisant dirigé contre l'ébionitisme judéo-chrétien du II e siècle, et destiné, en même temps, à lui trouver un terrain d'entente avec le pagano-chris-tianisme paulinien. En 1857, Ewald, suivi par Renan, attribue Col à Timothée. La thèse de Baur a été reprise par quelques rares critiques, dont les opinions se détruisent les unes les autres.

C. L'argumentation repose principalement sur les particularités de langue, de style, d'idées, sur les hérésies combattues, sur les rapports avec Ephésiens D'autres épîtres pauliniennes ont des particularités aussi importantes, et que les circonstances légitiment. Les passages de Col où le style est embarrassé sont justement ceux où se rencontrent des notions que Paul n'avait pas encore développées (Dibelius). Ces notions étaient d'ailleurs en germe dans les épîtres antérieures : la souveraineté du Christ, dans 1Co 15:24-28 ; sa préexistence, dans 2Co 8:9 ; (cf. Ro 8:29) son oeuvre créatrice, dans 1Co 8:6 ; la valeur cosmique de sa rédemption, dans Ro 8:18 et suivant ; sa divinité, dans 2Co 4:4. L'hérésie combattue dans Col est impossible à déterminer. C'est l'aveu de Hilgenfeld et de Weizsoecker. Ceux qui se sont crus plus habiles ont émis à peu près autant d'avis qu'ils étaient de critiques. Les tendances gnostiques, vagues et multiformes, permettent rarement des précisions de date. Leurs origines remontent aux grands courants de syncrétisme religieux dont la plupart sont antérieurs au christianisme. Sur l'argument tiré des rapports entre Ephésiens et Col., voir Éphésiens, II, 1°. Sur l'authenticité de Col nécessitée par celle de Philém., voir Philémon.

La thèse de l'inauthenticité crée plus de difficultés qu'elle n'en résout. Un faux, de caractère aussi paulinien et d'une telle valeur spirituelle, ne s'explique pas plus qu'il ne se justifie.

2. L'INTÉGRITÉ.

a été contestée principalement par Holtzmann en 1872 (voir Éphésiens) ; von Soden, Soltau, Delafosse l'ont suivi, chacun avec son point de vue très différent des autres, les uns retenant un fond paulinien important, les autres peu de chose. Le propre de ces thèses est de supposer à l'intérieur de l'épître, soit des contradictions, soit un développement. La grande majorité des critiques de diverses nuances (Reuss, Sabatier, Farrar, Godet, Dibelius, Goguel, etc.) admettent son authenticité et son intégrité.

III La composition.

1. LES CIRCONSTANCES.

A. La situation de Paul (cf. Introd.).

B. La situation de l'Église. Elle n'est point alarmante (Col 1:23), Paul n'a que des inquiétudes. La menace d'hérésie ne le vise point personnellement. Elle se présente comme un essai, encore mal défini, de syncrétisme religieux où la doctrine chrétienne (Col 2:19) se compromet avec des éléments juifs (Col 2:16-20) et païens (Col 2:18,23 3:5).

2. LE LIEU ET LE TEMPS DE LA COMPOSITION.

La tradition, relativement récente, dit : Rome. Suivi par de nombreux auteurs (Reuss, de Pressensé, Sabatier, Wabnitz, Ch. Bruston, Goguel, etc.), David Schulz, en 1807, propose : Césarée. Les arguments sérieux paraissent être :

(a) la mention, en Col 4:10, des trois seuls collaborateurs juifs de Paul, alors que, d'après Ro 16, il en avait davantage à Rome ;

(b) la différence entre le groupe Col., Philém., Éph., et Philipp. vraisemblablement composée à Rome ;

(c) la mention par Tacite d'un grand tremblement de terre dans la région colossienne en 60-61, et le silence à ce sujet de Col., Philém., Ephésiens qui seraient donc antérieures à cet événement ;

(d) le vide de trois ou quatre ans dans l'activité épistolaire de Paul, D'après l'hypothèse romaine. Si l'on opte pour Césarée, Col., Philém., Ephésiens ont été écrites avant l'appel à César, après un temps assez long de captivité, justifiant certains changements de projets, peut-être au moment du rappel de Félix à Rome, expliquant les espoirs de libération, vers la fin de 59 ou au début de 60. Col., où apparaît le but essentiel de cette activité épistolaire, a vraisemblablement été composée en premier lieu.

3. LES DESTINATAIRES ET LE BUT.

A. Les destinataires. Pour le milieu géographique et historique, voir Colosses. Quant à la communauté, elle est en majorité pagano-chrétienne (Col 1:13,21-27 2 18 3:6-7), de formation et d'esprit pauliniens (Col 1 6,7,23,24 2:5,7).

B. Le but. Mis au courant par Épaphras du danger qui menace l'Église, Paul intervient pour prévenir plutôt que pour guérir. Il veut montrer, plus clairement que ses collaborateurs ou lui-même ne l'avaient encore fait, que toute plénitude habite en Christ et que nous avons tout pleinement en lui.

H. Cl.

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Versets relatifs

    • Romains 8

      18 J’estime d’ailleurs qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire à venir qui sera bientôt révélée. En comparaison de l’avenir magnifique que Dieu nous a préparé, les contrariétés de cette vie pèsent moins que rien.
      29 En effet, ceux que Dieu a enveloppés d’avance dans son plan d’amour, il les a aussi destinés, depuis le commencement, à porter son image. Il a décidé de faire d’eux ses enfants au même titre que son propre Fils et de les façonner pour qu’ils lui ressemblent, afin qu’il soit l’aîné d’une nombreuse famille de frères.

      Romains 16

      1 Je voudrais encore vous recommander notre sœur Phœbé, elle sert actuellement comme diaconnesse dans l’Église de Cenchrées.
      2 Préparez-lui, dans l’esprit du Seigneur, un accueil digne de chrétiens ; recevez-la comme il convient à des personnes qui ont consacré leur vie au Seigneur. Mettez-vous à sa disposition pour toute affaire où elle aurait besoin de vous. Elle a été une aide précieuse pour beaucoup de gens, pour moi en particulier.
      3 Mes meilleures amitiés à Prisca et Aquilas, mes chers collaborateurs dans l’œuvre du Christ Jésus.
      4 Ils ont, un jour, exposé leur tête pour me sauver la vie. Ce n’est pas moi seul qui leur en dois de la gratitude, mais encore toutes les Églises des autres pays.
      5 Saluez aussi l’Église qui se réunit dans leur maison. Salutations à mon cher ami Épaïnète : il était le premier chrétien d’Asie Mineure, la première offrande de cette province au Christ ;
      6 à Marie qui s’est beaucoup dépensée pour vous ;
      7 à Andronicus et Junias, mes compatriotes et anciens compagnons de captivité : ils se sont convertis au Christ avant moi. Ce sont des hommes remarquables, jouissant d’une grande considération parmi les apôtres.
      8 Saluez mon ami Ampliatus, qui m’est devenu très cher dans la communion avec le Seigneur.
      9 Mes salutations fraternelles à Urbain, notre collaborateur dans l’œuvre du Christ, ainsi qu’à mon ami Stachys.
      10 Amitiés à Apellès, ce disciple qui, à travers l’épreuve, a tenu ferme dans le service du Christ. Saluez aussi les frères qui travaillent dans la maison d’Aristobule
      11 et Hérodion mon compatriote. Rappelez-moi au bon souvenir des serviteurs de la maison de Narcisse qui appartiennent au Seigneur.
      12 Saluez Tryphène et Tryphose qui, toutes deux, travaillent fidèlement pour le Seigneur, ainsi que ma chère Perside qui s’est donné tant de peine pour le Seigneur.
      13 Meilleures salutations à Rufus, ce croyant d’élite, et à sa mère, devenue aussi une mère pour moi.
      14 Tous mes vœux à Asyncrite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas et à tous les frères qui se réunissent avec eux.
      15 Salutations à Philologue et Julie, Nérée et sa sœur, Olympas et tous les fidèles qui sont avec eux.
      16 Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. Toutes les Églises du Christ vous adressent leurs salutations.
      17 Je vous engage instamment, chers frères, à vous méfier de ceux qui créent des difficultés dans les assemblées ; prenez garde à ceux qui aiment discuter et mettre en doute ce que vous avez appris du Christ. En s’écartant de l’enseignement reçu, ils sèment la division et des querelles sur leur chemin. Évitez-les, éloignez-vous d’eux,
      18 car des gens de cette sorte ne sont pas de vrais serviteurs du Christ, notre Seigneur, ils sont centrés sur eux-mêmes, esclaves de leurs désirs, cherchant à faire bonne chère à vos dépens. Par de pieux propos, des paroles flatteuses et des discours éloquents, ils cherchent à séduire les chrétiens inexpérimentés, jetant le trouble dans les cœurs simples.
      19 Tous savent, par contre, que vous obéissez au Christ ; le renom de votre fidélité à la vérité s’est répandu au loin, et cela me remplit de joie. Je vous écris parce que je désire vous voir devenir ingénieux pour le bien, experts en toute œuvre bonne. Restez prudents, gardez-vous du moindre contact avec le mal, évitant tout ce qui pourrait vous entraîner à une mauvaise action.
      20 Le Dieu de paix ne tardera pas à écraser Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous.
      21 Timothée, mon fidèle collaborateur, ainsi que mes frères juifs Lucius, Jason et Sosipater vous saluent.
      22 Moi, Tertius, qui ai écrit cette lettre sous la dictée de Paul, j’ajoute mes salutations chrétiennes.
      23 Vous saluent encore : Gaïus qui m’offre l’hospitalité et chez qui se réunit toute l’Église, Éraste le trésorier municipal, ainsi que le frère Quartus.
      24 Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous.
      25 Béni soit Dieu qui a le pouvoir de vous fortifier et d’affermir en vous tout ce que vous avez entendu par mon Évangile et par la prédication de Jésus-Christ. En lui nous est révélé le mystère de Dieu tenu secret dans les temps anciens. Après avoir été, durant de longs siècles, enveloppé de silence ;
      26 il est, à présent, dévoilé sur ordre du Dieu éternel, conformément aux prédictions des prophètes, et porté à la connaissance de tous les peuples, afin qu’ils soient amenés à se confier en Dieu et à lui obéir.
      27 À ce Dieu, qui seul possède toute sagesse, soit la gloire, par Jésus-Christ, d’éternité en éternité. Amen !:::::

      1 Corinthiens 8

      6 nous ne connaissons qu’un seul Dieu : le Pèrede qui toute chose vient,
      pour qui nous avons été créés,
      vers qui nous sommes en chemin. De même : Il n’y a qu’un seul Seigneur,
      (c’est le Seigneur) Jésus-Christ,
      par qui tout existe,
      à qui nous devons la vie.

      1 Corinthiens 15

      24 Puis viendra la fin, lorsque le Christ remettra le pouvoir royal qu’il exerçait à Dieu le Père, après avoir réduit toute domination, toute autorité et toute puissance hostiles.
      25 Il faut, en effet, qu’il garde ce pouvoir jusqu’à ce que Dieu ait « placé tous ses ennemis sous ses pieds »,
      26 y compris celui qui sera détrôné en dernier lieu : la mort.
      27 Car il est écrit : Dieu a tout mis sous ses pieds. Mais quand l’Écriture dit que tout lui a été soumis, il est bien évident qu’il faut en excepter celui qui lui a donné cette domination universelle.
      28 Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous son autorité, alors le Fils lui-même rendra hommage à celui qui lui aura tout soumis et se placera sous son autorité. Ainsi Dieu sera, pour tous et en tous, le souverain incontesté, centre et but unique de tout.

      2 Corinthiens 4

      4 ceux dont le dieu de ce monde a aveuglé l’esprit et obscurci l’intelligence à cause de leur incrédulité. (Satan) veut les empêcher de voir briller, dans toute sa splendeur, l’Évangile de la gloire du Christ, image du Dieu vivant.

      2 Corinthiens 8

      9 Vous savez comment notre Seigneur Jésus-Christ a prouvé son amour et sa grâce envers nous : il était riche, mais il s’est fait pauvre et, par amour pour vous, il a vécu pauvrement afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis.

      Ephésiens 3

      1 C’est pourquoi, moi Paul, je suis devenu le prisonnier de Jésus-Christ pour annoncer cette Bonne Nouvelle à vous, peuples de tous les pays, et pour permettre la réalisation de ce dessein divin.

      Ephésiens 4

      1 (En considération de tout ce que Dieu a fait pour nous,) permettez-moi donc, en tant que prisonnier du Seigneur, de vous adresser d’instantes recommandations : conduisez-vous d’une manière digne de l’appel qui vous a été adressé.

      Ephésiens 6

      21 Tychique, mon bien-aimé frère et fidèle collaborateur, vous dira comment je me porte et quels sont mes projets.
      22 Je l’envoie exprès vers vous avec cette lettre pour qu’il vous donne de mes nouvelles ; qu’il vous encourage et console vos cœurs.

      Colossiens 1

      1 Paul, envoyé de Jésus-Christ par la volonté de Dieu,
      et Timothée, son frère,
      2 saluent leurs fidèles frères qui, à Colosses, appartiennent à Dieu par leur union avec le Christ : La grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père.
      3 Nous prions constamment pour vous, et chaque fois que nous le faisons, nous remercions Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ.
      4 En effet, nous avons appris que votre foi est ancrée dans le Christ Jésus et que vous portez un amour réel à tous les chrétiens.
      5 Cette foi et cet amour découlent de l’espérance que vous avez placée dans les trésors que Dieu vous réserve dans les mondes célestes. Cette espérance, c’est la prédication de la vérité, le message de la Bonne Nouvelle, qui vous l’a fait connaître
      6 en parvenant jusqu’à vous. Partout où cet Évangile pénètre, il gagne du terrain et porte des fruits toujours plus abondants. Il en a été de même parmi vous depuis le jour où vous l’avez entendu, et où vous avez saisi la vraie signification de la grâce de Dieu.
      7 Épaphras, notre cher ami et collaborateur, vous a instruits. C’est un fidèle serviteur du Christ qui prend vos intérêts à cœur.
      8 Il nous a dit quel amour l’Esprit vous inspire.
      9 Aussi, depuis le jour où nous l’avons appris, nous ne vous avons jamais oubliés dans notre intercession. Nous demandons à Dieu que vous puissiez connaître et comprendre toujours mieux sa volonté. Que le Saint-Esprit vous accorde la sagesse et le discernement spirituel.
      10 Nous lui demandons aussi que votre conduite fasse honneur au nom du Seigneur et lui plaise à tous égards, que vous réjouissiez son cœur en portant des fruits qui lui soient agréables ; c’est-à-dire toutes sortes d’activités utiles. Que vous fassiez des progrès dans la connaissance de Dieu.
      11 Nous prions Dieu de vous fortifier par sa puissance admirable et illimitée. Ainsi, votre persévérance et votre patience croîtront et vous serez capables d’affronter avec courage, et même avec joie, toutes les difficultés qui pourront se présenter sur votre route.
      12 Pleins de joie, vous remercierez le Père qui vous a accordé le privilège d’avoir part à l’héritage qu’il réserve aux chrétiens vivant dans la lumière.
      13 Il nous a délivrés
      du pouvoir des ténèbres
      et nous a transférés
      dans (l’éternel) royaume
      de son Fils bien-aimé.
      14 Étant unis à lui,
      nous sommes rachetés
      de notre servitude ;
      nous recevons ainsi
      le pardon des péchés.
      15 Ce Fils, il est l’image
      du Dieu que nul ne voit,
      donc le premier-né
      de toute création ;
      il a la primauté
      sur toute créature.
      16 En lui, tout fut créé
      dans les cieux et sur la terre.
      L’univers tout entier,
      l’esprit et la matière,
      trônes et seigneuries,
      autorités, puissances.
      Oui, par lui et pour lui
      tout a été créé.
      17 Il était déjà là ;
      bien avant toutes choses ;
      par lui, tout l’univers
      est maintenu en vie.
      18 L’Église, c’est son corps ;
      lui seul en est la tête.
      Origine et principe,
      il est le premier-né
      ressuscité des morts. C’est en lui que commence
      une autre humanité.
      Partout, en toutes choses,
      il est au premier rang.
      19 Car Dieu l’a décidé :
      toute la plénitude
      doit demeurer en lui.
      20 Lui seul réconcilie
      l’univers avec Dieu.
      Dans les cieux, sur la terre,
      Dieu fait régner la paix
      par le sang que son Fils
      a versé sur la croix.
      21 Vous aussi, vous vous étiez écartés de votre destination primitive : vos pensées qui vous amenaient à faire des œuvres mauvaises en témoignaient ; par elles, vous étiez devenus pour Dieu des étrangers, des ennemis même ;
      22 mais voici que le Christ vous a réconciliés avec lui par la mort de son corps humain. Vous pouvez à présent paraître saints, sans tache et sans reproche devant ses yeux, à une condition toutefois :
      23 c’est que vous demeuriez inébranlables sur le fondement de la foi sans vous laisser écarter de l’espérance que l’Évangile a fait naître en vous. Cette Bonne Nouvelle que vous avez entendue a été publiée parmi toutes les créatures sous le ciel, et moi, Paul, j’en suis devenu le messager.
      24 C’est là ce qui fait ma joie, même si je dois souffrir pour vous. Je me réjouis de pouvoir ainsi, dans mes souffrances terrestres, qui sont aussi celles du Christ, accomplir ce qui reste à faire pour le douloureux enfantement de l’Église qui est son corps.
      25 C’est de cette Église que Dieu m’a établi serviteur, pour votre bien. Il m’a donné mission d’annoncer partout sa parole dans toute sa plénitude.
      26 Cette parole est un mystère resté secret depuis l’origine des siècles, caché aux générations passées ; mais, à présent, le voile a été enlevé, et tout est parvenu à la lumière pour ceux qui appartiennent à Dieu.
      27 C’est à eux qu’il a voulu faire connaître quelles richesses, quelles splendeurs renferme son plan secret en faveur des non-Juifs. Ce secret, c’est tout simplement ceci : « le Christ en vous », c’est en lui que se concentre toute la gloire future.
      28 C’est ce Christ que nous annonçons. C’est pour cela que nous avertissons chaque homme sans distinction et que nous enseignons à chacun la sagesse parfaite. Notre but est de placer tout homme en présence de Dieu et d’amener (les chrétiens) à leur pleine maturité spirituelle par une communion vivante avec le Christ.
      29 Voilà pourquoi, tel un lutteur, je tends tout mon être et je travaille avec acharnement en me confiant dans les forces que me donne celui qui agit puissamment en moi.

      Colossiens 2

      1 Je tiens en effet à ce que vous sachiez quels rudes combats je soutiens pour vous, pour les frères qui sont à Laodicée et, d’une manière générale, pour tous ceux qui ne m’ont jamais vu et ne me connaissent pas personnellement.
      5 Car même si je suis personnellement absent, en esprit je suis quand même au milieu de vous, et c’est une joie pour moi de constater que votre vie d’Église est aussi ordonnée que celle d’une armée, et votre foi en Christ aussi solide qu’une forteresse.
      7 Que les racines de votre être s’implantent toujours plus profondément en lui ; construisez toute votre vie intérieure sur lui. Attachez-vous de plus en plus fermement à la foi qu’on vous a enseignée ; marchez-y de progrès en progrès et que votre bouche déborde de prières de reconnaissance.
      9 Or, c’est en lui seul, et en son corps, que réside réellement et d’une manière permanente toute la plénitude de la divinité.
      10 Dans la communion avec lui, vous participerez, vous aussi, à cette plénitude et vous atteindrez votre plein épanouissement. Car il est le chef de toute souveraineté et de toute puissance.
      15 Il a démasqué
      et puis désarmé
      toute autorité,
      tout pouvoir
      de l’enfer ;
      il a exposé
      leur faiblesse
      devant l’univers ;
      il les a traînés
      derrière son char triomphal
      après sa victoire
      à la croix.
      16 C’est pourquoi personne n’a le droit de vous juger ou de vous critiquer à propos du manger ou du boire ni de vous imposer l’observance des jours de fête, des nouvelles lunes ou des sabbats.
      17 Tous ces rites n’étaient que des figures passagères, ombres de choses à venir : la réalité est en Christ.
      18 Que personne ne vous méprise donc. Ne vous laissez pas condamner ou ravir la palme qui doit couronner votre course par ces gens qui font les humbles et voudraient vous entraîner dans leur « culte des anges » ; ils se rendent intéressants par des visions d’illuminés auxquelles ils accordent toute leur attention. Avec cela, ce sont de pauvres orgueilleux ridiculement enflés par leurs pensées tout humaines.
      19 Ils omettent de s’attacher au chef, à la tête du corps. C’est la tête qui coordonne tous (les mouvements) du corps par les nerfs et les muscles. Ainsi, chaque partie reçoit la force nécessaire à sa croissance jusqu’à ce que l’ensemble soit parvenu à la stature fixée par la volonté de Dieu.
      20 S’il est vrai que, dans la communion avec le Christ, vous êtes morts pour les puissances spirituelles qui régissent ce monde, et que vous êtes libérés de ses notions religieuses élémentaires, pourquoi continuez-vous à agir comme si votre vie appartenait encore à ce monde ? Pourquoi acceptez-vous de vous laisser imposer règlements et défenses comme :
      23 Les prescriptions de ce genre ont, il est vrai, bonne réputation et paraissent renfermer une grande sagesse. Elles semblent dénoter de la part de ceux qui s’y soumettent beaucoup de dévotion spontanée, d’humilité et de mépris de ce corps que l’on ne craint pas de soumettre à une discipline sévère. En réalité, aucune de ces règles n’a la moindre valeur devant Dieu. Elles n’aboutissent qu’à nourrir l’orgueil des gens qui veulent se mettre en valeur.

      Colossiens 3

      1 Du moment donc que, dans la communion avec le Christ, vous êtes ressuscités à une vie nouvelle, recherchez aussi les réalités d’en haut, de là où trône le Christ, à la droite de Dieu.
      2 Que toute votre pensée et toute votre affection soient orientées vers ces biens célestes ; ne vous attachez pas aux choses de cette terre.
      3 Car, en fait, vous êtes morts à ce monde et votre véritable vie demeure désormais cachée avec le Christ en Dieu.
      4 Mais le jour où le Christ, lui qui est votre vraie vie, se manifestera au monde, alors, votre véritable nature sera aussi manifestée à l’univers tout entier, et vous partagerez sa gloire.
      5 Livrez donc à la mort, et maintenez-y, les aspirations qui, dans votre vie, appartiennent à la terre : l’immoralité, les pensées impures, les passions incontrôlées, les désirs inavouables et cet attachement aux biens qui est une forme d’idolâtrie.
      6 Rappelez-vous : ce sont ces comportements qui attirent la colère de Dieu sur ceux qui refusent de lui obéir.
      7 Tous ces débordements, vous les connaissez bien puisque, autrefois, lorsque vous marchiez encore dans les rangs des ennemis de Dieu, c’était là votre vie.
      8 À présent, rejetez tout cela derrière vous : plus de colère ou d’irritation, plus de méchanceté ou de médisances, plus de vilains propos ou de paroles inconvenantes souillant vos lèvres !
      9 Ne mentez plus les uns aux autres ! Car vous avez déposé le vieil homme avec tous ses agissements
      10 et revêtu l’homme nouveau qui ne cesse de se renouveler sur le modèle de son Créateur, et s’achemine progressivement vers une connaissance toujours plus exacte (de Dieu).
      11 Dans cette nouvelle humanité, il n’y a plus de place pour une distinction entre Juifs et non-Juifs, circoncis et incirconcis, étrangers et barbares, esclaves et hommes libres ; ici, il n’y a plus que le Christ. Or, le Christ est tout et il habite en tous.
      12 Ainsi donc, puisque vous avez été choisis par Dieu (pour lui appartenir et qu’il vous aime), ayez en vous un cœur plein de tendre compassion. C’est là ce qui convient à des hommes que Dieu a mis à part. Revêtez-vous de bienveillance et d’humilité. Ayez bon caractère, faites preuve de patience.
      13 Si vous trouvez de quoi critiquer votre frère, supportez-vous les uns les autres ; si vous avez quelque chose à reprocher à un autre, soyez toujours prêts à vous pardonner vos torts aussi généreusement que le Christ vous a pardonné.
      14 Mais, par-dessus tout cela, mettez la ceinture de l’amour, car l’amour liera ces vertus parfaitement ensemble et rendra votre communion indissoluble.
      15 Laissez régner souverainement dans vos cœurs la paix instaurée par le Christ. Qu’elle gouverne toutes vos décisions. Souvenez-vous-en : membres d’un même corps, vous êtes appelés à vivre dans l’harmonie. Apprenez enfin à vous montrer reconnaissants.
      16 Que la parole du Christ réside et vive au milieu de vous dans toute sa richesse, qu’elle vous inspire la vraie sagesse qui vous permettra de vous instruire et de vous avertir les uns les autres. De tout votre cœur, chantez à Dieu votre reconnaissance pour sa grâce, par des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés par l’Esprit.
      17 Faites tout ce que vous avez à faire, dites ce que vous devez dire, dans la dépendance du Seigneur Jésus. Adressez par lui vos remerciements à Dieu le Père.
      18 Épouses, soyez soumises, chacune à son mari, comme il convient dans le cadre d’une vie chrétienne, à des femmes appartenant au Seigneur.
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