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Dictionnaire Biblique de Top Bible

PROPHÈTE 4.

IV Le prophétisme jéhoviste à ses débuts.

L'homme ainsi mis à part pour entreprendre au sein du peuple d'Israël la croisade divine ne peut être mis à la commune mesure. Il est pour les prophètes professionnels un étonnement et un scandale. Son désintéressement dans l'accomplissement de la charge qu'il a reçue d'en haut est poussé jusqu'au mépris de sa propre vie. Sa religion n'est pas un culte, une doctrine, une observance. Elle est une possession sacrée. C'est Dieu qui l'inspire, lui montre ses desseins et le mène. Lui, va droit comme une épée. Si l'oeuvre de vie ne peut être obtenue que par la mort, il ne faiblira pas devant cette tragique perspective, puisque le peuple qu'il manoeuvre au nom de Jéhovah a cette originalité de vouloir passionnément sa vie comme nation et de n'être nullement impressionné par la mort individuelle. Le prophète des premiers âges tient l'existence humaine pour rien ; exposé lui-même tout le jour aux plus mortels dangers, il fait concourir avec une étonnante facilité la mort et le massacre à l'exécution du plan divin. Le livre des adieux de Moïse--et ceci n'est pas la moindre preuve de l'antiquité des doctrines du Deutéronome--est un livre qui fait, au sens propre, de la fidélité à Jéhovah, dans le présent même, une question de vie ou de mort (De 30:13). Les appels les plus tendres s'y unissent aux menaces de l'intransigeance la plus tragique (De 13). Livre d'amour et de sang où se trouve justifiée la politique religieuse des prophètes, de Moïse à Elisée. Le désert de l'exode est jonché de cadavres. L'interdit (voir ce mot) par lequel Jéhovah défendait à son peuple vainqueur d'entrer en composition avec les indigènes de Canaan est interprété comme un ordre de destruction systématique. Josué, dans ses adieux, annonce aux enfants d'Israël que, s'ils sont infidèles, Jéhovah lui-même les « consumera » (Jos 24:20). Dans la page la plus ancienne de la littérature biblique, page aux sauvages accents et pourtant sublime, la prophétesse Débora exalte Jaël qui vient d'assassiner son hôte, Sisera, pendant son sommeil :

Périssent ainsi tous tes ennemis, ô Jéhovah ! (Jug 5:31)

Un des récits narrant l'institution de la royauté nous présente Samuel égorgeant de sa propre main le prisonnier Agag, roi des Amalécites. Il ne s'agit pas ici d'une simple exécution, c'est « devant Jéhovah », en sacrifice pour Lui, que Samuel immole l'irréductible ennemi du peuple élu. Ce meurtre est un acte religieux, un rite sacrificiel (1Sa 15:33 ; on peut rapprocher de ce fait les deux terribles épisodes de 2Sa 21 2Sa 24, où les moyens employés pour « fléchir » Jéhovah jettent une lumière bien troublante sur le niveau du jéhovisme au temps où ils furent écrits). Dans 1 Rois, nous lisons un récit où deux prophètes n'ayant au coeur que d'accomplir la volonté de Jéhovah sont mis en cause et où le second, pour éprouver la fidélité du premier, lui tend un piège et provoque sa mort (1Ro 13). Puis, c'est Élie qui, en conclusion de son duel au Carmel, massacre au bord du Kison les 450 prophètes de Baal (1Ro 18:40). Quelques pages plus loin, c'est un « fils de prophète » qui voue à la mort son compagnon parce que celui-ci a refusé de le frapper (1Ro 20:35 et suivant), et qui annonce au roi Achab qu'il paiera de sa tête sa générosité envers le Syrien Ben-Hadad (1Ro 20:32-42). Enfin, c'est la tuerie effroyable organisée par le prophète Elisée, qui arme pour cela le bras de l'aventurier Jéhu (2Ro 9). Tantoe molis erat... Fallait-il vraiment tout ce sang pour lier les fondements de la cité de Dieu ?

Il est aisé et très conforme à notre impressionnabilité moderne de se détourner avec horreur de ces scènes de carnage et de condamner les premiers prophètes jéhovistes. Peut-être les jugerait-on plus équitablement si l'on essayait de les comprendre et si l'on voulait reconnaître à la lumière de l'histoire que le progrès, dans l'humanité de la Chute, ne s'accomplit pas sans que la force, avec tous les malheurs qu'elle entraîne, intervienne pour barrer la route au mal. Cependant, Dieu avait éclairé Élie d'une révélation nouvelle lorsqu'en Horeb il lui avait montré que la présence divine ne se révèle pas dans la violence déchaînée, mais dans la douceur pénétrante d'une voix qui touche le coeur (1Ro 19:9,13). Elisée, méconnaissant l'enseignement donné à son maître, viola par sa conduite la révélation de l'Horeb et attira ainsi par la suite au sein de son peuple des sanctions meurtrières.

Encore un peu de temps (dit Jéhovah par Osée), et je châtierai la maison de Jéhu pour tout le sang versé à Jizréel (Os 14).

Il n'en demeure pas moins que les prophètes jéhovistes qui vinrent après lui entrèrent dès le VIII e siècle dans de nouvelles voies : abandonnant les éléments barbares qui avaient jusque-là fait partie intégrante de l'action des hommes de Dieu, ils ne tuent plus, ils se font tuer. (cf. Mt 23:39-33, Heb 11:37-39) Pourtant, le principe dont leurs devanciers avaient fait une application farouche demeure. C'est au nom de ce principe que Jéhovah tour à tour se sert des Égyptiens, des Assyriens, des Babyloniens, des Syriens, pour châtier son peuple et tracer le sillon sanglant où la semence de l'Évangile sera jetée. Sans les armées de Cyrus, Israël aurait-il survécu à l'exil ? Sans les aigles romaines, les routes de l'apostolat chrétien auraient-elles été frayées ? Et quand le Messie annoncé par les prophètes, Jésus, qui était venu pour « accomplir les prophètes » et qui appelait Jérusalem la « tueuse de prophètes » (Mt 23:37), dit aux Juifs ses contemporains : Sur vous retombera « tout le sang innocent qui a été répandu sur la terre, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, que vous avez assassiné » (Mt 23:35), n'abandonne-t-il pas ceux qui vont dresser la croix aux tortures effroyables du siège de Jérusalem par Titus ? (Lu 19:41,44) Si l'on veut prendre dans tout leur sérieux les conséquences de la Chute et l'effort à accomplir pour lutter victorieusement contre ses effets, on se rend compte que l'application des lois du Royaume de Dieu à l'humanité d'aujourd'hui est une confusion dangereuse qui laisse la voie libre à tous les débordements du « Malin ». Dans la mesure où se précisent en nous la vision de l'honneur de Dieu et la réalisation du Royaume éternel, dans cette mesure même la conservation de la vie terrestre perd de sa valeur et la frayeur nous envahit de sacrifier à cet enjeu passager. Jésus nous a avertis dans son sermon sur la montagne (Mt 5:29,30,16:26, Lu 9:25 etc.). Calvin a sur ce sujet une doctrine très haute. Elle ne justifie aucun des crimes commis par ceux qui ont abusé de la force et qui se sont imaginé servir Dieu à l'heure où, dans leur aberration, ils se mettaient à sa place. Mais comment ne pas être saisi d'une épouvante admirative en face d'hommes à ce point passionnés pour la divine vérité qu'ils estimaient le poison de l'erreur plus dommageable à l'homme que le tranchant du glaive et qu'ils pouvaient dire devant un tribunal sans merci : « Si c'est moi qui prêche l'erreur, je suis prêt à mourir ; mais si c'est lui, qu'on lui ôte la vie. »

Quand on retourne le problème posé par l'attitude des prophètes et qui semble insoluble à notre entendement prisonnier de contradictions pour nous irréductibles, on est toujours ramené à la question de l'amour, et c'est par là que nous pouvons atteindre à sa solution pratique, la seule qui nous importe. L'amour auquel nous sommes trop enclins aujourd'hui et qui nous éloigne des hommes de la Bible est un amour pénétré des intérêts de ce monde, mélangé de faiblesse, qui cherche moins le bien que le bonheur de son objet et qui, par là, glisse par l'indulgence vers la complicité. L'amour que Dieu nous commande parce que c'est l'amour dont il nous aime, veut la perfection de l'objet aimé. Cet amour-là ne compose pas avec le mal et inspire tous les sacrifices. Tel fut l'amour pour Jéhovah dont les prophètes, depuis Moïse, furent émus, amour jaloux, qu'ils comprirent dans la faiblesse de leur chair, dans l'emportement de leur zèle, avec les préjugés de leur temps et les limites de leur savoir. C'est cet amour qui resplendit dans l'âme sainte de Jésus ; à cet amour que Jésus s'immola ; de cet amour qu'il voulut que nous animions la vie sociale lorsqu'il donna à ses disciples le commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 13:34,15:13).

Ce côté sombre de l'action des premiers prophètes ne doit pas nous faire méconnaître le côté lumineux de leur ministère. Celui-ci transparaît dans une déclaration de Samuel, que nous recueillons dans le récit même où ce prophète accomplit son geste le plus farouche :

Jéhovah trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices comme dans l'obéissance à la voix de Jéhovah ? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers (1Sa 15:22),.

Cette déclaration est, à la bien prendre, le thème de toute la doctrine jéhoviste. Ce n'est pas assez d'en admirer la grandeur dans la formule d'Osée : (Os 6:6)

J'aime la piété et non les sacrifices,

La connaissance de Dieu plus que les holocaustes...

il faut reconnaître que, trois siècles plus tôt, nous en retrouvons déjà le principe fécond dans la parole de Samuel à Saül. Il est vrai qu'une école de critique moderne donne peu de crédit à la source élohiste qui nous présente l'institution de la monarchie comme une infidélité à Jéhovah, et l'on doit reconnaître que la rédaction que nous avons actuellement sous les yeux appartient à une période littéraire un peu plus récente que les sources jéhovistes du même épisode, sources qui d'ailleurs se contredisent et dont la seconde renferme des invraisemblances historiques où l'auteur s'avère mal informé. Mais rien, dans la source élohiste, ne nous oblige à révoquer en doute la matérialité des faits qui constituent l'ossature du récit, et nous croyons, en bonne méthode historique, être plus près des événements de l'époque lorsque nous maintenons l'histoire élohiste de Samuel dans les renseignements qu'elle donne, que si nous la présentions (cf. Ad. Lods, Israël, I, p. 411s) comme l'oeuvre de pamphlétaires antiroyalistes qui auraient démarqué le récit jéhoviste en substituant le nom de Samuel au nom de Saül dans le touchant récit de l'enfance (1Sa 1-3) et qui auraient inventé la victoire d'Ében-Ezer à seule fin de prouver aux siècles à venir qu'Israël n'avait pas besoin de rois pour triompher de ses ennemis. Cette façon de falsifier sciemment l'histoire afin de l'accommoder à une doctrine politique suppose des moeurs littéraires beaucoup plus rapprochées de nous que de l'époque primitive où les annalistes d'Israël recueillaient pieusement les récits de leurs traditions orales. Qu'il leur soit arrivé de se tromper, d'amplifier, de se représenter et de présenter les événements du passé conformément aux idées et aux habitudes de leur propre temps, cela est certain, et l'écrit sacerdotal nous en fournit les preuves manifestes. Pour mettre au point l'histoire, il nous suffit dans ce cas de comparer la version récente aux récits parallèles plus anciens. Mais admettre sans y être contraint par l'évidence que, dans un cas comme celui de Samuel, l'historien a simplement truqué dans l'intérêt de la thèse des prophètes opposés à la royauté, voilà qui est tout ensemble prendre une responsabilité hardie et s'éloigner de la conception jéhoviste, telle que nous la trouvons bien avant Samuel dans l'épisode de Gédéon refusant la royauté, et telle que la reproduit, sans éprouver le besoin de l'expliquer ou de la justifier comme si c'était une révélation nouvelle, la claire affirmation du prophète Osée : (Os 10:9)

Depuis les jours de Guibéa, tu as péché, ô Israël ! c'est-à-dire depuis les jours où tu fis oindre un roi.

Ce qui cause ta ruine, ô Israël, C'est que tu as été contre moi, Contre celui qui pouvait te secourir.

Où est donc ton roi ?

Qu'il te délivre dans toutes tes villes ! Où sont tes juges, au sujet desquels tu disais : Donne-moi un roi et des princes ?

Je t'ai donné un roi dans ma colère, Je te l'ôterai dans ma fureur (Os 13:9,11).

Ce passage d'Osée permet de penser que le prophète connaissait fort bien les faits que racontent les sources élohistes de l'histoire de Samuel et donnait sa pleine adhésion à la doctrine antiroyaliste qu'elle proclame. Ce faisant, Osée, loin d'innover, remonte aux origines de la constitution donnée par Moïse au peuple de l'exode. Moïse vivait en des temps où l'on savait quels étaient les dangers de la monarchie, l'arbitraire des rois, leur ambition, leur tyrannie. S'il a constitué démocratiquement son peuple, s'il l'a groupé autour de la Tente d'assignation, tente des rendez-vous avec Jéhovah (Ex 33:7-11), c'est qu'il voulait établir entre le peuple élu et les autres nations précisément cette différence que les autres ont des chefs terrestres, tandis qu'Israël a, pour conducteur, Dieu, par ses mandataires. Ce qui, pour les prophètes fidèles au mosaïsme, fait la valeur d'Israël, assure l'avenir de sa race et promet la victoire à la mission religieuse qu'il doit accomplir parmi les nations, c'est qu'à la différence des autres nations, il a pour bergers, non des chefs divinisés par les hommes, hiérarchies de prêtres ou dynasties de rois, mais des chefs suscités par Dieu, guidés par son Esprit et dont le seul mérite est de se tenir dans l'attitude morale que Jéhovah demande et qui fait à ses yeux toute la valeur de la religion. La religion, une attitude morale, voilà ce que déclare Samuel à Saül. D'où lui est venue cette doctrine étrangère aux autres cultes et qui proprement révolutionne toute la religion ? Il ne l'a pas trouvée dans les temps anarchiques des Juges ses prédécesseurs, ni à l'époque des guerres et des infidélités qui faisaient dire à Josué en fin de carrière : « Si vous ne trouvez pas bon de servir Jéhovah, choisissez... ou les dieux que servaient vos pères au delà du fleuve, ou les dieux des Amoréens, parmi lesquels vous habitez » (Jos 24:14-15). Pour s'expliquer la foi de Samuel, il faut remonter jusqu'à l'ancêtre et l'inspirateur de tous les prophètes jéhovistes, l'homme du Sinaï qui, en proclamant le Dieu vivant (Jéhovah) et en identifiant dans le Décalogue ce Dieu vivant avec le Bien, idéal moral de la conscience humaine, établissait que ce Dieu-là, ce n'est pas avec des cadeaux, des litanies, des rites, une cour opulente et servile qu'on l'honore, mais en pratiquant le bien, en se tenant attaché à Jéhovah comme au bien suprême. L'alliance proclamée par le premier des prophètes postulait une attitude morale vis-à-vis de la divinité. Elle renfermait par là un principe qui devait peu à peu dégager la foi humaine de toutes les erreurs de pensée et de pratique qui égarent les religions naturelles. C'était ce principe, l'attitude morale, qui constituait la valeur originale de l'alliance mosaïque et proprement sa révélation. C'est ce principe, proclamé dès les jours du Sinaï et développé dans les paroles de Dieu à Moïse, qui donne sa portée à la démarche de Samuel auprès de Saül ; c'est lui qui explique que, sans rien définir au point de vue doctrine, sans rien expliquer pour accréditer la hardiesse de leur action, les prophètes postérieurs se soient tous campés sur le terrain moral et aient fait de la transgression de l'alliance la cause de tous les malheurs d'Israël. Ce n'est pas pour rien qu'Osée, après avoir rappelé la doctrine de Samuel dans sa formule de Os 6:6, continue en accusant Israël d'avoir « transgressé l'alliance » (Os 6:7). Les expériences qu'il avait faites avec sa femme infidèle lui avaient appris la vraie nature de l'alliance entre Israël et Jéhovah et la vraie nature de sa transgression. Aussi, par ses exhortations, sinon par la formule, réclame-t-il de la nation élue et adultère la « circoncision du coeur » (De 10:16 30:6), image introduite par D, attribuée par lui à Moïse et qui, dans sa crudité, résume, en les réunissant, la loi et les prophètes. On ne peut s'étonner dès lors que l'auteur de notre Deutéronome actuel, postérieur de peu à Osée, ait fait de cette image le thème de ses exhortations, et que Jérémie, inspiré par le Deutéronome et annonciateur de « la nouvelle alliance inscrite dans les coeurs » (Jer 31:33), l'ait reprise à son tour. En l'entendant, ne croit-on pas entendre tout ensemble Osée et le Deutéronome :

Comme une épouse est infidèle à son compagnon, Ainsi vous m'avez été infidèle, maison d'Israël... Circoncisez-vous pour Jéhovah, Hommes de Juda et habitants de Jérusalem, De peur que ma colère n'éclate comme un feu (Jer 3:20 4:3,4 9:26).

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    • Exode 33

      7 Et Moïse prit une tente, et la tendit pour lui hors du camp, loin du camp, et il l'appela la tente d'assignation ; et il arriva que tous ceux qui cherchaient l'Éternel sortirent vers la tente d'assignation qui était hors du camp.
      8 Et il arriva que, lorsque Moïse sortit vers la tente, tout le peuple se leva, et se tint chacun à l'entrée de sa tente, et suivit des yeux Moïse, jusqu'à ce qu'il entra dans la tente.
      9 Et il arriva que, comme Moïse entrait dans la tente, la colonne de nuée descendit, et se tint à l'entrée de la tente, et l'Éternel parla avec Moïse.
      10 Et tout le peuple vit la colonne de nuée se tenant à l'entrée de la tente ; et tout le peuple se leva, et ils se prosternèrent, chacun à l'entrée de sa tente.
      11 Et l'Éternel parlait à Moïse face à face, comme un homme parle avec son ami ; et Moïse retournait au camp ; et son serviteur Josué, fils de Nun, jeune homme, ne sortait pas de l'intérieur de la tente.

      Josué 24

      14 Et maintenant, craignez l'Éternel, et servez-le en intégrité et en vérité ; et ôtez les dieux que vos pères ont servis de l'autre côté du fleuve et en Égypte, et servez l'Éternel.
      15 Et s'il est mauvais à vos yeux de servir l'Éternel, choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir, soit les dieux que vos pères qui étaient de l'autre côté du fleuve ont servis, soit les dieux de l'Amoréen, dans le pays duquel vous habitez. Mais moi et ma maison, nous servirons l'Éternel.
      20 Si vous abandonnez l'Éternel, et si vous servez des dieux étrangers, alors il se retournera et vous fera du mal et vous consumera après vous avoir fait du bien.

      Juges 5

      31 Qu'ainsi périssent tous tes ennemis, ô Éternel ! mais que ceux qui t'aiment soient comme le soleil quand il sort dans sa force ! Et le pays fut en repos quarante ans.

      1 Samuel 1

      1 Et il y avait un homme de Ramathaïm-Tsophim, de la montagne d'Éphraïm, et son nom était Elkana, fils de Jerokham, fils d'Élihu, fils de Thohu, fils de Tsuph, Éphratien ;
      2 et il avait deux femmes : le nom de l'une était Anne, et le nom de la seconde, Peninna. Et Peninna avait des enfants, mais Anne n'avait pas d'enfants.
      3 Et cet homme montait chaque année de sa ville pour adorer l'Éternel des armées et lui sacrifier à Silo ; et là étaient les deux fils d'Éli, Hophni et Phinées, sacrificateurs de l'Éternel.
      4 Et il arriva que le jour où Elkana sacrifia, il donna des portions à Peninna, sa femme, et à chacun de ses fils et de ses filles ;
      5 mais à Anne il donna une portion double, car il aimait Anne ; mais l'Éternel avait fermé sa matrice.
      6 Et son ennemie la chagrinait aigrement, afin de la pousser à l'irritation, parce que l'Éternel avait fermé sa matrice.
      7 Et Elkana faisait ainsi d'année en année. Chaque fois qu'elle montait à la maison de l'Éternel, Peninna la chagrinait ainsi ; et elle pleurait, et ne mangeait pas.
      8 Et Elkana, son mari, lui dit : Anne, pourquoi pleures-tu ? et pourquoi ne manges-tu pas ? et pourquoi ton coeur est-il chagrin ? Est-ce que je ne vaux pas mieux pour toi que dix fils ?
      9 Et Anne se leva, après qu'on eut mangé à Silo, et après qu'on eut bu ; (et Éli, le sacrificateur, était assis sur un siège près de l'un des poteaux du temple de l'Éternel) ;
      10 et elle avait l'amertume dans l'âme, et elle pria l'Éternel et pleura abondamment.
      11 Et elle fit un voeu, et dit : Éternel des armées ! si tu veux regarder à l'affliction de ta servante, et si tu te souviens de moi et n'oublies pas ta servante, et que tu donnes à ta servante un enfant mâle, je le donnerai à l'Éternel pour tous les jours de sa vie ; et le rasoir ne passera pas sur sa tête.
      12 Et il arriva que, comme elle priait longuement devant l'Éternel, Éli observa sa bouche.
      13 Et Anne parlait dans son coeur ; ses lèvres seulement remuaient, mais on n'entendait pas sa voix ;
      14 et Éli pensa qu'elle était ivre. Et Éli lui dit : Jusques à quand seras-tu ivre ?
      15 Ote ton vin d'avec toi. Et Anne répondit et dit : Non, mon seigneur ; je suis une femme qui a l'esprit accablé ; je n'ai bu ni vin ni boisson forte, mais je répandais mon âme devant l'Éternel.
      16 Ne mets pas ta servante au rang d'une fille de Bélial ; car c'est dans la grandeur de ma plainte et de mon chagrin que j'ai parlé jusqu'à présent.
      17 Et Éli répondit et dit : Va en paix ; et que le Dieu d'Israël t'accorde la demande que tu lui as faite !
      18 Et elle dit : Que ta servante trouve grâce à tes yeux ! Et la femme s'en alla son chemin ; et elle mangea, et elle n'eut plus le même visage.
      19 Et ils se levèrent de bonne heure le matin, et se prosternèrent devant l'Éternel ; et ils s'en retournèrent et vinrent dans leur maison, à Rama. Et Elkana connut Anne, sa femme ; et l'Éternel se souvint d'elle.
      20 Et il arriva que, quand les jours furent révolus, Anne, ayant conçu, enfanta un fils ; et elle appela son nom Samuel : car je l'ai demandé à l'Éternel.
      21 Et Elkana, son mari, monta avec toute sa maison pour sacrifier à l'Éternel le sacrifice annuel et son voeu.
      22 Mais Anne ne monta pas, car elle dit à son mari : J'attendrai jusqu'à ce que l'enfant soit sevré ; alors je le mènerai, afin qu'il paraisse devant l'Éternel et qu'il habite là pour toujours.
      23 Et Elkana, son mari, lui dit : Fais ce qui est bon à tes yeux, demeure jusqu'à ce que tu l'aies sevré ; seulement, que l'Éternel accomplisse sa parole ! Et la femme demeura, et elle allaita son fils jusqu'à ce qu'elle l'eût sevré.
      24 Et sitôt qu'elle l'eut sevré, elle l'emmena avec elle, avec trois jeunes taureaux, et un épha de farine et une outre de vin ; et elle le mena à la maison de l'Éternel à Silo ; et l'enfant était très-jeune.
      25 Et ils égorgèrent le taureau, et ils amenèrent le jeune garçon à Éli.
      26 Et elle dit : Ah, mon seigneur ! Ton âme est vivante, mon seigneur, je suis la femme qui se tenait ici près de toi pour prier l'Éternel.
      27 J'ai prié pour cet enfant, et l'Éternel m'a accordé la demande que je lui ai faite.
      28 Et aussi, moi je l'ai prêté à l'Éternel ; pour tous les jours de sa vie, il est prêté à l'Éternel. Et il se prosterna là devant l'Éternel.

      1 Samuel 2

      1 Et Anne pria, et dit : Mon coeur s'égaie en l'Éternel ; ma corne est élevée en l'Éternel ; ma bouche s'ouvre sur mes ennemis, car je me réjouis en ton salut.
      2 Nul n'est saint comme l'Éternel, car il n'y en a point d'autre que toi ; et il n'y a pas de rocher comme notre Dieu.
      3 Ne multipliez pas vos paroles hautaines ; que l'insolence ne sorte pas de votre bouche ; car l'Éternel est un Dieu de connaissance, et par lui les actions sont pesées.
      4 L'arc des puissants est brisé, et ceux qui chancelaient se ceignent de force.
      5 Ceux qui étaient rassasiés se sont loués pour du pain ; et ceux qui étaient affamés ont cessé de l'être ; même la stérile en enfante sept et celle qui avait beaucoup de fils est devenue languissante.
      6 L'Éternel fait mourir et fait vivre ; il fait descendre au shéol et en fait monter.
      7 L'Éternel appauvrit et enrichit ; il abaisse, et il élève aussi.
      8 De la poussière il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles : et il leur donne en héritage un trône de gloire ; car les piliers de la terre sont à l'Éternel, et sur eux il a posé le monde.
      9 Il garde les pieds de ses saints, et les méchants se taisent dans les ténèbres ; car l'homme ne prévaut pas par sa force.
      10 Ceux qui contestent contre l'Éternel seront brisés ; il tonnera sur eux dans les cieux. L'Éternel jugera les bouts de la terre, et il donnera la force à son roi, et élèvera la corne de son oint.
      11 Et Elkana s'en alla à Rama, dans sa maison ; et le jeune garçon servait l'Éternel en la présence d'Éli, le sacrificateur.
      12 Et les fils d'Éli étaient des fils de Bélial, ils ne connaissaient pas l'Éternel.
      13 Et la coutume des sacrificateurs à l'égard du peuple était celle-ci : quand quelqu'un sacrifiait un sacrifice, le serviteur du sacrificateur venait, lorsqu'on faisait bouillir la chair, ayant en sa main une fourchette à trois dents,
      14 et il piquait dans la chaudière, ou dans le chaudron, ou dans la marmite, ou dans le pot : le sacrificateur en prenait tout ce que la fourchette amenait en haut. Ils faisaient ainsi à tous ceux d'Israël qui venaient là, à Silo.
      15 Même, avant qu'on eût fait fumer la graisse, le serviteur du sacrificateur venait, et disait à l'homme qui sacrifiait : Donne de la chair à rôtir pour le sacrificateur ; et il ne prendra pas de toi de la chair bouillie, mais de la chair crue.
      16 Si l'homme lui disait : On va d'abord faire fumer la graisse, puis tu prendras selon le désir de ton âme, alors il lui disait : Non, car tu en donneras maintenant ; sinon, j'en prendrai de force.
      17 Et le péché de ces jeunes hommes fut très-grand devant l'Éternel ; car les hommes méprisaient l'offrande de l'Éternel.
      18 Et Samuel servait devant l'Éternel, jeune garçon, ceint d'un éphod de lin.
      19 Et sa mère lui faisait une petite robe et la lui apportait d'année en année quand elle montait avec son mari pour sacrifier le sacrifice annuel.
      20 Et Éli bénit Elkana et sa femme, et dit : Que l'Éternel te donne des enfants de cette femme, à la place du prêt qui a été fait à l'Éternel ! Et ils s'en retournèrent chez lui.
      21 Et l'Éternel visita Anne, et elle conçut, et enfanta trois fils et deux filles ; et le jeune garçon Samuel grandissait auprès de l'Éternel.
      22 Et Éli était fort âgé, et il apprit tout ce que ses fils faisaient à l'égard de tout Israël, et qu'ils couchaient avec les femmes qui servaient à l'entrée de la tente d'assignation.
      23 Et il leur dit : Pourquoi faites-vous des actions comme celles-là ? Car, de tout le peuple, j'apprends vos méchantes actions.
      24 Non, mes fils ; car ce que j'entends dire n'est pas bon : vous entraînez à la transgression le peuple de l'Éternel.
      25 Si un homme a péché contre un homme, Dieu le jugera ; mais si un homme pèche contre l'Éternel, qui priera pour lui ? Mais ils n'écoutèrent pas la voix de leur père, car c'était le bon plaisir de l'Éternel de les faire mourir.
      26 Et le jeune garçon Samuel allait grandissant, agréable à l'Éternel et aux hommes.
      27 Et un homme de Dieu vint vers Éli, et lui dit : Ainsi dit l'Éternel : Je me suis clairement révélé à la maison de ton père, quand ils étaient en Égypte dans la maison du Pharaon,
      28 et je l'ai choisi d'entre toutes les tribus d'Israël pour être mon sacrificateur, pour offrir des sacrifices sur mon autel, pour faire fumer l'encens, pour porter l'éphod devant moi ; et j'ai donné à la maison de ton père tous les sacrifices des fils d'Israël faits par feu.
      29 Pourquoi foulez-vous aux pieds mon sacrifice et mon offrande, que j'ai commandé de faire dans ma demeure ? Et tu honores tes fils plus que moi, pour vous engraisser des prémices de toutes les offrandes d'Israël, mon peuple.
      30 C'est pourquoi l'Éternel, le Dieu d'Israël, dit : J'avais bien dit : Ta maison et la maison de ton père marcheront devant moi à toujours ; mais maintenant l'Éternel dit : Que cela soit loin de moi ; car ceux qui m'honorent, je les honorerai ; et ceux qui me méprisent seront en petite estime.
      31 Voici, les jours viennent que je couperai ton bras et le bras de la maison de ton père, de sorte qu'il n'y aura plus de vieillards dans ta maison.
      32 Et tu verras un adversaire établi dans ma demeure dans tout le bien qui aura été fait à Israël ; et il n'y aura plus de vieillards dans ta maison à jamais.
      33 Et celui des tiens que je ne retrancherai pas d'auprès de mon autel, sera pour consumer tes yeux et attrister ton âme ; et tout l'accroissement de ta maison, -ils mourront à la fleur de l'âge.
      34 Et ceci t'en sera le signe : ce qui arrivera à tes deux fils, Hophni et Phinées ; ils mourront tous deux en un seul jour.
      35 Et je me susciterai un sacrificateur fidèle : il fera selon ce qui est dans mon coeur et dans mon âme, et je lui bâtirai une maison stable, et il marchera toujours devant mon oint.
      36 Et il arrivera que quiconque restera de ta maison viendra et se prosternera devant lui, pour avoir une pièce d'argent et un rond de pain, et dira : Place-moi, je te prie dans quelqu'une des charges de la sacrificature, afin que je mange une bouchée de pain !

      1 Samuel 3

      1 Et le jeune garçon Samuel servait l'Éternel devant Éli ; et la parole de l'Éternel était rare en ces jours-là : la vision n'était pas répandue.
      2 Et il arriva en ce temps-là, qu'Éli était couché en son lieu (or ses yeux commençaient à être troubles, il ne pouvait voir) ;
      3 et la lampe de Dieu n'était pas encore éteinte, et Samuel était couché dans le temple de l'Éternel, où était l'arche de Dieu,
      4 et l'Éternel appela Samuel. Et il dit : Me voici.
      5 Et il courut vers Éli et lui dit : Me voici, car tu m'as appelé. Mais il dit : Je n'ai pas appelé ; retourne, couche-toi. Et il s'en alla et se coucha.
      6 Et l'Éternel appela de nouveau : Samuel ! Et Samuel se leva et alla vers Éli, et lui dit : Me voici, car tu m'as appelé. Et il dit : Je n'ai pas appelé, mon fils ; retourne, couche-toi.
      7 Et Samuel ne connaissait pas encore l'Éternel, et la parole de l'Éternel ne lui avait pas encore été révélée.
      8 Et l'Éternel appela de nouveau : Samuel ! pour la troisième fois ; et Samuel se leva et alla vers Éli, et lui dit : Me voici, car tu m'as appelé. Et Éli s'aperçut que l'Éternel avait appelé le jeune garçon.
      9 Et Éli dit à Samuel : Va, couche-toi ; et s'il t'appelle, alors tu diras : Parle, Éternel, car ton serviteur écoute. Et Samuel s'en alla et se coucha en son lieu.
      10 Et l'Éternel vint et se tint là, et appela comme les autres fois : Samuel ! Samuel ! Et Samuel dit : Parle, car ton serviteur écoute.
      11 Et l'Éternel dit à Samuel : Voici, je vais faire en Israël une chose telle que quiconque l'entendra, les deux oreilles lui tinteront.
      12 En ce jour-là j'accomplirai sur Éli tout ce que j'ai dit touchant sa maison : je commencerai et j'achèverai ;
      13 car je lui ai déclaré que je vais juger sa maison pour toujours, à cause de l'iniquité qu'il connaît, parce que ses fils se sont avilis et qu'il ne les a pas retenus.
      14 C'est pourquoi j'ai juré à la maison d'Éli : Si jamais propitiation est faite pour l'iniquité de la maison d'Éli, par sacrifice ou par offrande !
      15 Et Samuel resta couché jusqu'au matin ; et il ouvrit les portes de la maison de l'Éternel. Et Samuel craignait de rapporter sa vision à Éli.
      16 Et Éli appela Samuel, et lui dit : Samuel, mon fils ! Et il dit : Me voici.
      17 Et Éli dit : Quelle est la parole qu'il t'a dite ? J e te prie ne me le cache pas. Ainsi Dieu te fasse, et ainsi il y ajoute, si tu me caches quoi que ce soit de toute la parole qu'il t'a dite.
      18 Et Samuel lui rapporta toutes les paroles, et ne les lui cacha pas. Et Éli dit : C'est l'Éternel, qu'il fasse ce qui est bon à ses yeux.
      19 Et Samuel grandissait ; et l'Éternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles.
      20 Et tout Israël, depuis Dan jusqu'à Beër-Shéba, sut que Samuel était établi prophète de l'Éternel.
      21 Et l'Éternel continua d'apparaître à Silo ; car l'Éternel se révélait à Samuel, à Silo, par la parole de l'Éternel.

      1 Samuel 15

      22 Et Samuel dit : L'Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu'on écoute la voix de l'Éternel ? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l'oreille, meilleur que la graisse des béliers ;
      33 Et Samuel dit : Comme ton épée a privé d'enfants les femmes, de même, entre les femmes, ta mère sera privée d'enfants. Et Samuel mit Agag en pièces devant l'Éternel, à Guilgal.

      2 Samuel 21

      1 Et il y eut, du temps de David, une famine de trois ans, année après année. Et David rechercha la face de l'Éternel, et l'Éternel dit : C'est à cause de Saül et de sa maison de sang, parce qu'il a fait mourir les Gabaonites.
      2 Et le roi les appela les Gabaonites et leur parla. (Or les Gabaonites n'étaient pas des fils d'Israël, mais du reste des Amoréens, et les fils d'Israël s'étaient obligés envers eux par serment ; et Saül, dans son zèle pour les fils d'Israël et de Juda, avait cherché à les frapper.)
      3 Et David dit aux Gabaonites : Que ferai-je pour vous, et avec quoi ferai-je expiation, de sorte que vous bénissiez l'héritage de l'Éternel ?
      4 Et les Gabaonites lui dirent : Il ne s'agit pas pour nous d'argent ou d'or à l'égard de Saül et de sa maison, ni qu'on fasse mourir personne en Israël. Et il dit : Ce que vous direz, je le ferai pour vous.
      5 Et ils dirent au roi : L'homme qui nous a consumés et qui a formé un plan contre nous afin de nous détruire, pour que nous ne puissions subsister dans tous les confins d'Israël... :
      6 qu'on nous livre sept hommes, de ses fils, et nous les pendrons devant l'Éternel à Guibha de Saül, l'élu de l'Éternel. Et le roi dit : Je les livrerai.
      7 Et le roi épargna Mephibosheth, fils de Jonathan, fils de Saül, à cause du serment de l'Éternel, qui était entre eux, entre David et Jonathan, fils de Saül.
      8 Et le roi prit les deux fils de Ritspa, fille d'Aïa, qu'elle avait enfantés à Saül, Armoni et Mephibosheth, et les cinq fils de Mical, fille de Saül, qu'elle avait enfantés à Adriel, fils de Barzillaï, le Meholathite,
      9 et il les livra aux mains des Gabaonites, qui les pendirent sur la montagne, devant l'Éternel ; et les sept tombèrent ensemble, et on les fit mourir aux premiers jours de la moisson, au commencement de la moisson des orges.
      10 Et Ritspa, fille d'Aïa, prit un sac et l'étendit sur le rocher, depuis le commencement de la moisson jusqu'à ce qu'il tombât de l'eau des cieux sur eux ; et elle ne permit pas aux oiseaux des cieux de se poser sur eux le jour, ni aux bêtes des champs la nuit.
      11 Et ce que Ritspa, fille d'Aïa, concubine de Saül, avait fait fut rapporté à David.
      12 Et David alla et prit les os de Saül et les os de Jonathan, son fils, de chez les habitants de Jabès de Galaad, qui les avaient dérobés de la place de Beth-Shan, où les Philistins les avaient suspendus le jour où les Philistins avaient frappé Saül à Guilboa.
      13 Et il emporta de là les os de Saül et les os de Jonathan, son fils ; et on recueillit les os de ceux qui avaient été pendus,
      14 et on les enterra avec les os de Saül et de Jonathan, son fils, dans le pays de Benjamin, à Tséla, dans le sépulcre de Kis, son père. Et on fit tout ce que le roi avait commandé : et après cela, Dieu fut propice au pays.
      15 Et il y eut encore une guerre des Philistins contre Israël ; et David descendit, et ses serviteurs avec lui, et ils se battirent avec les Philistins ; et David était fatigué.
      16 Et Jishbi-Benob, qui était des enfants du géant (le poids de sa lance était de trois cents sicles d'airain, et il était ceint d'une armure neuve), pensa frapper David.
      17 Et Abishaï, fils de Tseruïa, le secourut, et frappa le Philistin et le tua. Alors les hommes de David lui jurèrent, disant : Tu ne sortiras plus avec nous pour la guerre, et tu n'éteindras pas la lampe d'Israël.
      18 Et il arriva, après cela, qu'il y eut encore un combat, à Gob, avec les Philistins. Alors Sibbecaï, le Hushathite, frappa Saph, qui était un des enfants du géant.
      19 Et il y eut encore un combat à Gob, avec les Philistins : et Elkanan, fils de Jaaré-Oreguim, le Bethléhémite, frappa Goliath, le Guitthien ; et le bois de sa lance était comme l'ensouple des tisserands.
      20 Et il y eut encore un combat, à Gath : et il y avait là un homme de haute stature qui avait six doigts aux mains et six orteils aux pieds, en tout vingt-quatre ;
      21 et lui aussi était né au géant. Et il outragea Israël ; mais Jonathan, fils de Shimha, frère de David, le frappa.
      22 Ces quatre étaient nés au géant, à Gath, et tombèrent par la main de David et par la main de ses serviteurs.

      2 Samuel 24

      1 Et la colère de l'Éternel s'embrasa de nouveau contre Israël ; et il incita David contre eux, disant : Va, dénombre Israël et Juda.
      2 Et le roi dit à Joab, chef de l'armée, qui était avec lui : Parcours, je te prie, toutes les tribus d'Israël depuis Dan jusqu'à Beër-Shéba, et qu'on dénombre le peuple, afin que je sache le nombre du peuple.
      3 Et Joab dit au roi : Que l'Éternel, ton Dieu, ajoute au peuple cent fois autant qu'il y en a, et que les yeux du roi, mon seigneur, le voient ! Mais pourquoi le roi, mon seigneur, prend-il plaisir à cela ?
      4 Mais la parole du roi prévalut sur Joab, et sur les chefs de l'armée ; et Joab et les chefs de l'armée sortirent de devant le roi pour dénombrer le peuple, Israël.
      5 Et ils passèrent le Jourdain et campèrent à Aroër, à droite de la ville qui est au milieu du torrent de Gad, et vers Jahzer.
      6 Et ils vinrent en Galaad, et dans le bas pays de Hodshi, et vinrent à Dan-Jaan, et dans les environs de Sidon.
      7 Et ils vinrent à la ville forte de Tyr, et dans toutes les villes des Héviens et des Cananéens, et sortirent au midi de Juda, à Beër-Shéba.
      8 Et ils parcoururent tout le pays, et revinrent à Jérusalem au bout de neuf mois et vingt jours.
      9 Et Joab donna au roi le chiffre du recensement du peuple ; et il y avait d'Israël huit cent mille hommes de guerre tirant l'épée, et des hommes de Juda, cinq cent mille hommes.
      10 Et le coeur de David le reprit, après qu'il eut dénombré le peuple ; et David dit à l'Éternel : J'ai grandement péché dans ce que j'ai fait ; maintenant, ô Éternel, fais passer, je te prie, l'iniquité de ton serviteur, car j'ai agi très-follement.
      11 Et le matin, quand David se leva, la parole de l'Éternel vint à Gad, le prophète, le voyant de David, disant :
      12 Va, et parle à David : Ainsi dit l'Éternel : Je t'impose l'une de ces trois choses ; choisis-en une, et je te la ferai.
      13 Et Gad vint vers David, et lui rapporta cela, et lui dit : La famine viendra-t-elle sur toi sept ans dans ton pays ; ou veux-tu fuir trois mois devant tes ennemis, et qu'ils te poursuivent ; ou y aura-t-il trois jours de peste dans ton pays ? Sache maintenant, et vois quelle parole je rapporterai à celui qui m'a envoyé.
      14 Et David dit à Gad : Je suis dans une grande détresse. Que nous tombions, je te prie, dans les mains de l'Éternel, car ses compassions sont grandes ; et que je ne tombe point dans la main des hommes.
      15 Et l'Éternel envoya la peste en Israël depuis le matin jusqu'au temps assigné ; et il mourut du peuple, depuis Dan jusqu'à Beër-Shéba, soixante-dix mille hommes.
      16 Et l'ange étendit sa main sur Jérusalem pour la détruire ; et l'Éternel se repentit de ce mal, et dit à l'ange qui détruisait parmi le peuple : Assez ! Retire maintenant ta main. Or l'ange de l'Éternel était près de l'aire d'Arauna, le Jébusien.
      17 Et David, quand il vit l'ange qui frappait parmi le peuple, parla à l'Éternel, et dit : Voici, moi j'ai péché, et moi j'ai commis l'iniquité ; mais ces brebis, qu'ont-elles fait ? Que ta main, je te prie, soit sur moi et sur la maison de mon père.
      18 Et Gad vint vers David, ce jour-là, et lui dit : Monte, dresse un autel à l'Éternel dans l'aire d'Arauna, le Jébusien.
      19 Et David monta selon la parole de Gad, comme l'Éternel l'avait commandé.
      20 Et Arauna regarda, et il vit le roi et ses serviteurs qui passaient vers lui ; et Arauna sortit, et se prosterna devant le roi, le visage contre terre.
      21 Et Arauna dit : Pourquoi le roi, mon seigneur, vient-il vers son serviteur ? Et David dit : Pour acheter de toi l'aire, pour bâtir un autel à l'Éternel, afin que la plaie soit arrêtée de dessus le peuple.
      22 Et Arauna dit à David : Que le roi, mon seigneur, prenne et offre ce qui est bon à ses yeux. Vois, les boeufs seront pour l'holocauste, et les traîneaux à fouler et l'attirail des boeufs, pour le bois.
      23 Tout cela, ô roi ! Arauna le donne au roi. Et Arauna dit au roi : L'Éternel, ton Dieu, veuille t'avoir pour agréable !
      24 Et le roi dit à Arauna : Non, car certainement j'achèterai de toi pour un prix, et je n'offrirai pas à l'Éternel, mon Dieu, des holocaustes qui ne coûtent rien. Et David acheta l'aire et les boeufs pour cinquante sicles d'argent.
      25 Et David bâtit là un autel à l'Éternel, et offrit des holocaustes et des sacrifices de prospérités. Et l'Éternel fut propice au pays ; et la plaie fut arrêtée de dessus Israël.

      Jérémie 3

      20 Certainement, comme une femme perfide se détourne de son ami, ainsi vous avez agi perfidement envers moi, maison d'Israël, dit l'Éternel.

      Jérémie 4

      3 Car ainsi dit l'Éternel aux hommes de Juda et à Jérusalem : Défrichez pour vous un terrain neuf, et ne semez pas au milieu des épines.

      Jérémie 9

      26 l'Égypte, et Juda, et Édom, et les fils d'Ammon, et Moab, et tous ceux qui coupent les coins de leur barbe, lesquels habitent le désert ; car toutes les nations sont incirconcises, et toute la maison d'Israël est incirconcise de coeur.

      Jérémie 31

      33 Car c'est ici l'alliance que j'établirai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, dit l'Éternel : Je mettrai ma loi au dedans d'eux, et je l'écrirai sur leur coeur, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple ;

      Osée 6

      6 Car j'ai aimé la bonté, et non le sacrifice, et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes ;
      7 mais eux, comme Adam, ont transgressé l'alliance ; là ils ont agi perfidement envers moi.

      Osée 10

      9 Dès les jours de Guibha, tu as péché, Israël : là ils sont restés ; la guerre contre les fils d'iniquité ne les atteignit pas à Guibha.

      Osée 13

      9 C'est ta destruction, Israël, que tu aies été contre moi, contre ton secours.
      11 Je t'ai donné un roi dans ma colère, et je l'ai ôté dans ma fureur.

      Osée 14

      1 Israël, reviens à l'Éternel, ton Dieu, car tu es tombé par ton iniquité.
      2 Prenez avec vous des paroles, et revenez à l'Éternel ; dites-lui : Pardonne toute iniquité, et accepte ce qui est bon, et nous te rendrons les sacrifices de nos lèvres.
      3 L'Assyrie ne nous sauvera pas ; nous ne monterons pas sur des chevaux, et nous ne dirons plus : Notre Dieu, à l'oeuvre de nos mains ; car, auprès de toi, l'orphelin trouve la miséricorde.
      4 Je guérirai leur abandon de moi, je les aimerai librement, car ma colère s'est détournée d'eux.
      5 Je serai pour Israël comme la rosée ; il fleurira comme le lis, et il poussera ses racines comme le Liban.
      6 Ses rejetons s'étendront, et sa magnificence sera comme l'olivier, et son parfum, comme le Liban :
      7 ils reviendront s'asseoir sous son ombre, ils feront vivre le froment, et ils fleuriront comme une vigne ; leur renommée sera comme le vin du Liban.
      8 Éphraïm dira : Qu'ai-je plus à faire avec les idoles ? -Moi, je lui répondrai et je le regarderai. -Moi, je suis comme un cyprès vert. De moi provient ton fruit.
      9 Qui est sage ? il comprendra ces choses ; et intelligent ? il les connaîtra ; car les voies de l'Éternel sont droites, et les justes y marcheront, mais les transgresseurs y tomberont.

      Matthieu 5

      29 Mais si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu'un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.
      30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu'un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne.

      Matthieu 16

      26 Car que profitera-t-il à un homme s'il gagne le monde entier, et qu'il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ?

      Matthieu 23

      33 Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au jugement de la géhenne ?
      35 sorte que vienne sur vous tout le sang juste versé sur la terre, depuis le sang d'Abel le juste, jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel.
      37 Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu !
      39 car je vous dis : Vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

      Luc 9

      25 Car que profitera-t-il à un homme de gagner le monde entier, s'il se détruit lui-même ou se perd lui-même ?

      Luc 19

      41 Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, disant :
      44 et te renverseront par terre, toi et tes enfants au dedans de toi ; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as point connu le temps de ta visitation.

      Jean 13

      34 Je vous donne un commandement nouveau, que vous vous aimiez l'un l'autre ; comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l'un l'autre.

      Jean 15

      13 Personne n'a un plus grand amour que celui-ci, qu'il laisse sa vie pour ses amis.

      Hébreux 11

      37 ils furent lapidés, sciés, tentés ; ils moururent égorgés par l'épée ; ils errèrent ça et là, vêtus de peaux de brebis, de peaux de chèvres, dans le besoin, affligés, maltraités,
      38 (desquels le monde n'était pas digne), errant dans les déserts et les montagnes, et les cavernes et les trous de la terre.
      39 Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n'ont pas reçu ce qui avait été promis,
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