Dictionnaire Biblique de Top Bible

PASTORALES (épîtres) 2.

II Circonstances, temps et lieux où furent composées les Pastorales.

Paul est en liberté quand il écrit la lettre que nous appelons la 1 re à Timothée. Le destinataire est à Éphèse, Paul paraît être en Macédoine ; du moins est-ce en partant pour cette province qu'il a fait à son disciple un devoir de rester dans la capitale de l'Asie proconsulaire, afin de combattre l'enseignement de certains docteurs (1Ti 1:3). Il espère d'ailleurs l'y rejoindre bientôt (1Ti 3:14 4:13).

L'épître à Tite est écrite aussi à un moment où Paul peut aller et venir à son gré. Il a laissé Tite en Crète en le chargeant d'y régulariser l'organisation des communautés (Tit 1:5). Mais Ti aura bientôt à venir le retrouver à Nicopolis (Épire). C'est là que Paul a résolu de passer l'hiver. Il va envoyer en Crète Artémas ou Tychique, sans doute pour remplacer Tite, car celui-ci ne pourra partir que quand l'un ou l'autre de ces deux hommes sera arrivé (Tit 3:12). Il est invité à pourvoir Apollos et un légiste nommé Zénas, vraisemblablement les porteurs de la lettre, de ce qu'il leur faut pour un voyage ultérieur dont le but n'est pas indiqué (Tit 3:13).

Paul est prisonnier à Rome quand il écrit 2Timothée (2Ti 1:8,16 2:9) Déjà une fois il a comparu devant le tribunal impérial, et si, alors, toute aide humaine lui a manqué, le Seigneur l'a secouru et délivré, voulant qu'il pût achever son oeuvre parmi les Gentils (2Ti 4:16 et suivant). Mais maintenant il prévoit que son procès se terminera par une condamnation à mort (2Ti 4:6-8). Confiant dans le Seigneur, qui l'accueillera dans son céleste royaume (2Ti 4:18), il est prêt au sacrifice ; mais il se sent humainement bien isolé. Plusieurs, sur lesquels il croyait pouvoir compter, ont fait défection : c'est le cas de Démas (2Ti 4:9) ; c'est le cas de tout un groupe de chrétiens d'Asie (2Ti 1:13). Il loue par contre le dévouement d'un autre Asiate, Onésiphore, qui, sitôt arrivé à Rome, s'est mis à sa recherche et n'a eu de cesse qu'il ne l'ait trouvé dans sa prison ; mais il semble qu'Onésiphore ne soit plus de ce monde au moment de l'envoi de la lettre (2Ti 1:16 et suivants, cf. 2Ti 4:19). D'autres compagnons l'ont quitté apparemment pour se livrer à un travail missionnaire : Tite est en Dalmatie, Crescens--nommé seulement ici--en Galatie ou en Gaule (2Ti 4:10). Il a envoyé Tychique à Éphèse (2Ti 4:12). Pour le moment, Luc seul est auprès de lui (2Ti 4:11). Aussi soupire-t-il après la présence de Timothée et le presse-t-il de venir à Rome au plus tôt, avant l'hiver (2Ti 1:4 4:9,21), en se faisant accompagner par Marc (2Ti 4:11). La lettre ne dit pas où se trouve le destinataire. Il ne doit pas être loin de Troas, car il est prié d'en rapporter un manteau et des livres laissés chez un nommé Carpus (2Ti 4:13). Les probabilités sont pour Éphèse. L'apôtre fait mention de plusieurs Éphésiens ou Asiates. Tychique est du nombre (Ac 20:4) ; de même Trophime, mentionné 2Ti 4:20. Si Tychique a été délégué à Éphèse, il y a apparence que c'est comme futur remplaçant de Timothée. Et si Timothée est chargé de saluer la famille d'Onésiphore (2Ti 4:19), qu'il a vu à l'oeuvre à Éphèse (2Ti 1:18), c'est sans doute parce qu'il n'a pas encore quitté la ville où cet homme de bien habitait avec les siens avant de venir à Rome. Prisca et Aquilas, à qui Paul envoie aussi ses salutations (2Ti 4:19), ont été à Éphèse et peuvent y être de nouveau, après être retournés pour quelque temps à Rome (Ac 18:18,26,1Co 16:19, Ro 16:3).

En tenant compte de ces indications, on a essayé, mais en vain, de rapporter la composition des Pastorales à une phase de la carrière de Paul qui nous soit connue par ses autres épîtres ou par les Actes.

Nous savons par Ac 20:1 que Paul partit pour la Macédoine après ses deux ans et demi ou trois ans d'activité à Éphèse. La 1re à Timothée daterait-elle de ce temps ? Non, puisqu'on y voit que Timothée est resté en Asie, alors que, d'après Ac 19:22, il avait précédé Paul en Macédoine où nous le retrouvons un peu plus tard auprès de l'apôtre (2Co 1:1). En outre, à ce moment, Paul ne songeait pas à revenir à Éphèse. Son but était, après Corinthe, Jérusalem, où il avait à porter la collecte. Comme un voyage de Paul à Corinthe, non mentionné par les Actes, paraît devoir s'intercaler dans son grand séjour à Éphèse (2Co 12:14 13:1,2:1 etc.), on a supposé que l'apôtre avait cette fois aussi passé par la Macédoine pour se rendre en Achaïe, et qu'il aurait écrit 1Ti à cette occasion. Mais il ressort du contenu de l'épître, en particulier de ce qui y est dit de l'exercice des charges ecclésiastiques, que l'Église d'Éphèse a déjà bien des années d'existence ; cela ne se comprend pas si 1Ti se place par rang d'âge entre nos deux épîtres aux Corinthiens.

Touchant l'épître à Tite, on a émis cette hypothèse : Paul aurait interrompu son premier séjour à Corinthe (Ac 18:11) pour se rendre en Crète avec Tite, ou s'y serait arrêté au cours du voyage qui devait l'amener de Corinthe en Syrie (Ac 18:18-22), et aurait écrit peu après à son disciple demeure dans l'île. Mais, dans notre épître, il parle d'Apollos comme de quelqu'un qu'il connaît bien ; or, il ne dut faire qu'à Éphèse la connaissance de ce brillant prédicateur, revenu d'Achaïe en Asie (Ac 19:1,1Co 16:12). L'épître à Tite ne saurait donc être antérieure au grand séjour à Éphèse. Daterait-elle de ce séjour même ? On peut supposer que Paul a visité la Crète à l'occasion du voyage à Corinthe que les Actes ne mentionnent pas ; ainsi notre lettre se placerait entre les deux épîtres aux Corinthiens (comme 1Ti d'après une hypothèse mentionnée plus haut). Apollos, qui était à Éphèse lors de l'envoi de 1 Cor., a pu à quelque temps de là naviguer vers la Crète avec Zénas avant ou au lieu de retourner en Achaïe, ce que Paul désirait qu'il fît (1Co 16:12). Cependant 2Co parle d'une activité de Tite à Corinthe qui appartient à la même époque. Il serait donc venu rejoindre son maître, non à Nicopolis, mais à Éphèse, et aurait reçu une nouvelle mission. Certes, la phase éphésienne du ministère de Paul est d'une longueur qui rend bien des suppositions possibles, mais on en vient de la sorte à la surcharger invraisemblablement. Et quoique le silence des Actes sur l'évangélisation de la Crète ne soit pas un argument péremptoire, il est pourtant digne de remarque que Luc, quand il raconte le passage dans les eaux crétoises du navire qui portait Paul prisonnier (Ac 27:7,13), ne dise rien qui fasse soupçonner que l'apôtre ait jadis débarqué dans cette île et y ait fondé des communautés. Enfin, nous avons à tenir compte d'une observation qui vaut pour l'épître à Tite comme pour la première à Timothée. Si ces deux lettres sont censées contemporaines des épîtres aux Galates et aux Corinthiens, elles se trouvent séparées de la seconde à Timothée par un intervalle dont la durée se concilie mal avec les étroits rapports que ces trois écrits offrent entre eux.

Écrite alors que Paul était prisonnier à Rome, la 2 e à Timothée ne peut avoir vu le jour pendant la captivité romaine dont parlent les Actes. Si l'on suppose qu'elle date du début de cette captivité, c-à-d, d'avant l'envoi des épîtres aux Colossiens, à Philémon, aux Éphésiens, aux Philippiens, on s'explique, il est vrai, la présence, signalée par ces épîtres (Col 1:1 4:10, Phi 1:1 2:19 et suivants), de Timothée et de Marc à Rome. Obéissant tous deux à l'appel de Paul (2Ti 1:4 4:9,11,21), ils seraient venus le rejoindre dans l'intervalle. Mais il faut encore que Tychique, envoyé de Rome à Éphèse d'après 2Ti 4:12, soit revenu avant que Paul écrive aux Éphésiens et aux Colossiens, puisque ces lettres mentionnent l'envoi en Asie du même Tychique, cette fois accompagné d'Onésime (Eph 6:21 et suivant, Col 4:7 et suivants, cf. Phm 1:10 et suivant). Et comment expliquer que Paul, si délaissé d'après 2 Tim., soit de nouveau si entouré, ayant auprès de lui, non pas seulement Luc, non pas seulement Timothée et Marc, mais aussi Aristarque, Jésus Justus, Épaphras et Démas (Col 4:10-14), ce Démas qui l'avait abandonné par amour pour le présent siècle ? --Une (2Ti 4:9) autre solution a été tentée : c'est de mettre 2Ti non plus au commencement, mais à la fin de la même captivité romaine, après l'épître aux Philippiens. Dans celle-ci, on voit que Timothée était à Rome (Phi 1:1), mais que Paul avait l'intention de l'envoyer bientôt à Philippes (Phi 2:19) et suivants). De Philippes, Timothée se serait rendu à Éphèse, d'où Paul le rappellerait. Le grand isolement dont l'apôtre se plaint dans 2Ti n'est pas en désaccord avec Php 2:20,21. Mais les objections qu'il nous reste à signaler valent contre toute tentative de placer la composition de notre épître dans le temps que délimite la notice d'Ac 28:30, et prennent d'autant plus de force qu'on se rapproche davantage du terme de ces deux ans. « Éraste est resté à Corinthe, et j'ai laissé Trophime malade à Milet », lit-on 2Ti 4:20. Si ceci a été écrit au cours des deux années en question, les faits mentionnés par Paul ont dû se passer quand il se rendit de Corinthe à Jérusalem par la Macédoine et l'Asie. Trophime était de ceux qui accompagnèrent l'apôtre (Ac 20:4), et l'on s'arrêta à Milet (Ac 20:15). Mais nous retrouvons ensuite Trophime à Jérusalem avec Paul (Ac 21:29). Se serait-il remis assez promptement pour le rejoindre dans l'intervalle ? On peut l'admettre à la rigueur. Mais un homme dans son bon sens ne parle pas ainsi d'un incident déjà ancien, et qui n'a pas eu de suite, à quelqu'un qui n'a pas dû l'ignorer (Timothée était du voyage). De plus, comment Paul ne s'aviserait-il qu'une fois à Rome de réclamer son manteau et ses livres (2Ti 4:13), si c'est à l'occasion de ce même voyage qu'il les a laissés à Troas ? (Ac 20:6)

Il faudrait renoncer à trouver pour nos épîtres une place dans la vie de Paul, s'il était établi que sa carrière a pris fin après deux ans de captivité à Rome. Mais c'est une conclusion qu'on ne peut tirer sans arbitraire de la brusque terminaison du livre des Actes. Le plus probable est que Paul est mort seulement quelques années plus tard, après un nouvel emprisonnement, comme le suppose la tradition relative à son voyage en Espagne (voir Chronol. du N.T., t. I, p. 206). La 2 e à Timothée doit dater de cette seconde captivité. La seule interprétation naturelle de 2Ti 4:16 et suivant est bien d'y voir, avec Eusèbe (H.E., II, 22), une allusion à un premier procès suivi de libération. Il s'agit en effet d'une délivrance qui devait permettre à l'apôtre de continuer et de parfaire son oeuvre missionnaire. C'est autre chose et c'est plus qu'une assistance qu'il aurait reçue d'En-haut à la première audience du procès en cours, procès dont il prévoit l'issue.

Si, comme nous l'admettons, Paul a été relâché à la suite d'un premier jugement, les circonstances auxquelles se rapportent nos trois épîtres peuvent être reconstituées d'une manière satisfaisante. Cette libération aura permis à l'apôtre de retourner en Orient, comme nous savons qu'il en avait le désir (Phm 1:22, Phi 1:26 2:24). Fit-il d'abord, ou remit-il à plus tard le voyage en Espagne qu'il projetait déjà en écrivant aux Romains ? (Ro 15:28) On ne peut rien affirmer à cet égard. Remarquons cependant que, dans 2 Tim., les impressions rapportées des pays du Levant paraissent être encore assez fraîches, ce qui ne dispose pas à croire que Paul ait visité l'Espagne entre son retour de ces contrées et sa nouvelle incarcération à Rome.

Quoi qu'il en soit, voici l'idée que nous pouvons nous faire de son nouvel et dernier itinéraire oriental. De Rome, ou d'Espagne, il se rend en Crète, y prêche l'Evangile, mais n'y reste pas fort longtemps. Laissant Tite continuer son oeuvre (Tit 1:5), il reprend la mer. Son but est la Macédoine. Timothée, qui voulait soit l'y accompagner, soit l'y rejoindre, reçoit l'ordre de rester plutôt à Éphèse (1Ti 1:3. --Ce texte est souvent compris comme signifiant que Paul est allé d'abord de Crète en Asie, et que c'est à son départ d'Éphèse qu'il a dit à son disciple de ne pas quitter cette ville. Mais l'ordre a pu être donné par lettre ou transmis par un tiers). De Macédoine probablement, ou peut-être d'Epire, il écrit à Timothée et à Tite, donnant à ce dernier rendez-vous à Nicopolis, où il compte passer l'hiver. Quelque temps plus tard, disons l'hiver une fois passé, il se remet en route, gagne les côtes d'Asie, s'arrête à Troas (2Ti 4:13) et à Milet (2Ti 4:20). On peut supposer qu'il revit Timothée à Éphèse, puisque telle était son intention (1Ti 3:14 4:13), voire même qu'il poussa jusqu'en Phrygie, selon le projet formé depuis longtemps (Phm 1:22). Mais ici encore, la preuve manque. Ce qu'il dit du manteau et des livres laissés chez Carpus ferait croire que son itinéraire du retour a été modifié. La phrase : « Eraste est resté à Corinthe » (2Ti 4:20) suggère qu'il visita aussi, en revenant, la capitale de l'Achaïe. Nous le retrouvons à Rome, de nouveau prisonnier et écrivant ou dictant la 2 e à Timothée. Pas de difficulté pour les allées et venues de Tychique. Il y a bien assez de marge entre l'époque où Paul envoyait ce chrétien en Asie avec les épîtres aux Éphésiens et aux Colossiens, et celle où il parle de déléguer en Crète, soit Tychique, soit Artémas. C'est sans doute Artémas qui a été choisi. Tychique a pu suivre Paul à Rome et de là repartir pour Éphèse, un peu avant l'envoi de 2 Timothée. Voir Paul (ses voyages), VI, et la carte.

L'ordre de composition des Pastorales ressort assez clairement de leur contenu, du moins en ce qui concerne la postériorité de la 2 e ép. à Timothée par rapport à la 1re à Timothée et à l'épître à Ti ; de ces deux, qui évidemment se suivent de près, on ne peut dire avec certitude laquelle a été écrite en premier. Nos trois lettres doivent dater des années qui vont de la fin de la première captivité romaine (61) à la mort de saint Paul. La date de cette mort n'est pas sûre : il n'est nullement établi que l'apôtre des Gentils se soit trouvé à Rome en 64 et ait péri victime de la persécution qui se déchaîna après l'incendie. Mais on ne saurait descendre au delà de 68, année de la mort de Néron, la tradition constante de l'Église étant que Paul, comme Pierre, souffrit le martyre sous le règne de cet empereur. Il ne nous paraît pas possible de préciser davantage. Quel est l'hiver que Paul voulut passer en Epire ? Quel est celui qu'il voyait venir quand il appelait Timothée auprès de lui et qui dut être le dernier de sa vie, si tant est qu'il lui ait été donné de le vivre encore ? Résignons-nous à l'ignorer.

Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !


Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com
  • versets sélectionnés
  • Vidéos et messages relatifs
  • Commentaires bibliques
  • Hébreu / Grec
  • Dictionnaire
  • Versets relatifs
  • Carte
  • Favoris
  • Partager

Pour ajouter un favori, merci de vous connecter : Se connecter

Générer un verset illustré
Logo TopChrétien carré

Télécharger l'image

Choisissez une image

Personnalisez le verset

Alignement : | | | Haut | Milieu | Bas

Taille :

Couleur :

Police :

Personnalisez la référence

Couleur :

Police :

Taille :

De légères variations de mise en page peuvent apparaitre sur l'image téléchargée.

Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !

Versets relatifs

    • Lamentations 1

      1 Hélas ! la voilà toute seule, la cité autrefois si fréquentée ! Elle, si renommée parmi les nations, la voilà comme veuve. Hier princesse dominant les provinces, la voilà réduite au travail des esclaves.
      2 Elle passe la nuit à pleurer, ses joues ruissellent de larmes. Parmi tous ses amis, plus personne pour la réconforter. Tous ses amis l’ont abandonnée, ils sont maintenant des ennemis pour elle.
      3 Accablée de misère et du pire esclavage, la tribu de Juda part en déportation. Elle vit chez les païens, mais sans trouver où se fixer. Ceux qui la poursuivaient l’ont rejointe en la coinçant dans une impasse.
      4 Les chemins qui vont à Sion sont dans le deuil, délaissés par ceux qui venaient à la fête. Ses places publiques sont désertées, ses prêtres soupirent de découragement. Ses jeunes filles sont désespérées. Que tout cela est amer pour Sion !
      5 Ses ennemis ont eu le dessus, ses adversaires sont tranquilles. C’est le Seigneur qui l’afflige pour ses nombreuses désobéissances. Ses jeunes enfants, poussés par les vainqueurs, partent vers la captivité.
      6 Sion voit s’en aller tout ce qui faisait sa gloire. Ses ministres font penser à des cerfs qui n’ont rien trouvé à brouter, et s’enfuient à bout de forces devant le chasseur.
      7 En ces jours où elle est errante et humiliée, Jérusalem se rappelle tout ce qu’elle avait de précieux depuis si longtemps. Quand son peuple est tombé aux mains de l’ennemi, sans personne pour lui porter secours, ses vainqueurs ont trouvé amusant de la voir ainsi réduite à rien.
      8 Jérusalem a commis des fautes graves, c’est pourquoi elle provoque le dégoût. Ceux qui la respectaient la méprisent, maintenant qu’ils la voient toute nue. Elle n’a plus qu’à se retirer en poussant des soupirs.
      9 Sa robe porte les traces de sa souillure. Elle n’avait pas prévu ce qui arriverait, et la voilà surprise d’être ainsi déchue, sans personne pour la réconforter. « Seigneur, dit-elle, vois ma misère, vois comme mon ennemi est triomphant. »
      10 Les vainqueurs ont fait main basse sur tous ses trésors. Elle a même vu les païens pénétrer dans son sanctuaire. Tu avais pourtant interdit, Seigneur, qu’ils prennent place dans ton assemblée.
      11 Son peuple soupire, découragé, cherchant quelque chose à manger. Il a donné ce qu’il avait de plus précieux pour du pain, pour refaire ses forces. « Seigneur, prie-t-elle, regarde et vois à quel point je suis méprisée. »
      12 Vous tous qui passez par ici, ce malheur ne vous a pas touchés ; regardez et constatez : il n’y a pas de souffrance comparable à celle que je subis, à celle que le Seigneur m’a infligée, le jour où sa colère a éclaté.
      13 De là-haut, il a envoyé un feu et l’a fait pénétrer en moi. Il a tendu un piège sous mes pas et m’a renversée en arrière. Il m’a complètement isolée, j’en suis malade tous les jours.
      14 Il a l’œil sur mes fautes, elles forment comme un nœud dans sa main, elles montent jusqu’à mon cou. Le Seigneur a paralysé mes forces, il m’a livrée aux mains d’adversaires contre lesquels je ne peux rien.
      15 Le Seigneur a rejeté dans le mépris tous les vaillants soldats que j’avais chez moi. Il a mobilisé une armée contre moi, pour écraser mes jeunes gens. Il m’a écrasée, moi Sion de Juda, comme du raisin au pressoir.
      16 C’est sur ce malheur que je pleure toutes les larmes de mon corps. Il est loin, celui qui peut me réconforter et me rendre la force de vivre. Mes enfants sont perdus pour moi, l’ennemi était trop fort.
      17 Sion a beau tendre les mains en suppliant, personne pour la réconforter. Sur l’ordre du Seigneur, les voisins d’Israël sont devenus ses adversaires. Parmi eux, Jérusalem ne provoque plus que du dégoût.
      18 Le Seigneur a eu raison d’agir ainsi, car je m’étais opposée à ses ordres. Vous tous qui êtes ici, écoutez bien, et regardez ma souffrance : mes jeunes filles et mes jeunes gens partent vers la captivité.
      19 J’ai appelé ceux qui m’aimaient, pourtant ils m’ont laissée tomber. Mes prêtres et mes conseillers ont expiré dans la ville, alors qu’ils cherchaient quelque chose à manger pour refaire leurs forces.
      20 Seigneur, vois dans quelle détresse je suis, et quelle émotion me brûle. J’ai le cœur tout retourné de t’avoir été rebelle à ce point. Dans la rue, l’épée m’a privée de mes enfants, à la maison, on se croirait chez les morts.
      21 On m’entend soupirer : personne pour me réconforter. Mes ennemis ont tous appris mon malheur, ils sont ravis de ce que tu m’as infligé. Tu as fait lever le jour annoncé. Qu’ils aient le même sort que moi !
      22 Regarde bien leur méchanceté et traite-les comme tu m’as traitée pour toutes mes désobéissances. Tu vois, je ne fais que soupirer, j’en ai le cœur malade.

      Lamentations 2

      1 Hélas, dans sa colère, le Seigneur maintient de bien sombres nuages sur Jérusalem ! Du haut du ciel, il a jeté jusqu’à terre ce qui était la gloire d’Israël. Quand sa colère a éclaté contre Sion, il a oublié qu’elle était son marchepied.
      2 Sans pitié le Seigneur n’a fait qu’une bouchée du domaine de son peuple. Dans son emportement, il a démoli les villes fortifiées de Juda, Il a jeté à terre et déshonoré le royaume et ses dirigeants.
      3 Dans sa colère ardente, il a cassé tout ce qui faisait la fierté d’Israël. Il s’est retenu d’intervenir quand l’ennemi est arrivé. Chez son peuple il a allumé un incendie qui a tout dévoré autour de lui.
      4 Comme un ennemi il a tendu son arc, gardant sa main droite en position de tir. Il s’est montré notre adversaire, en massacrant ce que nous avions plaisir à voir. Il a déversé sa fureur comme un feu sur le temple de Sion.
      5 Le Seigneur s’est conduit comme notre ennemi, il n’a fait qu’une bouchée d’Israël et de toutes ses belles maisons ; il a démoli ses fortifications, répandant partout dans le peuple de Juda plaintes et complaintes.
      6 Il a forcé la haie de son jardin, il a détruit le lieu où il nous rencontrait. A Sion, le Seigneur a fait oublier les jours de fête et de sabbat. En déchaînant sa colère, il a déshonoré aussi bien le roi que les prêtres.
      7 Le Seigneur ne veut plus de son autel, il a abandonné son lieu saint, il a laissé tomber aux mains de l’ennemi les belles maisons de Sion. Dans le temple, le vacarme était aussi fort que lors d’un jour de fête !
      8 Le Seigneur avait décidé de détruire les murailles de Sion. Il a étendu le cordeau à niveler, il n’a pas hésité à démolir. Il a mis en deuil l’avant-mur et le rempart, qui se délabrent l’un et l’autre.
      9 Les portes de la ville se sont écroulées, il a réduit en miettes ses fermetures. Roi et ministres sont aux mains des païens. Personne pour dire ce que Dieu veut ; même les prophètes ne reçoivent plus de message venant du Seigneur.
      10 Les conseillers de Sion sont assis à terre et gardent le silence, ils ont jeté de la poussière sur leur tête, ils ont revêtu la tenue de deuil. Et les jeunes filles de Jérusalem baissent la tête vers la terre.
      11 Mes yeux s’épuisent à pleurer, l’émotion me brûle, je ne puis retenir mon désespoir devant le désastre qui atteint mon peuple, alors que les nourrissons meurent de soif sur les places de la cité.
      12 Les enfants demandent à leur mère : « Où y a-t-il quelque chose à manger ? », tandis qu’ils défaillent, comme les blessés sur les places de la ville, et qu’ils expirent dans les bras de leur mère.
      13 Jérusalem, je ne sais plus que te dire ; ta situation ne ressemble à aucune autre ! Quel autre cas te citer, pour te consoler, pauvre Sion ? Ton désastre est immense, comme la mer ; personne ne pourrait t’en guérir.
      14 Tes prophètes n’ont eu pour toi que des messages mensongers et creux. Ils n’ont pas démasqué ta faute, ce qui aurait conduit à ton rétablissement. Leur message pour toi n’était que mensonge et poudre aux yeux.
      15 Tous ceux qui passent par ici applaudissent à ta ruine. Ils sifflent et hochent la tête pour se moquer de toi, Jérusalem : « Est-ce bien la ville qu’on appelait Beauté parfaite et Joie de toute la terre ? »
      16 Tous ceux qui t’en veulent ouvrent la bouche pour te provoquer. Ils sifflent, te montrent des dents menaçantes. Ils disent : « Nous n’en avons fait qu’une bouchée. Le voilà venu, le jour que nous attendions : nous y sommes, nous le voyons enfin ! »
      17 Le Seigneur a fait ce qu’il avait résolu, il a réalisé ce qu’il avait dit, ce qu’il avait décidé depuis longtemps : il a démoli sans pitié. Par ton malheur il a réjoui l’ennemi, il a renforcé l’orgueil de ton adversaire.
      18 D’un seul cœur Jérusalem a fait monter son cri vers le Seigneur. Muraille de Sion, jour et nuit, laisse couler tes larmes à torrents. Ne t’accorde aucun répit, que tes pleurs ne cessent pas !
      19 Ne te retiens pas : d’heure en heure, remplis la nuit de tes lamentations. Vide ton cœur en présence du Seigneur. Tends vers lui tes mains suppliantes pour la vie de tes jeunes enfants en train de mourir de faim à tous les coins de rue.
      20 Seigneur, regarde et vois qui tu traites ainsi. Des femmes peuvent-elles aller jusqu’à manger les enfants qu’elles ont mis au monde et choyés ? Peut-on assassiner prêtres et prophètes jusque dans ton sanctuaire ?
      21 Jeunes et vieux gisent pêle-mêle par terre au coin des rues. Mes filles et mes garçons sont tombés sous les coups de l’épée. Le jour de ta colère, tu les as tués, massacrés sans pitié.
      22 Comme pour un jour de fête, tu as invité mes redoutables voisins. Le jour où ta colère a éclaté, Seigneur, il n’y a eu ni rescapé ni survivant. Les enfants que j’avais élevés et choyés, l’ennemi les a exterminés.

      Actes 18

      11 Paul demeura un an et demi à Corinthe ; il y enseignait à tous la parole de Dieu.
      18 Paul resta encore assez longtemps à Corinthe. Puis il quitta les frères et s’embarqua pour la Syrie avec Priscille et Aquilas. Auparavant, il s’était fait raser la tête à Cenchrées, car il avait fait un vœu.
      19 Ils arrivèrent à Éphèse où Paul laissa Priscille et Aquilas. Il se rendit à la synagogue et y discuta avec les Juifs.
      20 Ils lui demandèrent de rester plus longtemps, mais il ne le voulut pas.
      21 Il les quitta en disant : « Je reviendrai chez vous, si Dieu le veut. » Et il partit d’Éphèse en bateau.
      22 Après avoir débarqué à Césarée, il alla d’abord à Jérusalem pour y saluer l’Église, puis il se rendit à Antioche.
      26 Il se mit à parler avec assurance dans la synagogue. Après l’avoir entendu, Priscille et Aquilas le prirent avec eux pour lui expliquer plus exactement le chemin de Dieu.

      Actes 19

      1 Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul traversa la région montagneuse d’Asie Mineure et arriva à Éphèse. Il y trouva quelques disciples
      22 Il envoya alors en Macédoine deux de ses aides, Timothée et Éraste, mais resta lui-même quelque temps encore dans la province d’Asie.

      Actes 20

      1 Lorsque les troubles eurent cessé, Paul réunit les croyants et leur adressa des encouragements ; puis il leur fit ses adieux et partit pour la Macédoine.
      4 Sopater, fils de Pyrrhus, de la ville de Bérée, l’accompagnait, ainsi qu’Aristarque et Secundus, de Thessalonique, Gaïus, de Derbe, Timothée, et enfin Tychique et Trophime, de la province d’Asie.
      6 Quant à nous, nous nous sommes embarqués à Philippes après la fête des pains sans levain et, cinq jours plus tard, nous les avons rejoints à Troas où nous avons passé une semaine.
      15 De là, nous sommes repartis et sommes arrivés le lendemain devant Chio. Le jour suivant, nous parvenions à Samos, et le jour d’après nous abordions à Milet.

      Actes 21

      29 En fait, ils avaient vu Trophime d’Éphèse avec Paul dans la ville et ils pensaient que Paul l’avait introduit dans le temple.

      Actes 27

      7 Pendant plusieurs jours, nous avons navigué lentement et c’est avec beaucoup de peine que nous sommes parvenus devant la ville de Cnide. Comme le vent nous empêchait d’aller plus loin dans cette direction, nous avons passé par le cap Salmoné pour nous trouver du côté abrité de l’île de Crète.
      13 Un léger vent du sud se mit à souffler, et ils pensèrent qu’ils pouvaient réaliser leur projet. Ils levèrent l’ancre et avancèrent en se tenant très près de la côte de Crète.

      Actes 28

      30 Paul demeura deux années entières dans le logement qu’il avait loué. Il y recevait tous ceux qui venaient le voir.

      Romains 15

      28 Quand j’aurai terminé cette affaire et que je leur aurai remis le produit de cette collecte, je partirai pour l’Espagne et passerai chez vous.

      Romains 16

      3 Saluez Priscille et Aquilas, mes compagnons de travail au service de Jésus-Christ.

      1 Corinthiens 16

      12 Quant à notre frère Apollos, je l’ai souvent encouragé à se rendre chez vous avec les autres frères, mais il ne désire pas du tout le faire maintenant. Cependant, il ira quand il en aura l’occasion.
      19 Les Églises de la province d’Asie vous saluent. Aquilas et Priscille, avec l’Église qui se réunit chez eux, vous envoient leurs cordiales salutations dans la communion du Seigneur.

      2 Corinthiens 1

      1 De la part de Paul, qui par la volonté de Dieu est apôtre de Jésus-Christ, et de la part de Timothée, notre frère. A l’Église de Dieu qui est à Corinthe et à tous ceux qui appartiennent au peuple de Dieu dans l’Achaïe entière :

      2 Corinthiens 12

      14 Me voici prêt à me rendre chez vous pour la troisième fois, et je ne vous serai pas à charge. C’est vous que je recherche et non votre argent. En effet, ce n’est pas aux enfants à amasser de l’argent pour leurs parents, mais aux parents pour leurs enfants.

      Ephésiens 6

      21 Tychique, notre cher frère et collaborateur fidèle au service du Seigneur, vous donnera toutes les nouvelles qui me concernent, afin que vous sachiez ce que je deviens.

      Colossiens 1

      1 De la part de Paul, qui par la volonté de Dieu est apôtre de Jésus-Christ, et de la part de Timothée, notre frère.

      Colossiens 4

      7 Tychique, notre compagnon, ce cher frère et fidèle collaborateur au service du Seigneur, vous donnera toutes les nouvelles qui me concernent.
      10 Aristarque, qui est en prison avec moi, vous adresse ses salutations, ainsi que Marc, le cousin de Barnabas. Vous avez déjà reçu des instructions au sujet de Marc : s’il vient chez vous, accueillez-le bien.
      11 Jésus, surnommé Justus, vous salue aussi. Ces trois hommes sont les seuls chrétiens d’origine juive qui travaillent avec moi pour le Royaume de Dieu ; ils ont été un grand réconfort pour moi.
      12 Épaphras, qui est aussi l’un des vôtres, vous salue ; ce serviteur de Jésus-Christ ne cesse pas de prier avec ardeur pour vous, afin que vous demeuriez fermes, spirituellement adultes et bien décidés à faire en tout la volonté de Dieu.
      13 Je peux lui rendre ce témoignage : il se donne beaucoup de peine pour vous, pour ceux de Laodicée et pour ceux d’Hiérapolis.
      14 Luc, notre ami le médecin, et Démas vous saluent.

      1 Timothée 1

      3 Comme je te l’ai recommandé en partant pour la Macédoine, reste à Éphèse. Il y a là des gens qui enseignent de fausses doctrines et il faut que tu leur ordonnes de cesser.

      1 Timothée 3

      14 Je t’écris cette lettre, tout en espérant aller te voir bientôt.

      2 Timothée 1

      4 Je me rappelle tes larmes, et je désire beaucoup te revoir afin d’être rempli de joie.
      8 N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur ; n’aie pas honte non plus de moi, prisonnier pour lui. Au contraire, accepte de souffrir avec moi pour la Bonne Nouvelle, en comptant sur la force que Dieu donne.
      13 Prends comme modèle les paroles véritables que je t’ai communiquées, tiens bon dans la foi et l’amour que nous avons dans la communion avec Jésus-Christ.
      16 Que le Seigneur traite avec bonté la famille d’Onésiphore, car il m’a souvent réconforté. Il n’a pas eu honte de moi qui suis en prison ;
      18 Que le Seigneur le fasse bénéficier de la bonté de Dieu au jour du Jugement. Tu connais très bien aussi tous les services qu’il m’a rendus à Éphèse.

      2 Timothée 4

      6 Quant à moi, je suis déjà sur le point d’être offert en sacrifice ; le moment de dire adieu à ce monde est arrivé.
      7 J’ai combattu le bon combat, je suis allé jusqu’au bout de la course, j’ai gardé la foi.
      8 Et maintenant, le prix de la victoire m’attend : c’est la couronne du salut que le Seigneur, le juste juge, me donnera au jour du Jugement – et pas seulement à moi, mais à tous ceux qui attendent avec amour le moment où il apparaîtra –.
      9 Efforce-toi de venir me rejoindre bientôt.
      10 Car Démas m’a abandonné, parce qu’il est trop attaché au monde présent ; il est parti pour Thessalonique. Crescens s’est rendu en Galatie et Tite en Dalmatie.
      11 Luc seul est avec moi. Emmène Marc avec toi, car il pourra me rendre service dans ma tâche.
      12 J’ai envoyé Tychique à Éphèse.
      13 Quand tu viendras, apporte-moi le manteau que j’ai laissé à Troas chez Carpus ; apporte également les livres, et surtout ceux qui sont en parchemin.
      16 Personne ne m’a soutenu la première fois que j’ai présenté ma défense ; tous m’ont abandonné. Que Dieu ne leur en tienne pas compte !
      18 Le Seigneur me délivrera encore de tout mal et me fera entrer sain et sauf dans son Royaume céleste. A lui soit la gloire pour toujours ! Amen.
      19 Salue Priscille et Aquilas, ainsi que la famille d’Onésiphore.
      20 Éraste est resté à Corinthe, et j’ai laissé Trophime à Milet, parce qu’il était malade.

      Tite 1

      5 Je t’ai laissé en Crète afin que tu achèves d’organiser ce qui doit l’être encore et que tu établisses des anciens d’Église dans chaque ville. Rappelle-toi les instructions que je t’ai données :

      Tite 3

      12 Dès que je t’aurai envoyé Artémas ou Tychique, efforce-toi de venir me rejoindre à Nicopolis, car j’ai décidé d’y passer l’hiver.
      13 Aie soin d’aider Zénas l’avocat et Apollos à poursuivre leur voyage, fais en sorte qu’ils ne manquent de rien.

      Philémon 1

      10 je te demande une faveur pour Onésime. Il est devenu mon fils en Jésus-Christ ici, en prison.
      22 En même temps, prépare-moi une chambre, car j’espère que, grâce à vos prières, je vous serai rendu.
Update Required To play the media you will need to either update your browser to a recent version or update your Flash plugin pour Firefox & Safari - Flash plugin pour Opera & Chrome.