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GALATES (épître aux)

La Galatie est une région située au centre de l'Asie Mineure. Elle est délimitée au Nord par la Bithynie et la Paphlagonie, à l'Est par le Pont et la Cappadoce, au Sud par la Lycaonie, à l'Ouest par la Phrygie. Ses villes principales étaient Ancyre (aujourd'hui Angora), Pessinonte et Tavium. Elle avait été occupée, vers la fin du III e siècle av. notre ère, par des peuplades d'origine celte venues des côtes de la mer du Nord. Après avoir été longtemps divisée en quatre, puis en trois tétrarchies, la Galatie eut, au I er siècle av. notre ère, un chef unique, Déjotarus, auquel Jules César donna le titre de roi. En 36 av. J. -C, Marc-Antoine remplaça Kastor, le petit-fils de Déjotarus, par un de ses officiers, Amyntas, en même temps qu'il ajoutait à la Galatie la Lycaonie, la Pisidie et une partie de la Phrygie. A la mort d'Amyntas (25 av. J. -C), son royaume devint une province romaine. Longtemps on conserva le souvenir que cette province était formée d'éléments disparates, et le terme de Galatie fut employé pour désigner tantôt l'ancien royaume de Déjotarus, tantôt la province romaine.

L'épître de Paul aux Galates est-elle adressée aux Églises de l'ancien royaume (Galatie du Nord), ou à celles du sud de la province romaine, à savoir aux Églises de Pamphylie, de Pisidie et de Lycaonie (Galatie du Sud) ? La question peut être encore posée sous cette autre forme : l'épître est-elle adressée aux membres des communautés (Antioche de Pisidie, Lystre, Derbe, Iconie) que Paul avait fondées au cours du premier voyage missionnaire (Ac 13-14), ou à d'autres Églises, de la région d'Ancyre par ex., qu'il aurait fondées en traversant la « région galate » (Ac 16:6 18:23), au début du deuxième et du troisième voyages missionnaires ?

La théorie de la Galatie du N. a été universellement admise jusqu'à la fin du XVIII e siècle. Celle de la Galatie du S., proposée d'abord par Schmidt (1750), n'a guère connu de vogue qu'après avoir été reprise par G. Perrot (1867). Elle a été admise par un grand nombre d'exégètes appartenant à des tendances théologiques très diverses (Renan, Ramsay, Zahn, Jon. Weiss, V Weber, Lake, etc.). La théorie de la Galatie du Nord a toujours conservé des partisans (Reuss, Schürer. Holtzmann, Jülicher, Momm-sen, Lietzmann, Moffatt, Loisy, Lagrange, etc.).

Il est, en tout cas, impossible de supposer l'épître adressée à la fois à toutes les Églises de la Galatie, car celles du N. et celles du S. n'avaient pas été fondées en même temps et présentaient des physionomies sensiblement différentes.

Paul se donne comme le seul fondateur des Églises galates. (Ga 4:19) Pour les fonder, il a pu avoir des auxiliaires, mais non des associés, et il a dû accomplir personnellement un grand effort alors qu'il était entravé par la maladie (Ga 4:13). L'accueil des Galates avait été chaleureux. L'apôtre avait été reçu comme un ange de Dieu, comme s'il avait été le Christ lui-même (Ga 4:14 et suivant). Les Galates étaient, en majorité, d'origine païenne. (Ga 4:8) Il devait cependant y avoir aussi d'anciens Juifs parmi eux (Ga 3:28). Paul avait dû séjourner deux fois, au moins, en Galatie (Ga 4:13). Après son départ, l'état des Églises avait d'abord été florissant (Ga 5:7). Au moment où il écrivait (1Co 16:1 et suivant), en 56, Paul pouvait parler des instructions qu'il avait données aux Galates au sujet de la collecte, d'une manière qui suppose qu'au sein des Églises galates personne ne songeait à contester son autorité.

Ces indications ne nous renseignent pas sur la région dans laquelle il convient de chercher les Églises galates. Paul, il est vrai, a l'habitude de se servir des noms administratifs des provinces romaines, mais cette habitude ne permet aucune conclusion certaine, car on ne voit pas quel autre terme que celui de Galatie aurait pu désigner la seule région d'Ancyre. D'autre part, il serait étrange que le nom de l'ensemble de la province eût été employé pour en désigner les parties méridionales seulement, alors qu'elles ne faisaient partie de la Galatie que depuis peu de temps. Le livre des Actes n'emploie jamais le terme de Galatie là où il est indubitablement question des Églises du Sud et, dans les deux passages où se trouve le terme de « région galate » (Ac 16:6 18:23), il s'agit d'un pays évangélisé après la seconde visite faite aux Églises du S. de la Galatie. Il y a là, au moins, une présomption favorable à la théorie de la Galatie du Nord. D'autres indications vont dans le même sens :

(a) il serait étrange qu'écrivant à des Églises parmi lesquelles se serait trouvée celle d'Antioche de Pisidie, Paul ait dit simplement Antioche pour désigner Antioche de Syrie (Ga 2:11) ;

(b) dans l'allusion qu'il fait à l'évangélisation de la Galatie (Ga 4:13), Paul ne mentionne pas Barnabas qui, dans le premier voyage missionnaire, avait été son associé et non son subordonné ;

(c) la majorité au moins des lecteurs de l'épître sont d'origine païenne alors que, d'après Ac 13-14, il semble y avoir eu une notable proportion d'anciens Juifs dans les Églises de la Galatie du S. ;

(d) Paul avait été bien accueilli par les Galates (Ga 4:14) ; le récit des Actes donne, au contraire, l'impression que, dans l'évangélisation de la Galatie du S., il s'était heurté à de grandes difficultés.

La seule objection qui pourrait être faite à la théorie de la Galatie du N., c'est le silence quasi-total des Actes sur la fondation des Églises de cette région. La difficulté serait grave si les Actes donnaient un récit complet et cohérent de toute l'activité de Paul, mais c'est loin d'être le cas. Dans ces conditions, nous n'hésitons pas à considérer l'épître comme adressée aux Églises de la région d'Ancyre que Paul avait fondées pendant la première partie de son deuxième voyage missionnaire (Ac 16:6), probablement pendant l'été de l'an 49, et qu'il avait visitées à nouveau au début de son troisième voyage (Ac 18:23), entre le printemps 52 et le printemps 53.

Peu après la seconde visite de Paul, une crise très grave fut provoquée au sein des Églises galates par l'activité de contre-missionnaires judaïsants qui étaient, qui se disaient, ou qu'on croyait, envoyés par les apôtres de Jérusalem (Ga 4:29 5:10,12 6:12 et suivant). Ils tentèrent de substituer leur autorité à celle de l'apôtre (Ga 4:17), non pas certainement par simple rivalité personnelle, mais pour remplacer par un autre Évangile l'Évangile que Paul avait prêché.

La personne des contre-missionnaires n'apparaît pas en pleine lumière, soit que Paul se soit borné à des indications un peu vagues parce que ses lecteurs savaient parfaitement de qui il voulait parler, soit qu'il n'ait pas été lui-même très renseigné sur leur compte. Par contre, la prédication de ces nouveaux venus est facile à caractériser par les réfutations que Paul lui oppose. Ils s'efforcent de convaincre les Galates que pour être sauvés, ils doivent, sans abandonner la foi au Christ, pratiquer les rites prescrits par la Loi juive. Il est probable que si Paul ne vise directement que la circoncision, c'est parce qu'elle concrétisait et symbolisait le débat. Pour faire admettre leur thèse par les Galates, les contre-missionnaires avaient cherché à ruiner ou au moins à diminuer l'autorité de Paul, en soutenant qu'il était un interprète moins autorisé de l'Évangile que les apôtres de Jérusalem au nom de qui on prêchait la circoncision. Ils soutenaient que l'apostolat de Paul ne valait que dans la mesure où il enseignait ce qu'on enseignait aussi à Jérusalem.

Au moment où Paul écrit, on est encore au commencement de la crise. Les agitateurs sont à l'oeuvre (Ga 1:7 4:17 5:10 6:12) ; déjà ils ont obtenu quelques succès et sont sur le point d'en obtenir de plus décisifs (Ga 1:6 3:3,4-9,21). Paul exprime sa douloureuse surprise de la rapide évolution qui s'est produite dans l'esprit des Galates (Ga 1:6). Aucune rupture n'est cependant encore consommée. Les Galates ne se sont pas fait encore circoncire, sans quoi Paul ne pourrait que se désintéresser d'eux comme étant déchus de la foi. Seulement on commence à observer les fêtes (Ga 4:10) ; peut-être une petite minorité avait-elle été plus loin encore et avait-elle accepté la circoncision. Ce serait ce « peu de levain » dont Paul craint qu'il ne fasse « lever toute la pâte » (Ga 5:9). L'apôtre est, sinon désespéré, du moins fort inquiet (Ga 4:20).

Nous ne savons pas comment Paul fut informé des événements de Galatie. Il est inutile de discuter les conjectures qui ont été faites à ce sujet.

La crise galate n'a été qu'un épisode de la lutte qu'à travers toute sa carrière, Paul eut à soutenir contre ceux qui voulaient que l'Évangile restât enfermé dans les cadres rigides du judaïsme. C'est pour cela que toute l'histoire des rapports de Paul avec l'Église de Jérusalem est reprise dans l'épître aux Galates, qui se trouve être ainsi la source la plus importante pour la biographie de Paul.

La lettre qu'il écrivit--ou plutôt dicta--sous le coup de l'émotion qu'il éprouva, en apprenant la défection imminente des Galates, n'est pas une dissertation longuement méditée et soigneusement ordonnée. C'est un cri d'indignation et de douleur, une explosion des sentiments de l'apôtre, mélange de reproches, de raisonnements et d'adjurations pathétiques. C'est, a-t-on dit, « un torrent qui roule ses flots tumultueux ». Il n'y a cependant aucun désordre dans cette lettre qui peut passer aussi, tant sont divers ses aspects, pour un chef-d'oeuvre de dialectique. Sa disposition est dictée par la thèse qu'il s'agit de défendre. L'introduction (Ga 1:1,9) et la conclusion (Ga 6:11,18) mises à part, on peut y distinguer trois développements : le premier historique (Ga 1:10-2:14), le deuxième dogmatique (Ga 2:15-5:12), le troisième moral (Ga 5:13-6:10). Paul établit d'abord qu'il est bien apôtre et par là qualifié pour prêcher l'Évangile, puis il prouve la vérité de son Évangile et enfin il montre que cet Évangile aboutit à l'épanouissement de la vie chrétienne.

La salutation initiale (Ga 1:1,5) affirme l'apostolat de Paul et précise qu'il ne vient pas des hommes, mais du Christ et de Dieu. La formule habituelle de salutation est développée dans l'introduction par l'addition, après le nom du Christ, d'un résumé de son oeuvre. Entrant ensuite brusquement en matière, Paul exprime sa surprise du changement qui s'est produit en Galatie. D'Évangile, dit-il, il n'y en a pas d'autre que celui auquel les Galates ont cru. En le prêchant, Paul n'a voulu être que le serviteur de Jésus-Christ (Ga 1:6,10),

Par là est introduit le thème du premier développement. Paul tient son Évangile d'une révélation de Jésus-Christ. Il rappelle son passé juif et la manière dont, après que Dieu lui eut révélé son Fils, il a entièrement cédé à la puissance surnaturelle qui l'avait saisi. Suit le récit de son voyage en Arabie et de son retour à Damas (Ga 1:13,17). Il rappelle ensuite quelles ont été ses relations avec l'Église de Jérusalem. Trois ans après sa conversion, il est venu faire la connaissance de Céphas et a aussi vu Jacques, le frère du Seigneur. Quatorze ans plus tard, il est revenu à Jérusalem avec Barnabas pour exposer aux « colonnes de l'Église » l'Évangile qu'il prêchait aux païens. Sans qu'il ait été contraint de faire ou de laisser circoncire Tite, on lui a tendu la main d'association et on a reconnu ainsi la validité de son apostolat et de son Évangile (Ga 1:18-2:10). Une preuve de plus que l'autorité de Paul n'est en rien inférieure à celle de Pierre, c'est qu'à Antioche il n'a pas hésité à lui reprocher publiquement une attitude qu'il jugeait hypocrite (Ga 2:11 s). Après avoir commencé, dans Ga 2:14, à rapporter l'apostrophe adressée par lui à Pierre, Paul, dans le feu de la composition, se laisse entraîner à traiter directement la question du rapport entre l'observance des lois cérémonielles et la foi au Christ par laquelle est obtenue la justification. La thèse essentielle à la fois de l'apostrophe d'Antioche et de l'épître aux Galates se résume dans la formule « mort à la Loi et vie en Christ » (Ga 2:19 et suivant). Ce serait rejeter la grâce du Christ que de chercher à être justifié par la Loi, car ce serait agir comme si le Christ était mort pour rien (Ga 2:21).

Par là est introduite la thèse du deuxième développement qui est que l'Évangile exclut toute participation de la Loi à a réalisation du salut. Il faut, pense Paul, que les Galates aient été ensorcelés pour s'être laissé détourner de l'Évangile que Paul leur avait prêché en leur dépeignant la crucifixion du Christ. L'expérience de l'Esprit aurait-elle donc été vaine pour eux, alors que c'est par la foi qu'à l'exemple d'Abraham ils ont été justifiés ? (Ga 3:1-6) Par une exégèse qui s'inspire des procédés rabbiniques alors en usage, Paul établit que la promesse faite à Abraham pour ses descendants (Ge 18:18) ne peut s'appliquer à ceux qui appartiennent à l'économie de la Loi, puisque l'Écriture dit que c'est par la foi que le juste vivra (Hab 2:4). C'est donc que sur tous ceux qui appartiennent à l'économie de la Loi pèse la malédiction qui, d'après De 27:26, atteint ceux qui n'ont pas accompli ce que commande la Loi (Ga 3:8-12).

Un développement incident (Ga 3:13 et suivant) explique que cette malédiction de la Loi a été levée quand le Christ est devenu malédiction pour nous. (cf. De 21:2 s)

La thèse soutenue par Paul pourrait appeler une objection, c'est que toute l'économie religieuse d'Israël paraît reposer sur la Loi. Paul répond que la Loi n'est intervenue que quatre cent trente ans après la promesse et qu'elle n'a rien pu changer à l'alliance conclue entre Dieu et Abraham. Observant que, dans Ge 12:7, la promesse est faite à Abraham et à « sa descendance », Paul en conclut, le texte employant ainsi le singulier, que la promesse a pour bénéficiaire un individu de la postérité d'Abraham, c'est le Christ (Ga 3:15,18). Quant à la Loi, elle ne vaut que jusqu'à la venue de l'héritier, c'est-à-dire jusqu'à l'avènement du Christ ; elle n'est donc qu'une économie provisoire (Ga 3:19,29). Cette idée est illustrée par l'exemple de l'héritier qui ne devient maître de ses biens que lorsqu'il a atteint sa majorité. Les Galates, de même, ont été asservis aux éléments (on sait qu'au temps de Paul l'interprétation astrologique des religions païennes était courante) jusqu'au moment où Dieu en leur envoyant son Fils leur a donné la qualité de fils de Dieu (Ga 4:1,5), qualité qu'ils possèdent bien puisque l'Esprit leur fait dire : Abba ! c'est-à-dire Père (Ga 4:6).

Ici la démonstration dogmatique est interrompue par un appel direct. Que les Galates ne se laissent pas de nouveau asservir aux forces élémentaires. Paul a peur d'avoir travaillé en vain parmi eux ; et cela l'amène à rappeler son activité en Galatie et l'accueil qu'il y a reçu (Ga 4:8-20).

Vient ensuite un nouveau développement scripturaire. L'histoire des deux femmes d'Abraham, Agar et Sara, est l'allégorie de deux alliances incompatibles entre elles (Ga 4:21-31). Celui qui se fait circoncire est déchu de la grâce ; il n'a plus rien à attendre du Christ. Le développement se termine par des invectives contre ceux qui troublent les Galates (Ga 5:1-12).

La dernière partie de l'épître est une exhortation morale. La liberté chrétienne ne doit pas servir de prétexte à la chair, mais conduire à l'épanouissement des fruits de l'Esprit. Suivent divers conseils qui se terminent par cet avertissement : « On ne se moque pas de Dieu ; ce que l'homme aura semé, il le récoltera » (Ga 5:13-6:10).

Ici s'achève l'épître telle que Paul l'a dictée. Ce qui suit est une addition autographe dont Paul souligne l'importance en l'écrivant en gros caractères. C'est une exhortation pressante dans laquelle est ramassée toute l'argumentation de l'épître et qui est suivie de cette adjuration : « Que personne ne me fasse de la peine, car je porte dans mon corps les stigmates de Jésus », ce qui est, selon, l'interprétation la plus vraisemblable, une allusion aux souffrances qu'il a subies à son service et aux cicatrices qui lui en restent (Ga 6:11,18).

Nous n'avons aucune indication directe sur l'effet que produisit l'épître aux Galates. On peut conjecturer que ce fut celui qu'en attendait l'apôtre puisque, dans l'épître aux Romains composée peu après, il apparaît tout frémissant encore de la lutte, mais non découragé comme s'il venait de subir un douloureux échec. On aurait aussi quelque peine à concevoir que Paul ait entrepris un voyage à Jérusalem au lendemain d'une campagne victorieuse des judéo-chrétiens en Galatie.

La date de composition de l'épître aux Galates ne peut être déterminée que d'une manière indirecte. Dans la crise corinthienne qui nous apparaît comme solidaire de la crise galate, Paul n'a pas eu le sentiment que c'était son Évangile qui était visé, puisqu'il n'en fait pas l'apologie, alors que, dans l'épître aux Romains, écrite pour prévenir les effets d'une action éventuelle des judaïsants à Rome, il fait porter tout son effort sur la défense des principes de son Évangile. L'épître aux Galates doit donc être considérée comme postérieure à la lettre par laquelle s'est terminée la controverse de Paul avec les Corinthiens (2Co 1:1-6,13 7:2-8,14) laquelle est de l'automne 56. Il ne faut pas descendre beaucoup plus bas, car il y a une sensible différence de ton entre l'épître aux Galates et l'épître aux Romains qui est des premiers mois de 57. L'épître aux Galates a donc été écrite à la fin de 56. Paul se trouvait alors en Macédoine.

L'authenticité de l'épître aux Galates est reconnue par la très grande majorité des critiques. Elle n'est contestée que par quelques représentants de l'école ultraradicale (Bruno Bauer, Steck, Voelter, etc.). Deux arguments surtout lui sont opposés. L'un est tiré du fait que l'épître aux Galates présente les relations de Paul avec l'Église de Jérusalem tout autrement que le livre des Actes. Cela est exact. Mais les contradictions, les incohérences, les lacunes évidentes du récit des Actes n'autorisent à user de son témoignage qu'avec une extrême prudence et après une critique sévère. Le second argument est tiré de certains contacts de l'épître avec l'épître aux Romains. Ces contacts sont réels, mais la parenté des deux lettres s'explique entièrement par la relation qu'elles ont l'une et l'autre avec les formules dans lesquelles Paul avait l'habitude d'exprimer sa pensée. Ces formules étaient connues des Galates ; aussi Paul s'exprime-t-il, en leur écrivant, avec une extrême concision, les formules condensées qu'il emploie devant naturellement évoquer les souvenirs que son enseignement avait laissés parmi les Galates.

Quant à la théorie récemment développée avec quelque fracas d'après laquelle il n'y aurait dans l'épître aux Galates comme dans les autres épîtres de l'apôtre qu'un fond paulinien insignifiant, la majeure partie de l'épître étant constituée par des développements marcionites et des retouches catholiques, elle est trop fantaisiste et trop arbitraire pour mériter d'être discutée. BIBLIOGRAPHIE. --On trouvera des indications bibliographiques détaillées dans notre Introd. IV, 2, p. 147-201. Nous nous bornerons ici à renvoyer aux chap, consacrés à l'épître dans les principales Introd, au N.T. et à citer les principaux Commentaires. Français : Loisy, 1916 ; Lagrange, 1918 ; Anglais : Findlay, 1888 ; Lightfoot, 1890 ; Ramsay, 1900 ; de Witt Burton, 1921. --J.H. Ropes, The singular problem of the Ep. to the Ga (Harv. Theol. St., XIV) Cambridge 1929. M. G.

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      29 Après avoir pleinement réalisé tout ce que les Écritures avaient prédit à son sujet, ils l’ont descendu de la croix et l’ont déposé dans un tombeau.
      30 Mais Dieu l’a ressuscité des morts !
      31 La preuve : il a été vu pendant de nombreux jours par ceux qui l’avaient suivi depuis la Galilée jusqu’à Jérusalem et qui sont maintenant ses témoins devant le peuple.
      32 Voici donc la Bonne Nouvelle que nous sommes venus vous annoncer : ce que Dieu avait promis à nos ancêtres,
      33 il l’a pleinement accompli pour nous, leurs descendants, en ressuscitant Jésus. N’est-il pas écrit au psaume deux : Tu es mon Fils, aujourd’hui je fais de toi mon enfant.
      34 Dieu avait annoncé qu’il le ressusciterait sans retour possible à la terre et sans décomposition de son corps. En effet, il a déclaré : J’accomplirai fidèlement les promesses sacrées et sûres
      que j’ai faites jadis à David.
      Je vous accorderai les grâces et les bénédictions
      que je lui ai assurées.
      Vous pouvez y compter.
      35 Dans un autre passage, il est dit encore : Tu ne permettras pas que ton fidèle serviteur
      subisse la décomposition au tombeau.
      36 Pourtant, David, après avoir en son temps contribué à l’accomplissement du plan de Dieu, est mort et a été enterré aux côtés de ses ancêtres. Il a donc bel et bien subi la décomposition.
      37 Mais celui que Dieu a ressuscité ne l’a pas subie.
      38 Sachez-le donc, mes frères : c’est grâce à lui que nous pouvons vous annoncer le pardon de vos péchés. Par la loi de Moïse, vous n’avez jamais pu être acquittés de toutes vos fautes.
      39 Par contre, tous ceux qui croient en Jésus sont acquittés et considérés comme des justes aux yeux de Dieu.
      40 Mais attention : ne repoussez pas cette offre, de peur qu’il ne vous arrive ce que les prophètes ont dit :
      41 Prenez garde, hommes fiers et pleins de mépris,
      soyez dans l’étonnement, car soudain vous disparaîtrez.
      En effet, dans votre temps, je vais accomplir une œuvre,
      une œuvre que vous ne croiriez pas
      si quelqu’un venait vous l’annoncer.
      42 À la sortie, on leur demanda de reparler du même sujet le sabbat suivant.
      43 Après que l’assemblée se fut dispersée, beaucoup de Juifs et de gens qui s’étaient convertis au judaïsme rejoignirent Paul et Barnabas pour s’entretenir avec eux. Ceux-ci les persuadaient d’accepter la grâce de Dieu et de s’attacher fidèlement à tout ce qu’il leur avait accordé.
      44 Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour écouter la parole du Seigneur.
      45 En voyant tant de monde, les Juifs furent saisis de jalousie. Ils bouillonnaient de colère et se mirent à contredire Paul et à l’injurier.
      46 Paul et Barnabas leur déclarèrent alors avec une pleine assurance : — Notre devoir était de vous annoncer, à vous les premiers, la parole de Dieu. Mais puisque vous la refusez et que vous ne vous jugez sans doute pas dignes d’avoir part à la vie éternelle, eh bien ! nous allons désormais nous tourner vers les autres peuples.
      47 Telle est, en effet, la mission spéciale que nous a confiée le Seigneur, suivant les instructions qu’il a données dans les Écritures : J’ai fait de toi une lumière
      pour que tu éclaires tous les peuples
      et que tu portes mon salut
      jusqu’au bout du monde.
      48 Quand les non-Juifs les entendirent parler ainsi, ils furent tout joyeux ; ils se mirent à louer Dieu pour sa parole et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle devinrent croyants.
      49 Bientôt la parole du Seigneur se répandit dans toute la contrée avoisinante.
      50 Mais les Juifs montèrent la tête à des femmes dévotes de la haute société qui s’étaient attachées au judaïsme. Par elles, ils gagnèrent les notables de la ville et déchaînèrent ainsi une persécution contre Paul et Barnabas, qui furent expulsés de leur territoire.
      51 Il ne leur restait plus qu’à secouer la poussière de leurs pieds, en signe de protestation contre eux, et à reprendre la route vers Iconium.
      52 Les nouveaux disciples, cependant, étaient remplis de joie et d’Esprit saint.

      Actes 14

      1 À Iconium, (les choses se passèrent à peu près de la même manière :) Paul et Barnabas se rendirent à la synagogue des Juifs ; ils y parlèrent avec une telle puissance qu’un nombre considérable de Juifs et de Grecs devinrent croyants.
      2 Mais les Juifs réfractaires à la foi et qui ne voulaient pas se laisser convaincre excitèrent l’hostilité des non-Juifs et les indisposèrent contre les frères.
      3 Néanmoins, Paul et Barnabas prolongèrent leur séjour dans cette ville ; ils parlèrent avec assurance, car ils se fondaient sur le Seigneur qui confirmait lui-même le message de la grâce par des témoignages (visibles). En effet, il leur donnait le pouvoir d’accomplir des miracles et des prodiges qui appuyaient leur prédication.
      4 Finalement, la population de la ville se trouva partagée en deux camps : les uns prirent parti pour les Juifs, les autres pour les apôtres.
      5 Les non-Juifs et les Juifs, de connivence avec les autorités municipales, préparèrent secrètement un plan pour s’emparer des deux prédicateurs, se proposant de les maltraiter, puis de les tuer à coups de pierres.
      6 Dès qu’ils eurent vent du complot, les apôtres s’enfuirent et cherchèrent refuge dans les villes de la Lycaonie : à Lystre, à Derbe et dans la région environnante.
      7 Là aussi, ils se mirent à annoncer l’Évangile.
      8 À Lystre se trouvait un homme paralysé des deux jambes : il était infirme de naissance et n’avait jamais pu marcher.
      9 Il était parmi les auditeurs de Paul et buvait littéralement ses paroles. L’apôtre fixa les yeux sur lui et, voyant qu’il avait la foi pour être guéri,
      10 il lui commanda d’une voix forte : — Lève-toi, tiens-toi droit sur tes pieds ! D’un bond, il fut debout et se mit à marcher.
      11 Quand la foule vit ce que Paul avait fait, elle se mit à pousser des cris d’enthousiasme. Des voix s’élevèrent pour dire en dialecte lycaonien : — Les dieux ont pris la forme humaine et sont descendus parmi nous.
      12 Et déjà l’on chuchotait en désignant Barnabas : — Lui, ce doit être Zeus. Et lui, en montrant Paul, c’est sans doute Hermès, parce qu’il en est le porte-parole.
      13 Le temple de Zeus, défenseur de la cité, était situé à l’entrée de la ville. Or, voici que le prêtre de ce temple fit amener devant les portes de la cité des taureaux ornés de guirlandes de fleurs. Déjà, il s’apprêtait, avec la foule, à les offrir en sacrifice.
      14 Dès que les apôtres Barnabas et Paul l’apprirent, ils déchirèrent leurs vêtements (en signe de consternation) et se précipitèrent au milieu du peuple en s’écriant : —
      15 Amis, que faites-vous là ? Nous sommes des mortels comme vous, sujets aux mêmes faiblesses que vous. Nous sommes venus vous annoncer une bonne nouvelle et vous appeler à abandonner les faux dieux impuissants et toutes ces illusions, pour vous tourner vers le Dieu vivant, celui qui a créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve.
      16 Dans les siècles passés, ce Dieu a laissé tous les peuples agir comme bon leur semblait.
      17 Et pourtant, il n’a cessé de leur donner des preuves de son existence et des témoignages de ce qu’il est. En effet, il vous a manifesté sa bonté par d’innombrables bienfaits : c’est lui qui vous envoie, du haut du ciel, les pluies qui fécondent la terre, lui qui régit les saisons et vous accorde des fruits abondants. Oui, c’est lui qui pourvoit à votre subsistance et remplit vos cœurs de joie.
      18 Même en leur parlant ainsi, ce n’est qu’à grand-peine qu’ils réussirent à dissuader la foule de leur offrir un sacrifice.
      19 Cependant, (peu de temps après,) des Juifs vinrent d’Antioche et d’Iconium et ils parvinrent à retourner le peuple contre eux, si bien que l’on se mit à lancer des pierres sur Paul pour le tuer. On le traîna hors de la cité, dans l’idée qu’il était mort.
      20 Mais les disciples s’empressèrent autour de lui, il reprit connaissance, se releva et rentra dans la ville. Le lendemain, il partit avec Barnabas pour Derbe.
      21 Après avoir annoncé la Bonne Nouvelle dans cette ville et y avoir gagné de nombreux disciples, ils retournèrent à Lystre, à Iconium et à Antioche
      22 pour fortifier l’esprit des croyants, pour ranimer leur courage et les engager à demeurer fermes dans la foi. — Car, leur disaient-ils, il nous faut passer par beaucoup d’épreuves et de souffrances, avant d’entrer dans le royaume de Dieu.
      23 Dans chaque Église, ils firent élire à main levée, des responsables et, après avoir prié et jeûné, ils les confièrent à la garde du Seigneur en qui ils avaient mis leur confiance.
      24 De là, ils traversèrent la Pisidie et gagnèrent la Pamphilie.
      25 Après avoir annoncé la parole à Perge, ils descendirent au port d’Attalie,
      26 où ils s’embarquèrent pour Antioche (en Syrie), leur point de départ. En effet, c’était là qu’ils avaient été confiés à la grâce de Dieu pour accomplir la mission qu’ils venaient d’achever.
      27 Dès leur retour, ils convoquèrent les membres de l’Église et se mirent à raconter tout ce que Dieu avait accompli par leur moyen ; ils exposèrent, en particulier, comment il avait ouvert aux non-Juifs l’accès à la foi.
      28 Ils demeurèrent là assez longtemps dans la compagnie des disciples.

      Actes 16

      6 Comme le Saint-Esprit empêchait Paul et ses compagnons d’annoncer la parole dans la province d’Asie, ils traversèrent la Phrygie et la Galatie.

      Actes 18

      23 où il passa quelque temps. Bientôt, il se remit en route et parcourut systématiquement les villes de la Galatie et de la Phrygie pour encourager tous les disciples et affermir leur foi.

      1 Corinthiens 16

      1 Venons-en à votre question relative à la collecte en faveur des chrétiens. Vous n’aurez qu’à suivre les directives que j’ai données aux Églises de Galatie.

      2 Corinthiens 1

      1 Paul, apôtre de Jésus-Christ, par la volonté de Dieu, et notre frère Timothée, à l’Église de Dieu qui est à Corinthe ainsi qu’à tous ceux qui, dans la Grèce entière, ont voué leur vie à Dieu :
      2 que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et par Jésus-Christ le Seigneur.
      3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est vraiment un Père plein de compassion, un Dieu qui sait consoler dans les situations les plus diverses.
      4 Il nous aide et nous encourage dans toutes nos difficultés et nos afflictions, afin que nous soyons nous-mêmes capables de consoler et d’affermir à notre tour tous ceux qui sont dans la peine, en partageant avec eux la consolation que Dieu nous a accordée.
      5 Nous avons, certes, beaucoup à souffrir au service du Christ ; parfois la coupe déborde, mais nous portons ces souffrances avec lui et il est toujours pour nous la source d’abondantes consolations.
      6 Si donc nous passons par l’épreuve, si nous endurons la persécution ou quelque autre détresse, ce n’est pour vous que bénéfice, car alors, nous pouvons d’autant mieux vous réconforter et vous affermir dans le chemin du salut. Si, d’autre part, nous sommes réconfortés, cela vous sert, à vous aussi, d’encouragement ; vous en recevez des forces nouvelles pour supporter avec patience et constance les mêmes épreuves que nous.

      Galates 1

      1 Cette lettre vous est adressée par Paul, apôtre, envoyé non par des hommes ni par une autorité humaine, mais directement par Jésus-Christ et par Dieu, le Père, qui l’a ressuscité d’entre les morts.
      5 À lui soit la gloire tout au long des siècles jusque dans l’éternité. Amen.
      6 Je suis consterné de la rapidité avec laquelle vous avez abandonné celui qui vous a si généreusement invités à bénéficier de la grâce du Christ. Si vite, vous vous êtes laissé gagner à un autre « Évangile » ! Vraiment, vous m’étonnez !
      7 Comme s’il pouvait y avoir un autre Évangile ! Non, il n’en existe pas d’autre, mais certains sèment la confusion parmi vous et cherchent à vous troubler ! Ils tordent le sens de l’Évangile du Christ, au point de lui faire dire le contraire.
      9 Je l’ai déjà dit autrefois, je le répète aujourd’hui : si quelqu’un vous prêche un autre Évangile que celui que vous avez reçu, mettez-le au ban de l’Église et interdisez-lui d’enseigner !
      10 Est-ce qu’en parlant ainsi je cherche à « me concilier la faveur des hommes » ? Est-ce devant eux ou devant Dieu que je suis responsable ? Si, après toutes ces années, j’en étais encore à vouloir faire plaisir aux hommes et à chercher la popularité en me conformant aux opinions des autres, je ne serais pas un vrai serviteur du Christ.
      11 Je vous l’assure, frères, la Bonne Nouvelle que vous m’avez entendu prêcher n’est pas d’origine humaine. Elle ne doit rien aux hommes.
      12 Ce n’est pas non plus des hommes que je l’ai reçue. Elle ne m’a pas été transmise comme une tradition ; c’est Jésus-Christ lui-même qui me l’a fait connaître par une révélation.
      13 Vous avez certainement entendu parler de ma conduite passée dans le judaïsme. Vous savez avec quel fanatisme je persécutais l’Église de Dieu, cherchant à la détruire là où je le pouvais.
      14 Lorsque j’étais encore un Juif pratiquant, je dépassais la plupart de mes coreligionnaires en dévotion enthousiaste et en zèle pour la piété juive. Jalousement attaché aux traditions ancestrales, j’étais un partisan acharné du judaïsme et je voulais surpasser tous mes compatriotes par mon ardeur religieuse.
      15 Mais Dieu en avait décidé autrement. Dès avant ma naissance, il m’avait mis à part pour une tâche spéciale.
      16 Par une faveur imméritée, il m’a adressé son appel et a daigné m’ôter le voile qui me cachait son Fils. Il avait décidé de faire de moi son évangéliste et de m’envoyer vers les peuples non juifs pour proclamer parmi eux la bonne nouvelle du salut. À l’heure même, sans hésiter, au lieu de consulter des conseillers humains
      17 ou de monter à Jérusalem pour conférer avec les apôtres, mes prédécesseurs, je suis parti pour l’Arabie ; de là, je suis revenu à Damas.
      18 Ce n’est que trois ans plus tard que j’ai fait la connaissance de Pierre, lors d’un voyage à Jérusalem. Je ne suis resté que quinze jours chez lui.
      19 Mais, à part lui et Jacques, le frère du Seigneur, je n’ai vu aucun apôtre.
      20 Ce que je vous écris là est la pure vérité, Dieu m’en est témoin.
      21 Ensuite, je suis allé dans les régions de la Syrie et de la Cilicie.
      22 Je restais un inconnu pour les Églises chrétiennes de la Judée, aucune d’elles ne me connaissant personnellement.
      23 Elles avaient seulement entendu dire : « Celui qui, hier encore, nous persécutait, propage à présent la foi qu’il voulait ruiner auparavant ».
      24 Et elles louaient Dieu à mon sujet.

      Galates 2

      1 Quatorze ans plus tard, je suis remonté à Jérusalem en compagnie de Barnabas et de Tite que j’avais pris avec moi.
      2 J’avais entrepris ce voyage pour obéir à une révélation divine. Dans un entretien particulier avec les responsables les plus considérés de l’Église, je leur ai exposé l’Évangile que j’ai coutume de prêcher parmi les non-Juifs : « Ai-je fait fausse route, leur ai-je demandé, dans mes courses passées et présentes ? » Je ne voulais évidemment pas que tout le travail accompli soit inutile et je ne tenais pas non plus à continuer de courir éventuellement en vain.
      3 Quelle a été leur réponse ? Un fait prouve leur accord avec moi : Tite, mon compagnon grec d’origine païenne, n’a pas été obligé de se soumettre au rite de la circoncision.
      4 D’ailleurs, cette question ne se serait même pas posée si certains faux frères ne s’étaient pas subrepticement introduits dans l’Église pour nous espionner. Ils voulaient voir si, oui ou non, nous obéissions à la loi juive. Ils s’étaient glissés parmi nous pour nous épier et pour remettre en question la liberté dont nous jouissons dans la communion avec Jésus-Christ, leur but étant de nous ramener sous l’esclavage des règles et ordonnances juives.
      5 Mais nous n’avons reconnu aucune autorité ni fait la moindre concession à ces intrus, fut-ce par déférence ou à titre temporaire, car la vérité de l’Évangile était en jeu, et j’étais décidé à la maintenir intégralement à cause de vous (et de tous les non-Juifs).
      6 Quelle a été, à cet égard, l’attitude des apôtres dirigeants, de ceux dont l’autorité est reconnue par tous ? (Peu m’importe, au fond, leur autorité et la position qu’ils occupent. Ce qu’ils ont été autrefois n’entre pas non plus en ligne de compte. Dieu ne s’arrête pas à de telles considérations et je ne veux pas non plus leur prêter plus d’attention qu’elles ne méritent.) Toujours est-il que ces apôtres, qui jouissent de la considération générale, n’ont rien eu à ajouter à mon Évangile, aucune obligation nouvelle à m’imposer.
      7 Au contraire ! Ils se sont rendu compte que l’évangélisation des non-Juifs m’avait été confiée au même titre que celle des Juifs à Pierre.
      8 Celui qui a préparé Pierre pour un apostolat parmi les Juifs m’a aussi qualifié pour un ministère parmi les non-Juifs. La même force nous assiste l’un et l’autre.
      9 Donc, lorsque Jacques, Pierre et Jean, ceux qui sont considérés comme les « piliers » de l’Église, ont reconnu la grâce qui m’a été accordée, ils nous ont donné la main, à Barnabas et à moi, en signe de parfait accord et de communion. Nous avons convenu que nous irions vers les peuples non juifs tandis qu’eux se consacreraient à l’évangélisation des Juifs.
      10 Ils n’ont exprimé qu’un seul souhait : que nous nous souvenions de leurs pauvres, ce que je n’ai jamais manqué de faire.
      11 Cependant, plus tard, lorsque Pierre est venu à Antioche, j’ai dû prendre personnellement position contre lui. Je lui ai tenu tête, car il était manifestement dans son tort et méritait d’être repris.
      12 En effet, avant l’arrivée de certaines personnes de l’entourage de Jacques, il prenait ses repas avec les non-Juifs convertis. Puis, quand ces gens sont arrivés, il a subitement pris peur et s’est esquivé, évitant de fréquenter les frères non juifs. Par crainte des « judaïsants », partisans de la circoncision, il s’est tenu complètement à l’écart des chrétiens non juifs.
      13 Les autres Juifs convertis, imitant sa conduite, se sont mis, eux aussi, à cacher leurs véritables convictions, au point que Barnabas lui-même s’est laissé entraîner avec eux à la dissimulation.
      14 Je voyais clairement qu’ils quittaient le droit chemin et ne marchaient plus selon la vérité enseignée par l’Évangile. J’ai alors dit ouvertement à Pierre, dans une réunion de l’Église (afin d’être entendu par tous) : « Si toi qui es juif, tu te sens libre de suivre les coutumes non juives et t’estimes dégagé des ordonnances légales du judaïsme, pourquoi veux-tu contraindre les non-Juifs convertis à respecter les coutumes juives ? »
      15 De naissance, nous appartenons bien au peuple juif, nous ne faisons pas partie de ces « pécheurs étrangers », de ces « pécheurs de païens » (comme on dit).
      16 Cependant, nous avons compris qu’aucun homme ne gagnera l’approbation divine par la pratique d’œuvres légales. Personne ne sera justifié en accomplissant ce que la loi commande. Seuls ceux qui croient en Jésus-Christ sont acceptés par Dieu et déclarés justes. C’est pourquoi, nous aussi, nous avons placé notre confiance en Jésus-Christ. Nous avons trouvé la vie véritable et la faveur divine, non pas en respectant la loi, mais en plaçant notre confiance en Jésus-Christ, car, comme il est écrit : Nul n’obtient d’être déclaré juste devant Dieu en accomplissant ce qu’ordonne la loi.
      17 Mais si, maintenant, nous aussi, qui cherchons l’acquittement de notre culpabilité et l’approbation divine dans la communion avec le Christ, nous sommes trouvés en faute, serait-ce le Christ qui nous aurait incités à pécher ? Cela est impossible ! Si on nous traite de « pécheurs », ce reproche atteint le Christ lui-même qui, dans ce cas, servirait donc la cause du péché. Jamais de la vie !
      18 Ah ! certes, si je me mettais à réédifier ce (système de justification par la loi) que j’ai renversé, je me constituerais par là transgresseur.
      19 Mais (je ne suis pas près de le faire car,) en réalité, c’est (en cherchant à accomplir) la loi, c’est par l’Ancien Testament (qui m’a conduit au Christ) que je suis mort à la loi ; (j’ai trouvé ma condamnation dans la loi) et je suis libre de vivre pour Dieu, c’est à lui que ma vie appartient désormais. La mort du Christ en croix a été aussi la mienne. Je reste crucifié avec lui,
      20 et si je continue à vivre, ce n’est plus mon ancien moi qui continue à vivre, c’est le Christ vivant qui agit et reproduit sa vie en moi. Le reste de mon existence sur terre est une vie vécue dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé jusqu’à mourir pour moi, à ma place.
      21 Je ne fais pas fi de ce don de Dieu et je me garde bien de négliger la grâce divine comme si elle était superflue, car vraiment, si l’on pouvait s’assurer l’acquittement de ses fautes en obéissant à une loi, alors, le Christ n’aurait pas eu besoin de mourir : sa mort perdrait tout son sens.

      Galates 3

      1 Ah ! mes pauvres amis galates ! Que vous êtes donc insensés ! Qui vous a fascinés ainsi ? On dirait que vous avez été ensorcelés ! Ne vous ai-je pas dépeint Jésus-Christ, le crucifié, comme s’il avait été cloué à la croix sous vos yeux ? Où est restée votre compréhension de sa mort ?
      2 Je ne vous poserai qu’une seule question : comment avez-vous reçu le Saint-Esprit ? Était-ce parce que vous aviez accompli strictement les œuvres exigées par la loi, parce que vous aviez observé toutes les ordonnances rituelles, ou bien plutôt parce que vous avez accueilli avec foi le message de la Bonne Nouvelle ?
      3 Manquez-vous à ce point d’intelligence ? Vous avez commencé votre vie chrétienne avec l’Esprit de Dieu, et vous voulez la parachever par vos propres efforts ? Croyez-vous que vous atteindrez la perfection par des pratiques toutes matérielles ?
      4 Avoir fait tant d’expériences exaltantes pour rien ! Auriez-vous vraiment reçu de si grandes bénédictions inutilement ? Valait-il la peine de tant souffrir pour tout oublier ensuite ? J’ai peine à le croire ! Et encore, si c’était pour rien !
      5 Lorsque le Seigneur vous donne son Esprit, lorsqu’il agit puissamment parmi vous, opérant des prodiges étonnants, pourquoi le fait-il ? Parce que vous avez observé la loi juive ? N’est-ce pas plutôt parce qu’après avoir entendu prêcher l’Évangile, vous l’avez accepté avec foi ?
      6 Voyez Abraham ! Son expérience a été identique à la vôtre : il a fait confiance à Dieu et a pris ses paroles au sérieux, c’est pourquoi il a été en règle avec Dieu : son acte de confiance lui a valu d’être considéré comme juste.
      7 Ainsi, seuls ceux qui placent toute leur confiance en Dieu sont les vrais fils d’Abraham.
      8 Cela est consigné depuis longtemps dans l’Écriture. L’écrivain sacré savait d’avance que Dieu accepterait les non-Juifs sur la base de leur foi. C’est pourquoi nous trouvons dans la Bible cette promesse faite il y a plusieurs siècles à Abraham et dans laquelle tout l’Évangile est contenu : Je te bénis, et tu seras une source de bénédictions
      pour toutes les nations.
      9 Par conséquent, tous ceux qui s’approchent de Dieu avec confiance et qui se reposent sur lui ont part à la bénédiction de l’homme de foi que fut Abraham. Ceux qui se remettent entre les mains de Dieu jouissent de la faveur divine.
      10 Par contre, ceux qui se fatiguent à observer une loi, se fiant à leurs principes moraux pour être sauvés, se condamnent à être déçus. En effet, ceux qui en restent aux œuvres, comptant sur leurs efforts et leurs mérites pour être en règle avec Dieu, demeurent sous un régime de malédiction. Ils tombent sous le coup de cette parole : Maudit soit quiconque n’accomplit pas intégralement
      tout ce qui est écrit dans le livre de la loi,
      maudit soit celui qui ne persévère pas
      dans la pratique de tout ce qu’elle exige.
      11 Personne ne trouvera la vie véritable et ne sera déclaré juste devant Dieu en obéissant aux commandements de la loi. Cela découle avec évidence de cette autre parole de l’Écriture : Celui qui place sa confiance en Dieu sera déclaré juste,
      sa foi sera pour lui source de vie.
      12 Or, le principe légal n’a rien à voir avec un acte de confiance. Sous le régime de la loi, la foi ne joue aucun rôle. Tout obéit à la règle : C’est par l’accomplissement de toutes ces prescriptions
      qu’on trouvera la vie.
      13 Mais à présent, le Christ nous a affranchis de l’esclavage du régime légal. Il a payé cher notre liberté, car il a pris sur lui la malédiction divine. En effet, n’est-il pas écrit : Maudit soit quiconque est pendu au gibet ?
      14 Il l’a fait pour que la bénédiction d’Abraham s’étende à tous les peuples qui entrent en communion avec lui. C’est donc bien par la foi que nous recevons le don de l’Esprit promis par Dieu.
      15 Chers frères, permettez-moi de prendre un exemple dans la vie quotidienne. Lorsqu’un homme, et ce n’est pourtant qu’un homme, a rédigé ses dernières volontés en bonne et due forme, une fois que ce testament est signé et légalisé, personne n’a plus le droit de l’annuler ou de le modifier par l’adjonction de clauses nouvelles.
      16 Or, c’est sous la forme d’un testament que Dieu a donné ses promesses à Abraham. Il est dit textuellement qu’il les a faites à lui et à son héritier. Notons en passant qu’il n’est pas dit « à ses héritiers », comme s’il s’agissait de plusieurs bénéficiaires. Le terme est bien au singulier : et à ton héritier. Cela ne peut se rapporter qu’à un seul : au Christ.
      17 Eh bien, je dis ceci : un acte a été passé solennellement par Dieu, en bonne et due forme, il est donc juridiquement valable, et la loi, survenue 430 ans plus tard, ne saurait le casser. Elle ne peut donc pas annuler la promesse.
      18 Mais si l’héritage du salut dépendait de l’accomplissement de la loi, il ne reposerait plus sur la promesse et les croyants ne pourraient pas en bénéficier. Or, c’est bien par une promesse que Dieu a accordé sa faveur à Abraham ; l’héritage lui a été assuré comme un cadeau.
      19 Alors, direz-vous : « Pourquoi la loi ? Quel est son rôle ? » Elle a été surajoutée pour mettre en évidence les transgressions de l’ordre divin et rendre les hommes conscients de leur péché. C’était une mesure transitoire qui devait rester en vigueur jusqu’à la venue de « l’héritier » d’Abraham que concernait la promesse. La loi était donc une sorte d’intérim. Elle a d’ailleurs été promulguée par des anges et remise aux mains d’un médiateur (Moïse). Or, quand il est question d’un médiateur, c’est que deux parties sont en présence.
      20 Dans un testament, par contre, un médiateur n’a aucun rôle à jouer. Mais, en donnant sa promesse, Dieu était seul à agir : il s’est engagé, lui seul, sans aucun intermédiaire.
      21 « La loi serait-elle donc en contradiction avec les promesses divines ? » Pas le moins du monde. Ah ! sans doute, s’il avait été donné une loi capable de procurer la vraie vie et s’il existait des gens observant parfaitement cette loi, ils seraient approuvés de Dieu. Dans ce cas, la loi serait effectivement un moyen d’être à l’abri de tout reproche.
      22 Mais les choses sont tout autres. D’après le témoignage de l’Écriture, l’humanité entière vit sous la domination du péché. Seuls les croyants participent à la bénédiction promise. Par la foi en Jésus-Christ, les dons de Dieu sont devenus accessibles à tous ceux qui croient en lui.
      23 Avant l’ère de la foi, nous étions enfermés comme dans une prison, étroitement gardés par la loi, notre geôlière. Nous attendions la foi qui devait être révélée.
      24 On pourrait dire aussi que la loi était la gouvernante chargée de nous surveiller et de nous éduquer jusqu’au jour où elle pourrait nous mener à l’école du Christ. Elle nous a donc préparés à être déclarés justes par le moyen de la foi.
      25 Depuis que la foi est venue, la gouvernante n’a plus de raison d’être. Nous ne sommes plus soumis à son autorité.
      26 Maintenant, vous tous qui croyez en Jésus-Christ, vous êtes fils de Dieu à cause de votre foi, vous êtes admis dans la communion de Jésus-Christ.
      27 Oui, vous tous, lorsque vous avez été baptisés pour le Christ, immergés dans une communion spirituelle avec lui, vous vous êtes revêtus du Christ, vous avez pris sa ressemblance, son caractère.
      28 Maintenant, il n’y a plus de place pour les discriminations faites par les hommes : plus de différence entre Juif et Grec, serviteur et maître, homme et femme. Toutes ces distinctions humaines tombent. Unis au Christ, vous ne faites plus qu’un.
      29 Si donc vous lui appartenez, vous êtes aussi la vraie descendance d’Abraham et aussi, par conséquent, ses héritiers, comme Dieu l’a promis.

      Galates 4

      1 (Héritiers, oui nous le sommes. Si cependant, dans une famille riche, le père meurt,) aussi longtemps que l’héritier est en bas âge, il ne se distingue apparemment en rien d’un serviteur. Bien qu’il soit le propriétaire de tout le patrimoine,
      2 il reste soumis à l’autorité de tuteurs et d’intendants jusqu’au terme fixé par son père.
      3 Notre situation était la même : tant que nous étions spirituellement mineurs, nous devions rester soumis aux règles d’éducation élémentaires qui sont nécessaires aux non-chrétiens ; nous étions, comme eux, asservis à tout un système de lois et de prescriptions, juives ou non juives, constituant les seules valeurs morales du monde.
      4 Mais, lorsque les temps de notre minorité furent révolus, au terme fixé par Dieu, il envoya son Fils qui naquit d’une femme, comme tous les hommes, et se soumit à la juridiction de la loi.
      5 Pourquoi ? Pour procurer la liberté à ceux qui gémissaient sous le joug de la loi et pour faire de nous des enfants adoptifs de Dieu. Par lui, nous devions être institués dans tous les droits et privilèges de fils.
      6 Nous sommes bien des fils. Un fait le prouve : Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit s’adresse à Dieu, comme Jésus-Christ, en l’appelant Abba, c’est-à-dire : Père, cher Père.
      7 Toi donc, mon frère, tu n’es plus un esclave, un serviteur subordonné ; tu es un enfant libre, un fils et, en tant que fils, tout l’héritage t’appartient parce que Dieu l’a voulu ainsi.
      8 Autrefois, lorsque vous ne connaissiez pas encore Dieu, vous serviez des divinités qui n’existent même pas, vous étiez esclaves d’êtres qui n’ont rien de divin.
      9 Mais à présent, vous avez appris à connaître Dieu. Bien plus, Dieu vous a reconnus comme ses enfants ! Comment alors pouvez-vous retourner à ces faibles et pauvres notions rudimentaires ? Voulez-vous une fois de plus vous laisser asservir par un système religieux primitif sans valeur ni efficacité ?
      10 Déjà, vous observez les jours spéciaux, les nouvelles lunes, les temps de fête, les années saintes !
      11 Ah ! je crains fort que toute la peine que je me suis donnée pour vous ait été dépensée en pure perte !
      12 Mes frères, je vous en supplie, redevenez libres comme je le suis. Ne me suis-je pas moi-même rendu semblable à vous, tels que vous étiez autrefois ? Ne nous sommes-nous pas toujours bien entendus ? Je n’ai aucun grief personnel contre vous, car vous ne m’avez causé aucun tort.
      13 Vous rappelez-vous notre première rencontre ? Ce fut par suite d’une maladie que je me suis arrêté chez vous et que je vous ai annoncé l’Évangile.
      14 Vous auriez pu être tentés de repousser ou de mépriser l’homme faible et infirme que j’étais. Mais vous ne m’avez témoigné ni dédain ni répugnance. Au contraire, vous m’avez accueilli comme si j’avais été un ange de Dieu, oui, comme vous auriez accueilli Jésus-Christ en personne.
      15 Qu’est devenu votre enthousiasme d’alors ? Car je l’atteste, si la chose avait été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner.
      16 Serais-je donc devenu aujourd’hui votre ennemi pour avoir été sincère envers vous et vous avoir dit la vérité ?
      17 Croyez-moi, ces gens-là s’empressent autour de vous, ils vous témoignent beaucoup d’intérêt, mais leurs intentions ne sont pas pures : ils veulent gagner votre faveur pour vous détacher de nous, ils cherchent à vous soustraire à notre influence pour que vous vous attachiez à eux. Ils veulent, en somme, tirer profit du zèle qu’ils vous inspirent.
      18 C’est très beau de faire preuve de zèle pour une bonne cause, d’être prévenants et désintéressés vis-à-vis des autres, mais encore faut-il ne pas le manifester seulement en ma présence. Votre affection pour moi est une belle chose, si vous la témoignez avec constance.
      19 Mes chers enfants, pour vous j’endure encore une fois les douleurs de l’enfantement pour que le Christ reprenne forme en vous ; je souffre jusqu’à ce que vous soyez parvenus à une parfaite ressemblance avec lui.
      20 Comme je voudrais être personnellement au milieu de vous et pouvoir mieux adapter mon langage ! En votre présence, je trouverais peut-être le ton qui convient pour parler à votre cœur. Je suis inquiet à votre sujet, et je ne sais plus comment m’y prendre avec vous.
      21 Dites-moi, vous qui tenez tant à vivre sous la loi, entendez-vous aussi ce qu’elle dit ? La comprenez-vous ?
      22 Il y est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un de l’esclave Agar et l’autre de Sara, la femme libre.
      23 Le fils de l’esclave a été conçu dans des conditions ordinaires, il naquit naturellement. Le fils de la femme libre, par contre, fut donné à Abraham en vertu d’une promesse.
      24 Ce sont là des allégories qui ont une signification symbolique plus profonde : ces deux femmes représentent les deux alliances. La première est originaire du mont Sinaï, elle donne naissance à des enfants esclaves. Elle correspond à Agar.
      25 Le mot Agar, en effet, désigne, chez les Arabes, le mont Sinaï. Agar est l’image de la Jérusalem actuelle car celle-ci vit encore, avec tous ses enfants, dans l’esclavage.
      26 Mais la Jérusalem d’en-haut jouit de la liberté. C’est elle notre mère.
      27 Car il est écrit : Réjouis-toi, femme stérile, toi qui n’as jamais été mère.
      Éclate de joie et de louanges,
      chante, toi qui ignores les douleurs de l’enfantement.
      Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux
      que ceux de la femme mariée.
      28 Vous, chers frères, vous êtes les enfants de la promesse, tout comme Isaac.
      29 Mais aujourd’hui, comme alors, celui qui ne connaît que la naissance selon la nature, persécute celui qui est né par l’intervention de l’Esprit.
      30 Toutefois, qu’en dit l’Écriture ? Renvoie l’esclave avec son fils, car le fils de l’esclave
      ne partagera pas l’héritage avec le fils de la femme libre.
      31 Nous, mes frères, nous ne sommes pas enfants d’une servante, mais fils de la femme libre.

      Galates 5

      1 Si le Christ nous a rendus libres, c’est pour que nous le restions et que nous jouissions de la vraie liberté qu’il nous a acquise. Par conséquent, tenez bon et n’allez pas vous replacer sous un joug. Refusez de vous laisser imposer les chaînes d’une nouvelle servitude.
      2 Moi Paul, je vous le déclare : si vous, chrétiens issus du paganisme, vous consentiez à vous faire circoncire, donc à vous soumettre au rite d’admission dans le judaïsme, le Christ ne vous serait plus d’aucune utilité.
      3 D’autre part, je vous préviens une fois de plus que tout homme qui se soumet à ce rite s’engage par là à respecter toutes les autres prescriptions. Il est donc tenu d’observer sans exception la loi toute entière.
      4 Mais si c’est à la loi que vous demandez de vous conduire à la vraie vie, vous n’avez plus rien de commun avec le Christ. Si vous voulez gagner l’approbation divine et être déclarés justes par vos efforts et vos œuvres, vous vous coupez de la communion avec le Christ, vous quittez le domaine de la grâce de Dieu.
      5 Pour nous, fortifiés par l’Esprit, c’est par la foi que nous espérons être déclarés justes. Oui, une parfaite justice nous sera accordée parce que nous avons placé notre confiance en Jésus-Christ. C’est là notre espérance, et l’Esprit la confirme en nous.
      6 Car pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ, ce qui importe, ce n’est pas d’être juif ou de ne pas l’être, cette distinction ayant perdu toute signification, mais seule compte la foi, une foi qui débouche sur l’amour et se traduit par des actes.
      7 Votre vie de foi avait pris un bon départ, vous couriez si bien ! Qui a brisé votre élan ? Qui vous a détournés de l’obéissance à la vérité ?
      8 En tout cas, soyez-en certains, une telle influence ne vient pas de celui qui vous a appelés.
      9 Hélas, « il suffit d’un peu de levain pour aigrir toute la pâte » : un peu d’erreur, quelques faux docteurs, et toute l’Église est comme en fermentation.
      10 Mais je reste persuadé que vous n’adopterez pas de vues nouvelles. Le Seigneur m’encourage à vous faire confiance. Je pense que vous vous rendrez compte par vous-mêmes de la véracité de mes paroles et que vous resterez d’accord avec moi. Quant à celui qui a semé le trouble, quel qu’il soit, il en portera la responsabilité : il n’échappera pas au jugement qu’il s’est attiré.
      11 En ce qui me concerne, frères, il y en a qui prétendent que je prêcherais encore moi-même la nécessité de la circoncision et que je plaiderais en faveur du respect de la loi. Mais, dans ce cas, croyez-vous qu’on me persécuterait encore ? Le scandale de la croix serait écarté, et l’hostilité que suscite ma prédication du Christ crucifié serait sans objet.
      12 Ah ! j’aimerais que ces fauteurs de désordres se séparent complètement de vous et que vous soyez définitivement coupés de l’ascendant qu’ils exercent sur vous.
      13 Oui, mes frères, c’est à une pleine liberté que vous avez été appelés. Mais cela ne signifie pas qu’il faille en abuser et laisser libre cours à vos instincts ! Que votre liberté ne serve pas de prétexte pour vivre comme des hommes livrés à eux-mêmes et pour assouvir vos convoitises. Qu’au contraire, l’amour vous incite à vous rendre serviteurs les uns des autres.
      14 De cette manière, vous obéirez vraiment à la loi, car elle peut se résumer dans cette parole : Aime ton prochain comme tu t’aimes toi-même. Celui qui observe ce commandement a satisfait à tout ce que la loi demande.
      15 Mais si votre liberté vous conduit à vous mordre et à vous entre-déchirer, prenez garde à la destruction réciproque : vous courez à votre perte commune.
      16 Voici donc mon conseil : marchez sous la direction de l’Esprit et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de votre être naturel. Vos désirs égoïstes et coupables ne parviendront pas à leurs fins. Laissez donc l’Esprit vous conduire, obéissez à ses instructions et ne cédez pas aux aspirations qui animent l’homme livré à lui-même.
      17 Votre ancienne nature avec ses désirs égoïstes se rebiffe contre l’Esprit, les aspirations de votre être irrégénéré se dressent sans cesse contre l’être spirituel ; mais l’Esprit, de son côté, s’oppose à la volonté naturelle de l’homme. Ces deux forces antagonistes sont constamment en conflit, chacune d’elles luttant pour subjuguer votre volonté. Elles influencent sans cesse vos désirs. C’est pour cela que vous n’arrivez pas à mettre vos résolutions à exécution et que vous n’êtes pas libres de faire ce que vous aimeriez.
      18 Mais si vous vous laissez guider par l’Esprit, vous avez échappé à la domination de la loi, vous ne dépendez plus d’elle. (Si, par contre, vous vous laissez mener par votre être naturel, vous ferez ce qui est contraire à la loi.)
      19 En effet, un comportement inspiré par l’être instinctif est facile à reconnaître ; on sait bien de quoi est capable l’homme livré à ses penchants naturels. Ce sont d’abord les pensées impures, la sensualité, l’immoralité, l’indécence, le libertinage, l’adultère, la débauche.
      20 C’est ensuite l’adoration de faux dieux, les superstitions, l’occultisme, la sorcellerie et la magie. Puis ce sont les inimitiés, les discordes et les querelles, la jalousie, le mauvais caractère, les accès de colère, les intrigues, les cabales, les rixes, les rivalités inspirées par des ambitions égoïstes et aboutissant à des dissensions et des scissions dans l’Église. C’est l’esprit de parti, le sentiment d’être seul dans la vérité, ce sont les fausses doctrines et leur cortège de divisions.
      21 C’est la haine, l’envie, l’ivrognerie, la gloutonnerie, les beuveries, les ripailles et autres excès de ce genre. Je ne puis que répéter ce que j’ai déclaré jadis à ce sujet : celui qui commet de telles actions n’a aucune part à l’héritage du royaume de Dieu.
      22 Car l’Esprit de Dieu produit bien autre chose. Le fruit de l’Esprit c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, le bon caractère, l’amabilité, la serviabilité, la bonté, la générosité, la fidélité, la confiance dans les autres,
      23 la douceur, la modestie, l’humilité, l’aptitude à céder et à s’adapter, la tempérance, la chasteté, la maîtrise de soi. Aucune loi n’interdit cela, et contre ceux qui vivent ainsi, elle n’a pas même besoin d’intervenir.
      24 Or, ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont cloué à la croix leur vieille nature avec ses passions et ses désirs. Celui qui a pris Jésus-Christ pour maître est mort avec lui à ses projets et à ses plans personnels.
      25 Puisque l’Esprit est la source de notre vie, laissons-nous aussi conduire par lui, suivons ses indications et agissons comme il le désire, c’est-à-dire que notre vie, elle aussi, soit spirituelle.
      26 Ne cherchons donc pas de vains succès en nous provoquant les uns les autres, en nous enviant et en nous jalousant mutuellement.

      Galates 6

      1 Mes frères, s’il arrivait à quelqu’un de faire, par mégarde, un faux pas, si, cédant à une impulsion soudaine, il tombait dans quelque faute et que vous veniez à le découvrir, agissez à son égard en hommes spirituels : sous la conduite de l’Esprit, ramenez-le avec affection et douceur dans le droit chemin, en évitant tout sentiment de supériorité. Et soyez vous-mêmes sur vos gardes, de crainte d’être aussi induits en tentation !
      2 Aidez-vous mutuellement à porter vos fardeaux. Supportez les fautes et les faiblesses des autres. De cette manière, vous accomplirez la loi du Christ. (N’a-t-il pas lui-même porté nos fautes et nos faiblesses à la croix ?)
      3 Si quelqu’un s’imagine être une exception, (quelqu’un de trop important pour condescendre à porter les fardeaux d’autrui,) il s’illusionne, mais il n’abuse que lui-même, car en réalité, (devant Dieu,) il n’est rien.
      4 Que chacun contrôle et juge son comportement, qu’il examine d’un œil critique sa vie et ses actions. S’il y découvre quelque aspect louable, que ce soit pour sa satisfaction personnelle, mais qu’il garde sa fierté pour lui et n’en fasse pas état devant les autres. Mesurez-vous par rapport à vous-mêmes et sans vous comparer à autrui,
      5 car chacun aura à répondre pour lui-même, et chacun portera le poids de ses propres actions.
      6 Que celui qui reçoit instruction dans la foi chrétienne, partage toutes ses bénédictions matérielles avec celui qui lui enseigne la parole.
      7 Et ne vous faites pas d’illusions sur ce point : Dieu ne se laisse pas traiter avec mépris. Il ne permet pas qu’on se moque de lui. On récolte toujours ce qu’on a semé.
      8 Celui qui sème dans le domaine de sa vie terrestre moissonnera aussi sur ce terrain mais, dans sa récolte, il trouvera le déclin (spirituel) et la mort. En effet, tout ici-bas est voué à la corruption. Par contre, celui qui sème dans le champ de l’Esprit moissonnera, de l’Esprit, la vie éternelle.
      9 Ayant entrepris de faire le bien, ne nous laissons donc pas gagner par la fatigue ou le découragement. Si nous ne relâchons pas nos efforts, nous récolterons, au moment opportun, les fruits de notre persévérance.
      10 Maintenant encore, le temps est favorable. Tant que nous en avons l’occasion, faisons donc du bien à tout le monde, mais en premier lieu et surtout à ceux qui appartiennent à la famille de Dieu, c’est-à-dire aux croyants.
      11 Remarquez ces grandes lettres : je les trace à votre intention de ma propre main.
      12 Il y a des gens qui viennent à vous avec un visage affable et qui vous flattent, mais leurs intérêts sont purement terrestres : ils veulent faire bonne figure devant les hommes, ils aiment jouer un rôle et cherchent l’approbation de leurs semblables. On veut vous contraindre à accepter les rites juifs afin d’éviter la persécution liée à la prédication de la mort du Christ sur une croix.
      18 Chers frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen. :::::
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