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LUC (évangile de) 1.

Le troisième dans la plupart des anciennes collections d'évangiles comme dans l'ordre actuel des livres du N.T. ; dans l'ordre chronologique, il est en tout cas postérieur à Marc peut-être aussi à Matthieu (voir Évangiles synoptiques, introduction générale aux articles particuliers sur chacun de ces évangiles).

I Témoignages de la tradition.

1.

L'AUTEUR.

Si notre évangile est anonyme comme les trois autres, en ce sens que l'auteur ne s'y nomme pas, pourtant il s'introduit dans sa préface, très nettement mais une fois pour toutes, en parlant de lui-même à la 1 re personne du singulier pour définir le but qu'il s'est assigné dans son ouvrage : « j'ai cru bon, moi aussi... » (Lu 1:3) ; et il introduit le premier lecteur auquel il le destine par la 2 e personne du singulier et par le nom même de ce personnage : « ... t'exposer, excellent Théophile..., afin que tu reconnaisses... » (Lu 1:3 et suivant). Or un autre livre du N.T., celui des Actes des apôtres, commencera de la même manière : « Dans mon premier livre, ô Théophile, j'ai parlé... » (Ac 1:1) ; et cette 1 re personne du singulier, ici encore employée une seule fois, se prolongera au cours du récit dans plusieurs apparitions de la 1re personne du pluriel, qui désigneront explicitement l'auteur comme témoin oculaire des scènes qu'il raconte : « Nous cherchâmes à partir... » (Ac 16:10), etc.

D'où deux constatations, connexes et capitales,

(a) Cet emploi du « je », en nous ouvrant un jour sur les intentions et la méthode de l'auteur, et cet emploi du « nous », en nous renseignant sur certaines périodes de sa vie, constituent un phénomène littéraire remarquable, qui unit plus étroitement que dans les trois autres cas l'évangéliste à son évangile,

(b) Le 3e évangile et le livre des Actes ont le même auteur : ils sont dédiés au même Théophile, et le deuxième lui est explicitement présenté comme la suite d'un ouvrage en deux parties (Lu 1:1,4, Ac 1:1) ; ils ont même style, même vocabulaire, même genre narratif et descriptif, même inspiration générale, même mode de composition. Les témoignages anciens au sujet de l'un des deux portent donc implicitement sur l'autre, soit qu'ils nomment l'auteur de l'évangile, soit qu'ils nomment l'auteur des Actes, soit à plus forte raison qu'ils nomment l'auteur des deux volumes.

Nous ne pouvons remonter pour Luc, comme pour Marc et Matthieu, jusqu'au témoignage de Papias, dont l'ouvrage ne nous a été conservé que par fragments, dans les citations d'Eusèbe. Le contemporain de Papias, Justin Martyr (avant 150 ou même 140), parlant de la sueur de sang, mentionnée par Luc seul (Lu 22:44), donne pour référence « les mémoires soit des apôtres, soit de ceux qui les accompagnèrent » (Dial., III, 8) : attribuant ainsi deux évangiles à des apôtres et les deux autres à des disciples, il envisage comme un disciple l'auteur du passage auquel il fait allusion, puisque celui-ci ne se trouve pas dans les écrits des deux apôtres, Matthieu ou Jean.

--Aucun texte aujourd'hui connu ne donne avant Irénée (vers 180) le nom de l'auteur soit du 3° évangile, soit du livre des Actes. Ce silence n'implique en soi rien de défavorable à la tradition subséquente ; il doit être purement accidentel. Le cas est le même pour des livres aussi peu contestés que les épîtres de saint Paul aux Galates et aux Romains, que les Pères de l'Église avaient pourtant plus d'occasions de citer, et qui furent connues publiquement dès leur apparition dans les grandes Églises destinataires, alors que Luc parut d'abord sous un patronage privé. Le témoignage d'Irénée, représentant de l'Asie mineure, de Rome et de la Gaule, attribue ouvertement à Luc, compagnon de Paul, la rédaction de l'évangile prêché par celui-ci ; il énumère toute une série de traits qui lui sont propres et les assigne explicitement à Luc, observant que ceux qui récuseraient l'autorité de ce dernier rejetteraient bien des éléments essentiels de l'Évangile qu'ils professent, l'histoire de Zacharie et de Jean, la visite de l'ange à Marie, etc. (Adv. Hoer., III, 14:3 10:1, etc.). Par cette remarque, il ne suppose nullement la possibilité d'attribuer l'évangile à un autre que Luc ; il combat seulement les doutes relatifs à l'autorité de cet évangéliste.

--A la même époque, à Rome, le catalogue appelé canon de Muratori, en quelques phrases dont certains détails peuvent prêter à discussion, mais dont le sens général est très clair, nomme deux fois Luc, comme disciple de Paul et comme auteur du 3 e évangile et des Actes, et met en oeuvre assez librement les données de leurs deux préambules et de Col 4:14, passage auquel il se réfère expressément à propos du « médecin ».

--Vers 200, Clément d'Alexandrie, qui avait reçu les traditions apostoliques de maîtres venus de Palestine, d'Assyrie, de Grèce et d'Egypte, fait aussi remonter avec précision l'évangile à Luc (Strom., I, 21).

--Tertullien (190-220), de l'Église d'Afrique, le cite tout au long contre Marcion, en tant qu'évangile de Luc ; il observe : « parmi les apôtres, Jean et Matthieu nous inspirent la foi ; parmi les aides apostoliques, Luc et Marc l'affermissent » ; il signale l'opinion courante de son temps qui rattache Luc à Paul et Marc à Pierre ; il déclare que dans toutes les Églises chrétiennes, fondées ou non par les apôtres, cet évangile a été admis sans opposition dès qu'il a paru (Adv. Marc, IV, 2:5).

--Origène (avant 250), cité par Eusèbe (H.E., VI, 25), dit : « En troisième lieu l'évangile selon Luc, cité par Paul avec approbation », allusion à 2Co 8:18 et suivant, qu'il appliquait à Luc (voir ce mot, parag. 4) et à l'expression de l'apôtre : « mon Évangile ».

--Eusèbe (Ro 2:16 etc.) de Césarée (après 300) le confirme : « On dit que Paul parle de l'évangile selon Luc lorsqu'il écrit : mon évangile » (H.E., III, 4).

--Jérôme (fin du IV e siècle) rapporte à « quelques-uns » la même interprétation (De Vir. M., 7).

Inutile de poursuivre plus loin la série des témoignages : la voix des huit premiers siècles, dans toute la chrétienté, y compris un certain nombre de prologues de vieux manuscrits, dont quelques-uns doivent être fort anciens (voir Lagrange, Luc, pp. XIIIss), désigne unanimement Luc. Il ne s'agit pas de vues particulières à ces divers témoins, mais d'une conviction générale, incontestée, et que personne n'ignore dans l'Église.

2.

LA NOTORIETE DE L'EVANGILE.

Si donc le nom de l'auteur n'est pas, à notre connaissance, prononcé plus tôt que 180 dans les anciens écrits, en revanche nous avons maintes preuves que longtemps avant cette époque l'évangile était connu, répandu, utilisé dans tous les grands centres chrétiens. Déjà la plupart des témoins précités qui l'attribuent à Luc l'invoquent couramment comme une autorité décisive : Clément d'Alexandrie en fait de fréquentes citations, empruntées à toutes les parties du livre ; Irénée plus encore, qui en cite à peu près tous les chapitres, et plus spécialement ceux qui sont presque entièrement particuliers à Luc (Lu 2, Lu 9-19, Lu 24 etc.) ; Tertullien ne se borne pas à le citer : il construit sur l'ensemble de cet évangile, du chap. 4 jusqu'à la fin, son traité contre l'hérétique Marcion.

--Celui-ci fournit en faveur de Luc un témoignage involontaire, et plus ancien, par « l'évangile du Seigneur » qu'il introduisit (vers 145) dans son N.T. personnel à sa communauté. Cet évangile de Marcion n'était en aucune façon un écrit original qui, modifié et augmenté par la suite, serait devenu le 3° évangile canonique, comme l'a soutenu depuis Albert Ritschl toute une école critique au XIX° siècle ; cette thèse est complètement abandonnée aujourd'hui : il ressort de l'examen des autres livres du N.T. marcionite (épîtres de Paul tendancieusement remaniées, etc.), comme de la comparaison entre Lu et les morceaux actuellement connus de l'évangile en question, que celui-ci est au contraire, sans nul doute possible, le résultat des remaniements et des mutilations de tendance opérés par Marcion sur l'évangile même de Luc. L'autorité du 3 e évangile se rehausse ainsi, d'abord de sa priorité sur Marcion, puis de l'emploi qu'en fit ce théologien en l'expurgeant pour les besoins de son gnosticisme.

--D'autres gnostiques : Basilide, Valentin, Héra-cléon (125-180), ont fait aussi quelque usage de Luc ; le dernier des trois en a même écrit un commentaire.

--Le païen Celse (après 160), adversaire militant de l'Évangile, le connaissait également, car il parle (d'après Origène, Cont. Cels., 2:32) de la généalogie de Jésus remontant à Adam (cf. Lu 2:23) --La composition même par Tatien (vers 175) du Diatessaron, harmonie de nos 4 évangiles canoniques (voir Évangiles, harmonie des), établit la valeur alors reconnue à Luc comme aux trois autres.

--Le maître de Tatien, mentionné plus haut, Justin Martyr (vers 150), cite bien des traits propres à Lu : Elisabeth, l'ange Gabriel, le recensement, etc.

--Le Testament des XII Patriarches (voir Apocalypses), ouvrage judéo-chrétien (av. 135), a de nombreuses rencontres d'idées et d'expressions avec le 3 e évangile.

--On croit encore pouvoir en relever de fréquentes citations probables dans la Didachè ou Doctrine des Apôtres (100-120) ; le titre même de cet antique document chrétien pourrait bien être emprunté à Lu : « Ils persévéraient dans la doctrine des apôtres ». --En (Ac 2:42) remontant plus haut, il est permis de supposer aussi des allusions chez les Pères apostoliques : Polycarpe d'Éphèse, Ignace d'Antioche, Clément de Rome (vers l'an 100) ; mais on ne peut plus reconnaître à coup sûr si ces allusions renvoient exclusivement à Luc plutôt qu'à Matthieu, ou qu'à une harmonie synoptique, ou qu'à une autre source, ou même qu'à la tradition orale. Toutefois il semble bien que ces trois derniers auteurs citent les Actes, ce qui suppose par contre-coup l'usage de l'évangile de Luc dès la fin du I er siècle, dans quelques-unes des plus importantes régions, fort éloignées les unes des autres, où le christianisme s'était développé autour des plus puissantes Églises.

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      Lévitique 3

      1 « Si quelqu’un veut offrir en sacrifice de communion un animal pris dans le troupeau de bœufs, il doit amener un taureau ou une vache sans défaut devant le SEIGNEUR.
      2 Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge à l’entrée de la tente de la rencontre. Alors les prêtres, fils d’Aaron, versent le sang sur tous les côtés de l’autel.
      3 Voici les morceaux qu’un des prêtres présente au SEIGNEUR et qu’il brûle pour lui : la graisse qui entoure les intestins et l’estomac,
      4 les deux reins avec la graisse qui les enveloppe et qui tient aux côtés de l’animal, enfin, la meilleure partie du foie. On l’enlève avec les reins.
      5 Les prêtres brûlent tout cela sur l’autel en plus du sacrifice complet placé sur le bois qui brûle. C’est un sacrifice brûlé, et sa fumée de bonne odeur plaît au SEIGNEUR.
      6 « Si quelqu’un offre au SEIGNEUR un animal pris parmi les moutons et les chèvres, en sacrifice de communion, il doit présenter un animal sans défaut, mâle ou femelle.
      7 Si c’est un agneau, il le conduit devant le SEIGNEUR.
      8 Il met la main sur la tête de l’animal et il l’égorge devant la tente de la rencontre. Alors les fils d’Aaron versent le sang sur tous les côtés de l’autel.
      9 Voici les parties grasses qu’un des prêtres présente au SEIGNEUR et qu’il brûle pour lui : toute la queue coupée près de la colonne vertébrale, toute la graisse qui entoure les intestins et l’estomac,
      10 les deux reins avec la graisse qui les enveloppe et qui tient aux côtés de l’animal, enfin, la meilleure partie du foie. On l’enlève avec les reins.
      11 Le prêtre brûle tout cela sur l’autel. C’est de la nourriture brûlée pour le SEIGNEUR.
      12 « Si quelqu’un offre un bouc ou une chèvre, il présente l’animal devant le SEIGNEUR.
      13 Il pose la main sur la tête de l’animal et il l’égorge devant la tente de la rencontre. Alors les fils d’Aaron versent le sang sur tous les côtés de l’autel.
      14 Voici les morceaux qu’un des prêtres présente au SEIGNEUR et qu’il brûle pour lui : la graisse qui entoure les intestins et l’estomac,
      15 les deux reins avec la graisse qui les enveloppe et qui tient aux côtés de l’animal, enfin, la meilleure partie du foie. On l’enlève avec les reins.
      16 Le prêtre brûle tout cela sur l’autel. C’est de la nourriture brûlée, un sacrifice à la fumée de bonne odeur. « Toutes les parties grasses sont pour le SEIGNEUR.
      17 C’est pourquoi vous ne mangerez jamais la graisse ni le sang d’un animal. C’est une règle pour toujours. Vous la respecterez de génération en génération, partout où vous habiterez. »

      Lamentations 1

      1 Hélas ! la voici abandonnée, cette ville autrefois si peuplée ! Elle est comme une veuve, celle qui était si célèbre parmi tous les peuples. La voilà esclave, celle qui était une reine parmi les provinces !
      2 Elle passe ses nuits à pleurer, et ses joues sont couvertes de larmes. Parmi ceux qui l’aimaient, personne ne la console. Tous ses amis l’ont trahie, ils sont maintenant ses ennemis.
      3 Toute la population de Juda est en exil, elle est écrasée de misère, sous le poids d’un dur esclavage. Elle vit parmi les autres peuples, mais elle ne trouve pas où s’installer. Ceux qui la poursuivaient l’ont rattrapée dans un chemin sans issue.
      4 Les routes qui vont à Sion sont en deuil, personne ne vient plus pour les jours de fête, ses places publiques sont vides. Ses prêtres gémissent, ses jeunes filles sont dans la tristesse, Sion elle-même est remplie d’une douleur amère.
      5 Ses adversaires ont été les plus forts, ses ennemis sont bien tranquilles. C’est le SEIGNEUR qui la fait souffrir à cause de ses nombreuses fautes. Ses jeunes enfants, prisonniers, s’en vont, poussés par les vainqueurs.
      6 La ville de Sion voit partir tout ce qui faisait sa grandeur. Ses ministres sont comme des animaux qui ne trouvent pas d’herbe à manger. Ils s’enfuient sans force devant ceux qui les poursuivent.
      7 Jérusalem, dans son malheur, ne sait pas où aller. Alors, elle se souvient de toutes les choses précieuses qu’elle possédait autrefois. Quand son peuple est tombé au pouvoir de ses ennemis, personne n’est venu l’aider. Ses ennemis la regardaient et ils riaient parce qu’elle était détruite.
      8 Jérusalem a commis des fautes graves, c’est pourquoi elle est devenue une ordure. Tous ceux qui la respectaient la méprisent, parce qu’ils la voient toute nue. Elle, elle tourne le dos et gémit.
      9 Tout le monde voit sur elle qu’elle est impure. Elle n’avait pas prévu ce qui allait arriver. Elle est étonnée d’être tombée si bas, et personne ne la console. Elle dit : « SEIGNEUR, regarde ma misère, car mon ennemi se vante de sa force. »
      10 Les vainqueurs ont pris tous les trésors de Jérusalem. Cette ville a même vu les autres peuples entrer dans son lieu saint. Pourtant, SEIGNEUR, tu leur avais défendu d’entrer dans ton assemblée.
      11 Tous ses habitants gémissent, ils cherchent de la nourriture. Ils donnent ce qu’ils ont de plus précieux pour avoir à manger, pour reprendre des forces. Jérusalem dit : « SEIGNEUR, regarde et vois combien je suis méprisée. »
      12 Vous tous qui passez par ici, ce malheur ne vous a pas atteints. Regardez et voyez : est-ce qu’il y a une douleur pareille à ma douleur, pareille à celle que le SEIGNEUR a fait tomber sur moi le jour où sa violente colère a éclaté ?
      13 De là-haut, il a envoyé un feu, qu’il a fait descendre dans mon corps. Il a tendu un piège sous mes pieds et m’a fait tomber en arrière. Il a fait de moi une personne isolée, sans cesse malade.
      14 Il voit de près toutes mes fautes. Il les a attachées ensemble et les fait peser sur mes épaules. Le Seigneur a diminué mes forces, il m’a livré à des gens contre lesquels je ne peux pas me défendre.
      15 Le Seigneur a rejeté avec mépris tous les combattants courageux qui étaient chez moi. Il a réuni une armée contre moi pour briser mes jeunes soldats. Il m’a écrasée comme du raisin au pressoir, moi, la belle Jérusalem, ville de Juda.
      16 Voilà pourquoi je pleure. Mes yeux sont noyés de larmes, car celui qui peut me consoler et me rendre la vie est loin de moi. Mes enfants sont perdus, parce que l’ennemi a été le plus fort.
      17 Sion tend les mains, mais il n’y a personne pour la consoler ! Le SEIGNEUR a donné l’ordre aux voisins d’Israël d’attaquer ce peuple. Au milieu d’eux, Jérusalem est devenue une ordure.
      18 « Le SEIGNEUR a eu raison d’agir ainsi, car je me suis révoltée contre ses ordres. Écoutez donc, tous les peuples, et voyez ma douleur. Mes jeunes filles et mes jeunes gens ont été déportés.
      19 J’ai appelé ceux qui m’aimaient, mais ils ne veulent plus de moi. Mes prêtres et mes anciens sont morts dans la ville, pendant qu’ils cherchaient à manger pour reprendre des forces.
      20 SEIGNEUR, regarde mon malheur ! Mon corps tremble de fièvre, et je suis toute bouleversée, car je me suis vraiment révoltée ! Dans les rues, l’épée m’a enlevé mes enfants, à la maison, on se croirait chez les morts.
      21 On m’entend gémir, personne ne me console ! Mes ennemis ont tous appris mon malheur. Ils se réjouissent de ce que tu m’as fait. Fais donc venir le jour que tu as annoncé, pour qu’ils deviennent comme moi !
      22 Regarde bien toute leur méchanceté et traite-les comme tu m’as traitée à cause de tous mes péchés ! Oui, je passe mon temps à gémir et je suis bien malade. »

      Lamentations 2

      1 Hélas ! Le Seigneur, dans sa colère, a couvert de nuages la ville de Sion ! Du haut du ciel, il a jeté jusqu’à terre ce qui faisait l’honneur d’Israël. Quand sa colère a éclaté contre Sion, il a oublié qu’elle était l’endroit où il pose ses pieds.
      2 Le Seigneur a fait disparaître sans pitié toutes les habitations de Jacob, son peuple. Dans sa fureur, il a détruit les villes bien protégées de Juda. Il a renversé le royaume et ses chefs et les a traités avec mépris.
      3 Dans sa violente colère, il a brisé toute la puissance d’Israël. Quand l’ennemi est arrivé, le SEIGNEUR n’a pas voulu aider son peuple. Mais il a allumé un incendie qui a tout brûlé autour de lui.
      4 Comme un ennemi, il a tendu son arc, la main droite prête à tirer. Comme un adversaire, il a tué tous ceux que nous aimions regarder. Il a répandu sa colère comme un feu sur le temple de Sion.
      5 Le Seigneur a agi comme un ennemi. Il a détruit Israël et tous ses palais. Il a démoli ses murs de protection et il a répandu partout tristesse et malheur dans le peuple de Juda.
      6 Il est entré de force dans son enclos, il a démoli le lieu où il nous rencontrait. À Sion, le SEIGNEUR a fait oublier les jours de fête et de sabbat. Dans sa violente colère, il a traité avec mépris le roi et les prêtres.
      7 Le Seigneur a rejeté son autel, il a abandonné son lieu saint. Les murs de ses palais, il les a livrés aux mains de l’ennemi. Dans son temple, il y avait autant de bruit qu’un jour de fête.
      8 Le SEIGNEUR avait décidé de détruire les murs qui protégeaient la ville de Sion. Il ne s’est pas arrêté de détruire jusqu’à ce que tout disparaisse. Il a frappé les deux murs, et tous deux sont tombés.
      9 Les portes de la ville se sont écroulées, le SEIGNEUR a cassé leurs verrous. Son roi et ses ministres sont prisonniers chez les autres peuples. Plus personne ne donne l’enseignement du SEIGNEUR. Même les prophètes ne reçoivent plus de message de sa part.
      10 Les anciens de la ville de Sion sont assis par terre, ils ne disent rien. Ils ont la tête couverte de poussière, ils portent des habits de deuil. Les jeunes filles de Jérusalem baissent la tête vers la terre.
      11 Mes yeux se fatiguent à pleurer, je suis bouleversé, mon cœur n’en peut plus devant la catastrophe qui touche mon peuple. En effet, les tout petits enfants perdent leurs forces sur les places de la ville.
      12 Ils demandent à leur mère où trouver à manger et à boire. Ils tombent comme des blessés sur les places de la ville et ils meurent dans les bras de leur mère.
      13 Jérusalem, je ne sais plus quoi te dire. Ta situation ne ressemble à aucune autre. Quel exemple te donner pour te consoler, belle ville de Sion ? Ton malheur est immense comme la mer. Qui peut te guérir ?
      14 Tes prophètes n’ont vu pour toi que des choses fausses et sans valeur. Ils n’ont pas dénoncé ta faute, ce qui aurait pu changer ta situation. Ils ont inventé pour toi mensonges et paroles trompeuses.
      15 Tous ceux qui passent près de toi, Jérusalem, applaudissent parce que tu es détruite. Ils poussent des cris d’horreur et secouent la tête : « Est-ce bien la ville qu’on appelait “beauté parfaite” et “joie de toute la terre” ? »
      16 Tous tes ennemis parlent contre toi. Avec mépris, ils montrent leurs dents menaçantes en disant : « Nous l’avons avalée ! Voici enfin le jour que nous attendions. Nous y sommes, nous le voyons ! »
      17 Le SEIGNEUR a fait ce qu’il avait projeté, il a réalisé ce qu’il avait annoncé, ce qu’il avait décidé depuis longtemps : il a détruit sans pitié. Il a réjoui l’ennemi par ton malheur, il a augmenté la puissance de tes adversaires.
      18 Peuple de Sion, crie d’un seul cœur vers le Seigneur. Mur qui protèges la ville, laisse couler tes larmes comme un torrent, jour et nuit. Ne te repose pas, ne t’arrête pas de pleurer.
      19 Lève-toi, crie à toutes les heures de la nuit. Vide ton cœur en présence du Seigneur. Élève tes mains vers lui pour sauver tes jeunes enfants qui meurent de faim à tous les carrefours.
      20 Regarde, SEIGNEUR, et vois : qui as-tu traité de cette façon ? Faut-il vraiment que des femmes mangent leurs enfants, leurs petits tendrement aimés ? Faut-il que des prêtres et des prophètes soient tués dans ton lieu saint ?
      21 Jeunes et vieux sont étendus par terre dans les rues. Mes jeunes filles et mes jeunes gens sont tombés, tués par l’épée. Le jour où ta colère a éclaté, tu les as tués, assassinés sans pitié.
      22 Comme pour un jour de fête, tu as invité mes terribles voisins. Le jour où ta colère a éclaté, SEIGNEUR, personne n’a pu échapper, personne n’est resté en vie. Ceux que j’avais élevés et aimés tendrement, mon ennemi les a détruits.

      Luc 1

      1 Certains ont vu depuis le début ce que Dieu a fait chez nous. Ensuite, ils ont annoncé sa parole. Puis, ils nous ont raconté tout cela et beaucoup d’entre nous ont commencé à en écrire l’histoire.
      3 Alors, je me suis renseigné avec soin sur tout ce qui s’est passé depuis le début, et j’ai décidé, moi aussi, d’écrire un récit bien composé. Je fais cela pour toi, très cher Théophile.
      4 Ainsi, tu pourras voir que tu as reçu des enseignements solides.

      Luc 2

      1 À cette époque, l’empereur Auguste donne l’ordre de compter les habitants de tous les pays.
      2 C’est la première fois qu’on fait cela. À ce moment-là, Quirinius est gouverneur de Syrie.
      3 Tout le monde va se faire inscrire, chacun dans la ville de ses ancêtres.
      4 Joseph quitte donc la ville de Nazareth en Galilée pour aller en Judée, à Bethléem. C’est la ville du roi David. En effet, David est l’ancêtre de Joseph.
      5 Joseph va se faire inscrire avec Marie, sa femme, qui attend un enfant.
      6 Pendant qu’ils sont à Bethléem, le moment arrive où Marie doit accoucher.
      7 Elle met au monde un fils, son premier enfant. Elle l’enveloppe dans une couverture et elle le couche dans une mangeoire. En effet, il n’y a pas de place pour eux dans la salle où logent les gens de passage.
      8 Dans la même région, il y a des bergers. Ils vivent dans les champs, et pendant la nuit, ils gardent leur troupeau.
      9 Un ange du Seigneur se présente devant eux. La gloire du Seigneur les enveloppe de lumière, alors ils ont très peur.
      10 L’ange leur dit : « N’ayez pas peur. Oui, je viens vous annoncer une bonne nouvelle qui sera une grande joie pour tout votre peuple.
      11 Aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur est né pour vous. C’est le Christ, le Seigneur.
      12 Voici comment vous allez le reconnaître : vous trouverez un petit enfant enveloppé dans une couverture et couché dans une mangeoire. »
      13 Tout à coup, il y a avec l’ange une troupe nombreuse qui vient du ciel. Ils chantent la louange de Dieu :
      14 « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre paix à ceux que Dieu aime ! »
      15 Ensuite, les anges quittent les bergers et retournent au ciel. Alors les bergers se disent entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur Dieu nous a fait connaître. »
      16 Ils partent vite et ils trouvent Marie, Joseph et le petit enfant couché dans la mangeoire.
      17 Quand ils le voient, ils racontent ce que l’ange leur a dit sur cet enfant.
      18 Tous ceux qui entendent les bergers sont étonnés de leurs paroles.
      19 Marie retient tout ce qui s’est passé, elle réfléchit à cela dans son cœur.
      20 Ensuite les bergers repartent. Ils rendent gloire à Dieu et chantent sa louange pour tout ce qu’ils ont vu et entendu. En effet, tout s’est passé comme l’ange l’avait annoncé.
      21 Une semaine plus tard, c’est le moment de circoncire l’enfant. On lui donne le nom de Jésus. C’est le nom que l’ange a indiqué à Marie avant qu’elle soit enceinte.
      22 Après cela, le moment arrive où Marie et Joseph doivent faire la cérémonie de purification, comme la loi de Moïse le demande. Alors ils amènent l’enfant à Jérusalem pour le présenter au Seigneur.
      23 En effet, la loi du Seigneur dit : « Il faut donner au Seigneur le premier garçon né dans une famille. »
      24 Marie et Joseph offrent aussi le sacrifice que la loi du Seigneur demande : deux tourterelles ou deux jeunes pigeons.
      25 À Jérusalem, il y a un homme appelé Siméon. Cet homme est juste et fidèle à Dieu et il attend celui qui doit être la force du peuple d’Israël. L’Esprit Saint est avec Siméon
      26 et il lui a dit à l’avance : « Tu ne mourras pas avant de voir le Messie du Seigneur Dieu. »
      27 Alors, Siméon, poussé par l’Esprit Saint, va dans le temple. À ce moment-là, les parents de Jésus amènent leur enfant pour faire ce que la loi du Seigneur demande pour lui.
      28 Siméon prend l’enfant dans ses bras, il remercie Dieu en disant :
      29 « Maintenant, Seigneur, tu peux laisser ton serviteur mourir dans la paix, comme tu l’as dit.
      30 Oui, mes yeux ont vu le salut que tu nous donnes.
      31 Tu l’as préparé devant tous les peuples.
      32 C’est la lumière qui te fera connaître au monde entier, c’est la gloire de ton peuple Israël. »
      33 Le père et la mère de l’enfant sont étonnés de ce que Siméon dit de lui.
      34 Siméon les bénit et il dit à Marie, la mère de Jésus : « À cause de ton enfant, beaucoup en Israël vont tomber ou se relever. Il sera un signe de Dieu, mais les gens le rejetteront.
      35 Ainsi on connaîtra les pensées cachées dans le cœur de beaucoup de personnes. Et toi, Marie, la souffrance te transpercera comme une lance. »
      36 Il y a aussi une femme prophète qui s’appelle Anne. C’est la fille de Phanouel, de la tribu d’Asser. Elle est très vieille. Elle a vécu avec son mari pendant sept ans,
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