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Dictionnaire Biblique de Top Bible

PÉCHÉ (5.)

V Les Ecrits.

L'influence du prophétisme se fait sentir très profondément sur un certain nombre des auteurs dont les ouvrages sont groupés dans la troisième partie du canon hébraïque, « les Écrits sacrés ».

C'est ainsi que dans les Psaumes, dans les Proverbes et dans le livre de Job, nous trouvons un vif sentiment de la culpabilité humaine, de l'horreur profonde que Dieu éprouve pour tout ce qui est mal, de l'offense commise à l'égard de sa justice et de sa sainteté, car le péché est en réalité dirigé contre Dieu.

Tu mots devant toi nos iniquités, Et à la lumière de ta face nos fautes cachées... Qui prend garde à la force de ta colère,

Et à ton courroux, selon la crainte qui t'est due ? (Ps 90:5-11 1) L'Éternel a en horreur les hommes pervers... (Pr 3:32,6:16-19)

Même lorsque le péché concerne essentiellement le prochain, ce qui en constitue le caractère tragique, c'est bien moins le tort occasionné à l'homme que l'offense faite à la majesté divine. Après la navrante aventure de David avec Bath-Séba et l'odieux crime à l'égard d'Urie, le psalmiste proclame :

Job, de son côté, énumère les formes multiples du péché social--impureté, tromperie, adultère, injustice, égoïsme, avarice, méchanceté--et il montre que, dans chaque cas, c'est la condamnation divine qui constitue la sanction la plus redoutable (Job 31).

Une haute notion de la sainteté divine conduit les écrivains de cette période à considérer le péché humain comme réellement universel.

L'homme serait-il juste devant Dieu ? Serait-il pur devant celui qui l'a fait ? (Job 4:17 9:1 14:4 15:14-16 25:4)

Tous sont égarés, tous sont pervertis ; Il n'en est pas un qui fasse le bien, Pas même un seul. (Ps 14:1-3, voir Ps 51:5 143:3).

Qui dira : J'ai purifié mon cceur, Je suis net de mon péché ? (Pr 20:9).

Non, il n'y a point d'homme juste sur la terre qui fasse le bien et qui ne pèche jamais (Ec 7:20).

Une telle solidarité dans le péché ne se manifeste pas seulement dans l'espace, elle dure aussi dans le temps. Si l'homme pèche, c'est que ses ancêtres ont péché : par l'hérédité, la contagion du mal se répand dans le monde tout entier.

Comment d'un être souillé sortira-t-il un homme pur ? Il n'en peut sortir aucun (Job 14:4).

Voici, je suis né dans l'iniquité, Et ma mère m'a conçu dans le péché (Ps 51:7).

Les prophètes avaient proclamé que Jéhovah fait passer la justice avant toute autre considération. Jérémie et Ézéchiel avaient affirmé que chacun doit souffrir pour ses propres fautes. De là, dans la pensée israélite, cette importante doctrine de la rémunération, qui exigeait une stricte proportion entre le péché et le châtiment, entre la justice et la récompense. C'est pour cela que l'Israélite pieux prêtera facilement tous les crimes imaginables à ses frères dans le malheur, et que les historiens bibliques n'hésiteront pas à attribuer des fautes plus ou moins supposées aux rois qui ont connu de grands revers. Mais les faits s'insurgent bien souvent contre la théorie, et il y a, tout de même, des cas fort nombreux où, incontestablement, le juste subit de douloureuses épreuves et où le méchant jouit d'une triomphante prospérité. Que faut-il penser de ces violations d'une loi qui, pour le croyant, devrait être absolue ? C'est là la question que se posent certains psalmistes (particulièrement le Ps 73) et qui fait l'objet du livre de Job tout entier.

Pour écarter de Dieu tout soupçon d'injustice, la solution la plus souhaitable, c'est que le méchant reçoive au bout du compte le châtiment qu'il mérite. Son bonheur constitue un scandale pour la foi : le voeu ardent des psalmistes est, tout naturellement, que ce scandale cesse, et ils expriment souvent leur désir avec une dureté de coeur qui ne peut manquer de nous choquer (Ps 10:13,15 69:23,29 104:35 109:6-20 137:8 139:19-22 143:12, 73:16,20). Le juste demande à l'Éternel de lui épargner la souffrance, la pauvreté, la mort et se réjouit, en même temps, de tout malheur qui vient fondre sur le méchant. Certains psalmistes, par contre, s'élèvent beaucoup plus haut : au milieu de l'adversité elle-même, ils trouvent leur joie et leur salut dans la certitude réconfortante de la présence divine (Ps 42:6-11 73:21,28).

Ma chair et mon coeur peuvent se consumer :

Dieu sera toujours le rocher de mon coeur et mon partage...

Pour moi, m'approcher de Dieu, c'est mon bien :

Je place mon refuge dans le Seigneur, l'Eternel (Ps 73:26,28).

Le livre de Job (voir art.) aborde à son tour le difficile problème. D'après la doctrine courante, un homme atteint, comme Job, d'un mal sans remède, ne peut être qu'un misérable. Et cette explication, plus cruelle que le mal lui-même, est celle que le poète attribue aux amis de Job. --Éliphaz, le plus âgé, se place au point de vue de la tradition des pères : il insiste sur le fait que, à cause de sa faiblesse, l'homme est toujours pécheur ; Jéhovah a donc raison de l'écraser (Job 4:17,19 15:4,16). Le juste lui-même, en pratiquant la justice ; ne se crée aucun droit vis-à-vis de Dieu (Job 22:2 et suivant). Eliphaz ajoute, du reste, que les maux soufferts par Job sont pour lui un moyen de correction et de salut. --Bildad (Job 5:17,19 22:22 et suivant) représente la doctrine orthodoxe dans toute sa rigueur : Dieu applique strictement la justice (Job 8:3) ; oublier Dieu, c'est périr (Job 8:13) ; avoir recours à l'Éternel, c'est être sûr du relèvement. --Tsophar (Job 8:5,7), le plus bouillant, s'indigne (Job 11:2 20:2 et suivant) et renchérit : si Job connaissait les secrets de Dieu, il verrait que Dieu ne le traite même pas selon ses iniquités. --Et (Job 11:6) la conclusion des trois amis est la suivante : les souffrances endurées prouvent à Job que sa prétendue piété est purement illusoire et qu'elle recouvre en réalité un véritable fond de méchanceté. Que Job s'humilie, et Jéhovah le relèvera.

A de telles explications, Job oppose les faits. D'une part, l'injuste, lorsqu'il est heureux, est considéré (Job 21:28,34). D'autre part, lui-même a pleinement conscience de son innocence et il la proclame (Job 9:21-24 13:13-16). par là, il affirme l'autorité de la conscience, supérieure à celle du dogme ; il compte sur Dieu pour manifester sa justice (Job 16:19,21 19:25). Ainsi le poète répond que la doctrine traditionnelle de la rémunération est fausse : le juste doit persister malgré tout dans sa justice ; la souffrance ne diminue pas sa communion avec Dieu, à qui il faut s'en remettre même quand on ne le comprend pas. L'épilogue semble, pourtant, revenir à la solution traditionnelle, puisque Dieu rétablit Job dans sa prospérité antérieure (Job 42:10,17).

Quoi qu'on puisse penser des souffrances du juste, le péché devrait attirer sur le genre humain un châtiment d'autant plus redoutable que la faute est plus grande. Mais le Dieu saint et juste est, en même temps, un Dieu « miséricordieux et compatissant ». « Il ne nous punit pas selon nos iniquités » et, dans sa profonde pitié pour l'homme, il consent à lui pardonner (Ps 103:8-12 51:9-14 130:3,7). Dieu, de plus, connaît notre faiblesse et l'humilité de notre condition : comment pourrait-il se faire que sa miséricorde soit en défaut ?

Si Dieu n'a pas confiance en ses serviteurs, S'il trouve de la folie chez ses anges,

Combien plus chez ceux qui habitent des maisons d'argile, Qui tirent leur origine de la poussière (Job 4:18,7:21 14:1,3). Dans sa miséricorde, il pardonne l'iniquité... Il se souvient qu'ils n'étaient que chair, Un souffle qui s'en va et qui ne revient pas (Ps 78:38,90:3,6 103:14-16).

Enfin, parmi les péchés de l'homme, il y a ceux pour lesquels sa responsabilité est atténuée et qui appellent le pardon divin : les péchés de la jeunesse, d'une part, et ceux qui ont été commis par ignorance, d'autre part.

Pourquoi m'infliger d'amères souffrances,

Me punir pour des fautes de jeunesse ? (Job 13:26)

Ne te souviens pas des fautes de ma jeunesse ni de mes transgressions.

Souviens-toi de moi selon ta miséricorde, A cause de ta bonté, ô Eternel ! (Ps 25:7)

Qui connaît ses égarements ?

Pardonne-moi ceux que j'ignore ! (Ps 10:13,90:8)

Dieu est prêt à pardonner. Seulement, pour que sa miséricorde s'exerce, il faut reconnaître la faute commise et le droit absolu, qui appartient à Dieu, de châtier le coupable. Si le pécheur se repent, Dieu consent à effacer sa faute et à le rétablir dans son intégrité primitive : entre la repentance et le pardon, il y a donc véritablement relation de cause à effet.

Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mon iniquité ;

J'ai dit : J'avouerai mes transgressions à l'Éternel !

Et tu as effacé la peine de mon péché (Ps 32:5,34:19).

Ainsi se trouve confirmée la vérité déjà proclamée par les prophètes, à savoir que les cérémonies du culte lévitique et le sang des taureaux et des boucs sont, à eux seuls, incapables de procurer le pardon (Ps 50:7,15 51:18 et suivant). Au lieu des sacrifices et des holocaustes, Dieu réclame le cri d'une âme qui implore sa délivrance et la supplication d'un coeur écrasé sous le sentiment de sa faute. Aussi, nombreux sont les Psaumes--dits « Psaumes de la repentance » --où l'âme pécheresse exhale sa douleur et prie l'Éternel de lui accorder le salut (Ps 32, Ps 51, Ps 143 etc.).

La piété israélite aboutit donc à cette double conclusion : les hommes sont pécheurs et ils le sont tous sans exception ; le pardon et le salut sont accessibles à ceux qui se repentent et qui mettent leur confiance en Dieu. Le pécheur pardonné, l'homme qui a la foi recevra le nom de « juste », tandis que le « méchant » est celui qui refuse la grâce divine et qui s'obstine dans son péché, celui qui, n'ayant pas la crainte de Dieu, devient, par une pente fatale, l'adversaire de Dieu et l'adversaire du juste qui se repose en Dieu.

Le méchant dans son orgueil poursuit les malheureux,

Ils sont victimes des trames qu'il a conçues.

Car le méchant se glorifie de sa convoitise,

Et le ravisseur outrage, méprise l'Éternel.

Le méchant dit avec arrogance : Il ne punit pas !

Il n'y a point de Dieu. --Voilà toutes ses pensées (Ps 10:2-4).

Étant délivré du châtiment, le juste a part à toutes les bénédictions de Dieu, tandis que le méchant reste sous le coup de la malédiction et court à son malheur et à sa ruine.
Beaucoup de douleurs sont la part du méchant,

Mais celui qui se confie en l'Éternel est environné de sa grâce.

(Ps 32:10 1:3-6 6:9 107:4)

Sa ruine arrivera subitement ; Il sera brisé tout d'un coup et sans remède (Pr 6:15,1:24-33).

Il y a par conséquent un lien étroit entre la justice et la bénédiction, entre la méchanceté et la malédiction. Dans bien des cas, le sentiment du péché semblait indépendant des conséquences fâcheuses qui constituent la sanction extérieure aux manquements divins. Mais, dans d'autres cas, il n'en est pas ainsi, et la morale israélite revêt alors un caractère essentiellement utilitaire. En recherchant le pardon et la communion de son Dieu, le juste paraît surtout préoccupé d'éviter la punition du péché et de s'assurer la récompense inhérente au bien (Ps 6:2 10:12 102:28). Même, d'après le livre des Proverbes, ce sont surtout les biens matériels que Dieu réserve aux justes, et les châtiments extérieurs qui atteignent l'impie sont la honte, la maladie, la pauvreté et surtout la mort subite ; voir (Pr 10:3 13:18) Rétribution.

Dans une telle conception de la morale, le péché s'identifie avec la folie et la justice avec cela sagesse » (voir ces mots), et cette sagesse est moins la connaissance de Dieu que celle des moyens qui permettront d'arriver au bonheur. C'est en ce sens qu'il faut prendre la parole : « La crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse » (Pr 1:7 9:10). Cet utilitarisme intellectualiste, d'après lequel la pratique de la justice et de la piété est la première règle de l'intérêt bien entendu, aboutit aux préceptes de l'égoïsme terriblement terre à terre, que nous trouvons dans certains passages des Proverbes (Pr 11:15 6:32,35). On en arrive à méconnaître le besoin de rédemption, éloquemment exprimé par plusieurs Psaumes : le sage ordonne sa propre vie d'une manière aussi satisfaisante que possible et il laisse le méchant courir à la ruine qu'attire sur lui sa folie (Pr 1:20-33).

Nous voyons ainsi se dessiner une certaine évolution de la pensée israélite qui l'éloigné du prophétisme et la met parfois en complète opposition avec lui. Ce courant nouveau, le judaïsme, apparaît après l'exil et la restauration d'Esdras et de Néhémie. Il trouve son expression notamment dans le Code sacerdotal, dans les Chroniques, dans les livres apocryphes et dans les Talmuds.

Le judaïsme accentue, par exemple, le double caractère d'utilitarisme et d'intellectualisme que nous constatons dans la morale des Proverbes et de l'Ecclésiaste, et qui est certainement en désaccord avec la pensée prophétique. D'après le Siracide, il y a deux catégories d'hommes nettement différenciés (Sir 33:14). Le pécheur doit être traité sans aucune miséricorde (Sir 12:4). En effet, il ne peut venir aucun bien de celui qui se refuse à être instruit. Même point de vue dans la Sagesse de Salomon : il y a une incompatibilité absolue entre la sagesse et le péché (Sir 1:4). L'ignorance et la folie ne sont pas simplement les causes du péché : elles s'identifient réellement avec lui. (Sir 2:21 4:17,20, etc.)

On accepte pourtant, pour le pécheur, la possibilité d'abandonner son péché et de revenir au Seigneur et à la justice. Mais c'est à la condition de cultiver la sagesse, de s'instruire par l'expérience de la vie quotidienne, d'accepter une exacte et continuelle discipline de la raison, considérée comme le guide suprême de la vie humaine (Sir 14:20 34:9 37:16 39:1,11 Sag 2:1 6:12 17:1). La justice est immortelle et conduit à l'immortalité ceux qui cultivent la sagesse (Sag 1:15 2:23 3:4 6:18 8:13-17, etc.). Cette sagesse c'est, du reste, la manifestation de l'Esprit de Dieu (Sag 1:4-7 7:7 9:17 12:1).

Il semble parfois que le péché est inhérent à la nature physique, à la chair, le bâsâr (Sir 23:6, Sag 12:10, 4Mac 7:18, Hén. 30:16). Mais « la chair », dans l'A. T, tout comme dans le N.T. (voir plus loin la conception paulinienne de la sarx, source du péché), n'est pas le corps, mais bien plutôt l'homme tout entier, considéré avec sa faiblesse et sa misère dans sa relation avec le Créateur (voir Alex. Westphal, Chair et esprit, Toulouse 1885).

L'homme n'a pas été créé méchant (Sir 10:19). Mais tous les hommes sont coupables (Sir 8:5). La faute en est, non au Créateur, mais à la créature. La corruption de l'humanité vient de la chute d'Adam (Sir 15:14, Sag 2:24). Le premier péché est comparé à une mauvaise graine, semée dans le coeur d'Adam ; les suites en sont appelées « beaucoup d'iniquité qu'elle a produit jusqu'en ces temps-ci ». (Pseudo-Esdras 4:30) L'Ecclésiastique affirme, de son côté, avec une absolue précision : « Le commencement du péché est venu d'une femme : nous mourons tous à cause d'elle » (Sir 25:24).

La littérature talmudique admet un penchant au mal dans le coeur de tout homme. C'est « l'instinct mauvais », le jézer hâra. Nous nous rapprochons par là de la doctrine indiquée dans Ge 4:7 (le péché guette devant la porte et veut se rendre l'homme favorable) et dans Jer 17:9 (le coeur de l'homme est essentiellement tortueux et méchant). Avec cet instinct du mal coexiste, il est vrai, l'instinct du bien, le jézer hattôb, et c'est à l'âge du discernement et de la responsabilité que se fera le choix décisif, que l'homme sortira de l'état de neutralité où il demeure pendant son enfance.

Le judaïsme s'écarte principalement de la pensée des prophètes--qui sera celle de l'Évangile--lorsqu'il affirme que le salut appartient au Juif par droit de naissance. Celui-ci est le fils aîné de Dieu et est assuré, quoi qu'il arrive, de jouir de la protection d'En-haut. Les autres hommes ne peuvent bénéficier du même salut que dans la mesure où les Juifs leur serviront de médiateurs. La pensée de Jésus, reprise et développée par l'apôtre Paul, est, tout au contraire, que Juifs et païens partagent la même culpabilité et sont, de ce fait, égaux devant le salut. Les uns comme les autres arrivent à la réconciliation avec Dieu et à la vie éternelle par une seule voie : non pas la justice de la loi, mais l'humble reconnaissance de leur péché et une sincère repentance. C'est sur ces fondements solides, déjà posés par les prophètes, que s'édifieront l'alliance nouvelle et cette humanité régénérée qui s'appelle le Royaume de Dieu.

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    • Genèse 4

      7 Si tu agis bien tu relèveras la tête, mais si tu n’agis pas bien, le péché est tapi à ta porte, et ses désirs (se portent) vers toi : mais toi, domine sur lui.

      Job 4

      17 Un mortel serait-il juste devant Dieu ? Un homme serait-il pur devant celui qui l’a fait ?
      18 Si Dieu n’a pas confiance en ses serviteurs, S’il découvre des erreurs chez ses anges,
      19 Combien plus chez ceux qui demeurent dans des maisons d’argile, Eux dont les fondements sont dans la poussière, Et qu’on écrase comme une teigne !

      Job 5

      17 Ainsi donc, heureux l’homme que Dieu reprend ! Ne refuse pas la correction du Tout-Puissant.
      19 Six fois il te délivrera de la détresse, Et sept fois le mal ne t’atteindra pas.

      Job 7

      21 Que n’enlèves-tu mon crime, Et ne laisses-tu passer ma faute ? Car maintenant je vais me coucher dans la poussière ; Tu me chercheras, et je ne serai plus.

      Job 8

      3 Dieu fausserait-il le droit ? Le Tout-Puissant fausserait-il la justice ?
      5 Mais toi, si tu recherches Dieu, Si tu implores la grâce du Tout-Puissant,
      7 Ta première condition semblera peu de chose, Celle qui viendra par la suite sera bien plus grande.
      13 Ainsi arrive-t-il à tous ceux qui oublient Dieu, Et l’espérance de l’impie périra.

      Job 9

      1 Job répondit :
      21 Suis-je intègre ? Je ne le sais pas moi-même ? Je méprise ma vie.
      22 Qu’importe après tout ? C’est pourquoi je le dis : Il extermine l’homme intègre aussi bien que le méchant.
      23 Si du moins un fléau donnait soudain la mort ! Mais il se rit de l’épreuve des innocents.
      24 La terre est livrée aux mains des méchants ; Il voile la face des juges. Si ce n’est pas lui, qui est-ce donc ?

      Job 11

      2 Cette multitude de paroles ne trouvera-t-elle pas de réponse, Et suffira-t-il d’être loquace pour avoir raison ?
      6 Et s’il t’annonçait les secrets de sa sagesse, Qui dépasse la raison, Tu saurais alors que Dieu, pour toi, laisse dans l’oubli une partie de ta faute.

      Job 13

      13 Taisez-vous, laissez-moi ! C’est moi qui veux parler ! Il m’en arrivera ce qu’il pourra.
      26 Car tu écris contre moi des (paroles) amères, Tu me rends responsable des fautes de ma jeunesse.

      Job 14

      1 L’homme né de la femme ! Sa vie est courte, il est saturé d’agitation.
      3 C’est sur lui que tu as l’œil ouvert ! Et tu me fais aller en justice avec toi !
      4 Qui fera sortir le pur de l’impur ? Personne.

      Job 15

      4 Toi, tu détruis même la piété Et tu supprimes toute méditation devant Dieu.
      14 Qu’est-ce qu’un homme, pour qu’il soit pur ? Et celui qui est né de la femme pour qu’il soit juste ?
      16 Combien moins l’être horrible et corrompu, L’homme qui boit l’iniquité comme l’eau !

      Job 16

      19 Déjà maintenant, mon témoin est dans le ciel, Mon répondant est dans les lieux élevés.
      21 Puisse-t-il être l’arbitre entre l’homme et Dieu, Entre le fils d’homme et son ami !

      Job 19

      25 Mais je sais que mon rédempteur est vivant, Et qu’il se lèvera le dernier sur la terre,

      Job 20

      2 Voici pourquoi mes pensées inquiètes me forcent à répondre, A cause de l’agitation qui est en moi.

      Job 21

      28 Quand vous dites : Où est la maison du notable ? Où est la tente qu’habitaient les méchants ?
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      Job 22

      2 Un homme peut-il être utile à Dieu ? Non : l’homme de bon sens n’est utile qu’à lui-même.
      22 Reçois de sa bouche instruction, Et mets ses paroles dans ton cœur.

      Job 25

      4 Comment un homme serait-il juste devant Dieu ? Comment celui qui est né de la femme serait-il pur ?

      Job 31

      1 J’avais fait un pacte avec mes yeux ; Comment aurais-je pu fixer mon attention sur une vierge ?
      2 Quelle part Dieu (m’aurait-il réservée) d’en haut ? Quel héritage le Tout-Puissant (m’aurait-il envoyé) des cieux ?
      3 La misère n’est-elle pas pour l’homme inique, Et l’infortune pour ceux qui commettent l’injustice ?
      4 N’est-ce pas (Dieu) qui regarde mes voies Et compte tous mes pas ?
      5 Si j’ai marché dans la fausseté, Si mon pied s’est hâté vers la ruse,
      6 Que Dieu me pèse dans des balances justes, Et qu’il reconnaisse mon intégrité !
      7 Si mon pas s’est détourné du (droit) chemin, Si mon cœur a suivi mes yeux, Si quelque souillure s’est attachée à mes mains,
      8 Que je sème et qu’un autre mange, Et que mes rejetons soient déracinés !
      9 Si mon cœur a été séduit à cause d’une femme, Si j’ai fait le guet à la porte de mon prochain.
      10 Que ma femme tourne la meule pour un autre, Et que d’autres abusent d’elle !
      11 Car c’est une infamie, Une faute (punie par) les juges.
      12 C’est un feu qui dévore jusqu’à l’abîme de perdition, Et qui pourrait détruire radicalement tout mon revenu.
      13 Si j’ai méprisé le droit de mon serviteur ou de ma servante Dans leur contestation avec moi,
      14 Que ferai-je, quand Dieu de lèvera ? Et quand il interviendra, que répondrai-je ?
      15 Celui qui m’a formé dans le ventre de ma mère ne les a-t-il pas formés aussi ? Un seul (Dieu) ne nous a-t-il pas placés dans le sein maternel ?
      16 Si j’ai refusé aux indigents ce qu’ils désiraient, Si j’ai fait languir les yeux de la veuve,
      17 Si j’ai mangé seul mon morceau (de pain), Sans que l’orphelin puisse en manger,
      18 – Car dès ma jeunesse, il a grandi (avec) moi, comme (avec) un père, Dès le ventre de ma mère, j’ai guidé (la veuve) ; –
      19 Si j’ai vu le vagabond manquer de vêtements, Le pauvre n’avoir point de couverture,
      20 Sans que ses reins m’aient béni, Sans qu’il ait été rechauffé par la toison de mes agneaux :
      21 Si j’ai levé la main contre l’orphelin, Parce que je me voyais soutenu par les juges,
      22 Que mon bras se détache de mon épaule, Et mon avant-bras du coude, et qu’il se brise !
      23 Car le malheur (envoyé) par Dieu, j’en ai peur, Et je ne puis rien devant sa majesté.
      24 Si j’ai mis dans l’or mon assurance, Si j’ai dit au métal précieux : En toi je me confie ;
      25 Si je me suis réjoui de l’abondance de mes biens, Des richesses que ma main avait acquises ;
      26 Si j’ai regardé la lumière (du soleil) quand il brillait, La lune quand elle s’avançait radieuse,
      27 Et si mon cœur s’est laissé séduire en secret, Si ma main s’est portée à ma bouche pour un baiser ;
      28 C’est encore une faute passible de jugement, Et j’aurais renié le Dieu d’en haut !
      29 Si je me suis réjoui du malheur de celui que me haïssait, Si j’ai sauté d’allégresse parce qu’un mal l’avait atteint,
      30 Moi qui n’ai pas permis à ma langue de pécher, De demander sa mort avec imprécation ;
      31 Si les gens qui sont dans ma tente ne disaient pas : Où est celui qui n’a pas été rassasié de sa viande ?
      32 – L’étranger ne passait pas la nuit dehors, J’ouvrais ma porte au voyageur ; –
      33 Si, comme (tout) être humain, j’ai caché mes crimes, Pour enfouir mes fautes dans mon sein,
      34 Parce que j’étais effrayé de la rumeur de la foule, Parce que le mépris des familles me terrifiait ; Si je me suis tenu silencieux sans franchir (ma) porte...
      35 Oh ! qui me fera trouver quelqu’un qui m’écoute ? Voilà mon dernier signe : Que le Tout-Puissant me réponde ! La plainte écrite par mon adversaire
      36 Ne la porterai-je pas sur mon épaule, Ne la nouerai-je pas sur moi comme une couronne ?
      37 Je lui rendrai compte du nombre de mes pas, Je m’approcherai de lui comme un prince.
      38 Si mon terrain crie contre moi, Et que ses sillons versent des larmes ;
      39 Si j’en ai mangé le produit sans l’avoir payé, Et que j’aie désespéré l’âme de ses propriétaires ;
      40 Qu’il en sorte des ajoncs au lieu de froment, Et de l’ivraie au lieu d’orge ! Fin des paroles de Job.

      Job 42

      10 L’Éternel rétablit la situation de Job, quand celui-ci eut prié pour ses amis ; et l’Éternel lui accorda le double de tout ce qu’il avait possédé.
      17 Puis Job mourut âgé et rassasié de jours.

      Psaumes 1

      3 Il est comme un arbre planté près d’un cours d’eau, Qui donne son fruit en son temps, Et dont le feuillage ne se flétrit pas : Tout ce qu’il fait réussit.

      Psaumes 6

      2 Éternel ! ne me punis pas dans ta colère, Et ne me châtie pas dans ta fureur.
      9 Écartez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice ! Car l’Éternel a entendu la voix de mes pleurs ;

      Psaumes 10

      2 Les méchants dans leur orgueil poursuivent les malheureux, Ils sont victimes des mauvais desseins qu’ils ont imaginés.
      3 Car le méchant se loue de sa convoitise, Et le profiteur maudit (et) outrage l’Éternel.
      4 Le méchant dit avec arrogance : Il ne punit pas ! Il n’y a point de Dieu ! – Voilà toutes ses réflexions.
      12 Lève-toi, Éternel ! Dieu, élève ta main N’oublie pas les humbles !
      13 Pourquoi le méchant outrage-t-il Dieu ? (Pourquoi) dit-il en son cœur : Tu ne punis pas ?
      15 Brise le bras du méchant, Punis sa méchanceté, et qu’il disparaisse à tes yeux !

      Psaumes 14

      1 Au chef de chœur. De David. L’insensé dit en son cœur : Il n’y a point de Dieu ! Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions horribles ; Il n’en est aucun qui fasse le bien.
      2 L’Éternel, du haut des cieux, se penche sur les êtres humains, Pour voir s’il y a quelqu’un qui ait du bon sens, Qui cherche Dieu.
      3 Tous sont égarés, ensemble ils sont pervertis ; Il n’en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul.

      Psaumes 25

      7 Ne te souviens pas des péchés de ma jeunesse ni de mes révoltes ; Souviens-toi de moi selon ta bienveillance, A cause de ta bonté, Éternel !

      Psaumes 32

      1 De David. Poème. Heureux celui dont la transgression est enlevée, Dont le péché est pardonné !
      2 Heureux l’homme à qui l’Éternel ne tient plus compte de sa faute, Et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude !
      3 Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais toute la journée ;
      4 Car nuit et jour ta main pesait sur moi, Ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été. Pause.
      5 Je t’ai fait connaître mon péché, Je n’ai pas couvert ma faute ; J’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ! Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché. Pause.
      6 Qu’ainsi tout fidèle te prie au temps convenable ! Si de grandes eaux débordent, Elles ne l’atteindront nullement.
      7 Tu es un abri pour moi, tu me gardes de la détresse, Tu m’entoures de cris de délivrance. Pause.
      8 Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; Je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi.
      9 Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; On les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, Afin qu’ils ne s’approchent pas de toi.
      10 (Il y a) beaucoup de douleurs pour le méchant, Mais celui qui se confie en l’Éternel est entouré de sa bienveillance.
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