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ESCLAVE

Les mots hébreux êbèd et âmâh et les mots grec doulos, doulè et oïkètès, qui signifient ordinairement esclave, sont le plus souvent traduits dans nos Bibles : serviteur et servante

Comme tous les peuples de l'antiquité, Israël a connu le régime de l'esclavage. Mais s'il l'a tenu, lui aussi, pour naturel, légitime et indispensable, il l'a du moins pratiqué, en général, d'une façon plus éclairée, plus libérale et plus bienveillante. Sa législation sur ce point est plus humaine qu'aucune autre et les usages semblent aussi avoir été en Palestine moins rudes qu'ailleurs : il n'y a, en effet, dans l'histoire d'Israël, aucune trace de ces soulèvements d'esclaves et de ces guerres serviles comme il s'en est produit si souvent chez d'autres peuples, à Athènes et à Rome en particulier.

Bien qu'il soit impossible de le fixer avec quelque sûreté, il est incontestable que le nombre des esclaves a été chez les Israélites beaucoup plus restreint qu'en aucune autre nation. Dans l'ensemble de la littérature hébraïque, il n'y a pas, a cet égard, d'indices d'une situation analogue à celle de la république romaine, par exemple, où deux siècles av. J. -C, les esclaves, se comptant par centaines de milliers, représentaient environ les 5/11 de la société. Dans le dénombrement de Néhémie,. au retour de l'exil, la proportion des esclaves par rapport à l'ensemble de la population est de un pour six (Ne 7:67), et rien ne permet de supposer qu'elle ait été plus forte à d'autres époques.

Il y avait en Israël deux catégories d'esclaves :

1. ceux qui étaient d'origine étrangère, soit captifs de guerre (No 31:11,25,47), soit achetés à prix d'argent (Ge 17:12,23,27, Le 25:44 et suivant) ; ils étaient attachés à des particuliers (Ge 15:2) ou bien employés à des travaux d'utilité publique (1Ro 9:20-22) et aux corvées du sanctuaire (Jos 9:23,27) ;

2. ceux qui, de naissance israélite, étaient devenus esclaves : ou par contrainte judiciaire, à la suite de vols dont ils n'avaient pu restituer le montant (Ex 22:3), ou pour s'être vendus eux-mêmes afin d'échapper à l'indigence (Ex 21:2, De 15:12, Le 25:39), ou, enfin, par un usage que la loi semblait interdire (Ex 22:26, De 24:10-13), mais qui était cependant de pratique courante, pour avoir été saisis et vendus par leurs créanciers en raison de leur insolvabilité (2Ro 4:1, Am 2:6 8:6, Job 24:9, Ne 5:6,8, Mt 18:25).

Il n'y a pas lieu de penser que les Israélites se soient livrés eux-mêmes au trafic habituel des esclaves : ils ont été acheteurs occasionnels, pour leurs besoins domestiques, mais non marchands d'esclaves. Ce commerce était aux mains de leurs voisins, Phéniciens ou Édomites (Am 1:6,9, Eze 27:13, Joe 3:6).

Légalement, l'esclave était, au même titre que les troupeaux et les champs, la propriété de son maître, mais non point tout à fait cependant sa chose, res, comme disait la loi romaine en son rude langage. Dans le plus ancien Code de lois, connu sous le nom de Livre de l'Alliance, il est appelé « l'argent de son maître » (Ex 21:21), et sa valeur est fixée à 30 sicles (verset 32) ; au cas où il était blessé par le boeuf d'un voisin, on y voyait un dommage fait au bien de son maître et c'est ce dernier qui était indemnisé. Dans le Décalogue et couramment dans les récits patriarcaux, l'esclave est rangé parmi le bétail (Ex 20:10,17, De 5:14,21, Ge 12:16 20:14)

La femme esclave n'était pas considérée autrement que l'homme. Le plus souvent, elle était, dans la maison, la propriété particulière de l'épouse (Ge 16:6,9 25:12), à qui elle pouvait avoir été donnée en dot au moment du mariage (Ge 24:59,61 29:24,29) ; elle disposait si peu de sa personne que sa maîtresse pouvait la donner pour concubine à son mari (Ge 16:1-5 30:3,9) ; le viol d'une esclave était puni au même titre que celui d'une jeune fille libre : considéré comme un préjudice fait au bien d'autrui, il entraînait vraisemblablement une action en dommages-intérêts au bénéfice du propriétaire (Le 19:20, Ex 22:16, De 22:28 et suivant).

Bien que l'esclave appartînt ainsi complètement à son maître, il n'était pas dépourvu cependant de toute espèce de droits, et la législation mosaïque lui assurait quelques garanties élémentaires qu'il n'avait pas en d'autres pays. Ainsi, si la bastonnade était admise (Ex 21:21, Sir 33:24-26), la mutilation d'un esclave par son maître avait pour conséquence légale l'affranchissement immédiat (Ex 21:26 et suivant) ; non seulement le meurtre, mais le vol et le : recel d'esclaves étaient punis de mort (Ex 21:12,16,20) ; au contraire de ce qui se passait à Rome, il y avait une sorte de droit d'asile universel pour l'esclave fugitif, qu'il n'était pas permis de rendre à son maître (De 23:15) ; il était interdit de vendre, une fois qu'elle avait cessé de plaire, la captive de guerre i dont on avait fait une concubine (De 21:10-14).

Voir Crimes.

D'autre part, au point de vue religieux, l'esclave faisait partie de la famille, et en partageait tous les privilèges ; s'il était d'origine étrangère, il devait recevoir le signe de l'Alliance et être circoncis, moyennant quoi il cessait d'être un profane (Ex 12:44, Ge 17:12-14 23-27). dès lors, comme ses maîtres, il avait droit au repos du sabbat (Ex 20:10 23:12, De 5:14 et suivant) et participait aux fêtes religieuses (De 12:12,18 16:11,14) ; l'esclave du sacrificateur avait même le droit de manger des choses saintes, ce qui était interdit à la fille du sacrificateur entrée par le mariage dans une famille non sacerdotale (Le 22:10-13).

Dans la pratique, l'esclave pouvait arriver à jouer dans la maison un rôle important et devenir une sorte d'intendant général, comme le m agister servorum familioe des Latins (Ge 24:2) ; on lui confiait parfois les missions les plus délicates (Ge 24:2,9) ; il était apte à hériter de son maître (Ge 15:2) ; ses avis étaient, à l'occasion, sollicités et suivis (Jug 19:11,1Sa 9:5-10) ; rien n'empêchait qu'il épousât la fille de son maître (1Ch 2:35) ; les esclaves d'hommes importants étaient l'objet d'une certaine considération (1Sa 9:22) et pouvaient être envoyés en ambassade auprès des plus hauts, personnages (2Sa 10:2-4) ; ils avaient la libre disposition d'un pécule (1Sa 9:8, Le 25:50), et pouvaient posséder eux-mêmes des esclaves, qui, tenaient ainsi le rôle des vicarii à Rome (2Sa 9:9 et suivant, Ge 9:25).

Par une particularité essentielle de la législation hébraïque relative à l'esclavage, un terme légal était fixé à l'asservissement de l'esclave indigène, tandis que l'esclave d'origine étrangère était destiné à rester toute sa vie dans la servitude : c'était le seul point, d'importance capitale il est vrai, sur lequel différaient leurs statuts respectifs.

La libération des esclaves israélites a été, d'ailleurs, au cours des siècles, l'objet de mesures successives, toujours plus libérales. Ainsi, à l'origine, le Livre de l'Alliance stipulait que l'Israélite ne pouvait être l'esclave d'un compatriote que pour une durée maxima de six ans : la septième année, il recouvrait de plein droit sa liberté, emmenant avec lui sa femme, s'il était déjà marié avant de devenir esclave, la laissant, au contraire, dans la servitude ainsi que ses enfants, s'il avait épousé une des esclaves de son maître, dont les droits primaient alors ceux du mari et du père. Une clause spéciale prévoyait cependant que, s'il le désirait, par attachement pour son maître ou pour sa femme et ses enfants, l'esclave pouvait renoncer à exercer son droit ; dans ce cas, il perdait définitivement la liberté : on lui perçait solennellement le lobe de l'oreille avec un poinçon et il portait ainsi désormais dans sa chair, selon l'usage de tout l'Orient, le sceau indélébile de l'esclavage à vie (Ex, 21:2, 6). Pour la jeune fille devenue esclave à prix d'argent, il n'y avait pas, semble-t-il, de droit absolu à la libération, parce que le plus souvent elle était la concubine de son maître ; elle n'était affranchie que si, ayant cessé de plaire au maître, celui-ci, auquel il était interdit de la vendre, renonçait à la donner à son fils ou négligeait d'assurer son entretien (Ex 21:7,11).

Par la suite, la réforme deutéronomique du VII e siècle étendit aux femmes le droit à la libération qui, jusque-là, était reconnu aux hommes seuls ; grâce à une conception plus juste et plus saine du mariage, elle fit passer avant ceux du maître les droits de l'esclave époux et père qui, de cette façon, ne se trouva plus réduit à choisir entre sa liberté et ses affections naturelles : en conséquence, pour sauvegarder l'unité de la famille de l'affranchi, elle abolit les restrictions de Ex 21:3 et suivant. En même temps, par un souci d'humanité qui lui est habituel, elle imposa au maître l'obligation d'assurer ou du moins de faciliter le nouvel établissement de l'esclave qui le quittait à l'échéance légale, en lui donnant des présents en nature, bétail, blé, etc. ; toutes ces mesures généreuses étaient justifiées par le grand souvenir de la délivrance d'Egypte (De 15:12,18).

Il est difficile de savoir si les dispositions libérales du Livre de l'Alliance et du Deutéronome furent jamais effectivement appliquées. En tout cas, à l'époque de Jérémie, la loi prescrivant la libération des esclaves israélites après six années de servitude était, depuis longtemps, lettre morte, et une tentative du roi Sédécias pour la faire mettre ou remettre en vigueur n'eut pas de succès durable (Jer 34:8-17).

A côté des résistances qu'elle devait naturellement rencontrer de la part des propriétaires d'esclaves dont elle heurtait les intérêts égoïstes, cette loi portait peut-être en elle-même certaines difficultés d'application pratique auxquelles il semble qu'a voulu obvier, au retour de l'exil, la législation sacerdotale, dont la caractéristique essentielle est de substituer une échéance unique pour tous les esclaves et, par conséquent, fixe dans le temps, à des échéances individuelles et, par suite, mobiles et difficilement contrôlables. Selon les prescriptions de Le 25:10,40 et suivant, en effet, l'année du Jubilé, qui se célébrait après sept sabbats d'années, c'est-à-dire tous les cinquante ans, devait apporter à l'esclave israélite sa libération définitive. Par rapport à la situation antérieure, cette mesure paraît aggraver le sort de l'esclave, dont la durée maxima d'asservissement était ainsi portée de sept à cinquante ans ; mais si, laissant les textes, on envisage les faits, on est conduit à penser que, les anciennes prescriptions sur le relâche septennal étant tombées en désuétude ou s'étant révélées inapplicables, elle constitue au contraire une tentative nouvelle pour aboutir par un procédé différent à un but qui n'avait pu être atteint, mais qui restait en vue. Du reste, le Code Sacerdotal tend à l'abolition de l'esclavage pour les Israélites : il veut que le fils d'Israël réduit par l'indigence à se vendre à son prochain soit considéré, non comme un esclave, mais comme un mercenaire, et qu'ainsi l'esclavage se ramène pour lui à n'être plus qu'une sorte de louage de services à long terme (Le 25:39-43) ; il réserve pour l'indigène appauvri qui s'est vendu à un étranger habitant le pays, non seulement le droit à la libération au moment du Jubilé, mais même la faculté de se racheter en tout temps avant cette échéance (Le 25:47,54) ; dans sa manière de voir, il n'y a d'esclaves proprement dits que ceux qui, par leur naissance, sont étrangers à l'Alliance divine (Le 25:44,46), l'Israélite ne pouvant être asservi à aucun homme puisqu'il appartient exclusivement et de droit à l'Éternel (Le 25:55). Ainsi, sous l'influence de l'individualisme religieux dont l'exil avait marqué l'éveil, l'évolution du droit israélite aboutit, vers le V e siècle av. J. -C, à la reconnaissance, au moins théorique, de l'égalité naturelle de tous les enfants d'Israël, mais des enfants d'Israël seuls.

Ici encore, la littérature hébraïque ne fournissant pas les éléments d'information nécessaires, on ne saurait dire si ces ordonnances furent suivies d'effet ou si elles demeurèrent à l'état de conception idéale. En elles-mêmes cependant, elles représentent une étape importante, sinon dans les faits, du moins dans ce que l'on peut appeler l'histoire philosophique de l'esclavage chez les Hébreux. D'ailleurs, même si elles n'ont pas abouti aux fins qu'elles poursuivaient, elles n'ont pas été, semble-t-il, sans aucune efficacité pratique : il est permis de penser qu'elles ont dû contribuer à relever dans les esprits la dignité de l'esclave ; et peut-être faut-il reconnaître la trace de leur influence dans certains conseils du Siracide (II e siècle av. J. -C), ; recommandant sans doute la plus grande rigueur à l'égard de l'esclave paresseux et indocile, mais allant d'autre part jusqu'à dire : « Si tu as un esclave, traite-le comme un frère ; aime comme toi-même l'esclave intelligent, et ne lui refuse pas la liberté » (Sir 7:20 33:29-31).

En proclamant le prix infini de toute âme humaine (Mt 16:26), l'Évangile réalise un progrès définitif sur le point de vue particulariste et national du Code Sacerdotal, dont quelques esprits généreux avaient d'ailleurs, déjà sous l'ancienne alliance, pressenti l'insuffisance et l'étroitesse (Job 31:13,15, Joe 2:28 et suivant), et que les Esséniens avaient eux-mêmes dépassé en renonçant pour leur compte à la pratique de l'esclavage.

A vrai dire, Jésus n'a jamais parlé de l'abolition possible de l'esclavage ; il n'y a point à en être surpris, car il n'a pas voulu être un réformateur social et il ne s'est point attaqué aux institutions existantes. Il a placé des esclaves dans l'enseignement figuré de plusieurs de ses paraboles (Mr 12:2,4, Mt 10:24 20:27 24:45-47, Lu 17:7 Jean 8:35) ; il lui est même arrivé de faire allusion aux brutalités et au despotisme des maîtres (Mt 18:34, Lu 12:46-48), sans jamais cependant porter un jugement formel sur le régime de l'esclavage lui-même. Mais la condamnation de celui-ci est implicitement contenue dans tout son enseignement comme le fruit est contenu dans la graine ; il est incontestable que les exigences d'un ordre social nouveau, établi sur la base de l'égalité humaine, se trouvent dans quelques-unes de ses paroles les plus caractéristiques. Ainsi, en renversant l'échelle habituelle des valeurs et en faisant de la volonté de service le signe de la vraie grandeur (Mt 20:25,28 23:11 et suivant, Lu 22:24,27), --en s'identifiant, lui, le Juge des Assises finales, avec le plus humble des hommes (Mt 25:40,45), --en affirmant que la volonté de Dieu est qu'il ne se perde « aucun de ces petits » (Mt 18:14), --en déclarant enfin : « Un seul est votre Maître et vous êtes tous frères » (Mt 23:8), --Jésus a préparé la réhabilitation de l'esclave, qu'il a tiré de son avilissement séculaire et marqué du sceau de l'humanité ; il n'a pas réclamé son émancipation sociale, mais il lui a rendu sa place dans la grande famille dont Dieu est le Père ; il lui a restitué sa dignité d'homme et d'enfant de Dieu, et, ce faisant, il a posé, entre la foi chrétienne et le fait social, le germe d'une contradiction qui devait, par la suite, apparaître au grand jour et conduire au redressement d'une iniquité aussi vieille que le monde.

Le problème de l'esclavage se posa pratiquement devant la conscience chrétienne lorsqu'un grand nombre d'esclaves eurent embrassé la foi nouvelle : l'apôtre Paul, en particulier, eut alors l'occasion de l'aborder à plusieurs reprises. Pas plus que Jésus, toutefois, il ne se prononce explicitement sur cette institution elle-même et n'en réclame ou même n'en prévoit l'abolition. Pour lui, d'ailleurs, la question est sans importance réelle : le retour du Christ et, par conséquent, la métamorphose universelle étant à ses yeux imminents (1Co 7:29, Ro 13:11, Php 4:5), il n'y a ni urgence ni intérêt majeur à sortir de la condition où l'on se trouve (1Co 7:20,24). Il affirme seulement que, en Jésus qui est le Seigneur de tous (Ro 10:12), toutes les distinctions extérieures s'effacent et qu'il n'y a plus ni esclave ni homme libre (1Co 12:13, Ga 3:28, Col 3:11) ; pour lui, les inégalités sociales se renversent et, en quelque sorte, se compensent dans la foi : par la foi l'homme libre devient un esclave du Christ et l'esclave un affranchi du Seigneur (1Co 7:22) ; non seulement l'apôtre oppose l'esclavage du péché à l'esclavage de Dieu (Ro 6:5-22 etc.), mais chaque fois qu'il se désigne lui-même comme serviteur de Dieu et de Jésus-Christ, il donne à ce titre son plein sens : doulos =esclave (Ro 1:1, Php 1:1 etc.). Né à la vie nouvelle, l'esclave possède la vraie liberté et n'a plus à se mettre en peine de sa servitude : eût-il même la possibilité de s'affranchir, mieux vaudrait encore qu'il n'en usât pas, va jusqu'à dire l'apôtre (1Co 7:21), et qu'il restât dans ses liens afin de montrer à ses maîtres, par sa droiture, son zèle, sa docilité et sa simplicité de coeur, qu'il est vraiment libre, et de faire, en tout, honneur au nom de Dieu (Col 3:22,24,1Ti 6:1 et suivant, Tit 2:9 et suivant). D'autre part, l'apôtre invite le maître de l'esclave à se rappeler de son côté qu'il a, lui-même, aux cieux, un Maître qui ne fait pas de différence entre les hommes (Eph 6:9, Col 4:1), et il l'exhorte à considérer son esclave comme un frère bien-aimé (Phm 1:16, Col 4:9). Parlant d'Onésime, l'esclave fugitif qu'il renvoie à Philémon son maître, auquel il considère qu'il ne cesse pas d'appartenir, il le fait en le représentant comme une partie de lui-même ou comme un autre lui-même (Phm 1:12,17). Pour saint Paul, donc, le problème trouve sa solution dans une attitude respective des esclaves et des maîtres, inspirée de part et d'autre de l'esprit évangélique.

L'apôtre Pierre ne s'élève pas davantage contre la pratique de l'esclavage. Il songe même si peu à en contester la nécessité sociale qu'il engage les esclaves à obéir scrupuleusement et avec respect même aux maîtres les plus exigeants et les plus durs ; il leur demande de se montrer en tout irréprochables, malgré les mauvais traitements dont ils peuvent être l'objet : c'est là, leur dit-il, à la fois votre vocation et votre gloire ; le Christ lui-même ayant enduré des peines et des tourments immérités, l'esclave maltraité qui souffre avec résignation et piété se relève et grandit à ses propres yeux dans la pensée qu'il suit les traces du Christ ; plus son sort est misérable, s'il l'accepte sans révolte ni découragement, plus il a la faveur de ressembler à l'Agneau qui a été immolé : ce qui le diminue du côté des hommes, le grandit du côté de Dieu (1Pi 2:18-25). Ainsi l'apôtre Pierre ne cherche pas, lui non plus, à bouleverser les institutions, ce qui du reste serait à ses yeux sans grand intérêt, la fin de toutes choses étant, dans sa pensée, prochaine (1Pi 4:7) ; mais s'il ne se préoccupe pas d'assurer à l'esclave la liberté civile, il lui ouvre la voie vers la liberté intérieure et transfigure son sort en l'assimilant à celui du Christ.

L'Église primitive n'eut pas une attitude différente, même après que se fut évanouie la croyance au retour imminent du Christ : elle admit le fait de l'esclavage, n'en contesta pas la légitimité et ne parut pas en soupçonner l'abolition possible. Les Pères de l'Église parlent sur ce sujet comme les apôtres eux-mêmes. Ignace d'Antioche exhorte les esclaves à servir avec zèle, pour la gloire de Dieu, et à ne pas désirer la liberté, de peur de devenir esclaves de leurs passions. Isidore de Péluse conseille à l'esclave de rester dans l'esclavage, même si la liberté lui est offerte. Selon Chrysostome, l'esclave qui obéit aux ordres de son maître observe les préceptes de Dieu. Mais tout en se tenant théoriquement à ce point de vue de conservatisme social, l'Église primitive renverse, pour son propre compte, la barrière qui, dans la société civile, sépare l'esclave de l'homme libre : elle accueille le premier au même titre et avec les mêmes prérogatives que le second ; elle lui dispense tous les sacrements ; elle l'admet à toutes les fonctions ecclésiastiques, même les plus hautes (au début du III e siècle l'évêque de Rome, Calliste, aurait été esclave) ; elle bénit et consacre son mariage qui est, pour elle, un conjugium, une union légitime et non plus, comme dans le droit romain, un contu-bernium, un concubinage ; elle lui accorde la même sépulture qu'à l'homme libre et, s'il meurt martyr, elle conserve son nom sur ses diptyques à côté des plus illustres. Plus encore, elle compte les affranchissements d'esclaves au nombre des oeuvres pieuses recommandées aux fidèles.

Plus tard, l'Église défendit aux Juifs et aux païens d'avoir des chrétiens parmi leurs esclaves ; elle interdit la traite des blancs et fit les plus grands efforts pour racheter les esclaves chrétiens des Musulmans, tout en autorisant, il faut le dire, le chrétien, laïc ou clerc, à avoir des esclaves sarrasins ; au XV e siècle, le pape lui-même n'avait pas de scrupule à en posséder un certain nombre.

La découverte de l'Amérique amena un développement odieux de la traite des noirs ; les esclavagistes surent même se faire des partisans chez les chrétiens, en exploitant à leur profit l'interprétation juive qui voyait dans la malédiction de Cham la consécration par Dieu de l'esclavage des nègres (voir R. Allier, Une Énigme troublante, Paris, 1929).

Enfin la question de l'abolition de l'esclavage fut courageusement posée devant la conscience humaine par les Quakers qui, au nom des principes chrétiens, entreprirent une vigoureuse campagne d'opinion et fondèrent dans l'Ancien et le Nouveau Monde des associations anti esclavagistes très agissantes. Cet effort, poursuivi avec une ardeur infatigable durant de longues années, aboutit à ses fins. Le commerce des esclaves fut aboli par l'Amérique du Nord en 1776, par le Danemark en 1792, par la Convention Nationale en France en 1793 (cette mesure fut rapportée sous le Consulat en 1802 et remise en vigueur par Napoléon pendant les Cent Jours en 1815), par l'Angleterre enfin en 1807. L'esclavage lui-même a disparu des colonies britanniques (1833), des colonies françaises (1848), des possessions néerlandaises (1862), des États-Unis de l'Amérique du Nord (1865), du Brésil (1871). Les principaux apôtres de ce grand mouvement d'émancipation étaient tous des chrétiens convaincus, et leur ardeur de propagande avait sa source dans leur foi religieuse ; leurs noms doivent être conservés avec respect, car ils ont été de grands serviteurs du Christ : George Fox, William Penn, David Hartlay, Wilberforce, Buxton, Livingstone, Lincoln, l'abbé Grégoire, Schcelcher, le cardinal Lavigerie, Mme Beecher-Stowe, avec son magnifique ouvrage la Case de l'oncle Tom (1852). Grâce à eux, l' « ulcère béant du monde » dont parlait Livingstone a disparu de tous les pays où des nations chrétiennes ont établi leur autorité, c'est-à-dire de la plus grande partie du globe. Aujourd'hui, la Société des Nations, sous les auspices de laquelle a été signée, en 1926, une convention internationale contre l'esclavage, traque dans leurs derniers retranchements les trafiquants encore embusqués aux confins de la civilisation asiatique ou africaine, et veille à ce que le travail forcé dans les colonies ne soit pas une nouvelle forme d'esclavage. Ch. K.

Voir Bertholet, Hist. civ. Isr., p. 185SS, etc.

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    • Genèse 9

      25 Alors il déclara : « Maudit soit Canaan ! Qu’il soit pour ses frères le dernier des esclaves ! »

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      16 A cause d’elle, le Pharaon se montra bienveillant pour Abram. Il lui donna des moutons, des chèvres et des bœufs, des serviteurs et des servantes, des ânes, des ânesses et des chameaux.

      Genèse 15

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      Genèse 16

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      2 Saraï dit à son mari : « Tu vois : le Seigneur m’a empêchée d’avoir des enfants. Je pourrai peut-être avoir un fils grâce à mon esclave. Passe la nuit avec elle. » Abram accepta la proposition de Saraï.
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      14 Quant à l’homme non circoncis, il sera exclu du peuple pour n’avoir pas respecté les obligations de mon alliance. »
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      27 avec tous les hommes de la maison d’Abraham, esclaves nés chez lui ou achetés à des étrangers.

      Genèse 20

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      29 A Rachel, il donna Bila comme servante.

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      9 Quand Léa vit qu’elle avait cessé d’avoir des enfants, elle prit sa servante Zilpa et la donna pour femme à Jacob.

      Exode 12

      44 “Un esclave qu’on a acheté pourra participer au repas après avoir été circoncis.

      Exode 20

      10 Le septième jour, c’est le sabbat qui m’est réservé, à moi, le Seigneur ton Dieu ; tu ne feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni tes enfants, ni tes serviteurs ou servantes, ni ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi.
      17 « Tu ne convoiteras rien de ce qui appartient à ton prochain, ni sa maison, ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne. »

      Exode 21

      2 Quand vous achèterez un esclave hébreu, il sera esclave pour six ans ; la septième année il pourra s’en aller librement sans rien devoir à personne.
      3 S’il était célibataire quand il est devenu esclave, il s’en ira seul ; s’il était marié, sa femme s’en ira avec lui.
      6 le maître en prendra Dieu à témoin ; il placera l’homme contre la porte ou contre le montant de porte de sa maison, et là, il lui percera l’oreille au moyen d’un poinçon. Dès lors l’homme sera pour toujours à son service.
      7 « Quand un homme vendra sa fille comme esclave, celle-ci ne retrouvera pas sa liberté dans les mêmes conditions qu’un esclave mâle.
      11 S’il ne lui donne pas satisfaction dans ces trois domaines, elle pourra reprendre sa liberté sans rien devoir à personne. »
      12 « Celui qui frappe et tue un être humain doit être mis à mort.
      16 « Celui qui enlève une personne doit être mis à mort, qu’il ait vendu sa victime ou qu’on la trouve encore chez lui.
      20 « Si quelqu’un, à coups de bâton, bat à mort son esclave, homme ou femme, il doit être puni.
      21 Toutefois si la victime survit un jour ou deux, il ne doit pas être puni, car elle était sa propriété.
      26 « Si quelqu’un frappe son esclave, homme ou femme, et lui crève un œil, il accordera la liberté à la victime, en compensation de son œil.

      Exode 22

      3 « Si une bête volée, bœuf, âne, mouton ou chèvre, est retrouvée vivante chez le voleur, il devra alors restituer cette bête-là plus une autre. »
      16 Si le père refuse de la lui accorder, le séducteur devra quand même lui verser l’équivalent en argent du cadeau traditionnel remis pour pouvoir épouser une jeune fille.
      26 car il n’a que cela pour se couvrir et protéger son corps. S’il en est privé, dans quoi s’enveloppera-t-il pour se coucher ? Il m’appellera au secours et je l’entendrai, car je suis un Dieu bienveillant.

      Exode 23

      12 « Vous avez six jours dans la semaine pour accomplir votre ouvrage, mais le septième jour, vous cesserez toute activité, afin que vos bœufs et vos ânes puissent se reposer, et que les serviteurs et les étrangers puissent reprendre haleine.

      Lévitique 19

      20 « Si un homme couche avec une servante fiancée à un autre homme, mais qui n’a été ni rachetée, ni libérée, il doit payer une indemnité. Mais on ne mettra pas à mort les coupables, car la femme était encore servante.

      Lévitique 22

      10 « Aucun laïc ne doit manger de nourriture consacrée : même l’invité ou l’ouvrier salarié d’un prêtre n’y est pas autorisé.
      11 Mais si un prêtre a acquis un serviteur à prix d’argent, celui-ci peut manger de la nourriture destinée au prêtre, tout comme un serviteur né dans la maison.
      12 Si la fille d’un prêtre a épousé un laïc, elle n’a pas le droit de consommer ce qui est prélevé sur les offrandes réservées à Dieu.
      13 Mais la fille d’un prêtre, veuve ou divorcée, qui n’a pas d’enfants et qui est revenue habiter chez son père comme avant son mariage, peut manger la même nourriture que lui. En dehors de ces cas, aucun laïc ne doit manger de nourriture consacrée.

      Lévitique 25

      10 De cette manière vous manifesterez que la cinquantième année est consacrée à Dieu, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Cette année portera le nom de “Jubilé”. A cette occasion, chacun d’entre vous pourra rentrer en possession de ses terres et regagner sa famille.
      39 « Quand un de vos compatriotes tombé dans la misère devra se vendre à vous comme serviteur, ne lui imposez pas une tâche d’esclave,
      40 mais traitez-le comme un ouvrier salarié ou un hôte résidant chez vous. Il sera à votre service jusqu’à l’année du “Jubilé”.
      41 A ce moment-là, la liberté lui sera rendue, ainsi qu’à ses enfants ; il regagnera sa famille et rentrera en possession de la terre de ses ancêtres.
      42 En effet, les Israélites sont à mon service, eux que j’ai délivrés d’Égypte ; c’est pourquoi ils ne doivent pas être vendus comme on vend des esclaves.
      43 Ne les traitez pas avec brutalité. Montrez par votre comportement que vous me respectez, moi, votre Dieu.
      44 « Si vous avez besoin d’esclaves ou de servantes, vous vous en procurerez auprès des nations qui vous entourent.
      46 Plus tard vous les laisserez en héritage à vos fils, afin qu’ils en aient la propriété à leur tour. Vous pourrez les garder comme esclaves à perpétuité. Par contre, que jamais personne parmi vous ne traite avec brutalité un de ses frères israélites.
      47 « Si un étranger ou un hôte résidant dans votre pays s’enrichit et qu’un de vos compatriotes tombé dans la misère se vende à lui, ou à un autre membre d’un clan d’étrangers,
      50 En ce cas, il comptera avec l’acheteur le nombre d’années comprises entre celle où il s’est vendu et celle du “Jubilé”, il calculera le rapport entre le prix de vente et ce nombre d’années, et évaluera le travail fourni d’après le tarif d’un salarié à la journée.
      54 Si votre compatriote n’est pas racheté d’une manière ou d’une autre, la liberté lui sera rendue, de même qu’à ses enfants, lors de l’année du “Jubilé”. »
      55 « Oui, les Israélites sont mes serviteurs ! Ils le sont, puisque c’est moi qui les ai fait sortir d’Égypte ! Je suis le Seigneur votre Dieu.

      Nombres 31

      11 puis s’en allèrent avec le butin, les gens et les bêtes dont ils s’étaient emparés.
      25 Le Seigneur dit à Moïse :
      47 Sur la part attribuée aux Israélites, Moïse préleva une redevance d’un être humain sur cinquante, et d’une bête sur cinquante ; et, selon l’ordre qu’il avait reçu du Seigneur, il la remit aux lévites, qui s’occupent de la demeure du Seigneur.

      Josué 9

      23 Maintenant vous êtes maudits, vous ne cesserez jamais d’être tous des esclaves, vous couperez du bois et puiserez de l’eau pour le temple de mon Dieu. »
      27 il leur imposa la charge de couper du bois et de puiser de l’eau pour le peuple d’Israël et pour l’autel du Seigneur, à l’endroit que le Seigneur choisirait. Aujourd’hui encore, leurs descendants exercent ces fonctions.

      Juges 19

      11 Lorsqu’ils furent près de la ville, le jour avait beaucoup baissé, et le serviteur dit à son maître : « Dirigeons-nous vers la ville des Jébusites, allons y passer la nuit. » –

      1 Samuel 9

      5 Quand ils arrivèrent dans la région de Souf, Saül dit à son serviteur : « Rentrons à la maison, sinon mon père oubliera les ânesses pour ne plus s’inquiéter que de nous. »
      6 Le serviteur répondit : « Je sais que dans cette ville, là, devant nous, il y a un prophète, un homme réputé : tout ce qu’il annonce arrive à coup sûr. Allons donc le voir maintenant ; il nous indiquera peut-être de quel côté nous devons poursuivre nos recherches. » –
      7 « Mais, si nous y allons, dit Saül, qu’apporterons-nous à ce prophète ? Nous n’avons plus de pain dans nos sacs, nous n’avons aucun cadeau à lui offrir, il ne nous reste rien. » –
      8 « J’ai avec moi une petite pièce d’argent, reprit le serviteur ; nous la lui donnerons pour qu’il nous indique le chemin à prendre. »
      9 Saül dit alors : « C’est bien ; allons-y. » Et ils se rendirent à la ville où se trouvait le prophète. En cours de route, ils croisèrent des jeunes filles qui descendaient de la ville pour aller puiser de l’eau. Ils leur demandèrent : « Est-ce que le voyant est ici ? » – Autrefois en Israël, lorsqu’on voulait consulter Dieu, on disait : « Allons donc chez le voyant ». En effet, celui qu’on appelle aujourd’hui “prophète”, on l’appelait alors “voyant”. –
      22 Cependant Samuel emmena Saül et son serviteur et les conduisit dans la salle du repas ; il les installa à la place d’honneur, en compagnie d’une trentaine d’invités.

      2 Samuel 9

      9 Cependant le roi fit venir Siba, serviteur de Saül, et lui dit : « J’ai donné à Mefibaal, le petit-fils de ton maître, tout ce qui appartenait à Saül et à sa famille.

      2 Samuel 10

      2 David se dit : « Je veux traiter Hanoun, fils de Nahach, avec bonté, tout comme son père l’a fait à mon égard. » Il envoya donc quelques-uns de ses ministres présenter ses condoléances à Hanoun, à l’occasion de la mort de son père. Lorsque les ministres de David arrivèrent dans le pays des Ammonites,
      3 les princes ammonites dirent à leur maître Hanoun : « T’imagines-tu que c’est seulement pour honorer la mémoire de ton père que David envoie des ministres t’apporter ses condoléances ? N’est-ce pas plutôt pour qu’ils jouent les espions en parcourant la ville, afin de pouvoir un jour s’en emparer ? »
      4 Alors Hanoun fit arrêter les ministres de David : on leur rasa la moitié de la barbe, on leur coupa les vêtements à mi-hauteur, au niveau des fesses, et on les renvoya.

      1 Chroniques 2

      35 à qui il donna une de ses filles en mariage. Celle-ci mit au monde un fils, Attaï.

      Néhémie 5

      6 Lorsque j’entendis ces propos et ces plaintes, j’en fus vivement indigné.
      8 Je leur déclarai : « Dans la mesure de nos moyens, nous avons racheté nos compatriotes juifs qui s’étaient vendus comme esclaves à des étrangers. Et maintenant, vous-mêmes, vous vendez vos propres compatriotes, et cela à des gens de notre peuple ! » Ils ne trouvèrent rien à répondre et gardèrent le silence.

      Néhémie 7

      67 Ils avaient avec eux 7 337 serviteurs et servantes, 245 chanteurs et chanteuses,

      Job 24

      9 On arrache l’orphelin au sein de sa mère. De celui qui n’a rien on exige des gages.

      Job 31

      13 Lorsque mon serviteur ou lorsque ma servante avaient un sujet de plainte à me présenter, ai-je tenu pour rien le droit qui est le leur ?
      15 Car c’est le même Dieu qui nous a tous formés, eux comme moi, dans le ventre de notre mère.

      Jérémie 34

      8 Jérémie reçut du Seigneur une parole dans les circonstances que voici : le roi Sédécias avait conclu un accord solennel avec la population de Jérusalem, pour proclamer que les esclaves étaient libérés.
      9 Chacun devait renvoyer libres ses esclaves hébreux, hommes ou femmes ; personne ne devait plus faire travailler un Judéen, un frère, comme esclave.
      10 Toutes les autorités et la population de Jérusalem avaient participé à cet accord solennel, et avaient accepté de ne plus faire travailler les hommes et les femmes qu’ils avaient eus comme esclaves mais de les renvoyer libres. Chacun avait obéi à cet accord et avait laissé partir ses esclaves.
      11 Mais ensuite ils changèrent d’avis, ils reprirent les hommes et les femmes qu’ils avaient libérés et les forcèrent à redevenir esclaves.
      12 Alors Jérémie reçut cette parole du Seigneur :
      13 « Voici ce que déclare le Seigneur, Dieu d’Israël : Moi aussi, j’avais conclu un accord ; c’était avec vos ancêtres, quand je les ai fait sortir d’Égypte où ils étaient esclaves.
      14 Après une période de sept ans, leur avais-je dit alors, chacun de vous devra laisser partir le frère hébreu qui a dû se vendre à lui comme esclave et qui l’aura servi pendant six ans. Vous devrez le laisser partir libre. Mais vos ancêtres ne m’ont pas écouté, ils n’ont pas fait attention à ce que je disais.
      15 Vous au contraire, vous veniez de prendre l’attitude inverse, et je trouvais que chacun de vous avait bien fait en proclamant que son prochain était libéré. Vous aviez même conclu un accord solennel devant moi, dans ce temple qui m’est consacré.
      16 Seulement vous avez changé d’avis et vous m’avez ainsi traité avec mépris : après avoir laissé vos esclaves, hommes et femmes, libres d’aller où ils voulaient, chacun de vous, en effet, les a repris et les a forcés à redevenir esclaves. »
      17 Jérémie ajouta : « Voici donc ce que déclare le Seigneur : Chacun de vous devait proclamer la libération de son esclave, qui est son frère, son prochain ; mais vous ne m’avez pas obéi. C’est pourquoi moi, le Seigneur, je proclame que je vais libérer contre vous la guerre, la peste et la famine, de sorte que tous les royaumes du monde soient épouvantés en vous voyant.

      Ezéchiel 27

      13 Les peuples de la Grèce, de Toubal et de Méchek faisaient du commerce avec toi et te fournissaient des esclaves et des objets de bronze en échange de tes produits.

      Joël 2

      Joël 3

      Amos 1

      6 Voici ce que déclare le Seigneur : « J’ai plus d’un crime à reprocher aux Philistins de Gaza, et en particulier celui-ci : ils ont déporté les populations de villages entiers pour les livrer aux Édomites. C’est pourquoi, je ne reviendrai pas sur ma décision :
      9 Voici ce que déclare le Seigneur : « J’ai plus d’un crime à reprocher aux Phéniciens de Tyr, et en particulier celui-ci : ils n’ont pas honoré le pacte fraternel qui les liait à Israël ; ils ont emmené les populations de villages entiers pour les livrer aux Édomites. C’est pourquoi, je ne reviendrai pas sur ma décision :

      Amos 2

      6 Voici ce que déclare le Seigneur : « J’ai plus d’un crime à reprocher aux gens d’Israël. C’est pourquoi, je ne reviendrai pas sur ma décision. Je leur reproche en particulier ceci : ils vendent l’innocent comme esclave pour de l’argent qu’il n’a pu rembourser ; ils vendent le malheureux pour une paire de sandales.

      Amos 8

      6 Vous vendez à vos clients jusqu’aux déchets de votre blé. Vous récupérez comme esclaves des malheureux pour un peu d’argent qu’ils n’ont pu rembourser, des pauvres pour une paire de sandales.

      Matthieu 10

      24 « Aucun élève n’est supérieur à son maître ; aucun serviteur n’est supérieur à son patron.

      Matthieu 16

      26 A quoi servirait-il à un homme de gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Que pourrait-il donner pour racheter sa vie ?

      Matthieu 18

      14 De même, votre Père qui est dans les cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits se perde. »
      25 Cet homme n’avait pas de quoi rendre cet argent ; alors son maître donna l’ordre de le vendre comme esclave et de vendre aussi sa femme, ses enfants et tout ce qu’il possédait, afin de rembourser ainsi la dette.
      34 Le maître était fort en colère et il envoya le serviteur aux travaux forcés en attendant qu’il ait payé toute sa dette. »

      Matthieu 20

      25 Alors Jésus les appela tous et dit : « Vous savez que les chefs des peuples les commandent en maîtres et que les grands personnages leur font sentir leur pouvoir.
      27 et si l’un de vous veut être le premier, il doit être votre esclave :
      28 c’est ainsi que le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais il est venu pour servir, et donner sa vie comme rançon pour libérer une multitude de gens. »

      Matthieu 23

      8 Mais vous, ne vous faites pas appeler “Maître”, car vous êtes tous frères et vous n’avez qu’un seul Maître.
      11 Le plus grand parmi vous doit être votre serviteur.

      Matthieu 24

      45 « Quel est donc le serviteur fidèle et intelligent ? En voici un que son maître a chargé de prendre soin des autres serviteurs pour leur donner leur nourriture au moment voulu.

      Matthieu 25

      40 Le roi leur répondra : “Je vous le déclare, c’est la vérité : toutes les fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
      45 Le roi leur répondra : “Je vous le déclare, c’est la vérité : toutes les fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, vous ne l’avez pas fait à moi non plus.”

      Marc 12

      2 Au moment voulu, il envoya un serviteur aux ouvriers vignerons pour recevoir d’eux sa part de la récolte.
      4 Alors le propriétaire envoya un autre serviteur ; celui-là, ils le frappèrent à la tête et l’insultèrent.

      Luc 12

      46 alors le maître reviendra un jour où le serviteur ne l’attend pas et à une heure qu’il ne connaît pas ; il chassera le serviteur et lui fera partager le sort des infidèles.
      47 Le serviteur qui sait ce que veut son maître, mais ne se tient pas prêt à le faire, recevra de nombreux coups.
      48 Par contre, le serviteur qui ne sait pas ce que veut son maître et agit de telle façon qu’il mérite d’être battu, recevra peu de coups. A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a confié beaucoup, on demandera encore plus. »

      Luc 17

      7 « Supposons ceci : l’un d’entre vous a un serviteur qui laboure ou qui garde les troupeaux. Lorsqu’il le voit revenir des champs, va-t-il lui dire : “Viens vite te mettre à table” ?

      Luc 22

      24 Les disciples se mirent à discuter vivement pour savoir lequel d’entre eux devait être considéré comme le plus important.
      27 Car qui est le plus important, celui qui est à table ou celui qui sert ? Celui qui est à table, n’est-ce pas ? Eh bien, moi je suis parmi vous comme celui qui sert !

      Jean 8

      35 Un esclave ne fait pas pour toujours partie de la famille, mais un fils en fait partie pour toujours.

      Romains 1

      1 De la part de Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre et choisi par Dieu pour annoncer sa Bonne Nouvelle.

      Romains 6

      5 En effet, si nous avons été unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous serons également unis à lui par une résurrection semblable à la sienne.
      6 Sachons bien ceci : l’être humain que nous étions auparavant a été mis à mort avec le Christ sur la croix, afin que notre nature pécheresse soit détruite et que nous ne soyons plus les esclaves du péché.
      7 Car celui qui est mort est libéré du péché.
      8 Si nous sommes morts avec le Christ, nous sommes convaincus que nous vivrons aussi avec lui.
      9 Nous savons en effet que le Christ, depuis qu’il a été ramené d’entre les morts, ne doit plus mourir : la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
      10 En mourant, il est mort par rapport au péché une fois pour toutes ; mais maintenant qu’il est vivant, il vit pour Dieu.
      11 De même, vous aussi, considérez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu dans l’union avec Jésus-Christ.
      12 Le péché ne doit donc plus régner sur votre corps mortel pour vous faire obéir aux désirs de ce corps.
      13 Ne mettez plus les diverses parties de votre corps au service du péché comme instruments du mal. Au contraire, offrez-vous à Dieu, comme des êtres revenus de la mort à la vie, et mettez-vous tout entiers à son service comme instruments de ce qui est juste.
      14 En effet, le péché n’aura plus de pouvoir sur vous, puisque vous n’êtes pas soumis à la loi mais à la grâce de Dieu.
      15 Mais quoi ? Allons-nous pécher parce que nous ne sommes pas soumis à la loi mais à la grâce de Dieu ? Certainement pas !
      16 Vous le savez bien : si vous vous mettez au service de quelqu’un pour lui obéir, vous devenez les esclaves du maître auquel vous obéissez ; il s’agit soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance à Dieu qui conduit à une vie juste.
      17 Mais Dieu soit loué : vous qui étiez auparavant esclaves du péché, vous avez maintenant obéi de tout votre cœur au modèle présenté par l’enseignement que vous avez reçu.
      18 Vous avez été libérés du péché et vous êtes entrés au service de ce qui est juste.
      19 J’emploie cette façon humaine de parler à cause de votre faiblesse naturelle. Auparavant, vous vous étiez mis tout entiers comme esclaves au service de l’impureté et du mal qui produisent la révolte contre Dieu ; de même, maintenant, mettez-vous tout entiers comme esclaves au service de ce qui est juste pour mener une vie sainte.
      20 Quand vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres par rapport à ce qui est juste.
      21 Qu’avez-vous gagné à commettre alors des actes dont vous avez honte maintenant ? Ces actes mènent à la mort !
      22 Mais maintenant vous avez été libérés du péché et vous êtes au service de Dieu ; vous y gagnez d’être dirigés dans une vie sainte et de recevoir, à la fin, la vie éternelle.

      Romains 10

      12 Ainsi, il n’y a pas de différence entre les Juifs et les non-Juifs : ils ont tous le même Seigneur qui accorde ses biens à tous ceux qui font appel à lui.

      Romains 13

      11 Prenez cela d’autant plus au sérieux que vous savez en quel temps nous sommes : le moment est venu de vous réveiller de votre sommeil. En effet, le salut est plus près de nous maintenant qu’au moment où nous avons commencé à croire.

      1 Corinthiens 7

      20 Il faut que chacun demeure dans la condition où il était lorsque Dieu l’a appelé.
      21 Étais-tu esclave quand Dieu t’a appelé ? Ne t’en inquiète pas ; mais si une occasion se présente pour toi de devenir libre, profites-en.
      22 Car l’esclave qui a été appelé par le Seigneur est un homme libéré qui dépend du Seigneur ; de même, l’homme libre qui a été appelé par le Christ est son esclave.
      29 Voici ce que je veux dire, frères : il reste peu de temps ; dès maintenant, il faut que les hommes mariés vivent comme s’ils n’étaient pas mariés,

      1 Corinthiens 12

      13 Et nous tous, Juifs ou non-Juifs, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps par le même Esprit Saint et nous avons tous eu à boire de ce seul Esprit.

      Galates 3

      28 Il n’importe donc plus que l’on soit juif ou non juif, esclave ou libre, homme ou femme ; en effet, vous êtes tous un dans la communion avec Jésus-Christ.

      Ephésiens 6

      9 Et vous, maîtres, conduisez-vous d’une façon semblable à l’égard de vos esclaves ; abstenez-vous de toute menace. Rappelez-vous que vous avez, vous et vos esclaves, le même Maître dans les cieux, qui n’avantage personne.

      Colossiens 3

      11 Il n’importe donc plus que l’on soit non-Juif ou Juif, circoncis ou incirconcis, non civilisé, primitif, esclave ou homme libre ; ce qui compte, c’est le Christ qui est tout et en tous.
      22 Esclaves, obéissez en tout à vos maîtres d’ici-bas. Ne le faites pas seulement quand ils vous surveillent, pour leur plaire ; mais obéissez d’un cœur sincère, à cause du respect que vous avez pour le Seigneur.
      24 Rappelez-vous que le Seigneur vous récompensera : vous recevrez les biens qu’il réserve aux siens. Car le véritable Maître que vous servez, c’est le Christ.

      Colossiens 4

      1 Maîtres, traitez vos esclaves d’une façon droite et juste. Rappelez-vous que vous avez, vous aussi, un Maître dans le ciel.
      9 Il est accompagné par Onésime, le cher et fidèle frère, qui est l’un des vôtres. Ils vous informeront de tout ce qui se passe ici.

      1 Timothée 6

      1 Ceux qui sont esclaves doivent tous considérer leurs maîtres comme dignes d’un entier respect, afin que personne ne fasse insulte au nom de Dieu et à notre enseignement.

      Tite 2

      9 Que les esclaves soient soumis à leurs maîtres en toutes choses, qu’ils leur soient agréables. Qu’ils évitent de les contredire

      Philémon 1

      12 Je te le renvoie, maintenant, lui qui est comme une partie de moi-même.
      16 Car maintenant il n’est plus un simple esclave, mais il est beaucoup mieux qu’un esclave : un frère très cher. Il m’est particulièrement cher, mais il doit l’être encore beaucoup plus pour toi, aussi bien dans sa condition humaine que comme frère chrétien.
      17 Si donc tu me considères comme ton ami, reçois-le comme si c’était moi-même.

      1 Pierre 2

      18 Serviteurs, soyez soumis à vos maîtres avec un entier respect, non seulement à ceux qui sont bons et bien disposés, mais aussi à ceux qui sont pénibles.
      19 En effet, c’est un bien de supporter, par obéissance à Dieu, les peines que l’on souffre injustement.
      20 Car quel mérite y a-t-il à supporter les coups si vous les recevez pour avoir commis une faute ? Mais si vous avez à souffrir après avoir bien agi et que vous le supportez, c’est un bien aux yeux de Dieu.
      21 C’est à cela qu’il vous a appelés, car le Christ lui-même a souffert pour vous ; il vous a laissé un exemple afin que vous suiviez ses traces.
      22 Il n’a pas commis de péché ; aucun mensonge n’est jamais sorti de sa bouche.
      23 Quand on l’a insulté, il n’a pas répondu par l’insulte ; quand on l’a fait souffrir, il n’a pas formulé de menaces, mais il s’en est remis à Dieu qui juge avec justice.
      24 Dans son propre corps, il a porté nos péchés sur la croix, afin que nous mourions au péché et que nous vivions d’une vie juste. C’est par ses blessures que vous avez été guéris.
      25 Car vous étiez comme des moutons égarés, mais maintenant vous avez été ramenés à celui qui est votre berger et qui veille sur vous.

      1 Pierre 4

      7 La fin de toutes choses est proche. Vivez donc d’une manière raisonnable et gardez l’esprit éveillé afin de pouvoir prier.
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