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TEXTE ET VERSIONS DE L'ANCIEN TESTAMENT (3.)

III Langues.

1.

HEBREU.

1° Généralités. Sauf quelques pages, dont nous nous occuperons plus loin, l'A. T, est écrit en hébreu, idiome qui appartient au groupe des langues sémitiques. Ce groupe forme un tout à l'intérieur duquel la parenté des dialectes est si frappante que la question se pose de savoir si chacun d'eux s'est créé indépendamment des autres dès l'origine, ou si tous remontent à un idiome primitif dont ils ne seraient que des dérivés. Cette dernière hypothèse est la plus vraisemblable.

Le terme d'hébreu, appliqué à la langue d'Israël, ne se rencontre pas dans l'A.T. Dans les trois passages où celui-ci fait allusion à l'idiome parlé en Palestine, il le désigne, Esa 19:18, par le terme poétique de « langue de Canaan » (=sephath Kena'an), 2Ro 18:26,28 (cf. Esa 36:11,13) et Ne 13:24 par celui de « juif » (=yehoudith)  : à ce moment-là le royaume du nord a disparu et Juda est seul à représenter le peuple de Jacob.

Au point de vue ethnologique, les « Hébreux » (voir ce mot) sont, dans l'A.T., les Israélites par opposition aux étrangers, Égyptiens, Philistins, etc., et le mot est employé par les étrangers ou par les Israélites eux-mêmes pour se distinguer des étrangers. (cf. Ex 21:2) Jamais il ne sert, dans la littérature d'avant l'exil, à désigner le peuple élu, dont le vrai nom est : Bené-IsraH-- fils ou enfants d'Israël. Mais plus tard, pendant la période grecque, le vieux terme reparaît et désigne les Juifs dans la bouche des étrangers. C'est à ce fait que la langue de l'A. T, doit de s'appeler « langue hébraïque ». On trouve ce mot dans le prologue de l'Ecclésiastique (hébraïsti), puis dans la Mischna et dans le N.T., où les mots hébraïs dialekios (Ac 21:40, cf. Jn 10:13-30) s'appliquent également à l'hébreu lui-même et à l'araméen que parlait le peuple à ce moment-là. Le terme d'hébreu vient lui-même de l'aram, ebrav, d'où le grec hébraïos et le franc, hébreu (XVI e siècle, hébrieu)

L'hébreu n'était probablement pas l'idiome des plus anciennes familles israélites. Les chroniques de la Genèse nous montrent dans la tribu abrahamide un groupe araméen que ses migrations amenèrent un jour aux portes de la Palestine et qui finit par s'y installer (cf. De 26:5) en obligeant les habitants à lui faire une place. Ces premiers occupants que nous appelons les Cananéens étaient, eux aussi, des Sémites, établis depuis plusieurs siècles dans cette contrée où leur civilisation s'était considérablement développée, et qui parlaient un dialecte particulier. C'est ce dialecte que les envahisseurs israélites adoptèrent, avec beaucoup d'autres coutumes et traditions, et qui devint leur langue. (cf. Esa 19:18 : « langue de Canaan ») On a donc parlé hébreu dans ce pays avant l'arrivée d'Israël. Ce fait est confirmé par les documents de Tell el-Amarna (voir art.) : les lettres des gouverneurs de Palestine au Pharaon, rédigées en babylonien, sont parsemées de gloses cananéennes où l'on reconnaît sans peine l'idiome qui deviendra deux siècles plus tard la langue d'Israël (comp, encore les inscriptions phéniciennes de Byblos).

Si, selon Max Muller, les langues sémitiques se rangent aux côtés des langues indo-européennes dans la subdivision des langues à flexion, c'est à peu près le seul rapport que ces deux groupes ont entre eux : abstraction faite des emprunts réciproques, le vocabulaire est complètement différent, la grammaire et la syntaxe sont d'une autre structure et l'on ne retrouve pas le même génie à l'origine de ces dialectes.

Il semble par contre plus facile d'établir un rapport entre notre groupe et celui des idiomes chamitiques du N. de l'Afrique, égyptien, galla, berbère, etc. On a pu relever, dans les deux groupes, des éléments identiques et permanents, ainsi le pronom de la 1 re personne singulier : hébreu anôki, assyr. anâkou, égypt, anek, copte anok. Mais des différences profondes empêchent de pousser trop loin ce rapprochement. Tout au plus, ces constatations confèrent-elles quelque vraisemblance à l'hypothèse qui fait venir les Sémites du N. de l'Afrique : aux temps préhistoriques, ces tribus auraient passé en Arabie où un long séjour leur aurait donné leurs caractères distinctifs et d'où, à diverses reprises, leurs flots se seraient déversés sur les contrées voisines dont la richesse excitait la convoitise des nomades.

2° Lexicographie. Comparé aux trésors des littératures grecque, latine ou sanscrite, celui de la littérature hébraïque est très exigu : 1.320 pages in- 8° de l'édition Kittel suffisent à contenir les 30 livres de notre A.T. Il faut y ajouter les quelques chapitres du texte primitif du livre du Siracide (Ecclésiastique), retrouvés en Égypte en 1896, les inscriptions de Siloé, de Mésa roi de Moab et de quelques sceaux et monnaies. Nous ne parlons ici que de l'hébreu classique.

On peut évaluer à 5.700 environ la somme des mots de l'A.T. Ce vocabulaire est remarquablement homogène. La liste des termes étrangers, égyptiens, assyro-babyloniens, persans, grecs, latins ou autres est très courte. En empruntant à Canaan son idiome, Israël se l'est approprié d'une façon particulièrement intime : les vieux vocables cananéens sont, dans l'A.T., tout chargés de sens israélite. La pauvreté relative du dictionnaire, vide de tout terme scientifique, et d'où beaucoup de mots de la langue courante ont disparu, est rachetée par la qualité des termes : les nombreux mots de la piété et de la vie morale nous révèlent ce qu'il y a de plus original et de plus humain dans l'âme de ce peuple. Les notions spirituelles ont, en effet, à leur disposition beaucoup de termes qui expriment toutes les nuances de la puissance et de la sollicitude de Dieu, de la crainte et de la confiance, du péché et de la repentance, de la douleur et de l'espérance, de la joie du salut, etc.

D'autre part, ce vocabulaire reflète aussi l'existence matérielle et sociale d'Israël : celui-ci habite un pays hérissé de rochers, tailladé de ravins, aride et sauvage, où les ronces offrent une remarquable variété de types ; on a compté jusqu'à 19 mots pour désigner les épines dans l'A.T. ! Le peuple qui hante ces régions est un peuple de bergers et de chasseurs qui a quelque peine, semble-t-il, à se fixer et à devenir cultivateur.

Les emprunts aux langues étrangères se multiplient dans la dernière période de la littérature hébraïque, quand les rapports avec les voisins sont plus fréquents et que les colonies juives extrapalestiniennes, toujours plus considérables, finissent par imposer à leurs frères de Canaan leurs préoccupations, leurs conceptions et par conséquent aussi leur vocabulaire.

3° Grammaire. Comme les autres langues sémitiques, l'hébreu se distingue par une abondance de sons gutturaux dont les lettres françaises ont peine à rendre les nuances, puis de sons sifflants. Il se contente cependant de 22 signes, mais ces 22 lettres sont toutes des consonnes, qui seules constituent le mot et en déterminent le sens. Les voyelles, d'invention postérieure, ne peuvent que marquer les nuances diverses de ce sens fondamental, distinguer le substantif du verbe, dans ce dernier l'actif du passif, le mode intensif du mode simple, etc. Consonnes et voyelles sont donc inégales en valeur ou en puissance : les premières intéressent la lexicologie, les secondes la grammaire.

Autre trait caractéristique des langues sémitiques : ce squelette consonantique est presque toujours composé de trois lettres. Le trilittéralisme règne ici en maître, et le phénomène est si constant que les savants s'efforcent parfois de reconstituer une racine hypothétique de trois consonnes pour expliquer les mots qui semblent bien avoir eu, dès l'origine, deux lettres ou plus de trois. Il y a, en effet, tout un lot de mots de quatre ou même cinq consonnes et un bon nombre d'expressions, de prépositions par exemple, qui n'en ont que deux.

Tandis que le système des temps est très développé dans les langues indo-européennes, les langues sémitiques n'en connaissent que deux, le parfait et l'imparfait, qui ne correspondent pas aux temps désignés de cette façon en latin, par exemple, mais présentent l'action comme achevée ou comme inachevée dans le passé, le présent ou le futur. De là cette singularité que l'imparfait hébreu se traduit le plus souvent et le plus exactement par notre futur.

Par contre, les langues sémitiques attachent une importance très grande aux modes de l'action : de là des formes ou conjugaisons nombreuses que peut avoir le même verbe. L'hébreu est déjà plus décanté à cet égard que l'arabe classique ou l'éthiopien ; il connaît une conjugaison fondamentale et six conjugaisons dérivées, formées au moyen de particules ajoutées à la racine simple. De cette façon s'expriment le causatif, l'intensif, le déclaratif, le réfléchi, le réciproque, etc.

Tandis que l'arabe littéral possède encore les cas pour le nom, l'hébreu les a perdus : il n'en reste que des traces très effacées. Le génitif s'exprime autrement que dans nos langues occidentales : nous modifions le second terme de l'expression génitive, l'hébreu, lui, modifie le premier qu'il considère comme subordonné logiquement au second (état construit)

Plus frappante encore est la manière d'exprimer l'adjectif possessif : l'hébreu remplace nos adjectifs mon, ses, votre, etc. par l'expression génitive dans laquelle le second substantif est remplacé par un pronom personnel (ex. : mon cheval =cheval de moi), et ce pronom, abrégé, est accolé au nom sous forme de suffixe (ex. : soûs anî =le cheval de moi, devient soûsî) ; cf. le grec pater hêmôn =notre Père, litt, père de nous (Mt 6:9 1).

Le caractère fortement synthétique de la langue hébraïque apparaît surtout dans la possibilité qu'elle offre d'accoler à la forme verbale le complément direct qui en dépend, lorsque ce complément est un pronom personnel ; ainsi l'hébreu dira : qetâlanî =il m'a tué. Par contre, il est incapable de former des verbes nouveaux au moyen de prépositions préfixées à une racine simple, procédé dont le grec et le latin font un usage si abondant (ek-balleïn, pro-mittere). Ses noms composés assez nombreux sont surtout des noms propres, qui forment en réalité une petite phrase réduite à sa plus simple expression (voir Nom, III).

4° Syntaxe. Ici l'hébreu se distingue des autres langues sémitiques par son indigence, mais ce jugement peut être dû au fait que nous n'avons qu'une minime partie de sa littérature. La syntaxe ne connaît que la coordination et le discours direct. Très rares sont les cas de subordination. Par contre, la concision de la phrase va parfois jusqu'à l'obscurité ; le sens est seulement indiqué, ce qui permet des interprétations diverses et nous oblige, d'autre part, à employer sept ou huit mots pour rendre trois ou quatre termes de l'hébreu. Ce caractère lapidaire donne à la phrase une force remarquable et contribue à conserver aux mots une extraordinaire vitalité. La concision de la phrase exige une grande liberté pour la position des termes ; l'auteur met à la place qu'il juge la plus favorable le mot, sujet ou complément, sur lequel il veut attirer l'attention. L'emploi plus libre des temps et des modes permettait de donner à l'expression des nuances que nous n'apprécions qu'imparfaitement.

Dans sa structure générale, l'hébreu est assez impropre à exprimer une pensée abstraite, à servir de véhicule à un système de philosophie. Très concrète, avec ses termes qui semblent à peine détachés des objets qui les ont suggérés, cette langue est admirablement propre à la narration, à laquelle elle donne une sobriété et une vie puissantes : elle fournit aux poètes et aux prophètes un merveilleux instrument par l'abondance et la plasticité de ses images. Si les pages de l'A. T, doivent leur célébrité à leur contenu, la langue dans laquelle elles ont été rédigées a aussi puissamment contribué à leur autorité et à leur action.

5° Écriture. Avec la langue, les Israélites empruntèrent aux Cananéens les caractères dans lesquels elle s'écrivait. Ce ne sont pas ceux de nos Bibles actuelles, qu'un Ésaïe, par exemple, ne saurait probablement pas lire ! L'alphabet hébreu ancien nous est conservé dans l'inscription de Mésa roi de Moab, et surtout dans celle de Siloé, qui date de l'époque d'Achaz ou d'Ézéchias (VIII e siècle). Il est proche parent des alphabets phénicien et samaritain et se retrouve jusque sur les sceaux et monnaies de l'époque des Macchabées (fig. 168-170).

Son origine est encore très discutée. Les Grecs en ont attribué l'invention aux Phéniciens, desquels ils tenaient leur propre alphabet, et ceux-ci s'en sont certainement servi très tôt (cf. l'inscription d'Ahiram de Byblos, d'environ 1300 av. J. -C). Il est plus probable qu'ils en furent les propagateurs et qu'ils le tenaient d'ailleurs, mais non de Babylone, comme le pensait Delitzsch. En effet l'alphabet phénicien et hébreu est phonétique, chaque signe représentant un son. Or, au moment où il s'élabore (2000-1500 av. J. -C), l'écriture cunéiforme est encore nettement idéographique, chaque groupe de coins représentant une idée ou un mot entier. En outre l'assyro-babvlonien s'écrit de gauche à droite, le phénicien et l'hébreu, par contre, de droite à gauche. On le croirait plus volontiers venu d'Egypte car l'égyptien s'écrit, lui aussi, de droite à gauche et n'a que les consonnes comme l'hébreu ; très tôt les hiéroglyphes idéographiques donnèrent naissance à l'écriture hiératique, laquelle est presque phonétique. Cette origine égyptienne semble confirmée par la découverte des inscriptions du Sinaï (Serabît-el-Khadîm), dont le contenu n'est pas encore exactement déterminé, mais dont les signes constituent bien une première manière de l'alphabet sémitique. Les Israélites ont-ils déjà connu cet alphabet dans le désert, avant d'entrer en Canaan, ou bien l'ont-ils adopté dans ce dernier pays ? Il est impossible de se prononcer définitivement sur ce point.

Cet alphabet était encore lu par le peuple de Palestine au II e siècle ap. J. -C. Il avait été aussi adopté pour leur langue par les Araméens, chez lesquels il se modifia, comme en Canaan, et finit par prendre une forme particulière. Dès le V e siècle av. J. -C, l'araméen devenu langue internationale pénétra en Palestine où il fut employé parallèlement à l'hébreu, et, avec la langue, l'écriture araméenne. Celle-ci y subit d'autres modifications et finit par donner l'écriture dite carrée (appelée aussi écriture assyrienne, celle de nos éditions de la Bible hébraïque) qui supplanta définitivement, mais vers le II e siècle de notre ère seulement, l'ancienne écriture hébraïque. Cette substitution étrange au premier abord s'explique de plusieurs manières. Employer pour la Parole de Dieu l'écriture qui servait aux usages courants parut aux scribes une profanation. Les caractères araméens, plus rares et utilisés pour les édits royaux sous la domination perse, leur semblaient plus dignes de ce rôle. Ensuite les Samaritains ayant gardé, comme nous l'avons vu, l'ancien alphabet pour leurs livres sacrés, les Juifs, qui les haïssaient cordialement, adoptèrent volontiers une autre écriture pour leurs propres livres. Enfin, dès le II e siècle de notre ère, on attribua l'introduction de cette écriture à Esdras qui l'aurait apportée de Babylone. Cette affirmation, inexacte sous cette forme, exprime pourtant cette vérité que, dès l'époque de ce scribe, c'est-à-dire dès le dernier tiers du V e siècle, on se mit à copier les manuscrits de la Loi avec cet alphabet-là.

En tout cas, dès le II e siècle ap. J. -C, les Juifs n'utilisent plus dans leurs livres sacrés que l'écriture carrée, qui est celle des plus anciens manuscrits complets de l'A.T., reproduits par toutes les éditions imprimées de la Bible hébraïque. Voir Écriture.

6° Histoire de la langue et de la littérature hébraïques. Les Israélites adoptèrent très probablement l'hébreu comme idiome national dès leur conquête de Canaan, et il le resta dix siècles durant, soit jusque vers 100 avant notre ère. Dès le IV e siècle sinon plus tôt, il commença à perdre du terrain devant l'araméen, langue du commerce et de la diplomatie. Celui-ci finit par pénétrer même dans le recueil sacré : les livres d'Esdras (IV e siècle) et de Daniel (II e et suivant) renferment chacun un fragment d'une source araméenne plus ancienne, que le dernier rédacteur a tout simplement transcrit. Cependant l'hébreu se maintint jusqu'au I er siècle, et les livres des Macchabées, du Siracide, d'Hénoch, les Psaumes de Salomon et d'autres dont nous n'avons plus que des traductions ont été rédigés en hébreu ; l'ouvrage canonique le plus récent est celui d'Esther, qui date d'environ 130 av. J. -C. Dès ce moment l'hébreu n'est plus que la langue de l'école et des savants, comme le latin à partir du XVI e siècle. Au temps de Jésus le peuple comprenait peut-être encore l'hébreu mais parlait l'araméen, et les scribes se virent obligés de faire suivre la lecture du texte de la Loi et des Prophètes d'une traduction ou paraphrase araméenne (voir Langue parlée par Jésus).

Faire une histoire de la langue hébraïque est difficile, d'abord parce que le trésor de la littérature est singulièrement réduit ; ensuite parce que l'incertitude règne sur la date de composition de plusieurs de ces livres ; enfin et surtout parce que notre A.T., livre de piété et destiné à nourrir la piété, a été sans cesse révisé et adapté aux convictions du jour, de telle sorte que dans chacun des ouvrages qui le composent nous retrouvons, à côté des parties très anciennes, des fragments plus récents harmonisés tant bien que mal au reste de la composition. En outre, les voyelles de ce texte nous ont transmis la prononciation de l'hébreu tel que les Massorètes la concevaient d'après une tradition sans doute très rigide, mais qui ne pouvait prétendre reproduire la prononciation primitive. Malgré toute leur conscience, le danger d'altération subsistait, preuve en soit justement l'invention des signes destinés à fixer une fois pour toutes cette prononciation. Ils ont vocalisé ce texte uniformément, sans s'inquiéter des divergences qui pouvaient avoir distingué, à cet égard, celui d'Ésaïe, par exemple, de celui de 2 Samuel d'une part, des Psaumes d'autre part. Or, cela nous prive d'un élément important dans la détermination de la date de composition de tel ouvrage, par conséquent aussi de l'état véritable de la langue à une époque donnée.

Ainsi s'explique aussi, en partie tout au moins, le phénomène frappant de l'homogénéité de la langue. Les textes les plus récents ne diffèrent guère des textes anciens et aucune étude spéciale n'est nécessaire pour aborder la lecture des uns en partant des autres. Cela ne saurait provenir de l'autorité qu'aurait exercée en cette matière un ouvrage considéré par tous comme la norme infaillible. Cette opinion, plausible quand on croyait à la composition du Pentateuque par Moïse, n'a plus de valeur aujourd'hui que l'on sait que ce monument est lui-même un ouvrage composite où s'accusent de frappantes divergences de style et de vocabulaire. Cette uniformisation vient sans doute en bonne part de cette incessante adaptation des textes plus anciens aux besoins religieux du jour, à ce rajeunissement constant des vieilles pages dont on voulait faire goûter toute la puissance d'édification. En donnant à tout le texte de l'A. T, la même vocalisation et la même prononciation, les Massorètes n'ont fait que poursuivre l'oeuvre de leurs devanciers.

Cette homogénéité n'est cependant pas absolue au point d'interdire toute histoire de la langue, mais cette histoire est forcément superficielle.

On peut distinguer deux périodes dans la formation et l'évolution de l'hébreu :

(a) Avant l'exil (des origines à 570). Cette période, qui embrasse tout le temps de l'indépendance nationale d'Israël, a vu paraître les ouvrages les plus importants : les documents J, E et D du Pentateuque et de Josué, les livres historiques Juges-Rois, Amos, Osée, Ésaïe, Michée, Sophonie, Nahum, Habacuc, Jérémie, Ézéchiel, le second Ésaïe, peut-être Abdias, un certain nombre de Psaumes, une partie des Proverbes. L'âge d'or de cette littérature, à la fin du VIII e siècle, s'incarne en Ésaïe, le plus grand écrivain de l'A.T. La langue de la poésie diffère naturellement de celle de la prose, non seulement par l'emploi de certains termes plus rares, mais aussi par le rythme, par la syntaxe plus concise et par le parallélisme des membres.

(b) Après l'exil (de 570 à l'époque des Macchabées). La langue, encore très pure dans quantité de pages, finit par s'altérer au contact de l'araméen ; elle tend à devenir plus analytique ; le complément direct pronominal est moins souvent attaché au verbe sous forme de suffixe ; le vav consécutif est moins employé, et la simple coordination par vav copulatif plus fréquente. L'orthographe se modifie aussi : elle est plus souvent pleine (emploi fréquent des consonnes semi-vocaliques, assez rares dans l'ancien hébreu dont l'orthographe est défective) Ouvrages de cette période : les fragments les plus récents du Pentateuque, document P et successeurs, les livres d'Aggée, Zacharie, Malachie, peut-être Joël ; la plus grande partie des Psaumes et des Proverbes, Tob, les Chroniques, Esdras, Néhémie, Ruth, Jonas, Lamentations, Cantique, Ecclésiaste, Daniel et Esther, ainsi que les dernières adjonctions aux livres historiques et aux discours des premiers prophètes. C'est en somme la plus grande partie des Ketoubim, dernière section du canon hébreu.

Mais l'hébreu, supplanté dans l'usage quotidien par l'araméen, survécut comme langue de la synagogue et de l'école et fut l'instrument d'expression de toute une littérature post-canonique considérable, dont le principal monument est la Mischna ou commentaire de la Loi, trésor des réflexions des rabbins dès l'époque d'Esdras. La Mischna a été définitivement close au début du III e siècle de notre ère, dans la dernière rédaction faite par R. Juda le Patriarche (Mort en environ 220). C'est aussi la langue des commentaires, ou Midraschim, qui n'ont pas trouvé accès dans la Mischna. Cet hébreu-là se fait remarquer par le grand nombre de vocables grecs, latins, persans, puis par les modifications infligées à la grammaire et à la syntaxe : usage plus fréquent du participe, de certaines formes verbales, des prépositions et des conjonctions, terminaison du pluriel en în au lieu de îm, changement de sens et parfois de genre des mots, etc.

Cet idiome de la Mischna n'est pas du tout un jargon artificiel, production de l'école, mais tout simplement la langue courante des derniers siècles de l'indépendance juive, plus proche, peut-être, de l'âme du peuple que le langage classique et plus noble des écrits bibliques. Elle n'a du reste point disparu, et nous assistons, aujourd'hui, à une émouvante tentative de la rétablir comme langue vivante en Palestine : les colonies juives installées là-bas ces dernières années parlent hébreu ; à l'Université de Jérusalem créée en 1922 l'enseignement se donne en hébreu ; des journaux paraissent dans cet idiome, farci naturellement de mots nouveaux pour exprimer les notions et désigner les choses nouvelles, et son trésor littéraire grandit tous les jours.

7° Histoire de l'étude de l'hébreu. En même temps qu'il écrivait son fameux manuscrit, monument définitif de la science massorétique, Aaron Ben-Asher (X e siècle, voir plus haut) rédigeait un autre ouvrage que l'on peut considérer comme l'ancêtre de tous les livres d'étude de l'hébreu, ses Diqdouqé hatte'amîm, ou Règles grammaticales des accents : c'est déjà presque une grammaire. Dans les oeuvres de son contemporain et coreligionnaire Saadja, la grammaire hébraïque s'affranchit de la massore et devient une science indépendante. Nouveau progrès dans les travaux de R. Juda Khayyoudj (Cordoue, fin du X e siècle), dont les remarques sur les formes verbales et les lois qui les régissent, surtout dans les verbes « faibles », sont encore mises à contribution aujourd'hui. Ces deux derniers savants ont rédigé leurs écrits en arabe. Par contre, Aben-Ezra (Mort en 1167) écrivit en hébreu une grammaire originale, quoiqu'on sente chez lui l'influence des savants arabes. La science philologique hébraïque doit beaucoup à la famille des Kimchi, dont le représentant le plus illustre, David Kimchi (Mort en 1235), écrivit une grammaire et un dictionnaire devenus classiques.

Au XV e siècle, sous l'impulsion de la Renaissance, l'étude de l'hébreu entre dans une nouvelle période : ce ne sont plus seulement les savants juifs qui s'y adonnent mais aussi les chrétiens. Il convient de rappeler ici le nom et l'oeuvre d'Élie Levita (mort en 1549), qui forme en quelque sorte la transition entre les grammairiens de la synagogue et ceux de l'Église.

Le vrai père de la philologie hébraïque moderne est Jean Reuchlin, dont les Rudimenta linguoe hebraïcoe parurent en 1506. Nous lui devons la prononciation de l'hébreu usuelle chez les chrétiens, celle des Juifs espagnols et portugais, assez différente de celle des Juifs allemands et polonais (qui prononcent, par ex., chôlaoum ou chôloyini au lieu de châlom =paix). Cependant ses travaux, comme ceux de Pellican, de Munster et d'autres, reproduisent sans grandes innovations les résultats des études des rabbins ; le dernier représentant de cette période est Jean Buxtorf le père, mort à Bâle en 1629. Dès le XVII° siècle, la science chrétienne s'affranchit de cette tradition, dans les travaux d'Erpenius, Louis de Dieu, Louis Cappel au XVII e siècle, de Michaëlis, Schultens, Schröder, etc. au XVIII e siècle.

Au XIX e siècle, de nouvelles méthodes lui font faire d'énormes progrès. Le maître le plus illustre dans ce domaine est sans contredit W. Gesenius (Mort en 1842), qui publia en 1813 une grammaire hébraïque dont 28 éditions rajeunies chaque fois par l'un ou l'autre des maîtres de cette science se sont succédé jusqu'à maintenant : la 29 e, refondue à son tour, était en cours de publication en 1930. Gesenius employait hardiment la méthode comparative qui lui permettait d'éclairer les phénomènes lexicographiques et grammaticaux de l'hébreu par ceux des idiomes parents, arabe, araméen, syriaque, etc., en attendant les révélations de l'assyro-babylonien. H. Ewald (Mort en 1875) ramenait tout le matériel linguistique à des lois qu'il s'efforçait d'expliquer de façon rationnelle, cependant que son contemporain J. Olshausen expliquait les mots et les formes de l'hébreu par un dialecte sémitique primitif qu'il tâchait de reconstituer. Dans sa grammaire parue en 1879, B. Stade combine ingénieusement les méthodes d'Ewald et d'Olshausen. Il faut encore mentionner l'ouvrage de proportions monumentales d'E. König, dont la valeur est moins grande que ne le ferait espérer l'étendue des matériaux accumulés.

La dernière étape dans ce domaine est marquée, dans la science allemande, par la Grammaire historique de la langue hébraïque de Bauer et Liander (1re p., 1922), dont les aperçus ingénieux demandent pourtant à être confirmés par de nouvelles recherches. Ouvrages français : Gramm. hébraïque de S. Preiswerk, Genève 1838, 4° ed. 1884 ; de J. Touzard, Paris 1905 ; de Strack, trad. Baumgartner. --Dictionnaires : celui de GESENIUS, paru d'abord en latin puis en allemand, 16° éd. 1915, est l'ouvrage classique indispensable. En anglais, le Hebrew and English Lexicon of the O.T. d'Oxford (1907).

2.

ARAMEEN.

1° textes araméens de la Bible sont de petite étendue ; en voici la liste : Ge 31:47 (deux mots), Jer 10:11 (un verset), Esd 4:8-6:18 7:12-26, et Da 2:4-7:2 et suivant. La présence de ces documents s'explique par l'importance qu'avait prise l'araméen en Orient dès le V e siècle av. J. -C. Il pénétra dans tous les pays de l'Asie Antérieure, supplanta l'assyro-babylonien, devint la langue internationale et, après la conquête perse, l'idiome des rapports officiels entre les nouveaux maîtres et leurs provinces de l'ouest. Bon gré, mal gré, les Juifs durent s'en servir pour leurs rapports avec leurs voisins ; d'autre part, l'habitude de beaucoup des leurs de parler araméen à leur retour de Babylone contribua sans doute à accréditer ce dialecte en Palestine, et l'autorité d'Esdras en consacra l'usage pour la rédaction de quelques pages de la Bible.

L'araméen, parlé des confins de la Perse aux bords du Nil et des oasis de l'Arabie aux plateaux de l'Asie Mineure, ne tarda pas à se modifier suivant les pays où il était en usage. Il se subdivise en deux grands rameaux :

(a) Celui de l'est, c'est-à-dire de la vallée de l'Euphrate, de la Mésopotamie supérieure avec Edesse comme centre de culture : c'est le syriaque, déjà langue littéraire avant l'apparition du christianisme, mais dont toute la littérature aujourd'hui conservée est d'inspiration chrétienne. Son importance réside pour nous en ce qu'il nous a donné la traduction appelée Peshîto (voir plus haut), de la fin du II e siècle de notre ère. C'est également à l'araméen de l'est que se rattachent le dialecte de la Gemara de Babylone (ou Talmud de Babylone), rédigée au V e siècle, et celui des Mandéens (voir ce mot), gnostiques de Mésopotamie.

(b) L'autre rameau, celui de l'ouest, est représenté par une littérature moins considérable mais de grand intérêt pour nous, parce qu'elle comprend les fragments de l'A. T, dont nous venons de parler, puis les livres religieux des chrétiens de Palestine, où nous trouvons un écho de la langue même de Jésus ; les écrits des Samaritains ; les Targums ou paraphrases du texte hébreu de l'A.T., ainsi que la Gemara ou Talmud de Palestine. Les plus anciens documents en cette langue sont probablement les inscriptions de Sendjirli (N. -O, de la Syrie), du VIII° siècle av. J. -C, mais l'araméen de ces vieux textes est antérieur à la formation des dialectes de l'est et de l'ouest.

Fait intéressant, jusqu'à ces dernières années l'araméen s'était maintenu dans le dialecte de quelques tribus des environs de Mossoul et des montagnes du Kourdistan, dans le voisinage du lac d'Ourmiah et dans le Liban. Les bouleversements ethnographiques consécutifs à la guerre risquent d'être funestes à ces témoins d'un lointain passé.

2° Traits caractéristiques de l'araméen. Comparé à l'hébreu au point de vue de la forme et de la sonorité, cet idiome paraît assez nettement inférieur ; on y constate un assourdissement prononcé : des voyelles disparaissent qui donnaient à l'hébreu une résonance caractéristique. La langue s'éclaircit, certaines formes nominales et verbales tombent en désuétude et la déclinaison comme la conjugaison se simplifient. La syntaxe est rendue plus aisée par l'emploi abondant des particules, et cette souplesse permet à l'araméen de serrer la pensée de plus près, mais il perd en concision ce qu'il gagne en netteté.

On a longtemps considéré cette pauvreté relative de l'araméen comme une preuve de la priorité de cette langue, qui serait ainsi l'idiome primitif dont l'hébreu présenterait un stade de développement plus avancé. C'est bien plutôt le contraire qui est vrai, et une langue décantée telle qu'apparaît l'araméen révèle par là même un long passé et un long frottement avec d'autres idiomes de même origine ou d'origine étrangère.

L'araméen de la Bible offre une ressemblance assez frappante avec l'hébreu, et l'on a parlé à ce propos de ses nombreux hébraismes Ce phénomène n'aurait rien de surprenant dans un livre presque entièrement écrit en hébreu. Il semble toutefois que nous ayons là bien plutôt des tournures archaïques remontant à la langue unique primitive et que notre araméen biblique soit un idiome plus pur qu'on n'était tenté de le croire.

Disons encore un mot du nom de cette langue. Elle est désignée expressément Esd 4:8, Da 2:4 par le mot aramith (adj. ou adv.). Seulement, comme le discours ainsi reproduit est placé (Da 2:4) dans la bouche des Caldéens, on en concluait prématurément que cette langue « araméenne » était celle des Caldéens, c'est-à-dire des habitants de la Caldée ; et comme ce dernier pays était plus connu et que ses habitants avaient joué un rôle plus considérable dans l'histoire d'Israël que les tribus araméennes, c'est ce nom de caldéen qui prévalut, à tort du reste, de l'aveu même du passage invoqué pour confirmer cette appellation. L'usage est maintenant établi parmi les savants de n'employer, pour désigner cet idiome, que l'appellation l'araméen

L'abréviation T.M., employée au cours de cet article, désigne le texte massorétique de l'A.T., défini dans I, 4° et 6°

Voir Bible, Critique, etc. E. G.

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Versets relatifs

    • Genèse 31

      47 Et Laban l'appela Iegar Sahadutha ; et Jacob l'appela Galed (monceau du témoignage).

      Exode 21

      2 Si tu achètes un esclave hébreu, il servira six années, mais la septième il sortira libre, sans rien payer.

      Esdras 4

      8 Réhum, gouverneur, et Shimshaï, secrétaire, écrivirent donc en ces termes une lettre, touchant Jérusalem, au roi Artaxerxès :
      9 Réhum, gouverneur et Shimshaï, secrétaire, et les autres de leurs collègues, Diniens, Apharsathkiens, Tarpéliens, Arphasiens, Arkéviens, Babyloniens, Susankiens, Déhaviens, Élamites,
      10 Et les autres peuples que le grand et illustre Osnapar a transportés et fait habiter dans la ville de Samarie, et autres villes de ce côté-ci du fleuve, -et ainsi de suite.
      11 C'est ici la copie de la lettre qu'ils lui envoyèrent : Au roi Artaxerxès : Tes serviteurs, les gens de ce côté-ci du fleuve, -et ainsi de suite.
      12 Que le roi sache que les Juifs qui sont montés d'auprès de toi vers nous, sont venus à Jérusalem ; qu'ils rebâtissent cette ville rebelle et méchante, qu'ils en relèvent les murailles et en restaurent les fondements.
      13 Maintenant, que le roi sache que si cette ville est rebâtie et ses murailles relevées, on ne paiera plus de tribut, ni d'impôts, ni de péage, et que finalement elle portera dommage aux rois.
      14 Or, comme nous mangeons le sel du palais, et qu'il n'est pas convenable que nous soyons témoins de ce dommage fait au roi, nous envoyons cette lettre au roi et lui faisons savoir ceci :
      15 Qu'on cherche au livre des mémoires de tes pères, tu trouveras dans le livre des mémoires et tu apprendras que cette ville est une ville rebelle et pernicieuse aux rois et aux provinces, et que de tout temps on y a fait des séditions ; c'est pour cela que cette ville a été détruite.
      16 Nous faisons savoir au roi, que si cette ville est rebâtie et ses murailles relevées, tu n'auras plus de possessions de ce côté-ci du fleuve.
      17 Le roi envoya cette réponse à Réhum, gouverneur, à Shimshaï, secrétaire, et à leurs autres collègues qui habitaient à Samarie, et autres lieux de ce côté-ci du fleuve : Salut, -et ainsi de suite.
      18 La lettre que vous nous avez envoyée, a été exactement lue devant moi.
      19 J'ai donné ordre, et on a cherché, et on a trouvé que, de tout temps, cette ville-là s'est élevée contre les rois, et qu'on y a fait des séditions et des révoltes ;
      20 Et qu'il y a eu des rois puissants à Jérusalem, qui ont dominé sur tout ce qui est au delà du fleuve, et qu'on leur payait le tribut, l'impôt et le péage.
      21 Maintenant donc donnez l'ordre de faire cesser ces gens-là, afin que cette ville ne soit point rebâtie, jusqu'à ce qu'un ordre en soit donné de ma part.
      22 Et gardez-vous de manquer d'agir d'après cela. Pourquoi s'accroîtrait le dommage au préjudice des rois ?
      23 Or, dès que la copie de la lettre du roi Artaxerxès eut été lue en la présence de Réhum, de Shimshaï, secrétaire, et de leurs collègues, ils s'en allèrent en hâte à Jérusalem vers les Juifs, et les firent cesser à main forte.
      24 Alors l'ouvrage de la maison de Dieu, qui est à Jérusalem, cessa, et fut arrêté jusqu'à la seconde année du règne de Darius, roi de Perse.

      Esdras 5

      1 Or Aggée, le prophète, et Zacharie, fils d'Iddo, prophète, prophétisèrent aux Juifs qui étaient en Juda et à Jérusalem, au nom du Dieu d'Israël, qui s'adressait à eux.
      2 Alors Zorobabel, fils de Salathiel, et Jéshua, fils de Jotsadak, se levèrent et commencèrent à bâtir la maison de Dieu, qui est à Jérusalem ; et avec eux étaient les prophètes de Dieu, qui les aidaient.
      3 En ce temps-là, Thathénaï, gouverneur de ce côté-ci du fleuve, Shéthar-Boznaï et leurs collègues, vinrent vers eux, et leur parlèrent ainsi : Qui vous a donné ordre de bâtir cette maison, et de relever ces murailles ?
      4 Puis ils leur dirent : Quels sont les noms des hommes qui bâtissent cet édifice ?
      5 Mais l'oeil de leur Dieu fut sur les anciens des Juifs, et on ne les fit point cesser, jusqu'à ce que l'affaire parvînt à Darius, et qu'alors on leur écrivît sur cet objet.
      6 Copie de la lettre que Thathénaï, gouverneur de ce côté-ci du fleuve, Shéthar-Boznaï, et ses collègues Apharsékiens, qui étaient de ce côté-ci du fleuve, envoyèrent au roi Darius.
      7 Ils lui envoyèrent un rapport en ces termes : Au roi Darius, paix parfaite !
      8 Que le roi soit averti que nous sommes allés dans la province de Juda, à la maison du grand Dieu, que l'on bâtit en pierres de taille ; le bois est posé sur les murs, et cet édifice se bâtit rapidement, et s'avance entre leurs mains.
      9 Alors nous avons interrogé les anciens qui étaient là, nous leur avons dit : Qui vous a donné ordre de bâtir cette maison et de relever ces murs ?
      10 Et même nous leur avons demandé leurs noms, pour te les faire connaître, afin d'écrire les noms des hommes qui sont à leur tête.
      11 Et ils nous ont répondu ainsi : Nous sommes les serviteurs du Dieu des cieux et de la terre, et nous rebâtissons la maison qui avait été bâtie autrefois, il y a longtemps, et qu'un grand roi d'Israël avait bâtie et achevée.
      12 Mais, après que nos pères eurent irrité le Dieu des cieux, il les livra entre les mains de Nébucadnetsar, roi de Babylone, le Caldéen, qui détruisit cette maison et transporta le peuple à Babylone.
      13 Cependant la première année de Cyrus, roi de Babylone, le roi Cyrus commanda qu'on rebâtît cette maison de Dieu.
      14 Le roi Cyrus tira même du temple de Babylone les vases d'or et d'argent de la maison de Dieu, que Nébucadnetsar avait enlevés du temple de Jérusalem et qu'il avait apportés au temple de Babylone ; et ils furent remis au nommé Sheshbatsar, qu'il avait établi gouverneur,
      15 Et auquel il dit : Prends ces ustensiles et va les porter dans le temple de Jérusalem, et que la maison de Dieu soit rebâtie sur son emplacement.
      16 Alors ce Sheshbatsar vint et posa les fondements de la maison de Dieu, qui est à Jérusalem ; et depuis ce temps-là jusqu'à présent on la bâtit, et elle n'est point encore achevée.
      17 Maintenant donc, s'il semble bon au roi, qu'on cherche dans la maison des trésors du roi, laquelle est à Babylone, s'il est vrai qu'il y ait eu un ordre donné par Cyrus, de rebâtir cette maison de Dieu à Jérusalem ; et que le roi nous mande sa volonté sur cela.

      Esdras 6

      1 Alors le roi Darius donna ordre, et on chercha dans la maison des archives, où étaient déposés les trésors à Babylone.
      2 Et l'on trouva, à Ecbatane, dans la capitale de la province de Médie, un rouleau qui contenait ce mémoire :
      3 La première année du roi Cyrus, le roi Cyrus fit cet édit, quant à la maison de Dieu, à Jérusalem : Que cette maison soit rebâtie pour être un lieu où l'on offre des sacrifices, et que ses fondements soient restaurés ; sa hauteur sera de soixante coudées, et sa longueur de soixante coudées,
      4 Avec trois rangées de pierres de taille, et une rangée de bois neuf ; et la dépense sera fournie par la maison du roi.
      5 De plus les ustensiles d'or et d'argent, de la maison de Dieu, que Nébucadnetsar avait enlevés du temple de Jérusalem, et apportés à Babylone, seront restitués et portés au temple de Jérusalem, à leur place, et tu les déposeras dans la maison de Dieu.
      6 Maintenant donc, vous Thathénaï, gouverneur d'au delà du fleuve, et Shéthar-Boznaï, et vos collègues Apharsékiens, qui êtes au delà du fleuve, retirez-vous de là ;
      7 Laissez continuer les travaux de cette maison de Dieu, et que le gouverneur des Juifs et leurs anciens rebâtissent cette maison de Dieu sur son emplacement.
      8 Et de par moi ordre est donné, touchant ce que vous avez à faire à l'égard de ces anciens des Juifs, pour rebâtir cette maison de Dieu : c'est que, des finances du roi provenant du tribut d'au delà du fleuve, les frais soient promptement payés à ces hommes, afin que le travail ne soit pas interrompu.
      9 Et quant à ce qui sera nécessaire pour les holocaustes au Dieu des cieux, soit jeunes taureaux, béliers et agneaux, soit blé, sel, vin et huile, ainsi que le diront les sacrificateurs qui sont à Jérusalem, qu'on le leur donne chaque jour, sans y manquer ;
      10 Afin qu'ils offrent des sacrifices de bonne odeur au Dieu des cieux, et qu'ils prient pour la vie du roi et de ses enfants.
      11 Et de par moi ordre est donné, que si quelqu'un change cette ordonnance, on arrache de sa maison un bois, qui sera dressé, afin qu'il y soit attaché, et qu'à cause de cela on fasse de sa maison une voirie.
      12 Et que le Dieu, qui a fait habiter là son nom, détruise tout roi et tout peuple qui aura étendu sa main pour changer cela, pour détruire cette maison de Dieu qui est à Jérusalem. Moi, Darius, ai fait cet édit ; qu'il soit promptement exécuté.
      13 Alors Thathénaï, gouverneur de ce côté-ci du fleuve, Shéthar-Boznaï, et leurs collègues, le firent promptement exécuter, parce que le roi Darius le leur avait ainsi écrit.
      14 Or les anciens des Juifs bâtissaient et avançaient, selon la prophétie d'Aggée, le prophète, et de Zacharie, fils d'Iddo. Ils bâtirent donc et achevèrent, d'après l'ordre du Dieu d'Israël, et d'après l'ordre de Cyrus, de Darius, et d'Artaxerxès, roi de Perse.
      15 Et cette maison fut achevée le troisième jour du mois d'Adar, en la sixième année du règne du roi Darius.
      16 Et les enfants d'Israël, les sacrificateurs, les Lévites et le reste de ceux qui étaient retournés de la captivité, célébrèrent avec joie la dédicace de cette maison de Dieu.
      17 Ils offrirent, pour la dédicace de cette maison de Dieu, cent taureaux, deux cents béliers, quatre cents agneaux, et douze boucs pour le péché, pour tout Israël, selon le nombre des tribus d'Israël ;
      18 Et ils établirent les sacrificateurs dans leurs rangs, et les Lévites dans leurs classes, pour le service de Dieu à Jérusalem, selon ce qui est écrit au livre de Moïse.

      Esdras 7

      12 Artaxerxès, roi des rois, à Esdras, sacrificateur et scribe accompli de la loi du Dieu des cieux, -et ainsi de suite.

      Néhémie 13

      24 Quant à leurs enfants, la moitié parlait l'asdodien et ne savait point parler la langue des Juifs, mais bien la langue de tel ou tel peuple.

      Esaïe 19

      18 En ce jour-là, il y aura cinq villes, au pays d'Égypte, qui parleront la langue de Canaan et qui jureront obéissance à l'Éternel des armées. Ir-Hérès (ville sauvée) sera le nom de l'une d'elles.

      Esaïe 36

      11 Alors Éliakim, Shebna et Joach dirent à Rabshaké : Parle à tes serviteurs en langue araméenne, car nous l'entendons ; et ne nous parle pas en langue judaïque, aux oreilles du peuple qui est sur la muraille.
      13 Puis Rabshaké, se tenant debout, s'écria à haute voix en langue judaïque, et dit : Écoutez les paroles du grand roi, du roi d'Assyrie !

      Jérémie 10

      11 Vous leur direz ainsi : Les dieux qui n'ont point fait les cieux et la terre périront de dessus la terre, de dessous les cieux !

      Lamentations 1

      1 Comment est-elle assise solitaire, la ville si peuplée ! Celle qui était grande entre les nations est semblable à une veuve ; la princesse des provinces est devenue tributaire !
      2 Elle pleure durant la nuit, et les larmes couvrent ses joues ; de tous ceux qu'elle aimait aucun ne la console ; tous ses amis ont agi perfidement contre elle, ils sont devenus ses ennemis.
      3 Juda s'est exilé devant l'affliction et la grandeur de sa servitude ; il demeure au milieu des nations, et il n'y trouve point de repos ; tous ses persécuteurs l'ont saisi dans l'angoisse.
      4 Les chemins de Sion sont dans le deuil, car personne ne vient plus aux fêtes solennelles ; toutes ses portes sont désertes, ses sacrificateurs gémissent, ses vierges sont désolées, et elle est remplie d'amertume.
      5 Ses adversaires ont le dessus, ses ennemis prospèrent ; car l'Éternel l'a affligée, à cause de la multitude de ses forfaits ; ses petits enfants ont marché captifs devant l'ennemi.
      6 Et la fille de Sion a perdu toute sa splendeur ; ses chefs sont devenus comme des cerfs qui ne trouvent point de pâture, et ils s'en vont, privés de force, devant celui qui les chasse.
      7 Aux jours de son affliction et de son exil, Jérusalem s'est souvenue de toutes les choses désirables qu'elle possédait depuis les jours anciens. Quand son peuple est tombé par la main de l'ennemi et que personne n'est venu à son aide, ses adversaires l'ont vue et se sont moqués de ses sabbats.
      8 Jérusalem a grièvement péché ; c'est pourquoi elle est devenue un objet de dégoût ; tous ceux qui l'honoraient la méprisent, parce qu'ils ont vu sa nudité ; elle-même gémit et détourne la tête !
      9 Sa souillure était dans les pans de sa robe, et elle ne s'est pas souvenue de sa fin. Elle a été prodigieusement abaissée ; elle n'a point de consolateur ! Regarde, ô Éternel ! mon affliction ; car l'ennemi triomphe.
      10 L'adversaire a étendu la main sur tout ce qu'elle avait de plus désirable ; car elle a vu entrer dans son sanctuaire les nations, au sujet desquelles tu avais donné cet ordre : Elles n'entreront point dans ton assemblée.
      11 Tout son peuple gémit, ils cherchent du pain ; ils ont donné ce qu'ils avaient de plus précieux pour de la nourriture, afin de ranimer leur vie. Vois, ô Éternel, et regarde combien je suis méprisée !
      12 N'êtes-vous pas touchés, vous tous qui passez par le chemin ? Regardez et voyez s'il est une douleur pareille à la douleur dont j'ai été frappée, moi que l'Éternel afflige au jour de l'ardeur de sa colère.
      13 D'en haut, il a envoyé dans mes os un feu qui s'en est rendu maître ; il a tendu un filet sous mes pieds, et m'a fait tomber en arrière. Il m'a mise dans la désolation, dans une langueur de tous les jours.
      14 Le joug de mes iniquités est lié par sa main. Elles sont entrelacées et pèsent sur mon cou ; il a fait fléchir ma force ; le Seigneur m'a livrée à des mains auxquelles je ne puis résister.
      15 Le Seigneur a renversé au milieu de moi tous les hommes vaillants ; il a convoqué contre moi une assemblée, pour mettre en pièces mes jeunes gens d'élite. Le Seigneur a foulé au pressoir la vierge, fille de Juda !
      16 C'est pour cela que je pleure, et que mon oeil, mon oeil se fond en eau ; car le consolateur qui ranimait mon âme s'est éloigné de moi ; mes enfants sont dans la désolation, parce que l'ennemi a été le plus fort.
      17 Sion étend ses mains, et personne ne la console ; l'Éternel a ordonné aux ennemis de Jacob de l'entourer de toutes parts. Jérusalem est devenue parmi eux comme un objet d'horreur.
      18 L'Éternel est juste ; car j'ai été rebelle à sa parole. Peuples, écoutez tous, je vous prie, et regardez ma douleur ! Mes vierges et mes jeunes gens sont allés en captivité.
      19 J'ai appelé mes amis, mais ils m'ont trompée. Mes sacrificateurs et mes anciens ont expiré dans la ville, lorsqu'ils cherchaient de la nourriture pour ranimer leur vie.
      20 Regarde, ô Éternel ! car je suis dans la détresse : mes entrailles bouillonnent, mon coeur est bouleversé au-dedans de moi, car j'ai été fort rebelle. Au-dehors, l'épée fait ses ravages ; au-dedans, c'est la mort !
      21 Ils m'entendent gémir ; et personne ne me console. Tous mes ennemis ont appris mon malheur ; ils se réjouissent de ce que tu l'as fait. Tu feras venir le jour que tu as annoncé, et ils seront semblables à moi.
      22 Que toute leur malice vienne devant toi, et traite-les comme tu m'as traitée, à cause de toutes mes transgressions ; car mes gémissements sont en grand nombre, et mon coeur est languissant.

      Daniel 2

      4 Et les Caldéens dirent au roi : (langue araméenne) O roi, vis éternellement ! Dis le songe à tes serviteurs, et nous en donnerons l'interprétation.
      5 Le roi répondit, et dit aux Caldéens : La chose m'a échappé. Si vous ne me faites connaître le songe et son interprétation, vous serez mis en pièces, et vos maisons réduites en voirie.
      6 Mais si vous me dites le songe et son interprétation, vous recevrez de moi des dons, des présents et de grands honneurs. Dites-moi donc le songe et son interprétation.
      7 Ils répondirent pour la seconde fois et dirent : Que le roi dise le songe à ses serviteurs, et nous en donnerons l'interprétation.
      8 Le roi répondit et dit : Je comprends maintenant que vous cherchez à gagner du temps, parce que vous voyez que la chose m'a échappé.
      9 Mais si vous ne me faites pas connaître le songe, la même sentence vous frappera tous ; car vous vous êtes préparés à me dire quelque parole fausse et mensongère, en attendant que le temps soit changé. Dites-moi donc le songe, et je saurai si vous pouvez m'en donner l'interprétation.
      10 Les Caldéens répondirent au roi et dirent : Il n'y a aucun homme sur la terre qui puisse faire ce que demande le roi ; aussi jamais roi, quelque grand et puissant qu'il fût, n'a demandé pareille chose à aucun magicien, astrologue ou Caldéen.
      11 Car ce que le roi demande est difficile, et il n'y a personne qui puisse le faire connaître au roi, excepté les dieux, dont l'habitation n'est point parmi les mortels.
      12 Sur cela, le roi s'irrita et se mit dans une grande colère, et il commanda de faire périr tous les sages de Babylone.
      13 La sentence fut donc publiée ; on mettait à mort tous les sages, et l'on cherchait Daniel et ses compagnons pour les faire mourir.
      14 Alors Daniel parla avec prudence et sagesse à Arioc, chef des gardes du roi, qui sortait pour mettre à mort les sages de Babylone.
      15 Prenant la parole, il dit à Arioc, le grand officier du roi : Pourquoi cette sentence si sévère de la part du roi ? Alors Arioc fit connaître l'affaire à Daniel.
      16 Et Daniel entra et pria le roi de lui accorder du temps pour donner l'interprétation au roi.
      17 Puis Daniel alla dans sa maison et informa de cette affaire Hanania, Mishaël et Azaria, ses compagnons,
      18 Pour implorer la miséricorde du Dieu des cieux touchant ce secret, afin qu'on ne fit point périr Daniel et ses compagnons, avec le reste des sages de Babylone.
      19 Alors le secret fut révélé à Daniel, dans une vision, pendant la nuit. Et Daniel bénit le Dieu des cieux.
      20 Daniel prit la parole et dit : Béni soit le nom de Dieu, d'éternité en éternité ; car c'est à lui qu'appartiennent la sagesse et la force !
      21 Et c'est lui qui change les temps et les moments ; qui dépose les rois et qui les établit ; qui donne la sagesse aux sages, et la science à ceux qui ont de l'intelligence.
    • Genèse 31

      47 Laban l'appela Jegar-Sahadutha, et Jacob l'appela Galed.

      Exode 21

      2 Si tu achètes un esclave hébreu, il servira six années, mais la septième il sortira libre, sans rien payer.

      Esdras 4

      8 Rehum, le commandant, et Shimshaï, son secrétaire, écrivirent au roi Artaxerxès la lettre suivante à propos de Jérusalem :
      9 « Rehum, le commandant, Shimshaï, son secrétaire, et le reste de leurs associés, originaires de Din, d'Arpharsathac, de Tharpel, d'Apharas, d'Erec, de Babylone, de Suse, de Déha et d'Elam,
      10 ainsi que les autres peuples que le grand et illustre Osnappar a exilés et installés dans la ville de Samarie et dans le reste de la région située à l’ouest de l’Euphrate, etc. »
      11 Voici la copie de la lettre qu'ils envoyèrent au roi Artaxerxès : « Tes serviteurs, les habitants de la région située à l’ouest de l’Euphrate, etc.
      12 Roi, tu dois savoir que les Juifs partis de chez toi et arrivés près de nous à Jérusalem reconstruisent cette ville rebelle et mauvaise, en relèvent les murs et en restaurent les fondations.
      13 Roi, tu dois maintenant savoir que, si cette ville est reconstruite et ses murs relevés, ils ne paieront ni taxe, ni impôt, ni droit de passage et cela portera préjudice au trésor royal.
      14 Or, c’est parce que nous sommes étroitement associés au palais et qu'il ne nous paraît pas convenable de voir mépriser le roi que nous t’envoyons ces informations.
      15 Qu'on fasse des recherches dans le livre des mémoires de tes prédécesseurs, et tu y trouveras l’information suivante : cette ville est une ville rebelle, qui porte préjudice aux rois et aux provinces, et elle a depuis toujours abrité des révoltes. C'est la raison pour laquelle elle avait été détruite.
      16 Quant à nous, nous t’informons, roi, que la reconstruction de cette ville et le relèvement de ses murs te priveront de toute possession à l’ouest de l’Euphrate. »
      17 Voici la réponse envoyée par le roi à Rehum, le commandant, à Shimshaï, son secrétaire, et au reste de leurs associés installés à Samarie et dans le reste de la région située à l’ouest de l’Euphrate : « Mes vœux de paix, etc.
      18 La lettre que vous nous avez envoyée a été lue distinctement devant moi.
      19 J'ai donné ordre de faire des recherches, et l'on a trouvé que depuis toujours cette ville s'est soulevée contre les rois et a abrité des rébellions et des révoltes.
      20 De plus, il y a eu à Jérusalem des rois puissants, qui ont exercé leur domination sur toute la région située à l’ouest de l’Euphrate et auxquels on payait taxe, impôt et droit de passage.
      21 Ordonnez donc de faire cesser les travaux de ces hommes, afin que cette ville ne soit pas reconstruite tant que je n’en aurai pas donné l’autorisation.
      22 Evitez toute négligence concernant cette affaire, afin que le préjudice porté aux rois n’augmente pas. »
      23 Dès que la copie de la lettre du roi Artaxerxès eut été lue devant eux, Rehum, Shimshaï, son secrétaire, et leurs associés s’empressèrent de se rendre à Jérusalem vers les Juifs, et ils firent cesser leurs travaux par la violence et la force.
      24 A ce moment-là donc, le travail effectué pour la maison de Dieu à Jérusalem s’arrêta, et ce jusqu'à la deuxième année du règne de Darius sur la Perse.

      Esdras 5

      1 Les prophètes Aggée et Zacharie, le fils d'Iddo, prophétisèrent à l’intention des Juifs qui se trouvaient en Juda et à Jérusalem, au nom du Dieu d'Israël qui était avec eux.
      2 Alors Zorobabel, fils de Shealthiel, et Josué, fils de Jotsadak, se levèrent et commencèrent à reconstruire la maison de Dieu à Jérusalem. Les prophètes de Dieu étaient à leurs côtés pour les soutenir.
      3 A la même époque, Thathnaï, qui était gouverneur de la région située à l’ouest de l’Euphrate, Shethar-Boznaï et leurs associés vinrent les trouver et leur demandèrent : « Qui vous a donné l'autorisation de reconstruire ce temple et de relever ces murs ? »
      4 Nous leur avons donc dit quels étaient les noms des hommes qui reconstruisaient cet édifice.
      5 Cependant, Dieu veillait sur les anciens des Juifs et on laissa continuer les travaux pendant l'envoi d'un rapport à Darius et jusqu'à la réception d'une lettre sur cette affaire.
      6 Voici la copie de la lettre envoyée au roi Darius par Thathnaï, gouverneur de la région située à l’ouest de l’Euphrate, Shethar-Boznaï et ses associés d'Apharsac qui habitaient cette région.
      7 Ils lui adressèrent un rapport dont voici la teneur : « Tous nos vœux de paix, roi Darius !
      8 Roi, tu dois savoir que nous nous sommes rendus dans la province de Juda à la maison du grand Dieu. Or, elle est reconstruite en pierres de taille et le bois est posé contre les murs ; ce travail est effectué avec soin et progresse rapidement entre leurs mains.
      9 Nous avons interrogé les anciens en leur demandant : ‘Qui vous a donné l'autorisation de reconstruire ce temple et de relever ces murs ?’
      10 Nous leur avons même demandé leurs noms pour te les faire connaître en te donnant par écrit ceux des hommes qui sont à leur tête.
      11 » Voici la réponse qu'ils nous ont faite : ‘Nous sommes les serviteurs du Dieu du ciel et de la terre, et nous reconstruisons le temple qui avait été construit il y a bien longtemps. C’était un grand roi d'Israël qui l'avait construit et terminé.
      12 Mais nos ancêtres ont irrité le Dieu du ciel, de sorte qu’il les a soumis à la domination du Babylonien Nebucadnetsar, roi de Babylone, qui a détruit ce temple et exilé le peuple à Babylone.
      13 Toutefois, la première année de son règne sur Babylone, le roi Cyrus a donné l'ordre de reconstruire cette maison de Dieu.
      14 Il a même retiré du temple de Babylone les ustensiles en or et en argent de la maison de Dieu, que Nebucadnetsar avait enlevés du temple de Jérusalem et amenés dans le temple de Babylone ; il les a fait remettre au dénommé Sheshbatsar, qu'il a désigné gouverneur,
      15 et il lui a ordonné de prendre ces ustensiles, d’aller les déposer dans le temple de Jérusalem et de reconstruire la maison de Dieu sur son emplacement.
      16 Ce Sheshbatsar est donc venu, il a posé les fondations de la maison de Dieu à Jérusalem et, depuis ce moment jusqu'à maintenant, elle est en construction, sans avoir encore été terminée.’
      17 » Maintenant, si le roi le juge bon, que l'on fasse des recherches dans le dépôt des trésors royaux à Babylone, pour vérifier si le roi Cyrus a effectivement donné l’ordre de reconstruire cette maison de Dieu à Jérusalem. Que le roi nous fasse connaître ensuite quelle est sa volonté concernant cette affaire. »

      Esdras 6

      1 Alors le roi Darius donna l'ordre de faire des recherches dans le bâtiment des archives où l'on déposait les trésors à Babylone,
      2 et l'on trouva à Achmetha, dans la place forte qui se trouve dans la province de Médie, un rouleau sur lequel était consigné le rapport suivant :
      3 « La première année de son règne, le roi Cyrus a donné l’ordre que voici concernant la maison de Dieu à Jérusalem : ‘Que le temple soit reconstruit pour être un endroit où l'on offre des sacrifices et qu'il ait de solides fondations. Il aura 30 mètres de haut et de large,
      4 trois rangées de pierres de taille et une rangée de bois neuf. Les frais seront pris en charge par le palais royal.
      5 De plus, on rendra les ustensiles en or et en argent de la maison de Dieu que Nebucadnetsar avait enlevés du temple de Jérusalem et amenés à Babylone. Chacun retrouvera sa place au temple de Jérusalem, on les déposera dans la maison de Dieu.’ »
      6 Darius ordonna alors : « Maintenant, Thathnaï, toi qui es gouverneur de la région située à l’ouest de l’Euphrate, Shethar-Boznaï et vos associés d'Apharsac qui habitez cette région, tenez-vous loin de cet endroit.
      7 Laissez les travaux de cette maison de Dieu se poursuivre. Que le gouverneur des Juifs et les anciens des Juifs la reconstruisent sur son emplacement.
      8 » Voici l'ordre que je donne concernant la manière dont vous devrez vous comporter envers ces anciens des Juifs pour la construction de cette maison de Dieu : on prendra sur les biens du roi provenant des taxes de la région située à l’ouest de l’Euphrate pour rembourser exactement les frais de ces hommes, afin qu'il n'y ait pas d'interruption des travaux.
      9 Les éléments nécessaires pour offrir des holocaustes au Dieu du ciel – jeunes taureaux, béliers et agneaux, blé, sel, vin et huile – seront livrés, sur leur demande, aux prêtres de Jérusalem, jour après jour. Faites cela sans négligence,
      10 afin qu'ils offrent des sacrifices dont l’odeur est agréable au Dieu du ciel et qu'ils prient pour la vie du roi et de ses fils.
      11 » Et voici l'ordre que je donne concernant tout homme qui modifiera ce décret : on arrachera une poutre à sa maison, on la dressera pour l’y empaler et l'on fera de sa maison un tas de décombres.
      12 Que le Dieu qui fait résider son nom à cet endroit renverse tout roi et tout peuple qui chercheraient à modifier ce décret, à détruire cette maison de Dieu à Jérusalem ! C’est moi, Darius, qui ai donné cet ordre. Qu'il soit fidèlement appliqué. »
      13 Thathnaï, gouverneur de la région située à l’ouest de l’Euphrate, Shethar-Boznaï et leurs associés se conformèrent fidèlement à l’ordre que leur avait envoyé le roi Darius.
      14 Quant aux anciens des Juifs, ils progressèrent rapidement dans la construction, encouragés par les prophéties du prophète Aggée et de Zacharie, fils d'Iddo. Ils finirent de construire le temple suivant l'ordre du Dieu d'Israël et suivant l'ordre des rois de Perse Cyrus, Darius et Artaxerxès.
      15 Il fut terminé le troisième jour du mois d'Adar, la sixième année de règne du roi Darius.
      16 Les Israélites, les prêtres, les Lévites et le reste des Juifs issus de l’exil firent avec joie la dédicace de cette maison de Dieu.
      17 Ils offrirent, pour sa dédicace, 100 taureaux, 200 béliers, 400 agneaux et, comme victimes expiatoires pour tout Israël, 12 boucs, d'après le nombre des tribus d'Israël.
      18 Ils mirent en place les prêtres selon leurs classes et les Lévites selon leurs divisions pour le service de Dieu à Jérusalem, conformément à ce qui est écrit dans le livre de Moïse.

      Esdras 7

      12 « Artaxerxès, roi des rois, à Esdras, prêtre et scribe de la loi du Dieu du ciel, etc.

      Néhémie 13

      24 La moitié de leurs fils parlaient l'asdodien mais ne savaient pas parler la langue des Juifs : c’était comme une langue étrangère pour eux.

      Esaïe 19

      18 Ce jour-là, il y aura cinq villes en Egypte qui parleront la langue de Canaan et qui prêteront serment par l'Eternel, le maître de l’univers. L’une d'elles sera appelée ville de la destruction.

      Esaïe 36

      11 Eliakim, Shebna et Joach dirent à Rabshaké : « Parle à tes serviteurs en araméen, car nous comprenons cette langue, et ne nous parle pas en hébreu. En effet, le peuple qui se trouve sur la muraille entend tout. »
      13 Alors Rabshaké prit position et cria à pleine voix en hébreu : « Ecoutez la parole du grand roi, du roi d'Assyrie !

      Jérémie 10

      11 » Vous leur tiendrez ce langage : ‘Les dieux qui n'ont pas fait le ciel et la terre disparaîtront de la terre et de dessous le ciel.

      Lamentations 1

      1 Comment ! Elle est assise solitaire, cette ville si peuplée, elle est pareille à une veuve ! Elle qui était grande parmi les nations, elle qui était une princesse parmi les provinces, la voilà maintenant astreinte à la corvée !
      2 Elle pleure durant la nuit et ses joues sont couvertes de larmes. Parmi tous ceux qui l'aimaient, pas un ne la console : tous ses amis l’ont trahie, ils sont devenus ses ennemis.
      3 Juda est en exil, accablé par la misère et un grand esclavage. Il habite au milieu des nations sans y trouver de repos. Tous ses persécuteurs l'ont rattrapé au beau milieu des détresses.
      4 Les chemins de Sion sont dans le deuil, car on ne va plus aux fêtes. Toutes ses portes sont désertes, ses prêtres gémissent, ses jeunes filles sont pleines de chagrin et elle-même est remplie d'amertume.
      5 Ses adversaires ont pris le dessus, ses ennemis sont tranquilles, car c’est l'Eternel qui l’a plongée dans le chagrin à cause du grand nombre de ses transgressions. Ses enfants ont marché en déportés devant l’adversaire.
      6 La fille de Sion a perdu toute sa splendeur. Ses chefs sont pareils à des cerfs qui n’ont rien trouvé à brouter et qui fuient, sans force, devant celui qui les pourchasse.
      7 Durant ces jours de misère et d’errance, Jérusalem s'est souvenue de tous les biens précieux dont elle jouissait par le passé. Quand sa population est tombée entre les mains de l’adversaire, il n’y a eu personne pour l’aider : ses ennemis l'ont regardée et ont ri de sa chute.
      8 Jérusalem a gravement péché. Voilà pourquoi elle inspire le dégoût. Tous ceux qui l'honoraient la méprisent, car ils ont vu sa nudité. Elle-même gémit et tourne le dos.
      9 Son impureté se trouve dans les pans de sa robe. Elle n’avait pas imaginé sa fin ; elle est tombée d'une manière étonnante et personne ne la console. « Vois ma misère, Eternel, face à l’arrogance de l’ennemi ! »
      10 L’adversaire a étendu la main sur tout ce qu'elle avait de précieux. En effet, Jérusalem a vu les nations pénétrer dans son sanctuaire, alors que tu leur avais interdit d’entrer dans ton assemblée.
      11 Toute sa population gémit, elle cherche du pain. Ils ont donné tout ce qu’ils avaient de précieux pour de la nourriture afin de retrouver des forces. « Vois, Eternel, regarde, car je suis méprisée !
      12 Que cela ne vous arrive pas, à vous qui passez sur le chemin ! Regardez et voyez s'il y a une souffrance pareille à la mienne, à celle qui me fait si mal, à celle que l'Eternel m'a infligée le jour où il a déversé toute l’ardeur de sa colère.
      13 D'en haut il a lancé un feu dans mes os et il les piétine. Il a tendu un piège sous mes pieds, il m'a fait tomber en arrière. Il m'a livrée à la dévastation, je suis constamment souffrante.
      14 Sa main a fait de mes transgressions une charge, elles se sont entremêlées, hissées sur ma nuque. Il a brisé ma force. Le Seigneur m'a livrée entre des mains auxquelles je suis incapable de résister.
      15 Le Seigneur a terrassé tous les guerriers qui étaient avec moi, il a convoqué contre moi un rassemblement pour briser mes jeunes hommes. Le Seigneur a écrasé au pressoir la jeune fille, la fille de Juda.
      16 C'est pour cela que je pleure. Mes yeux fondent en larmes car il s'est éloigné de moi, celui qui pourrait me consoler, celui qui aurait pu me redonner des forces. Mes fils sont désespérés car l'ennemi est puissant. »
      17 Sion a tendu les mains et personne ne l'a consolée ; l'Eternel a donné ses ordres contre Jacob aux adversaires qui l’entouraient et Jérusalem est devenue un objet d'horreur au milieu d'eux.
      18 « L'Eternel est juste, car je me suis révoltée contre ses ordres. Ecoutez donc, vous, tous les peuples, et voyez ma douleur ! Mes jeunes filles et mes jeunes hommes sont partis en déportation ;
      19 j'ai appelé mes amis et ils m'ont trompée ; mes prêtres et mes anciens ont expiré dans la ville, alors qu’ils cherchaient de la nourriture pour retrouver des forces.
      20 Regarde, Eternel, car je suis dans la détresse ! Je suis profondément tourmentée, profondément bouleversée, car j'ai été vraiment rebelle. Dehors, l'épée m’a privée d’enfants ; dedans, c’est la mort.
      21 On a entendu mes gémissements et personne ne m'a consolée. Tous mes ennemis ont appris mon malheur, et ils se sont réjouis de ce que tu en étais l’auteur. Tu as fait venir le jour que tu avais annoncé. Qu’ils deviennent eux aussi pareils à moi !
      22 Que toute leur méchanceté vienne devant toi ! Traite-les comme tu m'as traitée à cause de toutes mes transgressions, car mes soupirs sont nombreux et mon cœur est souffrant ! »

      Daniel 2

      4 Les prêtres chaldéens répondirent au roi en araméen : « Roi, puisses-tu vivre toujours ! Raconte le rêve à tes serviteurs et nous en révélerons l'explication. »
      5 Le roi reprit la parole et dit aux prêtres chaldéens : « Voici ce que j’ai décidé : si vous ne me faites pas connaître le rêve et son explication, vous serez mis en pièces et vos maisons seront transformées en un tas de décombres.
      6 En revanche, si vous me révélez le rêve et son explication, vous recevrez de ma part des cadeaux, des récompenses et de grands honneurs. C'est pourquoi, révélez-moi le rêve et son explication ! »
      7 Ils répondirent, pour la deuxième fois : « Que le roi raconte le rêve à ses serviteurs et nous en révélerons l'explication ! »
      8 Le roi reprit la parole et dit : « Je m'aperçois, en vérité, que vous cherchez à gagner du temps parce que vous voyez que ma décision est prise.
      9 Si donc vous ne me faites pas connaître le rêve, le même décret s’appliquera à vous tous. Vous vous êtes concertés pour me débiter des mensonges et des faussetés en attendant que les circonstances changent. C'est pourquoi, dites-moi quel était le rêve et je saurai que vous êtes vraiment capables de m'en révéler l'explication. »
      10 Les prêtres chaldéens répondirent au roi : « Il n'y a personne sur la terre qui puisse faire ce que demande le roi. C’est pourquoi jamais aucun roi, aussi grand et puissant qu'il ait été, n'a exigé une pareille chose d'un magicien, d’un astrologue ou d’un prêtre chaldéen.
      11 Ce que le roi demande est difficile. Il n'y a personne qui puisse faire une telle révélation au roi, mis à part les dieux. Or, ils n’habitent pas parmi les hommes. »
      12 Cela mit le roi en colère. Il fut si irrité qu’il ordonna de faire mourir tous les sages de Babylone.
      13 Le décret ordonnant la mise à mort des sages fut proclamé et l’on recherchait aussi Daniel et ses compagnons pour les exécuter.
      14 Daniel s'adressa alors avec bon sens et tact à Arjoc, le responsable des gardes du roi qui était sorti pour mettre à mort les sages de Babylone.
      15 Prenant la parole, il dit à Arjoc, l’officier du roi : « Pourquoi le décret du roi est-il si sévère ? » Arjoc exposa la situation à Daniel.
      16 Celui-ci alla alors trouver le roi et lui demanda de lui accorder un délai pour lui révéler l’explication.
      17 Daniel rentra ensuite chez lui et exposa la situation à ses compagnons Hanania, Mishaël et Azaria.
      18 Il les invita à implorer la compassion du Dieu du ciel afin qu'on ne les fasse pas mourir, lui et ses compagnons, avec le reste des sages de Babylone.
      19 C’est alors que le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit. Il bénit le Dieu du ciel
      20 en disant : « Que le nom de Dieu soit béni d’éternité en éternité ! C’est à lui qu’appartiennent la sagesse et la force.
      21 C'est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la connaissance à ceux qui ont de l'intelligence.
    • Genèse 31

      Exode 21

      Esdras 4

      Esdras 5

      1

      Les dirigeants du peuple poursuivent la construction du temple. (Esdras 5:1,2)
      Lettre à l'encontre des Juifs. (Esdras 5:3-17)

      La construction du temple fut arrêtée environ quinze ans. Les Juifs disposèrent alors de deux bons dirigeants, qui les encouragèrent à continuer le travail. C'est un signe du ciel, quand Dieu dispense sans mesure Sa Miséricorde pour un peuple, quand Il suscite des prophètes, en tant que guides, surveillants et dirigeants, afin qu'ils aident et participent à Son entreprise.

      En la personne d'Aggée, nous pouvons voir les grandes opérations que Dieu accomplit selon Sa Parole ; toutes ces œuvres ne peuvent que contribuer à magnifier Son Nom et Son Esprit !

      3 Tant que nous sommes amenés à œuvrer pour Dieu, nous sommes au bénéfice de Sa protection particulière ; Son œil veille sur nous, pour notre bien. Cela devrait nous encourager à faire notre devoir et nous motiver, quand les difficultés tendent si facilement à nous démoraliser. Les anciens, parmi les juifs, renseignèrent les Samaritains, quant à la nature de leurs travaux.

      Qu'une telle démarche, de la part des anciens, puisse nous apprendre, avec humilité et avec crainte, à donner raison de l'espérance qui est en nous ; cherchons à comprendre notre entourage, afin que nos propos puissent, en conséquence, être clairs et corrects, annonçant ce que nous accomplissons dans le service du Seigneur, et pourquoi nous le faisons. Et tandis que nous sommes en ce monde, nous devrons toujours admettre que nos péchés provoquent la colère divine. Toutes nos souffrances proviennent de là, et toutes nos bénédictions, de Sa Grâce imméritée.

      Bien que l'œuvre du Seigneur Jésus-Christ puisse nous paraître contrecarrée, Il veille, malgré tout, à son accomplissement, Il veille sur Son peuple, afin que ce dernier puisse se développer et former un « saint temple », en Lui, une habitation de Dieu, par l'Esprit !

      Esdras 6

      1

      Le décret d'achèvement du temple. (Esdras 6:1-12)
      Le temple est terminé. (Esdras 6:13-22)

      Quand le moment est venu, choisi par Dieu, pour accomplir Ses desseins merveilleux, relatifs à l'église, Il sait inciter les hommes à les accomplir, même si telles n'étaient pas leurs intentions.

      Alors que dans ce texte, nous sommes amenés à nous intéresser à la construction du temple, nous sommes invités, comme le montre un peu plus loin au verset Esdras 6:14, le prophète Zacharie, à porter notre regard vers un autre Bâtiment spirituel futur : le Seigneur Jésus-Christ. Il continue aujourd'hui à poser pierre sur pierre, pour édifier l'église : participons à cette grande construction ! Les difficultés retardent inlassablement la progression de ce saint édifice. Que ces oppositions ne nous découragent pas, car au temps prévu, l'église sera complète, prête à rendre gloire à Dieu, éternellement. Cette assemblée céleste glorifiera Christ, la Pierre principale de l'angle, avec des cris de joie, des pleurs, et des actions de Grâce !

      13 L'église, ce « temple spirituel », met du temps à être édifiée, mais elle sera bientôt achevée, quand le « corps » sera complètement constitué. Chaque croyant est un temple vivant, s'édifiant lui-même, par la foi : beaucoup d'oppositions à cette « construction » proviennent de Satan, et de nos propres corruptions. Néanmoins, nous progressons dans cette édification, malgré les arrêts et les pauses ; mais Celui qui a commencé cette œuvre excellente, veille à son accomplissement. L'esprit des hommes justifiés en Lui, sera rendu parfait !

      Une fois leurs péchés pardonnés, les Juifs furent délivrés de leurs ennuis et de leurs épreuves. Ils purent effectuer leur service avec allégresse.

      Sachons servir le Seigneur et œuvrer pour Lui dans la joie !

      Esdras 7

      Néhémie 13

      Esaïe 19

      18 Le terme, « en ce jour », ne se rapporte pas toujours au passage précédent. Dans un temps futur, les Égyptiens parleront la « langue sainte », celle de l'Écriture ; non seulement ils la comprendront, mais ils l'utiliseront aussi. Quand la Grâce pousse à la conversion, en transformant le cœur, elle change également le langage ; c'est de l'abondance du cœur, que la bouche parle, Luc 6:45*.

      Il y aura tant de juifs qui iront en Égypte, qu'ils constitueront rapidement cinq villes. Cet endroit infâme de l'idolâtrie, là où le soleil fut adoré, sera transformé en un lieu merveilleux ! Christ, le grand « Autel », Celui qui sanctifie chaque louange, sera le Seigneur de tous, et des sacrifices spirituels, constitués par la prière et l'adoration, Lui seront offerts.

      Que le cœur brisé et contrit, touché et enseigné par le Seigneur, puisse vraiment se tourner vers Lui, et prendre ainsi Courage ! Car Il est Celui qui guérira ces âmes, et transformera leurs supplications et leurs afflictions, en louanges pleines de joie ! Les « Gentils » s'uniront, à l'annonce de l'évangile de Christ, le grand Berger, non seulement mutuellement, mais aussi avec les Juifs. Tous ces peuples seront réunis par le Seigneur ; tous partageront la même bénédiction spirituelle.

      Le fait de se réunir, face au Trône de la Grâce, au service des uns et des autres, dans l'unité spirituelle, devrait résoudre tous les conflits ici-bas, et unir le cœur des croyants, dans un saint amour !

      * Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.

      Esaïe 36

      Jérémie 10

      Lamentations 1

      1

      Il est évident que Jérémie est l'auteur du livre des Lamentations, livre qui porte d’ailleurs son nom ! Sa rédaction ne fut pas faite, avant que Jérusalem ne soit détruite par les Chaldéens.

      Pouvons-nous être amenés à considérer que le péché est la cause de toutes nos calamités ? L’épreuve peut-elle nous conduire à la soumission, au repentir, à la foi, et à la prière, dans l'espérance d’être affranchis, conformément aux promesses de la Grâce divine ?

      * Le misérable état de Jérusalem, conséquence logique de ses péchés. (Lamentations 1:1-11) Jérusalem représentée sous l’image d’une femme captive, se lamentant et recherchant la Miséricorde divine. (Lamentations 1:12-22)

      Lamentations 1:1-11 Le prophète prend parfois personnellement la parole ; en d’autres passages du livre, Jérusalem, telle une fille affligée, s’exprime également, et même parfois, certains Juifs.

      Ce texte décrit les misères de la nation juive. Jérusalem était captive, soumise à l’esclavage, en raison de l’ampleur de ses péchés ; elle n'eut aucun répit, dans sa souffrance.

      Si nous tolérons le péché, notre plus grand « adversaire », et que celui-ci nous domine, d'autres ennemis tenteront également de prendre l’avantage sur nous.

      Le peuple d’Israël supporta à l’extrême la famine et la détresse. Réduite à ce triste état, Jérusalem dut reconnaître son péché ; elle supplia l’Éternel, pour qu’Il améliore sa situation désespérée.

      Cette attitude est la seule qui puisse nous soustraire efficacement à nos fardeaux ; il est en effet tout à fait juste, à cause des transgressions de l'homme, que le Seigneur manifeste Sa colère : Il remplit alors la terre d’afflictions, de lamentations, de maladie, et de mort...

      12 Jérusalem, abattue, étendue sur le sol, appelle ceux qui passent à ses pieds, afin qu’ils considèrent si son triste exemple ne peut les concerner. Ses premières souffrances étaient déjà grandes, mais bien plus faciles à supporter que celles ressenties à cause de sa culpabilité.

      La douleur causée par l’iniquité doit nous être insupportable, elle doit affecter l'âme.

      Nous voyons dans ce texte, le mal occasionné par le péché, et nous pouvons, en conséquence, en tirer tout l'avertissement que représente la colère divine à venir. Quel que soit l’enseignement tiré des souffrances de Jérusalem, il ne peut être que bien modeste, comparé à l’instruction que peut nous apporter celles subies par Christ. Ne s’est-Il pas adressé à chacun de nous, à la croix ? N’a–t-Il pas dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » ?

      Que toutes nos épreuves puissent nous mener à la croix de Christ, en nous incitant à suivre Son exemple, et à Le suivre, dans la joie !

      Daniel 2

      14 Daniel a prié humblement pour que Dieu lui fasse découvrir l'explication du songe royal. Les compagnons de prière sont de vrais amis ; et il n'y a rien de plus grand ni de meilleur que de désirer le soutien des prières des autres. N'hésitons pas à dire à nos amis que nous les apprécions, eux et leurs prières.

      La prière de ce texte était vraiment particulière. Quel que soit l'objet de notre prière, nous ne devons attendre de Dieu, rien d'autre que Ses grâces. Dieu nous donne toute liberté dans la prière pour exprimer nos désirs et nos fardeaux.

      Dans notre texte, Daniel et ses compagnons ont indiqué à Dieu le péril qu'ils couraient. Leur prière d'en être délivrés, a été exaucée. Les prières ferventes des hommes justes sont très efficaces. Daniel a été reconnaissant envers Dieu pour la révélation qu'Il lui a faite ; cela lui a permis de sauver sa vie et celle de ses camarades. Combien devrions-nous être encore plus reconnaissants envers Dieu, d'avoir fait connaître Son grand salut, aux âmes qui, en ce monde, sont dépourvu de sagesse et de prudence !

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