(=pays noir, ou creux). Pays cité seulement dans Eze 47:16,18, comme devant marquer la limite d'Israël vers l'Est Son nom se trouve dans d'anciennes inscriptions assyriennes.
C'était un plateau sec mais non stérile, au Sud-E, de l'Hermon, entre le Djôlan et le Ledjâ. A l'Est des montagnes volcaniques du Hauran règne l'affreux désert du Harrâ auquel Jérémie (Jer 17:6) fait peut-être allusion lorsqu'employant ce dernier mot au pluriel (hârérim) il annonce pour châtiment à l'infidèle « les solitudes arides » (Vers. Syn.), « les lieux brûlés du désert » (Sg.).
La prospérité du Hauran, surtout à l'époque gréco-romaine, est attestée par les nombreuses ruines de grandes villes ; c'était l'Auranitide, entourée par la Trachonite, la Batanée et la Gaulanitide, provinces du royaume d'Hérode le Gd, qui devinrent à sa mort la tétrarchie de Philippe (Lu 3:1). Aujourd'hui c'est le Haouran proprement dit, beaucoup plus désert qu'autrefois, où habitent surtout des populations druses. Voir Basan, Argob.