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JEAN (évangile de) 3.

III But et caractère du livre.

Quel est le but de ce livre qui, tout en s'apparentant aux Synoptiques, en diffère sur des points importants et, par le choix de ses matériaux tout autant que par la coloration qu'il leur donne, témoigne de son intention de créer chez le lecteur une impression plus profonde et plus définie que celle qu'ils sont capables de produire ? Il peut y avoir eu chez l'auteur l'intention de corriger, sur quelques points que nous avons indiqués, les données de la tradition synoptique ; mais cette intention, à elle seule, n'aurait suffi ni à lui faire prendre la plume, ni à lui faire écrire un ouvrage de cette envergure. On est déjà plus près de la vérité en disant qu'il a voulu compléter cette tradition et sauver de l'oubli un certain nombre de traits importants et significatifs ; en effet, si l'on fait abstraction du récit de la purification du temple, que l'auteur paraît avoir voulu replacer à sa véritable date, de l'histoire de la multiplication des pains, dont il avait besoin pour introduire le discours sur le pain de vie et, naturellement, des scènes de la passion et de la résurrection, qui ne pouvaient manquer dans aucun tableau du ministère de Jésus et sur lesquelles il avait, du reste, des renseignements originaux à fournir, on constate que presque tout le surplus, sans manquer absolument de parallèles dans la tradition synoptique, lui est cependant étranger.

Quiconque prendra la peine de relire ces pages spécialement johanniques : la rencontre de Jésus avec ses premiers disciples, les entretiens avec Nicodème et avec la Samaritaine, la guérison du paralytique de Béthesda, le discours sur le pain de vie, la guérison de l'aveugle-né, la parabole du bon berger, la résurrection de Lazare, le lavement des pieds et les dernières instructions, se rendra compte de ce qui manquerait au N.T. si ces trésors sans prix ne nous avaient pas été conservés. Mais, manifestement, le 4 e évang, est et veut être autre chose qu'un recueil de pages oubliées ; il forme une unité non seulement parce qu'il a un prologue et un épilogue, ou parce qu'une même coloration s'étend sur les faits et les discours et leur donne un air de famille, mais parce que tout y procède de la même inspiration et tend au même but.

Dira-t-on peut-être que l'auteur de ce livre s'est donné pour tâche de décrire le ministère de Jésus non plus du dehors et dans son incessante variété, mais du dedans et dans son unité permanente ? Ou bien encore qu'il a rédigé son récit moins au point de vue de l'historien qui a recueilli des informations, comme Luc, qu'au point de vue du témoin qui a été mêlé au drame et qui s'efforce de marquer, d'une part, les étapes de la foi chez les disciples, des intuitions de la première rencontre à la confession délibérée de Pierre (Jn 6:68 et suivant) et à l'acte d'adoration de Thomas (Jn 20:28), et, d'autre part, le développement de l'incrédulité, de l'enquête soupçonneuse faite auprès de Jean-Baptiste par les autorités religieuses du peuple (Jn 1:19-28), aux tentatives de lapidation (Jn 8:59 10:31) et à la décision d'en finir avec un rival dangereux ? (Jn 11:47-53) Toutes ces opinions ont été émises et, s'il en valait la peine, nous pourrions les faire suivre des noms des théologiens éminents qui les ont soutenues. Toutes renferment un élément de vérité, que nous sommes heureux de recueillir, mais aucune ne va véritablement au fond des choses. Pour atteindre celui-ci, il faut les subordonner à une intention plus haute qu'heureusement pour nous nous n'avons pas besoin de rechercher péniblement, puisque l'auteur lui-même, parvenu au terme de son ouvrage, l'a formulée avec toute la netteté désirable : « Ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom » (Jn 20:31).

Mettre le lecteur en présence d'un choix de traits et de paroles suffisamment caractéristiques pour que le vrai sens de l'apparition de Jésus éclate avec une pleine clarté ; le montrer sous un jour tel qu'il ne subsiste aucun doute ni sur son origine, ni sur sa mission ; établir entre le lecteur et lui ce lien personnel qui s'appelle la foi et qui engendre la vie, voilà le but premier de l'auteur ; il a voulu faire connaître et communiquer à d'autres ce qu'il a trouvé lui-même au contact de Jésus et dans sa communion.

On le voit, c'est par l'histoire, soulignée et éclairée par son expérience personnelle, que l'auteur du 4 e évang, se propose de conduire ses lecteurs à la foi ; il veut leur faire voir ce qu'il a vu, entendre ce qu'il a entendu, éprouver ce qu'il a lui-même ressenti au cours des années mémorables qu'il a passées à l'école de Jésus. Mais pouvons-nous accepter son témoignage, admettre que les choses qu'il raconte ont été réellement vues et entendues, en un mot qu'elles constituent de l'histoire authentique ? Tout le problème johannique, en dépit de ses multiples aspects, se ramène à cette question fondamentale. Si nous parvenions à l'élucider, toutes les autres questions qui se posent à propos de notre livre ou bien trouveraient assez facilement une solution, ou bien pourraient, sans grand inconvénient, demeurer sans réponse. Nous avons par conséquent à passer en revue les arguments que l'on avance pour combattre et pour défendre le caractère historique du 4 e évangile.

1.

LA THESE NEGATIVE.

Depuis un peu plus de cent ans que la question de la valeur historique du 4 e évang, est posée et âprement débattue, un grand nombre de savants ont émis l'opinion qu'en dépit de sa forme et de la prétention qu'il affiche de se placer sur le terrain des faits, le 4 e évang, est un ouvrage de philosophie religieuse dans lequel il serait vain de chercher des informations authentiques sur la carrière de Jésus ; c'est plutôt une sorte d'allégorie, dont tout l'intérêt réside dans sa conception de la vie chrétienne, considérée à la fois dans sa source profonde, la communion spirituelle avec Jésus, dans sa manifestation essentielle, l'amour, et dans son fruit, la vie éternelle. Approprions-nous ce message ; efforçons-nous de nous en pénétrer ; reconnaissons que c'est Jésus qui nous fait vivre de la vraie vie ; peu nous importera, dans la suite, de savoir si les personnages auxquels il est censé avoir communiqué sa doctrine, la Samaritaine, Nicodème, et ceux qu'il aurait guéris ou même rappelés à la vie, le paralytique, l'aveugle-né et Lazare, sont des personnages réels ou fictifs ; peu importera de même qu'il ait changé l'eau en vin et multiplié les pains ou que son corps soit sorti du tombeau ; l'essentiel c'est que, par son Esprit, il soit devenu notre vie, qu'il nous ait nous-mêmes guéris, ramenés de la mort à la vie, spirituellement abreuvés et nourris.

Il faut assurément de graves motifs pour substituer cette interprétation à l'opinion traditionnelle, qui a de tout temps considéré ce livre comme le tableau le plus fidèle qui ait jamais été tracé de la vie personnelle et de l'activité de Jésus. En quoi consistent-ils ?

Les différences constatées entre les données des Synoptiques et celles du 4 e évang, sont évidemment d'un grand poids aux yeux de ceux dont nous cherchons à exposer la manière de voir.

Les miracles qu'il rapporte donnent lieu à une double observation : d'une part, ils tiennent davantage du prodige que ceux qui ont trouvé place dans la narration synoptique : c'est l'eau changée en vin à Cana ; c'est le fils de l'officier royal de Capernaüm guéri à une distance de plusieurs lieues ; c'est la multiplication des pains et la marche nocturne de Jésus sur les eaux ; c'est la guérison d'un paralytique malade depuis trente-huit ans et c'est celle d'un aveugle-né ; c'est enfin la résurrection de Lazare, quatre jours après sa mise au tombeau, fait inouï, que la tradition synoptique aurait certainement recueilli s'il était authentique ; d'autre part, on ne peut se défendre de l'impression que ces miracles, tout en étant donnés pour des signes attestant la mission divine de Jésus, sont racontés moins pour eux-mêmes que pour introduire les discours qui les commentent et qui sont pour l'évangéliste l'élément essentiel (voir ch. 5, 6, 10 et 11).

Les discours, en comprenant sous ce terme les assez nombreux entretiens relatés dans l'évangile, présentent aussi une double particularité : celle, déjà relevée, d'être coulés dans le même moule et de se revêtir des mêmes expressions que la pensée de l'évangéliste, à telles enseignes que l'on est parfois amené à se demander si les déclarations attribuées à Jésus (ou à Jean-Baptiste) ne se muent pas, sans que le lecteur en soit prévenu, en réflexions de l'écrivain (voir spécialement Jn 3:3,21,27-36) ; puis, celle, plus frappante encore, de ramener le témoignage rendu à Jésus et le témoignage que Jésus se rend à lui-même à une série de types empruntés, les uns à l'A.T., les autres à l'idéologie chrétienne : l'agneau de Dieu (Jn 1:29), le serpent du désert (Jn 3:14), l'eau vive (Jn 4:10 7:37), le pain de vie (Jn 6:35), la lumière du monde (Jn 8:12 9:5), la vraie porte (Jn 10:7), le vrai berger (Jn 10:11), la résurrection et la vie (Jn 11:25), le vrai cep (Jn 15:1).

Au reste, l'ouvrage tout entier, comparé aux Synoptiques, fait l'impression d'appartenir à un stade plus avancé de la réflexion chrétienne, surtout dans le domaine de la christologie. Sans doute, il est aisé de constater que, pour les Synoptiques aussi, le Christ, même durant sa vie terrestre, occupait une situation exaltée ; néanmoins leur christologie rentre encore dans les cadres de ce que l'on peut appeler la christologie prophétique ou pneumatique (du grec pneuma, esprit) : Jésus reste pour eux « un prophète puissant en oeuvres et en paroles » (Lu 24:19) ; l'appellation Fils de Dieu est chez eux une désignation messianique (Mt 16:16, cf. Mr 14:61).

C'est le don de l'Esprit, accordé à Jésus au moment de son baptême, qui l'a revêtu de la dotation inséparable de sa haute vocation. Cette conception, que l'on retrouve, à peu de chose près, dans les premières épîtres de Paul (1 et 2 Thess.) et qui est en voie de transformation dans les épîtres de la période des grandes luttes (1Co 8:6,2Co 8:9), cède la place, dans les épîtres de la captivité, principalement Col et Phil., à une doctrine qui fait du Christ un être divin, par qui et pour qui tout a été créé et qui, par un miracle de condescendance et d'amour, consentit à venir ici-bas et à donner sa vie pour notre rédemption. Cette christologie, qui ne s'affirme clairement chez Paul qu'en deux endroits de ses lettres, est, si l'on peut dire, l'alpha et l'oméga de la théologie johannique. On trouverait sans doute encore dans le 4 e évangile des passages où les termes Christ et Fils de Dieu sont juxtaposés comme des équivalents (Jn 11:27 20:31) ; mais il saute aux yeux que le livre dans son ensemble donne à l'expression Fils de Dieu une signification beaucoup plus riche et plus haute. Le prologue voit dans l'apparition du Christ le résultat de l'incarnation de la Parole qui « était au commencement avec Dieu », qui « était Dieu » et « par qui toutes choses ont été créées » (Jn 1:1 et suivant). Ce prologue donne la note à l'évangile entier et en fournit la clé ; c'est à sa lumière que toutes ses pages doivent être interprétées ; du commencement à la fin, le Christ se présente comme celui qui, descendu du ciel, continue cependant à y vivre (Jn 3:13), qui, venu du Père, retourne au Père (Jn 13:3), qui, ne possédant ici-bas qu'une gloire voilée, discernable seulement par les yeux de la foi, aspire à rentrer en possession de la gloire qu'il avait auprès de Dieu avant que le monde fût (Jn 17:5).

Ainsi parlent les théologiens qui nient le caractère historique du 4 e évangile Passons à l'argumentation de ceux qui s'en sont constitués les défenseurs.

2.

LA THESE AFFIRMATIVE.

Si la valeur historique du 4 e évang, a été fréquemment contestée, elle a trouvé également des défenseurs nombreux et convaincus. La tâche de ceux-ci était tout d'abord de répondre aux objections des assaillants, soit en montrant l'inexactitude de leurs allégations et en rétablissant les faits, soit en s'élevant contre les interprétations erronées que l'on donne de ceux-ci. Il est bien vrai, observent-ils, qu'il y a sur plusieurs points, et tout d'abord dans la narration des faits, d'assez nombreuses différences entre les Synoptiques et le 4 e évangile Mais, à supposer, ce qui n'est pas prouvé dans tous les cas, que ces différences soient aussi accentuées qu'on le prétend, de quel droit met-on systématiquement l'erreur du côté du 4 e évangile ? N'est-ce pas lui qui a raison lorsqu'il assigne au ministère de Jésus une durée d'au moins deux ans ? Les huit ou dix mois auxquels on prétend le réduire, d'après les Synoptiques, sont insuffisants pour contenir tout ce qui doit y trouver place, pour rendre compte des phases successives du ministère de Jésus, du développement graduel de la foi chez les uns, de l'opposition chez les autres, et de l'éducation prolongée qui prépara les Douze à l'accomplissement de la tâche qui les attendait. De même, on ne conçoit guère que Jésus, s'il s'est regardé comme le Christ, ait systématiquement confiné son action à la Galilée et n'ait fait qu'une unique et vaine tentative pour gagner la Judée ; et l'on a décidément de la peine à admettre qu'il ne se soit rendu à Jérusalem que pour y mourir. Au reste, à y regarder de près, on s'aperçoit qu'il subsiste chez les Synoptiques eux-mêmes quelques traces de son activité judéenne. Jésus connaissait la famille de Béthanie et s'était arrêté chez elle (Lu 10:38,42) ; Joseph |d'Arimathée était certainement de ses amis et même de ses disciples (Mr 15:43). A rapprocher de ces indices l'exclamation attristée de Jésus : « Jérusalem, Jérusalem... combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants ! » (Lu 13:34). Les corrections discrètes que le 4 e évang, apporte aux Synoptiques n'ont rien de tendancieux et sont faciles à légitimer. Si Jésus était mort le 15 nisan, jour solennel de la Pâque, comment eût-on rencontré ce jour-là quelqu'un qui revenait des champs (ou du travail des champs), comme ce fut le cas de Simon de Cyrène (Mr 15:21), et où Joseph d'Arimathée aurait-il fait l'achat d'un linceul ? (Mr 15:46) Si les Synoptiques ont placé la purification du temple dans la toute dernière semaine, c'est qu'ayant gardé le souvenir de cet événement, mais ne connaissant qu'un seul voyage de Jésus à Jérusalem, ils ne pouvaient le situer à un autre moment ; mais il est parfaitement possible qu'il soit plus ancien ; la chose est même probable ; la difficulté que l'on eut à rétablir la teneur des paroles que Jésus avait prononcées à cette occasion (Mr 14:58 et suivant) tendrait à l'établir. Le silence des Synoptiques relativement à la résurrection de Lazare est embarrassant ; ne pourrait-on pas l'expliquer toutefois en disant, d'une part, que les souvenirs recueillis par les Synoptiques sont essentiellement galiléens, et, d'autre part, que pendant de longues années la plus élémentaire prudence commanda aux amis de Jésus de faire oublier Lazare pour ne pas le signaler à la vindicte des chefs ?

Passons à des questions plus générales. Il est manifeste que le langage de Jésus chez Jean, différent de ce qu'il est chez les Synoptiques, se rapproche, au point de se confondre avec lui, du langage de l'apôtre dans l'épître. Remarquons néanmoins que certaines locutions très caractéristiques du langage synoptique : le royaume de Dieu, le Fils de l'homme, ne sont point étrangères à Jean et que les termes que ce dernier affectionne : lumière, ténèbres, vie, mort, etc., sont des expressions courantes de la piété hébraïque et chrétienne. Admettons que Jean, au terme de cinquante ou soixante années de témoignage chrétien, ait fini par transposer, inconsciemment sans doute, les paroles de Jésus dont il avait gardé le souvenir, il a parfaitement pu le faire sans en altérer la substance. Les miracles racontés par Jean, même le changement de l'eau en vin, qui n'a rien de plus stupéfiant que la multiplication des pains, ne sont pas plus voisins du prodige que ceux que rapportent les Synoptiques. Les Synoptiques aussi racontent des guérisons à distance (Mt 8:5,13, Mr 7:24,30), des guérisons d'infirmes qui l'étaient de naissance (Mr 7:32-37) ou depuis de longues années (Lu 13:31), des résurrections de morts (Mr 5:21,43, Lu 7:31,17), et même des miracles opérés sur la nature inanimée (Mr 4:35-41). Au reste, il est piquant d'observer que c'est précisément chez Jean que les exigences des Juifs et leur soif de merveilleux sont le plus rigoureusement condamnées (Jn 4:42,48 6:30-33 20:29) et que les conditions morales de la foi sont le plus nettement affirmées (Jn 3:19,21 7:17 8:47). Et quant à la façon dont Jésus se présente, il faut constater que, lorsqu'il s'exprime en public et surtout lorsqu'il a devant lui des adversaires, il est chez Jean aussi fermé et réticent que chez Marc ou Luc lorsqu'il refuse de faire un miracle pour lever les doutes des pharisiens ou d'Hérode (Mr 8 : et suivant, Lu 23:8). Il ne faut rien systématiser relativement au rapport des faits et des discours ; certains faits (miracle de Cana, guérison du fils de l'officier royal, résurrection de Lazare) ne sont suivis d'aucun discours ; et tels discours, ceux des ch. 7 et 8, par exemple, ne sont amenés par aucun fait particulier.

Les types auxquels on s'achoppe et sur lesquels on se fonde pour prétendre que les discours qui les contiennent sont fabriqués de toutes pièces sont bien loin d'être amenés avec une telle insistance, et quantité de gens ont lu l'évangile toute leur vie sans s'apercevoir qu'il y aurait là quelque chose de systématique et de cherché. Quant à l'allégation que la théologie johannique et notamment la christologie du 4 e évang, dénoteraient un stade très avancé de la réflexion chrétienne, il suffit, pour en faire justice, de rappeler que cette christologie est aussi celle des épîtres de Paul, dont la rédaction est antérieure de bien des années à celle des Synoptiques, et qu'à bien considérer les choses, elle est celle du N.T. tout entier ; elle constitue l'atmosphère qu'on y respire de la première à la dernière page ; elle est le fondement inébranlable du message chrétien.

Les objections et les négations des adversaires étant ainsi écartées ou réduites, il est possible à ceux qui affirment le caractère historique du 4 e évangile de passer aux raisons qui les engagent à voir dans ce livre un portrait authentique de Jésus et une description fidèle de son activité.

Deux de ces raisons sont d'un caractère général.

L'une se tire de l'unanimité de la tradition chrétienne, qui, dès ses origines et à la seule exception de l'infime secte des Aloges (négateurs de la doctrine du Verbe ou Logos), a mis sans hésiter le 4 e évang, au même rang que les Synoptiques, les opposant ensemble à la masse grandissante des évangiles apocryphes qui envahissaient l'Église et mettaient en péril l'unité de sa foi.

L'autre consiste à alléguer l'impossibilité dans laquelle on se trouve de se représenter la mentalité spéciale d'un écrivain qui aurait enrichi le patrimoine spirituel de l'humanité de son plus précieux joyau et se serait rendu en même temps coupable d'un faux parfaitement caractérisé ; on a beau nous rappeler qu'en matière d'honnêteté littéraire, l'antiquité avait de tout autres idées que les nôtres, et que les historiens anciens placent sans sourciller dans la bouche des généraux et des hommes d'État des discours de leur propre fabrication, notre sens chrétien ne peut que s'élever contre un tel rapprochement.

Mais les défenseurs de la valeur historique du 4 e évang, ont autre chose à avancer que ces considérations générales. Ils allèguent le témoignage de l'évangile lui-même, qui se donne (Jn 1:14 19:35) et est donné (Jn 21:24) pour l'oeuvre d'un disciple du Christ et qui, en maint endroit, justifie pleinement cette assertion.

Bien que l'auteur ait cherché à s'effacer le plus possible, comme il convenait dans un ouvrage qui ne devait attirer l'attention que sur une seule figure, il n'a pu éviter de se révéler par toute une série de traits. Il s'est révélé, par exemple, comme un homme parfaitement au courant de la géographie et des usages palestiniens, capable de conduire sans hésitation ses lecteurs de Galilée en Judée et de Jérusalem dans les régions situées à l'orient du Jourdain, bien au fait des rapports des autorités juives et des autorités romaines, au courant des fêtes juives (Pâque, fête des Tabernacles, fête de la Dédicace) et du moment de leur célébration (Jn 10:22), sachant combien il s'était écoulé d'années depuis le commencement de la restauration du temple par Hérode (Jn 2:20) et connaissant le nom de la localité obscure où Jean baptisait (Jn 3:23), familiarisé avec les préventions des Juifs contre les Samaritains (Jn 4:9), ainsi qu'avec leurs conceptions particulières sur l'origine de la souffrance (Jn 9:2), en état d'indiquer avec précision la situation de Béthesda (Jn 5:2), du Trésor (Jn 8:20), du portique de Salomon (Jn 10:23) et jusqu'au nombre, à la contenance et à la destination des vases que Jésus fit remplir d'eau en vue du miracle de Cana (Jn 2:6). Ce même homme se révèle, en second lieu, par l'insertion d'un certain nombre de traits d'une précision autobiographique qui sont à l'évangile ce que la signature du peintre est au tableau. On a toujours considéré comme tels le récit de la rencontre de Jésus avec ses premiers disciples (Jn 1:35-51), celui de la guérison de l'aveugle-né (Jn 9), du lavement des pieds, de la passion, de la course au tombeau le matin de Pâques, des remarques comme celles de Jn 2:11,17,22 4:35 12:16 19:35 20:8, et surtout les suprêmes entretiens, où la figure de Jésus se dresse, sublime, au milieu des disciples, qui ne se doutent de rien et que pourtant étreint et accable le sentiment de la solennité de l'heure. Seul, en somme, un témoignage comme celui qui est rendu ici au Christ terrestre explique les liens qui se nouèrent entre les disciples et le Christ ressuscité et glorifié. Maintenez ce témoignage et vous donnez à l'existence de l'Église une base solide. Otez-le et vous rendez inintelligible tout le développement postérieur du christianisme. Telles sont les raisons sur lesquelles on s'appuie pour affirmer, en dépit de toutes les difficultés, la valeur historique du 4 e évangile.

La force de cette argumentation a été reconnue par un groupe imposant, et peut-être faudrait-il dire croissant, de théologiens qui, tout en continuant à regarder le 4 e évang, comme un ouvrage composé avec une certaine liberté par un chrétien de la deuxième ou de la troisième génération, reconnaissent que l'auteur a introduit dans son récit bien des traits authentiques, dont il devait la connaissance soit à la tradition orale, soit à des sources écrites qu'il avait réussi à recueillir. Cette conception intermédiaire se rapproche beaucoup de l'opinion traditionnelle quand elle va jusqu'à admettre que le 4 e évang, a vu le jour dans un milieu qui, ayant connu l'apôtre Jean, avait bénéficié de ses souvenirs et subi l'influence de sa remarquable personnalité.

Il serait sans intérêt pour nous d'essayer de dresser la liste des critiques et des théologiens qui se sont prononcés pour l'une ou pour l'autre des manières de voir que nous venons de caractériser.

Mais qui décidera entre ces opinions contradictoires et appuyées par tant de savants éminents, et peut-on espérer qu'une fois ou l'autre la force des arguments, dans un sens ou dans l'autre, réussira à établir l'unanimité parmi les hommes de science ? Cela ne nous paraît guère probable ; car, au fond, les savants eux-mêmes, sans qu'ils s'en rendent compte, sont influencés, jusque dans des questions de pure érudition, par leur conception générale de la religion et par leur attitude personnelle à l'égard du Christ.

Le regardent-ils comme un homme semblable aux autres, bien que les dépassant par la pureté de sa vie, par l'ardeur de sa piété et par la profondeur et la richesse de sa connaissance de Dieu ? Dans ce cas, les miracles qui lui sont attribués et bien des paroles mises dans sa bouche par les évangélistes leur paraîtront incroyables et aucun ensemble de considérations historiques ne parviendra à leur faire admettre que ceux qui rapportent ces choses puissent en avoir été les témoins.

Regardent-ils, au contraire, le Christ comme un être parfaitement saint, en pleine communion, durant toute sa vie, avec Celui qu'il appelait son Père, et dont l'apparition parmi les hommes est, elle-même, le plus grand miracle de l'histoire ? Ils ne seront alors nullement choqués d'entendre que cet être qui les surpasse à tous égards a guéri les malades, dominé sur la nature et même ramené les morts à la vie, non point sans doute dans l'exercice arbitraire d'un pouvoir magique, mais dans la pleine obéissance aux directions de Celui qui lui avait confié son autorité et sa puissance ; dès lors il ne leur répugnera point d'admettre que le tableau tracé par les évangélistes (car c'est d'eux tous qu'il s'agit) est véritablement de l'histoire. C'est de ce côté qu'en dépit de difficultés que nous ne songeons pas à nier et que nous ne sommes pas en mesure d'écarter, nous nous sentons contraints de nous ranger.

Révision Yves Petrakian 2005

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      Lévitique 4

      Lévitique 15

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      13 Puis Jésus dit à l’officier : — Va, tu peux rentrer chez toi, et que tout ce que tu attends dans ta foi s’accomplisse pour toi. Et, à l’heure même, son serviteur se trouva guéri.

      Matthieu 16

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      Marc 4

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      36 Ils renvoyèrent la foule et emmenèrent Jésus dans la barque. D’autres bateaux les accompagnaient.
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      38 Pendant ce temps, Jésus dort à l’arrière du bateau, la tête posée sur un coussin. Les disciples le secouent pour le réveiller : — Maître, lui crient-ils, tu ne vois pas que nous sommes en train de périr ? Tu ne t’en soucies pas ?
      39 Alors, il se lève, lance au vent un ordre impératif et crie à la mer : — Silence ! Tais-toi ! Le vent tombe, l’orage cesse. Un grand calme se répand sur les eaux.
      40 Puis il dit à ses disciples : — Pourquoi avez-vous eu si peur ? Qu’est-il arrivé à votre foi ? N’avez-vous pas encore confiance ?
      41 Mais eux sont saisis d’une grande crainte et ils chuchotent entre eux : « Qui peut bien être cet homme, pour que même le vent et les eaux du lac lui obéissent ? »

      Marc 5

      21 Jésus regagne l’autre rive en barque. Là, une foule immense s’assemble sur le rivage autour de lui.
      43 Jésus leur recommande instamment de n’en parler à personne et il leur ordonne de faire manger la jeune fille.

      Marc 7

      24 En partant de là, Jésus se rendit dans la région de Tyr. Il entra dans une maison et ne voulut pas qu’on sache qu’il était là, mais il ne réussit pas à cacher sa présence.
      30 Elle rentra chez elle et trouva effectivement l’enfant reposant calmement sur son lit : le démon était parti.
      32 En chemin, on lui amena un sourd qui parlait difficilement et on le pria de lui imposer les mains.
      33 Jésus l’emmena seul avec lui loin de la foule, il lui mit ses doigts dans les oreilles et, après les avoir humectés avec sa propre salive, il lui toucha la langue.
      34 Puis il leva les yeux au ciel, poussa un profond soupir et dit : — Ephphatha, ce qui veut dire : ouvre-toi.
      35 Aussitôt, les oreilles de cet homme s’ouvrirent, sa langue se délia et il se mit à parler distinctement comme tout le monde.
      36 Jésus recommanda aux assistants de n’en rien dire à personne, mais plus il le leur défendait, plus ils en parlaient.
      37 Remplis d’une admiration sans bornes, ils s’écriaient : — Tout ce qu’il fait est magnifique. Il fait même entendre les sourds et parler les muets !

      Marc 8

      1 En ces jours-là, une grande foule s’assembla de nouveau autour de lui et, une fois de plus, elle n’avait rien à manger. Jésus fit approcher ses disciples et leur dit : —
      2 Ces gens me font pitié, voilà déjà trois jours qu’ils ne me quittent pas et ils n’ont rien à manger.
      3 Si je les renvoie maintenant chez eux à jeûn, ils vont tomber en défaillance en chemin, car certains d’entre eux sont venus de loin.
      4 Ses disciples lui répondirent : — Comment veux-tu qu’on trouve ici, dans cette solitude, assez de pain pour les faire manger à leur faim ? —
      5 Combien avez-vous de pains ? — Nous en avons sept, répondirent-ils.
      6 Alors, il pria tout le monde de s’asseoir par terre, il prit les sept pains et, après avoir prononcé la bénédiction, il les partagea et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Ce qu’ils firent.
      7 Ils avaient aussi quelques menus poissons à leur disposition. Jésus les bénit et les fit aussi distribuer.
      8 Tous mangèrent à leur faim. Finalement, on ramassa sept corbeilles pleines de restes.
      9 Or, environ quatre mille hommes (sans compter les femmes) avaient été nourris ainsi. Jésus leur dit ensuite de partir.
      10 Aussitôt après, il s’embarqua avec ses disciples et se rendit au pays de Dalmanoutha.
      11 Les pharisiens l’accostèrent et commencèrent à discuter avec lui et à lui poser toutes sortes de questions pour l’embarrasser. Ils voulaient lui tendre un piège et exigeaient qu’il leur fasse voir quelque signe miraculeux dans le ciel pour montrer que Dieu l’avait envoyé.
      12 Jésus poussa un profond soupir et dit : — Pourquoi ces gens de notre temps réclament-ils un miracle ? Vraiment, je vous assure qu’ils n’en auront aucun !
      13 Il les quitta, remonta dans la barque et regagna l’autre rive.
      14 En route, les disciples s’aperçurent qu’ils avaient oublié d’emporter des pains ; ils n’avaient qu’un seul pain pour tous ceux qui étaient dans la barque.
      15 Jésus les avertit : — Attention ! méfiez-vous du levain des pharisiens et de celui d’Hérode.
      16 Ils réfléchissaient au sens de cette parole et en discutaient entre eux : — Pourquoi a-t-il fait cette remarque ? Sans doute parce que nous n’avons pas pris (assez) de pains.
      17 Jésus se rendit compte de ce qu’ils pensaient : — Quelle idée ! leur dit-il. Comment pouvez-vous supposer qu’il s’agit des pains que vous n’avez pas ? Pourquoi vous faites-vous du souci à ce sujet ? Vous n’avez pas encore compris ? Vous ne réfléchissez donc pas ? Votre intelligence est-elle si aveuglée ?
      18 Vous avez des yeux, mais vous ne voyez pas ; vous avez des oreilles, mais vous n’entendez pas ! Avez-vous tout oublié ?
      19 Quand j’ai partagé les cinq pains entre les cinq mille hommes, combien de paniers pleins de restes avez-vous ramassés ? — Douze, lui répondirent-ils. —
      20 Et quand j’ai partagé les sept pains entre les quatre mille hommes, combien de corbeilles pleines de morceaux avez-vous emportées ? — Sept, dirent-ils.
      21 Alors, il ajouta : — Ne comprenez-vous pas encore ?
      22 Ils arrivèrent à Bethsaïda. On lui amena un aveugle en lui demandant de le toucher.
      23 Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village, puis il lui mouilla les yeux avec sa salive, lui imposa les mains et lui demanda : — Vois-tu quelque chose ?
      24 L’aveugle regarda et répondit : — J’aperçois des hommes. On dirait des arbres qui se déplacent.
      25 Alors, Jésus posa encore une fois ses mains sur les yeux de l’aveugle. Celui-ci regarda droit devant lui. À ce moment-là, il vit tout distinctement, même de loin.
      26 Jésus le renvoya chez lui en lui disant : — Ne passe pas par le village !
      27 Jésus s’en alla, accompagné de ses disciples, et se rendit dans les villages autour de Césarée de Philippe. En chemin, il interrogea ses disciples : — Que disent les gens à mon sujet ? Qui suis-je pour eux ?
      28 Ils lui répondirent : — Pour les uns, tu es Jean-Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, l’un des prophètes.
      29 Alors, il leur demanda : — Et vous, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : — Tu es le Christ, le Messie promis !
      30 Il leur défendit formellement de révéler son identité à qui que ce soit.
      31 À partir de ce moment, il commença à leur apprendre que le Fils de l’homme devait beaucoup souffrir, qu’il serait rejeté par les chefs des Juifs, les grands-prêtres et les interprètes de la loi, qu’on le ferait mourir et qu’il ressusciterait trois jours après.
      32 Il dit tout cela très clairement et ouvertement. Alors, Pierre le prit à part et se mit à lui faire des reproches (pour l’empêcher de s’exposer à un tel sort).
      33 Mais Jésus se retourna, regarda ses disciples et reprit sévèrement Pierre devant tous : — Va-t’en, tentateur, éloigne-toi de moi, car tu vois les choses du point de vue des hommes, et non de celui de Dieu.
      34 Là-dessus, Jésus appela la foule ainsi que ses disciples et leur dit : — Si quelqu’un veut me suivre, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il suive la trace de mes pas.
      35 En effet, celui qui est préoccupé de sauver sa vie (d’ici-bas), perdra sa vie (véritable), mais celui qui acceptera de perdre sa vie (ici-bas), par amour pour moi et pour l’Évangile, trouvera la (vraie) vie.
      36 Si un homme gagnait le monde entier au prix de sa vie, à quoi cela lui servirait-il ?
      37 Que pourrait-il bien donner pour la racheter ?
      38 Si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu des hommes infidèles et pervers de ce temps, le Fils de l’homme, à son tour, aura honte de lui quand il apparaîtra, environné de la gloire de son Père et escorté des saints anges.

      Marc 14

      58 Nous l’avons entendu dire : « Je démolirai ce temple fait de main d’homme et, en trois jours, j’en reconstruirai un autre, qui ne sera pas fait de main d’homme ».
      61 Mais Jésus garde le silence. Le grand-prêtre poursuit son interrogatoire : — Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ?

      Marc 15

      21 Ils réquisitionnent un passant revenant des champs, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, et l’obligent à porter la croix de Jésus.
      43 Joseph d’Arimathée était un membre estimé du Conseil supérieur des Juifs. Il vivait, lui aussi, dans l’attente du règne de Dieu. Il prit une décision courageuse et alla trouver Pilate pour lui demander le corps de Jésus.
      46 Celui-ci, après avoir acheté un linceul, détacha le corps de la croix, l’enveloppa dans le linceul et le déposa dans une tombe taillée en plein roc. Finalement, il roula un bloc de pierre devant l’entrée du tombeau.

      Luc 7

      17 Bientôt, on se racontait dans toute la Judée et dans les pays environnants ce que Jésus avait fait.
      31 À qui donc pourrais-je comparer les hommes de notre temps ? À qui ressemblent-ils ?

      Luc 10

      38 Pendant qu’ils étaient en route, Jésus entra dans un certain village. Là, une femme, nommée Marthe, l’accueillit dans sa maison.
      42 Il y en a si peu qui soient vraiment nécessaires, une seule même suffit. Marie a choisi la meilleure part, celle que personne ne lui enlèvera.

      Luc 13

      31 À ce moment-là, quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus et l’avertirent : — Tu devrais quitter cette contrée et aller loin d’ici, car Hérode est décidé à te faire mourir.
      34 Ah, Jérusalem ! Jérusalem ! Toi qui fais mourir les prophètes et qui tues à coups de pierres ceux que Dieu t’envoie ! Combien de fois j’ai voulu rassembler tes habitants auprès de moi, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ? Mais vous ne l’avez pas voulu !

      Luc 23

      8 Hérode fut ravi de voir Jésus, car, depuis longtemps, il aurait aimé faire sa connaissance : il avait tant entendu parler de lui ! Il espérait le voir faire quelque miracle sous ses yeux.

      Luc 24

      19 Quoi donc ? leur demanda-t-il. — Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth. C’était un puissant prophète de Dieu. Il a accompli devant tout le peuple des actes extraordinaires, il parlait avec autorité aux foules.

      Jean 1

      1 Aux origines, avant que rien n’existe, le Fils, expression de Dieu, était là. Il était face à face avec Dieu, étant lui-même Dieu.
      14 Le Fils, expression de Dieu, s’est incarné, il est devenu homme et a vécu parmi nous. Oui, nous avons contemplé sa splendeur glorieuse, une splendeur que seul le Fils unique envoyé par son Père pouvait posséder. Tout en lui n’était que grâce et vérité.
      19 Voici le témoignage de Jean, lorsque les responsables des Juifs lui envoyèrent de Jérusalem une délégation de prêtres et de lévites. Ils lui demandent : — Qui es-tu ?
      20 Il dit clairement la vérité, sans se dérober, et leur déclare ouvertement : —
      21 Je ne suis pas le Christ, le Messie promis. — Mais alors, continuent-ils, es-tu Élie ? — Je ne le suis pas. — Es-tu le prophète ? — Non. —
      22 Mais enfin, insistent-ils, qui es-tu donc ? Il faut bien que nous rapportions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Qui prétends-tu être ? —
      23 Moi ? répond-il, je suis cette voix dont parle le prophète Ésaïe, la voix qui appelle dans le désert : Préparez le chemin pour le Seigneur, aplanissez-lui la route. Faites-lui des sentiers tout droits par lesquels il puisse entrer.
      24 Les envoyés faisaient partie de la secte des pharisiens.
      25 Ils continuent à l’interroger : — Si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète, pourquoi alors baptises-tu ? —
      26 Moi, leur répondit Jean, je vous baptise seulement dans l’eau, mais au milieu de vous se trouve quelqu’un que vous ne connaissez pas.
      27 Il entrera en scène après moi, il est vrai, (mais il est plus grand que moi) et je ne suis pas même digne de dénouer la lanière de ses sandales.
      28 Cela se passait à Béthanie dans la Jordanie orientale, là où Jean baptisait.
      29 Le lendemain, Jean aperçoit Jésus qui se dirige vers lui. Il s’écrie alors : — Voici celui que Dieu lui-même a destiné à se sacrifier comme un agneau pour enlever le péché du monde.
      35 Le lendemain, de nouveau, Jean est là, au même endroit, avec deux de ses disciples.
      36 Quand il voit passer Jésus, il dit : — Regardez, voici l’Agneau de Dieu.
      37 Les deux disciples entendent les paroles prononcées par Jean et se mettent à suivre Jésus.
      38 Celui-ci, s’étant retourné, s’aperçoit qu’ils le suivent. Il leur demande : — Que désirez-vous ? — Rabbi, lui disent-ils, c’est-à-dire « Maître », où habites-tu ? —
      39 Venez, leur répondit-il, et vous le verrez. Ils l’accompagnent donc et voient où il habite. Il est environ quatre heures de l’après-midi. Ils passent le reste de la soirée avec lui.
      40 André, le frère de Simon Pierre, est l’un de ces deux disciples qui, sur la déclaration de Jean, se sont mis à suivre Jésus.
      41 Il va trouver tout d’abord son frère Simon et lui dit : — Nous avons trouvé le Messie, c’est-à-dire « le Christ ».
      42 Et il le conduit auprès de Jésus. Celui-ci le regarde attentivement et lui dit : — Tu es Simon, fils de Jean. À partir d’aujourd’hui, tu seras appelé Céphas, ce qui veut dire « pierre ».
      43 Le lendemain, Jésus décide de retourner en Galilée. Il rencontre Philippe et lui dit : — Viens avec moi.
      44 Philippe était originaire de Bethsaïda, la ville natale d’André et de Pierre.
      45 Philippe, à son tour, va trouver Nathanaël et lui dit : — Nous avons découvert celui dont parle la loi de Moïse et que les prophètes ont annoncé : c’est Jésus, le fils de Joseph de la ville de Nazareth. —
      46 De Nazareth ? répondit Nathanaël. Qu’est-ce qui peut venir de bon de Nazareth ? — Tu n’as qu’à venir et le voir toi-même, lui réplique Philippe.
      47 Jésus voit Nathanaël s’avancer vers lui. Alors, il dit : — Voilà un véritable Israélite, un homme sans arrière-pensées. —
      48 D’où me connais-tu ? lui demande Nathanaël. — Avant même que Philippe ne t’appelle, lui répond Jésus, je t’ai vu lorsque tu étais assis sous le figuier. —
      49 Rabbi, s’écrie Nathanaël, tu es le Fils de Dieu, le roi qu’Israël attend ! —
      50 Tu crois en moi, répond Jésus, parce que je t’ai dit que je t’ai vu sous le figuier ? Tu verras de bien plus grandes choses encore.
      51 Et il ajouta (en s’adressant à tous) : Oui, vraiment, je vous l’assure, à partir de maintenant, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre entre ciel et terre au service du Fils de l’homme.

      Jean 2

      6 Il y a là six amphores de pierre que les Juifs utilisaient pour leurs ablutions rituelles. Chacune d’elles peut contenir entre quatre-vingts et cent vingt litres.
      11 C’est ainsi qu’à Cana, en Galilée, Jésus fit le premier de ses miracles, par lequel il révéla sa gloire à ses disciples, si bien qu’ils en vinrent à croire en lui.
      17 En se remémorant cet incident, les disciples se souvinrent de cette parole de l’Écriture : L’amour que j’ai pour ta maison, ô Dieu, est en moi un feu qui me consume.
      20 Comment ? répartirent-ils. Voilà quarante-six ans qu’on travaille à la construction de ce temple, et toi, tu serais capable de le rebâtir en trois jours !
      22 Plus tard, lorsqu’il fut ressuscité, ses disciples se souvinrent de ce que Jésus avait dit là, ce qui confirma leur foi dans l’Écriture et dans les paroles de Jésus.

      Jean 3

      3 Jésus lui répondit : — Vraiment, je te l’assure : celui qui ne passe pas par une nouvelle naissance ne saurait voir le règne de Dieu. —
      13 Car jamais personne n’a été au ciel, sauf le Fils de l’homme qui y réside et en est descendu.
      14 Dans le désert, Moïse a élevé le serpent d’airain sur un poteau. C’est ainsi que le Fils de l’homme doit, lui aussi, être élevé
      19 Et voici pourquoi il est condamné : la lumière est venue dans le monde, mais les hommes lui ont préféré les ténèbres, parce que leurs actes étaient répréhensibles.
      21 Par contre, celui qui se conforme à la vérité s’approche tout naturellement de la lumière pour qu’on voie clairement que tout ce qu’il fait, il l’accomplit dans la communion avec Dieu.
      23 Jean (-Baptiste), de son côté, baptisait à Aïnôn, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau et que les gens venaient constamment vers lui pour être baptisés.
      27 Jean répondit : — Tout ce que nous avons nous est donné par Dieu : nul ne peut s’arroger une autre mission que celle qu’il a reçue du ciel.

      Jean 4

      9 La femme s’étonne : — Voyons, tu es juif ! Comment se fait-il que tu me demandes à boire, à moi qui suis samaritaine ? Les Juifs, en effet, évitent toute relation avec les Samaritains.
      10 Jésus lui répond : — Si tu savais quel don Dieu veut te faire et si tu connaissais celui qui te demande à boire, c’est toi qui lui aurais fait cette demande et il t’aurait donné de l’eau de source. —
      35 Vous dites en ce moment : « Encore quatre mois et c’est la moisson », n’est-ce pas ? Eh bien, moi je vous dis : ouvrez vos yeux et regardez les champs : déjà les épis sont blonds, prêts à être moissonnés.
      42 de sorte qu’ils disaient à la femme : — Ce n’est plus seulement à cause de ce que tu nous as raconté que nous croyons en lui, nous l’avons entendu personnellement et nous avons acquis la certitude que c’est vraiment lui le Sauveur du monde.
      48 Jésus lui dit : — Serez-vous toujours incapables de croire si vous ne voyez pas des miracles et des choses extraordinaires ?

      Jean 5

      2 Or, dans cette ville, près de la porte des moutons, se trouve une piscine entourée de cinq galeries couvertes. On l’appelle en hébreu Béthesda.

      Jean 6

      30 Sur quoi, ils lui disent : — Ne pourrais-tu pas faire quelque miracle qui nous prouve (que tu es cet envoyé divin) pour que nous puissions voir et alors croire en toi ? Voyons, qu’est-ce que tu peux faire ?
      35 Et Jésus de répondre : — C’est moi qui suis ce pain qui donne la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim et celui qui se confie en moi n’aura plus jamais soif.
      68 Mais Simon Pierre lui répondit : — Seigneur, vers qui irions-nous ? Toi seul, tu as les paroles qui donnent la vie éternelle.

      Jean 7

      17 Si quelqu’un est décidé à faire la volonté de Dieu, il reconnaîtra bien si mon enseignement vient de Dieu ou si je ne fais qu’avancer des opinions personnelles.
      37 Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus se tint devant la foule et lança à pleine voix : — Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive !

      Jean 8

      12 Un peu plus tard, Jésus parla en public et dit à ceux qui l’écoutaient : — Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas comme à tâtons dans l’obscurité : il aura la lumière qui mène à la vie.
      20 Jésus parla ainsi pendant qu’il enseignait dans la cour du temple près des troncs à offrandes, et personne n’essaya de l’arrêter, parce que l’heure fixée pour cela n’était pas encore venue.
      47 Celui qui est (né) de Dieu écoute les paroles de Dieu et les comprend. Si vous ne les écoutez pas, si vous ne comprenez pas ce que Dieu dit, c’est tout simplement parce que vous n’êtes pas nés de lui.
      59 À ces mots, ils se mirent à ramasser des pierres pour les jeter sur lui, mais Jésus disparut dans la foule et sortit de l’enceinte du temple.

      Jean 9

      1 Comme il s’en va, Jésus aperçoit sur son chemin un homme né aveugle.
      2 Les disciples lui demandent à ce sujet : — Dis-nous, Maître, à qui la faute, si cet homme est né aveugle ? Est-ce à cause de son propre péché ou de celui de ses parents ?
      3 Jésus répond : — Cela n’a aucun rapport avec le péché : ni avec le sien ni avec celui de ses parents. C’est uniquement pour qu’en lui tous puissent voir ce que Dieu est capable de faire.
      4 Il nous faut accomplir les œuvres de celui qui m’a envoyé tant qu’il fait jour. La nuit s’approche où plus personne ne pourra travailler.
      5 Aussi longtemps que je suis encore dans le monde, je suis la lumière du monde.
      6 Après avoir dit cela, Jésus crache par terre et, avec sa salive, il fait un peu de boue qu’il applique sur les yeux de l’aveugle.
      7 Puis il lui dit : — Va maintenant te laver au réservoir de Siloé – le mot « Siloé » veut dire : envoyé (de Dieu). L’aveugle va se laver et, à son retour, il voit clair.
      8 Les gens du voisinage et ceux qui avaient l’habitude de le voir mendier auparavant, se mettent à dire : — N’est-ce pas celui qui était toujours assis là en train de mendier ? —
      9 C’est bien lui, affirment les uns. — Ce n’est pas possible, nient les autres, c’est quelqu’un qui lui ressemble. — Mais si, c’est bien moi, déclare-t-il pourtant.
      10 Alors, on le questionne : — Comment se fait-il que tes yeux se soient ouverts ? De quelle manière cela s’est-il passé ?
      11 Il répond : — L’homme qu’on appelle Jésus a fait un peu de boue, en a frotté mes yeux, puis il m’a dit : « Va à Siloé et lave-toi. J’y suis allé, je me suis lavé et, d’un coup, j’y voyais clair ». —
      12 Et lui, demandent-ils, où est-il ? — Je n’en sais rien, répond-il.
      13 On amène celui qui avait été aveugle devant les pharisiens.
      14 Or, c’était en plein sabbat que Jésus avait fait de la boue pour lui ouvrir les yeux.
      15 Les pharisiens lui demandent donc, à leur tour, comment il a recouvré la vue. Il leur répond : — Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant, je vois clair.
      16 Là-dessus, quelques pharisiens déclarent : — Cet individu ne peut pas venir de Dieu, puisqu’il ne respecte pas le sabbat. Pourtant, d’autres objectent : — Comment un homme vivant dans le péché aurait-il le pouvoir d’accomplir de tels miracles ? Et c’est la division entre eux.
      17 Alors, ils interrogent de nouveau l’aveugle : — Voyons, toi, que dis-tu de lui, puisque c’est à toi qu’il a ouvert les yeux ? — C’est sûrement un prophète, un envoyé de Dieu, répond-il.
      18 Mais ils refusent de croire que cet homme a été aveugle et qu’il a été guéri de sa cécité. Finalement, ils font venir ses parents
      19 et les interrogent : — Cet homme est-il bien votre fils ? Est-il réellement né aveugle ? Comment se fait-il alors qu’il voit clair à présent ? —
      20 Nous sommes certains que c’est bien notre fils, répondent les parents, et aussi qu’il est né aveugle.
      21 Mais comment il se fait qu’il voit clair à présent, ça, nous ne le savons pas. Ou qui lui a rendu la vue, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le donc lui-même. Il est assez grand pour répondre de ce qui le regarde.
      22 Les parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des chefs des Juifs. En effet, ceux-ci avaient déjà décidé entre eux d’exclure de la synagogue tous ceux qui reconnaîtraient Jésus pour le Messie.
      23 C’est pour cela que les parents de l’aveugle répondirent : « Il est assez grand, interrogez-le donc lui-même ».
      24 Les pharisiens font donc venir une seconde fois celui qui avait été aveugle et lui disent : — Jure devant Dieu de dire la vérité. Nous avons acquis la certitude que cet homme-là est un pécheur. —
      25 S’il est pécheur ou non, répond-il, je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle et maintenant je vois.
      26 Alors, ils lui demandent de nouveau : — Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Redis-nous comment il s’y est pris pour t’ouvrir les yeux. —
      27 Je vous l’ai déjà dit, leur répond-il, et vous n’avez pas voulu m’écouter. Pourquoi tenez-vous à me le faire répéter ? Est-ce que, par hasard, vous avez l’intention de devenir aussi ses disciples ?
      28 Alors, ils se mettent à l’injurier et lui lancent : — C’est toi qui es son disciple ! Nous, nous sommes les disciples de Moïse.
      29 Nous savons que Dieu a parlé à Moïse mais celui-là, nous ne savons même pas d’où il vient. —
      30 C’est justement ça qui est étonnant, réplique l’homme. Voilà quelqu’un qui m’a ouvert les yeux, et vous, vous ne savez même pas d’où il est.
      31 Tout le monde sait que Dieu n’exauce pas les pécheurs ; par contre, si quelqu’un est pieux et s’il fait sa volonté, alors celui-là il l’exauce.
      32 Depuis que le monde est monde, jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait rendu la vue à un aveugle de naissance.
      33 Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il n’aurait rien pu faire. —
      34 Comment ! ripostent-ils, depuis ta naissance, tu n’es que péché des pieds à la tête, et c’est toi qui veux nous faire la leçon ! Et ils le mettent à la porte et l’excluent (de la synagogue).
      35 Jésus entend dire qu’ils l’ont expulsé. Il va le trouver et lui demande : — Crois-tu au Fils de l’homme ?
      36 Et lui de répondre : — Qui est-ce ? Dis-le-moi pour que je puisse croire en lui.
      37 Jésus lui dit : — Tu le vois de tes yeux. C’est lui-même qui te parle maintenant. —
      38 Je crois, Seigneur, déclare l’homme, et il se prosterne en adoration devant lui.
      39 Jésus dit alors : — Je suis venu dans ce monde pour qu’un tri ait lieu entre les hommes : ceux qui ne voyaient pas verront et ceux qui voyaient deviendront aveugles.
      40 Des pharisiens qui se trouvent près de lui entendent ces paroles et lui demandent : — Serions-nous, par hasard, nous aussi, des aveugles ? —
      41 Si vous étiez vraiment des aveugles, leur dit Jésus, vous ne seriez pas coupables. Mais précisément parce que vous prétendez y voir clair, votre culpabilité reste entière.

      Jean 10

      7 Alors, il reprit : — Vraiment, je vous l’assure : je suis la porte par où passent les brebis.
      11 Je suis le bon berger. Le berger sacrifie sa propre vie pour ses brebis, il est prêt à mourir pour les sauver.
      22 Avec l’hiver vint le moment où l’on célébrait à Jérusalem la fête de la dédicace du temple.
      23 Jésus allait et venait dans la cour du sanctuaire, se tenant surtout dans la galerie de Salomon.
      31 Cette fois encore, les Juifs ramassèrent des pierres pour le tuer.

      Jean 11

      25 La résurrection, lui dit Jésus, c’est moi. Je suis la vie. Celui qui place en moi toute sa confiance vivra, même s’il meurt.
      27 Oui, Seigneur, lui répondit-elle, je crois fermement que tu es le Christ, le Fils de Dieu, le Messie que le monde attendait et qui est venu ici-bas.
      47 Alors, les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent le Grand Conseil. — Qu’allons-nous faire ? disaient-ils. Cet homme accomplit trop de miracles.
      48 Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, les Romains viendront et c’en sera fini de notre temple et de notre existence nationale.
      49 L’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, prit la parole : — Vous n’y entendez rien, leur dit-il.
      50 Vous ne voyez pas qu’il est dans notre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, afin que toute la nation ne vienne pas à disparaître ?
      51 En fait, il ne parlait pas ainsi de son propre fond, mais en sa qualité de grand-prêtre en exercice à ce moment, il dit sous l’inspiration de Dieu qu’il fallait que Jésus meure pour son peuple.
      52 Et ce n’était pas seulement pour (sauver) son peuple qu’il devait mourir, c’était aussi pour rassembler tous les enfants de Dieu dispersés à travers le monde et les unir en un seul corps.
      53 C’est donc ce jour-là que les autorités juives prirent la décision de faire mourir Jésus.

      Jean 12

      16 Au moment même, ses disciples ne comprirent pas ce qui était en train de s’accomplir, mais quand Jésus fut entré dans sa gloire, ils se souvinrent de cette prophétie et se rappelèrent qu’ils avaient contribué à son accomplissement en faisant exactement ce qui avait été écrit.

      Jean 13

      3 Jésus savait aussi que le Père avait remis entre ses mains le pouvoir suprême sur toutes choses, qu’il était venu d’auprès de Dieu et allait retourner vers lui.

      Jean 15

      1 — Je suis le vrai plant de vigne, et mon père est le vigneron.

      Jean 17

      5 Et maintenant, ô Père, revêts-moi de gloire en ta présence, rends-moi cette gloire que j’avais déjà auprès de toi avant le commencement du monde.

      Jean 19

      35 Celui qui rapporte ces faits les a lui-même vus de ses yeux et son témoignage est digne de foi. Il a conscience d’être le porte-parole de la vérité pour que, vous aussi, vous parveniez à la foi.

      Jean 20

      8 Alors, l’autre disciple, celui qui est arrivé le premier, entre à son tour dans le caveau. Il voit tout et il croit.
      28 Thomas s’écria : — Mon Seigneur et mon Dieu ! —
      29 Parce que tu m’as vu, tu crois ! lui dit Jésus. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu.
      31 Ceux qui y sont mentionnés ont été consignés par écrit pour que vous puissiez croire que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que par cette foi, vous possédiez la vie dans la communion avec sa personne.

      Jean 21

      24 C’est ce même disciple qui rapporte ces faits parce qu’il en a été témoin, c’est lui qui les a consignés par écrit et chacun parmi nous sait que son témoignage est conforme à la vérité.

      1 Corinthiens 8

      6 nous ne connaissons qu’un seul Dieu : le Pèrede qui toute chose vient, pour qui nous avons été créés, vers qui nous sommes en chemin. De même : Il n’y a qu’un seul Seigneur, (c’est le Seigneur) Jésus-Christ, par qui tout existe, à qui nous devons la vie.

      2 Corinthiens 8

      9 Vous savez comment notre Seigneur Jésus-Christ a prouvé son amour et sa grâce envers nous : il était riche, mais il s’est fait pauvre et, par amour pour vous, il a vécu pauvrement afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis.
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