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POÉSIE HÉBRAÏQUE

La poésie est fille de l'émotion. Sur les ailes de l'imagination, elle se laisse emporter dans les régions de l'idéal. Sans émotion, sans imagination, pas de vraie poésie. Pas de poésie non plus sans une forme spéciale d'expression. Ce que le poète a éprouvé, il sent le besoin de le faire entendre dans une langue qui n'est pas celle de tous les jours, dans une langue abondant en images pittoresques, en hyperboles hardies, en mots bien frappés.

Poésie est un terme qui nous vient du grec et qui signifie création. En l'appelant de ce nom, les Grecs voulaient dire que le poète transporte ses auditeurs, ou ses lecteurs, dans un monde qui échappe aux conditions ordinaires de la réalité. C'est un fait dont on doit se souvenir quand on interprète la poésie : les canons de la science ne lui sont pas toujours applicables, et trop d'analyse en anéantit la vie. Il ne faut donc pas nécessairement prendre à la lettre un texte poétique, et on ne doit pas lui reprocher certaines invraisemblances (voir par ex. Jos 10:12,14).

Certains individus ont l'âme poétique et d'autres ne sont à leur aise que dans la prose. Et il en est des peuples comme des individus : tels d'entre eux sont plus particulièrement aptes à la création poétique. Les Sémites, et parmi eux les Hébreux, étaient admirablement doués pour la poésie.

Notons tout d'abord qu'ils avaient l'âme passionnée ; c'est intensément qu'ils aimaient, et ils ne se cachaient pas de haïr intensément. L'Hébreu avait pour son foyer, pour sa patrie, pour son peuple, un amour ardent : « Jérusalem, si je t'oublie, que ma droite s'oublie elle-même ! » (Ps 137:5). Il saluait d'une joie sauvage la ruine des oppresseurs de sa nation ; et celui qui écrasait sur le roc leurs petits enfants, il n'hésitait pas à l'appeler bienheureux ! Il savourait avec délices les joies de l'affection conjugale. Un ami lui était aussi cher qu'un frère. Et ces sentiments si vifs, inspirés par la famille et l'amitié, il les éprouvait au plus haut degré dans le domaine religieux. C'est alors qu'il touchait au sublime.

Remarquons ensuite qu'il avait l'imagination toujours en éveil : la métaphore lui était plus familière que le raisonnement logique. Il avait des choses une vision colorée.

Enfin, constatons que son instinct littéraire était secondé par une langue merveilleusement faite pour l'expression poétique. Le verbe hébreu est loin d'avoir la rigidité à laquelle nous tenons dans nos langues modernes, surtout en français. Il est imprécis, fluide, et opère par suggestion, laissant ainsi le champ libre à l'imagination. La langue hébraïque abhorre ce qui est abstrait. C'est en termes concrets qu'elle s'exprime. La philosophie de l'école eût été mal servie par elle, mais la poésie la trouva à sa mesure. Elle est riche en synonymes permettant de noter les nuances délicates du sentiment et les aspects les plus variés de la nature. Les sons mêmes de cette langue devaient lui assurer une carrière poétique. L'harmonie imitative lui est familière et il semble que la voix peint à l'oreille les scènes qu'elle décrit. Les sifflantes abondent : elles retentissent, aiguës, dans les accents du triomphe ou du chagrin. Les gutturales, profondes, sonores, correspondent à ce qu'il y a de plus intime dans l'âme. Et la gamme des sons de voyelles est sans lacune.

Aussi le lecteur du texte hébraïque ne devra pas se contenter de découvrir seulement le sens des mots qu'il rencontre. Il fera attention à leur forme, à leur son. Il constatera que le poète hébreu, parmi plusieurs synonymes à sa disposition, a su choisir ceux qui lui permettaient de faire entendre ce qu'il avait à dire, qu'il s'agisse, comme dans le cantique de Débora (Jug 5), du galop furieux des rois près des eaux de Méguiddo ou du coup qui fendit la tête de Sisera. Le poète israélite dispose donc d'une langue musicale et il en tire des effets inattendus.

1.

Le rythme de la poésie hébraïque.

Le rythme de la poésie hébraïque se distingue par deux caractères principaux : le parallélisme et les syllabes accentuées.

1° PARALLELISME.

Les formes poétiques varient infiniment d'un peuple et d'un pays à l'autre. Dans notre langue, ce qui différencie la poésie de la prose au point de vue formel, c'est la rime, et trop facilement on pense qu'un morceau littéraire dépourvu de rimes ne peut appartenir à la poésie. C'est une erreur. Les Japonais, par exemple, ont un art poétique entièrement différent du nôtre : un hokku est un petit poème qui contient 17 syllabes, ni plus, ni moins. Que réussit-on à exprimer en 17 syllabes ? Le poète ne peut faire beaucoup plus que suggérer une scène, une pensée. C'est à l'auditeur à compléter l'idée suggérée : ainsi le veut l'art délicat du Japon.

Dans la poésie hébraïque également, la rime ne joue aucun rôle, aucun rôle essentiel tout au moins. On ne peut pas dire qu'elle soit totalement absente. Ainsi, dans le chant de Lémec (Ge 4:23), le poète se plaît à faire entendre plusieurs fois les sons i et im, et cette répétition constitue une espèce de rime ; mais il ne s'agit que d'un phénomène accidentel. Cependant, si la rime est absente, si l'oreille n'est pas agréablement flattée, à la fin des vers, par une série de sons redoublés, l'hébreu a recours à un autre redoublement, non du son toutefois, mais de l'idée. Tous ceux qui ont lu, même dans une traduction, les Psaumes ou le poème de Job, ont été frappés de ce constant balancement de la pensée : aussitôt qu'elle s'est exprimée une première fois, elle se complète ou se corrige par une seconde ligne, soeur de la première. C'est comme un perpétuel duo : une voix retentit ; à peine s'est-elle tue qu'une autre reprend le même thème sous une autre forme, procédant par adjonction, ou par contraste, ou par gradation.

Herder, le génial auteur allemand du XVIII° saint, qui avait si bien retrouvé l'âme de la poésie des Hébreux (Geist der hébreu Poésie), a montré que ce parallélisme est une conséquence naturelle de la forme dialoguée du chant populaire. En entendant ces vers qui se complètent l'un l'autre, ou s'opposent l'un à l'autre, n'a-t-on pas la vision de deux choeurs qui s'avancent, puis se retirent, s'entre-répondant à chaque rencontre, ou encore de deux amoureux échangeant leurs pensées et leurs sentiments, ce qui apparaît d'ailleurs d'une façon bien caractéristique dans le Cantique des Cantiques :

Comme un lis au milieu des épines,

Telle est mon amie parmi les jeunes filles ;

Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt,

Tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes (Ca 2:2).

Ce caractère de la poésie hébraïque qui, à l'inverse de la rime, a le grand avantage de subsister à travers les traductions, n'a pu échapper aux lecteurs attentifs de la Bible, et pourtant on s'abstint longtemps d'en établir la théorie. Le premier hébraïsant qui en fit une étude systématique et lui donna un nom, qui a subsisté parce qu'il était parfaitement adéquat, c'est Robert Lowth qui, en 1753, publia un ouvrage intitulé De Sacra Poesi Hebrceorum. Il appelait Parallelismus membrorum cette succession de lignes ou vers se complétant l'un l'autre. Le procédé reconnu par Lowth n'a rien de monotone ni de stéréotypé. On trouve une certaine variété de formes. Lowth distingue :

(a) Parallélisme synonyme : le plus simple et le plus fréquent. La pensée originale est répétée en termes différents, mais équivalents. L'un des plus anciens poèmes hébreux, le chant de guerre de Débora, déjà mentionné, en donne à son début un bon exemple :

Rois, écoutez,

Princes, prêtez l'oreille :

Je chanterai, oui, je chanterai à l'Éternel,

Je psalmodierai à l'Eternel, au Dieu d'Israël (Jug 5:3).

Quelquefois le parallélisme est plus étendu. Voir le début du Ps 1 :

Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s'arrête pas dans la voie des pécheurs, Qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs.

(b) Parallélisme antithétique : le poète fait éclater un contraste entre deux états d'âme, entre deux situations :

Car l'Éternel connaît la voie des justes, Mais la voie des méchants périra (Ps 1:6).

Ces antithèses sont plus que fréquentes dans les Proverbes, qui revêtent tous une forme poétique sans être de la poésie proprement dite :

La malédiction de l'Éternel est dans la maison du méchant, Mais il bénit la demeure des justes (Pr 3:33).

(c) Dans le troisième cas, c'est à peine si l'on peut conserver le terme général de parallélisme. Lowth parlait pourtant de parallélisme synthétique ou constructif ; ici l'idée est amplifiée par le vers qui suit :

C'est moi qui ai oint mon Roi,

En Sion, ma montagne sainte (Ps 2:6).

Souvent la construction se prolonge, et c'est tout un tableau qui se dessine. Voir Ps 1:3:

Il (le juste) est comme un arbre

Planté près des ruisseaux d'eau,

Qui donne son fruit en sa saison,

Et dont le feuillage ne se flétrit point :

Tout ce qu'il fait lui réussit.

On pourrait énumérer encore d'autres formes de parallélisme ; mais, en réalité, elles ne sont que des variantes de la forme synthétique. Parfois un mot est répété dans deux ou trois lignes successives, quelque chose de nouveau venant s'ajouter chaque fois au thème primitif. Ainsi Ps 29:1 et suivant :

Rendez à l'Éternel, fils du Tout-Puissant, Rendez à l'Eternel gloire et honneur, Rendez à l'Éternel gloire pour son nom.

Cette redondance poétique est frappante dans les cantiques de Mahaloth ou des Pèlerinages (Ps 120 à Ps134).

Voir, par exemple, au Ps 121 :

Vers les collines je lève les yeux :

D'où me viendra le secours ?

Le secours me vient de l'Éternel,

Qui a fait les cieux et ! a terre.

Il ne permettra point que ton pied chancelle ;

Celui qui te garde ne sommeillera point.

Non, il ne sommeille ni ne dort,

Celui qui garde Israël.

L'Éternel te gardera de tout mal,

Il gardera ton âme ;

L'Éternel gardera ton départ et ton arrivée,

Dès maintenant et à jamais.

2° SYLLABES ACCENTUEES.

Ce parallélisme, qui est un caractère si frappant, si constant, de la poésie hébraïque, constitue-t-il à lui seul la forme poétique de cette littérature ? C'est ce que nous avons maintenant à examiner. L'éducation classique des philologues européens les poussa longtemps à chercher dans les stiches ou lignes hébraïques l'équivalent, ou à peu près, du vers grec ou latin. Ils essayaient de trouver des « pieds », composés de syllabes longues et brèves régulièrement disposées.

Il faut le reconnaître, toute tentative dans cette direction a été un insuccès : il y a bien en hébreu des syllabes longues et brèves, mais on n'arrive pas à établir que leur quantité ait jamais joué un rôle essentiel dans la poésie. L'échec des recherches faites sur la base de la prosodie classique a été si complet que le grand hébraïsant hollandais Kuenen (Historisch-Critisch Onderzoek, III, 14) crut pouvoir clore le débat par cette déclaration catégorique : « La poésie d'Israël n'est pas métrique. » Selon lui, il n'y avait rien à trouver en dehors du parallélisme. Cependant, toute poésie populaire primitive étant destinée à être chantée, il est impossible d'être satisfait de ce verdict. Le vers hébreu ne pouvait être construit sans avoir en vue les exigences du chant, et par conséquent sans qu'il y eût dans chaque ligne des temps faibles et des temps forts. La voix a besoin de points d'appui régulièrement espacés. Et si l'on se rend compte que ces hymnes des vieux Hébreux étaient accompagnés d'instruments faisant plus de bruit qu'ils ne donnaient de son : tambourins, cymbales, castagnettes, instruments qui marquaient nettement la mesure et sollicitaient le pied à la danse, on se dit que le verset sémite devait faire apparaître ces nervures de la phrase musicale.

En 1813, J.J. Bellermann, publiant à Berlin un Essai sur le mètre hébraïque, émettait plusieurs principes qui, après lui, ont été vérifiés et développés par d'autres chercheurs, comme Ernest Meier de Tubingue (Die Form der hébreu Poésie) et plus récemment Julius Ley (Grundziige des Rythmus). L'un des derniers livres sur ce sujet (The Poets of the O.T.), écrit par A.R. Gordon, professeur à St-Andrews (Ecosse), présente la question d'une façon particulièrement claire.

Des travaux de ces hébraïsants il résulte que le mètre de la poésie d'Israël est constitué par un certain nombre d 'accents, nous voulons dire par ce mot de syllabes fortement marquées dans chaque vers, les intervalles entre ces syllabes accentuées étant remplis par des syllabes atones, dont le nombre peut varier d'un vers à l'autre sans faire tort au mètre. Ces syllabes atones étaient prononcées très rapidement. Généralement deux syllabes atones sont suivies d'une syllabe accentuée, ce qui donne un pied qui n'est pas sans analogie avec l'anapeste de la métrique classique, mais parfois il y a une seule syllabe atone précédant l'accent, ou bien, au contraire, il y en a trois. Quant au nombre de syllabes accentuées dans un vers, il n'y a pas de règle uniforme.

Dans les Psaumes, le Cantique des Cantiques et Job, on trouve généralement trois accents par vers. Nous pouvons nous faire une idée assez exacte de ce rythme, même en français, par le début des Ps 127 Ps 121 :

Si l'Eternel ne bâtit la maison,

Ceux qui la bâtissent travaillent en vain..

Je lève mes yeux vers les montagnes : D'où me viendra le secours ? Le secours me vient de l'Éternel, Qui a fait les cieux et la terre

Dans les chants de guerre et dans certains psaumes particulièrement majestueux, le 46 e et le 68 e par exemple, nous trouvons une ligne plus longue et quatre accents au lieu de trois. En français, Ps 46:2 fait assez bien apparaître ce rythme : Dieu est pour nous un refuge et un appui.

Un secours qui ne manque jamais dans la détresse.

Remarquons qu'à bien examiner notre hexamètre classique français, nous y trouvons toujours quatre accents. On s'en convaincra en ouvrant l'Art poétique de Boileau. Ce régulateur de la prosodie française eût peut-être éprouvé quelque surprise si on lui eût parlé de ces quatre accents ; mais ils y sont néanmoins, et il a observé cette règle sans la connaître.

Ailleurs, en hébreu, la ligne est au contraire raccourcie, le rythme est plus rapide, ce qui est un signe d'émotion, et surtout de gaieté.

Par ex., Ca 2:8 et suivants :

C'est la voix de mon bien-aimé

Le voici, il vient, Sautant sur les montagnes,

Bondissant sur les collines.

Le mètre le plus remarquable est le mètre élégiaque, ou pentamètre élégiaque, composé d'un vers à trois accents, suivi d'un vers à deux. On peut aussi le considérer comme un vers de cinq temps dont le premier hémistiche a trois accents et le second seulement deux. Le livre des Lamentations est composé de vers ainsi construits. La 3:28 nous en donne l'idée en français :

L'Éternel a de la bonté pour qui espère en lui

Pour l' âme qui le cherche ;

Il est bon d'attendre en silence

Le secours de l'Eternel. Il est bon pour l'homme de porter

Le joug dans sa jeunesse.

Du reste, ce n'est pas seulement dans le second livre attribué à Jérémie qu'on trouve ce rythme poétique. Il est fréquent dans le second Ésaïe, dans les psaumes des pèlerinages, et même dans certains psaumes exprimant la joie : l'émotion joyeuse, comme l'émotion douloureuse, ne vient-elle pas nous serrer la gorge et couper nos paroles ? Le Ps 23, le plus connu de tout le psautier, a ce rythme, et quelques versets de la traduction française le laissent transparaître ; ainsi Ps 23:5 :

Tu dresses devant moi une fable

En face de mes adversaires.

Tu oins d'huile ma tête,

Et ma coupe déborde.

Le verset, dans les livres poétiques, est généralement composé de deux lignes, plus rarement de trois (Ps 4:2) ou même de quatre (Ps 1:3). Il contient les divers membres d'un parallélisme. Plusieurs versets réunis peuvent former une strophe, laquelle souvent est terminée par un refrain. Voir par exemple, aux Ps 42 Ps 43 --qui à l'origine n'en formaient qu'un--la répétition de l'exhortation que le psalmiste adresse à son âme (42:6,12 43:5). Remarquer aussi le beau refrain, modifié d'une strophe à l'autre, de Ps 107:8,15,21,31.

Pour le sens de l'expression sélah, qui marque certaines fins de strophes, voir Sélah. Pour les poèmes dits alphabétiques, voir ce dernier mot.

2.

L'inspiration de la poésie hébraïque.

L'A. T, est un livre religieux, le trésor des expériences intimes des hommes de Dieu de l'ancienne alliance. Mais la religion ne fait pas la guerre aux diverses manifestations de la vie. « Rien de ce qui est humain ne lui est étranger. » On ne peut donc s'étonner de rencontrer dans l'Écriture sainte des fragments de poésie populaire, parfois sans caractère spécifiquement religieux.

A propos du creusement d'un puits au désert, nous trouvons un petit chant, tel qu'on en a fréquemment composé en pareille occasion (No 21:17 et suivant). Dans Esa 5, nous avons un chant de vendangeurs, comme ceux dont la cadence accompagnait, pleine d'allégresse, le piétinement des grappes dans la cuve. (cf. Jer 48:33) Un tout petit fragment d'un chant analogue apparaît Esa 65:8 :

Ne détruis pas (cette grappe), Car elle renferme une bénédiction.

Il est intéressant de noter que l'air des Ps 57, Ps 58, Ps 59, Ps 75 est justement nommé « Ne détruis pas ! », preuve que les auteurs de chants religieux empruntaient leurs mélodies aux chansons populaires, comme on le faisait au XVI e siècle, comme on le fait encore aujourd'hui. Les suscriptions de plusieurs psaumes ont conservé les titres, tout au moins, de poèmes lyriques hébreux : « Biche de l'aurore » (Ps 22:1) ; « Les lis » (Ps 45:1,60:1) ; « Colombe des térébinthes lointains » (Ps 56:1). Ps 126:6 et Esa 9:3 renferment des allusions aux chants des moissonneurs, et Jug 5:11,16 à ceux des bergers, jouant de la flûte en rassemblant leurs troupeaux.

Israël était un peuple guerrier. Qu'on ne s'étonne donc pas de trouver en abondance dans la Bible des chants de combat, des hymnes de victoire, rudes, sanguinaires parfois. (cf. Ge 4:23 et suivant) L'un des plus anciens est celui de Marie, soeur de Moïse, après la sortie d'Egypte :

Chantez à l'Eternel, car il a fait éclater sa gloire.

Le cheval et son cavalier, il les a précipités dans la mer (Ex 15:21).

Jug 11:34 parle de la fille de Jephté sortant avec ses compagnes pour chanter la victoire de son père, et 1Sa 18:7 nous a conservé le refrain populaire gui saluait les exploits de David, à l'indignation de Saül. Un petit chant révolutionnaire est consigné dans 1Ro 12:16 :

Point de part pour nous avec David, Point d'héritage avec le fils d'Isaï ! Chacun à sa tente, hommes d'Israël !

Le plus dramatique des chants de guerre d'Israël est, sans conteste, le cantique de Débora (Jug 5), qui donne une si vivante image de ce qui se passait à l'époque des Juges.

On trouve dans l'A. T, quelques exemples de satire No 21:27 et suivants se moque de Moab vaincu. Dans Jug 15:16, Samson se glorifie des exploits remportés avec sa mâchoire d'âne.

Nous trouvons l' histoire de la race exprimée dans de petits poèmes, qui sont donnés comme des présages d'un avenir heureux ou malheureux. Voir Ge 9:23-27 25:23, et surtout No 23 et No 24 où Balaam décrit le sort de la nation que Balak aurait voulu faire maudire, ou encore Ge 49 qui, sous le nom de « Bénédiction de Jacob », décrit le caractère des diverses tribus de la façon la plus pittoresque et la plus exacte. Un autre exemple est fourni par la « Bénédiction de Moïse » (De 33), qui reflète les circonstances de l'époque postérieure au schisme.

Dans la Bible nous ne trouvons guère de traces de rondes d'enfants (voir cependant Mt 11:16 et suivant). On trouve des épithalames dans le Cantique. Selon l'explication la plus généralement admise aujourd'hui, il renferme une collection de chants de mariage, que l'on entonnait successivement pendant les sept journées de la période des noces (voir Cantique des cantiques). La mort d'un bien-aimé faisait aussi retentir la lyre du poète. David composa deux chants funèbres, l'un qui exprime sa désolation lors de la mort de Jonathan et du père de celui-ci, Saül (2Sa 1:19 et suivants), l'autre en l'honneur d'Abner (2Sa 3:33 et suivant). La nature, ou sévère, ou riante, et toujours fidèlement observée, a été chantée d'une façon fraîche et pittoresque par les poètes de l'A. T, (voir entre autres Job 36:22-37:13 40:10-41:25, Ps 104, Ca 2:10,13).

Mais la poésie hébraïque est avant tout religieuse. Ce caractère n'est pas absent de plusieurs des hymnes que nous avons cités : le cantique de Débora est un hymne à l'Éternel, le Dieu des combats. Il se trouve aussi dans certaines salutations poétiques (Ru 2:4, Ps 129:8). C'est avec les psaumes qu'il apparaît dans toute sa netteté, et si riche est le trésor contenu dans cette collection des cantiques d'Israël, qu'il a édifié l'Église primitive aussi bien que les Israélites pieux, plus tard les Églises de la Réforme, et qu'aujourd'hui encore nos âmes y trouvent joie et réconfort (voir Psaumes).

Une bonne partie de la poésie hébraïque est contenue dans les livres des prophètes (voir ce mot). Soumis aux règles du rythme, leurs oracles pouvaient être chantés. Du reste nous trouvons, ici et là, des cantiques proprement dits : Esa 12, Esa 26.

On peut dire que le domaine de la poésie hébraïque s'étend jusqu'au N.T. L'évangile de Luc (voir art.) renferme quelques cantiques des premiers jours de la nouvelle alliance. Ils n'inaugurent aucune forme inusitée, et leur original araméen suivait sans doute les règles de la poésie hébraïque énoncées plus haut (Lu 1:16-55,68-79) Nôtre Seigneur a dû souvent donner une forme poétique rythmée à ses discours, comme le faisaient les prophètes. (cf. Mt 11:28,30) Dans les épîtres également, et dans l'Apocalypse, se trouvent des cantiques chrétiens, qui continuaient la grande tradition hébraïque (Ro 8:31,39,1Ti 3:16, Ap 4:11 5:9 et suivant) et qui l'amenèrent à son couronnement. Voir Chant. Ch. B.

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      31 Là on a enterré Abraham et Sara, sa femme ; là on a enterré Isaac et Rebecca, sa femme ; et là j'ai enterré Léa.
      32 Le champ et la caverne qui s'y trouve ont été achetés des fils de Heth.
      33 Lorsque Jacob eut achevé de donner ses ordres à ses fils, il retira ses pieds dans le lit, il expira, et fut recueilli auprès de son peuple.

      Exode 15

      21 Marie répondait aux enfants d'Israël : Chantez à l'Éternel, car il a fait éclater sa gloire ; Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier.

      Nombres 21

      17 Alors Israël chanta ce cantique : Monte, puits ! Chantez en son honneur !
      27 C'est pourquoi les poètes disent : Venez à Hesbon ! Que la ville de Sihon soit rebâtie et fortifiée !

      Nombres 23

      1 Balaam dit à Balak : Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers.
      2 Balak fit ce que Balaam avait dit ; et Balak et Balaam offrirent un taureau et un bélier sur chaque autel.
      3 Balaam dit à Balak : Tiens-toi près de ton holocauste, et je m'éloignerai ; peut-être que l'Éternel viendra à ma rencontre, et je te dirai ce qu'il me révélera. Et il alla sur un lieu élevé.
      4 Dieu vint au-devant de Balaam, et Balaam lui dit : J'ai dressé sept autels, et j'ai offert un taureau et un bélier sur chaque autel.
      5 L'Éternel mit des paroles dans la bouche de Balaam, et dit : Retourne vers Balak, et tu parleras ainsi.
      6 Il retourna vers lui ; et voici, Balak se tenait près de son holocauste, lui et tous les chefs de Moab.
      7 Balaam prononça son oracle, et dit : Balak m'a fait descendre d'Aram, Le roi de Moab m'a fait descendre des montagnes de l'Orient. -Viens, maudis-moi Jacob ! Viens, sois irrité contre Israël !
      8 Comment maudirais-je celui que Dieu n'a point maudit ? Comment serais-je irrité quand l'Éternel n'est point irrité ?
      9 Je le vois du sommet des rochers, Je le contemple du haut des collines : C'est un peuple qui a sa demeure à part, Et qui ne fait point partie des nations.
      10 Qui peut compter la poussière de Jacob, Et dire le nombre du quart d'Israël ? Que je meure de la mort des justes, Et que ma fin soit semblable à la leur !
      11 Balak dit à Balaam : Que m'as-tu fait ? Je t'ai pris pour maudire mon ennemi, et voici, tu le bénis !
      12 Il répondit, et dit : N'aurai-je pas soin de dire ce que l'Éternel met dans ma bouche ?
      13 Balak lui dit : Viens donc avec moi dans un autre lieu, d'où tu le verras ; tu n'en verras qu'une partie, tu n'en verras pas la totalité. Et de là maudis-le-moi.
      14 Il le mena au champ de Tsophim, sur le sommet du Pisga ; il bâtit sept autels, et offrit un taureau et un bélier sur chaque autel.
      15 Balaam dit à Balak : Tiens-toi ici, près de ton holocauste, et j'irai à la rencontre de Dieu.
      16 L'Éternel vint au-devant de Balaam ; il mit des paroles dans sa bouche, et dit : Retourne vers Balak, et tu parleras ainsi.
      17 Il retourna vers lui ; et voici, Balak se tenait près de son holocauste, avec les chefs de Moab. Balak lui dit : Qu'est-ce que l'Éternel a dit ?
      18 Balaam prononça son oracle, et dit : Lève-toi, Balak, écoute ! Prête-moi l'oreille, fils de Tsippor !
      19 Dieu n'est point un homme pour mentir, Ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu'il a déclaré, ne l'exécutera-t il pas ?
      20 Voici, j'ai reçu l'ordre de bénir : Il a béni, je ne le révoquerai point.
      21 Il n'aperçoit point d'iniquité en Jacob, Il ne voit point d'injustice en Israël ; L'Éternel, son Dieu, est avec lui, Il est son roi, l'objet de son allégresse.
      22 Dieu les a fait sortir d'Égypte, Il est pour eux comme la vigueur du buffle.
      23 L'enchantement ne peut rien contre Jacob, Ni la divination contre Israël ; Au temps marqué, il sera dit à Jacob et à Israël : Quelle est l'oeuvre de Dieu.
      24 C'est un peuple qui se lève comme une lionne, Et qui se dresse comme un lion ; Il ne se couche point jusqu'à ce qu'il ait dévoré la proie, Et qu'il ait bu le sang des blessés.
      25 Balak dit à Balaam : Ne le maudis pas, mais du moins ne le bénis pas.
      26 Balaam répondit, et dit à Balak : Ne t'ai-je pas parlé ainsi : Je ferai tout ce que l'Éternel dira ?
      27 Balak dit à Balaam : Viens donc, je te mènerai dans un autre lieu ; peut être Dieu trouvera-t-il bon que de là tu me maudisses ce peuple.
      28 Balak mena Balaam sur le sommet du Peor, en regard du désert.
      29 Balaam dit à Balak : Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers.
      30 Balak fit ce que Balaam avait dit, et il offrit un taureau et un bélier sur chaque autel.

      Nombres 24

      1 Balaam vit que l'Éternel trouvait bon de bénir Israël, et il n'alla point comme les autres fois, à la rencontre des enchantements ; mais il tourna son visage du côté du désert.
      2 Balaam leva les yeux, et vit Israël campé selon ses tribus. Alors l'esprit de Dieu fut sur lui.
      3 Balaam prononça son oracle, et dit : Parole de Balaam, fils de Beor, Parole de l'homme qui a l'oeil ouvert,
      4 Parole de celui qui entend les paroles de Dieu, De celui qui voit la vision du Tout Puissant, De celui qui se prosterne et dont les yeux s'ouvrent.
      5 Qu'elles sont belles, tes tentes, ô Jacob ! Tes demeures, ô Israël !
      6 Elles s'étendent comme des vallées, Comme des jardins près d'un fleuve, Comme des aloès que l'Éternel a plantés, Comme des cèdres le long des eaux.
      7 L'eau coule de ses seaux, Et sa semence est fécondée par d'abondantes eaux. Son roi s'élève au-dessus d'Agag, Et son royaume devient puissant.
      8 Dieu l'a fait sortir d'Égypte, Il est pour lui comme la vigueur du buffle. Il dévore les nations qui s'élèvent contre lui, Il brise leurs os, et les abat de ses flèches.
      9 Il ploie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne : Qui le fera lever ? Béni soit quiconque te bénira, Et maudit soit quiconque te maudira !
      10 La colère de Balak s'enflamma contre Balaam ; il frappa des mains, et dit à Balaam : C'est pour maudire mes ennemis que je t'ai appelé, et voici, tu les as bénis déjà trois fois.
      11 Fuis maintenant, va-t'en chez toi ! J'avais dit que je te rendrais des honneurs, mais l'Éternel t'empêche de les recevoir.
      12 Balaam répondit à Balak : Eh ! n'ai-je pas dit aux messagers que tu m'as envoyés :
      13 Quand Balak me donnerait sa maison pleine d'argent et d'or, je ne pourrais faire de moi-même ni bien ni mal contre l'ordre de l'Éternel ; je répéterai ce que dira l'Éternel ?
      14 Et maintenant voici, je m'en vais vers mon peuple. Viens, je t'annoncerai ce que ce peuple fera à ton peuple dans la suite des temps.
      15 Balaam prononça son oracle, et dit : Parole de Balaam, fils de Beor, Parole de l'homme qui a l'oeil ouvert,
      16 Parole de celui qui entend les paroles de Dieu, De celui qui connaît les desseins du Très Haut, De celui qui voit la vision du Tout Puissant, De celui qui se prosterne et dont les yeux s'ouvrent.
      17 Je le vois, mais non maintenant, Je le contemple, mais non de près. Un astre sort de Jacob, Un sceptre s'élève d'Israël. Il perce les flancs de Moab, Et il abat tous les enfants de Seth.
      18 Il se rend maître d'Édom, Il se rend maître de Séir, ses ennemis. Israël manifeste sa force.
      19 Celui qui sort de Jacob règne en souverain, Il fait périr ceux qui s'échappent des villes.
      20 Balaam vit Amalek. Il prononça son oracle, et dit : Amalek est la première des nations, Mais un jour il sera détruit.
      21 Balaam vit les Kéniens. Il prononça son oracle, et dit : Ta demeure est solide, Et ton nid posé sur le roc.
      22 Mais le Kénien sera chassé, Quand l'Assyrien t'emmènera captif.
      23 Balaam prononça son oracle, et dit : Hélas ! qui vivra après que Dieu l'aura établi ?
      24 Mais des navires viendront de Kittim, Ils humilieront l'Assyrien, ils humilieront l'Hébreu ; Et lui aussi sera détruit.
      25 Balaam se leva, partit, et retourna chez lui. Balak s'en alla aussi de son côté.

      Josué 10

      12 Alors Josué parla à l'Éternel, le jour où l'Éternel livra les Amoréens aux enfants d'Israël, et il dit en présence d'Israël : Soleil, arrête-toi sur Gabaon, Et toi, lune, sur la vallée d'Ajalon !
      14 Il n'y a point eu de jour comme celui-là, ni avant ni après, où l'Éternel ait écouté la voix d'un homme ; car l'Éternel combattait pour Israël.
    • Genèse 4

      23 Lamech said to his wives, "Adah and Zillah, hear my voice. You wives of Lamech, listen to my speech, for I have slain a man for wounding me, a young man for bruising me.

      Genèse 9

      23 Shem and Japheth took a garment, and laid it on both their shoulders, went in backwards, and covered the nakedness of their father. Their faces were backwards, and they didn't see their father's nakedness.
      24 Noah awoke from his wine, and knew what his youngest son had done to him.
      25 He said, "Canaan is cursed. He will be servant of servants to his brothers."
      26 He said, "Blessed be Yahweh, the God of Shem. Let Canaan be his servant.
      27 May God enlarge Japheth. Let him dwell in the tents of Shem. Let Canaan be his servant."

      Genèse 25

      23 Yahweh said to her, "Two nations are in your womb. Two peoples will be separated from your body. The one people will be stronger than the other people. The elder will serve the younger."

      Genèse 49

      1 Jacob called to his sons, and said: "Gather yourselves together, that I may tell you that which will happen to you in the days to come.
      2 Assemble yourselves, and hear, you sons of Jacob. Listen to Israel, your father.
      3 "Reuben, you are my firstborn, my might, and the beginning of my strength; excelling in dignity, and excelling in power.
      4 Boiling over as water, you shall not excel; because you went up to your father's bed, then defiled it. He went up to my couch.
      5 "Simeon and Levi are brothers. Their swords are weapons of violence.
      6 My soul, don't come into their council. My glory, don't be united to their assembly; for in their anger they killed men. In their self-will they hamstrung cattle.
      7 Cursed be their anger, for it was fierce; and their wrath, for it was cruel. I will divide them in Jacob, and scatter them in Israel.
      8 "Judah, your brothers will praise you. Your hand will be on the neck of your enemies. Your father's sons will bow down before you.
      9 Judah is a lion's cub. From the prey, my son, you have gone up. He stooped down, he crouched as a lion, as a lioness. Who will rouse him up?
      10 The scepter will not depart from Judah, nor the ruler's staff from between his feet, until he comes to whom it belongs. To him will the obedience of the peoples be.
      11 Binding his foal to the vine, his donkey's colt to the choice vine; he has washed his garments in wine, his robes in the blood of grapes.
      12 His eyes will be red with wine, his teeth white with milk.
      13 "Zebulun will dwell at the haven of the sea. He will be for a haven of ships. His border will be on Sidon.
      14 "Issachar is a strong donkey, lying down between the saddlebags.
      15 He saw a resting place, that it was good, the land, that it was pleasant. He bows his shoulder to the burden, and becomes a servant doing forced labor.
      16 "Dan will judge his people, as one of the tribes of Israel.
      17 Dan will be a serpent in the way, an adder in the path, That bites the horse's heels, so that his rider falls backward.
      18 I have waited for your salvation, Yahweh.
      19 "A troop will press on Gad, but he will press on their heel.
      20 "Asher's food will be rich. He will yield royal dainties.
      21 "Naphtali is a doe set free, who bears beautiful fawns.
      22 "Joseph is a fruitful vine, a fruitful vine by a spring. His branches run over the wall.
      23 The archers have severely grieved him, shot at him, and persecute him:
      24 But his bow remained strong. The arms of his hands were made strong, by the hands of the Mighty One of Jacob, (from there is the shepherd, the stone of Israel),
      25 even by the God of your father, who will help you; by the Almighty, who will bless you, with blessings of heaven above, blessings of the deep that lies below, blessings of the breasts, and of the womb.
      26 The blessings of your father have prevailed above the blessings of your ancestors, above the boundaries of the ancient hills. They will be on the head of Joseph, on the crown of the head of him who is separated from his brothers.
      27 "Benjamin is a ravenous wolf. In the morning he will devour the prey. At evening he will divide the spoil."
      28 All these are the twelve tribes of Israel, and this is what their father spoke to them and blessed them. He blessed everyone according to his blessing.
      29 He instructed them, and said to them, "I am to be gathered to my people. Bury me with my fathers in the cave that is in the field of Ephron the Hittite,
      30 in the cave that is in the field of Machpelah, which is before Mamre, in the land of Canaan, which Abraham bought with the field from Ephron the Hittite as a burial place.
      31 There they buried Abraham and Sarah, his wife. There they buried Isaac and Rebekah, his wife, and there I buried Leah:
      32 the field and the cave that is therein, which was purchased from the children of Heth."
      33 When Jacob made an end of charging his sons, he gathered up his feet into the bed, and yielded up the spirit, and was gathered to his people.

      Exode 15

      21 Miriam answered them, "Sing to Yahweh, for he has triumphed gloriously. The horse and his rider he has thrown into the sea."

      Nombres 21

      17 Then sang Israel this song: "Spring up, well; sing to it:
      27 Therefore those who speak in proverbs say, "Come to Heshbon. Let the city of Sihon be built and established;

      Nombres 23

      1 Balaam said to Balak, "Build me here seven altars, and prepare me here seven bulls and seven rams."
      2 Balak did as Balaam had spoken; and Balak and Balaam offered on every altar a bull and a ram.
      3 Balaam said to Balak, "Stand by your burnt offering, and I will go: perhaps Yahweh will come to meet me; and whatever he shows me I will tell you." He went to a bare height.
      4 God met Balaam: and he said to him, "I have prepared the seven altars, and I have offered up a bull and a ram on every altar."
      5 Yahweh put a word in Balaam's mouth, and said, "Return to Balak, and thus you shall speak."
      6 He returned to him, and behold, he was standing by his burnt offering, he, and all the princes of Moab.
      7 He took up his parable, and said, "From Aram has Balak brought me, the king of Moab from the mountains of the East. Come, curse Jacob for me. Come, defy Israel.
      8 How shall I curse whom God has not cursed? How shall I defy whom Yahweh has not defied?
      9 For from the top of the rocks I see him. From the hills I see him. Behold, it is a people that dwells alone, and shall not be reckoned among the nations.
      10 Who can count the dust of Jacob, or number the fourth part of Israel? Let me die the death of the righteous! Let my last end be like his!"
      11 Balak said to Balaam, "What have you done to me? I took you to curse my enemies, and behold, you have blessed them altogether."
      12 He answered and said, "Must I not take heed to speak that which Yahweh puts in my mouth?"
      13 Balak said to him, "Please come with me to another place, where you may see them; you shall see but the utmost part of them, and shall not see them all: and curse me them from there."
      14 He took him into the field of Zophim, to the top of Pisgah, and built seven altars, and offered up a bull and a ram on every altar.
      15 He said to Balak, "Stand here by your burnt offering, while I meet over there."
      16 Yahweh met Balaam, and put a word in his mouth, and said, "Return to Balak, and say this."
      17 He came to him, and behold, he was standing by his burnt offering, and the princes of Moab with him. Balak said to him, "What has Yahweh spoken?"
      18 He took up his parable, and said, "Rise up, Balak, and hear! Listen to me, you son of Zippor.
      19 God is not a man, that he should lie, nor the son of man, that he should repent. Has he said, and will he not do it? Or has he spoken, and will he not make it good?
      20 Behold, I have received a command to bless. He has blessed, and I can't reverse it.
      21 He has not seen iniquity in Jacob. Neither has he seen perverseness in Israel. Yahweh his God is with him. The shout of a king is among them.
      22 God brings them out of Egypt. He has as it were the strength of the wild ox.
      23 Surely there is no enchantment with Jacob; Neither is there any divination with Israel. Now it shall be said of Jacob and of Israel, What has God done!
      24 Behold, the people rises up as a lioness, As a lion he lifts himself up. He shall not lie down until he eat of the prey, and drinks the blood of the slain."
      25 Balak said to Balaam, "Neither curse them at all, nor bless them at all."
      26 But Balaam answered Balak, "Didn't I tell you, saying, 'All that Yahweh speaks, that I must do?'"
      27 Balak said to Balaam, "Come now, I will take you to another place; perhaps it will please God that you may curse me them from there."
      28 Balak took Balaam to the top of Peor, that looks down on the desert.
      29 Balaam said to Balak, "Build me here seven altars, and prepare me here seven bulls and seven rams."
      30 Balak did as Balaam had said, and offered up a bull and a ram on every altar.

      Nombres 24

      1 When Balaam saw that it pleased Yahweh to bless Israel, he didn't go, as at the other times, to meet with enchantments, but he set his face toward the wilderness.
      2 Balaam lifted up his eyes, and he saw Israel dwelling according to their tribes; and the Spirit of God came on him.
      3 He took up his parable, and said, "Balaam the son of Beor says, the man whose eye was closed says;
      4 he says, who hears the words of God, who sees the vision of the Almighty, falling down, and having his eyes open:
      5 How goodly are your tents, Jacob, and your tents, Israel!
      6 As valleys they are spread forth, as gardens by the riverside, as aloes which Yahweh has planted, as cedar trees beside the waters.
      7 Water shall flow from his buckets. His seed shall be in many waters. His king shall be higher than Agag. His kingdom shall be exalted.
      8 God brings him out of Egypt. He has as it were the strength of the wild ox. He shall eat up the nations his adversaries, shall break their bones in pieces, and pierce them with his arrows.
      9 He couched, he lay down as a lion, as a lioness; who shall rouse him up? Everyone who blesses you is blessed. Everyone who curses you is cursed."
      10 Balak's anger was kindled against Balaam, and he struck his hands together; and Balak said to Balaam, "I called you to curse my enemies, and, behold, you have altogether blessed them these three times.
      11 Therefore now flee you to your place! I thought to promote you to great honor; but, behold, Yahweh has kept you back from honor."
      12 Balaam said to Balak, "Didn't I also tell your messengers who you sent to me, saying,
      13 'If Balak would give me his house full of silver and gold, I can't go beyond the word of Yahweh, to do either good or bad of my own mind. I will say what Yahweh says'?
      14 Now, behold, I go to my people: come, I will inform you what this people shall do to your people in the latter days."
      15 He took up his parable, and said, "Balaam the son of Beor says, the man whose eye was closed says;
      16 he says, who hears the words of God, knows the knowledge of the Most High, and who sees the vision of the Almighty, Falling down, and having his eyes open:
      17 I see him, but not now. I see him, but not near. A star will come out of Jacob. A scepter will rise out of Israel, and shall strike through the corners of Moab, and break down all the sons of Sheth.
      18 Edom shall be a possession. Seir, his enemies, also shall be a possession, while Israel does valiantly.
      19 Out of Jacob shall one have dominion, and shall destroy the remnant from the city."
      20 He looked at Amalek, and took up his parable, and said, "Amalek was the first of the nations, But his latter end shall come to destruction."
      21 He looked at the Kenite, and took up his parable, and said, "Your dwelling place is strong. Your nest is set in the rock.
      22 Nevertheless Kain shall be wasted, until Asshur carries you away captive."
      23 He took up his parable, and said, "Alas, who shall live when God does this?
      24 But ships shall come from the coast of Kittim. They shall afflict Asshur, and shall afflict Eber. He also shall come to destruction."
      25 Balaam rose up, and went and returned to his place; and Balak also went his way.

      Josué 10

      12 Then Joshua spoke to Yahweh in the day when Yahweh delivered up the Amorites before the children of Israel; and he said in the sight of Israel, "Sun, stand still on Gibeon! You, moon, stop in the valley of Aijalon!"
      14 There was no day like that before it or after it, that Yahweh listened to the voice of a man; for Yahweh fought for Israel.
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