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ECCLÉSIASTE

1.

Ce livre, le 7 e des « Écrits » dans la Bible hébraïque, le 2 e dans les LXX, la Vulg, et nos versions modernes, des oeuvres canoniques attribuées à Salomon, s'appelle en hébreu Qohéleth (litt., celle qui rassemble), forme fém. désignant la fonction ou la dignité plutôt que l'homme qui la revêt. Qohéleth n'est pas la « sagesse » personnifiée, dans la bouche de laquelle maint passage (Ec 1:12-18 2:12 et suivants) ne se comprendrait pas. Les LXX puis la Vulg, ont traduit ce mot par Ekklêsiastês (d'où l' Ecclésiaste), celui qui dirige une assemblée ou qui enseigne (cf. Luther : le Prédicateur)

2.

Il est difficile de donner un résumé de cette collection de sentences. Elle débute par la constatation de la vanité mais aussi de l'immutabilité des choses (Ec 1:1,11). La sagesse, pas plus que la richesse ou le plaisir, ne rend heureux ; le mieux est de jouir des biens de ce monde (Ec 11:2-2:26 5:18-20 6:1,12). Dieu a fixé un temps pour chaque chose (Ec 3:1,8). Le sort de l'homme est pareil à celui de la bête ; sa supériorité est nulle (Ec 3:9-22). A quoi bon vivre quand l'injustice règne, et travailler quand on n'a point d'héritier ? (Ec 4:1-8 5:7,16) Pourtant l'entr'aide est précieuse : deux valent mieux qu'un (Ec 4:9,12). Sois prudent dans ta conduite à l'égard de Dieu et dans tes paroles (Ec 4:13-5:8), et modéré dans le bien comme dans le mal (Ec 7). Dieu a établi les choses comme elles sont : n'essaye pas de tout comprendre (Ec 8 à Ec 10). Travaille avec confiance : Dieu voit et dirige tout (Ec 11:1,8). Jouis de la vie pendant ta jeunesse, avant la décrépitude et la mort (Ec 12:1,8). En somme : crains Dieu et garde ses commandements (Ec 12:9-14).

3.

La tradition juive et chrétienne qui attribue ce livre à Salomon est insoutenable. Le texte Ec 1 1 (roi dans Jérusalem) est insolite et Qohéleth dit (Ec 1:12) qu'il a été roi. Or Salomon est mort sur le trône. (cf. Pr 1:1) Surtout la langue de l'Ecclésiaste, dans son vocabulaire et dans sa construction syntactique, n'est pas celle du X e mais du II e siècle av. J. -C, en recul même sur celle de Daniel. « Si l'Ecclésiaste est de Salomon, une histoire de la langue hébraïque est tout simplement impossible » (Delitzsch). Antérieur au livre apocryphe de la « Sagesse de Salomon » (environ 100 ans av. J. -C.) et à la période brillante de la restauration macchabéenne, l'Ecclésiaste fut vraisemblablement écrit vers l'an 200.

Son origine égyptienne, supposée par quelques savants, expliquerait sans peine les obscurités de sa prose et l'emploi de certains termes. Cependant les Juifs d'Egypte ne parlaient guère que le grec (cf. les LXX) et c'est en grec que l'auteur de l'Ecclésiaste aurait écrit s'il avait été alexandrin. Tel n'est pas le cas : les héllénismes relevés dans son texte sont même en petit nombre. Cette oeuvre est donc probablement d'origine palestinienne.

4.

Les incohérences de pensée et de convictions qu'on y découvre nous obligent à reconnaître dans ces pages l'oeuvre de plusieurs mains. Du reste le livre lui-même nous y invite (Ec 1:2 « ... dit l'Ecclésiaste. », cf. Ec 7:27 12:10). Voici l'explication la plus plausible de ce phénomène : A une heure lugubre de l'histoire des Juifs, un sage de grande perspicacité et de grande sincérité mit par écrit ses expériences religieuses et morales, déconcertantes pour la foi de ses frères et propres à les scandaliser. Mais cet opuscule disait si bien ce que beaucoup pensaient, que l'on ne put ni l'ignorer, dans les milieux où il soulevait de l'opposition, ni faire autour de lui la conspiration du silence. Il ne fut pas mutilé dans la suite, mais un croyant orthodoxe tenta d'en corriger l'influence délétère par des adjonctions, et c'est à ce dernier que l'on doit ces rappels à la Providence, auteur des biens et des maux, qui exercera un jour le jugement suprême (Ec 2 21 3:11,17 5:1 etc.). Ce commentateur pieux n'est pas le même personnage que l'éditeur de l'ouvrage primitif (cf. Ec 12:11 et suivant et déjà Ec 1:1), lequel s'était borné à le publier tel quel.

5.

Tous les écrits de l'A. T, ont subi des transformations de ce genre. Chez aucun, cependant, le contraste n'est aussi marqué entre l'auteur primitif et le rédacteur final. Celui-ci s'applique à opposer sa piété au pessimisme sceptique de son devancier. C'est que l'Ecclésiaste se distingue nettement des autres écrivains bibliques. Ceux-ci sont convaincus que Dieu a organisé le monde pour le bien de ses créatures et pour le bonheur de son peuple. L'avenir, qui lui appartient, réserve à Israël aujourd'hui méprisé une restauration triomphale. Ils repoussent avec horreur le doute qui les effleure parfois. (cf. Ps 73 Job, etc.) l'Ecclésiaste, libre de tout préjugé et sans égard pour personne, dit ce qu'il voit : la vanité de la vie, la triste condition des hommes tourmentés de désirs que rien ne satisfait, l'égalité de sort pour l'homme et la bête et l'incertitude totale à l'égard de l'avenir : cette vie haïssable (Ec 2:17) ne vaut pas la peine d'être vécue.

Cependant elle existe ; elle a donc une cause : Dieu. l'Ecclésiaste croit en Dieu, mais il découvre en lui de si redoutables mystères qu'il s'abstient d'en parler. Jamais il ne lui donne le nom israélite de JHVH, toujours celui d'Élohim (trad. : Dieu). Rien, ici, du caractère personnel si accusé du JHVH des prophètes ni de ses exigences morales. C'est une entité métaphysique, cause profonde du monde, un être mystérieux devant lequel l'homme tremble ; mais cette crainte n'a pas la valeur morale de celle qui secouait un Ésaïe ou un Ézéchiel.

Sa conception de l'homme découle de celle-là. Moins heureux que les animaux, ce pauvre être a conscience de son état, mais il échoue lamentablement dans ses efforts pour comprendre sa condition et en est réduit à subir les coups aveugles du sort. A quoi bon se tourmenter au sujet des différences qui séparent les hommes, puisqu'un même néant attend les justes méprisés et les méchants favorisés ? (Ec 9:2) Vis donc puisqu'il le faut (la pensée du suicide n'effleure même pas l'Eccl.) et tire le meilleur parti possible de cette vie (Ec 9:7,10), mais avec modération ! Évite les excès dans le bien comme dans le mal ! (Ec 7:10 et suivants) On est loin ici de la mentalité héroïque des. prophètes. Aussi bien l'Ecclésiaste est-il muet sur la situation, l'histoire et jusqu'à l'existence de son peuple. Du passé d'Israël où éclate la sollicitude divine, des rapports de la collectivité à l'individu et de l'influence de cette piété nationale sur celle des particuliers, notre sage n'a nul souci. Ses allusions aux conditions politiques du pays où il vit sont si vagues qu'on a pu les appliquer à l'Egypte aussi bien qu'à la Palestine.

Enfin l'Ecclésiaste, avec son sens aigu de la justice, ne pouvait manquer de se poser la question de la destinée éternelle de l'homme : où donc celui-ci rencontrera-t-il cette justice qui rend à chacun selon ses oeuvres, puisqu'elle n'existe pas sur la terre ? l'Ecclésiaste ne répond pas (les mots où il est question de jugement et de rétribution éventuelle : Ec 3:17 12:14, ne sont pas de l'auteur primitif) et il abandonne son lecteur devant le néant : Dieu reprend l'esprit qu'il avait donné ; tout le reste est silence... et vanité (Ec 12:10).

Scepticisme, pessimisme, égoïsme aussi. l'Ecclésiaste souffre de ne pas savoir, non de ne pas aimer ; et son livre, très triste par le découragement qu'il révèle, l'est plus encore par cette absence d'effort pour donner au problème de la souffrance une solution pratique en en diminuant la rigueur. Pourtant il y a de sourds sanglots dans ces aphorismes amers ; l'Ecclésiaste ne s'accommode pas de ce pessimisme et ne tourne jamais en ridicule le spectacle du monde ni les spectateurs. Sa sincérité douloureuse et son sérieux ont été la cause certaine de son emprise sur les esprits.

6.

On a cru retrouver dans ce livre, le moins « israélite » de tout l'A.T., l'influence de la philosophie grecque, d'Épicure, du stoïcisme ou d'Heraclite. La vérité c'est qu'à l'époque où l'auteur écrit, l'hébraïsme lui-même a été atteint par le courant de la civilisation grecque et commence à modifier son attitude. La manière de poser les problèmes évolue et l'Ecclésiaste est un témoin précieux de cette évolution. L'horizon s'élargit indéfiniment : notre auteur écrit sous le signe de l'universel et son oeuvre est un singulier mélange de conceptions israélites pénétrées d'esprit étranger. l'Ecclésiaste n'est pourtant pas ce que les Grecs appelaient un philosophe. La question qui le tourmente n'est pas celle de l'origine du monde et du principe des choses ; c'est le problème tout pratique de la vie ; et sur ce point, son livre s'harmonise parfaitement avec les autres documents de la révélation israélite.

7.

Notre ouvrage n'entra qu'avec peine dans le canon juif de l'A.T., et seule une édition amendée trouva grâce aux yeux des docteurs. Cette deuxième édition ne doit pas être de beaucoup postérieure à la première. Le fait que l'Ecclésiaste était lu régulièrement à la fête des Tabernacles n'empêcha pas les scribes d'en contester la valeur. Au siècle de J. -C, l'école de Schammaï était résolument hostile a sa canonisation ; celle de Hillel qui lui était favorable l'emporta au synode de Jabné (90 ap. J. -C) ; cette décision ne mit pas fin aux débats, et au II° siècle encore certains rabbins l'excluaient de leurs recueils.

L'Ecclésiaste n'est jamais cité dans le N.T.

Quoique d'importance secondaire, ce livre est précieux par l'intelligence, par l'acuité de la vision et la parfaite sincérité de son auteur. Qohéleth a été souvent le porte-parole de la sagesse humaine, qui n'a jamais su dire mieux que lui ce qu'elle pensait de certains sujets. Il marque l'aboutissement de tout un courant de la piété israélite, aboutissement lamentable. Sans le vouloir, il fait éclater la nécessité d'une nouvelle révélation, celle du Père ouvrant à ses enfants, non pas les trésors de la terre qu'a inventoriés l'Ecclésiaste, trésors contestables et vains, mais les infinies richesses de la vie éternelle et de l'éternel amour. Sur la plaine désolée où l'humanité s'avance en gémissant, plus triste encore de la morne lueur que répand notre écrit, devait se lever le radieux soleil de l'Évangile de Jésus-Christ. E. G.

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      Lévitique 2

      1 Si quelqu’un présente en oblation à l’Éternel une offrande, son oblation sera de fleur de farine ; il versera de l’huile dessus et il y ajoutera de l’encens.
      2 Il l’apportera aux sacrificateurs, fils d’Aaron ; il prendra une pleine poignée de cette fleur de farine, arrosée d’huile, avec tout l’encens, et le sacrificateur brûlera cela sur l’autel comme mémorial. C’est une (offrande) consumée par le feu, d’une agréable odeur à l’Éternel.
      3 Ce qui restera de l’offrande sera pour Aaron et pour ses fils ; c’est une portion très sainte des sacrifices consumés par le feu devant l’Éternel.
      4 Si tu présentes en oblation une offrande de ce qui est cuit au four, (qu’on se serve) de fleur de farine, et que ce soient des gâteaux sans levain, pétris à l’huile et des galettes sans levain arrosées d’huile.
      5 Si ton oblation est une offrande cuite à la poêle, elle sera de fleur de farine pétrie à l’huile, sans levain.
      6 Tu la rompras en morceaux et tu verseras de l’huile dessus : c’est une offrande.
      7 Si ton oblation est une offrande cuite sur le gril, elle sera faite de fleur de farine pétrie à l’huile.
      8 Tu apporteras l’offrande qui sera faite avec ces produits à l’Éternel ; elle sera présentée au sacrificateur, qui la mettra près de l’autel.
      9 Le sacrificateur en prélèvera ce qui doit être offert comme mémorial et le brûlera sur l’autel. C’est une offrande consumée par le feu d’une agréable odeur à l’Éternel.
      10 Ce qui restera de l’offrande sera pour Aaron et pour ses fils ; c’est une portion très sainte des sacrifices consumée par le feu devant l’Éternel.
      11 Aucune des offrandes que vous présenterez à l’Éternel ne sera faite avec du levain ; car vous ne brûlerez rien qui contienne du levain ou du miel parmi les (offrandes) consumées par le feu devant l’Éternel.
      12 Vous pourrez en offrir à l’Éternel comme oblation de prémices ; mais il n’en sera pas présenté sur l’autel comme (offrande d’une) agréable odeur.
      13 Tu mettras du sel sur toutes tes offrandes en oblation, tu ne laisseras pas ton offrande manquer de sel de l’alliance de ton Dieu ; sur toutes tes oblations tu présenteras du sel.
      14 Si tu fais à l’Éternel une offrande de prémices, tu présenteras des épis rôtis au feu, du blé nouveau broyé, comme offrande de tes prémices.
      15 Tu verseras de l’huile dessus et tu mettras de l’encens ; c’est une offrande.
      16 Le sacrificateur brûlera comme mémorial une portion du grain broyé et de l’huile avec tout l’encens. C’est une (offrande) consumée par le feu devant l’Éternel.

      Lévitique 7

      1 Voici la loi qui concerne le sacrifice de culpabilité : c’est une chose très sainte.
      2 C’est dans le lieu où l’on égorge l’holocauste, qu’on égorgera la victime pour le sacrifice de culpabilité. On en répandra le sang sur le pourtour de l’autel.
      3 On en offrira toute la graisse, la queue, la graisse qui couvre les entrailles,
      4 les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs et la membrane qui couvre le foie, qu’on détachera près des rognons.
      5 Le sacrificateur brûlera cela sur l’autel en sacrifice consumé par le feu devant l’Éternel. C’est un sacrifice de culpabilité.
      6 Tout mâle parmi les sacrificateurs en mangera ; on le mangera dans un lieu saint ; c’est une chose très sainte.
      7 Il en est du sacrifice de culpabilité comme du sacrifice pour le péché ; la loi est la même pour les deux : la victime sera pour la sacrificateur qui fera l’expiation.
      8 Quand un sacrificateur offre l’holocauste de quelqu’un, la peau de l’holocauste qu’il a offert sera pour la sacrificateur.
      9 Toute offrande cuite au four, préparée sur le gril ou à la poêle, sera pour le sacrificateur qui l’a offerte.
      10 Toute offrande pétrie à l’huile ou sèche sera pour tous les fils d’Aaron, sans distinction.
      11 Voici la loi qui concerne le sacrifice de communion qu’on offrira à l’Éternel.
      12 Si quelqu’un l’offre par reconnaissance, il offrira, avec le sacrifice de reconnaissance, des gâteaux sans levain pétris à l’huile, des galettes arrosées d’huile et de la fleur de farine faite en gâteaux pétris à l’huile.
      13 Il offrira son oblation avec des gâteaux de pain levé, en plus de son sacrifice de reconnaissance (et) de communion.
      14 On présentera en prélèvement pour l’Éternel une portion de chaque oblation ; elle sera pour le sacrificateur qui a répandu le sang de la victime de communion.
      15 La chair du sacrifice de reconnaissance (et) de communion sera mangée le jour de son oblation, on n’en laissera rien jusqu’au matin.
      16 Si l’oblation de quelqu’un correspond à un vœu ou à une offrande volontaire, le sacrifice sera mangé le jour où on l’offrira, et ce qui en restera sera mangé le lendemain.
      17 Ce qui restera de la chair du sacrifice sera consumé au feu le troisième jour.
      18 Dans le cas où quelqu’un oserait manger de la chair de son sacrifice de communion le troisième jour, le sacrifice ne sera pas agréé ; il n’en sera pas tenu compte à celui qui l’a offert ; ce sera une chose impropre, et celui qui en mangera portera (le poids de) sa faute.
      19 La chair qui a touché quelque chose d’impur ne sera pas mangée ; elle sera consumée au feu. Quant à la chair, quiconque est pur peut manger de la chair,
      20 mais celui qui, se trouvant en état d’impureté, mangera de la chair du sacrifice de communion qui appartient à l’Éternel, celui-là sera retranché de son peuple.
      21 Et celui qui touchera quelque chose d’impur, une souillure humaine, un animal impur, une impureté abominable quelconque, et qui mangera de la chair du sacrifice de communion qui appartient à l’Éternel, celui-là sera retranché de son peuple.
      22 L’Éternel parla à Moïse et dit :
      23 Parle aux Israélites ; dis-leur : Vous ne mangerez pas de graisse de bœuf, de mouton ni de chèvre.
      24 La graisse d’une bête morte ou déchirée pourra servir à un usage quelconque ; mais vous ne devez pas en manger.
      25 En effet quiconque mangera de la graisse des animaux dont on offre à l’Éternel des sacrifices consumés par le feu, celui-là sera retranché de son peuple.
      26 Vous ne consommerez pas de sang, ni d’oiseau, ni de bétail, partout où vous habiterez.
      27 Toute personne qui consommera du sang quelconque, sera retranchée de son peuple.
      28 L’Éternel parla à Moïse et dit :
      29 Parle aux Israélites ; dis-leur : Celui qui offrira à l’Éternel son sacrifice de communion apportera son oblation à l’Éternel, prise sur son sacrifice de communion.
      30 Il apportera de ses propres mains en sacrifice consumé par le feu devant l’Éternel la graisse qu’il apportera avec la poitrine, la poitrine pour faire devant l’Éternel le geste de la dédier.
      31 Le sacrificateur brûlera la graisse sur l’autel, et la poitrine sera pour Aaron et pour ses fils.
      32 Dans vos sacrifices de communion, vous donnerez au sacrificateur la cuisse droite, en la prélevant.
      33 Celui des fils d’Aaron qui offrira le sang et la graisse du sacrifice de communion aura la cuisse droite pour sa part.
      34 Car je prends sur les sacrifices de communion offerts par les Israélites la poitrine qu’on dédie et la cuisse qu’on prélève, je les donne au sacrificateur Aaron et à ses fils, par une prescription perpétuelle, de la part des Israélites.
      35 C’est là (le droit que) l’onction d’Aaron et de ses fils (leur donnera) sur les sacrifices consumés par le feu devant l’Éternel, depuis le jour où ils seront présentés afin d’exercer le sacerdoce pour l’Éternel.
      36 C’est ce que l’Éternel ordonne aux Israélites de leur donner le jour où ils reçoivent l’onction ; ce sera une prescription perpétuelle parmi leurs descendants.
      37 Telle est la loi de l’holocauste, de l’offrande, du sacrifice pour le péché, du sacrifice de culpabilité, de l’investiture et du sacrifice de communion.
      38 L’Éternel en donna l’ordre à Moïse sur le mont Sinaï, le jour où il ordonna aux Israélites de présenter leurs oblations à l’Éternel dans le désert du Sinaï.

      Psaumes 73

      1 Psaume d’Asaph. Oui, Dieu est bon pour Israël, Pour ceux qui ont le cœur pur.
      2 Quant à moi, pour un peu mes pieds allaient fléchir, Il s’en est fallu d’un rien que mes pas ne glissent,
      3 Car je jalousais les insensés, En voyant la prospérité des méchants.
      4 Rien ne les tourmente jusqu’à leur mort, Et leur corps est replet ;
      5 Ils n’ont aucune part à la peine des hommes, Ils ne sont pas frappés avec les humains.
      6 Aussi l’orgueil leur sert de collier, La violence est le vêtement qui les enveloppe ;
      7 Leur figure est débordante de graisse, Les imaginations de leur cœur dépassent (la mesure).
      8 Ils raillent et parlent méchamment d’opprimer ; Ils parlent haut,
      9 Ils élèvent leur bouche jusqu’aux cieux, Et leur langue se promène sur la terre.
      10 Voilà pourquoi son peuple en arrive là, On avale l’eau abondamment
      11 Et l’on dit : Comment Dieu (le) connaîtrait-il ? Y a-t-il même de la connaissance chez le Très-Haut ?
      12 Ainsi sont les méchants : Toujours tranquilles, ils accroissent (leur) richesse.
      13 C’est donc en vain que j’ai purifié mon cœur, Et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence :
      14 Tout le jour je suis frappé, Tous les matins mon châtiment (est là).
      15 Si je disais : Je veux m’exprimer comme (eux), Voici que je trahirais la race de tes enfants.
      16 J’ai donc réfléchi pour comprendre cela ; Ce fut pénible à mes yeux,
      17 Jusqu’à ce que j’arrive aux sanctuaires de Dieu ; Alors j’ai compris le sort final des méchants.
      18 Oui, tu les places sur des voies glissantes, Tu les précipites dans la tourmente.
      19 Comment ! en un instant les voilà en (pleine) désolation, Ils sont à bout, achevés par l’épouvante !
      20 Comme un songe au réveil, Seigneur, à ton éveil, tu repousses leur image.
      21 Lorsque mon cœur s’aigrissait, Et que je me sentais percé dans les reins,
      22 J’étais stupide et sans connaissance, Avec toi j’étais comme les bêtes.
      23 Cependant je suis toujours avec toi, Tu m’as saisi la main droite ;
      24 Tu me conduis par ton conseil, Puis tu me recevras dans la gloire.
      25 Qui d’autre ai-je au ciel ? En dehors de toi, je n’ai aucun plaisir sur la terre.
      26 Ma chair et mon cœur peuvent défaillir : Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et ma part.
      27 Car voici que ceux qui s’éloignent de toi périssent ; Tu réduis au silence tous ceux qui te sont infidèles.
      28 Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien : Je place mon refuge dans le Seigneur, l’Éternel, Afin de raconter toutes tes œuvres.

      Proverbes 1

      1 Proverbes de Salomon, fils de David, roi d’Israël,

      Ecclésiaste 1

      1 Paroles de l’Ecclésiaste, fils de David, roi à Jérusalem.
      2 Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité.
      11 On n’a point souvenir du passé, et ce qui arrivera dans l’avenir ne laissera pas de souvenir chez ceux qui viendront dans la suite.
      12 Moi, l’Ecclésiaste, je suis devenu roi sur Israël à Jérusalem.
      13 J’ai pris à cœur de rechercher et d’explorer par la sagesse tout ce qui se fait sous le ciel ; c’est un souci fâcheux que Dieu donne aux humains comme moyen d’humiliation.
      14 J’ai vu tous les ouvrages qui se font sous le soleil ; voici que tout est vanité et poursuite du vent.
      15 Ce qui est courbé ne peut être redressé, et ce qui manque ne peut être porté au compte.
      16 J’ai dit en mon cœur : Ainsi moi j’ai développé et amassé plus de sagesse que tous ceux qui étaient avant moi sur Jérusalem, et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de science.
      17 J’ai pris à cœur de connaître la sagesse, et de connaître la démence et la folie ; j’ai reconnu que cela aussi est poursuite du vent.
      18 Car avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de tracas, et plus on a de science, plus on a de tourment.

      Ecclésiaste 2

      12 Alors j’ai envisagé de voir la sagesse, ainsi que la démence et la folie. – En effet que fera l’homme qui succédera au roi ? Ce qu’on a déjà fait. –
      17 J’ai donc haï la vie, car pour moi l’ouvrage que l’on fait sous le soleil est mauvais, puisque tout est vanité et poursuite du vent.
      21 Y a-t-il un homme qui ait peiné avec sagesse, science et succès, voilà que sa part est donnée à un homme qui n’y a pris aucune peine. C’est encore là une vanité et un grand mal.
      26 Car à l’homme qui lui est agréable, (Dieu) donne la sagesse, la science et la joie ; mais au pécheur il donne le souci de recueillir et d’amasser, afin de donner à celui qui est agréable à Dieu. C’est encore là une vanité et la poursuite du vent.

      Ecclésiaste 3

      1 Il y a un moment pour tout, un temps pour toute chose sous le ciel :
      8 Un temps pour aimer et un temps pour haïr ; Un temps de guerre et un temps de paix.
      9 Que reste-t-il à celui qui travaille de la peine qu’il prend ?
      10 J’ai vu le souci que Dieu donne aux humains comme moyen d’humiliation.
      11 Tout ce qu’il a fait est beau en son temps, et même il a mis dans leur cœur (la pensée de) l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu a faite, du commencement jusqu’à la fin.
      12 J’ai reconnu qu’il n’y a rien de bon pour lui sinon de se réjouir et de faire ce qui est bon pendant sa vie ;
      13 et aussi que pour tout homme, manger, boire et voir ce qui est bon au milieu de tout son travail, est un don de Dieu.
      14 J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait dure à toujours, il n’y a rien à y ajouter et rien à en retrancher. Dieu agit (ainsi) afin qu’on ait de la crainte en sa présence.
      15 Ce qui est a déjà existé et ce qui existera est déjà là, Dieu ramène ce qui a disparu.
      16 Voici encore ce que j’ai vu sous le soleil : à la place du droit, là est la méchanceté, à la place de la justice, là est la méchanceté.
      17 J’ai dit en mon cœur : Dieu jugera le juste et le méchant ; car il y a un temps pour toute chose et (un jugement) sur toute œuvre.
      18 J’ai dit en mon cœur, au sujet des humains, que Dieu allait les éprouver, alors ils verront eux-mêmes qu’ils ne sont que des bêtes.
      19 Car le sort des humains et le sort de la bête ne sont pas différents ; l’un meurt comme l’autre, ils ont tous un même souffle, et la supériorité de l’homme sur la bête est nulle ; car tout est vanité.
      20 Tout va dans un même lieu ; tout provient de la poussière, et tout retourne à la poussière.
      21 Qui connaît le souffle des humains lequel monte en haut, et le souffle des bêtes lequel descend en bas vers la terre ?
      22 Et j’ai vu qu’il n’y a rien de mieux pour l’homme que de se réjouir de ses œuvres : c’est là sa part. En effet, qui le ramènera pour voir ce qui arrivera après lui ?

      Ecclésiaste 4

      1 J’ai vu, d’autre part, toutes les oppressions qui se commettent sous le soleil : Voici les larmes des opprimés, et personne pour les consoler ! la force est du côté de leurs oppresseurs, et personne pour les consoler !
      2 Moi, je déclare les morts plus heureux d’être déjà morts que les vivants d’être encore vivants,
      3 mais mieux encore que les uns et les autres celui qui n’a pas encore existé et qui n’a pas vu l’œuvre mauvaise qui se fait sous le soleil.
      4 J’ai vu que toute peine et que tout succès d’une œuvre ne sont que jalousie de l’homme à l’égard de son prochain. Cela encore est vanité et poursuite du vent.
      5 L’insensé se croise les bras, et mange sa propre chair.
      6 Mieux vaut le creux de la main plein de repos que deux poignées de peine et de poursuite du vent.
      7 J’ai vu encore une autre vanité sous le soleil.
      8 Voilà un homme seul sans personne d’autre, il n’a ni fils ni frère, et pourtant son travail n’a point de fin : même ses yeux ne sont jamais rassasiés de richesses. Pour qui donc est-ce que je travaille et prive mon âme de bonheur ? C’est encore là une vanité et un souci malsain.
      9 Deux valent mieux qu’un, parce qu’ils ont un bon salaire de leur peine.
      12 Si quelqu’un maîtrise un (homme) seul, deux peuvent lui résister, la corde à trois brins ne se rompt pas vite.
      13 Un enfant indigent mais sage vaut mieux qu’un roi vieux et insensé qui ne sait plus se contrôler ;
      14 car (ce garçon) peut sortir de prison pour régner, de même celui qui règne peut être né pauvre.
      15 J’ai vu tous les vivants qui marchent sous le soleil être du côté de l’enfant qui se dressait comme successeur à la place de l’autre.
      16 Il n’y avait point de fin à tout ce peuple, à tous ceux à la tête desquels il se tenait. Et toutefois, ceux qui viendront après ne se réjouiront pas à son sujet. Car cela aussi n’est que vanité et poursuite du vent.
      17 Prends garde à ton pied quand tu vas à la maison de Dieu, et approche-toi pour écouter, plutôt que pour offrir le sacrifice des insensés ; car ils ne reconnaissent pas qu’ils font le mal.

      Ecclésiaste 5

      1 Ne te presse pas d’ouvrir la bouche, et que ton cœur ne se hâte pas d’exprimer une parole devant Dieu ; car Dieu est au ciel et toi sur la terre : que tes paroles soient donc peu nombreuses.
      2 En effet, le rêve vient de la foule des soucis et la voix de l’insensé (se fait entendre) par une foule de paroles.
      3 Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir, car il n’y a point de faveur pour les insensés : accomplis le vœu que tu as fait.
      4 Mieux vaut pour toi ne pas faire de vœu, que d’en faire un sans l’accomplir.
      5 Ne permets pas à ta bouche de faire pécher (tout) ton corps, et ne dis pas en présence de l’envoyé que c’est une inadvertance. Pourquoi Dieu devrait-il s’irriter de tes paroles, et ruiner l’œuvre de tes mains ?
      6 Car dans la foule des rêves il y a des vanités ; de même quand il y a beaucoup de paroles ; c’est pourquoi, crains Dieu.
      7 Si tu vois dans une province qu’on opprime le pauvre et qu’on viole le droit et la justice, ne t’étonne pas de la chose ; car un grand protège un autre grand, et il en est encore de plus grands au-dessus d’eux.
      8 Les produits de la terre sont pour tous ; même un roi est tributaire de la campagne.
      16 Il consume ainsi toutes ses journées dans les ténèbres, beaucoup de tracas, de souffrances et d’irritation.
      18 D’ailleurs pour tout homme à qui Dieu a donné richesse et ressources et qu’il laisse maître de s’en nourrir, d’en prendre sa part et de se réjouir au milieu de sa peine, c’est là un don de Dieu.

      Ecclésiaste 6

      12 Qui donc sait ce qui est bon pour l’homme pendant la vie, pendant le nombre des jours de sa vaine existence, qu’il mène comme une ombre ? Et qui peut annoncer à l’homme ce qui sera après lui sous le soleil ?

      Ecclésiaste 7

      1 Bonne renommée vaut mieux que l’huile parfumée, Et le jour de la mort que le jour de la naissance.
      2 Mieux vaut aller dans une maison de deuil Que d’aller dans une maison de festin, Dans celle-là se trouve la fin de tout homme, Et le vivant en prend conscience.
      3 Mieux vaut le chagrin que le rire. Car malgré un visage triste le cœur peut être heureux.
      4 Le cœur des sages est dans la maison de deuil, Et le cœur des insensés dans la maison de joie.
      5 Mieux vaut écouter le reproche du sage Qu’être homme à écouter la chanson des insensés
      6 Comme les sarments crépitent sous la marmite, Ainsi est le rire des insensés. C’est encore là une vanité.
      7 L’oppression affole le sage, Et les cadeaux font perdre le sens.
      8 Mieux vaut l’aboutissement d’une affaire que son commencement ; Mieux vaut un esprit patient qu’un esprit hautain.
      9 Ne te presse pas d’être mécontent dans ton esprit, Car le mécontentement repose dans le sein des insensés.
      10 Ne dis pas : D’où vient que les jours d’autrefois étaient meilleurs que ceux-ci ? Car ta question ne proviendrait pas de la sagesse.
      11 La sagesse vaut mieux qu’un héritage, et même davantage pour ceux qui voient le soleil.
      12 Car à l’ombre de la sagesse on est comme à l’ombre de l’argent ; l’avantage de la connaissance c’est que la sagesse fait vivre ceux qui la possèdent.
      13 Regarde l’œuvre de Dieu : qui pourra redresser ce qu’il a courbé ?
      14 Au jour du bonheur, jouis du bonheur, et au jour du malheur, réfléchis : Dieu a fait l’un exactement comme l’autre, de telle sorte que l’homme ne découvre rien de son avenir.
      15 J’ai vu tout cela pendant ma vaine existence. Il y a tel juste qui périt dans sa justice, et tel méchant qui prolonge (son existence) dans sa méchanceté.
      16 Ne deviens pas juste à l’excès et ne te montre pas trop sage : pourquoi te ruinerais-tu ?
      17 Ne sois pas méchant à l’excès, et ne deviens pas insensé : pourquoi mourrais-tu avant ton temps ?
      18 Il est bon que tu retiennes ceci sans laisser échapper cela ; car celui qui craint Dieu trouve une issue en toutes situations.
      19 La sagesse rend le sage plus fort que dix gouverneurs qui sont dans une ville.
      20 Certes, il n’y a sur la terre point d’homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche pas.
      21 Ne prends donc pas à cœur toutes les paroles qu’on dit, de peur que tu n’entendes ton serviteur te maudire ;
      22 car ton cœur reconnait que tu as toi-même bien des fois maudit les autres.
      23 J’ai éprouvé tout cela par la sagesse. J’ai dit : J’aurai de la sagesse. Mais elle reste loin de moi.
      24 Ce qui existe est loin, profond, profond, qui peut l’atteindre ?
      25 J’en suis venu de tout mon cœur à connaître, à explorer et à chercher la sagesse et la raison, à connaître aussi la méchanceté, l’insanité, la folie et la démence.
      26 Or j’ai trouvé plus amère que la mort la femme qui est un piège, dont le cœur est un filet et dont les mains sont des liens ; celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur deviendra sa capture.
      27 Voici ce que j’ai trouvé, dit l’Ecclésiaste, (en examinant les choses) une à une pour en trouver la raison ;
      28 voici ce que mon âme cherche encore, et que je n’ai pas trouvé. J’ai trouvé un homme entre mille ; mais une femme entre elles toutes, je ne l’ai pas trouvée.
      29 Seulement, voici ce que j’ai trouvé, c’est que Dieu a fait les hommes droits ; mais ils ont cherché bien des subtilités.

      Ecclésiaste 8

      1 Qui est comme le sage, et qui connaît l’explication des choses ? La sagesse de l’homme éclaire son visage, et la sévérité de sa face est changée.
      2 Je (dis) : Observe l’ordre du roi, et cela à cause du serment de Dieu.
      3 Ne te presse pas de t’éloigner de sa présence et ne persiste pas dans une mauvaise cause : car il fait tout ce qui lui plaît.
      4 Quelle qu’elle soit, la parole du roi fait autorité ; qui donc lui dira : Que fais-tu ?
      5 Celui qui observe le commandement ne connaîtra pas de mauvaise cause, et le cœur sage connaîtra le temps (opportun) et le jugement.
      6 Car il y a pour toute chose un temps et un jugement, quand le malheur accable l’homme.
      7 En effet, il ne sait point ce qui arrivera ; qui donc lui annoncera comment cela arrivera ?
      8 L’homme n’est pas maître de son souffle pour le retenir et il n’a aucune autorité sur le jour de la mort ; il n’y a point de rémission dans ce combat, et la méchanceté ne donne à ceux qui l’exercent aucune échappatoire.
      9 J’ai vu tout cela en prenant à cœur tout l’ouvrage qui se fait sous le soleil. Il y a un temps où l’homme se rend maître de l’homme pour son malheur.
      10 Alors j’ai vu des méchants recevoir la sépulture et s’en aller. On venait du lieu saint en oubliant dans la ville comment ils avaient agi. C’est encore là une vanité.
      11 Parce qu’une sentence contre une mauvaise action n’est point exécutée promptement, le cœur des humains au-dedans d’eux est rempli du désir de faire le mal.
      12 Cependant, quoique le pécheur fasse cent fois le mal et y prolonge (ses jours), moi je reconnais tout de même que le bonheur est pour ceux qui craignent Dieu, parce qu’ils ont de la crainte en sa présence.
      13 Mais le bonheur n’est pas pour le méchant, et il ne prolongera pas ses jours, pas plus que l’ombre, parce qu’il n’a point de crainte en présence de Dieu.
      14 Il est une vanité qui se fait sur la terre : c’est qu’il y a des justes dont le sort est conforme à l’œuvre des méchants, et des méchants dont le sort est conforme à l’œuvre des justes. Je dis que c’est encore là une vanité.
      15 J’ai donc fait l’éloge de la joie, parce qu’il n’y a rien de bon pour l’homme sous le soleil sinon de manger, de boire et de se réjouir ; c’est là ce qui doit l’accompagner dans son travail, pendant les jours de la vie que Dieu lui donne sous le soleil.
      16 Lorsque j’ai pris à cœur de connaître la sagesse et de voir le souci que l’on se fait sur la terre, – car les yeux de l’homme ne voient le sommeil ni de jour ni de nuit –,
      17 j’ai vu toute l’œuvre de Dieu. Eh bien ! l’homme ne peut pas trouver l’œuvre qui se fait sous le soleil ; ce que l’homme cherche avec peine, il ne le trouvera pas ; et même si le sage prétend connaître, il ne peut pas trouver.

      Ecclésiaste 9

      2 Tout arrive également à tous : même sort pour le juste et pour le méchant, pour celui qui est bon et pur et pour celui qui est impur, pour celui qui offre un sacrifice et pour celui qui n’offre point de sacrifice ; il en est du bon comme du pécheur, de celui qui prête serment comme de celui qui craint le serment.
      7 Va, mange avec joie ton pain, et bois de bon cœur ton vin ; car Dieu a déjà agréé tes œuvres.
      10 Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni activité, ni raison, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts où tu vas.

      Ecclésiaste 10

      1 Les mouches mortes infectent et font fermenter l’huile du parfumeur ; un peu de folie l’emporte sur la sagesse et sur la gloire.
      2 Le cœur du sage l’incline à sa droite, et le cœur de l’insensé à sa gauche.
      3 Quand l’insensé marche dans un chemin, le sens lui manque, et il dit de chacun : Voilà un insensé !
      4 Si l’esprit de celui qui domine s’élève contre toi, ne quitte pas ta place ; car le calme évite de grands péchés.
      5 Il est un malheur que j’ai vu sous le soleil, comme une inadvertance échappée à celui qui gouverne :
      6 la sottise est placée aux postes très élevés, et des riches sont assis dans l’abaissement.
      7 J’ai vu des esclaves sur des chevaux, et des princes marcher à pied comme des esclaves.
      8 Celui qui creuse une fosse y tombera, celui qui fait une brèche dans une clôture sera mordu par un serpent.
      9 Celui qui remue des pierres en sera blessé, celui qui fend du bois court un risque.
      10 Si le fer est émoussé et qu’on n’en ait pas aiguisé le tranchant, on devra redoubler de vigueur ; mais la sagesse a l’avantage du succès.
      11 Si le serpent mord faute de charme, il n’y a point d’avantage pour le charmeur.
      12 Les paroles de la bouche du sage (sont pleines de) grâce ; mais les lèvres de l’insensé causent sa perte.
      13 Le début des paroles de sa bouche est une sottise, et la fin de son discours est de la démence malfaisante.
      14 L’insensé multiplie les paroles. L’homme ne sait pas ce qui arrivera, et qui lui annoncera ce qui arrivera après lui ?
      15 Le travail de l’insensé le fatigue, parce qu’il ne sait pas aller à la ville.
      16 Malheur à toi, pays dont le roi est un jeune garçon, et dont les ministres mangent dès le matin !
      17 Heureux toi, pays dont le roi est un fils de nobles, et dont les ministres mangent au temps convenable, pour (prendre) des forces, et sans beuveries !
      18 Avec deux (mains) paresseuses la charpente s’affaisse, avec deux mains lâches, la maison a des gouttières.
      19 On fait des repas pour se divertir, le vin rend la vie joyeuse, et l’argent répond à tout.
      20 Ne maudis pas un roi, même dans ta pensée, et dans ta chambre à coucher ne maudis pas un riche ; car l’oiseau du ciel en emporterait l’écho, la gent ailée redirait ce que tu as dit.

      Ecclésiaste 11

      1 Jette ton pain à la surface des eaux, car avec le temps tu le retrouveras ;
      2 donne une part à sept et même à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre.
      8 Si donc un homme vit beaucoup d’années, qu’il se réjouisse en elles toutes, et qu’il se rappelle que les jours de ténèbres seront nombreux ; tout ce qui arrive est vanité.

      Ecclésiaste 12

      1 Mais souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours du malheur viennent et que les années soient proches, dont tu diras : Je n’y trouve aucun agrément ;
      8 Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, tout est vanité.
      9 Outre que l’Ecclésiaste fut un sage, il a encore enseigné la connaissance au peuple ; il a écouté, sondé, mis en ordre un grand nombre de proverbes.
      10 L’Ecclésiaste a tâché de trouver des paroles agréables ; transcrites exactement, ce sont des paroles véridiques.
      11 Les paroles des sages sont comme des aiguillons ; les auteurs de recueils sont comme des clous plantés. C’est le don d’un seul pasteur.
      12 Du reste, mon fils, tires-en instruction ; on ne finirait point de faire un grand nombre de livres, et beaucoup d’étude est une fatigue pour le corps.
      13 Écoutons la conclusion de tout le discours : crains Dieu et observe ses commandements. C’est là tout l’homme.
      14 Car Dieu fera passer toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal.
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