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SAÜL

1.

Ses origines, son avènement.

Dans 1Sa 7-15, on distingue aisément deux séries de récits, les uns favorables, les autres hostiles au principe monarchique. Les premiers eux-mêmes semblent bien (d'après le prof. Ad. Lods en particulier) appartenir à deux sources, celle du voyant et celle de Jabès. La première doit être la plus ancienne. Saül, vaillant guerrier, a abattu la stèle que les Philistins, jusqu'alors vainqueurs d'Israël, avaient élevée dans sa ville natale, Guibéa de Benjamin. C'est l'insurrection ouverte. Saül appelle à lui les patriotes. Six cents braves répondent seuls à cette convocation. Les Philistins réunissent une puissante armée, avec chars, cavaliers et fantassins. Campés à Guibéa (aujourd'hui Djéba, à environ 10 km. de Jérusalem), Saül et ses hommes occupent le bord méridional d'un ravin abrupt, très profond, tandis que les Philistins s'établissent en face à Micmas. Saül juge sa position périlleuse, il hésite à attaquer. Mais son fils Jonathan brusque les choses. Assisté seulement de son écuyer, il fond avec audace sur le poste philistin. La panique gagne tout le camp ennemi. Les sentinelles de Saül lui signalent ce désordre. Saül consulte le sort sacré, mais comme ces formalités demandent beaucoup de temps, il se voit obligé de les interrompre devant le tumulte croissant. Il atteint le camp philistin, où il trouve les ennemis s'entr'égorgeant. Il les chasse sans peine et fait jurer à ses soldats de ne rien manger jusqu'au soir pour mieux poursuivre les fuyards. Là se place un épisode tragique, visiblement rapporté pour mettre en relief l'héroïsme avec lequel Saül accomplit rigoureusement ses devoirs religieux. Jonathan, qui n'avait pas connaissance du serment, goûte du miel sauvage dans une forêt. Le soir, Saül demande à Yahvé s'il faut poursuivre les Philistins jusqu'au matin suivant. Il n'obtient pas de réponse, et en déduit qu'une faute grave a été commise. L'oracle en désigne l'auteur : c'est Jonathan. Saül jure que son fils mourra. Mais les soldats le rachètent, l'un d'eux est exécuté à sa place. Il semble bien que c'est à la suite de cet éclatant succès que le récit du voyant montrait Saül appelé à la royauté (1Sa 14:46 et suivant) et intronisé peut-être à Guibéa. (cf. Os 10:9)

Ce récit (1Sa 13:3,5-7 13:16-14:20,23,24,25-30,26-46) malgré l'allure très littéraire que lui a donnée un habile conteur, repose sur une tradition historique de haute valeur. Il est précédé d'un morceau empreint également de naturel et fort pittoresque, mais sans doute plus légendaire (1Sa 9:1-10:16) On y voit Saül, parti à la recherche des ânesses égarées de son père, s'adresser en désespoir de cause à un voyant de petite ville, Samuel. Yahvé avait prévenu celui-ci la veille qu'il recevrait la visite de l'homme appelé à devenir roi d'Israël et à délivrer le peuple du joug des Philistins. Samuel révèle à Saül ses hautes destinées et lui donne secrètement l'onction royale. C'est Samuel qui aura suggéré à Saül l'idée de s'attaquer à la stèle triomphale des Philistins : « A Guibéa, l'esprit de Yahvé te saisira, annonce le voyant ; dès lors tu pourras faire ce que ta main trouvera » (1Sa 15:5,7).

Historiquement, Saül paraît bien avoir été gagné par l'exaltation des vieux inspirés (nebiim =prophètes), qui provoquaient les phénomènes extatiques par des exercices violents accomplis en commun, et qui semblent aussi avoir été les zélateurs fervents du patriotisme israélite. On peut admettre également qu'un voyant, un inspiré plus calme, isolé, plus archaïque, du nom de Samuel, ait contribué à préparer l'insurrection nationale, et, par suite, l'établissement de la royauté. Mais dans l'ensemble, le récit trahit l'intervention de la poésie populaire. Il montre en Saül un jeune homme timide et modeste, dont l'absence prolongée va inquiéter son père, et non le guerrier farouche déjà père lui-même d'un vaillant héros, Jonathan. En somme, nous trouvons ici, revêtue d'une forme plastique des plus remarquables, la conviction profonde des Israélites, entre le X e et le VIII° siècle, d'après laquelle la royauté nationale fut une institution voulue et préparée par le Dieu national.

La série de traditions parallèles, source de Jabès, comprend le chap. 11 et la plupart des versets des chap. 13 et 14 qui ne concordent pas avec la suite du récit du voyant. Saül se signale pour la première fois en s'attaquant aux Ammonites qui, profitant sans doute de la détresse causée par les Philistins aux tribus du centre d'Israël, assiégeaient Jabès en Galaad (N. de la Transjordanie). Les assiégés demandent à capituler. Nahas, le chef ammonite, le leur accorderait, moyennant que dans la ville tous les habitants (sans doute les hommes) aient l'oeil droit crevé, ce qui les rendrait impropres à la guerre et marquerait Israël d'ignominie. Les Jabésiens sollicitent un délai de sept jours pour tenter de recueillir des secours un peu partout parmi leurs frères. Nahas acquiesce. Si ce trait est historique, on supposera que les Ammonites, connaissant la désunion des tribus d'Israël, escomptaient l'échec de ces démarches in extremis. Les messagers de Jabès parcourent donc le pays. A Guibéa de Benjamin, tout le monde pleurait en les écoutant. Saül survient, revenant des champs. A la pensée de l'affront dont sont menacés Israël et son Dieu, « l'esprit saute sur lui » ; il abat deux de ses boeufs et en envoie les quartiers dans tout le territoire de son peuple, avec ce message : « Ainsi seront traités les boeufs de tout homme qui ne marchera pas à la suite de Saül. » Sous cette forme assez insolite, on discernera le sacrifice qui marquait l'ouverture de toute campagne (cf. 1Sa 7:9) et unissait les combattants par un lien aussi redoutable que sacré. L'appel est entendu ; les volontaires accourent à Bézek, en face de Jabès. Le lendemain avant l'aube, Saül surprend le camp ammonite ; à midi, les assiégeants sont dispersés. Les guerriers vainqueurs proclament Saül roi, à Guilgal. Il reste à secouer le joug des Philistins. Une suite de campagnes heureuses (Micmas, Béthel, Guibéa), où se distingue Jonathan, fils de Saül, libère le pays jusqu'à Ajalon. --En fait, il est très probable que Saül aura rendu un grand service à la ville de Jabès, puisque celle-ci, plus tard, s'exposera à la vengeance des Philistins redevenus vainqueurs, en rendant les honneurs funèbres à son cadavre. Mais comment concevoir l'expédition qui délivra Jabès en un temps où la suzeraineté philistine s'exerçait encore intacte sur le centre du pays ? La version du voyant est plus naturelle, qui admet pour premier effort de Saül la résistance aux ennemis maîtres de sa propre ville.

Une troisième source exprime des sentiments bien différents de cet enthousiasme royaliste. (1)

(1) Pour l'importance de cette source d'inspiration prophétique, voir art. Prophète, IV ; et A. Westphal, Jéhovah, 4° éd. 1922, pp. 266-2S7, Les Prophètes, 1924, t. I, pp. 341-375.

2.

Son règne.

Du règne de Saül, dont l'importance fut capitale pour la formation d'une véritable nation israélite, la tradition populaire, plus soucieuse d'anecdotes individuelles que d'histoire générale, n'a guère retenu que les démêlés du roi avec son futur successeur, David. En réalité, cette brouille entre Saül et l'un de ses capitaines n'aura été qu'un épisode, à placer probablement à la fin du règne. Ce qui remplit ce règne, c'est essentiellement la guerre entre Israël et les Philistins. (cf. 1Sa 14:52) Les grandes batailles rangées étaient rares, mais la guérilla de frontières reprenait à chaque printemps, marquée par le rapt de troupeaux, l'incendie de maisons isolées, parfois la surprise de villes peu ou pas fortifiées. Plutôt que d'armées on parlera de bandes. Dans une ancienne tradition, Saül ne dispose que de six cents hommes (1Sa 13:15 14:2), et David n'en a pas plus (1Sa 23:13), qui servent Saül sous ses ordres (voir Armée). Il n'existait encore aucune organisation régulière pour assurer la levée des troupes et celle des impôts. Quand le roi n'était pas en guerre, il vivait à Guibéa, sur ses terres, en « paysan noble ». Un repas probablement sacrificiel réunissait autour de lui ses serviteurs (officiers) lors de chaque nouvelle lune. On tenait conseil sous le tamaris sacré de Guibéa (1Sa 22:6).

La royauté de Saül procède donc en premier lieu de l'hégémonie militaire. On doit, d'autre part, y reconnaître une royauté de tribu s'exerçant au profit de tout Israël. Des Benjamites sont les généraux de Saül : Abner et ses successeurs. C'est aux gens de Benjamin que le roi distribue les meilleures terres prises à l'ennemi ; Saül lui-même n'en était pas moins pénétré d'un sentiment national israélite très développé. En accueillant des hommes de bonne volonté de toute tribu, il entra en rapport avec David, de Juda. La Transjordanie deviendra le plus ferme soutien de sa dynastie. C'est apparemment pour la défendre que Saül combattit Moab et les Araméens de Tsoba (1Sa 14:47). A l'Ouest, son autorité s'étendit au moins jusqu'à la plaine de Jizréel, où se place son dernier combat contre les Philistins (1Sa 29:11 31:1). Il défendit Juda et toute la région du S. contre les razzias des bédouins (Amalécites), et de la sorte commença à faire entrer ces tribus dans la confédération d'Israël (1Sa 14:48). Enfin, il chercha à brusquer l'annexion des Cananéens en leur enlevant leurs derniers vestiges d'indépendance.

Cette royauté présentait un caractère religieux très prononcé. La foi en Yahvé constituait le seul lien solide entre les tribus agglomérées. Saül fut très probablement l'inspiré que célèbrent les récits les plus anciens. Il n'entreprenait aucune expédition sans y emmener un prêtre, qui consultait pour lui le sort sacré avant chaque opération. La tradition antiroyaliste rapporte qu'il proscrivit ceux qui interrogent les morts et évoquent les esprits (1Sa 28:3). Ce n'est pas qu'il considérât ces pratiques comme de vaines superstitions ; au contraire, pour lui âmes et esprits évoqués étaient des élohim, des rivaux de Yahvé. S'adresser à eux ne pouvait qu'irriter le dieu national.

La fin du règne fut assombrie par une maladie étrange. Saül manifestait des accès d'humeur sombre ; irritable, soupçonneux, il voyait des ennemis en ses plus fidèles serviteurs, sans en excepter son fils et son gendre David. Cette sorte de délire de la persécution aura été la rançon de l'excitabilité d'où procéda sa grandeur. Les contemporains le croyaient possédé par un esprit mauvais envoyé par Yahvé. L'affection du peuple était si profonde pour le souverain ainsi frappé que l'obéissance et la sympathie ne se rebutèrent pas. La musique seule soulageait le malade. D'après les plus vieilles versions, ce fut elle qui occasionna l'entrée en scène du personnage qui allait reprendre et développer l'oeuvre compromise de Saül, aux dépens de ses descendants. Le jeune Bethléhémite David, habile à jouer de la cithare, éloquent, beau et d'une bravoure éprouvée, devint le poète et le musicien attitré du roi ainsi que l'un de ses écuyers personnels (1Sa 16:14 et suivants). Toutes les anecdotes conservées, tragiques ou plaisantes, archaïques et barbares ou sentimentales, s'inspirent de sympathies très nettes pour David ; nous ignorons ce que Saül et ses amis pensaient des mêmes faits.

Ce qui est le mieux attesté, c'est que David, promu chef de bande, fut constamment heureux dans ses exploits. Sa popularité dès lors croissante porta ombrage à Saül. Il ne lui refusa pas sa fille Mical en mariage, mais exigea en dot de David les dépouilles de cent Philistins, espérant que le jeune chef périrait en allant les conquérir. Espoir déçu. Saül voulut alors tuer David de sa main ; le coup de lance-javelot fut esquivé. David s'enfuit devant tant de haine ; Jonathan, fils aîné du roi et très lié avec son beau-frère, se vit bientôt contraint de lui faire savoir qu'aucun espoir de réconciliation n'était possible.

Autour de David se groupèrent les membres de sa famille, puis tous les mécontents (1Sa 30:22). Ces six cents hommes (1Sa 30:9) devaient devenir le véritable levier de sa fortune immense ; ils constitueront le noyau de la future armée permanente d'Israël. Habile politique, David semble avoir essayé d'éviter la lutte ouverte contre Saül ; il voulut vivre avec sa troupe uniquement aux dépens des Philistins. Cependant Saül le poursuivait. Il se réfugia dès lors dans le « désert de Juda », région inculte et très accidentée. Il y subsista grâce aux rançons plus ou moins volontaires, versées par les propriétaires des troupeaux qui fréquentaient les pâturages du pays, pour qu'il les protégeât contre les autres pillards. Saül vint traquer David jusque dans ces solitudes. Alors le chef de bande n'hésita pas à s'exiler en pays philistin, où le roi de Gath accueillit avec empressement ses offres de service. Cette attitude a beaucoup gêné le patriotisme plus chatouilleux des rédacteurs, et la version la plus récente atténue fortement la démarche pourtant formelle de David s'offrant à combattre Saül. Il ne réussit qu'à force de ruse et grâce à d'heureux hasards à éviter la nécessité de tenir sa promesse (1Sa 27 et 1Sa 28).

Cependant la fortune du souverain sombrait dans un désastre qui faillit porter un coup mortel à Israël. On raconta que Saül avait reçu une révélation funeste la veille du combat (1Sa 28), récit d'une grandeur tragique dans sa sobriété. La déroute fut complète. Trois fils du roi, y compris Jonathan, furent tués. Saül lui-même, gravement blessé, se jeta sur son épée pour ne pas tomber vivant aux mains des Philistins (1Sa 31). Ou, d'après une autre version (2Sa 1), un Amalécite l'aurait achevé sur sa demande. Le cadavre fut dépouillé et mutilé par les vainqueurs ; le tronc, abandonné et pendu, reçut enfin l'hommage funèbre de la ville de Jabès.

L'essai de royauté nationale paraissait avoir abouti à la faillite. Ni l'affranchissement, ni l'unification n'avaient finalement progressé. Mais ce qui survivait, c'était la foi profonde du peuple en une monarchie de droit divin. Il était réservé à un personnage plus grand et plus heureux que Saül de capter cette confiance à son profit et de faire décidément aboutir l'oeuvre tentée par le vaillant mais infortuné premier roi d'Israël. Jo. M.

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Versets relatifs

    • Lévitique 11

      1 L’Éternel parla à Moïse et à Aaron et leur dit :
      2 Parlez aux Israélites ; dites-leur : Parmi tous les animaux qui sont sur la terre, voici ceux dont vous mangerez.
      3 Vous mangerez de tout animal qui a le sabot fendu, le pied fourchu, et qui rumine.
      4 Mais voici parmi ceux qui ruminent, ou qui ont le sabot fendu, ceux dont vous ne mangerez pas : le chameau, qui rumine, mais qui n’a pas le sabot fendu, vous le considérerez comme impur ;
      5 le daman, qui rumine, mais qui n’a pas le sabot fendu, vous le considérerez comme impur ;
      6 le lièvre, qui rumine, mais qui n’a pas le sabot fendu, vous le considérerez comme impur ;
      7 le porc, qui a le sabot fendu et le pied fourchu, mais qui ne rumine pas : vous le considérerez comme impur.
      8 Vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas à leurs cadavres : vous les considérerez comme impurs.
      9 Voici parmi tous (les animaux) aquatiques ceux que vous mangerez. Vous mangerez de tous ceux qui ont des nageoires et des écailles, et qui sont dans les eaux, soit dans les mers, soit dans les rivières.
      10 Mais parmi toutes les bestioles aquatiques et tout ce qui vit dans l’eau, soit des mers, soit des rivières, tous ceux qui n’ont point de nageoires ni d’écailles, seront abominables pour vous.
      11 Ils seront abominables pour vous, vous ne mangerez pas de leur chair, et vous considérerez comme abominables leurs cadavres.
      12 Ils seront abominables pour vous, tous ceux qui, dans les eaux, n’ont point de nageoires ni d’écailles.
      13 Voici, parmi les oiseaux, ceux que vous considérerez comme abominables, et dont on ne mangera pas : le vautour, l’orfraie et l’aigle de mer ;
      14 le milan, le faucon et ce qui est de son espèce ;
      15 le corbeau et toutes ses espèces ;
      16 l’autruche, le hibou, la mouette, l’épervier et ce qui est de son espèce ;
      17 le chat-huant, le plongeon et la chouette ;
      18 le cygne, le pélican et le cormoran ;
      19 la cigogne, le héron et ce qui est de son espèce, la huppe et la chauve-souris.
      20 Toute bestiole ailée qui marche sur quatre pattes sera abominable pour vous.
      21 Mais, parmi toutes les bestioles ailées qui marchent sur quatre (pattes), vous mangerez celles qui ont des jambes au-dessus de leurs pieds, pour sauter sur la terre.
      22 Voici celles que vous mangerez : la sauterelle, le solam, le hargol et le hagab, selon leurs espèces.
      23 Seront abominables pour vous toutes les (autres) bestioles ailées à quatre pattes.
      24 Elles vous rendraient impurs : quiconque touchera leurs cadavres sera impur jusqu’au soir,
      25 et quiconque portera leurs cadavres nettoiera ses vêtements et sera impur jusqu’au soir.
      26 Vous considérerez comme impure toute bête qui a le sabot fendu, mais qui n’a point le pied fourchu et qui ne rumine point : quiconque la touchera sera impur.
      27 Vous considérerez comme impurs tous ceux des animaux à quatre pattes qui marchent sur la plante (des pattes) : quiconque touchera leurs cadavres sera impur jusqu’au soir,
      28 et quiconque portera leurs cadavres nettoiera ses vêtements et sera impur jusqu’au soir. Vous les considérerez comme impurs.
      29 Voici, parmi les petites bêtes qui rampent sur la terre, celles que vous considérerez comme impures : la taupe, la souris et le lézard, selon leurs espèces ;
      30 le gecko, la salamandre, la tortue, le lézard vert et le caméléon.
      31 Vous les considérerez comme impures parmi toutes les petites bêtes : quiconque les touchera quand elles sont mortes sera impur jusqu’au soir.
      32 Tout objet sur lequel en tombera quelque chose quand elles sont mortes sera impur : récipient de bois, vêtement, peau, sac, tout récipient dont on fait usage ; il sera mis dans l’eau et restera impur jusqu’au soir, après quoi il sera pur.
      33 Tout ce qui se trouvera dans un récipient de terre où il en tombera quelque chose, sera impur, et vous briserez le récipient.
      34 Tout aliment qu’on mange et sur lequel on verse de l’eau sera impur ; et tout breuvage que l’on boit, dans n’importe quel récipient, sera impur.
      35 Tout objet sur lequel tombera quelque chose de leur cadavre sera impur ; le four et le foyer seront démolis ; ils sont impurs, et vous les considérerez comme impurs.
      36 Toutefois une source et une citerne formant une réserve d’eau resteront pures ; mais celui qui touchera leur cadavre sera impur.
      37 S’il tombe quelque chose de leur cadavre sur une semence qui doit être semée, elle restera pure ;
      38 mais si l’on a mis de l’eau sur la semence, et qu’il y tombe quelque chose de leur cadavre, vous la considérerez comme impure.
      39 S’il meurt un des animaux qui vous servent de nourriture, celui qui en touchera le cadavre sera impur jusqu’au soir ;
      40 celui qui mangera d’un tel cadavre nettoiera ses vêtements et sera impur jusqu’au soir, et celui qui portera un tel cadavre nettoiera ses vêtements et sera impur jusqu’au soir.
      41 Sera abominable toute petite bête qui rampe sur la terre : on n’en mangera pas.
      42 Vous ne mangerez aucune des petites bêtes qui rampent sur la terre, ni celles qui se traînent sur le ventre, ni celles qui marchent sur quatre pattes ou sur un grand nombre de pattes, car elles sont abominables.
      43 Ne vous rendez pas vous-mêmes abominables par tous ces reptiles qui rampent ; ne vous rendez pas impurs par eux, ne vous souillez point par eux.
      44 Car je suis l’Éternel, votre Dieu ; vous vous sanctifierez et vous serez saints, car je suis saint ; et vous ne vous rendrez pas impurs par toutes ces petites bêtes qui rampent sur la terre.
      45 Car je suis l’Éternel, qui vous ai fait monter du pays d’Égypte, pour être votre Dieu ; et vous serez saints, car je suis saint.
      46 Telle est la loi touchant les animaux, les oiseaux, tous les êtres vivants qui se meuvent dans les eaux, et tous les êtres qui rampent sur la terre,
      47 afin de distinguer ce qui est impur de ce qui est pur, l’animal qui se mange de l’animal qui ne se mange pas.

      1 Samuel 7

      1 Les hommes de Qiryath-Yearim vinrent et firent monter l’arche de l’Éternel ; ils la transportèrent dans la maison d’Abinadab, sur la colline, et ils consacrèrent son fils Éléazar pour garder l’arche de l’Éternel.
      2 Il s’était passé bien des jours depuis le jour où l’arche avait été installée à Qiryath-Yearim : vingt années. Alors toute la maison d’Israël poussa des gémissements vers l’Éternel.
      3 Samuel dit à toute la maison d’Israël : Si c’est de tout votre cœur que vous revenez à l’Éternel, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers et les Astartés, dirigez votre cœur vers l’Éternel et servez-le lui seul ; alors il vous délivrera de la main des Philistins.
      4 Et les Israélites ôtèrent du milieu d’eux les Baals et les Astartés, et ils servirent l’Éternel seul.
      5 Samuel dit : Rassemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai l’Éternel pour vous.
      6 Ils se rassemblèrent à Mitspa, puisèrent de l’eau et la répandirent devant l’Éternel. Ils jeûnèrent en ce jour. C’est là qu’ils dirent : Nous avons péché contre l’Éternel ! Samuel jugea les Israélites à Mitspa.
      7 Les Philistins apprirent que les Israélites s’étaient rassemblés à Mitspa, et les ducs des Philistins montèrent contre Israël. Les Israélites l’apprirent et eurent de la crainte devant les Philistins.
      8 Les Israélites dirent à Samuel : Ne garde pas le silence, mais crie pour nous à l’Éternel, notre Dieu, afin qu’il nous sauve de la main des Philistins.
      9 Samuel prit un agneau de lait et l’offrit tout entier en holocauste à l’Éternel. Il cria à l’Éternel pour Israël, et l’Éternel lui répondit.
      10 Pendant que Samuel offrait l’holocauste, les Philistins s’approchèrent pour attaquer Israël. En ce jour l’Éternel fit retentir le tonnerre à grand bruit contre les Philistins et les mit en déroute. Ils furent battus devant Israël.
      11 Les hommes d’Israël sortirent de Mitspa, poursuivirent les Philistins et les battirent jusqu’au-dessous de Beth-Kar.
      12 Samuel prit une pierre qu’il plaça entre Mitspa et Chén, et il l’appela du nom de Ében-Ézer, en disant : Jusqu’ici l’Éternel nous a secourus.
      13 Ainsi les Philistins furent humiliés et ne vinrent plus sur le territoire d’Israël. La main de l’Éternel fut contre les Philistins pendant tout la vie de Samuel.
      14 Les villes que les Philistins avaient prises sur Israël revinrent à Israël, depuis Ékron jusqu’à Gath, avec leur territoire ; Israël les arracha de la main des Philistins. Et il y eut la paix entre Israël et les Amoréens.
      15 Samuel fut juge en Israël pendant toute sa vie.
      16 Il allait chaque année faire un circuit par Béthel, Guilgal et Mitspa, et il jugeait Israël dans tous ces endroits.
      17 Puis il retournait à Rama où était sa maison ; c’est là qu’il jugeait Israël et qu’il avait bâti un autel à l’Éternel.

      1 Samuel 8

      1 Lorsque Samuel devint vieux, il établit ses fils juges sur Israël.
      2 Le nom de son fils aîné était Joël et le nom du second Abiya ; ils étaient juges à Beér-Chéba.
      3 Les fils de Samuel ne marchèrent pas sur ses traces ; ils avaient un penchant pour le profit, recevaient des présents et portaient atteinte au droit.
      4 Tous les anciens d’Israël se rassemblèrent et vinrent auprès de Samuel à Rama.
      5 Ils lui dirent : Voici que tu es vieux et que tes fils ne marchent pas sur tes traces ; maintenant, établis sur nous pour nous juger un roi comme en ont toutes les nations.
      6 Aux yeux de Samuel c’était une mauvaise chose qu’ils aient dit : Donne-nous un roi pour nous juger ; et Samuel pria l’Éternel.
      7 L’Éternel dit à Samuel : Écoute la voix du peuple dans tout ce qu’il te dira ; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, pour que je ne règne plus sur eux.
      8 Ils agissent à ton égard comme ils ont toujours agi depuis que je les ai fait monter d’Égypte jusqu’à aujourd’hui ; ils m’ont abandonné pour rendre un culte à d’autres dieux.
      9 Maintenant donc, écoute leur voix ; mais avertis-les solonellement et fais-leur connaître les droits du roi qui régnera sur eux.
      10 Samuel redit toutes les paroles de l’Éternel au peuple qui lui demandait un roi.
      11 Il dit : Voici les droits du roi qui régnera sur vous : Il prendra vos fils et il en disposera pour ses chars et parmi ses cavaliers ; ils courront devant son char ;
      12 il en disposera comme chefs de mille et il en disposera comme chefs de cinquante, aussi bien que pour labourer ses terres, récolter sa moisson et fabriquer ses armes de guerre et l’attirail de ses chars.
      13 Il prendra vos filles comme parfumeuses, cuisinières et boulangères.
      14 Il prendra les meilleurs de vos champs, de vos vignes et de vos oliviers et les donnera à ses serviteurs.
      15 Il prendra la dîme de vos semences et de vos vignes, et la donnera à ses chambellans et à ses serviteurs.
      16 Il prendra les meilleurs de vos serviteurs, de vos servantes et de vos jeunes gens, et vos ânes, et il s’en servira pour ses travaux.
      17 Il prendra la dîme de votre petit bétail, et vous-mêmes deviendrez ses esclaves.
      18 Ce jour-là vous crierez contre votre roi que vous vous serez choisi, mais ce jour-là l’Éternel ne vous répondra pas !
      19 Le peuple refusa d’écouter la voix de Samuel. Non ! dirent-ils ; il y aura un roi sur nous,
      20 et nous aussi nous serons comme toutes les nations ; notre roi nous jugera, il sortira devant nous et conduira nos guerres.
      21 Samuel entendit toutes les paroles du peuple et les redit aux oreilles de l’Éternel.
      22 L’Éternel dit à Samuel : Écoute leur voix : tu établiras un roi sur eux. Et Samuel dit aux hommes d’Israël : Allez-vous-en, chacun dans sa ville.

      1 Samuel 9

      1 Il y avait un homme de Benjamin, du nom de Qich, fils d’Abiel, fils de Tseror, fils de Bekorath, fils d’Aphiah, fils d’un Benjaminite. C’était un homme puissant et important.
      2 Il avait un fils du nom de Saül, homme d’élite et beau, plus beau qu’aucun des Israélites, et les dépassant tous de la tête.
      3 Les ânesses de Qich, père de Saül, s’égarèrent ; et Qich dit à Saül, son fils : Prends avec toi l’un des serviteurs, lève-toi, va rechercher les ânesses.
      4 Il traversa les monts d’Éphraïm, et traversa le pays de Chalicha sans les trouver ; il traversa le pays de Chaalim, et rien ! Il traversa le pays de Benjamin sans les trouver.
      5 Ils étaient arrivés dans le pays de Tsouph, lorsque Saül dit à son serviteur qui était avec lui : Viens, retournons, de peur que mon père, cessant (de penser aux) ânesses, ne soit en peine de nous.
      6 Il lui répondit : Il y a justement dans cette ville un homme de Dieu, et c’est un homme considéré ; tout ce qu’il dit ne manque pas d’arriver. Allons-y donc, peut-être nous indiquera-t-il le chemin que nous devons prendre.
      7 Saül dit à son serviteur : Mais si nous y allons, que porterons-nous à l’homme de Dieu ? Car il n’y a plus de pain dans nos sacs, et nous n’avons aucun présent à offrir à l’homme de Dieu. Qu’est-ce que nous avons ?
      8 Le serviteur reprit la parole et dit à Saül : Voici que j’ai sur moi le quart d’un sicle d’argent ; je le donnerai à l’homme de Dieu, et il nous indiquera notre chemin.
      9 – Autrefois en Israël, l’homme qui allait consulter Dieu disait : Venez, allons chez le voyant ! Car celui qu’on appelle aujourd’hui le prophète s’appelait autrefois le voyant. –
      10 Saül dit à son serviteur : Bien dit ! Viens, allons-y ! Et ils allèrent à la ville où était l’homme de Dieu.
      11 Comme ils montaient à la ville, ils trouvèrent des jeunes filles qui sortaient pour puiser de l’eau, et ils leur dirent : Le voyant est-il ici ?
      12 Elles leur répondirent : Oui, il est devant toi ; mais maintenant va vite, car aujourd’hui il est venu à la ville, parce qu’il y a un sacrifice pour le peuple sur le haut lieu.
      13 Quand vous serez entrés dans la ville, vous le trouverez avant qu’il monte sur le haut lieu pour manger ; car le peuple ne mangera pas avant qu’il soit arrivé, parce qu’il doit bénir le sacrifice ; après quoi, les invités mangeront. Montez donc maintenant et à l’instant vous le trouverez.
      14 Comme ils arrivaient au milieu de la ville, Samuel sortit à leur rencontre en montant vers le haut lieu.
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