Les croyants israélites tirent enseignement du merveilleux instinct des oiseaux constructeurs de nids (Ps 84:4 104:17, Job 39:30 : aire =nid de l'aigle), du malheur de celui qui en est éloigné (Pr 27:8), des accidents pouvant survenir aux nichées (De 22:6, Esa 10:14 16:2). Ils voient dans le nid l'image de la sécurité du foyer (Job 29:18, l'homme qui n'a pas de nid, c-à-d, de foyer), et plus souvent celle de la place forte élevée, inattaquable, inaccessible (No 24:21, Jer 22:23 48:28 49:16, Ab 1:4, Hab 2:9).
Dans Mt 8:20 parallèle Lu 9:58, Jésus rappelle au scribe, trop impulsif en son offre étourdie de le suivre partout, que le Fils de l'homme et par conséquent ses disciples doivent renoncer au minimum légitime de confort et de douceur dans leur genre de vie : pas même un toit pour leur repos, alors que les oiseaux ont des nids ! Le substantif grec pour : nids, kataskênôseïs, signifie plus exactement des abris pour la nuit ; il est illustré par une inscription du III° siècle av. J. -C, entente entre les habitants de Smyrne et ceux de Magnésie, en vertu de laquelle les premiers entreprennent d'assurer l'abri (kataskênôsin) pour ceux qui vont émigrer à Smyrne, afin que ceux-ci puissent avoir un domicile provisoire pendant qu'ils se bâtiront leurs maisons (VGT, p. 332). Dans Mt 13:32 et parallèle le verbe grec, de la même racine que ce substantif, signifie : s'abritent, plutôt que : font leurs nids (voir Moutarde).