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PAUL (l'apôtre) 3.

II L'homme et son milieu.

Avant de caractériser la personnalité chrétienne que l'action de l'Esprit devait engendrer en Saul de Tarse, il ne sera pas inutile de déterminer les données essentielles qui sont à la base de sa vie intérieure et vont présider par conséquent au développement de son action ou de sa pensée.

L'intervention souveraine qui a créé l'homme nouveau ne saurait, en effet, avoir éliminé toutes les influences antérieures ; si radicale qu'ait été la révolution intime, elle a bien pu changer l'orientation des virtualités multiples de cette riche personnalité, elle ne les a ni détruites ni altérées dans leur nature profonde. Paul restera un passionné comme Saul de Tarse, et défendra « son Évangile » avec la même fougue impérieuse qu'il apportait naguère dans son zèle de persécuteur. Le chrétien issu du drame de Damas ne sera pas une création ex nihilo

A plus forte raison, les conceptions systématiques de l'homme, du monde et de Dieu qui sont comme la traduction idéologique de sa vie intérieure porteront-elles la marque de son passé. Les attitudes morales se modifient plus aisément que les habitudes intellectuelles ; ici l'éducation, le milieu, les modes de réflexion familiers à l'écrivain ou à ses lecteurs eux-mêmes, tout, jusqu'au vocabulaire qu'il doit utiliser, conditionne l'expression de sa pensée. Spirituellement, Paul a rompu avec le judaïsme formaliste, nationaliste et légaliste ; mais intellectuellement il va élever l'édifice de sa pensée sur quelques affirmations fondamentales empruntées à la tradition israélite, et selon les méthodes en usage dans les milieux rabbiniques auxquels il doit sa formation.

Il est à peine besoin de noter ici qu'il emprunte à l'Ancien Testament les éléments principaux de sa conception religieuse : l'unité de Dieu et sa sainteté, la réalité du péché, la condamnation qui pèse de ce chef sur l'humanité, l'espérance du salut par l'intervention d'un Messie, etc. Ainsi les grandes lignes de tout le système apparaissent comme le prolongement naturel des conceptions israélites.

Ce qui est moins remarqué et cependant essentiel, c'est que toute la pensée paulinienne se développe dans le cadre d'une histoire. Paul ne construit pas un système du monde, il retrace l'histoire de l'humanité dans ses relations avec Dieu, et les trois étapes de cette collaboration surnaturelle sont marquées par l'avènement de la loi, l'avènement de la grâce, et--dans l'avenir--l'avènement du Christ glorifié. Sans doute l'idée du salut porte en elle-même un certain dynamisme qui interdit à la pensée de s'immobiliser dans une conception statique de l'univers : qui dit salut dit changement, donc étapes successives soit dans la vie de l'individu, soit dans la vie de la race. Mais cette histoire du salut, Paul la déroule sans hésitation dans le cadre déjà tracé par la tradition biblique, à laquelle il emprunte, sans même le remarquer, toute la structure générale de sa conception.

Ses procédés de raisonnement sont par ailleurs entièrement rabbiniques, soit par l'usage fait des citations de l'A.T., soit par les méthodes appliquées à leur interprétation. Lorsqu'il veut établir le fait universel du péché, Paul ne fait pas appel aux constatations du moraliste ou du psychologue, il se contente d'accumuler (Ro 3:9,18) des passages de l'A.T., lesquels d'ailleurs n'affirment nullement la radicale corruption de la race humaine, mais la culpabilité d'un peuple déterminé à un certain moment de son histoire. Même quand il s'adresse à des païens, peu sensibles à l'argument scripturaire, ses méthodes restent les mêmes. Lorsqu'il démontre (Ga 3:7,18) que les hommes de foi sont bénis en Abraham le croyant, la subtilité des trois raisonnements successifs (verset 7-12,13,15-18) et la complexité des allusions scripturaires révèlent la formation rabbinique.

Le symbolisme--ou plus exactement une typologie réaliste--a son rôle aussi dans cette mise en oeuvre de l'argument scripturaire. C'est ainsi qu'est interprétée (Ga 4:21-31) l'histoire de Sara et d'Agar. « Ces deux femmes, dit-il, sont deux alliances » ; Agar, nom qui désigne le mont Sinaï en Arabie, est l'alliance de servitude ; l'autre, l'alliance de liberté ; la première enfante, selon la nature, des esclaves ; la seconde enfante, selon la promesse, des hommes libres. Or il est écrit : « le fils de l'esclave ne doit pas hériter avec celui de la femme libre » ; donc les Juifs n'ont aucune part au salut. Etrange interprétation d'un sombre épisode de l'hébraïsme primitif.

De même au chap. 4 des Romains (Ro 4), la mission parmi les incirconcis est légitimée par le fait que l'acte de foi qui justifie Abraham est antérieur à sa circoncision. Procédés de raisonnement authentiquement juifs et même rabbiniques.

Il est vrai que ces démonstrations alambiquées sont souvent précédées ou suivies de larges exposés, admirables par la précision de la forme autant que par l'ampleur de la pensée ; mais ces pages magistrales révèlent la puissance du génie plutôt que l'application d'une méthode nouvelle. Il semble que le mouvement de l'esprit soit double : d'abord le jaillissement de la pensée sous sa forme naturelle, puissante et large ; puis le repliement de la réflexion sur elle-même, peut-être le désir de convaincre ses frères de race par les raisonnements qui leur sont habituels.

Un exemple frappant de ces méthodes nous est offert par la réponse à la question posée à Corinthe : peut-on manger des viandes sacrifiées aux idoles ? Les idoles n'existent pas, répond l'apôtre, et les sacrifices qui leur sont offerts sont sans réalité. Mangez donc sans scrupule de tout ce qui se vend au marché. Prenez garde seulement de ne pas scandaliser les faibles qui craignent de participer réellement au culte des idoles en mangeant des viandes sacrifiées. Si l'usage que vous faites d'une liberté légitime en elle-même entraîne un danger pour vos frères, il devient un péché contre Christ. Ce raisonnement (1Co 8) est d'une clarté, d'une délicatesse magistrales. Après avoir montré (1Co 9) comment la conduite qu'il recommande ainsi dérive des mêmes principes que sa propre attitude lorsqu'il refuse de recevoir des subsides pour ne pas scandaliser les Églises, l'apôtre reprend la question (1Co 10), et sous quelle forme confuse ! Il établit un laborieux parallèle entre le chrétien et l'Israélite ; le passage de la mer Rouge est assimilé au baptême, la manne et l'eau jaillie du rocher au pain et au vin de la Cène ; et après un passage fort obscur il conclut : « Ce qu'ils immolent, c'est à des démons qu'ils l'immolent et non à Dieu ; et je n'admets pas que vous entriez en communion avec les démons » (1Co 10:20) ; car le sacrifice païen met en communion avec les démons, comme le sacrifice juif avec l'autel et la Cène avec le Seigneur.

Il valait la peine d'exposer avec quelque détail cet exemple de double argumentation, dans lequel à force de subtilité l'apôtre ne laisse pas de tomber en quelque contradiction avec le premier élan, plus spontané, de sa pensée.

A côté de cette formation judaïque qui a si fortement marqué son esprit, l'apôtre a-t-il possédé une culture grecque susceptible d'infléchir les lignes de sa pensée ou de lui fournir quelques-uns de ses matériaux ? La question a été souvent controversée, et il semble que d'emblée quelques précisions soient nécessaires, quant à la façon dont il faut la poser.

L'apôtre ne paraît pas être familier avec les penseurs grecs, ni s'être pénétré de la doctrine des grandes écoles philosophiques. Non seulement les problèmes propres à la pensée grecque ne sont pas posés, mais les méthodes mêmes sont ignorées. Alors même que les destinataires des épîtres n'auraient point paru en état de suivre les discussions de l'école sur les problèmes religieux, une connaissance un peu poussée de ces courants de pensée n'aurait pas manqué de donner à la parole de l'écrivain une allure déterminée ou de créer autour d'elle une atmosphère hellénique.

Or rien n'est plus éloigné du dilettantisme intellectuel des Grecs que l'âpre passion, presque'fanatique, qui est l'attitude constante de l'apôtre. Celui-ci n'est pas, ne veut pas être un penseur ; il ne cherche pas une vérité, il la possède, il l'a reçue de Dieu, et il la défend passionnément, comme une chose sainte. Non, il ne la défend pas, il l'impose, il veut lui conquérir le monde, mettre toute autre pensée sous ses pieds. Rien de moins hellénique que cette attitude.

Rien de moins hellénique aussi, malgré les apparences, que l'universalisme de Paul. On a voulu voir (Loisy), dans son opposition au nationalisme juif et dans sa lutte persistante en faveur de l'universalisme chrétien, un fruit de l'influence grecque. Mais l'universalisme paulinien ne tient pas au caractère impersonnel, universel de la pensée. La vérité platonicienne est universaliste en soi, parce qu'elle tient à la constitution même de l'esprit humain, parce qu'elle exprime l'idée éternelle, qui ne peut être qu'impersonnelle et intemporelle. L'universalisme paulinien est voulu, il est acquis ; il n'est pas attaché à la nature de l'homme mais à une grâce de Dieu, laquelle s'étend volontairement à toute l'humanité, mais aurait pu être--et a été dans le passé--limitée à une race privilégiée. C'est une sorte d'impérialisme spirituel, un universalisme messianique, beaucoup moins proche de celui des philosophes grecs que de celui qui demeure, voilé sous le nationalisme le plus acerbe, au fond de la pensée israélite.

Mais s'il ne possède qu'une connaissance superficielle de la pensée classique, l'ancien élève des écoles de Tarse est familier avec les religions de mystères ; il a respiré dans l'atmosphère qu'elles créent dans tout l'Orient méditerranéen, et qui est caractéristique de son époque.

A côté des cultes nationaux qui ont pour seule fin la prospérité du groupe ethnique, surgissent en effet, de toutes parts, des religions qui ont en vue la vie morale des individus et leur destinée dans l'autre monde. Elles comportent ordinairement une initiation où le rite et le mythe sont étroitement associés, et qui doit assurer le développement spirituel et surtout l'immortalité personnelle de l'initié.

Si insuffisante que soit la distinction entre la pureté morale et la pureté rituelle, l'idée même de purification évoque le péché, comme la participation au sacrifice symbolique du dieu ébauche nécessairement les concepts d'expiation ou de rédemption. Une immense soif de purification (surtout rituelle) et de rédemption (toute magique le plus souvent) se donne libre cours dans le développement des mystères et crée toute une conception nouvelle de la vie et de la piété.

Ces mystères possèdent, à côté de leurs rites exotériques, une doctrine plus ou moins ésotérique, une « sagesse » qui n'est pas des hommes mais du dieu qui dit comment il veut être adoré. L'immortalité que celui-ci confère n'est due à personne--contrairement à l'idée classique d'une immortalité tenant à la nature de l'âme ; elle est toujours une faveur du dieu, il faudrait presque dire une grâce.

Tout ce vocabulaire, déjà chargé d'idées et de sentiments, est sans effort passé dans les épîtres, alors qu'il est totalement étranger à l'Évangile de Jésus-Christ ; et la pensée de Paul a pris quelques-unes des apparences extérieures des religions de mystères. Il ne leur emprunte sans doute qu'un schématisme dans lequel il versera une réalité spirituelle autrement puissante et vivante ; mais il n'est pas douteux qu'en revendiquant pour son Christ le privilège d'être le « seul Seigneur » et d'apporter la « sagesse de Dieu », par opposition à d'autres sagesses, l'apôtre ait voulu opposer son « mystère » à d'autres mystères, et s'élever contre les fausses rédemptions en même temps qu'il empruntait à ses ennemis le vocabulaire même qu'il utilisait pour dresser contre eux sa pensée.

Ce n'est pas ici le lieu de déterminer plus exactement le rapport entre le christianisme paulinien et les religions de mystères (voir ci-dessous, V, 5 et VU, 2) ; mais celles-ci doivent assurément être comptées au nombre des disciplines spirituelles qui ont constitué le milieu dans lequel s'est formé l'esprit du futur apôtre de Jésus-Christ.

Cependant sa personnalité morale, sa structure intellectuelle, et à plus forte raison les influences subies ou les connaissances acquises, tout l'homme et tout son savoir devaient être comme fondus à la flamme ardente de la conversion.

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      Romains 3

      9 Mais quoi ? Sommes-nous, nous les Juifs, supérieurs aux autres ? Pas du tout ! J’ai déjà démontré que tous, Juifs et non-Juifs, sont également sous la domination du péché.
      18 Ils vivent sans aucune crainte de Dieu. »

      Romains 4

      1 Que dirons-nous donc d’Abraham, notre ancêtre ? Qu’a-t-il obtenu en tant qu’homme ?
      2 Si Abraham avait été reconnu juste aux yeux de Dieu à cause des actions qu’il a accomplies, il pourrait s’en vanter. Mais il ne peut pas le faire devant Dieu.
      3 En effet, l’Écriture déclare : « Abraham eut confiance en Dieu, et Dieu le considéra comme juste en tenant compte de sa foi. »
      4 Celui qui travaille reçoit un salaire ; ce salaire ne lui est pas compté comme un don gratuit : il lui est dû.
      5 Mais quand quelqu’un, sans accomplir de travail, croit simplement que Dieu accueille favorablement le pécheur, Dieu tient compte de sa foi pour le considérer comme juste.
      6 C’est ainsi que David parle du bonheur de l’homme que Dieu considère comme juste sans tenir compte de ses actions :
      7 « Heureux ceux dont Dieu a pardonné les fautes et dont il a effacé les péchés !
      8 Heureux l’homme à qui le Seigneur ne compte pas son péché ! »
      9 Ce bonheur existe-t-il seulement pour les hommes circoncis ou aussi pour les non-circoncis ? Eh bien, nous venons de dire que « Dieu considéra Abraham comme juste en tenant compte de sa foi ».
      10 Quand cela s’est-il passé ? Après qu’Abraham eut été circoncis ou avant ? Non pas après, mais avant.
      11 Abraham reçut plus tard la circoncision comme un signe : c’était la marque indiquant que Dieu l’avait considéré comme juste à cause de sa foi, alors qu’il était encore incirconcis. Abraham est ainsi devenu le père de tous ceux qui croient en Dieu sans être circoncis et que Dieu considère eux aussi comme justes.
      12 Il est également le père de ceux qui sont circoncis, c’est-à-dire de ceux qui ne se contentent pas de l’être, mais suivent l’exemple de la foi qu’a eue notre père Abraham avant d’être circoncis.
      13 Dieu a promis à Abraham et à ses descendants qu’ils recevraient le monde. Cette promesse a été faite non parce que Abraham avait obéi à la loi, mais parce que Dieu l’a considéré comme juste à cause de sa foi.
      14 Si ceux qui obéissent à la loi étaient les seuls à recevoir les biens promis, alors la foi serait inutile et la promesse de Dieu n’aurait plus de sens.
      15 En effet, la loi provoque la colère de Dieu ; mais là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas non plus de désobéissance à la loi.
      16 Ainsi, la promesse a été faite à cause de la foi, afin que ce soit un don gratuit de Dieu et qu’elle soit valable pour tous les descendants d’Abraham, non pas seulement pour ceux qui obéissent à la loi mais aussi pour ceux qui croient comme Abraham a cru. Abraham est notre père à tous,
      17 comme le déclare l’Écriture : « J’ai fait de toi l’ancêtre d’une foule de nations. » Il est notre père devant Dieu en qui il a cru, le Dieu qui rend la vie aux morts et fait exister ce qui n’existait pas.
      18 Abraham a cru et espéré, alors que tout espoir semblait vain, et il devint ainsi « l’ancêtre d’une foule de nations », selon ce que Dieu lui avait dit : « Tel sera le nombre de tes descendants. »
      19 Il avait environ cent ans, mais sa foi ne faiblit pas quand il pensa à son corps presque mourant et à Sara, sa femme, qui était stérile.
      20 Il ne perdit pas confiance et ne douta pas de la promesse de Dieu ; au contraire, sa foi le fortifia et il loua Dieu.
      21 Il était absolument certain que Dieu a le pouvoir d’accomplir ce qu’il a promis.
      22 Voilà pourquoi il est dit d’Abraham que, à cause de sa foi, « Dieu l’a considéré comme juste ».
      23 Mais ces mots « Dieu l’a considéré comme juste » n’ont pas été écrits pour lui seul.
      24 Ils ont été écrits aussi pour nous qui devons être considérés comme justes, nous qui croyons en Dieu qui a ramené d’entre les morts Jésus notre Seigneur.
      25 Il a été à la mort à cause de nos péchés et Dieu l’a ramené à la vie pour nous rendre justes devant lui.

      1 Corinthiens 8

      1 Examinons maintenant la question de la viande provenant de sacrifices offerts aux idoles : Il est vrai que « nous avons tous la connaissance », comme vous le dites. Mais cette connaissance rend l’homme prétentieux, tandis que l’amour renforce la communauté.
      2 Celui qui s’imagine connaître quelque chose ne connaît pas encore comme il devrait connaître.
      3 Mais celui qui aime Dieu est connu par lui.
      4 La question est donc la suivante : peut-on manger de la viande provenant de sacrifices offerts aux idoles ? Nous savons bien qu’une idole ne représente rien de réel dans le monde et qu’il n’y a qu’un seul Dieu.
      5 Même s’il y a de prétendus dieux au ciel et sur la terre – et, en fait, il y a beaucoup de « dieux » et de « seigneurs » –,
      6 il n’en est pas moins vrai que pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, qui a créé toutes choses et pour qui nous vivons ; il n’y a également qu’un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui toutes choses existent et par qui nous vivons.
      7 Mais tous ne connaissent pas cette vérité. Certains ont été tellement habitués aux idoles que, maintenant encore, ils mangent la viande des sacrifices comme si elle appartenait à une idole ; leur conscience est faible et ils se sentent souillés par cette viande.
      8 Ce n’est pourtant pas un aliment qui nous rapprochera de Dieu : nous ne perdrons rien si nous n’en mangeons pas, et nous ne gagnerons rien non plus si nous en mangeons.
      9 Cependant, prenez garde que la liberté avec laquelle vous agissez n’entraîne dans l’erreur ceux qui sont faibles dans la foi.
      10 En effet, si quelqu’un de faible te voit, toi qui as la « connaissance », en train de manger dans le temple d’une idole, ne se sentira-t-il pas encouragé dans sa conscience à manger de la viande offerte aux idoles ?
      11 Et ainsi ce faible, ce frère pour qui le Christ est mort, va se perdre à cause de ta « connaissance » !
      12 En péchant de cette façon contre vos frères et en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre le Christ lui-même.
      13 C’est pourquoi, si un aliment entraîne mon frère dans l’erreur, je ne mangerai plus jamais de viande afin de ne pas égarer mon frère.

      1 Corinthiens 9

      1 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas le résultat de mon activité au service du Seigneur ?
      2 Même si d’autres refusent de me reconnaître comme apôtre, pour vous je le suis certainement. En effet, puisque vous êtes unis au Seigneur, vous êtes vous-mêmes la preuve que je suis apôtre.
      3 Voici comment je me défends contre ceux qui me critiquent :
      4 N’aurais-je pas le droit de recevoir nourriture et boisson pour mon travail ?
      5 N’aurais-je pas le droit d’emmener avec moi une épouse chrétienne, comme le font les apôtres, les frères du Seigneur et Pierre ?
      6 Ou bien serions-nous les seuls, Barnabas et moi, à devoir travailler pour gagner notre vie ?
      7 Avez-vous jamais entendu dire qu’un soldat serve dans l’armée à ses propres frais ? ou qu’un homme ne mange pas du raisin de la vigne qu’il a plantée ? ou qu’un berger ne prenne pas de lait du troupeau dont il s’occupe ?
      8 Mais je ne me fonde pas seulement sur des exemples tirés de la vie courante, car la loi de Moïse dit la même chose.
      9 Il est en effet écrit dans cette loi : « Vous ne mettrez pas une muselière à un bœuf qui foule le blé. » Dieu s’inquiète-t-il des bœufs ?
      10 N’est-ce pas en réalité pour nous qu’il a parlé ainsi ? Assurément, cette parole a été écrite pour nous. Il faut que celui qui laboure et celui qui bat le blé le fassent avec l’espoir d’obtenir leur part de la récolte.
      11 Nous avons semé en vous une semence spirituelle : serait-il alors excessif que nous récoltions une part de vos biens matériels ?
      12 Si d’autres ont ce droit sur vous, ne l’avons-nous pas à plus forte raison ? Cependant, nous n’avons pas usé de ce droit. Au contraire, nous avons tout supporté pour ne pas placer d’obstacle sur le chemin de la Bonne Nouvelle du Christ.
      13 Vous savez sûrement que ceux qui sont en fonction dans le temple reçoivent leur nourriture du temple, et que ceux qui présentent les sacrifices sur l’autel reçoivent leur part de ces sacrifices.
      14 De même, le Seigneur a ordonné que ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle vivent de cette activité.
      15 Mais je n’ai usé d’aucun de ces droits, et je n’écris pas cela pour demander à en profiter. J’aimerais mieux mourir ! Personne ne m’enlèvera ce sujet de fierté !
      16 Je n’ai pas à me vanter d’annoncer la Bonne Nouvelle. C’est en effet une obligation qui m’est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas la Bonne Nouvelle.
      17 Si j’avais choisi moi-même cette tâche, j’aurais droit à un salaire ; mais puisqu’elle m’est imposée, je m’acquitte simplement de la charge qui m’est confiée.
      18 Quel est alors mon salaire ? C’est la satisfaction d’annoncer la Bonne Nouvelle gratuitement, sans user des droits que me confère la prédication de cette Bonne Nouvelle.
      19 Je suis libre, je ne suis l’esclave de personne ; cependant je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible au Christ.
      20 Lorsque j’ai affaire aux Juifs, je vis comme un Juif, afin de les gagner ; bien que je ne sois pas soumis à la loi de Moïse, je vis comme si je l’étais lorsque j’ai affaire à ceux qui sont soumis à cette loi, afin de les gagner.
      21 De même, lorsque je suis avec ceux qui ignorent la loi de Moïse, je vis comme eux, sans tenir compte de cette loi, afin de les gagner. Cela ne veut pas dire que je suis indifférent à la loi de Dieu, car je suis soumis à la loi du Christ.
      22 Avec ceux qui sont faibles dans la foi, je vis comme si j’étais faible moi-même, afin de les gagner. Ainsi, je me fais tout à tous afin d’en sauver de toute manière quelques-uns.
      23 Je fais tout cela pour la Bonne Nouvelle, afin d’avoir part aux biens qu’elle promet.
      24 Vous savez sûrement que les coureurs dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix. Courez donc de manière à remporter le prix.
      25 Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère. Ils le font pour gagner une couronne qui se fane vite ; mais nous, nous le faisons pour gagner une couronne qui ne se fanera jamais.
      26 C’est pourquoi je cours les yeux fixés sur le but ; c’est pourquoi je suis semblable au boxeur qui ne frappe pas au hasard.
      27 Je traite durement mon corps et je le maîtrise sévèrement, afin de ne pas être moi-même disqualifié après avoir prêché aux autres.

      1 Corinthiens 10

      1 Je veux que vous vous rappeliez, frères, ce qui est arrivé à nos ancêtres du temps de Moïse. Ils ont tous été sous la protection du nuage et ils ont tous passé à travers la mer Rouge.
      2 Dans le nuage et dans la mer, ils ont tous été baptisés en communion avec Moïse.
      3 Ils ont tous mangé la même nourriture spirituelle
      4 et ils ont tous bu la même boisson spirituelle : ils buvaient en effet au rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était le Christ.
      5 Pourtant, la plupart d’entre eux ne furent pas agréables à Dieu et c’est pourquoi ils tombèrent morts dans le désert.
      6 Ces événements nous servent d’exemples, pour que nous n’ayons pas de mauvais désirs comme ils en ont eu.
      7 Ne vous mettez pas à adorer des idoles comme certains d’entre eux l’ont fait. Ainsi que le déclare l’Écriture : « Les gens s’assirent pour manger et boire, puis ils se levèrent pour se divertir. »
      8 Ne nous livrons pas non plus à la débauche, comme certains d’entre eux l’ont fait et vingt-trois mille personnes tombèrent mortes en un seul jour.
      9 Ne mettons pas le Christ à l’épreuve, comme certains d’entre eux l’ont fait et ils moururent de la morsure des serpents.
      10 Enfin, ne vous plaignez pas, comme certains d’entre eux l’ont fait et ils furent exterminés par l’ange de la mort.
      11 Ces malheurs leur arrivèrent pour servir d’exemple à d’autres ; ils ont été mis par écrit pour nous avertir, car nous vivons en un temps proche de la fin.
      12 Par conséquent, que celui qui pense être debout prenne garde de ne pas tomber.
      13 Les tentations que vous avez connues ont toutes été de celles qui se présentent normalement aux hommes. Dieu est fidèle à ses promesses et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais, au moment où surviendra la tentation, il vous donnera la force de la supporter et, ainsi, le moyen d’en sortir.
      14 C’est pourquoi, mes chers amis, gardez-vous du culte des idoles.
      15 Je vous parle comme à des personnes raisonnables ; jugez vous-mêmes de ce que je dis.
      16 Pensez à la coupe de la Cène pour laquelle nous remercions Dieu : lorsque nous en buvons, ne nous met-elle pas en communion avec le sang du Christ ? Et le pain que nous rompons : lorsque nous en mangeons, ne nous met-il pas en communion avec le corps du Christ ?
      17 Il y a un seul pain ; aussi, bien que nous soyons nombreux, nous formons un seul corps, car nous avons tous part au même pain.
      18 Voyez le peuple d’Israël : ceux qui mangent les victimes sacrifiées sont en communion avec Dieu auquel l’autel est consacré.
      19 Est-ce que je veux dire par là qu’une idole ou que la viande qui lui est offerte en sacrifice ont une valeur quelconque ?
      20 Non, mais j’affirme que ce que les païens sacrifient est offert aux démons et non à Dieu. Or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec des démons.
      21 Vous ne pouvez pas boire à la fois à la coupe du Seigneur et à la coupe des démons ; vous ne pouvez pas manger à la fois à la table du Seigneur et à la table des démons.
      22 Ou bien voulons-nous susciter la jalousie du Seigneur ? Pensez-vous que nous soyons plus forts que lui ?
      23 « Tout est permis », dites-vous. Oui, cependant tout n’est pas bon. « Tout est permis », cependant tout n’est pas utile pour la communauté.
      24 Que personne ne cherche son propre intérêt, mais plutôt celui des autres.
      25 Vous êtes libres de manger tout ce qui se vend au marché de la viande sans avoir à poser des questions par motif de conscience ;
      26 car, comme il est écrit, « c’est au Seigneur qu’appartient la terre avec tout ce qu’elle contient ».
      27 Si un non-croyant vous invite à un repas et que vous acceptiez d’y aller, mangez de tout ce qu’on vous servira, sans poser de question par motif de conscience.
      28 Mais si quelqu’un vous dit : « Cette viande provient d’un sacrifice offert aux idoles », alors n’en mangez pas, à cause de celui qui a fait cette remarque et par motif de conscience
      29 – je parle ici non pas de votre conscience, mais de celle de l’autre. « Mais pourquoi, demandera-t-on, ma liberté devrait-elle être limitée par la conscience de quelqu’un d’autre ?
      30 Si je remercie Dieu pour ce que je mange, pourquoi me critiquerait-on au sujet de cette nourriture pour laquelle j’ai dit merci ? »
      31 Ainsi, que vous mangiez, que vous buviez, ou que vous fassiez quoi que ce soit, faites tout pour la gloire de Dieu.
      32 Vivez de façon à ne scandaliser ni les Juifs, ni les non-Juifs, ni l’Église de Dieu.
      33 Comportez-vous comme moi : je m’efforce de plaire à tous en toutes choses ; je ne cherche pas mon propre bien, mais le bien d’une multitude de gens, afin qu’ils soient sauvés.

      Galates 3

      7 Vous devez donc le comprendre : ceux qui vivent selon la foi sont les vrais descendants d’Abraham.
      18 Mais si l’héritage que Dieu accorde s’obtient par la loi, alors ce n’est plus grâce à la promesse. Or, c’est par la promesse que Dieu a manifesté sa faveur à Abraham.

      Galates 4

      21 Dites-moi, vous qui voulez être soumis à la loi : n’entendez-vous pas ce que déclare cette loi ?
      22 Il est écrit, en effet, qu’Abraham eut deux fils, l’un d’une esclave, Agar, et l’autre d’une femme née libre, Sara.
      23 Le fils qu’il eut de la première naquit conformément à l’ordre naturel, mais le fils qu’il eut de la seconde naquit conformément à la promesse de Dieu.
      24 Ce récit comporte un sens plus profond : les deux femmes représentent deux alliances. L’une de ces alliances, représentée par Agar, est celle du mont Sinaï ; elle donne naissance à des esclaves.
      25 Agar, c’est le mont Sinaï en Arabie ; elle correspond à l’actuelle ville de Jérusalem, qui est esclave avec tous les siens.
      26 Mais la Jérusalem céleste est libre et c’est elle notre mère.
      27 En effet, l’Écriture déclare : « Réjouis-toi, femme qui n’avais pas d’enfant ! Pousse des cris de joie, toi qui n’as pas connu les douleurs de l’accouchement ! Car la femme abandonnée aura plus d’enfants que la femme aimée par son mari. »
      28 Quant à vous, frères, vous êtes des enfants nés conformément à la promesse de Dieu, tout comme Isaac.
      29 Autrefois, le fils né conformément à l’ordre naturel persécutait celui qui était né selon l’Esprit de Dieu, et il en va de même maintenant.
      30 Mais que déclare l’Écriture ? Ceci : « Chasse cette esclave et son fils ; car le fils de l’esclave ne doit pas avoir part à l’héritage paternel avec le fils de la femme née libre. »
      31 Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de celle qui est esclave, mais de celle qui est libre.
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