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Dictionnaire Biblique de Top Bible

GALATES (épître aux)

La Galatie est une région située au centre de l'Asie Mineure. Elle est délimitée au Nord par la Bithynie et la Paphlagonie, à l'Est par le Pont et la Cappadoce, au Sud par la Lycaonie, à l'Ouest par la Phrygie. Ses villes principales étaient Ancyre (aujourd'hui Angora), Pessinonte et Tavium. Elle avait été occupée, vers la fin du III e siècle av. notre ère, par des peuplades d'origine celte venues des côtes de la mer du Nord. Après avoir été longtemps divisée en quatre, puis en trois tétrarchies, la Galatie eut, au I er siècle av. notre ère, un chef unique, Déjotarus, auquel Jules César donna le titre de roi. En 36 av. J. -C, Marc-Antoine remplaça Kastor, le petit-fils de Déjotarus, par un de ses officiers, Amyntas, en même temps qu'il ajoutait à la Galatie la Lycaonie, la Pisidie et une partie de la Phrygie. A la mort d'Amyntas (25 av. J. -C), son royaume devint une province romaine. Longtemps on conserva le souvenir que cette province était formée d'éléments disparates, et le terme de Galatie fut employé pour désigner tantôt l'ancien royaume de Déjotarus, tantôt la province romaine.

L'épître de Paul aux Galates est-elle adressée aux Églises de l'ancien royaume (Galatie du Nord), ou à celles du sud de la province romaine, à savoir aux Églises de Pamphylie, de Pisidie et de Lycaonie (Galatie du Sud) ? La question peut être encore posée sous cette autre forme : l'épître est-elle adressée aux membres des communautés (Antioche de Pisidie, Lystre, Derbe, Iconie) que Paul avait fondées au cours du premier voyage missionnaire (Ac 13-14), ou à d'autres Églises, de la région d'Ancyre par ex., qu'il aurait fondées en traversant la « région galate » (Ac 16:6 18:23), au début du deuxième et du troisième voyages missionnaires ?

La théorie de la Galatie du N. a été universellement admise jusqu'à la fin du XVIII e siècle. Celle de la Galatie du S., proposée d'abord par Schmidt (1750), n'a guère connu de vogue qu'après avoir été reprise par G. Perrot (1867). Elle a été admise par un grand nombre d'exégètes appartenant à des tendances théologiques très diverses (Renan, Ramsay, Zahn, Jon. Weiss, V Weber, Lake, etc.). La théorie de la Galatie du Nord a toujours conservé des partisans (Reuss, Schürer. Holtzmann, Jülicher, Momm-sen, Lietzmann, Moffatt, Loisy, Lagrange, etc.).

Il est, en tout cas, impossible de supposer l'épître adressée à la fois à toutes les Églises de la Galatie, car celles du N. et celles du S. n'avaient pas été fondées en même temps et présentaient des physionomies sensiblement différentes.

Paul se donne comme le seul fondateur des Églises galates. (Ga 4:19) Pour les fonder, il a pu avoir des auxiliaires, mais non des associés, et il a dû accomplir personnellement un grand effort alors qu'il était entravé par la maladie (Ga 4:13). L'accueil des Galates avait été chaleureux. L'apôtre avait été reçu comme un ange de Dieu, comme s'il avait été le Christ lui-même (Ga 4:14 et suivant). Les Galates étaient, en majorité, d'origine païenne. (Ga 4:8) Il devait cependant y avoir aussi d'anciens Juifs parmi eux (Ga 3:28). Paul avait dû séjourner deux fois, au moins, en Galatie (Ga 4:13). Après son départ, l'état des Églises avait d'abord été florissant (Ga 5:7). Au moment où il écrivait (1Co 16:1 et suivant), en 56, Paul pouvait parler des instructions qu'il avait données aux Galates au sujet de la collecte, d'une manière qui suppose qu'au sein des Églises galates personne ne songeait à contester son autorité.

Ces indications ne nous renseignent pas sur la région dans laquelle il convient de chercher les Églises galates. Paul, il est vrai, a l'habitude de se servir des noms administratifs des provinces romaines, mais cette habitude ne permet aucune conclusion certaine, car on ne voit pas quel autre terme que celui de Galatie aurait pu désigner la seule région d'Ancyre. D'autre part, il serait étrange que le nom de l'ensemble de la province eût été employé pour en désigner les parties méridionales seulement, alors qu'elles ne faisaient partie de la Galatie que depuis peu de temps. Le livre des Actes n'emploie jamais le terme de Galatie là où il est indubitablement question des Églises du Sud et, dans les deux passages où se trouve le terme de « région galate » (Ac 16:6 18:23), il s'agit d'un pays évangélisé après la seconde visite faite aux Églises du S. de la Galatie. Il y a là, au moins, une présomption favorable à la théorie de la Galatie du Nord. D'autres indications vont dans le même sens :

(a) il serait étrange qu'écrivant à des Églises parmi lesquelles se serait trouvée celle d'Antioche de Pisidie, Paul ait dit simplement Antioche pour désigner Antioche de Syrie (Ga 2:11) ;

(b) dans l'allusion qu'il fait à l'évangélisation de la Galatie (Ga 4:13), Paul ne mentionne pas Barnabas qui, dans le premier voyage missionnaire, avait été son associé et non son subordonné ;

(c) la majorité au moins des lecteurs de l'épître sont d'origine païenne alors que, d'après Ac 13-14, il semble y avoir eu une notable proportion d'anciens Juifs dans les Églises de la Galatie du S. ;

(d) Paul avait été bien accueilli par les Galates (Ga 4:14) ; le récit des Actes donne, au contraire, l'impression que, dans l'évangélisation de la Galatie du S., il s'était heurté à de grandes difficultés.

La seule objection qui pourrait être faite à la théorie de la Galatie du N., c'est le silence quasi-total des Actes sur la fondation des Églises de cette région. La difficulté serait grave si les Actes donnaient un récit complet et cohérent de toute l'activité de Paul, mais c'est loin d'être le cas. Dans ces conditions, nous n'hésitons pas à considérer l'épître comme adressée aux Églises de la région d'Ancyre que Paul avait fondées pendant la première partie de son deuxième voyage missionnaire (Ac 16:6), probablement pendant l'été de l'an 49, et qu'il avait visitées à nouveau au début de son troisième voyage (Ac 18:23), entre le printemps 52 et le printemps 53.

Peu après la seconde visite de Paul, une crise très grave fut provoquée au sein des Églises galates par l'activité de contre-missionnaires judaïsants qui étaient, qui se disaient, ou qu'on croyait, envoyés par les apôtres de Jérusalem (Ga 4:29 5:10,12 6:12 et suivant). Ils tentèrent de substituer leur autorité à celle de l'apôtre (Ga 4:17), non pas certainement par simple rivalité personnelle, mais pour remplacer par un autre Évangile l'Évangile que Paul avait prêché.

La personne des contre-missionnaires n'apparaît pas en pleine lumière, soit que Paul se soit borné à des indications un peu vagues parce que ses lecteurs savaient parfaitement de qui il voulait parler, soit qu'il n'ait pas été lui-même très renseigné sur leur compte. Par contre, la prédication de ces nouveaux venus est facile à caractériser par les réfutations que Paul lui oppose. Ils s'efforcent de convaincre les Galates que pour être sauvés, ils doivent, sans abandonner la foi au Christ, pratiquer les rites prescrits par la Loi juive. Il est probable que si Paul ne vise directement que la circoncision, c'est parce qu'elle concrétisait et symbolisait le débat. Pour faire admettre leur thèse par les Galates, les contre-missionnaires avaient cherché à ruiner ou au moins à diminuer l'autorité de Paul, en soutenant qu'il était un interprète moins autorisé de l'Évangile que les apôtres de Jérusalem au nom de qui on prêchait la circoncision. Ils soutenaient que l'apostolat de Paul ne valait que dans la mesure où il enseignait ce qu'on enseignait aussi à Jérusalem.

Au moment où Paul écrit, on est encore au commencement de la crise. Les agitateurs sont à l'oeuvre (Ga 1:7 4:17 5:10 6:12) ; déjà ils ont obtenu quelques succès et sont sur le point d'en obtenir de plus décisifs (Ga 1:6 3:3,4-9,21). Paul exprime sa douloureuse surprise de la rapide évolution qui s'est produite dans l'esprit des Galates (Ga 1:6). Aucune rupture n'est cependant encore consommée. Les Galates ne se sont pas fait encore circoncire, sans quoi Paul ne pourrait que se désintéresser d'eux comme étant déchus de la foi. Seulement on commence à observer les fêtes (Ga 4:10) ; peut-être une petite minorité avait-elle été plus loin encore et avait-elle accepté la circoncision. Ce serait ce « peu de levain » dont Paul craint qu'il ne fasse « lever toute la pâte » (Ga 5:9). L'apôtre est, sinon désespéré, du moins fort inquiet (Ga 4:20).

Nous ne savons pas comment Paul fut informé des événements de Galatie. Il est inutile de discuter les conjectures qui ont été faites à ce sujet.

La crise galate n'a été qu'un épisode de la lutte qu'à travers toute sa carrière, Paul eut à soutenir contre ceux qui voulaient que l'Évangile restât enfermé dans les cadres rigides du judaïsme. C'est pour cela que toute l'histoire des rapports de Paul avec l'Église de Jérusalem est reprise dans l'épître aux Galates, qui se trouve être ainsi la source la plus importante pour la biographie de Paul.

La lettre qu'il écrivit--ou plutôt dicta--sous le coup de l'émotion qu'il éprouva, en apprenant la défection imminente des Galates, n'est pas une dissertation longuement méditée et soigneusement ordonnée. C'est un cri d'indignation et de douleur, une explosion des sentiments de l'apôtre, mélange de reproches, de raisonnements et d'adjurations pathétiques. C'est, a-t-on dit, « un torrent qui roule ses flots tumultueux ». Il n'y a cependant aucun désordre dans cette lettre qui peut passer aussi, tant sont divers ses aspects, pour un chef-d'oeuvre de dialectique. Sa disposition est dictée par la thèse qu'il s'agit de défendre. L'introduction (Ga 1:1,9) et la conclusion (Ga 6:11,18) mises à part, on peut y distinguer trois développements : le premier historique (Ga 1:10-2:14), le deuxième dogmatique (Ga 2:15-5:12), le troisième moral (Ga 5:13-6:10). Paul établit d'abord qu'il est bien apôtre et par là qualifié pour prêcher l'Évangile, puis il prouve la vérité de son Évangile et enfin il montre que cet Évangile aboutit à l'épanouissement de la vie chrétienne.

La salutation initiale (Ga 1:1,5) affirme l'apostolat de Paul et précise qu'il ne vient pas des hommes, mais du Christ et de Dieu. La formule habituelle de salutation est développée dans l'introduction par l'addition, après le nom du Christ, d'un résumé de son oeuvre. Entrant ensuite brusquement en matière, Paul exprime sa surprise du changement qui s'est produit en Galatie. D'Évangile, dit-il, il n'y en a pas d'autre que celui auquel les Galates ont cru. En le prêchant, Paul n'a voulu être que le serviteur de Jésus-Christ (Ga 1:6,10),

Par là est introduit le thème du premier développement. Paul tient son Évangile d'une révélation de Jésus-Christ. Il rappelle son passé juif et la manière dont, après que Dieu lui eut révélé son Fils, il a entièrement cédé à la puissance surnaturelle qui l'avait saisi. Suit le récit de son voyage en Arabie et de son retour à Damas (Ga 1:13,17). Il rappelle ensuite quelles ont été ses relations avec l'Église de Jérusalem. Trois ans après sa conversion, il est venu faire la connaissance de Céphas et a aussi vu Jacques, le frère du Seigneur. Quatorze ans plus tard, il est revenu à Jérusalem avec Barnabas pour exposer aux « colonnes de l'Église » l'Évangile qu'il prêchait aux païens. Sans qu'il ait été contraint de faire ou de laisser circoncire Tite, on lui a tendu la main d'association et on a reconnu ainsi la validité de son apostolat et de son Évangile (Ga 1:18-2:10). Une preuve de plus que l'autorité de Paul n'est en rien inférieure à celle de Pierre, c'est qu'à Antioche il n'a pas hésité à lui reprocher publiquement une attitude qu'il jugeait hypocrite (Ga 2:11 s). Après avoir commencé, dans Ga 2:14, à rapporter l'apostrophe adressée par lui à Pierre, Paul, dans le feu de la composition, se laisse entraîner à traiter directement la question du rapport entre l'observance des lois cérémonielles et la foi au Christ par laquelle est obtenue la justification. La thèse essentielle à la fois de l'apostrophe d'Antioche et de l'épître aux Galates se résume dans la formule « mort à la Loi et vie en Christ » (Ga 2:19 et suivant). Ce serait rejeter la grâce du Christ que de chercher à être justifié par la Loi, car ce serait agir comme si le Christ était mort pour rien (Ga 2:21).

Par là est introduite la thèse du deuxième développement qui est que l'Évangile exclut toute participation de la Loi à a réalisation du salut. Il faut, pense Paul, que les Galates aient été ensorcelés pour s'être laissé détourner de l'Évangile que Paul leur avait prêché en leur dépeignant la crucifixion du Christ. L'expérience de l'Esprit aurait-elle donc été vaine pour eux, alors que c'est par la foi qu'à l'exemple d'Abraham ils ont été justifiés ? (Ga 3:1-6) Par une exégèse qui s'inspire des procédés rabbiniques alors en usage, Paul établit que la promesse faite à Abraham pour ses descendants (Ge 18:18) ne peut s'appliquer à ceux qui appartiennent à l'économie de la Loi, puisque l'Écriture dit que c'est par la foi que le juste vivra (Hab 2:4). C'est donc que sur tous ceux qui appartiennent à l'économie de la Loi pèse la malédiction qui, d'après De 27:26, atteint ceux qui n'ont pas accompli ce que commande la Loi (Ga 3:8-12).

Un développement incident (Ga 3:13 et suivant) explique que cette malédiction de la Loi a été levée quand le Christ est devenu malédiction pour nous. (cf. De 21:2 s)

La thèse soutenue par Paul pourrait appeler une objection, c'est que toute l'économie religieuse d'Israël paraît reposer sur la Loi. Paul répond que la Loi n'est intervenue que quatre cent trente ans après la promesse et qu'elle n'a rien pu changer à l'alliance conclue entre Dieu et Abraham. Observant que, dans Ge 12:7, la promesse est faite à Abraham et à « sa descendance », Paul en conclut, le texte employant ainsi le singulier, que la promesse a pour bénéficiaire un individu de la postérité d'Abraham, c'est le Christ (Ga 3:15,18). Quant à la Loi, elle ne vaut que jusqu'à la venue de l'héritier, c'est-à-dire jusqu'à l'avènement du Christ ; elle n'est donc qu'une économie provisoire (Ga 3:19,29). Cette idée est illustrée par l'exemple de l'héritier qui ne devient maître de ses biens que lorsqu'il a atteint sa majorité. Les Galates, de même, ont été asservis aux éléments (on sait qu'au temps de Paul l'interprétation astrologique des religions païennes était courante) jusqu'au moment où Dieu en leur envoyant son Fils leur a donné la qualité de fils de Dieu (Ga 4:1,5), qualité qu'ils possèdent bien puisque l'Esprit leur fait dire : Abba ! c'est-à-dire Père (Ga 4:6).

Ici la démonstration dogmatique est interrompue par un appel direct. Que les Galates ne se laissent pas de nouveau asservir aux forces élémentaires. Paul a peur d'avoir travaillé en vain parmi eux ; et cela l'amène à rappeler son activité en Galatie et l'accueil qu'il y a reçu (Ga 4:8-20).

Vient ensuite un nouveau développement scripturaire. L'histoire des deux femmes d'Abraham, Agar et Sara, est l'allégorie de deux alliances incompatibles entre elles (Ga 4:21-31). Celui qui se fait circoncire est déchu de la grâce ; il n'a plus rien à attendre du Christ. Le développement se termine par des invectives contre ceux qui troublent les Galates (Ga 5:1-12).

La dernière partie de l'épître est une exhortation morale. La liberté chrétienne ne doit pas servir de prétexte à la chair, mais conduire à l'épanouissement des fruits de l'Esprit. Suivent divers conseils qui se terminent par cet avertissement : « On ne se moque pas de Dieu ; ce que l'homme aura semé, il le récoltera » (Ga 5:13-6:10).

Ici s'achève l'épître telle que Paul l'a dictée. Ce qui suit est une addition autographe dont Paul souligne l'importance en l'écrivant en gros caractères. C'est une exhortation pressante dans laquelle est ramassée toute l'argumentation de l'épître et qui est suivie de cette adjuration : « Que personne ne me fasse de la peine, car je porte dans mon corps les stigmates de Jésus », ce qui est, selon, l'interprétation la plus vraisemblable, une allusion aux souffrances qu'il a subies à son service et aux cicatrices qui lui en restent (Ga 6:11,18).

Nous n'avons aucune indication directe sur l'effet que produisit l'épître aux Galates. On peut conjecturer que ce fut celui qu'en attendait l'apôtre puisque, dans l'épître aux Romains composée peu après, il apparaît tout frémissant encore de la lutte, mais non découragé comme s'il venait de subir un douloureux échec. On aurait aussi quelque peine à concevoir que Paul ait entrepris un voyage à Jérusalem au lendemain d'une campagne victorieuse des judéo-chrétiens en Galatie.

La date de composition de l'épître aux Galates ne peut être déterminée que d'une manière indirecte. Dans la crise corinthienne qui nous apparaît comme solidaire de la crise galate, Paul n'a pas eu le sentiment que c'était son Évangile qui était visé, puisqu'il n'en fait pas l'apologie, alors que, dans l'épître aux Romains, écrite pour prévenir les effets d'une action éventuelle des judaïsants à Rome, il fait porter tout son effort sur la défense des principes de son Évangile. L'épître aux Galates doit donc être considérée comme postérieure à la lettre par laquelle s'est terminée la controverse de Paul avec les Corinthiens (2Co 1:1-6,13 7:2-8,14) laquelle est de l'automne 56. Il ne faut pas descendre beaucoup plus bas, car il y a une sensible différence de ton entre l'épître aux Galates et l'épître aux Romains qui est des premiers mois de 57. L'épître aux Galates a donc été écrite à la fin de 56. Paul se trouvait alors en Macédoine.

L'authenticité de l'épître aux Galates est reconnue par la très grande majorité des critiques. Elle n'est contestée que par quelques représentants de l'école ultraradicale (Bruno Bauer, Steck, Voelter, etc.). Deux arguments surtout lui sont opposés. L'un est tiré du fait que l'épître aux Galates présente les relations de Paul avec l'Église de Jérusalem tout autrement que le livre des Actes. Cela est exact. Mais les contradictions, les incohérences, les lacunes évidentes du récit des Actes n'autorisent à user de son témoignage qu'avec une extrême prudence et après une critique sévère. Le second argument est tiré de certains contacts de l'épître avec l'épître aux Romains. Ces contacts sont réels, mais la parenté des deux lettres s'explique entièrement par la relation qu'elles ont l'une et l'autre avec les formules dans lesquelles Paul avait l'habitude d'exprimer sa pensée. Ces formules étaient connues des Galates ; aussi Paul s'exprime-t-il, en leur écrivant, avec une extrême concision, les formules condensées qu'il emploie devant naturellement évoquer les souvenirs que son enseignement avait laissés parmi les Galates.

Quant à la théorie récemment développée avec quelque fracas d'après laquelle il n'y aurait dans l'épître aux Galates comme dans les autres épîtres de l'apôtre qu'un fond paulinien insignifiant, la majeure partie de l'épître étant constituée par des développements marcionites et des retouches catholiques, elle est trop fantaisiste et trop arbitraire pour mériter d'être discutée. BIBLIOGRAPHIE. --On trouvera des indications bibliographiques détaillées dans notre Introd. IV, 2, p. 147-201. Nous nous bornerons ici à renvoyer aux chap, consacrés à l'épître dans les principales Introd, au N.T. et à citer les principaux Commentaires. Français : Loisy, 1916 ; Lagrange, 1918 ; Anglais : Findlay, 1888 ; Lightfoot, 1890 ; Ramsay, 1900 ; de Witt Burton, 1921. --J.H. Ropes, The singular problem of the Ep. to the Ga (Harv. Theol. St., XIV) Cambridge 1929. M. G.

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      44 Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole de Dieu.
      45 Les Juifs, voyant la foule, furent remplis de jalousie, et ils s'opposaient à ce que disait Paul, en le contredisant et en l'injuriant.
      46 Paul et Barnabas leur dirent avec assurance : C'est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée ; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous-mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens.
      47 Car ainsi nous l'a ordonné le Seigneur : Je t'ai établi pour être la lumière des nations, Pour porter le salut jusqu'aux extrémités de la terre.
      48 Les païens se réjouissaient en entendant cela, ils glorifiaient la parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent.
      49 La parole du Seigneur se répandait dans tout le pays.
      50 Mais les Juifs excitèrent les femmes dévotes de distinction et les principaux de la ville ; ils provoquèrent une persécution contre Paul et Barnabas, et ils les chassèrent de leur territoire.
      51 Paul et Barnabas secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds, et allèrent à Icone,
      52 tandis que les disciples étaient remplis de joie et du Saint Esprit.

      Actes 14

      1 A Icone, Paul et Barnabas entrèrent ensemble dans la synagogue des Juifs, et ils parlèrent de telle manière qu'une grande multitude de Juifs et de Grecs crurent.
      2 Mais ceux des Juifs qui ne crurent point excitèrent et aigrirent les esprits des païens contre les frères.
      3 Ils restèrent cependant assez longtemps à Icone, parlant avec assurance, appuyés sur le Seigneur, qui rendait témoignage à la parole de sa grâce et permettait qu'il se fît par leurs mains des prodiges et des miracles.
      4 La population de la ville se divisa : les uns étaient pour les Juifs, les autres pour les apôtres.
      5 Et comme les païens et les Juifs, de concert avec leurs chefs, se mettaient en mouvement pour les outrager et les lapider,
      6 Paul et Barnabas, en ayant eu connaissance, se réfugièrent dans les villes de la Lycaonie, à Lystre et à Derbe, et dans la contrée d'alentour.
      7 Et ils y annoncèrent la bonne nouvelle.
      8 A Lystre, se tenait assis un homme impotent des pieds, boiteux de naissance, et qui n'avait jamais marché.
      9 Il écoutait parler Paul. Et Paul, fixant les regards sur lui et voyant qu'il avait la foi pour être guéri,
      10 dit d'une voix forte : Lève-toi droit sur tes pieds. Et il se leva d'un bond et marcha.
      11 A la vue de ce que Paul avait fait, la foule éleva la voix, et dit en langue lycaonienne : Les dieux sous une forme humaine sont descendus vers nous.
      12 Ils appelaient Barnabas Jupiter, et Paul Mercure, parce que c'était lui qui portait la parole.
      13 Le prêtre de Jupiter, dont le temple était à l'entrée de la ville, amena des taureaux avec des bandelettes vers les portes, et voulait, de même que la foule, offrir un sacrifice.
      14 Les apôtres Barnabas et Paul, ayant appris cela, déchirèrent leurs vêtements, et se précipitèrent au milieu de la foule,
      15 en s'écriant : O hommes, pourquoi agissez-vous de la sorte ? Nous aussi, nous sommes des hommes de la même nature que vous ; et, vous apportant une bonne nouvelle, nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s'y trouve.
      16 Ce Dieu, dans les âges passés, a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies,
      17 quoiqu'il n'ait cessé de rendre témoignage de ce qu'il est, en faisant du bien, en vous dispensant du ciel les pluies et les saisons fertiles, en vous donnant la nourriture avec abondance et en remplissant vos coeurs de joie.
      18 A peine purent-ils, par ces paroles, empêcher la foule de leur offrir un sacrifice.
      19 Alors survinrent d'Antioche et d'Icone des Juifs qui gagnèrent la foule, et qui, après avoir lapidé Paul, le traînèrent hors de la ville, pensant qu'il était mort.
      20 Mais, les disciples l'ayant entouré, il se leva, et entra dans la ville. Le lendemain, il partit pour Derbe avec Barnabas.
      21 Quand ils eurent évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Icone et à Antioche,
      22 fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu.
      23 Ils firent nommer des anciens dans chaque Église, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru.
      24 Traversant ensuite la Pisidie, ils vinrent en Pamphylie,
      25 annoncèrent la parole à Perge, et descendirent à Attalie.
      26 De là ils s'embarquèrent pour Antioche, d'où ils avaient été recommandés à la grâce de Dieu pour l'oeuvre qu'ils venaient d'accomplir.
      27 Après leur arrivée, ils convoquèrent l'Église, et ils racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi.
      28 Et ils demeurèrent assez longtemps avec les disciples.

      Actes 16

      6 Ayant été empêchés par le Saint Esprit d'annoncer la parole dans l'Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie.

      Actes 18

      23 Lorsqu'il eut passé quelque temps à Antioche, Paul se mit en route, et parcourut successivement la Galatie et la Phrygie, fortifiant tous les disciples.

      1 Corinthiens 16

      1 Pour ce qui concerne la collecte en faveur des saints, agissez, vous aussi, comme je l'ai ordonné aux Églises de la Galatie.

      2 Corinthiens 1

      1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, à l'Église de Dieu qui est à Corinthe, et à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe :
      2 que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ !
      3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation,
      4 qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l'objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction !
      5 Car, de même que les souffrances de Christ abondent en nous, de même notre consolation abonde par Christ.
      6 Si nous sommes affligés, c'est pour votre consolation et pour votre salut ; si nous sommes consolés, c'est pour votre consolation, qui se réalise par la patience à supporter les mêmes souffrances que nous endurons.

      Galates 1

      1 Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus Christ et Dieu le Père, qui l'a ressuscité des morts,
      5 à qui soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen !
      6 Je m'étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile.
      7 Non pas qu'il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Évangile de Christ.
      9 Nous l'avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu'un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème !
      10 Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ.
      11 Je vous déclare, frères, que l'Évangile qui a été annoncé par moi n'est pas de l'homme ;
      12 car je ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus Christ.
      13 Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance et ravageais l'Église de Dieu,
      14 et comment j'étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant animé d'un zèle excessif pour les traditions de mes pères.
      15 Mais, lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce,
      16 de révéler en moi son Fils, afin que je l'annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang,
      17 et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi, mais je partis pour l'Arabie. Puis je revins encore à Damas.
      18 Trois ans plus tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai quinze jours chez lui.
      19 Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n'est Jacques, le frère du Seigneur.
      20 Dans ce que je vous écris, voici, devant Dieu, je ne mens point.
      21 J'allai ensuite dans les contrées de la Syrie et de la Cilicie.
      22 Or, j'étais inconnu de visage aux Églises de Judée qui sont en Christ ;
      23 seulement, elles avaient entendu dire : Celui qui autrefois nous persécutait annonce maintenant la foi qu'il s'efforçait alors de détruire.
      24 Et elles glorifiaient Dieu à mon sujet.

      Galates 2

      1 Quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, ayant aussi pris Tite avec moi ;
      2 et ce fut d'après une révélation que j'y montai. Je leur exposai l'Évangile que je prêche parmi les païens, je l'exposai en particulier à ceux qui sont les plus considérés, afin de ne pas courir ou avoir couru en vain.
      3 Mais Tite, qui était avec moi, et qui était Grec, ne fut pas même contraint de se faire circoncire.
      4 Et cela, à cause des faux frères qui s'étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus Christ, avec l'intention de nous asservir.
      5 Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l'Évangile fût maintenue parmi vous.
      6 Ceux qui sont les plus considérés-quels qu'ils aient été jadis, cela ne m'importe pas : Dieu ne fait point acception de personnes, -ceux qui sont les plus considérés ne m'imposèrent rien.
      7 Au contraire, voyant que l'Évangile m'avait été confié pour les incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis, -
      8 car celui qui a fait de Pierre l'apôtre des circoncis a aussi fait de moi l'apôtre des païens, -
      9 et ayant reconnu la grâce qui m'avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d'association, afin que nous allassions, nous vers les païens, et eux vers les circoncis.
      10 Ils nous recommandèrent seulement de nous souvenir des pauvres, ce que j'ai bien eu soin de faire.
      11 Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il était répréhensible.
      12 En effet, avant l'arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens ; et, quand elles furent venues, il s'esquiva et se tint à l'écart, par crainte des circoncis.
      13 Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie.
      14 Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Évangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser ?
      15 Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non pécheurs d'entre les païens.
      16 Néanmoins, sachant que ce n'est pas par les oeuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les oeuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi.
      17 Mais, tandis que nous cherchons à être justifié par Christ, si nous étions aussi nous-mêmes trouvés pécheurs, Christ serait-il un ministre du péché ? Loin de là !
      18 Car, si je rebâtis les choses que j'ai détruites, je me constitue moi-même un transgresseur,
      19 car c'est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu.
      20 J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.
      21 Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s'obtient par la loi, Christ est donc mort en vain.

      Galates 3

      1 O Galates, dépourvus de sens ! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus Christ a été peint comme crucifié ?
      2 Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : Est-ce par les oeuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit, ou par la prédication de la foi ?
      3 Etes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ?
      4 Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois c'est en vain.
      5 Celui qui vous accorde l'Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les oeuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ?
      6 Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice,
      7 reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham.
      8 Aussi l'Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi !
      9 de sorte que ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant.
      10 Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.
      11 Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu'il est dit : Le juste vivra par la foi.
      12 Or, la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.
      13 Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois, -
      14 afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus Christ, et que nous reçussions par la foi l'Esprit qui avait été promis.
      15 Frères (je parle à la manière des hommes), une disposition en bonne forme, bien que faite par un homme, n'est annulée par personne, et personne n'y ajoute.
      16 Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit : et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule : et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ.
      17 Voici ce que j'entends : une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cents trente ans plus tard.
      18 Car si l'héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse ; or, c'est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce.
      19 Pourquoi donc la loi ? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu'à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite ; elle a été promulguée par des anges, au moyen d'un médiateur.
      20 Or, le médiateur n'est pas médiateur d'un seul, tandis que Dieu est un seul.
      21 La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Loin de là ! S'il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi.
      22 Mais l'Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus Christ à ceux qui croient.
      23 Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée.
      24 Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.
      25 La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue.
      26 Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ ;
      27 vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.
      28 Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus Christ.
      29 Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse.

      Galates 4

      1 Or, aussi longtemps que l'héritier est enfant, je dis qu'il ne diffère en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maître de tout ;
      2 mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu'au temps marqué par le père.
      3 Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l'esclavage des rudiments du monde ;
      4 mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi,
      5 afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous reçussions l'adoption.
      6 Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l'Esprit de son Fils, lequel crie : Abba ! Père !
      7 Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu.
      8 Autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des dieux qui ne le sont pas de leur nature ;
      9 mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore ?
      10 Vous observez les jours, les mois, les temps et les années !
      11 Je crains d'avoir inutilement travaillé pour vous.
      12 Soyez comme moi, car moi aussi je suis comme vous. Frères, je vous en supplie.
      13 Vous ne m'avez fait aucun tort. Vous savez que ce fut à cause d'une infirmité de la chair que je vous ai pour la première fois annoncé l'Évangile.
      14 Et mis à l'épreuve par ma chair, vous n'avez témoigné ni mépris ni dégoût ; vous m'avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus Christ.
      15 Où donc est l'expression de votre bonheur ? Car je vous atteste que, si cela eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner.
      16 Suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité ?
      17 Le zèle qu'ils ont pour vous n'est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous, afin que vous soyez zélés pour eux.
      18 Il est beau d'avoir du zèle pour ce qui est bien et en tout temps, et non pas seulement quand je suis présent parmi vous.
      19 Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous,
      20 je voudrais être maintenant auprès de vous, et changer de langage, car je suis dans l'inquiétude à votre sujet.
      21 Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n'entendez-vous point la loi ?
      22 Car il est écrit qu'Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre.
      23 Mais celui de l'esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse.
      24 Ces choses sont allégoriques ; car ces femmes sont deux alliances. L'une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c'est Agar, -
      25 car Agar, c'est le mont Sinaï en Arabie, -et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants.
      26 Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est notre mère ;
      27 car il est écrit : Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes point ! Éclate et pousse des cris, toi qui n'as pas éprouvé les douleurs de l'enfantement ! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée.
      28 Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse ;
      29 et de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant.
      30 Mais que dit l'Écriture ? Chasse l'esclave et son fils, car le fils de l'esclave n'héritera pas avec le fils de la femme libre.
      31 C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre.

      Galates 5

      1 C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude.
      2 Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien.
      3 Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu'il est tenu de pratiquer la loi tout entière.
      4 Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce.
      5 Pour nous, c'est de la foi que nous attendons, par l'Esprit, l'espérance de la justice.
      6 Car, en Jésus Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité.
      7 Vous couriez bien : qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d'obéir à la vérité ?
      8 Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle.
      9 Un peu de levain fait lever toute la pâte.
      10 J'ai cette confiance en vous, dans le Seigneur, que vous ne penserez pas autrement. Mais celui qui vous trouble, quel qu'il soit, en portera la peine.
      11 Pour moi, frères, si je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté ? Le scandale de la croix a donc disparu !
      12 Puissent-ils être retranchés, ceux qui mettent le trouble parmi vous !
      13 Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres.
      14 Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
      15 Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres.
      16 Je dis donc : Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair.
      17 Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.
      18 Si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi.
      19 Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution,
      20 l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes,
      21 l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu.
      22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ;
      23 la loi n'est pas contre ces choses.
      24 Ceux qui sont à Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs.
      25 Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit.
      26 Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres.

      Galates 6

      1 Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté.
      2 Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
      3 Si quelqu'un pense être quelque chose, quoiqu'il ne soit rien, il s'abuse lui-même.
      4 Que chacun examine ses propres oeuvres, et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport à autrui ;
      5 car chacun portera son propre fardeau.
      6 Que celui à qui l'on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à celui qui l'enseigne.
      7 Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi.
      8 Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle.
      9 Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas.
      10 Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi.
      11 Voyez avec quelles grandes lettres je vous ai écrit de ma propre main.
      12 Tous ceux qui veulent se rendre agréables selon la chair vous contraignent à vous faire circoncire, uniquement afin de n'être pas persécutés pour la croix de Christ.
      18 Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen !
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