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COMMUNION

Grec koïnônia, de koïnos, adj. qui signifie : commun à plusieurs personnes.

1. Koïnônia, comme le subst. koïnônos, a d'abord le sens d'associé, de compagnon, d'ami. Les apôtres de Jérusalem donnent à Paul et Barnabas « la main d'association » (Ga 2:9) ; Paul en appelle à l'amitié de Philémon (Phm 1:17) ; Jacques et Jean sont les associés de Simon (Lu 5:10). D'où l'idée de participation à un effort, à une oeuvre, à un crime (Mt 23:30, cf. 2Jn 11,1Ti 5:22, comp. aussi 2Co 6:14).

2.

Dans plusieurs textes, koïnônia désigne la participation des chrétiens à « l'assistance que l'on doit aux saints » (Ro 15:26). Il s'agit ici du devoir des chrétiens aisés de faire part de leurs biens aux chrétiens déshérités. Par ceux-ci, on entendait avant tout, à l'origine, les membres de l'Église de Jérusalem, que leur excommunication de la synagogue avait mis au ban de la société et privés des moyens de gagner leur vie. On disait : « communion dans la diaconie », c'est-à-dire participation au service fraternel, aux distributions charitables (2Co 8:4). A lui tout seul le mot koïnônia est quelquefois l'équivalent de « libéralité », « contribution », « collecte » (2Co 9:13) et suffit pour désigner le devoir d'assistance (Heb 13:16, cf. Ro 12:13, Ga 6:6, Php 4:16). Le chrétien doit être koïnônikos, c'est-à-dire prompt à donner (1Ti 6:18).

3.

Inversement, koïnônia, au sens philosophique et religieux, indique la participation d'un individu aux caractères de la nature humaine ou de la nature divine, ainsi qu'aux biens spirituels (Ro 15:27). Jésus a participé au sang et à la chair (Heb 2:14). Dans les Mystères païens, le repas sacré faisait de l'initié le participant de l'énergie de son dieu. L'initié se nourrissait matériellement de son dieu. Ainsi, dans un texte magique il est dit à la coupe : « Tu es du vin et tu n'es pas du vin, mais tu es les entrailles d'Osiris. » C'est à cette communion que Paul fait allusion quand il dit aux Corinthiens : « Je ne veux pas que vous entriez dans la koïnônia des démons » (1Co 10:20). Quant à la koïnônia obtenue par la participation au repas du Christ, le repas de la Cène, elle est d'un autre ordre. D'abord parce que le Christ est une victime réelle, qui a donné, dans l'histoire, sa chair et son sang pour la rédemption des pécheurs, et qui a annoncé lui-même son sacrifice avant de l'accomplir (Mt 16:21-23, Mr 14:21, Lu 20:9-19 etc.) ; ensuite parce qu'après avoir dit : qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, il a ajouté que ces paroles étaient d'ordre spirituel et que la chair en elle-même ne sert de rien. Ainsi pouvons-nous comprendre que la communion à laquelle Jésus appelle ses disciples dans le repas de la sainte Cène est une communion à son Esprit, une participation à sa vie divine, mystiquement liée au geste symbolique qu'il accomplit lorsqu'étant là, à table, présent et vivant dans son corps, il dit en langue araméenne : « Ceci, mon corps » (Mr 14:22 ; voir Cène). La représentation de son corps par le pain et de son sang par la coupe enseigne aux chrétiens que la communion à laquelle ils sont appelés par leur Maître est une commémoration de sa mort, une acceptation de la rançon qu'il a payée, un engagement dans leur devoir de rachetés, devoir ainsi formulé par saint Paul : « Je vous exhorte, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, acceptable par Dieu, ce qui est votre culte rationnel » (Ro 12:1). La communion de la chambre haute s'accomplit au-dessus de toute matérialité, dans l'ordre de la moralité la plus élevée. C'est la communion spirituelle où se réalise le culte en esprit du Dieu qui est Esprit (Jn 4:23 et suivant).

4.

Nous atteignons ici au sens de koïnônia =communion de la nouvelle créature avec la divinité : la communion en Jésus (1Co 1:9), au sang de Jésus (1Co 10:16), aux souffrances du Christ (Php 3:10,1Pi 4:13), avec le Dieu qui est lumière (1Jn 1:6 et suivant), avec le Père et le Fils (1Jn 1:3) et par le don du Saint-Esprit (2Co 13:13), participation à la nature divine (2Pi 1:4) et à la gloire `qui doit apparaître (1Pi 5:1). Tous ces traits, qui caractérisent la communion chrétienne avec Dieu et Jésus, sont résumés dans cette définition de Paul aux Éphésiens : la koïnônia du mystère de Christ, mystère caché de toute éternité en Dieu, le créateur de toutes choses (Eph 3:4-9, comp. Col 1:27 2:2 4:3). Ce mystère, c'était l'oeuvre de la rédemption et du rétablissement de l'humanité dans la filialité divine. Nul n'a mieux compris et retenu l'enseignement du Christ sur cette koïnônia que l'apôtre Jean, qui en expose les conditions et les effets dans les pages où il rapporte les entretiens de la chambre haute (Jn 14 Jean 15 Jean 16). Méditer ici l'image du cep et des sarments (Jn 15:1,11), avec la parole centrale : « Demeurez en moi et je demeurerai en vous ». (cf. Jn 14:21,23) A ces déclarations répondent les affirmations de Paul : « Christ est ma vie » (Php 1:21), « ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi » (Ga 2:20). On voit par là que cette koïnônia n'est pas un état de passivité, une extase mystique, mais qu'elle garde à tous ses degrés son caractère primordial de « participation ». Dans ses conditions comme dans ses privilèges, elle manifeste chez le chrétien qui en jouit des bénédictions reçues et des devoirs à accomplir. L'humain et le divin ne se pénètrent que par une action réciproque. Dieu se donne à l'homme par la grâce de Jésus-Christ, l'homme se donne à Dieu par la foi en vue du service chrétien. Aussi la communion avec la divinité n'existe-t-elle réellement que là où elle porte ses fruits dans la communion fraternelle (1Jn 3:10 4:21).

5.

La communion fraternelle est la koïnônia où s'exprime la réalité de notre communion avec Dieu et Jésus. Aussi le Maître et ses apôtres reviennent-ils sans cesse sur ce sujet. (cf. 1Jn 3:16, Php 2:1 1:5, Phm 1:6,1Jn 1:3, Heb 10:33) Jésus donne les principes de cette communion dans le Sermon sur la montagne (Mt 5 Matthieu 6 Matthieu 7). Paul en formule les conditions dans 1Co 13. Jean lui consacre toute sa grande épître (1 Jn). Dans la prière sacerdotale, elle est l'objet central de l'intercession du Christ : « Qu'ils soient un, comme nous sommes un » (Jn 17:11,20 et suivant). Pour Jésus, la « communion des saints », que proclamera plus tard le Symbole des apôtres, est l'argument décisif qui convaincra le monde de la réalité de la rédemption. En effet, les divisions au sein de la famille humaine sont le fruit direct de la chute ; de même, la communion fraternelle rétablie parmi les chrétiens de tous temps, de tous peuples, de toute opinion, est la preuve qu'une force régénératrice est entrée dans l'humanité, que le racheté du Christ est vraiment une nouvelle créature et que le Royaume de Dieu est reconstitué sur la terre usurpée par Satan. Un croyant qui sait à quel prix Jésus l'a aimé et qui a vraiment conscience de ce que Jésus a fait pour lui, ne peut pas ne pas éprouver de la joie a vivre en commun avec ceux qui ont expérimenté les mêmes grâces et qui sont l'objet du même amour. Ce qui peut séparer : notion ou forme du service, lui apparaît secondaire auprès de ce qui unit : le service lui-même. C'est ce qu'avaient compris les apôtres de Jérusalem quand ils admirent Paul dans leur koïnônia (Ac 15, Ga 2:9). La grande hérésie dans le monde chrétien n'est pas d'ordre intellectuel, elle est d'ordre moral ; elle est dans le fait que les disciples qui se réclament du même Sauveur et participent aux mêmes bénédictions spirituelles se refusent à s'aimer, à se comprendre, à se supporter, à s'entr'aider les uns les autres, et qu'ils en viennent même, sous prétexte de zèle, à haïr et à persécuter des frères (Php 2:1 et suivant, 1Co 1:10,16, Ga 5:13-15 Mc 3:24).

Au contraire de cet état de choses, que nous voyons sévir dans toute l'histoire de l'Église à travers les siècles et qui suffirait à expliquer la grande pitié du Royaume de Dieu sur la terre après dix-neuf siècles de prédication de l'Évangile, nous voyons dans l'Église primitive de Jérusalem la communion fraternelle s'exprimer spontanément en communauté des biens. Les prophètes messianiques avaient déjà dit à l'Israélite fidèle : « Partage ton pain avec celui qui a faim » (Esa 58:7). La première communauté de Jérusalem, dans l'enthousiasme de la fraternité en Christ et aidée dans son geste par la conviction que Jésus allait bientôt reparaître, poussa la solidarité chrétienne jusqu'à mettre tout en commun (Ac 2:42,47). C'était la koïnônia sociale dans sa réalisation la plus émouvante : « Personne ne disait que ce qu'il possédait fût à lui en particulier » (Ac 4:32). Mais ne faisons pas dire aux textes ce qu'ils ne renferment pas. La communauté des biens qui manifesta la communion fraternelle à l'aurore de l'Église n'avait rien du bouleversement économique que le communisme préconise de nos jours. Tout y était volontaire et individuelle expression des sentiments du coeur. Le droit de propriété comme le droit pour chacun de disposer de ce qui lui appartient n'était pas contesté. Nous en avons la preuve éclatante dans ces paroles de Pierre à Ananias : « Si tu n'avais pas vendu ton champ, ne te serait-il pas resté ? et après l'avoir vendu, n'étais-tu pas libre d'en garder le prix ? » (Ac 5:4). C'est pourquoi nous voyons bientôt, dans les Actes (Ac 6), les nécessités imposées par le développement de l'Église et par les persécutions qu'elle souffrait, amener la koïnônia à s'exprimer dans la diakonia, le service fraternel où les chrétiens qui ont des biens temporels se montrent empressés à subvenir aux besoins. des frères dans le dénuement. De ce que la diakonia s'est pervertie dans la suite en aumône, laissant subsister le paupérisme et même l'entretenant au sein de l'Église, il ne faut point conclure que les chrétiens ont trahi le christianisme en abandonnant la primitive communauté des biens, mais simplement qu'ils sont devenus incapables de la communion fraternelle qui inspire le véritable amour des grands pour les petits, des heureux pour les malheureux et qui permet, dans la liberté des initiatives, l'organisation familiale du Royaume de Dieu fondé par Jésus-Christ. Alex. W.

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      Esaïe 58

      7 C’est partager ton pain avec celui qui a faim, c’est ouvrir ta maison aux pauvres et aux déracinés, fournir un vêtement à ceux qui n’en ont pas, ne pas te détourner de celui qui est ton frère.

      Matthieu 5

      1 Quand Jésus vit ces foules, il monta sur une montagne et s’assit. Ses disciples vinrent auprès de lui
      2 et il se mit à leur donner cet enseignement :
      3 « Heureux ceux qui se savent pauvres en eux-mêmes, car le Royaume des cieux est à eux !
      4 Heureux ceux qui pleurent, car Dieu les consolera !
      5 Heureux ceux qui sont doux, car ils recevront la terre que Dieu a promise !
      6 Heureux ceux qui ont faim et soif de vivre comme Dieu le demande, car Dieu exaucera leur désir !
      7 Heureux ceux qui ont de la compassion pour autrui, car Dieu aura de la compassion pour eux !
      8 Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
      9 Heureux ceux qui créent la paix autour d’eux, car Dieu les appellera ses fils !
      10 Heureux ceux qu’on persécute parce qu’ils agissent comme Dieu le demande, car le Royaume des cieux est à eux !
      11 Heureux êtes-vous si les hommes vous insultent, vous persécutent et disent faussement toute sorte de mal contre vous parce que vous croyez en moi.
      12 Réjouissez-vous, soyez heureux, car une grande récompense vous attend dans les cieux. C’est ainsi, en effet, qu’on a persécuté les prophètes qui ont vécu avant vous. »
      13 « C’est vous qui êtes le sel du monde. Mais si le sel perd son goût, comment pourrait-on le rendre de nouveau salé ? Il n’est plus bon à rien ; on le jette dehors, et les gens marchent dessus.
      14 « C’est vous qui êtes la lumière du monde. Une ville construite sur une montagne ne peut pas être cachée.
      15 On n’allume pas une lampe pour la mettre sous un seau. Au contraire, on la place sur son support, d’où elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.
      16 C’est ainsi que votre lumière doit briller devant les hommes, afin qu’ils voient le bien que vous faites et qu’ils louent votre Père qui est dans les cieux. »
      17 « Ne pensez pas que je sois venu supprimer la loi de Moïse et l’enseignement des prophètes. Je ne suis pas venu pour les supprimer mais pour leur donner tout leur sens.
      18 Je vous le déclare, c’est la vérité : aussi longtemps que le ciel et la terre dureront, ni la plus petite lettre ni le plus petit détail ne seront supprimés de la loi, et cela jusqu’à la fin de toutes choses.
      19 C’est pourquoi, celui qui écarte même le plus petit des commandements et enseigne aux autres à faire de même, sera le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui l’applique et enseigne aux autres à faire de même, sera grand dans le Royaume des cieux.
      20 Je vous l’affirme : si vous n’êtes pas plus fidèles à la volonté de Dieu que les maîtres de la loi et les Pharisiens, vous ne pourrez pas entrer dans le Royaume des cieux. »
      21 « Vous avez entendu qu’il a été dit à nos ancêtres : “Tu ne commettras pas de meurtre ; tout homme qui en tue un autre mérite de comparaître devant le juge.”
      22 Eh bien, moi je vous déclare : tout homme qui se met en colère contre son frère mérite de comparaître devant le juge ; celui qui dit à son frère : “Imbécile !” mérite d’être jugé par le Conseil supérieur ; celui qui lui dit : “Idiot !” mérite d’être jeté dans le feu de l’enfer.
      23 Si donc tu viens à l’autel présenter ton offrande à Dieu et que là tu te souviennes que ton frère a une raison de t’en vouloir,
      24 laisse là ton offrande, devant l’autel, et va d’abord faire la paix avec ton frère ; puis reviens et présente ton offrande à Dieu.
      25 « Si tu es en procès avec quelqu’un, dépêche-toi de te mettre d’accord avec lui pendant que vous êtes encore en chemin. Tu éviteras ainsi que ton adversaire ne te livre au juge, que le juge ne te remette à la police et qu’on ne te jette en prison.
      26 Je te le déclare, c’est la vérité : tu ne sortiras pas de là tant que tu n’auras pas payé ta dette jusqu’au dernier centime. »
      27 « Vous avez entendu qu’il a été dit : “Tu ne commettras pas d’adultère.”
      28 Eh bien, moi je vous déclare : tout homme qui regarde la femme d’un autre en la désirant a déjà commis l’adultère avec elle en lui-même.
      29 Si donc c’est à cause de ton œil droit que tu tombes dans le péché, arrache-le et jette-le loin de toi : il vaut mieux pour toi perdre une seule partie de ton corps que d’être jeté tout entier dans l’enfer.
      30 Si c’est à cause de ta main droite que tu tombes dans le péché, coupe-la et jette-la loin de toi : il vaut mieux pour toi perdre un seul membre de ton corps que d’aller tout entier en enfer. »
      31 « Il a été dit aussi : “Celui qui renvoie sa femme doit lui donner une attestation de divorce.”
      32 Eh bien, moi je vous déclare : tout homme qui renvoie sa femme, alors qu’elle n’a pas été infidèle, lui fait commettre un adultère si elle se remarie ; et celui qui épouse une femme renvoyée par un autre commet aussi un adultère. »
      33 « Vous avez aussi entendu qu’il a été dit à nos ancêtres : “Ne romps pas ton serment, mais accomplis ce que tu as promis avec serment devant le Seigneur.”
      34 Eh bien, moi je vous dis de ne faire aucun serment : n’en faites ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu ;
      35 ni par la terre, car elle est un escabeau sous ses pieds ; ni par Jérusalem, car elle est la ville du grand Roi.
      36 N’en fais pas non plus par ta tête, car tu ne peux pas rendre blanc ou noir un seul de tes cheveux.
      37 Si c’est oui, dites “oui”, si c’est non, dites “non”, tout simplement ; ce que l’on dit en plus vient du Mauvais. »
      38 « Vous avez entendu qu’il a été dit : “Œil pour œil et dent pour dent.”
      39 Eh bien, moi je vous dis de ne pas vous venger de celui qui vous fait du mal. Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, laisse-le te gifler aussi sur la joue gauche.
      40 Si quelqu’un veut te faire un procès pour te prendre ta chemise, laisse-le prendre aussi ton manteau.
      41 Si quelqu’un t’oblige à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
      42 Donne à celui qui te demande quelque chose ; ne refuse pas de prêter à celui qui veut t’emprunter. »
      43 « Vous avez entendu qu’il a été dit : “Tu dois aimer ton prochain et haïr ton ennemi.”
      44 Eh bien, moi je vous dis : aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent.
      45 Ainsi vous deviendrez les fils de votre Père qui est dans les cieux. Car il fait lever son soleil aussi bien sur les méchants que sur les bons, il fait pleuvoir sur ceux qui lui sont fidèles comme sur ceux qui ne le sont pas.
      46 Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, pourquoi vous attendre à recevoir une récompense de Dieu ? Même les collecteurs d’impôts en font autant !
      47 Si vous ne saluez que vos frères, faites-vous là quelque chose d’extraordinaire ? Même les païens en font autant !
      48 Soyez donc parfaits, tout comme votre Père qui est au ciel est parfait. »

      Matthieu 6

      1 « Gardez-vous d’accomplir vos devoirs religieux en public, pour que tout le monde vous remarque. Sinon, vous ne recevrez pas de récompense de votre Père qui est dans les cieux.
      2 Quand donc tu donnes quelque chose à un pauvre, n’attire pas bruyamment l’attention sur toi, comme le font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues : ils agissent ainsi pour être loués par les hommes. Je vous le déclare, c’est la vérité : ils ont déjà leur récompense.
      3 Mais quand ta main droite donne quelque chose à un pauvre, ta main gauche elle-même ne doit pas le savoir.
      4 Ainsi, il faut que ce don reste secret ; et Dieu, ton Père, qui voit ce que tu fais en secret, te récompensera. »
      5 « Quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à prier debout dans les synagogues et au coin des rues pour que tout le monde les voie. Je vous le déclare, c’est la vérité : ils ont déjà leur récompense.
      6 Mais toi, lorsque tu veux prier, entre dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est là, dans cet endroit secret ; et ton Père, qui voit ce que tu fais en secret, te récompensera.
      7 « Quand vous priez, ne répétez pas sans fin les mêmes choses comme les païens : ils s’imaginent que Dieu les exaucera s’ils parlent beaucoup.
      8 Ne les imitez pas, car Dieu, votre Père, sait déjà de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez.
      9 Voici comment vous devez prier : “Notre Père qui es dans les cieux, que chacun reconnaisse que tu es le Dieu saint,
      10 que ton Règne vienne ; que chacun, sur la terre, fasse ta volonté comme elle est faite dans le ciel.
      11 Donne-nous aujourd’hui le pain nécessaire.
      12 Pardonne-nous nos torts, comme nous pardonnons nous aussi à ceux qui nous ont fait du tort.
      13 Et ne nous expose pas à la tentation, mais délivre-nous du Mauvais. [Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour toujours. Amen. ]”
      14 « En effet, si vous pardonnez aux autres le mal qu’ils vous ont fait, votre Père qui est au ciel vous pardonnera aussi.
      15 Mais si vous ne pardonnez pas aux autres, votre Père ne vous pardonnera pas non plus le mal que vous avez fait. »
      16 « Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air triste comme font les hypocrites : ils changent de visage pour que tout le monde voie qu’ils jeûnent. Je vous le déclare, c’est la vérité : ils ont déjà leur récompense.
      17 Mais toi, quand tu jeûnes, lave-toi le visage et parfume ta tête,
      18 afin que les gens ne se rendent pas compte que tu jeûnes. Seul ton Père qui est là, dans le secret, le saura ; et ton Père, qui voit ce que tu fais en secret, te récompensera. »
      19 « Ne vous amassez pas des richesses dans ce monde, où les vers et la rouille détruisent, où les cambrioleurs forcent les serrures pour voler.
      20 Amassez-vous plutôt des richesses dans le ciel, où il n’y a ni vers ni rouille pour détruire, ni cambrioleurs pour forcer les serrures et voler.
      21 Car ton cœur sera toujours là où sont tes richesses. »
      22 « Les yeux sont la lampe du corps : si tes yeux sont en bon état, tout ton corps est éclairé ;
      23 mais si tes yeux sont malades, tout ton corps est dans l’obscurité. Si donc la lumière qui est en toi n’est qu’obscurité, comme cette obscurité sera noire ! »
      24 « Personne ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra le premier et aimera le second ; ou bien il s’attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »
      25 « Voilà pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas au sujet de la nourriture et de la boisson dont vous avez besoin pour vivre, ou au sujet des vêtements dont vous avez besoin pour votre corps. La vie est plus importante que la nourriture et le corps plus important que les vêtements, n’est-ce pas ?
      26 Regardez les oiseaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’amassent pas de récoltes dans des greniers, mais votre Père qui est au ciel les nourrit ! Ne valez-vous pas beaucoup plus que les oiseaux ?
      27 Qui d’entre vous parvient à prolonger un peu la durée de sa vie par le souci qu’il se fait ?
      28 « Et pourquoi vous inquiétez-vous au sujet des vêtements ? Observez comment poussent les fleurs des champs : elles ne travaillent pas, elles ne se font pas de vêtements.
      29 Pourtant, je vous le dis, même Salomon, avec toute sa richesse, n’a pas eu de vêtements aussi beaux qu’une seule de ces fleurs.
      30 Dieu habille ainsi l’herbe des champs qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu : alors ne vous habillera-t-il pas à bien plus forte raison vous-mêmes ? Comme votre confiance en lui est faible !
      31 Ne vous inquiétez donc pas en disant : “Qu’allons-nous manger ? qu’allons-nous boire ? qu’allons-nous mettre pour nous habiller ?”
      32 Ce sont les païens qui recherchent sans arrêt tout cela. Mais votre Père qui est au ciel sait que vous en avez besoin.
      33 Préoccupez-vous d’abord du Royaume de Dieu et de la vie juste qu’il demande, et Dieu vous accordera aussi tout le reste.
      34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : le lendemain se souciera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. »

      Matthieu 7

      1 « Ne portez de jugement contre personne, afin que Dieu ne vous juge pas non plus.
      2 Car Dieu vous jugera comme vous jugez les autres ; il vous mesurera avec la mesure que vous employez pour eux.
      3 Pourquoi regardes-tu le brin de paille qui est dans l’œil de ton frère, alors que tu ne remarques pas la poutre qui est dans ton œil ?
      4 Comment peux-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever cette paille de ton œil”, alors que tu as une poutre dans le tien ?
      5 Hypocrite, enlève d’abord la poutre de ton œil et alors tu verras assez clair pour enlever la paille de l’œil de ton frère.
      6 « Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, de peur qu’ils ne se retournent contre vous et ne vous déchirent ; ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu’ils ne les piétinent. »
      7 « Demandez et vous recevrez ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira la porte.
      8 Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve et l’on ouvre la porte à qui frappe.
      9 Y a-t-il quelqu’un parmi vous qui donne à son fils une pierre si celui-ci demande du pain ?
      10 ou qui lui donne un serpent s’il demande un poisson ?
      11 Tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants. A combien plus forte raison, donc, votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !
      12 « Faites pour les autres tout ce que vous voulez qu’ils fassent pour vous : c’est là ce qu’enseignent les livres de la loi de Moïse et des Prophètes. »
      13 « Entrez par la porte étroite ! Car large est la porte et facile le chemin qui mènent à la ruine ; nombreux sont ceux qui passent par là.
      14 Mais combien étroite est la porte et difficile le chemin qui mènent à la vie ; peu nombreux sont ceux qui les trouvent. »
      15 « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups féroces.
      16 Vous les reconnaîtrez à leur conduite. On ne cueille pas des raisins sur des buissons d’épines, ni des figues sur des chardons.
      17 Un bon arbre produit de bons fruits et un arbre malade de mauvais fruits.
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