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Dictionnaire Biblique de Top Bible

SAINT, SAINTETE

Le concept « saint », ou « sacré », a été à l'origine religieux et cultuel avant de revêtir un sens directement moral. Est « saint » tout ce qui appartient au domaine de la divinité, et qui est par là même mis à part, séparé de l'ensemble du monde profane. Les objets sacrés, les êtres sacrés ont quelque chose d'intangible et de redoutable ; qui désire s'en approcher doit remplir certaines conditions, se soumettre à certaines démarches de purification.

I Sainteté de Dieu.

1.

La sainteté de Dieu exprime d'abord son caractère étrange, extraterrestre, effrayant ; et le lieu où il apparaît est à la fois le lieu saint (Moïse) et le lieu redoutable (Jacob à Béthel). La première réaction de la conscience en face de la sainteté divine est celle de l'effroi devant une Puissance radicalement distincte de toute puissance sensible. Il s'agit d'une crainte sacrée, d'un effroi religieux, qui n'est pas une manifestation, parmi d'autres, du sentiment de la peur, mais qui est un émoi sui generis, impliquant de la part de l'homme qui l'éprouve un pressentiment de l'absolu. C'est ce sentiment caractéristique du sacré que R. Otto étudie avec pénétration, en définissant son objet le mysterium tremendum et fascinorum. C'est devant la sainteté de Dieu que s'émeut Abraham au cours de sa prière répétée pour Sodome : « Voici, j'ai osé te parler, moi qui ne suis que poudre et cendre ! » (Ge 18:27). C'est elle qui apparaît dans le récit d'Ex 3, où Moïse est partagé entre l'attrait et la peur... : « Je vais m'approcher pour voir quelle est cette grande vision... N'approche pas, ôte tes souliers de tes pieds, car la terre sur laquelle tu te tiens est une terre sainte... »

En effet, le contact avec le sacré, tout effrayant qu'il soit à l'origine, est, par ailleurs, l'objet du désir religieux ; le sacré est capable de conférer force et vie.

2.

Tous LIEUX, CHOSES ET ETRES qui seront mis en relation directe avec Yahvé, avec ses révélations, avec son culte, vont participer de son caractère saint, comme si la sainteté se communiquait à la manière d'un fluide mystérieux. Consacrer ou sanctifier un objet, c'est le destiner à Dieu (Jug 17:3). Les vêtements d'Aaron sont sacrés (Ex 28:2), comme l'est le tabernacle (Ex 25:8). Le peuple doit être purifié afin d'être préparé au service de Dieu. Il se sanctifie en lavant ses vêtements (Ex 19:10) ; David s'abstient de rapports sexuels, ce qui lui permet de sanctifier l'acte profane qu'il commet en prenant pour apaiser sa faim des pains consacrés (1Sa 21). Les cieux sont saints, comme la demeure même de Dieu (De 26:15), mais tout lieu de la terre où l'Éternel s'est manifesté devient sacré (Ex 3:5) et par là même redoutable : « Que le peuple se garde de monter sur la montagne du Sinaï ou d'en toucher le bord » (Ex 19:12).

Tout ce qui est sacré est la propriété réservée de Dieu (Le 22:2). Et il y a un rapport certain entre l'idée du sacré et celle de l'interdit (voir ce mot) qui en est comme le correspondant négatif : « Tout ce qui sera dévoué par interdit sera entièrement consacré à l'Éternel » (Le 27:28). Dès l'époque mosaïque, une importance particulière est accordée à la personne sacrée, qualifiée pour offrir le sacrifice, et plus primitivement encore peut-être pour prononcer les oracles, recevoir les visions révélatrices, répondre au peuple qui vient consulter Dieu (Ex 18, No 12:5,8).

Mais l'idée mosaïque de la sainteté, voisine à bien des égards de la notion religieuse bien connue du « tabou », était déjà plus riche de vérité religieuse, plus ouverte à un enrichissement moral, de par le caractère volontaire et moral attribué dès Moïse au Dieu de l'alliance, au Dieu vivant personnel et fidèle.

3.

La moralisation de l'idée de sainteté caractérise la religion des prophètes. Mais il faut signaler, dès avant l'éveil du prophétisme, les transformations subies par la religion d'Israël lors de son INSTALLATION EN CANAAN. Au contact de la religion cananéenne des Baals, et de par l'influence des conditions nouvelles de la vie sédentaire, les lieux sacrés se multiplient. Le paganisme local sanctifiait soit les lieux où se manifestaient avec une force spéciale les puissances vitales créatrices : la source, l'arbre vert, soit les lieux où la divinité avait coutume de se révéler : les hauts-lieux (voir ce mot). Tout en combattant les idoles (dont certaines étaient apparentées au culte naturiste : 1' « Achéra », pieu sacré, substitué peut-être à l'arbre saint ; la « Matséba », pierre consacrée ; voir Colonne), la religion d'Israël, à une certaine époque, connaît aussi les hauts-lieux (1Ro 3:4), les sources et les arbres sacrés (1Ro 1:9, Ge 21:33, Jos 24:26, Jug 6:19).

Israël se crée sa géographie sacrée, établit souvent un rapport entre le caractère sacré d'une localité et les antiques traditions patriarcales. C'est sans doute aussi avec l'apprentissage de la vie sédentaire et agricole que se crée, à côté des traditions sur les lieux saints, la fixation des temps sacrés : non seulement le sabbat, qui est plus antique, mais les grandes fêtes (voir ce mot, et Temps), suivant les saisons et leurs labeurs. Nombre de choses reçoivent d'un ordre exprès de l'Éternel leur caractère sacré : les premiers-nés (Ex 13:2), les dîmes (Le 27:30), la récolte des fruits tous les quatre ans (Le 19:23). Les personnes sacrées sont aussi plus soigneusement définies ; prêtres (voir ce mot), lévites, sacrificateurs ont un caractère sacré, attaché à des conditions de sanctification rituelle, mais aussi à une certaine disposition du coeur. Car l'élément de l'obéissance dans la fidélité à la volonté révélée de l'Éternel n'est pas absent d'une piété dès longtemps dominée par la proclamation : « Soyez saints, car je suis saint ! » (Le 19:2).

Les serviteurs de David n'osent lever les mains pour frapper les sacrificateurs (1Sa 22:17). Si tout Israël a été consacré à Dieu (Jer 2:3), il est au sein du peuple des personnes qui peuvent se consacrer par une sanctification précisée et volontaire : les nazirs (voir Naziréen), les prophètes.

4.

De plus en plus s'affirmera la conviction que ce qui est inconciliable avec la consécration à Dieu, ce n'est pas seulement l'impureté rituelle (voir Pur et impur), le contact interdit (toucher l'arche), mais bien le péché moral. Ce progrès est accompli par la prédication des PROPHETES, dont la réforme deutéronomique tentera de garder le résultat pour la nation. Le prophétisme n'a vaincu que partiellement ; son pur spiritualisme a subi une adaptation, qui l'a ramené souvent dans les cadres d'un nouveau ritualisme et d'un légalisme périlleux pour la vraie notion de la sainteté intérieure. Mais les échos du pur prophétisme se rencontrent pourtant dans la piété d'Israël. Ainsi la réponse du Ps 15 à la question : « Qui demeurera sur la montagne sainte ? Celui qui marche dans l'intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son coeur ». (cf. Ps 24:3) Voir Prophète.

5.

Le grand prophète de la sainteté de Dieu est ÉSAÏE. Le « Saint d'Israël » devient pour lui un des titres habituels de Yahvé. Certains auteurs ont dégagé dans le récit de la vocation d'Ésaïe (ch. 6) une notion esthétique de la sainteté divine en soulignant sa parenté avec la notion de la gloire de l'Éternel ! Mais il serait injuste de méconnaître, au profit de cet élément esthétique, le caractère moral de la pensée d'Ésaïe. La gloire est le rayonnement de la sainteté, comme la beauté est celui de la santé. Mais Ésaïe éprouve le caractère d'exigence morale du Dieu saint, en face de qui l'homme est prosterné dans l'humilité, plongé dans la détresse, vaincu par le sentiment de son indignité : « Malheur à moi ! » Le « Dieu saint sera sanctifié par la justice », dit Ésaïe (Esa 5:16). Si Dieu inspire la sécurité à ceux qui se confient pleinement en lui, il demeure la flamme qui consume et dévore (Esa 10:17), l'ennemi impitoyable du péché ! Et il y a péché non seulement là où il y a immoralité et débauche, mais partout où il y a orgueil, cupidité, confiance dans les grandeurs humaines (Esa 2:6 4:4). La condamnation du péché est le corollaire impérieux de la proclamation du Dieu saint. Les méchants méprisent le Saint d'Israël (Esa 1:4 5:24), mais le prophète espère voir renaître après les punitions prochaines un reste saint, une sainte postérité (Esa 4:3 6:13).

6.

La disposition intime de Dieu, qui le constitue saint, l'invite à ne rien faire qui soit contraire à sa dignité ; il sera fidèle à la justice révélée par sa loi et ses promesses. Là est la source de la consolation du croyant, qui salue dans le Saint d'Israël un DIEU-SAUVEUR (Esa 43:3 57:15). C'est le second Ésaïe qui s'exprime ainsi et qui voit l'Éternel découvrant le bras de sa sainteté aux yeux de toutes les nations. La sainteté divine, moralement saisie à travers ses jugements, demeure une grandeur plus qu'humaine. « Celui qui habite dans la sainteté veut être avec l'homme contrit et humilié, et ne veut ni contester à toujours, ni garder une éternelle colère » (Esa 57:15). « Je n'agirai pas selon mon ardente colère, je renonce à détruire Éphraïm : car je suis Dieu et non pas un homme, je suis le Saint au milieu de toi ; je n'agirai pas avec colère » (Os 11:9). Ce passage caractéristique montre que la sainteté de Dieu, parce qu'élevée au-dessus des normes humaines courantes de rétribution et de vengeance, peut être une source de miséricorde et de pardon ; après la terreur primitive devant le Dieu mystérieux, après la peur du Dieu dont les yeux sont trop purs pour voir le mal (Hab 1:13), voici le respect devant la perfection morale d'un vouloir divin qui se situe au delà de toute justice humaine. La colère divine est un aspect de la réponse du Dieu saint et vivant à l'infidélité de son peuple (voir Colère), mais elle n'est pas son dernier mot : ce n'est pas en elle qu'est révélée toute la sainteté du Dieu d'Israël.

7.

Lorsque Jésus est venu, la notion de la sainteté de Dieu s'était développée dans le JUDAÏSME en une direction peut-être plus métaphysique que morale. Certes, il y avait quelque chose de religieux dans une magnification de Dieu qui soulignait sa sublimité et qui empêchait les fidèles d'oser même prononcer le tétragramme sacré (voir Dieu [les noms de], 4). L'inaccessible sublimité de l'Éternel l'élève au-dessus de tout reproche, sa transcendance commande l'adoration (Ps qq 5). Mais d'autre part la piété exige la proximité de l'objet religieux ; l'intimité de la relation religieuse risque d'être compromise par une pensée qui ne grandit Dieu qu'en l'éloignant ; les âmes cherchent alors un substitut à la présence du Dieu vivant, dans la divinisation des puissances célestes dérivées : les anges, la Loi, la sagesse (voir ces mots). La crainte respectueuse d'un Dieu très saint mais très lointain peut exister en dehors d'un sentiment personnel et intime du péché.

8.

La PREDICATION DE JESUS insiste sur l'amour du Dieu Père, amour qui domine la justice, mais qui est bien loin de s'opposer en quoi que ce soit à l'affirmation de la sainteté. N'oublions pas que Jésus parle à un peuple qui n'a pas besoin qu'on le persuade de la sainteté de la personne divine. Le Dieu de la bonté demeure dans l'Évangile le Dieu redoutable, qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne ; il demeure surtout le Dieu moralement exigeant, qui appelle ses enfants à la perfection (Mt 5:48). L'élément du « sacré » n'est pas absent du N.T. ; il apparaît avec toute sa force dans la doctrine du Saint-Esprit, opposé à l'esprit du monde (1Co 2:12), dans la notion du peuple saint que Dieu veut se constituer. Les prophètes avaient déjà parlé de l'intention de Dieu de faire reconnaître sa sainteté et en Israël et dans le monde (Eze 39:7) ; Jésus accomplit son oeuvre afin que soit sanctifié le nom de Dieu et afin que ses disciples soient sanctifiés (voir Sanctification).

Mais la sainteté divine, désormais saisie sous l'angle purement spirituel, se manifeste avant tout dans la volonté du Dieu-Sauveur. Par l'oeuvre salvatrice de Jésus, la volonté divine va introduire l'homme dans le monde de la vraie sainteté en triomphant de sa volonté égoïste et pervertie.

9.

Il nous faut bien noter ici que la sainteté de Dieu n'a pas été simplement prêchée par le Christ : elle a été MANIFESTEE EN CHRIST. En face de lui s'est affirmé dans les consciences des premiers témoins le sentiment de la présence du sacré. C'est ce sentiment qui dicte le cri de Pierre : « Arrière de moi ! Car je suis un homme pécheur ! » le trouble du centenier de Capernaüm, les aveux des démoniaques, la confession de Pierre : « Tu es le Saint de Dieu ! » (Lu 5:8 7:6 et suivant, Mr 1:24 5:7, Jn 6:69). Saisis par le rayonnement de sa personne, les disciples, et nombre de ceux qui le rencontrent, le considèrent spontanément comme celui qui appartient au monde de Dieu, comme le héros sacré. Rayonnement d'une sainteté qui exprime la perfection d'une conscience pure, sans doute, mais aussi la sublimité d'une grandeur spirituelle transcendante au monde quant à sa source et à son origine ; une manifestation sans précédent de la sainteté de Dieu ! De là, la possibilité pour Jésus de participer à la gloire divine, dès sa résurrection, et, d'après saint Jean, dès sa carrière terrestre (Jn 1:14 2:11).

10.

Nous pouvons retenir QUATRE SIGNIFICATIONS de la sainteté de Dieu, qui s'appellent et se complètent mutuellement :

Le Dieu saint est le Dieu majesté ; le Dieu insondable, incompréhensible ; qui n'est pas inconnaissable pour la foi, mais qui garde en lui du mystère, de l'ineffable.

Le Dieu saint est le Dieu séparé de tout ce qui n'est pas lui, le Dieu au-dessus du monde, qui correspond à ce que les philosophes appellent : l'inconditionné et l'absolu ; la réalité suprêmement existante, en face de laquelle l'homme éprouve son propre néant.

La sainteté de Dieu désigne encore ce qui est en Dieu le principe de l'affirmation de soi-même. Séparé du terrestre, Dieu s'oppose à l'impur et à l'imparfait, comme l'Etre pur et parfait. La perfection morale est en Dieu l'aspect à nous accessible d'une grandeur dont les bornes nous échappent radicalement. Dieu se veut lui-même en voulant le bien (voir ce mot), de par une nécessité intime qui est la réalisation de sa liberté souveraine.

Enfin, la sainteté de Dieu exprime son attitude active vis-à-vis du péché. C'est dans la conscience de notre misère que nous sommes mis en contact avec la sainteté divine, dont la révélation, en retour, intensifie notre détresse (Esa 6). La sainteté de Dieu n'est pas un attribut purement immanent du Très-Haut, auquel cas nous n'en aurions qu'un vague pressentiment, et non une notion précise. Par sa sainteté, Dieu exprime à l'extérieur de lui-même la perfection de sa volonté. Et il le fait en une triple démarche :

(a) Dans la conscience : Dieu est l'auteur éternel de la loi morale absolue.

(b) Dans l'histoire : Dieu y manifeste sa sainteté active sous les modes de la justice et de la grâce ; il travaille à l'éducation de ses enfants, appelés à la sainteté. C'est la foi dans cette sainteté divine active qui est l'appui de la confiance religieuse et qui nous invite à bénir son saint nom (Ps 103, cf. Jn 17:11 : « Père saint ! Garde-les en ton nom ! »).

(c) En Jésus-Christ, qui incarne l'amour saint du Dieu sauveur.

Maintenir la prédication de la sainteté divine, c'est être fidèle à la Révélation biblique, et c'est en même temps sauvegarder au sein de notre piété la place nécessaire de l'adoration, de la crainte respectueuse, de l'humilité véritable. C'est en face de la sainteté divine que peut se développer le sentiment authentique du péché, qui implique, à côté de la conscience de la culpabilité, celle d'un funeste éloignement de Dieu. C'est pouvoir saisir en Jésus ce qui déborde les cadres des appréciations trop étroitement moralistes de sa personne, ce qui peut rendre raison de l'attitude des premiers croyants, vaincus par la certitude d'avoir perçu en lui et par lui l'appel définitif du Dieu saint. C'est enfin maintenir la prétention de la foi à transporter l'homme sur un plan de vie vraiment supérieur : celui où l'Esprit saint agit dans les âmes, y fait circuler la vie d'En-haut et les ouvre aux perspectives de la gloire éternelle.

II Sainteté de Jésus.

Les documents évangéliques nous permettent d'insister sur l'authenticité de la certitude des disciples : JESUS EST SAINT.

Ce jugement est en eux un JUGEMENT RELIGIEUX, fondé sur les réactions de leur conscience et de leur coeur en face du Christ.

L'ancienne apologétique a cru pouvoir démontrer la sainteté de Jésus en opposant des textes ou des arguments à ceux qui mettaient en doute la perfection de Jésus. (Doutes fondés sur les lacunes de sa biographie, sur ses prétendues manifestations de violence ou de dureté à l'égard des siens, sur le fait de son baptême, sur la parole : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? », etc.) En fait, la sainteté de Jésus ne se démontre pas. Et si elle pouvait être démontrée, elle ne serait encore que l'impeccabilité (anamartésie), la sainteté négative, exempte d'infractions à la loi morale, qui n'est qu'un des aspects de la sainteté religieuse.

La sainteté de Jésus est son absolue consécration au Père, grâce à laquelle il peut répondre jusqu'au bout à sa vocation de Révélateur et de Sauveur. Il convient pourtant de remarquer que la sainteté de Jésus, qui nous apparaît tout d'abord à travers l'impression qu'il a faite sur les âmes de ses disciples, nous est aussi indiquée par l'embarras de ses adversaires, qui cherchent en vain des armes contre lui, et par l'attitude de souveraine autorité que Jésus prend vis-à-vis de ses frères. Au « Qui de vous me convaincra de péché ? » du Christ johannique correspondent les déclarations inouïes du Christ s'arrogeant le droit de pardonner les péchés, d'accomplir, en la transformant, la loi de Moïse, d'inaugurer le Royaume de Dieu et de proclamer la chute de Satan. Il est celui qui pille la maison de l'homme fort (Satan) parce qu'il l'a tout d'abord personnellement vaincu et lié (Jn 8:46, Mr 2:5 et suivants, Mt 5:7-4 et suivant, Lu 10:9-18 11:21 et suivant, etc.).

C'est en Jésus que la notion du sacré et celle du bien trouvent leur synthèse vivante. Il est l'homme saint, par sa consécration entière, source de son amour et de son sacrifice, aussi bien que de sa victoire sur l'empire du mal. Il est la manifestation définitive du Dieu dont l'amour et la sainteté s'affirment solidairement jusque dans le drame du Calvaire. Le chrétien n'est pas autorisé à séparer la sainteté de l'amour. L'Évangile de la Croix fait également resplendir ces deux faces du Dieu vivant ; il apporte ainsi la réponse aux premières intuitions de l'humanité religieuse et à ce pressentiment du sacré, qui sert d'introduction à l'histoire de la communion de l'homme avec son Dieu.

CONSULTER. --F. Leenhardt, La notion de Sainteté dans l'A.T., Paris 1929. --Ad. Lods, Israël, Paris 1930. --R. Otto, Le Sacré (traduit de l'allemand), Paris 1929. --Sur la sainteté de Jésus, entre autres H. Bois, La personne et l'oeuvre de Jésus, Paris, 2 e éd., 1926. A. L.

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    • Genèse 18

      27 Abraham reprit : « Voici que j'ai eu l’audace de parler au Seigneur, moi qui ne suis que poussière et cendre.

      Genèse 21

      33 Abraham planta des tamaris à Beer-Shéba, et là il fit appel au nom de l'Eternel, le Dieu d'éternité.

      Exode 3

      1 Moïse était devenu berger du troupeau de son beau-père Jéthro, le prêtre de Madian. Il conduisit le troupeau derrière le désert et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
      2 *L'ange de l'Eternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda et vit que le buisson était tout en feu sans être consumé.
      3 Moïse dit : « Je veux faire un détour pour voir quelle est cette grande vision et pourquoi le buisson ne brûle pas. »
      4 L'Eternel vit qu'il faisait un détour pour regarder. Dieu l'appela du milieu du buisson en disant : « Moïse ! Moïse ! » Il répondit : « Me voici ! »
      5 Dieu dit : « Ne t'approche pas d'ici, *retire tes sandales, car l'endroit où tu te tiens est une terre sainte. »
      6 Il ajouta : * « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. » Moïse se cacha le visage, car il avait peur de regarder Dieu.
      7 L'Eternel dit : * « J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte et j'ai entendu les cris qu'il pousse devant ses oppresseurs. Oui, je connais ses douleurs.
      8 Je suis descendu pour le délivrer de la domination des Egyptiens et pour le faire monter de ce pays jusque dans un bon et vaste pays, un pays où coulent le lait et le miel ; c'est l'endroit qu'habitent les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens.
      9 Maintenant, les cris des Israélites sont venus jusqu'à moi, j'ai aussi vu l'oppression que leur font subir les Egyptiens.
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      11 Moïse dit à Dieu : « Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les Israélites d'Egypte ? »
      12 Dieu dit : « Je serai avec toi. Voici pour toi le signe que c'est moi qui t'envoie : quand tu auras fait sortir le peuple d'Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne. »
      13 Moïse dit à Dieu : « J'irai donc trouver les Israélites et je leur dirai : ‘Le Dieu de vos ancêtres m'envoie vers vous.’Mais s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ? »
      14 Dieu dit à Moïse : « Je suis celui qui suis. » Et il ajouta : « Voici ce que tu diras aux Israélites : ‘Je suis m'a envoyé vers vous.’ »
      15 Dieu dit encore à Moïse : « Voici ce que tu diras aux Israélites : ‘L'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, m'envoie vers vous.’Tel est mon nom pour toujours, tel est le nom sous lequel on fera appel à moi de génération en génération.
      16 Va rassembler les anciens d'Israël et dis-leur : ‘L'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, m'est apparu, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Il a dit : Je m'occupe de vous et de ce qu'on vous fait en Egypte.
      17 J'ai dit : Je vous ferai monter de l'Egypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Hittites, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, un pays où coulent le lait et le miel.’
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      2 Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphora, la femme de Moïse. C’était après son renvoi.
      3 Il prit aussi les deux fils de Séphora ; l'un s’appelait Guershom, car Moïse avait dit : « Je suis en exil dans un pays étranger »,
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      5 Jéthro, le beau-père de Moïse, vint avec les fils et la femme de Moïse au désert où il campait, à la montagne de Dieu.
      6 Il fit dire à Moïse : « Moi, ton beau-père Jéthro, je viens te trouver avec ta femme, et ses deux fils l’accompagnent. »
      7 Moïse sortit à la rencontre de son beau-père. Il se prosterna et l'embrassa. Ils s'informèrent réciproquement de leur santé, puis ils entrèrent dans la tente de Moïse.
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      12 Jéthro, le beau-père de Moïse, offrit à Dieu un holocauste et des sacrifices. Aaron et tous les anciens d'Israël vinrent participer à ce repas avec le beau-père de Moïse, en présence de Dieu.
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      17 Le beau-père de Moïse lui dit : « Ce que tu fais n'est pas bien.
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      19 Maintenant écoute-moi. Je vais te donner un conseil et que Dieu soit avec toi ! Sois le représentant du peuple auprès de Dieu et porte les affaires devant Dieu.
      20 Enseigne-leur les prescriptions et les lois, fais-leur connaître le chemin qu'ils doivent suivre et ce qu'ils doivent faire.
      21 Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, qui craignent Dieu, des hommes intègres, ennemis du gain malhonnête. Etablis-les sur eux comme chefs de milliers, de centaines, de cinquantaines et de dizaines.
      22 Ce sont eux qui jugeront le peuple de manière permanente. Ils porteront devant toi toutes les affaires importantes et jugeront eux-mêmes les petites causes. Allège ta charge et qu'ils la portent avec toi.
      23 Si tu fais cela et que Dieu te l’ordonne, tu pourras tenir bon et tout ce peuple parviendra en paix à sa destination. »
      24 Moïse écouta son beau-père et fit tout ce qu'il avait dit.
      25 Moïse choisit parmi tout Israël des hommes capables et les établit chefs du peuple, chefs de milliers, de centaines, de cinquantaines et de dizaines.
      26 Ils jugeaient le peuple de manière permanente. Ils portaient devant Moïse les affaires difficiles et jugeaient eux-mêmes toutes les petites causes.
      27 Moïse laissa partir son beau-père et Jéthro retourna dans son pays.

      Exode 19

      10 L'Eternel dit à Moïse : « Va vers le peuple. Consacre-les aujourd'hui et demain, et qu'ils lavent leurs vêtements.
      12 Tu fixeras au peuple des limites tout autour de la montagne et tu diras : ‘Gardez-vous bien de monter sur la montagne ou d'en toucher le bord. Tout homme qui *touchera la montagne sera puni de mort.

      Exode 25

      8 Ils me feront un sanctuaire et j'habiterai au milieu d'eux.

      Exode 28

      2 » Tu feras à ton frère Aaron des vêtements sacrés pour marquer son importance et son rang.

      Lévitique 19

      2 « Transmets ces instructions à toute l'assemblée des Israélites : *Vous serez saints, car je suis saint, moi, l'Eternel, votre Dieu.
      23 » Quand vous serez entrés dans le pays et que vous y aurez planté toutes sortes d'arbres fruitiers, vous rejetterez leurs fruits comme étant impurs ; pendant trois ans vous les considérerez comme impurs, on n'en mangera pas.

      Lévitique 22

      2 « Parle à Aaron et à ses fils des cas où ils doivent s’abstenir des offrandes saintes que me consacrent les Israélites afin de ne pas déshonorer mon saint nom. Je suis l'Eternel.

      Lévitique 27

      28 » Aucun des biens qu'un homme vouera de manière définitive à l'Eternel ne pourra être vendu ni racheté, qu’il s’agisse d’une personne, d’un animal ou d’un champ de sa propriété ; tout ce qui lui sera voué de manière définitive sera très saint, propriété de l'Eternel.
      30 » Toute dîme de la terre, soit des récoltes de la terre, soit du fruit des arbres, appartient à l'Eternel ; c'est une chose consacrée à l'Eternel.

      Nombres 12

      5 L'Eternel descendit dans la colonne de nuée et se tint à l'entrée de la tente. Il appela Aaron et Miriam, qui s'avancèrent tous les deux,
      8 Je lui parle directement, je me révèle à lui sans énigmes et il voit une représentation de l'Eternel. Comment se fait-il que vous n’ayez pas eu peur de parler contre mon serviteur Moïse ? »

      Josué 24

      26 et il écrivit tout cela dans le livre de la loi de Dieu. Il prit une grande pierre, qu'il dressa là, sous le chêne qui se trouvait à l’endroit consacré à l'Eternel.

      Juges 6

      19 Gédéon entra chez lui, prépara un chevreau et fit des pains sans levain avec 22 litres de farine. Il mit la viande dans un panier et le jus dans un pot, les lui apporta sous le térébinthe et les présenta.

      Juges 17

      3 Il rendit à sa mère les 1100 pièces d'argent et sa mère dit : « Je consacre de ma main cet argent à l'Eternel, afin d'en faire pour mon fils une sculpture sacrée et une idole en métal fondu. C'est ainsi que je te le rendrai. »

      1 Samuel 21

      1 David se leva et partit, et Jonathan rentra en ville.
      2 David se rendit à Nob vers le prêtre Achimélec. Celui-ci courut effrayé à sa rencontre et lui demanda : « Pourquoi es-tu seul et n'y a-t-il personne avec toi ? »
      3 David répondit au prêtre Achimélec : « Le roi m'a donné un ordre et m'a dit : ‘Que personne ne sache rien de l'affaire pour laquelle je t'envoie ni de l'ordre que je t'ai donné.’J'ai fixé un rendez-vous à mes hommes.
      4 Maintenant qu'as-tu sous la main ? Donne-moi cinq pains ou ce que tu trouveras. »
      5 Le prêtre répondit à David : « Je n'ai pas de pain ordinaire sous la main, mais je peux te donner du pain consacré, à condition que tes hommes n’aient pas eu de relations avec des femmes récemment ! »
      6 David répondit au prêtre : « Nous n’avons pas eu de relations avec des femmes, comme toujours quand je pars en campagne. Les affaires de mes hommes sont consacrées, même si une expédition a un caractère profane. Elles le seront d’autant plus aujourd'hui. »
      7 Alors le prêtre lui donna du pain consacré, car il n'y avait là pas d'autre pain. On l’avait retiré de devant l'Eternel pour le remplacer par du pain chaud au moment où on l'avait pris.
      8 Ce jour-là, un des serviteurs de Saül était présent, enfermé qu’il était au service de l'Eternel. C'était un Edomite du nom de Doëg, qui était le chef des bergers de Saül.
      9 David dit à Achimélec : « N'as-tu pas sous la main une lance ou une épée ? En effet, je n'ai pris avec moi ni mon épée ni mes armes, parce que l'ordre du roi était urgent. »
      10 Le prêtre répondit : « Il y a l'épée de Goliath, le Philistin, que tu as tué dans la vallée d’Ela. Elle est enveloppée dans un drap derrière l'éphod. Si tu veux la prendre, prends-la, car il n'y en a pas d'autre ici. » David répliqua : « Il n'y en a pas de pareille. Donne-la-moi. »
      11 David se leva et s'enfuit le jour même loin de Saül. Il arriva chez Akish, le roi de Gath.
      12 Les serviteurs d'Akish lui dirent : « N'est-ce pas David, le roi du pays ? N'est-ce pas celui en l’honneur de qui l'on chantait en dansant : ‘Saül a frappé ses 1000, et David ses 10'000’ ? »
      13 David prit ces paroles à cœur et éprouva une grande peur vis-à-vis d'Akish, le roi de Gath.
      14 Il fit semblant d’être fou sous leurs yeux et accomplit des actes de démence devant eux. Il faisait des marques sur les battants des portes et laissait couler sa salive sur sa barbe.
      15 Akish dit à ses serviteurs : « Vous voyez bien que cet homme a perdu la raison. Pourquoi me l'amenez-vous ?

      1 Samuel 22

      17 Puis il ordonna aux gardes qui se tenaient près de lui : « Tournez-vous et mettez à mort les prêtres de l'Eternel, car ils sont de mèche avec David. Ils savaient bien qu'il était en fuite et ils ne m'ont pas averti. » Mais les serviteurs du roi ne voulurent pas avancer la main pour frapper les prêtres de l'Eternel.

      Psaumes 15

      1 Psaume de David. Eternel, qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ?
      2 Celui qui marche dans l’intégrité, pratique la justice et dit ce qu’il pense vraiment.
      3 Il ne calomnie pas avec sa langue, il ne fait pas de mal à son semblable, et il ne jette pas le déshonneur sur son prochain.
      4 Il regarde avec répulsion l’homme au comportement méprisable, mais il honore ceux qui craignent l’Eternel. Il ne se rétracte pas, s’il fait un serment à son préjudice,
      5 il n’exige pas d’intérêt de son argent, et il n’accepte pas de don contre l’innocent. Celui qui se conduit ainsi ne sera jamais ébranlé.

      Psaumes 24

      3 Qui pourra monter à la montagne de l’Eternel ? Qui pourra se tenir dans son lieu saint ?

      Psaumes 103

      1 De David. Bénis l’Eternel, mon âme ! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom !
      2 Bénis l’Eternel, mon âme, et n’oublie aucun de ses bienfaits !
      3 C’est lui qui pardonne toutes tes fautes, qui guérit toutes tes maladies.
      4 C’est lui qui délivre ta vie de la tombe, qui te couronne de bonté et de compassion.
      5 C’est lui qui rassasie de biens ta vieillesse, qui te fait rajeunir comme l’aigle.
      6 L’Eternel fait justice, il fait droit à tous les opprimés.
      7 Il a fait connaître ses voies à Moïse, ses hauts faits aux enfants d’Israël.
      8 L’Eternel fait grâce, il est rempli de compassion, il est lent à la colère et riche en bonté.
      9 Il ne conteste pas sans fin, il ne garde pas éternellement sa colère.
      10 Il ne nous traite pas conformément à nos péchés, il ne nous punit pas comme le mériteraient nos fautes,
      11 mais autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent ;
      12 autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions.
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