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MOÏSE 6.

IX Les formes diverses de l'œuvre de Moïse.

Quelles ont été, enfin, les formes diverses sous lesquelles se présente l'œuvre accomplie par Moïse ? On peut les grouper sous ces quatre chefs : Moïse a été l'auteur de l'unification des tribus et de leur organisation en une véritable nation ; il a été l'intermédiaire d'une alliance entre Yahvé et le peuple ainsi constitué ; le législateur ; enfin, le réformateur religieux ou le prophète.

1.

Lorsqu'il fut appelé à être l'intermédiaire humain de la libération des clans hébreux opprimés en Egypte, Moïse ne trouva devant lui que des groupements épars, sans cohésion réelle entre eux, sinon peut-être la conscience d'appartenir à une même origine raciale et d'avoir en commun un certain nombre de traditions ; il n'avait pas affaire à une nation homogène, constituée sur une base solide et capable d'opposer à ses ennemis une force de résistance réelle. Il fallait fortifier, parmi ces clans, le sentiment de leur commune origine et faire briller devant leurs yeux un idéal national bien déterminé. Il faut penser aussi que les événements si remarquables qui avaient accompagné et suivi la délivrance du joug égyptien et dans lesquels les clans durent reconnaître l'intervention d'une puis­sance supérieure travaillant pour eux, contribuèrent à cimenter l'union entre eux et à rendre possible l'œuvre d'organisation qu'allait poursuivre Moïse. Il est impossible de ne pas admettre que, pour atteindre ce résultat, Moïse ait donné aux clans, sous la forme la plus rudimentaire qu'on voudra, une organisation civile quelconque, ayant à sa base un certain nombre de lois et d'ordonnances essen­tielles et indispensables. Or, le chap. 18 d'Exode (Ex 18) semble indiquer assez nettement un essai de cons­tituer, en particulier, l'exercice de la justice sur des bases régulières ; et c'est Jéthro qui, pour décharger Moïse du fardeau écrasant qui l'accablait dans ce domaine, lui proposa d'établir des juges chargés de connaître les causes les moins graves apportées devant lui par le peuple, en l'engageant à ne con­server lui-même que les plus importantes. Pour régler d'une façon pratique cet exercice du droit populaire, il paraît indispensable de concevoir qu'un certain ensemble de prescriptions d'ordre juridique a été établi, d'après lesquelles les juges auxquels Moïse avait délégué une partie de son autorité, et Moïse lui-même, devaient rendre leurs jugements.

En fait, c'est ce que permettent de supposer :

1° cette parole de Ex 18:20, d'après laquelle Jéthro aurait dit à Moïse : « enseigne-leur les ordonnances et les lois... »,

2° ce qu'on appelle le « Livre du Pacte » ou « de l'Alliance » (Ex 21 Ex 22 Ex 23), présentant un ensemble d'ordonnances de droit civil et cor­rectionnel qui, d'après la tradition, remonterait à Moïse, tout au moins dans son inspiration première et dans ses éléments les plus anciens, car un bon nombre de ces lois supposent un peuple sédentaire, pratiquant l'agriculture, et non pas une collectivité de nomades et de bergers comme l'étaient les con­temporains de Moïse ; or, attribuer ces lois-là à Moïse, ce serait méconnaître le principe très juste posé par Reuss (L'histoire sainte et la loi, p. 119) : « Toute loi actuellement promulguée doit être appro­priée à la situation réelle de ceux auxquels elle s'adresse et à leurs besoins dûment constatés. Autrement elle ne sera pas exécutée. »

--Il ne faut pas oublier ici un fait capital : la découverte, en 1902, de l'important code civil de Hammourabi, le fameux roi de la première dynastie babylonienne, qui régnait vers 2250 av. J. -C. Il s'agit ici de la codification de prescriptions légales, qui ne visent pas une population à demi-nomade, mais qui déno­tent un état de civilisation déjà fort avancé, et l'on a tout lieu de croire que ce code (ou ceux qui en dérivent) fut plus ou moins en vigueur dans le monde sémite auquel appartenait Moïse. Or, quelles que soient les différences essentielles que l'on doive constater de l'un à l'autre, les points de ressem­blance entre ce code babylonien et le Code de l'Alliance (v. Alliance [livre de l']) sont assez nombreux et assez frappants pour que l'on soit en droit d'admettre que le premier de ces codes a pu exercer une certaine influence sur le second, à moins que remontant plus haut encore on ne veuille, comme on l'a supposé, voir dans l'un et l'autre de ces codes l'adaptation de ces antiques lois sumériennes, « notamment celles auxquelles se réfère le dernier roi de Lagach, Urukagina (vers 2800 av. J. -C), qui sont de vrais prototypes du Code d'Hammourabi » et qui par conséquent seraient « antérieures à Moïse de plus de 15 siècles » (Alex. W., t. I, p. 34). Les documents eux-mêmes n'attribuent du reste à Moïse la rédaction que de courts groupes de lois : ainsi Ex 24:4, à propos des ch. 21-23 Ex 34:27, à propos des v. 17-26 ; enfin, De 27:8, l'ordre donné à Moïse d'écrire « toutes les paroles de cette loi » sur les pierres à dresser sur le mont Ebal, ce qui suppose une loi de dimensions forcément très restreintes ; De 31, qui attribue à Moïse la mise par écrit « d'une loi » (verset 9), et de « cette loi » (verset 24), dont il nous est actuellement impossible de déterminer la teneur et l'étendue.

--D'une façon générale, les travaux de la critique biblique ont établi que ce n'est pas comme législateur que Moïse a exercé le rôle le plus marqué et le plus considérable. Comme organisateur de la nation, il a accompli une oeuvre, plus grande encore : des pauvres clans de bergers opprimés de Gossen, il a su faire une nation assez forte pour pouvoir se mesurer avec des ennemis souvent redoutables et solidement établis sur leur sol ; de tribus éparses, il a constitué un tout assez homogène pour résister à bien des influences étrangères dangereuses. Bien qu'on puisse constater, peu de temps après la conquête de Canaan, que certains liens se relâchèrent déjà entre les diverses parties de ce tout (le livre des Juges l'indique assez clairement), il est des éléments d'union qui persistèrent à travers tous les troubles et les dangers et qui constituèrent la forte armature d'Israël, résultant de l'action exercée par Moïse sur le terrain civil, juridique et religieux.

2.

En effet, l'action qui chez Moïse prima toutes les autres fut celle qu'il exerça dans le domaine religieux. Pour pouvoir inculquer au peuple qu'il voulait former la notion de son unité profonde et durable, il ne suffisait pas de le doter d'institutions de l'ordre judiciaire et d'ordonnances légales, quelque utiles et nécessaires qu'elles fussent pour la vie pratique de tous les jours : il fallait l'établir sur une base religieuse nettement distincte de celle des autres peuples ; lui révéler un aspect de la divinité qui la distinguât d'une façon essentielle de toutes les représentations purement sensibles et terrestres que l'humanité contemporaine s'en faisait, et accentuer le caractère moral du dieu qui entrait en relations directes avec le peuple ; il fallait développer en Israël le sentiment de sa dépendance à l'égard de ce Dieu auquel il devait la liberté et des marques si visibles de sa faveur ; créer un lien moral effectif entre ce Dieu et le peuple qui était l'objet de sa protection ; rendre durable et définitif le rapport qui venait de s'établir entre eux et qui devait pénétrer et transformer la vie même de ce peuple.

Pour atteindre ces résultats, Moïse ne procédera pas par formules théoriques sur ce qui constitue l'essence même de la divinité, sur son caractère unique, etc. Non, pour établir la différence fondamentale qui distingue le Dieu d'Israël de ceux de tous les autres peuples, Moïse mettra simplement, mais constamment, la conscience d'Israël en présence d'un grand fait historique, ce fait que l'on a très justement indiqué comme marquant « l'heure de la naissance du peuple d'Israël » : son Dieu, c'est celui qui l'a fait sortir de la maison de servitude à main forte, à bras étendu. C'est alors que, pour consacrer l'état de choses nouveau qui vient de s'établir, mais qui pouvait risquer de s'affaiblir et de se perdre, Moïse, ayant conduit son peuple jusqu'à la « montagne d'Élohim », y devient l'intermédiaire d'une alliance conclue entre Dieu et Israël, d'un pacte par lequel ils s'engagent l'un vis-à-vis de l'autre : au Sinaï, Yahvé se déclare le Dieu d'Israël, d'une part, et Israël, de l'autre, se reconnaît le peuple de Yahvé ; « cette formule, si souvent répétée, paraît exprimer l'idée directrice de l'activité de Moïse... la création d'un peuple par la fondation d'une religion nationale » (Ad. Lods, ouvr. cit., p. 360).

Le maintien de la relation ainsi établie entre les deux est soumis à l'observation de conditions acceptées par l'un et par l'autre ; Ex 19:5 l'indique clairement : « Si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m'appartiendrez entre tous les peuples. » La notion de l'alliance ressort nettement de Ex 24:3ss où l'on voit l'engagement pris par le peuple (verset 3) suivi d'une cérémonie cultuelle avec offrande de sacrifices constituant la ratification solennelle du pacte qui venait de se conclure.

3.

Maintenant, il paraît de prime abord vraisemblable que, si un pacte a été conclu alors, il a dû être consacré et régi par un certain nombre de prescriptions et de lois qui devaient en régler le fonctionnement. Si Moïse a été l'intermédiaire choisi de Dieu pour conclure l'alliance du Sinaï, il semble indispensable d'admettre qu'il a promulgué, comme première base juridique et religieuse de celle-ci, diverses ordonnances de l'ordre cultuel et moral qui devaient faire connaître aux tribus leurs devoirs comme peuple de Yahvé et, comme membres d'une même communauté civile et religieuse, leurs devoirs réciproques. Ces rapports nouveaux créés par l'alliance se manifestaient, en particulier, sous la forme d'un culte dû par Israël à son Dieu ; on ne conçoit pas, en effet, une religion dans laquelle il n'y aurait pas, imposées à ses adeptes, certaines obligations de l'ordre cultuel, des usages et des rites consacrés, si simples qu'on veuille les supposer.

Or, si les générations postérieures ont attribué à Moïse une activité législative évidemment exagérée et même exclusive (à tel point que tout ce qui a pu surgir plus tard en fait de lois et d'institutions cultuelles, au cours de toute l'histoire d'Israël, a toujours été considéré comme la suite et le développement de lois promulguées par Moïse seul, et jamais par d'autres), il n'en est pas moins vrai qu'on ne peut pas se représenter que l'époque où fut établi par Moïse le pacte du Sinaï n'ait pas vu apparaître un certain nombre de règles précisant le culte que Yahvé attendait de son peuple et les relations qui venaient d'être établies entre eux. Quelques-unes des prescriptions et des institutions cultuelles mentionnées, soit dans Ex 21 Ex 22 Ex 23, soit dans Ex 34 ( « le Petit Livre du Pacte, ou Décalogue yahviste »), soit ailleurs encore, doivent remonter jusqu'à l'époque mosaïque ; par exemple ce qui concerne certaines fêtes anciennes de l'année religieuse, ou le type rudimentaire de l'autel tel que l'indique Ex 20:24-26, ou l'institution très simple des sacrifices de l'époque la plus ancienne, ou la Tente du Rendez-vous au désert sous la forme la plus primitive, le sabbat, la loi du rachat des premiers-nés, et bon nombre d'autres encore, présentent un caractère nettement archaïque et cadrant bien avec les conditions de la vie au désert.

Mais il faut aller plus loin encore : en présence du développement religieux et moral qui s'est poursuivi en Israël et qui établit une différence si profonde, si essentielle entre la religion de ce peuple d'une part, et le panthéisme égyptien et les religions moralement si corrompues de l'ancien monde sémitique d'autre part, on est obligé d'admettre que Moïse ne s'est pas borné à établir les bases cultuelles de la religion de Yahvé, mais qu'il a dû encore proclamer les premiers principes de l'ordre moral qui devaient inspirer et régler la conduite de l'Israélite vis-à-vis de son Dieu ou de son prochain. En admettant même la justesse de l'affirmation d'après laquelle l'élément cultuel a toujours précédé l'élément moral dans l'histoire religieuse des nations, il faut ici, en ce qui concerne Israël, recueillir les données que nous fournit l'histoire même du peuple de Yahvé et constater, sur la base des documents que nous possédons, quelles ont été, sur le terrain pratique de la vie morale, les conséquences de l'oeuvre accomplie par Moïse.

Or, avec la seule présupposition d'un ensemble de prescriptions de l'ordre uniquement cultuel laissées par Moïse à ses contemporains, on n'arriverait jamais à expliquer les différences fondamentales qui, sur le terrain religieux et moral, ont séparé de bonne heure la religion des tribus israélites de celles des peuples contemporains. Voilà pourquoi on est amené à statuer, non pas seulement la possibilité, mais la nécessité d'un ensemble de préceptes de l'ordre moral, tels que ceux qui sont à la base du Décalogue de Ex 20 ou du code de l'Alliance, préceptes qui, au cours de l'évolution du peuple d'Israël, ont été développés, complétés et précisés, mais dont l'énoncé le plus simple peut être, et nous disons même, doit être remonté à une origine mosaïque. Mais il faut bien relever et accentuer ici un fait essentiel : ce qui importe surtout, c'est l'esprit d'une si haute élévation morale que Moïse a dû insuffler dans les prescriptions légales qui peuvent dater de son époque, et non pas la lettre même de ces lois, leur rédaction écrite que la critique biblique, même la plus modérée, a montré assez nettement ne pouvoir pas, dans son ensemble, avoir eu Moïse pour auteur. (Pour ces questions, voir Décalogue, Alliance [le livre de l'], Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome et Pentateuque.)

4.

Dans sa Théologie de l'A.T., Hermann Schultz a montré qu'on pouvait concevoir l'oeuvre de Moïse en envisageant sa personnalité sous deux aspects différents :

(a) ou bien il a été le créateur d'Israël comme nation, et c'est seulement en corrélation avec ce côté-là de son oeuvre qu'il aurait été le créateur d'Israël considéré comme le dépositaire d'une religion nouvelle ;

(b) ou bien on peut, de prime abord, considérer le côté religieux de l'oeuvre de Moïse comme ayant constitué la partie essentielle de cette oeuvre, celle qui a été au premier plan de son activité ; Moïse aurait eu avant tout l'intention de créer, au sein de ce peuple, une religion de nature supérieure et moralement plus pure qu'elle n'existait chez les peuples voisins (Kuenen, Stade). Schultz montre que si l'état actuel de nos documents ne fournit pas une preuve absolue en faveur de l'une ou de l'autre de ces conceptions, l'impression d'ensemble que la personnalité de Moïse a laissée dans le souvenir de son peuple et le fait que ce peuple, en dépit des circonstances les plus défavorables et malgré les déchéances et infidélités nombreuses qui se produisirent en son sein, a pu cependant maintenir un idéal toujours plus élevé au double point de vue religieux et moral, tout cela milite en faveur de la seconde de ces conceptions du rôle essentiel joué par Moïse : il n'a pas été seulement un héros national et le fondateur d'un peuple auquel il donna un certain nombre d'institutions et lois civiles ; il a été un prophète de Dieu.

Il faut donc, pour terminer, relever ici cette qualité de prophète qui est restée la caractéristique la plus marquée de toute son activité, qui la résume aux yeux de la tradition israélite et qui trouve, aujourd'hui encore, son expression officielle dans le Credo ou confession de foi du judaïsme contemporain (dont le Symbole avait été formulé au XII° siècle par le grand théologien Moïse Maïmonide). Le texte De 34:10 a été déjà rappelé plus haut.

Il faut citer encore De 18:15,18, plaçant dans la bouche même de Moïse ces mots qui accentuent nettement la même fonction : « Yahvé ton Dieu te suscitera, du milieu de tes frères, un prophète tel que moi... », et Os 12:14 : « Par un prophète Yahvé fit monter Israël hors d'Egypte, et par un prophète Israël fut gardé. » Dans quel sens ce mot est-il pris par l'A.T., pour désigner Moïse ? Certainement pas dans le sens si spécial, et du reste si peu conforme à l'usage habituel du terme dans l'A.T., où le judaïsme postérieur attribuait ce titre à Moïse, en considérant surtout en lui l'auteur de prodiges et d'actions d'éclat comme celles qui ont jalonné la route du voyage au désert. Il ne l'est pas non plus dans le sens, non moins étroit et incomplet, de voyant annonçant les événements à venir. Cette appellation de prophète est prise dans une acception à la fois plus élevée,. plus large, plus en rapport avec ce que nous disent les documents historiques qui évoquent les grandes figures d'un Samuel, d'un Élie, d'un Amos et d'un Ésaïe. Prophète, il le fut parce que, comme les plus grands d'entre eux, il avait reçu et accepté, à l'entrée de sa carrière, une vocation et une révélation solennelles de la part de Yahvé et qu'il avait fait, sous une forme particulièrement émouvante, l'expérience du caractère impérieux, irrésistible de l'appel venu d'En-haut : « Le Seigneur Yahvé a parlé, qui ne prophétiserait ? » dira plus tard Amos (Am 3:8). Il le fut parce qu'il était (selon les termes de Jos 1:13) serviteur de Yahvé au sens le plus complet de cette appellation, par laquelle il est désigné plus souvent qu'aucun autre personnage de l'A.T. ; serviteur de Yahvé, il le fut absolument, celui auquel Yahvé parlait « non par énigmes », mais « bouche à bouche » et auquel il avait été accordé le privilège unique de contempler « une image », c'est-à-dire une conception nouvelle, de la divinité (No 12:8).

D'ailleurs, les grands principes religieux proclamés par lui devant ses contemporains ont été également ceux que les prophètes proprement dits, dont l'histoire nous a conservé le souvenir ou les oeuvres écrites, ont développés et dont ils ont tiré les conséquences dernières ; le courant spirituel qui les relie les uns aux autres à travers les siècles a pris sa source à l'heure où les tribus hébraïques entraient, par l'intermédiaire de Moïse, en contact avec une pensée religieuse plus élevée et portant en elle le germe qui s'épanouira plus tard dans les notions prophétiques par excellence du monothéisme absolu, dans le domaine de la religion, de la justice et de la moralité, dans celui de la vie individuelle et collective. Moïse constitue réellement le premier anneau de cette longue chaîne qui, après les siècles révolus, aura son point d'aboutissement dans le Baptiste, précurseur de Celui qui est venu, non pas abolir, mais accomplir la Loi et les Prophètes. BIBLIOGRAPHIE Léon Cakt, Au Sinaï et dans l'Arabie Pétrée Neuchâtel 1915 ;

A. Westphal, Jéhovah, les étapes de la révélation dans l'histoire au peuple d'Israël, 4° éd. 1923 ;

G. Clehen, Les religions du monde, trad. J. Marty, Paris 1930 ;

Ad. Lods, Israël depuis les origines jusqu'au VIII° siècle, Paris 1930.

Les articles Moïse des principales Encyclopédies bibliques, et les principaux Commentaires sur Exode-Nombres.

Ant. -J. B.

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Versets relatifs

    • Exode 18

      1 Or, Jéthro, sacrificateur de Madian, beau-père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait à Moïse et à Israël, son peuple, et que l'Éternel avait retiré Israël de l'Égypte.
      2 Et Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphora, femme de Moïse, après son renvoi,
      3 Et ses deux fils, dont l'un s'appelait Guershom (étranger là), car, dit-il, j'ai séjourné dans un pays étranger ;
      4 Et l'autre Éliézer (Dieu aide), car le Dieu de mon père, dit-il, m'a été en aide, et m'a délivré de l'épée de Pharaon.
      5 Jéthro, beau-père de Moïse, vint donc vers Moïse, avec ses enfants et sa femme, au désert où il était campé, près de la montagne de Dieu.
      6 Et il fit dire à Moïse : Moi, Jéthro ton beau-père, je viens vers toi, avec ta femme et ses deux fils avec elle.
      7 Et Moïse sortit au-devant de son beau-père ; et il se prosterna, et le baisa ; et ils s'informèrent mutuellement de leur bien-être ; puis ils entrèrent dans la tente.
      8 Et Moïse raconta à son beau-père tout ce que l'Éternel avait fait à Pharaon et aux Égyptiens en faveur d'Israël, toute la peine qui leur était survenue par le chemin, et comment l'Éternel les avait délivrés.
      9 Et Jéthro se réjouit de tout le bien que l'Éternel avait fait à Israël, de ce qu'il l'avait délivré de la main des Égyptiens.
      10 Et Jéthro dit : Béni soit l'Éternel qui vous a délivrés de la main des Égyptiens et de la main de Pharaon ; qui a délivré le peuple de la puissance des Égyptiens !
      11 Maintenant je connais que l'Éternel est plus grand que tous les dieux ; car lorsqu'ils se sont élevés avec orgueil, il l'a emporté sur eux.
      12 Et Jéthro, beau-père de Moïse, prit un holocauste et des sacrifices pour les offrir à Dieu ; et Aaron et tous les anciens d'Israël vinrent manger le pain avec le beau-père de Moïse, en la présence de Dieu.
      13 Il arriva, le lendemain, que Moïse s'assit pour juger le peuple, et le peuple se tint devant Moïse depuis le matin jusqu'au soir.
      14 Et le beau-père de Moïse, voyant tout ce qu'il faisait pour le peuple, lui dit : Qu'est-ce que tu fais à l'égard de ce peuple ? Pourquoi sièges-tu seul, et tout le peuple se tient-il devant toi, depuis le matin jusqu'au soir ?
      15 Et Moïse répondit à son beau-père : C'est que le peuple vient à moi pour consulter Dieu.
      16 Quand ils ont quelque cause, ils viennent à moi ; je juge entre l'un et l'autre, et je fais connaître les ordonnances de Dieu et ses lois.
      17 Mais le beau-père de Moïse lui dit : Ce que tu fais n'est pas bien.
      18 Certainement, tu succomberas, et toi et ce peuple qui est avec toi ; car cela est trop pesant pour toi, tu ne peux le faire toi seul.
      19 Maintenant écoute ma voix ; je te conseillerai, et que Dieu soit avec toi ! Sois pour le peuple devant Dieu ; et rapporte les causes à Dieu.
      20 Instruis-les des ordonnances et des lois, et fais-leur connaître la voie dans laquelle ils doivent marcher, et ce qu'ils doivent faire.
      21 Et choisis-toi d'entre tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes fidèles, haïssant le gain déshonnête, et établis-les sur eux comme chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines, et chefs de dizaines ;
      22 Et qu'ils jugent le peuple en tout temps ; s'il y a de grandes affaires, qu'ils te les rapportent ; mais qu'ils jugent eux-mêmes toutes les petites causes. Allège ton fardeau, et qu'ils le portent avec toi.
      23 Si tu fais cela, et que Dieu te le commande, tu pourras subsister, et tout ce peuple arrivera heureusement en son lieu.
      24 Et Moïse obéit à la voix de son beau-père, et fit tout ce qu'il avait dit.
      25 Moïse choisit donc de tout Israël des hommes capables, et les établit chefs sur le peuple, chefs de milliers, chefs de centaines, chefs de cinquantaines, et chefs de dizaines,
      26 Qui devaient juger le peuple en tout temps ; ils devaient rapporter à Moïse les affaires difficiles, et juger eux-mêmes toutes les petites affaires.
      27 Puis Moïse laissa aller son beau-père, qui s'en retourna en son pays.

      Exode 19

      5 Maintenant donc, si vous obéissez à ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez aussi, d'entre tous les peuples, mon plus précieux joyau, car toute la terre est à moi.

      Exode 20

      1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant :
      2 Je suis l'Éternel ton Dieu, qui t'ai retiré du pays d'Égypte, de la maison de servitude.
      3 Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face.
      4 Tu ne te feras point d'image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont là-haut dans les cieux, ni ici-bas sur la terre, ni dans les eaux sous la terre ;
      5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car je suis l'Éternel ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants, jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent,
      6 Et qui fais miséricorde jusqu'à mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements.
      7 Tu ne prendras point le nom de l'Éternel ton Dieu en vain ; car l'Éternel ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain.
      8 Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier ;
      9 Tu travailleras six jours, et tu feras toute ton oeuvre ;
      10 Mais le septième jour est le repos de l'Éternel ton Dieu ; tu ne feras aucune oeuvre en ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes ;
      11 Car l'Éternel a fait en six jours les cieux et la terre, la mer et tout ce qui est en eux, et il s'est reposé le septième jour ; c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.
      12 Honore ton père et ta mère, afin que tes jours soient prolongés sur la terre que l'Éternel ton Dieu te donne.
      13 Tu ne tueras point.
      14 Tu ne commettras point adultère.
      15 Tu ne déroberas point.
      16 Tu ne diras point de faux témoignage contre ton prochain.
      17 Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui soit à ton prochain.
      18 Or, tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette, et voyait les éclairs et la montagne fumante. Le peuple donc, voyant cela, tremblait et se tenait loin.
      19 Et ils dirent à Moïse : Parle-nous toi-même, et nous écouterons ; mais que Dieu ne parle point avec nous, de peur que nous ne mourions.
      20 Et Moïse dit au peuple : Ne craignez point, car Dieu est venu pour vous éprouver, et afin que sa crainte soit devant vous, en sorte que vous ne péchiez point.
      21 Le peuple donc se tint loin ; et Moïse s'approcha de l'obscurité où était Dieu.
      22 Et l'Éternel dit à Moïse : Tu diras ainsi aux enfants d'Israël : Vous avez vu que je vous ai parlé des cieux.
      23 Vous ne ferez point, à côté de moi, des dieux d'argent, et vous ne ferez point des dieux d'or.
      24 Tu me feras un autel de terre, sur lequel tu sacrifieras tes holocaustes et tes sacrifices de prospérité, tes brebis et tes taureaux. En tout lieu où je ferai célébrer mon nom, je viendrai à toi et je te bénirai.
      25 Que si tu me fais un autel de pierres, tu ne les emploieras point taillées ; car si tu levais sur elles ton fer, tu les souillerais.
      26 Et tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité n'y soit pas découverte.

      Exode 21

      1 Ce sont ici les lois que tu leur présenteras :
      2 Si tu achètes un esclave hébreu, il servira six années, mais la septième il sortira libre, sans rien payer.
      3 S'il est venu seul, il sortira seul ; s'il avait une femme, sa femme sortira avec lui.
      4 Si son maître lui donne une femme, et qu'elle lui enfante des fils ou des filles, la femme et ses enfants seront au maître, et il sortira seul.
      5 Que si l'esclave dit : J'aime mon maître, ma femme et mes enfants ; je ne veux pas sortir pour être libre ;
      6 Alors son maître l'amènera devant Dieu et le fera approcher de la porte ou du poteau, et son maître lui percera l'oreille avec un poinçon, et il le servira toujours.
      7 Si quelqu'un vend sa fille pour être esclave, elle ne sortira point comme sortent les esclaves.
      8 Si elle déplaît à son maître, qui se l'était destinée, il la fera racheter ; il n'aura point le pouvoir de la vendre à un peuple étranger, après l'avoir trompée.
      9 Mais s'il la destine à son fils, il fera pour elle selon le droit des filles.
      10 S'il en prend une autre, il ne retranchera rien pour la première à la nourriture, au vêtement, ni à la cohabitation.
      11 Et s'il ne lui fait pas ces trois choses, elle sortira gratuitement, sans argent.
      12 Celui qui frappe un homme à mort, sera puni de mort.
      13 Que s'il ne lui a point dressé d'embûches, mais que Dieu l'ait fait se rencontrer sous sa main, je t'établirai un lieu où il se réfugiera.
      14 Mais si quelqu'un s'est élevé contre son prochain, pour le tuer par ruse, tu le prendras même d'auprès de mon autel, afin qu'il meure.
      15 Celui qui frappe son père ou sa mère, sera puni de mort.
      16 Celui qui dérobe un homme et le vend, et celui entre les mains duquel il est trouvé, sera puni de mort.
      17 Celui qui maudit son père ou sa mère, sera puni de mort.
      18 Quand des hommes se querelleront, et que l'un frappera l'autre d'une pierre, ou du poing, de telle sorte qu'il n'en meure pas, mais qu'il soit obligé de se mettre au lit ;
      19 S'il se lève, et marche dehors, appuyé sur son bâton, celui qui l'aura frappé sera absous ; seulement il paiera son chômage, et le fera guérir entièrement.
      20 Quand un homme frappera son serviteur, ou sa servante, avec le bâton, et qu'ils mourront sous sa main, il ne manquera pas d'être puni.
      21 Mais s'ils survivent un jour ou deux, il ne sera pas puni, car c'est son argent.
      22 Si des hommes se battent, et frappent une femme enceinte, et qu'elle en accouche, sans qu'il arrive malheur, celui qui l'aura frappée sera condamné à l'amende que le mari de la femme lui imposera ; et il la donnera devant des juges.
      23 Mais s'il arrive malheur, tu donneras vie pour vie,
      24 Oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied,
      25 Brûlure pour brûlure, plaie pour plaie, meurtrissure pour meurtrissure.
      26 Et si quelqu'un frappe l'oeil de son serviteur ou l'oeil de sa servante, et le leur gâte, il les laissera aller libres pour leur oeil.
      27 Que s'il fait tomber une dent à son serviteur ou à sa servante, il les laissera aller libres pour leur dent.
      28 Si un boeuf heurte de sa corne un homme ou une femme, qui en meure, le boeuf sera lapidé, et l'on ne mangera point sa chair, et le maître du boeuf sera absous.
      29 Mais si auparavant le boeuf avait accoutumé de heurter de sa corne, et que son maître en ait été averti, et qu'il ne l'ait point surveillé, et qu'il tue un homme ou une femme, le boeuf sera lapidé, et son maître aussi sera mis à mort.
      30 Si on lui impose un prix pour se racheter, il donnera en rançon de sa vie tout ce qui lui sera imposé.
      31 Si le boeuf heurte de sa corne un fils ou une fille, on le traitera selon cette même loi.
      32 Si le boeuf heurte de sa corne un esclave, soit homme, soit femme, le possesseur du boeuf donnera trente sicles d'argent à son maître, et le boeuf sera lapidé.
      33 Si quelqu'un ouvre une fosse ou si quelqu'un creuse une fosse, et ne la couvre point, et qu'il y tombe un boeuf ou un âne,
      34 Le maître de la fosse fera restitution ; il rendra de l'argent à leur maître ; mais ce qui est mort sera à lui.
      35 Et si le boeuf de quelqu'un blesse le boeuf de son prochain, et qu'il en meure, ils vendront le boeuf vivant et en partageront l'argent, et ils partageront aussi le boeuf mort.
      36 S'il est notoire qu'auparavant le boeuf avait accoutumé de heurter de sa corne, et que son maître ne l'ait point gardé, il devra rendre boeuf pour boeuf ; mais le boeuf mort sera à lui.

      Exode 22

      1 Si un homme dérobe un boeuf, ou un agneau, et le tue ou le vend, il restituera cinq boeufs pour le boeuf, et quatre agneaux pour l'agneau.
      2 Si le larron est trouvé faisant effraction, et est frappé à mort, celui qui l'aura frappé ne sera point coupable de meurtre.
      3 Mais si le soleil était levé sur lui, il sera coupable de meurtre. Le voleur fera donc restitution ; s'il n'a pas de quoi, il sera vendu pour son vol.
      4 Si ce qui a été dérobé est trouvé vivant entre ses mains, soit boeuf, soit âne, soit agneau, il rendra le double.
      5 Si quelqu'un fait du dégât dans un champ, ou dans une vigne, et lâche son bétail, qui paisse dans le champ d'autrui, il rendra le meilleur de son champ et le meilleur de sa vigne.
      6 Si le feu sort et trouve des épines, et que du blé en gerbes, ou la moisson, ou le champ, soit consumé, celui qui aura allumé le feu rendra entièrement ce qui aura été brûlé.
      7 Si un homme donne à son prochain de l'argent ou des objets à garder, et qu'on les dérobe de sa maison ; si le larron est découvert, il rendra le double.
      8 Si le larron ne se trouve point, le maître de la maison sera amené devant Dieu, pour jurer s'il n'a point mis la main sur le bien de son prochain.
      9 Dans toute affaire où il y a prévarication, pour un boeuf, pour un âne, pour un agneau, pour un vêtement, pour tout objet perdu, dont on dira : c'est cela, la cause des deux parties viendra devant Dieu ; celui que Dieu condamnera, rendra le double à son prochain.
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      Exode 18

      Exode 19

      Exode 20

      Exode 21

      Exode 22

    • Exode 18

      1 Jéthro, prêtre de Madian et beau-père de Moïse, entendit parler de tout ce que le Seigneur Dieu avait fait pour Moïse et pour Israël, son peuple ; il apprit comment le Seigneur les avait fait sortir d’Égypte.
      2 Jéthro avait avec lui sa fille Séfora, femme de Moïse, que celui-ci lui avait renvoyée précédemment,
      3 ainsi que les deux fils de Séfora. Moïse avait appelé l’aîné Guerchom – ce qui signifie “Réfugié-là” – en déclarant : “Je suis devenu un réfugié dans un pays étranger” ;
      4 quant au cadet, il l’avait nommé Éliézer – “Mon Dieu me secourt” – en déclarant : “Le Dieu de mon père m’a secouru en me protégeant des attaques du Pharaon”.
      5 Jéthro partit avec les fils et la femme de Moïse et alla rejoindre celui-ci dans le désert proche de la montagne de Dieu, là où il avait installé son camp.
      6 Jéthro se fit annoncer à Moïse en ces termes : “Je suis ton beau-père ; je viens te trouver, accompagné de ta femme et de ses deux fils.”
      7 Moïse vint à sa rencontre, s’inclina profondément devant lui, puis l’embrassa. Après avoir échangé des nouvelles de leur santé, ils se rendirent dans la tente de Moïse.
      8 Moïse raconta à son beau-père comment le Seigneur avait traité le Pharaon et les Égyptiens, à cause d’Israël, et comment il avait délivré le peuple des difficultés rencontrées en chemin.
      9 Jéthro se réjouit de tout le bien que le Seigneur avait fait aux Israélites en les libérant de la domination des Égyptiens,
      10 et il s’écria : « Il faut remercier le Seigneur, qui vous a délivrés de la domination du Pharaon et des Égyptiens.
      11 Je reconnais maintenant que le Seigneur est plus grand que tous les autres dieux : il l’a montré lorsque les Égyptiens tyrannisaient les Israélites. »
      12 Jéthro offrit à Dieu un sacrifice complet et des sacrifices de communion. Alors Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent prendre part au repas sacré, en compagnie du beau-père de Moïse.
      13 Le lendemain, Moïse prit place pour juger les querelles du peuple. Du matin au soir des gens attendirent de pouvoir se présenter devant lui.
      14 Lorsque son beau-père vit tout ce qu’il avait à faire pour le peuple, il lui dit : « Pourquoi procèdes-tu ainsi ? Pourquoi fais-tu ce travail tout seul, en obligeant les gens à attendre debout, du matin au soir, le moment de se présenter devant toi ? » –
      15 « C’est que ces gens viennent à moi pour obtenir un jugement inspiré par Dieu, répondit Moïse.
      16 Lorsqu’ils ont une dispute à régler, ils viennent me trouver : je tranche le cas qui les oppose et je leur fais connaître les lois et les enseignements de Dieu. »
      17 Son beau-père reprit : « Il n’est pas judicieux de procéder de cette manière !
      18 Vous allez tous vous épuiser complètement, toi et ceux qui viennent te consulter. Cette tâche est vraiment trop lourde pour toi, tu ne peux pas l’accomplir seul !
      19 Écoute donc ce que je te conseille, et que Dieu soit avec toi : Ton rôle consiste à représenter le peuple devant Dieu pour lui présenter les affaires litigieuses ;
      20 tu dois aussi informer les gens des lois et des enseignements de Dieu, leur indiquer la conduite à tenir et leur dire ce qu’ils doivent faire.
      21 Pour le reste, choisis parmi le peuple des hommes de valeur, pleins de respect pour Dieu, aimant la vérité et incorruptibles ; tu les désigneras comme responsables, à la tête de groupes de mille, de cent, de cinquante ou de dix hommes.
      22 Ce sont eux qui siégeront chaque jour pour juger les querelles du peuple ; ils te soumettront les affaires importantes, mais régleront eux-mêmes les causes mineures. De cette manière tu pourras alléger ta tâche, puisqu’ils en partageront la responsabilité avec toi.
      23 Si tu fais cela – et si c’est bien ce que Dieu t’ordonne –, tu ne t’épuiseras pas ; et de leur côté tous ces gens pourront rentrer chez eux réconciliés. »
      24 Moïse suivit les conseils de son beau-père :
      25 il choisit parmi les Israélites des hommes de valeur et les désigna comme responsables du peuple, à la tête de groupes de mille, de cent, de cinquante ou de dix hommes.
      26 Ils devaient siéger chaque jour pour juger les querelles du peuple ; ils soumettaient à Moïse les affaires difficiles, mais réglaient eux-mêmes les causes mineures.
      27 Moïse prit congé de son beau-père, qui s’en retourna dans son pays.

      Exode 19

      5 Maintenant, si vous écoutez bien ce que je vous dis et si vous respectez mon alliance, vous serez pour moi un peuple particulièrement précieux parmi tous les peuples. En effet toute la terre m’appartient,

      Exode 20

      1 Voici les paroles que Dieu adressa à Israël :
      2 « Je suis le Seigneur ton Dieu, c’est moi qui t’ai fait sortir d’Égypte où tu étais esclave.
      3 « Tu n’adoreras pas d’autres dieux que moi.
      4 « Tu ne te fabriqueras aucune idole, aucun objet qui représente ce qui est dans le ciel, sur la terre ou dans l’eau sous la terre ;
      5 tu ne t’inclineras pas devant des statues de ce genre, tu ne les adoreras pas. En effet, je suis le Seigneur ton Dieu, un Dieu exigeant. Si quelqu’un est en tort à mon égard, j’interviens contre lui et ses descendants, jusqu’à la troisième ou la quatrième génération ;
      6 mais je traite avec bonté pendant mille générations ceux qui m’aiment et obéissent à mes commandements.
      7 « Tu ne prononceras pas mon nom de manière abusive, car moi, le Seigneur ton Dieu, je tiens pour coupable celui qui agit ainsi.
      8 « N’oublie jamais de me consacrer le jour du sabbat.
      9 Tu as six jours pour travailler et faire tout ton ouvrage.
      10 Le septième jour, c’est le sabbat qui m’est réservé, à moi, le Seigneur ton Dieu ; tu ne feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni tes enfants, ni tes serviteurs ou servantes, ni ton bétail, ni l’étranger qui réside chez toi.
      11 Car en six jours j’ai créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, puis je me suis reposé le septième jour. C’est pourquoi moi, le Seigneur, j’ai béni le jour du sabbat et je veux qu’il me soit consacré.
      12 « Respecte ton père et ta mère, afin de jouir d’une longue vie dans le pays que moi, le Seigneur ton Dieu, je te donne.
      13 « Tu ne commettras pas de meurtre.
      14 « Tu ne commettras pas d’adultère.
      15 « Tu ne commettras pas de vol.
      16 « Tu ne prononceras pas de faux témoignage contre ton prochain.
      17 « Tu ne convoiteras rien de ce qui appartient à ton prochain, ni sa maison, ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne. »
      18 Tous les Israélites entendirent les coups de tonnerre et la sonnerie de trompette, tous virent les éclairs et la montagne fumante ; ils se mirent à trembler de peur et se tinrent à distance.
      19 Ils dirent à Moïse : « Parle-nous toi-même, et nous t’écouterons ; mais que Dieu ne nous parle pas directement, sinon nous mourrons. »
      20 Moïse leur répondit : « Ne craignez rien ! Si Dieu s’est approché de vous, c’est pour vous mettre à l’épreuve ; il veut que vous reconnaissiez son autorité et que vous ne commettiez pas de péché. »
      21 Les Israélites restèrent donc à distance, tandis que Moïse s’approchait de l’épais nuage où se tenait Dieu.
      22 Le Seigneur dit à Moïse : « Voici ce que tu transmettras de ma part aux Israélites : “Vous l’avez vu, c’est du haut du ciel que je me suis adressé à vous.
      23 Vous ne vous fabriquerez pas d’idoles en argent ou en or, pour adorer d’autres dieux à côté de moi.
      24 Vous me construirez un autel de terre, sur lequel vous m’offrirez vos moutons, vos chèvres et vos bœufs en sacrifices complets ou en sacrifices de communion. Et moi, je viendrai vous bénir en tout endroit où je manifesterai ma présence.
      25 Si vous me construisez un autel de pierres, ne le faites pas en pierres de taille, car en taillant les pierres au ciseau, vous les rendriez impropres à un usage sacré.
      26 Vous ne me construirez pas un autel auquel on accède par des marches, afin que l’on n’aperçoive pas d’en bas la nudité de celui qui y monterait.” »

      Exode 21

      1 Le Seigneur ajouta : « Voici d’autres règles que tu exposeras aux Israélites :
      2 Quand vous achèterez un esclave hébreu, il sera esclave pour six ans ; la septième année il pourra s’en aller librement sans rien devoir à personne.
      3 S’il était célibataire quand il est devenu esclave, il s’en ira seul ; s’il était marié, sa femme s’en ira avec lui.
      4 Si c’est son maître qui lui donne une femme, et que celle-ci mette au monde des enfants, garçons ou filles, la femme et les enfants resteront propriété du maître, et l’homme s’en ira seul.
      5 Si par contre l’homme déclare aimer son maître, sa femme et ses enfants, et ne désire pas les quitter pour être libre,
      6 le maître en prendra Dieu à témoin ; il placera l’homme contre la porte ou contre le montant de porte de sa maison, et là, il lui percera l’oreille au moyen d’un poinçon. Dès lors l’homme sera pour toujours à son service.
      7 « Quand un homme vendra sa fille comme esclave, celle-ci ne retrouvera pas sa liberté dans les mêmes conditions qu’un esclave mâle.
      8 Si son maître l’a achetée pour en faire une de ses femmes, puis s’en désintéresse, il doit laisser le père la racheter ; il n’a pas le droit de la vendre à des étrangers : ce serait une trahison.
      9 S’il l’a achetée pour la donner à son fils, il la traitera selon le droit applicable aux filles.
      10 Si le maître prend une autre femme, il ne diminuera en rien ce qu’il doit à la première, en fait de nourriture, de vêtements ou de relations conjugales.
      11 S’il ne lui donne pas satisfaction dans ces trois domaines, elle pourra reprendre sa liberté sans rien devoir à personne. »
      12 « Celui qui frappe et tue un être humain doit être mis à mort.
      13 Toutefois s’il n’y a pas eu de guet-apens, s’il s’agit d’un accident que Dieu n’a pas empêché, l’auteur de l’accident pourra se réfugier dans un endroit que je vous indiquerai.
      14 Par contre, si dans un geste de haine un homme en tue un autre, par ruse, vous l’arrêterez pour le mettre à mort, même s’il s’est réfugié près de mon autel.
      15 « Celui qui frappe son père ou sa mère doit être mis à mort.
      16 « Celui qui enlève une personne doit être mis à mort, qu’il ait vendu sa victime ou qu’on la trouve encore chez lui.
      17 « Celui qui maudit son père ou sa mère doit être mis à mort. »
      18 « Supposons que, au cours d’une dispute, un homme en frappe un autre du poing ou avec une pierre, et que la victime ne meure pas mais doive seulement s’aliter ;
      19 si elle peut de nouveau se lever et se promener dehors, avec une canne, celui qui a frappé ne sera pas condamné, à condition de dédommager la victime pour son temps d’immobilisation et de payer les frais de guérison.
      20 « Si quelqu’un, à coups de bâton, bat à mort son esclave, homme ou femme, il doit être puni.
      21 Toutefois si la victime survit un jour ou deux, il ne doit pas être puni, car elle était sa propriété.
      22 « Si, au cours d’une dispute entre hommes, une femme enceinte est heurtée et que cela provoque un accouchement prématuré, mais sans conséquence grave pour la femme, le coupable devra payer, après arbitrage, l’indemnité réclamée par le mari.
      23 Mais s’il en résulte une conséquence grave pour la femme, le coupable sera puni : vie pour vie,
      24 œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied,
      25 brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, coup pour coup.
      26 « Si quelqu’un frappe son esclave, homme ou femme, et lui crève un œil, il accordera la liberté à la victime, en compensation de son œil.
      27 S’il lui casse une dent, il lui accordera de même la liberté, en compensation de sa dent.
      28 « Si un taureau tue à coups de cornes un homme ou une femme, on le mettra à mort en lui jetant des pierres. On ne pourra pas en manger la viande. Quant au propriétaire, il ne sera pas tenu pour responsable.
      29 Toutefois si le taureau avait déjà l’habitude de donner des coups de cornes et que le propriétaire, averti, ne l’ait pas surveillé, si alors l’animal cause la mort de quelqu’un, il sera tué à coups de pierres, et son propriétaire aussi sera mis à mort.
      30 Si on admet que le propriétaire puisse verser une rançon pour sauver sa vie, il devra payer à titre de compensation la somme qu’on lui imposera.
      31 Si le taureau tue à coups de cornes un enfant, garçon ou fille, les mêmes mesures seront applicables.
      32 Si le taureau tue un esclave, homme ou femme, le propriétaire de l’animal devra verser trente pièces d’argent au maître de la victime, et le taureau sera tué à coups de pierres.
      33 « Si un homme ouvre ou creuse une citerne, néglige de la recouvrir, et qu’un bœuf ou un âne tombe dedans,
      34 le propriétaire de la citerne devra verser une compensation en argent au propriétaire de l’animal. Mais dans ce cas, le cadavre de l’animal lui reviendra.
      35 « Si le taureau de quelqu’un blesse à mort le taureau d’un autre homme, on vendra le taureau vivant, puis les deux propriétaires se partageront l’argent et l’animal mort.
      36 Toutefois si le taureau était déjà connu pour donner des coups de cornes et que le propriétaire ne l’ait pas surveillé, celui-ci devra remplacer le taureau mort par un vivant. Mais dans ce cas, le cadavre de l’animal lui reviendra en entier. »
      37 « Si un homme vole un bœuf, un mouton ou une chèvre, puis qu’il tue ou vende l’animal, il devra donner cinq bœufs, ou quatre moutons, ou quatre chèvres comme compensation au propriétaire.

      Exode 22

      1 « Si un voleur est surpris la nuit en flagrant délit d’effraction et qu’il reçoive un coup mortel, on ne considérera pas cela comme un meurtre ;
      2 mais si la chose arrive alors que le soleil est levé, c’est un meurtre. Si un voleur n’a pas les moyens d’indemniser sa victime, il sera vendu comme esclave.
      3 « Si une bête volée, bœuf, âne, mouton ou chèvre, est retrouvée vivante chez le voleur, il devra alors restituer cette bête-là plus une autre. »
      4 « Si un homme laisse son bétail brouter le champ ou la vigne d’un autre propriétaire, il devra donner comme compensation les produits de son meilleur champ ou de sa meilleure vigne.
      5 « Si un homme brûle des buissons épineux et que le feu s’étende à des gerbes de blé, à des épis mûrs ou même à du blé encore en herbe, en tant que responsable de l’incendie, il devra indemniser le propriétaire.
      6 « Si un homme reçoit en dépôt d’un autre de l’argent ou des objets de valeur, et qu’un voleur s’en empare dans sa maison, le voleur, s’il est retrouvé, devra rembourser le double.
      7 Si le voleur n’est pas retrouvé, l’homme qui a reçu le dépôt prendra Dieu à témoin et jurera qu’il ne s’est pas emparé lui-même des biens de l’autre.
      8 Dans toute affaire litigieuse concernant un bœuf, un âne, un mouton ou une chèvre, un manteau ou n’importe quel objet perdu, les deux personnes revendiquant la propriété de l’animal ou de l’objet devront se présenter devant Dieu : celle que Dieu déclarera coupable devra restituer le double à l’autre.
      9 « Supposons qu’un homme confie à la garde de son voisin un âne, un bœuf, un mouton, une chèvre ou toute autre bête, et que la bête meure, se blesse ou soit enlevée par des pillards sans que personne en soit témoin ;
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