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CORINTHIENS (2 e épître aux)

Cette lettre, au moins la quatrième aux Corinthiens, est la seconde des deux qui nous ont été conservées (cf. art. précéd., Introd.).

I Le contenu.

1. PLAN ET ANALYSE. PREAMBULE, 2Co 1:1,11.

(a) L'adresse (2Co 1:1,2) mentionne non seulement l'Église qui est à Corinthe, mais aussi tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe. L'Évangile a donc rayonné dans toute la Grèce méridionale, depuis la fondation de l'Église.

(b) L'action de grâces (2Co 1:3-4) ne mentionne pas l'état de la communauté, ce qui est significatif (cf. art. précéd., I, préamb.) ; elle est toute personnelle, ce qui l'est également.

(c) L'argument (2Co 1:5-11) expose les raisons pour lesquelles Paul rend grâces, et prépare son apologie devant une Église où son prestige et son autorité sont gravement compromis. L'apôtre fait appel, en même temps, aux meilleurs sentiments de ses lecteurs, en faisant allusion à une épreuve où sa vie fut en jeu (2Co 1:8 s). On songe habituellement à un risque extérieur : emprisonnement et menace d'une condamnation ad bestias, (cf. 1Co 15:32, pris au sens figuré par la majorité des interprètes ; au sens propre par Holsten, Godet, Weizsoecker, J. Weiss, Goguel) émeute de Démétrius, etc. ; mais on peut songer aussi bien, peut-être mieux, D'après les termes du passage, à une maladie grave. Quel qu'il fût, cet événement était bien digne de réveiller, chez les Corinthiens, une sympathie et une affection endormies.

I° PARTIE : LE PASSÉ, 2Co 1:12-7:16.

(a) Apologie personnelle (2Co 1:12-2:17). Paul proteste de sa sincérité, de sa fermeté et de son affection, répondant indirectement aux attaques de ses adversaires. Dans sa correspondance avec les Corinthiens, il a toujours écrit ce qu'il pensait (2Co 1:13). Ses changements de projets ne sont nullement l'indice d'un manque de loyauté ou de décision (2Co 1:15-24). Il fait preuve d'indulgence et de modération, en demandant, pour celui qui l'a offensé, des ménagements et le pardon (2Co 2:6,11). [Il ne peut s'agir ici de l'incestueux de 1Co 5:1,5].

(b) La gloire du ministère (2Co 3:1-6:10). Suivant le tour dialectique de sa pensée, l'apôtre s'élève de faits particuliers à des principes généraux, d'où son raisonnement descend ensuite vers le concret avec une célérité et une puissance accrues. De sa vocation personnelle, il s'élance à la contemplation du ministère chrétien. Il en découvre la liberté, la spiritualité et la gloire immortelle. Il revient alors à son apostolat, et constate qu'il rend fidèlement l'image de ce glorieux idéal : Paul est parfaitement libre, il fait tout au grand jour, et ne craint le jugement de personne (2Co 3:12-4:2) ; en lui se manifeste la puissance de vie et de résurrection du Christ, avec tous les espoirs de cette expérience (2Co 4:7-5:8) ; c'est d'une manière spirituelle qu'il connaît toutes choses et le Christ lui-même (2Co 5:16). Il a répudié, non pas une connaissance du Christ en chair, qu'il aurait autrefois rencontré pendant sa vie terrestre, mais une connaissance charnelle, c-à-d. 1mparfaite et grossière, du Seigneur qui est l'Esprit.

(c) (2Co 3:17) Union de Paul et de la communauté (2Co 6:11-7:16). En termes émouvants, Paul supplie les Corinthiens de lui faire place dans leurs coeurs, comme il leur a fait place dans le sien (2Co 6:11,13 7:2,1). Ce passage est coupé en deux tronçons par des exhortations sur d'autres thèmes (2Co 6:14-7:1).

2 e PARTIE : LE PRÉSENT, 2Co 8:1-9:15.

Puisque l'apôtre a en eux une telle confiance, que ses lecteurs la justifient en achevant chez eux la collecte en cours. La Macédoine leur a donné l'exemple ; qu'ils le suivent promptement et généreusement. La distribution de ces offrandes aux chrétiens pauvres de Jérusalem sera une source abondante d'actions de grâces qui uniront tous les fidèles.

3 e PARTIE : L'AVENIR, 2Co 10:1-13:10.

Ici l'épître change brusquement de ton. L'apologie reprend avec une vigueur accrue. Paul se défend en attaquant. Ce qu'il est en paroles, il le sera en actes. Ceux qui le taxent de forfanterie, ces faux dévots qui se prétendent chrétiens par excellence, le constateront bientôt à leurs dépens (2Co 10). Paul se vantera aussi, mais sans orgueil. Il sait le peu que valent tous les mérites et tous les avantages ; il les méprise tous, en les possédant tous ; il n'est pas de ceux auxquels on peut lancer ironiquement : ils sont trop verts. D'ailleurs, serait-il oublieux de sa misère que Dieu la lui rappellerait par une infirmité mystérieuse : l'écharde dans la chair (2Co 12:7 s). Ses travaux l'ont accrue, peut-être provoquée, s'il est vrai que vers 45 ans, au début de ses voyages missionnaires, il frappait les regards par son aspect robuste (Acta Pauli et Tkecloe). Cette faiblesse, non point constitutive, mais acquise au service du Christ, est devenue, pour le Seigneur, l'occasion de tels miracles spirituels que Paul y trouvera sa gloire (2Co 12:9 s). L'apôtre va venir à Corinthe ; il agira énergiquement. Ceux qui sont dans la vérité n'ont rien à redouter : il ne peut rien contre la vérité (2Co 12:19-13:10).

CONCLUSION, 2Co 13:11,13.

Paul conclut brièvement par des exhortations, des salutations et une bénédiction.

2. LA LANGUE, LE STYLE ET LES IDÉES. (a) La langue n'a rien de particulier, sinon un nombre relativement élevé d' « hapax » (92). Dans les passages polémiques, le style est plus vif, heurté et saccadé qu'en aucune autre épître, y compris Galates ; par ses effusions, ses éloges, ses brusques variations, ses éclairs de fureur et d'ironie cinglante, il contraste avec le ton de 1 Cor., mesuré jusque dans l'angoisse et l'indignation.

(b) Les idées abstraites sont encore plus rares qu'en 1Co ; les notions pratiques, moins nombreuses et moins variées, apportent cependant des renseignements utiles pour la compréhension de l'ecclésiologie paulinienne (cf. art. précéd., I 2 ° b). La dialectique paulinienne, telle qu'elle se présente surtout en Rom., offre, ainsi qu'on l'a noté, un exemple typique dans la première partie. La pensée de Paul paraît enfin avoir subi une évolution importante de 1 à 2Co (cf. art. précéd., I 2° 6).

2Co 4:7-5:6 exprime une expérience quasi johannique de résurrection intérieure et de vie éternelle en Christ.

II L'authenticité et l'intégrité. (cf. art. précéd., II).

1. Les témoignages sont moins nombreux et moins anciens que pour 1 Cor., sans doute en raison du caractère très personnel de l'épître ; mais ils sont pourtant fréquents et sûrs, à partir de la lettre à Diognète et du Canon de Marcion.

2. L'authenticité est aussi peu discutée que celle de 1 Cor. ; les deux épîtres ont eu le même sort dans l'histoire de la critique : elles ont été attaquées par les mêmes rares extrémistes, avec des arguments semblables ; elles se défendent semblablement. Avec ses multiples traits personnels et sa puissante originalité, 2Co paraît l'élément le plus ferme dans cette indissoluble association.

3. L'intégrité a été contestée de deux manières, comme celle de 1 Cor., et généralement par les mêmes critiques. Les deux lettres sont ici tellement liées qu'il a fallu déjà les étudier ensemble (cf. art. précéd., II 2°). On peut ajouter simplement que l'intégrité de 2Co a été contestée avant celle de 1Co : Semler découvrait en 2Co deux lettres (2Co 1-8, 10-13), séparées par un billet aux Églises d'Achaïe (9). Hausrat, reprenant ce point de vue, s'attacha particulièrement à soutenir l'hypothèse fameuse de la lettre en quatre chapitres (Vierkapitelbrief : 10-13). Il a été suivi, notamment, par Pfleiderer, Schmiedel, J. Weiss, E. de Faye, von Soden, Lake, Moffatt, Loisy. La thèse de Hausrat repose sur de prétendues contradictions, que l'on peut contester. 2Co 13:1 ne se rapporte pas au cas visé en 2Co 2:5 7:11, non plus qu'à celui mentionné en 1Co 5:1-5 ; il n'y a donc aucune opposition. On ne voit pas non plus que 2Co 11:7-12,16-18 contredise 8-9. Quant au changement indéniable de ton, de 1-8 à 10-13, il peut s'interpréter de diverses manières sans recourir à l'hypothèse de Hausrat. D'ailleurs, ni 1-8, ni 9, ni 10-13 ne constituent un tout ; on ne pourrait y voir que des fragments, et pourquoi leur association ? 10-13 serait la lettre intermédiaire entre 1 et 2 Cor., dit Hausrat. Mais cette lettre est décrite, en 2Co 2:3-4, de telle manière qu'on ne saurait admettre cette conjecture. 10-13 ne renferme aucune demande précise de réparation pour une insulte personnelle. 10-13 est une explosion de colère indignée qui ne donne aucunement l'impression d'avoir été accompagnée de « beaucoup de larmes » (2Co 2:4). Enfin, le changement de ton à partir de 10 ne doit pas être exagéré. Paul a commencé son apologie au ch. 1 ; il l'a menée parfois d'une allure assez vive jusqu'à 8 ; il la reprend avec une violence accrue, pour des motifs que l'on ignore, après l'interruption du long passage essentiellement pratique : 8-9. L'hypothèse de Hausrat a été repoussée par des critiques de toutes nuances : Weizsaecker, Reuss, Godet, Heinrici, Holtzmann, Jülicher, Zahn, Bousset, etc.

III La composition. (cf. art. précéd., III).

Paul est en Macédoine, en l'été 57. Il a reçu, par Tite, des nouvelles de Corinthe. La situation est meilleure ; mais elle n'est point encore entièrement rétablie. Exaspéré par la fermeté de l'apôtre, le parti soi-disant de Christ, qui a survécu aux trois autres, a tenté un nouvel effort pour soulever l'Église ; il n'a pas réussi. Paul écrit avec un double but : affermir les fidèles et réduire à néant, par un assaut violent et décisif, la volonté d'attaque de ses adversaires. Par cette complexité et son extraordinaire vivacité, 2Co fait connaître Paul mieux qu'aucune autre épître. En terrain aussi tourmenté, le psychologue peut descendre jusqu'aux assises de la personnalité paulinienne, afin d'en observer la structure, la direction et jusqu'au mouvement.

L'apôtre eut un succès complet. Il passa l'hiver à Corinthe, et dans la paix durement conquise, il écrivit sereinement Romains qui, après les épîtres de combat Galates 1 et 2 Cor.), est l'épître de la victoire. H. Cl.

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    • 1 Corinthiens 5

      1 On entend généralement dire qu'il y a de l'immoralité sexuelle parmi vous, et une immoralité telle qu'on ne la mentionne même pas chez les non-croyants ; c'est au point que l'un de vous a pris la femme de son père.
      2 Et vous êtes enflés d'orgueil ! Vous auriez dû plutôt prendre le deuil, de sorte que l'auteur de cet acte soit exclu du milieu de vous !
      3 Quant à moi, absent de corps mais présent en esprit, j'ai déjà jugé l'auteur d'un tel acte comme si j'étais présent.
      4 Quand vous vous rassemblerez au nom de [notre] Seigneur Jésus[-Christ] – je serai avec vous en esprit –, avec la puissance de notre Seigneur Jésus-Christ
      5 livrez un tel homme à Satan pour la destruction de la nature pécheresse afin que l’esprit soit sauvé le jour du Seigneur Jésus.

      1 Corinthiens 15

      32 Si c'est dans une perspective purement humaine que j'ai combattu contre les bêtes à Ephèse, quel avantage m’en revient-il ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors mangeons et buvons, puisque demain nous mourrons.

      2 Corinthiens 1

      1 De la part de Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et du frère Timothée à l'Eglise de Dieu qui est à Corinthe et à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe :
      2 que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ !
      3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père plein de compassion et le Dieu de tout réconfort !
      4 Il nous réconforte dans toutes nos détresses afin que nous puissions réconforter ceux qui se trouvent dans la détresse, grâce à l’encouragement que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu.
      5 En effet, de même que les souffrances de Christ abondent pour nous, de même aussi, c’est par Christ que notre réconfort abonde.
      6 Si nous sommes dans la détresse, c'est pour votre réconfort et pour votre salut ; si nous sommes encouragés, c'est pour votre encouragement, pour vous permettre de supporter les mêmes souffrances que celles que nous endurons.
      7 Et notre espérance à votre sujet est ferme, parce que nous savons que si vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi au réconfort.
      8 En ce qui concerne la détresse que nous avons connue en Asie, nous ne voulons en effet pas vous laisser ignorer, frères et sœurs, que nous avons été accablés à l'extrême, au-delà de nos forces, au point que nous désespérions même de rester en vie.
      9 Nous avions intérieurement accepté notre arrêt de mort afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes mais en Dieu qui ressuscite les morts.
      10 C'est lui qui nous a délivrés d'une telle mort et qui nous en délivre encore. Oui, nous avons en lui cette espérance qu'il nous en délivrera encore,
      11 et vous y contribuerez vous-mêmes par la prière. Ainsi, la grâce obtenue pour nous par beaucoup de personnes sera pour beaucoup une occasion de remercier Dieu à notre sujet.
      12 En effet, voici notre sujet de fierté et le témoignage de notre conscience : nous nous sommes conduits dans le monde, et plus particulièrement vis-à-vis de vous, avec la sincérité et la pureté qui viennent de Dieu, non pas avec une sagesse humaine, mais avec la grâce de Dieu.
      13 Nous ne vous écrivons rien d'autre que ce que vous lisez et comprenez. Et j'espère que vous comprendrez complètement,
      14 puisque vous l’avez déjà compris en partie, que nous sommes votre sujet de fierté, de même que vous serez aussi le nôtre, le jour du Seigneur Jésus.
      15 C'est avec cette assurance que je voulais d'abord aller chez vous, afin que vous puissiez avoir une double grâce.
      16 Je voulais passer chez vous en me rendant en Macédoine, puis revenir de la Macédoine chez vous, avec l'espoir d’être soutenu par vous pour mon voyage en Judée.
      17 En formant ce projet, ai-je donc fait preuve de légèreté ? Ou bien mes décisions sont-elles purement humaines, de sorte qu'il y aurait en moi à la fois le « oui » et le « non » ?
      18 Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n'a pas été « oui » et « non ».
      19 En effet, le Fils de Dieu, Jésus-Christ, que nous avons prêché au milieu de vous, Silvain, Timothée et moi, n'a pas été « oui » et « non ». Au contraire, en lui il n'y a que le « oui ».
      20 En effet, pour toutes les promesses de Dieu, c’est en lui que se trouve le « oui », et c’est [donc] aussi par lui que nous disons « amen » à Dieu, pour sa gloire.
      21 Or, celui qui nous affermit avec vous en Christ et qui nous a consacrés par son onction, c'est Dieu ;
      22 il nous a aussi marqués de son empreinte et a mis l'Esprit comme un gage dans notre cœur.
      23 Quant à moi, j'en prends Dieu à témoin sur ma vie, c'est pour vous ménager que je ne suis pas revenu à Corinthe.
      24 Ce n’est pas que nous voulions dominer sur votre foi, mais plutôt que nous contribuons à votre joie, car vous êtes fermes dans la foi.

      2 Corinthiens 2

      1 J'ai donc décidé en moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse.
      2 En effet, si je vous attriste, qui peut me réjouir, sinon celui que j'ai attristé ?
      3 J'ai écrit comme je l'ai fait pour ne pas être attristé, à mon arrivée, par ceux qui devaient me donner de la joie ; car en ce qui vous concerne, je suis convaincu que ma joie est aussi la vôtre, à vous tous.
      4 C'est dans une grande souffrance, le cœur angoissé et avec beaucoup de larmes que je vous ai écrit, non pas afin de vous attrister, mais afin que vous sachiez quel amour débordant j'ai pour vous.
      5 Si quelqu'un a été une cause de tristesse, ce n'est pas moi qu'il a attristé, c'est vous tous, du moins dans une certaine mesure, pour ne rien exagérer.
      6 Le blâme qui lui a été infligé par la majorité d’entre vous est suffisant pour cet homme.
      7 Maintenant, au contraire, vous devez plutôt lui pardonner et l'encourager, de peur qu'il ne soit accablé par une tristesse excessive.
      8 Je vous engage donc à faire preuve d'amour envers lui,
      9 car je vous ai aussi écrit dans le but de savoir, en vous mettant à l'épreuve, si vous êtes obéissants à tout point de vue.
      10 Or à qui vous pardonnez, je pardonne aussi ; et si j'ai pardonné quelque chose à quelqu’un, je l'ai fait à cause de vous, en présence de Christ,
      11 afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses intentions.
      12 Quand je suis arrivé à Troas pour annoncer l'Evangile de Christ, bien que le Seigneur m'y ait ouvert une porte, je n'avais pas l'esprit en repos parce que je n'avais pas trouvé mon frère Tite.
      13 C'est pourquoi j'ai pris congé d'eux et je suis parti pour la Macédoine.
      14 Que Dieu soit remercié, lui qui nous fait toujours triompher en Christ et qui propage partout, à travers nous, le parfum de sa connaissance !
      15 Nous sommes en effet pour Dieu la bonne odeur de Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent :
      16 pour les uns, un parfum de mort qui donne la mort, pour les autres, un parfum de vie qui donne la vie. – Et pour cette mission, qui donc est qualifié ? –
      17 En effet, nous ne falsifions pas la parole de Dieu, comme le font les autres, mais c'est avec pureté, c'est de la part de Dieu, en Christ et devant Dieu que nous parlons.

      2 Corinthiens 3

      1 Commençons-nous de nouveau à nous recommander nous-mêmes ? Ou avons-nous besoin, comme certains, de lettres de recommandation pour vous, ou alors de votre part ?
      2 C'est vous qui êtes notre lettre, écrite dans notre cœur, connue et lue de tous les hommes.
      3 Il est clair que vous êtes une lettre de Christ écrite par notre ministère, non avec de l'encre mais avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre mais sur des tables de chair, sur les cœurs.
      4 Telle est l'assurance que nous avons par Christ auprès de Dieu.
      5 Je ne dis pas que nous soyons capables, par nous-mêmes, de concevoir quelque chose comme si cela venait de nous. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu.
      6 Il nous a aussi rendus capables d'être serviteurs d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l'Esprit ; car la lettre tue, mais l'Esprit fait vivre.
      7 Or, si le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres, a été glorieux au point que les Israélites ne pouvaient pas fixer les regards sur le visage de Moïse à cause de la gloire dont il rayonnait et qui, pourtant, était passagère,
      8 combien le ministère de l'Esprit sera plus glorieux !
      9 En effet, si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère de la justice est bien plus glorieux encore.
      10 Et même, de ce point de vue, ce qui était glorieux a perdu son éclat à cause de la gloire qui lui est supérieure.
      11 En effet, si ce qui était passager a été marqué par la gloire, ce qui est permanent sera bien plus glorieux.
      12 Puisque nous avons une telle espérance, nous faisons preuve d’une grande assurance.
      13 Nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage pour que les Israélites ne fixent pas les regards sur la fin d’une réalité passagère.
      14 Mais leur intelligence s'est obscurcie. Jusqu'à aujourd’hui en effet, le même voile reste lorsqu’ils font la lecture de l'Ancien Testament, et il ne se lève pas parce que c'est en Christ qu'il disparaît.
      15 Jusqu'à aujourd’hui, quand les écrits de Moïse sont lus, un voile recouvre leur cœur ;
      16 mais lorsque quelqu'un se convertit au Seigneur, le voile est enlevé.
      17 Or le Seigneur, c'est l'Esprit, et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté.
      18 Nous tous qui, sans voile sur le visage, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés à son image, de gloire en gloire, par l'Esprit du Seigneur.

      2 Corinthiens 4

      1 Ainsi donc, puisque par la bonté de Dieu nous avons ce ministère, nous ne perdons pas courage.
      2 Nous rejetons les actions honteuses qui se font en secret, nous ne nous conduisons pas avec ruse et nous ne falsifions pas la parole de Dieu. Au contraire, en faisant connaître clairement la vérité, nous nous recommandons à toute conscience d'homme devant Dieu.
      3 Si notre Evangile est encore voilé, il l’est pour ceux qui périssent,
      4 pour les incrédules dont le dieu de ce monde a aveuglé l'intelligence afin qu'ils ne voient pas briller l’éclat que projette l'Evangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu.
      5 Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes : c'est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous déclarons vos serviteurs à cause de Jésus.
      6 En effet, le Dieu qui a ordonné que la lumière brille du sein des ténèbres a aussi fait briller sa lumière dans notre cœur pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu dans la personne de [Jésus-]Christ.
      7 Nous portons ce trésor dans des vases de terre afin que cette puissance extraordinaire soit attribuée à Dieu, et non à nous.
      8 Nous sommes pressés de toutes parts, mais non écrasés ; inquiets, mais non désespérés ;
      9 persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non anéantis.
      10 Nous portons toujours avec nous dans notre corps l’agonie du [Seigneur] Jésus afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps.
      11 En effet, nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus afin que la vie de Jésus soit elle aussi révélée dans notre corps mortel.
      12 Ainsi la mort est à l’œuvre en nous, et la vie en vous.
      13 Et comme nous avons le même esprit de foi que celui exprimé dans cette parole de l'Ecriture : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé, nous aussi nous croyons, et c'est pour cela que nous parlons.
      14 Nous savons en effet que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi par Jésus et nous fera paraître avec vous dans sa présence.
      15 Oui, tout cela arrive à cause de vous afin que la grâce, en se multipliant, fasse abonder la reconnaissance d'un plus grand nombre, à la gloire de Dieu.
      16 Voilà pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si notre être extérieur se détruit, notre être intérieur se renouvelle de jour en jour.
      17 En effet, nos légères difficultés du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire.
      18 Ainsi nous regardons non pas à ce qui est visible, mais à ce qui est invisible, car les réalités visibles sont passagères et les invisibles sont éternelles.

      2 Corinthiens 5

      1 Nous savons, en effet, que si notre habitation terrestre, qui n'est qu'une tente, est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l'œuvre de Dieu, une habitation éternelle qui n'est pas faite par la main de l'homme.
      2 Et nous gémissons dans cette tente, avec l'ardent désir de revêtir notre domicile céleste,
      3 puisque, après avoir été ainsi revêtus, nous ne serons pas trouvés nus.
      4 En effet, nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons non pas nous dévêtir, mais au contraire nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie.
      5 Et celui qui nous a préparés pour cela, c'est Dieu, qui nous a donné le gage de l'Esprit.
      6 Nous sommes donc toujours pleins de confiance et nous savons que, tant que nous habitons dans ce corps, nous sommes loin de notre patrie, loin du Seigneur,
      7 car nous marchons par la foi et non par la vue.
      8 Oui, nous sommes pleins de confiance et nous aimerions mieux quitter ce corps pour aller vivre auprès du Seigneur.
      9 C'est aussi pour cela que nous nous efforçons de lui être agréables, soit que nous vivions dans ce corps, soit que nous le quittions.
      10 En effet, il nous faudra tous comparaître devant le tribunal de Christ afin que chacun reçoive le salaire de ce qu’il aura fait, bien ou mal, alors qu’il était dans son corps.
      11 Ainsi donc, puisque nous savons ce qu’est la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes. Quant à Dieu, il nous connaît, et j'espère que dans votre conscience vous nous connaissez aussi.
      12 Nous n’allons pas de nouveau nous recommander nous-mêmes auprès de vous, mais nous voulons vous donner l'occasion de vous montrer fiers à notre sujet, afin que vous puissiez répondre à ceux qui mettent leur fierté dans les apparences et non dans ce qui relève du cœur.
      13 En effet, si nous avons fait preuve de folie, c'était pour Dieu ; si nous sommes raisonnables, c'est pour vous.
      14 C’est que l'amour de Christ nous presse, parce que nous sommes convaincus que si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts.
      15 Et s’il est mort pour tous, c’était afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.
      16 Ainsi, désormais, nous ne percevons plus personne de manière humaine ; et si nous avons connu Christ de manière purement humaine, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.
      17 Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.
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