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PAUL (l'apôtre) 3.

II L'homme et son milieu.

Avant de caractériser la personnalité chrétienne que l'action de l'Esprit devait engendrer en Saul de Tarse, il ne sera pas inutile de déterminer les données essentielles qui sont à la base de sa vie intérieure et vont présider par conséquent au développement de son action ou de sa pensée.

L'intervention souveraine qui a créé l'homme nouveau ne saurait, en effet, avoir éliminé toutes les influences antérieures ; si radicale qu'ait été la révolution intime, elle a bien pu changer l'orientation des virtualités multiples de cette riche personnalité, elle ne les a ni détruites ni altérées dans leur nature profonde. Paul restera un passionné comme Saul de Tarse, et défendra « son Évangile » avec la même fougue impérieuse qu'il apportait naguère dans son zèle de persécuteur. Le chrétien issu du drame de Damas ne sera pas une création ex nihilo

A plus forte raison, les conceptions systématiques de l'homme, du monde et de Dieu qui sont comme la traduction idéologique de sa vie intérieure porteront-elles la marque de son passé. Les attitudes morales se modifient plus aisément que les habitudes intellectuelles ; ici l'éducation, le milieu, les modes de réflexion familiers à l'écrivain ou à ses lecteurs eux-mêmes, tout, jusqu'au vocabulaire qu'il doit utiliser, conditionne l'expression de sa pensée. Spirituellement, Paul a rompu avec le judaïsme formaliste, nationaliste et légaliste ; mais intellectuellement il va élever l'édifice de sa pensée sur quelques affirmations fondamentales empruntées à la tradition israélite, et selon les méthodes en usage dans les milieux rabbiniques auxquels il doit sa formation.

Il est à peine besoin de noter ici qu'il emprunte à l'Ancien Testament les éléments principaux de sa conception religieuse : l'unité de Dieu et sa sainteté, la réalité du péché, la condamnation qui pèse de ce chef sur l'humanité, l'espérance du salut par l'intervention d'un Messie, etc. Ainsi les grandes lignes de tout le système apparaissent comme le prolongement naturel des conceptions israélites.

Ce qui est moins remarqué et cependant essentiel, c'est que toute la pensée paulinienne se développe dans le cadre d'une histoire. Paul ne construit pas un système du monde, il retrace l'histoire de l'humanité dans ses relations avec Dieu, et les trois étapes de cette collaboration surnaturelle sont marquées par l'avènement de la loi, l'avènement de la grâce, et--dans l'avenir--l'avènement du Christ glorifié. Sans doute l'idée du salut porte en elle-même un certain dynamisme qui interdit à la pensée de s'immobiliser dans une conception statique de l'univers : qui dit salut dit changement, donc étapes successives soit dans la vie de l'individu, soit dans la vie de la race. Mais cette histoire du salut, Paul la déroule sans hésitation dans le cadre déjà tracé par la tradition biblique, à laquelle il emprunte, sans même le remarquer, toute la structure générale de sa conception.

Ses procédés de raisonnement sont par ailleurs entièrement rabbiniques, soit par l'usage fait des citations de l'A.T., soit par les méthodes appliquées à leur interprétation. Lorsqu'il veut établir le fait universel du péché, Paul ne fait pas appel aux constatations du moraliste ou du psychologue, il se contente d'accumuler (Ro 3:9,18) des passages de l'A.T., lesquels d'ailleurs n'affirment nullement la radicale corruption de la race humaine, mais la culpabilité d'un peuple déterminé à un certain moment de son histoire. Même quand il s'adresse à des païens, peu sensibles à l'argument scripturaire, ses méthodes restent les mêmes. Lorsqu'il démontre (Ga 3:7,18) que les hommes de foi sont bénis en Abraham le croyant, la subtilité des trois raisonnements successifs (verset 7-12,13,15-18) et la complexité des allusions scripturaires révèlent la formation rabbinique.

Le symbolisme--ou plus exactement une typologie réaliste--a son rôle aussi dans cette mise en oeuvre de l'argument scripturaire. C'est ainsi qu'est interprétée (Ga 4:21-31) l'histoire de Sara et d'Agar. « Ces deux femmes, dit-il, sont deux alliances » ; Agar, nom qui désigne le mont Sinaï en Arabie, est l'alliance de servitude ; l'autre, l'alliance de liberté ; la première enfante, selon la nature, des esclaves ; la seconde enfante, selon la promesse, des hommes libres. Or il est écrit : « le fils de l'esclave ne doit pas hériter avec celui de la femme libre » ; donc les Juifs n'ont aucune part au salut. Etrange interprétation d'un sombre épisode de l'hébraïsme primitif.

De même au chap. 4 des Romains (Ro 4), la mission parmi les incirconcis est légitimée par le fait que l'acte de foi qui justifie Abraham est antérieur à sa circoncision. Procédés de raisonnement authentiquement juifs et même rabbiniques.

Il est vrai que ces démonstrations alambiquées sont souvent précédées ou suivies de larges exposés, admirables par la précision de la forme autant que par l'ampleur de la pensée ; mais ces pages magistrales révèlent la puissance du génie plutôt que l'application d'une méthode nouvelle. Il semble que le mouvement de l'esprit soit double : d'abord le jaillissement de la pensée sous sa forme naturelle, puissante et large ; puis le repliement de la réflexion sur elle-même, peut-être le désir de convaincre ses frères de race par les raisonnements qui leur sont habituels.

Un exemple frappant de ces méthodes nous est offert par la réponse à la question posée à Corinthe : peut-on manger des viandes sacrifiées aux idoles ? Les idoles n'existent pas, répond l'apôtre, et les sacrifices qui leur sont offerts sont sans réalité. Mangez donc sans scrupule de tout ce qui se vend au marché. Prenez garde seulement de ne pas scandaliser les faibles qui craignent de participer réellement au culte des idoles en mangeant des viandes sacrifiées. Si l'usage que vous faites d'une liberté légitime en elle-même entraîne un danger pour vos frères, il devient un péché contre Christ. Ce raisonnement (1Co 8) est d'une clarté, d'une délicatesse magistrales. Après avoir montré (1Co 9) comment la conduite qu'il recommande ainsi dérive des mêmes principes que sa propre attitude lorsqu'il refuse de recevoir des subsides pour ne pas scandaliser les Églises, l'apôtre reprend la question (1Co 10), et sous quelle forme confuse ! Il établit un laborieux parallèle entre le chrétien et l'Israélite ; le passage de la mer Rouge est assimilé au baptême, la manne et l'eau jaillie du rocher au pain et au vin de la Cène ; et après un passage fort obscur il conclut : « Ce qu'ils immolent, c'est à des démons qu'ils l'immolent et non à Dieu ; et je n'admets pas que vous entriez en communion avec les démons » (1Co 10:20) ; car le sacrifice païen met en communion avec les démons, comme le sacrifice juif avec l'autel et la Cène avec le Seigneur.

Il valait la peine d'exposer avec quelque détail cet exemple de double argumentation, dans lequel à force de subtilité l'apôtre ne laisse pas de tomber en quelque contradiction avec le premier élan, plus spontané, de sa pensée.

A côté de cette formation judaïque qui a si fortement marqué son esprit, l'apôtre a-t-il possédé une culture grecque susceptible d'infléchir les lignes de sa pensée ou de lui fournir quelques-uns de ses matériaux ? La question a été souvent controversée, et il semble que d'emblée quelques précisions soient nécessaires, quant à la façon dont il faut la poser.

L'apôtre ne paraît pas être familier avec les penseurs grecs, ni s'être pénétré de la doctrine des grandes écoles philosophiques. Non seulement les problèmes propres à la pensée grecque ne sont pas posés, mais les méthodes mêmes sont ignorées. Alors même que les destinataires des épîtres n'auraient point paru en état de suivre les discussions de l'école sur les problèmes religieux, une connaissance un peu poussée de ces courants de pensée n'aurait pas manqué de donner à la parole de l'écrivain une allure déterminée ou de créer autour d'elle une atmosphère hellénique.

Or rien n'est plus éloigné du dilettantisme intellectuel des Grecs que l'âpre passion, presque'fanatique, qui est l'attitude constante de l'apôtre. Celui-ci n'est pas, ne veut pas être un penseur ; il ne cherche pas une vérité, il la possède, il l'a reçue de Dieu, et il la défend passionnément, comme une chose sainte. Non, il ne la défend pas, il l'impose, il veut lui conquérir le monde, mettre toute autre pensée sous ses pieds. Rien de moins hellénique que cette attitude.

Rien de moins hellénique aussi, malgré les apparences, que l'universalisme de Paul. On a voulu voir (Loisy), dans son opposition au nationalisme juif et dans sa lutte persistante en faveur de l'universalisme chrétien, un fruit de l'influence grecque. Mais l'universalisme paulinien ne tient pas au caractère impersonnel, universel de la pensée. La vérité platonicienne est universaliste en soi, parce qu'elle tient à la constitution même de l'esprit humain, parce qu'elle exprime l'idée éternelle, qui ne peut être qu'impersonnelle et intemporelle. L'universalisme paulinien est voulu, il est acquis ; il n'est pas attaché à la nature de l'homme mais à une grâce de Dieu, laquelle s'étend volontairement à toute l'humanité, mais aurait pu être--et a été dans le passé--limitée à une race privilégiée. C'est une sorte d'impérialisme spirituel, un universalisme messianique, beaucoup moins proche de celui des philosophes grecs que de celui qui demeure, voilé sous le nationalisme le plus acerbe, au fond de la pensée israélite.

Mais s'il ne possède qu'une connaissance superficielle de la pensée classique, l'ancien élève des écoles de Tarse est familier avec les religions de mystères ; il a respiré dans l'atmosphère qu'elles créent dans tout l'Orient méditerranéen, et qui est caractéristique de son époque.

A côté des cultes nationaux qui ont pour seule fin la prospérité du groupe ethnique, surgissent en effet, de toutes parts, des religions qui ont en vue la vie morale des individus et leur destinée dans l'autre monde. Elles comportent ordinairement une initiation où le rite et le mythe sont étroitement associés, et qui doit assurer le développement spirituel et surtout l'immortalité personnelle de l'initié.

Si insuffisante que soit la distinction entre la pureté morale et la pureté rituelle, l'idée même de purification évoque le péché, comme la participation au sacrifice symbolique du dieu ébauche nécessairement les concepts d'expiation ou de rédemption. Une immense soif de purification (surtout rituelle) et de rédemption (toute magique le plus souvent) se donne libre cours dans le développement des mystères et crée toute une conception nouvelle de la vie et de la piété.

Ces mystères possèdent, à côté de leurs rites exotériques, une doctrine plus ou moins ésotérique, une « sagesse » qui n'est pas des hommes mais du dieu qui dit comment il veut être adoré. L'immortalité que celui-ci confère n'est due à personne--contrairement à l'idée classique d'une immortalité tenant à la nature de l'âme ; elle est toujours une faveur du dieu, il faudrait presque dire une grâce.

Tout ce vocabulaire, déjà chargé d'idées et de sentiments, est sans effort passé dans les épîtres, alors qu'il est totalement étranger à l'Évangile de Jésus-Christ ; et la pensée de Paul a pris quelques-unes des apparences extérieures des religions de mystères. Il ne leur emprunte sans doute qu'un schématisme dans lequel il versera une réalité spirituelle autrement puissante et vivante ; mais il n'est pas douteux qu'en revendiquant pour son Christ le privilège d'être le « seul Seigneur » et d'apporter la « sagesse de Dieu », par opposition à d'autres sagesses, l'apôtre ait voulu opposer son « mystère » à d'autres mystères, et s'élever contre les fausses rédemptions en même temps qu'il empruntait à ses ennemis le vocabulaire même qu'il utilisait pour dresser contre eux sa pensée.

Ce n'est pas ici le lieu de déterminer plus exactement le rapport entre le christianisme paulinien et les religions de mystères (voir ci-dessous, V, 5 et VU, 2) ; mais celles-ci doivent assurément être comptées au nombre des disciplines spirituelles qui ont constitué le milieu dans lequel s'est formé l'esprit du futur apôtre de Jésus-Christ.

Cependant sa personnalité morale, sa structure intellectuelle, et à plus forte raison les influences subies ou les connaissances acquises, tout l'homme et tout son savoir devaient être comme fondus à la flamme ardente de la conversion.

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      Romains 3

      9 Quoi donc ! sommes-nous supérieurs ? Absolument pas. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous (l’empire) du péché,
      18 La crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux.

      Romains 4

      1 Que dirons-nous donc d’Abraham, notre ancêtre selon la chair ? Qu’a-t-il obtenu ?
      2 Si en effet Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier. Mais devant Dieu, il n’en est pas ainsi ;
      3 en effet, que dit l’Écriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut compté comme justice.
      4 Or, à celui qui fait une œuvre, le salaire est compté non comme une grâce, mais comme un dû.
      5 Quant à celui qui ne fait pas d’œuvre, mais croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est comptée comme justice.
      6 De même, David proclame le bonheur de l’homme au compte de qui Dieu met la justice, sans œuvres :
      7 Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts !
      8 Heureux l’homme à qui le Seigneur ne compte pas son péché !
      9 Ce bonheur n’est-il que pour les circoncis, ou est-il également pour les incirconcis ? Car nous disons : Pour Abraham la foi fut comptée comme justice.
      10 Comment donc était-il lorsqu’elle lui fut comptée ? Était-il circoncis ou non ? Il n’était pas encore circoncis, il était incirconcis.
      11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice (qu’il avait obtenue) par la foi, quand il était incirconcis. Il est ainsi le père de tous ceux qui croient, bien qu’incirconcis, pour que la justice leur soit comptée.
      12 Et il est aussi le père des circoncis, qui n’ont pas seulement la circoncision, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis.
      13 En effet, ce n’est point par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa descendance, c’est par la justice de la foi.
      14 Si c’est par la loi qu’on est héritier, la foi est vaine, et la promesse est annulée.
      15 Car la loi produit la colère et là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de transgression.
      16 Donc c’est par la foi, pour qu’il s’agisse d’une grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la descendance, non seulement à celle qui a la loi, mais aussi à celle qui a la foi d’Abraham notre père à tous, selon qu’il est écrit :
      17 Je t’ai établi père d’un grand nombre de nations. (Il est notre père à tous) devant Dieu en qui il a cru, qui donne la vie aux morts et qui appelle à l’existence ce qui n’existe pas.
      18 Espérant contre toute espérance, il crut et devint ainsi père d’un grand nombre de nations, selon ce qui avait été dit : Telle sera ta descendance.
      19 Et, sans faiblir dans la foi, il considéra son corps presque mourant, puisqu’il avait près de cent ans, et le sein maternel de Sara déjà atteint par la mort.
      20 Mais face à la promesse de Dieu il ne douta point, par incrédulité, mais fortifié par la foi, il donna gloire à Dieu
      21 pleinement convaincu de ceci : ce que (Dieu) a promis, il a aussi la puissance de l’accomplir.
      22 C’est pourquoi cela lui fut compté comme justice.
      23 Mais ce n’est pas à cause de lui seul, qu’il est écrit : Cela lui fut compté,
      24 c’est aussi à cause de nous, à qui cela sera compté, nous qui croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur,
      25 livré pour nos offenses, et ressuscité pour notre justification.

      1 Corinthiens 8

      1 Pour ce qui concerne les (viandes) sacrifiées aux idoles, nous savons que tous, nous avons de la connaissance. – La connaissance enorgueillit, mais l’amour édifie.
      2 Si quelqu’un pense connaître quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître.
      3 Mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui. –
      4 A propos donc de la consommation des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu’il n’y a pas d’idole dans le monde, et qu’il n’y a qu’un seul Dieu.
      5 Car, quoiqu’il y ait ce qu’on appelle des dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, – et de fait il y a beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs, –
      6 néanmoins pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses, et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.
      7 Mais tous n’ont pas cette connaissance. En effet, quelques-uns, retenus encore par l’habitude à l’égard de l’idole, mangent de ces viandes en tant que sacrifiées, et leur conscience qui est faible en est souillée.
      8 Ce n’est pas un aliment qui nous rapprochera de Dieu : si nous n’en mangeons pas, nous n’avons rien de moins ; si nous en mangeons, nous n’avons rien de plus.
      9 Prenez garde, toutefois, que votre droit ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles.
      10 Car si quelqu’un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à table dans un temple d’idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux idoles ?
      11 Et ainsi le faible périt par ta connaissance, le frère pour lequel Christ est mort !
      12 En péchant de la sorte contre les frères et en heurtant leur conscience faible, vous péchez contre Christ.
      13 C’est pourquoi, si un aliment fait tomber mon frère, jamais plus je ne mangerai de viande, afin de ne pas faire tomber mon frère.

      1 Corinthiens 9

      1 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur ?
      2 Si pour d’autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur.
      3 C’est là ma défense contre ceux qui me font un procès.
      4 N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ?
      5 N’avons-nous pas le droit d’emmener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ?
      6 Ou bien, est-ce que moi seul et Barnabas nous n’avons pas le droit de ne point travailler ?
      7 Qui donc sert jamais dans une armée à ses propres frais ? Qui plante une vigne et n’en mange pas le fruit ? Qui fait paître un troupeau et ne se nourrit pas du lait du troupeau ?
      8 Est-ce en homme que je parle ainsi ? La loi aussi ne le dit-elle pas ?
      9 Car il est écrit dans la loi de Moïse : Tu n’emmuselleras pas le bœuf quand il foule le grain. Dieu se met-il en peine des bœufs,
      10 ou parle-t-il uniquement à cause de nous ? Oui, c’est à cause de nous que cela fut écrit ; celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui foule le grain, fouler avec l’espérance d’y avoir part.
      11 Si nous avons semé pour vous les biens spirituels, est-ce excessif que nous moissonnions vos biens matériels ?
      12 Si d’autres jouissent de ce droit sur vous, n’est-ce pas plutôt à nous d’en jouir ? Mais nous n’avons pas usé de ce droit ; au contraire, nous supportons tout, afin de ne pas créer d’obstacle à l’Évangile de Christ.
      13 Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l’autel ont part à (ce qui est offert sur) l’autel ?
      14 De même aussi, le Seigneur a établi comme règle que ceux qui annoncent l’Évangile vivent de l’Évangile.
      15 Pour moi, je n’ai usé d’aucun de ces droits, et je n’écris pas ainsi pour qu’ils me soient attribués ; car j’aimerais mieux mourir... ! Personne ne m’enlèvera ce sujet de gloire.
      16 Évangéliser n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée ; malheur à moi si je n’évangélise !
      17 Si je le fais de bon gré, j’en ai la récompense ; mais si je le fais malgré moi, c’est une charge qui m’est confiée.
      18 Quelle est donc ma récompense ? C’est, en évangélisant, d’annoncer gratuitement l’Évangile, sans user du droit que l’Évangile me donne.
      19 Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre.
      20 Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi – et pourtant je ne suis pas moi-même sous la loi – afin de gagner ceux qui sont sous la loi ;
      21 avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi – et pourtant je ne suis pas moi-même sans la loi de Dieu, mais sous la loi de Christ – afin de gagner ceux qui sont sans loi.
      22 J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns.
      23 Je fais tout à cause de l’Évangile, afin d’y avoir part.
      24 Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul reçoit le prix ? Courez de manière à l’obtenir.
      25 Tout lutteur s’impose toute espèce d’abstinences ; eux, pour recevoir une couronne corruptible, nous, pour une couronne incorruptible.
      26 Moi donc, je cours, mais non pas à l’aventure ; je donne des coups de poing, mais non pour battre l’air.
      27 Au contraire, je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d’être moi-même disqualifié.

      1 Corinthiens 10

      1 Frères, je ne veux pas que vous l’ignoriez ; nos pères ont tous été sous la nuée, ils ont tous passé au travers de la mer,
      2 ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer,
      3 ils ont tous mangé le même aliment spirituel,
      4 et ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était le Christ.
      5 Mais la plupart d’entre eux ne furent pas agréables à Dieu, puisqu’ils tombèrent morts dans le désert.
      6 Or, ce sont là des exemples pour nous, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eus.
      7 Ne devenez pas idolâtres, comme certains d’entre eux, selon qu’il est écrit : Le peuple s’assit pour manger et pour boire ; puis ils se levèrent pour se divertir.
      8 Ne nous livrons pas à l’inconduite, comme certains d’entre eux s’y livrèrent, de sorte qu’il en tomba 23 000 en un seul jour.
      9 Ne tentons pas le Seigneur comme le tentèrent certains d’entre eux, qui périrent par les serpents.
      10 Ne murmurez pas, comme murmurèrent certains d’entre eux, qui périrent par l’exterminateur.
      11 Cela leur est arrivé à titre d’exemple et fut écrit pour nous avertir, nous pour qui la fin des siècles est arrivée.
      12 Ainsi donc, que celui qui pense être debout prenne garde de tomber !
      13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine ; Dieu est fidèle et ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation, il donnera aussi le moyen d’en sortir, pour que vous puissiez la supporter.
      14 C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie.
      15 Je parle comme à des hommes intelligents ; jugez vous-mêmes de ce que je dis.
      16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps du Christ ?
      17 Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps ; car nous participons tous à un même pain.
      18 Voyez les Israélites selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l’autel ?
      19 Que dis-je donc ? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose ? ou qu’une idole est quelque chose ? (Nullement).
      20 Mais ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons et non à Dieu ; or je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons.
      21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons ; vous ne pouvez avoir part à la table du Seigneur et à la table des démons.
      22 Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que lui ?
      23 Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas.
      24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui.
      25 Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous poser aucune question par motif de conscience ;
      26 car la terre est au Seigneur, et tout ce qu’elle renferme.
      27 Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce qu’on vous présentera, sans vous poser aucune question par motif de conscience.
      28 Mais si quelqu’un vous dit : Ceci a été offert en sacrifice ! n’en mangez pas, à cause de [celui qui vous a prévenus, et à cause] de la conscience.
      29 Je parle ici, non de votre conscience, mais de celle de l’autre. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par une conscience étrangère ?
      30 Si je prends ma part avec actions de grâces, pourquoi serais-je calomnié pour ce dont je rends grâces ?
      31 Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.
      32 Ne soyez une pierre d’achoppement ni pour les Grecs, ni pour les Juifs, ni pour l’Église de Dieu,
      33 comme moi aussi je me rends agréable en tout et à tous, cherchant non mon avantage, mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
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