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ESPRIT

Hébr. rouakh ; grec pneuma. La notion de l'Esprit est l'une des plus importantes de la Bible, une de celles qui appartiennent le plus spécifiquement à la révélation. On peut dire en un sens que c'est elle qui fait à la fois l'originalité et l'unité de nos saints livres. Une parole de Jésus la résume : « C'est l'Esprit qui vivifie » (Jn 6:63). Pour comprendre tout ce que renferme cette déclaration, il faut d'abord suivre l'évolution de la notion de l'Esprit à travers l'histoire de la pensée hébraïque.

I Notion physique de l'Esprit.

Le mot rouakh exprima à l'origine l'idée de vent (Ge 3:8, Job 41:7, Jer 2:24, Ca 2:17, Ps 104:4, Esa 7:2 etc.) : le vent qui soulève les flots, qui agite les arbres, le vent créateur du mouvement où l'homme primitif trouva sans doute sa première émotion religieuse : ce qui remue est animé. Le vent frappait aussi l'imagination parce qu'il révélait sa présence dans l'invisibilité, l'immatérialité et le mystère : « Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d'où il vient et où il va... » (Jn 3:8).

De l'idée de mouvement est sortie l'idée de force ; pour l'Oriental né au souffle du désert, force redoutable, irrésistible, souvent dévastatrice et mortelle (Jer 13:24, Job 21:1, Ps 1:4 83:14 Eze 19:12, Ps 11:6, Job 30:15 etc.) ; de l'idée de mystère vint la croyance que le vent décelait la présence de la divinité, qu'il était le véhicule de Dieu (Ps 18:11 104:3,2Sa 22:11 etc.), l'exécuteur de sa volonté (Ps 104:4 148:8), le symbole de sa puissance (1Ro 19:11, Job 4:15 Eze 1:4) ; de l'idée d'immatérialité est sortie l'idée de vanité, de néant : le vent devient alors le type de ce qui est inconsistant, léger, insaisissable et vain (Pr 27:16, Ec 1:14,17 2:11,17 etc.). Cette acception défavorable glisse dans, la notion du rouakh une contradiction que l'on ne retrouvera pas dans le mot pneuma, et amène l'Hébreu à exprimer dans quelques textes, d'ailleurs rares, par le mot esprit : la fragilité de la créature (Ps 78:38, Job 7:7), la folie des discours en l'air (Job 8:2 15:2 16:3, Pr 11:29), la vanité des faux prophètes (Mic 2:11, Jer 5:13), l'inanité des idoles (Esa 41:29).

Mais le mot esprit devait se développer dans une tout autre voie, et féconder la pensée d'Israël en rattachant à l'idée de vent celle de souffle, respiration de Dieu (Ex 15:8 2Sa 22:16, Esa 11:4) qui actionne la respiration de l'homme (Ps 104:29, La 4:20, Za 12:1, Hab 2:19, Job 27:3), souffle de Jéhovah qui plane sur le chaos (Ge 1:2). On voit ici, par sa notion du rouakh, que l'Hébreu se représente Dieu fait à l'image de l'homme, et aussi que l'homme se trouve dans la plus absolue dépendance de Dieu. Toute créature vit et meurt selon le bon plaisir du Créateur (Ps 104:29 et suivant, Ec 12:9), et il en est sur ce point des animaux comme de l'homme (Ec 3:19, Ps 104:29).

La respiration est le signe et le symbole de la vie. Le mot rouakh, par une nouvelle extension, désigne bientôt la vie elle-même ; non point la vie envisagée sous l'angle de la personnalité humaine (nèphech), mais la vie en tant que don de Dieu, disons mieux : prêt de Dieu, car à la mort de l'homme sa nèphech (son âme) descend avec son corps dans la tombe, tandis que le rouakh, retiré de la créature, retourne à Dieu (Ec 12:9) ; quant à l'âme, appelée parfois « âme morte » (Le 21:11 22:4, No 5:2, Ag 2:13, etc.), elle ne pourra revenir à la vie que sur une nouvelle initiative du Dieu qui « donne l'esprit » (Ps 49:15 16:10 30:4 86:13, No 23:10, Eze 18:4,20). Nous sommes très loin ici de la doctrine de l'immortalité essentielle de l'âme, introduite bien plus tard par la philosophie des Grecs dans la théologie chrétienne. La révélation biblique enseigne que la vie est toute en Dieu ; l'homme, à aucun moment, ne la possède en lui - même, par le fait qu'il est homme. Pour que le mort revive, il faut qu'il soit ressuscité par le souffle de Dieu.

Dans le N.T., même notion physique de l'esprit que dans l'A.T. (Jn 3:8 19:30, Lu 8:55 23:46, Heb 1:7, Ac 7:59, Jas 2:26, Apoc, 11:11 13:5,2Th 2:8), à ceci près que, sous l'empire d'idées étrangères à la théologie hébraïque, on peut rencontrer à l'occasion le mot pneuma employé dans le sens d'être individuel, vivant indépendamment de tout organisme matériel : « Les disciples crurent voir un esprit  » (Lu 24:37), ou pour désigner des puissances mystérieuses qui exécutent dans le monde la volonté divine sous le nom d'anges (Heb 1:14, Ac 13:8) ou la volonté de Satan sous le nom de démons (Lu 4:33 9:39 Matthieu 8:16 12:45 Ac 16:18, etc.).

II Notion morale de l'Esprit.

De la vie à l'action, il n'y a qu'un pas ; or l'action appartient au domaine moral. Il était donc inévitable que, poursuivant son élargissement, la notion de rouakh, qui désignait d'abord la vie physique de l'homme, s'étendît à sa vie intérieure, aux phénomènes de son activité morale. Toutefois le terme de rouakh ne désigne pas ici le siège de l'initiative consciente et de l'intention personnelle, le for intérieur d'où viennent les pensées et les desseins du coeur (hébreu leb ; cf. Ge 6:5, Ps 33:11, Pr 6:18, etc.), mais il présente cette activité sous l'angle des influences que Dieu exerce pour orienter les dispositions morales et agir sur la volonté. L'homme s'agite et Dieu le mène. (cf. Pr 16:9)

Les passages où il est question des esprits abattus, humiliés, patients, soutenus, font allusion à des mouvements que l'âme subit plutôt qu'elle ne les provoque ; ici encore nous sommes en présence d'une action plus ou moins directe du souffle divin (Pr 18:14 16:19, Job 21:4, Ec 7:8, Sg. ; Esa 65:14). C'est Jéhovah qui excite l'esprit (1Ch 5:26, Jer 51:11), qui le réveille (Ag 1:14, Esd 1:1,2Ch 36:22), qui le renouvelle (Eze 18:31) ou qui l'égaré (2Ro 19:7).

Dans le N.T. pneuma a le même sens moral que rouakh dans l'A.T. Il ne désigné jamais la conscience, les pensées intimes (=psukhè, kardia, nous), mais l'état d'esprit, les dispositions plus ou moins motivées par l'inspiration divine, ou (et ceci est un fait nouveau) l'inspiration satanique (1Pi 3:4, Lu 9:55, Mt 16:23 26:41, Mr 8:33 14:38, cf. Ps 51:12-14, Ro 8:16 11:8 9:17). Voir Homme.

III Notion religieuse de l'Esprit.

Les passages que nous venons d'indiquer : « renouvelle en moi un esprit bien disposé » (Ps 51) et « l'esprit est bien disposé » (Mr 14) nous livrent la transition entre la notion morale et la notion religieuse de l'Esprit ; il s'agit clairement ici d'une puissance déployée par Dieu avant la Pentecôte pour maintenir la créature dans la communion divine ou pour lui permettre d'y accéder.

1.

Dans l'Ancien Testament.

L'A. T, montre cette force de Dieu à l'oeuvre sous les formes les plus diverses. C'est elle qui, pour le service de Jéhovah, donne à Betsaléel son talent d'artiste (Ex 31:3), a Samson sa vigueur (Jug 14:6), à Gédéon son héroïsme (Jug 6:34), à Joseph le don d'interpréter les songes (Ge 41:38, cf. Da 5:12), à David ses vertus de roi (1Sa 16:13), à Zorobabel son génie de restaurateur (Za 4:6), à Elisée le don des miracles (2Ro 2:14) ; atteignant enfin la plus haute forme de son action parmi les hommes, l'Esprit suscite les grands prophètes écrivains, qui, par leur personnalité possédée de Dieu, deviennent les animateurs inspirés et les révélateurs religieux d'Israël (2Pi 1:21). « Hommes inspirés », comme on les appelait (Os 9:7), mais non « hommes spirituels », les prophètes reçoivent l'Esprit comme un donum superadditum, une puissance qui s'empare d'eux au moment où leur action est nécessaire, qui les soulève, les emporte, les subjugue, parfois malgré eux ; une fois le témoignage rendu et l'oeuvre accomplie, le prophète redevient lui-même et rentre dans la vie privée, Seule la Pentecôte, grâce au ministère du Christ, réintégrera l'Esprit dans la race humaine. (cf. Joe 2:28)

Jusque-là l'Esprit n'est pas donné : il descend sur quelques hommes qui sont des précurseurs. Ici encore l'homme s'agite et Dieu le mène. Mais déjà dans ces hommes de Dieu « saisis » par le souffle divin, nous voyons se dégager la notion du Saint-Esprit : Esprit de grâce et de prière qui réconciliera l'âme repentante avec le Dieu méconnu (Za 12:10), Esprit de résurrection qui transformera les hommes en les ramenant à Jéhovah (Eze 11:19 36:27 37:1-11,26-28) Esprit de sainteté, de justice et d'amour qui rétablira les hommes dans la communion de Dieu (Esa 4:4 32:15 42:1 etc.).

2.

Dans les évangiles et les écrits non pauliniens.

Au seuil de la nouvelle alliance, le Saint-Esprit pousse le vieillard Siméon au Temple (Lu 2:25) pour accueillir Celui qui vient de naître « par Esprit saint » (Lu 1:35, cf. Symb. des Ap.) et dont le ministère rédempteur rendra le Saint-Esprit à l'humanité (Jn 1:33, Ac 19:1-6).

La venue de Jésus-Christ parmi les hommes inaugure une nouvelle création. Dans Ge 1, l'Esprit « couve » le chaos et en fait sortir les merveilles de la nature. Ce n'est pas une force aveugle qui produit l'ordonnance magnifique des « choses qui sont », mais un souffle divin, un acte de l'Esprit. De même ce n'est pas l'humanité de la chute qui introduit dans la société des hommes Jésus comme une sorte de surprophète, c'est la puissance créatrice, l'Esprit qui féconde le sein de Marie ; par son Esprit, incarné en Christ, Dieu visite le monde, le rachète, y introduit un facteur nouveau qui va peupler le monde de nouvelles créatures, famille spirituelle du second Adam. L'importance du récit de l'Annonciation (Lu 1:35) est mise en lumière par le récit de la Création (Ge 1) ; les deux actes divins se répondent. On s'explique dès lors pourquoi le parti judaïsant de l'Église naissante, qui voyait surtout en Jésus le prophète-Messie, s'est cristallisé en sectes ébionites que la naissance miraculeuse de Jésus laissait indifférentes, quand elles ne la niaient point ; tandis que l'essor du christianisme se présente, dans l'ensemble, par l'action de Paul et de Jean, pour qui l'incarnation sous l'action de l'Esprit, l'initiative divine dans la venue du Christ, était le point de départ de tout (Ro 8:3, Jn 1:14). L'apparition historique du Christ a été, si j'ose dire, le poème de l'Esprit sur la terre. Ce poème, la prophétie l'avait annoncé (Esa 11:2 42:1 61:1). La naissance à Bethléhem l'inaugure (Mt 1:18-2:1), le ministère de Jésus en est le développement. C'est l'Esprit qui descend sur lui au baptême (Mr 1:10), qui le pousse au désert (Mt 4:1), qui l'introduit dans son ministère galiléen (Lu 4), qui lui donne la puissance pour ses miracles (Mt 12:28-32), qui lui fait accepter le sacrifice du Calvaire (Heb 9:14), qui le ressuscite le troisième jour. (cf. Ro 8:11) Le but de son oeuvre rédemptrice est de réconcilier les hommes avec son Père afin de pouvoir rendre à leur âme anémiée depuis la chute la puissance d'En-haut, l'Esprit de vérité : le Consolateur ou Paraclet (Jn 14:16 15:26 16:7 20:22 ; Paul l'appellera Esprit d'adoption, Ro 8:15), qui les réintégrera dans la famille céleste, fera de chacun d'eux au sein de l'humanité mourante une cellule de vie (dans l'ordre de l'Esprit « tout individu doué devient lui-même un don » : Mt 4:17-19 5:13-16 10:1-12, Ac 1:8 2:37-47, cf. Ge 12:2), et les rendra dès ici-bas participants de la vie éternelle (Jn 6:40,47,63).

Ainsi vint la Pentecôte (Ac 2:4-8), par laquelle l'humanité entra dans sa nouvelle et décisive expérience de Dieu.

Tous ces témoignages, et bien d'autres que l'on pourrait invoquer ici, présentent l'Esprit comme l'essence créatrice qui procède du Père, puis du Père et du Fils, et qui manifeste dans l'Eglise leur présence vivifiante. C'est l'Esprit qui, après avoir animé le Christ, nourrit le chrétien, transforme, purifie sa personnalité, l'unit à son Sauveur et à ses frères, l'introduit par la résurrection dans le séjour de la gloire.

On comprend dès lors que Jésus ait défini son Père par le mot « Dieu est Esprit » (Jn 4:24) et que Paul ait déclaré aux Corinthiens : « le Seigneur Jésus est l'Esprit » (2Co 3:17). Ce que l'on comprend moins, c'est que la théologie chrétienne ait voulu voir dans l'Esprit une hypostase divine, une personnalité distincte du Père et du Fils ; ce faisant, elle s'est écartée de la tradition hébraïque pour suivre la tradition grecque, et elle a jeté l'Église du Christ dans des discussions trinitaires sans issue, puisqu'elles mettent en cause la nature de Dieu qui nous est en elle-même un mystère.

Ce qui demeure clair pour qui veut s'en tenir aux données bibliques, c'est que, dans les épîtres du N.T., la salutation apostolique ne mentionne que deux personnes, le Père et le Fils, comme dispensateurs de la grâce et de la paix, et, d'autre part, que la personne du Père et la personne du Fils nous deviennent inintelligibles et sont comme vidées de leur essence même : la Vie, si « l'Esprit qui vivifie » agit comme une troisième personne distincte du Père et du Fils.

On pourrait même aller jusqu'à dire que, si l'Esprit est une personne comme le Père et le Fils, c'est lui qui est en réalité la première des trois personnes, la divinité initiale, essentielle, puisqu'il détient par définition l'énergie divine dont vivent et par laquelle se manifestent le Père et le Fils. Or, ceci contredit l'enseignement de la révélation. Il est frappant de constater que dans la prière sacerdotale, son testament spirituel, Jésus ne parle pas de l'Esprit. Tant il est vrai que dans l'oeuvre rédemptrice accomplie à la gloire du Père, le Fils, qui détient pour les hommes la puissance d'En-haut, qui vient de la promettre à ses disciples et qui va la leur envoyer, occupe lui-même, seul, comme personne divine, toute la place.

Paul dira aux Colossiens : « Vous avez tout pleinement en Lui ». (cf. Col 2:10) Sans nous laisser aller à nier quoi que ce soit dans un domaine où tout est mystère pour nous, le plus sage est donc de rester humblement sur le terrain de l'expérience religieuse où la réalité et l'action de l'Esprit ne nous apparaissent que comme une révélation dynamique, une présence du Christ en nous, une communion personnelle avec le Père céleste manifesté en Jésus-Christ : « moi en eux, et toi en moi » (Jn 17:23). L'ordre de baptiser toutes les nations au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Mt 28:19) dont l'Église post-apostolique a fait la formule du baptême n'a pas, dans sa notion primitive, d'autre sens que celui-là. Conclusion pratique du ministère de Jésus, cette formule inaugurait le ministère des apôtres. Elle devait donc résumer l'enseignement donné par le Maître. Or cet enseignement, muet sur la doctrine de trois hypostases divines, parle simplement des trois éléments inséparables de la foi chrétienne : le Père céleste manifesté dans le Fils, lequel dispense aux croyants l'énergie d'En-haut, le Saint-Esprit. Le Père : but de toutes les aspirations de l'âme ; le Fils : chemin qui conduit à ce but ; l'Esprit : force pour suivre le chemin. Et le Fils est si bien présenté par les évangiles, puis les Actes et les épîtres, comme le centre du monde spirituel, que dans l'Église du premier siècle le baptême était administré non pas au nom de trois personnes, mais au nom seul de Jésus-Christ, révélateur du Père et dispensateur de l'Esprit : « Que chacun de vous, dit Pierre à la foule le jour de la Pentecôte, soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour obtenir la rémission de ses péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Ac 2:38,8:16,37, Ro 6:3, Ga 3:27 etc.), « Esprit de Christ » (1Pi 1:11) et « Esprit de Dieu » (1Pi 4:14). « En ces jours-là, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et mes servantes ». (cf. Joe 2:28 et suivant) « Ce Jésus... a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu comme vous le voyez et l'entendez » (Ac 2:18,33). Tel fut le thème du discours par lequel Pierre annonça à ses compatriotes l'inauguration de la nouvelle humanité.

Par la grâce de Christ, la force de l'Esprit est désormais un don de Dieu distribué aux hommes (Lu 11:13,1Jn 4:13) qui lui obéissent (Ac 5:32 15:8). La repentance et le baptême suffisent pour l'obtenir (Ac 2:38), voire même la repentance sans le baptême (Ac 10:44,47 11:15,10,18) ; il se transmet par l'imposition des mains (Ac 8:18 19:6), il peut être accordé sans imposition des mains directement par Dieu aux croyants, même aux incirconcis qui ont la foi (Ac 15:9), et c'est par son assistance que l'Église s'accroît (Ac 9:31). L'homme qui a reçu le Saint-Esprit (Jn 20:22, Ac 19:2 10:47,1) et qui en est rempli (Lu 1:1 Ac 2:4 4:8,31 9:17 13:9, Jas 4:5 etc.) reçoit de lui des secours et des lumières qui surpassent ceux que le Sauveur lui-même a pu accorder pendant sa carrière terrestre (Jn 16:12,16).

La théologie hébraïque qui a identifié la vie avec le souffle, l'identifie aussi avec le sang (Ge 9, Le 17 etc.). Unissant cette seconde image à la première, on peut dire que le Saint-Esprit est à l'âme ce que le sang est au corps ; il est une transfusion de vie divine par laquelle l'homme né de nouveau atteint graduellement le plus haut point de son élévation morale et parvient au but suprême de son évolution, en réalisant dans la communion du Père céleste et à l'imitation de Jésus l'image de son Créateur. Par l'Esprit, Dieu demeure en lui (1Jn 3:24, cf. 1Pi 4:14). Comme son influence est toute morale, l'Esprit ne s'impose pas, mais malheur à qui s'oppose à lui (Ac 7:51) ; mentir au Saint-Esprit équivaut à une mort instantanée (Ac 5:3) ; l'outrager mérite un châtiment pire que la mort (Heb 10:29), et si quelqu'un va jusqu'au blasphème, mieux vaudrait pour lui n'être jamais né, mieux vaudrait qu'il eût blasphémé le Fils même de Dieu : « Je vous le dis, tout péché, tout blasphème sera pardonné aux hommes ; seul le blasphème contre le Saint-Esprit ne sera jamais pardonné » (Mt 12:31-32, Mr 3:29, Lu 12:10).

3.

Dans les épîtres de Paul.

C'est l'apôtre Paul qui, dans le N.T., nous donne la théorie la plus systématisée de la notion de l'Esprit. Bien qu'Helléniste, il se maintient sur le pur terrain de l'anthropologie hébraïque et ne se laisse à aucun moment égarer par le dualisme métaphysique des Grecs. Son dualisme à lui est tout moral. L'homme n'est pas matière et Esprit, il est chair (voir ce mot) et peut recevoir l'Esprit, si la grâce de Christ le touche ; aussi Paul n'emploie-t-il nulle part le mot pneuma quand il parle des facultés de l'homme naturel. Fondé sur l'A.T., il part du récit de la chute (Ge 3) et reste fidèle à la vieille notion du rouakh Élohim, « souffle de l'Éternel ». Par sa faute (Ro 5:12) le premier Adam s'est privé de la force vitale, de l'aliment spirituel (les fruits de l'arbre de la Vie) qui devait le nourrir et faire de lui par l'éducation divine un enfant de Dieu ; il s'est ainsi constitué « homme animal » ou psychique, qui ne comprend rien aux « choses de l'Esprit » (1Co 2:14) et qui est voué à la mort si Dieu n'intervient par grâce et ne le sauve en Jésus-Christ (Ro 5:15-21). Or, pour Paul, accueillir Jésus, c'est s'ouvrir à la puissance d'En-haut (2Co 3:17 et suivant), entrer dans l'Église « corps de Christ » (Col 1:18,24, Eph 1:23 et ch. 5), comme « membre de Christ » (1Co 6:15, cf. Eph 5:30,1Co 12:12,13, Ro 12:5, etc.), participer à sa vie spirituelle (Ga 2:20, Eph 3:17), devenir par lui un « homme spirituel » (1Co 2:15 3:1, Ro 8:1,8), s'identifier avec lui (Php 3:10, Col 1:24,1Co 11:1,1Th 1:6, Phil 1:21, Ga 2:20), marcher à sa suite dans la lumière et la sanctification par l'Esprit (Eph 5:8,1Th 5:5,19-25 Ro 8:14 15:16, Eph 3:16), souffrir avec lui et mourir avec lui pour ressusciter avec lui et régner avec lui en vie éternelle (Ro 8:17, Ga 6:8,1Co 15:20-23, Ro 8:10 6:4-8 Col 2:20 3:1-3 2Ti 2:11)

L'Esprit de Christ, tout le long de la carrière chrétienne, donne au racheté de Christ son soutien dans la faiblesse, son secours dans l'intercession, la joie, la paix et l'espérance dans l'épreuve (Ro 8:26 14:17 15:13, Ga 5:22,2Co 6:10), enfin la certitude qu'il est enfant de Dieu et héritier de Dieu par les seuls mérites du Christ, pourvu qu'il ne sépare jamais l'affranchissement de la peine du péché de l'affranchissement du péché lui-même (Ro 8:1,9-11). En résumé, pour Paul, la vie en Christ revient à la « vie dans l'Esprit ». De même que la vie selon la chair était la vie animale, la vie dans l'Esprit est la vie divine, l'une est une descente, l'autre une ascension. Chacune mène à un but précis : celle qui descend, aux ténèbres ; celle qui monte, à la lumière. Après avoir insisté plus que tout autre sur la gratuité du salut, l'apôtre relève son caractère moral en faisant de lui une récompense légitime, fruit d'un travail personnel ; « Celui qui sème pour la chair moissonnera de la chair la corruption, mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle » (Ga 6:8).

De l'ensemble de ces déclarations, dont la logique est irrésistible, il appert que, pour l'apôtre des Gentils, la société des hommes renferme depuis la Pentecôte deux humanités : l'ancienne, l'humanité naturelle ou psychique ou charnelle ; l'individu de cette humanité est appelé par Paul « le vieil homme » (Eph 4:22, cf. Col 3:9 et Ro 6:6) dont le sort est lié à la nature animale et dont l'âme exsangue est vouée à la mort éternelle (Ro 6:21,23 3:9-16 cf, Mt 25:46). et la nouvelle, née de l'Esprit, qui participe à la sève du Christ (Ro 6:4,8, cf. Jn 15:4 et suivant), porte des fruits pour le Royaume de Dieu et est destinée à la vie éternelle (Ro 6:22, cf. Jn 15:8,16). L'individu de cette humanité en Christ est appelé par Paul « l'homme nouveau, la nouvelle créature, l'homme spirituel » (Eph 2:15 4:24, Col 3:10,2Co 5:17, Ga 6:15,1Co 2:15 3:1). « Nul ne peut dire : Seigneur Jésus, si ce n'est par le Saint-Esprit » (1Co 12:3). Qui n'a pas l'Esprit du Christ n'est point à lui (Ro 8:9). A ceux-là seuls qui sont « en Christ » (2Co 5:17 =nés de l'Esprit, Jn 3:8), les dons spirituels sont accordés « selon la mesure de la libéralité du Christ » (Eph 4:7,13) ; ces dons variés, distribués suivant les nécessités de l'édification (1Co 14:12) et les occasions de servir (Ro 12:1,6), concourent ensemble au développement du corps de Christ qui est l'Église (1Co 12:14,20).

Pour conclure, nous dirons que la doctrine de l'Esprit, telle qu'elle nous apparaît dans l'harmonie des textes bibliques, nous met en présence d'un fait auquel les diverses formes du christianisme n'attachent pas l'importance qui lui est due, à savoir que le chrétien et l'Église appartiennent au plan spirituel, en sorte qu'il n'est ni credo, ni oeuvre, ni cérémonie, ni geste de prêtre qui ait une valeur quelconque tant que l'activité s'exerce en dehors de la nouvelle naissance et méconnaît la parole de Jésus à la Samaritaine : « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en Esprit et en Vérité » (Jn 4:24). Alex. W.

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      5 וַיִּקְרָ֨א אֱלֹהִ֤ים ׀ לָאוֹר֙ י֔וֹם וְלַחֹ֖שֶׁךְ קָ֣רָא לָ֑יְלָה וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם אֶחָֽד׃
      6 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֔ים יְהִ֥י רָקִ֖יעַ בְּת֣וֹךְ הַמָּ֑יִם וִיהִ֣י מַבְדִּ֔יל בֵּ֥ין מַ֖יִם לָמָֽיִם׃
      7 וַיַּ֣עַשׂ אֱלֹהִים֮ אֶת־הָרָקִיעַ֒ וַיַּבְדֵּ֗ל בֵּ֤ין הַמַּ֙יִם֙ אֲשֶׁר֙ מִתַּ֣חַת לָרָקִ֔יעַ וּבֵ֣ין הַמַּ֔יִם אֲשֶׁ֖ר מֵעַ֣ל לָרָקִ֑יעַ וַֽיְהִי־כֵֽן׃
      8 וַיִּקְרָ֧א אֱלֹהִ֛ים לָֽרָקִ֖יעַ שָׁמָ֑יִם וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם שֵׁנִֽי׃
      9 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים יִקָּו֨וּ הַמַּ֜יִם מִתַּ֤חַת הַשָּׁמַ֙יִם֙ אֶל־מָק֣וֹם אֶחָ֔ד וְתֵרָאֶ֖ה הַיַּבָּשָׁ֑ה וַֽיְהִי־כֵֽן׃
      10 וַיִּקְרָ֨א אֱלֹהִ֤ים ׀ לַיַּבָּשָׁה֙ אֶ֔רֶץ וּלְמִקְוֵ֥ה הַמַּ֖יִם קָרָ֣א יַמִּ֑ים וַיַּ֥רְא אֱלֹהִ֖ים כִּי־טֽוֹב׃
      11 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים תַּֽדְשֵׁ֤א הָאָ֙רֶץ֙ דֶּ֔שֶׁא עֵ֚שֶׂב מַזְרִ֣יעַ זֶ֔רַע עֵ֣ץ פְּרִ֞י עֹ֤שֶׂה פְּרִי֙ לְמִינ֔וֹ אֲשֶׁ֥ר זַרְעוֹ־ב֖וֹ עַל־הָאָ֑רֶץ וַֽיְהִי־כֵֽן׃
      12 וַתּוֹצֵ֨א הָאָ֜רֶץ דֶּ֠שֶׁא עֵ֣שֶׂב מַזְרִ֤יעַ זֶ֙רַע֙ לְמִינֵ֔הוּ וְעֵ֧ץ עֹֽשֶׂה־פְּרִ֛י אֲשֶׁ֥ר זַרְעוֹ־ב֖וֹ לְמִינֵ֑הוּ וַיַּ֥רְא אֱלֹהִ֖ים כִּי־טֽוֹב׃
      13 וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם שְׁלִישִֽׁי׃
      14 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים יְהִ֤י מְאֹרֹת֙ בִּרְקִ֣יעַ הַשָּׁמַ֔יִם לְהַבְדִּ֕יל בֵּ֥ין הַיּ֖וֹם וּבֵ֣ין הַלָּ֑יְלָה וְהָי֤וּ לְאֹתֹת֙ וּלְמ֣וֹעֲדִ֔ים וּלְיָמִ֖ים וְשָׁנִֽים׃
      15 וְהָי֤וּ לִמְאוֹרֹת֙ בִּרְקִ֣יעַ הַשָּׁמַ֔יִם לְהָאִ֖יר עַל־הָאָ֑רֶץ וַֽיְהִי־כֵֽן׃
      16 וַיַּ֣עַשׂ אֱלֹהִ֔ים אֶת־שְׁנֵ֥י הַמְּאֹרֹ֖ת הַגְּדֹלִ֑ים אֶת־הַמָּא֤וֹר הַגָּדֹל֙ לְמֶמְשֶׁ֣לֶת הַיּ֔וֹם וְאֶת־הַמָּא֤וֹר הַקָּטֹן֙ לְמֶמְשֶׁ֣לֶת הַלַּ֔יְלָה וְאֵ֖ת הַכּוֹכָבִֽים׃
      17 וַיִּתֵּ֥ן אֹתָ֛ם אֱלֹהִ֖ים בִּרְקִ֣יעַ הַשָּׁמָ֑יִם לְהָאִ֖יר עַל־הָאָֽרֶץ׃
      18 וְלִמְשֹׁל֙ בַּיּ֣וֹם וּבַלַּ֔יְלָה וּֽלֲהַבְדִּ֔יל בֵּ֥ין הָא֖וֹר וּבֵ֣ין הַחֹ֑שֶׁךְ וַיַּ֥רְא אֱלֹהִ֖ים כִּי־טֽוֹב׃
      19 וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם רְבִיעִֽי׃
      20 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֔ים יִשְׁרְצ֣וּ הַמַּ֔יִם שֶׁ֖רֶץ נֶ֣פֶשׁ חַיָּ֑ה וְעוֹף֙ יְעוֹפֵ֣ף עַל־הָאָ֔רֶץ עַל־פְּנֵ֖י רְקִ֥יעַ הַשָּׁמָֽיִם׃
      21 וַיִּבְרָ֣א אֱלֹהִ֔ים אֶת־הַתַּנִּינִ֖ם הַגְּדֹלִ֑ים וְאֵ֣ת כָּל־נֶ֣פֶשׁ הַֽחַיָּ֣ה ׀ הָֽרֹמֶ֡שֶׂת אֲשֶׁר֩ שָׁרְצ֨וּ הַמַּ֜יִם לְמִֽינֵהֶ֗ם וְאֵ֨ת כָּל־ע֤וֹף כָּנָף֙ לְמִינֵ֔הוּ וַיַּ֥רְא אֱלֹהִ֖ים כִּי־טֽוֹב׃
      22 וַיְבָ֧רֶךְ אֹתָ֛ם אֱלֹהִ֖ים לֵאמֹ֑ר פְּר֣וּ וּרְב֗וּ וּמִלְא֤וּ אֶת־הַמַּ֙יִם֙ בַּיַּמִּ֔ים וְהָע֖וֹף יִ֥רֶב בָּאָֽרֶץ׃
      23 וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם חֲמִישִֽׁי׃
      24 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים תּוֹצֵ֨א הָאָ֜רֶץ נֶ֤פֶשׁ חַיָּה֙ לְמִינָ֔הּ בְּהֵמָ֥ה וָרֶ֛מֶשׂ וְחַֽיְתוֹ־אֶ֖רֶץ לְמִינָ֑הּ וַֽיְהִי־כֵֽן׃
      25 וַיַּ֣עַשׂ אֱלֹהִים֩ אֶת־חַיַּ֨ת הָאָ֜רֶץ לְמִינָ֗הּ וְאֶת־הַבְּהֵמָה֙ לְמִינָ֔הּ וְאֵ֛ת כָּל־רֶ֥מֶשׂ הָֽאֲדָמָ֖ה לְמִינֵ֑הוּ וַיַּ֥רְא אֱלֹהִ֖ים כִּי־טֽוֹב׃
      26 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֔ים נַֽעֲשֶׂ֥ה אָדָ֛ם בְּצַלְמֵ֖נוּ כִּדְמוּתֵ֑נוּ וְיִרְדּוּ֩ בִדְגַ֨ת הַיָּ֜ם וּבְע֣וֹף הַשָּׁמַ֗יִם וּבַבְּהֵמָה֙ וּבְכָל־הָאָ֔רֶץ וּבְכָל־הָרֶ֖מֶשׂ הָֽרֹמֵ֥שׂ עַל־הָאָֽרֶץ׃
      27 וַיִּבְרָ֨א אֱלֹהִ֤ים ׀ אֶת־הָֽאָדָם֙ בְּצַלְמ֔וֹ בְּצֶ֥לֶם אֱלֹהִ֖ים בָּרָ֣א אֹת֑וֹ זָכָ֥ר וּנְקֵבָ֖ה בָּרָ֥א אֹתָֽם׃
      28 וַיְבָ֣רֶךְ אֹתָם֮ אֱלֹהִים֒ וַיֹּ֨אמֶר לָהֶ֜ם אֱלֹהִ֗ים פְּר֥וּ וּרְב֛וּ וּמִלְא֥וּ אֶת־הָאָ֖רֶץ וְכִבְשֻׁ֑הָ וּרְד֞וּ בִּדְגַ֤ת הַיָּם֙ וּבְע֣וֹף הַשָּׁמַ֔יִם וּבְכָל־חַיָּ֖ה הָֽרֹמֶ֥שֶׂת עַל־הָאָֽרֶץ׃
      29 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים הִנֵּה֩ נָתַ֨תִּי לָכֶ֜ם אֶת־כָּל־עֵ֣שֶׂב ׀ זֹרֵ֣עַ זֶ֗רַע אֲשֶׁר֙ עַל־פְּנֵ֣י כָל־הָאָ֔רֶץ וְאֶת־כָּל־הָעֵ֛ץ אֲשֶׁר־בּ֥וֹ פְרִי־עֵ֖ץ זֹרֵ֣עַ זָ֑רַע לָכֶ֥ם יִֽהְיֶ֖ה לְאָכְלָֽה׃
      30 וּֽלְכָל־חַיַּ֣ת הָ֠אָרֶץ וּלְכָל־ע֨וֹף הַשָּׁמַ֜יִם וּלְכֹ֣ל ׀ רוֹמֵ֣שׂ עַל־הָאָ֗רֶץ אֲשֶׁר־בּוֹ֙ נֶ֣פֶשׁ חַיָּ֔ה אֶת־כָּל־יֶ֥רֶק עֵ֖שֶׂב לְאָכְלָ֑ה וַֽיְהִי־כֵֽן׃
      31 וַיַּ֤רְא אֱלֹהִים֙ אֶת־כָּל־אֲשֶׁ֣ר עָשָׂ֔ה וְהִנֵּה־ט֖וֹב מְאֹ֑ד וַֽיְהִי־עֶ֥רֶב וַֽיְהִי־בֹ֖קֶר י֥וֹם הַשִּׁשִּֽׁי׃

      Genèse 3

      1 וְהַנָּחָשׁ֙ הָיָ֣ה עָר֔וּם מִכֹּל֙ חַיַּ֣ת הַשָּׂדֶ֔ה אֲשֶׁ֥ר עָשָׂ֖ה יְהוָ֣ה אֱלֹהִ֑ים וַיֹּ֙אמֶר֙ אֶל־הָ֣אִשָּׁ֔ה אַ֚ף כִּֽי־אָמַ֣ר אֱלֹהִ֔ים לֹ֣א תֹֽאכְל֔וּ מִכֹּ֖ל עֵ֥ץ הַגָּֽן׃
      2 וַתֹּ֥אמֶר הָֽאִשָּׁ֖ה אֶל־הַנָּחָ֑שׁ מִפְּרִ֥י עֵֽץ־הַגָּ֖ן נֹאכֵֽל׃
      3 וּמִפְּרִ֣י הָעֵץ֮ אֲשֶׁ֣ר בְּתוֹךְ־הַגָּן֒ אָמַ֣ר אֱלֹהִ֗ים לֹ֤א תֹֽאכְלוּ֙ מִמֶּ֔נּוּ וְלֹ֥א תִגְּע֖וּ בּ֑וֹ פֶּן־תְּמֻתֽוּן׃
      4 וַיֹּ֥אמֶר הַנָּחָ֖שׁ אֶל־הָֽאִשָּׁ֑ה לֹֽא־מ֖וֹת תְּמֻתֽוּן׃
      5 כִּ֚י יֹדֵ֣עַ אֱלֹהִ֔ים כִּ֗י בְּיוֹם֙ אֲכָלְכֶ֣ם מִמֶּ֔נּוּ וְנִפְקְח֖וּ עֵֽינֵיכֶ֑ם וִהְיִיתֶם֙ כֵּֽאלֹהִ֔ים יֹדְעֵ֖י ט֥וֹב וָרָֽע׃
      6 וַתֵּ֣רֶא הָֽאִשָּׁ֡ה כִּ֣י טוֹב֩ הָעֵ֨ץ לְמַאֲכָ֜ל וְכִ֧י תַֽאֲוָה־ה֣וּא לָעֵינַ֗יִם וְנֶחְמָ֤ד הָעֵץ֙ לְהַשְׂכִּ֔יל וַתִּקַּ֥ח מִפִּרְי֖וֹ וַתֹּאכַ֑ל וַתִּתֵּ֧ן גַּם־לְאִישָׁ֛הּ עִמָּ֖הּ וַיֹּאכַֽל׃
      7 וַתִּפָּקַ֙חְנָה֙ עֵינֵ֣י שְׁנֵיהֶ֔ם וַיֵּ֣דְע֔וּ כִּ֥י עֵֽירֻמִּ֖ם הֵ֑ם וַֽיִּתְפְּרוּ֙ עֲלֵ֣ה תְאֵנָ֔ה וַיַּעֲשׂ֥וּ לָהֶ֖ם חֲגֹרֹֽת׃
      8 וַֽיִּשְׁמְע֞וּ אֶת־ק֨וֹל יְהוָ֧ה אֱלֹהִ֛ים מִתְהַלֵּ֥ךְ בַּגָּ֖ן לְר֣וּחַ הַיּ֑וֹם וַיִּתְחַבֵּ֨א הָֽאָדָ֜ם וְאִשְׁתּ֗וֹ מִפְּנֵי֙ יְהוָ֣ה אֱלֹהִ֔ים בְּת֖וֹךְ עֵ֥ץ הַגָּֽן׃
      9 וַיִּקְרָ֛א יְהוָ֥ה אֱלֹהִ֖ים אֶל־הָֽאָדָ֑ם וַיֹּ֥אמֶר ל֖וֹ אַיֶּֽכָּה׃
      10 וַיֹּ֕אמֶר אֶת־קֹלְךָ֥ שָׁמַ֖עְתִּי בַּגָּ֑ן וָאִירָ֛א כִּֽי־עֵירֹ֥ם אָנֹ֖כִי וָאֵחָבֵֽא׃
      11 וַיֹּ֕אמֶר מִ֚י הִגִּ֣יד לְךָ֔ כִּ֥י עֵירֹ֖ם אָ֑תָּה הֲמִן־הָעֵ֗ץ אֲשֶׁ֧ר צִוִּיתִ֛יךָ לְבִלְתִּ֥י אֲכָל־מִמֶּ֖נּוּ אָכָֽלְתָּ׃
      12 וַיֹּ֖אמֶר הָֽאָדָ֑ם הָֽאִשָּׁה֙ אֲשֶׁ֣ר נָתַ֣תָּה עִמָּדִ֔י הִ֛וא נָֽתְנָה־לִּ֥י מִן־הָעֵ֖ץ וָאֹכֵֽל׃
      13 וַיֹּ֨אמֶר יְהוָ֧ה אֱלֹהִ֛ים לָאִשָּׁ֖ה מַה־זֹּ֣את עָשִׂ֑ית וַתֹּ֙אמֶר֙ הָֽאִשָּׁ֔ה הַנָּחָ֥שׁ הִשִּׁיאַ֖נִי וָאֹכֵֽל׃
      14 וַיֹּאמֶר֩ יְהֹוָ֨ה אֱלֹהִ֥ים ׀ אֶֽל־הַנָּחָשׁ֮ כִּ֣י עָשִׂ֣יתָ זֹּאת֒ אָר֤וּר אַתָּה֙ מִכָּל־הַבְּהֵמָ֔ה וּמִכֹּ֖ל חַיַּ֣ת הַשָּׂדֶ֑ה עַל־גְּחֹנְךָ֣ תֵלֵ֔ךְ וְעָפָ֥ר תֹּאכַ֖ל כָּל־יְמֵ֥י חַיֶּֽיךָ׃
      15 וְאֵיבָ֣ה ׀ אָשִׁ֗ית בֵּֽינְךָ֙ וּבֵ֣ין הָֽאִשָּׁ֔ה וּבֵ֥ין זַרְעֲךָ֖ וּבֵ֣ין זַרְעָ֑הּ ה֚וּא יְשׁוּפְךָ֣ רֹ֔אשׁ וְאַתָּ֖ה תְּשׁוּפֶ֥נּוּ עָקֵֽב׃
      16 אֶֽל־הָאִשָּׁ֣ה אָמַ֗ר הַרְבָּ֤ה אַרְבֶּה֙ עִצְּבוֹנֵ֣ךְ וְהֵֽרֹנֵ֔ךְ בְּעֶ֖צֶב תֵּֽלְדִ֣י בָנִ֑ים וְאֶל־אִישֵׁךְ֙ תְּשׁ֣וּקָתֵ֔ךְ וְה֖וּא יִמְשָׁל־בָּֽךְ׃
      17 וּלְאָדָ֣ם אָמַ֗ר כִּֽי־שָׁמַעְתָּ֮ לְק֣וֹל אִשְׁתֶּךָ֒ וַתֹּ֙אכַל֙ מִן־הָעֵ֔ץ אֲשֶׁ֤ר צִוִּיתִ֙יךָ֙ לֵאמֹ֔ר לֹ֥א תֹאכַ֖ל מִמֶּ֑נּוּ אֲרוּרָ֤ה הָֽאֲדָמָה֙ בַּֽעֲבוּרֶ֔ךָ בְּעִצָּבוֹן֙ תֹּֽאכֲלֶ֔נָּה כֹּ֖ל יְמֵ֥י חַיֶּֽיךָ׃
      18 וְק֥וֹץ וְדַרְדַּ֖ר תַּצְמִ֣יחַֽ לָ֑ךְ וְאָכַלְתָּ֖ אֶת־עֵ֥שֶׂב הַשָּׂדֶֽה׃
      19 בְּזֵעַ֤ת אַפֶּ֙יךָ֙ תֹּ֣אכַל לֶ֔חֶם עַ֤ד שֽׁוּבְךָ֙ אֶל־הָ֣אֲדָמָ֔ה כִּ֥י מִמֶּ֖נָּה לֻקָּ֑חְתָּ כִּֽי־עָפָ֣ר אַ֔תָּה וְאֶל־עָפָ֖ר תָּשֽׁוּב׃
      20 וַיִּקְרָ֧א הָֽאָדָ֛ם שֵׁ֥ם אִשְׁתּ֖וֹ חַוָּ֑ה כִּ֛י הִ֥וא הָֽיְתָ֖ה אֵ֥ם כָּל־חָֽי׃
      21 וַיַּעַשׂ֩ יְהוָ֨ה אֱלֹהִ֜ים לְאָדָ֧ם וּלְאִשְׁתּ֛וֹ כָּתְנ֥וֹת ע֖וֹר וַיַּלְבִּשֵֽׁם׃
      22 וַיֹּ֣אמֶר ׀ יְהוָ֣ה אֱלֹהִ֗ים הֵ֤ן הָֽאָדָם֙ הָיָה֙ כְּאַחַ֣ד מִמֶּ֔נּוּ לָדַ֖עַת ט֣וֹב וָרָ֑ע וְעַתָּ֣ה ׀ פֶּן־יִשְׁלַ֣ח יָד֗וֹ וְלָקַח֙ גַּ֚ם מֵעֵ֣ץ הַֽחַיִּ֔ים וְאָכַ֖ל וָחַ֥י לְעֹלָֽם׃
      23 וַֽיְשַׁלְּחֵ֛הוּ יְהוָ֥ה אֱלֹהִ֖ים מִגַּן־עֵ֑דֶן לַֽעֲבֹד֙ אֶת־הָ֣אֲדָמָ֔ה אֲשֶׁ֥ר לֻקַּ֖ח מִשָּֽׁם׃
      24 וַיְגָ֖רֶשׁ אֶת־הָֽאָדָ֑ם וַיַּשְׁכֵּן֩ מִקֶּ֨דֶם לְגַן־עֵ֜דֶן אֶת־הַכְּרֻבִ֗ים וְאֵ֨ת לַ֤הַט הַחֶ֙רֶב֙ הַמִּתְהַפֶּ֔כֶת לִשְׁמֹ֕ר אֶת־דֶּ֖רֶךְ עֵ֥ץ הַֽחַיִּֽים׃

      Genèse 6

      5 וַיַּ֣רְא יְהוָ֔ה כִּ֥י רַבָּ֛ה רָעַ֥ת הָאָדָ֖ם בָּאָ֑רֶץ וְכָל־יֵ֙צֶר֙ מַחְשְׁבֹ֣ת לִבּ֔וֹ רַ֥ק רַ֖ע כָּל־הַיּֽוֹם׃

      Genèse 9

      1 וַיְבָ֣רֶךְ אֱלֹהִ֔ים אֶת־נֹ֖חַ וְאֶת־בָּנָ֑יו וַיֹּ֧אמֶר לָהֶ֛ם פְּר֥וּ וּרְב֖וּ וּמִלְא֥וּ אֶת־הָאָֽרֶץ׃
      2 וּמוֹרַאֲכֶ֤ם וְחִתְּכֶם֙ יִֽהְיֶ֔ה עַ֚ל כָּל־חַיַּ֣ת הָאָ֔רֶץ וְעַ֖ל כָּל־ע֣וֹף הַשָּׁמָ֑יִם בְּכֹל֩ אֲשֶׁ֨ר תִּרְמֹ֧שׂ הָֽאֲדָמָ֛ה וּֽבְכָל־דְּגֵ֥י הַיָּ֖ם בְּיֶדְכֶ֥ם נִתָּֽנוּ׃
      3 כָּל־רֶ֙מֶשׂ֙ אֲשֶׁ֣ר הוּא־חַ֔י לָכֶ֥ם יִהְיֶ֖ה לְאָכְלָ֑ה כְּיֶ֣רֶק עֵ֔שֶׂב נָתַ֥תִּי לָכֶ֖ם אֶת־כֹּֽל׃
      4 אַךְ־בָּשָׂ֕ר בְּנַפְשׁ֥וֹ דָמ֖וֹ לֹ֥א תֹאכֵֽלוּ׃
      5 וְאַ֨ךְ אֶת־דִּמְכֶ֤ם לְנַפְשֹֽׁתֵיכֶם֙ אֶדְרֹ֔שׁ מִיַּ֥ד כָּל־חַיָּ֖ה אֶדְרְשֶׁ֑נּוּ וּמִיַּ֣ד הָֽאָדָ֗ם מִיַּד֙ אִ֣ישׁ אָחִ֔יו אֶדְרֹ֖שׁ אֶת־נֶ֥פֶשׁ הָֽאָדָֽם׃
      6 שֹׁפֵךְ֙ דַּ֣ם הָֽאָדָ֔ם בָּֽאָדָ֖ם דָּמ֣וֹ יִשָּׁפֵ֑ךְ כִּ֚י בְּצֶ֣לֶם אֱלֹהִ֔ים עָשָׂ֖ה אֶת־הָאָדָֽם׃
      7 וְאַתֶּ֖ם פְּר֣וּ וּרְב֑וּ שִׁרְצ֥וּ בָאָ֖רֶץ וּרְבוּ־בָֽהּ׃
      8 וַיֹּ֤אמֶר אֱלֹהִים֙ אֶל־נֹ֔חַ וְאֶל־בָּנָ֥יו אִתּ֖וֹ לֵאמֹֽר׃
      9 וַאֲנִ֕י הִנְנִ֥י מֵקִ֛ים אֶת־בְּרִיתִ֖י אִתְּכֶ֑ם וְאֶֽת־זַרְעֲכֶ֖ם אַֽחֲרֵיכֶֽם׃
      10 וְאֵ֨ת כָּל־נֶ֤פֶשׁ הַֽחַיָּה֙ אֲשֶׁ֣ר אִתְּכֶ֔ם בָּע֧וֹף בַּבְּהֵמָ֛ה וּֽבְכָל־חַיַּ֥ת הָאָ֖רֶץ אִתְּכֶ֑ם מִכֹּל֙ יֹצְאֵ֣י הַתֵּבָ֔ה לְכֹ֖ל חַיַּ֥ת הָאָֽרֶץ׃
      11 וַהֲקִמֹתִ֤י אֶת־בְּרִיתִי֙ אִתְּכֶ֔ם וְלֹֽא־יִכָּרֵ֧ת כָּל־בָּשָׂ֛ר ע֖וֹד מִמֵּ֣י הַמַּבּ֑וּל וְלֹֽא־יִהְיֶ֥ה ע֛וֹד מַבּ֖וּל לְשַׁחֵ֥ת הָאָֽרֶץ׃
      12 וַיֹּ֣אמֶר אֱלֹהִ֗ים זֹ֤את אֽוֹת־הַבְּרִית֙ אֲשֶׁר־אֲנִ֣י נֹתֵ֗ן בֵּינִי֙ וּבֵ֣ינֵיכֶ֔ם וּבֵ֛ין כָּל־נֶ֥פֶשׁ חַיָּ֖ה אֲשֶׁ֣ר אִתְּכֶ֑ם לְדֹרֹ֖ת עוֹלָֽם׃
      13 אֶת־קַשְׁתִּ֕י נָתַ֖תִּי בֶּֽעָנָ֑ן וְהָֽיְתָה֙ לְא֣וֹת בְּרִ֔ית בֵּינִ֖י וּבֵ֥ין הָאָֽרֶץ׃
      14 וְהָיָ֕ה בְּעַֽנְנִ֥י עָנָ֖ן עַל־הָאָ֑רֶץ וְנִרְאֲתָ֥ה הַקֶּ֖שֶׁת בֶּעָנָֽן׃
      15 וְזָכַרְתִּ֣י אֶת־בְּרִיתִ֗י אֲשֶׁ֤ר בֵּינִי֙ וּבֵ֣ינֵיכֶ֔ם וּבֵ֛ין כָּל־נֶ֥פֶשׁ חַיָּ֖ה בְּכָל־בָּשָׂ֑ר וְלֹֽא־יִֽהְיֶ֨ה ע֤וֹד הַמַּ֙יִם֙ לְמַבּ֔וּל לְשַׁחֵ֖ת כָּל־בָּשָֽׂר׃
      16 וְהָיְתָ֥ה הַקֶּ֖שֶׁת בֶּֽעָנָ֑ן וּרְאִיתִ֗יהָ לִזְכֹּר֙ בְּרִ֣ית עוֹלָ֔ם בֵּ֣ין אֱלֹהִ֔ים וּבֵין֙ כָּל־נֶ֣פֶשׁ חַיָּ֔ה בְּכָל־בָּשָׂ֖ר אֲשֶׁ֥ר עַל־הָאָֽרֶץ׃
      17 וַיֹּ֥אמֶר אֱלֹהִ֖ים אֶל־נֹ֑חַ זֹ֤את אֽוֹת־הַבְּרִית֙ אֲשֶׁ֣ר הֲקִמֹ֔תִי בֵּינִ֕י וּבֵ֥ין כָּל־בָּשָׂ֖ר אֲשֶׁ֥ר עַל־הָאָֽרֶץ׃
      18 וַיִּֽהְי֣וּ בְנֵי־נֹ֗חַ הַיֹּֽצְאִים֙ מִן־הַתֵּבָ֔ה שֵׁ֖ם וְחָ֣ם וָיָ֑פֶת וְחָ֕ם ה֖וּא אֲבִ֥י כְנָֽעַן׃
      19 שְׁלֹשָׁ֥ה אֵ֖לֶּה בְּנֵי־נֹ֑חַ וּמֵאֵ֖לֶּה נָֽפְצָ֥ה כָל־הָאָֽרֶץ׃
      20 וַיָּ֥חֶל נֹ֖חַ אִ֣ישׁ הָֽאֲדָמָ֑ה וַיִּטַּ֖ע כָּֽרֶם׃
      21 וַיֵּ֥שְׁתְּ מִן־הַיַּ֖יִן וַיִּשְׁכָּ֑ר וַיִּתְגַּ֖ל בְּת֥וֹךְ אָהֳלֹֽה׃
      22 וַיַּ֗רְא חָ֚ם אֲבִ֣י כְנַ֔עַן אֵ֖ת עֶרְוַ֣ת אָבִ֑יו וַיַּגֵּ֥ד לִשְׁנֵֽי־אֶחָ֖יו בַּחֽוּץ׃
      23 וַיִּקַּח֩ שֵׁ֨ם וָיֶ֜פֶת אֶת־הַשִּׂמְלָ֗ה וַיָּשִׂ֙ימוּ֙ עַל־שְׁכֶ֣ם שְׁנֵיהֶ֔ם וַיֵּֽלְכוּ֙ אֲחֹ֣רַנִּ֔ית וַיְכַסּ֕וּ אֵ֖ת עֶרְוַ֣ת אֲבִיהֶ֑ם וּפְנֵיהֶם֙ אֲחֹ֣רַנִּ֔ית וְעֶרְוַ֥ת אֲבִיהֶ֖ם לֹ֥א רָאֽוּ׃
      24 וַיִּ֥יקֶץ נֹ֖חַ מִיֵּינ֑וֹ וַיֵּ֕דַע אֵ֛ת אֲשֶׁר־עָ֥שָׂה־ל֖וֹ בְּנ֥וֹ הַקָּטָֽן׃
      25 וַיֹּ֖אמֶר אָר֣וּר כְּנָ֑עַן עֶ֥בֶד עֲבָדִ֖ים יִֽהְיֶ֥ה לְאֶחָֽיו׃
      26 וַיֹּ֕אמֶר בָּר֥וּךְ יְהֹוָ֖ה אֱלֹ֣הֵי שֵׁ֑ם וִיהִ֥י כְנַ֖עַן עֶ֥בֶד לָֽמוֹ׃
      27 יַ֤פְתְּ אֱלֹהִים֙ לְיֶ֔פֶת וְיִשְׁכֹּ֖ן בְּאָֽהֳלֵי־שֵׁ֑ם וִיהִ֥י כְנַ֖עַן עֶ֥בֶד לָֽמוֹ׃
      28 וַֽיְחִי־נֹ֖חַ אַחַ֣ר הַמַּבּ֑וּל שְׁלֹ֤שׁ מֵאוֹת֙ שָׁנָ֔ה וַֽחֲמִשִּׁ֖ים שָׁנָֽה׃
      29 וַיִּֽהְיוּ֙ כָּל־יְמֵי־נֹ֔חַ תְּשַׁ֤ע מֵאוֹת֙ שָׁנָ֔ה וַחֲמִשִּׁ֖ים שָׁנָ֑ה וַיָּמֹֽת׃

      Genèse 12

      2 וְאֶֽעֶשְׂךָ֙ לְג֣וֹי גָּד֔וֹל וַאֲבָ֣רֶכְךָ֔ וַאֲגַדְּלָ֖ה שְׁמֶ֑ךָ וֶהְיֵ֖ה בְּרָכָֽה׃

      Genèse 41

      38 וַיֹּ֥אמֶר פַּרְעֹ֖ה אֶל־עֲבָדָ֑יו הֲנִמְצָ֣א כָזֶ֔ה אִ֕ישׁ אֲשֶׁ֛ר ר֥וּחַ אֱלֹהִ֖ים בּֽוֹ׃

      Exode 15

      8 וּבְר֤וּחַ אַפֶּ֙יךָ֙ נֶ֣עֶרְמוּ מַ֔יִם נִצְּב֥וּ כְמוֹ־נֵ֖ד נֹזְלִ֑ים קָֽפְא֥וּ תְהֹמֹ֖ת בְּלֶב־יָֽם׃

      Exode 31

      3 וָאֲמַלֵּ֥א אֹת֖וֹ ר֣וּחַ אֱלֹהִ֑ים בְּחָכְמָ֛ה וּבִתְבוּנָ֥ה וּבְדַ֖עַת וּבְכָל־מְלָאכָֽה׃

      Lévitique 17

      1 וַיְדַבֵּ֥ר יְהוָ֖ה אֶל־מֹשֶׁ֥ה לֵּאמֹֽר׃
      2 דַּבֵּ֨ר אֶֽל־אַהֲרֹ֜ן וְאֶל־בָּנָ֗יו וְאֶל֙ כָּל־בְּנֵ֣י יִשְׂרָאֵ֔ל וְאָמַרְתָּ֖ אֲלֵיהֶ֑ם זֶ֣ה הַדָּבָ֔ר אֲשֶׁר־צִוָּ֥ה יְהוָ֖ה לֵאמֹֽר׃
      3 אִ֥ישׁ אִישׁ֙ מִבֵּ֣ית יִשְׂרָאֵ֔ל אֲשֶׁ֨ר יִשְׁחַ֜ט שׁ֥וֹר אוֹ־כֶ֛שֶׂב אוֹ־עֵ֖ז בַּֽמַּחֲנֶ֑ה א֚וֹ אֲשֶׁ֣ר יִשְׁחַ֔ט מִח֖וּץ לַֽמַּחֲנֶֽה׃
      4 וְאֶל־פֶּ֜תַח אֹ֣הֶל מוֹעֵד֮ לֹ֣א הֱבִיאוֹ֒ לְהַקְרִ֤יב קָרְבָּן֙ לַֽיהוָ֔ה לִפְנֵ֖י מִשְׁכַּ֣ן יְהוָ֑ה דָּ֣ם יֵחָשֵׁ֞ב לָאִ֤ישׁ הַהוּא֙ דָּ֣ם שָׁפָ֔ךְ וְנִכְרַ֛ת הָאִ֥ישׁ הַה֖וּא מִקֶּ֥רֶב עַמּֽוֹ׃
      5 לְמַעַן֩ אֲשֶׁ֨ר יָבִ֜יאוּ בְּנֵ֣י יִשְׂרָאֵ֗ל אֶֽת־זִבְחֵיהֶם֮ אֲשֶׁ֣ר הֵ֣ם זֹבְחִים֮ עַל־פְּנֵ֣י הַשָּׂדֶה֒ וֶֽהֱבִיאֻ֣ם לַֽיהוָ֗ה אֶל־פֶּ֛תַח אֹ֥הֶל מוֹעֵ֖ד אֶל־הַכֹּהֵ֑ן וְזָ֨בְח֜וּ זִבְחֵ֧י שְׁלָמִ֛ים לַֽיהוָ֖ה אוֹתָֽם׃
      6 וְזָרַ֨ק הַכֹּהֵ֤ן אֶת־הַדָּם֙ עַל־מִזְבַּ֣ח יְהוָ֔ה פֶּ֖תַח אֹ֣הֶל מוֹעֵ֑ד וְהִקְטִ֣יר הַחֵ֔לֶב לְרֵ֥יחַ נִיחֹ֖חַ לַיהוָֽה׃
      7 וְלֹא־יִזְבְּח֥וּ עוֹד֙ אֶת־זִבְחֵיהֶ֔ם לַשְּׂעִירִ֕ם אֲשֶׁ֛ר הֵ֥ם זֹנִ֖ים אַחֲרֵיהֶ֑ם חֻקַּ֥ת עוֹלָ֛ם תִּֽהְיֶה־זֹּ֥את לָהֶ֖ם לְדֹרֹתָֽם׃
      8 וַאֲלֵהֶ֣ם תֹּאמַ֔ר אִ֥ישׁ אִישׁ֙ מִבֵּ֣ית יִשְׂרָאֵ֔ל וּמִן־הַגֵּ֖ר אֲשֶׁר־יָג֣וּר בְּתוֹכָ֑ם אֲשֶׁר־יַעֲלֶ֥ה עֹלָ֖ה אוֹ־זָֽבַח׃
      9 וְאֶל־פֶּ֜תַח אֹ֤הֶל מוֹעֵד֙ לֹ֣א יְבִיאֶ֔נּוּ לַעֲשׂ֥וֹת אֹת֖וֹ לַיהוָ֑ה וְנִכְרַ֛ת הָאִ֥ישׁ הַה֖וּא מֵעַמָּֽיו׃
      10 וְאִ֨ישׁ אִ֜ישׁ מִבֵּ֣ית יִשְׂרָאֵ֗ל וּמִן־הַגֵּר֙ הַגָּ֣ר בְּתוֹכָ֔ם אֲשֶׁ֥ר יֹאכַ֖ל כָּל־דָּ֑ם וְנָתַתִּ֣י פָנַ֗י בַּנֶּ֙פֶשׁ֙ הָאֹכֶ֣לֶת אֶת־הַדָּ֔ם וְהִכְרַתִּ֥י אֹתָ֖הּ מִקֶּ֥רֶב עַמָּֽהּ׃
      11 כִּ֣י נֶ֣פֶשׁ הַבָּשָׂר֮ בַּדָּ֣ם הִוא֒ וַאֲנִ֞י נְתַתִּ֤יו לָכֶם֙ עַל־הַמִּזְבֵּ֔חַ לְכַפֵּ֖ר עַל־נַפְשֹׁתֵיכֶ֑ם כִּֽי־הַדָּ֥ם ה֖וּא בַּנֶּ֥פֶשׁ יְכַפֵּֽר׃
    • Genèse 1

      1

      « Genèse » est un nom tiré du grec, il signifie « le livre de la création, ou de la réalisation » ; ce titre est correctement traduit car l'ouvrage contient le récit de l'origine de toutes choses. C'est le plus ancien livre historique. Aucun autre livre sur l'antiquité ne conteste son autorité ; la plupart des choses enregistrées par plusieurs auteurs païens des plus anciens, ainsi que les différentes coutumes des nations, confirment ce qui est compté dans le livre de la Genèse.

      Dieu crée les cieux et la terre. (Genèse 1:1,2)
      La création de la lumière. (Genèse 1:3-5)
      Dieu sépare la terre des eaux ; Il rend la terre fructueuse. (Genèse 1:6-13)
      Dieu crée le soleil, la lune et les étoiles. (Genèse 1:14-19)
      Les animaux sont créés. (Genèse 1:20-25)
      L'homme est créé à l'image de Dieu. (Genèse 1:26-28)
      La nourriture est fournie. (Genèse 1:29,30)
      L'œuvre de la création est complètement achevée. (Genèse 1:31)

      Le premier verset de la Bible nous donne une explication rationnelle et utile des origines de la terre et des cieux. Les chrétiens réellement humbles, grâce à leur foi, sont mieux à même de comprendre ces choses, plus que ne le peuvent, par leur imagination, les hommes les plus instruits.

      Ce que nous pouvons voir du ciel et de la terre, nous fait découvrir la puissance du grand Créateur. Au vu, ici-bas, de notre condition humaine, nous devons garder à l'esprit notre devoir de chrétiens : lever toujours les yeux vers le ciel, et garder la terre sous nos pieds. Le Fils de Dieu, ne faisant qu'un avec le Père, était avec Celui-ci, lors de la création du monde ; qui plus est, on nous dit, dans Sa Parole, que le monde a été fait par Lui, et que rien n'a été fait sans Lui. Ah, quelles nobles pensées devrions-nous avoir au sujet de ce grand Dieu que nous adorons, ce grand Médiateur vers qui nous adressons nos prières ! Et ici, dès le début du Saint Livre, nous lisons, au sujet de cet esprit divin, qu'Il travaille dans le cœur de l'homme ; ce type d'action est d'ailleurs souvent mentionné dans d'autres passages de la bible. Il faut remarquer qu'au début, il n'y avait rien d'enviable sur la surface terrestre car le monde d'alors était informe et vide ; tout n'était que désolation. De manière imagée, l'œuvre effectuée par la grâce, dans l'âme, est aussi une création nouvelle : dans une âme « en friche », là où il n'y a pas eu de nouvelle naissance, on ne peut trouver que désordre, confusion et tout ce qui concerne le mal ; cette âme est vide de tout ce qui concerne le bien, de tout contexte divin ; on n'y trouve que l'obscurité car il n'y a en elle que ténèbres : c'est ici notre état naturel, avant que la Grâce toute puissante ne produise en nous Son changement.

      3 Dieu dit : « Que la lumière soit » ; ce fut Sa volonté et aussitôt la lumière jaillit. Que de puissance, dans la Parole de Dieu !

      Lors de la nouvelle naissance, la première chose traitée dans l'âme est la lumière : le Saint Esprit œuvre sur la volonté et les affections, de façon à éclairer notre compréhension. Ceux, qui dans leur péché, vivaient dans les ténèbres, sont, par grâce, parvenus à la Lumière, à savoir, le Seigneur.

      L'obscurité aurait régné éternellement sur l'homme déchu si le Fils de Dieu n'avait pas été ému de compassion à son égard, 1Jean 5:20. La lumière que Dieu désirait, au tout début, a été agréée. Dieu a séparé la lumière des ténèbres ; qu'y a-t-il en effet de commun entre les deux ? Dans les lieux célestes se trouve une lumière parfaite, l'obscurité n'existe pas ; en enfer, c'est l'inverse : ce ne sont que ténèbres, il n'y a aucune clarté. Le jour et la nuit appartiennent au Seigneur ; vivons-les chacun en Son honneur, en travaillant pour Lui le jour et en nous reposant sur Lui chaque nuit, méditant Sa parole sans cesse.

      6 Le monde était vide, mais par le biais d'une Parole, il se remplit des richesses divines et ce, jusqu'à ce jour.

      Il est cependant permis à l'homme de jouir de ces richesses, elles proviennent de Dieu, et doivent être utilisées pour Son service et à Son honneur. Dès que Dieu a donné son ordre, la terre a produit l'herbe, les plantes, et les fruits. Dieu doit être glorifié pour tous les avantages que nous recevons des produits de la terre. Si nous recevons les bénédictions de la Fontaine de la grâce divine, nous pouvons nous réjouir en Lui, même si ces miséricordes semblent parfois temporairement tarir.

      14 Au quatrième jour, le soleil, la lune et les étoiles sont créés. Tout cela est l'œuvre de Dieu. Les étoiles apparaissent alors, sans que l'on nous en dise plus sur leur nombre, leur nature, leur place, leur taille et leur mouvement ; les écritures ont été en effet écrites, non pour satisfaire notre curiosité ou pour nous instruire dans le domaine astronomique, mais pour nous mener à Dieu et pour nous rendre saints. Les luminaires célestes ont été créés pour servir Sa gloire ; ils émettent leur lumière avec régularité, de manière conforme à chaque saison, et ce, sans défaillance.

      Nous sommes de véritables lumières dans ce monde, destinés à servir Dieu ; devons-nous le faire d'une manière qui manifeste avec orgueil la prétendue force du genre humain ? Pas du tout ! La lumière que nous pouvons rayonner ne peut être comparable à celle émise par Dieu, dans notre direction. Nous consommons la lumière du Maître, n'oublions pas Ses œuvres à notre égard !

      20 Dieu a ordonné aux poissons et aux oiseaux d'être féconds. Cet ordre, Il l'a rendu Lui-même exécutable. Les insectes, qui sont bien plus nombreux que les oiseaux et les gros animaux, semblent curieusement avoir été créés le même jour. La sagesse et la puissance du créateur peuvent être contemplées à la fois devant une fourmi et devant un éléphant. La puissance de la Providence divine préserve toute la création, Ses bénédictions sont abondantes.
      26 L'homme a été le dernier des êtres créés : c'est à la fois un honneur et une faveur qui lui ont été faits. L'homme a été toutefois créé le même jour que les animaux. Son corps a été tiré de la terre, tout comme pour eux. Tant que l'être humain est en vie, il habite dans le même environnement terrestre que l'animal. Dieu nous interdit de nous conduire de la même manière que les bêtes, sous prétexte que nous avons un corps sujet aux mêmes instincts et aux mêmes penchants !

      L'homme a été créé pour être une créature différente des autres. La chair et l'esprit, les cieux et la terre sont présents en même temps devant le Créateur. Dieu dit : « Faisons l'homme ». L'homme, quand il fut créé, était destiné à glorifier le Père, le Fils et le Saint Esprit.

      Nous sommes baptisés en Son Nom, nous ne pouvons demeurer sur terre que par Lui. (Il n'y a que l'âme de l'homme qui ne peut rechercher l'image de Dieu). Au début, l'homme a été créé juste, Ec 7:29. Son intelligence a su discerner clairement les préceptes divins ; il n'a commis aucune erreur ni faute dans la connaissance des Préceptes divins ; il a consenti immédiatement, en toutes choses, à suivre la volonté de Dieu. Ses pensées n'étaient pas détournées, et il ne s'est pas dirigé vers de mauvaises passions. Ses pensées ont été tout de suite polarisées vers les meilleurs sujets. Nos premiers parents étaient ainsi, dans un état de sainteté, heureux, ayant l'image de Dieu en eux. Mais maintenant, combien cet aspect de Dieu, aux yeux de sa créature, est défiguré ! Que le seigneur inonde nos âmes de Sa grâce !

      29 L'homme doit se nourrir des plantes et des fruits, en particulier les céréales et tous les produits que donne la terre. Que le peuple de Dieu rejette donc tout souci de nourriture sur Lui et ne soit pas anxieux sur le « manger » et le « boire ». Celui qui nourrit les oiseaux du ciel ne délaissera pas Ses enfants.
      31 Quand nous examinons nos œuvres, nous constatons, avec une certaine honte, qu'elles sont vraiment mauvaises ; Dieu quant à Lui, a vu au contraire, que les siennes étaient très bonnes. Elles ont été bonnes car elles furent crées telles que le Créateur l'a désiré. Toutes Ses œuvres, en tous lieu, Le louent et Le bénissent ; Oh Seigneur, bénis mon âme !

      Bénissons Dieu pour l'évangile de Christ ; quand nous considérons Sa puissance, fuyons, en tant que pécheurs, la Colère à venir. Si nous sommes nés de nouveau, en toute sainteté, à l'image de Dieu, nous irons vers de « nouveaux cieux et la nouvelle terre, où demeure la droiture ».

      Genèse 3

      1

      Le serpent trompe Ève. (Genèse 3:1-5)
      Adam et Ève transgressent l'ordre Divin, et sombrent dans le péché et la misère. (Genèse 3:6-8)
      Dieu cherche à dialoguer avec Adam et Ève. (Genèse 3:9-13)
      Le serpent est maudit, la Semence promise. (Genèse 3:14,15)
      La punition de la race humaine. (Genèse 3:16-19)
      Le premier vêtement de l'homme. (Genèse 3:20,21)
      Adam et Ève sont exclus du paradis. (Genèse 3:22-24)

      Satan a assailli nos premiers parents, pour les entraîner dans le péché, la tentation leur a été fatale. Le tentateur n'était, en fait, que le diable, sous l'apparence d'un serpent. Le plan satanique consistait à attirer nos premiers parents vers le péché, afin ensuite, de les séparer de Dieu. Le diable fut ainsi, au tout début, un meurtrier, le Prince des démons. La victime de cette tentation fut la femme : la tactique de l'ennemi a consisté à entrer en contact avec elle, pendant qu'elle était seule. Beaucoup de tentations sont fatales lorsque la personne visée est seule ; mais la réunion et la communion des saints augmentent infiniment leur force et leur sécurité. Satan était dans une position d'avantage en trouvant Ève près de l'arbre défendu. L'ennemi l'a tentée, de façon à atteindre ensuite Adam. Une des grandes stratégies de l'ennemi consiste à nous envoyer des tentations par le moyen de mains innocentes, mais qui ont toutefois une influence certaine sur nous. Satan a posé la question si le fait de manger de cet arbre constituait un péché. Il n'a pas, au début, dissimulé son plan, mais il a posé une question qui semblait, au premier abord, pleine d'innocence. Ceux qui se sentiraient trop sûrs d'eux, devraient observer une sage prudence avant d'entamer le dialogue avec le tentateur. Ce qu'Il a cité n'était que fausseté ; Il a employé un ton de moquerie. Le diable, ce menteur, est aussi un moqueur et ce, dès le début des temps ; ses adeptes sont également des trompeurs. Satan est très habile pour tourner le loi divine en dérision, attirant de ce fait, les âmes vers le péché ; c'est une grande sagesse de notre part de nous appuyer fermement sur les commandements divins et de les respecter de notre mieux. Dieu a-t-Il bien dit : « Tu ne mentiras pas, tu ne prendras pas Mon Nom en vain, tu ne sombreras pas dans l'ivresse » ? Toutes ces paroles prononcées sont certaines et bonnes ; avec l'aide de Sa grâce, il faut nous y soumettre. Ève a eu la faiblesse d'entamer la conversation avec le serpent : elle aurait dû percevoir le côté sournois des questions qui lui ont été posées et cela aurait dû la faire fuir. Satan a commencé à séduire l'homme par le doute, puis il l'a conduit à lui faire refuser ce qui a été établi par Dieu. L'ennemi a promis quantité d'avantages du fait de manger de ce fruit. Le but satanique a consisté à provoquer de l'insatisfaction dans le cœur de l'homme, comme si tout le contexte dans lequel il se trouvait n'était pas aussi bon qu'il le semblait, et devrait être. Aucune amélioration de condition n'était envisageable, à moins que l'esprit de l'homme ne remédie à cette situation. Satan a toujours poussé les hommes dans la recherche d'une amélioration, les persuadant de se prendre pour des dieux. L'ennemi a couru à sa perte en voulant être comme le Très Haut ; il est donc normal qu'il ait procédé de manière identique avec nos premiers parents en les animant du même désir, afin qu'ils courent aussi à leur ruine.

      Le diable manipule toujours des personnes pour son propre intérêt, en leur suggérant de fausses pensées à l'égard de Dieu et en leur faisant miroiter de faux espoirs pour les conduire au péché.

      Ayons donc toujours une excellente opinion de notre Dieu et rejetons le péché, comme le pire des maux : résistons au diable et il fuira loin de nous.

      6 Observons biens les étapes qui mènent à la transgression : aucune d'elles n'élève l'homme, mais au contraire, toutes le conduisent dans la fosse de la perdition. Au début, « Elle vit ». Un grand nombre de péchés provient de ce que l'on voit. Ne regardons pas à ce qui peut nous conduire dangereusement à la convoitise, Matthieu 5:28. Ensuite, « Elle prit ». Elle a commis cet acte de son propre chef.

      Satan peut tenter mais ne peut forcer à agir ; Il peut nous faire convoiter l'attrait négatif du péché mais Il ne peut nous y faire sombrer Lui-même, de force, Matthieu 4:6. Après, « Elle mangea ». Quand elle vit le fruit, au début, Ève pensait qu'elle ne le prendrait peut-être pas ; ou quand elle le prit, elle a peut-être pensé qu'elle ne le mangerait pas : mais elle finit par le consommer. Il est sage de s'arrêter au premier signe du péché et de s'en éloigner avant de le commettre. Ensuite, Ève en donna aussi à son mari. Ceux qui sont sur une pente dangereuse tentent d'entraîner les autres avec eux. En négligeant l'arbre de la vie, qu'il avait le droit de manger, et en consommant celui de la connaissance, qui lui, était interdit, Adam a pleinement montré qu'il se moquait de ce que Dieu lui avait dit et de ce qu'Il lui avait recommandé de ne pas faire. Il n'a fait que ce qu'il lui plaisait de faire. Son péché s'appelle tout simplement la désobéissance, Romains 5:19 ; une désobéissance au commandement divin.

      Il n'a eu aucune circonstance atténuante, mais au contraire, une pleine liberté pour accomplir totalement sa propre volonté. Il s'est détourné rapidement. Il a entraîné toute sa postérité dans le péché et la ruine. Qui peut minimiser le mal du péché commis par Adam ?

      Adam et Ève se sont aperçus, un peu tard, de leur folie, en mangeant du fruit interdit. Ils ont vu le bonheur qu'ils ont perdu, et la misère dans laquelle ils sont tombés. Le Dieu plein d'amour qu'ils ont connu a été bafoué, Sa grâce et Sa faveur ont été écartées. Observez bien à quel point le péché mène à la honte et amène les problèmes ; où qu'il entre, tout est détruit. Tôt ou tard il apporte la confusion ; ce sentiment de tristesse peut conduire, soit à la vraie repentance, qui se terminera dans la gloire céleste, soit au mépris de l'ordre divin qui fera comparaître le méchant devant Dieu, au jour du jugement. Notez à quel point de folie sont rendus ceux qui ont péché. Ils sont plus occupés par le souci de plaire aux hommes que par celui d'obtenir le pardon divin. Les hommes s'efforcent de couvrir et de diminuer la gravité de leurs péchés ; toutes ces tentatives sont vaines et frivoles ; ils sont comme nos premiers parents qui se sont vêtus de feuilles de figuier, faisant ainsi le maximum pour masquer leur faute : avouons qu'il nous est facile de faire de même. Avant de commettre le péché, Adam et Ève acceptaient les visites divines, pleines de grâces, avec joie et humilité ; maintenant ces visites sont devenues pour eux une véritable terreur. Il ne fait aucun doute qu'ils étaient remplis de confusion.

      Tout cela révèle la fausseté du tentateur et ses méthodes frauduleuses. Satan a promis la sécurité à Adam et Ève, mais en fait, ils en étaient bien dépourvus ! Nos parents furent désormais misérables et incapables de se réconforter mutuellement !

      9 Observez bien la question posée par Dieu, au début de ce texte : « Où es-tu » ? Celui qui, par son péché, s'éloigne de Dieu, devrait sérieusement considérer la situation dans laquelle il se trouve ; il est loin de toute bénédiction, en plein territoire ennemi, esclave de Satan, sur la route de la ruine totale. Cette brebis perdue erre dans un chemin sans issue ; si le Bon berger ne l'avait pas recherchée et appelée, cette âme n'aurait eu aucun espoir de bonheur et de paix. Si les pécheurs considéraient vraiment l'état dans lequel ils se trouvent, ils se tourneraient rapidement vers Dieu. Il est classique de constater que ceux qui ont pratiqué le mal nient toujours l'évidence des faits, quand on les interroge. Comme Adam, nous avons de bonnes raisons d'être effrayés quand nous nous approchons de Dieu sans être revêtus de la Justice de Christ. Le péché originel a été clairement révélé par le rappel du commandement divin à Adam. Nous sommes dans le même cas lorsque l'Esprit nous parle. Mais au lieu de reconnaître carrément leur péché, avec toute la honte qui cela entraîne, Adam et Ève l'ont esquivé, en reportant leur faute sur les autres.

      On rencontre une curieuse tendance chez ceux qui sont tentés : à les écouter on pourrait croire qu'ils sont tentés par Dieu ; comme si notre Dieu de bénédictions pouvait excuser les manquements à la Loi qu'Il a dictée. Ceux qui veulent tirer des bénéfices et des plaisirs du péché doivent s'attendre, en retour, à être blâmés et honteux. IL découle de tout cela, que les tentations de Satan ne sont toutes qu'enchantements ; tous les arguments de l'ennemi ne peuvent mener qu'à la déception ; toutes ses séductions ne sont que tricheries ; quand il semble parler honnêtement, ne le croyez pas. Ce n'est que par la déception qui suit le péché que le cœur s'endurcit. Voyez Romains 7:11;Heb 3:13.

      Mais bien que la subtilité satanique puisse nous faire tomber, cela ne nous justifiera en aucune manière. Bien qu'Il soit le Tentateur, nous, nous sommes les pécheurs. Ne nous laissons pas aller dans la facilité du péché car celui-ci aura vite fait de nous enjôler ; affermissons, au contraire notre détermination à le combattre, afin de ne pas souffrir de la déception et de la tricherie envoyées par cet ennemi juré, qui ne cherche qu'à détruire nos âmes.

      14 Dieu applique sa sentence ; Il commence là où le péché a débuté, par le serpent. Les disciples du Diable doivent partager les punitions qui Lui sont réservées. Sous l'apparence du serpent, le Diable a été découvert par Dieu, et Celui-ci l'a abaissé et puni ; le serpent a été détesté par la race humaine : Il sera aussi détruit et ruiné aux derniers jours par le Rédempteur, ce dernier lui brisera la tête. La guerre est déclarée entre la Semence de la femme et celle du serpent.

      On peut voir dans tout cela les fruits de cette inimitié : il y a une guerre perpétuelle entre la grâce et la corruption, dans les cœurs du peuple de Dieu. Satan, par ses corruptions, ébranles ces cœurs, les passe au crible, et cherche à les dévorer. Les cieux et l'enfer ne pourront jamais être réconciliés, tout comme la lumière et l'obscurité ; il en est de même avec Satan et l'âme sanctifiée. Il y a également, en ce monde, une lutte perpétuelle entre le méchant et l'homme de Dieu. Une promesse pleine de grâce est faite dans ce texte, au sujet de Christ : Il est Celui qui délivre l'homme tombé sous la puissance de Satan. On découvre ici toute la perspective de l'évangile : dès que la blessure a été faite, le remède a été fourni et révélé. C'est une révélation, pleine de grâce, représentée par un Sauveur, venu de Son plein gré, alors que l'on ne le recherchait même pas. Sans cette révélation de la grâce, qui donne l'espérance et le pardon, le pécheur convaincu sombrerait dans le désespoir et l'endurcissement.

      Par la foi en cette promesse, nos premiers parents et les patriarches qui vécurent avant le déluge, étaient justifiés et sauvés.

      Des points doivent être remarqués au sujet de Christ.

      Premièrement, Son incarnation, ou Sa venue dans la chair. C'est un grand encouragement pour le pécheur de voir que le Sauveur est la Semence de la femme, Il est os de nos os, Heb 2:11,14.

      Deuxièmement, Ses souffrances et Sa mort ; la remarque de Satan « qui brise le talon » représente Sa nature humaine meurtrie. Les souffrances de Christ sont prolongées par celles des saints qui souffrent en Son Nom. Le Diable tente le peuple de Dieu, il le persécute et le met à mort ; il en est de même avec les meurtrissures de Christ, affligé par les afflictions des siens. Mais tandis que le talon est brisé ici-bas, la Tête est dans les cieux.

      Troisièmement, Sa victoire sur Satan. Christ a réduit à néant la tentation de Satan, en extirpant les âmes de Son pouvoir. Par Sa mort Il a porté un coup fatal au royaume satanique, Il a frappé la tête du serpent d'une blessure inguérissable. Dès que l'évangile gagne du terrain, l'Ennemi finit par tomber.

      16 La femme, par son péché, est condamnée à souffrir et à être assujettie ; les punitions à ce manquement, ont été déterminées après qu'elle ait succombé au désir de ses yeux, de sa chair et de son orgueil. Le péché n'apporte que souffrance et tristesse dans le monde, ce qui provoque des torrents de larmes. Ne cherchons pas l'origine de tous nos soucis quand nous vivons dans le péché. Le commandement divin « Il dominera sur toi » s'adresse aux épouses. Si l'homme n'avait pas péché, il aurait tout régi avec sagesse et amour ; de même, la femme aurait obéi avec douceur et humilité. Adam a fait porter la responsabilité de la faute à sa femme ; mais bien qu'Ève soit en faute d'avoir persuadé son mari de manger du fruit défendu, il revient à Adam de porter la responsabilité de l'avoir écoutée. Ainsi, au jour du Jugement, les indulgences demandées par les hommes quant à leurs frivolités, se retourneront contre eux. Dieu a montré son déplaisir envers Adam. Premièrement, en maudissant son environnement habitable. Dieu avait donné à la descendance humaine une terre où il faisait bon vivre ; celle-ci est maintenant souillée par le péché humain. Adam n'a pas été maudit, comme le serpent le fut, uniquement le sol en subit les conséquences. Deuxièmement son travail et ses plaisirs sont tachés d'amertume. Le travail est notre devoir, il doit être accompli avec fidélité ; toute pratique d'oisiveté finira par être condamnée. Les désagréments et la fatigue dus au travail ne sont qu'une juste rétribution que nous devons subir avec patience ; et ce n'est même pas la punition que nous devrions avoir à cause de notre péché.

      Bien que l'homme ne soit pas astreint à manger la poussière, comme le serpent, il en est réduit à se nourrir avec l'herbe des champs. Troisièmement, la durée de sa vie sera réduite ; si l'on considère tous les ennuis qui lui sont échus après la chute, c'est presque une faveur de lui avoir donné peu de jours à vivre ici-bas.

      Bien que la mort soit redoutable par nature, et bien triste, même à la fin d'une vie bien remplie, cela aboutit toujours par cette punition. Le péché a apporté la mort dans le monde : si Adam n'avait pas commis d'iniquité, il ne serait pas mort. Il a ouvert le chemin de la tentation, mais le Seigneur a pallié à sa faute. Quelle satisfaction admirative nous pouvons avoir, devant la mort et les souffrances expiatoires de notre Seigneur Jésus !

      Il a ainsi subi la sentence prévue à l'origine pour nos premiers parents. Est-ce que les douleurs de l'enfantement sont survenues par le péché ? Nous pouvons lire en, Isa 53:11 à quel point l'âme de Christ a souffert ; Il a souffert jusqu'à la mort, Actes 2:24. Est-ce que la servitude est survenue par le péché ? Christ est né sous la loi, Galates 4:4. Il a été fait malédiction pour nous, Il a été maudit dans Sa mort, Galates 3:13. Les épines sont-elles venues par le péché ?

      Notre Sauveur a été couronné d'épines, pour nous. Est-ce que la sueur est survenue par le péché ? Il a été couvert de sueur pour nous, il a été couvert de grumeaux de sang. Est-ce que la douleur est due au péché ? Il a été fait homme de douleur ; pendant Son agonie, Son âme a été au comble de la souffrance. Est-ce que la mort est survenue suite au péché ? Il a été obéissant jusqu'à la mort. Le remède est proportionnel à la blessure. Béni soit Dieu pour son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ.

      20 Dieu appela l'homme Adam, ce qui signifie « terre rouge » ; Adam appela la femme Ève, c'est à dire « la vie ».

      Adam a porté le nom du corps mortel, Ève celui de l'âme vivante. Le premier homme a probablement espéré entrevoir les bénédictions que pourrait offrir un rédempteur, la Semence promise, en appelant sa femme Ève, « la vie ». Car Christ a été « la vie » offerte à tous les croyants ; en Lui toutes les familles de la terre reçoivent les bénédictions. Notez aussi avec quelle attention Dieu a pris soin de nos premiers parents, malgré leur péché. Leurs vêtements sont arrivés en même temps que le péché. Ne soyons pas fiers de nos vêtements, ils ne sont en effet que le gage de notre honte originelle. Quand Dieu a fabriqué les habits de nos premiers parents, il les fit, d'une part, chauds et solides, mais aussi, simples et ordinaires ; pas de robe de pourpre, mais un manteau de peau. Que ceux qui sont revêtus de triste manière ne se plaignent pas. Ils doivent se contenter de pouvoir disposer de la nourriture et du vêtement ; ils sont au même stade qu'Adam et Ève. Quant à ceux qui sont vêtus avec raffinement, qu'ils apprennent à ne pas en faire une pierre d'achoppement. On suppose que les bêtes dont la peau a servi à faire des vêtements, n'ont pas été tuées pour servir de nourriture mais à titre de sacrifice, en image à Christ, La Victime expiatoire.

      Adam et Ève ont fabriqué des sortes de tabliers en feuilles de figuiers ; ces vêtements se sont avérés trop petits, Isa 28:20.

      Il en est ainsi pour les haillons de notre droiture. Dieu a remplacé les vêtements de nos premiers parents par de nouveaux, en peau, confortables, solides, durables et à leur pointure : il en est ainsi pour la droiture de Christ ; appuyons-nous donc, en toute confiance, sur notre Seigneur Jésus-Christ !

      22 Dieu a ordonné que l'homme sorte du jardin ; Il lui a dit qu'il ne devait en aucun cas en avoir la jouissance plus longtemps. Mais l'homme aimait bien cet endroit et ne voulait pas le quitter, ce qui a poussé Dieu à l'en expulser. Ceci révèle bien la chute d'Adam et le côté fautif de la race humaine ; la communion avec Dieu a été rompue, l'homme a été séparé des bénédictions et de la gloire du paradis. Adam a été expulsé pour travailler la terre, de laquelle il avait été tiré. Il a été envoyé sur un site de travail, non pas sur un lieu de souffrance. Nos premiers parents ont été privés des privilèges qu'ils avaient de par leur état d'innocence ; il n'ont pas pour autant été laissés dans le désespoir. Le chemin de l'arbre de vie a été barré. Il a été dorénavant impossible à l'homme d'accéder par ses propres moyens à la droiture, à la vie et à la joie car l'alliance divine a été rompue avec toute la malédiction que cela a engendré. Nous sommes tous condamnés si nous tombons sous le jugement de cette alliance divine. Dieu a révélé cela à Adam, non pas pour le conduire au désespoir, mais pour l'inciter à se tourner vers la vie et la joie que peut fournir la Semence promise, par laquelle nous pouvons entrer, en nouveauté de vie, dans la voie de la sainteté qui nous est ouverte.

      Genèse 6

      Genèse 9

      1

      Dieu bénit Noé, et accorde la chair comme nourriture. (Genèse 9:1-3)
      Le sang et le meurtre sont interdits. (Genèse 9:4-7)
      L'alliance divine : l'arc en ciel. (Genèse 9:8-17)
      Noé plante une vigne, son ébriété et sa honte devant Cham. (Genèse 9:18-23)
      Noé maudit Canaan, Il bénit Sem, Il prie pour Japhet, Sa mort. (Genèse 9:24-29)

      La bénédiction divine est la cause de notre prospérité. C'est de l'Éternel que nous dépendons et c'est à Lui que nous devrions être reconnaissants. N'oublions pas les avantages et les plaisirs que nous tirons des tâches accomplies par le bétail et de la chair que nous pouvons consommer.

      Soyons également reconnaissants pour la sécurité que nous avons vis-à-vis des bêtes sauvages, malgré la crainte que nous éprouvons. Nous voyons l'accomplissement de cette promesse chaque jour, en tout lieu. Cette disponibilité des animaux nous permet de nous en servir en tant que nourriture, sans toutefois en abuser, par de gloutonnerie et encore moins par cruauté. Nous devrions ne pas leur faire de mal tant qu'ils sont en vie, ni d'ailleurs les faire mourir inutilement.

      4 La principale raison de s'abstenir de manger de la chair « avec son âme » était sans doute due au sang répandu lors des sacrifices, en vue de préserver chez les pécheurs le sentiment d'un précieux pardon ; bien qu'il puisse sembler cruel de répandre le sang des animaux, les hommes devraient être néanmoins choqués à l'idée que certains puissent tuer leurs semblables.

      L'homme ne doit pas se donner la mort. Nos vies appartiennent à Dieu et nous sommes appelés à ne quitter ce monde que lorsque notre heure survient, ordonnée par Dieu. Si nous anticipons volontairement l'heure de notre mort, nous sommes alors redevables à Dieu.

      Quand l'Éternel reprend la vie d'un homme, par l'acte d'un meurtrier, cela peut nous paraître injuste ; ce dernier est incapable de réparer le méfait, sinon seulement par sa vie. Tôt ou tard, quel que soit l'endroit au monde où se trouvent les meurtriers, Dieu les découvrira et les punira. Il y a cependant ceux, qui au nom du service divin, protègent les innocents en répandant la terreur parmi les méchants ; ils ne porteront pas l'épée en vain, Romains 13:4.

      Les meurtres prémédités devraient toujours être punis de mort. Il y a une raison à cela : l'homme, créé à l'image de Dieu, est néanmoins mauvais et est toujours capable de tuer son prochain. Quelle dégradation il apporte à cette image, quel déshonneur !

      8 Le monde précédant le déluge ayant été détruit, le suivant se devait d'être une référence de justice et de grâce. Hélas, le péché, qui a mené cette ancienne période, jusqu'au déluge, finira par faire brûler la suivante. Les grandes alliances humaines sont souvent officialisées et les traités solennels rassurent avec satisfaction les différents partis engagés. Le signe de l'alliance divine a été l'arc en ciel ; ce signe, existant déjà dans les nuages, avant le déluge, n'a reçu véritablement sa valeur que lorsque Dieu a fait cette déclaration. L'arc en ciel apparaît quand nous avons de bonnes raisons de craindre la tempête et la pluie ; Dieu rappelle alors Sa promesse et ne reviendra pas dessus. Plus les nuages sont menaçants, plus l'arc en ciel est vif. Il en est de même dans nos vies : c'est au sein des épreuves les plus dures que la consolation divine est la plus vive. L'arc en ciel résulte de la réflexion et de la décomposition des gouttes d'eau par les rayons de lumière. Toute la gloire de l'alliance divine découle de Christ, le Soleil de droiture. Il répandra Sa gloire sur les saints, lors de l'épreuve.

      Un arc est synonyme de terreur. Celui de l'Éternel ne possède ni corde, ni flèche ; un arc ne peut cependant, à lui seul, faire beaucoup de mal. Celui de l'Éternel n'est pas dirigé vers la terre, mais vers le ciel ; le signe de l'alliance est destiné à réconforter et non à terrifier. Lorsque Dieu regarde l'arc en ciel, il se souvient de l'alliance qu'Il a faite avec les hommes ; soyons conscients de cette alliance, avec foi et reconnaissance. Sans cette révélation, l'assurance pleine de grâce qu'Il accorde ne serait pas perçue ; sans la foi cela n'est d'aucune utilité pour nous ; cette assurance divine est aussi utile lors des grands dangers, auxquels nous sommes exposés ; elle nous rappelle la nouvelle alliance et les bénédictions promises.

      18 L'ivresse de Noé est citée dans la Bible, avec cette délicatesse qui n'appartient qu'à l'Écriture, soulignant ainsi la faiblesse et l'imperfection de l'homme qui peut à tout moment tomber sous l'emprise du péché ; ce passage révèle aussi que le meilleur des hommes est capable de chuter, à moins qu'il ne compte sur la Grâce divine et s'y attache. On pourrait supposer que Cham soit un mauvais personnage, se réjouissant de l'inconvenante situation de son père. Il est dit, au sujet de Noé, qu'il était parfait, parmi sa génération, voir Genèse 6:9 ; cela soulignait son intégrité et non pas une perfection, dénuée de péché. Le patriarche, qui a montré une certaine lucidité, en compagnie des hommes pervers, est maintenant ivre, parmi les siens.

      Que celui qui pense tenir droit, prenne garde de ne pas chuter. Nous devons rester vraiment vigilants quand nous usons des délices de cette terre, créés par l'Eternel : n'en abusons pas, Luc 21:34.

      La conséquence du péché de Noé fut la honte. Notez, ici, les dégâts occasionnés par le péché d'ivrognerie. Celle-ci dénude les hommes ; elle dévoile leurs infirmités et leurs secrets sont facilement mis à jour. Les ivrognes ouvrent les portes de leur intimité. L'abus d'alcool déshonore les hommes et les expose au mépris général. Ceux qui sont ivres ne contrôlent ni actes ni paroles ; ensuite, lorsqu'ils retrouvent leur esprit, leurs propos les font rougir.

      Remarquez aussi les précautions prises par Cham et Japhet pour couvrir la nudité de leur père. Il existe un type d'amour capable de couvrir les fautes des autres, 1Pierre 4:8. Il existe, de plus, une « robe » de révérence qui couvre les fautes éventuelles qu'ont pu commettre nos parents ou nos supérieurs. La bénédiction divine est promise à ceux qui honorent leurs parents, par contre la malédiction est réservée spécialement à ceux qui les déshonorent.

      24 Noé annonce une malédiction pour Canaan, le fils de Cham ; son petit-fils était peut-être plus fautif que ses frères. « L'esclave des esclaves », cela signifie le plus bas niveau que l'on puisse rencontrer chez les serviteurs, même au sein d'une famille. Cela révèle vraisemblablement la raison des victoires d'Israël sur Canaan, qui eurent lieu plus tard, soit par l'épée, soit sous forme de tribut à payer. La totalité du continent Africain était principalement peuplée par les descendants de Cham ; l'histoire nous a montré que la majeure partie de ce continent fut sous la domination des Romains, puis des Sarrasins et enfin des Turcs ! Et quant aux pauvres peuples noirs, pendant combien d'années ils furent victimes du trafic d'esclavage, étant vendus comme des bêtes dans les marchés, pour servir aux quatre coins du monde ! Ces propos ne sont pas cependant une excuse à la barbarie de ceux qui se sont enrichis par le produit des corvées accomplies et le sang versé. Dieu n'a pas commandé de réduire les noirs en esclavage ; Il punira sévèrement sans aucun doute, ceux qui ont accompli toutes ces cruautés. L'accomplissement de cette prophétie, qui s'étire sur presque toute l'histoire du monde, libère Noé d'une éventuelle rancœur personnelle prononcée à la suite de sa colère. Cela prouve parfaitement que le Saint Esprit profite de l'opportunité de l'offense faite par Cham, pour révéler Ses intentions encore voilées. « Béni soit l'Éternel, le dieu de Sem ».

      L'église a été bâtie et vit actuellement, grâce à la postérité de Sem ; de sa descendance vinrent les Juifs, qui furent pendant une longue période, le seul peuple à annoncer la Parole de Dieu aux nations de ce monde. Christ, le Seigneur Dieu venu en personne ici-bas, descend de Sem ; Il est Lui-même venu en chair. Noé a béni également Japhet, par qui, toutes les îles des Gentils furent peuplées. Il parle de la conversion des Gentils et de leur entrée dans l'église. Nous pouvons lire : « Que Dieu élargisse Japhet, et qu'il demeure dans les tentes de Sem ». Les Juifs et les Gentils seront réunis ensembles, par l'évangile ; les deux peuples n'en formeront plus qu'un, en Christ. Noé connut deux mondes différents, de part et d'autre du déluge ; mais étant l'héritier de la droiture acquise par la foi, il demeure maintenant dans l'espérance, attendant ainsi un monde encore meilleur.

      Genèse 12

      Genèse 41

      Exode 15

      Exode 31

      Lévitique 17

      1

      Les sacrifices qui doivent être offerts sur le tabernacle. (Lévitique 17:1-9)
      Toute consommation de sang des animaux, morts naturellement, est interdite. (Lévitique 17:10-16)

      Tout le bétail tué par les Israélites, même quand ces derniers étaient dans le désert, devait être présenté devant la porte du tabernacle. Selon la loi, la chair était récupérée par celui qui apportait le bétail, elle devait être consommée à titre de sacrifice de prospérité. Quand le peuple entra en Canaan, cette loi sur les sacrifices fut toujours respectée. Les « sacrifices spirituels » que nous offrons maintenant, sont exécutés en divers endroits : nous ne possédons ni temple, ni autel pour ce genre d'activité ; il en est de même avec l'unité que procure l'évangile : elle ne réside pas dans un endroit spécifique, mais dans le cœur, dans l'unité de l'Esprit. Christ est notre « Autel » et notre « Tabernacle » réels ; en Lui, Dieu demeure parmi les hommes. Ce n'est que par Jésus et uniquement par Lui que nos « sacrifices spirituels » ne peuvent être acceptés par Dieu. Le fait de s'adresser à d'autres médiateurs, d'utiliser d'autres autels et de pratiquer d'autres types de sacrifices ne peut que conduire vers d'autres dieux inexistants. Bien que Dieu, dans Sa Grâce, accepte les offrandes qui proviennent de notre famille, nous ne devons absolument pas négliger notre assistance à l'église, notre « tabernacle ».
      10 Nous avons dans ce passage une confirmation de la loi interdisant de consommer du sang. Les Israélites devaient s'en abstenir. Cette loi, impérative à cette époque, n'est plus en vigueur de nos jours ; la venue d'un nouveau sacrifice parfait allait en effet abroger cette directive : le sang des bêtes ne sert plus de rançon, seul celui de Christ a de la valeur ; il n'y a donc maintenant aucune raison de s'abstenir du sang des animaux. Il est permis d'en consommer pour nous nourrir ; le sang des animaux ne peut en effet servir d'expiation pour notre âme.

      Aujourd'hui, seul celui de Christ nous sauve réellement : ayons pour ce Sang le plus grand respect : ne le considérons pas avec indifférence !

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