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DESCENTE AUX ENFERS

Doctrine d'après laquelle Jésus-Christ, après avoir souffert la mort et avant de ressusciter, s'est rendu dans le séjour des morts. Les théologiens ne sont pas d'accord sur l'activité qu'il y a exercée. C'est aux textes de conclure. Il y a là un enseignement purement chrétien, de haute portée, mais présenté par les anciens sous une forme qui leur était familière et qui nous désoriente ; d'où la nécessité de regarder les choses de près, en les plaçant d'abord dans le cadre historique où les anciens se plaisaient à les considérer.

I Dans l'histoire des religions. Si loin qu'on remonte, les hommes ont aimé à se représenter le pays des morts et les visites qu'on peut y faire. On raconte comment des dieux, des héros, de simples mortels, ont pu s'y rendre, dans des intentions très variées, pour consulter les morts, les soulager, ramener tel d'entre eux, ou seulement pour voir. Les primitifs n'établissent pas une frontière rigoureuse entre les vivants et les morts. L'état de catalepsie, de transe, permet le voyage. Un rêve même leur fait croire qu'ils l'ont réalisé. Le sorcier esquimau se donne du prestige en racontant les nouvelles qu'il en rapporte. L'Egypte a eu son Livre des morts, vrai guide du pays mystérieux. L'Assyrie connaît la descente d'Istar aux enfers à la recherche de celui qu'elle aime, au royaume d'Allât. La Grèce y a mis son imagination : dans l'histoire d'Orphée et d'Eurydice, elle arrive au pathétique. Tout cela est universellement connu.

II En Israël. Avant l'exil on se représente le cheol (voir ce mot) comme une fosse profonde fermée par des portes (Esa 38:10). Les morts ne sont que des ombres. Ils sont pourtant redoutables. On les évoque. Ils annoncent l'avenir (Samuel à Saül, 1Sa 28:11-19). On cherche à scruter leur séjour. Le regard du prophète suit la majesté déchue qui y descend (Esa 14 : et suivant, Eze 32:18). Après l'exil, un double mouvement se produit. D'une part la piété, plus sûre de son Dieu, plus intime avec Lui, conquiert par cette certitude même une tout autre idée de la vie future, la survivance personnelle, le bonheur à venir (Ps 73:23-28 : on surprend ici le chemin que la piété a suivi). Et de l'autre, sous l'influence des religions coudoyées à Babylone, l'imagination aime de plus en plus à se représenter d'une façon réaliste l'au-delà et l'avenir. Ézéchiel semble bien emprunter une scène de résurrection mazdéenne comme symbole de la renaissance du peuple (Eze 37). Après le temps d'Alexandre, les Juifs apprennent des Grecs à représenter l'au-delà avec précision. Les cultes mystiques rendent populaire la géographie d'outre-tombe. Israël, si jaloux de ses croyances, s'est mal défendu de ces imaginations. Le livre d'Hénoch, dans ses éléments de dates et de provenances diverses, présente, cent ans av. J. -C, ces peintures : d'un côté, le chaos, des rochers, la prison des mauvais anges (Hén. 18:14 19:21), de l'autre des sources vives, des jardins bienheureux (Hen 32:2). Des personnages vont et viennent, causent avec les anges, qui répondent et enseignent (comme dans le mazdéisme). Hénoch même intercède (Hen 13 1,3,7). Rien de cohérent, mais on voit l'état d'esprit et l'usage courant de ces représentations. Elles pourront devenir l'expression toujours un peu surprenante de hautes espérances.

III Dans le N.T. Ici nous abordons notre sujet. Nous ne trouverons pas un énoncé précis et systématique de la descente aux enfers, mais des allusions, des données fragmentaires, permettant de voir assez exactement ce que l'on en croyait au I er siècle.

1.

Saint Paul. Quand on l'étudié avec soin, on voit qu'une question l'a préoccupé de bonne heure et a provoqué chez lui un profond travail dépensée : jusqu'où s'étend l'efficacité de l'oeuvre de Jésus-Christ ? Comment nous représenter son action dans l'au-delà ? Quels êtres, et quand, et jusques à quand aura-t-il à conquérir ? L'apôtre ne voyait point de limite à la puissance rédemptrice. Aux Corinthiens il dépeint le Christ vivant et conquérant qui agit pour subjuguer les puissances adverses et les amener à l'obéissance, jusqu'au moment où toutes appartiendront à Dieu qui sera « tout en tous » (1Co 15:28). C'est nettement une activité de salut poursuivie dans l'au-delà, jusqu'au succès total. (cf. Lu 15:4-8) En ceci il n'est pas encore question de la descente aux enfers. Il y en a peut-être un reflet dans l'épître aux Rom., où l'apôtre entr'ouvre l'abîme où Jésus-Christ est descendu (Ro 10:6 et suivant) et montre Christ qui est mort et a repris vie « pour être le Seigneur des morts et des vivants » (Ro 14:9). C'est dans l'épître aux Ephésiens que l'idée apparaît un peu plus clairement, comme une scène à part dans le drame du salut, et bien dans le cadre de ce que nous avons vu plus haut. Trois phases successives sont dépeintes :

Jésus-Christ descend « aux lieux les plus bas de la terre » (Eph 4:9), termes qui désignent certainement le cheol (cf. dans les LXX Ps 63:10 avec le superlatif qui ne modifie pas le sens ; et Php 2:10). Les traducteurs ont une tendance à effacer arbitrairement cela (Oltr. rév. : « ici-bas »).

Il ramène « une troupe de captifs », ce qui, dans la pensée de Paul, suppose des âmes spirituellement conquises.

Il monte au plus haut des cieux. Rapprochons ceci de Eph 1:20-23, qui rappelle 1Co 15:24-28, pour aboutir au même « tout en tous » (la trad. d'Oltr. est arbitraire), mais ici c'est Dieu qui agit, et c'est en Christ que tout sera accompli. L'ép. aux Col étend clairement au monde des esprits l'effet de la réconciliation (Col 1:20) ; l'épître aux Php résume : « qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse, dans les cieux, sur la terre et sous la terre » (Php 2:10).

2.

La 1re ép. de Pierre contient les passages classiques. D'abord le détail explicite de ce qui est arrivé au moment de la descente aux enfers : (1Pi 3:19 et suivant) « mis à mort quant à la chair, mais rendu vivant quant à l'esprit, en cet esprit il est allé prêcher aux esprits en prison, qui ont jadis été rebelles... ». 1 P., écrit après les Éph., suppose cette épître et s'en inspire. Il semble que notre texte développe Eph 4:9 et substitue au raccourci de Paul ce qu'on pourrait appeler une haggada chrétienne. 1Pi précise, individualise, dit le moment de la descente : après que le Christ a été mis à mort et avant de ressusciter. Vers qui va-t-il ? Vers les morts du déluge. On se préoccupait de ce qu'avaient pu devenir ces multitudes emportées dans un, cataclysme immense. Que fait-il ? Il prêche ; et le mot kèrusseïn désigne bien une prédication en vue de la repentance (Mr 6:12). Ensuite l'épître fait voir le Ressuscité à la droite de Dieu, où tout lui est soumis (1Pi 3:22, comparer Eph 1:20-22). Après la peinture, l'épître pose le principe : que nul ne doit être jugé avant d'avoir été évangélisé (1Pi 4:6). On voit la double portée de cette affirmation ; pensée de justice : pour que le jugement soit juste, il faut bien que l'on ait connu ce sur quoi l'on sera jugé ; pensée de charité : comment la bonne nouvelle serait-elle refusée à ceux qui peuvent par elle arriver à la vie ?

3.

Dans le 4 e évangile. On y lit un grand texte sur la puissance du Fils qui donne la vie et qui jugera (Jn 5:21,29) ; on l'entend habituellement de la seule prédication d'ici-bas ; on voit dans Jn 5:25 une répétition de Jn 5:24, et dans les « morts » du verset 25 des morts spirituels. C'est ne pas tenir compte de la rigueur des termes ni de la solennité voulue des affirmations successives (en vérité, en vérité : v. 24, 25). Il semble bien que nous ayons ici trois faits différents :

la prédication aux vivants (verset 24 : « Celui qui écoute ma parole... a la vie éternelle » ; au présent) ;

la prédication aux morts--aux vrais morts-- (verset 25 ; « les morts entendront la voix... et ceux qui l'auront entendue vivront » ; au futur imminent et déjà assuré) ;

la résurrection et le jugement (verset 29 : « Tous ceux qui sont dans les sépulcres... sortiront... ressusciteront... pour la vie... pour le jugement » ; futur plus lointain, appel final au compte à rendre). Dans ce passage, aucune singularité, tout est grand, simple, décisif. Cette explication du verset 25 est encore discutée, il semble difficile toutefois de ne pas l'admettre.

IV Dans l'histoire des dogmes. Nous nous bornons aux données les plus sommaires.

1. Jusqu'à la fin du III e siècle, d'une part à Alexandrie, avec Clément et Origène, la descente aux enfers, entendue d'une façon spirituelle, et la prédication aux morts, sont nettement comprises comme une prédication du salut. Pour Clément et Origène le salut est possible outre-tombe comme ici-bas. Même « économie » (Clém., Strotn., VI, 6). Mais le courant de l'Église y est opposé ; la descente se réduit, en général, à un triomphe assez extérieur sur les puissances du mal et de la mort (Irén., HippoL), et la prédication, à une proclamation (Rufin, dans sa trad. latin d'Origène, altère dans ce sens la pensée de son maître). Les captifs que le vainqueur ramène sont ceux qui lui appartiennent d'avance, d'Israël ou d'ailleurs. Sauf des lueurs sans portée (Hermas, Simil., IX, 16:5 - 7), et les fantaisies des gnostiques, c'est ce qui est admis, et l'apocryphe célèbre du III e siècle, l'évangile de Nicodème, peint la libération des saints d'Israël avec une richesse de couleurs qui prépare le parti que les arts et les Mystères en tireront.

2. Ensuite la tradition se fige. Non sans variantes. Çà et là l'influence d'Origène se prolonge. Grégoire de Nysse combine la descente comme triomphe avec le salut universel. Mais Augustin élimine la prédication aux morts--qui est très suspecte à ses yeux... apud inferos credere, guis ferai.. (Eph 16:4:13). --par un à peu près de traduction que son autorité consacre (il y voit la prédication de Noé à ses contemporains par le Christ préexistant qui parlait par lui (Eph 16:4:15) ;). L'orthodoxie d'Occident est arrêtée par Grégoire I er et formulée par Thomas d'Aquin. On entend que le Christ, entre sa mort et sa résurrection, en son âme unie à sa divinité, descend vers les Pères d'Israël qui l'attendaient dans leurs Limbes. Le Puissant brise les portes et les barrières. Il vient chercher ceux qui sont à Lui. Sa présence rayonne, fait sentir aux damnés leur malheur, remplit d'espérance les âmes du Purgatoire, sans pouvoir toutefois hâter leur libération : Descensus Christi ad inferos, non fuit satisfactorius (Somme, III, qu. 52, art. 2 - 4). Le matin de Pâques il emmène, dans un grand triomphe, les saints Pères en Paradis. L'orthodoxie d'Orient est fixée par Jean Damascène. Elle est moins précise quant aux divers séjours, moins arrêtée quant à l'action du Christ (le fait même de la prédication garde un peu plus de sens), moins limitée quant aux catégories des âmes qui sont libérées. L'article du Symbole « II est descendu aux enfers » apparaît tardivement : dans le symbole de Sirmium (359), dans le symbole de l'Eglise franque (milieu du V e siècle), dans celui de Rome (IX e siècle).

3. La Réforme se trouva embarrassée devant ce dogme fait de traditions singulières et de textes mal compris. Ou bien elle le garda, tâchant d'en tirer ce qui paraissait l'essentiel (le triomphe sur la mort et le mal), ainsi Luther ; elle essaya aussi de frapper à la porte des textes, mais sans pouvoir l'ouvrir : il aurait fallu plus de liberté critique que le temps n'en comportait. Ou bien elle chercha autre chose, et Calvin y vit les douleurs de la mort éternelle soufferte par le Rédempteur (Inst. Chr et., II, 16:10). La théologie du XIX e siècle essaya des interprétations variées. Tous ceux qui sont préoccupés de retrouver dans la Parole de Dieu l'espérance plus large, cherchent à déchiffrer dans ces textes un enseignement primitif et suffisamment solide sur le salut offert à toute créature ici-bas ou ailleurs. En son temps, le professeur François Bonifas, de Montauban, y insistait de toute son âme. An.

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Versets relatifs

    • Lévitique 4

      1 Le SEIGNEUR dit à Moïse
      2 de donner aux Israélites les enseignements suivants : « Quand quelqu’un a péché sans le vouloir, quand il a commis un acte interdit par un commandement du SEIGNEUR, voici ce qu’il faut faire.
      3 Supposons ceci : C’est le grand-prêtre qui a commis un péché, et par là, il a rendu le peuple coupable. Il doit alors offrir en sacrifice au SEIGNEUR un taureau sans défaut, pour recevoir le pardon des péchés.
      4 Il conduit l’animal devant le SEIGNEUR, à l’entrée de la tente de la rencontre. Il pose la main sur la tête du taureau et il l’égorge à cet endroit.
      5 Le grand-prêtre prend du sang du taureau et il l’emporte dans la tente de la rencontre.
      6 Il trempe un doigt dans le sang et, devant le SEIGNEUR, il lance sept fois un peu de sang sur le rideau du lieu très saint, sur sa partie visible.
      7 Ensuite, le grand-prêtre met du sang sur les coins relevés de l’autel du parfum qui se trouve devant le SEIGNEUR, dans la tente de la rencontre. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de l’autel des sacrifices qui se trouve à l’entrée de la tente.
      8 Il prend toutes les parties grasses du taureau : la graisse qui entoure les intestins et l’estomac,
      9 les deux reins avec la graisse qui les enveloppe et qui tient aux côtés de l’animal, enfin, la meilleure partie du foie. On l’enlève avec les reins.
      10 Ce sont les mêmes parties qu’on prend quand on offre un taureau en sacrifice de communion. Le grand-prêtre les brûle sur l’autel des sacrifices.
      11 Ensuite, la peau du taureau, la viande, la tête, les pattes, les intestins et l’estomac avec ce qu’ils contiennent,
      12 tout ce qui reste de l’animal, il le fait porter en dehors du camp. On porte ces restes dans un endroit pur, là où on met les cendres grasses, et on les brûle sur un feu de bois. C’est à cet endroit qu’il faut tout brûler, sur le tas des cendres grasses. »
      13 « Supposons ceci : C’est toute la communauté d’Israël qui a péché sans le vouloir et sans le savoir. Elle a fait un acte interdit par un commandement du SEIGNEUR. Dans ce cas, les Israélites sont devenus coupables.
      14 Quand ils se rendent compte de ce péché, ils doivent offrir un taureau pour recevoir le pardon de Dieu. Ils conduisent l’animal devant la tente de la rencontre.
      15 Les anciens de la communauté posent la main sur la tête du taureau, et l’un d’eux l’égorge à cet endroit, devant le SEIGNEUR.
      16 Le grand-prêtre emporte un peu de son sang dans la tente de la rencontre.
      17 Il trempe un doigt dans le sang et, devant le SEIGNEUR, il lance du sang sept fois sur le rideau du lieu très saint, sur sa partie visible.
      18 Ensuite, le grand-prêtre met du sang sur les coins relevés de l’autel qui se trouve devant le SEIGNEUR, dans la tente de la rencontre. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de l’autel des sacrifices qui se trouve à l’entrée de la tente.
      19 Il prend toutes les parties grasses du taureau et il les brûle sur l’autel.
      20 Avec ce taureau, il fait exactement la même chose qu’avec le taureau offert pour son péché à lui. Quand le grand-prêtre fait sur la communauté d’Israël le geste du pardon des péchés, Dieu pardonne à cette communauté.
      21 Ensuite, le grand-prêtre fait porter en dehors du camp tout ce qui reste de l’animal. On le brûle comme on a brûlé le premier taureau offert pour le péché du grand-prêtre. Voilà le sacrifice pour recevoir le pardon, quand la communauté d’Israël a commis un péché. »
      22 « Supposons ceci : C’est un chef du peuple qui a péché sans le vouloir. Il a fait un acte interdit par un commandement du SEIGNEUR son Dieu, et ainsi il est devenu coupable.
      23 Quand il se rend compte de ce péché, il doit offrir un bouc sans défaut.
      24 Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge devant le SEIGNEUR, là où on tue les animaux offerts en sacrifices complets. C’est un sacrifice pour recevoir le pardon des péchés.
      25 Le prêtre trempe un doigt dans le sang du bouc et il en met sur les coins relevés de l’autel des sacrifices. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de cet autel.
      26 Il brûle sur l’autel toutes les parties grasses, comme on le fait pour le sacrifice de communion. Quand le prêtre fait sur le chef le geste de pardon pour son péché, Dieu pardonne à ce chef. »
      27 « Supposons ceci : C’est n’importe quel Israélite qui a péché sans le vouloir. Il a fait un acte interdit par un commandement du SEIGNEUR, et ainsi il est devenu coupable.
      28 Quand il se rend compte de ce péché, il doit offrir une chèvre sans défaut pour recevoir le pardon de Dieu.
      29 Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge là où on égorge les animaux offerts en sacrifices complets.
      30 Le prêtre trempe un doigt dans le sang de la chèvre et il en met sur les coins relevés de l’autel des sacrifices. Puis il verse tout le sang qui reste au pied de cet autel.
      31 Il enlève toutes les parties grasses de la chèvre, comme on le fait pour le sacrifice de communion. Le prêtre les brûle sur l’autel pour que la fumée de bonne odeur de ce sacrifice plaise au SEIGNEUR. Il fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Alors Dieu pardonne à cet homme.
      32 « Si le coupable offre un mouton en sacrifice pour recevoir le pardon, il doit amener une femelle sans défaut.
      33 Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge là où on égorge les animaux offerts en sacrifices complets.
      34 Le prêtre trempe un doigt dans le sang de l’animal et il en met sur les coins relevés de l’autel des sacrifices.
      35 Il enlève toutes les parties grasses du mouton, comme pour le sacrifice de communion. Le prêtre les brûle sur l’autel avec les autres sacrifices brûlés pour le SEIGNEUR. Il fait sur le coupable le geste de pardon pour son péché. Alors Dieu pardonne à cet homme. »

      1 Samuel 28

      11 La femme demande encore à Saül : « Alors, qui dois-je appeler pour toi ? » Saül répond : « Appelle Samuel. »
      12 Quand la femme voit Samuel, elle pousse un grand cri et elle dit à Saül : « Mais tu me trompes ! Pourquoi donc ? Tu es le roi Saül ! »
      13 Saül lui dit : « N’aie pas peur. Qu’est-ce que tu vois ? » La femme lui répond : « Je vois un esprit qui monte de la terre. »
      14 Saül reprend : « Comment est-il ? » La femme répond : « C’est un vieillard. Il porte un long vêtement. » Saül comprend que c’est Samuel. Alors il s’incline jusqu’à terre, en signe de respect.
      15 Samuel dit à Saül : « Tu déranges mon repos. Pourquoi est-ce que tu me fais appeler ? » Saül répond à Samuel : « Je suis très inquiet. Les Philistins me font la guerre, et Dieu m’a abandonné. Il ne me répond plus, ni par un prophète, ni en rêve. C’est pour cela que je te fais appeler. Dis-moi ce que je dois faire. »
      16 Samuel lui répond : « Pourquoi est-ce que tu m’interroges ? Tu le vois bien, le SEIGNEUR t’a abandonné et il est devenu ton ennemi.
      17 Le SEIGNEUR te traite comme je te l’avais dit de sa part. Il t’a enlevé le pouvoir royal et il l’a donné à un autre, à David.
      18 Aujourd’hui, le SEIGNEUR te traite ainsi, car tu as refusé d’obéir à ses ordres, et tu n’as pas tué tous les Amalécites.
      19 Le SEIGNEUR va vous livrer, toi et le peuple d’Israël, au pouvoir des Philistins. Demain, toi et tes fils, vous serez avec moi, dans le monde des morts, et ton armée sera au pouvoir des Philistins. »

      Psaumes 63

      10 Ceux qui cherchent à m’enlever la vie, qu’ils descendent jusqu’au fond de la terre !

      Psaumes 73

      23 Pourtant, je suis toujours avec toi ! Tu m’as pris par la main,
      24 tu me guides comme tu veux, puis tu me recevras avec honneur.
      25 Sur la terre, je ne désire que toi, et au ciel, qui d’autre sera à moi ?
      26 Mon corps et mon cœur peuvent être usés, mais Dieu est mon solide rocher et mon trésor pour toujours.
      27 Ceux qui s’éloignent de toi perdent la vie, tu détruis tous ceux qui t’abandonnent.
      28 Mais mon bonheur à moi, c’est d’être auprès de toi. Seigneur DIEU, j’ai mis ma confiance en toi et je raconterai tout ce que tu as fait.

      Esaïe 14

      1 Le SEIGNEUR aura pitié de Jacob. Oui, il montrera encore qu’il a choisi Israël. Il installera les Israélites sur leur terre. Les étrangers s’uniront à eux et ils feront partie du peuple de Jacob.
      2 Les autres peuples viendront chercher Israël pour le ramener dans son pays. Et là, sur la terre qui appartient au SEIGNEUR, le peuple d’Israël prendra ces gens comme esclaves, les hommes et les femmes. De cette façon, il gardera prisonniers ceux qui l’avaient fait prisonnier, il sera le maître de ceux qui l’écrasaient.
      3 Israël, un jour, le SEIGNEUR te donnera du repos après tes souffrances, après tes épreuves et le dur esclavage que tu as connus.
      4 À ce moment-là, tu chanteras ce poème pour te moquer du roi de Babylone : Celui qui nous écrasait sous son pouvoir a disparu ! C’est la fin de sa violence ! Hélas pour lui !
      5 Le SEIGNEUR a détruit le pouvoir des gens mauvais. Il a brisé le bâton de commandement
      6 qui, sans arrêt, frappait les peuples avec colère, les écrasait avec violence et les faisait souffrir durement.
      7 Maintenant, toute la terre est tranquille, elle se repose. Les gens poussent des cris de joie.
      8 Même les arbres se réjouissent à cause de ce qui t’arrive. Les cyprès et les cèdres du Liban disent : « Depuis que tu es dans la tombe, personne ne monte plus pour nous abattre. »
      9 En bas, le monde des morts se met à bouger pour venir t’accueillir quand tu viendras. Pour toi, il réveille les morts, tous les grands de ce monde. Il fait lever de leurs sièges tous les rois des peuples.
      10 Tous prennent la parole pour te dire : « Toi aussi, tu es sans force comme nous. Maintenant, tu nous ressembles ! »
      11 Au son de tes harpes, ta grandeur est descendue dans le monde des morts. Tu as comme matelas la pourriture, et les vers comme couverture.
      12 Comment est-ce possible ? Toi, l’étoile brillante du matin, tu es tombée du ciel ! Tu as été jeté à terre, toi qui renversais les peuples !
      13 Tu pensais : « Je monterai jusqu’au ciel, je dresserai mon siège royal au-dessus des étoiles de Dieu. Je m’installerai sur la montagne où les dieux se réunissent, à l’extrême nord.
      14 Je monterai au sommet des nuages, je serai comme le Dieu très-haut. »
      15 Mais tu es descendu dans le monde des morts, jusqu’au fond du grand trou.
      16 Ceux qui te voient te regardent attentivement. Ils se demandent : « Est-ce bien lui, l’homme qui faisait trembler la terre, qui secouait les royaumes ?
      17 Est-ce bien lui qui changeait le monde en désert, qui détruisait les villes et refusait de libérer les prisonniers ? »
      18 Tous les rois des peuples, oui, tous, reposent avec honneur, chacun dans sa tombe.
      19 Mais toi, tu es jeté dehors, loin de ta tombe. Tu es comme un enfant mort à la naissance qui dégoûte les gens. Tu es comme un mort écrasé, tu es couvert d’hommes tués, transpercés par l’épée et déposés sur les pierres au fond du grand trou.
      20 Mais tu ne seras pas enterré avec eux, parce que tu as détruit ton pays, tu as fait disparaître ton peuple. L’espèce des criminels sera oubliée pour toujours.
      21 Il faut se préparer à tuer les fils pour les crimes de leurs pères. Il ne faut pas qu’ils se lèvent pour conquérir le monde et couvrir de villes toute la terre.
      22 Le SEIGNEUR de l’univers déclare : « Je me dresserai contre les Babyloniens. Je supprimerai le nom de Babylone, ses habitants qui sont restés en vie, leurs enfants et tous ceux qui viendront après eux.
      23 Je ferai de cette ville un marécage, où les chouettes habiteront. Je la balaierai avec un balai qui détruit. C’est moi, le SEIGNEUR de l’univers, qui le déclare. »
      24 Le SEIGNEUR de l’univers fait ce serment : « Je le jure, ce que j’ai prévu, cela arrivera, oui, ce que j’ai décidé, cela se réalisera.
      25 Je détruirai le pouvoir des Assyriens dans mon pays, je les écraserai sur mes montagnes. Ils font peser leur pouvoir sur mon peuple comme un joug, je l’enlèverai. Ils placent sur ses épaules une lourde charge, je la ferai descendre. »
      26 Voilà la décision que le SEIGNEUR a prise contre le monde entier, voilà sa menace contre tous les peuples.
      27 Quand le SEIGNEUR de l’univers a pris une décision, qui peut l’arrêter ? Quand il lève son poing menaçant, qui peut le détourner ?
      28 Ce message a été donné l’année où le roi Akaz est mort.
      29 Le bâton qui vous frappait, Philistins, a été brisé, mais ne vous réjouissez pas de cela. En effet, une vipère sortira du serpent mort, et la vipère donnera naissance à un dragon volant.
      30 Les pauvres seront bien nourris, les malheureux se reposeront en sécurité. Mais vous, Philistins, vos ennemis vous feront tous mourir de faim et ils tueront ceux qui seront restés en vie.
      31 Vous, portes des villes, pleurez ! Vous, les villes, poussez des cris ! La Philistie tout entière est découragée parce qu’un nuage de fumée arrive du nord. Chez les ennemis, personne ne s’éloigne des troupes de combattants.
      32 Quelle réponse donner aux messagers des Philistins ? Ceci : le SEIGNEUR lui-même a fondé Sion. C’est là que les pauvres de son peuple seront en sécurité.

      Esaïe 38

      10 Moi, je me disais : j’ai vécu seulement la moitié de ma vie et je dois déjà partir. C’est dans le monde des morts que je dois passer le reste de mes années.

      Ezéchiel 32

      18 « Toi, l’homme, gémis sur tous les Égyptiens. Que ton chant de deuil les fasse descendre avec les autres peuples puissants dans la profondeur de la terre, là où descendent les morts.

      Ezéchiel 37

      1 Le SEIGNEUR m’a saisi avec puissance. Son esprit m’a emmené, et je me suis trouvé dans une vallée remplie d’os.
      2 Le SEIGNEUR me fait faire le tour de l’endroit. Les os sont très nombreux et complètement secs.
      3 Alors le Seigneur me demande : « Dis-moi, l’homme, est-ce que ces os peuvent revivre ? » Je lui réponds : « Seigneur DIEU, c’est toi qui le sais ! »
      4 Il me dit alors : « Parle à ces os comme un prophète. Dis-leur : Vous qui êtes secs, écoutez la parole du SEIGNEUR !
      5 Voici ce que le Seigneur DIEU vous dit : Je vais faire venir en vous un souffle de vie, et vous vivrez.
      6 Je mettrai sur vous des nerfs, je ferai pousser sur vous de la chair, je vais vous couvrir de peau. Je mettrai en vous un souffle de vie, et vous vivrez. Alors vous saurez que le SEIGNEUR, c’est moi. »
      7 Je dis ces paroles de la part du SEIGNEUR, comme il me l’a commandé. Pendant que je parle, j’entends un grand bruit, celui d’objets qui remuent : les os se rapprochent les uns des autres.
      8 Je regarde : il y a sur eux des nerfs. De la chair pousse, la peau les couvre. Mais il n’y a pas de souffle de vie en eux.
      9 Alors le Seigneur me dit : « Toi qui n’es qu’un homme, parle au souffle de vie de ma part, parle-lui ainsi : Souffle de vie, voici ce que le Seigneur DIEU te dit : Viens du nord, du sud, de l’est et de l’ouest, souffle sur ces morts, et ils vivront. »
      10 Je dis ces paroles de la part du SEIGNEUR, comme il me l’a commandé. Alors le souffle de vie entre dans les morts, et ils reçoivent la vie. Ils se tiennent debout, c’est une armée immense.
      11 Ensuite le SEIGNEUR me dit : « Toi, l’homme, écoute ! Ces os représentent tout le peuple d’Israël. Les Israélites disent : “Nous sommes comme des os secs, notre espoir est mort, nous sommes perdus !”
      12 Eh bien, annonce-leur ces paroles de ma part : Moi, le Seigneur DIEU, je vous le dis, je vais ouvrir vos tombes et je vous en ferai sortir, vous, mon peuple. Je vous ramènerai sur la terre d’Israël.
      13 Quand j’ouvrirai vos tombes, quand je vous en ferai sortir, vous mon peuple, vous saurez que le SEIGNEUR, c’est moi !
      14 Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez. Je vous installerai sur votre terre. Alors vous le saurez : c’est moi, le SEIGNEUR, qui ai parlé, et je fais ce que je dis. » Voilà ce que le SEIGNEUR déclare.
      15 Le SEIGNEUR m’a adressé sa parole. Il m’a dit :
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