Dictionnaire Biblique de Top Bible

ISRAËL (Histoire et Religion 7.)

6.

Le royaume du Sud.

Le territoire laissé à Juda après le schisme était beaucoup moins important que celui d'Israël ; mais il présentait cet avantage, que la continuité de la dynastie de David y fut sauvegardée, malgré quelques événements tragiques, jusqu'à l'exil de Babylone (environ 600 av. J. -C), et ces années furent fécondes en résultats précieux pour la religion. Une grande partie de l'oeuvre accomplie par David fut détruite, mais ce qui en resta eut une importance considérable, tant pour la vie du judaïsme que pour l'ensemble du monde.

On sait peu de chose des dix-sept années du règne de Roboam. Une incursion égyptienne, conduite par le roi Sisak, mit au pillage Israël et Juda. Ceux-ci furent en guerre l'un contre l'autre. Le fils de Roboam, Abijam, ne régna que trois ans. Il semble avoir conclu avec Damas une alliance offensive contre Israël. On attribue à Asa un règne de quarante et un ans ; c'est l'un des rois auxquels est rendu un sincère témoignage d'approbation. Tandis que les hauts-lieux consacrés, aux divinités païennes existaient encore, il sévit avec vigueur contre les pratiques idolâtres de sa mère (1Ro 15:9-15). La lutte fratricide n'avait pas cessé, preuve en soit son appel à l'intervention de Ben-Hadad, roi de Syrie, pour le délivrer de l'oppression d'Israël. Cette ligne politique changea sous le règne de Josaphat, qui se joignit à Achab pour repousser l'agression syrienne. Ce fut un bon roi, si l'on s'en rapporte au jugement des historiens, mais le refrain monotone : « Les hauts-lieux n'avaient pas disparu » retentit encore, montrant combien ces cultes locaux étaient profondément enracinés et persistants. Dans ces vieux sanctuaires Jéhovah était adoré, mais au milieu de beaucoup de rites cananéens.

Un fait important à noter est qu'en Juda aussi le culte de Baal provoqua des dissensions et des effusions de sang. Quand la reine mère Athalie apprit la mort de son fils, elle, souveraine du royaume, femme ambitieuse et cruelle, peu disposée à céder sa place, fit mettre à mort les membres de la famille royale (2Ro 10). Seul Joas, son petit-fils, âgé de quelques mois, fut épargné, mais à son insu. Elle éleva à Jérusalem un temple de Baal. Ainsi au même moment, la guerre civile, porteuse de misère, fruit de l'ambition égoïste et du fanatisme religieux, sévissait dans les deux capitales. Plus tard le sacrificateur Jéhojada plaça sur le trône son neveu Joas, âgé de sept ans ; Athalie fut tuée, et le temple de Baal détruit (2Ro 11:12-21). Joas régna quarante ans. Le seul trait de ce long règne qui nous ait été conservé concerne la réforme financière du budget affecté au temple, page intéressante de l'histoire de l'Église. Malheureusement Joas dut verser entre les mains d'Hazaël, roi de Syrie, afin de le détourner d'attaquer Jérusalem, tout l'or et les objets sacrés qui se trouvaient dans le temple.

Le règne de son fils Amatsia offre un exemple de l'animosité surgissant entre deux rois qui auraient dû se conduire comme des frères. Amatsia demande à Joas, fils de Joachaz roi d'Israël, une entrevue sur pied d'égalité et reçoit sous forme d'un bref apologue une réponse tranchante (2Ro 14:8,10) ; le roi de Juda eut à payer chèrement sa présomption. Il est vrai que ces combats étaient peu meurtriers et, dans les intervalles d'accalmie, la vie pastorale devait s'écouler paisiblement ; mais les deux royaumes étaient affaiblis par ces luttes fratricides. Le long règne d'Azaria, cinquante-deux ans, et celui de son fils Jotham, seize ans, nous mènent presque à la fin du royaume d'Israël. Si ces chiffres sont exacts, ils supposent une période de paix, de stabilité et d'unité religieuse dans le royaume de Juda. Celui-ci, au moment de la chute d'Israël, attira à lui, jusqu'à un certain point, la nation soeur, ce qui ne l'empêcha pas de conserver son autonomie pendant cent trente ans environ. Lors de l'agression finale des Syriens et des Israélites contre Juda, Achaz céda, malgré les conseils d'Ésaïe, au désir d'appeler l'Assyrie à son aide. Le résultat fut, nous l'avons vu, l'anéantissement d'Israël en tant que nation et le tribut imposé à Juda par le grand empire (Esa 7).

C'est à ce tournant de l'histoire politique des deux royaumes qu'apparurent les grands prophètes qui, d'un commun accord, sauvèrent la religion en la pénétrant d'une spiritualité plus élevée et en plaçant la moralité au-dessus du rite. L'inspiration atteint ici son point culminant ; les résultats n'ont pas cessé, depuis lors, d'en être sensibles et sont aujourd'hui plus hautement appréciés que jamais. Des discussions académiques sur les rapports de la morale et de la religion et la « psychologie de la prophétie » ne seraient pas ici à leur place. C'est un mouvement de vie, et ce sont les hommes qui y ont été mêlés qui nous intéressent. La méthode que Dieu emploie pour transmettre à l'âme humaine son message sublime et le revêtir du sceau de son autorité suprême est complexe et ne sera peut-être jamais entièrement comprise. Mais les faits historiques demeurent et appellent notre examen attentif. Quatre hommes : Amos, Osée, Ésaïe et Michée, ont marqué le VIIIe siècle d'une empreinte indélébile, tellement qu'il demeure l'une des grandes époques de l'histoire de la religion.

Une question se pose : dans quelle mesure leur message était-il nouveau ou original ? Il était nouveau en ce sens qu'il émanait de leur personnalité individuelle et présentait la religion sous un aspect plus large, plus pur, plus riche qu'auparavant. Ce n'était pas une plante nouvelle, mais plutôt une floraison nouvelle du vieil arbre. Si la morale n'avait pas été un élément constitutif de la religion des Hébreux, celle-ci n'aurait pu survivre au culte de la nature et aux âpres conflits avec le baalisme. Ces antiques récits sont, à n'en pas douter, animés de l'esprit prophétique. De quelque façon qu'on l'interprète, le tableau présentant le premier homme et la première femme avec la perspective des souffrances, résultat de la désobéissance (Ge 2:3), est empreint de compassion pour l'homme qui, venu de la terre, tire d'elle sa subsistance au prix d'un dur labeur, puis y retourne, et pour la femme qui met au monde ses enfants dans la douleur. Remarquons aussi le blâme infligé par Nathan à David (2Sa 12:7) et le châtiment subi en expiation d'un traité violé (2Sa 21).

A la longue, la religion s'assimila maints éléments du culte de la nature, mais en les purifiant et en les faisant servir à des buts plus élevés. Les prophètes ne se considéraient pas comme les créateurs d'une religion nouvelle, mais comme des frères exhortant leurs frères à revenir à la source plus simple et plus pure de leur vieille foi (Jer 6:16 et suivant). Qu'ils fussent ou non animés de cette pensée, nous savons que la foi des ancêtres ne pouvait subsister qu'en s'élargissant, en étendant et appliquant ses principes aux conditions changeantes d'un monde plus vaste. Le message des prophètes du VIIIe siècle était à la fois national et social. Le devoir de la piété personnelle, les problèmes de l'individualisme commencent à se poser, mais le message des prophètes s'adressait à la communauté comme telle. Ce n'était pas, à proprement parler, un monothéisme théologique ou dogmatique ; mais il s'orientait dans cette direction, et le droit de Jéhovah à être le Dieu de l'humanité y était impliqué, sinon clairement affirmé.

Au sein de l'Israël primitif on trouve, dès le début, des voyants ou « Sages », des diseurs de proverbes et maximes, des prêtres qui officiaient à différents autels et des prophètes, hommes de caractère enthousiaste qui n'étaient astreints à aucune règle inflexible et inféodés à aucun sanctuaire particulier. Plus tard, ces catégories d'hommes seront déterminées d'une façon plus précise et auront leur littérature propre. Prophètes et prêtres (voir ces mots) sont parfois associés, parfois en conflit. Quelques-uns des prophètes, tels Osée, Jérémie et Ézéchiel, appartenaient à des familles sacerdotales. L'action de l'Esprit divin n'était limitée à aucune classe.

Am 7:10-17 nous offre un vivant et dramatique tableau du conflit entre deux types religieux : l'austère prophète et le prêtre courtisan, Amos et Amatsia. C'était sous le règne de Jéroboam II (790-749), à une époque de prospérité précédant la catastrophe finale. Le peuple était assemblé à Béthel pour y célébrer une de ses grandes fêtes religieuses. Un homme rude des plaines de la Judée fait irruption au milieu de cette foule joyeuse, dénonce en termes enflammés les péchés de la nation et lui prédit le châtiment d'un Dieu juste qu'elle doit se préparer à rencontrer au jour du jugement. Cette histoire authentique est aussi un symbole du choc des idées et des forces qui étaient en présence. Le courtisan, le représentant officiel des conventions sociales et du luxe, se mesure avec l'homme fort et courageux qui personnifie la simplicité de la religion et la souveraineté de la conscience. Le prophète et le prêtre, avec leurs conceptions opposées de la religion et leurs façons différentes de comprendre la vie, forment ici un contraste absolu. Amatsia offre un spécimen assez misérable et superficiel de sa classe, mais il se peut que le culte des prêtres et du peuple contînt quelques éléments que le rude prophète ascète était incapable d'apprécier. Il ne semble guère probable que les prophètes, dans leur ensemble, eussent fait disparaître toutes les cérémonies du culte, mais Amos est le type de l'homme qui aurait été satisfait d'adorer Dieu dans le silence sous les cieux étoiles. A ses yeux, des sanctuaires comme celui de Béthel étaient des lieux non d'obéissance mais de transgression. Tout ce qui s'y passait, avec les excitations passionnées et les divertissements sensuels, le révolte (Am 4:4). Il parcourt de son regard pénétrant toute la Palestine et prononce le même jugement sur tous ses peuples (Am 1), ce qui signifie que le Dieu dont la loi a été manifestement violée était le même pour tous. Remarquons qu'ils n'étaient pas coupables envers la loi rituelle, mais envers l'humanité : perfidies en temps de paix, atrocités pendant la guerre. Israël porte l'opprobre de la corruption religieuse la plus méprisable (Am 2:6-12). Amos lui déclare dans les termes les plus vigoureux et les plus nobles que les sacrifices matériels, si riches et si abondants qu'ils soient, ne sauraient remplacer une vie pure et une conduite intègre. « Éloignez de moi, dit-il au nom de Jéhovah, le bruit de vos cantiques et le son de vos harpes. Faites plutôt couler le bon droit comme de l'eau et la justice comme un fleuve intarissable ! » (Am 5:21,24). Sous une forme imagée il annonce le jugement terrible, irrévocable, qui, malgré la prospérité présente, laissera le pays désolé (Am 7:1-9). Cette prédiction s'accomplit à la lettre, au cours de la génération suivante, lorsqu'on put dire avec vérité : « Elle est tombée la vierge d'Israël, elle ne pourra plus se relever, elle est renversée sur le sol et personne ne la relève ! » (Am 5:2).

Quand Osée écrivit son livre, la période de prospérité avait pris fin et le royaume du Nord était en proie au désordre. Le texte en est assez obscur, mais, fût-il parfait, il n'approcherait pas de la clarté et de la vigueur de celui d'Amos. Les deux hommes sont de caractères bien dissemblables : l'un rude, presque froid, l'autre affectueux, sensible, sympathique. Tous deux sont opposés à la religion courante mais l'expriment de façons différentes. Tandis que leurs livres revêtent une forme le plus souvent poétique, l'émotion et l'humeur versatile propres au poète dominent dans celui d'Osée. Il a exercé son influence sur Jérémie, « le poète du coeur ». L'histoire de son mariage a soulevé bien des problèmes et donné lieu à de nombreuses interprétations. Il représente évidemment un amour outragé ; la tendresse et la bonté de Jéhovah ont été oubliées (Os 12:2). L'enfant ingrate, l'épouse infidèle s'est adonnée au culte de Baal, ce qui est considéré comme une forme de l'adultère. Cette image tiendra une place importante dans la littérature subséquente. Le livre d'Osée est une suite de poèmes plutôt qu'un exposé méthodique : les transitions sont brusques, avec une alternance de reproches violents, de tendre compassion et d'appels à la repentance (Os 10:10 14:1). L'affirmation dominante d'Amos est : justice ; celle d'Osée : miséricorde. La déclaration que notre Sauveur recommanda à l'attention de ses détracteurs (Mt 9:13) fut essentielle pour notre prophète : « Je prends plaisir à la bonté et non au sacrifice, à la connaissance de Dieu plutôt qu'aux holocaustes » (Os 6:6).

Ce mot de « miséricorde » a une longue histoire et eut une influence considérable. Plus tard et dans l'une de ses acceptions, il fut employé pour désigner un parti, celui des « justes » (Ps 32:6). Pris en lui-même, ce mot est d'un sens très riche ; il parle de bonté, de loyauté, d'amour. Il ne peut être traduit par aucun autre mot, tant son sens est profond ; il unit des choses que nous avons coutume d'assigner à des sphères différentes. Pour le prophète la vie était une- ; le monde entier au sein duquel il vivait appartenait à Dieu, et ce mot « miséricorde » signifiait fidélité à l'égard de Dieu, bonté envers les hommes à tous les degrés de la vie humaine. Il devait unir religion, morale, philanthropie, les animant ensemble d'un esprit de pure adoration (voir Hasidéens).

Alors vint Ésaïe, prophète et homme politique. Bien qu'il ne soit plus possible de lui attribuer les 66 chapitres du livre qui porte son nom, et que nous possédions peu de précisions sur les quarante années que dura son ministère, Ésaïe est, à part Jérémie, le prophète dont la personne et la vie nous sont le mieux connues. De l'étude attentive des quelques prophéties que nous pouvons, avec confiance, regarder comme authentiques, se dégage le profil d'un homme grand par sa puissance oratoire et ses dons littéraires. Plus orateur qu'écrivain, il n'en a pas moins marqué l'histoire de son pays d'une empreinte indélébile et donné un essor à sa plus noble littérature. Nous pouvons l'appeler « l'Ésaïe de Jérusalem », car c'est là qu'il vécut et travailla. Quand il commença son ministère en 740 environ, Rome, encore simple village, venait, croit-on, d'être bâtie. Bientôt Rome et Jérusalem s'affronteront ; pour le moment, l'une est à son berceau, l'autre lutte pour conserver la vie. Samarie se dressait dans son orgueil et sa jactance, mais le prophète judéen ne s'y trompait pas : il voyait le dénouement tout proche. « Malheur à la couronne orgueilleuse des buveurs d'Éphraïm ! » (Esa 28:1-4). L'un de ses discours les plus importants fait allusion aux derniers événements de l'histoire nationale d'Israël (Esa 7:1,3). C'est sans doute immédiatement avant, que, répondant à l'appel de son Dieu, il s'affirma comme prédicateur de la justice. Tandis qu'il était au temple, il eut une vision au cours de laquelle il se sentit écrasé par le sentiment de son indignité en présence du Roi, l'Éternel des armées (Esa 6). Sous l'empire de cette révélation, il prit l'engagement de devenir le messager du jugement divin, sachant qu'il assumait une tâche rude et, en apparence, désespérée. C'est en vain que nous essayerions de définir la nature de cette vision, mais la vie qui s'en dégagea et la carrière qu'elle inspira nous sont un garant de sa réalité. Le prophète s'écrie que « la main de l'Éternel l'a saisi ». Cette étreinte divine vivifie toute sa puissance d'énergie (Esa 8:11). L'un de ses plus beaux discours est le magnifique « cantique de la vigne », chanté sans doute devant la foule à quelque fête solennelle. Le chant se transforme en prédication. En retour de la sollicitude et des soins dont Il a entouré la nation, Dieu n'a éprouvé qu'amères déceptions : au lieu de la droiture, la fausseté, au lieu de la justice, le cri des opprimés (Esa 5:1,7). Avec la même vigueur que les autres grands prophètes, Ésaïe dénonce la licence, l'improbité et les violences des riches (Esa 5:8 et suivants), et défend la cause des veuves et des orphelins (Esa 1:17). Sa complainte sur la « cité fidèle » (Esa 1:21-26) montre son affection profonde pour Jérusalem et son désir ardent qu'elle soit gouvernée avec équité. Les cérémonies religieuses ne manquaient pas, les offrandes à Dieu étaient abondantes, mais tout cela ne pouvait remplacer le vrai sacrifice : celui d'une vie pure. Ésaïe se serait sûrement associé avec joie à la grandeur d'un culte qui aurait été l'expression d'une foi véritable et d'une conduite intègre.

Il appartenait à l'aristocratie et n'eût pas été déplacé parmi les princes et les personnages officiels. Il s'efforça d'influencer la politique extérieure et de guider la nation dans les sentiers de la sécurité. Il croyait que Jéhovah prendrait sous sa protection ceux qui rechercheraient sincèrement la justice. Il se méfiait de l'habileté des politiciens et des ruses des diplomates. En l'an 735, quand les Syriens et les Israélites attaquèrent Jérusalem, Ésaïe sortit à la rencontre d'Achaz (Esa 7:3 et suivant), avec son fils Séar-Jasub dont le nom signifie : « Un reste reviendra ». Achaz a résolu d'appeler l'Assyrie à son aide, ce qu'Ésaïe considère comme un manque de foi. Il savait que l'Assyrie ne viendrait que trop tôt et que ce serait au préjudice de Juda. Son éloquence, son offre de lui donner un signe de la part du Seigneur, ne peuvent détourner Achaz de la voie où il s'est engagé. Conséquence : la Syrie et le royaume d'Israël furent écrasés, rendus inoffensifs, ainsi qu'Ésaïe l'avait prévu, et Juda, bien que conservant partiellement son indépendance, devint tributaire de l'Assyrie. L'Egypte aussi recommençait à s'agiter, menaçant Juda. Le prophète alors prouve la constance et la fermeté de son caractère : « J'ai voulu, dit-il, vous dissuader de donner des gages à l'Assyrie ; mais, maintenant que vous l'avez fait, l'honnêteté exige que vous teniez parole. » Manifestement l'Egypte était faible, on ne pouvait compter sur elle : après s'être servie des petits peuples comme d'auxiliaires, elle les abandonnait. En outre Ésaïe prenait son point d'appui dans des principes clairs. Son mépris de l'Egypte et de ceux qui étaient assez insensés pour avoir confiance en elle s'exprime avec force (Esa 31:1). La rivalité entre l'Egypte et l'Assyrie ou Babylone continuera, pendant le siècle suivant, à exercer son influence perturbatrice dans l'existence des petites nations. Un jugement sévère est porté sur Achaz, qui régna seize ans : (2Ro 16) Ésaïe rappelle sa servilité à l'égard de l'Assyrie, dont il sollicita l'aide contre Damas. Un fait qui intéresse l'historien autant, si ce n'est plus, que cet important événement politique, concerne le temple. Achaz, séduit à la vue de l'autel qui se trouvait à Damas, en envoya le modèle à Urie le sacrificateur, afin qu'il en construisît un semblable (2Ro 16:10,12). Par là nous voyons le roi affirmer son droit de régler les pratiques rituelles et l'offrande des sacrifices. Le règne d'Ézéchias, fils d'Achaz, qui dura vingt-neuf ans, nous amène presque au seuil du siècle suivant (environ 700). Il est représenté comme un roi bon et pieux qui, menacé par l'Assyrie, invoqua Jéhovah et fut puissamment encouragé, réconforté par Ésaïe (2Ro 19:20). De même pendant sa maladie un miracle s'accomplit en sa faveur et sa vie fut prolongée de quinze années. L'ennemi, sous la pression de circonstances imparfaitement connues, fut contraint de lever le siège de Jérusalem et de regagner l'Assyrie. Cette délivrance fut, avec raison, attribuée à l'intervention de la Providence. Elle donna à Juda un regain de vie et accrut l'influence d'Ésaïe. On a pensé que ses prophéties puissantes, à cette époque, encouragèrent la croyance que la citadelle et le sanctuaire de Jéhovah devaient être inviolables, croyance à laquelle bien des malheurs furent dus dans la suite et qui ne peut être attribuée à un homme de l'intelligence et de la spiritualité d'Ésaïe. D'après la tradition, le vieux prophète aurait subi le martyre durant les jours troublés qui suivirent. On l'a dit avec raison, la partie pieuse de la nation fut déçue par la politique du nouveau roi. « Ils espéraient un Messie, ils eurent Manassé. » Il se peut qu'aux jours d'Ézéchias, en réponse à la prédication des prophètes, une réforme du culte ait été tentée et suivie d'une violente réaction. Le territoire de Juda étant très restreint, vu le peu d'étendue du pays qui s'ajoutait à la ville fortifiée, il semble que la centralisation aurait dû être assez aisée, mais les témoignages ne manquent pas que--même à l'intérieur de la cité--les survivances des pratiques païennes étaient difficiles à détruire. Les influences étrangères se firent à nouveau sentir dans une cour corrompue.

Pourtant, l'oeuvre d'Ésaïe n'était pas anéantie. Il avait répandu la semence destinée à porter du fruit quand elle aurait été arrosée par le sang de ses fidèles successeurs. Il n'est peut-être pas exagéré de discerner dans son long ministère les faibles origines de l'Église, c'est-à-dire d'une petite communauté dont la religion repose sur la foi personnelle et non sur la seule tradition. « Enferme cet oracle, scelle cette révélation dans le coeur de mes disciples » (Esa 8:16). Il trace sur une tablette en caractères usuels, destinés à être lus de tous, ses prédictions et ses menaces. Il ordonne que sa prophétie soit consignée dans un livre afin qu'elle demeure comme un témoignage impérissable (Esa 30:8). Il ne faut pas voir ici les origines de la littérature hébraïque : il semble évident qu'à cette époque nombreux étaient ceux qui savaient lire et écrire ; mais peut-être, dans un sens limité, avons-nous ici les débuts de la formation d'un canon, c'est-à-dire d'une littérature sacrée qui assurera, pour les temps futurs, la conservation de la religion. Ésaïe ne croyait pas que le jugement de Dieu impliquât une destruction complète. Sa doctrine du « faible reste » (Esa 19) signifie qu'aux jours les plus sombres, Dieu créera un monde nouveau avec les quelques croyants qui resteront. (cf. Ge 8:21 et suivant) Ces influences spirituelles ne peuvent s'exercer dans le vide ; seules les vies d'hommes pieux et consacrés seront leur sauvegarde et les rendront agissantes. Sans les disciples anonymes et les réformateurs, la religion aurait péri. Le miracle est qu'elle ait survécu à tant de crises et de catastrophes.

Nous avons peu de renseignements sur Michée, contemporain plus jeune d'Ésaïe, personnalité moins brillante, mais homme d'une grande énergie qui a laissé une trace profonde. La différence essentielle entre eux est que l'un fut un citadin, l'autre un rural, un prophète paysan. Son âpre langage, son ardente compassion pour les pauvres, font penser aux Paroles d'un croyant de Lamennais. Un esprit révolutionnaire inspire les attaques qu'il dirige contre les riches oppresseurs, les prophètes infidèles et les prêtres avides de gain (Mic 3:4). Il hait la perversité voluptueuse des villes. Samarie et Jérusalem sont les centres de l'oppression qui accable les pauvres, aussi un terrible châtiment leur est-il réservé (Mic 1:6 3:12). Il est intéressant d'observer que lorsque Jérémie prononça un jugement semblable, il fut déclaré digne de mort. La prophétie de Michée fut alors citée comme preuve que le vrai prophète, celui qui parle au nom de Jéhovah, doit jouir d'une grande liberté (Jer 26:18). Aux époques plus anciennes, durant les périodes de paix, de petites communautés menaient sans doute, dans les campagnes, une vie simple, pastorale. Ces paysans s'entr'aidaient et la servitude, telle qu'elle existait alors, n'avait rien d'inhumain. Mais le développement des villes et l'accroissement des richesses changèrent ces conditions, et la situation empira. Les riches voulaient agrandir leurs domaines et les moins aisés étaient dépossédés des petits lopins de terre qu'ils considéraient comme leur héritage dans le royaume de leur Dieu. Les hommes libres devenaient esclaves et les débiteurs étaient traités avec dureté. Des hommes qui, tant au point de vue national que religieux, auraient dû être frères, étaient ennemis. Un cri retentit à travers tous les discours des grands prophètes : c'est un appel à la justice. Les mots d'ordre d'Amos, d'Osée, d'Ésaïe, ont peut-être été résumés plus tard par un disciple en cette profession de foi brève, pratique, vivante aujourd'hui encore : « Faire ce qui est juste, aimer la miséricorde et marcher humblement avec son Dieu » (Mic 6:8).

La fin du VIII e siècle fut une époque de dures épreuves pour Jérusalem. Ézéchias, soutenu par Ésaïe, défendit la cité attaquée par Sanchérib et remporta quelques succès sur les Philistins, qu'il repoussa jusqu'à Gaza, mais le pays souffrit beaucoup et resta finalement tributaire de l'Assyrie. Le nom de son fils et successeur Manassé figure toujours dans la liste des États soumis à l'Assyrie. Bien qu'il ait commencé à régner à l'âge de 12 ans et soit resté sur le trône pendant cinquante-cinq ans, nous n'avons sur lui que peu de détails, ce qui prouve la pauvreté de nos documents historiques. Nous devons nous contenter de savoir qu'il rétablit les hauts-lieux, importa des coutumes étrangères et répandit en abondance, à Jérusalem, le sang innocent (2Ro 21). Son fils et successeur Amon ne régna que deux ans ; il fut assassiné dans son propre palais par des conspirateurs, lesquels furent tués à leur tour par le peuple, qui proclama roi son fils Josias, âgé de huit ans (2Ro 22:1).

Ce siècle, dont l'histoire est si incomplète et obscure, marque en réalité une des périodes les plus importantes de la vie d'Israël. Ainsi qu'il arrive souvent, le mouvement destiné à durer s'était développé en silence. Nous savons, d'après ses résultats, que de grandes choses furent accomplies : les écrits prophétiques survécurent et revêtirent des formes appropriées au milieu. Ce fait apparut au grand jour, lors de la découverte, en la dix-huitième année du règne de Josias (640-609), d'un livre dans le Temple de Jérusalem. Les savants admettent généralement que ce livre était le Deutéronome, sinon dans sa forme actuelle, au moins dans ses parties essentielles. C'était à coup sûr un livre faisant époque et qui marqua dans l'histoire de Juda l'avènement de temps nouveaux. Jusqu'alors la nation était gardienne de la littérature, désormais ce sera le livre qui assurera le maintien de la nation. Un ouvrage inventé pour les besoins de la cause, un livre entièrement nouveau, n'aurait pu exercer cette influence. Le Deutéronome (voir ce mot) plongeait des racines profondes dans le passé et pouvait, avec quelque vérité, se réclamer du nom de Moïse. Quels qu'aient pu être les méthodes qui présidèrent à son élaboration ou les appels à la pureté et à la centralisation du culte qu'il renferme, il est certain que ce livre, pénétrant la vie du peuple vers la fin du VII e siècle, devint aussitôt son drapeau et servit de point de ralliement aux réformateurs. Le Deutéronome se compose de discours et de poèmes attribués à Moïse (à l'exception du dernier chapitre) ; mais cette opinion ne résiste pas à un examen, même superficiel. Nous y remarquons des emprunts à des documents plus anciens, des répétitions. Il reproduit en les développant les ordonnances d'un code primitif : le Livre de l'Alliance, et renferme d'anciennes lois qui ont peu de rapport avec l'objet essentiel du recueil. Le but poursuivi était, vraisemblablement, de réformer le culte et de le centraliser à Jérusalem. Il n'y a qu'un seul Jéhovah et il ne doit avoir qu'un seul sanctuaire. Nous donnons aux lois qui se rapportent à ce principe essentiel le nom de Deutéronome (seconde loi) au sens spécial du mot. Exemples :

(a) Les ressources à assurer aux Lévites après la destruction des autels locaux.

(b) L'établissement de cités de refuge devant servir de sanctuaires ou d'asiles à ceux qui fuyaient devant les vengeurs du sang versé,

(c) La désignation des anciens comme juges des cas trop peu importants pour être soumis à la juridiction de Jérusalem.

(d) La distinction établie entre l'acte profane de la mise à mort des animaux pour en faire un aliment, et leur offrande sous forme de sacrifice. Tout cela pénétrait profondément la vie religieuse et sociale du peuple. L'exiguïté du territoire peut avoir facilité ce travail de réformation, mais ces causes géographiques ne furent pas seules en jeu, il y en eut d'intellectuelles et de religieuses. L'existence du Dieu unique de la nation était proclamée et ceci était indispensable à la reconnaissance plus complète de sa souveraineté dans un monde agrandi. Les éléments prophétiques et sacerdotaux se trouvaient mélangés dans un livre qui renfermait l'histoire, les discours (De 1-11), la loi (De 12-26). L'enseignement proprement dit devait s'adapter aux formes ecclésiastiques en usage. Le danger du légalisme existait mais ne pouvait être évité. La pensée dominante était que les prédictions des prophètes s'étaient accomplies et que les malheurs de la nation étaient dus à la désobéissance et à l'idolâtrie (Za 1:4-6). Josias et ses conseillers semblent avoir fait un vigoureux effort pour exécuter les ordres donnés dans ce livre : régler la célébration du culte divin ; débarrasser le pays des pratiques idolâtres (2Ro 23:5 et suivant). Mais les écrits postérieurs nous montrent combien cette tâche était ardue. Josias est considéré par les historiens comme un roi pieux, un second David, et Jérémie le loue (Jer 22:10).

A ce moment l'empire assyrien est à l'apogée de sa grandeur ; puis, brusquement, il disparaît. Le règne d'Assourbanipal (668-625) fut l'âge d'or de l'art et de la littérature. Tyran cruel et débauché, il vivait dans le luxe grâce aux tributs imposés aux peuples qu'il avait conquis. Alors, rapide, vint le déclin. L'Egypte se fortifiait et commençait à secouer le joug assyrien. Les Aryens (Mèdes) et les Sémites (Babyloniens) s'unirent contre l'ennemi commun. Après plusieurs échecs, une victoire complète couronna leurs efforts. L'empire d'Assyrie fut anéanti et la ville de Ninive rasée au niveau du sol (606 ? voir le chant de triomphe de Nahum). A cette époque Juda subit un terrible désastre. Le nouveau pharaon, Néco, qui prétendait avoir sa part du butin, se mit à la tête d'une armée nombreuse. Josias tenta de l'arrêter, mais sa folle entreprise fut suivie d'une complète et rapide défaite dans les plaines de Méguiddo. Vaincu, le roi fut tué (2Ch 35:22,25). On ne saurait dire quel motif entraîna Josias dans cette téméraire aventure. Il est peu probable qu'il ait été encouragé par Jérémie, bien que celui-ci méprisât les Égyptiens. Quoi qu'il en soit, les conséquences furent désastreuses. Il semblait que Jéhovah fût impuissant à protéger son fidèle serviteur ou qu'il ne le voulût pas. La nation et la religion souffrirent cruellement l'une et l'autre du désordre qui suivit. Les petites nations étaient de nouveau tiraillées entre deux puissances hostiles : l'Egypte et Babylone. Joachaz, fils de Josias, choisi par le peuple, fut proclamé roi, mais Néco le détrôna, l'emmena captif en Egypte et plaça sur le trône son frère Jéhojakim. Nébucadnetsar, prince royal de Babylone, vainquit les Égyptiens à Carkémis sur l'Euphrate (605). Jéhojakim devint ainsi vassal de Babylone. Il eut l'imprudence de se révolter, et Nébucadnetsar souleva contre lui les peuples voisins. Il mourut laissant à son fils Jéhojakin, âgé de 18 ans, un héritage de profonde misère (Jer 22:24). Contraint de se rendre, il fut emmené à Babylone avec les meilleurs, de la nation et des trésors considérables (597). Sédécias, un autre fils de Josias, fut placé sur le trône. C'était le commencement de la fin. Ce qui restait du peuple était déchiré entre les deux factions égyptienne et babylonienne. Sédécias, après avoir signé la paix avec Babylone, finit par se révolter lui aussi et, malgré l'intervention de l'Egypte, qui retarda un moment la catastrophe finale, en dépit d'une résistance héroïque contre les ennemis du dehors et la famine au dedans, Jérusalem tomba (586). Sédécias, prisonnier, fut traité sans pitié ainsi que ses enfants.

Jérémie pouvait partir pour Babylone et y terminer paisiblement ses jours, mais cela l'aurait exposé au soupçon d'obtenir une récompense en raison de ses opinions politiques. Il resta avec le pauvre peuple laissé dans le pays et, quand le gouverneur babylonien Guédalia fut assassiné, Jérémie fut, par une ironie du sort, traîné par les conspirateurs jusqu'en Egypte, ce pays qu'il avait haï et méprisé. Durant ses longues tribulations, son courage, sa force de caractère ne faiblirent pas. Ce prophète à l'esprit si noble eut le bon sens de comprendre que Dieu exigeait de ses compatriotes une attitude loyale vis-à-vis des vainqueurs. Il combattit de tout son pouvoir l'opinion fausse et ridicule que la cité et le sanctuaire étaient inviolables, en tant que demeure de Jéhovah.

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Versets relatifs

    • Genèse 2

      3 Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, parce qu'en ce jour-là il s'était reposé de toute son oeuvre qu'il avait créée pour être faite.

      Genèse 8

      21 Et l'Eternel flaira une odeur d'apaisement, et dit en son coeur ; je ne maudirai plus la terre à l'occasion des hommes, quoique l'imagination du coeur des hommes soit mauvaise dès leur jeunesse ; et je ne frapperai plus toute chose vivante, comme j'ai fait.

      2 Samuel 12

      7 Alors Nathan dit à David : Tu [es] cet homme-là. Ainsi a dit l'Eternel le Dieu d'Israël : Je t'ai oint pour être Roi sur Israël, et je t'ai délivré de la main de Saül.

      2 Samuel 21

      1 Or il y eut du temps de David une famine qui dura trois ans de suite. Et David rechercha la face de l'Eternel ; et l'Eternel lui répondit : C'est à cause de Saül et de sa maison sanguinaire ; parce qu'il a fait mourir les Gabaonites.
      2 Alors le Roi appela les Gabaonites pour leur parler. Or les Gabaonites n'étaient point des enfants d'Israël, mais un reste des Amorrhéens ; et les enfants d'Israël leur avaient juré [de les laisser vivre] ; mais Saül par un zèle qu'il avait pour les enfants d'Israël et de Juda, avait cherché de les faire mourir.
      3 Et David dit aux Gabaonites : Que vous ferai-je, et par quel moyen vous apaiserai-je ; afin que vous bénissiez l'héritage de l'Eternel ?
      4 Et les Gabaonites lui répondirent : Nous n'avons à faire ni de l'or ni de l'argent de Saül et de sa maison, ni qu'on fasse mourir personne en Israël. Et [le Roi leur] dit : Que demandez-vous donc que je fasse pour vous ?
      5 Et ils répondirent au Roi : Quant à cet homme qui nous a détruits, et qui a machiné contre nous, en sorte que nous ayons été exterminés, sans pouvoir subsister dans aucune des contrées d'Israël ;
      6 Qu'on nous livre sept hommes de ses fils, et nous les mettrons en croix devant l'Eternel, au coteau de Saül, l'Elu de l'Eternel. Et le Roi leur dit : Je vous les livrerai.
      7 Or le Roi épargna Méphiboseth fils de Jonathan, fils de Saül, à cause du serment que David et Jonathan fils de Saül avaient fait entr'eux [au nom] de l'Eternel.
      8 Mais le Roi prit les deux fils de Ritspa fille d'Aja, qu'elle avait enfantés à Saül, savoir Armoni et Méphiboseth, et les cinq fils de Mical fille de Saül, qu'elle avait nourris à Hadriel fils de Barzillaï Méholathite.
      9 Et il les livra entre les mains des Gabaonites, qui les mirent en croix sur la montagne devant l'Eternel ; et ces sept-là furent tués ensemble, et on les fit mourir aux premiers jours de la moisson, [savoir] au commencement de la moisson des orges.
      10 Alors Ritspa fille d'Aja prit un sac, et le tendit pour elle au dessus d'un rocher, depuis le commencement de la moisson jusqu'à ce qu'il tombât de l'eau du ciel sur eux ; et elle ne souffrait point qu'aucun oiseau des cieux se posât sur eux de jour, ni aucune bête des champs la nuit.
      11 Et on rapporta à David ce que Ritspa, fille d'Aja, concubine de Saül, avait fait.
      12 Et David s'en alla, et prit les os de Saül, et les os de Jonathan son fils, que les habitants de Jabés de Galaad avaient enlevés de la place de Beth-san, où les Philistins les avaient pendus, le jour qu'ils avaient tué Saül en Guilboah.
      13 Il emporta donc de là les os de Saül, et les os de Jonathan son fils. On recueillit aussi les os de ceux qui avaient été mis en croix ;
      14 Et on les ensevelit avec les os de Saül et de Jonathan son fils au pays de Benjamin, à Tsélah, dans le sépulcre de Kis père de Saül ; et on fit tout ce que le Roi avait commandé. Et après cela, Dieu fut apaisé envers le pays.
      15 Or il y avait eu aussi une autre guerre des Philistins contre les Israélites ; et David y était allé, et ses serviteurs avec lui, et ils avaient tellement combattu contre les Philistins, que David défaillait.
      16 Et Jisbi-benob, qui était des enfants de Rapha, et qui avait une lance dont le fer pesait trois cents sicles d'airain, et qui était armé d'une nouvelle manière, avait résolu de frapper David.
      17 Mais Abisaï fils de Tséruja vint à son secours, et frappa le Philistin, et le tua. Alors les gens de David jurèrent, en disant : Tu ne sortiras plus avec nous en bataille, de peur que tu n'éteignes la Lampe d'Israël.
      18 Après cela il y eut une autre guerre à Gob contre les Philistins, où Sibbécaï le Husathite frappa Saph, qui était des enfants de Rapha.
      19 Il y eut encore une autre guerre à Gob contre les Philistins, en laquelle Elhanan, fils de Jaharé Oreguim Bethléhémite frappa [le frère] de Goliath Guittien, qui avait une hallebarde dont la hampe [était] comme l'ensuble d'un tisserand.
      20 Il y eut encore une autre guerre à Gath, où il se trouva un homme d'une taille extraordinaire, qui avait six doigts à chaque main, et six orteils à chaque pied, en tout vingt et quatre, lequel était aussi de la race de Rapha.
      21 Cet homme défia Israël ; mais Jonathan fils de Simha, frère de David, le tua.
      22 Ces quatre-là naquirent à Gath, de la race de Rapha, et moururent par les mains de David, ou par les mains de ses serviteurs.

      2 Chroniques 35

      22 Mais Josias ne voulut point se détourner de lui, mais se déguisa pour combattre contre lui, et il n'écouta point les paroles de Nécò [qui procédaient] de la bouche de Dieu. Il vint donc pour combattre dans la campagne de Méguiddo.

      Psaumes 32

      6 C'est pourquoi tout bien-aimé de toi te suppliera au temps qu'on [te] trouve, tellement qu'en un déluge de grandes eaux, elles ne l'atteindront point.

      Esaïe 1

      17 Apprenez à bien faire ; recherchez la droiture ; redressez celui qui est foulé, faites justice à l'orphelin, défendez la cause de la veuve.
      21 Comment s'est prostituée la cité fidèle ? elle était pleine de droiture, et la justice logeait en elle, mais maintenant elle est pleine de meurtriers.
      22 Ton argent est devenu de l'écume, et ton breuvage est mêlé d'eau.
      23 Les Principaux de ton peuple sont revêches, et compagnons de larrons ; chacun d'eux aime les présents, ils courent après les récompenses ; ils ne font point droit à l'orphelin, et la cause de la veuve ne vient point devant eux.
      24 C'est pourquoi le Seigneur, l'Eternel des armées, le Puissant d'Israël dit ; Ha ! je me satisferai [en punissant] mes adversaires, et je me vengerai de mes ennemis.
      25 Et je remettrai ma main sur toi, et je refondrai au net ton écume, et j'ôterai tout ton étain.
      26 Mais je rétablirai tes Juges, tels qu'[ils étaient] la première fois, et tes Conseillers, tels que du commencement ; et après cela on t'appellera, Cité de justice, ville fidèle.

      Esaïe 5

      1 Je chanterai maintenant pour mon ami le Cantique de mon Bien-aimé, touchant sa vigne. Mon ami avait une vigne en un coteau d'un lieu gras.
      7 Or la maison d'Israël est la vigne de l'Eternel des armées, et les hommes de Juda [sont] la plante en laquelle il prenait plaisir ; il en a attendu la droiture, et voici le saccagement ; la justice, et voici la clameur.
      8 Malheur à ceux qui joignent maison à maison, et qui approchent un champ de l'autre, jusques à ce qu'il n'y ait plus d'espace, et que vous vous rendiez seuls habitants du pays.

      Esaïe 6

      1 L'année en laquelle mourut le Roi Hozias, je vis le Seigneur séant sur un trône haut et élevé, et ses pans remplissaient le Temple.
      2 Les Séraphins se tenaient au-dessus de lui, et chacun d'eux avait six ailes ; de deux ils couvraient leur face, et de deux ils couvraient leurs pieds, et de deux ils volaient.
      3 Et ils criaient l'un à l'autre, et disaient : Saint, Saint, Saint est l'Eternel des armées ; tout ce qui est dans toute la terre est sa gloire.
      4 Et les poteaux des seuils furent ébranlés par la voix de celui qui criait ; et la maison fut remplie de fumée.
      5 Alors je dis ; Hélas moi ! car c'est fait de moi, parce que je suis un homme souillé de lèvres, et que je demeure parmi un peuple souillé de lèvres ; et mes yeux ont vu le Roi, l'Eternel des armées.
      6 Mais l'un des Séraphins vola vers moi, tenant en sa main un charbon vif, qu'il avait pris de dessus l'autel avec des pincettes ;
      7 Et il en toucha ma bouche, et dit ; voici, ceci a touché tes lèvres, c'est pourquoi ton iniquité sera ôtée, et la propitiation sera faite pour ton péché.
      8 Puis j'ouïs la voix du Seigneur, disant ; qui enverrai-je, et qui ira pour nous ? et je dis ; me voici, envoie-moi.
      9 Et il dit ; va, et dis à ce peuple ; En entendant vous entendrez, mais vous ne comprendrez point ; et en voyant vous verrez, mais vous n'apercevrez point.
      10 Engraisse le cœur de ce peuple, et rends ses oreilles pesantes, et bouche ses yeux ; de peur qu'il ne voie de ses yeux, et qu'il n'entende de ses oreilles, et que son cœur ne comprenne, et qu'il ne se convertisse, et qu'il ne recouvre la santé.
      11 Et je dis ; jusques-à quand, Seigneur ? et il répondit : Jusques-à ce que les villes aient été désolées, et qu'il n'y ait plus d'habitants, ni d'homme dans les maisons, et que la terre soit mise en une entière désolation ;
      12 Et que l'Eternel ait dispersé au loin les hommes, et que celle qu'il aura abandonnée ait demeuré longtemps au milieu du pays.
      13 Toutefois il y en aura encore en elle une dizaine, puis elle sera derechef broutée ; [mais] comme la fermeté des chênes et des rouvres consiste en ce qu'ils rejettent, [ainsi] la semence sainte sera la fermeté.

      Esaïe 7

      1 Or il avint aux jours d'Achaz fils de Jotham, fils d'Hozias Roi de Juda, que Retsin Roi de Syrie, et Pékach fils de Rémalja Roi d'Israël, montèrent contre Jérusalem pour lui faire la guerre ; mais ils ne la purent forcer.
      2 Et on rapporta à la maison de David, en disant ; La Syrie s'est reposée sur Ephraïm. Et le cœur d'Achaz, et le cœur de son peuple fut ébranlé, comme les arbres des forêts sont ébranlés par le vent.
      3 Alors l'Eternel dit à Esaïe ; Sors maintenant au-devant d'Achaz, toi, et Séar-Jasub ton fils, vers le bout du conduit du haut étang, vers le grand chemin du champ du foulon ;
      4 Et lui dis ; prends garde à toi, et demeure tranquille ; ne crains point, et que ton cœur ne devienne point lâche à cause des deux queues de ces tisons fumants, à cause, [dis-je], de l'ardeur de la colère de Retsin et de la Syrie, et du fils de Rémalja.
      5 De ce que la Syrie a délibéré avec Ephraïm et le fils de Rémalja de te faire du mal, en disant ;
      6 Montons en Judée, et la réveillons, et nous y faisons ouverture, [partageons-la] entre nous, et établissons pour Roi le fils de Tabéal, au milieu d'elle.
      7 Ainsi a dit le Seigneur, l'Eternel ; [cela] n'aura point d'effet, et ne se fera point.
      8 Car la Capitale de la Syrie c'est Damas, et le Chef de Damas c'est Retsin ; et dans soixante-cinq ans Ephraïm sera froissé pour n'être plus un peuple.
      9 Et la Capitale d'Ephraïm c'est Samarie ; et le Chef de Samarie c'est le fils de Rémalja, et si vous ne croyez [ceci], certainement vous ne serez point affermis.
      10 Et l'Eternel continua de parler avec Achaz, en disant ;
      11 Demande un signe pour toi, de l'Eternel ton Dieu, demande[-le], soit au plus bas lieu, soit dans le plus haut.
      12 Et Achaz dit ; je n'en demanderai point, et je ne tenterai point l'Eternel.
      13 Alors [Esaïe] dit ; ecoutez maintenant, ô Maison de David ! Vous est-ce peu de chose de travailler les hommes, que vous travailliez aussi mon Dieu ?
      14 C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe ; voici, une Vierge sera enceinte, et elle enfantera un fils, et appellera son Nom EMMANUEL ;
      15 Il mangera du beurre et du miel, jusques à ce qu'il sache rejeter le mal, et choisir le bien.
      16 Mais avant que l'enfant sache rejeter le mal, et choisir le bien, la terre que tu as en détestation, sera abandonnée par ses deux Rois.
      17 L'Eternel fera venir sur toi, et sur ton peuple, et sur la maison de ton père, par le Roi d'Assur, des jours tels qu'il n'y en a point eu de semblables depuis le jour qu'Ephraïm se sépara de Juda.
      18 Et il arrivera qu'en ce jour-là, l'Eternel sifflera aux mouches qui sont au bout des ruisseaux d'Egypte, et aux abeilles qui [sont] au pays d'Assur.
      19 Et elles viendront, et se poseront toutes dans les vallées désertes, et dans les trous des rochers, et par tous les buissons, et par tous les halliers.
      20 Et ce jour-là, le Seigneur rasera avec le rasoir pris à louage au delà du fleuve, [savoir] avec le Roi d'Assur, la tête et les poils des pieds, et il achèvera aussi la barbe.
      21 Et il arrivera en ce temps-là qu'un homme nourrira une vache et deux brebis.
      22 Mais il arrivera que pour l'abondance du lait qu'elles rendront, il mangera du beurre ; car tout homme qui sera demeuré de reste dans le pays, mangera du beurre et du miel.
      23 Et il arrivera en ce jour-là que tout lieu où il y aura eu mille vignes, de mille [pièces] d'argent, sera réduit en ronces et en épines.
      24 On y entrera avec des flèches et avec l'arc, car tout le pays [ne] sera [que] ronces et épines.
      25 Et dans toutes les montagnes qu'on essartait avec la serpe, là on ne craindra plus de voir des ronces et des épines, mais ce sera pour y jeter les bœufs, et pour être foulé des brebis.

      Esaïe 8

      11 Car ainsi m'a dit l'Eternel avec une main forte, et il m'a instruit de n'aller point par le chemin de ce peuple-ci, en [me] disant ;
      16 Empaquette le Témoignage, cachette la Loi parmi mes disciples.

      Esaïe 19

      1 La charge de l'Egypte. Voici, l'Eternel s'en va monter sur une nuée légère, et il entrera dans l'Egypte ; et les idoles d'Egypte s'enfuiront de toutes parts de devant sa face, et le coeur de l'Egypte se fondra au milieu d'elle.
      2 Et je ferai venir pêle-mêle l'Egyptien contre l'Egyptien, et chacun fera la guerre contre son frère, et chacun contre son ami, ville contre ville, Royaume contre Royaume.
      3 L'esprit de l'Egypte s'évanouira au milieu d'elle, et je dissiperai son conseil, et ils interrogeront les idoles, et les enchanteurs, et les esprits de Python, et les diseurs de bonne aventure.
      4 Et je livrerai l'Egypte en la main d'un Seigneur sévère, et un Roi cruel dominera sur eux, dit le Seigneur, l'Eternel des armées.
      5 Et les eaux de la mer défaudront, et le fleuve séchera, et tarira.
      6 Et on fera détourner les fleuves ; les ruisseaux des digues s'abaisseront et sécheront ; les roseaux et les joncs seront coupés.
      7 Les prairies qui sont près des ruisseaux, et sur l'embouchure du fleuve, et tout ce qui aura été semé le long des ruisseaux, séchera, sera jeté loin, et ne sera plus.
      8 Et les pêcheurs gémiront, et tous ceux qui jettent l'hameçon au fleuve, mèneront deuil, et ceux qui étendent les rets sur les eaux, languiront.
      9 Ceux qui travaillent en lin et en fin crêpe, et ceux qui tissent les filets, seront honteux.
      10 Et ses chaussées seront rompues ; et tous ceux qui font des écluses de viviers seront contristés de coeur.
      11 Certes les principaux de Tsohan sont fous, les sages d'entre les conseillers de Pharaon sont un conseil abruti ; comment dites-vous à Pharaon ; je suis fils des sages, le fils des Rois anciens ?
      12 Où sont-ils maintenant ? où sont, [dis-je], tes sages ? qu'ils t'annoncent, je te prie, s'ils le savent, ce que l'Eternel des armées a décrété contre l'Egypte.
      13 Les principaux de Tsohan sont devenus insensés ; les principaux de Noph se sont trompés ; les Cantons des Tribus d'Egypte l'ont fait égarer.
      14 L'Eternel a versé au milieu d'elle un esprit de renversement, et on a fait errer l'Egypte dans toutes ses oeuvres, comme un homme ivre se vautre dans son vomissement.
      15 Et il n'y aura aucun ouvrage qui serve à l'Egypte, [rien de ce] que fera la tête ou la queue, le rameau ou le jonc.
      16 En ce jour-là l'Egypte sera comme des femmes, et elle sera étonnée et épouvantée à cause de la main élevée de l'Eternel des armées, laquelle il s'en va élever contr'elle.
      17 Et la terre de Juda sera en effroi à l'Egypte ; quiconque fera mention d'elle, en sera épouvanté en soi-même, à cause du conseil de l'Eternel des armées, lequel il s'en va décréter contr'elle.
      18 En ce jour-là il y aura cinq villes au pays d'Egypte qui parleront le langage de Chanaan, et qui jureront à l'Eternel des armées ; et l'une sera appelée Ville de destruction.
      19 En ce jour-là il y aura un autel à l'Eternel au milieu du pays d'Egypte, et une enseigne dressée à l'Eternel sur sa frontière.
      20 Et [cela] sera pour signe et pour témoignage à l'Eternel des armées dans le pays d'Egypte ; car ils crieront à l'Eternel à cause des oppresseurs, et il leur enverra un libérateur, et un grand personnage qui les délivrera.
      21 Et l'Eternel se fera connaître à l'Egypte ; et en ce jour-là l'Egypte connaîtra l'Eternel, et le servira, offrant des sacrifices et des gâteaux, et elle vouera des voeux à l'Eternel, et les accomplira.
      22 L'Eternel donc frappera les Egyptiens, les frappant et les guérissant, et ils retourneront jusques à l'Eternel, qui sera fléchi par leurs prières, et les guérira.
      23 En ce jour-là il y aura un chemin battu de l'Egypte en Assyrie ; et l'Assyrie viendra en Egypte, et l'Egypte en Assyrie, et l'Egypte servira avec l'Assyrie.
      24 En ce jour-là Israël sera [joint] pour [la] troisième [partie] à l'Egypte et à l'Assyrie, et la bénédiction sera au milieu de la terre.
      25 Ce que l'Eternel des armées bénira, en disant : Bénie soit l'Egypte mon peuple ; et [bénie soit] l'Assyrie l'ouvrage de mes mains ; et Israël mon héritage.

      Esaïe 28

      1 Malheur à la couronne de fierté, des ivrognes d'Ephraïm, la noblesse de la gloire duquel n'est qu'une fleur qui tombe ; ceux qui sont sur le sommet de la grasse vallée sont étourdis de vin.
      2 Voici, le Seigneur [a en main] un fort et puissant homme, ressemblant à une tempête de grêle, à un tourbillon qui brise tout, à une tempête de grosses eaux débordées ; il jettera [tout] par terre avec la main.
      3 La couronne de fierté et les ivrognes d'Ephraïm seront foulés aux pieds.
      4 Et la noblesse de sa gloire qui est sur le sommet de la grasse vallée ne sera qu'une fleur qui tombe ; ils seront comme les fruits hâtifs avant l'Eté, lesquels incontinent que quelqu'un a vus, il les dévore dès qu'il les a dans sa main.

      Esaïe 30

      8 Entre [donc] maintenant, et l'écris en leur présence sur une table, et rédige-le par écrit dans un livre, afin que cela demeure pour le temps à venir, à perpétuité, à jamais ;

      Esaïe 31

      1 Malheur à ceux qui descendent en Egypte, pour avoir de l'aide, et qui s'appuient sur les chevaux, et qui mettent leur confiance en leurs chariots, quand ils sont en grand nombre ; et en leurs gens de cheval, quand ils sont bien forts ; et qui n'ont point regardé au Saint d'Israël, et n'ont point recherché l'Eternel.

      Jérémie 6

      16 Ainsi a dit l'Eternel : tenez-vous sur les chemins, et regardez, et vous enquérez touchant les sentiers des siècles passés, quel est le bon chemin, et marchez-y, et vous trouverez le repos de vos âmes ; et ils ont répondu : nous n'[y] marcherons point.

      Jérémie 22

      10 Ne pleurez point celui qui est mort, et n'en faites point de lamentation ; mais pleurez amèrement celui qui s'en va, car il ne retournera plus, et ne verra plus le pays de sa naissance.
      24 Je suis vivant, dit l'Eternel, que quand Chonja, fils de Jéhojakim, Roi de Juda, serait un cachet en ma main droite, je l'arracherai de là.

      Jérémie 26

      18 Michée Morastite a prophétisé aux jours d'Ezéchias Roi de Juda, et a parlé à tout le peuple de Juda, en disant : ainsi a dit l'Eternel des armées, Sion sera labourée [comme] un champ, et Jérusalem sera réduite en monceaux de pierres, et la montagne du Temple en de hauts lieux d'une forêt.

      Osée 6

      6 Car je prends plaisir à la miséricorde, et non point aux sacrifices ; et à la connaissance de Dieu, plus qu'aux holocaustes.

      Osée 10

      10 Je les châtierai selon ma volonté, et les peuples seront assemblés contre eux, parce qu'ils se sont attachés aux deux objets de leurs amours.

      Osée 12

      2 Ephraïm se repaît de vent, et va après le vent d'Orient ; il multiplie tous les jours ses mensonges et le dégât, et ils traitent alliance avec l'Assyrie, et l'on porte des huiles de senteur en Egypte.

      Osée 14

      1 Israël, retourne-toi jusqu'à l'Eternel ton Dieu ; car tu es tombé par ton iniquité.

      Amos 1

      1 Les paroles d'Amos, qui était d'entre les bergers de Tékoah, lesquelles [il entendit] dans une vision touchant Israël, du temps d'Hozias Roi de Juda, et de Jéroboam fils de Joas, Roi d'Israël, deux ans avant le tremblement de terre.
      2 Il dit donc : L'Eternel rugira de Sion, et fera ouïr sa voix de Jérusalem, et les cabanes des bergers lamenteront, et le sommet de Carmel séchera.
      3 Ainsi a dit l'Eternel : à cause de trois crimes de Damas, même à cause de quatre, je ne rappellerai point cela, [mais je le ferai] parce qu'ils ont froissé Galaad avec des herses de fer.
      4 Et j'enverrai le feu à la maison de Hazaël, et il dévorera le palais de Benhadad.
      5 Je briserai aussi la barre de Damas, et j'exterminerai de Bikhath-aven ses habitants, et de la maison d'Héden celui qui y tient le sceptre ; et le peuple de Syrie sera transporté à Kir, a dit l'Eternel.
      6 Ainsi a dit l'Eternel : à cause de trois crimes de Gaza, même à cause de quatre, je ne rappellerai point cela ; [mais je le ferai] parce qu'ils ont transporté ceux [de Juda] en une captivité entière, jusqu'à les livrer à Edom.
      7 Et j'enverrai le feu à la muraille de Gaza, et il dévorera ses palais.
      8 Et j'exterminerai d'Asdod ses habitants, et d'Askélon celui qui y tient le sceptre ; puis je tournerai ma main sur Hékron, et le reste des Philistins périra, a dit le Seigneur l'Eternel.
      9 Ainsi a dit l'Eternel : à cause de trois crimes de Tyr, même à cause de quatre, je ne rappellerai point cela, [mais je le ferai] parce qu'ils ont livré ceux de Juda en une captivité entière à Edom, et ne se sont point souvenus de l'alliance fraternelle.
      10 Et j'enverrai le feu à la muraille de Tyr, et il dévorera ses palais.
      11 Ainsi a dit l'Eternel : à cause de trois crimes d'Edom, même à cause de quatre, je ne rappellerai point cela ; [mais je le ferai] parce qu'il a poursuivi son frère avec l'épée, et qu'il a altéré ses compassions, et que sa colère déchire continuellement, et qu'il garde sa fureur à toujours.
      12 Et j'enverrai le feu en Téman, et il dévorera les palais de Botsra.
      13 Ainsi a dit l'Eternel : à cause de trois crimes des enfants de Hammon, même à cause de quatre, je ne rappellerai point cela ; [mais je le ferai] parce que pour élargir leurs bornes ils ont fendu en Galaad le ventre des femmes enceintes.
      14 Et j'allumerai le feu, avec alarme au jour de la bataille, avec tourbillon au jour de la tempête, en la muraille de Rabba, et il dévorera ses palais.
      15 Et leur Roi ira en captivité, et avec lui les principaux de son pays, a dit l'Eternel.

      Amos 2

      6 Ainsi a dit l'Eternel : à cause de trois crimes d'Israël, même à cause de quatre, je ne rappellerai point cela ; [mais je le ferai] parce qu'ils ont vendu le juste pour de l'argent, et le pauvre pour une paire de souliers ;
      7 Soupirant après la poussière de la terre [pour la jeter sur la tête des chétifs ; et ils pervertissent la voie des débonnaires ; et le fils et le père s'en vont à une même jeune fille, pour profaner le Nom de ma sainteté.
      8 Et se couchent près de tout autel, sur les vêtements qu'ils ont pris en gage, et boivent dans la maison de leurs dieux le vin des condamnés.
      9 J'ai pourtant détruit devant eux l'Amorrhéen, dont la hauteur était comme la hauteur des cèdres, et qui était fort comme les chênes ; et j'ai ruiné son fruit par-dessus, et ses racines par-dessous.
      10 Je vous ai aussi tirés du pays d'Egypte, et je vous ai conduits par le désert durant quarante ans, afin que vous possédassiez le pays de l'Amorrhéen.
      11 Davantage, j'ai suscité quelques-uns d'entre vos fils pour être Prophètes, et quelques-uns d'entre vos jeunes gens pour être Nazariens ; n'est-il pas ainsi, enfants d'Israël ; dit l'Eternel ?
      12 Mais vous avez fait boire du vin aux Nazariens, et vous avez commandé aux Prophètes, et leur avez dit : Ne prophétisez plus.

      Amos 4

      4 Entrez dans Béthel, et y commettez vos crimes ; multipliez vos péchés dans Guilgal, et amenez vos sacrifices dès le matin, et vos dîmes au bout de trois ans [accomplis. ]

      Amos 5

      2 Elle est tombée, elle ne se relèvera plus, la vierge d'Israël ; elle est abandonnée sur la terre, il n'y a personne qui la relève.
      21 Je hais et rejette vos fêtes solennelles, et je ne flairerai point [l'odeur de vos parfums] dans vos assemblées solennelles.
      24 Mais le jugement roulera comme de l'eau, et la justice comme un torrent impétueux.

      Amos 7

      1 Le Seigneur l'Eternel me fit voir cette vision, et voici, il formait des sauterelles au commencement que le regain croissait ; et voici, c'était le regain d'après les fenaisons du Roi.
      2 Et quand elles eurent achevé de manger l'herbe de la terre, alors je dis : Seigneur Eternel, sois propice, je te prie ; Comment se relèverait Jacob ? car il est petit.
      3 [Et] l'Eternel se repentit de cela. Cela n'arrivera point, dit l'Eternel.
      4 [Puis] le Seigneur l'Eternel me fit voir cette vision : et voici, le Seigneur l'Eternel criait tout haut, qu'on fît jugement par feu ; et [le feu] dévora un grand abîme, et il dévora aussi une pièce [de terre].
      5 Et je dis : Seigneur Eternel ! cesse, je te prie ; comment se relèverait Jacob ? car il est petit.
      6 [Et] l'Eternel se repentit de cela. Cela aussi n'arrivera point, dit le Seigneur l'Eternel.
      7 [Puis] il me fit voir cette vision : et voici, le Seigneur se tenait debout sur un mur fait au niveau, et il avait en sa main un niveau.
      8 Et l'Eternel me dit : Que vois-tu, Amos ? Et je répondis : Un niveau. Et le Seigneur me dit : Voici, je m'en vais mettre le niveau au milieu de mon peuple d'Israël, et je ne lui en passerai plus.
      9 Et les hauts lieux d'Isaac seront désolés, et les sanctuaires d'Israël seront détruits ; et je me dresserai contre la maison de Jéroboam avec l'épée.
      10 Alors Amatsia, Sacrificateur de Béthel, envoya dire à Jéroboam Roi d'Israël : Amos a conspiré contre toi au milieu de la maison d'Israël ; le pays ne pourrait pas porter toutes ses paroles.
      11 Car ainsi a dit Amos : Jéroboam mourra par l'épée, et Israël ne manquera point d'être transporté hors de sa terre.
      12 Puis Amatsia dit à Amos : Voyant, va, et t'enfuis au pays de Juda, et mange là [ton] pain, et y prophétise.
      13 Mais ne continue plus de prophétiser à Béthel ; car c'est le sanctuaire du Roi, et c'est la maison du Royaume.
      14 Et Amos répondit, et dit à Amatsia : Je n'étais ni Prophète, ni fils de Prophète ; mais j'étais un bouvier, et je cueillais des figues sauvages ;
      15 Et l'Eternel me prit d'après le troupeau, et l'Eternel me dit : Va, prophétise à mon peuple d'Israël.
      16 Ecoute donc maintenant la parole de l'Eternel ; Tu me dis : Ne prophétise plus contre Israël, et ne fais plus dégoutter [la parole] contre la maison d'Isaac.
      17 C'est pourquoi ainsi a dit l'Eternel : Ta femme se prostituera dans la ville, et tes fils et tes filles tomberont par l'épée, et ta terre sera partagée au cordeau, et tu mourras en une terre souillée, et Israël ne manquera point d'être transporté hors de sa terre.

      Michée 1

      6 C'est pourquoi je réduirai Samarie [comme] en un monceau de pierres [ramassées] dans les champs [où l'on veut planter des vignes] ; et je ferai rouler ses pierres dans la vallée, et je découvrirai ses fondements.

      Michée 3

      4 Alors ils crieront à l'Eternel, mais il ne les exaucera point, et il cachera sa face d'eux en ce temps-là, selon qu'ils se sont mal conduits dans leurs actions.
      12 C'est pourquoi à cause de vous, Sion sera labourée [comme] un champ, et Jérusalem sera réduite en monceaux [de pierres], et la montagne du Temple en hauts lieux de forêt.

      Michée 6

      8 Ô homme ! Il t'a déclaré ce qui [est] bon ; et qu'est-ce que l'Eternel requiert de toi, sinon que tu fasses ce qui est juste, que tu aimes la bénignité, et que tu marches en toute humilité avec ton Dieu.

      Zacharie 1

      4 Ne soyez point comme vos pères, auxquels les Prophètes qui ont été ci-devant criaient, en disant : Ainsi a dit l'Eternel des armées : Détournez-vous maintenant de votre mauvais train, et de vos mauvaises actions ; mais ils n'ont pas écouté, et n'ont pas été attentifs à ce que je leur disais, dit l'Eternel.
      5 Vos pères où sont-ils ? Et ces Prophètes-là devaient-ils vivre à toujours ?
      6 Cependant mes paroles et mes ordonnances que j'avais enjointes aux Prophètes mes serviteurs, n'ont-elles pas atteint vos pères ? De sorte que, s'étant convertis, ils ont dit : Comme l'Eternel des armées avait pensé de nous faire selon notre train, et selon nos actions, ainsi nous a-t-il fait.

      Matthieu 9

      13 Mais allez, et apprenez ce que veulent dire ces paroles : je veux miséricorde, et non pas sacrifice ; car je ne suis pas venu pour appeler à la repentance les justes, mais les pécheurs.
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